Adam Pérelle, Veue et perspective du Chasteau-Neuf de Saint-Germain-en-Laye
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Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
Pérelle, Adam
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Adam Pérelle, Veue et perspective du Chasteau-Neuf de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
Pérelle, Adam
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Département de Seine et Oise
District de Saint Germain en Laye
Vente de superbes meubles et effets à Saint Germain en Laye, au château neuf
On fait savoir qu’en exécution de la loi du deux septembre 1792, et de l’arrêté du conseil général du district dud. Saint Germain du 26 dud. mois de septembre, le tout relatif à la vente des biens des émigrés, il sera procédé le dimanche 28 octobre audit an 1792 et jours suivans, sans interruption, s’il y a lieu, ou autres jours qui seront indiqués à la poursuite et diligence de monsieur le procureur syndic dud. district, au château neuf, situé audit Saint Germain, à la vente au plus offrant et dernier enchérisseur
De tous les meubles et effets mobiliers étant dans les lieux et appartemens dud. château neuf qui appartenoient ci-devant à monsieur Charles Philippe, prince français émigré, consistant en plusieurs feux et bras de cheminée dorés en or moulu, glaces en grand volume, meubles d’Aubusson complet, rideaux de croisées encadrés d’Aubusson, pentes d’ornemens, tête à tête, six fauteuils et huit chaises de toilles de Jouy, tentures de différentes toilles et étoffes, sièges de damas vert en bois doré et autres, superbe et grande table de porphire surmontée de deux superbes vases de porcelaine du Japon avec leurs socs de cuivre doré en or moulu et garnie d’ornemens, trictrac, tables à jeux, billard et ses ustenciles, lustres de verre et cristal garnis de cuivre, lits, tentures et sièges de toilles de Jouy, de fleurets, siamoises et autres, le tout en grande quantité, tables de nuit à écrire en bois de chêne, rapport et noyer.
Linge de table et lit de différentes toilles et damassé, commodes, armoires en bois d’acajou à dessus de marbre, en bois de rapport et noyer, secrétaire, chifonnières, tables à manger ovale et quarrée, tables de cuisine etc. etc., porcelaine de Sèves et Chantilly, fayance de Rouen, le tout en grande quantité, batterie de cuisine en cuivre et en fer, et autres meubles et effets de différente nature.
Une collection de tableaux originaux de différentes écoles représentans divers objets par le Primatice, Voete, Sébastien Bourdon, Eustache Le Sueur, Van Mole et autres maîtres etc.
Du matin et de relevé. On commencera par les glaces, ensuite la batterie de cuisine, le linge sera réservé pour les vacations du soir.
Les adjudicataires seront tenus de paier comptant.
Fait en séance publique ce 26 septembre 1792, l’an premier de la République.
Les membres composant le conseil général du district de Saint Germain en Laye,
Signé, Dieulefit Beaulieu, président ; Hébert, Viez, Mieux, Spement, administrateurs ; Chandellier, procureur syndic, et Fournier, secrétaire »
Administration de département de Seine-et-Oise
États des tableaux trouvés au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye
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« Etat des tableaux trouvés au château neuf de Saint Germain en Laye, ainsy que ceux qui ont été transportés du château de Maison actuellement audit château de Saint Germain, remis en compte par monsieur Chalgrin, intendant des Bâtiments de Monseigneur comte d’Artois, au sieur Briasse, inspecteur desdits Bâtimens, le 13e avril 1788 et remis ensuite par ledit sieur Briasse à monsieur Mulard, inspecteur, le [vide] février 1790, d’après un ordre par écrit de mondit sieur Chalgrin
Scavoir :
A. Par le Primatisse, quatre tableaux peints à fresque et sur bois représentant les Amours des Dieux. Ils sont de forme octogone.
B. Par le Voete, quatre tableaux peints sur toile et du même forma et même grandeur représentant alégoriquement l’un la Force, la Justice, la Prudence et la Tempérance. Leur composition est riche et leur grandeur est différente. Deux ont 4 pi. 4 p. pris dans le cercle et deux de même hauteur mais de 5 pi. 6 p. de long.
Plan du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
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« L’an mil sept cent quatre vingt treize, le deuxième de la République, et le mercredi vingt neuvième jour du mois de may, nous François Lauzan, Denis Jacques Fayolle et Jacques Langlier, commissaires artistes nommés par le département pour l’examin et distraction des objets précieux qui se trouveront dans le mobillier des émigrés et autres mobiliers nationaux, nous sommes présentés au directoire du district de Saint Germain en Laye, séance publique tenante, où étant nous avons exibé des commissions à nous délivrées et avons requis tous les renseignemens nécessaires à l’effet de commencer nos opérations. Sur quoi le directoire ayant délibéré, ainsi que sur l’exécution de l’arrêté du département de vingt trois février dernier tendant à adjoindre un employé dans les bureaux aux artistes pour la rédaction de leurs procès verbeaux, ils nous annonça que le citoyen Dufresnay, l’un de ses membres, et le citoyen Bretteville, employé dans les bureaux de ce district, nous accompagneraient et nous aideraient, chacun en ce qui les concerne, dans le cours de nos opérations, qu’en conséquence nous pouvions les commencer dès le même jour, et qu’à l’égard d’un local commode et sain pour renfermer les objets que nous croirons devoir distraire, il allait se concerter avec le citoyen Crommelin, régisseur du Domaine, pour nous en procurer un convenable, et attendu qu’il est deux heures sonnés, nous avons remis à quatre heures de relevée à commencer nos oppérations par le bâtiment dit château neuf, où sont renfermés quelques tableaux et autres objets précieux dépendant du mobilier de Charles Philippe, émigré, et avons signé le présent les dits jours et an que dessus.
