Affichage de 338 résultats

Description archivistique
Vie de Cour Français
Aperçu avant impression Affichage :

1 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Récit du baptême du Dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Le bateme de monseigneur le Dauphin
Si jamais l’histoire a eu sujet de prendre soin de laisser à la postérité l’un de ses tableaux parlans qui éternisent les belles choses, c’est particulierement en cette occasion, où la magnificence chrestienne du plus grand monarque du monde n’a pas moins efacé la pompe des plus celebres spectacles, que sa gloire surpasse celle de tous les heros de l’antiquité. Mais, sans augmenter par un trop long préambule l’impatience ceux qui, n’ayant pu se trouver à cette auguste ceremonie, en attendent le detail avec la derniere ardeur, il est plus à propos d’entrer d’abord dans une si riche matiere et d’ouvrir une scene qui, par toutes ses circonstances, meritoit d’estre vue de toutes les nations.
C’estoit la cour du chasteau vieux de Saint Germain en Laye, environnée d’un amphiteatre qui s’elevoit jusqu’au premier etage, avec des balcons couverts de riches tapis.
Il y avoit dans la mesme enceinte deux barrieres eloignées l’une de l’autre de quatre toises pour empescher la confusion et l’approche du peuple vers le pale où se devoit faire la ceremonie, qui estoit de 20 toises de long et de 16 de largeur, elevé de trois pieds et demi, et fermé par deux balustrades, chacune de trois toises et demie.
A l’entrée estoyent deux manieres de buffets avec des tables pour poser les Honneurs, couvertes de tapis de brocart d’argent pareillement elevées sur quatre marches, et aux costez desquelles il y avoit deux piedestaux, chacun chargé d’un grand vase d’argent, avec deux consoles par derriere pour renfermer les buffets, composez de quatre gradins, ornez de tres grande quantité d’argenterie, de vermeil doré.
Au milieu estoit aussi une elevation de quatre marches dont les deux dernieres formoyent des paliers, chacun d’une toise et demie, sur le dernier desquels on avoit posé une cuvette d’argent pour servir de fonts, qui estoit de cinq pieds de long sur trois et demi de large et quatre de haut, embellie de plusieurs figures, aussi d’argent, et couverte d’un grand tapis de brocart d’argent, avec une frange de mesme.
Elle estoit au dessous d’un dais de brocart d’argent de 18 pieds de long sur 14 de large, elevé d’environ 30 pieds, avec la pente de quatre pieds de haut, en broderie d’argent, et ornée de dauphins entrelassez de palmes et de fleurs de lys.
Au dessus de la campane estoit une corniche dorée porant 4 grands dauphins d’argent qui soutenoyent une couronne d’or fermée, de 5 pieds de long sur 4 de large, et de la queue desquels sortoyent des lys, aux 4 coins du dais, qui portoyent de grands bouquets et plumes blances, avec des aigrettes dans le milieu, cette pompeuse machine paressant soutenue par un ange suspendu, qui d’une main tenoit une espée flamboyante et de l’autre les cordons, en action de défendre la couronne et les dauphins qui estoyent sur le dais.
A quelque distance estoit un autel de 13 toises de face sur huit de haut, auquel on montoit par 7 marches, et que des enrichissemens d’or et d’argent rendoyent des plus magnifiques. Il estoit enfermé de 4 colonnes d’ordre corintien, de 18 pieds de haut, avec des contre pilastres, le tout porté sur des piedestaux elevez au dessus de la table de cet autel ; et entre ces colonnes estoit une ouverture cintrée, en forme de portique, sous laquelle estoyent les gradins qui portoyent l’argenterie.
Il y avoit encor aux costez du mesme autel six ouvertures environnées de pilastres fermées par des tapisseries en broderie d’or et d’argent, sur lesquelles estoyent attachées six plaques d’argent figuré de six pieds de haut, chacune de ces ouvertures estant garnie de gradins, aussi couverts de bassins, de vases d’argent et de grand nombre de chandeliers et de plaques avec 4 guéridons, chacun de six pieds et demi de haut.
