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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
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Note sur la commande de photographies du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain-en-Laye
Note indiquant la dépense à faire pour obtenir 10 vues photographiques du monument.
8 vues de 0.32 c. sur 0.23 c. en supposant les clichés conservés par l’artiste photographe et en y comprenant une épreuve, à raison de 30 f. 00 : 240 f. 00
2 vues de 0.50 c. sur 0.38 c. et dans les conditions énoncées ci-dessus à raison de 60 f. 00 : 120 f. 00
Fourniture de 10 épreuves supplémentaires : 60 f. 00
[Total :] 420 f. 00
Dans le cas où les clichés seraient conservés par le photographe, l’on voit que sa dépense pourrait être évaluée à environ 420 à 450 francs.
Cette somme devrait être portée, je crois, à 840 ou 900 francs dans le cas où l’on voudrait et les épreuves et les négatifs des clichés.
Paris, le 31 juillet 1855 »

Ministère d'Etat

Récit d’une visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Visite de l’Empereur à Saint-Germain, errata.
En rendant de cette précieuse visite pour notre ville un compte d’autant plus consciencieux qu’il était puisé à des sources honorables et certaines, nous avons cependant, par suite de malentendus ou de mauvaise copie, commis quelques erreurs portant seulement sur les noms ou les titres des personnes qui accompagnaient Sa Majesté. C’étaient positivement MM. le général Mollard, de Gramont, écuyer de l’Empereur, et de Gricourt. M. Regnault, qui a pris la direction du train où se trouvait l’Empereur, et auquel par une erreur semblable à celles que nous venons de rectifier, nous avons donné le titre de chef de traction, est chef de mouvement à l’administration des chemins de fer de l’Ouest.
Nous avons dit aussi qu’au moment où l’Empereur sortait du château, nous avions remarqué qu’il recevait des placets ou pétitions. Nous donnons aujourd’hui un renseignement certain sur ce fait. Quand S. M. parut sous le porche, à l’entrée du pont, on vit s’avancer un vieillard à la tournure militaire qui lui remit un paquet de papiers qui, de l’endroit où nous nous trouvions, nous paru lié d’un ruban ou d’une faveur. Nous avons appris que celui qui le présentait à l’Empereur était M. de Berval, capitaine de gendarmerie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la médaille de Sainte-Hélène, ex-commandant de la gendarmerie des départements de la Haute-Loire, de l’Hérault, de la Vendée et de l’Aisne, ancien officier de Fleurus et de Waterloo. Le rouleau offert contenait une pièce de vers, un dessin fait à la plume et une lettre ; l’Empereur, nous dit le vieil officier lui-même, a bien voulu prendre le tout de ses mains avec cette bienveillance qui lui attire tous les cœurs, et la grâce mise à cette action a excité les applaudissements de la foule qui stationnait près du château, et où, à ce moment, ont redoublé les cris répétés de Vive l’Empereur !
Nous devons ajouter aussi que parmi les chefs de son service spécial, M. Millet, architecte du château, a trouvé l’occasion de présenter à S. M. notre concitoyen, M. Eugène Choret, attaché depuis plusieurs mois à la Maison de l’Empereur, en qualité d’inspecteur des travaux publics. »

Lettre demandant des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
Le ministre à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
Je vous invite à me présenter un projet de restauration du château de Saint-Germain et des travaux d’appropriation qu’il serait nécessaire d’y faire dans la double hypothèse de l’organisation d’un musée ou de l’établissement d’un asyle pour les veuves d’officiers morts à l’armée. Ce projet devra comprendre en outre des dessins en nombre suffisant, un devis descriptif et un état estimatif de la dépense. Ce dernier état comprendra trois chapitres distincts, le premier spécial à la restauration du château, le second relatif à l’installation d’un musée et le troisième faisant connaître la dépense de l’établissement d’un asyle.
Si vos études vous paraissent l’exiger, vous pourrez admettre le comblement des fossés, l’occupation du jardin de la Couronne situé à l’est du château et même au besoin l’occupation d’une petite partie du parterre.
Vous pouvez vous servir, en les complétant, des dessins qui ont été remis par le service du Génie militaire.
Je vous prie de vous occuper immédiatement et sans interruption de ce projet que je désire avoir dans trois mois.
Recevez etc.
Signé : Fould »

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration de la chapelle et sur le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Commission des Monuments historiques
Rapport à la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur le château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Séance du comité du 7 janvier 1907
Monsieur l’architecte Daumet soumet à l’approbation 2 propositions relatives au château de Saint-Germain-en-Laye, savoir :
1° la suppression de la flèche de la chapelle,
2° la translation du cadran situé au sommet du donjon de Charles V dans l’encadrement préparé au XVIIe siècle au 1er étage au-dessus de la porte d’entrée.
Relativement à la flèche, M. l’architecte du château expose que la chapelle est affectée, par le service de conservation du musée, en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine, et en dépôt de fragments sculptés retrouvés lors de la restauration. Cette décision excluant tout retour de la chapelle à l’usage du culte, il lui paraît inutile de terminer cette œuvre décorative dont l’exécution serait coûteuse : il propose en conséquence la dépose de cette charpente et le rétablissement du comble dans sa forme générale.
Pour le cadran de la façade ouest, M. Daumet fait valoir qu’au XVIIe siècle, lors des grands changements et agrandissements exécutés au château de Saint-Germain, un encadrement composé de volutes et de draperies fut préparé pour recevoir un cadran, lequel encadrement existe encore au-dessus de la porte principale du château. Il propose de reporter le cadran édifié par Millet au sommet de la tour du XIVe siècle dans cet emplacement, estimant que le rétablissement du parement de la tour rendrait à cette partie, la plus sévère du château, sa simplicité d’origine.
Relativement à la première proposition, il y a lieu de convenir avec l’architecte que l’achèvement de la flèche de la chapelle ne présente guère d’intérêt, étant donné l’affectation actuelle de ce monument. Les motifs qui avaient guidé Millet dans cette conception étaient d’ordre traditionnel, et inspirés par les exemples similaires existant sur quelques monuments du Moyen Âge. Nous nous rangeons volontiers à l’avis de la suppression de cette charpente et à la continuation du comble, dont le chevet pourra recevoir la croix en fer édifiée au sommet de la pyramide.
Pour le cadran, notre avis est qu’il serait fâcheux de supprimer la conception de Millet, d’abord parce que cette applique ne nuit pas à « la simplicité d’origine » que prône M. Daumet, et que la proximité de l’horloge, placée en arrière, assure son bon fonctionnement, ensuite parce que le cadran en lave émaillée est de dimension beaucoup plus restreinte que l’espace fourni par l’entourage XVIIe siècle, ce qui rend son adaptation difficile. On peut faire valoir d’autre part que l’éloignement du mécanisme, placé dans une petite construction en arrière du donjon, est une autre difficulté.
Enfin, n’est-il pas permis de regretter l’obstruction d’une fenêtre primitive de la façade ouest pour une décoration d’un médiocre intérêt, rompant l’harmonie de cette façade ?
Notre avis est qu’il convient de laisser subsister le cadran à la place prévue par le précédent architecte, et qu’il ne paraît y avoir aucun inconvénient à supprimer la décoration du XVIIe siècle dont le type similaire existe dans la cour, sur la tourelle sud-ouest.
Paris, le 19 décembre 1906
Selmersheim »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget assigner maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastiments du Roy, sur le tresorier des parties casuelles maistre [vide] de la somme de six mil trois cens trente trois escuz un tiers, à prendre sur les deniers provenans de la taxe faicte sur les receveurs des aydes et taillons à cause de l’attribution de cinq deniers pour quictance outre l’antien droit, et de trois deniers pour livre du parisis du taillon aux receveurs d’iceluy taillon, pour estre lad. somme convertie et employée à la despence et continuation des Bastimens du Louvre, des Thuilleries et Sainct Germain en Laye. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le XXVIIe jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Acte de baptême d’Ursule Fery dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 23e jour de novembre 1641, mademoiselle Ursule Fery, femme de M. Dupont, opérateur du Roy demeurant à Paris, abjura son heresie dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye entre les mains de M. Pierre Cagnyé, prestre, curé dudict lieu, et fut receue au gryon de l’eglise catholicque, apostolicque et romaine en presence de haute et puissante princesse Anne d’Austriche, reyne de France, de monseigneur le Dauphin et de toute la cour. »

Récit par Karl Gottlob Ferdinand von Polenz de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 337] Von geschichtlichen Eindrücken überfüllt, fuhr ich, mit unserm Landsmanne, dem Montmartre und den Maifons blanches (wo Blücher während der Schlacht von Paris gehalten haben soll) vorüber, durch das Dorf und die Barrière Clichy in die Straße gleiches Namens, von wo wir auf der Eisenbahn uns nach St. Germain-en-Laye begaben ; eine 5 Stunden von Paris an der Seine anmuthig gelegene Stadt, in der die reich gewordenen Pariser Gewürzkrämer (épiciers) in schönen Landhäusern, von den Sorgen ihrer Geschäfte wohl eine andere Ruhe suchen, als die, welche der Herr auch ihnen verheißen hat. Die Aussicht von der dasigen Terrasse ist weit reizender, als ich eine solche in der Nähe von Paris erwartet hatte, und die in wiederholten Krümmungen zwischen Weinhügeln, üppigen Wiesen und lachenden Gärten sich hindurchwindende Seine hat das Bild veranlaßt, daß fie, von der Hauptstadt zauberisch angezogen, immer wieder zu ihr sich wenden müsse.
Auch St Germain, in dessen von Franz I. gebautem Schlosse sich jetzt eine Militärstrafanstalt befindet, ist reich an geschichtlichen Erinnerungen. Ludwig XIV. wurde hier in einem Hause an der Terrasse geboren, an dem man eine Wiege angebracht sieht. Er wählte, da ihm das Andenken an die Unruhen der Fronde Paris unbehaglich machte, das dasige Schloß zu seiner Residenz, bis ihn der stete Anblick des Kirchthurmes von St. Denys an den Tod erinnerte und in seinem [p. 338] Lebensgenusse unangenehm störte. Da vertauschte er diesen lieblichen Aufenthalt mit der Einöde von Verfailles, die er erst mit ungeheurem Aufwande von Kosten zu seiner Residenz umschaffen mußte. Er suchte in der Ueberwindung der Natur seine Größe und den fehlenden Fluß durch die bekannten kostbaren Wasserleitungen zu ersetzen. »

Polenz, Karl Gottlob Ferdinand (von)

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 8e juillet 1673
Monsieur Dorbay vint hier icy et donna les mesures necessaires pour commencer l’ouvrage de la terrasse en face du parterre du vieux chasteau, de sorte que l’on a aujourd’huy commencé de travailler à la maçonnerie de la fondation du costé du petit pont, et l’on continue de fouiller les terres du reste des fondations et pour faire la maçonnerie du massif au dessoubz des marches.
Je dis hier aud. sieur Dorbay la difficulté qu’il y avoit de tirer suffisamment des pierres de marches des qualitez et longueures necessaires pour diligenter et bien faire l’ouvrage de lad. terrasse, attendu les deffences que monsieur de Lestelle a faict de par le Roy aux carriers de Montesson de ne plus tirer de pierres du costé de la peine au delà de la borde où Monseigneur a ordonné de faire les nouvelles remises.
J’ay ce matin veu led. sieur de Lestelle qui m’a dict qu’il permettra auxd. carriers d’en tirer pour le service du Roy seulement, pourveu qu’ils ne fassent point de nouvelle entrée et ouverture, qui est la permission que le sieur La Rue, entrepreneur, a demandé.
A l’esgard de l’appartement de madame de Montespan, les menuisiers ne font pas de diligence. Le parquet n’est pas encores entierement achevé. Ils ont deux garçons qui travaillent à poser le vieux lambrys et platfondz dans la petitte chambre, et envoyerent icy mardy dernier une voye de menuiserie qui sont deux croisées et la menuiserie du lambrys entre les deux dosseretz qui ont esté retaillez dans l’enfoncement vers la gallerye blanche.
Lesd. menuisiers disent qu’il ne tient pas à eux mais aux sculpteurs, ce qui faict que led. sieur Dorbay m’a dict qu’il alloit retrancher une partye de la sculpture.
Les couvreurs travaillent à couvrir le petit bastiment que l’on faict pour les cuisines de madame de Montespan.
Monsieur Cuvier et moy allasmes avant-hier voir ensemble le restablissement que je faicts faire par ordre de Monseigneur aux pallys de la forest. Les herbes sont si hautes qu’elles couvrent lesd. plants de deux piedz en plusieurs endroictz. Mais comme Monseigneur ne veut pas faire la despence de les faire nettoyer, monsieur Cuvier m’a dict qu’il seroit bon de proposer à Monseigneur et de scavoir s’il auroit agreable que l’on en fasse nettoyer une partye dans la vente de Bourbon le long de la routte qui conduit à la Muette, sur deux cens pas de proffondeur seulement, affin que le Roy et le public voyent comme cela reussit.
L. Petit »

