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Château-Vieux
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Rapport sur l’état du château de Saint-Germain-en-Laye et son éventuelle restauration

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Section des Palais et manufactures
Service des Eaux de Versailles et de Marly
Bougival, le 19 septembre 1853
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
A la suite de la conversation que j’ai eu l’honneur d’avoir avec vous le 15 de ce mois au pavillon de Garenne, où vous avez eu la bonté de me recevoir, je me suis empressé d’étudier le château de Saint-Germain. Le chef de division, Monsieur Wuhrer, qui a bien voulu m’aplanir les difficultés que l’on rencontre à l’entrée du pénitencier et me permettre de l’accompagner dans une première visite, n’est peut-être pas éloigné de l’opinion que j’ai conçue de cet antique monument.
Ce que l’on appelait autrefois la résidence royale de Saint-Germain se composait de deux châteaux, un vieux et un neuf. Le vieux existe encore, c’est de lui dont nous nous occupons. Le neuf, bâti par Henri IV sur la crête de la côte du Pecq, a disparu. Le pavillon qui porte encore ce nom est aujourd’hui tout ce qu’il en reste. Ces deux constructions, placées assez loin l’une de l’autre, étaient reliées par les communs. Ces bâtiments et terrains ayant été aliénés depuis 89, il s’est construit autour du vieux château actuel tout un quartier de la ville qu’il faudrait à peu près racheter pour rendre possible l’habitation de cette nouvelle résidence.
Depuis la première construction du vieux château de Saint-Germain qui fut d’abord une forteresse, il ne s’est pas écoulé un seul règne sans qu’il ait été plus ou moins modifié. Il semble que chaque souverain ait voulu refaire son château de Saint-Germain : c’est ce qui explique un peu l’irrégularité et la bizarrerie des constructions dont l’aspect intérieur est si triste qu’il fait penser à la pénitence plutôt qu’aux distractions de ce monde. Il faut absolument monter jusqu’au balcon du premier pour respirer et jouir, il est vrai, de la plus belle vue des environs de Paris.
Permettez-moi maintenant, Monsieur le Ministre, de vous donner un aperçu succinct de l’état général des lieux. Dans l’intérieur de la cour, à gauche de la porte d’entrée, tous les murs à 9 mètres de hauteur surplombent énormément. Ils sont en très mauvais état : construits en petits matériaux, on ne peut conserver l’espoir de les redresser. La partie de droite est moins mauvaise, surtout la chapelle qui, quoique diminuée par des constructions de Louis XIV, paraît être la partie la mieux conservée et susceptible d’être restaurée. Malheureusement, les peintures de la voûte sont complètement perdues. Le manque d’entretien des couvertures et l’humidité en ont eu raison.
Quant à l’intérieur, toutes les maîtresses poutres sont complètement pourries. Je défie de les conserver. Il faudrait donc les abattre et, comme je le disais plus haut, les murs sont tellement mauvais qu’ils ne pourraient supporter les nouveaux planchers. L’on voit encore les appartemens de Jacques II et la salle de Mars, mais ce qu’il reste de tout cela est si peu de chose qu’il faudrait bien de l’argent pour reconstituer le passé.
Enfin, Monsieur le Ministre, j’étais entré dans ce château avec un bien vif désir de le trouver en assez bon état pour être restauré. Malgré cela, j’en suis sorti avec le regret d’avoir à conseiller l’abandon de ce projet parce qu’il faudrait aujourd’hui beaucoup de millions, non pour la réparation, qui n’est pas possible, mais pour la reconstruction successive de ce qui existe et, à moins de raser jusqu’au soubassement en pierre, on n’obtiendrait rien de bien complètement habitable. Malgré cela, Monsieur le Ministre, si vous le désirez, j’aurai l’honneur de vous soumettre le résultat de mes nouvelles recherches et, plus tard, sur vos indications, les projets et devis des travaux qu’il est possible de prévoir.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des forêts impériales de Saint-Germain et de Marly
X. Dufrayer »

A ce rapport est joint un mot non signé mais écrit sur un papier à l’en-tête du ministère d’Etat et de la Maison de l’Empereur : « J’ai l’honneur de mettre sous les yeux du ministre un rapport sommaire de M. Dufrayer de la visite qu’il a faite avec moi au château de Saint-Germain. J’ai déjà eu l’honneur de faire part à Son Excellence de l’impression que cette visite avait produite sur moi. Je vois qu’elle est partagée par M. Dufrayer. »
Dans la marge est noté : « Classer avec soin ».

Ministère d'Etat

Rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Commission des Monuments historiques
Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur la restauration du bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Le devis estimatif soumis à l’approbation par monsieur l’architecte Daumet est extrait du devis général s’élevant à 960397 f. 06 rédigé pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, c’est-à-dire la réparation du bâtiment ouest, la construction du pavillon sud-ouest, l’aménagement intérieur et le mobilier. Cet extrait vise spécialement les travaux de restauration auxquels le service des Monuments historiques peut concourir ; il s’élève à 516018 f. 20.
Quoique depuis 1862, début de l’entreprise du château de Saint-Germain, le service des Monuments historiques n’ait participé financièrement qu’à la restauration de la chapelle du XIIIe siècle, les parties de la Renaissance ayant toujours été à la charge de l’administration des Bâtiments civils, nous pensons qu’en vue de terminer le plus rapidement possible cette restauration, le crédit des Monuments historiques peut intervenir et nous proposons, avec l’approbation du devis de 516018 f. 20, une allocation ferme de 1/3 de la dépense, soit 172006 f. 06, de 25000 f. 00 à partir de 1902 et la 7e de 22006,06.
Paris, le 2 août 1902
Selmersheim »

Récit par Francis Hall de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 211] St. Germain, a tall brick castle, surrounded by a fosse, has a venerable though gloomy aspect : the apartments are small, and for the most part unfurnished, exhibiting only the remnants of magnificence ; but it is not without a feeling of interest we pass through the chambers in which the exiled James spent the last years of his life : the silence and nakedness, both of the castle and town, are in unison with ideas of faded grandeur ; like the character of the fallen monarch, they look monastic, dark and unfortunate. A large town, half inhabited, seldom fails to give birth to melancholy : decay is in all circumstances abhorrent to our feelings, but especially the decay of human society. The principal Restaurateur still exhibits the sign of "The Prince of Wales" ; and feeble as is this record of royalty, it would be difficult to find in any other corner of the world so considerable a mark of respect to the exiled Stuarts. The superb terrace, which bounds the park towards the valley of the Seine, is justly admired [p. 212] for its extent of 7200 fett, and pleasing prospect over Paris and St. Denis. The park contains 8500 acres, and is still stocked with game, for the recreation of the royal family. »

Hall, Francis

Acte de baptême de Marie Nugent Gifford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy premier octobre de l’année mil sept cent trois, a esté baptisée dans la chapelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abbé Innice, aumosnier de Leurs Majestés britanniques, Marie, née le jour précédent de Christophe Nugent et de Brigitte Barneval, de leurs légitime mariage, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et très religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reyne, son epouse, le parein monsieur Richard, millord Tabbo, qui ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huylles revestu de surplis et d’étolle, lequel a aussi signé.
Louise Marie
Talbot, L. Ineses
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Giford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy quatriesme d’aoust de la présente année mil sept cent trois, a esté baptizé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abé Louis Ineze, aumosnier de Leur Majesté britannique, Jacque, né du mesme jour en et de légitime mariage du seigneur chevalier Jean Giford, baron d’Angleterre, et de dame Catherine Midleton, ses père et mère, le parain très hault et très puissant prince Jacques troisiesme, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé dudit lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’estole et de suplris et a aussy signé.
Jacques R.
K. Middleton
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Marie MacGuinness dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du même jour, a esté baptisée dans la chappelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abé Bulb, aumônier de Leur Majestées britanique, Marie, née du même jour en et de légitime mariage de Roger Maguenis, millor d’Iveagh, et de dame Jeanne O’Neill, ses père et mère, la mareine très haute et très vertueuse prince Marie d’Est, princesse de Modène, expouse de deffunct très haut et puissant monarque Jacques, second du nom, roy de la Grande Bretagne, qui ont signé et en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estole et surplis, et a aussi signé.
Maria R.
Iveagh
L. Inese
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Calanane dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du cinquième jour décembre mil sept cens deux, a esté baptisée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abé Inesse, aumônier de Leur Majestées britanique, Marie, née du même jour en et de légitime mariage de Eugène Calanane, gentilhomme, capitaine grenadier dans les armées du roy de France, et de dame Marie Chitton, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunt très puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son expouse, le parain milort Talboc, lesquels ont signé et en la présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé dud. lieu, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Louise Marie
Talbot
L. Inese, C. Chiton, De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le quinzième novembre mil sept cens deux, a esté baptisé dans la chappelle du chasteau viel par monsieur l’abé Inese, aumônier de Leurs Majestées britanique, Jacques, né du même jour en et de légitime mariage de Jacques, duc de Berwicke, et dame Anne Boucly, ses père et mère, le parain très haut et très puissant prince Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, la mareine dame Sophea Boukly, dame d’honneur de la reine d’Angleterre et grand mère du baptisé, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du cosnentement de maistre Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles et revêtu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
Berwick, J. Bulkeley
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Louise Maclean dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du huitième novembre mil sept cens deux, a esté baptisée dans la chappelle du château viel par M. l’abé Inese, aumônier de la reine d’Angleterre, Louise, née du 6e du même mois, en et de légitime mariage de messire Jean Maclean, chevalier, et de Marie Macpherson, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très haut, puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse Marie d’Est, reine, son expouse, le parain très haut et très puissant seigneur monseigneur le duc de Perth, lesquels ont signé avec le père présent et en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles revettu d’estolle et surplis et a aussi signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
L. Ineses, Maclean, De Benoist »

