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Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
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Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye

  • virtuelle / Recueil des sources
  • Collection
  • 1124-1933

Les milliers de documents présentés dans ce corpus fournissent des données éparpillées, susceptibles de nourrir des travaux tant sur Saint-Germain-en-Laye que sur des thèmes transversaux. Dans l’attente de la monographie à venir, nous proposons ici une brève chronologie permettant de mieux en comprendre et contextualiser le contenu.

Au début du XIe siècle, le roi Robert le Pieux fonda un prieuré dédié à saint Germain, non loin de l’actuel château. La première mention de la résidence royale de Saint-Germain apparaît dans un document de 1124, sous le règne de Louis VI Le Gros. Établie à proximité de la forêt de Laye, cette demeure peu fortifiée pouvait sans doute permettre au souverain de s’adonner à la chasse. Elle était néanmoins suffisamment prestigieuse pour que saint Louis, qui y fit bâtir la chapelle toujours existante vers 1235-1239, y reçoive notamment l’empereur Baudouin II. Le XIVe siècle vit l’affirmation de Saint-Germain-en-Laye comme lieu de pouvoir et de décision, la tenue du Conseil royal y étant attestée.
Dans les premières années de la guerre de Cent Ans, en 1346, Saint-Germain-en-Laye fut incendié par les troupes anglaises du prince Noir. Des travaux de restauration furent toutefois rapidement menés, signe de l’importance de cette résidence où le roi put bientôt à nouveau séjourner. En 1367, Charles V lança un nouveau grand chantier au cours duquel la demeure fut dotée de grands fossés et d’une enceinte renforçant considérablement les capacités militaires du château. Le souverain puis son fils purent ainsi y séjourner, mais cette résidence fut naturellement délaissée au XVe siècle par leurs successeurs établis dans le Val de Loire. Louis XI offrit même ce domaine à son médecin Jacques Coitier.
Le château connut en revanche une véritable renaissance au XVIe siècle. En 1514, son enceinte accueillit le mariage princier du futur roi François Ier avec la princesse Claude de France. Appréciant manifestement beaucoup cette résidence, où il s’installa souvent, ce grand amateur de chasse lança en 1539, à la fin de son règne, la reconstruction du château. Confié à Pierre Chambiges, ce dernier fut conçu suivant un parti original, dominé par ses hautes terrasses surplombant le vaste jardin aménagé au nord. Henri II, qui y était né en 1519, y séjourna plus qu’ailleurs et en fit le lieu de séjour privilégié de ses enfants. Il le dota de plus de nouveaux agréments et fit ainsi commencer la construction d’une « maison du théâtre et des baigneries ». Après sa mort en 1559, Saint-Germain-en-Laye accueillit moins souvent ses fils et successeurs, mais le château accueillit régulièrement les souverains, notamment à l’occasion du colloque de Poissy en 1561. Henri III y fit d’ailleurs réaliser des aménagements, tant dans le château que dans le jardin.
Après s’être assuré du pouvoir, Henri IV montra à son tour un net intérêt pour Saint-Germain-en-Laye, où il fit entreprendre des travaux dès 1594. À partir de la « maison du théâtre » commencée par Henri II, il fit ainsi construire le château-neuf qui, situé au bord du plateau, fut prolongé par de grands jardins en terrasse descendant vers la Seine et rendus célèbres par leurs grottes artificielles garnies d’automates. N’offrant que quelques logements, ce second bâtiment venait compléter le château-vieux, où le souverain installa ses enfants, légitimes ou non. C’est ainsi là que le jeune Louis XIII passa l’essentiel de ses premières années. Devenu roi, il revint régulièrement à Saint-Germain-en-Laye, où la Cour s’installa de façon quasi-permanente à la fin de sa vie. S’il ne fit entreprendre que des constructions relativement modestes, il fit poser de grands décors tant au château-neuf qu’au château-vieux, où travaillèrent entre autres Simon Vouet et Nicolas Poussin. C’est enfin là, au château-neuf, que son fils, le futur Louis XIV, naquit en 1638 et que lui-même s’éteignit en 1643.
Durant la régence d’Anne d’Autriche, Saint-Germain-en-Laye fut un lieu de refuge tantôt pour Henriette-Marie de France, reine d’Angleterre en exil, tantôt pour le jeune roi face à la Fronde en 1648 puis en 1649, à l’issue de la fameuse fuite à Saint-Germain. C’est ensuite la chasse qui semble avoir bientôt attiré Louis XIV dans cette résidence dont il fit par la suite, à partir du milieu des années 1660, le principal lieu de séjour de sa Cour. Louis Le Vau, André Le Nôtre et Charles Le Brun, entre autres, travaillèrent alors à la restauration et à l’amélioration des châteaux, des jardins et du domaine. Fut ainsi notamment aménagée à partir de 1669 la Grande Terrasse, au bout de laquelle fut construit en 1675 le château du Val. Saint-Germain-en-Laye abrita alors de multiples fêtes et cérémonies, la plus grandiose étant le baptême du Dauphin, célébré dans la cour du Château-Vieux en 1668. Le fort Saint-Sébastien, destiné à l’entraînement des troupes, fut de plus créé dans la forêt en 1669. En 1678, toutefois, le roi annonça l’installation de la Cour à Versailles, effective en 1682.
Cette décision ne devait manifestement pas, à l’origine, entraîner l’abandon de Saint-Germain-en-Laye, dont le Roi Soleil fit transformer le château-vieux : Jules Hardouin-Mansart ajouta alors cinq pavillons aux angles du bâtiment. Les projets du souverain furent toutefois bouleversés par la Glorieuse Révolution (1688-1689) : le roi d’Angleterre Jacques II Stuart et son épouse Marie de Modène ayant trouvé refuge dans son royaume, il leur offrit la jouissance du château-vieux. Le couple en exil réunit autour de lui une nouvelle Cour royale, jacobite, qui entretint de multiples relations avec la Cour française installée à Versailles. Cet usage se maintint jusqu’à la mort de Marie de Modène en 1718.
Saint-Germain-en-Laye perdit alors son statut de demeure royale, les deux châteaux n’ayant plus jamais été habités par des souverains. Les appartements furent alors concédés à de vieux serviteurs ou à des courtisans, et l’entretien des bâtiments fut si réduit que l’état sanitaire du château-vieux devint vite déplorable. Le vieux domaine royal ne fut pourtant pas abandonné par la monarchie : Louis XV puis Louis XVI vinrent régulièrement chasser à Saint-Germain-en-Laye, où leurs équipages s’installaient en hiver. Ils se contentaient toutefois de traverser les jardins, qui furent eux aussi simplifiés. Le domaine fut en outre bouleversé suite au don du château-neuf consenti, en 1777, au comte d’Artois : celui-ci projeta de le faire agrandir et commença par faire reprendre les galeries le portant, mais les travaux furent interrompus et le château resta éventré.
Après la Révolution, les vestiges et d’autres parties de l’ancien domaine furent vendus par lots. Le château-vieux resta en revanche propriété nationale et, en 1809, fut affecté par Napoléon à une nouvelle école de cavalerie. L’installation de cette institution nécessita de nouveaux aménagements et le projet de racheter les propriétés aliénées quelques années plus tôt, mais les démarches nécessaires n’étaient pas terminées lorsque l’empire fut renversé.
Louis XVIII affecta le château de Saint-Germain-en-Laye au logement d’une des compagnies de ses gardes du corps. Après la révolution de Juillet, l’édifice fut retiré de la Liste civile, et Louis-Philippe conserva donc seulement la jouissance des jardins et de la forêt, où la famille royale continua à chasser. Attribué au ministère de la Guerre, le château devint alors, en 1833, un pénitencier militaire : des salles furent transformés en ateliers, d’autres furent divisées pour former des cellules, et un mur fut élevé autour du fossé pour fermer cet espace servant désormais à la promenade des prisonniers.
L’arrivée du chemin de fer en 1847 bouleversa les environs du château : la voie vint amputer le Grand Parterre et forma une saignée au travers de la forêt, dont une partie se trouva ainsi réunie aux jardins. Ce terrain fut alors aménagé, sous les ordres de Louis-Philippe, en jardin à l’anglaise, tandis que le train offrait désormais l’opportunité au plus grand nombre de venir, depuis Paris, apprécier les douceurs et agréments de Saint-Germain-en-Laye, lieu de promenade et de flânerie. Il avait également été prévu de réhabiliter les anciens jardins français, mais la révolution de 1848 stoppa cet élan.
L’arrivée au pouvoir de Napoléon III permit le renouveau du château, qui fut évacué en 1855 par le pénitencier militaire pour permettre la visite de la reine Victoria. Après avoir envisagé d’autres options, l’empereur décida en 1862 d’affecter l’édifice à un nouveau musée des Antiquités nationales, d’abord dit des Antiquités celtiques et gallo-romaines. Pour que le château puisse accueillir cette nouvelle institution, de grands travaux de restauration furent immédiatement lancés sous la direction de l’architecte Eugène Millet. Le choix fut fait de rendre à la vieille demeure royale son aspect sous François Ier, et les pavillons ajoutés pour Louis XIV furent donc progressivement détruits. Le musée fut inauguré en 1867, alors que seules quelques salles étaient aménagées. La guerre et la chute de l’empire en 1870 interrompirent le chantier, mais les travaux reprirent en 1871 avec un budget réduit. Eugène Millet poursuit la restauration jusqu’à sa mort en 1879, date à laquelle lui succéda Joseph-Auguste Lafollye, à son tour remplacé par Honoré Daumet en 1895. Les travaux furent ainsi achevés à la veille de la Première Guerre mondiale.
À l’issue de cette dernière, le musée abrita la signature, le 10 septembre 1919, du traité de paix avec l’Autriche. Après avoir traversé la Seconde Guerre mondiale, qui vit les Allemands s’implanter fortement à Saint-Germain-en-Laye, il fit l’objet d’un vaste programme de rénovation à l’initiative d’André Malraux, ministre des Affaires culturelles de 1959 à 1969. Renommé en 2005 musée d’Archéologie nationale afin de souligner son rôle d’acteur d’une pratique scientifique vivante, il a fusionné en 2009 avec le Domaine national au sein d’un même établissement, le service à compétence national du musée d’Archéologie nationale et Domaine national de Saint-Germain-en-Laye.
Depuis 2013, l’établissement est engagé dans un long chantier de restauration du monument historique placé sous la maîtrise d’ouvrage de l’OPPIC et la maîtrise d’œuvre de Régis Martin, architecte en chef des monuments historiques. Ces travaux doivent se poursuivre jusqu’en 2020.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Rapport concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 2 octobre 1907
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 30 septembre dernier relative à quelques travaux de sculpture que M. l’architecte Daumet désire faire exécuter au château de Saint-Germain au moyen d’un bon réalisé sur des travaux de chauffage, j’ai l’honneur de vous faire savoir que je suis d’avis de donner satisfaction à M. Daumet, qui n’a pas l’habitude de proposer des travaux dont l’utilité serait douteuse. M. Daumet étant absent, je ne sais pas exactement de quelle sculpture il s’agit, mais je suis certain qu’elle ne sera faite que pour le bien du château. La dépense doit être de 1770 francs 87 centimes, soit le reste disponible des 4890 francs d’économie réalisée et sur lequel 3120 francs sont déjà attribués à la réfection de l’horloge. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 6 mai 1908
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné, conformément à la demande faite et à l’arrêté qui met à sa disposition la somme de 31928 francs sur le chapitre 48 du budget de l’exercice 1908 en vue de poursuivre les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain présente les justifications des deux demandes qui étaient contenues dans le devis présenté, pour peintures artistiques à exécuter et dont la dépense est relativement minimes, la dépense ne devant s’élever qu’à 5500 francs pour l’ensemble.
Les travaux du bâtiment sud-ouest du château touchant à leur fin, il a paru au soussigné qu’il y avait urgence à faire exécuter par M. Girard, peintre très expérimenté en représentation de restes antiques, dans la tour sud-ouest, le sujet arrêté de concert avec M. le conservateur du musée des Antiquités gallo-romaines comme cela a été réalisé dans deux autres tours du même musée de Saint-Germain.
Ce sujet, étudié avec des espaces bien déterminés, est la peinture des ruines très pittoresques du temple de Diane à Nîmes. Les parois à décorer étant favorables à la décoration prévue, M. Girard en a préparé les esquisses et, comme pour les autres tours, il y a avantage, au point de vue de l’harmonie, de proposer de lui confier ce dernier travail, d’une valeur de 4000 francs, aux conditions énumérées dans la soumission ci-jointe, que je présente à l’approbation administrative, aussi bien que d’allouer, pour accompagner l’œuvre de M. Girard, une somme qui ne dépassera pas 1500 francs mais non encore déterminée, pour une bordure dont la maquette sera faite par l’artiste chargé de l’œuvre principale et dont l’exécution serait confié à M. d’Espouy, professeur à l’école des Beaux-Arts et, comme M. Girard, ancien pensionnaire de l’Académie de France, artiste pouvant inspirer toute confiance. M. d’Espouy a été chargé de travaux décoratifs de même nature dans la salle dite « de Mars » pour accompagner l’Âge des cavernes de M. Cormon, mon confrère de l’Institut.
Attendu la nécessité de livrer à la conservation du musée de Saint-Germain l’ensemble des salles d’exposition des antiquités, le soussigné réclame une prompte décision pour l’approbation de ses propositions, lesquelles ne dépassent pas la somme globale qui avait fait l’objet d’un premier devis.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
P. S. Je vous demande de vouloir bien faire signer les soumissions dont le détail suit :
Magnard (terrasse) : 6600 f.
Prévost (maçonnerie) : 1650 f.
Hoffmann (menuiserie) : 9400 f.
Moutier (serrurerie) : 11500 f.
Fossey (peinture et vitrerie) : 1550 f.
Girard (peinture artistique) : 4000 f.
D’Espouy (peinture artistique décorative) : 1500 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’ameublement du musée de Saint-Germain-en-Laye et le pavillon Henri IV

