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Ministère de l'Instruction publique Saint-Germain-en-Laye
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Arrêté affectant au ministère de l’Instruction publique une bande de terrain de l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Décret
Le président de la République,
Sur le rapport du ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Vu l’avis favorable émis par le ministre des Finances le 2 juillet 1904
Décrète
Article I
Est affecté au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (direction des Beaux-Arts) une bande de terrain de 3 m. 20 de largeur sur 43 mètres de longueur destinée à isoler du bâtiment ressortissant au service des Bâtiments civils et des Palais nationaux la propriété domaniale de l’ancienne vénerie du château de Saint-Germain, dont l’aliénation est poursuivie par l’administration des Domaines.
Article II
Les ministres des Finances et de l’Instruction publique et des Beaux-Arts sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin des lois et au Journal officiel.
Fait à la Bégude de Mazenc le 3 aout 1904.
Emile Loubet
Par le président de la République,
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
J. Chaumié »

Ministère de l'Instruction publique

Arrêté concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Division des services d’architecture
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Arrêté
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sur la proposition du sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Arrête :
Un crédit de trente-un mille neuf cent vingt-huit francs (31928 fr.), réparti ainsi qu’il suit, est ouvert sur le chapitre 48 du budget de l’exercice 1908 (grosses réparations des Bâtiments civils) en vue des travaux de restauration du château de Saint-Germain, savoir :
1° Terrasse : 6600 f.
2° Maçonnerie : 1650 f.
3° Menuiserie : 9400 f.
4° Serrurerie : 11500 f.
5° Peinture et vitrerie : 1550 f.
6° Honoraires de l’architecte et du vérificateur : 1228 f.
Total égal : 31928 f.
Paris, le 4 mai 1908
Gaston Doumergue »

Ministère de l'Instruction publique

Arrêté révoquant l’autorisation d’exploiter un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« République française
Préfecture du département de Seine-et-Oise
Le préfet de Seine-et-Oise, officier de la Légion d’honneur,
Considérant que l’accident qui s’est produit à l’ascenseur de Saint-Germain-en-Laye le mercredi 8 juin courant est dû à une négligence, que la société exploitante est d’autant plus répréhensible qu’elle avait été avisée neuf jours auparavant par ses employés du mauvais état de cet appareil, que, d’autre part, des observations semblables avaient été faites par le public, le préfet et le maire de la ville,
Considérant qu’elle n’a tenu aucun compte de ces avertissements et que, malgré les injonctions du préfet prescrivant la visite immédiate de cet appareil par un ingénieur sous peine de retrait d’autorisation, aucune mesure n’a été prise pour remédier à un état de chose dangereux pour la sécurité des voyageurs,
Vu l’article 7 de l’arrêté de concession en date du 30 décembre 1899,
Arrête :
L’autorisation accordée à M. Embry, administrateur délégué de la société pour la construction d’ascenseurs en France, dont le siège est à Chatou, 7, place de l’Hôtel-de-Ville, d’accéder à la terrasse de Saint-Germain par une porte faisant communiquer cette terrasse avec la passerelle d’un ascenseur construit sur le coteau du Pecq, est révoquée.
M. le secrétaire général de la préfecture, M. le directeur des Domaines, M. l’architecte chargé de la conservation du château et des parcs du domaine de Saint-Germain sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Fait à Versailles, le 12 juin 1900
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

Cahier des charges pour la démolition du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Démolition du pavillon sud-ouest
Cahier des charges particulières
Article premier
La démolition du pavillon sud-ouest, teintée en jaune au plan ci-annexé, sera faite depuis le sommet jusqu’au sol du rez-de-chaussée, avec conservation des murs extérieurs dans la hauteur du rez-de-chaussée et de l’entresol jusqu’au niveau du lit de dessous de l’assise de scellement des consoles en fer forgé du balcon du 1er étage.
Article 2
Tous les matériaux de démolition resteront la propriété de l’Etat. Le démolisseur aura la charge de les mettre en dépôt dans les fossés et dans les caves du château, aux endroits désignés par l’architecte, et aussi dans l’ancien chantier des tailleurs de pierres au-dessus du fossé est, dans la partie comprise entre la portion cultivée et le chemin du chantier, et d’enlever les gravois sans que des remblais d’aucune sorte puissent être faits dans les fossés du château. Le démolisseur devra s’être rendu compte de l’état du bâtiment à démolir. Il le prendra tel quel, sans pouvoir produire de réclamations quelconques.
Article 3
Le démolisseur sera responsable de tous les dégâts et accidents qui pourront se produire par son fait et celui de ses ouvriers, et devra en conséquence prendre au préalable et en cours de sa démolition toutes les précautions utiles à l’exception des étaiements.
Article 4
Le démolisseur devra transporter tous les gravois provenant de la démolition sur les parterres, au lieu dit « l’esplanade du château », en passant par le pont de service dont il sera parlé plus loin, et en entrant sur les parterres par la place du château.
Article 5
Le démolisseur aura la charge de construire un pont de service au-dessus du fossé du côté de la place Thiers pour sortir ses gravois. L’utilisation des fossés lui étant interdite pour cet objet, il devra également établir une palissade de protection au pourtour utile du pavillon à démolir, afin de ne pas entraver la continuation du travail de restauration du château.
Article 6
Le démolisseur devra exécuter son travail (démolitions, enlèvement des gravois et mise en dépôt et rangement des matériaux) dans le délai de cinq mois à compter du jour où l’architecte lui aura donné l’ordre de l’entreprendre, sous peine d’une retenue de cinquante francs par chaque jour de retard constaté.
Article 7
Le démolisseur devra être en permanence sur le chantier ou y établir un chef ouvrier qui le représentera, pour recevoir et faire exécuter les ordres de l’architecte. Sur avis de ce dernier, il devra renvoyer du chantier les ouvriers, charretiers etc. qui par insubordination, maladresse ou mauvaise conduite troubleraient l’exécution des travaux.
Article 8
En ce qui concerne les objets pouvant présenter quelque intérêt ou quelque valeur qui pourraient être trouvés au cours de la démolition, l’Etat s’en réserve la propriété dans les conditions indiquées à l’article 23 du cahier des conditions générales des Bâtiments civils et des Palais nationaux.
Article 9
Le démolisseur devra verser à la Caisse des dépôts et consignations un cautionnement de cinq cents francs (500 f.) avant le dépôt de sa soumission. Le récépissé de ce cautionnement devra être joint à sa soumission. L’adjudicataire sera tenu de payer les frais de l’adjudication suivant l’usage.
Article 10
Le remboursement du cautionnement aura lieu sur demande de l’entrepreneur après la certification de l’architecte que l’opération est terminée dans les conditions indiquées dans le présent cahier des charges particulières.
Il est expressément expliqué que l’entrepreneur reste soumis aux prescriptions du cahier des conditions générales applicables aux travaux des Bâtiments civils et des Palais nationaux en date du 31 janvier 1900, en tout ce à quoi il n’est pas formellement dérogé par les présentes clauses.
L’adjudicataire s’engage à appliquer aux travaux dont il s’agit les dispositions du décret du 10 août 1899 sur les conditions du travail dans les marchés passés au nom de l’Etat.
Le présent cahier des charges particulières dressé par le soussigné, architecte du château de Saint-Germain.
Saint-Germain-en-Laye, le 10 novembre 1900
Daumet
Vu et approuvé
Paris, le 18 décembre 1900
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Compte rendu d’une réunion du comité chargé de la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques
Réunion du 17 juin 1903
Le comité se réunit à 4 h. ½ dans la salle du conseil général des Bâtiments civils pour examiner un projet de restauration de la porte d’entrée du musée des Antiquités nationales au château de Saint-Germain, projet présenté par M. Daumet, architecte du château.
Lecture est donnée du rapport que M. Daumet a adressé à M. le ministre pour lui soumettre les différentes questions d’art que soulève la restauration dont il s’agit et lui proposer qu’elles soient examinées par le comité des inspecteurs généraux. M. Daumet fait ensuite un exposé de la situation actuelle et de ce que les fouilles qu’il a fait faire ont pu révéler, et il propose les différentes solutions qui, à son avis, sont susceptibles d’approbation et entre lesquelles il hésite, soit de conserver aussi rigoureusement que possible toutes les traces du passé, ainsi que l’a conçu M. Millet, soit de ne pas laisser subsister les vestiges d’une construction qui remonte à une époque antérieure à ce qui est placé derrière, c’est-à-dire les restes du pont-levis, fossé, etc., et de composer une entrée dans le style de François Ier qui se raccorde avec les constructions adjacentes.