Acte de baptême d’Edouard Sacville dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le vingt deuxième septembre mil sept cens deux, a esté baptisé dans la chapelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abé Igleton, aumônier de Leurs Majestez brittanique, né du même jour, en et de légitime mariage de Thomas Sacville, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et Elizabeth Darel, ses père et mère, auquel a esté imposé le nom d’Edouard par très haut et très puissant Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, la mareine Catherine de Midleton, gouvernante de la princesse d’Angleterre, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du consentement de messire Antoine Taillardat, prêtre, vicaire dud. lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
K. Middleton, T. Sacville
J. Ingleton
A. Taillardat, vic. de Saint Germain »

Acte de baptême de Marie Butler dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le dixième septembre mil sept cens deux, ont esté suplées les cérémonies dans la chapelle du château viel par M. l’abbé Ronchy, aumônier de Leurs Majestez britanniques, à Marie, née du jour précédent, laquelle a esté baptisée par la sage femme à ccause du péril où elle estoit, fille de Richart Bulter, collonel des armées du roy d’Angleterre, et de Lucie Esmond, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son expouse, le parain millort Jean Carille, lesquels ont signé avec le père présent, et en la présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Louise Marie
Caryll, Rich. Butler
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Marie Henriette Coplay dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le sixiême aoust mil sept cent deux, a esté baptisée dans la chapele du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abé Igleton, aumônier de Leurs Majestez britaniques, Marie Henriette, née et en de légitime mariage de Jean Coplay, gentilhomme du roy d’Angleterre, et de Henriette Conquest, ses père et mère, le parain très haut et puissant prince Jacques, troisième du nom, roy de la Grande Bretagne, la mareine madame la duchesse de Perth, dame d’honneur de Son Altesse royalle, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huiles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
La duchess de Perth
J. Ingleton
De Benoist, John Copley »

Acte de baptême de Marie Anne Antoinette MacElligott dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du 14e jour de juin 1702, a esté baptisée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par M. l’abbé Bourk, chappelain de la reine d’Angleterre, Marie Anne Antoinnette, née du jour précédent en et de légitime mariage de messire Roger MacElyotte, colonel des armées du roy d’Angleterre, et de Catherine Fitzgerald, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son épouze, le parain haut et puissant seigneur monseigneur le duc de Perth, lesquels ont signé avec le père présent, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
Ro. MacElligott
M. Burke, De Benoist »

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de m’informer le 6 juin courant que vous aviez alloué sur les crédits affectés aux grosses réparations des Bâtiments civils et des Palais nationaux une somme de 100000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain.
Le 12 de ce même mois, je vous adressais une proposition pour la répartition par entreprise de la somme mise à ma disposition.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de rappeler que le 26 octobre dernier, j’adressais à votre prédécesseur une demande de participation annuelle de 30000 francs sur les crédits de l’exercice dont dispose le service des Monuments historiques, afin d’activer les travaux de ce monument classé depuis l’origine de la restauration dont il s’agit. La participation a déjà eu lieu en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château et des parties qui l’avoisinent.
L’œuvre entreprise par l’architecte, M. Millet, en 1862, a été continuée sur ses plans ; la tâche qui reste à accomplir pour l’achèvement est encore considérable.
Le devis que je vous adresse à titre de renseignement est extrait du devis dressé à l’origine ; il ne comprend que ceux des travaux restant à exécuter pour l’achèvement. Il s’élève à 960397 francs, compris majoration correspondant à l’augmentation des prix de la main d’œuvre et des matériaux depuis l’époque où il a été dressé, et compris imprévu et frais de direction.
On peut supposer toutefois, Monsieur le Ministre, que certaines simplifications pourront réduire la dépense, défalcation faite de matériaux réemployables et de travaux déjà exécutés à ce jour, à environ 900000 francs.
Si on appliquait le taux de moitié pour la participation des Monuments historiques comme cela a eu lieu pour la chapelle, ce serait 450000 francs que devrait fournir la commission. Mais en se plaçant au point de vue d’une contribution limitée aux seules parties anciennes à restaurer, notamment le bâtiment de la salle de Mars construit à l’époque de François Ier, on peut admettre, Monsieur le Ministre, que les dépenses dans lesquelles le service des Monuments historiques participerait seront afférentes aux travaux nécessaires pour l’achèvement de la flèche de la chapelle et à la restauration intérieure et extérieure du bâtiment sur la place du Château, contenant des galeries remarquables au rez-de-chaussée et à l’entresol, et cette salle de Mars, l’une des plus renommées parmi celles de nos monuments français, construction importante par sa dimension, la beauté de son caractère, la décoration majestueuse que lui a donné son constructeur.
Les travaux comprendront la restauration complète de cette salle, la réfection de son plancher bas, de ses combles actuellement à l’état de ruine, enfin le complément de la décoration de la salle elle-même, destinée à contenir les objets les plus remarquables du musée des Antiquités nationales ;
Si votre administration, Monsieur le Ministre, admettait les bases de participation de moitié pour le bâtiment de la salle de Mars, une entente pourrait s’établir entre les bureaux compétents des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques pour l’établissement de comptes séparés pour chacun de ces bureaux ; ces comptes ne comporteraient que des travaux afférents aux parties de bâtiments pour lesquelles la participation des Monuments historiques est justifiée. Mais il résulterait de l’application de ce mode des complications inhérentes à des travaux déjà commencés et l’obligation de faire le rappel d’une contribution arriérée assez importante, que l’on peut estimer à 60000 francs à rembourser aux Bâtiments civils, et afin de donner une plus vive impulsion aux travaux, l’obligation de fournir des allocations indéterminées jusqu’à la fin des travaux du bâtiment dont il est question, suivant leur avancement.
Il paraitrait plus simple de fixer une somme pour participation annuelle, sous forme de fonds de concours, pendant un nombre d’années à déterminer ; ce serait le mode le plus facile de régulariser les versements à faire, et de compenser les avances faites.
Si la direction des Beaux-Arts acceptait ce second mode d’opérer, on pourrait donner aussi satisfaction au désir exprimé de hâter l’achèvement des travaux du château en entreprenant la construction du dernier pavillon sud-ouest, prévu au projet de M Millet et dont les dépenses seraient à supporter par les Bâtiments civils, puisqu’il s’agirait d’un bâtiment entièrement nouveau destiné aux agrandissements du musée.
Pour l’année 1902, attendu l’époque où les travaux de l’exercice ont pu être commandés aux entrepreneurs, on peut admettre que la somme à fournir par les Monuments historiques pour contribuer aux dépenses de l’exercice ne saurait dépasser 20000 francs. Pour les exercices suivants, la contribution serait élevée à 30000 francs jusqu’à l’achèvement de la restauration du bâtiment de la salle de Mars, et même au-delà, jusqu’à ce que le quantum de la participation consentie soit atteint, pour compenser les avances faites par les Bâtiments civils avant que cette participation soit possible, sur les crédits dont disposera désormais la commission des Monuments historiques
Il ne semble pas, Monsieur le Ministre, que mes propositions présentent des difficultés d’application, notamment la dernière, par la constitution d’un fond de concours temporaire, solution qui paraît la plus simple en l’espèce.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Récit par Seth William Stevenson de sa visite au château de Saint-Germain-en-Laye