Signé Fayolle, Lauzan, Langliez, Dufrenay et Bretteville, secrétaire
Et ledit jour mercredi vingt neuf may, quatre heures de relevée, nous, commissaires artistes susnommées, accompagnés du citoyen Dufrenay, membre du directoire du district de Saint Germain, du citoyen [vide], officier municipal de la ville dudit Saint Germain, et du citoyen Bretteville, employé dans les bureaux du district, nous sommes transportés aux bâtimens dit château neuf, situés audit Saint Germain, appartenant ci devant à Charles Philippe, émigré, et où sont renfermés différends objets précieux à distraire. Où étant entrés, est comparu devant nous le citoyen Mathieu Ambroise Prier, gardien des objets mobiliers séquestrés qui se trouve dans lesdits bâtimens, et auquel avons fait part du sujet de notre transport, et lui avons exhibé de nos commissions, et lequel, après en avoir entendu lecture, nous a offert de nous conduire dans tous les lieux confiés à sa garde et nous représenter tout les effets contenus au procès verbal de séquestre, lesquels sont toujours dans les lieux où ils ont été désignés, nous observant qu’il lui paraissait que le principal objet de notre mission contenait la distraction des objets précieux qui pourraient se trouver parmi les effets mobilliers commis à sa garde, [il devrait être déchargé] des objets distraits à moins qu’on ne lui confiât les clefs des lieux où ils seraient renfermés.
A laquelle observation, le citoyen Dufrenay, commissaire de l’administration, répondit qu’il ferait statuer par le directoire sur la décharge envers le citoyen Prier des objets distraits, lesquels seraient transportés dans un locale dépendant du château de cette ville ainsi que ceux distrait des autres mobilliers des maisons des émigrés de l’arrondissement, et confiés à la garde de qui il appartiendra.
En conséquence des offres ci devant faites, nous commissaires susdits, accompagnés comme ci devant et du citoyen Priez, gardien, nous sommes transportés dans une des galleries du château où sont renfermés une assez grande quantité de tableaux. Après un examen préparatoire, nous avons reconnu qu’ils étaient couverts de crasse et deux un état de dépérissement tel qu’il convient de les netoyés et frotter pour pouvoir distinguer les sujets qu’ils représentent. Nous avons cependant provisoirement procédé à un examin et classement préparatoire pour accélérer nos oppérations du jour de demain.
Ce fait, et attendu qu’il est huit heures sonnés, nous avons remis la continuation de nos opérations à demain, huit heures du matin, et nous sommes retirés après la rédaction du présent, qui a été signé tant de nous, commissaires susdits, que des citoyens Dufrenay, administrateur, [vide], officier municipal, et Bretteville, secrétaire.
Ainsi signé : Fayolle, Lauzan, Langlier, Dufrenay, Prier et Bretteville, secrétaire
Et le jeudi trente may, huit heures du matin, audit an mil sept cent quatre vingt treize, l’an deuxième de la République, nous commissaires susdits, accompagnés comme le jour d’hier, nous sommes transportés au château neuf, à l’effet de procéder à la continuation des opérations indiqués le jour d’hier. Où étant est comparu devant nous le citoyen Prier, gardien des séquestres du mobilier de Charles Philippe, lequel, après lui avoir fait part de notre mission, nous a réitérés les offres par lui faites le jour d’hier sous les mêmes observations.
En conséquence, nous sommes allés, toujours accompagnés comme ci devant et du citoyen Prier, dans la partie de la gallerie où sont renfermés les tableaux désignés au procès verbal d’inventaire fait par l’administration du district le huit may de l’année dernière et jours suivants, où étant, nous avons procédés à l’examin, et distraction des tableaux que nous avons reconnu en mériter la peine, de la manière et ainsi qu’il suit :
Pour établir une uniformité dans nos épurations avec l’inventaire dont a été ci-dessus question, nous avons cru devoir en suivre l’ordre qu’ils ont classé en icelui. En conséquence, nous avons procédé à l’examen des tableaux désignés audit inventaire depuis le n° 1 jusqu’au n° 5, lesquels nous avons jugé ne pas mériter la peine d’être extraits.
Commission des Arts de Seine-et-Oise
États des meubles laissés au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Etat des meubles appartenants à monseigneur comte d’Artois au château de Saint Germain laissés pour l’usage de madame la marquise de Brige, le 28 avril 1790
Au rez de chaussée
Antichambre
Trois rideaux de toile de coton en six parties encadrés d’une large bordure en toile de Jouy, camaïeu rose et blanc, le tout garni de tringles.