MM. Selmersheim et Boeswillwald estiment qu’il y a lieu de suivre les dispositions générales indiquées par M. Millet. M. Guadet pense qu’une autre solution peut être proposée. Ce serait de faire dans l’espace libre une porte qui serait de style moderne et de laisser, pour sa composition, toute liberté à la conception artistique de M. Daumet. Si l’on n’a point les crédits nécessaires pour l’exécution d’une belle porte, M. Guadet pense que le mieux à faire est de se borner à entretenir l’état actuel sans y rien ajouter.
Après un échange d’observations, la proposition de M. Guadet est approuvée par le comité, qui émet le vœu que M. l’architecte Daumet soit invité à étudier l’installation d’une porte pour le musée des Antiquités nationales sans se plier à l’imitation d’aucun style du temps passé, mais en suivant seulement son inspiration d’artiste.
Le secrétaire, E. Aubé
Approuvé
Paris, le 19 juin 1903
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation, le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
En réponse à votre lettre en date du 5 octobre courant relative à ma proposition d’affecter une somme de 1770 f. 87 au payement des travaux de sculpture à exécuter au château de Saint-Germain, j’ai l’honneur de vous informer que ces travaux devaient s’exécuter sur la porte de l’entrée principale du château et dans le vestibule auquel elle donne accès, dans le rez-de-chaussée du bâtiment ouest de l’édifice.
Je donne ci-contre le devis détaillé du travail.
Pour l’architecte du château, en congé,
L’inspecteur
H. Choret »

Cette lettre est annotée : « Ouvrir un nouveau crédit ».

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 septembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Pour l’achèvement en 1907 des travaux de chauffage du château de Saint-Germain (bâtiment ouest et pavillon sud-ouest), vous avez, sur ma proposition, affecté une somme de : 8000 f. 00.
La dépense pour cet objet s’est élevée à : 3109 f. 13
laissant disponible une somme de : 4890 f. 87.
Je vous ai proposé, et vous avez accepté, de prélever pour la réfection de l’horloge du château une somme de : 3120 f. 00.
Il reste donc une disponibilité de : 1770 f. 87, que j’ai l’honneur de vous proposer d’affecter à l’exécution de travaux de sculpture à confier à M. Brion, sculpteur à Saint-Germain-en-Laye, à qui votre administration aurait à faire signer une soumission.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux d’aménagement intérieur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 15 décembre 1896
Le ministre à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, conformément à la proposition contenue dans vos lettres du 30 novembre et 7 décembre, je vous autorise à employer à des travaux de menuiserie concernant la salle du 1er étage du pavillon sud-est du château de Saint-Germain la somme de 1500 francs restant disponible sur le crédit mis à votre disposition pour le parquetage des salles du 2ème étage du bâtiment sud.
Agréez etc.
Le ministre
Signé : A. Rambaud »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux d’aménagement intérieur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1896
Monsieur le Ministre,
Le crédit de 4000 francs que vous m’avez alloué pour l’établissement de parquets dans les bâtiments du château de Saint-Germain n’étant pas entièrement dépensé, j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien m’autoriser à employer le reliquat de ce crédit en travaux de menuiserie dans la salle du 1er étage du pavillon sud-est, dont l’occupation est réclamée par le service du musée.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux entrepris dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1883
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre,
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 f. nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons dans tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares, et où ils refusent de se contenter des prix courants du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien accueillir favorablement ma demande en m’accordant ces deux suppléments de crédits sur la réserve des Palais nationaux.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
2e bureau
Paris, le 20 septembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
M. le Ministre et cher collègue,
Par lettre en date du 2 septembre courant, vous m’avez fait connaître que les deux tableaux déposés dans l’ancienne vénerie du château de Saint-Germain ne sauraient convenir ni au Louvre, ni à un autre musée national, mis que l’administration des Beaux-Arts pourrait, après les avoir remis en état, les attribuer à un musée de province.
J’ai l’honneur de vous annoncer que je consens volontiers à céder les œuvres dont il s’agit à votre département, dans les conditions ci-dessus indiquées. Je vous prie en conséquence de vouloir bien m’indiquer la personne qui sera désignée pour en prendre livraison afin que je donne à M. l’architecte du château de Saint-Germain les instructions nécessaires.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Y. Guyot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 15 novembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu me demander à la date du 28 octobre si le musée du Louvre a pris livraison des deux tableaux que M. le ministre des Travaux publics a cédés à l’administration des Beaux-Arts et si ces œuvres d’art peuvent être expédiées, sans être l’objet de réparations, à des musées de province.
J’ai l’honneur de vous informer que les toiles dont il s’agit ont été mises en magasin au Louvre. Toutes deux sont en mauvais état et l’une d’elles est percée de trous. Un de ces trous a plus d’un centimètre carré.
La restauration de ces peintures entrainerait des frais relativement assez élevés, hors de proportion avec leur valeur, à peu près nulle sous le rapport de l’art.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
2e bureau
Paris, le 23 juillet 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
M. l’architecte du château de Saint-Germain me fait connaître qu’il existe dans l’un des magasins de l’ancienne vénerie deux tableaux religieux provenant probablement de la chapelle de ce château.
J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien prescrire l’examen de ces œuvres et de m’indiquer quelle destination elles devront recevoir.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Y. Guyot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais de Versailles, 21 août 1890
Monsieur le Directeur,
J’ai été chargé par M. Gosselin, en congé, de voir à Saint-Germain deux tableaux religieux provenant sans doute de la chapelle du château sur lesquels M. le ministre désire être renseigné. J’ai pris jour avec M. l’architecte de Saint-Germain, qui a le dépôt de ces tableaux et les conserve dans les magasins de l’ancienne vénerie, et j’ai l’honneur de vous transmettre le résultat de mon examen.
Le premier tableau mesure 2 m. 26 de haut sur 1 m. 90 de large. Il représente une sainte assise et occupée à un ouvrage de broderie, entre deux anges agenouillés. Au-dessus, deux anges envolés tiennent des banderoles. Cette toile appartient à l’école française du XVIIe siècle. Elle ne porte aucune signature apparente. Certains indices me font penser à l’école de Simon Vouet.
Malheureusement, il est difficile de juger complétement du mérite de la peinture, qui est dans un mauvais état de conservation. Il y a même en plusieurs endroits des trous où l’on peut passer les doigts. La restauration en serait sans doute fort difficile.
La deuxième toile mesure 3 m. 24 de haut sur 2 m. 25 de large. Elle représente l’Institution de l’Eucharistie. Le Christ est debout parmi les apôtres, dans l’intérieur d’un édifice à pilastres ioniques. Elle est moins trouée que la précédente et paraît, en revanche, moins intéressante. Elle appartient à l’école française du XVIIe siècle.
Une épaisse couche de moisissure recouvre le second tableau. Aucune de ces œuvres ne me semblerait pouvoir convenir au musée du Louvre.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Pour le conservateur du musée de Versailles, en congé,
P. de Nolhac »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 20 décembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
En réponse à une lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 25 novembre dernier, j’ai l’honneur de vous informer que, d’après un devis établi par le rentoileur des musées nationaux, M. Chapuis, la remise en état des deux tableaux récemment cédés par M. le ministre des Travaux publics à l’administration des Beaux-Arts entraînerait une dépense totale de 500 francs, dont 300 francs pour la plus petite de ces peintures, qui exige absolument un rentoilage, et 200 francs pour la plus grande, l’opération du rentoilage pouvant être évitée pour celle-ci, en conservant le châssis et en se bornant à mettre des pièces pour boucher les trous.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 janvier 1891
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
Comme suite à ma dépêche du 25 novembre dernier et en réponse à votre lettre du 20 courant, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien donner des instructions pour la restauration des deux tableaux religieux mis par M. le ministre des Travaux publics à la disposition de l’administration.
La dépense de 500 f. qu’entraînera la remise en état de ces deux œuvres sera supportée, ainsi que je vous l’ai fait connaître, par la direction des Beaux-Arts.
Dès que ce travail sera terminé, vous voudrez bien m’en donner avis et inviter M. Chapuis à produire un mémoire établi en triple expédition, dont une sur papier timbré à 0.609.
Agréez etc.
Pour le ministre »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Enseignement et musée
République française
Palais-Royal, le 2 septembre 1890
Monsieur le ministre des Travaux publics (direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, 2e bureau)
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par lettre du 23 juillet dernier, vous m’avez demandé de faire examiner à Saint-Germain deux tableaux religieux qui proviennent vraisemblablement de l’ancienne chapelle du château et de vous indiquer la destination qui pourrait leur être donnée.