« Arrived at the Chateau of St. Germain, we were received with great friendship by Col. De B. whom we found en militaire, exercising the Company of the King’s Gardes du Corps, of which he is the acting Commandant. In this employment he has for some time past been kept six hours every day, on foot and on horseback ; a service of no little fatigue for the officer, who has the training of the squadron, composed as it is almost entirely of recruits : for the gentlemen who accompanied their bon paire des Gants (père de Ghent) as they punningly call the King, to and from Flanders, have on account of their fidelity been subsequently placed as officers in the Royal Army, now re-organizing. They are selected from families of noble origin, and of known devotion to the Royal cause ; and are for the most part as fine a set of fellows as one would desire to see : but so young, so volatile, so careless, and withal so proud of their rank as officers, and their dignity as body-guards-men, that to manage them properly can be no easy task. M. De B. however, has evidently acquired the method of bringing all these mettlesome and quarrelsome tempers [p. 75] into a practicable form of subordination, if not as yet into a perfect state of discipline. The native cheerfulness and liberality of his disposition, and the knowledge which he has acquired of men, manners, and events, operate in the regulation of his own conduct towards these new pupils, by the happy medium between over indulgence and excessive severity. He is beloved and respected by them all.
The Chevalier de Saint Louis pointed out to us a gentleman of his Company, not more than 25 years of age, decorated with several orders ; of whom he related some interesting particulars both of his bravery and devotion to the good cause. This young Frenchman, at that time in the Russian service, was the first to plant the allied standard on the walls of Leipsic, at the great battle of 1813. Being on Alexander’s staff, on that ever memorable day, he solicited and obtained permission to lead 50 chosen men to the attack of one of the gates of the city ; and with this gallant little band, though reduced to less [p. 76] than half its number by the enemies’ fire, before they could reach the top of the rampart, he succeeded in forcing an entrance for the assailant troops to enter the place. The immediate consequence to him was, that he was honoured with the Russian, Prussian, and Swedish orders ; and the further result, his being placed in the Gardes du Corps !
The avocations of the drill being finished, the Colonel conducted us to his apartments in the Castle, where we had the honour of being introduced to Madame De B. who received us with the utmost politeness as her husband’s friends, and with a hospitable cordiality as her fellow countrymen. After partaking of some refreshment, we were favoured with the Lady’s company in a walk through the castle. This building, the birth place and residence of several kings, is now in a most forlorn and dilapidated state. The substructure is of stone ; and, rising out of a deep and broad fosse, it has in this part all the massiveness and gloom of the castellated mansions of the thirteenth and fourteenth centuries. About midway from the base, the materials of which the exterior of the Palace is composed are of red and grey bricks, and it is evidently of later architecture : its lofty walls are encircled at this point of change with a balcony defended by an iron balustrade ; but all in so ruined and dangerous a condition as to make one pay somewhat dearly, in the agitation of the nerves, for the satisfaction which a noble prospect affords to the curiosity.
From this balcony, ranging through the long suite of apartments, small and great, that look out upon it, we saw nothing but the emblems of human grandeur in adversity – so lonely, dismantled, and woe-begone is now that friendly asylum, where the abdicated Majesty of [p. 77] England breathed forth the expiring sigh of « rooted sorrow, » and unavailing vexation. When, however, the manifold signs of that decay into which the Castle has fallen, were attributed, (and that too by Royatistes) to the scurvy treatment which it had experienced, during its recent appropriation as the barracks of the British troops, I made bold, for the information of such grateful folks, to offer a recollection or two which my mind still retained of the Castle of St. Germain, at the period of Napoleon's Consulate ; when it was nothing better than the cazerne of his guard, whom I had seen lounging on these same balconies, and of course committing the usual nuisances of military licence, and unrestrained mischievousness. Really, Messieurs les Gardes du Corps, it was, to say the truth, not much in my expectation, and I dare say as little in your own, at that time, to see the defenders of Louis le Desiré, in the undisturbed occupation of this ci-devant dépôt of the chosen veterans of Buonaparte! Nevertheless, such things have actually taken place ; and I am very far from being of the number of those who are sorry for the change. Be it remembered, however, that, in order to confirm this happy restoration, the Duke of Wellington and the British Army were under the imperious necessity of arriving here before the Guards of the King of France, and if in thus doing his Most Christian Majesty « a great right, » our thoughtless but not wrong-hearted countrymen, have done his castle « a little wrong ; » why, let it be a point of friendship, on your part, « to wipe all clean again, and say no more about it. »
What a spring of ideas forces itself on the mind, as one pursues in this dreary pile the endless maze of staircase [p. 78], hall, and corridor, and « passages that lead to nothing. » Methought, what would be the feelings of « the Stuart, » if, revisiting this mutable scene of earth, his wounded spirit could « walk in death ; » and still gifted with the mortal faculties of reminiscence and speculation, have comprehended the wondrous series of events, that brought hither the descendants of his once obedient people, to support in all just rights the great grandson of his royal brother and benefactor ! Among the faults of our Second James, arbitrary, bigotted, and
infatuated as he was, that of being devoid of the love of country, and of attachment for his English subjects, will not, I apprehend, be ranked by the impartial reviewer of his character and conduct.
On quitting the Palace, we directed our walk to the famous Terrace, which for the picturesque charms of the prospect, as well as for the great extent of landscape embraced in the coup d’œil, deserves the praises with which it has ever been celebrated. But I decidedly differ from the opinion expressed by Colonel De B. (in the national pride of heart inherent in a Frenchman), that it is even equal, and much less am I disposed to agree that it is superior (as he considers it), to the rich, the varied, the always novel beauties of the view from Richmond Hill, or from Windsor Castle. The alignement of this elevated promenade, from the Pavillion, (where Louis XIV is said to have been born) to the grand entrance into the forest, is upwards of a mile and a half. It is delicious to inhale the health that comes floating hither on the wings of the pure air, from the expansive plain which it commands. The sinuosities of the Seine, however, form the only really striking feature of the prospect : the spires of St. Denis and the cupola of the Pantheon, [p. 79] are the marks by which alone we trace the vicinity of the capital. Still, the situation of St. Germain is altogether so fine – so worthy of being the residence of Royalty, that one can imagine no reasonable motive which could have induced the « Grand Monarque » to exchange it for that of Versailles.
The hour of dinner drawing near, we returned to the Chateau. With the exception of our friend’s and another officer’s rooms, together with a suite belonging to the Duke of Grammont, this vast place is uninhabited ; and so intricate is its ichnography, that a person losing himself in the dark, in passing from one quarter of the building to another, would find it both difficult and dangerous to attempt regaining the clue, till the return of day light. Welcomed with a kind reception by our host and hostess, we passed an hour or two after
dinner in a most agreeable manner. The party consisted, besides ourselves, of two brother officers of the Colonel's, very gentlemanly young men, and great amateurs de musique. Madame De B. keeps up as much of the English mode of living as possible. With a flattering reproach to my friend and myself, for omitting the social insular custom of the table, she observed she anticipated the pleasure of drinking healths that day. The French, who boast so much of their polite assiduities to the sex, have no relish for, nor conception of that pleasing act of convivial gallantry – the ceremonial of drinking wine with a lady. I told Madame De B. that I recognized the hand of English neatness and good order in the state and arrangement of the apartments. « Yet no one (she remarked) but those who have kept house in France, can imagine the inconveniences and difficulties to be encountered, in the attempt to overcome, though in [p. 80] never so small a degree, the dirty and slovenly habits of French servants. » The Colonel, afterwards, speaking of what he laughingly denominated his wife’s miseries, acknowledged that his countrymen were sometimes most unaccountable folks, both in their ideas and actions. He then illustrated the subject with a few appropriate anecdotes, relating them to us with a glee which evinced his own correct idea as to the impression they were sure to make on our minds. Suffice it to say of these traits caractéristiques, that they pointedly served to shew the difference of perception between the two nations, in regard to the constituent qualities of what is called delicacy, in reference to expression and manners.
We finished our afternoon with a walk about the town, in which, however, there is little to interest the stranger, or apparently to accommodate the resident. The two or three only decent looking streets have a deserted appearance : no symptoms of business, and but a scanty shew of property : yet in this, among other places, our English émigrés, our economists flock together ; here they plant themselves and vegetate. Discontented with the state of their own country, they are still everlastingly grumbling at what they encounter with here : indulging in that waywardness of temper, which they so egregiously mistake for independence of spirit, they evince their patriotic opposition to the policy of their own government by openly eulogizing the system of Buonaparte ; and manifest their respect for the constituted authorities of the realm in which they are now domiciliated by ridiculing and abusing the Bourbons ! Yet, with all this language, (unseasonable and indiscreet to speak of it in the mildest terms) accompanied too by what the French call « une manière méprisante, » [p. 81] they wonder that they are not received with more consideration and cordiality ; and they incontinently proceed to denounce French society altogether, as equally devoid of hospitality, and unsusceptible of friendship : when the fact is, that they themselves neither study those points of urbanity, which can alone give them claims to the one ; nor do they take the trouble of shewing themselves possessed of those amiable qualities which are so peculiarly adapted to elicit and confirm the sentiments of the other.
After enjoying the refreshing air of a serene and cloudless evening, we retired well pleased with our day. The nights here are delicious : no damps, no noisome vapours. Such is the advantage which France possesses over England – in point of climate. Next morning before breakfast, we walked to the esplanade before the castle, and there found the Gardes du Corps already on horseback, and a General inspecting them. Though one of Buonaparte’s officers, he commands the district. Immediately after the second restoration of the King, a promise was held out to the little band of faithful soldiers, who had followed his Majesty to Ghent, that
they should all be advanced a grade in rank : that promised recompence, it seems, has not been yet bestowed. Several instances of favour have been shewn to old scholars of Napoleon (unimplicated in the last treasons) ; but to this system of conciliation (prudent no doubt) have not hitherto been conjoined any corresponding marks of attention and encouragement to those men of approved loyalty, who had so often risked life, and so long sacrificed property, in the Royal cause. With this small but honourable class it would appear, that « Virtue must be its own and only reward. » Possessed of these facts on [p. 82] the spot, it was no difficult matter to efface from my mind the erroneous impression, so industriously inculcated by some of our home politicians, that the present government of France was influenced by the spirit, and made subservient to the views of the Ultra Royalists !