Lettre concernant la restauration de la chapelle et le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 12 octobre 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
En 1902, le soussigné, avant la reprise des travaux d’achèvement du château de Saint-Germain, avait développé les dessins dressés par son avant prédécesseur M. Millet afin de revêtir de plomberie d’art la flèche de la chapelle, dont la charpente seule est en place sur la croupe de cette partie de l’important édifice.
Quoique l’exécution ait été proposée pour cet ouvrage, aucun crédit n’était disponible. L’ajournement s’imposait et, d’ailleurs, convenait-il de poursuivre l’achèvement d’une pareille œuvre, dans l’indécision où l’on était de la destination de la chapelle.
Plus tard, des ressources nouvelles furent mises à la disposition du soussigné ; elles s’appliquèrent au plus urgent, la continuation de la restauration des deux dernières travées de la chapelle, la reconstruction partielle de l’escalier datant de François Ier qui y est attenant et dont l’état de dégradation confinait à la ruine.
Ces travaux terminés, le conservateur du musée fit approprier la chapelle en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine ; on y plaça aussi des fragments provenant du château du Moyen Âge ainsi que des restes de sculptures d’un beau caractère retrouvés dans des démolitions et mal abrités dans les fossés du château, destination bien appropriée et excluant par conséquent tout retour de la chapelle à l’usage du culte, qui seul aurait pu légitimer, dans une certaine mesure, la construction d’une flèche munie de cloches, flèche qu’aucun document authentique ne fait présumer comme ayant été l’une des décorations de l’œuvre du XIIIème siècle, travail qui nécessiterait des frais de modèle et de plomberie d’importance considérable pour un motif qui ne figurait pas au projet dressé en 1862 en vue de la restauration par l’éminent architecte.
Le soussigné pense qu’il peut être proposé de ne pas achever un travail purement décoratif, dont la charpente est exécutée, couverte provisoirement en voliges, et dont seules la croix et ses armatures métalliques sont en place actuellement. Le travail de suppression serait peu important comme dépense.
Une autre proposition peut être faite, en conformité avec l’opinion actuelle, si justement établie, de ne pas supprimer dans les édifices anciens les adjonctions ayant un caractère d’art et de les remettre au contraire en état de conservation ; tel est l’entourage décoratif de l’ancien cadran d’horloge qui surmonte l’entrée du château devenu musée ; l’ampleur du motif datant du 17ème siècle précise l’époque où l’édifice avait été profondément modifié et non sans grandeur ; le soussigné pense que le cadran de l’horloge appliqué sur la tour dite « le donjon » serait mieux à la place qu’il occupait autrefois ; il propose donc de le repose dans son ancien encadrement. Le parement du mur du donjon serait complété et l’aspect extérieur de cette partie, la plus ancienne et la plus sévère du château, reprendrait sa simplicité d’origine.
Le soussigné propose à Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts de renvoyer aux inspecteurs généraux des deux services des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques l’examen des deux propositions mentionnées au présent rapport et de prendre des déterminations en vue de ce qu’il convient de faire définitivement.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
L’inspecteur général des travaux à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous transmettre une lettre par laquelle Son Excellence le ministre d’Etat vous charge de la rédaction d’un projet de restauration et d’appropriation intérieure du château de Saint-Germain.
J’y joins les onze feuilles de dessin qui ont été remises au ministère d’Etat par le service du Génie.
Tout en commençant les études qui vous sont demandées, je vous prie de faire procéder à un nettoyer provisoire qui débarrasse le château des débris laissés par les anciens occupants et de me faire connaître la dépense que nécessiterait ce nettoyage.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée.
Signé : Guillaumot »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Delagarde dans la chapelle du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le 16e jour de juillet 1641, fut baptisé Louys, fils de Salomon et de Dancette Delagarde, sa femme, soy disants de la tribu de Levy, juif natif d’Avignon, aagé de trente quatre ans comme il a dict, et s’appelloit auparavant Ange Delagarde, le baptesme faict dans la chapelle du chasteau neuf par monseigneur l’illustrissime et reverendissime evesque de Lisieux, la marreine tres auguste et religieuse princesse Anne d’Austriche, reyne de France et de Navarre, qui a donné le nom, le parrein haut et puissant seigneur messire Pierre Seguier, chancelier de France, chevallier des ordres du Roy. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget d’assigner le tresorier des Bastimens maistre Jehan Jacquelin de la somme de dix mil escuz sol sur maistre Florent d’Argouges, tresorier general des gabelles, sur les deniers provenant desd. gabelles payables aux quatre quartiers de la presente année, pour employer au faict de la charge dud. Jacquelin es bastimens de Paris et Saint Germain. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le vingtiesme jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Lettre concernant la répartition de plantes entre les demeures royales

« A Paris, ce XI mars 1673
Je trouvay hier le chemin dans l’avenue de Versailles, à l’endroit où le pavé finit, tellement rompu que j’ay donné ordre au sieur Aubry d’aller sur le champ faire remplir deux ou trois trous, où les coches et les carrosses demeuront embourbés, avec du moislon qui est là, proche, et je luy ay dit de ne laisser pas d’y travailler demain, quoy qu’il soit dimanche, ce travail estant d’une necessité absolue et de nature à pouvoir y travailler le dimanche, parce qu’il s’agit de retirer du bourbier des chevaux qui n’en peuvent sortir.
Je n’ay pu faire avec monsieur Ballon la distribution des oignons de tubereuses qui sont venues de la part de monsieur Arnoul, parce qu’il est allé à Saint Germain. J’en ay envoyé trois quaisses à Versailles, adressées à monsieur Lefebvre, à qui je mande de les compter et les delivrer à monsieur Le Bouteux, si ce n’est que Monseigneur juge à propos d’en donner quelque uns à monsieur Marin pour l’orangerie. J’ay retenu la quatrieme quaisse pour les Thuilleries, la pepiniere et Seaux. Je ne croy pas qu’il faille en envoyer à Saint Germain, que lorsqu’elles seront levées et prestes à fleurir.
Monseigneur m’a ordonné de le faire souvenir que monsieur Arnoul luy a envoyé une quaisse de congelations assés grande, dans laquelle il n’y avoit presque rien et une autre grande quaisse où il n’y avoit que deux branches de cedre sans feuilles et dont le bois estoit mort avant qu’on le coupast. Ces sortes de choses doivent estre envoyées mieux conditionnées et dans de moindres quaisses, ou en plus grande quantité.
Monseigneur se souviendra, s’il luy plaist, de faire toucher quelque fons au tresorier pour les ouvriers les plus pressés. »

Récit d’une visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Visite de l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye le lundi 13 avril 1863
Lundi dernier, une élégante mais simple voiture de maître s’arrêtait vers deux heures et demie dans la cour de la gare Saint-Lazare ; quatre ou cinq messieurs en descendaient, et l’un d’eux prenait au bureau, pour lui et ses compagnons, des billets d’aller et de retour à destination de Saint-Germain ; c’était l’Empereur accmpagné de ses aides de camp de service, MM. le général de Béville et de Gramont, et, nous le croyons, du moins de M. de Bourgoing, l’un de ses écuyer. Sa Majesté venait à Saint-Germain dans le plus strict incognito, pour y juger par Elle-même du progrès des travaux qu’elle a ordonnés pour la restauration du château et l’établissement d’un musée gallo-romain. M. Jullien, directeur général des chemins de fer de l’Ouest, est venu sur le champ, s’empressant de descendre sur le quai et d’offrir à l’Empereur de mettre immédiatement à sa disposition un train express et spécial ; mais, tout en l’en remerciant, l’auguste voyageur persista dans son projet et monta avec les personnes de sa suite dans un des compartiments des voitures où se pressait déjà le public.
Ce fut de même avec tous les voyageurs du train que, vers trois heures et demie, l’Empereur monta à l’escalier qui conduit à notre débarcadère et s’achemina vers le château, dont il fit d’abord le tour extérieur, en compagnie de M. le général de Girardin, commandant militaire, et de M. Millet, architecte du château, prévenus à la hâte, et ce dernier se trouvant ce jour-là par hasard à Saint-Germain. Au moment où Sa Majesté ressortait de la grille du parterre, avant d’entrer au château, Elle trouva venant à Elle M. de Breuvery, maire de Saint-Germain, accompagné de MM. Dutaillis et Le Piez, ses adjoints. Elle adressa tout d’abord la parole au maire, parlant avec intérêt des habitants de la ville ; sur la réponse que lui fit le maire que ses administrés étaient surtout heureux et reconnaissants de voir la restauration et la nouvelle destination données à leur vieux château, l’Empereur dit à M. de Breuvery qu’effectivement il y mettait tous ses soins et qu’il y avait lieu de croire que l’on serait content, lorsqu’ils seraient terminés, des travaux en voie d’exécution.
Après avoir franchi le pont, Sa Majesté trouva, sur le seuil du porche, M. Rossignol, conservateur adjoint des musées impériaux, détaché à celui de Saint-Germain, à la tête de son personnel, parmi lequel nous avons remarqué M. Baune, attaché des musées impériaux, M. Ricateau, économe, et plusieurs chefs de service. L’Empereur, toujours accompagné des personnes de sa suite, et plus particulièrement de MM. Rossignol, de Girardin et Millet, a visité les salles du musée, s’est fait ouvrir les vitrines déjà placées, en discutant en profond érudit de la valeur de certains objets, et remarquant surtout les armes en silex taillé. Sa Majesté a décidé que la collection Boucher de Berthes serait installée dans la galerie du rez-de-chaussée qui, à son ancien nom de salle des gardes, joindra celui de salle Boucher de Perthes.
C’est à ce moment que M. Rossignol a eu l’honneur d’apprendre à l’Empereur que des os d’hommes ante-diluviens avaient été récemment découverts près d’Abbeville par M. Boucher de Perthes et que, par conséquent, il n’y avait plus possibilité de traiter de chimère le système qui fait remonter l’existence de l’homme à la période trisiaque ; l’annonce de cette découverte a paru vivement intéresser l’Empereur.
S. M. a visité ensuite les différentes salles du château, se faisant expliquer les plans, et avec ses félicitations à l’architecte, témoignant à plusieurs reprises le désir de voir les travaux marcher le plus rapidement possible. L’Empereur s’est arrêté longuement pour contempler la belle architecture de la cour du château ; il a visité avec intérêt la charmante chapelle du XIIIe siècle, où il a admiré les magnifiques mosaïques qui y sont provisoirement déposées, et a décidé qu’on emploierait pour le dallage des salles du musée toutes les mosaïques qui doivent être réunies à Saint-Germain. La grande mosaïque d’Autun sera affectée à cette destination dans la grande salle des fêtes, improprement appelée salle et Mars, et qui sur la proposition de M. Miller, accueillie avec empressement par S. M., prendra définitivement le nom de salle de François Ier.
Pendant le temps de sa visite, qui n’a pas duré moins d’une heure et demie, l’Empereur a été accueilli aux cris de Vive l’Empereur ! vive le père des ouvriers ! vive l’Impératrice et le prince impérial ! L’écho de ces cris se fit bientôt entendre sur la place par la foule compacte que l’Empereur dut traverser, pressé par elle, avide de le voir, et lui faisant un cortège populaire et enthousiaste jusqu’à l’embarcadère, où, au moment de son arrivée, il prit place dans le train omnibus de cinq heures. Lorsqu’il parut sur le pont du château, l’Empereur reçut de quelques personnes plusieurs pétitions qu’il accepta avec la bienveillance qu’on lui connait. La foule, qui tenait à voir le souverain le plus longtemps possible, s’est dirigée vers la balustrade du parterre qui domine la tranchée du chemin de fer et d’où l’on pouvait facilement voir l’Empereur monter en wagon et attendant comme les autres voyageurs le signal ordinaire en causant avec M. le général de Girardin, dont il sera affectueusement la main au moment du départ, pour lequel MM. Jullien, directeur général de la compagnie, et Reynauld, chef de traction, venus de Paris, avaient pris ses ordres.
Au moment où le train se mit en marche, les personnes qui se trouvaient sur le quai et la foule qui envahissait la terrasse supérieure firent retentir l’air d’un formidable cri de : Vive l’Empereur, auquel Sa Majesté répondit par un aimable et sympathique geste d’adieu.
Pendant le séjour de l’Empereur au château, M. le général de brigade de la Garde Clérambaut, qui se trouvait fortuitement depuis le matin en inspection trimestrielle du régiment des Guides, et M. le colonel de Montaigu, sont venus présenter leurs hommages à l’Empereur et, ainsi que le maire de Saint-Germain et ses adjoints, se sont trouvés ensuite à sa sortie.
L’Empereur a laissé 300 fr. aux ouvriers du château, mais sa visite si inattendue et faite d’une manière simple et totalement dénuée d’étiquette a produit une vive impression dans toute la population à laquelle, avec l’espoir de la voir se renouveler souvent, elle laissera un ineffaçable souvenir.
Léon de Villette »

Récit par James Fenimore Cooper de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 77] The next stage brought us to St. Germain-en-Laye, or to the verge of the circle of low mountains that surround the plains of Paris. Here we got within the influence of royal magnificence and the capital. The Bourbons, down to the period of the revolution, were indeed kings, and they have left physical and moral impressions of their dynasty of seven hundred years, that will require as long a period to eradicate. Nearly every foot of the entire semi-circle of hills to the west of Paris is historical, and garnished by palaces, pavilions, forests, parks, aqueducts, gardens, or chases A carriage terrace, of a mile in length, and on a most magnificent scale in other respects, overlooks the river, at an elevation of several hundred feet above its bed. The palace itself, a quaint old edifice of the time of Francis I, who seems to have had an architecture not unlike that of Elizabeth of England, has long been abandoned as a royal abode. I believe its last royal occupant was the dethroned James II. It is said to have been deserted by its owners, because it commands a distant view of that silent monitor, the sombre beautiful spire of St. Denis, whose walls shadow the vaults of the Bourbons; they who sat on a throne not choosing to be thus constantly reminded of the time when they must descend to the common fate and crumbling equality of the grave.
An aqueduct, worthy of the Romans, gave an imposing idea of the scale on which these royal works were conducted. It appeared, at the distance of a league or two, a vast succession of arches, displaying a broader range of masonry than I had [p. 78] ever before seen. So many years had passed since I was last in Europe, that I gazed in wonder at its vastness.
From St. Germain we plunged into the valley, and took our way towards Paris, by a broad paved avenue, that was bordered with trees. »

Cooper, James Fenimore

Acte d’abjuration de Daniel Enflin reçu par le grand-vicaire de l’archevêque de Paris et de l’évêque de Chartres à Saint-Germain-en-Laye