J’ai l’honneur de vous annoncer que ces œuvres, qui sont de l’école française du XVIIe siècle et exigeraient une restauration complète, ne sauraient convenir au Louvre ni à un autre musée nationale. Cependant, si votre administration consentait à en faire l’abandon à la direction des Beaux-Arts, celle-ci, après les avoir fait remettre en état, les attribuerait, à titre de dépôt, à un musée de province qui serait ultérieurement désigné et que je ne manquerai pas de vous faire connaître.
Je vous serai obligé, M. le Ministre et cher collègue, de vouloir bien me dire si cette solution vous agrée et je saisis l’occasion qui m’est offerte pour vous renouveler l’assurance de ma haute considération.
Pour le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Et pour le directeur des Beaux-Arts, en congé,
Le chef du secrétariat des services des Beaux-Arts
Hecq »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 31 juillet 1897
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu mettre à ma disposition, tant sur les fonds des Bâtiments civils que sur ceux des Monuments historiques, une somme de 70000 francs pour continuer cette année la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et elle des tourelles qui la joignent. Les travaux ont été repris aussitôt après la notification des crédits et je compte avoir terminé à la fin du mois d’août tout ce qu’il m’est possible de faire entreprendre.
Je me permets de vous rappeler, Monsieur le Ministre, que je vous ai produit au début de cette année, en vous demandant de la faire examiner, une étude tendant au dégagement de la rose de la chapelle, et l’on ne pourra s’occuper de l’exécution de cette partie du travail que lorsque l’examen que je demande aura été fait et qu’une décision aura été prise.
Afin de ne pas interrompre les travaux, je vous propose, pour éviter la fermeture du chantier, d’employer le crédit qui a été alloué pour continuer la restauration de la partie du château sur la cour : la participation du service des Monuments historiques dans les dépenses de restauration étant chaque année très inférieure à celle du servie des Bâtiments civils, il ne pourrait rien être objecté à cette façon d’opérer.
Je vous demande de vouloir bien me faire connaître votre avis au sujet de cette proposition afin que je puisse, le cas échéant, prendre les dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 22 juin 1897
Monsieur le Ministre,
Pour faire suite à mon rapport du 11 février dernier, par lequel j’avais l’honneur de vous proposer un nouvel examen par la commission des Monuments historiques de questions très complexes pour la continuation de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, je viens vous exposer encore, Monsieur le Ministre, que des difficultés de construction résulteraient de la dernière décision de cette commission ; il s’agit des difficultés que présentent la contiguïté des deux dernières travées de la salle de Mars et la reconstruction de la rose et du pignon de la chapelle telle qu’elle a été prévue par M. Millet il y a bientôt quarante ans.
Les deux travées dont il est question, ainsi que les murs nord-ouest et nord, ont été construits postérieurement à l’époque où s’élevait la plus grande partie de cette salle sous François Ier, salle que terminait à son extrémité une obliquité indiquée aux plans de Du Cerceau. C’est au 17ème siècle que ces travées ont été remaniées et mises en l’état où elles sont actuellement, en même temps probablement qu’on construisait les pavillons formant saillants aux angles du château, pavillons dont le dernier doit disparaître suivant le projet approuvé.
Cette opinion se corrobore par l’examen des parties inférieures des deux travées, lesquelles sont d‘un autre système de construction que les portions plus anciennes et si élégantes du rez-de-chaussée. Dans la salle de Mars même, les sommiers de voûtes sont bruts, les voûtes mal construites. Quant au mur contigu avec la chapelle, sa construction remonte bien à François Ier, mais afin de lui donner une solidité suffisante, on a dû y établir une chaîne de pierre dépassant le parement intérieur de la rose, en la tranchant brutalement, ce qui a été la principale cause de sa ruine.
Deux des arcs doubleaux et le formeret engagé dans le mur du fond de la salle de Mars ainsi que les nervures sont de construction grossière, peu en accord avec la voûte de bel effet et dans tous les cas de plus bel appareil de la salle François Ier. On peut donc estimer, Monsieur le Ministre, que quelque soit le respect dont on pénétré pour ces constructions successives, il est certain cas où des mutilations, eussent-elles la consécration du temps, ne peuvent prévaloir contre la restitution si intéressante de la rose, qui appartient à une époque d’art qui atteignait sa perfection.
Ces considérations ne seraient que d’une importance relative si la réalisation de la dernière décision de la commission des Monuments historiques était conciliable à la fois avec la reconstruction de la rose, aveuglée comme la prévoyait le projet de M. Millet, et le maintien des deux dernières travées de voûtes de la salle de Mars.
Il paraîtrait imprudent, inadmissible même, pour faire place à la rose, de réduire de 1 m. 60 c., qu’elle a maintenant, à 1 m. 15 c. l’épaisseur de la chaine fort élevée (la rose ayant 10 m. 58 c. de diamètre) qui porte l’arc doubleau, les nervures, les voûtes en briques et le comble, chaîne qui est encore surmontée d’un contrefort qui non seulement s’élève à grande hauteur afin de recevoir et d’assurer l’efficacité du chainage de l’arc doubleau, mais aussi d’en neutraliser la poussée. Par surcroit, ce contrefort vient encore surcharger irrégulièrement le dernier arc doubleau de la chapelle, qui portait pignon et qui a subi anciennement une déformation causant le déversement de son piédroit de plus de 0 m. 13 c. du côté du fossé. Sur ce point s’accumulent donc toutes les difficultés, tous les vices de construction.
Les diverses considérations que je viens de faire valoir n’ont pu être développées lors de la visite faite en 1896 par les membres de la commission des Monuments historiques au chantier de travaux. A cette époque, l’exploration de la construction ancienne était encore incomplète : la proposition du dégagement entier de la rose n’avait pu être étudiée ni appuyée de dessins, ce qui à mon point de vue dégage l’œuvre à accomplir de toutes ses difficultés, tout en amoindrissant la dépense à faire.
Après cet exposé de la situation, qui je le crois n’a rien de pessimiste et m’a été suggéré par une étude attentive de l’état de choses existant, permettez-moi, Monsieur le Ministre, d’insister afin que mes objections et les propositions qui en résultent sur des questions si importantes au point de vue de l’art de la construction et de l’esthétique soient soumises à messieurs les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques. Ces deux services, étant intéressés à la restauration de la chapelle, doivent, vous en jugerez probablement ainsi, être consultés sur les résolutions à prendre.
Si, contre toute probabilité, vous décidez, Monsieur le Ministre, qu’il y a lieu de poursuivre les travaux sans nouvel examen, je devrais, après l’avis qui m’en serait transmis par le bureau compétent, afin de poursuivre l’œuvre entreprise, donner des ordres pour le démontage de la couverture, la démolition des remplissages ruinés des voûtes, la dépose de l’arc doubleau et des nervures portés par la chaine qui tranche la rose. La suite du travail comporte la disparition temporaire des deux travées de voûtes adjacentes de la chapelle : il serait périlleux, et fort coûteux à la fois, de supporter par des étaiement de fond, devant subsister longtemps, des arcs et voûtes dont on devrait retrancher des portions pour obtenir une terminaison oblique de la salle de Mars conforme aux indications de Du Cerceau.
Le chantier des travaux est assez vaste pour que les matériaux serviables déposés soient rangés afin d’utiliser tout ce qui serait en état d’être réemployé plus tard.
Je termine, Monsieur le Ministre, en vous demandant une prompte solution afin que les travaux s’exécutent en bonne saison et pour que l’emploi des crédits affectés à l’exercice se fasse dans les meilleures conditions.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 septembre 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Berteaux, député
Monsieur le député,
Par lettre du 9 août dernier, vous avez bien voulu me signaler l’intérêt qu’il y aurait à prendre une prompte décision en ce qui concerne la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que la question a été soumise le 17 juin dernier à l’examen du comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques et que le dit comité a émis le vœu que M. l’architecte du château soit invité à étudier l’installation d’une porte pour le musée des Antiquités nationales sans se plier à l’imitation d’aucun style du temps passé mais en suivant seulement son inspiration d’artiste.
Des instructions en ce sens ont été adressées le 19 juin à M. l’architecte Daumet.
Agréez etc. haute considération. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 19 juin 1903
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain
Pour faire suite à ma lettre du 8 juin courant, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint copie du procès-verbal de la réunion tenue le 17 de ce mois par le comité des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques.
J’ai approuvé, à la date de ce jour, les conclusions adoptées par le comité. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 9 août 1903
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts, Paris
Cher Monsieur et ami,
Voici que la façade du château de Saint-Germain prend une tournure excellente ; seule la question relative à la porte d’entrée parait rester en suspens. N’y aurait-il pas intérêt à prendre rapidement une décision à ce sujet ?
