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Médiathèque du patrimoine et de la photographie
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Rapport de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 11 février 1897
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monsieur le Ministre,
Chargé de diriger les travaux d’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, j’avais l’année dernière réclamé l’examen par la commission des Monuments historiques de propositions relatives à la reconstruction de la rose du pignon de la chapelle, pignon aujourd’hui masqué par des constructions datant de l’époque de François Ier et modifiées profondément au XVIIe siècle.
Ces constructions conçues sans préoccupation de conserver l’une des œuvres les plus intéressantes du Moyen Âge ont eu pour fâcheuses conséquences la dislocation de la rose, dont toutes les parties constitutives subsistent, mais ont été englobées dans le mur qui sépare la chapelle de la salle dite de Mars. Un des dosserets portant la voûte de cette salle a tranché les réseaux de la rose. Enfin le mur pignon correspondant à l’extrémité de cette salle et d’autres adjonctions ont achevé encore de mutiler un motif de décoration que Violet-le-Duc cite dans son Dictionnaire comme l’un des exemples les plus remarquables de l’art ogival.
J’avais proposé de dégager la rose en créant en avant et aux dépens de la salle de Mars un assez vaste espace, afin que les visiteurs du musée puissent juger de la beauté de l’œuvre reconstituée avec tous ses détails. Cette tentative était, je l’ai reconnu, d’une réalisation difficile. La proposition a été faite de s’en tenir au projet consistant à reconstruire la rose en l’isolant du mur qui l’aveugle, ce qui paraîtrait, peut-on craindre, un mode insuffisant de rendre à la rose toute sa valeur. La difficulté de réduire à une faible section le dosseret de voûte qui supporte l’arc doubleau de la voûte de la salle de Mars était aussi un motif pour rechercher une autre solution.
Malgré les remarques qui précèdent, la commission, après examen, a décidé qu’il y avait lieu de reconstituer la salle de Mars dans son état primitif, c’est-à-dire telle que l’indique le plan de Du Cerceau. Ce plan comportait à l’époque de la publication des « Plus excellents bâtimens de France » une déformation des deux dernières travées de voûte par la forte obliquité du mur ouest, obliquité qui a disparu lors de la construction au XVIIe siècle de tout un corps de bâtiment qui doit être démoli à son tour.
En étudiant la solution dans le sens de la décision prise de rétablir la salle avec ses déformations, j’ai dû rechercher si on pouvait le faire avec sûreté. Les murs, les voûtes ont été refaits, on est donc en présence que de gravures très précieuses en ce qui concerne le plan, mais très vagues pour la façade. Doit-on refondre un bâtiment dont la plupart des éléments ont disparu ? Doit-on rétablir des déformations qui, si elles existaient, seraient à respecter, mais qui ne donneraient que des effets d’irrégularité sans charme ? Doit-on passer à l’exécution sans examiner une hypothèse consistant à limiter la longueur de la salle de Mars aux travées intactes et d’origine de cette salle, en ne reconstruisant par les deux travées frappées de déformation.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il faudrait renoncer à rétablir ces deux travées. Un grand avantage résulterait de la limitation de la longueur de la salle de Mars : le mur d’extrémité de cette salle formerait façade de retour, il tiendrait lieu d’un mur de refend percé d’arcades et de portes prévues au projet approuvé.
On a déjà renoncé à reconstruire à neuf sur un tout autre plan l’énorme bâtiment du XVIIe siècle qui doit disparaître. La limitation en longueur de la salle de Mars réduite à ses travées d’origine et subsistant encore ainsi que le renoncement à refaire un bâtiment tronqué d’obliquité aurait pour conséquence de rendre apparente la façade de la chapelle, par conséquent aussi la rose en son entier, enfin tout le pignon que la forme du comble détermine sûrement. On remettrait enfin en honneur une façade dont les principaux sont encore en place et qui, restaurée ou plus exactement reproduite, donnerait un intérêt très vif à cette partie du château.
Le mur prévu aux dessins dressés par M. Millet pour limiter la salle de Mars comportait une cheminée monumentale. Le plan de Du Cerceau ne renseigne pas à cet égard. Il serait plus simple de faire ce mur plein pouvant recevoir une décoration picturale ou le tableau représentant « l’Age de pierre » de Cormon dont le sujet est si bien approprié au musée gallo-romain à la place qu’il occupe déjà.
Je dois ajouter, Monsieur le Ministre, que les propositions qui précèdent sont simplificatives, si elles adoptées un amoindrissement de dépense considérable en résulterait. Les pièces servant au musée sont déjà nombreuses, les restaurations des étages inférieurs à la salle de Mars ajouteront des surfaces considérables à celles déjà disponibles et on peut prévoir qu’elles suffiront amplement à contenir les objets qui s’ajoutent aux collections et s’y ajouteront dans l’avenir.
Afin de rendre sensibles les propositions que je croix devoir faire, je joins au présent rapport des dessins comparatifs entre ce que serait le château restauré en prenant les indication de l’ouvrage de Du Cerceau comme devant être reproduites, et les modifications que des études attentives m’ont suggérées.
J’espère, Monsieur le Ministre, que la commission des Monuments historiques ne verra dans ma nouvelle proposition que le désir de voir remettre en évidence et telle qu’elle a été conçue la rose de la chapelle de Saint-Germain, œuvre remarquable, d’un caractère authentique indiscutable, et non une reconstitution problématique de l’extrémité de façade dont tout vestige a disparu. Si vous en jugez ainsi, je vous propose, Monsieur le Ministre, de renvoyer l’examen des dessins et des motifs marqués à la commission, qui pourrait m’entendre avant de prendre une décision sur une question dont la solution imposé à la suite des travaux en cours d’exécution.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
L’architecte du château de Saint-Germain »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Rapport sur la restauration de la chapelle et sur le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Commission des Monuments historiques
Rapport à la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur le château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Séance du comité du 7 janvier 1907
Monsieur l’architecte Daumet soumet à l’approbation 2 propositions relatives au château de Saint-Germain-en-Laye, savoir :
1° la suppression de la flèche de la chapelle,
2° la translation du cadran situé au sommet du donjon de Charles V dans l’encadrement préparé au XVIIe siècle au 1er étage au-dessus de la porte d’entrée.
Relativement à la flèche, M. l’architecte du château expose que la chapelle est affectée, par le service de conservation du musée, en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine, et en dépôt de fragments sculptés retrouvés lors de la restauration. Cette décision excluant tout retour de la chapelle à l’usage du culte, il lui paraît inutile de terminer cette œuvre décorative dont l’exécution serait coûteuse : il propose en conséquence la dépose de cette charpente et le rétablissement du comble dans sa forme générale.
Pour le cadran de la façade ouest, M. Daumet fait valoir qu’au XVIIe siècle, lors des grands changements et agrandissements exécutés au château de Saint-Germain, un encadrement composé de volutes et de draperies fut préparé pour recevoir un cadran, lequel encadrement existe encore au-dessus de la porte principale du château. Il propose de reporter le cadran édifié par Millet au sommet de la tour du XIVe siècle dans cet emplacement, estimant que le rétablissement du parement de la tour rendrait à cette partie, la plus sévère du château, sa simplicité d’origine.
Relativement à la première proposition, il y a lieu de convenir avec l’architecte que l’achèvement de la flèche de la chapelle ne présente guère d’intérêt, étant donné l’affectation actuelle de ce monument. Les motifs qui avaient guidé Millet dans cette conception étaient d’ordre traditionnel, et inspirés par les exemples similaires existant sur quelques monuments du Moyen Âge. Nous nous rangeons volontiers à l’avis de la suppression de cette charpente et à la continuation du comble, dont le chevet pourra recevoir la croix en fer édifiée au sommet de la pyramide.
Pour le cadran, notre avis est qu’il serait fâcheux de supprimer la conception de Millet, d’abord parce que cette applique ne nuit pas à « la simplicité d’origine » que prône M. Daumet, et que la proximité de l’horloge, placée en arrière, assure son bon fonctionnement, ensuite parce que le cadran en lave émaillée est de dimension beaucoup plus restreinte que l’espace fourni par l’entourage XVIIe siècle, ce qui rend son adaptation difficile. On peut faire valoir d’autre part que l’éloignement du mécanisme, placé dans une petite construction en arrière du donjon, est une autre difficulté.
Enfin, n’est-il pas permis de regretter l’obstruction d’une fenêtre primitive de la façade ouest pour une décoration d’un médiocre intérêt, rompant l’harmonie de cette façade ?
Notre avis est qu’il convient de laisser subsister le cadran à la place prévue par le précédent architecte, et qu’il ne paraît y avoir aucun inconvénient à supprimer la décoration du XVIIe siècle dont le type similaire existe dans la cour, sur la tourelle sud-ouest.
Paris, le 19 décembre 1906
Selmersheim »

