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Contrat de mariage d’Anne de Montmorency et de Madeleine de Savoie à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 189] Contrat de mariage de mademoiselle Madeleine de Savoye avec M. le connetable de Montmorency a Saint Germain en Laye le 10 janvier 1526
A tous ceux qui ces presentes lettres verront, Jean de La Barre, chevalier, comte d’Estampes, vicomte de Bridiers, baron de Veretz, seigneur dudit lieu de la Barre, de Villemartin et du Plessis du Parc les Tours, conseiller, chambellan ordinaire du Roi notre sire, premier gentilhomme de sa chambre et garde de la prévôté de Paris, salut. Savoir faisons que [f. 189v] par devant François Bastonneau et Gabriel Lefevre, notaires du Roi notre dit seigneur en son Châtelet de Paris du nombre ancien des soixante, furent presents en leurs personnes tres haut et tres puissant prince François, par la grace de Dieu roi de France, madame Louise, duchesse d’Angoumois, d’Anjou et du Maine, mere du Roi, monseigneur Anne de Montmorency, grand maitre et marechal de France, chevalier de l’Ordre, gouverneur et lieutenant general dudit seigneur en Languedoc, en leurs noms, et madame Anne de Tende, veuve de monseigneur René, batard de Savoie, en son vivant comte de Villars et de Tende, [f. 190] aussi chevalier de l’Ordre, gouverneur et lieutenant general pour ledit seigneur en Provence et grand maitre de France, tant en son nom que comme tutrice et curatrice de Madeleine de Savoye, sa fille, et des autres enfants dudit defunt et d’elle, et stipulant en cette partie pour ladite Madeleine, d’autre part, lesquelles parties esdits noms, de leurs bons grés, pures, franches et liberales volontés, et sans aucune contrainte, si comme elles disoient, en la presence de reverend père en Dieu monseigneur François de Tinteville, eveque d’Auxerre, et de haut et puissant monseigneur Guillaume, seigneur et baron de Montmorency, pere dudit seigneur grand maitre, reconnurent et [f. 190v] confesserent par devant lesdits notaires comme en droit jugement par devant nous, et encore par la teneur des presentes lettres reconnoissent et confessent que pour raison du mariage qui au plaisir de notre Seigneur sera fait et solemnisé en Sainte Eglise desdits messire Anne de Montmorency et de ladite Madeleine de Savoye, a ce presents, ils avoient et ont fait, passé et accordé entre eux les traités, accords, dons, douaires, promesses, obligation et choses contenues en ces presentes et en trois feuillets de papier baillés auxdits notaires de par lesdites parties et par eux lus a icelles parties, dont la teneur ensuit :
En ensuivant le bon plaisir du Roi et [f. 191] de madame sa mere, monseigneur Anne de Montmorency, grand maitre et marechal de France, chevalier de l’Ordre, gouverneur et lieutenant general dudit seigneur en Languedoc, et madame Anne de Tende, veuve de feu monseigneur René, batard de Savoye, en son vivant comte de Villars et de Tende, aussi chevalier de l’ordre du Roi, gouverneur et lieutenant general pour ledit seigneur en Provence, et grand maitre de France, ont convenu et accordé les articles qui s’ensuivent, et premierement mondit seigneur le grand maitre prendra a femme et epouse damoiselle Madeleine de Savoye, fille desdits feu comte de Villars et de ladite [f. 191v] veuve, laquelle damoiselle Madeleine de Savoye prendre a mari et epoux ledit seigneur grand maitre, si Sainte Eglise s’y accorde, en contemplation duquel mariage icelle dame comtesse de Villars et de Tende, au nom et comme curatrice de ladite damoiselle Madeleine et autres enfants dudit defunt et d’elle, donnera et promet donner en dot a sadite fille la somme de cinquante mille livres tournois, de laquelle somme de cinquante mille livres tournois ladite veuve se fait debitrice principale et icelle promet payer en son propre et privé nom, et le Roi promet donner auxdits futurs conjoints pareille somme [f. 192] de cinquante mille livres tournois, et ce pour l’amour qu’il porte auxdits seigneur grand maitre, a ladite comtesse et a sadite fille, et desir qu’il a que ledit mariage se fasse, laquelle somme de cent mil livres tournois se spayera dedans le jour de la solemnisation dudit mariage, et sortiront les deux parts desd. cent mille livres, apres avoir esté payees, nature de propre pour ladite fille, qui seront converties en rentes ou heritage au profit d’icelle, et si lesdits deniers n’avoient eté employés en rentes, ledit seigneur grand maitre ou ses heritiers seront tenus fournir, sur les biens, rentes a ladite damoiselle [f. 192v] ou a ses heritiers a la raison du denier quinze, laquelle rente sera rachetable par ledit seigneur grand maitre ou ses heritiers a ladite raison, a une, deux ou trois fois, en payant le sort principal, prorata et les arrerages qui en seront dues et echues au jour dudit rachat. Et quant a l’autre tierce partie desdits cent mille livres tournois, sortiront nature de meubles au profit desdits futurs mariés. Et sera tenue ladite dame comtesse habiller et enjouailler sadite fille selon son etat. Et sera douee icelle damoiselle, et la doue icelui seigneur grand maitre de douaire prefix seulement, c’est a savoir, de deux mille livres tournois de rente viagere [f. 193] pour en jouir par elle sa vie durant, sans ce que ledit douaire soit transferé aux enfants dudit mariage, ni que iceux enfants puissant dire ni pretendre ledit douaire etre leur propre heritage, nonobstant toutes coutumes des pays et lieux où les terres et seigneuries dudit seigneur grand maitre seront situees et assises a ce contraires. Avec ce aura icelle damoiselle pour son demeure, outre ledit douaire, l’hotel et maison seigneuriale de Villiers le Bel audit seigneur grand maitre appartenant, ou l’hotel et maison d’Escouan, c’est a savoir au cas que ledit seigneur grand maitre allat de vie a trepas avant monseigneur de Montmorency [f. 193v] son pere, ledit hotel de Villiers le Bel, et apres le deces d’icelui seigneur de Montmorency pourra icelle damoiselle prendre, si bon lui semble, ledit hotel et maison dudit Ecouan, ou icelui hotel de Villiers le Bel, a son choix et election. Toutefois, sera et est accordé que durant la vie de mondit seigneur de Montmorency, pere dudit seigneur grand maitre, ladite damoiselle n’aura pour son douaire que la somme de douze cents livres tournois de rente, et apres son deces deux mille livres tournois, comme dit est. Et du jour de la solemnisation dudit mariage seront iceux futurs mariés communs en biens meubles et acquets immeubles, qui se diviseront [f. 194] par moitié entre le survivant et les heritiers du premier decedant, et leurs dettes mobiliaires seront sur iceux meubles payees, et neanmoins sera et est accordé que où et au cas que ledit seigneur grand maitre, durant et constant ledit mariage, acquit aucunes portions de la baronnie de Montmorency qui ont eté par ci devant par partages, douaires ou autrement separees et distraites de ladite baronnie de Montmorancy et seigneurie d’Escouan, et aussi la terre et seigneurie de Saint Leu et autres fiefs dependants d’icelle baronnie, pour iceux reunis a ladite baronnie, en ce cas ladite damoiselle et ses heritiers, apres la dissolution de ladite [f. 194v] communauté, seront tenus delaisser audit seigneur grand maitre ou a ses heritiers la moitié desdites choses acquises et qu’ils pourroient pretendre a eux appartenir au moyen de ladite communauté en leur rendant toutefois et payant la moitié du prix que icelles choses ainsi acquises auront couté, en rente ou heritage de ladite valeur. Et en faveur et contemplation dudit mariage, le Roi donnera et donne auxdits futurs mariés par donation faite entre vifs la baronnie de Montberon, ainsi qu’elle se comporte et etant, sans y rien retenir, fort le ressort, souveraineté et hommage, laquelle baronnie est de l’acquet de feu de bonne mémoire [f. 195] madame de Rohan, veuve de feu monseigneur le comte Jean d’Angolesme, son ayeul, et declarera et declare ledit seigneur que son bon plaisir est que la proprieté, possession et seigneurie de ladite baronnie soit et demeure au survivant desdits mariés, et apres eux aux enfants descendants dudit mariage, et en defaut d’enfants sera et demeurera au survivant desdits conjoints, pour en disposer comme de sa propre chose. Et madame mere du Roi donnera et donne par donation faite entre vifs et irrevocable auxdits futurs conjoints les acquets qu’elle a faits en son nom et tout ce qu’elle a et lui peut competer et appartenir audit lieu de Montberon [f. 195v] sans y rien retenir ni reserver a telles et semblables qualités et conditions que le Roi leur a donnees audit lieu de Montberon. Et sera et est accordé que outre et hors les articles dessusdites que lesdites parties contracteront et se regleront en toutes autres choses concernant ce present traité selon les us et coutumes de la prevoté de Paris, promettants lesdites parties comparantes esdits noms par les fois et serments de leurs corps pour ce par elles baillés et mis, c’est a savoir par le Roi nostre sire en parole de Roi, et par madame mere du Roi en parole de princesse, et par les autres corporellement es mains desdits [f. 196] notaires, comme es notres souveraines pour le Roi notredit seigneur ces presentes et tout le contenu esdits articles avoir agreables, tenir fermes et stables a toujours sans jamais a nul jour aucunement y contrevenir, soit par voie d’erreur, d’ignorance, de decevance, lesion, circonvention ni autrement en quelque maniere que ce soit, aincois rendre et payer respectivement tous couts, frais, missions, depens, dommages et interets qui faits, eus soufferts et soutenus seroient au defaut de payement, en icelui poursuivant, et de tenir, entretenir, enteriner et accomplir tout ce que dessus est dit esdits articles, et en ces presentes lettres contenu et ecrit sous l’obligation de tous et chacuns leurs biens, ceux de leurs hoirs, meubles et immeubles presents et a venir qu’ils chacun en droit soi en soumirent et soumettent pour ce du tout a la jurisdiction et contrainte de ladite prevoté de Paris et de toutes autres cours, justices et jurisdictions [f. 196v] où trouvés seront, et renoncerent en ce faisant expressement par leursd. foi et serments a toutes exceptions de deceptions, dols, fraudes, barats, cautelles, cavillations, noms, raisons, actions, graces, reliefs, impetrations, dispensations, absolutions et a toutes autres choses generalement quelconques que l’on pourroit dire contre ces presentes, leur contenu et effet, et au droit disant generale renonciation non valoir. En temoin de verité, nous a la relation desdits notaires avons mis le scel de ladite prevoté de Paris a ces lettres faites et passees multiples au lieu de Saint Germain en Laye l’an 1526 le dixieme jour de janvier, et de ces presentes, du consentement desdites parties en ont eté faites et expediees quatre lettres, deux pour mondit seigneur le grand maitre et deux pour ladite comtesse de Tende et sa fille, cette pour ladite comtesse et sa fille.
Signé Bastonneau et Lefevre »