On avoit pareillement dressé, aux deux costez de cet autel, deux tribunes pour la musique de la chapelle et de la chambre, elevées d’une toise et attachés à quatre piedestaux qui jettoyent des pilastres corinthiens d’environ 18 pieds de haut, lesquels soutenoyent une corniche et une balustrade fort enrichie, et il y avoit à l’entour un balustre doré, avec d’autres piedestaux dans les angles qui portoyent de grands vases d’argent.
Le lieu destiné pour la ceremonie estoit environné de bancs couverts, ainsi que l’amphitheatre, de drap de velous violet à fleurs de lis d’or, la cour ornée des plus belles tapisseries de la Couronne et couverte d’une espece de dais ou baldaquin semé de fleurs de lis à fonds bleu et bordé d’une grande campane d’or, et le tout si bien éclairé qu’il sembloit un ciel paré de tout ses beaux feux dans les nuits les plus seraines.
Cette eclatante et pompeuse scene ayant ainsi esté achevée en quinze jours par les soins du sieur Le Brun, à qui le Roy en avoit laissé la conduite, le 24 de ce mois, que Sa Majesté avoit choisi pour cette auguste solennité, les gardes s’emparerent des le main des avenues et de tous les postes qui furent ordonnez pour empescher le desordre qu’eust pu causer le concours extraordinaire de toutes sortes de personnes qui s’y estoyent rendues, le sieur de Beaumont, enseigne des gardes du corps, y ayant aussi, par l’ordre du Roy, apporté ses soins, de telle sorte qu’il n’y eut aucune confusion.
A une heure apres midy, le clergé, composé de plusieurs prelats, en camail et rochet, vint prendre ses places à main droite, à costé de l’Epitre ; les ambassadeurs se mirent en la leur, vis à vis ; le Chancelier de France, vestu d’une robe de drap d’or, prit la sienne proche les fonts, accompagné de conseillers d’Estat et de maitres des Requestes, aussi, avec leurs robes de ceremonie ; les secretaires d’Estat se rengerent vis à vis et les personnes de marque se placerent sur l’amphiteatre, le sieur du Pin, ayde des ceremonies, prenant le soin de toutes ces seances, tandis que le sieur de Saintot, maitre d’icelles, donnoit les ordres necessaires au chasteau neuf, d’où monseigneur le Dauphin se devoit rendre au chasteau vieux.
Ce beau prince y estoit dans un appartement paré avec une magnificence merveilleuse, et couché au dessous d’un dais de brocart d’argent, en broderie, à bouts trainans, dans un lit des plus riches dont la couverture estoit de toile d’argent doublée d’hermine, avec des draps garnis de point de France ; y ayant au milieu de la chambre, aussi, au dessous de deux dais, autant de tables, sur l’une desquelles estoyent les honneurs du parain et de la maraine, et sur l’autre ceux de l’enfant.
Les choses ainsi préparées, et l’heure du lever de monseigneur le Dauphin estant venue, le sieur de Saintot en alla avertir Mademoiselle, Mademoiselle d’Orleans, madame de Guise, la princesse de Condé et la duchesse d’Enguyen, qui estoyent en un autre appartement qu’on avoit preparé dans le mesme chasteau neuf pour elles et pour les princes qui estoyent de la ceremonie. En mesme temps qu’elles furent arrivées en celui du prince, Mademoiselle d’Orleans et madame de Guise, ayans levé la couverture du lit, Mademoiselle leva monseigneur le Dauphin, que ses femmes habillerent, puis la marechale de la Mothe, gouvernante des Enfans de France, lui mit son manteau.
Ensuite, ledit sieur de Saintot alla querir le prince de Condé, le duc d’Enguyen, le prince de Conti et le comte de Clermont, son frere, et apres qu’ils eurent salué monseigneur le Dauphin, la duchesse d’Enguyen ayant esté prendre les honneurs du parain et de la maraine, donna la serviette au prince de Condé et l’eguiere avec le bassin, le tout d’or, au duc d’Enguyen, puis elle fut prendre les honneurs de l’enfant et donna au prince de Conti la saliere et le cremeau, ainsi que le cierge au comte de Clermont.