Rapport concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission, par M. Selmersheim, inspecteur général, sur le château de Saint-Germain-en-Laye
[dans la marge :] Ce rapport n’a pas été lu à la séance
Monsieur l’architecte Daumet adresse deux rapports à monsieur le ministre des Beaux-Arts relatifs à des modifications à apporter au projet de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et demande qu’une délégation de la commission des Monuments historiques se rende sur place pour examiner le bien fondé de ces propositions.
La première modification proposée au projet approuvé est la répétition de celle faite en 1894 quand on a demandé le concours du département des Beaux-Arts à l’achèvement de la restauration de la chapelle. M. Daumet insiste pour qu’on reconstruise la porte du XIIIe siècle condamnée par l’escalier en tourelle de la Renaissance, qu’on en rendre l’usage au public en supprimant une révolution de l’escalier de François Ier et qu’on supprime l’entrée directe de la chapelle rétablie par les soins de Millet.
Nous rappellerons à la commission que dans sa séance du 9 novembre 1894, elle a donné un avis très net en faveur de l’intégrité de l’escalier de la Renaissance, estimant que la porte du XIIIe siècle, dans son état de dégradation, ne pouvait pas être restaurée, et qu’il convenait de consolider seulement ces restes curieux en les dégageant autant qu’il serait possible pour l’édification du public et des artistes. Nous espérons qu’une constatation sur place ne fera que confirmer la commission dans sa détermination.
La seconde proposition de l’architecte est relative à la rose du pignon ouest de la chapelle, actuellement aveuglée par le bâtiment de la Renaissance contenant la salle des fêtes. M. Daumet, séduit par l’aspect que pourrait avoir ce magnifique réseau, s’il était à jour, propose de le dégager en agrandissant d’une travée la salle de Mars pour faire disparaître le mur de refend placé au droit du fenestrage, et en supprimant dans la largeur de 3 travées les planchers du rez-de-chaussée et de l’entresol qui tous deux coupent la rose, de telle sorte que la salle de Mars resterait dans son état normal dans 7 travées, mais dans les trois dernières aurait toute la hauteur du bâtiment, c’est-à-dire 21 mètres. On démolirait le mur du XVIe siècle masquant la rose jusqu’à la naissance des voûtes qu’il supporte, et le réseau vitré prendrait son jour sur la salle des fêtes ainsi modifiée, dont l’emplacement montant de fond pourrait être utilisé pour placer une pièce du musée importante en hauteur, comme le moulage de la colonne Trajane par exemple.
Monsieur Daumet ne produit pas à l’appui de cette proposition les tracés graphiques qui pourraient éclairer la commission au point de vue technique de la possibilité matérielle de ce projet, mais nous nous sommes rendu sur place et avons reconnu que le fait seul de porter la retombée des lourdes voûtes des 3 travées de la salle du XVIe siècle sur une plate-bande ou un poitrail de 10 mètres de portée était une impossibilité, tant au point de vue pratique qu’à celui de l’aspect, condamnant cette conception. Mais, en dehors de cette considération, on peut se demander s’il convient de détruire l’harmonie et l’intégrité de l’œuvre de la Renaissance au profit de celle du XIIIe siècle, ce qui n’a jamais été tenté jusqu’ici, et s’il ne faut pas au contraire laisser subsister le fait historique de l’aveuglement de la rose en dégageant son réseau dans la mesure du possible comme cela a été pratiqué déjà pour les 2 fenêtres du chevet murées par le bâtiment sud du château. Notre opinion est bien nette à cet égard, mais nous serions heureux qu’elle fût confirmée par l’autorité de la commission toute entière, après examen sur place des propositions de monsieur l’architecte Daumet.
Paris, le 17 novembre 1895
Selmersheim »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Daumet demande également à la commission de revenir sur sa décision de murer la porte du XIIIe siècle enclavée dans la tourelle Renaissance au château de Saint-Germain.
Après une observation de M. Lisch qui pense aussi qu’il serait peut-être plus intéressant de laisser la porte dans son ensemble que de la murer, la commission est d'avis qu’il convient de laisser M. Daumet examiner à nouveau la question. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la nomination de Daumet comme architecte du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 190] M. Antonin Proust demande qu'on rétablisse au procès-verbal les termes dont il s'est servi au sujet de la nomination de l'architecte du château de Saint-Germain, à savoir que M. Jules Roche et lui se sont rendus chez le ministre pour lui rappeler les précédents, qu'ils ne l'ont pas rencontré, mais qu’au ministère ils ont appris que M. Lafollye, architecte, avait été remplacé le jour même de sa démission. M. Proust n’a pas entendu discuter la question devant la Commission, il s'est borné à lui faire une communication et il tient à ce qu'elle soit insérée au procès-verbal.
M. le président invite le secrétaire à donner de nouveau lecture du passage du procès-verbal. Après cette lecture, M. le président croit retrouver au procès-verbal ce que vient d'exposer M. Proust. M. Proust n'est pas de cet avis.
M. le directeur des Bâtiments civils prend la parole pour établir qu'il n'a agi que conformément aux précédents. Il rappelle que la nomination de M. Lafollye a été faite par le ministre des Travaux publics sans consulter son [p. 191] collègue des Beaux-Arts. Il donne lecture de l'arrêté de nomination. La situation n'a pas changé. Le directeur des Bâtiments civils n'avait pas à consulter la commission. Il n'aurait eu, dans tous les cas, qu’à consulter son collègue, il n'a pas cru devoir le faire.
Tout autre, ajoute-t-il, est la situation qui existe au château de Pierrefonds où M. Ouradou fut nommé par le ministre des Beaux-Arts avec l'adhésion du ministre des Travaux publics. Il donne lecture de la lettre d'avis qui montre l'entente intervenue alors entre les deux ministres et rappelle la nomination de M. Lisch qui s’est également faite après entente préalable entre les chefs des deux services. La conclusion est que le successeur de M. Lafollye a été nommé régulièrement et conformément aux précédents.
A la suite de ces explications, M. Darcel et M. de Lasteyrie relèvent la contradiction qui existe dans les manières de procéder pour deux monuments qui se trouvent dans une situation identique.
M. le directeur des Bâtiments civils répond qu'il n'a pas à apprécier les motifs qui ont pu amener cette différence entre les manières de procéder. Il tenait seulement à ce qu’il fût bien constaté qu'il avait agi conformément aux précédents, qu'il n'eût pu même agir autrement qu'il n'a fait.
M. le président considère qu'avant lecture du procès-verbal en séance, extrait devra en être communiqué à M. Antonin Proust et à MM. les directeurs des Bâtiments civils et des Beaux-Arts. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« La commission, sur la proposition de MM. les inspecteurs généraux des Monuments historiques et des Bâtiments civils, est d’avis d'inviter M. Daumet, architecte du château de Saint-Germain, à procéder à l'exécution du projet rédigé en 1879 par Millet en vue de la restauration de cet édifice. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la nomination de Daumet comme architecte du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 180] M. Antonin Proust demande à entretenir la commission de la nomination de M. Daumet comme architecte du Château de Saint-Germain.
M. le directeur des Beaux-Arts s'est entretenu de la question avec son collègue des Bâtiments civils, qui demande à être entendu.
M. Proust, obligé de quitter la séance, tient à rendre compte auparavant, et en tout état de cause, de la démarche qu'il a faite, avec M. Jules Roche, auprès du ministre. Il apprenait dans cette visite que la nomination avait été faite le jour même de la démission de M. Lafollye et sans que la commission ait été consultée. Il tient à constater cette manière de procéder à cause des fâcheuses conséquences qu'elle pourrait avoir au point de vue de la conservation bien entendue des Monuments historiques.
M. le directeur s'est d'autant plus préoccupé de la question qu'il n’a pas oublié l'incident qui s'est produit l'année dernière au sujet des fouilles dans la cour du château, mais son collègue M. le directeur des Bâtiments civils [p. 181] croit avoir agi dans la plénitude de son droit et distingue entre la situation des deux châteaux de Saint-Germain et de Pierrefonds.
En l'absence de M. J. Comte, M. le directeur des Beaux-arts propose de remettre la discussion à la prochaine séance. »

Lettre et copie de devis concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Comme suite à votre lettre du 28 novembre courant, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli la nouvelle expédition du devis de 55140 f. 47 c. que vous demandez.
Je profite de ma lettre pour vous informer que la somme de 11000 francs que j’ai demandée et que vous voulez bien mettre à ma disposition pour travaux à exécuter en 1908 à la chapelle du château de Saint-Germain sera employée uniquement en travaux de plomberie, que je me propose de confier, comme par le passé, sous réserve de votre approbation, à M. Ph. Monduit, entrepreneur de cette spécialité, rue Poncelet 31 à Paris.
L’architecte du château de Saint-Germain

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de diverses natures à exécuter pour l’achèvement de la restauration
Maçonnerie, Prévost et Chalignaux
Restauration des soubassement des façades du château en banc royal de Saint-Maximin
4,003,00 : 12,00
5,00
2,10 : 10,50
7,602,25 : 17,10
[Total :] 39,50
0,40 réduit : 15 m. 840
A 90 f. le m. cube : 1425 f. 60
Refouillements, parements, ravalements, même cube : 15,840
A 11 m. 00 de taille p. m. : 174,24
A 4 f. 20 le m. : 731,81
Pose en reprise par incrustements, idem cube : 15 m. 840
A 9 f. 60 le m. : 152,06
Carrelage des salles du rez-de-chaussée en carreaux céramiques fournis et posés sur ciment sur forme en béton de gravillon et ciment de Poilland avec repiquage, dressement et nivellement du sol, surface : 514 m. 77
A 19 f. 00 le m. : 9780,63
Clôture à droite de l’entrée du vestibule du rez-de-chaussée
Socle : 5,450,55 : 2,98 0,55 : 1,606
Au-dessus : 5,451,65 :8,99 0,35 : 3,146
Entablement : 5,450,60 : 3,27 0,50 : 1,635
[Total :] 6 m. 387
A 115 f. 80 le m. cube : 739,61
Moulage, cube : 6,387
A 3 f. 15 le m. cube : 20,13
Taille des parements, ravalements et moulures, cube : 6,387
A 20 m. 00 p. mètre : 127,74
A 10 f. 25 le m. : 1309,33
Baies du rez-de-chaussée en façade sur la place du Château
6 semblables
Voûtes en briques de Feucherolles de 0,22 et chaux :
6 fois 3,302,10 : 41,58
A 15 f. 00 le m. : 623,70
Enduit en plâtre à l’intrados
Cube : 41 m. 58 à 0 m. 57 courant : 23,91
Enduits de piédroits, trous, scellements, calfeutrements : 30,00
Ensemble : 53,91
A 3 f. 85 le m. : 207,55
Démontage du cadran du donjon et pose en son nouvel emplacement, évalué, compris échafaudages pour la dépose et pour la repose et reprise des murs à l’emplacement de l’ancien cadran : 778,46
Ensemble : 15768,88
Moins rabais de 22,15 % : 3492,81
Total maçonnerie : 12276 f. 07 c.
Charpente Laubeuf
Démontage de la flèche de la chapelle en utilisant les bois à l’Etat pour les échafauds et raccords de la charpente à la suite de la suppression de la flèche : 5500,00
Moins rabais de 12 % : 660,00
Total charpente : 4840,00
Couverture Ch. Monduit
Raccords de couverture après la suppression de la flèche de la chapelle : 1500,00
Crête de la chapelle : 9500,00
Ensemble : 11000,00
Rabais de 10 % : 1100,00
Total couverture : 9900,00
Horlogerie
Changement de l’emplacement de l’horloge du château avec toutes modifications et fournitures nécessaires : 4000,00
Serrurerie
Achèvement des ferrages restant à exécuter sur fossé
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. 00 : 240,00
3 portes à 142 f. 00 : 426,00
Rez-de-chaussée
1 porte à 4 vantaux : 250,00
3 portes croisées à 138 f. 00 : 414,00
3 portes intérieures à 2 vantaux à 138 f ; 00 : 414,00
4 portes intérieures à 1 vantail à 120 f. 00 : 480,00
1 grande croisée à 4 vantaux : 250,00
Tourelle
6 portes à 1 vantail à 120 f. : 720,00
Entresol
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
1er étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
2e étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
Terrasse
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
Porte à 2 vantaux de la salle des gardiens : 138,00
Porte d’entrée du château avec un guichet ouvrant : 3,15
4,43 : 13,95
A 220 f. le m. : 3069,00
Modification à la croix de la flèche de la chapelle : 200,00
Œil-de-bœuf au-dessus de l’entrée principale du château
Grille en fer forgé et feuillard en tôle : 1000,00
Garde-corps au-devant du fossé de la chapelle sur la cour : 500,00
Ensemble : 9301,00
Moins rabais de 15 % : 1395,15
Total serrurerie : 7905,85
Menuiserie Hoffmann
Achèvement des menuiseries
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. : 240,00
3 portes à 1 vantail à 50 f. : 150,00
Rez-de-chaussée
Porte du vestibule à 4 vantaux : 450,00
3 portes intérieures à 2 vantaux avec impostes : 650,00
2 portes intérieures à 2 vantaux : 250,00
4 portes intérieures et extérieures à 1 vantail, à 50 f. 00 l’une : 200,00
Pour la grande baie sur courette : 500,00
Stylobates, calfeutrements, moulures : 900,00
Tourelle
Sicles des marches : 350,00
6 portes sur paliers de repos fermant les réduits : 250,00
Entresol
Poteaux, stylobates, portes, moulures : 950,00
1er étage, même travail : 950,00
Lambris, chambranle de la tourelle : 1500,00
2e étage, stylobates et portes : 350,00
Terrasse, 2 portes à 37,50 l’une : 75,00
Ensemble : 8565,00
Rabais de 10 % : 856,50
Total menuiserie : 7708,50
Ensemble : 46630,42
Imprévu : 4663,04
Ensemble : 51293,46
Honoraires de l’architecte, de l’inspecteur et du vérificateur, calculés à 7 f. 50 % : 3847,0
Montant du devis : 55140 f. 47 c.
Le présent devis dressé par le soussigné architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Saint-Germain-en-Laye, le 30 mai 1899
Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu fixer au 11 juin prochain votre visite au château de Saint-Germain, en invitant messieurs les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques à vous accompagner pour l’examen des questions soumises à votre administration à propos de la chapelle de ce château. J’ai l’honneur de vous rappeler que l’heure du départ de la gare Saint-Lazare a été fixée à 9 heures 50 pour arriver à Saint-Germain à 10.34 et qu’après l’examen des travaux en cours, j’aurai le très grand plaisir, ainsi que madame Daumet, de vous recevoir à déjeuner avec mes confrères.
Je vous ai proposé, Monsieur le Directeur, de revenir vers Paris en prenant le train du chemin de fer de Saint-Germain à la place de l’Etoile en vous arrêtant à Marly-le-Roi afin de juger de l’urgence de travaux à faire pour rétablir en état de conservation l’abreuvoir si justement célèbre. […]
Je vous rappelle enfin, Monsieur le Directeur, que M. l’inspecteur général M. Selmersheim n’étant pas présent après la séance du conseil où ses collègues ont été avisés du rendez-vous fixé par moi et qu’il serait utile d’adresser aux inspecteurs généraux une convocation régulière.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Une note jointe à une autre lettre dans le même carton porte : « Pièces à réintégrer dans le dossier de Saint-Germain, la solution de la restauration de l’angle sud-ouest du château ayant été décidée sur place le 11 juin 1899 par les inspecteurs généraux des Bâtiments civils t des Monuments historiques en conformité au projet Millet ».