Bien cordialement,
Maurice Berteaux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la statue de Vercingétorix des parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 octobre 1901
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me transmettre pour avis la copie d’une lettre qui vous a été adressée par la direction des Musées nationaux à propos de la restauration de la statue de Vercingétorix placée dans le parc de Saint-Germain, lettre qui contient à ce sujet une accusation d’anachronisme que je repousse vivement.
M. le directeur des Musées a fait des recherches sur la question de savoir de quel service cette statue dépend ; il fait connaître qu’elle a été acquise par l’Etat à la suite du salon de 1874 ; le service d’architecture a été chargé de faire construire le piédestal et de surveiller la mise en place de l’objet d’art : telle a dû être sa seule intervention. Si la statue n’a pas été portée sur les inventaires des objets appartenant à la direction des Musées, c’est par omission et je vous propose, Monsieur le Ministre, de la faire réparer.
M. le directeur des Musées déclare l’œuvre médiocre. Elle a cependant été acquise par l’administration des Beaux-Arts ; c’est une considération qui ne permet pas qu’on la retranche des œuvres qui relèvent de cette administration.
Une dégradation a été commise ; il a été reconnu après longue étude qu’il convenait de la réparer, mais bien entendu dans la forme précise où elle était avant l’accident. J’ai cru, après mûre réflexion, devoir proposer que l’administration des Musées soit chargé de la dépense de restauration d’une statue qui lui appartient et j’ai pensé que le plus praticable en l’espèce était de faire couler en bronze les mains et l’épée, non en y changeant quoi que ce soit, et surtout sans commettre la lourde bévue de vouloir substituer une épée de l’âge du bronze à celle que l’artiste Millet avait cru devoir attribuer au héros gaulois. Je laisse à l’érudit qui a fait la remarque d’anachronisme toute la responsabilité de la confusion qu’il a pu faire. Si j’ai proposé du bronze, c’est que la fragilité d’une restauration en pierre la rendait impossible, et bien entendu le bronze n’aurait pas été laissé à sa patine propre, mais aurait été recouvert d’un silicate de même couleur que la pierre afin que la restauration ne soit pas trop apparente et que la solidité en soit assurée.
Des précédents peuvent être cités ; aux entrées des grandes écuries de Chantilly, les bas-reliefs en pierre représentant des chevaux fougueux ont les jambes de ces chevaux dégagées et modelées ou coulées en plomb armaturé. Je n’ai pas cru devoir proposer ce métal pour réparer le dégât de la statue de Saint-Germain à cause de la flexibilité.
En conséquence des remarques qui précèdent, je vous propose d’inviter monsieur le directeur des Musées nationaux à faire porter sur ses inventaires la statue de Vercingétorix, comme appartenant à son administration, et de lui demander d’allouer sur les crédits dont il dispose la somme nécessaire pour la réparation du dégât, la dépense ne pouvant incomber au service des Bâtiments civils et des Palais nationaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
P. S. Les archives de Saint Germain ne renferment qu’une note concernant la statue de Vercingétorix. Elle émane de l’architecte Millet :
A la date du 22 novembre 1876, on approuve une dépense de 435 francs pour construire le piédestal de la figure de Vercingétorix.
Ce piédestal sera complété sur l’exercice 1877. La dépense de 435 francs sera payée sur le budget des grosses réparations, chapitre XXIV du budget de l’exercice courant. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 août 1897
Pour le ministre, le directeur à M. l’architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à votre demande, je vous autoriser à employer à la restauration de la partie du château de Saint-Germain sur la cour la somme restant disponible sur le crédit de 70000 f. mis à votre disposition sur les fonds de l’exercice 1897.
Recevez etc.
Signé : Ch. Caux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 14 juillet 1899
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre en date du 10 décembre courant, j’ai l’honneur de vous informer que la situation des crédits alloués et des dépenses effectuées au château de Saint-Germain pour l’achèvement de la restauration de la chapelle et de la tourelle du XVIe siècle qui lui est contiguë s’établit, d’après les pièces que j’ai produites et d’après celles que vous m’avez transmises, ainsi qu’il suit :
Devis en date du 19 janvier 1891 pour l’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et pour la restauration de la tourelle d’escalier du XVIe siècle qui lui est contiguë, s’élevant à 340474 f.
Les crédits alloués pour y pourvoir et les dépenses effectués en conséquence s’établissent ainsi qu’il suit :
Exercices
1895 : [crédits alloués par les Bâtiments civils :] 30000 f. ; [par les Monuments historiques :] [vide] ; [dépenses effectuées :] 27635 f. 22
1896 : [crédits alloués par les Bâtiments civils :] 30000 f. ; [par les Monuments historiques :] 58478 f. ; [dépenses effectuées :] 89304 f. 65
1897 : [crédits alloués par les Bâtiments civils :] 50000 f. ; [par les Monuments historiques :] 20000 f. ; [dépenses effectuées :] 34155 f. 44
1898 : [crédits alloués par les Bâtiments civils :] 50000 f. ; [par les Monuments historiques :] 30000 f. ; [dépenses effectuées :] [vide]
Ensemble : [crédits alloués par les Bâtiments civils :] 160000 f. ; [par les Monuments historiques :] 108478 f. ; [dépenses effectuées :] 151095 f. 31
Les dépenses effectuées pour cet objet s’élevant à : 151095 f. 31
La différence : 189651 f. 69 forme le complément prévu au devis ci-dessus pour l’achèvement des restaurations entreprises.
Il y a lieu de remarquer que cette somme de 189651 f. 69 c. excède de 9651 f. 69 c. celle de 180000 francs que je vous ai demandée dans ma lettre en date du 5 décembre courant, soit 150000 f. pour l’achèvement de la restauration de la chapelle et 30000 f. pour sa flèche.
La diminution de 9651 f. 69 sur la dépense prévue au devis provient de ce que j’ai pu, au fur et à mesure de l’avancement de ce travail, conserver certaines parties de construction dont je ne pouvais pas connaître exactement la valeur quand mon devis a été établi.
Une autre remarque à faire, c’est qu’il m’a été accordé un ensemble de crédits s’élevant à 268478 f. dans le but d’achever la restauration de la chapelle et de la tourelle du XVIe siècle qui lui est contiguë et que j’ai employé à l’exécution de ces travaux 151095 f. 31 seulement.
Voici pourquoi : comme il n’a pas été pris encore de résolution touchant le projet relatif à l’achèvement de ces restaurations, projet que j’ai soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques à la date du 17 février 1897, je me suis trouvé dans l’obligation, en attendant cette solution, de suspendre les travaux entrepris. Je vous en ai donné avis et vous ai demandé l’autorisation d’employer les crédits devenus disponibles à la restauration de la façade du bâtiment ouest donnant sur la cour intérieure. J’ai consacré avec votre approbation le reliquat de mes crédits, 117382 f. 69 c., à l’exécution de cet important travail, qui est terminé depuis quelques jours.
Tel est, Monsieur le Ministre, le résumé des travaux de grosses réparations exécutés au château de Saint-Germain depuis 1895 et des dépenses qu’ils ont occasionnées.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 novembre 1900
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 29 octobre dernier, vous avez bien voulu m’informer que vous pourriez vraisemblablement mettre en 1901 à ma disposition un crédit de grosses réparations de 115000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain, et vous m’avez demandé de vous fournir certains renseignements au sujet des dépenses faites et restant à faire.
J’ai l’honneur de vous informer que je compte prélever sur ce crédit de 115000 francs les sommes nécessaires
1° à l’achèvement de la chapelle (flèche)
2° à la démolition du pavillon sud-ouest
3° à la construction d’un atelier de moulage à la Villa Saint-Germain
Et employer le surplus à la continuation de la restauration du château.