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Paris, le 20 décembre 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné a signalé à l’administration que les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain étaient achevés mais qu’il était indispensable de pourvoir, par un crédit spécial, à l’ameublement de la salle dite de Mars et de locaux adjacents, afin que les collections emmagasinées d’objets du musée puissent être classées définitivement par les soins de M. le conservateur de ce musée. Un devis spécial à ces derniers travaux a été adressé au bureau compétent, dont la dépense sera imputable sur les crédits dont disposera le bureau des Bâtiments civils pour l’exercice 1909.
En ce qui concerne la participation de la commission des Monuments historiques, il n’y a plus lieu de faire de proposition en ce qui concerne le château. Mais il convient d’appeler l’attention de Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat sur la situation fâcheuse au point de vue de sa conservation de la grotte du pavillon dit de Henri IV, que son classement et l’intérêt de son architecture recommandent à la sollicitation de la commission compétente.
La célèbre grotte et deux de ses façades sont en mauvais état. Le possesseur laisse ce précieux reste du château neuf, édifié par ordre de Henri II et ses successeurs, dans un complet abandon. C’est à peine si la grotte peut être visitée, encombrée qu’elle est par du matériel de restauration. Des dégradations qui pouvaient compromettre un point près son entrée ont donné lieu à quelques travaux de consolidation et la faible dépense imputée régulièrement sur un crédit disponible.
Après l’achèvement des travaux du château, le soussigné peut proposer comme étant de première urgence la restauration des parties les plus dégradées de la grotte et d’y consacrer vingt mille francs, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur, en appelant à participer le propriétaire de l’immeuble suivant les usages établis et dans la proportion que proposera M. l’inspecteur général après un examen de l’état de la partie classée des bâtiments du château neuf. Le soussigné a demandé à l’inspecteur, M. Choret, de connaître l’adresse du possesseur de la grotte. C’est M. Guérin Catelain, ancien exploitant du restaurant du pavillon Henri IV. Il demeure à Bilhem-le-Neuf, par Hairincourt, Pas-de-Calais.
Si le soussigné y était invité par le bureau compétent, il se mettrait en mesure de réunir quelques documents graphiques de la grotte afin que la commission des Monuments historiques ait sous les yeux des photographies ou des dessins, et il pourrait aussi se mettre en rapport avec M. Guérin Catelain s’il y était autorisé.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un buste d’Alexandre Bertrand dans le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 mai 1910
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre par laquelle vous m’informez que, pour répondre au désir exprimé par la famille Bertrand, vous avez décidé que le buste d’Alexandre Bertrand destiné à la décoration du musée de Saint-Germain serait exécuté en bronze. Un piédouche sera étudié, d’accord avec le statuaire, et érigé à l’endroit le plus favorable du musée.
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 15 septembre 1911
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 14 septembre courant, j’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai eu l’occasion, ces jours derniers, d’examiner à nouveau sur place avec M. l’architecte Daumet la question du rétrécissement, au profit de la voir publique, du fossé, côté de la place Thiers, du château de Saint-Germain, et que ce rétrécissement, suivant le tracé que vous avez bien voulu me communiquer et dont j’ai pu me rendre compte, ne nuirait d’aucune façon au bon aspect du château. Je suis donc d’avis d’accueillir favorablement la demande de la municipalité de Saint-Germain, à la condition toutefois, et sine qua non, que l’élargissement de la place Thiers pris sur le fossé du château ne sera pas au moyen proposé d’un encorbellement en ciment armé qui serait d’un aspect déplorable, mais au moyen d’arcades en sous-sol, ouvertes sur le devant, de manière à pouvoir utiliser le terrain, et dont la face sur le fossé serait en pierre dure, le reste pouvant être en meulière ou autres matériaux offrant les mêmes garanties de solidité et de durée que la pierre.
Quant aux autres conditions, elles doivent être celles formulées par M. Daumet en son rapport du 29 août 1911, c’est-à-dire que l’on fera disparaître l’affreux et dégoûtant chalet de nécessités ainsi que les urinoirs qui déshonorent la place et l’entrée du château et qu’on fera cesser la servitude d’écoulement des eaux de surface de cette place à travers le parc.
Quant au partage de la dépense, en ce qui concerne le rétrécissement du fossé pour élargir la place Thiers et qui serait, selon M. Daumet, entre six intéressés, c’est à vous qu’il appartient de décider.
C. Moyaux »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 décembre 1912
L’architecte en chef du château et des parterres de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat
Je crois devoir vous faire connaître que la décoration picturale commencée dans les salles du musée de Saint-Germain, décoration consistant spécialement en vues des monuments antiques, n’a pas été complètement achevée. Il reste en effet deux places vides dans une salle du 2e étage contiguë à la salle dite de Mars et située dans la tour de l’angle sud-ouest. Dans le projet d’ensemble, ces deux places étaient destinées à recevoir de la peinture et monsieur Albert Girard, qui a été chargé de ce travail de décoration, a fourni des esquisses pour les deux panneaux dont il est question.
Je crois devoir insister sur l’intérêt qu’il y aurait à terminer la décoration commencée, la dépense étant d’ailleurs peu élevée, il ne s’agit que de deux mille francs. Il serait désirable que ce travail fût prévu au budget de 1913. Cela permettrait d’achever un ensemble de vues monumentales qui font le complètement logique du musée de Saint-Germain.
Hulot »

Ministère de l'Instruction publique

Concession par le roi d’un terrain à Baptiste Delalande, jardinier du grand jardin du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Louis, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, a noz amez et feaux conseillers les gens de noz comptes et tresoriers generaux de France à Paris, salut. Scavoir faisons que nous, desirans recongnoistre les bons et fidelles services que nous a cy devant rendue Baptiste Delalande, jardinier de nostre grand et antien jardin du viel chasteau de Saint Germain en Laye, et luy donner tousjours plus de moyen de continuer et de supporter la despence qui luy convient faire à l’entretenement de nostre jardin, à icelluy, pour ces causes et autres considerations à ce nous mouvans, avons liberallement accordé et permis de faire construire et bastir une maison, escuries, granges et deppendances de ses deniers legerement basties qui pourront revenir à la somme de six mil livres ou environ, suivant les devis et baux qui en sont par nous faictz, en une place scize aud. Saint Germain contenant quatorze thoize et ung pied de long dans œuvre, à prendre depuis la muraille du parc dud. vieil chasteau jusques à la muraille qui est du cotté de la rue de Ponthoise et une thoise cinq piedz de large à prendre depuis la muraille du sieur de Frontenac jusques à une haye seiche faisant separation de l’orangerie du Roy et de lad. muraille, pour de lad. place et bastiment qui seront faictz en icelle jouir et user par led. Delalande, ses hoirs, successeurs ou ayans cause plainement et paisiblement comme de leur propre chose, à la charge neantmoings que toute fois et quantes que nous voudrons nous servir desd. bastimens ou place d’iceux, nous pourrons les reprednre sur led. Delalande ou ses successeurs en leur payant et remboursant la valleur à laquelle lesd. bastimens seront lors estimez et prisez, sans que luy ny sesd. successeurs puissent pretendre aucune recompence pour le fondz de la place susd., où seront conduictz lesd. bastimentz, laquelle à ceste cause nous nous sommes reservé et reservons par cesd. presentes suivant et conformement à l’advis que vous nous en avez donné sur led. placet dud. Delalande que nous vous avons envoié, le tout cy attaché soubz le contrescel de nostre chancellerie. Au moien de quoy nous voulons et vous mandons que vous ayez à faire et laisser jouir et user led. Delalande, sesd. successeurs ou ayans cause plainement et paisiblement de tout le contenu en cesd. presentes tant qu’il nous plaira et aux charges cy dessus declarées, cessans et faisans cesser tous troubles et empeschements au contraire. Car tel est nostre plaisir. Donné à Paris le douziesme jour d’octobre l’an de grace mil six cens vingt trois et de nostre regne le quatorziesme.
Signé Louis, et plus bas Par le Roy, Bruslart, et scellé sur double queue du grand sceau de sire jaulne. »