After breakfast, we bent our course into the forest of St. Germain, which is upwards of eight leagues in circumference, occupying between two and three thousand acres, and presenting, in full perfection, the various diversifications of woodland scenery. The plantations chiefly consist of oak and beach ; but the timber, being suffered to remain in too crowded a state, does not grow to any considerable size. About a mile into the forest is a house called Les Loges : at the period of my first visit it was an academy for the education of young gentlemen, and where I passed several agreeable days in the society of my worthy friend H. I beheld its walls and turrets of conventual origin and construction with a pleasing – mourning emotion ; they reminded me of past enjoyments ; and they warned me of the rapid march of time. The present appropriation of this establishment is that of a Maison d’Education for the daughters of Members of the Legion of Honour ; an endowment of the Ex-Emperor, which does him honour ; and which is very properly supported by the Royal Government. « O si sic omnia ! » Would that Buonaparte’s institutions had in general been so deserving of commendation : how gratifying would the record of them be to that disposition which « nothing extenuates, nor sets down aught in malice. »
We were perpetually charmed in observing the effect of light and shade produced on the foliage, as, favoured with a serene and brilliant sky, we advanced into the [p. 83] heart, or ranged along the skirt of this vast wood. At intervals we find circular openings (called by the wood-men etoiles, or stars) : from these central points, four and sometimes six or seven paths radiate to a greater or lesser extent. In rambling through the different paths, our admiration is continually excited, either by the view of a beautiful country opening at their extremity, or by the luxuriant verdure of their branches, which intertwining form long alcoves. The tints of the embowering leaves, now sinking into a gloomy shade, now bursting into light and vivacity, as their degree of density renders them exposed or impervious to the sun, keep the eye unceasingly fascinated by the rapidity of transition or by the boldness of contrast. As we emerge from the forest, in the direction of the ancient and picturesque town of Poissy, the landscape becomes quite Arcadian. The course of the Seine, marked out by an extensive and elevated ridge of woodland is bordered with villages and country seats, whose walls of white stone, and roofs of blue slate, are in lively opposition to the green landscape. The stag and wild boar are hunted in this forest : we saw none of either ; indeed, « as to game » of any kind, it was little more than Boniface’s « couple of rabbits ». The Royal Gardes de Chasse seem to have here a very scanty charge compared with what generally devolves to the keeper of an English gentleman’s preserve.
Early in the afternoon we took leave of our friends at the Castle, and set out on our return to Paris. »

Stevenson, Seth William

Acte de confirmation de la Grande Mademoiselle dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le 3e jour de juin 1638, fut administré par M. l’evesque de Nimes le saint sacrement de confirmation en ceste paroisse, premierement dans la chapelle du viel chasteau à madamoiselle Anne d’Orleans de Bourbon, fille de Monsieur, frere unique du Roy, et à quelques autres dames et damoiselles de la cour, puis apres, dans l’eglise paroisialle, à plusieurs habitants de ce lieu tant petits que grands et autres des paroisses circonvoisines. »

Acte de baptême d’Elisabeth Winifrede Bodingfeild dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy trentième, a esté baptisée dans la chapelle du chasteau vieil dudit lieu par M. l’abbé Hinelle, aumosnier de la reine, Elisabeth Winifrede, née en légitime mariage le jour précédent, fille du sieur Michel Benefille, gentilhomme du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Leu, ses père et mère, la marainne Louise Marie Elisabeth, fille de feu très haut et très puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse Marie d’Est de Modenne, ses père et mère, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, lesquels ont signé avec le père présent.
Louise Marie
Le duc de Perth
De Benoist, L. Ineses
Mich. Bodingfeild »

Acte de baptême d’Anne Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingt neufvième, a esté baptisé dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye par M. l’abbé Hinelle, aumosnier de la reyne d’Angleterre, Anne, fille de Jacques, milord, duc de Berwick, et de madame Anne Bouclay, ses père et mère, née en légitime mariage le jour précédent, la marainne haute et sérénissime princesse Louise Marie Elisabeth, fille de feu très haut et très puissant et très haut et très religieux prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, ses père et mère, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, lesquels ont signé avec le père présent.
Louise Marie
Le duc de Berwick
L. Ineses, Caryll
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Anastasie Reade Booth dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée en la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques soussigné, Marie Anastasie, née en légitime mariage le jour précédent, fille de Jean Reade, officier du roy d’Angleterre, et de Jeanne Laplume, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine haute et sérénissime princesse Louise Marie Elizabeth, fille de feu très haut, puissant et religieux prince Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur Jacques, duc de Perth, lesquels ont signé avec le père en présence et du consentement de maistre Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Saint Germain en Laye, qui a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a aussy signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
John Read
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Elizabeth Booth dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy vingtiesme décembre, a esté baptizée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Sa Majesté britannique, Marie Elizabeth, née en légitime mariage le jour précédent, fille de Charles Booth, valet de chambre de Sa Majesté britannique, et de Barbe Symes, ses père et mère, anglois de nation, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunt très puissant et religieux seigneur Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son épouze, le parein haut et puissant seigneur monseigneur le duc de Berwik, lesquels ont signé avec le père présent, en présence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de cette paroisse, qui a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a aussy signé.
Louise Marie
Le duc de Berwick
Trinité »

Acte de baptême de Louise Marie Parry dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Sa Majesté britannique Jacques Stuard, troisiesme du nom, Louise Marie, née en légitime mariage ce mesme jour, fille de maistre Henry Parry, maistre d’hostel de Sa Majesté britannique, et de damoiselle Margueritte Eleonore Rouger, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie d’Angleterre, fille de feu très haut et puissant monarque Jacques Stuard, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine desdits royaume, le parein haut et puissant seigneur monseigneur Jacques, duc de Berwik, lesquels ont signé avec le père présent, en présence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de cette paroisse, qui a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a aussy signé.
Louise Marie Elisebeth
Le duc de Berwick
Trinité, L. Ineses, H. Parry »