Une lanterne à cinq pands de cuivre doré en couleur, montée en verre de Bohême et garnie de son porte lumière à quatre bobèches aussi de cuivre doré en couleur
Douze chaises à moulures peintes en blanc couvertes en velours de coton vert jaspé et clouds dorés
Deux tables en consoles sculptées de deux pieds de [vide] à dessus de marbre Rance
Une porte batante en deux parties de sept pieds et demi de haut, couverte d’un côté en velours d’Utrecht et de l’autre en toile
Deux chaises de paille à la capucine
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Passage conduisant à l’antichambre au grand salon
Une tenture de tapisserie en papier des Indes à figures chinoises
Une portière de toile de coton blanche de Rouen brochée, doublée d’une siamoise à petits carreaux
Un rideau de croisée en deux parties en toile quinée, encadré d’une bordure de toile d’Orange fond sablé à petits bouquets, garni de sa tringle et poulie
Grand salon
Une tenture de tapisserie en toile de Joui à grand ramage et en huit pièces de huit pieds de haut sur huit aunes et demie de cours, doublée en toile blanche
Deux têtes à têtes couverts de pareille étoffe à la tapisserie garni chacun de deux matelats de crin et de leurs housses de toile à carreaux
Un canapé à joues couvert d’Aubusson garni de son matelat et de sa housse de toile à carreaux
Quatre fauteuils à carreaux de plume, quatre fauteuils en cabriolet, quatre chaises idem, couverts en étoffe pareille à celle du canapé et garnis de leurs housse idem
Deux fauteuils en cabriolet, six chaises pareilles, couverts en toile anglaise fond blanc et garnis de leurs housses en toile à carreaux
Trois rideaux de toile de coton en six parties encadrés d’une large bordure de tapisserie d’Aubusson rehaussés de trois pentes pareilles garnies de leurs franges et de leurs embrasses et de glands cramoisis et blancs
Deux écrans couverts en taffetas blanc chiné et garnis de leurs housses de toile fine
Une table de trictrac en bois de rose et amaranthe, couverte en velours vert, garnie de ses fontes et de toutes ses dames d’ivoir, cornets de cuir anglais et portes lumières argentés
Quatre tables à consoles en bois de chêne peintes en arabesque avec leurs dessus de marbre blanc veiné
Un superbe feu de haute tige orné de tous ses bronzes dorés d’or moulu, pelle, pincette et terraille à boutons dorés et son surtout de fer blanc
Trois paires de bras à deux branches, ancien modèle, garnis de leurs bobèches, le tout doré d’or moulu
Une grande lanterne garnie de fontes dorées et moulures à quatre lumières
Deux vases de bronze doré à tige de lis portant chacun trois lumièers
Salon de Persé
Une tenture de tapisserie de Perse en quatre pièces de dix aunes de cours sur deux aunes et demie de haut, doublée de toile
Quatre fauteuils en cabriolet, les bois peints en blanc, couverts en toile anglaise et garnis de leurs housses en toile fine
Six chaises pareilles aussi garnies de leurs housses en toile fine
Une grande comode en bois d’acajou à dessus de marbre, provenant de l’appartement n° 1er
Une table de piquet en bois d’acajou couverte en velours vert
Une table de cry en bois d’acajou couverte en velours vert
Une lanterne de cristal garnie de ses fontes dorés, cordon et gland
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée, encadré d’une toile anglaise avec sa tringle
Passage
Une tenture de tapisserie en papier et en cinq pièces à grandes figures chinoises à trois dessus de porte pastoral
Un rideau de croisée en deux parties de toile de coton encadré d’une bordure rose et blancs
Salon de jeu
Une tenture de tapisserie de moire verte unie en six pièces, de quatorze aunes de cours sur deux aunes et demie de haut, encadrée de moulures dorées et deux dessus de porte pareils à semblables moulures
Une croisée de rideau en deux parties de gros de Tours 15/16 vert, ornée de crêtes et milanaise d’or faux surdoré et soye, ses embrasses et glands idem
Une grande ottomane à bois doré couverte en damas vert, garnie de son matelas et de ses deux oreillers, le tout orné de crêtes et glands verts et or faux surdoré, et sa housse de toile
Deux fauteuils de forme ovale à bois doré, couverts de pareil damas et garnis de leurs housses
Six chaises à la Reine, forme carrée, les bois sculptés et dorés à l’huile, couvertes en damas vert, desseins à roses et leurs housses de toile fine
Un feu à vases dorés d’or moulu, pelle, pincette et tenailles, garni de ses chambrières de fer pour le fond de la cheminée
Une paire de bras de cheminée à deux branches dorés d’or moulu
Un soufflet vert peint façon de Chine
Garde robe attenante
Un rideau de croisée en deux parties en toile de coton encadré d’une bordure de toile de Joui, fond sablé à petits bouquets et sa tringle
Un petit rideau de mousseline rayée à la porte vitrée
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un nécessaire en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un bidet en bois d’acajou et sa cuvette de fayance
Une comode de trois pieds et demi en bois de noyer et à quatre tiroirs
Chambre à coucher de Monseigneur
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée
Trois chaises de canne garnies de leurs carreaux de Perse
Un couvre pied de garas blanc
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Une mouchette et son surtout
Salle à manger des nobles
Une tenture de tapisserie en papier des Indes à grandes figures chinoises et à moulures