En ce qui concerne les renseignements que vous me demandez relativement aux dépenses de grosses réparations effectuées jusqu’à ce jour pendant les années 1893, 1895, 1896, 1897, 1899 et 1900, j’ai fait faire le dépouillement de tous les mémoires produits pendant ces divers exercices, et voici le résultat de ce travail :
Dépenses pour la restauration de la chapelle : 216890 f. 15
Dépenses pour la restauration du château : 205901 f. 70
Réfection des ateliers du musée incendiés : 21315 f. 34
Déménagement du nouvel appartement du conservateur du musée : 25136 f. 00
De la comparaison des dépenses dont le détail précède avec les devis que j’ai établis en janvier 1891 pour la restauration de la chapelle et en juin 1893 pour la restauration du château, il résulte que les travaux restant à faire pour le complet achèvement de l’édifice se décomposent ainsi qu’il suit :
Démolition du pavillon sud-ouest : 22901 f. 21
Maçonnerie : 456856 f. 88
Charpente : 58793 f. 00
Couverture : 45360 f. 00
Menuiserie : 64571 f. 29
Serrurerie : 35046 f. 00
Fumisterie : 7150 f. 00
Peinture : 31728 f. 96
Pavage : 9850 f. 00
Sculpture : 27830 f. 00
Paratonnerres : 2860 f. 00
Horlogerie et divers : 5500 f. 00
Ensemble : 768447 f. 34
Imprévu : 76844 f. 73
Ensemble : 845292 f. 07
Honoraires à 5 % : 42264 f. 60
Total de la dépense restant à faire : 887556 f. 67
Cette somme ne comprend pas les frais restant à faire pour compléter l’ameublement fixe et mobile des salles. La dépense à faire de ce chef s’élèverait suivant un devis détaillés à la somme de : 120639 f. 24
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 février 1901
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez informé à la date du 30 janvier dernier que le service des Monuments historiques venait de faire savoir « qu’il résulte d’un nouvel examen du dossier relatif à sa participation dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain que la somme de 25000 francs allouée en 1900 forme le solde de sa contribution, fixée à 160000 francs environ, et qu’en conséquence il n’y a pas à prévoir de versement en 1901 ».
Permettez-moi de rappeler, Monsieur le Ministre, que, sur votre demande, j’ai fourni à la date du 26 novembre dernier une série de renseignements relatifs aux travaux d’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, parmi lesquels un devis résumé des travaux restant à faire pour le complet achèvement de la restauration de cet édifice, se décomposant ainsi qu’il suit :
Démolition du pavillon sud-ouest : 22901 f. 21
Maçonnerie : 456856 f. 88
Charpente : 58793 f. 00
Couverture : 45360 f. 00
Menuiserie : 64571 f. 29
Serrurerie : 35046 f. 00
Fumisterie : 7150 f. 00
Peinture : 31728 f. 96
Pavage : 9850 f. 00
Sculpture : 27830 f. 00
Paratonnerres : 2860 f. 00
Horlogerie et divers : 5500 f. 00
Ensemble : 768447 f. 34
Imprévu : 76844 f. 73
Ensemble : 845292 f. 07
Honoraires à 5 % : 42264 f. 60
Total de la dépense restant à faire : 887556 f. 67
Somme qui comprend la construction d’un bâtiment entièrement neuf, dont la valeur peut être estimée à 400000 francs. Le surplus, 487556 f. 67 centimes, sera dépensé pour la restauration de la partie classée comme Monument historique.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il y aurait lieu de continuer à faire contribuer la commission sur les fonds dont elle dispose chaque année dans les rapports établis pour la restauration de la chapelle, c’est-à-dire de moitié environ du crédit de 50000 francs alloués par les Bâtiments civils sur les fonds des grosses réparations. Il y a lieu d’observer que, par suite de l’intérêt que porte à l’œuvre M. Berteaux, député de Seine-et-Oise, et sur sa proposition, appuyée par M. Berger, rapporteur du budget des Beaux-Arts, un crédit annuel et spécial de 50000 francs a été voté à la Chambre pour hâter l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain, commencée il y a près de 40 années.
Vous m’avez fait parvenir l’avis, Monsieur le Ministre, que pour 1901 la commission des Monuments historiques ne participerait plus aux dépenses et que le service des Bâtiments civils mettrait à ma disposition un crédit de 100000 francs, comprenant certainement 50000 francs à prélever sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils et le crédit supplémentaire de 50000 francs inscrit au budget de l’Etat, comme je l’ai dit plus haut.
Il semble que le service des Monuments historiques, qui est intervenu jusqu’alors pour moitié des dépenses dans la restauration des parties classées de l’édifice, ne saurait se désintéresser de l’achèvement de l’œuvre entreprise avec son concours, aussi je crois devoir vous proposer, Monsieur le Ministre, de décider que le service des Monuments historiques continuera à participer jusqu’à la fin des travaux de restauration de la partie classée du château, dans la proportion admise de 25000 francs, dans la dépense imputée chaque années sur les ressources des Bâtiments civils, pour, et jusqu’à l’achèvement de la partie ancienne en cours de travaux, comprenant tout le bâtiment de la salle de Mars, au moyen de l’allocation de crédits annuels, égaux si possible, au minimum de la moitié, à ceux que le service des Bâtiments civils met à ma disposition.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 14 juillet 1899
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre en date du 12 juillet courant, vous me demandiez une réponse aussi tôt que possible sur la répartition du crédit pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain qui, de 80000 francs tel qu’il m’a été notifié, pourra être porté suivant le vœu de la commission du budget à 130000 francs. Déjà, Monsieur le Ministre, mes propositions étaient formulées et la lettre que j’avais l’honneur de vous adresser parvenait à la direction des Beaux-Arts.
Je rappelle, Monsieur le Ministre, que moyennant l’allocation nouvelle de 50000 francs et en donnant une marché normale aux travaux, on pourrait jusqu’en clôture d’exercice employer entièrement le crédit ci-dessus mentionné. On pourra achever le travail de restauration de la chapelle, y compris dallage, vitraux et clôture, de façon à ce que les visiteurs de 1900 puissent voir le musée agrandi de cette partie si intéressante du château.
Afin que les travaux de la grande salle de Mars puissent être entrepris largement et que l’emplacement du bâtiment de droite de la façade du château soit réparé, il serait nécessaire de déplacer dès maintenant M. le conservateur du musée, qui occupe deux étages du dernier des pavillons de Louis XIV, condamné à disparaître pour compléter la restauration suivant le plan dressé par feu l’architecte Millet et approuvé pour l’exécution.
Or, Monsieur le Ministre, dans les bâtiments restaurés du château, rien n’a été disposé et ne peut l’être pour constituer une habitation de conservateur.
Le 29 juin 1893, en adressant la proposition de reprendre les travaux de restauration à la direction des Bâtiments civils, j’avais suggéré l’idée de construire dans la portion de terrain livre des ateliers dits « de la Villa », rue Thiers, vis-à-vis le château, un bâtiment dont le présentais le projet avec devis sommaires, dont la dépense s’élèverait à 70000 francs. Aucune décision n’ayant été prise à ce sujet, rien n’est donc préparé pour la réinstallation du conservateur du musée au moment où, par la force des choses, il devra remettre les locaux qu’il occupe afin qu’ils soient livrés aux démolisseurs.
M. Bertrand, conservateur, mis au courant par M. le député Berteaux et par M. le rapporteur du budget Dujardin de la possibilité de donner aux travaux une impulsion désirable, m’écrivait le 7 juillet courant pour demander qu’il soit distrait de l’allocation supplémentaire de 50000 francs moitié de cette somme pour entreprendre la construction de son habitation à la Villa afin que, continuant cette œuvre en même temps que les travaux du château, il soit possible en 1902 de lui livrer la nouvelle construction.
Pour faciliter les opérations, M. Bertrand offre, moyennant une indemnité de 1000 francs par trimestre, compris frais de déplacement, de quitter le bâtiment à démolir dès le 15 octobre prochain, et de s’installer dans un appartement à sa convenance jusqu’à ce qu’il puisse se réinstaller dans un bâtiment de l’Etat aussi voisin que possible du musée.
A mon avis, Monsieur le Ministre, cette proposition est susceptible d’être accueillie par votre administration : elle aurait pour avantage de débarrasser la suite des travaux d’entraves qui à coup sûr les paralyseraient, et on peut estimer que ces entraves se résumeraient en dépenses assez sensibles, que causent des travaux faits avec obligation de ménager des accès à des locaux habités, sans compte les dangers à courir par les occupants.
Vous auriez à examiner, Monsieur le Ministre, si en accordant à M. le conservateur Bertrand l’indemnité trimestrielle qu’il parait juste de lui allouer pour faciliter une suite régulière des travaux, il y aurait lieu d’affecter partie de l’allocation supplémentaire, d’abord au payement de cette indemnité, et sous quelle forme, et de disposer sur les ressources restantes d’une somme à fondre sur l’ensemble des opérations afin de commencer les travaux de construction du bâtiment d’habitation du conservateur. Si vous en décidez ainsi, je ferai établir un devis détaillé de la valeur de cette construction afin que le projet soit soumis à l’examen du conseil général des Bâtiments civils avant tout commencement d’exécution. Je viens donc vous prier, Monsieur le Ministre, de me faire donner des ordres en conséquence et de décider s’il y a lieu d’allouer à M. le conservateur, dès le mois d’octobre prochain, les trimestres de l’indemnité qu’il convient d’allouer à ce haut fonctionnaire, et qu’il vous appartient de fixer.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la sculpture de la porte principale du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mars 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis d’une partie de la sculpture ornementale à exécuter à l’entrée principale du château de Saint-Germain. Ce devis, dont je vous propose d’accepter les prix, s’élève à la somme de 3030 francs et je demande qu’on fasse signer une soumission de pareille somme à M. Germain, sculpteur ornemaniste demeurant rue Boissonade, 16, à Paris, que je compte charger de l’exécution de ce travail.