Alors, Monsieur arriva dans la mesme chambre et le maistre des ceremonies, qui l’avoit esté querir, alla prendre la princesse de Conti, representant la reyne d’Angleterre, qui estoit la maraine mais laquelle ne s’y put trouver à cause de son indisposition. Il fut aussi avertir le cardinal duc de Vendôme, legat a latere representant le pape, qui en est la parain, lequel, de son appartement du vieux chasteau, s’estoit rendu en un autre du chasteau neuf, et tous les princes, les princesses et mesmes monseigneur le Dauphin vinrent au devant de lui, ainsi que de la princesse de Conty. Ensuite, la marche commança sur les trois heures dans l’ordre suivant, en presence de Leurs Majestez qui s’estoyent pareillement rendues en ce chasteau neuf.
A la teste de tout estoyent les arches du grand prevost avec leur officiers, chacun un flambeau de cire blanche à la main, suivis des Cent Suisses, tambour batant, aussi leurs officiers en teste, avec de pareils flambeaux.
Apres eux estoyent les tambours et trompettes de la Chambre, puis les gentilshommes servans et les ordinaires de la Maison du Roy, chacun un cierge à la main, suivis du roy d’armes et de six herauts revestus de leurs cotes, avec le caducée.
Ils estoyent joints par l’huissier et le heraut de l’Ordre et par le grand tresorier, à la teste des chevaliers, marchans deux à deux, vestus de leurs habits de ceremonie, le collier par dessus le manteau, avec la toque de velous noir ornée de plumes et d’aigrettes, chacun aussi un cierge à la main et leur queue soutenue par leurs pages.
A une distance de 30 pas suivoit le comte de Clermont, superbement vestu, avec le cierge, le bas de sa robe soutenu par le sieur de Forges ; le prince de Conty, son frère, vestu d’un habit couvert de pierreries, avec la saliere et le cremeau, enrichi de perles et de diamans, sur une tavavole de toile d’argent à grande dantelle, suivi du sieur de Thury qui lui aidoit à porter cette saliere, fort pesante ; le duc d’Enguyen, en son habit de chevalier de l’Ordre, des plus riches, avec le bassin et l’eguiere, sa queue portée par le sieur de Briole ; et le prince de Condé, aussi en ses habits de chevalier de l’Ordre, avec la serviette sur une magnifique tavavole, sa queue portée par le sieur de Saint Mars.
Sur leurs pas, venoyent vingt jeunes seigneurs en qualité d’enfans d’honneur, vestus de brocart d’or et d’argent doublé de moere de mesme, à fonds incarnat et couverte de pierreries, le capot de pareille etoffe, garni de plumes avec l’aigrette, de manière qu’ils faisoyent une troupe des plus agreables et des plus brillantes.
Monseigneur le Dauphin venoit apres, vestu de brocart d’argent, à chausses retroussées coupées par bandes couvertes de dantelle d’argent, avec une toque de mesme brocarty ondoyée de plumes blanches sur un cordon de diamans, et le manteau aussi de brocart d’argent avec une dantelle pareille et doublé d’hermine, mais qui se faisoit beaucoup plus admirer par sa bonne grace toute charmante que par l’eclat de ses vestemens. Monsieur, en ses habits de chevalier de l’Ordre tout couverts de diamans, sa queue portée par le comte du Plessys, tenoit la main droite de ce beau prince ; le duc de Crequy, premier gentilhomme de la Chambre et destiné pour le porter, le tenoit par la main gauche ; et le duc de Mercoeur portoit sa queue, longue de huit aunes. La marechale de la Mothe, gouvernante des Enfans de France, marchoit aussi derriere le prince et le comte d’Ayen, fils du duc de Noailles, faisoit aupres de lui la fonction de capitaine des gardes du corps, assisté du chevalier de la Hiliere, lieutenant, et du sieur de la Serre, enseigne de la mesme compagnie.
Le cardinal legat, en chape, dont la queue estoit portée par le comte de Saint Agnan et le devant par le marquis de Janson, suivoit à la droite, ayant à son costé ses officiers, l’un desquels portoit sa croix devant lui.
La princesse de Conty, en deuil, estoit de l’autre costé, conduite par le marquis d’Arsy et sa queue portée par la marquise de Gamaches.
Mademoiselle, vestue d’un brocart d’argent des plus riches et tout couvert de perles et de diamans, paroissoit lors, avec un air qui la faisoit admirer d’un chacun ; et cette jeune et charmante princesse, qui avoit derriere elle le marquise de Saint Chamont, sa gouvernante, estoit menée par le chevalier de La Rochefoucaut, et sa queue portée par le chevalier du Plessys.