Un lit à double tombeaux de trois pieds et demi de large garni de sa housse de siamoise de la porte bleue et blanche
Un sommier en toile à carreaux
Deux matelats de laine et toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine
Un couvre pied de garas blanc
Une comode en bois de noyer
Une table à pied de biche en bois de chêne
Une table en bois de sapin de sept pieds et demi de longueur sur trois de largeur, garnie de ses deux tréteaux
Huit chaises de paille satinée
Une grande armoire en bois de chêne de quatre pieds de largeur
Un travers de cheminée d’une seule glace de 25 sur 15
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Une mouchette de fer et son surtout
Une croisée de rideau en deux parties, en toile guinée, garnie de sa tringle
Premier étage
Appartement n° 1
Antichambre
Une tenture de tapisserie en coutil à meuble, rayé vert et blanc de dix aunes et demie de cours sur deux aunes et demie de haut, et deux dessus de porte
Une croisée de rideau en deux parties en toile guinée de dix pieds de haut sur quatre
Une table en bois de chêne de quatre pieds sur trois garnie de son tiroir de face fermant à clef
Huit chaises de paille à la capucine
Chambre à coucher
Une tenture de tapisserie en toile de Joui et en six pièces de unze aunes de cours sur deux aunes un quart de haut, encadrée de bordures
Un lit à colonnes de quatre pieds de large, à impérial en voussure, tringles et roulettes à équerre, les étoffes complettes, comme la tapisserie, encadrées de bordures
Un sommier couvert en futaine
Deux matelas de laine et futaine
Un lit de coutil et plume
Un traversin de bazin et duvet
Une couverture de laine fine dite sologne
Un rideau de croisée en deux parties en toile de coton encadré d’une large bordure assortie au meuble
Une bergère en même toile et bordure que la tenture garnie de son carreau de plumes
Deux fauteuils et quatre chaises pareils
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Garde robe attenante
Deux rideaux de mousseline aux portes vitrées donnant dans la chambre à coucher
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un bidet en bois de noyer
Un pot à œil en même bois
Chambre de domestique
Une tenture en papier
Deux petits rideaux de croisée en toile guinée
Deux chaises de paille à la capucine
Petit n° 1er
Une table à écrire en bois de noyer
Deux chaises de paille à la capucine
Deux petits rideaux de croisée en toile guinée
Appartement n° 2
Chambre à coucher
Une tenture de tapisserie en papier lampasé vert et blanc
Une tenture en étoffe fleurie vert et blanc de quatre aunes de cours sur sept pieds et demi de haut pour l’alcôve
Un lit à colonnes de quatre pieds et demi de large à deux dossiers, impérial en voussure, tringles et roulettes à équerre, complet de toutes ses étoffes, fleuret vert et blanc
Un sommier de crin et toile
Deux matelas de laine et toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Un couvre pied de garas fin piqué en coton
Une couverture de laine fine
Deux rideaux de croisée en quatre parties, en toile guinée
Un tête à tête en bois de tourneur couvert en étoffe de gros de Tours et garni de ses deux matelas
Deux fauteuils et six chaises à la reine, les bois à moulures peints en blanc couverts en étoffe fleuret pareille au lit, et clouds dorés
Une comode en bois de noyer
Une petite table à écrire en même bois
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux argentés
Garde robe
Une table de nuit en bois de noyer à dessus de marbre
Un bidet en bois de noyer
Une chaise d’affaires en même bois
Petit n° 2
Un petit rideau de mousseline à la porte vitrée
Quatre chaises de paille à la capucine
Appartement n° 3
Chambre à coucher
Un lit à colonnes, chassi, fonds sanglé et roulettes à équerre de quatre pieds de large complet de toutes ses étoffes de siamoise, la porte bleue et blanche
Une paillasse en toile à carreaux
Deux matelas de laine en même toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Une grande couverture de laine
Un couvre pied de garas blanc piqué en laine
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée
Une comode en bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Garde robe
Une table de nuit en bois de noyer à dessus de marbre
Une chaise d’affaires en bois de noyer
Appartement n° 4
Chambre à coucher
La tenture de la niche en toile anglaise ainsi que le chassi du fond, les pentes et les deux bonnes grâces
Les deux rideaux de ladite niche en fleuret vert et blanc
Une couchete en bois apparent à deux dossiers, fonds sanglé de quatre pieds de largeur en même étoffe que la tenture de la niche
Un sommier en toile à carreaux
Deux matelas de laine et futaine
Un lit de traversin de coutil et plume
Une couverture de soye provenant du lit n° 1er
Un rideau de mousseline à bouquets en deux parties provenant de la chambre de Monseigneur
Une comode à la régence de trois pieds, peinte façon de Chine, garnie de ses bronzes dorés d’or moulu et à dessus de marbre blanc
Un fauteuil à la reine couvert en toile anglaise et garni de son carreau de plume
Quatre chaises idem
Une petite banquette en bois de tourneur garnie de son matelat de toile anglaise
Un secrétaire en armoire de bois de violette et amaranthe à dessus de marbre
Un chiffonnier de bois de merizier à deux dessus de marbre
Une table ambulante ceintrée en bois de rose et amarantge
Un feu à deux branches et à vases de cuivre doré en couleur avec pelle, pincette et tenaille