« Le 20e jour d’avril 1641, Daniel Enflin, suivant la cour, abjura son heresie de Calvin, qu’il avoit professée jusques à ce jour, entre les mains de messire Eustache de Lesseville, conseiller et aumosnier du Roy, abbé de Saint Crespin de Soissons, docteur en theologie à Paris, et grand vicaire de nosseigneurs les archevesque de Paris et evesque de Chartres à Saint Germain en Laye, au commencement des vespres, es presences de messires Martin Garoche, Charles Boully, Thomas du Tillet, Jean Durets, touts prestres, habituez de l’eglise deSaint Germain en Laye, Charles Marests, Guillaume Belier, marguilliers d’icelle, Jacques Regnier et plusieurs autres habitants dud. lieu, led. Enflins natif de Magny en Lorraine, son père Pierre Enflins, sa mere Jeane Philippe. »

Récit par Eduard Kolloff de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 128] Die anmuthige Lage der Stadt Saint-Germain-en-Laye auf einem der vielen Hügel, welche die Ufer der Seine beherrschen, bewog zuerst Ludwig den Dicken, hier ein Schloß zu bauen. Dasselbe wurde im vierzehnten Iahrhundert von den Engländern zerstort und erstand erst unter Karl V wieder aus seiner Asche. Franz I erweiterte und verschönerte es, indem er ihm zu Ehren der Diana von Poitiers die Form eines gothischen D geben ließ. Ludwig XIV verließ diesen seinen Geburtsort aus Aberglauben und bewies gleiche Schwache, wie Katharina von Medicis, welche dasselbe Schloß aus einem andern Vorurtheile floh. Nostrodamus hatte namlich der französischen Agrippina prophezeit, daß sie in Saint-Germain sterben würde. Sie wählte darauf Paris zu ihrem Aufenthaltsorte und bewohnte das Louvre ; aber das Louvre grenzte an die Kirche Saint-Germain l'Auxerrois. Sie begab sich daher nach Blois, wo sie krank wurde und zur größten Ehre und Freude der Astrologen in den Händen des gelehrten Bischofs von Noyon starb, welcher Saint-Germain hieß.
Heinrich IV hat in Saint-Germain unermeßliche Summen verschwendet. Er fügte zu dem alten Schlosse noch ein neues hinzu, welches die Residenz der schönen Gabriele von Estrées wurdeWenn [p. 129] man sich damals über die an das Schloß stoßende Terrasse lehnte, erblickte man Kaskaden, Grotten, hängende Gärten u. s. w. Der König hatte den berühmten Mechaniker Francini aus Florenz kommen lassen, um in Saint-Germain die Wunder seiner Kunst zu zeigen. Dieser schuf daselbst die Grotten des Perseus und Orpheus, zwei Meisterwerke der mechanischen Bildnerei ; auf der einen Seite sah man den Perseus in voller Rüstung, wie er der an den Felsen gebundenen Andromeda zur Hülfe eilt, und emen ungeheuren Drachen, welcker wüthend aus einem Gartenteiche hervorschießt, besiegt und wiederum in den Abgrund zurückjagt ; gegenüber war Orpheus in natürlicher Größe abgebildet, auf einem Felsen sitzend und fromme Kirchenarien auf seiner Leier spielend, zur großen Rührung der ihn umgebenden Felsblöcke, welche Strome von Thronen vergießen, und aller Thiere der Schöpfung, welche vom Elephanten bis zur Blattmilbe, aus ihren Schlupfwinkeln herbeieilen, um den Tonen der Musik zu lauschen. Diese ganze künstliche Welt lebte, regte und bewegte sich aufs wunderbarste ; zum großen Verluste für die Kunst ist sie leider im I. 1649 untergegangen.
Unter den Nachkommen Heinrich IV wurde das Schloß von Saint-Germain ein Asyl für Iakob II und die Seinigen ; gegenwärtig ist es in eine militärische Strafanstalt verwandelt.
[p. 130] Die Stadt ist unbedeutend ; viele kleine Rentiers haben sich aus dem Lärm der Hauptstadt nach Saint-Germain zurückgezogen, obschon mehrere daselbst befindliche Reiterkasernen und das Garnisonsleben die angenehmen Spaziergänge und die ländliche Zufriedenheit und die gesunde Luft vielfach verbittern. Die Eisenbahn hat reges Leben in die Stadt gebracht ; bereits sind die Preise der Häuser und Wohnungen bedeutend gestiegen. Von der berühmten Terrasse hat man wirklich eine herrliche Aussicht auf das Thal der Seine, deren Lauf man von hier aus weithin verfolgen kann. Von Paris sieht man außer dem Triumphbogen wenig ; wohl aber die nordwärts gelegenen Anhöhen. Der Wald, welcher die Terrasse auf der Südseite beschattet, bietet äußerst liebliche Spaziergänge. Das alte weitläuftige Schloß mit vielen für den Architekten wichtigen Details ist für gewöhnliche Besucher unzugänglich geworden.
Das sogenannte Logenfest, ein Iahrmarkt, welcher alle Herbst gehalten wird, zieht jedesmal eine unermeßliche Menschenmenge nach Saint-Germain. »

Kolloff, Eduard

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget de payer comptant au tresorier des Bastimens maistre Jehan Jacquelin la somme de trois mil cinq cens escuz sol pour employer au faict de sa charge es bastimens de Paris et Sainct Germain, et ce de la somme de dix mil escuz mise es mains dud. Puget par le sieur Barthelemy Cenamy dont il luy a baillé assignation sur les deniers provenans de la vente et allienation ordonnée estre faicte sur les aydes et quatriesmes de Normandye par edict du moys de decembre M Vc IIIIxx XVI. Faict au conseil du Roy tenu pour les finances à Paris le vingtiesme jour de janvier M Vc IIIIxx dix huict. »

Mention de la commande par l’empereur à Emmanuel Frémiet de deux sculptures pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Nous apprenons à l’instant que l’Empereur vient de commander à M. Frémier, sculpteur, petit-fils et héritier du beau talent de l’illustre statuaire Rude, deux statues de grandeur plus que nature, en marbre blanc, ayant pour sujet deux soldats, l’un Gaulois et l’autre Romain. Ces deux statues sont destinées à être placées au pied de l’escalier d’honneur par lequel le public pénétrera dans le musée et qui est situé aux deux tiers à peu près de l’aile gauche du château donnant sur la cour, en avant de la tourelle intérieure d’angle qui relie les ailes nord et est. »

Procès-verbal de remise au ministère d’Etat du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre – Ministère d’Etat
Intendant militaire de la 1ère division
L’an mil huit cent cinquante-cinq, le seize juillet
En conséquence des ordres de Son Excellence le ministre de la Guerre en date des 4 et 12 juillet de la même année qui prescrivent de remettre le château de Saint-Germain avec le fossé qui l’entoure au ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur,
Nous Léon Guillot, sous-intendant militaire de 1ère classe chargé du service de la place de Saint-Germain, agissant de concert avec M. le capitaine de la Sauzaye, chef du Génie, avons fait la remise officielle dudit château à M. le commandant du Génie Guillaumot, inspecteur général des travaux au ministère d’Etat.
Les bâtiments du château ont été cédés dans leur état. De tout le matériel appartenant au ministère de la Guerre, il n’a été laissé que six flambeaux d’église et deux tableaux décorant la chapelle, qui avaient été donnés à titre de décoration de son autel.
Ce matériel sera passé en sortie des comptes du pénitencier après approbation par Son Excellence le ministre de la Guerre.
M. le chef du Génie a fait la cession, sauf approbation ultérieure, de deux feuilles d’atlas des bâtimens militaires et de neuf feuilles de projets de travaux se rapportant au château.
La remise dudit château, du matériel d’église ci-dessus indiqué, des dessins du service du Génie, a été accepté pleinement et sans réserve par M. le délégué du ministre d’Etat.
Sur sa demande, le sous-officier Cavalezy, présentement concierge, a été constitué gardien jusqu’à nomination du titulaire de l’emploi.
De tout quoi nous avons dressé le présent procès-verbal qui a été rapporté en trois expéditions originales.
Fait et clos à Saint-Germain les jour, mois et an que dessus
H. de la Sauzaye
Guillaumot, L. Guillot »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 10 août 1906
Monsieur,
Un point me préoccupe dans la lettre que vous m’avez adressée à la date du 3 août courant :
« L’administration exige maintenant que les dépenses réellement faites, c’est-à-dire imputables sur les fonds d’un exercice, non seulement n’excèdent pas les crédits, mais ne consomment pas les rabais. »
J’ai l’honneur de vous informer que cette question a été posée et résolue dans un sens différent en ce qui concerne les travaux de restauration du château de Saint-Germain : vous pourrez vous en rendre compte par la lecture des lettres dont je donne ci-dessous les dates :
Lettre de l’architecte du 14 février 1906
Lettre ministérielle du 6 mars 1906
Lettre de l’architecte du 11 mars 1906
Lettre ministérielle du 20 mars 1906
Le crédit annuel de 30000 francs affecté par le service des Monuments historiques au payement des travaux exécutés au château de Saint-Germain est du reste entièrement dépensé, ou peu s’en faut, à l’heure actuelle, et sous peu vous en recevrez le décompte.
En procédant ainsi, je n’ai fait que me conformer aux précédents : voici le détail des dépenses faites pendant les divers exercices depuis l’ouverture du crédit annuel de 30000 f. :
1902 : 25732 f. 04
1903 : 31565 f. 94
1904 : 29998 f. 11
1905 : 29453 f. 98
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 16] A lui [Pierre Turlin, tresorier de l’Argenterie du Roy], la somme de dix huict cens livres dix sols pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à la dame Demouy VIIc LXII l. pour son paiement d’une tapisserie de verdure de Flandres en six pieces contenant 20 aunes de cours sur 2 aunes ¾ de haut pour servir dans la salle du premier maistre d’hostel de la Reyne, à Gascart, maistre paumier, IIIc l. pour son paiement d’un billart, à Legrand, menuisier, IIIc l. pour un autre billart, ensemble pour l’avoir [f. 16v] garny et en avoir acommodé un autre à Saint Germain, et à Laballe, marchand drapier, IIIc IIIIxx VIII l. X s. tant pour le drap fourny pour couvrir lesd. billars que pour autre drap et serge de Londres pour faire des rideaux et garnir des portes, le tout fourny et livré pour le service du Roy, cy : XVIIIc l. X s.
Aud. Turlin, la somme de mil livres pour delivrer à Laroue, miroitier, pour dix plaques à miroir des deux costez et à quatre bobesches avec ornemens de cuivre doré qu’il a fournis par ordre et pour le service du Roy pour servir à esclairer le billart du chasteau de Saint Germain, cy : M l.
[…]
[f. 17] A lui [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de cinq mil trois cens cinquante cinq livres VII sol neuf deniers pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à Marcadé, orfevre, XIIIIc IIII l. XIIII s. pour son paiement d’un calice, une patene et deux burettes d’argent pour servir à la chapelle de Triannon, pesant [f. 17v] le tout ensemble 4 marcs 3 onces 6 gros à raison de XL l. le marc, un miroir d’argent pesant 15 marcs à XLVII l. V s. le marc, et Vc XVIII l. X s. tant pour le blanchissage et racommodage de 51 pieces d’argenterie du chasteau de Versailles que pour les journées de lui et de ses garçons qui y ont travaillé, à Ballin, aussi orfevre, IIc XIIII l. pour deux encriers et deux poudriers d’argent pesant cinq marcs à raison de XLII l. XVI s. le marc, à Levasseur, marchand passementier, XVc XIII l. VII s. IX d. pour 336 onces 3 gros ½ de frange, frangeon, molet, houpes et glands d’or et d’argent à IIII l. X s. l’once pour garnir un meuble du cabinet du chasteau de Saint Germain, à Petit, tapissier, IIIIc LXXIX l. pour avoir racommodé plusieurs meubles de Versailles, refait 54 matelas où il a fourny la laine, bourrelanisse et laveton, compris CXIII l. pour 38 journées de deux garçons qui ont travaillé pendant led. temps aud. chasteau à raison de III l. par jour, à Henri, tapissier, IIc IIIIxx X l. pour ses fournitures [f. 18] et façons d’un meuble de cabinet de damas vert pour le chasteau de Saint Germain, à Pezart, clincailler, VIc XXI l., sçavoir CXXX l. pour 13 feux composez de pelles, pincettes et tenailles à X l. la piece, IIc LXX l. pour 12 grilles à XXII l. XII s. la piece, XLV l. pour 9 bras de cuivre doré, et CLXXVI l. pour avoir racomodé plusieurs ustancilles, à Blancherie, peintre, IIIc XXX l. pour un tableau d’une Vierge en mignature, et à Montarsy, orfevre, Vc III l. pour fournitures et façon d’une croix de diamans une espée et d’une canne, le tout fait et fourny par l’ordre et pour le service du Roy, cy : Vm IIIc LV l. I s. IX d.
[…]
[f. 18v] Aud. Olivier, la somme de dix mil sept cens dix neuf livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes [f. 19] icelle delivrer à Lobel, tapissier, pour son paiement d’un meuble peint de diverses crotesques façon de la Chine sur un fond blanc avec une lame d’argent composé d’une tapisserie de 13 aunes ½ de tour sur 3 aunes ½ de haut, un lit d’ange garni de campane et de dentelle de point d’Espagne, deux fauteuils, dix sieges plians, une table et deux gueridons, le tout d’un dessein extraordinaire, peint, doré et enrichi de sculpture, compris IIc XIX l. pour plusieurs menues despences par lui fournies pour le service du Roy, cy : Xm VIIc XIX l.
[…]
[f. 25] Aud. [Nicolas Melique, tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de treize cens quatre vingts six livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à Vieille, voiturier par terre, pour son paiement de 154 journées de charettes à 3 chevaux tant pour porter et raporter des meubles de Paris es chasteaux de Saint Germain et Versailles depuis le 7e octobre jusques au dernier decembre 1672 que pour avoir porté et raporté des meubles au chasteau de Compiegne à raison de IX l. par jour, le tout par l’ordre et pour le service du Roy, cy : XIIIc IIIIxx VI l.
[…]
[f. 104] A luy [Antoine Lemenestrel, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de six cens mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sadite [f. 104v] charge, mesmes au paiement des gages des officiers des bastimens des maisons royalles du Louvre, les Tuilleries, Saint Germain en Laye, Versailles, Vincennes, Monceaux et Fontainebleau, ensemble des entretenemens desd. bastimens, et à quelques menues ouvrages à faire dans les parcs de Versailles, le tout pendant la presente année 1673 suivant les ordonnances particulieres du sieur Colbert, conseiller du Roy en tous ses conseils, surintendant et ordonnateur general des Bastimens, arts et manufactures de France, et compris en lad. somme les frais et taxations dud. Lemenestrel à raison de II d. pour livre, cy : VIc m l.
[…]
[f. 107] Aud. [Sebastien François Delapanche, aussi tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de huict cens quatre livres treize sols pour emploier au faict de sadite charge, mesmes d’icelle delivrer à Soulaigre, concierge du vieil chasteau de Saint Germain en Laye VIIc IIIIxx XVIII l. pour son paiement des despences par lui faites pour le netoyement dud. chasteau pendant les six derniers mois de l’année 1673 et VI l. XIII s. pour les taxations dud. Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : VIIIc IIII l. XIII s.
[…]
[f. 193] Aux recolets de Saint Germain en Laye, la somme de trois cens livres en don et aumosne, cy : IIIc l.
Ausd. recolets de Saint Germain en Lie, pareille somme de trois cens livres en don et aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 193v] Aux petits peres augustins des Loges de la forest de Saint Germain en Laie, la somme de trois cens livres en don et aumosne, cy : IIIc l.
[…]
[f. 267] Aud. [capitaine Prevost, aussi exempt de lad. prevosté de l’Hostel], la somme de soixante dix livres pour avoir conduit de Saint Germain en Laye unze pauvres à [f. 267v] l’hospital general de la ville de Paris dans une charrette qu’il a fournie pendant le mois de decembre 1672, cy : LXX l.
[…]
[f. 277v] Au sieur Cuvyer, commis à l’exercice [f. 278] de la charge de maistre particulier des Eaues et forests de la maistrise de Saint Germain en Laye, la somme de deux cens vingt trois livres à lui accordée pour son remboursement de pareille somme qu’il a donnée, scavoir celle de LXXIII l. à 12 suisses qui ont gardé la forest de Laie pendant le mois de janvier 1666 et celle de CL l. pour le paiement de 8 mousquets qui ont esté donnez à quatre gardes de lad. forest de Laie pour veiller à sa conservation, cy : IIc XXIII l.
[…]
[f. 278v] A la trouppe des comediens du Marais de la ville de Paris, la somme de mil livres à eux ordonnée pour avoir esté de Saint Germain en Laie representer devant Elle les comedies de Pulcherie et de l’Ambigu comique, cy : M l.
[…]
[f. 324] Mois de juillet, aoust, septembre, octobre, novembre et decembre de l’année derniere mil six cens soixante treize
[…]
[f. 349] Aud. Turlin, la somme de six sept cens quatre vingt trois livres pour employer au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer à Gole, ebeniste, pour son paiement d’un bureau de bois d’Allemagne à compartimens d’ebene avec bases, chapiteaux et autres ornemens de cuivre doré qu’il a livré pour le service du Roy, deux cabinets de marqueterie de cedre et d’ebene pour mettre des medailles et pour avoir racommodé plusieurs des tables et cabinets de Sa Majesté tant à Paris qu’ez chaseaux de Saint Germain et Versailles, le tout par l’ordre de Sa Majesté, cy : XVIIc IIIIxx III l. »