La somme de 3030 francs serait imputable sur les 10000 francs prévus au chapitre 8 de mon devis général ainsi libellé : « 1er versement au statuaire qui sera chargé de l’exécution du bas-relief qui sera placé au-dessus de l’entrée principale du château ».
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
Devis des travaux de sculpture ornementale à exécuter à l’entrée principale du château de Saint-Germain-en-Laye
Modèles
1 modèle de chapiteau de colonne et de pilastre, architecture et plâtre : 215 f.
Modelage et étude en terre : 320 f.
Moulage à creux perdu en plâtre : 165 f. ; [total :] 700 f.
1 modèle de clef de l’arc avec jouées, volutes et feuilles d’acanthe, architecture et plâtre : 70 f.
Modelage et étude en terre : 180 f.
Moulage à creux perdu en plâtre : 75 f. ; [total :] 325 f.
1 modèle de griffes à la base des colonnes, architecture et plâtre : 32 f.
Modelage et étude en terre : 45 f.
Moulage à creux perdu en plâtre : 20 f. ; [total :] 97 f.
Exécution en pierre, sur place, des modèles ci-dessus désignés
2 chapiteaux de colonnes groupés avec pilastres (difficulté d’exécution) pour parties engagées à : 680 f. ; [total :] 1360 f.
1 clef de l’arc avec jouées ornées et feuille d’acanthe : 200 f.
4 griffes des bases des colonnes à 42 f. : 168 f.
2 rosaces rondes à 90 f. : 180 f.
Total : 3030 f.
Nota : Ces prix sont nets : ils comportent les frais de voyage, de déplacement, d’indemnité de séjour des ouvriers, de transport de matériel et autres.
Le présent devis dressé par le soussigné, architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, novembre 1904
Daumet
Supplément
Grand haut-relief, partie ornementale
Modèles et raccords divers des attributs au-dessous des figures : 290 f. 00
Exécution en pierre
Boucliers, casques et autres attributs au-dessous des figures au-dessus : 910 f. 00
Ensemble : 1200 f. 00
Total nouveau : 4230 f. 00
Rectifié au chiffre de 4230 f.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la sculpture de la porte principale du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mars 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
M. Puech, statuaire chargé de l’exécution du haut-relief qui doit décorer l’entrée principale du château de Saint-Germain, commence son travail arrêté à la somme totale de 8500 francs. Il n’en exécutera cette année qu’une petite fraction, consistant dans la restauration du modèle en plâtre, qui coûtera 1500 francs. J’ai l’honneur de vous demander de faire signer à M. Puech, qui habite rue du Faubourg-Saint-Honoré, 233 bis, à Paris, une soumission de pareille somme, et il aura à signer l’année prochaine une soumission complémentaire de 7000 francs pour l’achèvement de son travail.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la suppression des courts de tennis installés dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 14 février 1912
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que, sur votre demande, transmise par mes soins à monsieur le préfet du département de Seine-et-Oise, celui-ci a pris, en date du 7 février courant, des arrêtés retirant les diverses autorisations concédées dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye pour l’exercice de la gymnastique et l’installation de jeux de lawn-tennis et de croquet.
En conséquence, j’ai donné au portier l’ordre de ne plus laisser pénétrer dans les fossés du château les concessionnaires déchus.
Pour l’architecte en chef, décédé,
L’architecte ordinaire
H. François »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 janvier 1901
Monsieur le Ministre,
La démolition du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain allant être entreprise lundi prochain, 21 janvier courant, j’ai l’honneur de vous informer qu’il y aura lieu de faire faire au fur et à mesure de l’avancement de cette démolition des ventes successives de matériaux afin de ne pas laisser encombrer le chantier des travaux.
Il est nécessaire que vous vouliez bien donner connaissance de cette situation à l’administration des Domaines et lui demander de seconder notre service en cette circonstance, en abrégeant le plus possible les délais pour les mises en vente. Je vous demande de vouloir bien faire à cet effet les démarches utiles auprès de votre collègue du département des Finances.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la vente d’une partie de l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Finances
Direction du Contrôle des administrations financières et de l’Ordonnancement
Paris, le 7 mai 1904
Le ministre des Finances à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (Beaux-Arts)
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Dans une lettre du 15 août 1898 qui a été communiquée à mon département par l’un de vos prédécesseurs le 18 du même mois, l’architecte du château de Saint-Germain a fait connaître que, dans le cas où il serait donné suite au projet de vente de la partie de l’ancienne vénerie occupée par l’administration de la Guerre, il conviendrait :
1° de prélever sur le terrain à aliéner, le long du bâtiment de l’ancienne vénerie affecté au département des Beaux-Arts, une bande de 3 mètres de largeur permettant d’exonérer l’immeuble mis en vente de toutes servitudes ; 2° de supprimer les conduites qui amenaient dans cette propriété l’eau fournie à l’Etat par la Ville en exécution du traité intervenu les 26 mars et 10 avril 1824 entre le domaine de la Couronne et la municipalité.
Le 4 octobre 1899 et conformément à une décision du ministère de la Guerre en date du 11 septembre précédent, le quartier militaire de la vénerie a été remis au Domaine. L’examen de certaines réserves qu’avait formulées le service local des Forêts et que le ministre de l’Agriculture a depuis reconnues mal fondées n’avait pas permis jusqu’ici de procéder à la vente.
L’architecte de l’administration des Domaines appelé à expertiser l’immeuble et à déterminer les limites de la portion de cet immeuble dont l’adjudication doit être poursuivie a proposé de conserver, selon le vœu de l’architecte du château, une bande de 3 m. 20 de largeur sur 43 m. de longueur et d’isoler du surplus du terrain la superficie ainsi réservée par un mur mitoyen dont la construction serait imposée à l’adjudicataire comme une charge de la vente.
La parcelle à exclure de l’aliénation ne pouvant demeurer sous la main du Domaine, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien me faire connaître si vous ne voyez aucun inconvénient à l’affectation de cette parcelle à votre département et, en outre, de donner des ordres en vue de la suppression des conduites d’eau qui servaient à l’alimentation, par les soins du service des Palais nationaux, du quartier de la vénerie.
Je vous adresse à cet effet, en communication, le rapport de l’expert et le plan qui l’accompagne.
Le ministre des Finances
Rouvier »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 29 mai 1897
Note pour le bureau des Travaux d’art, musées et expositions
Une note en date du 14 mai courant émanant du bureau des Travaux d’art, musées et expositions fait connaître que M. le directeur des Musées nationaux estime de la plus grand urgence les travaux projetés pour l’installation d’ateliers dans la villa Saint-Germain dépendant du château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, l’architecte a été invité à entreprendre les travaux dont il s’agit.
A cette occasion, le soussigné croit devoir faire remarquer à son collègue que, lorsqu’un avis fut demandé au service des Musées au sujet des travaux prévus en 1897 dans les établissements affectés à ce service, aucune demande ne fut faite à propos de l’opération dont il s’agit, qui cependant ne figurait pas dans l’état transmis par le service des Bâtiments civils.
En signalant ce fait à M. Bigard-Fabre, M. Picot le prie de vouloir bien à l’avenir, lorsque le projet de répartition des crédits des Bâtiments civils lui sera communiqué pour avis, faire le nécessaire afin d’établir d’une manière définitive l’ordre d’urgence des travaux à effectuer dans les édifices affectés à son service, de façon que l’état soumis à M. le ministre ne puisse être appelé à subir en cours d’exercice d’autres modifications que celles qui résulteront de besoins impérieux et imprévus.
Signé : Picot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre
Pour le ministre, le directeur, à M. Daumet, architecte du château
7 juin 98
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par arrêté de ce jour, j’ai mis à votre disposition un crédit de 2000 francs pour les travaux d’appropriation de la Villa Saint-Germain au service du musée des Antiquités nationales. Cette somme est imputable sur le chapitre 43 du budget de l’exercice 1898 (grosses réparations des Bâtiments civils).