Mémoire signalant la présence de Louise de Lorraine, reine douairière de France, à Saint-Germain-en-Laye

« Estat de ce qui a esté payé pour Estienne Cordelle, lequel la Royne a envoeyay à Bourges pour esteudier, et partit de Saint Germain en Laye, où estoit Sa Majesté, le XVIIIe decembre 1593
Premierement, pour sa despence et d’un homme à cheval pour le mener de Saint Germain en Laye à Paris : XLV s.
Pour sa despence durant six jours qu’il feut à Paris attandant le cocher de Bourges pour le mener aux esteudes : I c. XXX s.
[…]
Somme monte la despence CXI c. III s. t., sur laquelle j’ay receu de madamoyselle de Praulant la somme de XXXVII c., reste la somme de soixante quatorze escuz trois solz, laquelle somme je confesse avoir receu de monsieur Maillart, conseiller et tresorier general de la royne douairiere de France le XXVme jour de septembre 1594.
Sauvat »

Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant le désir du roi d’aller à Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’huy le Roy se retreuve bien fort malade d’une fiebvre, laquelle luy est survenue parce que son appostume s’est rouvert, ouquel il se retreuve telle pourriture que les medecins desperent de la curation. Led. Roy est a Rambouillet, lieu champestre de ou l’on ne l’ose tirer pour non le mectre en hazard, et il desireroit estre a Saint Germain. Monsieur le Daulphin l’abandonne peu, et je tiens qu’il viendroit peu à propoz [si] led. Roy morust, pource que led. Daulphin demonstre estre du tout enclins a la guerre. […] »

Saint-Mauris, Jean de

Lettre de Jean de Saint-Mauris, ambassadeur impérial, concernant le possible départ du roi de Saint-Germain-en-Laye

« Quelque peu apres la mort du feu roy d’Angleterre, fut icy publié que le roy de France tumba malade d’un rume, dont il fut contrainct prendre le lict, et dit lors en soubzriant que si led. feu roy d’Engleterre l’avoit adjourné pour le suyvre, que ce seroit bien aultre parolle. Il a prins, Sire, medecine, et n’est nouvelle qu’il doibts encores bouger de Saint Germain, sy ne va a La Muette proche de la. L’on dit que, en ce voyaige, il ne ira a Fontainebleau, a cause que l’ouvraige qu’il y fait bastir de nouveaul est imparfait et qu’il ne sera achevé avant six mois. […] »

Saint-Mauris, Jean de

Extraits du registre tenu par Philibert Beaune, attaché au musée de Saint-Germain-en-Laye, concernant les visites de la famille impériale et l'aménagement du musée