Procès-verbal constatant des vols de plomb commis sur les conduites d’eau de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil six cens quatre vingt quatorze, le vingt uniesme jour de juin, je Michel Herbiin, preposé par sa Majesté pour l’entretien du cours royal des fontaines des chasteaux dudit Saint Germain, certiffie que six mois sont ou environ il a esté fait le delitz et desordres à l’ancien cours des fontaines dudit Saint Germain qui ensuivent :
Premierement, a esté pris et emporté cinq portes de cinq regards eslevés, avec leurs gonds.
Item cinq pieces appellées tampons qui fermoient cinq regards en terre.
Item a esté fait des fouilles à trois endroits pour trouver le thuyau de plomb et les malfaicteurs, ayant seullement trouvé celuy de grais de terre, l’ont cassé, brissé et rompu en petis morceaux aux endroits desdites fouilles.
Il a esté couppé et emporté environ deux toize de long d’un thuyau de plomb enfermé deux ou trois pieds avant dans terre à l’endroit et le long d’une haye, lequel servoit à conduire l’eau d’une petite source près Aygremont dans le grand cours, et apres plusieurs visittes, soings et veilles pour descouvrir les autheurs desd. delitz et desordres, je n’en ay trouvé aucuns sur le faict.
Mais le dix huict febvrier dernier, le sieur Delastre, recepveur de la terre et seigneurie dud. Aigremont, auroit trouvé entre ledit lieu d’Aiglemont et ledit Saint Germain les nommez François Moustier, aagé d’environ saize ans, fils de Louis Moustier, fermier de la ferme du Pon, et Marc Rousseau, aagé de dix hyict ans ou environ, natif de Buc, lesquels estoient chargés de quelques morceaux de plomb, ayans un ciseau et un cousteau, et leur ayant ledit Delastre demandé où ils avoient pris ledit plomb et s’ils ne l’avoient pas couppé aux thuyaux des fontaines, ils auroient respondu que non et qu’en cherchant des racines le long d’une haye pres Aiglemont pour manger, ils avoient apperceu un thuyau de plomb et qu’ils en avoient couppé ce qu’il voyoit et alloient le vendre audit Saint Germain, ce quy auroit porté ledit Delastre, avec l’assistance du suisse de la porte de Hannemont, à mesner lesdits Moustier et Rousseau dans les prisons dudit Saint Germain et, à l’instant, ledit Delastre m’ayant fait donner advis, j’en aurois dans le mesme moment adverty messieurs les prevost et procureur du Roy dud. Saint Germain quy, apres quelques jours de prison, les auroient eslargis. Mais, avant leur eslargissement, avec la permission de monsieur le prevost, accompagné du geollier, j’avois veu lesdits Moustier et Rousseau qui, sur les demandes que je leur faisois, ledit Moustier m’auroit dit qu’il se retiroit des il y avoit longtemps aud. lieu d’Aigremont chex le nommé Jacques Terrier, à cause d’une belle mere qui ne voulloit pas le voir, que ledit Terrier luy avoit envoyé vendre du plomb à Poissy chez un chaudronnier et qu’il en avoit rapporté douze solz audit Terrier, qu’il en avoit vendu une livre ou deux à un crieur de ferrailles et luy avoit repetté ce que l’un et l’autre avoient dit aud. Delastre lorsqu’ils furent par luy rencontrés, et me dirent tous deux qu’ils ne croyent pas avoir mal fait, et que cela ne leur estoit arrivé que cette fois là. Ledit Rousseau m’avoit dit la mesme chose.
Que depuis cet eslargissement, et au mois de may dernier, visittant ledit ancien cours des fontaines, j’ay trouvé que l’on avoit encorre couppé huict piedz ou environ de long du susdit thuyau et que dans les bois de Poncy il a aussy esté couppé environ cinq toize du thuyau de plomb du grand cours desd. fontaines, et après perquisition par moy faites autant que je le put des autheurs desdits delits et desordres, il m’a esté dit que le susdit François Moustier se retiroit tousjours chez ledit Jacques Terrier à Aigremont, que lesdits Terrier et Moustier pouvoient estres ceux qui commettoient lesdits delits et desordres, qu’ils avoient vendu parties dudit plomb à un nommé Robequin, vitrier à Poissy, et le reste audit Saint Germain, et m’auroit esté dit par Paul Cossette, vitrier audit Saint Germain, qu’environ le mois d’apvril dernier, un homme de moyenne taille, paysant, avec une hoste, accompagné d’un petit garçon, estoient venus à sa boutique luy offrir du plomb à vendre, que leur ayant esté demandé caultion, le paysant luy auroit dit qu’il estoit d’aupres Orgeval et qu’il n’avoit pas de caution à donner, apres quoy ils furent aux boutiques de quelques chaudronniers dudit Saint Germain, et ne scavoit pas s’ils avoient achepté ledit plomb.
Tout ce que dessus je certiffie veritable et en ay donné advis à mesdits sieurs les prevost et procureur du Roy dudit Saint Germain, et affin qu’on ne me puisse imputter aucune faute ou negligence, j’ay mis autant du present proces verbal au greffe de la prevosté dudit Saint Germain les jour et an que dessus.
Herbin »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Ordre d’apposer les scellés dès la mort de la reine d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« De par le Roy
Sa Majesté estant informée de la maladie dangereuse dont est attaquée la reyne d’Angleterre, et voulant pourvoir à la conservation de ses effets et papiers en cas qu’il vint par malheur faute de cette princesse, a ordonné et ordonne, de l’avis de monsieur le duc d’Orléans, régent, au sieur Le Grand, prevost de Saint Germain, qu’en tant que besoin seroit elle a commis à cet effet, qu’aussitost que la reyne d’Angleterre aura les yeux fermez, il ait à apposer les seaux pour la conservation de ses effets et papiers, en présence du sieur duc de Noailles, capitaine de ses gardes, gouverneur dud. Saint Germain.
Fait à Paris, le 7e may 1718.
Louis
Phelypeaux »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Certificat de don de la jouissance à vie du château du Val à Saint-Germain-en-Laye au comte et à la comtesse de La Marck