La situation actuelle du crédit des Bâtiments civils ne me permettant pas de consacrer à cette opération une somme plus importante, vous aurez à comprendre le surplus de la dépense qu’elle nécessitera dans vos propositions relatives aux travaux à effectuer à l’aide des fonds qui seront allouez pour l’exercice prochain.
Recevez etc.
S. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 12 mars 1904
A M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, j’ai mis à votre disposition, sur le chapitre 46 du budget de l’exercice 1904, un crédit de 100000 francs en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1904 au château de Saint-Germain, savoir :
Travaux de restauration
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Pour le ministre et par autorisation,
Le directeur des Beaux-Arts,
Signé H. Marcel »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 12 mai 1905
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts, par autorisation le chef de cabinet, à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, un crédit de 100000 f. a été mis à votre disposition sur le chapitre 46 du budget de l’exercice 1905, en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1905 au château de Saint-Germain-en-Laye :
Continuation des travaux de la restauration du bâtiment ouest (maçonnerie) : 6000 f.
Continuation de la construction du pavillon sud-ouest (maçonnerie) : 67500 f.
Charpente : 5000 f.
Serrurerie (chaînages, poutres, etc.) : 3000 f.
Enlèvement de gravois : 1000 f.
Carrelage du chemin de ronde à l’entresol du bâtiment ouest : 2000 f.
Achèvement du bas-relief au-dessus de l’entrée principale du château, sculpture artistique : 7000 f.
–, sculpture ornementale : 1200 f.
Divers : 2538 f.
Honoraires de l’architecte et du vérificateur et indemnité à l’inspecteur des travaux : 4762 f.
Total égal : 100000 f.
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 10 mai 1906
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, un crédit de 100000 francs a été mis à votre disposition, sur le chapitre 46 du budget de l’exercice 1906, en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1906 au château de Saint-Germain-en-Laye, savoir :
-Continuation de la construction du pavillon sud-ouest

  1. Maçonnerie : 20000 f.
  2. Charpente : 4000 f.
  3. Couverture : 9000 f.
  4. Menuiserie : 3000 f.
  5. Serrurerie : 1500 f.
  6. Sculpture : 5000 f.
    -Continuation de la restauration du bâtiment ouest
  7. Maçonnerie : 30000 f.
  8. Menuiserie : 6500 f.
  9. Serrurerie : 2000 f.
  10. Peinture : 3000 f.
  11. Chauffage : 9000 f.
  12. Divers : 2238 f.
  13. Honoraires de l’architecte et du vérificateur et indemnité de l’inspecteur chargé de la surveillance des travaux : 4762 f.
    Total égal : 100000 f.
    Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
    Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
    1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
    2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
    3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
    4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
    5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
    6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
    7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
    Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
    Signé Dujardin-Beaumetz »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 8 mars 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, un crédit de 100000 francs a été mis à votre disposition, sur le chapitre 50 du budget de l’exercice 1907, en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1907 au château de Saint-Germain, savoir :
(Restauration)

  1. Terrasse et pavage : 13000 f.
  2. Maçonnerie : 27000 f.
  3. Plomberie : 10000 f.
  4. Serrurerie : 21000 f.
  5. Peinture et vitrerie : 13000 f.
  6. Chauffage : 8000 f.
  7. Paratonnerres : 2000 f.
  8. Menues dépenses diverses : 1000 f.
  9. Honoraires de l’architecte et du vérificateur et indemnité de l’inspecteur chargé de la surveillance des travaux : 5000 f.
    Total égal : 100000 f.
    Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
    Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
    1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
    2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
    3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
    4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
    5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
    6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
    7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
    Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
    Signé Dujardin-Beaumetz »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 4 avril 1903
A M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, j’ai mis à votre disposition, sur le chapitre 45 du budget de l’exercice 1903, un crédit de 100000 francs en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1903 au château de Saint-Germain, savoir :
Continuation des travaux de restauration du château
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation,
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut,
Signé H. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 27 juin 1910
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à monsieut Daumet, membre de l’Institut, architecte en chef
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, un crédit de 10000 francs a été mis à votre disposition, sur le chapitre 49 du budget de l’exercice 1910, en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1910 au château de Saint-Germain, pour la continuation de vitrines dans le musée des Antiquités nationales.
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, conformément aux instructions qui vous ont été précédemment adressées ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° Conformément aux dispositions du cahier des charges générales, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par délégation
Le chef de la division des services d’architecture
Signé Paul Léon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 24 avril 1901
A M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, j’ai mis à votre disposition, sur le chapitre 44 du budget de l’exercice 1901, un crédit de 100000 francs en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1901 au château de Saint-Germain, savoir :
Continuation des travaux de restauration du château : 100000 francs
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation,
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut,
Signé H. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 5 mai 1909
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, un crédit de 10000 francs a été mis à votre disposition, sur le chapitre 49 du budget de l’exercice 1909, en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1909 au château de Saint-Germain, pour l’installation de vitrines dans le musée.
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Signé Dujardin-Beaumetz »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le crédit accordé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 6 juin 1902
A M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision en date de ce jour, j’ai mis à votre disposition, sur le chapitre 46 du budget de l’exercice 1902, un crédit de 100000 francs en vue des travaux de grosses réparations à exécuter pendant l’année 1902 au château de Saint-Germain, savoir :
Continuation des travaux de restauration : 100000 francs
Je vous prie de m’adresser vos propositions pour la répartition du crédit précité par nature d’ouvrages ainsi que celles relatives à la désignation des entrepreneurs.
Je saisis cette occasion pour rappeler à votre attention les prescriptions suivantes, qui ne sont que la reproduction des règles en vigueur :
1° L’allocation d’entretien ne doit s’appliquer qu’à des opérations rentrant exclusivement dans la catégorie de celles qui incombent aux propriétaires, c’est-à-dire aux travaux de gros entretien, et, d’autre part, cette allocation ne doit s’appliquer à aucune dépense concernant les réparations locatives des locaux affectés au logement des fonctionnaires ou agents ; dans le cas où vous croiriez devoir faire une exception à cette règle, vous devriez m’en demander au préalable l’autorisation ;
2° Les crédits qui vous sont ouverts ne doivent pas être dépassés et aucune dépense ne devra être faite par anticipation sur les crédits de l’exercice prochain ;
3° Les crédits doivent être entièrement employés à la fin de l’année courante et les comptes seront arrêtés au 31 décembre ;
4° En exécution de l’article 41 du cahier des conditions générales en date du 31 janvier 1900, les entrepreneurs doivent vous remettre tous les trois mois les mémoires des ouvrages exécutés et des dépenses faites. Je vous prie de leur tenir la main à ce que cette disposition soit strictement observée ;
5° Aucun travail entraînant une dépense supérieure à 1500 francs ne doit être entrepris sans qu’il ait fait au préalable l’objet d’une soumission revêtue de mon approbation et pour l’établissement de laquelle vous aurez à m’adresser des propositions spéciales. A ce sujet, je vous rappelle qu’en vue de l’application du décret du 4 juin 1888, il importe que vous appeliez les sociétés ouvrières à faire des offres concurremment avec les autres entrepreneurs ;
6° L’adjudication est obligatoire pour les entreprises dont le montant excède 20000 francs ; vous devez néanmoins pour toutes les opérations de quelque importance, quoique inférieure à ce chiffre, proposer de recourir à ce mode de procéder chaque fois que cela sera possible ;
7° Vous devez réserver sur le crédit qui vous est alloué la somme nécessaire au payement de vos honoraires et de ceux du vérificateur.
Je vous prie de vouloir bien m’accuser réception de la présente communication et de ne perdre de vue aucune des recommandations qu’elle contient.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation,
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut,
Signé H. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 6 mai 1908
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné, conformément à la demande faite et à l’arrêté qui met à sa disposition la somme de 31928 francs sur le chapitre 48 du budget de l’exercice 1908 en vue de poursuivre les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain présente les justifications des deux demandes qui étaient contenues dans le devis présenté, pour peintures artistiques à exécuter et dont la dépense est relativement minimes, la dépense ne devant s’élever qu’à 5500 francs pour l’ensemble.
Les travaux du bâtiment sud-ouest du château touchant à leur fin, il a paru au soussigné qu’il y avait urgence à faire exécuter par M. Girard, peintre très expérimenté en représentation de restes antiques, dans la tour sud-ouest, le sujet arrêté de concert avec M. le conservateur du musée des Antiquités gallo-romaines comme cela a été réalisé dans deux autres tours du même musée de Saint-Germain.