Une paire de bras de cheminée à fleurs d’émail
Une toilette de campagne en bois de noyer
Deux flambeaux argentés
Une table à écrire en bois de noyer
Une bergère en bois de tourneur couverte en toile celencas fonds gris, garnie de son carreau de plume
Deux chaises de paille satinée
Garde robe
Quatre petits rideaux de mousseline rayée
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un fauteuil d’affaires en canne garni de son carreau de maroquin cramoisi
Un bidet en bois de noyer
Petite chambre attenante
Un petit baldaquin de damas jaune sur filz garni de ses rideaux de camelot jaune
Une couchette à barres
Une paillasse en toile écrue
Une table à écrire en bois de noyer
Deux petits rideaux en toile quinée
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre de domestique n° 5
Une tenture en trois pièces de tapisserie de Bergame
Une table à écrire en bois de noyer
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre n° 6
Un lit à double tombeaux de quatre pieds de large garni de toutes ses étoffes de siamoise, la porte bleue et blanche
Une paillasse en toile écrue
Deux matelats de laine
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine 5 points
Un couvre pieds de gara piqué en laine
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée et sa tringle
Une comode de bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Une table de nuit idem
Six chaises de paille à la capucine
Appartement n° 7
Une tenture de tapisserie en toile d’orange camaïeu bleue et blanche
La tenture de la niche, les rideaux, le fond, les pentes, la courtepointe et les trois dossiers en toile pareille à celle de la tenture
Un sommier en crin et toile à carreaux
Deux matelas de laine et futaine
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine fine
Un couvre pied de garas piqué en coton
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée encadré d’une bordure bleue et blanche
Deux dessus de porte en toile guinée encadrés de même bordure
Une comode de bois de noyer
Un secrétaire en armoire en bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Un feu à trois pommes, pelle et pincette
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Deux flambeaux argentés
Garde robe
Un petit rideau en toile de guinée
Une table de nuit en bois de noyer et à dessus de marbre
Un bidet en bois de noyer
Une chaise d’affaires en même bois
Chambre n° 8
Une comode en bois de noyer
Un secrétaire en armoire de bois de noyer
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Un grand rideau de croisée en deux parties de toile de guinée
Une table à écrire en bois de noyer
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Garde robe n° 8
Une table à écrire en bois de noyer
Une table de nuit en même bois
Une chaise d’affaires idem
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre au dessus du garde meuble
Une tenture de tapisserie en trois pièces de siamoise de la porte bleue et blanche
Une table à écrire en bois de noyer
Quatre chaises de paille à la capucine
Chambre attenante à celle ci-dessus
Une tenture de tapisserie en huit pièces de siamoise bleue et blanche
Une table de bois de chêne garnie de quatre petits tiroirs
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Une chaise de paille satinée à grand dos
Deux fauteuils et quatre chaises de paille à la capucine
Office
Huit chaises de paille à la capucine
Cuisine
Quatre chaises de paille commune
Salle de billard
Un billard de unze pieds en bois de chêne couvert en drap vert et sa housse de toile
Neuf billes d’ivoire
Dix queues
Une armoire en encoignure pour placer les queues
Quatre lustres à huit branches chaque, garnis en cristal et chapelets de Bohême
Pour le besoin du service
Deux réverbères à plaques garnis de leurs lampes
Certifié véritable et conforme à l’état arrêté par madame la marquise de Briges par nous, contrôleur et garde général des meubles de Monseigneur comte d’Artois, à Saint Germain, le 28 avril 1790
Bulland »
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« Nous Charles Claude de Flahault de la Billardrie d’Angiviller, conseiller du Roi en ses conseils, mestre de camp de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, commandeur de l’ordre de Saint Lazare, de l’Académie royale des Sciences, intendant du jardin du Roi, directeur et ordonnateur général des Bâtimens de Sa Majesté, jardins, arts, académies et manufactures royales,
Certifions que le Roi, désirant donner à madame la comtesse de La Marck une nouvelle preuve de sa bienveillance, Sa Majesté lui a accordé la jouissance des trois terrasses de son château neuf de Saint Germain en Laye, vacante par la démission qu’en ont donné monsieur le prince et madame la princesse de Beauvau, auxquels pareille jouissance avoit été concédée par brevet du 28 juin 1773, pour par mad. dame comtesse de La Marck jouir desd. trois terrasses sa vie durant, telles qu’elles se poursuivent et comportent et ainsi qu’il est figuré et teint en jaune sur le plan déposé au bureau de la direction générale des bâtiments du Roi, à conditions toutefois d’en jouir par elle-même et de ne pas les céder à personne, sous quelque prétexte que ce soit. En foi de quoi nous avons fait expédier le présent certificat que nous avons signé, fait contresigner par le secrétaire ordinaire des Bâtiments du Roi et sceller du cachet de nos armes. Fait à Versailles le huit avril mil sept cent soixante et seize.