Acte de décès de Jacques II, roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, à trois heures et vingt minuttes apres midy, est décédé dans le chasteau vieil de ce lieu très haut, très puissant et très religieux prince Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, aagé de 67 ans onze mois, également regretté des peuples de France et d’Angleterre, et surtout des habitans de ce lieu et autres qui avoient esté témoins oculaires de ses excellentes vertues et de sa religion, pour laquelle il avoit quitté touttes ses couronnes, les cédant à un usurpateur dénaturé, ayant mieux aymé vivre en bon chrestien éloigné de ses états et faire par ses infortunes et sa patience triompher la religion catholique que de régner luy mesme au milieu d’un peuple mutin et hérétique. Sa dernière maladie avoit duré quinze jours, pendant lesquels il avoit receu deux fois le saint viatique et l’extrême onction par les mains de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, son propre pasteur, avec des sentiments d’une humilité si profonde qu’après avoir pardonné à tous ses sujets rebelles et ces plus cruels ennemis, il demanda mesme pardon à ses officiers s’il leur avoit donné quelque sujet de chagrin. Il avoit aussi donné des marques de sa tendresse et religion au sérénissime prince de Galles, son fils, digne héritier de ses couronnes aussy bien que de ses vertus, auquel il recommanda de n’avoir jamais d’autre reigle de sa conduitte que les maximes de l’évangile, d’honorer toujours sa très vertueuse mère, aux soins de laquelle il le laissoit, de se souvenir des bontez que Sa Majesté très chrestienne luy avoit toujours témoigné et de plutost renoncer à tous ses etats que d’abandonner la foy de Jesus Christ. Tout le peuple tant de ce lieu que des environs eu la consolation de luy rendre les derniers devoirs et de le visiter pour la dernière fois en son lit de parade, où il demeura vingt quatre heures exposé en veue, pendant lesquells il fut assisté du clergé de cette église, des révérends pères récollets et des Loges, qui ne cessèrent pas de prier pour le repos de l’âme de cette illustre héros du nom chrestien, que le Seigneur récompense d’une couronne éternelle.
Parmantier
Ce jourd’huy six septième, […] sur les huit heures et demie du soir, fut enlevé du château vieil de ce lieu le corps de très haut, très puissant et religieux monarques Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, après avoir esté embaumé en la manière accoutumée, pour être conduit aux religieux bénédictins anglois de Paris, faubourg Saint Jacques, accompagné seulement de soixante gardes et trois carrosses à la suitte, ainsy qu’il avoit ordonné, pour donner encore après sa mort un exemple du détachement qu’il avoit eu pendant sa vie des vanitez du monde, n’étant assisté que de ses aumosniers, de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, son propre pasteur, qui ne l’avoit point abandonné dans toutte sa maladie, l’ayant consolé dans tous ses maux d’une manière édifiante et autant pleine d’onction qu’on puisse désirer du pasteur zélé pour le salut de son ouaille. Son cœur fut en mesme temps porté dans l’églize des religieuses de Chaillot. Une partie de ses entrailles, de son cerveau avec ses poulmons et un peu de sa chair sont restées en depost dans cette églize pour la consolation des peuples, tant françois qu’anglois, et pour conserver en ce lieu la mémoire d’un si grand et si religieux prince.
Parmantier »

Acte de baptême de Marie Madeleine O’Gara dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu Marie Magdelaine, née en légitime mariage le jour précédent, fille de M. Olivier O’Gara, colonel dans les armées du roy, et de Marie Flemming, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine très haute, excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, reine de la Grande Bretagne, laquelle a signé en présence et du consentement de maitre Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé avec le père présent.
Maria R.
P. Ronchi
De Benoist, O’Gara »

Acte de baptême de Louise Marie Monnot du Mirel dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château royal de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Louise Marie, née en légitime mariage le 5e du présent mois, fille de Estienne Monnot du Mirel, secrétaire de monsieur Carryll, et de Marie Hay, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie de Modenne, reine d’Angleterre, son épouze, le parein monsieur Jean Carrell, secrétaire de Leurs Majestez, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revêtu d’étolle et surplis, et a signé avec le père présent qui a aussi signé.
Louisa Maria
P. Ronchi
Caryll
De Benoist, Monnot »

Acte de baptême de Jacques Charles Macarty dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy cinquiesme juin, a esté baptizé dans la chapelle du chasteau royal de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Jacques Charles, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Charles Macarty, chef du Gobelet de Sa Majesté britannique, et d’Hélène Simson, ses père et mère, le parein sérénissime prince Jacques Edouard, prince de Galles, fils aisné d’Angleterre, de très haut et puissant monarque Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, la mareine mademoiselle Catherien Midleton, fille de monsieur le comte Midleton et de madame Catherine, comtesse de Midleton, son épouze, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles et a signé avec le père présent et monsieur Richard Simson, ayeul maternel du baptizé, lequel a aussy signé.
Jacques P.
C. Middleton
Tho. Macarty
P. Ronchi
Richard Simson, De Benoist »

Acte de baptême d’Edouard MacElligott dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, ausmonier de Leurs Majestez britanniques, Edouard, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Roger MacElligott, brigadier de l’armée de Sa Majesté britannique, et de Catherine Fitsgerarlde, ses père et mère, le parrein sérénissime prince monseigneur Jacques Edouard, fils aisné d’Angleterre, prince de Galles, fils de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse de Modène, reine d’Angleterre, la mareine haulte et puissante dame madame Middleton, lesquels ont signé en présence et du consentement de monsieur le prieur, qui a apporté les saintes huiles.
Jacques P.
K. Middleton
P. Ronchi
De Benoist »

Récit par Thomas Raffles de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« At Saint Germain en Laye we stopped to take a view of the palace. It is a gloomy structure, built of a dark-coloured brick, and has more the apperance of a prison than a palace. It was the retreat of the fugitive James II of England ; and here, worn with vexation and grief, he expired. It was originally designed by its founder, Francis I, as a hunting seat for the kings of France, when they enjoyed the diversion of the chase in the adjoining forest of Laye. It has been much neglected of late, however, and has greatly suffered from the Prussian soldiers, by whom it was occupied as barracks during the late war. From the terrace is a very extensive prospect, and Paris is distinctly seen in the distance. The town of St. Germain is chiefly built of stone – the streets are wide, the houses, generally, are on a grand scale, and there is an air of magnificence about the whole. The approach to it, by a spacious avenue through the forest, is extremely fine. In this forest Napoleon took great delight, and there he used frequently to hunt. »

Raffles, Thomas

Lettre concernant le financement de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 7 juin 1902
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts
Personnel
Cher Monsieur Roujon,
Les crédits pour le château de Saint-Germain ne sont pas encore répartis, il en résulte que les travaux ne peuvent pas prendre le développement qu’il serait nécessaire de leur donner à cette saison de l’année.
Vous savez combien j’attache de prix à tout ce qui est de nature à hâter la restauration de ce spécimen unique de notre architecture, aussi vous serai-je bien reconnaissant de faire de suite le nécessaire et d’y comprendre les 30000 francs que vous m’avez promis sur les crédits des Monuments historiques.
Bien à vous,
Maurice Berteaux
P.S. Je vous exprime le désir, que je vous prie de vouloir bien examiner avec M. Daumet et qui est celui de toute la population de Saint-Germain, à savoir que la façade soit terminée cette année. Les crédits, si nous avons comme il est convenu en tout 130000 francs, le permettraient, et il resterait encore une portion de crédits pour commencer les intérieurs. »

Annoté au crayon : « 11 juin 1892. M. Paté. A faire répondre d’urgence, c’est un engagement formel. Roujon »