Ce sujet, étudié avec des espaces bien déterminés, est la peinture des ruines très pittoresques du temple de Diane à Nîmes. Les parois à décorer étant favorables à la décoration prévue, M. Girard en a préparé les esquisses et, comme pour les autres tours, il y a avantage, au point de vue de l’harmonie, de proposer de lui confier ce dernier travail, d’une valeur de 4000 francs, aux conditions énumérées dans la soumission ci-jointe, que je présente à l’approbation administrative, aussi bien que d’allouer, pour accompagner l’œuvre de M. Girard, une somme qui ne dépassera pas 1500 francs mais non encore déterminée, pour une bordure dont la maquette sera faite par l’artiste chargé de l’œuvre principale et dont l’exécution serait confié à M. d’Espouy, professeur à l’école des Beaux-Arts et, comme M. Girard, ancien pensionnaire de l’Académie de France, artiste pouvant inspirer toute confiance. M. d’Espouy a été chargé de travaux décoratifs de même nature dans la salle dite « de Mars » pour accompagner l’Âge des cavernes de M. Cormon, mon confrère de l’Institut.
Attendu la nécessité de livrer à la conservation du musée de Saint-Germain l’ensemble des salles d’exposition des antiquités, le soussigné réclame une prompte décision pour l’approbation de ses propositions, lesquelles ne dépassent pas la somme globale qui avait fait l’objet d’un premier devis.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
P. S. Je vous demande de vouloir bien faire signer les soumissions dont le détail suit :
Magnard (terrasse) : 6600 f.
Prévost (maçonnerie) : 1650 f.
Hoffmann (menuiserie) : 9400 f.
Moutier (serrurerie) : 11500 f.
Fossey (peinture et vitrerie) : 1550 f.
Girard (peinture artistique) : 4000 f.
D’Espouy (peinture artistique décorative) : 1500 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 9 juin 1908
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le 15 mai dernier, au moment de mon départ pour Vienne, où j’étais accrédité pour représenter votre administration au congrès international des architectes, je recevais une lettre de M. le chef de division des services d’Architecture rappelant la proposition de confier à M. Girard la décoration de la tourelle sud-ouest du château et objectant que, le 26 avril 1892, j’avais proposé d’inscrire une dépense de même nature sur les fonds dont dispose l’administration des Beaux-Arts.
Je me permets, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, de faire remarquer qu’il y a 16 années, la situation était différente ; il s’agissait alors de continuer des travaux de grosses réparations afin de compléter le château et d’arriver dans le plus cour espace de temps à mettre les bâtiments, dont le projet avait été approuvé en 1862, en mesure d’être livrés à l’extension très désirée du musée des Antiquités nationales.
A cette époque, les travaux du château de Saint-Germain s’exécutaient sur les crédits du ministère des Travaux publics. Les tours sud-est et nord-est étant achevées et comprises dans les parties déjà affectées au musée, il importait surtout de poursuivre les gros travaux, tandis que les décorations ne présentaient pas un caractère d’urgence. Il semble que j’agissais judicieusement alors.
Aujourd’hui, les travaux du château seront achevés avec les décorations intérieures dont il s’agit, que je propose de confier à deux artistes connus de votre administration, pour des œuvres qui ne sont que la suite de celles déjà accomplies, et cela dans la crainte que les crédits pour Beaux-Arts affectés pour l’exercice 1908 soient déjà engagés, il m’a paru possible, Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat, presque en fin d’opération, de vous proposer un mode plus rapide en prélevant sur le crédit d’achèvement du château, dont votre administration fait les dépenses, d’affecter 4000 francs pour le sujet « les bains de Diane » à Nîmes, indiqué successivement par MM. les conservateurs du musée, et aussi une somme largement suffisante de 1500 francs pour décorations murales à confier à M. d’Espouy, qui opère d’accord avec M. Girard et sous ma direction.
Je crois, après les explications qui précèdent, devoir insister dans le sens de mes propositions, estimant qu’il y a lieu de compléter dans le plus court délai une œuvre entreprise il y a 46 ans par l’auteur du projet de restauration, l’architecte E. Millet.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 décembre 1908
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné, verbalement et dans un rapport du 9 juin auquel il se réfère, a fait connaître à l’administration qu’il y avait lieu de charger MM. Albert Gérard et d’Espouy, artistes peintres, comme suite à ce qu’ils ont exécuté dans diverses parties du château, de décorer la tour sud-ouest achevée récemment, cette décoration étant la terminaison des travaux de reconstruction de la façade du château.
Il rappelle que, précédemment, il avait proposé d’imputer la dépense sur les fonds des Bâtiments civils comme un travail complémentaire sur les crédits mis à sa disposition, mais que cette affectation n’avait pas été acceptée par l’administration. Les ressources nécessaires devaient être imputées sur les crédits dont disposent les Beaux-Arts. Rien n’a été fait.
Le soussigné a fait connaître que les études préparatoires avaient été faites par M. Gérard, d’accord avec l’architecte et le conservateur du musée M. Reinach, auquel les locaux seraient déjà remis si ce travail était achevé. Il y a donc lieu de considérer l’exécution comme urgente. Le soussigné renouvelle son instance d’allouer un crédit de 5500 francs à répartir ainsi : 4000 francs pour l’œuvre de peinture à exécuter par M. Albert Gérard et 1500 francs pour étude et exécution par M. d’Espouy, qui a été chargé de travaux de décoration dans la grande salle dite de Mars, ce qui le désigne pour ce complément.
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Minute de lettre du 29 avril 1907
Le sous-secrétaire d’Etat à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
J’ai l’honneur de vous informer que, appelée à se prononcer sur les propositions que vous avez adressées relativement au château de Saint-Germain-en-Laye, la commission a donné un avis favorable à la suppression de la flèche de la chapelle ainsi qu’à la translation au-dessus de la porte d’entrée du cadran situé au sommet du donjon de Charles V, dans l’encadrement préparé au XVIIe siècle. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1899
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre du 17 mars courant relative à une demande de M. Embry, j’ai l’honneur de vous informer que mon chef de service, M. Daumet, a eu, quelques jours avant qu’il vous soit adressé, officieusement connaissance du projet de M. Embry pour la construction d’un ascenseur sur le coteau du Pecq, distant de 40 mètres de la Grande Terrasse et y donnant accès au moyen d’une passerelle de fer.
M. Daumet est d’avis que le projet peut être exécutés tel qu’il vous est présenté et que vous pouvez sans inconvénients donner l’autorisation que vous demandez à M. Embry à la condition :
1° que les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse se feront suivant ses indications, sous son contrôle et aux frais de M. Embry,
2° qu’à l’expiration de sa concession, M. Embry fera à ses frais les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles,
3° que l’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse,
4° que pendant toute la durée de l’exploitation de sa concession, M. Embry et les personnes à son service se conformeront aux avis que pourront leur donner les surveillants militaires des parterres chargés d’assurer le bon ordre et la libre circulation du public.
Enfin, l’administration des Domaines, en établissant l’acte de concession, fixera la redevance que devra payer M. Embry.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Pour l’architecte du château et par ordre,
L’inspecteur
H. Choret »
P. S. Sous ce pli, je vous retourne les pièces que vous m’avez communiquées. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 3 mai 1899
Le ministre à M. Paul Embry, administrateur délégué de la Société pour la construction des ascenseurs en France, 7, place de l’Hôtel-de-Ville, à Chatou (Seine-et-Oise)
Monsieur,
Vous avez sollicité au nom de la Société pour la construction d’ascenseurs en France l’autorisation d’établir, à mètres de la terrasse de Saint-Germain, sur le coteau du Pecq, une tour avec ascenseur du haut de laquelle on arriverait sur la dite terrasse au moyen d’une passerelle en fer.
J’ai l’honneur de vous annoncer qu’en ce qui concerne mon département, j’accorde cette autorisation sous les conditions suivantes :
1° La tour sera construite conformément au projet que vous avez présenté et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à vos frais suivant les indications et sous le contrôle du service d’Architecture du château de Saint-Germain.
2° La présente autorisation est accordée à titre essentiellement temporaire et sera toujours révocable au gré de l’administration des Beaux-Arts sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour le concessionnaire.
3° A l’expiration de la concession, la société devra faire exécuter à ses frais tous les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles.
4° L’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse.
5° Pendant toute la durée de la concession, la société et les personnes à son service devront se soumettre aux règlements actuellement en vigueur dans le domaine de Saint-Germain ainsi qu’à ceux qui pourraient être établis ultérieurement dans l’intérêt du service.
La présente décision ne deviendra définitive qu’après la passation d’un acte administratif qui sera dressé par l’administration des Domaines. J’ai en conséquence transmis votre pétition à M. le préfet de Seine-et-Oise en l’invitant à faire le nécessaire à cet effet. »

Ministère de l'Instruction publique

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