D’Angiviller »
Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck
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Maison du Roi (Ancien Régime)
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« L’an quatrième de la République française, une et indivisible, le 30 thermidor
Nous Louis Barthélémy Leveau, architecte demeurant à Saint Germain en Laye, rue des écuyers, n° 5, expert nommé par l’administration centrale du département de Seine et Oise, en datte du vingt sept messidor dernier, enregistré et vu pour valoir timbre le quatorze messidor aussy dernier audit Saint Germain en Laye, et Antoine Jean Boutroux Demarais, architecte demeurant audit Saint Germain, rue de la Verrerie, expert nommé par le citoyen Mesnil Leroy par sa soumission d’acquérir le bien national cy après désignés en datte du vingt cinq floréal dernier, à l’effet de procéder à l’estimation en revenus et en capital sur le pied de l’année 1790 du bien nationnal dont il sera cy après parlé,
Nous sommes en conséquence de laditte commission à nous donné transporté en la commune de Saint Germain en Laye, canton du même nom, à neuf heures précises du matin, chez le citoyen Ferrant, commissaire du directoire exécutif près l’administration municipalle de laditte commune, qui nous a accompagné dans un pavillon et dépendance dépendant du ci devant château neuf dudit Saint Germain, provenant des biens de la ci devant liste civile, et aussy en présence du citoyen Leroy, soumissionnaire qui nous a accompagné, où étant nous avons oppéré de la manière et ainsy qu’il suit :
Ledit pavillon et terrin est occuppé par ledit citoyen Leroy, tient d’un côté au levant à la citoyenne Bazire d’après sa soumission, d’autre côté au couchant à la rue projettée de travers, laquelle aura trente pieds de large, et qui sépare ledit terrein d’avec celuy soumissioné par le citoyen Merens, d’un bout par derrière au nord aussy à lad. citoyenne Bazire, d’autre bout du midy au chemin qui conduit à la rempe du ci devant château neuf qui descend au Pecq, lequel chemin aura quarente pieds de large.
Ledit pavillon contient cinq toises un pied de long sur cinq toises de large, mesuré hors œuvre, l’emplacement de l’escalier attenant deux toises de long sur deux toises de large, réduit et aussy hors œuvre. Le terrein qui est au devant dudit pavillon jusqu’au chemin projetté joignant la rempe dépendra dudit pavillon, à partire à un pied huit pouces au delç du tableau de la porte du jardin de la citoyenne Bazire d’après le bandeau saillant qui est au pourtour de laditte porte.
Composé au rez de chaussée d’une cuisine, d’une chambre à cheminé, une autre chambre avec cabinet, un bîcher, une petite cave, au premier étage l’entresol divisé en six parties dont une chambre à cheminé, les cinq autres sont plusieurs cabinets de distribution, au dessus de l’entresolle deux grands greniers lambrissés ; le comble en charpente couvert en ardoise, dont partie des eaux tombent sur le terrein de la citoyenne Bazire, laquelle sera libre de les faire suprimer en se renfermant dans la coutume, ainsy que plusieurs petitte croisée dans l’escalier qui donne sur le terrein de la citoyenne Bazire, qui ne peuvent estre que des vu de coutume, dont la citoyenne Bazire ne poura faire boucher qu’en adossant quelque édiffice contre ledit mur.
A côté dudit pavillon, une petitte cour et un petit engard, laquelle contient vingt deux pieds six pouces de long sur neuf pieds de large, mesuré dans œuvre.
La portion de terrein attenant ledit pavillon sur la place ditte entre les deux châteaux, attenant la rue de traverse projettée, contient vingt huit toises trois pieds de longueur, mesuré depuis la rue projettée, qui forme angle le long des arcades, jusqu’au chemin qui conduit à la rempe, sur huit toises trois pieds de large, mesuré depuis le mur qui le sépare d’avec la citoyenne Bazire jusqu’à la ligne de démarcation de la rue de traverse projettée. Sur lequel terrein il y a une petitte partie d’égout d’une remise de la citoyenne Bazire qui tombe sur ledit terrein, laquelle poura estre suprimée au desire dudit soumissionnaire en se renfermant dans la coutume. La porte cochère qui est dans le mur qui sépare ledit terrein d’avec le jardin de la citoyenne Bazire, pour entrer dans son terrein, sera suprimé et reporté au droit de la rue projettée au devant des arcades. Si bon semble à la citoyenne Bazire, à ses frais, elle poura reprendre les deux jembages en pierre de laditte porte pour les établire au droit de la rue projettée, comme il est dit cy dessus, en rebouchant la brèche où est actuellement laditte porte.