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 27 avril 1899
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi, à l’approche du moment où les travaux de restauration du château de Saint-Germain vont pouvoir être repris, de vous rappeler la demande que j’ai faite le 17 février 189 d’un examen nouveau des questions de principe relativement au maintien de l’état actuel de constructions anciennes remaniées qui masquent la rose de la chapelle du château ou au dégagement de cette partie très belle et très décorative de la chapelle afin de lui rendre l’aspect extérieur qu’elle a eu à son origine.
Une résolution prise à ce sujet au cours d’une visite sur place des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, puis soumise à la commission, permettrait de donner au travail d’achèvement de la chapelle l’impulsion qu’a réclamée cette année M. le rapporteur du budget des Beaux-Arts.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Paté, chef du bureau des Monuments historiques
Paris, le 17 août 1897
Cher Monsieur,
J’ai fait faire des calques des dessins que vous avez bien voulu me confier et qui étaient joints à mon rapport du 11 février dernier proposans des modifications à l’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain.
Voulez-vous bien recevoir mes remerciements et joindre ces dessins à mon rapport.
Votre bien dévoué,
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 5 décembre 1898
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait connaître que M. le rapporteur du budget des Beaux-Arts a exprimé le désir de voir hâter l’achèvement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye afin qu’en 1900 les échafaudages aient disparu, et vous me demandez de vous renseigner afin d’être à même de répondre à M. le rapporteur.
J’ai l’honneur de vous informer qu’on peut estimer qu’avec une somme de 150000 francs inscrite au budget de 1899, moitié sur les fonds des Monuments historiques et moitié sur ceux des Bâtiments civils, on pourrait achever le pignon de la chapelle, sa toiture, reproduire la ose dont tous les détails subsistent, clore les fenestrages et la rose par des vitraux en verre blanc enchâssé en plomb, exécuter le dallage et enfin mettre la chapelle en état de recevoir les objets du musée qui lui sont destinés.
Cette question m’amène, Monsieur le Ministre, à vous renouveler la demande que j’ai faite le 17 février 1897 d’un examen nouveau de questions de principe, relativement au maintien de l’état actuel de constructions anciennes remaniées qui masquent la rose, ou au dégagement de cette partie très belle et très décorative de la chapelle, afin de lui rendre l’aspect extérieur qu’elle a eu à son origine.
Une résolution prise à ce sujet au cours d’une visite sur place des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, puis soumise à la commission, permettrait de donner au travail d’achèvement de la chapelle l’impulsion que réclame M. le rapporteur du budget des Beaux-Arts.
Cet achèvement comprendrait encore, en plus des travaux dont je viens de faire l’énumération, la décoration de la flèche, qui nécessiterait un supplément de crédit de 30000 francs sur la dépense évaluée plus haut.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Palais-Royal, le 10 juin 1897
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi d’insister près de vous afin que la demande que j’ai eu l’honneur de vous adresser le 11 février dernier tendant à l’examen de modifications que je propose à des résolutions prises par la commission des Monuments historiques pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain soit suivie d’effet.
Les modifications dont je faisais valoir l’intérêt dans un rapport auquel étaient joints des dessins devraient, vous le jugerez probablement ainsi, Monsieur le Directeur, être examinés par les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, attendu qu’il s’agit d’un édifice ressortissant des deux services.
Les travaux de restauration autorisés sont en cours d’exécution. Leur continuation nécessitera sous peu la décision nouvelle que je sollicite. Je vous prie, Monsieur le Directeur, de hâter cette décision afin que les crédits soient employés en saison favorable.
Je vous présente, Monsieur le Directeur, etc.
L’architecte des parterres et du château de Saint-Germain
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1895
Monsieur le Ministre,
Par mon rapport en date du 3 septembre dernier, j’ai eu l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre des travaux publics, qui a dû transmettre ce rapport à la direction des Beaux-Arts, qu’il paraissait nécessaire que la commission des Monuments historiques voulut bien examiner à nouveau la question relative à la remise en usage de la porte originaire de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, porte masquée par un escalier à l’époque de François Ier, et je demandais aussi que la commission donnât un avis à propos du rétablissement de la rose englobée dans le mur d’une salle monumentale contiguë, dite la salle de Mars.
Depuis, les travaux en cours m’ont amené à faire des sondages à la base du mur portant le pignon de la chapelle. Ces sondages ont révélé qu’un escalier avait existé à l’angle sud-ouest de ce mur : les traces en subsistent non seulement à son ancien départ, près la baie côté des fossés, mais encore à sa partie supérieure, où l’on trouve en place une pierre portant trace du circulaire de l’escalier, ainsi qu’une tête d’homme grandeur nature dans un bel état de conservation. Ces faits nouveaux motiveront l’intérêt de la commission et elle aurait à examiner la remarque suivante : si on s’en tenait à l’exécution du projet tel qu’il a été conçu par M. Millet, on ne pourrait restaurer la rose qu’en la laissant aveuglée, à cause du mur terminal de la salle de Mars qui se bute contre cette rose, ainsi que les planchers des étages inférieurs à cette salle. La remarquable disposition de la rose de la chapelle de Saint-Germain est signalée dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècles, les restes mutilés ont une importance telle qu’il parait désirable de les démasquer du côté de la salle de Mars et de ses étages inférieurs. Ce dégagement pourrait s’opérer eu augmentant d’une travée en longueur cette salle, qui d’ailleurs semble avoir été interrompue dans son achèvement ou mutilée à l’époque où ont été construits les pavillons condamnés à disparaître au projet de restauration. Ce projet ne serait modifié que dans une mesure peu importante, l’ensemble n’en serait pas troublé. On peut même admettre que cette partie de la salle montant de fond, depuis le sol de la chapelle jusqu’aux voûtes de l’ancienne salle augmentée en longueur d’une travée, serait d’un effet pittoresque avec ses galeries entourant l’espace laissé libre. Là pourrait trouver place une pièce du musée importante en hauteur à exposer aux yeux du public.
Le dégagement de la rose, le rétablissement des contreforts de l’escalier dont les traces viennent d’être retrouvées mériteraient un intérêt nouveau : l’escalier reconstruit desservirait le comble de la chapelle, les chêneaux et le passage à hauteur des fenestrages.
On pourrait, au-dessus de la rose, faire paraître la corniche à crochets, continuer la galerie ajourée, la partie de rampe du pignon et l’oculus libé qui a dû occuper le tympan.
Si vous admettez, Monsieur le Ministre, ma proposition, je vous demande de vouloir bien en saisir la commission des Monuments historiques et de renvoyer le présent rapport au bureau compétent, qui très probablement m’appellera sur place à développer les propositions qui précèdent.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 13 novembre 1898
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler qu’à la date du 17 février 1897, j’ai demandé, par un rapport motivé, accompagné de dessins, qu’une décision soit prise à propos du dégagement de la façade de la chapelle.
J’ai renouvelé cette demande à la date du 26 mai 1898.
Je pense, Monsieur le Ministre, qu’il est nécessaire et de plus urgent, à cause de l’état d’avancement des travaux, avant de présenter un rapport à la commission des Monuments historiques, qu’une conférence ait lieu entre les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, afin d’examiner les propositions que je fais sur la très importante décision à prendre au sujet de la suite à donner aux travaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 16 mai 1898
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler qu’à la date du 17 février 1897, j’ai demandé, par un rapport motivé, accompagné de dessins, qu’une décision soit prise à propos du dégagement de la façade de la chapelle.
Je pense, Monsieur le Ministre, qu’il est nécessaire, avant de présenter un rapport à la commission des Monuments historiques, qu’une conférence ait lieu entre les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, afin d’examiner les propositions que je fais sur la très importante décision à prendre au sujet de la suite à donner aux travaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 juillet 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts, bureau des Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis estimatif des travaux à exécuter pour la restauration de la partie inférieure du pont donnant accès à la principale entrée du château de Saint-Germain depuis les fondations jusqu’au-dessous de l’assise du bandeau de couronnement portant le socle de la balustrade. La dépense s’élève à 20220 f. 54 c.
Les travaux consisteront uniquement ne maçonneries, ils seront terminés longtemps avant la fin de l’année courante. Ils seront exécutés par les entrepreneurs MM. Prévost et Chatignoux, qui ont déjà signé une soumission pour les travaux de restauration à faire au château de Saint-Germain en 1906 sur les fonds des Monuments historiques.
Je suppose que cette soumission est suffisante. Les entrepreneurs Prévost et Chatignoux, qui auront exécuté des travaux pour une somme supérieure au montant de leur soumission, devront comme d’usage verser à fin d’exercice au Trésor le complément de droits correspondant à l’excédent de dépenses.
Dans le cas où, contrairement à ce que je crois, un nouveau marché serait indispensable, je vous prie de m’en informer : je le ferai établir aussitôt et vous l’adresserais.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 avril 1908
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu me confier les propositions du 19 mars dernier, enregistrées le 23. J’ai fait au crayon les suppressions et avais pensé tout d’abord à reproduire une nouvelle expédition, mais je me suis avisé, attendu les mentions administratives.
Le crédit à fournir se résume à la couverture du faîtage de la chapelle, soit pour les Monuments historiques 4356,25, laissant un boni sur les prévisions. Vous pourrez, cher Monsieur, modifier les chiffres à l’encre rouge commis au contrôle.
Veuillez recevoir, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous adresser ci-contre ma proposition pour la répartition du crédit de 11000 [rayé, remplacé par : 4300] francs dont j’ai fait la demande au service des Monuments historiques pour l’achèvement en 1908 de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de grosses réparations à exécuter en 1908 pour l’achèvement de la restauration du château
Couverture
Achèvement de la partie supérieure de la toiture de la chapelle : 4000 f. 00
[rayé :] Peinture décorative dans la tourelle du pavillon sud-ouest à exécuter par M. Albert Girard : 4000,00
[rayé :] Bordure ornementale dans cette même tourelle : 1500,00 [annoté :] Travail ne concernant pas les Monuments historiques
Divers, pour échafaudage : 750,00
[Total :] 4750,00
Honoraires, 7,50 f. % : [rayé : 750, remplacé par :] 356,25
Total du devis : [rayé : 11000,00, remplacé par :] 4356,25
Le présent devis dressé par le soussigné, architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, 19 mars 1908
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises récemment par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain ; elles apportent une si complète modification au projet d’origine, pour ce qui concerne la chapelle de cet édifice, que le devis de 172006 francs sur lequel a été établie l’opération engagée en 1902 ne correspond plus, en aucune façon, aux nouvelles décisions. C’est pourquoi je vous propose de considérer cette première opération comme ayant pris fin, et de la remplacer par une nouvelle, basée sur le devis ci-inclus, montant à la somme de 55140 f. 47.
Pour le cas où vous accepteriez cette proposition, je vous demande de vouloir bien m’allouer en 1907, sur les fonds des Monuments historiques, un dernier crédit de 55140 f. 47 qui permettra de terminer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, entreprise il y a près d’un demi-siècle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien mettre à ma disposition en 1908, sur les fonds des Monuments historiques, un crédit de 11000 francs pour l’achèvement de la restauration du château, cette somme étant destinée à faire la crête au-dessus du faîtage de la chapelle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 6 juin 1894
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Au cours de ces dernières années, l’architecte du château de Saint-Germain, M. Daumet, a signalé à diverses reprises la nécessité de continuer la restauration du château commencée en 1862 et suspendue en 1881, faute de crédits.
Mon prédécesseur avait le projet de reprendre cette opération et de demander à cet effet l’inscription d’une allocation spéciale au budget d’un des prochains exercices.
Mais il résulte des renseignements qui me sont fournis que, s’il est possible d’ajourner encore la réalisation d’une partie du programme arrêté entre nos deux départements, la réfection de la tour située dans la cour du château présente un caractère d’urgence tel qu’il y aurait danger à en différer plus longtemps l’exécution. En effet, malgré les étais qu’on a fait placer autrefois, on constate dans certaines parties de la tour des indices inquiétants : le noyau de l’escalier se déverse et s’écrase de nouveau, les anciennes crevasses qui avaient été soigneusement calfeutrées se sont rouvertes, en s’élargissant de quelques millimètres.
Il est donc de toute nécessité, Monsieur le Ministre et cher collègue, de pourvoir à bref délai à la réfection de la tour dont il s’agit. Or, à cette opération est intimement liée celle qui a pour objet la restauration de la chapelle et toutes deux devant être poursuivies simultanément, M. l’architecte Daumet insiste pour qu’une décision soit prise le plus tôt possible.
En ce qui concerne la restauration de la chapelle, votre administration s’était engagée, par lettre du 11 février 1874, à prendre à sa charge la moitié de la dépense sur le crédit du service des Monuments historiques. D’après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58478 francs resterait aujourd’hui lui incomber de ce chef, le service des Bâtiments civils ayant encore, de son côté, à faire face à une dépense de 16053 francs. Mais le nouveau devis dressé par M. Daumet évalue les travaux d’achèvement à 276172 francs, soit, en dehors des chiffres précités, une nouvelle somme de 200000 francs environ à partager par moitié entre nos deux départements.
Cette augmentation s’explique par les raisons suivantes : au moment où la restauration a été entreprise, la chapelle, abandonnée depuis des siècles, était dans un état de mutilation qui ne permettait pas de formuler des évaluations avec la précision désirable. C’est seulement au cours des travaux qu’on a pu apprécier exactement l’étendue des détériorations. Aujourd’hui, en prenant pour base les travaux effectués, en s’appuyant sur les chiffres des mémoires réglés, on est à même de se rendre compte de ce qui reste à faire. De plus, il a fallu, dans le nouveau devis, tenir compte du renchérissement de la main d’œuvre, dont les prix présentent un écart sérieux avec ceux qui avaient été admis lors de l’établissement des devis primitifs.
Dans cette situation, j’ai l’honneur de vous transmettre le projet étudié par M. Daumet, en vous priant de le soumettre à l’examen de la commission des Monuments historiques.
Je vous serai obligé de vouloir bien, en me donnant connaissance de l’avis émis par cette commission, me faire savoir quelle somme il vous sera possible d’attribuer cette année et l’année prochaine à l’achèvement des travaux dont il s’agit.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Louis Barthou »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 avril 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par une lettre en date du 13 février dernier, j’ai eu l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Je vous ai signalé que le devis de 172006 francs établi pour la restauration de cet édifice devait être considéré comme ayant pris fin et remplacé par un autre montant à 55140 f. 47, dont je vous ai adressé la copie, établie d’après les nouvelles résolutions prises par la commission des Monuments historiques.
Comme le tiers de l’année est déjà écoulé, je vous demande de vouloir bien me notifier dans le plus court délai possible l’allocation du crédit de 55140 f. 47 qui m’est nécessaire pour pouvoir terminer cette année la restauration qui m’est confiée.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 18 avril 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Comme suite à vos lettres en date du 29 mars dernier et du 12 avril courant relatives à l’emploi et à la répartition du crédit de 30000 francs que vous avez mis à ma disposition pour la continuation en 1904 de la restauration du château de Saint-Germain, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément aux indications de ma lettre en date du 16 mars dernier, j’ai l’intention de faire exécuter des travaux de maçonnerie jusqu’à concurrence d’une somme de 25000 francs, pour lesquels il y aura lieu de faire signer une soumission à l’entrepreneur qui sera chargé de leur exécution et que je désignerai sous peu. Le reste du crédit de 30000 francs sera absorbé par le payement des honoraires et par l’exécution de travaux autres que ceux de maçonnerie, qui ont fait l’objet de soumissions en 1902.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la restauration de la chapelle et le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 12 octobre 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
En 1902, le soussigné, avant la reprise des travaux d’achèvement du château de Saint-Germain, avait développé les dessins dressés par son avant prédécesseur M. Millet afin de revêtir de plomberie d’art la flèche de la chapelle, dont la charpente seule est en place sur la croupe de cette partie de l’important édifice.
Quoique l’exécution ait été proposée pour cet ouvrage, aucun crédit n’était disponible. L’ajournement s’imposait et, d’ailleurs, convenait-il de poursuivre l’achèvement d’une pareille œuvre, dans l’indécision où l’on était de la destination de la chapelle.