Mademoiselle d’Orleans, en robe de velous noir et fort parée de pierreries, venoit sur ses pas, menée par son premier escuyer, et sa queue portée par le chevalier d’Humieres.
Madame de Guise venoit apres, vestue et ornée de la mesme façon, menée par le comte de Sainte Mesme, chevalier d’honneur de Madame, douairiere d’Orleans, et sa queue portée par le sieur de Saint Remy, premier maistre d’hotel de ladite princesse ; puis la princesse de Condé, aussi fort chargée de pierreries, menée par le comte de Lussan, premier escuyer du prince de Condé, sa queue portée par le sieur de Roches, capitaine des gardes de ce prince ; la duchesse d’Enguyen, non moins richement vestue et parée, menée par le comte de Mareuil Comenie, premier escuyer du duc d’Enguyen, sa queue portée par le baron de Riviere ; et toutes ces princesses estoyent suivies de leurs dames et filles d’honneur, deux à deux, de maniere que cette troupe paroissoit, aussi, tout à fait pompeuse et eclatante.
Les prelats commandeurs de l’Ordre, en leurs habits de ceremonie, suivis des gardes du corps, finissoyent cette marche, qui se fit ainsi à travers une double haye du regiment des gardes, françois et suisses, qui bordoyent toute la route, avec leurs officiers en teste.
Lorsqu’on fut arrivé au chasteau neuf, les Cent Suisses s’avancerent jusques au palc ainsi que les trompettes à la gauche, les herauts à la droite, puis les gentilshommes servans et ordinaires s’estans aussi mis à la droite, l’huissier et le heraut de l’Ordre marcherent et firent ensemble leurs reverances à l’autel et à Leurs Majestez qui, apres avoir veu la marche, estoyent venues se placer sur un des balcons de la cour, vis à vis duquel Madame, suivant les ordres qu’en avoit donnez la marechale de la Mothe, estoit sur un autre de velous rouge cramoisi semé de fleurs de lys d’or, assise sur les genous de sa nourrice, accompagnée de la dame de Venelle, sa sous gouvernante, avec grand nombre d’autres dames de qualité, toutes magnifiquement parées, cette jeune princesse faisant beaucoup plus admirer sa beauté que la magnificence de ses habits.
Ensuite, le grand tresorier de l’Ordre fit pareillement ses reverances et les chevaliers, apres les leurs, qu’ils firent deux à deux, prirent leur seance sur des bancs à droit et à gauche.
Les princes allerent aussi poser les honneurs sur les tables et se rangerent vers les fonts. Monseigneur le Dauphin, ayant fait de mesme ses reverances à l’autel et à Leurs Majestez, d’une tres agreable manière, se plaça sur un degré de l’elevation où les fonts estoyent posez ; les enfans d’honneur se rangerent à l’entour et les princesses, ensuite de leurs reverances à l’autel et à Leurs Majestez, se mirent proche le jeune prince ainsi que Monsieur, et le legat avec la princesse de Conti se placerent derriere le cardinal Antoine, grand aumonier de France, en ses habits pontificaux, s’estant rendu à l’autel, assisté de l’evesque d’Orleans, premier aumonier du Roy, des autres aumoniers en surplis et de deux archevesques et six evesques, aussi pontificalement vestus.
Les seances ainsi prises, apres que la Musique de la Chapelle eut chanté le Veni Creator, monseigneur le Dauphin ayant esté levé sur les fonts par le duc de Crequi, la princesse de Condé lui osta sa coeffure et ledit cardinal Antoine fit la ceremonie du bateme, les princes qui avoyent porté les honneurs, les allans prendre des mains des mains de la duchesse d’Enguyen, qui les recevoit de celles des sieurs Duché et de Launay, intendans et controleurs generaux de l’Argenterie.
Le cardinal legat donna au prince le nom de Louis, et en mesme temps les herauts crierent trois fois : Vive monseigneur le Dauphin, les trompettes remplissans l’air de leurs fanfares, apres lesquelles la Musique de la Chambre chanta l’Hymne.