« [p. 1] Saint-Germain, 19 avril 1863
A M. le comte de Nieuwerkerke, directeur général des musées impériaux
[…]
Jeudi dernier, les travaux du château et du musée ont été visités par l’Empereur. Vous avez dû être informé de cette visite.
[…]
[p. 2] 20 avril 1863
A M. de Longpérier, conservateur des musées impériaux
[…]
M. le conservateur-adjoint a eu l’honneur de vous rendre compte de la visite récente de l’Empereur au musée gallo-romain. Autrement, j’aurais rempli ce devoir. Le journal de Saint-Germain, qui m’est communiqué à l’instant, contient des détails fort inexacts sur cette visite. L’ensemble de l’article peut vous intéresser ; je vous l’envoye.
Les vitrines du musée Campane remontées dans la salle de Mars produisent bon effet. Cette salle peut être prête très prochainement.
[…]
A M. de Longpérier, 8 mai 1863
[…]
J’ai eu l’honneur de vous annoncer hier que les vitrines provenant du palais de l’Industrie étaient placées, repeintes et prêtes à recevoir les objets qui leur sont destinés. Avec ceux rassemblés ici et ceux que le Louvre réserve au musée de Saint-Germain, avec les objets que S. M., dans sa dernière visite, a promis d’envoyer, on pourrait garnir toutes ces vitrines et meubler la grande salle. Je me mets à votre disposition aussitôt que vos grands travaux vous permettront de veiller à l’enlèvement de ces objets.
La mosaïque d’Autun qui était déposée dans la chapelle du château vient d’être placée provisoirement dans le magasin du musée.
[…]
[p. 3] 15 mai 1863
Visite au musée de S.A.S. la princesse Mathilde. Dans la suite de la princesse, MM. le comte de Nieuwerkerke, Courmont, directeur des Beaux-Arts, Violet-le-Duc, etc. Le journal de Saint-Germain a parlé de cette visite.
[…]
18 mai 1863, à M. de Longpérier
[…]
M. de Nieuwerkerke est venu ici, et à sa suite une collection donnée par S.M. – débris de poteries, de colliers, d’armes, vase entier. M. le directeur général a annoncé l’envoi prochain des objets du Louvre dont j’ai fait la description sommaire.
[…]
[p. 4] 23 mai 1863
A M. de Breuvery, maire de Saint-Germain
J’ai vivement regretté d’avoir jeté, au milieu de la visite que vous m’avez fait l’honneur de me rendre, le prix de la plaquette intéressant la ville de Saint-Germain (Procès-verbal de l’assemblée du clergé, présidée par Bossuet, etc…). J’aurais dû y voir le moyen d’acquitter mon droit d’entrée dans l’illustre cité.
Pour amoindrir mes regrets, veuillez, Monsieur le Maire, accepter pour la bibliothèque publique un ouvrage héraldique dont il m’a été donné deux exemplaires pour compte rendu (De la chevalerie de Lorraine, par Bouton). Je serai heureux de répéter ces dons, aussi souvent que l’occasion se présentera.
[…]
28 mai 1863
A M. Millet, architecte du château de Saint-Germain
Voici mon premier né à Saint-Germain. Il aspire à l’honneur insigne de trouver un parrain. Il croitra en force et en beauté si vous répandez sur lui la chaleur de l’adoption.
Sérieusement, le musée de Saint-Germain ne sera, aux yeux du plus grand nombre, que d’un intérêt relatif. Cet intérêt ne serait-il pas centuplé si à l’étude de l’antique venaient se rattacher les souvenirs historiques particuliers aux différentes époques du château.
Je voudrais donc, à la suite des collections gallo-romaines, et pour récréer l’œil et l’esprit, je voudrais une chambre François 1er, une chambre Louis XIII, une chambre Louis XIV, pourtraictées, ornées, meublées suivant ces trois époques, avec les portraits, autographes, souvenirs des hôtes illustres du château.
A chacun sa tâche. A moi de fouiller, chercher, réunir. Je sais déjà où prendre. Par ex. : pour notre chapelle : un ornement pontifical complet qui a appartenu à Bossuet.
A vous, Monsieur, de préparer, d’enjoliver, de croquer ces chambres pittoresques ; je ne dis pas demain, ni l’an prochain, mais pour l’époque qui surgira à son heure.
Veuillez me dire préalablement votre avis, en gardant entre nous ce projet, jusqu’à ce que j’en réfère à qui de droit.
Ph. Beaune
[…]
[p. 15] 25 août 1863
Visite au château et au musée, à 7 heures du soir, de S. M. l’Impératrice, accompagnée d’une suite nombreuse, dans laquelle M. Prosper Mérimée.
[…]
[p. 38] A M. le surintendant des Beaux-Arts, 24 juillet 1864
Le 14 juin dernier, un accident imprévu a tué un ouvrier dans les chantiers du château de Saint-Germain. En l’absence de M. Millet, architecte, retenu à Paris par les examens de l’école des Beaux-Arts, et sur sa demande, M. le conservateur-adjoint étant empêché par indisposition, j’ai assisté au convoi. Sous l’inspiration de la douleur générale, surexcité par la présence d’orphelins qui redemandaient à Dieu leur père, j’ai fait appel au cœur des nombreux assistans en faveur de ces enfans et j’ai proposé aux employés et aux ouvriers du château d’abandonner une journée de leur traitement et de leur salaire. Cet appel a produit une somme de 539 f. 75 c.
Sur le rapport de M. Millet, M. le Ministre s’est empressé d’adresser une somme de 500 f.
Les entrepreneurs ont immédiatement réalisé, sur une généreuse initiative, un don de pareille somme.
La société de secours mutuels dont faisait partie la victime a contribué à l’œuvre charitable pour une somme de 139 f.
De son coté, madame de Girardin, femme du général commandant militaire du château, a fait un appel au cercle de ses connaissances et a réuni une somme de 842 f.
C’est donc un total de 2579 f. 75 c. que la souscription a atteint.
Ces diverses sommes ont été successivement placées au nom des enfans à la caisse d’épargnes de Saint-Germain.
Reste encore l’espérance, prochainement réalisable, de faire entrer un des enfans à l’orphelinat de la ville de Saint-Germain, établissement créé par la charité privée.
En vous rendant compte, Monsieur le Comte, et du malheur et de ce qui a été opéré pour l’atténuer, je n’ai d’autre but que de vous affirmer que chacun a fait son devoir dans ces tristes circonstances et s’est rappelé qu’il tenait de loin ou de près à cette grande et noble maison qui s’appèle « la maison de l’Empereur ».
[…]
[p. 39] Mardi 26 juillet 1864
Visite de M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts, au musée et au château.
Communication d’une page d’épreuves de l’armorial des gentils-hommes de Bourgogne, par Henri Beaune, où le nom d’un des aïeux de M. le comte est mentionné, Jean de Nieuwerkerke, panetier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Demande d’autorisation de réserver à la collection d’objets de l’âge de pierre provenant des carrières du Périgord donnée par M. de Breuvery, maire de la ville de Saint-Germain, au musée gallo-romain, une vitrine spéciale, avec mention du nom du donateur. Autorisation de laisser suivre l’enquête pour une médaille de sauvetage.