Plus tard, des ressources nouvelles furent mises à la disposition du soussigné ; elles s’appliquèrent au plus urgent, la continuation de la restauration des deux dernières travées de la chapelle, la reconstruction partielle de l’escalier datant de François Ier qui y est attenant et dont l’état de dégradation confinait à la ruine.
Ces travaux terminés, le conservateur du musée fit approprier la chapelle en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine ; on y plaça aussi des fragments provenant du château du Moyen Âge ainsi que des restes de sculptures d’un beau caractère retrouvés dans des démolitions et mal abrités dans les fossés du château, destination bien appropriée et excluant par conséquent tout retour de la chapelle à l’usage du culte, qui seul aurait pu légitimer, dans une certaine mesure, la construction d’une flèche munie de cloches, flèche qu’aucun document authentique ne fait présumer comme ayant été l’une des décorations de l’œuvre du XIIIème siècle, travail qui nécessiterait des frais de modèle et de plomberie d’importance considérable pour un motif qui ne figurait pas au projet dressé en 1862 en vue de la restauration par l’éminent architecte.
Le soussigné pense qu’il peut être proposé de ne pas achever un travail purement décoratif, dont la charpente est exécutée, couverte provisoirement en voliges, et dont seules la croix et ses armatures métalliques sont en place actuellement. Le travail de suppression serait peu important comme dépense.
Une autre proposition peut être faite, en conformité avec l’opinion actuelle, si justement établie, de ne pas supprimer dans les édifices anciens les adjonctions ayant un caractère d’art et de les remettre au contraire en état de conservation ; tel est l’entourage décoratif de l’ancien cadran d’horloge qui surmonte l’entrée du château devenu musée ; l’ampleur du motif datant du 17ème siècle précise l’époque où l’édifice avait été profondément modifié et non sans grandeur ; le soussigné pense que le cadran de l’horloge appliqué sur la tour dite « le donjon » serait mieux à la place qu’il occupait autrefois ; il propose donc de le repose dans son ancien encadrement. Le parement du mur du donjon serait complété et l’aspect extérieur de cette partie, la plus ancienne et la plus sévère du château, reprendrait sa simplicité d’origine.
Le soussigné propose à Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts de renvoyer aux inspecteurs généraux des deux services des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques l’examen des deux propositions mentionnées au présent rapport et de prendre des déterminations en vue de ce qu’il convient de faire définitivement.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 10 août 1906
Monsieur,
Un point me préoccupe dans la lettre que vous m’avez adressée à la date du 3 août courant :
« L’administration exige maintenant que les dépenses réellement faites, c’est-à-dire imputables sur les fonds d’un exercice, non seulement n’excèdent pas les crédits, mais ne consomment pas les rabais. »
J’ai l’honneur de vous informer que cette question a été posée et résolue dans un sens différent en ce qui concerne les travaux de restauration du château de Saint-Germain : vous pourrez vous en rendre compte par la lecture des lettres dont je donne ci-dessous les dates :
Lettre de l’architecte du 14 février 1906
Lettre ministérielle du 6 mars 1906
Lettre de l’architecte du 11 mars 1906
Lettre ministérielle du 20 mars 1906
Le crédit annuel de 30000 francs affecté par le service des Monuments historiques au payement des travaux exécutés au château de Saint-Germain est du reste entièrement dépensé, ou peu s’en faut, à l’heure actuelle, et sous peu vous en recevrez le décompte.
En procédant ainsi, je n’ai fait que me conformer aux précédents : voici le détail des dépenses faites pendant les divers exercices depuis l’ouverture du crédit annuel de 30000 f. :
1902 : 25732 f. 04
1903 : 31565 f. 94
1904 : 29998 f. 11
1905 : 29453 f. 98
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de m’informer le 6 juin courant que vous aviez alloué sur les crédits affectés aux grosses réparations des Bâtiments civils et des Palais nationaux une somme de 100000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain.
Le 12 de ce même mois, je vous adressais une proposition pour la répartition par entreprise de la somme mise à ma disposition.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de rappeler que le 26 octobre dernier, j’adressais à votre prédécesseur une demande de participation annuelle de 30000 francs sur les crédits de l’exercice dont dispose le service des Monuments historiques, afin d’activer les travaux de ce monument classé depuis l’origine de la restauration dont il s’agit. La participation a déjà eu lieu en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château et des parties qui l’avoisinent.
L’œuvre entreprise par l’architecte, M. Millet, en 1862, a été continuée sur ses plans ; la tâche qui reste à accomplir pour l’achèvement est encore considérable.
Le devis que je vous adresse à titre de renseignement est extrait du devis dressé à l’origine ; il ne comprend que ceux des travaux restant à exécuter pour l’achèvement. Il s’élève à 960397 francs, compris majoration correspondant à l’augmentation des prix de la main d’œuvre et des matériaux depuis l’époque où il a été dressé, et compris imprévu et frais de direction.
On peut supposer toutefois, Monsieur le Ministre, que certaines simplifications pourront réduire la dépense, défalcation faite de matériaux réemployables et de travaux déjà exécutés à ce jour, à environ 900000 francs.
Si on appliquait le taux de moitié pour la participation des Monuments historiques comme cela a eu lieu pour la chapelle, ce serait 450000 francs que devrait fournir la commission. Mais en se plaçant au point de vue d’une contribution limitée aux seules parties anciennes à restaurer, notamment le bâtiment de la salle de Mars construit à l’époque de François Ier, on peut admettre, Monsieur le Ministre, que les dépenses dans lesquelles le service des Monuments historiques participerait seront afférentes aux travaux nécessaires pour l’achèvement de la flèche de la chapelle et à la restauration intérieure et extérieure du bâtiment sur la place du Château, contenant des galeries remarquables au rez-de-chaussée et à l’entresol, et cette salle de Mars, l’une des plus renommées parmi celles de nos monuments français, construction importante par sa dimension, la beauté de son caractère, la décoration majestueuse que lui a donné son constructeur.
Les travaux comprendront la restauration complète de cette salle, la réfection de son plancher bas, de ses combles actuellement à l’état de ruine, enfin le complément de la décoration de la salle elle-même, destinée à contenir les objets les plus remarquables du musée des Antiquités nationales ;
Si votre administration, Monsieur le Ministre, admettait les bases de participation de moitié pour le bâtiment de la salle de Mars, une entente pourrait s’établir entre les bureaux compétents des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques pour l’établissement de comptes séparés pour chacun de ces bureaux ; ces comptes ne comporteraient que des travaux afférents aux parties de bâtiments pour lesquelles la participation des Monuments historiques est justifiée. Mais il résulterait de l’application de ce mode des complications inhérentes à des travaux déjà commencés et l’obligation de faire le rappel d’une contribution arriérée assez importante, que l’on peut estimer à 60000 francs à rembourser aux Bâtiments civils, et afin de donner une plus vive impulsion aux travaux, l’obligation de fournir des allocations indéterminées jusqu’à la fin des travaux du bâtiment dont il est question, suivant leur avancement.
Il paraitrait plus simple de fixer une somme pour participation annuelle, sous forme de fonds de concours, pendant un nombre d’années à déterminer ; ce serait le mode le plus facile de régulariser les versements à faire, et de compenser les avances faites.
Si la direction des Beaux-Arts acceptait ce second mode d’opérer, on pourrait donner aussi satisfaction au désir exprimé de hâter l’achèvement des travaux du château en entreprenant la construction du dernier pavillon sud-ouest, prévu au projet de M Millet et dont les dépenses seraient à supporter par les Bâtiments civils, puisqu’il s’agirait d’un bâtiment entièrement nouveau destiné aux agrandissements du musée.
Pour l’année 1902, attendu l’époque où les travaux de l’exercice ont pu être commandés aux entrepreneurs, on peut admettre que la somme à fournir par les Monuments historiques pour contribuer aux dépenses de l’exercice ne saurait dépasser 20000 francs. Pour les exercices suivants, la contribution serait élevée à 30000 francs jusqu’à l’achèvement de la restauration du bâtiment de la salle de Mars, et même au-delà, jusqu’à ce que le quantum de la participation consentie soit atteint, pour compenser les avances faites par les Bâtiments civils avant que cette participation soit possible, sur les crédits dont disposera désormais la commission des Monuments historiques
Il ne semble pas, Monsieur le Ministre, que mes propositions présentent des difficultés d’application, notamment la dernière, par la constitution d’un fond de concours temporaire, solution qui paraît la plus simple en l’espèce.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 septembre 1902
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu, sur ma proposition, décider qu’une allocation prise sur les fonds du service des Monuments historiques serait affectée à l’achèvement de la restauration du château, concurremment avec les crédits que le service des Bâtiments civils met dans ce but, chaque année, à ma disposition.
Je vous ai adressé à la date du 23 juin dernier un rapport sur cette question, avec un devis des dépenses restant à faire, s’élevant à la somme de 960397 f. Le service des Monuments historiques a fait l’examen de ce devis, l’a réduit à la somme de 516018 f. 20 c. par suite du retranchement qu’il a fait de tous les travaux ne s’appliquant pas à la remise en état de parties de constructions ayant existé, et a promis sa participation pour un tiers dans les dépenses.
J’ai l’honneur de vous informer que la subvention promise ne m’a pas encore été notifiée, et je vous demande, en raison de l’époque avancée de l’année, de vouloir bien la faire mettre sans retard à ma disposition.
J’ai l’honneur d’être etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain, le 11 février 1901
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez informé, à la date du 30 janvier dernier, que le service des Monuments historiques venait de faire savoir « qu’il résulte d’un nouvel examen du dossier relatif à la participation dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain que la somme de 25000 francs allouée en 1900, forme le solde de sa contribution, fixée à 160000 francs environ, et qu’en conséquence il n’y a pas à prévoir le versement en 1901 ».
Permettez-moi de rappeler, Monsieur le Ministre, que sur votre demande j’ai fourni à la date du 26 novembre dernier une série de renseignements relatifs aux travaux d’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, parmi lesquels un devis résumé des travaux restant à faire pour le complet achèvement de la restauration de cet édifice, se décomposant ainsi qu’il suit :
Démolition du pavillon sud-ouest : 22901 f. 21
Maçonnerie : 456856,88
Charpente : 58793,00
Couverture : 45360,00
Menuiserie : 64571,29
Serrurerie : 35046,00
Fumisterie : 7150,00
Peinture : 31728,96
Pavage : 9850,00
Sculpture : 27830,00
Paratonnerres : 2860,00
Horlogerie et divers : 5500,00
Ensemble : 768447,34
Imprévus : 76844,73
Ensemble : 845292,07
Honoraires à 5 % : 42264,60
Total de la dépense restant à faire : 887556,67
Somme qui comprend la construction d’un bâtiment entièrement neuf, dont la valeur peut être estimée à 400000 francs environ ; le surplus (487556 f. 67 centimes) sera dépensé pour la restauration de la partie classée comme monument historique.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il y aurait lieu de continuer à faire contribuer la commission sur les fonds dont elle dispose chaque année, dans les rapports établis pour la restauration de la chapelle, c’est à dure de moitié environ du crédit de 50000 francs alloué par les Bâtiments civils sur les fonds de grosses réparations. Il y a lieu d’observer que, par suite de l’intérêt que porte à l’œuvre M. Berteaux, député de Seine-et-Oise, et sur sa proposition appuyée par M. Berger, rapporteur du budget des Beaux-Arts, un crédit annuel et spécial de 50000 francs a été voté à la Chambre pour hâter l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, commencée il y a près de 40 années.
Vous m’avez fait parvenir l’avis, Monsieur le Ministre, que, pour 1901, la commission des Monuments historiques ne participerait plus aux dépenses et que le service des Bâtiments civils mettrait à ma disposition un crédit de 100000 francs comprenant certainement 50000 francs à prélever sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils et le crédit supplémentaire de 50000 francs inscrit au budget de l’Etat comme je l’ai dit plus haut.
Il semble que le service des Monuments historiques, qui est intervenu jusqu’alors pour moitié des dépenses dans la restauration des parties classées de l’édifice, ne saurait se désintéresser de l’achèvement de l’œuvre entreprise avec son concours. Aussi, je crois devoir vous proposer, Monsieur le Ministre, de décider que le service des Monuments historiques continuera à participer jusqu’à la fin des travaux de restauration de la partie classée du château, dans la proportion admise de 25000 francs, dans la dépense imputée chaque année sur les ressources des Bâtiments civils pour et jusqu’à l’achèvement de la partie ancienne en cours de travaux, comprenant tout le bâtiment de la salle de Mars, au moyen de l’allocation de crédits annuels, égaux si possible, au minimum de la moitié à ceux que le service des Bâtiments civils met à ma disposition.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 mars 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date du 6 mars courant relative aux travaux exécutés sur les fonds des Monuments historiques pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Permettez-moi de rappeler que le devis de 172006 francs présenté à votre administration et approuvé le 13 octobre 1902 par M. Roujon, alors directeur des Beaux-Arts, a été établi pour la majeure partie au moyen d’extraits faits dans les mémoires réglés d’entrepreneurs relatif à des travaux de même nature que ceux qui sont aujourd’hui en cours d’exécution, et que les prix qui figuraient au devis de 172006 f. sont, à de très rares exceptions près, ceux qu’on a payés précédemment aux entrepreneurs, déduction faite du rabais consenti par eux. Il n’y a donc pas lieu de réduire le chiffre de 172006 f. 00 du montant du produit des rabais consentis par les divers entrepreneurs ; les dépenses effectuées pendant les quatre derniers exercices s’élevant, sauf erreur de ma part, à 116750,07, l’allocation qui reste à fournir par les Monuments historiques est de 55255 f. 93 et non de 37154 f. 50.
C’est bien ainsi que je l’expose que cela avait été arrêté par M. le directeur des Beaux-Arts, lequel avait décidé que la restauration du château de Saint-Germain serait poursuivie au moyen d’une double allocation annuelle de fonds, l’une de 100000 francs fournie par le service des Bâtiments civils, l’autre de 30000 francs fournie par le service des Monuments historiques. En ce qui concerne la participation de ce dernier service, M. le directeur des Beaux-Arts s’exprimait ainsi qu’il suit dans sa lettre du 13 octobre 1902 : « la dépense de ces travaux est couverte par une allocation égale au montant du devis, que j’accorde sur le crédit des Monuments historiques. Cette dépense sera répartie sur six exercices environ, à partir de 1902, soit approximativement une somme de 30000 f. par année ».
Si cet engagement n’était pas maintenu, je ne pourrais, faute de ressources, terminer la partie de travail à laquelle le service des Monuments historiques a bien voulu s’intéresser, et pour l’achèvement duquel il a voté des fonds.
Je vous demande en conséquence de vouloir bien affecter en 1906 une somme de 30000 francs et en 1907 une somme de 25255 f. 93 c., qui me permettront de mener à bonne fin le travail entrepris.
En ce qui concerne les marchés nouveaux à passer avec les entrepreneurs, il n’est utile pour le moment d’en passer qu’avec MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie, pour une somme de 9000 francs.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Rapport concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. du Sommerard, directeur du musée de Cluny, sur des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain
Une note émanant de la direction des Beaux-Arts et qui était adressée au bureau des Monuments historiques appelait l’attention de la commission sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration de la chapelle du château de Saint-Germain.
D’après cette note, M. Lafollye, architecte du monument, aurait signalé trois de ces peintures consistant en grands médaillons entourés d’arabesques sur fond d’or et représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament comme étant encore en bon état de conservation, et il aurait ajouté que, ces médaillons devant disparaitre par suite des travaux entrepris pour la restauration de la chapelle, il conviendrait d’en assurer la conservation. M. le directeur des Beaux-Arts pensait dès lors qu’en raison de l’intérêt historique que présentent ces restes d’une œuvre considérable du premier peintre de Louis XIII, il y aurait lieu d’examiner s’il ne serait pas possible d’enlever ces médaillons et de les transporter au musée de Cluny, le musée du Louvre ayant, par un rapport en date du 7 août, refusé l’offre qui lui était faite de ces restes intéressants.
La note de la direction des Beaux-Arts m’ayant été transmises afin que j’en face l’objet d’un rapport à la commission, j’ai vu immédiatement M. Lafollye pour m’entendre avec lui sur les moyens d’exécution. Mais M. l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye m’a déclaré de prime abord qu’il était matériellement impossible d’enlever les peintures qui sont adhérentes à la muraille, que pour le tenter, il faudrait faire des frais considérables, lesquels ne donneraient qu’un résultat insignifiant, les peintures se trouvant dans un état déplorable. Ce ne sont plus que des traces qui, à son avis, ne pourraient supporter l’opération difficile qu’il faudrait leur faire subir pour les détacher du mur. Il s’occupe de relever ce qui est encore visible et d’en former un ensemble de copies qui rappelleront l’état actuel, tout en conservant en place, s’il lui est possible, ce qui a pu échapper à l’effet du temps.
En présence de cette déclaration de M. Lafollye, j’estime qu’il y a lieu de laisses les choses en l’état et de ne pas tenter un déplacement aussi délicat qu’il serait dispendieux et dont la réussite serait problématique dans l’état où se trouvent aujourd’hui les peintures.
E. du Sommerard »