Récit par Christoph Friedrich Karl von Kölle de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 176] Die Eisenbahn nach St. Germain
Bei der großen Bewegung, welche die Eisenbahnen seit kurzem in mein Vaterland brachten, wird eine kleine [p. 177] Notiz über die Eisenbahn nicht unwillkommen seyn, welche in diesem Augenblick zwischen Paris und dem Dorfe le Pecq unter St Germain en Laye vorbereitet wird.
Der Ausgangspunkt wird auf einem Viaduct hinter der Magdalenenkirche zwischen der neuen Markthalle der Straße seyn. Von da geht der Weg auf eisernen Brücken über die Rue neuve des Mathurins und St. Lazare ; jenseits der letzteren empfängt die Bahn ein Tunnel, welcher unter dem ehemaligen Tivoligarten, jetzt Place de l’Europe, weggeht, die Stadtmauern unterirdisch durchschneidet und bei der Barriere de Monceaur endet. Oberhalb der Brücke von Asnieres wird die Seine auf einer eigens hiezu erbauten Brücke passirt, eine zweite wird bei le Pecq gebaut. Im laufenden Iahre sollen die Arbeiten vollendet seyn. Die Kosten sind auf 6 Millionen Francs (für 6 Wegstunden) angeschlagen. Ein Herr Pereyre steht dem Namen nach, in der That aber stehen die Hauser Rothschild, Gontard &c an der Spitze. Die Behörden machten im Stillen alle nur erdenklichen Schwierigkeiten, besonders die direction des ponts et et chaussées. Man gebraucht Abtheilungen der Besatzung von Paris zu Ausführung eines Theils der Arbeit, welche an vier Orten zugleich betrieben wird, so lange die Witterung es gestattet. Die Actien stehen über Pari, ich fürchte jedoch, daß ein Nachschuß werde müssen begehrt werden, und daß die Bahn nicht so früh werde befahren werden können, als man berechnet hatte.
Eine Seitenbahn nach Versailles wurde beantragt, besprochen, aber vor der hand eben so unausführbar befunden, als ein Tunnel unter St. Germain weg nach Poissy, wo der große Viehmarkt für Paris ist. Auf jeden [p. 178] Fall ist diese Bahn ein Anfang für die Linie nach dem Havre.
Bei der herrlichen Lage von St. Germain und dem Vorzug, welchen es als Sommeraufenthalt verdient und genießt, bei der für diese Gegend einzigen Aussicht seiner Terrasse wird man in Zukunft, statt sich im magern und sandigen Bois de Boulogne zu ergehen, in 20 – 28 Minuten an der Anhöhe stehen, auf welcher St. Germain liegt, und zu welcher eine gut angelegte, zwar für Dampfwagen zu steile, für Omnibus aber nicht unbequeme Steige führt, und nach ein paar Stunden Landaufenthalt immer noch bequem zum Mittagessen wieder zu Hause seyn. Von dieser Seite und da nothwendig alles, was in Paris den Fahrpreis aufzutreiben im Stande ist, wenigstens einmal der Neugier und Mode wegen mitfahren wird, glaube ich dem Unternehmen auf längere Zeit sehr starke Einnahme versprechen zu können.
Eine zweite reichliche Quelle von Einnahmen werden die Waaren seyn, welche die Seine heraufkommen, und bei niederem Wasserstande und den zahllosen Krümmungen des Flusses im Sommer wohlfeiler auf der Eisenbahn nach Paris werden befördert, werden wenn ihre Ankunft Eile hat.
Die Halber, welche nur zu oft in kläglichem Zustande vom Schlächterwagen im Schlachthause abgeladen werden, die Ochsen, welche auf der stark befahrenen Landstraße nicht ohne Mühe zur Stadt getrieben werden, müssen ebenfalls als ständige und bedeutende Transportgegenstände in Berechnung gezogen werden.
Viele andere Artikel, an welche man jetzt noch nicht [p. 179] denkt, werden gewiß durch die Möglichkeit eines so schnellen Transports auf den Pariser Markt gebracht werden.
Es ist jedoch unverkennbar, daß bei dem so hohen Preise des Bodens und der Arbeit ein Aspirations punkt von Paris dazu gehört, um diese Unternehmung auf die Kosten zu bringen. Indem erlaube ich mir, einen kleinen Zweifel auszusprechen. Man hat zwar zu Verfertigung der Schienen, Waggons u. s. w. zu dem ganzen Dienste Engländer beinahe ausschließlich angeworben, aber es wird unmöglich seyn, die Gesammtheit der Unternehmung dem Mangel an Aufsicht in jedem Augenblick, an gleichförmiger maschineuähnlicher Thätigkeit zu entziehen, welcher nun einmal in allen romanischen Nationen bemerkt wird. Ich halte deßhalb Eisenbahnen in Deutschland für viel ausführbarer und haltbarer in die Länge als in Frankreich. Jedoch lebe ich der Hoffnung, daß eine neue verbesserte Vereinfachung oder Ausdehnung der Viabilität werde bekannt werden, ehe diese Bahn befahren werden wird, denn wenn der menschliche Geist einmal etwas reckt ernstlich will, wie es jetzt der Fall mit der fortschaffenden Mechanik ist, so erreicht er das Erreichbare sehr bald. Deßhalb hege ich die vollste Ueberzeugung, daß unsre Enkel mit einer Schnelligkeit reisen, mit Genüssen fremder Länder um den möglichst wohlfeilen Preis sich laben, und die ganze Gestalt ihres Lebens auf eine Weise ändern werden, welche wir nur dunkel ahnen, aber nicht bemessen können. Das Herrschen schon jetzt nicht mehr die angenehme Beschäftigung der Vorzeit, wird unglaublich schwer, aber Kriege werden beinahe unmöglich werden. »

Kölle, Christoph Friedrich Karl (von)