[…]
[p. 42] 4 septembre 1864
Visite au château de Saint-Germain, le dimanche, jour de la fête des Loges, de S.A.I. le prince Napoléon (Jérôme) accompagné de la princesse Clotilde et du prince héréditaire du royaume d’Italie, S.A.R. le prince Humbert. M. le général de Girardin, commandant militaire du château, M. Rossignol, conservateur-adjoint des musées impériaux, et M. Beaune, attaché aux mêmes musées, ont reçu les princes et leur suite, qui se composait de plusieurs officiers italiens, de M. Villot, aide de camp du prince Napoléon, et de madame la duchesse d’Abrantés, dame d’honneur de la princesse Clotilde. M. de Longpérier, conservateur au Louvre, était présent. Après avoir visité le château, même les terrasses supérieures, et juré la bonne direction donnée aux travaux de restauration, et le musée, les visiteurs se sont rendus à la fête des Loges.
[p. 43] Visite de l’Empereur
10 septembre 1864, samedi.
S. M. l’Empereur est arrivé à 5 heures au château de Saint-Germain. Dans sa suite se trouvait M. le capitaine de Raffyes, un de ses officiers d’ordonnance, chargé à Meudon de l’atelier de confection des anciennes machines de guerre pour le musée de Saint-Germain. S. M. a été reçue par le général de Girardin, MM. Rossignol et Beaune. L’Empereur a visité avec M. Millet, architecte du château, les travaux, dont il a complimenté M. Millet, puis le musée, pour les objets duquel il a recommandé l’application d’étiquettes indicatives des provenances. L’Empereur est parti ensuite pour Saint-Cloud.
[…]
[p. 59] Le mardi 4 avril 1865
LL. MM. l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie sont venus visiter le château à 2 heures ½ après midi. LL. MM. étaient accompagnées d’une suite peu nombreuse, sans costume officiel. Leurs Majestés sont arrivées en chemin de fer, par train ordinaire, et sont reparties à 5 heures par la même voie. Elles ont parcouru les travaux du château et se sont fait expliquer les plans de la restauration de ce château. M. l’architecte était absent. Leurs Majestés, en sortant du château, sont allées se promener sur le parterre. La foule était immense et se tenait à distance respectueuse. Les cris de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice et Vive le Prince impérial étaient sans cesse proférés. Dans l’intérieur du château, les ouvriers occupés aux réparations ont présenté un bouquet de viollette à l’Impératrice. L’Empereur leur a donné une somme de 300 francs.
[…]
[p. 63] 10 mai 1865
Visite au château et au musée de M. le comte Waleski, ancien ambassadeur, ancien ministre d’Etat.
[…]
[p. 78] Jeudi 19 avril 1866
M. Boselli, préfet de Seine-et-Oise, qui a succédé à M. le comte de Saint-Marsault, nommé sénateur, et qui vient de décéder, est arrivé au château à trois heures, accompagné de M. de Breuvery, maire, et Valtat, adjoint de la ville de Saint-Germain. M. le préfet a été reçu par M. Eugène Millet, architecte, et par M. Choret, inspecteur des travaux du château. M. Rossignol, conservateur-adjoint, étant absent pour affaires de service, M. Ph. Beaune a reçu M. le préfet au musée. M. Borelli a parcouru en détail les travaux de restauration et, en homme habité à la science architectonique, a félicité M. Millet, qu’il avait déjà apprécié dans le département de la Marne. Après la visite des salles neuves destinées au musée gallo-romain, M. le préfet a parcouru le musée, plus en connaisseur qu’en curieux, car il a donné sur les objets composant la suite des époques des détails et des comparaisons qui ont vivement intéressé ceux qui l’accompagnaient. M. le préfet s’est longuement arrêté aux deux vitrines qui contiennent la collection donnée au musée gallo-romain par M. de Breuvery, collection composée de silex et d’ossemens travaillés remontant aux époques anté-historiques et provenant des cavernes du Périgord. Les questions se multipliaient sur ces époques curieuses et les réponses de M. de Breuvery se succédaient avec la clarté, la précision de l’amateur qui a compris, fouillé et expliqué les cavernes à la suite de MM. Lartet, Christi, etc., et qui a voulu laisser au musée naissant les traces de ses études et de ses travaux.
Le n° du samedi 21 avril de l’industriel de Saint-Germain contient une relation de cette visite. Nous avons déposé ce n° aux archives du musée, comme nous y collectons toutes les publications qui intéressent la ville, le musée et l’archéologie du département.
[…]
[p. 84] Visite de l’Empereur, 29 juin 1866
30 juin 1866, à M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant
Monsieur le Comte,
Hier vendredi, à neuf heures moins un quart du soir, l’Empereur, accompagné de l’Impératrice et du Prince impérial, est arrivé à l’improviste, au château, avec une suite nombreuse.
L. M. ont visité les nouvelles salles, que j’ai pu faire éclairer à la hâte, ainsi que le musée.
L’Empereur a exprimé sa satisfaction sur le genre et le bon goût de décoration des nouvelles salles. S. M. a examiné les vitrines destinées à ces salles, les a trouvées propres à leur destination et, par leur élégante simplicité, en parfaire harmonie avec cette peinture décorative, vraiment pompéienne.
L’ensemble des travaux de restauration du château, les détails d’architecture du grand escalier ont été l’objet d’éloges souvent répétés.
J’ai mis sous les yeux de l’Empereur le résultat de mes recherches gallo-romaines autour de Saint-Germain. Le casque gaulois et plusieurs objets récemment découverts ont paru intéresser l’Empereur, qui a daigné m’engager à continuer les recherches et à les lui communiquer.
Leurs Majestés sont reparties à 9 heures ½.
C’était l’heure où les nombreux étrangers en villégiature à Saint-Germain et les habitants viennent sur la terrasse. La place du Château et ses alentours étaient couverts d’une foule pleine de respect et d’enthousiasme. Cet enthousiasme, à l’arrivée comme au départ, s’est manifesté par le cri national mille fois répété de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice, Vive le Prince impérial. L. M. étaient visiblement émues des élans spontanés de cette ovation populaire.
Veuillez agréer etc.
[…]
[p. 87] 19 août 1866
Installation de M. Alexandre Bertrand, nommé conservateur-adjoint.
[…]
[p. 112] 1er avril 1867
Accident dans les démolitions du château
A M. le conservateur