« Nous, marquis de Marigny, conseiller du Roy en ses conseils, commandeur des ordres de Sa Majesté, directeur et ordonnateur général de ses Bastiments, jardins, arts, académies et manufactures royales,
Certifions que, le Roy ayant agréé la démission qu’a faite madame la duchesse de Brancas du pavillon du Val dans la forest de Saint Germain, Sa Majesté en a accordé la jouissance à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck pendant leur vie seulement et en survivance l’un de l’autre, aux charges et aux conditions suivantes :
1° d’entretenir led. pavillon de toutes réparations quelconques pendant la durée de leur jouissance ainsy que les bastiments en dépendants, en sorte qu’ils soyent en bon état quand ils rentreront en la disposition de Sa Majesté ;
2° que les concierge et jardinier actuels et ceux qui pourroient les remplacer continueront d’être sous l’authorité des Bastiments du Roy et jouiront des logements et autres avantages dont ils se trouveront être en possession au jour du brevet accordé à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck ;
3° que les changements et réparations agréés par Sa Majesté et qu’Elle leur permet de faire à leurs frais ne le pouront être que sous les yeux et en présence du contrôleur des Bâtiments de Sa Majesté à Saint Germain, afin de veiller à ce que les ouvrages soyent faits dans l’ordre d’une bonne construction et ne rien déranger à l’ordonnance première des bâtiments ;
4° de ne pouvoir faire à l’avenir des réparations et autres changements que ceux approuvés par le Roy et marqués en rouge sur le plan déposé à la direction générale desd. Bastiments ;
5° de ne pouvoir employer les marches de pierre des escaliers du jardin qu’à la réparation des perrons du pavillon, en substituant des rampes de gazons aux marches de pierre, et sans rien changer aux massifs de maçonnerie des murs de terrasse et eschiffre des escaliers 
Et comme l’allée d’ormes qui est dans le jardin est sur son retour, Sa Majesté permet à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck de la faire exploiter et de substituer des tilleuls ou arbres d’autre espèce à la place des ormes.
En foy de quoy, nous avons délivré le présent certificat à monsieur le comte et à madame la comtesse de La Marck pour leur servir et valoir en tems et lieu à ce que de raison, lequel nous avons signé de notre main, fait contresigner par le secrétaire ordinaire des Bastiments de Sa Majesté, et y aposer le cachet de nos armes.
Fait à Marly, le sept juin mil sept cent soixante et un
Le marquis de Marigny »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Marché pour l’horloge du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Charles Lory, maitre orloger demeurant à Paris, parroisse de Saint Gervais, d’une part, et Fiacre Gaudron, entrepreneur des Bâtiments du Roy à Saint Germain en Laye, y demeurant, d’autre part, sommes convenus de ce qui suit :
C’est à scavoir que moy, Claude Lory, m’oblige envers led. sieur Fiacre Gaudron, de lui faire et fournir un horloge pour le château du Val, forest de Saint Germain, de deux pieds de long sur dix huit pouces de largeur, garny de touttes ses roues et dépendances dudit horloge, sonnant l’heures et les demies heures, de founir l’éguille pour le cadran avec sa roue et ses conduittes ainsy que les rouleaux et boulons, cordes et poulies pour la conduite des poids, le tout posé en place, comme aussy l’armature du marteau du timbre de la cloche pour faire sonner l’heure et demie heure (non compris au présent marché la fourniture du timbre sonnant qui sera fourny par led. sieur Gaudron), pour le prix et somme de quatre cents livres, le tout fourny, voituré et pozé en place entre cy [et] la fin de février de l’année prochaine 1763.
Et moyd. Fiacre Gaudron m’oblige de payer audit sieur Lory lad. somme de quatre cens livres, savoir la moitié en pozant laditte horloge, et l’autre moitié deux mois après que la susd. horloge sera pozé.
Et moy, Lory, m’oblige de garantir laditte horloge pendant quatre années consécutives et d’y faire les réparations nécessaires, s’il s’en trouvent à faire. C’est de quoy nous sommes convenus et demeurez d’accord.
Fait double entre nous sous nos signatures privées audit Saint Germain, ce trente septembre mil sept cent soixante deux.
Fiacre Gaudron
C. Lory
Monseigneur le contte de La Marck aura la bontté de payer au fils de monsieur Lory la somme qu’il a marqué au mémoire que j’ay donné à monsieur le contte de La Marck au châtau du Vall en retiran le présan marché, quittance dudis sieur Lory fils
Ce 4e septembre 1763
Fiace Gaudron
J’ay soussigné reconois avoir receu la somme de monseneur le contte de La Marck quat cens quarante cens livre pour parft peument de l’orloge du chataux du Val, que j’ay fait et posez.
Fait à Paris ce huit septembre 1763
Lory le fils »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Accord concernant l’échange du château du Val et du Boulingrin à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant maître Baron et Edme Louis Brouard, conseillers du Roy, notaires au Châtelet de Paris soussignés, furent présents
Très haut et très puissant seigneur monseigneur Charles Just de Beauvau, prince du Saint Empire romain, grand d’Espagne de la première classe, lieutenant général des armées du Roy, chevalier de ses ordres, capitaine des gardes de Sa Majesté, gouverneur des ville et château et grand bailly de Lunéville et de Bar le Duc, marquis de Craon ci devant Harouet, baron de Turquestain, Saint Georges, Lorquin et Harbourg, seigneur de Barlemoine et de la Neuville aux Bois, de Fléville et autres lieux, demeurant à Paris en son hostel, grande rue du faubourg Saint Honoré, paroisse de la Madelaine de la Ville l’Evêque
Et très haute et très puissante dame madame Marie Charlotte de Rohan Chabot, princesse de Beauvau, épouse dudit seigneur prince de Beauvau, avec lequel lad. dame est non commune en biens et authorisée pour la régie et administration de ses biens et affaires par son contrat de mariage passé devant maître Sauvaige, qui en a gardé minute, et son confrère, notaires à Paris, le douze mars mil sept cent soixante quatre, et néantmoins mad. dame en tant que besoin seroit de mond. seigneur prince de Beauvau, son mary, authorisée à l’effet des présentes, demeurante aud. hostel de Beauvau aud. faubourg Saint Honoré, d’une part
Et très haute et très puissante dame madame Marie Anne Françoise de Noailles, veuve de très haut et très puissant seigneur monseigneur Louis Angilbert, comte de La Marck et de Schleiden, baron de Lumay, comte immédiat du Saint Empire, grand d’Espagne de première classe, lieutenant général des armées du Roy, gouverneur des ville et citadelle de Cambray et de Cambresis, colonel du régiment d’infanterie allemand de son nom, demeurante à Paris, au château des Thuilleries, paroisse Saint Germain l’Auxerrois, d’autre part
Lesquelles parties ont dit que, sur leurs demandes respectives, Sa Majesté auroit accrodé par son brevet du huit avril dernier à mad. dame comtesse de La Mark la jouissance, sa vie durant, du bâtiment et pavillon appellé du boulaingrin avec son jardin et dépendances, situés à Saint Germain en Laye, dont le feu roy avoit accordé la jouissance à mesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau, leur vie durant, par son brevet du [vide], et que Sa Majesté auroit respectivement accordé par son brevet du huit avril dernier auxdits seigneur et dame prince et princesse de Beauvau, leur vie durant, la jouissance du château du Val et dépendances, dont le feu roy avoit accordé la jouissance à madame la comtesse de La Mark, sa vie durant, par son brevet du sept juin mil sept cent soixante un et autre du vingt février mil sept cent soixante quatorze, que cet échange respectif de jouissance n’ayant été fait que de concert entre les parties, il est juste que lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau indemnisent madame la comtesse de La Mark des dépenses qu’elle a faites dans led. château du Val et dépendances, en tant qu’elles excèdent celles que lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau ont faites au pavillon et bâtiment du boulingrain et dépendances.
Et lesdites parties s’étant respectivement communiqué les états desd. dépenses et ayant fait faire l’estimation à l’amiable entr’elles, eu égard à leur valeur actuelle, elles sont convenues par somme de forfait de porter l’indemnité qui peut être due à mad. dame comtesse de La Marck à quatre mille livres de rente viagère sur la tête de lad. dame, sa vie durant, et en conséquence lesdites parties sont convenues et demeurées d’accord de ce qui suit :
1° lad. dame comtesse de La Marck cèdde, abandonne et délaisse, avec garantie de ses faits et promesses seulement, à mond. seigneur et dame princesse de Beauvau la jouissance et usufruit de toutes les constructions, glaces, dessus de portes, cabinets des bains et aures ornements et embellissements généralement quelconques qui tiennent à fer et à clous et ne peuvent par leur nature et destination être réputés mobiliers que lad. dame comtesse de La Mark a fait faire et placer dans led. château du Val et dépendances, même en tant que besoin elle leur cèdde, abandonne et délaisse à leurs risques, périls et fortunes le droit qui pourroit appartenir à lad. dame comtesse de La Mark à se faire rembourser par le Roy de tout ou partie desd. constructions, embellissements et ornements
2° mesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau cèddent et délaissent respectivement à mad. dame comtesse de La Mark, sans autre garantie que leurs faits et promesses, toutes les constructions, glaces, dessus de portes et ornements de la nature cy dessus désignés qu’ils ont pu faire mettre et poser dans led. pavillon du boullaingrain et dépendances, même aux risques, périls et fortunes de mad. dame comtesse de La Mark le droit de se faire rembourser par le Roy de tout ou partie desd. dépenses
pour par chacune desd. parties jouir, faire et disposer desd. objets céddés et en commencer la jouissance du jour et datte desdits brevets, étant au surplus convenus que chacune des parties retirera ses meubles et effets mobiliers en quoi qu’ils puissent consister
3° par suite desd. conventions, mesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau solidairement, l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout, sous les renonciations au bénéfice de droite requises, ont par ces présentes créé et constitué à lad. dame comtesse de La Mark, ce acceptant pour elle sa vie durant, quatre mille livres de rente viagère exempte de la retenue de toutes impositions royales actuellement établies et qui pourroient l’être par la suite que lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau promettent, sous lad. solidité, de payer à lad. dame de La Mark à sa demande à Paris ou au porteur en deux payemens égaux de six mois en six mois, à commencer du premier avril et jusqu’au décès de lad. dame, lors duquel lad. rente sera et demeurera éteinte, au payement de laquelle rente viagère lesd. seigneur et dame prince et princesse de Beauvau sous lad. solidité ont affecté, obligé et hypothéqué généralement tous leurs biens meubles et immeubles, présent et à venir, une obligation ne dérogeant à l’autre. »

Noailles, Marie-Anne-Françoise (de), comtesse de La Marck

Transaction concernant la verrerie de Saint-Germain-en-Laye

« Du XXXIe et dernier jour de decembre oud. an mil Vc soixante
Comme proces feust meu ou esperé mouvoir entre messire Ludovico Mutio et Barbe Cresant, sa femme, soy disans avoir droict seul et pour le tout en la verrerye de Saint Germain en Laye, gaiges, logis, prouffictz et emoluments d’icelle, par donation faicte par contract de mariage entre eulx deulx en date du dixiesme jour de janvyer mil Vc LVII par feu messire Theseo Mutio, frere dudict Ludovicquo, depuis confirmé et ratiffié par le Roy Henry, que Dieu absolve, d’une part, et messire Loys Delleberetin et Renee Nepveu, sa femme, aussy pretendans quoy que ce soit la moitié des gaiges, prouffictz, emoluments et logis de ladicte verrerye par contract passé par ledit feu Theseo et luy, ensemble avec led. seigneur feu roy, des le moys de juing mil cinq cens cinquante ung, suyvant lequel contract il auroict tousjours joy d’icelle verrerye et des droictz portez par espere et exercé ledict estat de verrier en icelle, soustenant que pour le plus ledict Theseo n’auroict peu transporté a son frere Ludovico plus grand droict qu’il y avoict, qui estoict la moictyé, et consequamment de la ratiffication d’icelluy transport faict par led. seigneur feu roy ne se pouvoict estendre que lad moictié d’autre part. Sur quoy estant lesd. parties prestes à entrer en grande involution de proces, ayant esté bien conseillez d’eviter iceulx et desirans nourrir paix et amour entre eulx, mesmes leur ayant esté enjoinct vuivre en paix par la Royne, mere du Roy, et eulx comparoir en personnes par devant Pierre Mancel, notaire, ont ensemble de leur bon gré, certaine science, pure et France volonté, transigé, pacifié et accordé, pacifient, transigent et accordent leurs differendz qui pour ce regard et c qui en deppend il pourroient avoir et auroient cy apres en la forme et maniere qui ensuict, c’est assavoir que doresnavant, a commencer le premier jour de janvyer prochain venant, lesd. messieurs Ludovicquo Mutio et Loys Delleberetin joyront en commung de gaiges qu’il a pleu au Roy leur ordonner pour lad. verrerye dessusd., chacun d’eulx deux prendra la moictyé par chacun an, et aud. Mutio demeurerra le logis dernierement basty et dependance d’icellui, dont il pourra disposer a sa volonté comme de sa propre chose, d’aultant qu’il les faict bastir la plus part de ses propres deniers, sans que ledict mess. Loys Delleberetin y puisse demander ne quereller aultre chose. Et pour le regard dud. Delleberetin, demeurera seul administrateur de lad. verrerye, fruictz, prouffictz, revenuz et esmoluments d’icelle, qu’aussy luy seul entretiendra a ses despens, ensemble luy demeurera le logis antien de lad. verrerye et fourneau d’icelles avec tous les ustancilles et autres choses apartenans a ladicte verrerye, sauf touteffoys que led. Ludovico a retenu et reserve a luy le tiltre de verryer du Roy, tel et semblable que l’avoict ledict deffunct Theseo Mutio son frere, avec pouvoir que soubz le bon plaisir du Roy il poura faire faire aultre verrerye sur sa part et portion et y faire besongner personnes telz et ains que bon luy semblera et tant qu’il plaira aud. seigneur roy. Promettant. Obligeant. Renonçant, mesmes lesd. femmes et espouses renonçant au benefice de velleyan et autenticque sic qua mulier, et a tous autres droictz requis ou renoncer par les femmes pour faire vallider leurs obligations. Presens noble homme Jehan de La Salle, escuyer, cappitaine de Saint Germain en Laye, et Martin Regnier, varlet de chambre de monseigneur le president de Beaulieu, tesmoins.
Ainsi signé : L. Delleberetin et Ludovico Mutio »