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 30v] A lui [Pierre Olivier, seigneur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de dix mil livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes à compte des despences du balet des balets que Sa Majesté a fait danser devant Elle au chasteau de Saint Germain en Laye, cy : Xm l.
[…]
[f. 31] A luy, la somme de deux mil neuf cens quatre vingts treize livres pour emploier au fait de sa charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à Claude Legrand, menuisier, IIc IIIIxx XVI l. pour un billart tout garni, mesmes d’une couverture de peau par-dessus, qu’il a fourny pour monseigneur le Dauphin, à Golle, ebeniste, XVIIIc l. pour un bureau de marqueterie garny de plusieurs tiroirs qu’il a fourny pour le service du Roy, à Dupré, doreur, IIIIc l. pour avoir doré d’or bruny six fauteuils, un lit de repos, une table, six bordures de tableaux et autres menues fournitures et ouvrages [f. 31v] de menuiserie pour le service du Roy, et à Lemire, orfevre, IIIIc XL l. tant pour avoir racommodé un grand miroir de filigranne et l’avoir mis en estat de servir que pour avoir blanchi et racomodé 39 pieces d’argenterie qui servent dans les appartemens du Roy et de la Reyne à Saint Germain en Laye, cy IIm IXc IIIIxx XIII l.
[…]
[f. 34] A lui [Nicolas Melique, tresorier des Menus plaisirs et affaires de la chambre du Roy], la somme de quinze cens livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à lad. troupe des comediens du palais Royal à eux ordonée par gratification à cause du sejour qu’ils ont fait à Saint Germain en Laye pendant le carnaval de la presente année 1672, cy : XVc l.
[…]
[f. 36v] Aud. Melique, la somme de sept cens soixante cinq livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer scavoir celle de VIIc XX l. aux 24 violons du Roy pour avoir esté 20 jours à Saint Germain en Laye pour servir au balet des balets que Sa Majesté a fait danser devant Elle à raison de XXX s. par jour pour chacun et XLV l. à Dumanoir, repetiteur, qui fait le 25e violon, pour avoir vaqué pendant 30 jours aux repetitions scavoir dix jours à Paris et 20 jours à Saint Germain en Laye, cy : VIIc LXXV l.
[…]
[f. 41] Aud. [François Chapelain, tresorier des offrandes et aumosnes du Roy], la smme de cinq cens soixante dix livres trois sols pour le paiement de la despence faite pour les pains benits qui ont esté rendus au nom de monseigneur le Dauphin en l’eglise parroissialle de Saint Germain en Laye le premier may 1672, cy : Vc LXX l. III s.
[…]
[f. 48v] Aud. [François Duvau, tresorier general de la maison de la Reine], la somme de mil quatre vingts dix sept livres deux sols pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à Antoine Ravet, maistre de l’hostellerie de l’image Sainte Catherine de Saint Germain en Laie, pour son paiement du louage de six chambres, 14 lits et une escurie à six chevaux qu’il a fournis pour les escuries de lad. dame Reine pendant 207 jours à diverses fois à raison de V s. par jour pour chacune desd. chambres, V s. pour chacun desd. lits et I s. pour l’atache de chaque cheval, le tout pendant l’année 1671, cy : M IIIIxx XVII l. II s.
[…]
[f. 223] Aud. [François Sebastien Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de trente six mil deux cens dix neuf livres dix sept sols trois deniers pour employer au fait de sa charge, mesmes d’icelle delivrer XXXVm IXc XX l. X s. VI d. à la dame duchesse de Verneuil pour son paiement d’une maison qu’elle a vendue à Sa Majesté appellée la Religion scituée à Saint Germain en Laye, rue [f. 223v] de Pontoise, tant pour le prix de l’acquisition par elle faite que pour les augmentations et reparations qu’elle y a fait faire depuis lad. acquisition, et IIc IIIIxx XIX l. VI s. IX d. pour les taxations dud. Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : XXXVIm IIc XIX l. XVII s. III d.
Aud. Delaplanche, la somme de neuf cens soixante quatre livres deux deniers pour emploier au fait de sad. charge, mesmes d’icelle delivrer IXc LVI l. X s. IX d. au sieur de Pomponne, conseiller du Roy en ses conseils, secretaire d’Estat et des commandements de Sa Majesté, pour son remboursement de pareille somme qu’il a emploiée pour les reparations qu’il a esté obligé de faire à son appartement de la cour des cuisines du chasteau de Saint Germain en Laye, et VII l. XIX s. V d. pour les frais et taxations dud. Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : IXc LXIIII l. II d.
[f. 224] Aud. Delaplanche, la somme de cinq mil huit cens soixante dix sept livres quinze sols pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle delivrer Vm VIIIc XXIX l. III s. V d. aux particuliers cy apres nommez pour le paiement du prix et non jouissance des terres et vignes dont ils estoient proprietaires, acqises au profit de Sa Majesté à cause de la grande terrasse du parc de Saint Germain en Laye, scavoir à la veuve de feu Jean Hequet celle de VIc IIIIxx III l. VII s. pour le prix principal à elle appartenant, à Jean François Hequet, VIIIc XXXIII l. XVII s. VI d. pour 74 perches ½, à Jean Lefebvre VIc XXII l. pour 60 perches ½, à Charles Laisné, CLXXII l. X s. pour un quartier, à René Bailly, IIc IIIIxx I l. XV s. pour 24 perches ½, à Claude Le Gresle, IIIc LX l. VI s. pour 32 perches ¾, à Marin Rafron CLV l. XVI s. V d. pour 16 perches ¾, à [f. 224v] la veuve Denis Heurtier CIII l. X s. pour 10 perches, à Claude Mercier LXII l. II s. pour 6 perches, à Henri Gentil IIIIxx XV l. XIIII s. IX d. pour neuf perches ¼, à Noel Pintret XLIII l. II s. VI d. pour 4 perches demy tiers, à Gilles Pequet CLVII l. XI s. pour 17 perches, à Jean Olivier IIIc XXVIII l. VI s. VI d. pour 29 perches, à Pierre Heurtier Vc XXI l. VI s. V d. pour 48 perches, à Jean Delalande IIc LI l. XI s. III d. pour 23 perches ½, à la veuve Beaufranc LXX l. III s. pour six perches et demie, à Denis Fournier CLVIII l. XIII s. pour 17 perches ¼, à Claude Jolly XXIIII l. III s. pour trois perches ½, à Charles Mercier IIc LXXII l. XIIII s. VIII d. pour 29 perches, à Jacques Michée IIc XXXIII l. IX s. pour 26 perches, à Jean Heurtier pour six perches ½ LXV l. XIX s. IIII d., à la veuve François Richer CLXXV l. XIX s. pour 17 perches, et à Charles Soret CLV l. V s. pour 15 perches, le tout [f. 25] suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert et XLVIII l. XI s. VI d. pour les taxations dud. tresorier à II d. pour livre, cy : Vm VIIIc LXXVII l. XV s.
[…]
[f. 225v] Aud. Delaplanche, la somme de seize mil quatre cens soixante seize livres treize sols sept deniers pour emploier au fait de sad. charge, mesmes XVIm IIIc XL l. X s. II d. aux particuliers cy apres denommez pour leur paiement du prix des prez, vignes, terres et heritages dont ils estoient proprietaires, acquis au profit [f. 226] de Sa Majesté pour servir à la construction de la terrasse au long du parc dud. chasteau de Saint Germain en Laie, scavoir à Jean Delinet IIc IIIIxx XIII l. XV s. pour 25 perches ½ de terre, à Jean Guerard IIc LXXVI l. pour 23 perches de vigne, à Estienne Thomas CLI l. XVI s. pour 21 perches ½, à Charles Fanis, IIc XV l. VII s. III d. pour 20 perches ¼, aux heritiers Nicolas Delagarde CLIII l. III s. VI d. pour 14 perches demy quart, à Estienne Delagarde XIIIc XL l. XIII s. pour 95 perches un quart, à Martin Baron VIxx l. VI s. III d. pour 11 perches ½ demy quart, à Michel Pierre C IIIIxx VIII l. pour 18 perches de terre, aud. Michel Pierre IIc IIIIxx XIII l. V s. pour 25 perches ½, à Jean Dubreilh IIc XXXII l. XI s. IX d. pour 20 perches, à Piere Harouard CXV l. pour demy quartier, à Samson Beaufranc IXc IIIIxx XIIII s. VI d. pour un arpent 23 perches ½, à la veuve Nicolas Belsure IIIIc XLV l. XVIII s. I d. [f. 226v] pour 47 perches, à Vincent Le Greslé CLXXV l. XIX s. pour 17 perches, à Jean Hecquet VIxx l. III s. VI d. pour 11 perches et demie, à Jean Raffron le jeune IIc XVIII l. X s. pour 22 perches, à Nicolas Lamoureux VIc II l. pour 47 perches 1/3, à Jullien Harouard LXXIIII l. VII s. IIII d. pour 7 perches 1/6, à Jean Rousseau IIc LV l. III s. VI d. pour 27 perches ½, à Jean Thomin IIc IIIIxx VIII l. V s. IIII d. pour 31 perches 1/3, à Pierre Bailly VIIc XLV l. XII s. X d. pour 70 perches, à Jean Grandhomme CLX l. VIII s. VI d. pour 20 perches ¾, à la veuve Claude Salle LIX l. XVI s. pour six perches ½, à Jacques Audesseau CXIII l. XVII s. pour 11 perches, à Marie Bailly CXLIII l. XV s. pour un quart de pré, aux heritiers de Jacques Prieur LXXII l. IX s. pour 7 perches, à Claude Sallé IIIc LXII l. V s. pour 45 perches, à François Lejeune CLXV l. pour 15 perches ¾, à la veuve Dimanche Montaudouin CLVI l. X s. VI d. pour 15 perches demy quart, [f. 227] à Nicolas et Vincent Jourdain IIIIxx XII l. pour 10 perches, à Jean Rafron IIc III l. pour 21 perches, à Nicolas Dubois CXLIII l. XV s. pour 18 perches ¾, à Philipes Rafron VIc IX L. IIII s. III d. pour 64 perches ½, à la veuve Germain Guiot CXLIII l. XV s. pour demy quartier, à François Burez CXXXVIII l. pour 20 perches, à Guillaume Thomin C IIIIxx VII l. pour 16 perches 2/3, à Pierre Lejeune CXLVII l. IIII s. pour 16 perches, à Matthieu Mercier LXIIII l. VIII s. pour 7 perches, à la veuve Antoine Delarue IIc XXIIII l. XVI s. VI d. pour 25 perches ½ de terre, à François Dubret LXXI l. III s. VI d. pour 7 perches moins demy quart, à Charles Delarue CXI l. IIII s. pour 11 perches de terre, à Nicolas Lamoureux LVI l. VII s. pour 7 perches, à la veuve François Lanson CXV l. pour 10 perches, à la veuve Sébastien Pierre VIc III l. XV s. pour 70 perches ½, à Jullien Hors C l. XIII s. pour demy quartier [f. 227v] de terre, à Estienne Grivet CXIX l. I s. pour 11 perches ½, à Claude Fremin XXXI l. I s. pour quatre perches ½, à la veuve Vincent Deguigni IIIc IIIIxx XIX l. pour demy arpent, à Jacques Marchans CLXXIIII l. pour 25 perches, à la veuve Claude Gombaut XVIIIc XXX l. pour trois arpens, à Estienne Davole IIm LVI l. pour deux arpens 66 perches ¼, à Louis de Lasseré C IIIIxx XVI l. X s. pour 22 perches de terre, et CXXXVI l. III s. V d. pour les taxations dud. Delaplanche à raison de II d. pour livre, cy : XVIc IIIIc LXXVI l. XIII s. VII d.
[…]
[f. 278] Aux religieux recolets de Saint Germain en Laie, la somme de trois cens livres dont Sa Majesté leur a fait don, cy : IIIc l.
Ausd. recolets de Saint Germain en Laye, pareille somme de trois cens livres en don, cy : IIIc l.
[f. 276] A une troisieme fille d’augmentation pour servir les malades de l’hospital Saint Germain en Laie, la somme de cent cinquante livres en don, cy : CL l.
[f. 276v] Aux petits peres augustins des Loges de la forest Saint Germain en Laie, la somme de cent cinquante livres en don, cy : CL l.
[…]
[f. 357] Mois de juillet, aoust, septembre, octobre, novembre et decembre de l’année derniere mil VIc soixante douze
[…]
[f. 376v] A lui [René Bourlon, tresorier general des venneries et fauconneries du Roy], la somme de trois mil six cens livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer au sieur comte du Lude, gouverneur et capitaine des chasses du chasteau de Saint Germain en Laie, scavoir XVIIIc l. pour l’entretenement d’un faisandier au Val du parc dud. chasteau et XVIIIc l. pour l’entretenement [f. 377] de quatre renardiers et 2 valets de limiers pour le loup, cy : IIIm VIc l.
[…]
[f. 442] A luy [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de sept mil sept cens soixante quatre livres trois sols quatre deniers pour emploier au fait de sad. charge, mesmes celle de VIIm VIIc l. au paiement des despences à faire pour le restablissement du jardin du boulingrin, reparation et entretien du buis du grand parterre du chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir IIIm IIIc l. pour le treillage de fer, IIIIc L l. pour les seuils de pierre et pour poser le fer des portiques, XIXc l. pour le treillage d’eschalats, VIIIc l. pour les rigolles à faire et à remplir en plantant les cypres, restablir les allées avec les coupes et sable de riviere, XIIc l. pour le restablissement et entretien du buis dud. grand parterre, le tout suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et LXIIII l. III s. IIII d. pour les taxations, cy : VIIm VIIc LXIIII l. III s. IIII d.
[…]
[f. 486] A Soulaigre, concierge du chasteau de Saint Germain en Laie, la somme de trois cens livres de laquelle Sa Majesté lui a fait donc, cy : IIIc l.
[…]
[f. 497] Au directeur de l’hospital de la charité de Saint Germain en Laie, la somme de cent cinquante livres que Sa Majesté a ordonné estre mise en ses mains pour la subsistance et entretenement pendant l’année 1672 d’une troisieme [f. 497v] fille augmentée aud. hospital pour servir les pauvres malades ainsi qu’il est acoutumé, cy : CL l.
[…]
[f. 542] A me Louis Le Cosquino, garde general des meubles de la Couronne, la somme de trois mil huit cens soixante huit livres trois sols pour le paiement de la despence que Sa Majesté a ordonné estre faicte dans led. garde meuble pendant les six premiers mois de lad. année 1672, [f. 542v] scavoir IXc l. pour les gages et nourriture de trois garçons, VIIc L l. pour trois portefaix, IIc L l. pour un portefaix extraordinaire qui a incessamment travaillé aud. garde meuble pendant led. temps, et XIXc LXVIII l. III s. pour diverses menues despences faites pour ports et raports de meubles dans les maisons roialles de Saint Germain et Versailles, logement de l’ambassadeur d’Espagne, ouvrages de serrurie faits pour led. garde meuble depuis le 26 aoust 1671 jusques au mois de juin 1672, journées de tapissiers et porteurs extraordinaires qui ont travaillé pour les deux festes Dieu tant à Paris qu’audit Saint Germain, et generalement pour toutes les despences dud. garde meuble pendant lesd. six premiers mois, cy : IIIm VIIIc LXVIII l. III s. »

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Aux détails que nous avons donnés dans notre dernier numéro sur la chasse de l’Empereur dans les tirés de Fromainville, et où nous avons dit qu’assistait entre autres Son Excellence le maréchal Magnan, nous pouvons ajouter, de bonne source, les renseignements suivants :
Sa Majesté était accompagnée de MM. le maréchal comte Randon, ministre de la Guerre, Rouland, ministre de l’Instruction publique, des maréchaux duc de Magenta, Niel, Regnault de Saint-Jean-d’Angely, des généraux Fleury, premier écuyer de l’Empereur, et prince de la Moskowa, premier veneur.
L’Empereur et ses invités sont partis de Paris en char-à-bancs à neuf heures et demie.
La chasse a commencé à onze heures. A midi on a déjeuné en forêt.
Après le déjeuner, la chasse a été reprise et s’est prolongée jusqu’à quatre heures du soir.
Les tirés de la forêt de Saint-Germain sont, on le sait, les plus beaux qui existent ; ils s’étendent sur un parcours de 14 kilomètres.
Le nombre des pièces abattues a été de 813 : 400 faisant, 40 chevreuils, ce qui fait pour chaque chasseur une moyenne d’environ 70 pièces. L’Empereur en a tiré pour sa part 241. »

Lettre concernant l’évacuation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
3e division, Génie
2e section, Matériel et comptabilité
Paris, le 12 juillet 1855
A M. le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Ainsi que je vous l’annonçais le 4 courant, j’ai donné des ordres pour l’évacuation immédiate des locaux occupés par le service militaire dans le château de saint-Germain et j’ai l’honneur de répété à Votre Excellence que le chef du Génie de cette place est spécialement chargé d’opérer, de concert avec un agent de votre administration, la remise régulière de ces locaux au département de la Maison de l’Empereur.
L’évacuation et la rétrocession doivent comprendre non seulement les emplacements que l’on avait utilisés pour le pénitencier militaire, mais encore ceux affectés aux magasins et aux logements dépendants de ce pénitencier, ainsi que ceux où l’on avait installé la manutention militaire.
Je dois faire observer à Votre Excellence qu’en ce qui concerne particulièrement les magasins du pénitencier, les entrepreneurs du service militaire avaient été autorisés à les employer pour remiser un matériel considérable. Ils ont été mis en demeure, il y a environ 10 jours, d’évacuer sur le champ. S’ils tardent à s’exécuter, Votre Excellence sera fondée, en tant que propriétaire, à les y contraindre par les voies de droit.
Recevez, Monsieur et cher collègue, la nouvelle assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France, ministre secrétaire d’Etat de la Guerre
Vaillant »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louise de Gaureault à Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le 24e jour d’avril 1641, furent supplées les ceremonies du saint sacrement du baptesme à noble enfant Louyse, fille de noble homme Foelix de Garo, seigneur du Mont, escuyer ordinaire de la petite escuyrie du Roy, gentilhomme ordinaire de Sa Majesté et de dame Jourdaine Cadot, son espouse, le parrein tres auguste et invincible monarque Louys le juste, roy de France et de Navarre, qui a faict donner le nom par messire François Louys Pottier, marquis de Gesvres, capitaine des gardes du corps de Sa Majesté, la marreine damoiselle Anne Maillard, femme de noble homme [vide], seigneur de Buchy, conseiller du Roy en parlement de Rouen, lad. Louyse ondoyée le vingt et uniesme de mars audict an. »