Nomination de Joseph-Auguste Lafollye comme architecte du château de Saint-Germain-en-Laye

« Arrêté
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Vu l’avis du directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux,
Sur la proposition du directeur du cabinet et du personnel,
Arrête :
M. Lafollye (Joseph Auguste), architecte du palais de Compiègne, est nommé architecte du palais, des parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye, décédé.
Cette disposition aura son effet à dater du 16 avril.
Paris, le 7 avril 1879
Signé : de Frecynet »

Rapport concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Bruyerre sur la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 28 mars 1884
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye a adressé à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts un rapport et un projet relatifs à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle établie en 1868 et recouverte provisoirement de voliges en partie pourries.
Il demande l’avis de la commission sur son projet, et son concours pour la moitié de la dépense, c’est-à-dire pour la somme de 24456 f. 00 en deux annuités.
Le projet indique l’adoption par l’architecte d’un style d’architecture se rapprochant plus du XVe siècle et que XIIIe siècle, époque de la construction de la chapelle.
L’architecte prétend que cette flèche n’existait pas dans l’origine et qu’il suffirait d’étendre une crête dans le style de la chapelle et qu’ainsi la flèche s’harmoniserait mieux avec les constructions voisines élevées par François Ier.
J’ai demandé s’il n’existait pas des dessins du projet de Millet autres que la gravure publiée par Sauvageot. M. Lafollye m’a déclaré qu’il ne possèdent rien de plus complet.
M. Viollet-le-Duc a fait rechercher les dessins de l’architecte Millet qui existent dans les archives. Les uns sont à une échelle un peu petite, les autres n’indiquent que des arrachements de la flèche, mais ils suffisent pour indiquer que l’intention de Millet était de décorer cette flèche, dont il a construit la carcasse, dans le style de la chapelle.
J’avais pensé à demander à M. Lafollye de présenter une étude dans le caractère du XIIIe siècle mais, d’un autre côté, l’administration savait que M. Selmersheim avait conservé un certain nombre de dessins et d’esquisses de son maître, dont il a été le collaborateur assidu, et qui a bien voulu en communiquer un certain nombre, de sorte que nous pouvons comparer le projet XIIIe siècle de Millet avec le projet XVe de l’architecte actuel.
La commission pourrait ainsi donner son avis sur le style à adopter, de sorte que M. Lafollye pourrait ensuite étudier des projets définitifs, ainsi qu’il l’a demandé.
Nous pensons donc que la flèche et la crête devraient être décorées, mais très simplement, dans le style du XIIIe siècle, et nous proposons de demander à M. Lafollye de présenter une nouvelle étude et des détails à assez grande échelle pour que le caractère en puisse être facilement apprécié.
Paris, le 27 mars 1884
Bruyerre »