Ce matin, à 7 h. ½, un ouvrier, Jean Berondau, employé dans les démolitions du pavillon nord-est du château, est tombé du 2e étage. Il s’est heureusement ratrappé et accroché à des étais, et courageusement est rendu suspendu jusqu’à ce que ses camarades eussent apporté des échelles pour le dégager. Néanmoins, il a eu l’épaule cassée et une forte blessure à la tête. En l’absence de MM. Millet et Choret, je lui ai fait administrer les premiers soins sur place et ai veillé à son transport chez lui. J’ai veillé à son transport à domicile et ai fait appeler le médecin de la société de secours mutuels à laquelle cet ouvrier appartient. Jusque à la clavicule, l’épaule est brisée. Il a une large blessure à la tête. Le médecin pense qu’il sera un moins sans travailler. M. Choret, inspecteur des travaux, que j’avais prévenu, lui a fait remettre une somme de cinquante francs sur la caisse des travaux. Sans la présence d’esprit et le courage de cet homme, un plus grand malheur était à déplorer. Il est marié et père d’un enfant. Il aura droit, par les statuts de la société de secours mutuels, à une indemnité de 2 f. par journée de maladie et aux soins gratuits de médecin et médicaments et de pharmacien. Quoique cet accident soit arrivé dans les chantiers de restauration du château, en dehors du musée, j’ai cru devoir adresser un rapport à M. le conservateur.
[p. 113] Visite de M. le surintendant des Beaux-Arts
Vendredi 12 avril 1867
M. le surintendant des Beaux-Arts, accompagné de M. de Cardaillac, directeur des Bâtimens civils au ministère de la Maison de l’Empereur, ainsi que de plusieurs membres de la commission d’organisation du musée, est venu visiter la partie restaurée du château et les salles du musée. Après avoir reçu de M. Millet, architecte, la clé de cette partie de l’édifice, comme prise de possession, et avoir parcouru les salles destinées au musée, M. le surintendant, en raison de ce que les travaux d’appropriation restent encore à terminer dans ces salles, a décidé que le musée s’ouvrirait le 1er mai prochain. M. le comte de Nieuwerkerke a hautement et à plusieurs reprises exprimé sa satisfaction sur l’habileté qui a dirigé la restauration du château et l’arrangement des objets scientifiques que contient le musée.
[…]
[p. 114] 23 avril 1867
Ouverture du musée
Arrêté de M. le surintendant
Art. 1er. Les salles du musée de Saint-Germain sont ouvertes au public à partir du 1er mai prochain les mardi, jeudi et dimanche de chaque semaine, de 11 heures ½ du matin à 5 heures du soir.
Art. 2. Deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi, sont consacrés à l’étude. Le public ne sera admis au musée, ces jours-là, que sur la présentation d’une carte délivrée par l’administration.
Art. 3. Le musée, jusqu’à nouvel ordre, sera fermé le lundi et le mercredi.
Le sénateur, surintendant des Beaux-Arts
Comte de Nieuwerkeke
23 avril 1867
A M. le maire de la ville de Saint-Germain,
J’ai l’honneur de vous adresser l’ampliation d’un arrêté de M. le sénateur, surintendant des Beaux-Arts, qui fixe l’ouverture du musée au 1er mai prochain. J’aurai soin de vous prévenir des jour et heure de la cérémonie officielle. Le 1er mai tombant un mercredi, jour d’étude, j’ai fait décider, conformément à vos désirs, que ce jour le musée serait exceptionnellement ouvert au public.
[…]
[p. 115] 4 mai 1867
A monsieur le directeur du Figaro
Le Figaro d’hier commet une erreur involontaire, et sans contredit, à l’insçu de M. Viollet-le-Duc, en lui attribuant la restauration du château François Premier à Saint-Germain. L’éminent architecte de Notre-Dame de Paris et de tant d’autres monuments sur presque tout le sol de la vieille France va être heureux de la rectification qui rend à M. Eugène Millet, architecte diocésain à Paris, son ami et son élève, et à lui seul, le mérite de la restauration de l’une des œuvres les plus originales de la Renaissance.
L’amitié a ses susceptibilités comme ses délicatesses. Je m’empresse de satisfaire aux unes en signalant l’erreur, et je ménage les autres en arrêtant ma plume à propos de l’artiste habile qui a restitué ou bâti non seulement le château de Saint-Germain, mais encore les cathédrales de Troyes et de Moulins, les églises de Boulogne, de Montfort-l’Amaury et autres.
[…]
[p. 116] 4 juin 1867
A M. le secrétaire général du ministère de la Maison de l’Empereur
Visite de S. A. R. le prince héréditaire de Prusse
Monsieur le Secrétaire général,
Grâce à la dépêche télégraphique que vous avez bien voulu m’adresser, j’ai eu le temps, en l’absence de M. le conservateur du musée, de me mettre en mesure, pour recevoir S.A.R. le prince héréditaire de Prusse. M. le colonel des dragons de l’Impératrice s’est empressé d’envoyer au château un piquet d’honneur. Le prince est arrivé dans une voiture de la Cour, accompagné du prince de Hesse, d’un aide de camp de l’Empereur attaché à sa personne, et de plusieurs autres personnages de sa maison. Les maîtres ont été reçus par M. le colonel des dragons, M. Eugène Millet, architecte du château, qui avait été prévenu par M. de Cardaillac. Le prince a voulu examiner en détail la partie du château restaurée dans tous ses détails, depuis le rez-de-chaussée jusqu’à la terrasse supérieure, et a complimenté à plusieurs reprises l’architecte sur l’habileté qui a présidé à cette restauration.
Le prince a visité la chapelle. Dans les salles du musée, le prince a surtout fixé son attention sur les monuments de l’époque de la conquête des Gaules par César. La reproduction du plan visuel du siège d’Alise a paru vivement l’intéresser. Le vase trouvé à Alise et dont lui avait parlé l’Empereur lui a été présenté et il en a admiré le beau travail.
Le prince a voulu visiter à l’église paroissiale de la ville de Saint-Germain le tombeau du roi Jacques II, restauré, a dit S.A.R., par ma belle-mère (la reine d’Angleterre). La foule qui couvrait la place du Château s’est écartée et s’est découverte respectueusement pour livrer passage aux nobles visiteurs. A 5 h. ½, le prince repartait, heureux, a-t-il dit de la visite qu’il venait de faire, reconnaissant de l’accueil plein de dignité d’une population, salué par la foule aux cris de Vive l’Empereur.
[…]
[p. 126] 26 juillet 1867
A M. Millet, architecte du château
Forge
M. le surintendant a approuvé, le 12 de ce mois, l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pourrait se procurer les originaux. Cette installation est urgente, parce que l’exposition universelle doit fournir un grand nombre de ces pièces originales. Vous faites espérer que l’établissement de cette gorge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie de vouloir bien solliciter l’adjudication des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. »