Lettre concernant les travaux de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 21 juillet 1906 à M. Daumet, architecte
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint l’autorisation d’entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye les travaux supplémentaires que vous m’avez demandé par votre lettre du 7 juillet courant.
Cette nouvelle entreprise devant être réglée séparément, je vous serais très obligé de vouloir bien m’adresser un marché spécial pour ces travaux ainsi qu’un deuxième exemplaire du devis. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget dellivrer sa rescription à maistre Jean Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, de la somme de trente ung mil deux cens escuz sol sur maistre Dreux Barbin, receveur general des Finances à Paris, à prendre sur les deniers provenant de l’imposition nouvelle et sol pour livre qui se leve sur les vivres, marchandises et denrées entrans à Paris durant les quartiers de janvier, avril, juillet et octobre de la presente année, qui est à raison de VIc escuz par chacune sepmayne, pour estre icelle somme convertie et emploiée à la contynuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Arrêt du Conseil ordonnant le paiement du transport jusqu’à Saint-Germain-en-Laye des éléments de décor de la chapelle et de la chambre du conseil

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne paier comptant à Monner, garde des meubles du Roy, la somme de cinquante escus pour avoir faict amener de Paris en ce lieu douze voictures de charrettes chargees de tappis et tapisseries, draps de pied, parement et careaux pour servir tant à la chappelle qu’il a convenu faire tendre pour les festes et jour de Noel que pour la chambre de messieurs du conseil, compris le retour, conduicte et tenture d’iceux. »

Lettre concernant l’évacuation du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
3e division, Génie
2e section, Matériel et comptabilité
Paris, le 4 juillet 1855
A M. le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous informer que, conformément aux intentions de l’Empereur, et pour satisfaire au désir que vous m’avez exprimé, j’ai donné l’ordre au directeur des Fortifications de Paris de prendre des mesures nécessaires pour que les locaux occupés par le pénitencier militaire de Saint-Germain soient remis à votre administration avant le 10 de ce mois. Les agents que vous désignerez auront à se concerter, à cet effet, avec le directeur des Fortifications et avec le chef du Génie de Saint-Germain.
Je donne l’ordre pour qu’on vous remette également, aussitôt que possible, les locaux occupés par le service des vivres.
Recevez, Monsieur et cher collègue, la nouvelle assurance de ma haute considération.
Le maréchal de France, ministre secrétaire d’Etat de la Guerre
Pour le ministre et par son ordre,
Le général directeur
G. Mengin »

Ministère d'Etat

Récit par Simeon South de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 182] After passing Mont Calvary, you drive on through several villages, and near Malmaison, and the heights and water-works of Marly, to this town, so long the favourite residence of the sovereigns of France, and afterwards of the last of the Stuart kings.
Its imposing chateau presents no interior attraction : wanting furniture, it looks like what it has occasionally been used for [p. 183] a barrack : and now its only tenants are the porter, and his family. His daughter, a lively brunette, showed us over it, and, on coming to Madame La Valière’s apartment, she pointed to the ceiling, in which there is ingeniously concealed by the moulding, a trap-door, by which to avoid the vigilance of his mother, Anne of Austria, Louis XIV descended to his mistress. I need not give you further description of this deserted caravansery, or its very richly decorated chapel.
In the Place d’Armes, opposite the château stands the new church, with a large Doric portico.
Its altar is splendid. On the left is a very small free-stone monument, within a slight railing : the inscription tells us that, beneath it repose the remains (les dépouilles) of James II King of England.
I recollect reading somewhere, that a superb monument, to be erected over it, was executing, during the reign, and at the expense [p. 183] of, George IV. I know nothing of the circumstance, but I suspect that the design (I wish you would ask Mr. Hume) has ended in a mere job ; for, within the railing there are three or four pieces of marble, evidently intended for a monument, laying among some straw, which apparently surrounded the case in which they were packed. If put up, they would form such a monument as the widow of a Parisian shoemaker would blush to see over the grave of her husband, at Père la Chaise.
Of the ancien forest called Sylvia Lida, which in the time of Charlemagne was the most extensive in France, that of St Germain is a remaining portion, which still occupies about 8,000 acres, surrounded by walls. It produces the most stately trees, and the finest timber that I have seen in France : roads and paths traverse it, and the walks, which we have found exceedingly pleasant, are frequented [p. 185] chiefly by genteel-looking persons. Guide posts to direct passengers, are placed where roads traverse each other ; and we frequently meet with crosses, erected at various periods, to commemorate known or forgotten events. Roebucks, deer, stags, and wild boars, are preserved her for the Royal Hunt ; and the Château de la Muette, in the centre of the forest, is the rendezvous à la chasse. The pheasantry is surrounded with walls, and annually sown with buck-wheat. The fairs of St. Germain are held twice a year in the forest.
The magnificent terrace, probably the most spacious in Europe, extending in front of the wood, along the elevated bank of the Seine, is a mile and a half long, and one hundred feet in breadth. The trees of the forest shade and shelter this once regal promenade, and a fine parapet and railing, rise along the whole edge of the abrupt height, which forms its outward boundary.
[p. 186] The view from the terrace, if not what tourists would consider enchantingly sublime, is certainly magnificent, in regard to prospect, and its landscape is truly rich in picturesque beauty.
Here often did the most amorous of Princes and the fair La Valière, promenade in the hey-day of youth and passion ; here did the bigoted James, and his gloomy confessor saunter, accompanied, perhaps, by the devoted Duchess of Perth ; and here now may some retired English families, and a few of the old, quiet inhabitants of St. Germain, be seen walking in pensive mood, when the evenings are calmly closing days spent, in lazy monotony : but the splendour of Royalty, the joyous revelry, the courtly amours, and political intrigues, from it are fled – in all probability, for ever.
As a mere town, I dislike St. Germain, it has scarcely a house worthy of notice.
The Hotel de Noailles, once a sumptuous [p. 187] residence, has been converted into barracks, which now form the imposing lodgment of the King’s body guard. »

South, Simeon

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 38v] A la dame duchesse de Schomberg, la somme de quinze cens livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour son desdommagement du passage des officiers de sa cour et suite sur le pont de Neully pendant le sejour que Sa Majesté fait en son chasteau de Saint Germain en Laye pendant l’année 1671, cy : XVc l.
Au sieur Portail, conseiller au parlement de Paris, la somme de mil livres que Sa Majesé luy a ordonnée pour son desdomagement du passage des officiers de sa cour et suite sur le pont de Chatou pendant le sejour qu’Elle a fait à Saint Germain en Laye lad. année 1671, cy : M l.
[…]
[f. 159v] Aud. [Sebastien François Delaplanche, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de dix neuf cens cinquante six livres trois sols quatre deniers pour employer au fait de sa charge, mesmes d’icelle delivrer aux cy apres desnommez celle de XIXc XL l. à eux ordonnée pour leur paiement du prix et non jouissance des terres et heritages scizes à Carriere soubs le Bois dont ils estoient proprietaires, acquises au profit de Sa Majesté pour servir à la grande terrasse qu’Elle a fait construire depuis le chasteau de Saint Germain en Laye le long du parc jusques audit lieu de Carriere, scavoir XIIIc IIIIxx l. à Jaques Dufour, vigneron aud. Cariere, pour un arpent de vigne en une piece acquis au profit du Roy par contract du troisiesme juin 1672, et Vc LX l. à [f. 160] Charles Fanis, garde de la forest dud. Saint Germain en Laye, au nom et comme procureur de Charles de Launay, dud. lieu, pour 76 perches d’heritages en quatre pieces par contract du 24 may 1672, suivant les ordonnances particulieres dud. sieur Colbert, et XVI l. III s. IIII d. pour les taxations dud. tresorier à raison à raison de II d. pour livre, cy : XIXc LVI l. III s. IIII d. »

Mention dans le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye du serment prêté par le duc de Lorraine au roi dans la chapelle du Château-Vieux

« Le 2e jour dud. mois, le duc Charles presta serment de fidelité au Roy dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye en presence de monseigneur le cardinal de Richelieu, quatre mareschaux de France et du Conseil de Sa Majesté. »

Lettre concernant les travaux de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 juillet 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts, bureau des Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis estimatif des travaux à exécuter pour la restauration de la partie inférieure du pont donnant accès à la principale entrée du château de Saint-Germain depuis les fondations jusqu’au-dessous de l’assise du bandeau de couronnement portant le socle de la balustrade. La dépense s’élève à 20220 f. 54 c.
Les travaux consisteront uniquement ne maçonneries, ils seront terminés longtemps avant la fin de l’année courante. Ils seront exécutés par les entrepreneurs MM. Prévost et Chatignoux, qui ont déjà signé une soumission pour les travaux de restauration à faire au château de Saint-Germain en 1906 sur les fonds des Monuments historiques.
Je suppose que cette soumission est suffisante. Les entrepreneurs Prévost et Chatignoux, qui auront exécuté des travaux pour une somme supérieure au montant de leur soumission, devront comme d’usage verser à fin d’exercice au Trésor le complément de droits correspondant à l’excédent de dépenses.
Dans le cas où, contrairement à ce que je crois, un nouveau marché serait indispensable, je vous prie de m’en informer : je le ferai établir aussitôt et vous l’adresserais.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Récit d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« L’Empereur est venu lundi dernier chasser à tir en forêt de Saint-Germain, dans les réserves de Fromainville. En outre des personnes ordinaires de la suite de Sa Majesté, on a remarqué la présence de Son Excellence M. le maréchal Magnan, parmi celles invitées par l’Empereur à partager avec lui les plaisirs de la chasse qui, dit-on, a eu un magnifique résultat, dont les établissement de bienfaisance d’abord, la table de MM. les officiers des chasseurs de la Garde, sans oublier chacun des sous-officiers et des cavaliers employés comme rabatteurs ont pu se ressentir. »

Lettre de Guy Patin mentionnant le séjour de la duchesse d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame la duchesse d’Orleans est à Saint Germain, où tout est en rejouissance. Elle trouve la Cour fort belle ; elle y fait bonne chere et y trouve le vin fort bon. Bientot on la doit mener promener à Saint Cloud, [p. 793] logis de M. le duc son mari, pour lui faire voir les belles cascades et les fontaines qui y sont. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 27] A [Pierre Olivier, sieur de Prelabbé, tresorier general de l’Argenterie du Roy], la somme de dix mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour [f. 27v] emploier au fait de sa charge, mesmes à compte des despences à faire pour le balet que Sa Majesté veut faire danser devant Elle au chasteau de Saint Germain en Laue au mois de novembre 1671, cy : Xm l.
Aud. Olivier, la somme de vingt mil livres pour, avec Xm l. qu’il a ci devant receus, faire XXXm l. que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes à compte des despences faites pour le balet que Sa Majesté a fait danser devant Elle au chasteau de Saint Germain en Laye, cy : XXm l.
[…]
[f. 33] A lui, la somme de treize cens trente deux livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer, scavoir XIIc LX l. aux 24 violons du Roy pour avoir esté 35 jours à Saint Germain en Laie pour servir au balet des balets que Sa Majesté a fait danser [f. 33v] devant Elle à raison de XXX s. par jour à chacun, et LXXII l. à Dumanoir, repetiteur, qui fait le 25e violon, pour y avoir esté 48 jours, à raison de XXX s. par jour, cy : XIIIc XXXII l.
[…]
[f. 34] Aud. Melique, la somme de deux mil trois cens trois livres pour employer au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux denommez ci apres, scavoir à Blavette, maistre des coches d’Orleans, VIIIc XXX l. pour le louage de cinq journées de carrosses à 6 chevaux qu’il a fournis pour mener trois fois les femmes de chambre de Madame du chasteau de Saint Germain en Laye en celuy de Versailles et les avoir ramenées deux fois de Versailles à Saint Germain depuis le 29 juillet jusque [f. 34v] au 7 novembre 1671 à XXX l. par jour et le louage d’un carosse à 4 chevaux depuis le 28 septembre jusqu’au 31e octobre 1671, faisant en tout 34 jours à raison de XX l. par jour pour avoir mené la damoiselle du Ludre, l’une des filles de la Reine, à Sainte Reyne et l’aboir ramenée, le tout par ordre du Roy […] [f. 35], cy : IIm IIIc III l.
[…]
[f. 37] A [Pierre Bourlon, tresorier des Venneries et fauconneries du Roy], la somme de trois mil six cens livres pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer au sieur comte du Lude, capitaine du chasteau de Saint Germain en Laye, scavoir XVIIIc l. pour les gages et entretenement d’un faisandier que Sa Majesté a ordonné estre estably dans la [f. 37] maison du Val du parc dud. chasteau et pareille somme de XVIIIc l. aussi pour les gages et entretenement de quatre renardiers et deux valets de limiers pour le loup que Sa Majesté a ordonné estre pareillement establis dans lad. capitainerie à raison de IIIc l. chacun pendant lad. année 1671, cy : IIIm VIc l.
[…]
[f. 182] A [Charles Le Besgue, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de mil huit livres six sols huit deniers pour emploier au fait de sa charge, mesmes d’icelle delivrer M l. aux religieux recolets de Saint Germain en Laye pour leur donner moien de continuer le bastiment de leur eglise, et VIII l. VI s. VIII d. pour les taxations dud. Le Begue, cy : MVIII l. VI s. VIII d. »