Marché pour l’entretien des tuyaux des fontaines de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Nicolas Dupont, fontainyer demourant a Poissy, lequel a promis et promect par ces presentes aux habitans de Sainct Germain en Laye, ce aceptant par Jehan Vauguyon et Mathieu Selle, marguilliers de l’eglise dud. Sainct Germain, pour ce presens, de bien et deuement parachever de nectoyer les regardz et thuyaux des fontaines dud. Sainct Germain et de racoustrer et resoulter lesd. thuyaulx es endroictz ou il en est de besoing et faire en sorte de faire venir l’eaue desd. fontaines au piramyde estant dedans la court du chasteau dud. Sainct Germain et devant l’eglise, et pour ce faire sera tenu comme dict est de restablir et de racommoder ce qui avoit esté desmoly par ung fontainyer [barré : a qui le Roy nostre sire] qui par cy devant avoit entreprins de restablir lesd. fontaines, et ou est besoing d’avoir grosses matieres de thuyaulx pour lesd. fontaines, ne sera tenu led. Dupont les fournyr, et lad. eaue estant dedans led. piramide, sera tenu icellui Dupont entretenyr le cours d’icelle eaue jusques au jour de Pasques prochain venant et en atandant qu’il sera pourveu par le Roy nostre sire ausd. fontaines. Ce marché faict moyennant la somme de vingt cinq escuz d’or sol. »

Marché pour l’entretien des tuyaux des fontaines de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Nicolas Dupont, fontennier demeurant a Poyssy, lequel a promis et promet aux manans et habitans de ce lieu de Sainct Germain […] de doresnavant bien et deuement avoir esgard aux cours des eaulx des fontaines de ce lieu de Sainct Germain selon que mesmes il a faict puis troys ans en ca et que Jehan de Maistre, aussy fontenier, a faict auparavant luy, moyennant que lesdictz susd. pour lesdictz habitans ont consenty et accordé payer audict Dupont trente troys escus ung thiers d’escu d’or sol par chacun an »

Marché de sous-traitance de charpenterie pour les travaux dans la salle de bal du château de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de charpenterie qu’il convient faire pour maistre Guillaume Mercier au chasteau de Saint Germain en Laye, de peine seullement
Premierement, convient reculler ungne grande cloison de cinq thoises et la remener douze piedz plus loing qu’elle n’est avecq quatre thoises d’autre cloison estant assemblé dans la sabliere de l’autre cloison.
Item quinze thoises de cloison ou environ pour faire les separations de l’allee depuis l’escallyé rond jusques au petit escallier que l’on leve depuis ungne des galleries hors œuvre, dont a chacun cloison soubz chacune poultre sera erigé ung grand poteau d’une piece et asemblé ungne sabliere, et entre la sabliere sera asemblé poteaulx et remplage, et eriger les huisseries ausd. cloisons aux lieux où sera commandé.
Item abattre deux poultre prez la chambre du Roy et iceulx mener en la salle du bal pour iceulx lever, et sur lesd. poutres assembler trois planche de fausse travez et garny de sollives, assavoir deux qui ont esté abatuz et ungne autre qui sera de boys neuf et peuplez des sollives aux través qui ne seront complete et rabottez garniz d’aiz dessudz.
Item de faire neuf thoises de cloison ou environ au dessus desd. poultres et faire les separations des deux chambres au dessubz garniz de poteaulx espacez à dix huict pouces pres les ungs des autres et eriger les huisseries ou il sera advisé.
Item de parachever ung petit escallier hors œuvre […] sur la court et cha[…] ungne viz […]endant a l’antienne gallerie du costé du jardin et abatre ungne cloison pres la salle du bal et mettre du poteaulx sur l’allee, faire deux mentaulx de cheminez, hachez et reboucher la bee de l’escalier aupres celluy que l’on a faict de neuf.
Du jeudi XXIII jour de aoust MVcIIIIxx quatre, heure de IIII plus apres midy
Furent presents Thibault Mignon, Jehan Garnier et Martin Berthier, tous compagnons charpentiers demeurant à Paris, lesd. Garnier et Berthier en la paroisse Sainct Paul et led. Mignon en la paroisse Sainct Gervays, estans de present en ce lieu, lesquelz ont promis et par ces presentes promettent l’un pour l’autre et seul et sans à honnorable homme maistre Guillaume Mercier, juré du Roy en l’office de charpenterye à Paris et charpentier de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye, present, aceptant, de au dedans ung moys d’huy faire et parfaire de leurs peynes seullement les œuvres de charpenterye cy devant declarees divisees entre eulx, fournissant par led. Mercier tout le boys qu’il conviendra pour ce faire et rendre lad. besongne faicte et parfaicte bien et deument au dire de gens et ouvriers ad ce congnoissans, et dans led. temps et moys. Ce faict moyennant la somme de quarante cinq escuz sol que led. Mercier a promis et promect leur payer ou […] au fur et mesure qu’ils feront lad. besongne et à laquelle somme ils ont […] icelle […] lesd. Mignon, Garnier et Berthier […] est corps et biens. Renoncant. Faict aud. Sainct Germain en Laye en l’estude dud. juré present Thomas Legendre, huissier sergent à cheval du Roy nostre sire au Chastelet de Paris, Gilles Duvallet et Henry Druet, temoins. Lesd. Mignon et Garnier ont declaré ne savoir escripre ne signer.
Mercier, Martin Berthier
Duvallet, Legendre, Pisonet. »

Transaction concernant la verrerie de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present honorable homme Claude Nepveu, fourier de l’escurye de feu Monseigneur, filz de France, demeurant à Sainct Germain en Laye, lequel a promis et promect à Renée Nepveu, sa sœur, femme de messire Lois Delbertin, maitre verrier de la verrerye demeurant aud. Saint Germain en Laye, que combien que ce jourd’huy, soubs le mesme sein et sel, led. Delbertin aye passé procuration pour resyner et remettre l’estat de maistre verrier de lad. verrerye es mains du Roy nostre sire […] pour et au nom et profict dud. Claude Nepveu et qu’en vertu d’icelle il peust estre pourveu seul dud. estat, neantmoings il promect à lad. Renée sa sœur que nonobstant lad. procuration et permission la laissera joir et user en tous fondz, profictz, revenuz et esmolumens et gaiges, pleinement et paisiblement dud. estat de maistre de lad. verrerye, tout ainsi que si elle en estoict pourveu, sa vue durant seullement, ce qu’il consent et promet en la presence dud. Delbertin, car autrement n’eust esté faite et passée par led. Delbertin lad. procuration au profict et nom dud. Nepveu, si comme etc. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict aud. lieu de la verrerye, presents messire François Boullard, prestre habitué et demeurant aud. Saint Germain, et maistre Gilles Dumallet, procureur aud. lieu, tesmoins.
Dumallet
Renée Nepveu, Claude Nepveu
Boullard »

Devis et marché pour des réparations à la chapelle du parc de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvraiges de massonerye et taille qu’il convient faire pour reparer le porticque de l’antré de la chappelle du parq à Saint Germain en Laye, a esté fait tel qu’il ensuict
Premierement
Convient abatre le fronton dud. porticque qui est de pierre de Troucy et refaire le platfons d’icelly de pierre de lyais qui portera la corniche dud. fronton par le dessoubz. Abatre l’une des coulonnes de lad. pierre de Trossy et la coupper et remectre une piece de la longueur qu’il sera besoing et de la grosseur dont elle est arondye comme sera besoing.
Item convient refaire le fronton du dessus de lad. corniche et arrondir le dessus pour la pante des eaues et refaire les pierres qui pourront servir aud. fronton et pour ce qui sera necessaire pour l’asseurance dud. porticque.
Item convient reparer le fronton d’au dessus faisant le cul de four d’icelle chappelle, revectir d’autres pierres de Troussy au lieu de celles qui sont mangés et ruynees par les eaues et rejoinctoyer et cymenter les joinctz des pierres du cul de four en sa cyrconferance par le dessus. Refaire les murs d’apuies du pourtour d’icelle chappelle ainsi qu’elles ont estez faictz par le passé et faire en sorte que le tout soit bien et duement faict au dit d’ouvriers et gens à ce congnoissans dedans la fin du present moys d’aoust. Pour faire lesquelz ouvraiges sera prins du lyais et pierre de Troucy estant au nouveau bastiment et le reste comme chables, engins et pennes d’ouvriers sera par luy fourni.
Mathurin Bougard, maistre macon tailleur de pierre demeurant à Saint Germain en Laye, promet au Roy nostre sire, à hault et puissant seigneur messire Albert de Gondi, chevalier des deux ordres du Roy, duc de Reez, pair et mareschal de France, acceptant pour Sad. Majesté, et en la presence de noble homme Mederic de Donon, escuyer, seigneur de Chastres en Brye, conseiller dud. seigneur et contrerolleur general de ses Bastimens de faire et parfaire bien et deuement tous et chacuns les ouvraiges de massonnerye de taille qu’il convient faire au porticque de l’antree de la chappelle du parq aud. aud. (sic) Saint Germain contenues et declerees au devis cy devant transcript, iceux rendre faictz et parfaictz bien et deuement dedans la fin du present moys et ce moyennent la somme de trante trois escus ung tiers qui luy sera payé par le tresoriers desd. Bastimens au feur et ainsi qu’il fera lesd. ouvraiges. Obligant corps et biens comme pour les propres affaires dud. seigneur. Promettant. Faict le premier jour de aost 1585.
De Donon
Mathurin Bougars. »