Lettre de l’architecte Lafollye concernant les archives photographies sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Ruprich Robert
Paris, le 12 février 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le plan que vous m’avez demandé dans votre lettre du 8 février.
Veuillez me permettre de saisir cette circonstance pour vous exposer que M. Millet avait fait faire pendant le cours des travaux nombre de vues photographiques du château et des parties du château, avant et après les travaux de restauration. Je n’ai trouvé dans les archives de l’agence aucune de ces photographies.
Les héritiers de M. Millet ont bien voulu, à la suite de mes demandes, me remettre les dessins de M. Millet et une partie des pièces écrites qui étaient restées dans le cabinet du maître. Mais il ne m’a été remis aucune de ces photographies.
Or ces photographies sont du plus grand intérêt, ce sont des documents authentiques de l’histoire de la restauration du château. A ce titre, je vous prie de vouloir bien informer le comté des Monuments historiques de ce fait, afin qu’il puisse obtenir des héritiers de M. Millet qu’un exemplaire de ces photographies soit déposé dans les archives des Monuments historiques pour que l’on puisse les connaître et les consulter.
Veuillez agréer, Monsieur l’Inspecteur général, l’expression de mes sentiments très dévoués.
A. Lafollye
Architecte du château de Saint-Germain »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 9 juillet 1883
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint un projet relatif à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain.
La charpente de la flèche établie en 1868 a été seulement voligée. La volige, exposée depuis cette époque à toutes les intempéries, est aujourd’hui en partie pourrie. Il est urgent de la remplacer pour protéger la charpente. De plus, le pavillon du bâtiment sur la rue Thiers qui touche à la chapelle étant terminé, le moment est venu de finir la flèche restée inachevée et qui par suite fait un mauvais effet au milieu de constructions complètement achevées, par la pose des plombes qui doivent protéger les bois et les décorer.
La chapelle est classée et jusqu’à présent le département des Monuments historiques a participé pour moitié dans les dépenses des travaux exécutés à ce moment. Il y a lieu, en présentant le projet à la commission des Monuments historiques, de lui demander ce même concours pour l’exécution du projet ci-joint.
Bien que les travaux de plomberie ne pourront être commencés que dans le prochaine exercice 1884, l’adoption du projet nous presse. Il faut que tous les motifs d’ornementation soient étudiés et dessinés bien à l’avance, pour que l’on puisse faire en temps utile les modèles et les moulages à livrer au plombier.
La dépense relative à ces travaux s’élèvera à 48912 f. Elle peut être répartie en deux exercices et s’élèvera annuellement à environ 12000 f. pour chaque département, Monuments historiques et Bâtiments civils.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er mars 1886
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint deux nouvelles études de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye ;
Ces études se rapprochent sensiblement des projets dressés par M. Millet, mon prédécesseur, en 1873 et en 1877.
J’ai joint au dossier le dessin de la charpente de la flèche, qui a été exécutée en 1877 par M. Millet, la photographie du projet dressé en 1873 (voir l’ensemble au portefeuille des Monuments historiques) et le projet dressé en 1877.
Je prie M. le Ministre de vouloir bien présenter les deux nouvelles études au comité des Monuments historiques dans un délai rapproché afin que je puisse dès cette année préparer les dessins des modèles pour les travaux de plomberie.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 décembre 1886
Monsieur le Ministre,
Le conseil municipal de Saint-Germain, dans une de ses dernières séances, a exprimé le vœu de voir les travaux de restauration de la chapelle terminés pour 1889.
Dans le cas où le vœu émis par le conseil parviendrait à M. le Ministre, il serait nécessaire pour y répondre d’être en possession du projet.
Je viens en conséquence prier M. le Ministre de vouloir bien demander au comité des Monuments historiques s’il a examiné le projet de restauration de la flèche de la chapelle, modifié selon ses instructions, que j’ai adressé à l’administration le 3 février dernier.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 5 janvier 1884
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, conformément à vos instructions, le projet de décoration en plomb de la flèche en charpente de la chapelle de Saint-Germain, modifié suivant les observations du comité des Monuments historiques.
Le style de la décoration est XIIIème siècle, les moulures, crochets, gargouilles du monument serviront de types pour l’exécution des modèles de la couverture de la flèche.
Les dessins, qui se composent d’une feuille d’ensemble à l’échelle de 0,02 cent. et d’une feuille de détails à 0,10 cent. sont accompagnés d’un devis de la dépense, qui dans le nouveau projet ne s’élèverait qu’à la somme de 33152 f. 58 cent., y compris les imprévus et les honoraires de l’architecte. Cette dépense est répartie entre les deux services des Palais nationaux et bâtiments civils, et des Monuments historiques.
Ce travail ferait l’objet de deux annuités. Dans la première (1885), on ferait les modèles et on préparerait les matériaux. La mise en place s’effectuerait dans la seconde annuité 1886 et la dépense par suite pourrait être répartie en deux exercices.
Il est temps de couvrir les bois de la flèche, qui sont exposés aux intempéries depuis plus de dix ans, et de terminer cette partie de la chapelle qui se relie aux bâtiments du sud du château, sur la rue Thiers, qui sont complètement terminés.
Dans l’état actuel, la flèche en bois fait une tâche fâcheuse au milieu des constructions achevées.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et obéissant serviteur.
A. Lafollye
Architecte des Bâtiments civils attaché à la commission des Monuments historiques »

Lafollye, Joseph-Auguste

Rapport concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport à la commission par M. Ruprich-Robert sur le château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 21 février 1880
M. le ministre des Travaux publics communique à son collègue M. le ministre des Beaux-Arts un projet de M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, qui a pour objet d’apporter des modifications à celui de M. Millet, dont plusieurs parties sont déjà exécutées.
M. Lafollye fait remarquer que les plans laissés par son prédécesseur ne donnent que la disposition de la bibliothèque du musée, du salon du conservateur, et de son cabinet de travail. L’étage complémentaire devait être établi dans l’entresol du 1er étage, mais ce plan n’a pas été produit. Il a paru au nouvel architecte que la distribution de M. Millet présentait différents inconvénients et il en propose une nouvelle.
Il faut dire que la grosse construction de la bibliothèque du musée est achevée. On serait alors obligé de détruire le mur en pierre élevé par M. Mille et voici les raisons sur lesquelles on appuie cette proposition : la salle n’est éclairée que d’un seul côté, l’antichambre qui la précède est en partie occupée par l’escalier qui conduit au dépôt des livres, et la dite salle, après ces changements, aurait, dit-on, une largeur en harmonie avec sa destination. Nous ne pensons pas qu’il y ait un véritable avantage à supprimer ce mur, que l’éclairage d’une bibliothèque soit meilleur avec des fenêtres des deux côtés opposés, que les murs, coupés chacun par trois ouvertures, ainsi que cela aurait lieu, vaille, pour y établir des rayons, un mur plein et continu, ni que l’escalier de service dont il a été question rende l’antichambre de la salle véritablement bien incommode. Et de plus, si l’on considère qu’il y a une dépense faite, il serait peut-être plus sage d’engager le conseil des Bâtiments civils à ne pas se déjuger à si peu de temps d’intervalle en faisant disparaître un mur nouvellement construit.
M. Lafollye reporte encore le cabinet du conservateur à la place du salon projeté parce que ce dernier a son entrée directe sur l’escalier, ce qui est en effet regrettable. Mais dans la première disposition, le cabinet de travail est situé près de la bibliothèque, ce qui est bien un avantage pour un lettré, et il est accompagné de closets qui ont disparu dans le nouveau projet pour être reporté à l’entresol au-dessus, ce qui est fâcheux. Enfin, le public pouvait se rendre au cabinet du conservateur, et même à son appartement, par l’escalier d’honneur, tandis que l’autre escalier n’étant plus que particulier, l’inconvénient de l’entrée directe par le salon devenait moindre. Dans le premier projet, les approvisionnements de la cuisine doivent passer par le salon ou par l’escalier d’honneur, ce qu’il faudrait pouvoir éviter.
Sans insister plus longtemps sur les changements réclamés et qui ont pour résultat de produire quelques avantages, mais aussi des inconvénients sérieux, nous sommes d’avis de signaler les uns et les autres à M. le ministre des Travaux publics.
En résumé, ces diverses manières de donner satisfaction aux besoins des services n’ayant pas d’action directe sur la conservation proprement dite du monument historique, nous ne pensons pas qu’il y ait lieu de s’opposer à l’exécution du projet de M. Lafollye, mais nous faisons toute réserve quant aux autres propositions non indiquées ici, pour lesquelles les compétences nous semblent appartenir uniquement à la commission des Monuments historiques et qui sont examinés dans notre second rapport.
16 février 1880
Ruprich Robert
Conclusions adoptées »