Devis de restauration du pont d’accès du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monuments historiques
Devis des travaux à exécuter pour la restauration du pont donnant accès à la principale entrée du château de Saint-Germain-en-Laye
Démi dépose de pierre avec rangement et transport, démi démolition des maçonneries
Garde-corps
Tablettes dessus
217,000,65 : 22,10
Sur 0,15 : 3,315
Au-dessous
217,000,55 : 18,70
Sur 0,80 : 14,960
Au-dessous, dans la hauteur du saut de loup
218,005,00, réduit : 180,00
A déduire :
Vide vers façade du château
Partie basse 3,351,30 : 4,35
Surface d’un ½ cercle de 1,675 de rayon : 4,40
Au double pour 2 faces : 17,50
Reste : 162,50
Sur 1,00 : 162,500
Cube : 180,775
A 7 f. 80 c. le mètre, prix réduit : 1409 f. 90
Reconstruction en roche neuve dure de Saint-Maximin à balcons
2
18,004,00 de hauteur sous le bandeau, produit : 144,00
Déduire :
Passages
Celui vers la façade du château, surface ci-dessus : 8,75
Celui vers la place, surface d’un ½ cercle de 6 m. 75 de diamètre : 17,83
Ensemble : 26,58
Au double pour les 2 faces : 53,16
Reste : 90,84
Sur 1 m. 15 réduit d’épaisseur, compris reprises en raccord avec les voûtes conservées : 100,378
Saillies pour pilastres
2
1,75 : 3,50
2*1,25 : 2,50
Ensemble : 6,00
Sur 4,00 : 24,00
Sur 0,30 : 7,200
Arcs extradosés en plus value, développant : 6,85
17,15
Ensemble : 24,00
Sur 1,00 : 24,00
Sur 0,50 : 12,000
A 21 f. 45 c. le mètre en plus value : 257,40
Cintrage des arcs
10,60
8,25
Ensemble : 18,85
Sur 1,00 : 18,85
2 fois : 37,70
A 10 f. 00 le mètre : 377 f. 00
Cube : 107,578
A 115 f. 80 le mètre : 12457,53
Montage à 3 m. 00 réduit : 107,578
A 2 f. 75 c. le mètre : 295,84
Taille des parements, trous, entailles et ravalement avec brettures, même cube : 107,578
A 6 f. 50 de taille par mètre : 699,26
A 10 f. 25 c. le mètre : 7167,42
Ensemble : 21965,09
Moins le rabais de 22 f. 15 % consenti par l’entrepreneur : 4865,27
Reste : 17099,82
Imprévu, 1/10 : 1709,98
Ensemble : 18809,80
Honoraires de l’architecte, de l’inspecteur et du vérificateur à 7,50 % : 1410,74
Montant du devis : 20220 f. 54
Le présent devis dressé par le soussigné architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, 7 juillet 1906
Pour l’architecte empêché, et par ordre
L’inspecteur
H. Choret »

Arrêt du Conseil ordonnant un paiement à l’un des jardiniers des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Balthazard Gobelin que sur la somme de six mil cinq cens escus restant de la vente des offices triennaux en Guyenne, il paie comptant à Jehan Delalande, jardinier du Roy en son verger et chasteau de Sainct Germain en Laye, la somme de quatre vingtz trois escus ung tiers, faisant partie de IIc LVI escus II tiers dont il avoit esté assigné par rescription dud. Gobelin du XIIIe decembre MVc IIIIxx treize, suivant l’acquit patent de reassignation qui luy en a esté expedié et veriffication sur ce intervenue de messieurs des comptes, et pour le surplus desd. IIc LVI escus II tiers, montant VIIIxx XIII escus I tiers, d’assigner led. Delalande sur les deniers provenant de la vente des austres offices triennaulx. »