Marché pour l’entretien du grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Jehan Perignon, maistre fontenier demeurant à Paris, rue de la Montaigne Saincte Geneviefve, parroisse de Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce bourg de Sainct Germain en Laye, lequel a recongnu et confessé avoir cy devant faict et faict encorres presantement au Roy nostre sire, à hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, chevallier des deulx ordres du Roy, duc, pair et mareschal de France, cappitaine de cinquante hommes d’armes des ordonnances de Sa Majesté, et par Icelle commis pour ordonner de la despence de son bastiment de Sainct Germain en Laye, stippullant et ce acceptant pour led. Seigneur, et en la presence de noble homme Jehan de Donon, conseiller de Sad. Majesté et contrerolleur general de ses Bastimens, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans dedans le jour Saint Jehan Baptiste prochain venant, tous et chacuns les ouvrages de potherye de terre, maçonnez à chaulx et cyment, et thuyaulx de plomb qu’il convient et est necessaire faire pour le restablissement des tuyaulx de terre servans à la conduicte des eaux des fontaines dud. Sainct Germain, à commenser depuis la premiere source et prinse d’icelles au lieu que l’on dict Bettemont et la Bidanyere, et revenant apouy jusques au basin de piramide devant l’eglise dud. Sainct Germain, bassin de la basse court dud. chasteau que au grand jardin dud. Seigneur. Fera les trenchées des terres et pierrées par tous les endroictz où passent lesd. eaux pour icelles restablir, ramasera touttes les eaues de source qu’il trouvera depuis led. endroict jusques esd. lieulx et mesme s’il s’en trouve plus hault, à costé ou en tirant pais, les fera entrer dedans les vieulx, anciens et modernes regardz, et joindra les tuyaulx de plomb pour led. cours où il sera besoing en donnant pente suffisante à ideulx pour les faire venir esd. bassins. Lesquelz tuyaulx seront par luy fournis à ses despans et fera en sorte rechercher touttes les eaus perdues, qu’elles soient remises dedans. Ferra les courrois de terre glaise qu’il conviendra pour le sousttenement des eaues qui seront par luy receullyes. Et d’autant qu’au lieud. Aigremont se trouvent la plus part desd. sources perdues, et n’est le cours de la source dud. lieu tel qu’il a esté par le passé, recherchera de plus hault icelle, et laissera le regard où il est, ou bien s’il se trouvoit en fouillant qu’il feist besoing, le rechangera de place, la despence duquel regard pour la maçonnerye d’icelluy sera faicte avecq despens de Sa Majesté, comme aussy seront ceulx qui se trouveront necessaires à faire de neuf et reparer. Et generallement faire en sorte que lesd. eaues puissent venir sans intermission aud. chasteau la vye durant dud. Perihnon, aultrement et a faulte de ce faire led. seigneur Roy fera faire à ses despans led. conduict et ce qui sera necessaire pour faict d’icelluy par telle personne que bon luy semblera, aiant esté seullement une fois interpellé de faire. Et ce moiennant le pris et somme de mil escus d’or sol, laquelle somme sera paié comptant par le tresorier des Bastimens dud. Seigneur, assavoir trois cent trente trois sscus ung tyers presentement, autre trois cens trente trois escus ung tyers à la moictyé dud. œuvre, et autre trois cens trente trois escus ung tyers en la fin de l’œuvre et visittation faicte d’icelle, en la presence dud. sieur controlleur. Fera outre conduire de l’eaue d’icelles fontaines depuys le tuyaux du piramide jusques au jardin dud. Seigneur à l’endroict où il luy sera monstré, fera les trenchées à ses despens et fournira de tuyaulx des grosseurs qui seront necessaires, et pour le reffus des eaues de bassin de lad. basse court, les ferra conduire aud. jardin par les endroictz où les tuyaulx sont ja placez. Et outre lad. somme de mil escus aura et prendre icelluy Perignon pour son entretenemant, sa vie durant, les gaiges ordinaires qu’avoict et prenoict de tout temps feu Jehan de Mestre, cy devant fontenier dud. Sainct Germain, tant par les mains des habitans dud. lieu ou leur procureur, que par les tresoriers de son Espagne presens et advenir par les termes accoustumez, et pour ce faire luy seront expediées lettres patentes de Sad. Majesté adresantes aux tresoriers dud. Espargne et lesdictz habitans contrainctz comme pour les propres denyers et affaires de Sad. Majesté. Et d’aultent que pour lesd. ouvrages et plomberye luy convient avoir plusieurs tuyaulx de plomb, a esté accordé que les tuyaulx cy devant envoyez aud. Sainct Germain, destinez pour lesd. ouvrages, demeureront à son proffict sans que aucune diminution luy soict faite de lad. somme de mil escus ny desd. gaiges. Car ainsy a esté accordé entre lesdictes partyes. Promectant. Obligeant. Renonçant. Ce fut fait et passé aud. Sainct Germain en Laye, es presences de maistre Eslain Gauche, demeurant aud. lieu, et maistre Jacques La Vavasseur, demeurant aud. Sainct Germain, tesmoins. Et a led. Perignon declairé ne scavoir escrire ains a fait une marque sur la minutte desd. presentes. Et quant aud. sieur de Donon et Vavasseur ont signé sur icelle avecq led. juré suscriptz.
Ferrand »

Marché pour les ouvrages de plâtre à faire au Château-Neuf de saint-Germain-en-Laye

« Furent presens noble homme maistre Guillaume Marchant, maistre des œuvres de maçonnerye du Roy, estant de present en ce lieu de Sainct Germain, d’une part, et Jehan Lemoine, masson en plastre, demeurant aud. lieu, d’autre part, lesquelz de leurs bons grez ont recongnu et confessé avoir fait par entre eulx les marchez qui ensuict, scavoir led. Lemoyne avoir promis et par ces presentes promectz aud. sieur Marchant de faire bien et deuement de sond. estat et au dire de gens à ce congnoissant, au bastiment du Roy dans le parc de Sa Majesté à Sainct Germain, les œuvres de massonnerye qui ensuivent. Premierement de faire et parfaire tous les lambris de plastre, fournicent des clou, platre et late, tant des pavillons que salle dud. bastimentz, moiennant ung escu pour chacune thoise. Item faire aussi les exsaucement soubz led. lambriz moiennant pour chacune thoise vingt solz tournois. Item encorres faire l’enduict, hourdage des planchers de au dessus du premier estaige du raiz de chaussée, qui seront dressé et feully et gaubetré de nyveau moiennant chacune thoise assavoir vingt solz tournois, le tout maçonné de bon platre et fournissant comme dessus de clou, plastre et laste. Ce marché fait moiennant et à la charge de par led. sieur Marchant faire paier au feur et ainsy que se fera lad. besongne en tant qu’il plaira à Sa Majesté faire continuer, sur laquelle ouvrage led. Lemoyne a confessé avoir eu et receu dud. sieur Marchant d’huy la somme de dix huict escus. Car ainsy. Promettant. Obligeant corps et biens. Renonçant.
Marchant, Ferrand
JLemoyne »

Marché pour la livraison de pierres pour la chapelle du roi au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Berthelot Soldat, plastrier demeurant à Sainct Germain en Laye, lequel a confessé avoir vendu et promet livrer à honnorable homme Loys Marchant, maistre des œuvres des massonneryes du Roy et entrepreneur pour Sa Majesté en son bastiment de Saint Germain en Laye, absent, honnorable homme Noel Herbin, sergent royal aud. Sainct Germain, à ce present et ce pour luy, la quantitté de dix cens de moillon, bon, loyal et marchant que led. Soldat a promis, promet et gage et sera tenu livrer aud. Marchant aux bastimens et proche la chappelle du Roy, et ce deux cens chacune sepmaine, à commencer la premiere d’icelle ceste presente, sans discontinuer jusques en fin de livraison, icelluy moillon rendre en saulé proche d’iceux bastimens et d’icelle chappelle. Outre led. Soldat promet aussy livrer aud. Marchant la quantitté de huict cent de carreaux double et sangle à prendre led. carreaux par icelluy Marchant à la carriere dud. Soldat au fur et mesure que s’en fera et que led. Marchant en pourra avoir affaire. Ce marché faict moyennant la somme de quatorze livres tournois pour chacun cent, tant du moillon que du carreau, sur laquelle somme a confessé led. Soldat avoir receu la somme de trente six livres tournois, qui luy a icelle somme esté baillée, paiée, comptée, nombrée et delivrée par led. Herbin oud. non en presens des tesmoings soubz scriptz en espece de testons et monnoye, le tout bon. Et le reste de lad. somme que se montera lad. quantitté de moillon et carreau, au fur et mesure que led. Soldat livrera led. carreau et moillon. Car ainsy. Promectant. Obligeant led. Soldat à la livraison comme ce que dessus corps et biens. Renonçant. Faict et passé apres midy, es presences de Loys Thouze, menuisier demeurant aud. Sainct Germain, et Loys Lesage dud. lieu. Led. Soldat et Thouze ont declarez ne scavoir signer et ont fait leurs marques.
Herbin, marque dud. Soldat
Marque dud. Thouze, Lesage
Ferrand »

Marché pour la livraison de pavés à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Jacques François, thailleur de pierre demeurant à Sanlis, de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel de son bon gré a promis et promect par ces presentes à honnorable homme Jehan Sejourné, seculteur ordinaire du Roy, present, ce acceptant, de bailler et fournir la quantité de cinq à six cens piedz de pavé de liez de Sanlis qui est contenu, porté et declaré au mémoire qui en a esté faict entre les parties, et sera tenu icelluy Sejourné baillé aud. François une coppie dud. memoire. Et sera tenu icellui François livrer icelluy pavé au port de Trossy que icelluy Sejouré yra ou envoyera querir à icelluy port, à la charge de par led. François livrer tout led. pavé aud. port d lundy en six sepmaines prochainement venant, outre à la charge de par led. François advertir led. Sejourné troys sepmaines auparavant que de livrer led. pavé aud. port. Ce marché faict moyennant la somme de sept solz tournois pour chacun pied dud. pavé, sur laquelle quantité dud. pavé led. Sejourné a baillé aud. François, par advance, la somme de six vingtz livres tournois, et le reste de la somme led. Sejourné la payera aud. François en fin de lad. livraison dud. pavé. Car ainsy. Promectant. Obligeant respectivement. Renonçant. Presens Martin Ouin, Nicollas Delaporte, maistres massons thailleurs de Pierre, led. Delaporte demeurant à Sanlis et led. Ouin à Rouen, et Christophle Dugast, tesmoins. Et a led. Ouin declaré ne scavoir escrire ne signer.
Dugast, Jehan Sejourné, François
Ferrand, Nicolas Delaporte »