Beaune, Philibert

Quittance pour des travaux dans l’appartement de mademoiselle de Blois à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des conseillers du Roy, notaires à Paris, soussignez, Estienne Le Hongre, sculpteur ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de Sebastien François de la Planche, escuyer, conseiller du Roy, tresorier general des Bastimens et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, la somme de trois cens quatre vingts quatre livres pour les ouvrages de sculpture et stuc qu’il a faits à l’appartement de mademoiselle de Blois à Sainct Germain en Laye. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes etc. l’an mil six cens soixante dix neuf, le vingt huictiesme jour de juillet.
Le Hongre
Ferret, Moufle »

Attestation de paiement pour des travaux aux terrasses du Château-Neuf

« Je Sebastien François Delaplanche, escuier, conseiller du Roy, tresorier general de ses Bastimens, jardins, arts et manufactures de France soubzsigné, certiffie à tous qu’il appartiendra avoir payé pendant l’année de mon exercice 1663 aux sieur Guillaume et François Villedo et Antoine Bricard, associez, entrepreneurs des ouvrages de maçonnerie des perrons, terrasses et closture de Saint Germain en Laye, la somme de cent cinquante neuf mil livres à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils ont faicts ausd. perrons, terrasses et closture de Saint Germain en Laye, en foy de quoy j’ay signé la presente.
A Paris, le XXVIIIe aoust MVIc soixante neuf.
Pour certifficat seulement
Delaplanche »

Brevet de nomination du gouverneur de l’une des volières du Château-Neuf

« Aujourd’huy IIIIe aoust M VIc trente deux, le Roy estant à Saint Germain en Laye, bien informé de la capacité et experience que Pierre Berthin, concierge et garde meuble de son chasteau neuf dud. Saint Germain en Laye a à la conduicte et nourriture des oyseaux et volatilles, Sa Majesté luy a accordé et faict don de la charge, conduicte et gouvernement de ses oyseaux et autres volatilles qui sont en l’une des volieres dud. chasteau neuf de Saint Germain, que nagueres souloit exercer Hippolite Chamouin dit Chambert et à present vaccante par son decedz et trespas, veult et entend Sad. Majesté que led. Berthin jouisse des mesmes gaiges, droictz, revenus, esmolumens et entretenement qu’avoit led. Chambert à cause de lad. charge, m’ayant à cette fin comandé de luy en expedier le present brevet qu’Elle a pour ce voulu signer de sa main et estre contresigné par moy, conseiller en son conseil d’Estat et secretaire de ses commandemens.
Louis
De Lomenie »

Quittance pour le décor de la grotte d’Orphée au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Thomas Francine, ingenieur du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de dix huict cens livres tournois en [vide] à luy ordonnée sur estantmoings des aornemens et decoration de la grotte de l’Orphée à Sainct Germain en Laie et materiaux qu’il y fournit et entretenement de ses hommes qui y travaillent, de laquelle somme de XVIIIc l. il se tient content et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz desd. notaires le dix septiesme jour de septembre apres midy mil six cens trois, et a signé.
La soma di lire millaottocianto
Tomaso Francini
Chapelain, Le Vasseur »

Marché pour des ouvrages de menuiserie dans la basse-cour du château à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme David Fournier, maistre menuisier à Paris, demeurant rue Sainct Honoré, paroisse Sainct Germain de l’Auxerrois, lequel recongneu et confessa avoir promis et promect au Roy nostre sire, absent, noble homme Baptiste Androict du Cerceau, architecte ordinaire de Sa Magesté et commis par Sadicte Magesté en l’absence de monseigneur le mareschal de Raiz pour ordonner toute la despence des ouvraiges de ses bastimens de Sainct Germain en Laye, à ce present, stipullant et acceptant par le commandement d’icelluy seigneur, et encore en la presence de noble homme Mederic de Donon, conseiller du Roy et contrerolleur general de sesdicts bastimens, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans tous et chascuns les ouvraiges de menuiserye qu’il convient faire en la basse cour du chasteau dudict Sainct Germain en Laye, soit en huisseries, croysees, fenestres, portes et autres choses cy apres declarees, c’est assavoir faire tous et chascuns les huiz ferrés qu’il conviendra qu’on mette au premier estage du rez de chaussee de ladicte basse court, des longueurs et largeurs qu’il apartiendra, et de poulce et demy d’espoisseur, cellez à clefz et emboutez par les deux boutz, et ceulx des salles, chambres, garderobbes et cabinetz, de pareille façon et de quatorze lignes d’espoisseur.
Item toutes et chacunes les croisees, demy croisees, fenestres bastardes qu’il conviendra qu’on mette esdicts premier, second et troisiesme estage desdicts bastimens de largeur et haulteur qu’il conviendra, lesquelles fenestres, tant grandes que petites, seront reduittes à croisees entieres, à conter six vollez pour croisee, et en continuant et dyminuant au prorata, chacune croisee garnye de ses montants, basses traverses, fueillures et recouvrement, et faire le tout en bon bois, vif, secq, sans aulbier, loyal et marchant, le tout au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans, comme dict est. Ceste promesse faicte prix passé pour chacune desdictes portes et huisseries, l’une portant l’autre, de la qualité cy devant, la somme de trois escus d’or sol, et pour chacune desdictes croisees, en la forme que dict est, la somme de six escus d’or sol deux tiers, lesquels prix seront paiez audict Fournier au feur et ainsi qu’il fera lesdicts ouvraiges par le tresorier des Bastimens du Roy, sur lequel prix luy sera advancé par ledict tresorier des Bastimens dedans ce jourd’huy la somme de deux cent escus d’or sol, à commancer à faire besogner esdicts ouvraiges des lundy prochain et continuer sans distraire en la plus grande diligence que faire ce pourra, et y mettre bon et suffisant nombre d’ouvriers. Car ainsy. Promettant. Obligeant corps et biens comme pour les propres affaires du Roy. Faict et passé en ladicte maison et hostel dudict David Fournier sis rue Sainct Honoré comme dict est le sixiesme jour de may mil cinq cens quatre vingtz ung apres midy.
Androuet, de Donon
Fournier
Le Marchant, Briquet »

Ordre de paiement pour les frais d’une députation envoyée par la ville de Paris auprès du roi à Saint-Germain-en-Laye