Commentaires sur la restauration et l’état du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le château de Saint-Germain en 1862
Les murs ont des oreilles, s’il faut en croire la sagesse d’un vieux et prudent diction ; à ce compte, s’ils pouvaient parler, que de choses passées et présentes ils raconteraient, que d’éléments ils fourniraient aux chroniqueurs.
A ceux de Versailles et de Trianon on pourrait appliquer heureusement ces trois vers d’opéra-comique :
Que ces murs coquets,
S’ils n’étaient discrets,
Diraient de secrets.
Rien de moins coquet que les murs de notre vieux manoir de Saint-Germain, et cependant leurs récits et leurs légendes, si le don de la parole leur était accordé, offriraient un bien puissant intérêt. Sans vouloir remonter si haut, et descendant tout bonnement des grandes choses historiques du passé au caquetage de nos bourgeois d’à présent, les oreilles de ses vieux murs en ont entendu de belles, et de bonnes, et de toutes sortes, depuis qu’une haute volonté et une main habile ont entrepris de leur donner, au dehors, leur premier aspect des plus anciens jours, et au-dedans, une scientifique et précieuse destination.
Chaque étranger, et surtout chaque bourgeois plus ou moins oisif de la localité, accoudé sur le parapet des fossés, et suivant tous les jours le progrès des travaux dont la première campagne vient de finir avec l’approche de l’hiver, a voulu comprendre, et surtout commenter tous les détails, et même l’ensemble, encore enfoui dans les cartons de l’architecte préposé à la restauration qui va s’effectuer.
La critique a même déjà eu beau jeu, et cependant il est difficile, pour ne pas dire imprudent, de juger par avance une œuvre qui ne peut raisonnablement être appréciée que lorsqu’elle aura reçu son complément.
Les uns oublient qu’il s’agit de faire revivre le goût et les constructions d’un autre âge, ont voulu juger de ce qu’il se faisait devant eux comme s’il s’agissait d’une maison qu’ils auraient commandée à leur maître maçon, pour Asnières ou pour Bougival.
Les autres, et ils sont nombreux, n’ayant d’autre opinion que celle du journal auquel ils sont abonnés, ont fait de la discussion toute préparée sur ce qu’ils avaient lu le matin, et il faut le dire bien vite, dussent nos grands confrères s’en formaliser, ce sont précisément ceux-là qui ont commis le plus d’erreurs.
Quelques-uns donnaient pour argent comptant, et comme de leur cru, leur érudition de fraiche date ; d’autres, et c’étaient les plus modestes, ne manquaient pas de dire, dans les groupes où parfois ils trouvaient incrédulité ou opposition : « C’est mon journal qui l’a dit ».
C’est donc pour leur rendre service, et en même temps pour essayer de jeter quelque lumière dans la question, que, muni de documents certains, nous allons dès aujourd’hui, décidés à continuer plus tard notre tâche, réfuter, leur propre texte à la main, les erreurs dans lesquelles sont tombés et tomberont probablement encore, au sujet du château de Saint-Germain, quelques journaux, trop confiants dans certains de leurs correspondants qui, probablement, n’ont pensé qu’à faire ce qu’on appelle de la copie à tant par ligne, sans le moins du monde se préoccuper de plus ou moins d’authenticité des renseignements qu’on leur a fourni, ou de la solidité des observations qu’ils ont pu faire, le plus souvent en attendant quelques minutes le départ d’un train de chemin de fer pour Paris.
Commençons par le Constitutionnel, et citons textuellement l’un de ses articles qui, malheureusement, a été reproduit dans son entier par beaucoup d’autres journaux :
« On sait que le gouvernement fait restaurer le château de Saint-Germain pour y créer un musée archéologique gallo-romain.
La loge du concierge, à gauche en entrant, et une grande salle du parc, sur la porte de laquelle on lit déjà en lettres d’or : Musée, sont restaurées. Cette salle formera le vestibule du musée, pour lequel quelques objets sont déjà arrivés.
Le pavillon sud-ouest, en regard du débarcadère du chemin de fer, est en démolition. Il menaçait ruine ; il va être reconstruit de fond en comble. La chapelle, les galeries, la cour d’honneur sont en voie de réparations.
Des parapets, des fossés larges et profonds entourent le château. On lit sur les murs les inscriptions suivantes, qui y ont été placées à l’époque où le château avait été converti en pénitencier militaire :
A l’est : « C’est avec justice que tu trouves des tourments intérieurs, puisque tu aimes mieux remettre à demain de devenir bon que de l’être aujourd’hui ».
Autre du même côté : « Il est ridicule que tu ne veuilles pas te dérober à tes mauvais penchants, ce qui est très possible, et que tu prétendes échapper à ceux des autres, ce qui ne se peut pas ».
A l’ouest : « Les biens qui nous viennent de la réforme de notre conduite sont les plus durables ».
Au nord : « Il ne faut pas croire que les hommes pervers profitent de leurs mauvaises actions ; elles sont cachées pendant un temps, mais c’est le temps qui les découvre ».
Le fondateur du château de Saint-Germain fut Louis VI. Il va être remis dans l’état où il était sous Louis XIV. L’architecte est M. Millet. »
C’est d’abord probablement une faute typographique que les mots : salle du parc, qu’il faut remplacer par ceux de : salle du rez-de-chaussée, au-dessus de laquelle a été effectivement travée, non pas en lettres d’or, mais tout honnêtement en grille, même assez peu apparente, l’inscription : Musée.
Au troisième paragraphe, on lit la chose la plus incroyable et que le premier habitant de Saint-Germain pourrait victorieusement réfuter, c’est que le pavillon, par parenthèse nord-ouest et non pas sud-ouest, en regard du débarcadère, et qui vient d’être démoli, menaçait ruine et va être reconstruit de fond en comble.
Ce pavillon, comme les quatre autres annexés par Louis XIV à l’ancien quadrilatère de François Ier, était assis sur des bases d’une solidité à toute épreuve, et il ne sera pas plus reconstruit que les autres, dont la suppression a été décidée afin de rendre au château son aspect primitif.
On ne répare encore ni la chapelle, ni les galeries, ni la cour d’honneur.
Après avoir consacré cinq alinéas à la reproduction des sentences tracées sur les murs pour l’édification des prisonniers pendant la triste période où le château fut converti en pénitencier militaire, le rédacteur de l’article que nous citons termine par une erreur, une énormité, et heureusement une bonne et heureuse vérité. Erreur : Le fondateur du château de Saint-Germain fut, dit-il, Louis VI ; ce fut Charles V qui fut ce premier fondateur. Enormité : Il va être remis dans l’état où il était sous Louis XIV ; c’est précisément le contraire que l’on se propose de faire. Vérité : L’architecte est M. Millet ; ceci est heureusement de toute authenticité, et ce qui a été fait, comme tout ce que nous avons déjà pu voir des projets et des dessins de l’architecte des monuments historiques de France prouve assez que l’Empereur, le ministre et M. Viollet-Leduc ont fait, dans le choix de sa personne, un premier et grand pas dans la voie de réédification du monument important qui peut, dès à présent, prendre le nom de château de François Ier à Saint-Germain.
Passons maintenant à un second article, celui publié par le Siècle, et que de même nous reproduisons littéralement :
« Le vieux château de Saint-Germain-en-Laye, destiné à devenir musée gallo-romain, est en pleine voie de transformation ; on va, non pas en démolir les étages de briques, comme on nous l’avait dit primitivement, mais retrancher les pavillons ajoutés sous Louis XIV et remettre l’édifice en l’état où il se trouvait sous le règne de François Ier.
Les ponts-levis qui existaient sur les fossés, tant du côté de la ville que sur les jardins, doivent être reconstruits ; les terrasses en plomb qui jadis régnaient à la partie supérieure, et qu’on avait remplacées par des combles en charpente, lors de l’installation du pénitencier militaire, vont être rétablies et bordées par une balustrade renaissance, ornée de bases en amortissements ; les fossés seront rélargis du côté du jardin, et doivent être partout transformés en parterres ; l’horloge du château, qui depuis deux siècles figure au-dessus de la porte principale, va reprendre son ancienne place dans la partie supérieure du donjon, au-dessus du campanile.
Quant au donjon lui-même, qui avait disparu derrière le pavillon d’angle du côté gauche, il va reparaître, dégagé qu’il se trouve par la démolition de ce pavillon. C’est dans cette aile qu’habita Jacques II, depuis son arrivée en France jusqu’à sa mort. L’aile qui se trouve à l’autre angle de la façade du jardin renferme les appartements qu’occupait madame de Maintenon, quand la Cour était à Saint-Germain.
Dans une autre partie du château a aussi longtemps habité mademoiselle Louis de La Vallière ; des habitants de Saint-Germain se rappellent encore y avoir vu le cabinet de toilette de cette favorite, et le fauteuil qui, placé sur une trappe mécanique, lui servait pour descendre au rez-de-chaussée, sans qu’elle eût à passer par les escaliers.
La restauration des plus anciennes parties du monument est déjà accomplie sur certains points : le couloir voûte qui conduit dans la première cour est du nombre ; sa voûte en briques encorbellée, avec chaînes et cartouches de pierre, est complètement remise à neuf ; plusieurs salles sont aussi réparées, celle de Mars entre autres, qui a déjà reçu une partie des collections qu’on doit y exposer. Cette galerie est au premier étage, et l’on y monte par un escalier pratiqué dans une tour extérieure, qu’on est en train de construire à gauche de la porte d’entrée ; cette tour est dans le style du XVIe siècle.
Si Mansard a détruit la forme primitive du château de Saint-Germain par l’addition de ses ailes angulaires, il n’a pas touché à la première cour ; elle est donc restée intacte, et nous offre un des plus curieux spécimens de l’architecture renaissance.
Cette cour a la forme d’un angle aigu tronqué au sommet, chacune de ses encoignures est occupée par une tour ronde, diminuée à chaque étage et que surmonte une calotte hémisphérique. Elle est pourtournée par des arcades ressorties qui portent une terrasse continue, où s’ouvrent de plain-pied toutes les fenêtres des appartements ; cette terrasse est bordée d’une balustrade en pierre ajoutée dans le style de l’époque. Au-dessus se déploie ce magnifique étage de baies à frontons dont l’architecture polychrome est d’un effet prodigieux.
Mais chaque médaille a son revers, et on le trouve ici près du donjon, derrière le pavillon qu’a occupé le roi Jacques, où se retrouvent encore quelques vestiges d’oubliettes, car par de château sans cela jadis. C’était si commode !
Malgré les critiques qui ont été faites sur les additions de Mansard, il ne faut pas croire que le château de Saint-Germain n’ait eu qu’à souffrir des transformations opérées sous Louis XIV, car c’est sous son règne que furent dessinés les jardins et que fut construite cette magnifique terrasse de 2400 mètres qui domine le plus beau panorama du monde.
C’est de là que le monarque aimait à fouiller le paysage au moyen d’un puissant télescope qui lui faisait découvrir tout ce qui se passait jusqu’aux extrémités de l’horizon ; aussi, dans tous les pays circonvoisins, ne craignait-on rien tant que le télescope du roi. Aujourd’hui, c’est un industriel qui exploite pour son compte ces profondes perspectives, de sorte que l’on peut, moyennant 25 centimes, regarder à travers sa longue-vue et voir, comme jadis le grand roi, jusque dans les maisons des pays circonvoisins. Nous engageons donc ceux des habitants de ces pays dont les maisons regardent Saint-Germain à se défier de leur voisin d’en face. »
Nous devons le reconnaître, l’article du Siècle contient mois d’erreurs que celui que nous avons cité précédemment ; on y trouve au contraire certains détails curieux et exacts, qui prouvent que son auteur s’est renseigné à bonne source. Comment se fait-il qu’il se soit, au milieu de tant de vérités, trouvé place pour quelques erreurs par trop évidentes ? C’est ce que nous ignorons, nous faisant pourtant un devoir de ramener les choses à leur état naturel et véridique.
Il n’a jamais été question du rélargissement des fossés du côté du jardin. C’est une erreur de croire que la partie que vient de démasquer la démolition du premier pavillon dût l’ancien donjon de Charles V ; cette partie du château, que domine le beffroi, était tout bonnement une des tours d’angle composant la défense de la forteresse, et ne semble pas avoir été revêtue plus spécialement des titres et qualités appliquées aux donjons de l’ancienne féodalité.
Le Siècle partage l’erreur commune, surtout à un grand nombre d’habitants de Saint-Germain, qui croient que ce pavillon nord-ouest fut le séjour continuel du roi Jacques II d’Angleterre, depuis son arrivée en France jusqu’à sa mort. Le monarque exilé habita successivement différentes parties du château, et les appartements contenus dans cette aile sont ceux de la dauphine Marie-Anne-Victoire, femme du Grand Dauphin, fils de Louis XIV, l’élève de Bossuet. Le chiffre M. A. V. qu’on a pu voir jusqu’au dernier moment sur les lambris dorés de ces appartements suffirait pour attester l’authenticité de ce souvenir historique ; ces boiseries, curieuses par leurs sculptures taillées en plein chêne massif, ont été détachées avec soin pour être conservées, et reparaîtront, dit-on, avec leur éclat primitif, dans l’appartement spécial qui sera disposé pour l’Empereur, dans le cas très probable où S. M., lors de ses futures et fréquentes visites au musée, serait disposé à y prendre quelques instants de repos. C’est dans le même but que l’on doit approprier dans la cour un local au rez-de-chaussée, destiné aux remises et à l’écurie des voitures et des chevaux de l’Empereur et des personnes qui l’escorteront dans ses voyages à Saint-Germain.
C’est aussi une tradition des plus apocryphes que celle qui fixe dans une des ailes du château la fameuse fenêtre par laquelle, dit-on, Louis XIV gagnait secrètement l’appartement de mademoiselle de La Vallière ; un petit escalier tournant, qui existe encore, était un chemin beaucoup plus facile que pouvait suivre le royal amoureux ; les anciens employés du château ont probablement et traditionnellement exploité la curiosité des visiteurs en leur montrant la fenêtre, la toilette et le fauteuil mécanique dont parle le Siècle. Il en est souvent de ces souvenirs matériels comme de certaines reliques : on en crée lorsqu’on en manque.
Dans le troisième avant-dernier alinéa, après une charmante et assez longue description de la cour intérieure du château, le rédacteur du Siècle trouve un joli mot pour dire que chaque médaille a son revers, et qu’on trouve l’application de ce proverbe par la découverte de vestiges d’oubliettes derrière le donjon, près du pavillon occupé par le roi Jacques. Nous tenons des gens les plus compétents, de ceux même qui ont dirigé les démolitions et les fouilles qu’avec la meilleure volonté du monde – c’est leur expression – on n’a pu découvrir rien de semblable, malgré les travaux importants rendus nécessaires pour la réfection de sous-œuvres. Par la moindre trace de cachots, si ce n’est un de construction toute moderne, établi pour les besoins du pénitencier.
Là se borne la très légère critique, comme on le voit, de l’article précité qui, nous le répétons, renferme du reste des documents très exacts. Nous allons maintenant extraire quelques passages d’un très curieux article détaillé destiné à une grande feuille spéciale et qu’a bien voulu nous communiquer, avant de la lui donner, son jeune auteur, M. Paul Rossignol, déjà fort érudit en matières historiques et archéologiques, fils de M. le conservateur du musée de Saint-Germain, appelé tout récemment, comme on le sait, par décision impériale, à écrire l’histoire du château.
« Situé sur la route de Rouen à Paris, c’est-à-dire sur le passage des Anglais envahissant la France, le plateau de Saint-Germain exigeait un château fort commandant les bords de la Seine et protégeant ainsi la capitale. Louis le Gros, averti par les défaites de Brenneville et de Breteuil, profita sans nul doute de cette disposition, mais ses constructions n’ont laissé aucun vestige.
L’agrandissement du château de Louis le Gros par saint Louis est prouvé d’une manière irrécusable par un des côtés de la chapelle ogivale qui ferme maintenant le pentagone irrégulier que présente la cour d’honneur. Cette Sainte-Chapelle ne le cède en rien ni pour ses dimensions ni pour l’élégance de son architecture à la Sainte-Chapelle de Paris, et accuse un des plus beaux monuments du XIIIe siècle.
Brûlé sous Philippe le Bel et Philippe de Valois, le château de Louis le Gros et de saint Louis fut reconstruit par Charles V. Christine de Pisan nous dit que ce prince : « Moult fit rédifier nostablement le chastel Saint-Germain-en-Laye », dont il avait reconnu l’utilité pour la défense de Paris. Sa forme à cette époque nous est parfaitement démontrée par une grosse tour carrée et des caves qui traversent obliquement la cour actuelle du château. Ces caves, la tour et la chapelle de saint Louis furent les seuls parties respectées par François Ier lorsqu’il réédifia le château de Saint-Germain ; ce qui fait tomber complètement cette fausse assertion que les fondations de Charles V furent la base du château du XVIe siècle.
François Ier est véritablement le créateur de Saint-Germain ; il a accompli ce que Louis le Gros, saint Louis et Charles V n’avaient fait qu’entrevoir. C’est le beau moment du château, le roi l’aime et l’habite, il en parle même dans sa prison de Madrid.
Après lui, la cour y réside presque continuellement ; il abrite Charles IX poursuivis par les fantômes de la Saint-Barthélemy, et la Fronde y renferme Anne d’Autriche. Louis XIV y naît, y passe sa jeunesse sous la tutelle de Mazarin, dépense 6485582 livres à construire les cinq gros pavillons qui flanquent aujourd’hui (moins celui qu’on vient de détruire) les cinq angles du château de François Ier, embellit les jardins d’une terrasse de 2400 mètres dominant cette pleine immense, et en fait un des plus beaux panoramas du monde.
Saint-Germain finit où commence Versailles. En 1688, il donne encore asile au malheur des Stuarts, mais bientôt cette sombre lueur qui couronne la salamandre de François Ier va s’éteindre aussi ; il est occupé quelques instants par une école de cavalerie, par une caserne des Gardes du corps, puis il devient pénitencier militaire jusqu’en 1855, où l’Empereur ordonne la suppression de l’établissement, et nous arrivons à la dernière époque où la pensée impériale décide l’installation du musée Gallo-Romain. »
C’est encore à M. Paul Rossignol que nous allons emprunter les dernières lignes de notre article, peut-être un peu long mais qui a du moins le mérite d’être écrit consciencieusement et sur des données certaines.
« Le programme tracé par Son Excellence M. le ministre d’Etat et par la commission des Monuments historiques consiste dans le rétablissement du château tel qu’il se trouvait sous François Ier. On démolira donc successivement les cinq pavillons accolés par Louis XIV aux cinq angles du château. Le pavillon qui masquait la tour carrée de Charles V, au nord-ouest, est démoli, et l’on reprend actuellement en sous-œuvre ces vieilles et respectables constructions des XIVe et XVe siècles.
Le château de François Ier se compose de quatre étages, dont le dernier est voûté en ogive. Il porte de magnifiques terrasses en pierre disposées pour ne rien perdre d’une aussi belle vue ; elles sont bordées de balustrades maintenues par des piédestaux ornés d’F couronnés et surmontés de grands vases en pierre ; l’écoulement des eaux s’y fait au moyen de gargouilles sculptées suivant le mode adopté par tous les constructeurs au Moyen Âge, et d’élégantes souches de cheminées, marquées aussi au chiffre de François Ier, dominent l’ensemble.
La cour d’honneur a un caractère qu’on ne retrouve dans aucun des monuments du Moyen Âge. Tout autour, et entre chaque croisée, s’élèvent des éperons en brique, recevant des arcs qui portent les gargouilles et la balustrade des terrasses. Le service des divers étages est fait par trois escaliers en tourelle, éclairés par de petites croisées à frontons en brique, un dôme en pierre termine chacune de ces tourelles.
L’extérieur du château a eu beaucoup à souffrir de la poussée des voûtes de son dernier étage, [p. 199] et sur plusieurs points même, les murs ont bouclé de 15 à 20 centimètres. Pour éviter leur reconstruction, on élèvera des éperons entre chaque croisée, et l’on reproduira ainsi les dispositions grandioses de la cour d’honneur.
Bien qu’élevé après la féodalité, le château de Saint-Germain présente encore des mâchicoulis à la hauteur de l’entresol, et est entouré de larges fossés profonds de cinq à six mètres. On les franchissait jadis par un pont-levis sur la place du Château et une poterne sur la rue du Château-Neuf ; ces deux passages seront rétablis.
Ce monument présente une architecture si exceptionnelle, et une si faible entente des matériaux que l’on emploie dans nos pays, que nous serions tenté de croire, avec Félibien, que la construction du château aurait été confiée, par François Ier, à un des nombreux artistes italiens qu’il avait su réunir autour de lui. La restauration a été remise à des mains qui nous font bien augurer de l’avenir de ce château, M. Eugène Millet a fait ses preuves, et son mérite a su lui attirer la confiance du gouvernement. »
Paul Rossignol
Pour extraits et copie conformes.
Léon de Villette »

Description du château de Saint-Germain-en-Laye par L. T. Ventouillac

« [p. 47] Château St. Germaine-en-Laye
St. Germain en Laie is four leagues from Paris, on the edge of the forest of Laie (one of the largest and finest in France), on the road to Mantes.
Its greatest ornament is the Château originally built for the accommodation of the kings of France when they were disposed to hunt in the neighbouring forest. Francis I caused the old castle to be demolished, and constructed a new one nearer the Seine, now denominated the Old Castle, and entirely in ruins. Henry IV built what is called the New Palace, which Louis XIII and XIV embellished; the latter adding the noble towers which flank the angles. The terrace of St. Germaine is 7200 feet in length.
Here were born Henry II, Charles IX, and Louis XIV; and in this palace James II, of England, found, after the Revolution of 1688, a truly royal asylum. He died here in 1701. The views were from the terrace of the course of the Seine, the villages and country seats bordering the metropolis, the rich and animated meadows, and the distant hills, are most picturesque and delightful. On one of the hills in the distance may be distinguished the fine aqueduct of Marly.
[…]
[p. 127] Cour du château de St. Germain
The road from Paris to St. Germain-en-Laie offers many points of interest to the traveller. Passing through the Champs Elysees, we reach the Barriere and then the bridge of Neuilly, whence appears, on an eminence to the right, the picturesque village of Courbevoie: farther on is Colombes, remarkable chiefly as the residence of Henrietta, wife of Charles I of England. She died here in 1669. The next village is Nanterre, about two leagues and a quarter from Paris, and one of the most ancient neighbours. Here St. Genevieve, the patroness of the metropolis, is said to have been born in the fifth century. Close by is Ruel, distinguished by its superb barracks, erected by Louis XV, and occupied by the Russians as a military hospital in 1814. The church is a superior edifice of the 16th century; and not far distant the chateau of cardinal Richelieu is to be seen. Malmaison now presents its fine grounds, and is succeeded by Marly and its celebrated aqueduct; the road from the former winding along the left bank of the Seine until it reaches the town of St. Germain. Marly and its neighbourhood afford many delightful views of the environs of Paris.
We have already adverted to the history of the Chateau de St. Germain. The seat of an English court and cabinet for the last ten years of the 17th century, it has never since been a favorite residence of the French monarchs; was almost abandoned in the reigns of Louis XV and XVI, and converted, during the Revolution, into barracks. The ancient court shown in the plate is in the best style of the period of Francis I and Henry IV, to whom this palace owes its chief buildings. »

Ventouillac, L. T.

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