Cette ceremonie se termina par de nouvelles reverances et monseigneur le Dauphin ayant esté reconduit au chasteau neuf en l’ordre qu’il en estoit venu, le Roy traita avec toute la magnificence imaginable le parain et la maraine ainsi que les princesses.
Sa Majesté avoit à sa droite le cardinal legat, une place entre deux, et la Reyne, à sa gauche, la princesse de Conti, avec la mesme distance, Leurs Majestez estans sous un dais. Il y avoit une place ensuite pour Mademoiselle, qui ne s’y put trouver à cause de son indisposition, et apres estoit Mademoiselle d’Orleans, madame de Guise, la princesse de Condé et la duchesse d’Enguyen.
Le duc d’Enguyen faisoit sa charge de Grand Maistre, le comte de Cossé celle de Grand Panetier, le marquis de Crenan celle de Grand Echanson et le marquis de Charost celle d’ecuyer tranchant, et pendant ce festin les habitans de Saint Germain temoignoyent aussi leur joye par des feux dans toutes les rueset bevoyent les santez de Leurs Majestez et de Monseigneur le Dauphin à une fontaine de vin qu’on avoit dressée proche le vieux chasteau, de sorte que cette solennité fut des plus gayes, ainsi que des plus pompeuses. »

Liste des serviteurs de la reine d’Angleterre l’ayant suivi en exil et restant sans emploi après sa mort à Saint-Germain-en-Laye

« Les familles qui ont eu l’honneur de servir Sa Majesté dans le temps qu’Elle étoit sur son trône d’Angleterre, et jusques à sa mort, et qui sont presentement sans employ
Premièrement
Madame Bouclay, dame d’honneur
Madame Striquelande, dame d’atour
Madame Striquelande, seconde dame d’atour
Monsieur Cren, gentilhomme de la chambre
Monsieur Fastre, premier gentilhomme ordinaire
Monsieur Barry, gentilhomme ordinaire, dont son fils a eu l’honneur d’être page de Jacques second, et qui a perdu un bien considérable
Monsieur Percicot, qui a été page d’honneur de la reine, et ensuitte son gentilhomme ordinaire
Tourrenny, gentilhomme ordinaire de la reine, dont sa déffunte tante a eu l’honneur pendant 60 années d’être à son service, scavoir dix ans à la mère de Sa Majesté, et 50 ans à la reine, à commencer à six mois de sa naissance, la seule qui a eu l’honneur de demeurer avec Sa Majesté au commencement de son mariage en Angleterre et qui a eu aussi l’honneur de passer avec Sa Majesté en France, ayant perdu plus de 4000 esterlins, est morte fille, âgée de 83 années, après avoir possédée les places considérables auprès de la reine.
Monsieur Fedez, intendant de musique du Roy, qui a eu l’honneur d’enseigner la musique à Jacques troisième et à madame la princesse royale, et leur a aussy enseigné la langue italienne
Monsieur Laury, huissier de la chambre
Monsieur Deserteur, écuyer de la bouche
Monsieur Beaugy, officier de gobelet
Tous officiers de déffunt la reine d’Angleterre »

Prévôté de Saint-Germain-en-Laye

Écroue de la chambre aux deniers lors d’un séjour du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Du dimanche 17e juillet 1672, Monseigneur à Saint Germain
Panneterie
Au boulanger, pour XVI p. à la bouche et gobelet pour monseigneur : XXIIII s.
A luy, pour Xdes VII p. pour ordinaire des officiers : IX l. X s. VI d.
Somme : X l. XIIII s. VI d.
Eschansonnerie
Au marchand de vin, pour un septier pour Monseigneur fourni au gobelet, cy : IIII l.
A luy, pour XII septiers pte vin de table pour ordinaire des officiers : XLVII l. X s.
Plus pour un septier trois quartes pte vin de commun : III l. VIII s. I d.
Somme : LV l. XVIII s. I d.
Cuisine
Au pourvoieur, pour viande pour la table et officiers de Monseigneur : CVI l. XI s. VI d.
A l’escuier, pour fournitures et entremets : VI l.
Somme : CXII l. XI s. VI d.
Fruicterie
Aux officiers du gibelet pour le fruit : XIII l. X s.