« De par les eschevins de la ville de Paris, maistre François de Vigny, receveur du domaine de lad. ville, payez, baillez et delivrez des deniers de vostred. recepte a Nicolas Perrot, prevost des marchans de lad. ville, et maistre Jherosme Angenoust, procureur du Roy et d’icelle ville, la somme de trente livres tournois que nous leur avons ordonnee et odonnons par ces presentes pour leur sallaire, journees et vaccations d’un voiage par eulx faict devers le Roy estant a Sainct Germain en Laye, suivant la deliberation du conseil de lad. ville du premier jour de decembre dernier passé, pour luy faire entendre le dommaige que le connexe de la marchandise pouvoit avoir pour le decry des monnaies et pour les deffenses qui avoient esté faictes de ne tirer de bledz du pais de Picardie, aussi pour la suppression du greffe des insinuations, en quoy faisant ilz ont vacqué par l’espace de quatre jours, partans de cested. ville le sabmedy cinquiesme jour de decembre dernier passé et retourné le huictiesme jour dud. mois, qui est a raison de cent solz tournois pour led. prevost des marchans et de cinquante solz tournois pour led. procureur, par jour, en ce non comprins la despence qui leur a esté faicte de par lad. ville, et par rapportant ces presentes et quictance desd. Perrot et Angenoust, lad. somme de XXX l. t. vous sera allouee en voz comptes et rabatue de vostred. recepte dud. domaine partout ou il appartiendra. Donné au bureau de l’hostel de lad. ville le XXVe jour de janvier l’an mil cinq cens cinquante six.
Boursier, Du Ru, De Courlay, Messier »

Lettre mentionnant un voyage du roi à Saint-Germain-en-Laye

« A Madame
Madame la duchesse de Touteville, contesse de Sainct Pol
Madame,
Je vous escripvis bien au long de Vallery et baillay mes lettres a ung personnaige qui m’en avoit apporté des vostres. Depuys, le Roy estant au logis Megret en la maniere acoustumee, seul, c’est a dire acompaigné de peu de gens, ung duc espaignol et ung syen filz luy sont venuz faire la reverence passans leur chemin de Flandres en Espaignes. Ilz ne s’asseuroyent point de la paix entre led. seigneur de l’Anglois jusques a ce qu’ilz ayent esté asseurez comme elle estoit ja publiee en Angleterre et Boullonnoys. Et, de faict, on dict qu’elle le sera icy demain. Monsieur d’Andelot est party ce matin pour aller devers l’Empereur de la part du Roy et le luy faire entendre. L’on commence ja a transporter ce que les Angloys peulvent par le traicté transporter. Soubdain que noz ostaiges seront a Calaix, ilz nous rendront Boullongne. Le Roy est allé en poste jusques a Sainct Germain pour y veoyr messeigneurs ses enffens. Monsieur le connestable est cependant a Escouan. Led. seigneur Roy et les dames arriveront demain en ceste ville ou nous ferons Pasques et se continue que par apres nous irons en Boullonnoys.
Au demeurant, Madame, j’ay ouy dire à mond. seigneur le connestable que ung homme de robbe longue provençal a esté devers l’Empereur pour luy donner des moyens de ce saisir de l’une des villes principalles de Provence. Et pour ce que led. seigneur Empereur ne luy feist bailler que cent escuz pour quelque recognoissance de voullanté qu’il avoit de luy faire service, se despita et, estant ainsy mal content, se desclaira a ung syen famillier, qui descouvrist l’entreprise, auquel feust commandé d’entendre les moyens que l’aultre avoit, ce qu’il feist, et amena l’entrepreneur a Fontainebleau, luy aisant acroire que s’il venoit dire des nouvelles a mond. seigneur le connestable, lesquelles il auroit sceues chez l’Empereur, qu’il ne s’en retourneroit sans present. Enfin, quand il en eust bien compté, il se mescontante encores de ce que l’on ne luy donnoit riens. Lors se deslibera empoisonner le Roy et mond. seigneur le connestable, se desclairant tousjours a sond. familier, qui l’accuse. Sur quoy ilz ont esté tous deux pris prisonniers.
Madame, je suplye le Createur vous donner tres heureuse et tres longue vye en parfaicte santé. De Paris, ce XXVIIIme jour de mars 1549,
Vostre tres humble et tres obeissant serviteur,
De La Goute »

Quittance pour des aumônes faites par le roi à Saint-Germain-en-Laye

« Nous Guillaume Tailleboys, prieur de Sainct Germain en Laye, et Nicole Tailleboys, curé d’icelluy lieu, confessons avoir eu et receu à raison des offrandes du Roy faictes a Saint Germain en Laye, de monsieur maistre Françoys Charbonnier, conseiller et tresorier des offrandes du Roy, par les mains de reverend pere en Dieu monsieur l’evesque de Lysieux, grand ausmonnier du Roy nostred. seigneur, pour les XVIIe, XVIIIe, XIXe, XX, XXI, XXII, XXIII, XXIIII, XXV, XXVI, XXVII, XXVIII, XXIX et XXXe jours du moys de novembre mil cinq cens vingt huit, qui sont XIIII jours, vallent vingt quatre livres dix s. t., de laquelle somme de vingt quatre livres dix s. t. en quictons led. tresorier et tous autres, tesmoings noz seings manuelz cy mys le vingt neufyesme janvier mil cinq cens vingt huit.
Tailleboys, Tailleboys »