Acte de baptême de Jacques Cazeels dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizée par monsieur l’abbé Ronchy, ausmonier de Leurs Majestez britanniques, Jacques, né en légitime mariage le mesme jour, fils de Jean Baptiste Cageils, huissier de la chambre de la reine d’Angleterre, et d’Elizabeth Matthieu, ses père et mère, de cette paroisse, le parrein sérénissime prince monseigneur le prince de Galles, fils de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très vertueuse princesse Marie d’Est de Modènne, lesquels ont signé en présence et du [vide].
Jacques P.
Jean Baptiste Cazeels
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Louise Marie Middleton dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du vingt cinquiesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques soussigné, Louise Marie, née en legitime mariage le jour précédent, fille de M. Georges Middleton, apotiquaire de Leursdites Majestez, et de Marie Chapelain, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est de Modène, son épouze, reine d’Angleterre, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé.
Louise Marie
Perth
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Edmond Jansen dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy huictième avril mil sept cent un, a esté baptisé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestées britanniques, Jacques Edmond, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Edmond Janson, valet de chambre de monseigneur le prince de Gales, et de Hélène Toben, ses père et mère, le parein sérénissime prince monseigneur le prince de Gales, fils de très haut et très puissant monarque Jacques second du nom, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est, reine d’Angleterre, son épouse, la mareine haute et puissante dame madame la contesse Middleton, femme de haut et puissant seigneur monsieur le conte Middleton et gouvernante de la sérénissime princesse d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, lequel a signé avec le père présent au baptesme.
Jacques P.
K. Middleton
Edmd. Johnson
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Marie Galloway dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy cinquiesme jour de mars, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ingletton, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Marie, née en légitime mariage le deuxième du présent mois, fille de Jacques Gallovay, millord Dunkeld, et de Heleine Salles, ses père et mère, écossois de nation, de cette paroisse, la mareine très hautre, vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine d’Angleterre, épouze de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, laquelle a signé en présence et d consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de Saint Germain en Laye, qui a apporté les saintes huisles revestu d’étole et surplis, et a signé.
Maria R.
Dunkeld
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Louise Marie Gassis de Beaulieu dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy quatriesme mars mil sept cent un, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Louise Marie, née en légitime mariage le jour précédent, fille de messire François Gassis de Beaulieu, chirurgien de Leursdites Majestez, et de damoiselle Félicité Jullienne, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et religieux monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très illustre et vertueuse princesse Marie d’Est, de Modène, reine d’Angleterre, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur millord Perth, gouverneur de Son Altesse sérénissime monseigneur le prince de Galles, fils aisné d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de maître Michel Trinité, vicaire, lequel a apporté les saintes huisles revêtu d’étolle et surplis, et a aussy signé avec le père présent.
Louise Marie
P. Ronchi, Perth
Beaulieu, Trinité »

Acte de baptême d’Henry O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy quinziesme février, a esté baptizé dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Henry, né en légitime mariage le jour précédent, fils de messire Charles O’Bryen, millord Clark, et de madame Charlotte Bulkeley, son épouze, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur monseigneur le duc d’Albermare, la mareine sérénissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, son épouze, reine d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé.
Louisa Maria
H. Albemarle
Clare, Bulkeley
P. Ronchi, De Benoist »

Acte de baptême de François Edouard O’Garvan dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitieme janvier, a esté baptizé dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier du roy d’Angleterre soussigné, François Edouard, né en légitime mariage ce mesme jour, fils de Cakechan O’Garvan, médecin irlandois, et de Marthe O’Maras, ses père et mère, de cette parisse, le parain sérénissime prince monseigneur le prince de Galles, fils de très haut et puissant monarque Jacques second du nom, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est, reine d’Angleterre, son épouze, la mareine haute et puissante dame madame la comtesse de Perth, dame d’honneur de la reine.
Jacques P.
La conttess de Perth
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Nairne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Marie, née en legitime mariage le jour précédent, fille de David Nairne, secrétaire de M. Carel, ministre et secrétaire d’Etat du roy d’Angleterre, et d’Elizabeth Compigny, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine très haute, vertueuse et religieuse princesse Marie d’est, duchesse de Modenne, reine d’Angleterre, épouze de très haut, vertueux et religieux monarque Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, doyen de Châteaufort, lequel a apporté les saintes huisles revêtu d’étolle et surplis, et a signé avec le père présent au baptesme.
Maria R.
Nairne, J. Ingleton
De Benoist »

Récit par Mary Berry de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 178] Lundi, 20. Nous partons pour Saint-Germain. Les environs en sont très jolis. L'intérieur du château est totalement dévasté, et si changé et si négligé, qu'il est presque impossible de retrouver l'appartement royal. Il ne reste rien qu'un grand salon qui a été autrefois un théâtre, et où l'on voit encore le chiffre et la devise de François Ier, et trois petites pièces dorées qui doivent dater du temps de la minorité de Louis XIV.
Toute cette moitié du château, comprenant les appartements habités par notre Jacques et sa famille, a été divisée en deux dans sa hauteur, et est réduite aujourd'hui à deux entresols, occupés, pendant la Révolution française, par une école militaire de cavalerie qui n'existe plus, de sorte que la plus grande partie du château est abandonnée, et le reste sert de caserne à des officiers du dépôt de cavalerie en garnison permanente ici. La ville a un aspect moins florissant que celles des environs de Paris que j'ai déjà vues. La terrasse est belle, comme longueur et comme vue. Le bois, situé derrière la terrasse, est coupé, comme tous les bois [p. 179] français, en étoile, charmant dans sa première verdure et rempli de rossignols. »

Berry, Mary

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 octobre 1901
Monsieur le Ministre,
La commission du budget ayant relevé de 300000 francs l’allocation à attribuer, pour le prochain exercice, au service des Monuments historiques, et en prévision de l’acceptation de cette augmentation par les Chambres, j’ai l’honneur de vous proposer de rétablir, en 1902, la subvention que le service des Monuments historiques a fournie jusqu’à l’année dernière pour la restauration du château de Saint-Germain, et qu’elle a supprimé en 1901 seulement, faute de ressources, et d’inscrire dans votre répartition des fonds du budget de 1902 une somme de 30000 francs pour la continuation de la restauration de cet édifice.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Marché pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« […] Bergeron, juré du Roy es œuvres de massonnerye, demeurant à Paris, savoir led. sieur Mazière rue Traversante et led. sieur Bergeon rue de Richelieu, parroisse Saint Roch, lesquels ont fait marché, promis et promettent solidairement, sans division, discussion ny forme de fidesjussion, à quoy ilz renoncent, au Roy nostre sire, ce acceptant par messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, baron de Seignelay et autres lieux, conseillers du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, intendant des Finances, surintendant et ordonnateur des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, rue Neuve des Petitz Champs, parroisse Saint Eustache, et par messire Pierre Coquart, sieur de la Motte, conseiller du Roy en ses conseils, intendant et ordonnateur desd. Bastimens de Sa Majesté demeurant rue des Mauvaises parrolles, parroisse Saint Germain l’Auxerrois, à ce present, de faire et parfaire bien et deuement comme il apartient au dire d’ouvriers et gens à ce cognoissans tous les ouvrages de massonnerye mentionnez au devis cy devant escript et pour cet effect fournir par lesd. entrepreneurs de pierre de taille, taille d’icelle, moillon, caillou, chaux, sables et autres matereauux necessaires, plus de faire faire et fournir à leurs frais les ouvrages de charpenterye, couverture, serrurerie, vitrerie et plomberie et autres choses aussy mentionnez audit devis, poser le tout et fournir toutes peines d’ouvriers, eschafaudages, cordages, engins et autres choses necessaires generallement quelconques pour rendre lesd. ouvrages faits et parfaitz et receus en la manière accoustumée, et la clef à la main, dans la fin du present mois de may, le tout suivant les plans et dessein qui en ont esté arrestés, exhibés par led. sieur surintendant, lesquels ont esté à cet instant paraphés par l’un desd. entrepreneurs et des notaires soubssignez à leur requisition, demeurés es mains dud. sieur surintendant pour y avoir recours sy besoin est. Ce marché faict moyennant la somme de vingt quatre mil livres tournois en blocq, laquelle somme led. sieur surintendant aud. nom et intendant promettent faire bailler et payer ausd. entrepreneurs au fur et à mesure qu’ils travailleront ausd. ouvrages. Car ainsy a esté accordé. Promettans. Obligeans lesd. entrepreneurs solidairement. Renonceans. Fait et passé savoir pour led. sieur surintendant et intendant au chasteau de Saint Germain en Laye et pour lesd. entrepreneurs en cette ville de Paris, es estudes des notaires soubzsignez, l’an mil six cens soixante cinq, le treiziesme jour de may apres midy, et ont signé.
Colbert, La Motte Coquart
Maziere
Bergeron
Mouflet, Chouyn »

Lettre de Louvois à Louis Petit, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain-en-Laye

« J’ay receu avec vostre lettre du 15e de ce mois le mémoire qui y estoit joint. Il est inutile que vous m’envoyiez les experts icy pour m’aporter vos paquets et il suffit que vous les envyez à la poste de Paris. Continuez à me rendre compte à la fin de chacune semaine de l’avancement des ouvrages dont vous estes chargé et faites connoistre à M. Deville qu’il me fera plaisir d’estre assidu à son ouvrage dans un temps comme celuy cy.
Il faut faire mettre une poutre dans la salle des gardes de madame le Dauphine à la place de celle que vous ne trouvez pas bonne.
Le Roy veut bien, nonobstant ce qu’il vous avoit mandé, que l’on continue à parqueter toutes les chambres [et] cabinet des nouveaux appartements de Saint Germain et que le parquet qui est mis dans l’antichambre de Mademoiselle y reste.
Souvenez vous que toutes les pieces de l’appartement de madame de Maintenon doivent estre parquetez et que la menuiserie et serrures doivent estre extremement propres. »