La portion de terrein vague au dessous de l’ancienne gallerie, qui est en partie démoly, appartenante à la citoyenne Bazire, d’après sa soumission, contient trente sept toises trois peids de long, mesuré depuis le mur de closture où est une grande porte de sortie sur la grande terasse public, jusqu’au chemin projetté, qui conduit à la rempe, sur treize toises un pied de large, depuis le mur de laditte gallerie jusqu’au mur de terrasse, où est le pavillon dont sera cy après parlé, sur lequel est un petit bâtiment de vingt quatre pieds de long sur dix neuf pieds de large. Au rez de chaussée, une salle, grenier au dessus.
Un autre petit bâtiment, attenant le susdit et joignant le pavillon qui sera cy après dit, de dix neuf pieds de long sur neuf pieds six pouces de large, au rez de chaussée deux petittes salles, grenier au dessus.
Le pavillon ensuitte, formant avant corps sur la terrasse basse dont sera cy après parlé, contient vingt huit pieds de long sur vingt huit pieds de large, mesuré hors œuvre, composé au rez de chaussée d’une grande pièce à cheminée, au dessous de laditte pièce est un souterrain voûté en pierre, une entresolle au dessus de laditte grande pièce divisée en plusieurs pièces, le comble en charpente couvert partie en ardoise et partie en thuille.
La grande terrasse au dessous de la susditte contient soixante dix neuf toises quatre pieds de long, mesuré depuis le chemin projetté qui conduit à la rempe du ci devant château neuf, jusqu’au mur de closture qui le sépare d’une petitte grille qui descend dans les vignes du Pecq, et longeant en partie le long de la grande terrasse publique, sur quatorze toise de large, partie en jardin et partie en terrein vague, mesuré jusqu’au mur de terrasse qui la sépare d’avec le chemin de la rempe cy dessus énoncé et dans laquelle est l’emplacement du deuxième pavillon cy devant dit.
Après toisé, arpentage et calculs faits, nous avons reconnu que les deux pavillons et petits bâtiments contenoient ensemble soixante dix toises de superficie.
Nous avons aussy reconnu que les portions de jardins et terreins vagues énoncés au présent contenoient ensemble un arpent trente sept perches de superficie, à vingt deux pieds quarré pour perches, et cent perches pour arpent, déduction faitte de partie de bâtiments.
Tous les murs qui partagent lesdits pavillons, jardins et terreins vagues énoncés dans le cour du présent avec les propriétaires voisins seront et demeureront mitoyens entre eux jusqu’à leur héberge actuels, s’il n’y a titre contraire.
Les conduittes, tant en fer, plomb ou autres qui se trouveront sur laditte propriétté, appartiendront audit soumissionnaire jusqu’à l’embranchement de la conduitte publicque.
Quant aux eaux qui passent dans lesdittes conduittes, elles ne feront nullement partie de laditte propriétté. Si le soumissionnaire désire en acquérir, il en traitera de gré à gré avec l’administration municipalle de la commune, comme chose à eux appartenante.
Si, d’après le traité d’une partie des eaux avec laditte commune, il arrivoit quelque fautte sur ledit embranchement de la conduitte publique, il sera réparé aux frais dudit soumissionnaire, et fautte par lui de les faire, laditte conduitte d’enbranchement seroit coupé, bouchée et temponnée sur la conduitte publique.
Il nous a été aussy représenté un bail passé au citoyen Mesnil Leroy, par adjudication faitte au ci devant district de Saint Germain, en présence du citoyen Cromelin, régisseur des domaines dudit Saint Germain, le vingt deux juin 1793, pour neuf années consécutives, pour le prix et somme de deux cents vingt cinq livres par chaque année, pour le premier pavillon énoncé au présent, petitte cour et jardin en avant, plus un autre jardin au dessous du deuxième pavillon qui est le dernier article énoncé au présent.
Plus un autre bail passé idem au citoyen Bougras du deuxième pavillon énoncé dans le présent, et petit jardin attenant.
Avant d’opérer à l’estimation des objets cy dessus, je déclare, moy Leveau, n’estre parent ny allié du soumissionnaire et que je ne suis directement ny indirectement intéressé dans l’objet soumissionné.
Et moy Demarais fait même déclaration que dessus.
Après avoir fait les calculs et oppérations particulières pour atteindre la valeur estimatif des objets dont les détails deviendroient inutil de raporter ici, et vu que l’on n’a pu nous donner aucuns rensignements de la contribution foncière, n’en ayant pas de particulière pour lesdits objets et les terreins vagues compris dans le présent, n’ayant pas de location précédemment, en conséquence nous avons pensé ne pas avoir égard aux beaux ci-dessus énoncés pour en faire l’estimation.
Pourquoy, considérant la situation des deux pavillons et deux petits bâtiments bas, leurs constructions, la nature et qualité des matéreaux, leurs vétustée, l’état de dépérissement dans lesquels ils sont tombée par déffauts d’entretien, tous les terreins vagues étants absolument encombrée de gravats de démolition et sur lesquels étoient d’anciennes constructions et souterreins de nuls valeur, le peu de terre en valeur ne peut entrer que dans la dernière classe, n’étant absolument cultivée que dans les gravats de décombre, nous les avons analisée sommairement, sommes d’avis et les estimons en notre ême et consience valoir en revenu annuel la somme de quatre cents livres, cy 400 l.