Transaction concernant les livraisons de pierres à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en leurs personnes Robert Papiot, Louis Chauvain, Pierre Bonniers et Guillume Anquetille, assosiez au subject du marché et entreprise par eux faite aveq les sieurs Bricard et Villedot, passé par devant le nottaire de Saint Germain le dix neuf apvril dernier, lesquels ont vollontairement demeuré d’acord, aians compté compté ensemblement des sommes de deniers par eux touchez desd. sieurs Bricard et Villedot, par lequel compte se sont lesd. Papiot, Chauvain, Bonnier et Anquetille avoir esté esgalement et touché et receu, l’un aultant que l’aultre, au moyen de quoy se sont quitez l’un l’autre depuis le vingt deuxiesme apvril dernier jusqu’à ce jourd’huy, sans prejudice à l’execution de leurdit marché, à l’exception et reserve de la somme de cent unze livres, de laquelle somme led. Papiot s’est trouvé redevable envers les susd. et laquelle somme il promet et s’oblige bailler et payer à leur acquit aux ouvriers à qui il est deub jusqu’à ce jourd’huy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé es presence de Françoys Ferrand et Sanson Cerlien, tesmoins, le vingt neufiesme juillet mil six cens soixante trois, led. Papiot a declaré ne savoir signer.
Anquetil, Pierre Bonnier, Louis Chauvin
Ferrand, Ferrand
SCerlien
Et le vingt quatriesme jour de septembre audit an mil six cent soixante trois, par devant moy Louis Ferrand, nottaire et tabellion royal au Peq susdit et soubsigné, sont comparus lesd. Robert Papiot, Louis Chauvin, Pierre Bonnier et Guillaume Anquetil desnomés en l’accord cy devant escript, lesquelz ont recogneu et confessé avoir compté entre deux depuis le jour dud. accord jusques à ce jourd’huy, par lequel compte s’est trouvé que ledict Papiot a payé en l’aquict desd. Chauvin, Bonnier et Anquetil sur ladicte somme de cent unze livres tournois portée aud. contract jusqu’à la somme de cent carente deux livres tournois, partant leur reste encore deub par led. Papiot la somme de soixante et dix neuf livres tournois, laquelle somme led. Papiot sera tenue payer en leur aquit aux ouvriers à qui il est deub conformement aud. contract et sans prejudice de la part et portion dud. Papiot des debtes qui sont par leur comunauté aux ouvriers qui ont travaillé pour eux aux carrieres dud. Sainct Germain, laquelle part et portion led. Papiot promet payer de ces deniers. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu, presence de Alfonce Cerlien et François Ferrand, tesmoings, led. Papiot a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Louis Chauvin, Pierre Bonnier
Anquetil
Cerlien, Ferrand
Ferrand
Le vingt deuxiesme jour d’avril mil six cens soixante quatre, par devant moy Louis Ferrand, nottaire royal susd. et soubs signé, sont comparus lesd. Louis Chauvin et Guillaume Hanquetil, desnomés au contract cy devant escript, lesquelz ont recogneu et confessé avoir esté payé et satisfait par led. Papiot de leurs part et portion à eux afferente et appartenante en lad. somme de soixante et dix neuf livres contenue au contract cy dessus, dont il se tient pour compten et quitte led. Papiot et tous autres, à la charge que la quittance dy devant donnée et la presente ne serviront que d’une seulle et mesme quittance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé au Peq es presence de Sanson Cerlien, demeurant aud. lieu, et Hierosm Thomin, demeurant à Saint Germain, tesmoings, et ont signé le jour et an que dessus.
Louis Chaucin, Anquetil
SCerlien, Thomin
Ferrand »

Marchés pour les treillages de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Charles, Jacques et Michel Guitels, jardiniers demeurans aux vallée de Fillancourt, lesquels vollontairement, sans contraintes, ont promis et se sont obligez envers Louis Petit, controlleur des Bastimens du Roy à Sainct Germain en Laye, à ce present, de faire bien et deuement la quantité de treillage qu’il leur sera marquée le long de la grande terrasse du parc de Sainct Germain en Laye pour conserver la charmille et ormes du costé du bois, et d’employer quinze pieux pour deux thoises desd. trillages, enfoncez de dix huict pouces en terre, dont moityé sera de perches de carelle, de sept, huict à neuf poucesde tour à six pouces hors terre, et moityé de sizaine pareillement enfoncez de dix huict pouces en terre, de six pouces de tour à six pouces hors terre. Lesd. pieux garnyes de six lattes courantes de douzaine quy auront quatre pouces de tour à deux pieds du gros bout de la perche, le tout de bois de chastaigner, lier tout led. trillage aveq fil de fert de grosseur pareille à celluy quy est employé au vieux trillage, lequel trillage sera de pareille haulteur que le vieux. Ce marché fait moyennant la somme de trois livres pour chacune thoises, somme à laquelle se trouvera monter le thoisé desd. ouvrage led. sieur Petit promet et s’oblige la faire payer ausd. Guitels par le tresorier de Sa Majesté quy sera en charge au fur et mesure qu’ils feront iceux ouvrages. Et s’obligent lesd. Guitels d’executter le present marché de poinct en poinct à payne de quinze sols de diminution sur chacunes desd. toises. Car ainsy a esté accordé. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferand et Jacques Thomas, clercs, tesmoings, et Gabriel Leven, vigneron demeurant à Saint Germain, l’an mil six cens soixante quatorze, le vingt deuxiesme jour de novembre, et ont signé.
Charle Guitel
Michel Guitel, JGuitel
Ferrand, Ferrand
Thomas
Et le vingt quatriesme novembre aud. an mil six cens soixante quatorze, par devant led. notaire soubzsigné, est comparu Jean Baptiste Delalande, jardinier du Roy en ses chasteaux de Saint Germain en Laye, lequel vollontairement s’est obligé envers led. sieur Petit de farie tous et chaun le trillage quy luy sera marqué le long de la terrasse du parc aux mesmes charge, clauses, condicions et prix, et ainsy que lesd. Guitels se sont obligez par le marché de l’autre part escript soubz les mesmes paynes, duquel led. sieur Delalande a dict en avoir parfaite congnoissance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferand et Jaques Thomas, clercs, tesmoings, et a signé les an et jour que dessus.
Ferrand, Delalande
Lecoq, Ferrand
Thomas »

Marché pour la tonte du grand parterre à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Nicollas Duguet, jardinier demeurant à Sartrouville, lequel a promis et s’est obligé par ces presentes envers Marguerite Delagarde, veufve de feu Jean Delalande, vivant jardinier du Roy en son grand parterre de Sainct Germain, y demeurante, à ce presente, de tondre ou faire tondre le parterre de Sa Majesté du chasteau vieil de Sainct Germain en Laye et plattebandes, et d’y mettre ouvriers suffisans, connoissans et faire en sorte par led. Duguet que lad. tonteur en dure quinze jours, et encorre s’oblige de fournir et livrer à lad. veufve Delalande quinze cens pieds d’eillets vennuz de grains tels que led. Duguet les a semez. Ce marché fait moyennant la somme de cent livres, laquelle somme lad. veufve Delalande promet et s’oblige la bailler et payer aud. Duguet ou au porteur au fur et mesure qu’il fera lesd. ouvrages. Lesquels il s’oblige de pour ce faire et parfaire soubz bonne visitation au dire d’experts et geans à ce congnoissans d’huy en quinze jours, à commencer des demain vingt septiesme du present mois. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferrand et Jacques Thomas, clercs, tesmoings, le vingt sixiesme may mil six cens soixante seize, et ont signé.
Marguerite Delagarde
Thomas, Nicolas Duguet, Ferrand
Ferrand
Et le douziesme juin MVIc soixante seize, par devant led. notaire susd. soubzsigné, est comparu led. Nicolas Ducquet, entrepreneur desnommé au marché cy devant escript, lequel a recogneu et confessé avoir receu comptant de lad. Margueritte Delagarde, veufve Jean Delalande, aussy desnommé aud. marché, la somme de cent livres, laquelle estoit obligée payer aud. Duguet par le susd. marché, et les quinze cens pieds d’eillets ont esté par luy fournyes, dont lad. veufve Delalande se tient pour conptante, dont quictance. Faict et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferrand et Jacques Thomas, clercs, tesmoins, et ont signé.
Nicolas Duguet
Thomas, Ferrand
Ferrand »

Marché pour fourniture à la reine d’Angleterre de foins, pailles et avoines à Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, fut present Jean Monsigot, maitre boullanger et marchand demeurant en ce lieu, lequel s’est par ces presentes obligé envers la Reyne d’Angleterre, ce acceptant par sieur Gerald Devereux, pourvoyeur de Sadite Majesté, de fournir et livrer pour les escuries de Sad. Majesté pendant six mois entiers, à commencer le premier septembre prochain et finir le dernier febvrier ensuivant, touttes et chacunes les marchandises d’avoines, pailles de fromant et son qu’il conviendra pendant lesd. six mois pour lesd. escuries, dont luy sera payé par chacun septier d’avoine d’icelle, mesure de ce lieu, qui s’oblige fournir pendant les deux mois de septembre et octobre, huict livres dix solz, et pour le surplus du temps du present marché lad. avoine luy sera payé qu’à raison de huict livres chacun septier, attendu qui le poura fournir nouvelle et de la mesure cy dessus, comme aussy luy sera payé pendant led. temps de six mois pour chacun cent de pailles, paisant la botte dix livres, sept livres chacun cent, et pour chacun septier de son mesure de ce lieu à raison de vingt quatre boisseau par septier quatre livres dix sols, le tout que led. Monsigot s’oblige livrer bon, loyal et marchand ausd. escuries, lesquelles livraisons et marchandises lesd. Devereux s’oblige payer esd. prix cy dessus de mois en mois aud. Monsigot, dont le premier de payement eschera le dernier de septembre et ainsy continuer comme dit est, pour quoy faire led. Monsigot commencera à faire lesd. livraisons led. jour premier septembre, à peine &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain, en la demeure dud. sieur Devereux devant le manege, presence de Laurent Antoine et de Pierre Racine, bourgeois de ce lieu, y demeurans, tesmoins, l’an MVIc quatre vingt douze, le vingt septiesme jour d’aoust et ont signé, fors led. Monsigot qui a declaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellé, et a fait sa marque ordinaire.
IM, Gerard Devereux
Antoine, Guillon de Fonteny
PRasinne »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Du neufiesme jour de may mil six cens cinquante trois appres midy
Fut present en sa personne François Lavechef, jardinier du Roy au chasteau neuf de Sainct Germain en Laye, y demeurant, lequel a recognu et confessé avoir vendu, ceddé et quitté et promet garentir, fournir et livrer à Pierre Segard, marchand demeurant à Sainct Germain, present et acceptant, c’est assavoir tout et ungs chacuns les fruictz, avecq pepin que noyau, qui sont de present pendus par la racine sur tous les arbres du jardin de colines dud. chasteau neuf, à prendre depuis les deux allez de ceriziers jusque à la pepignere dans laquelle vente les deux allez de ceriziers sont compris, sans touttefois pretendre par led. segard ceullir aucun fruict du verger, pepignere de palissade de muscat, lesquels fruicts led. Lavechef s’est reservez. Item tous les fruictz qui sont aussy pendant par la racine dans le petit jardin appellé la fontaine, à la reserve de la moityé du petit figuer qui est proche la porte dud. petit jardin, un demy caré de poids au choix dud. Segard avec un carré de fevres estant au dessoubs d’icelluy, comme pareillement led. Lavechef aud. Segard le fruict qui est de present sur six grandz arbres estans dans le grand parterre du jardin, scavoir trois ceriziers et trois pruniers que led. Segard a dit avoir marquez. Ce present marché faict moyennant la somme de deux cens livres tournois, sur laquelle somme led. Segard a presentement baillé, compté, nombré et delivré aud. Lavechef la somme de cent livres tournois et espece de louis d’or, dont il se tient pour comptant et en quitte led. Segard et tous autres, et quand au surplus qui est pareille somme de cent livres tournois, led. Segard promet et s’oblige icelle somme bailler et payer au jour et feste Sainct Martin d’hyver prochain venant. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye es presence de Anthoine Bellier, jardinier du Roy, et Denis Laloyer demeurant aud. Sainct Germain, lesquelz ont signé.
Segard, Lavechef
m. aud. Laloyer, Bellier
Ferrand »