Procès-verbal d’une séance du comité des Fortifications concernant les travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye pour l’installation du pénitencier militaire

« Ministère de la Guerre
Saint-Germain
Fonds pour les travaux du pénitencier militaire à établir dans le château
Extrait du registre du comité des Fortifications
Séance du 25 mars 1835
Le ministre de la Guerre renvoie à l’examen du comité le projet général des travaux à exécuter à l’ancien château de Saint-Germain pour y établir un pénitencier militaire de la contenance de 500 détenus.
Ce projet est rédigé suivant les bases arrêtées par une décision ministérielle du 12 août 1834, d’après les indications fournies par la commission du pénitencier et contrairement à quelques principes posés par le comité dans ses délibérations des 26 novembre 1833 et 20 janvier 1834 relativement à la solidité et à l’économie des travaux.
La dépense totale, évaluée 356950 francs, est divisée en deux degrés d’urgence : le chapitre premier, montant à 252900 francs, énumère les ouvrages dont le chef du Génie regarde l’exécution comme indispensable avant de pouvoir faire occuper le château par les 200 détenus que renferme le pénitencier de Montaigu et qu’il convient de faire évacuer aussitôt que possible, à raison du mauvais état dans lequel se trouve ce dernier local. Le chapitre 2 fait connaitre les frais d’appropriation qui resteront ensuite à faire pour porter la contenance du nouvel établissement à 500 hommes. Ces derniers frais sont évalués 104050 f.
Le directeur des Fortifications trouve que le projet présenté est conforme aux bases prescrites par le ministre. Il indique dans ses apostilles quelques modifications de détails et il propose de réduire à 158800 francs les fonds de première urgence. Le surplus du chapitre 1er lui parait susceptible d’être ajourné sans inconvénient pour être reporté au chapitre 2, lorsqu’on s’occupera de l’exécution des travaux que ce dernier chapitre concerne.
Le comité, après avoir entendu le rapport d’un de ses membres et avoir discuté les différentes parties du projet du chef du Génie et les observations du directeur, arrête ainsi qu’il suit le résultat de sa délibération à ce sujet.
Articles d’ouvrages
Bâtimens militaires
Etablissement dans le château de Saint-Germain d’un pénitencier militaire pour 500 détenus : 356950 f. (dessins 1, 2, 3, 4, 5 du 23 décembre 1834)
Chapitre 1er
Première disposition à faire avant la translation dans le château de Saint-Germain des hommes présentement détenus à la prison de Montaigu
Article 1er
Construction et réparations de murs (dessin n° 1)
[Fonds demandés :] 37200 f. [Fonds accordés :] 23000 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour exhausser les murs d’enceinte, 25000 f. (feuille n° 1)
A accorder, d’après l’avis du directeur : 15000 f. Il suffit pour le moment d’exhausser la partie du mur de contrescarpe correspondant aux préaux des pavillons (3, 4, 5), les seuls fréquentés par les détenus valides.
Section B. Pour six murs à construire dans le fossé pour la séparation des préaux etc., 10300 f.
A accorder : 7000 f. Bien que les prisonniers doivent être séparés dans les préaux suivant les classes auxquelles ils appartiennent et qu’il y ait lieu de leur interdire les parties de fossés réservées à l’administration et à l’infirmerie, on peut se dispenser, quant à présent, de construire les deux murs projetés sur les courtines (1-2 et 2-3) et qui sont destinés à isoler le jardin de l’administration, le promenoir de l’infirmerie et le préau de correction. On pourra y suppléer temporairement par des mesures de police.
Section C. Pour réparer les murs de contrescarpe : 1900 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 1000 f.
On se bornera pour le moment à réparer les portions de contrescarpe qui correspondent aux préaux du régime commun.
Somme pareille : 23000 f.
Article 2
Pour les réparations et remplacemens à faire aux couvertures, lanciers, tuyaux de descente etc.
[Fonds demandés :] 16500 f. [Fonds accordés :] 8000 f. A accorder. Cette somme sera employée à mettre les couvertures en état, en ajourant les ouvrages projetés pour les voûtes, les entablemens, les tuyaux de descente et autres dépenses analogues.
Article 3
Grilles et fermetures
[Fonds demandés :] 52800 f. [Fonds accordés :] 35000 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour placer des grilles aux fenêtres de l’étage souterrain et du rez-de-chaussée ainsi que des portes grillées pour fermer les corridors des rangées de cellules, 27400 f.
A accorder : 20000 f. Cette somme pourra suffire, d’après l’avis du directeur.
Section B. Pour le remplacement des portes et croisées hors de service et la construction d’une porte neuve avec guichet pour l’entrée principale, ainsi que des portes simples à placer aux baies de l’intérieur qui en manquent, 25400 f.
A accorder : 15000 f. Cette somme est suffisante, il faudra se borner, comme le propose le directeur, à faire réparer les vieilles portes qui en sont encore susceptibles, au lieu de les remplacer par des portes neuves.
Somme pareille : 35000 f.
Article 4
Démolitions et réparations intérieures
[Fonds demandés :] 32200 f. [Fonds accordés :] 16000 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour la démolition des refends, cloisons, soupentes, cheminées, petits escaliers intérieurs qui doivent être supprimés, 3000 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 2000 f. Le chef du Génie se contentera de faire exécuter les démolitions les plus nécessaires, en commençant par les parties du château à occuper les premières.
Section B. Réparations diverses dans l’intérieur, bouchement de baies, 16500 f.
A accorder, pour les réparations les plus urgentes : 8000 f.
Section C. Pour établir 76 poteaux de renforcement des planchers au rez-de-chaussée et dans les locaux où sont placées les cellules, 12700 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 6000 f. Il faudra se borner à placer des poteaux dans les parties de l’établissement destinées à recevoir les détenus de la prison de Montaigu.
Somme pareille : 16000 f.
Article 5
Pour la construction de trois fosses de latrines et des cabinets d’aisance qui y répondent aux étages (feuille n° 2)
[Fonds demandés :] 23000 f. [Fonds accordés :] 20000 f. A accorder. Cette somme suffira, d’après l’avis du directeur, en conduisant les travaux avec économie.
Article 6
Travaux pour la distribution des eaux
[Fonds demandés :] 10200 f. [Fonds accordés :] 6300 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour fournir l’eau aux deux établissemens de bains, aux deux cuisines, à la tisannerie de l’infirmerie et aux bassins d’ablution, 7600 f. (feuille n° 2)
A accorder : 5000 f. Il convient de ne faire quant à présent que les conduites d’eau qui doivent alimenter les premiers bassins d’ablution, l’une des cuisines, la tisanniere et l’une des salles de bains.
Section B. Pour l’établissement de dix lavoirs ou bassins d’ablution, 2600 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 1300 f. cette somme sera employée à faire construire 4 ou 5 bassins d’ablution.
Somme pareille : 6300 f.
Article 7
Locaux accessoires
[Fonds demandés :] 21000 f. [Fonds accordés :] 11700 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour les deux établissemens de bains dans les pièces N et V, 14900 f.
Acompte, d’après l’avis du directeur : 6000 f. Dans une première installation, on peut se réduire aux bains de l’infirmerie avec 4 ou 5 baignoires et à deux baignoires dans la pièce N.
Section B. Pour l’établissement de la cuisine des détenus dans le local R, 1700 f.
A accorder : 1700 f.
Section C. Pour l’établissement de la cuisine de l’infirmerie dans le local Z, 2300 f.
A accorder : 2000 f.
Section D. Pour l’établissement de la tissannerie et du laboratoire de pharmacie dans le local Y, 2100 f.
A accorder, d’après l’avis du directeur : 2000 f.
Somme pareille : 11700 f.
Article 8
Escaliers
[Fonds demandés :] 9100 f. [Fonds accordés :] 4700 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour construire un escalier sur le milieu de la courtine entre 2 et 3 : 5400 f. (feuille n° 2)
A accorder, d’après l’avis du directeur : 2000 f. Cette somme sera employée à établir l’escalier proposé jusqu’à l’entresol afin de pouvoir desservir cet étage qui doit être occupé aussitôt que les détenus de Montaigu auront été transférés au château.
Section B. Pour construire quatre escaliers pour descendre du rez-de-chaussée dans le fossé, 3700 f.
A accorder, pour trois escaliers : 2700 f. L’escalier au sud sera ajourné.
Somme pareille : 4700 f.
Article 9
Ameublement et cloisons (feuille n° 2)
[Fonds demandés :] 4000 f. [Fonds accordés :] 3900 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Pour établir le corps de garde dans le local L, 6000 f.
A accorder : 600 f.
Section B. Pour six guérites nécessaires pour le service de la garde du château, 650 f.
A accorder : 650 f.
Section C. Pour le mobilier à placer aux réfectoires, au parloir, à la salle d’attente, etc., 2050 f.
A accorder : 2050 f.
Section D. Pour les cloisons à établir dans les pièces A et C, 700 f.
A accorder : 600 f.
Somme pareille : 3900 f.
Article 10
Cellules
[Fonds demandés :] 39000 f. [Fonds accordés :] 3600 f. A accorder comme il suit :
Section A. Pour la construction de 198 cellules à l’entresol, 30000 f. (feuille n° 3). A rejeter. Cette dépense ne parait pas nécessaire attendu que les prisonniers ne sont point isolés le jour et qu’il semble superflu qu’ils le soient la nuit : les cellules rendent d’ailleurs la surveillance difficile et lorsqu’elles sont en bois, comme le propose la commission du pénitencier, elles offrent en outre des inconvénients majeurs sous le rapport de la durée et de la propreté qu’il est si difficile d’entretenir en pareil cas. Il parait bien plus convenable de conserver les grandes chambres actuelles, qu’on approprierait facilement à leur nouvelle destination.
Vu d’ailleurs la grand dépense à faire et qu’on doit principalement attribuer à l’élévation du prix de la main-d’œuvre et des matériaux aux environs de Paris, le comité pense que le pénitencier militaire devrait être établi dans une autre localité où les travaux seraient moins coûteux. Ce dernier parti serait préférable lors même qu’on devrait construire un bâtiment entièrement neuf, et, s’il était adopté, le château de Saint-Germain recevrait une destination plus avantageuse.
Section B. Pour construire 25 cellules de punition à l’étage souterrain des pavillons 3, 4, 5 et placer des portes à celles qui existent dans le souterrain 4, 9000 f. (feuille n° 1)
A accorder : 3600 f. Cette somme sera employée à construire six cellules pour le régime commun, trois cellules de réclusion et une cellule ténébreuse.
Somme pareille : 3600 f.
Article 11
Travaux divers d’appropriation et de réparation
[Fonds demandés :] 6600 f. [Fonds accordés :] 3800 f. A accorder et à répartir comme il suit :
Section A. Etages du bâtiment de l’infirmerie, 3400 f. (feuilles 3 et 4)
A accorder à compte, d’après l’avis du directeur : 2000 f.
Section B. Logement de l’administration : 3200 f. (feuilles 3 et 4)
A accorder à compte, d’après l’avis du directeur : 1800 f.
Somme pareille : 3800 f.
Article 12
Frais de bureau
[Fonds demandés :] 1300 f. [Fonds accordés :] 700 f. A accorder. D’après l’instruction sur le service du Génie, les journées de surveillance des gardes sur les travaux ne doivent pas être portées à l’état estimatif. Lorsqu’il y a lieu de les autoriser, la dépense qui en résulte est prélevée sur l’économie que doit procurer la bonne direction et une surveillance convenable des ouvrages ordonnés.
Nota. Les travaux ajournés du chapitre 1er seront reproduits pour 1836 avant les ouvrages de 2e urgence qui constituent le chapitre 2.
Totaux du chapitre 1er : [Fonds demandés :] 252900 f. [Fonds accordés :] 136700 f.
Chapitre 2
Travaux à exécuter après ceux du chapitre 1er pour compléter l’établissement du pénitencier militaire
Article 1er
Pour la construction de 335 cellules au 1er et au 2e étage et à l’entresol au-dessus du 1er étage de la courtine 2 et 3 (feuille n° 4 et 5)
[Fonds demandés :] 51000 f. [Fonds accordés :] [vide]. A rejeter (voir l’observation sur la section A de l’article 10)
Article 2
Pour construire un plancher et deux pans de bois afin de former 4 ateliers dans le local E (salon de Mars) et pour renouveler en partie le carrelage de cette pièce au 1er étage (feuilles n° 4 et 6)
[Fonds demandés :] 12600 f. [Fonds accordés :] [vide]. A adopter en principe et à ajourner faute de fonds.
Article 3
Local B
[Fonds demandés :] 1250 f. [Fonds accordés :] [vide]. A ajourner faute de fonds.
Section A. Pour établir l’école d’enseignement mutuel, 450 f. (feuille n° 5)
A adopter en principe.
Section B. Pour remplacer une poutre au plancher inférieur de l’école d’enseignement mutuel, 800 f.
A adopter en principe.
Article 4
Pour l’ameublement de la pharmacie dans le local F (feuille n° 3)
[Fonds demandés :] 2200 f. [Fonds accordés :] [vide]. A adopter en principe et à ajourner faute de fonds.
Article 5
Pour compléter le remplacement des portes et croisées hors de service dans l’intérieur
[Fonds demandés :] 25400 f. [Fonds accordés :] [vide]. A adopter en principe et à ajourner faute de fonds.
Article 6
Réparations diverses
[Fonds demandés :] 11600 f. [Fonds accordés :] [vide]. A ajourner faute de fonds.
Section A. Pour réparer les murs de face des bâtimens tant du côté de la cour que du côté de la ville, 5200 f.
A adopter en principe.
Section B. Pour réparer le balcon au pourtour du château, 2700 f.
A adopter en principe.
Section C. Pour la réparation du pavé au pourtour du château à l’extérieur et sous le vestibule de l’entrée principale, 3700 f.
A adopter en principe.
Totaux du chapitre 2 : [Fonds demandés :] 104050 f. [Fonds accordés :] [vide].
Récapitulation
Chapitre 1er : 136700 f.
Chapitre 2 : [vide]
Total des fonds votés par le comité pour les travaux à exécuter en 1835 au château de Saint-Germain pour l’établissement du pénitencier militaire : 136700 f.
Observations générales