Qui multipliée par dix huit, au terme de la loi, donne la somme de sept mille deux cents livres en capital, cy 7200 l.
De tout ce que dessus nous avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable, en notre âme et consience, après avoir opéré pendant deux jours consécutifs, et a le commissaire du directoire exécutif et ledit citoyen Leroy, soumissionnaire, signé avec nous, après lecture faitte. A Saint Germain en laye, le vingt deux thermidor audit an 4e de la République française, une et indivisible.
M. Leroy, Leveau
Ferant, Boutheroue Desmarais »
Administration de département de Seine-et-Oise
Fait partie de Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
« Montagne Bon Air, 8 floréal 2e année républicaine
Liberté, Egalité
Le citoyen Lemoyne, architecte, premier inspecteur des bâtimens nationaux provenans de la ci devant liste civile, de Montagne Bon Air
Aux citoyens administrateurs du district de Montagne Bon Air
Citoyens,
Par un arrêté des représentans du Peuple, j’ai été chargé de faire faire les réparations urgentes des bâtimens nationaux afin d’éviter les justes réclamations des personnes qui y occupent des logemens à titre de location.
Afin de mettre le plus d’économie possible dans les entretiens de tous ces bâtimens, et vu le prix excessif des matériaux de tout genre, je vous demande, citoyens, à être autorisé à prendre des moilons et pierres provenans des démolitions du château neuf afin d’en former, dans les plus grandes caves du vieux château, des subdivisions de caveaux nécessaires et demandées par les locataires de ces maisons nationales.
La difficulté de se procureur, même à grand frais, de l’ardoise neuve, me fait aussi vous proposer la démolition des combles des parties de gallerie du château neuf qui ne sont point habitées et qui, sur la façade de l’ouest, ont été criblées par l’orage du 17 juillet dernier (vieux stile) mais dont la façade de la rivierre peut produire de l’ardoise propre à faire des recherches dans les autres bâtimens.
Les plombs de ces combles devront être pesés et raportés dans les magazins et il vous sera rendu un compte exacte de leur employ.
Les bois de ces mêmes combles seront démolis et devront servir, en les façonnant, à la reconstruction d’un toit formé sous l’une des terrasses du vieux château, dans la façade sur le parterre, pour empêcher les dégradations formées depuis plusieurs années dans cette partie du dit bâtiment et qui ont été déjà vérifiées par les représentans du Peuple nommés commissaire pour cette partie.
Le pavillon qui suit la gallerie à gauche ayant été écrasé par la chûte d’une cheminée en brique et pierre, la restauration qu’exigeroit ce pavillon devant occasionner de grands frais et sa location ne pouvant pas en indemniser, le propose aussi sa démolition, dont les bois pouroient servir à d’autres usages.
Salut et fraternié,
Lemoyne
Vu par le conseil général du district révolutionnaire de la Montagne du Bon Air le mémoire cy dessus et de l’autre part
Considérant que la demande faite par le citoyen Lemoine, premier inspecteur des Bâtiments de la cy devant liste civile, d’employer aux réparations et constructions qu’il est nécessité de faire au vieux châtau des moilons et pierres provenants des démolitions du ce devant château neuf
Considérant aussi qu’il ne peut se procurer qu’à grands frais les ardoises nécessaires à l’entretient des combles des bâtiments, qu’il est obligé de faire réparer, et qu’il exoste encore des parties de galeries audit cy devant château neuf dont la démolition a été déjà commencée, ainsi qu’un pavillon attenant la galerie à gauche dont une partie a été creusée par le chute d’une cheminée en brique
Considérant que toutes ses parties de bâtiments ne sont d’aucuns produits à la République et que ses matérieux diminues chaque jour de valeur, qu’ils peuvent être employés avec avantage pour la République, ainsi qu’une partie des bois de charpente qui en proviendront, pour la reconstruction d’un toit formé sous l’une des galeries du vieux château
Ouï l’agent national
Arrête que ledit citoyen Lemoine est autorisé :
1° à se servir des moilons et pierres existants des démolitions du cy devant château neuf pour être employé dans les ouvrages qu’il fait faire au vieux château
2° à faire procéder de la manière la plus économique et la plus avantageuse à la République à la démolition des deux parties de galeries restantes au cy devant château neuf, ainsi qu’à celle du pavillon attenante la galerie à gauche, pour les ardoises en provenants servir aux réparations des couvertures des autres bâtiments de la cy devant liste civile ainsi que les charpentes, à la charge par ledit citoyen Lemoine de faire transporter au magazin desdits bâtiments tous les fers et plombs qui en proviendront, pour y être pesé, en présence d’un administrateur, lequel sera chargé d’en dresser procès verbal.
En séance publique, le 13 floréal l’an 2e de la République, une et indivisible.
Les administrateurs composant le conseil général du district révolutionnaire de la Montagne du Bon Air
Prevost
Hebert, Dufresnay, Deschiens
Couhert »