Rapport concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport à la commission par M. Ruprich-Robert, inspecteur général, sur les modifications proposées en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 21 février 1880
M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, fait une seconde proposition de travaux qui intéresse particulièrement la chapelle élevée au treizième siècle.
Si les changements de distribution déjà soumis à M. le ministre des Beaux-Arts ont eu pour objet de donner satisfaction aux exigences d’une affectation relevant directement du ministère des Travaux publics, et si ces changements sont admis, il n’en sera sans doute pas de même quand il s’agira de la conservation proprement dite du monument et que cette conservation sera compromise. Nous pensons que les décisions de la commission des Monuments historiques et de M. le ministre des Beaux-Arts, quelles qu’elles soient, ne visant que cette question devront être suivies de point en point, la dite commission étant, en effet, dans ce cas, seule compétence. En principe, pensons-nous, il en doit toujours être ainsi. Si les dispositions d’un édifice classé ne pouvaient être appropriées à un service déterminé qu’en manière d’après coup et étaient insuffisantes, il serait préférable de renoncer à cette destination qui peut toujours trouver satisfaction ailleurs, tandis qu’il n’y a qu’un moyen de conserver un monument classé, c’est de le respecter et cela dans les limites tracées par la commission compétente.
Nous arrivons au projet.
On sait que la chapelle du château de Saint-Germain a été enclavée au seizième siècle et depuis dans des bâtiments d’un tout autre style et qu’elle forme le cinquième côté d’un pentagone irrégulier. En élevant ces constructions, l’architecte de François 1er plaça, dans trois des angles de cette cour, des tours contenant des escaliers. L’une de ces tours fut construite dans l’angle formé par l’un des côtés de la cour et la chapelle, dont elle recouvre la première travée. La façade occidentale de la chapelle et sa magnifique rosace furent aveuglées, ainsi que deux travées de l’abside à cinq pans. Il est certain que l’on peut considérer ces adjonctions comme des mutilations, mais dans la restauration générale entreprise aujourd’hui, est-il raisonnable de les faire disparaître en totalité, ou même en partie ? Telle est la question que soulève le projet de M. Lafollye, qui pense que la tour placée contre la première travée de la nef doit être supprimée.
Voici l’exposé de sa proposition :
« M. Millet, dit-il, avait l’intention de restaurer la tour N (voir le plan) dans laquelle on a retrouvé en 1877 l’ancienne porte d’entrée de la chapelle (on savait depuis 1862 qu’elle devait se trouver à cet endroit). La vis que renferme cette tour dessert l’entresol et le 1er étage, dont la salle de Mars ou grande salle du palais, est desservie par trois escaliers. Ce corps de bâtiment devant être transformé en salle de musée, la vis N deviendrait inutile et sa suppression permettrait 1° de restaurer l’ancienne porte de la chapelle retrouvée presque intacte dans l’escalier, 2° de restituer la verrière au-dessus dans toute la largeur de la travée, 3° de donner une fenêtre de plus à la façade en retour sur la cour. »
Nous ne serions pas d’avis d’approuver la proposition de M. Lafollye et de démolir la tour dont il s’agit, parce que 1° l’architecte M. Millet, qui a commencé la restauration du château, a pris, avec raison, le parti de conserver la chapelle du 13e siècle et toutes les constructions du temps de François 1er, à l’exception de toutes autres adjonctions, 2° que cette cour François 1er forme un très bel ensemble qu’il faudrait bien se garder d’appauvrir par une destruction de ce genre, 3° que l’entrée de la chapelle, au 13e et au 16e siècles, a toujours été placée au même endroit, c’est-à-dire que si la construction de la tour a mutilé l’architecture de cette porte, le passage sous l’escalier n’en a pas moins été conservé, que ce n’est que sous Louis XIV qu’il a été bouché et remplacé par une autre porte dans la travée à côté, 4° que la suppression de la tour ne suffirait pas à rendre à la chapelle son aspect primitif, puisqu’il existe, sur d’autres points, des additions que l’on ne peut se dispenser d’accepter, 5° enfin que la conservateur ne peut nuire à la destination nouvelle.
Nous avons donc l’honneur de proposer à la commission de demander à l’architecte un projet de restauration de la porte du 13e siècle en s’attachant à rendre apparente dans l’escalier sa belle architecture extérieure, ce qui, nous le reconnaissons, pourra présenter quelques difficultés d’étude, mais ne nous a pas paru impossible, et de remanier l’état de situation qu’il a présenté et duquel il résulte un boni de 20000 f. sur les dépenses qu’entrainerait le projet de M. Millet.
Quant à la suppression, dans ce projet, d’une sacristie qui devait être placée à l’extérieur, devant la 1ère travée de la nef au sud, et au rétablissement de l’ancienne porte retrouvée qui occupait cette travée, nous serions d’avis d’adopter cette proposition. En effet, d’une part, cette sacristie serait aujourd’hui sans utilité, et, d’autre part, le sol extérieur ayant été abaissé de plusieurs mètres pour créer le fossé de la nouvelle enceinte, le balcon dont parle M. Lafollye n’étant que la continuation de la galerie ou passage adopté par M. Millet dans les autres travées, galerie traitée en style du 16e siècle, il n’y aurait pas à craindre que l’usage primitif de cette porte fut confondu avec le nouvel état de choses.
Enfin, M. Lafollye touche un 3e point sur lequel nous différons d’opinion avec lui. La restauration du château, dit-il, n’ayant pas un caractère absolument archéologique, l’affectation des bâtiments à un musée ayant restreint le personnel logé à quelques employés, il semble que l’entrée avec pont-levis ménagée sous l’appartement du conservateur, très rapprochée de la porte principale, pourrait être supprimée sans inconvénient. Nous ne le croyons pas. Toutes les distributions adoptées pour le logement du concierge, qui sont exécutées et qui devront être conservées, ne pourraient plus s’expliquer si le pont-levis était supprimé, et il serait absolument regrettable d’ailleurs de faire disparaître, sans qu’on puisse justifier la raison de ce changement, des dispositions anciennes, restituées et pleines d’intérêt.
Des propositions faites par M. Lafollye, il me semble donc, ainsi que nous l’avons dit plus haut, que les seules qui puissent être acceptées par la commission sont le rétablissement des deux portes de la chapelle situées dans la 1ère travée au sud et au nord, en tenant compte des observations qui ont été développées dans le cours du présent rapport.
18 février 1880
Ruprich Robert
Conclusions adoptées »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 176] M. Bruyerre, rapporteur, place sous les yeux de la Commission le nouveau projet de flèche dressé par M. Lafollye pour la [p. 177] chapelle du château.
Bien que l'architecte ait modifié son projet primitif en adoptant le style de décoration du XIIIe siècle, la commission est d'avis qu'il y a lieu de le modifier encore en se rapprochant davantage du projet de Millet et en rentrant autant que possible dans le caractère de sa composition. M. Lafollye devrait être en conséquence invité à présenter une nouvelle étude avec détails à l'appui. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 64] La commission est appelée à donner son opinion sur le projet d'achèvement de la couverture en plomb de la flèche [p. 65] de la chapelle. Le projet indique l'adoption par l'architecte d'un style d'architecture se rapprochant plus du XVe siècle que du XIIIe siècle, époque de la construction de la chapelle.
M. Bruyerre, rapporteur, est d'avis de s'en rapporter au projet de M. Millet, étudié dans le style du XIIIe siècle, et de demander une étude dans ce sens à M. Lafollye avec détails à plus grande échelle.
La Commission, sur la présentation des dessins de MM. Millet et Lafollye, propose d'inviter ce dernier à se reporter à l'esquisse en petit de M Millet, qu'il ne devra toutefois considérer que comme un croquis, et à en étudier le détail. Il devrait, en outre, simplifier le projet de crête. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 198] M. Ruprich-Robert donne lecture d'un premier rapport concernant les modifications proposées par M. Lafollye, architecte, au projet de M. Millet. Ces modifications ont pour objet de donner satisfaction aux besoins du service, mais elles présentent des inconvénients sérieux que M. le rapporteur croit devoir signaler, tout en estimant qu'il n'y a pas lieu de s'opposer au dit projet, mais sous toutes réserves relativement à d'autres propositions qui font l'objet d'un deuxième rapport.
Conformément à l'opinion de M. le rapporteur, la commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de modifier les dispositions établies par M. Millet, en ce qui concerne la bibliothèque du musée, le salon et le cabinet du conservateur.
Quant à l'appartement du conservateur qui devait trouver place dans un étage complémentaire à établir dans l'entresol du premier étage, M. de Mortillet soulève une question préjudicielle. D'après les plans primitifs de M. Millet, le château ne devait pas contenir de logement. L'entresol en question serait dès lors employé comme annexe de la bibliothèque au-dessous de laquelle il est placé.
Sur la proposition de M. le président, la commission émet le vœu qu'on s’en tienne au plan primitif de l'architecte et que le château soit consacré tout entier au Musée.
M. Ruprich-Robert fait connaître dans son deuxième rapport les propositions de M. Lafollye.
Conformément à l'avis de M. le rapporteur la Commission repousse les deux premières propositions, consistant dans la suppression :
1° de la tour construite dans [p. 199] l'angle formé par l'un des côtés de la Cour et de la Chapelle, dont elle recouvre la première travée
2° de l'entrée avec pont-levis ménagée sous l'appartement projeté du conservateur
Les deux autres, consistant dans la suppression, dans le projet, d'une sacristie qui serait placée à l'extérieur, devant la première travée de la nef, et dans le rétablissement des deux portes situées dans cette travée, sont adoptées.
La commission est en outre d'avis de demander à l'architecte un projet de restauration de la porte XIIIe siècle de la chapelle retrouvée presque intacte sous l'escalier.
M. Lafollye, introduit dans la salle des séances, fait connaître l'état d'avancement des travaux.
La question lui est posée de savoir si l'on pourrait loger le conservateur dans quelque partie du château autre que celle prévue au projet.
Sans rien changer à l'avis qu'elle vient d'émettre, la commission invite MM. Ruprich-Robert et Lafollye à faire sur place un nouvel examen et à s'entendre, s'il y a lieu, pour présenter une nouvelle proposition dans ce sens à la prochaine séance. »

Lettre de l’architecte Millet concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, ce 25 août 1878
A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le 3 mars 1874, nous avions l’honneur de vous présenter un devis s’élevant à la somme de 118274 f. 00 pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye et, le 9 mars suivant, vous vouliez bien m’informer que votre département concourrait à cette restauration pour la dite somme de 118274 f. 00.
Lorsque nous avons fait ce devis, nous espérions pouvoir conserver presque tous les meneaux des trois grandes croisées sur la cour. Mais nous avons constaté de telles ruptures lors du démontage de ces meneaux que nous nous sommes vu dans la nécessité de reconstruire en presque totalité. Les dites ruptures étaient causées par les scellements des fers à vitraux et nous avons dû remédier, pour l’avenir, à ces inconvénients en substituant le cuivre rouge au fer pour les parties qui s’engagent dans la pierre.
Par suite du mauvais état des fondations et des difficultés que nous avons rencontrées dans la démolition des anciens bâtiments enclavant la chapelle, nous avons été entraînés à faire de nombreux travaux de consolidation qui sont venus augmenter considérablement la dépense.
De plus, nous n’avions pas prévu dans le devis sus-mentionné le dallage, la construction du comble et de la flèche, les vitraux etc., tous travaux qui sont indispensables aujourd’hui pour parfaire la complète restauration de ce charmant monument historique.
Nos ressources sont épuisées et nous sommes forcé de recourir à nouveau à la sollicitude de votre administration des Monuments historiques et nous joignons à ce rapport un devis complémentaire des travaux à exécuter dans la belle chapelle de saint Louis, appartenant au XIIIe siècle, et dans lequel nous faisons entrer l’administration des Monuments historiques pour 131226 francs 89 centimes, moitié de la dépense totale.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Millet, Eugène

Lettre concernant les travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un décompte et un certificat de réception tous deux en double expédition, dont une sur timbre, ainsi que quatre certificats de payement en double expédition. Toutes ces pièces sont relatives aux travaux de restauration exécutés sous la direction de M. Millet à la chapelle Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye pendant les exercices 1876, 1877 et la première partie de l’exercice 1878.
Leur ensemble constate, tant en travaux qu’en frais de direction, une dépense totale de 68274 f. 00 à l’aide de laquelle ont été exécutées toutes les reconstructions du mur sud de la chapelle depuis le sommet de l’abside jusqu’au sixième contrefort. Elle comprend aussi la reconstruction des croisées comprises entre les contreforts de ce mur, celle de l’arcature, des piliers intérieurs et des deux oratoires, enfin la construction des murs du petit fossé de la chapelle du côté de la cour, celle de l’égout sous la chapelle, ainsi que des épuisements nécessités par la fouille du puits qui reçoit les eaux du comble.
Le crédit accordé s’élevant à 118274 f. 00 et cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, M. Millet avait déjà fourni, pour les exercices 1874 et 1875, un premier décompte s’élevant à 50000 f. 00
Il restait donc pour les exercices 1876, 1877 et une partie de 1878 la somme de 68274 f. 00
Ce sont les pièces comptables de cette dépense que j’ai l’honneur de soumettre aujourd’hui à votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur Eugène Choret
Vu par l’architecte soussigné
A. Lafollye
P.S. Il est à remarquer que la dépense pour chaque année ayant été fixée à 25000 f., il ne restait plus pour 1878 que la somme de 18274 f. Dans le but de compléter l’annuité de 25000 f. pour cet exercice, M. Millet préleva une somme de 6726 f. sur le crédit de 50000 f. accordé par Monsieur le Ministre en 1878. Cette somme de 6726 f. fait l’objet d’un autre décompte dont j’ai l’honneur de soumettre également, mais dans un envoi séparé, toutes les pièces de comptabilité à l’approbation de Monsieur le Ministre. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Du 18 janvier 1887
M. le directeur à M. Lafollye, architecte
M., La commission des Monuments historiques, à l’examen de laquelle j’ai soumis les deux nouvelles études que vous m’avez adressées en vue de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain, a exprimé l’avis que, tout en adoptant le style de la décoration du XIIIe siècle, vous n’étiez pas entré suffisamment dans le caractère de la composition de votre prédécesseur, M. Millet. Elle a pensé en conséquence que le mieux étoit de développer votre idée personnelle, en continuant, bien entendu, à donner le caractère du XIIIe siècle à votre composition.
Je vous invite à vous conformer à cette opinion. »