Récit d’événements survenus au château de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain en Laye, le 5 janvier 1680
Le premier de ce mois
Feste de la Circoncision. Le Roy, accompagné des chevaliers de l’ordre du Saint Esprit, entendit dans la chapelle du vieux chateau la messe celebrée par l’archevesque d’Ambrun, evesque de Metz, commandeur des Ordres.
Le deuxiesme
Le baron Bielke, ambassadeur extraordinaire de Suede, eut audiance du Roy et le remercia de ce qu’il a obligé l’Electeur de Brandebourg à rendre au roy de Suede toutes les places qu’il avoit prises en Pomeranie.
De Paris, le 13 janvier 1680
Le duc de Crequi, premier gentilhomme de la chambre et gouverneur de cette ville, a eté choisy par le Roy pour aller en Baviere porter les presens de noces à madame la Dauphine et pour la conduire jusqu’à ce que elle soit arrivée en France.
Il partira aujourd’huy.
De Saint Germain en Laye, le 19 janvier 1680
Le quinziesme de ce mois
Le contrat de mariage du prince de Conty avec mademoiselle de Blois fut signé dans la chambre du Roy. Le Roy alla à 7 heures du soir dans la chambre de la Reine et passa ensuite dans la sienne avec toute la maison royale, qui s’etoit rendue chez la Reine. Le prince de Conty donna la main à mademoiselle de Blois. Elle avoit une mante dont la queue de cinq aunes de long etoit portée par mademoiselle de Nantes. Le Roy s’approcha d’une table qui etoit contre la muraille. A sa gauche etoit la Reine, et ensuite monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame, Mademoiselle, mademoiselle d’Orléans, madame la grande duchesse de Toscane, madame de Guise, le prince de Condé, le duc d’Anguyen, la duchesse d’Anguyen, le prince de la Roche sur Yon, mademoiselle de Bourbon, la princesse de Carignan, le comte de Vermandois, le duc du Maine, mademoiselle de Nantes et mademoiselle de Tours, tous rangés en demy cercle autour de la table. Le prince de Conty et mademoiselle de Blois se mirent l’un aupres de l’autre en dedans du demy cercle, vis à vis de la table. Le marquis de Seignelay, secretaire d’Etat, s’approcha du bout de la table vis à vis du Roy fit lut tout haut le commancement du contrat. Mais, à peine eut il lu une partie des qualités que le Roy lui dit que cela suffisoit et signa le contrat. Le prince de Conty se mit à sa place, entre la duchesse d’Anguyen et le prince de la Roche sur Yon, et mademoiselle de Blois à la sienne, entre le duc du Maine et mademoiselle de Nantes. La Reine, monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame et les princes et princesses de la maison royale signerent apres le Roy. Lorsque le contrat fut signé, le cardinal de Buillon, grand aumonier de France, entra en grand rochet et camail, suivy de l’abbé de Saint Luc, aumonier du Roi, et de quelques ecclesiastiques de la chapelle du Roy, et s’avança jusqu’au milieu de la chambre. Le prince de Conty et mademoiselle de Blois s’approcherent de luy et il fit ensuite les ceremonies ordinaires des fiançailles. Quand il demanda au prince de Conty s’il consentoit à prendre Anne Marie de Bourbon, là presente, pour sa femme, le prince de Conty, avant que de repondre, fit une reverence au Roy, une à la Reine, et une au prince de Condé comme à son tuteur, pour leur demander la permission. Et lorsqu’il demanda à mademoiselle de Blois s elle promettoit de prendre Louis Armand de Bourbon, prince de Conty, là present, pour son maris, avant que de repondre, elle se tourna vers le Roy et vers la Reine pour leur en demander la permission. Les fiançailles achevées, le cardinal de Buillon se retira et le Roy et toute la cour allerent à l’opera. Le lendemain, le cardinal de Buillon fit la ceremonie du mariage dans la chapelle du vieux chateau, en presence du Roy, de la Reine et de toute la maison royale, et, apres la messe, il baptisa le duc de Bourbon. Le Roy fut son parrain et Madame fut sa maraine. Le Roi le nomma Louis. Ensuite, le Roi alla disner avec la Reine, monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame, monsieur le duc de Chartres, Mademoiselle, mademoiselle d’Orleans, madame la grande duchesse, madame de Guise, et la princesse de Conty.
Le soir, il y eut comedie, et, apres la comedie, un grand souper, où le Roy, la Reine, monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame, monsieur le duc de Chartres, toutes les princesses de la maison royale et cinquante femme de qualité mangerent à une table qui fut servie à trois services de pres de 200 plats chacun. Le cardinal de Builon fit la benediction du lit. Le Roy donna la chemise au prince de Conty. Le lendemain, le Roy et la Reine allerent la voir dans son appartement au chateau neuf. Le Roy a donné à la princesse de Conty le duché de Vaujours, un million d’argent comptant, 100000 l. de pension et beaucoup de pierreries, au prince de Conty cinquante mil écus d’argent comptant et une pension de 25000 ecus, et une de 20000 au prince de la Roche sur Yon.
Le Roy a donné au sieur Fagon, medecin de la Reine, la charge de premier medecin de madame la Dauphine.
Le huit de ce mois
Les deputés des Etats de Bourgogne, conduis par le marquis de Rhodes, grand maistre des ceremonies, et presenté par le duc d’Anguyen, gouverneur de la province, et par le marquis de Chateauneuf, secretaire d’Etat, eurent audiance du Roy. L’evesque d’Auxerre etoit deputé du clergé et porta la parole, et le comte de Briord etoit deputé de la noblesse.
Le douziesme, ils eurent aussi audiance de Monsieur et de Madame, et y furent conduis par le sieur de Saintot, maistre des ceremonies.
Le Roy a donné l’eveché de Carcassone a Louis de Bourlemont, eveque de Frejus, celui de Frejus à Jacques Potier de Novion, eveque de Cisteron, et l’abbaye de Ligues, dans le Boulonnois, au frere du sieur de Megrigny, gouverneur de la citadelle de Tournay.
Le quinziesme
Les sieurs Boreel et Dyckfeld, ambassadeurs extraordinaires de Hollande, eurent audiance particuliere du Roy, et y furent conduis par le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs.
De paris, le 20 janvier 1680
Le treiziesme de ce mois, Marie Françoise de Lorraine, fille de Charles de Lorraine, duc d’Elbeuf, chef de la maison de Lorraine en France, fit profession dans le couvent des flles de Sainte Marie du fauxbourg Saint Germain. La Reine lui donna le voile noir. Le cardinal de Buillon, son oncle, fit la ceremonie et l’abbé des Alleurs prescha.
On a fait aujourd’huy dans l’eglise du Val de Grace l’anniversaire de la reine mere. Monsieur et Madame y ont assisté. »

Quittance pour des armes fournies pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Nous Jehan, sire de Talbot et de Fournevall, mareschal de France, cappitaine de Meaulx, Craeily et Pontoise, confessons avoir eu et receu du Roy nostre seigneur par les mains de noble homme Guillaume Fforsted, escuier, maistre des ordonnances et artillieries du Roy nostred. seigneur en Normandie, les parties d’ordonnances et habillemens de guerre cy appres declairés, c’est assavoir trois grosses arballestes de bois de Roumenie, l’une servant pour tret de garrotz et les deux autres servant pour tret de doudame, quatre guyndatz chacun a double poullie, quatre guyndatz senglez, deux milliers de tret de doudame, trois milliers de tret de demy doudame et trois milliers de tret commun, quinze coffres ausquelz a esté mis icellui tret, cinquante livres de fil d’Envers, six milliers de chausse trappez enfonssez en deux barilz, quatre barilz de pouldre a canon, chacun baril contenant IIc L livres de lad. pouldre, et deux milliers de tourteaulx pour falotz enfonssez en deux queues, toutes lesquelles parties avoient esté ordonnez audit Fforsted nous estre delivrees par mandement du Roy nostred. seigneur donné le XXIIme jour de may derrain passé pour icelles estre emploieez en la garde, seureté et deffence desd. places de Meaulx, Craeily et Pontoise, excepté lesd. III arballestes et Vm d’icellui tret que retenons en nostre main pour et ou lieu de III autres arballestes et Vm d’icellui tret que ja pieça delivrasmes de nostre propre pour la sauvegarde, seureté et deffence de la place et forteresse de Saint Germain en Laye, de toutes icelles parties dessus declairees nous en tenons content et bien paié et de ce qui est ordonné pour les villes dessusd. nous promettons en rendre bon compte au Roy nostred. seigneur ou quant il appartiendra. En tesmoing de ce, nous avons fait mettre en ces presentes le seel de noz armez le tiers jour de juing l’an mil CCCCXXXIX. »

De Baye

S'agit-il du père ou fils De Baye ?

Lettre envoyée de Paris.

Commission de géographie historique de l'ancienne France

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