  1. Le garde du Génie chargé de la surveillance des travaux sera susceptible d’être porté pendant trois mois sur les carnets pour la journée de garde surveillant fixée à 1 f. 50, s’il est de 3e classe, et si le chef du Génie et le directeur sont satisfaits de son zèle.
  2. Les articles des projets doivent avoir des énoncés sommaires et être présentés suivant un ordre méthodique, conformément à ce que prescrit à cet égard l’instruction sur le service du Génie.
  3. Les dessins qui accompagnent les projets doivent être faits sur du papier mince et de bonne qualité, comme était le papier grand monde envoyé pour modèle dans les places.
    Pour extrait conforme
    Le lieutenant général, inspecteur général des Fortifications, président
    Rogmat »

Lettre concernant le logement du trésorier de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. Petit, quartier-maître, trésorier de l’école militaire de cavalerie, le 17 septembre 1809
Monsieur,
Je viens d’arrêter la distribution des logemens qui restoient disponibles dans le château de Saint-Germain pour les personnes attachées à l’état-major de l’école militaire de cavalerie. L’appartement que je vous ai destiné est placé au second étage, dans le pavillon de la chapelle, et comprend toutes les pièces auxquelles on communique par les deux portes d’entrée au haut de l’escalier. J’ai affecté à vos bureaux les deux pièces du rez-de-chaussée qui terminent, du côté de la chapelle, la courtine du midi et la pièce faisant suite aux précédentes, qui dépend du pavillon de la chapelle et par laquelle on entre en suivant l’escalier dans les autres pièces de ce pavillon. J’en préviens l’officier du Génie.
J’ai l’honneur de vous saluer. »

Quittance pour une somme destinée aux travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tuit que je Guillaume de Maule, paieur des euvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu des deniers des coffres du Roy nostre sire par les mains de Raoul Campion, nagueres receveur general des deniers ordenez a lever pour le vuidement du fort de Saint Sauveur le Viconte, la somme de mile frans d’or en deduction ou rabat de deux mile frans que le Roy nostre dit seigneur a euz et receuz de lui des deniers ordenez pour le dit vuidement, de laquelle somme de mile frans pour convertir es euvres du dit chastel je me tieng a bien paié et en quitte le Roy nostre dit seigneur, le dit Raoul et tous autres a qui quittance en puet ou doit appartenir. En tesmoing de ce j’ay scellé ceste quittance de mon propre scel le XXIIIe jour de juillet l’an mil CCC soixante dix et sept.
G. de Maule »

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