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur et la restauration de la chapelle au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Monsieur le Président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 25 octobre 1880
Monsieur le Président du Conseil et cher collègue,
Par une dépêche que vous avez adressée à mon prédécesseur le 1er mai dernier, vous avez fait connaître les dispositions, qu’après avis de la commission des Monuments historiques, vous avez pensé devoir adopter sur les nouveaux projets présentés par M. l’architecte du château de Saint-Germain 1° pour l’appartement destiné à M. le conservateur du musée installé dans le palais, 2° pour la restauration de la chapelle.
Sur le premier point, vous avez déclaré que vous aviez invité M. Lafollye à étudier un projet consistant à reporter le logement du conservateur du 1er au 2e étage de la partie sud du château.
M. Varroy, de son côté, a par lettre du 15 du même mois demandé à cet architecte de hâter le plus possible l’étude de ce projet, de façon à pouvoir, après qu’il vous aurait été soumis, en saisir, à bref délai, le conseil général des Bâtiments civils, qui avait déjà étudié cette question sans la résoudre, parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration.
Le nouveau projet que vous avez demandé à M. Lafollye vous a été adressé par cet architecte le 20 mai dernier. Vous avez bien voulu le renvoyer à mon administration le 17 juillet suivant en faisant connaître que la commission des Monuments historiques et vous-même y donniez un complet assentiment.
Quant au deuxième projet de M. Lafollye, qui est relatif à la restauration de la chapelle, ce projet comportant la démolition de la tourelle de François 1er située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment neuf, il ne vous a pas paru que cette démolition fut nécessaire : la cour de la chapelle ne pourrait qu’y perdre, au point de vue de son caractère et de la vérité historique. Vous avez été d’avis dès lors qu’il y avait lieu de la conserver.
Dans cette situation, le conseil général des Bâtiments civils a été saisi à nouveau de l’examen de cette affaire dans sa séance du 10 août 1880.
En ce qui concerne les travaux de restauration de la chapelle, le conseil n’a pas élevé d’objection contre le parti adopté par la commission des Monuments historiques. Mais il n’en a pas été de même pour ce qui est relatif à l’appartement du conservateur. Il a rejeté le nouveau projet daté du 27 décembre 1879. A l’appui de ses conclusions, le conseil a fait remarquer que le projet qui transporte au 2e étage l’appartement du conservateur du musée présente plusieurs inconvénients sérieux : au point archéologique, il fait disparaître dans une notable partie de l’aile sud les voûtes monumentales qui régnaient sans exception sur toute l’élévation du château ; au point de vue du service du musée, il fait perdre aux collections quatre salles du 2e étage, qui devaient être occupées par des monuments ou des objets appartenant à l’époque mérovingienne, placés logiquement à la suite des salles consacrées à cette époque et qui sont installées au même étage du bâtiment est.
Enfin, la suppression de l’entresol du 1er étage ne se justifie pas puisqu’il résulte des renseignements fournis par l’architecte que cet entresol, exprimé sur les façades par des fenêtres plus élevées que les autres, date bien de la construction du château. En supprimant l’entresol, on perd d’ailleurs des surfaces importantes. J’ajouterai que M. le conservateur du musée de Saint-Germain repousse d’ailleurs énergiquement, au point de vue de la bonne installation des collections confiées à sa garde, les modifications qu’on veut apporter au projet primitif régulièrement approuvé.
Dans ces conditions, il y a désaccord entre la commission des Monuments historiques, d’une part, le conseil des Bâtiments civils, l’architecte du château et le conservateur du musée d’autre part. Je pense que la question ainsi controversée ne pourrait être tranchée que par une commission composée à la fois des inspecteurs des Bâtiments civils, des inspecteurs généraux des Monuments historiques et de un ou deux fonctionnaires de l’administration des Musées.
Mais, pour éviter de plus longs retards dans l’exécution des travaux entrepris pour la restauration du château, je serais disposé, en ce qui me concerne, à accueillir favorablement une proposition nouvelle qui vient de m’être adressée par l’architecte et qui consisterait à loger le conservateur du musée dans les bâtiments de la vénerie, au 1er étage, au-dessus des ateliers de moulage. Les études auxquelles M. Lafollye s’est livré permettent d’avoir, dès à présent, la certitude que l’on pourrait trouver une installation spacieuse et parfaitement convenable dans cette dépendance du château. Toutefois, avant de donner des instructions à l’architecte pour qu’il poursuive plus avant l’étude de ce projet, je désirerais, Monsieur le Président du Conseil et cher collègue, avoir votre avis et savoir si vous seriez disposé à accueillir cette proposition.
Je vous prierais donc de vouloir bien me faire parvenir votre réponse dans le plus court délai possible.
Agréer, Monsieur le Président du Conseil et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Sadi Carnot »

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Le sous-secrétaire d’Etat à M. Lafolly, architecte
Monsieur,
J’ai soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques les deux plans que vous avez dressés en vue de l’installation de l’appartement du conservateur au musée de Saint-Germain au deuxième étage du bâtiment sud du château. Je lui ai donné en même temps connaissance de votre rapport au sujet de l’escalier ancien dont avez retrouvé le relevé dans les dessins de M. Millet et qui semblerait indiquer l’existence d’un entresol au premier étage.
La commission a écouté avec intérêt cette communication, mais elle a considéré que, fût-il absolument prouvé que cette disposition eût autrefois existé, les raisons qui l’avaient fait écarter lors de la discussion sur l’emplacement que devait occuper l’appartement du conservateur n’en subsisteraient pas moins, c’est-à-dire qu’au point de vue de l’habitation cette disposition ne donnerait jamais un résultat satisfaisant. La commission a, en conséquence, maintenu sa première proposition et, passant à l’examen de vos projets, elle s’est déterminé en faveur de celui qui place les chambres à coucher dans la salle voûtée et le salon près de l’escalier.
En conséquence, j’ai adopté ce dernier projet et je prie M. le ministre des Travaux publics de vouloir bien en autoriser l’exécution. »

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 6 juillet 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
En faisant contrecoller les dessins de M. Millet pour les conserver, j’ai retrouvé il y a quelques jours un plan contenant le relevé d’un escalier dont les accès étaient pratiqués dans le mur occidental du pavillon sud-est et qui deservait tous les étages du bâtiment sud. Cet escalier fut bouché par Hardouin-Mansard quand il construisit le gros pavillon de l’angle sud-est aujourd’hui démoli, et remplacé par un escalier beaucoup plus grand qui remplissait le même but.
Je dois dire d’abord que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé depuis l’angle sud-est jusqu’à la chapelle au moment où commencèrent les travaux de restauration du château, c’est-à-dire en 1862.
A cette époque, des traces de baies bouchées à chaque étage de l’angle sud-est engagèrent M. Millet à faire des sondages qui mirent à découvert l’escalier dont je parle. Cet escalier montait de l’entresol au 1er étage, du 1er étage à un second entresol pris aux dépens du 1er étage, de ce second entresol au 2e étage, et enfin il y avait encore les premières marches d’une dernière révolution conduisant sur la terrasse en pierre qui couronnait le château du temps de François 1er.
Si vous rapprochez ce renseignement d’un autre non moins positif qui est fourni par l’existence des parties de poutres encore visibles, sciées à quelques centimètres de la face intérieure du mur du bâtiment sud et vers la chapelle, il est facile d’établir d’une manière péremptoire que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé et cela du temps de François 1er. Ce qui le prouve, ce sont les moulures des poutres dont les portées sont encore visibles et surtout les portes de l’escalier que je signale, dont la construction est antérieure aux travaux exécutés par Hardouin-Mansart. Louis XIV fit remplacer l’escalier de François 1er par un autre situé à sept mètres plus loin dans son gros pavillon, et il conserva l’entresol du bâtiment sud, tel qu’il avait été établi sous François 1er.
De ce qui précède, il résulte donc :
1° que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé du temps de son fondateur, c’est-à-dire François 1er.
2° qu’Hardouin-Mansart, au temps de Louis XIV, respecta cette disposition tout en murant l’escalier de François 1er pour en construire un autre remplissant les mêmes conditions dans son gros pavillon de l’angle sud-est.
3° que M. Millet, après la démolition du pavillon de Louis XIV, avait reconnu aussi comme indispensable l’existence d’un escalier vers l’angle F, qu’il a construit pour cela l’escalier C et qu’il n’a supprimé l’entresol du 1er étage que dans la partie M occupée par la bibliothèque du musée, le conservant, ainsi que son projet l’indique, dans la partie occupée par le logement du conservateur.
Il faut remarquer en outre que, pour gagner de la hauteur dans les étages de ce bâtiment ainsi entresolé, M. Millet, abandonnant le principe des planchers en bois, avait adopté les planchers en fer et avait aussi augmenté la hauteur des croisées pour avoir plus de jour et plus d’air dans les pièces d’entresol. Les fenêtres des autres façades n’ont que 4 m. 43 au lieu de 4 m. 75 qu’il a données aux fenêtres de ce corps de bâtiment.
Il faut remarquer d’ailleurs, M. l’Inspecteur général, qu’il serait toujours possible de supprimer le plancher intermédiaire si plus tard on supprimait le logement du conservateur, sans rien changer à l’ordonnance de l’étage. Tandis que supprimer les voûtes du 2e étage pour faciliter l’établissement d’un appartement moderne serait une chose très regrettable, puisqu’elle aurait pour conséquence d’interrompre la magnifique ordonnance des voûtes du 2e étage, de modifier le système de construction du temps, et de retirer à ce monument un des principaux caractères de son originalité, caractère que nous avons surtout mission de respecter et de conserver.
Lorsque j’ai eu l’honneur d’entendre vos observations à ce sujet, j’étais nouvellement chargé du service et j’ignorais encore les différentes circonstances qu’une étude plus approfondie du château m’a fait connaître.
Je tiens à votre disposition les différents relevés et les carnets de l’inspecteur de M. Millet qui est encore le mien. Ces relevés et ces carnets servaient à M. Millet pour l’étude de ses projets de restauration et j’ai pensé qu’il vous serait agréable de prendre connaissance de tous ces faits qui ne pouvaient être connus que de ceux qui ont suivi dès l’origine les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Je suis avec respect, Monsieur l’Inspecteur général, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 mai 1880
Monsieur le Ministre
Conformément aux instructions contenues dans la lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 24 avril dernier, je me suis empressé d’étudier un projet pour aménager le 2e étage du bâtiment sud du château pour y installer le logement du conservateur du musée.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le projet comprenant deux dispositions.
Dans la première, le salon comprend deux des travées voûtées et les chambres à coucher sont placées près de l’escalier de droite, particulièrement affecté au logement du conservateur.
Dans la 2e, au contraire, les salles voûtées sont aménagées en chambre à coucher et le salon est placé près de l’escalier.
Dans les deux projets, le cabinet du conservateur est au premier étage, à proximité de l’escalier qui dessert le logement. Un petit salon destiné à recevoir les boiseries du temps de Louis XIV emmagasinées à la vénerie vient à la suite. Enfin, une pièce qui pourrait servir pour des commissions est annexée à la bibliothèque qui occupe le reste de l’étage.
Le dossier que j’adresse à M. le Ministre comprend :
1° deux plans du 2e étage (logement du conservateur)
2° un plan du 1er étage avec le cabinet du conservateur
3° le plan du 1er étage dressé par M. Millet
4° le plan du 1er étage et de l’entresol proposé en dernier lieu par l’architecte (18 janvier)
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

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