Vente d’une partie des fruits du jardin du roi au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme Baptiste Delalande, jardinier du Roy demeurant en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel a recogneu et confessé avoir vendu et promect faire jouir à Jacques Ris l’aisné, marchand demeurant à la Montagne, parroisse du Pecq, estant de present en ced. lieu, à ce present et acceptant, la despouille des fruictz estant la presente année sur tous et chacuns les arbres estant dans le verger attenant le grand jardin du Roy, à la reserve que faict led. sieur Delalande d’un pommier de pomme d’Appie, ung poirier d’Espargne, ensemble une partye de l’espallier estant du costé de ced. lieu et des noisilliers plantés contre les murs dud. jardin, pour en jouir. Ceste presente vente faicte moyennant la somme de six cens livres tournois, sur laquelle somme led. sieur Delalande recognoist en avoir receu trois cens livres tournois presentement, et les autres trois cens livres tournois restant led. Ris promect et s’oblige les bailler et payer aud. sieur Delalande en son domicille ou au porteur au jour de Caresme prenant prochain venant, à peynes &c. Car ainsy le tout a esté accordé entre lesd. partyes. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’estude du notaire soubzsigné, en la presence de Noel Duparc, clerc, et de Anthoine Ravet, officier de la maison du Roy, demeurant en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens cinquante huict, le sixiesme jour de aoust apres midy, et ont signés.
Delalande
Jacque Ris, Raveq
Duparc, Lamy »

Marché pour le transport de pierres à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Nicolas Tranchevant et Adrian Luce dict La Marche, voicturiers demeurans à Poissy, ce jourd’huy en ce lieu, lesquelz ont promis et s’obligent sollidairement, l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul et pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion, renonceans aux benefices et exeptions d’iceux droictz, aux sieurs Anthoine Bricard et François Villedo, conseillers du Roy et generaux des Bastimens de Sa Majesté, pontz et chaussée de France, demeurant à Paris, ce acceptant par led. sieur Villedo, à ce present, de voicturer le moislon qu’il conviendra pour construire cinq cens thoise de long de murs de la haulteur des murzs encommencez, à prendre et enelver led. moislon en une carriere appartenant à maitre Charles Moyne, prevost de Poissy, scituez à Mignaux, et livrer led. moislon le long de la fondation de la closture du parcq du Roy, lesd. cinq cens thoise à prendre dans les mille thoise depuis le clos aux dames relligieuses de Poissy jusques en tirant le long du bois pour gaigner la closture vers Saint Germain, lesquelles voictures lesd. Tranchant et Lusse ont desja commancé, continueront sans discontinuation avec bon nombre suffizant d’ouvriers en sorte qu’ilz deslivreront les carrieres incessament. Ce present marché faict moyennant et à raison de dix neuf livres pour chacun cent de moislon, lequel cent contient seize piedz de long, huict de large et quatre piedz de haut, en sorte que led. cent de moislon produit cinq cent douze piedz cubbe, et en ouvrage la quantité de [vide] thoise ainsy que sont les espoisseur des murs encommencez, lequel prix à quoy qu’il se puisse monter led. sieur Villedo promet et s’oblige payer aud. Tranchevant et Lusse à mesure qu’ilz travailleront et feront lesd. voitures, sur quoy ils confessent avoir reu dud. sieur Villedo la somme de deux cens soixante livres tournois, dont quictance. Promettant. Obligeant lesd. Tranchevant et Lusse corps et biens. Renonçant. Faict et passé aud. Saint Germain en Laye, en la presence d’Allexandre Cagnye et de Jacques Regnault, demeurans aud. Saint Germain, l’an mil six cens soixante trois, le dixieme jour de juin avant midy.
Villedo de Clermont
Nicolas Tranchevant, Adrien Luse
Cagnye, Regnault
Lamy »

Compromis concernant des pierres utilisées pour les travaux du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes damoiselle Heleyne Desprez, femme separée de biens d’avecq Pierre Charreau, sieur de la Mothe, son mary, demeurante en ce lieu, d’une part, et maistres Anthoine Bricard et François Villedo, generaux des Bastimens du Roy, ponts et chaussées de France, et entrepreneurs des Bastimens necessaire à faire aux chasteaux de ce lieu, y demeurans rue du Pont aux Fanez, d’autre part, lesquelles partyes, pour terminer et decider le proces intenté à la requete de luy Desprez à ll’encontre d’iceux sieurs Bricard et Villedo pour raison de la pierre, tant moislon que autres, par iceux sieurs Bricard et Villedo faite enslever d’une carriere apartenante à luy Desprez scize au terroir Saint Leger, proche Hannemont, depuis le commencement des ouvrages par eux entrepris esd. chasteaux, suivant le traicté fait entre lesd. sieurs Villedo et Charreau le dix huictiesme apvril MVIc soixante trois, quy est presentement pendant et indecis aux requestes du Pallais à Paris, ont respectivement nommé et convenu pour arbitre et amiable compositeur dud. differand et proces la personne de maitre Noel Odeau, bourgeois de Paris, y demeurant fauxbourg et proche la porte Saint Honoré, parroisse Saint Roch […] »

Transaction concernant la livraison d’arbres pour le Vésinet

« Furent presens en leurs personnes Jean Thuilleau l’aisné et Zacarie Thuilleau, marchands demeurans à Louvetienne, ce jourd’huy en ce lieu de Sainct Germain en Laye, d’une part, et Batiste Delalande, jardinier du Roy et entrepreneur des plantz que Sa Majesté entend faire dans son parcq du Vezinet, d’autre part, lesquelles partyes ont vollontairement recogneu et confessé avoir compté ensemble tant de la somme de deux mil deux cens livres tournois qui a esté baillée et payez, savoir la somme de deux mil livres aud. Zacarye Thuilleau en la ville de Rouen par le sieur Rousseaux par lettres d’eschange à luy envoyée en l’acquict dudit Delalande, et les deux cens livres restans aud. Jean Thuilleau, lesquelz il en fait sa promesse audit Delalande, pour par eux employez à l’achapt de quantité d’arbres ormes qu’il estoient obligé fournir par le marché fait entre lesd. partyes par devant le notaire soubzsigné le [vide] novembre dernier, que de la quantité desd. arbres orms qu’iceux Thuilleaux ont fournys et livrées aud. Delalande dans led. lieu de Vezinet, par lequel compte lesd. Thuilleaux se sont trouvez redevables aud. Delalande de la somme de huict cens quatre vingtz livres tournois attendu qu’ils n’ont fourny à iceluy Delalande que la quantité de deux mil deux cens desd. pieds arbres ormes, à raison de soixante livres chacun cent, qui fait pour lesd. deux mil deux cens pieds d’arbres la somme de treize cens vingtz livres tournois, laquelle somme de huict cens quatre vingtz livres tournois iceux Thuilleau ont promis et se sont obligez l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion, aux renonciations requises, de la bailler et payer audit sieur Delalande en son domicille ou au porteur dans trois mois d’huy, à peine &c. Consentant lesd. partyes qu’eu moyen des presentes le dit marché susdatté fait entre lesd. Thuilleaux, led. Delalande et autres y desnommez, desquelz led. Delalande se fait fort, demeure nul et resolu entr’eux, lequel neantmoings demeurera en sa force et vertu jusques au parfait payement de lad. somme pour servir d’hipothecque seullement, comm’aussy la promesse dud. Jean Thuillauea de lad. somme de deux cens livres demeura pareillement nulle au moyen des presentes, laquelle led. sieur Delalande promet rendre audit Zacarie Thuilleau à sa volonté, sans prejudice ausd. Thuilleaux du prix auquel se trouvera monter les chastaigners qu’ilz ont fit avoir fait livrer aud. lieu de Vezinet et qui seront agréé par led. Delalande, lequel prix leur sera desduict sur lad. somme de huict cens quatre vingtz livres tournois. Car ainsy, sans prejudice ausd. Thuilleaux des pretentions qu’ilz ont a ll’encontre d’un nommé Le Roy, lesquelz ne pourront empescher l’execution de la presente à l’esgard dud. Delalande. Promectant. Obligeant sollidairement comme dessus corps et biens. Renonçant. Fait et passé audit Sainct Germain en Laye, en l’estude du notaire soubzsigné, presens maitre Pierre Baudin, secretaire des finances de Son Altesse royalle, et Louis Couillon, demeurant en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens soixante quatre, le neufieme decembre, et ont signé.
J. Thuilleau, Z. Thuilleau
Delalande, Baudin
Guillon, Delagarde
Aujourd’huy est comparu par devant le nottaire susd. soubzsigné led. Baptiste Delalande desnommé en l’obligation cy devant escripte, lequel vollontairement a recognu et confessé avoir eu et receu desd. Jean et Zacarye Thuilleaux, aussy y desnommez, la somme de huict cens quatre vingtz livres tournois à luy par eux deubs et mentionnée en l’obligation cy devant escripte, dont quittance. Et au moyen dud. payement la susd. obligation demeure nulle comme bien et duement acquittée, à la charge que les quittances cy devant données par led. Delalande ou par ses enfans ausd. Thuilleaux ne serviront avecq ces presentes que d’une seulle et mesme chose. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’estude dud. notaire, presens Nicollas Delagarde et Louis Guillon demeurant en ce lieu, tesmoins, l’an MVIc soixante cinq, le vingt deuxiem jour de septembre apres midy, et ont signé.
Delagarde, Delalande
Guillon, Delagarde »

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