Aux officiers de fruicterie pour cire : XXIII l. XV s. V d.
Somme : XXXVII l. V s. V d.
Fouriere
Aux officiers de fouriere pour bois et charbon : XVI l. XIIII s.
A Bruneau, pour fournitures et blanchissage de linge : X s.
Au fallotier : XL s.
Somme : XXVIII l. XIIII s.
Livrées ordinaires en argend
A monsieur le maitre d’hostel : XXXIII l. IIII d.
Au controlleur : XV s.
Au chirurgien ordinaire : V l.
A l’apotiquaire et son garçon : V l.
Au lieutenant des gardes du corps : V l.
Au premier valet de chambre : V l.
Au premier valet de garderobbe : V l.
A l’argentier des Enfans de France : IIII l.
A deux huissiers de chambre : VI l.
A trois valets de chambre en quartier : IX l.
A Belet, barbier : III l.
Au porte manteau : III l.
A deux valets de garde robbe : VI l.
A l’huissier de salle : L s.
Au tapissier : XL s.
Au concierge : XL s.
A deux garçons de la chambre : IIII l.
A deux garçons de la garderobbe : IIII l.
Au porte faix de la chambre : XXX s.
Somme : LXXIIII l. VII s. IIII d.
Somme du jour : trois cent dix neuf livres onze sols dix deniers
Dugué »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingtiesme jour [de septembre 1614], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt et uniesme.
[…]
Led. jour [17 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti vingtiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [4 juin 1616], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le sixiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [19 juin], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt et uniesme dud. mois.
[…]
Le huictiesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quinziesme dud. mois.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois [mai 1617], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt neufiesme.
[…]
Le second jour de juillet l’an mil six cens dix sept, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [2 septembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le neufiesme dud. mois.
[…]
Le vingt deuxiesme jour dud. mois [septembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt sixiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [5 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est party le quatorziesme.
[…]
Led. jour [25 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dernier jour dud. mois.
[…]
Led. jour [11 novembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [31 décembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le cinquiesme janvier mil six cens dix huict.
[…]
Le septiesme jour dud. mois [mai], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quinziesme dud. mois.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le treiziesme de juin.
[…]
Le douziesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le second jour d’aoust.
[…]
Le trentiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme de decembre.
[…]
Le vingt troisiesme jour dud. mois [avril 1619], le Roy est revenu en ce lieu et en est parti le septiesme may.
[…]
Le vingt troisiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé en ce lieu avec toute sa cour et y a esté jusques au dixiesme de decembre qu’il en est parti.
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [février 1621], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le dernier jour dud. mois.
[…]
Led. jour [6 mars], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le vingt sixiesme dud. mois. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Led. jour [18 novembre 1630], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et est parti le douziesme decembre pour aller à Paris.
[…]
Le treiziesme jour dud. mois [décembre], le Roy est revenu de Paris à Sainct Germain sur les six heures du soir, et en est parti le vingt troisiesme jour dud. mois.
[…]
Le quatriesme jour dud. mois [juin 1631], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt quatriesme jour apres disner et est allé coucher à Versailles.
[…]
Led. jour vingt huictiesme dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et est parti le dixiesme jour de juillet et est retourné aud. Versailles.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et en est parti le dix neufiesme dud. mois pour retourner aud. Versailles, dont il n’est pas revenu mais il est allé à Paris et toute la court s’en est allée.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois [février 1632], le Roy est arrivé en ce lieu à dix heures du matin et en est parti le vingt et uniesme jour dud. mois apres disner.
[…]
Led. jour [29 février], le Roy est venu coucher à Sainct Germain en Laye et en est parti le sixiesme mars pour aller à Paris, dont il est revenu le huictiesme jour dud. mois de mars.
[…]
Led. jour [8 mars], le Roy est revenu de Paris en ce lieu et en est parti le dix septiesme apres disner, et est allé à Versaille.
[…]
Le vingt deuxiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et en est parti le vingt deuxiesme jour d’apvril qu’il est allé à Versailles ; il en est revenu le vingt huictiesme dud. mois.
[…]
Le 22 dudict mois [avril], est parti le Roy de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [28 avril], le Roy est revenu de Versailles icy coucher et y est demeuré jusques au dixiesme jour de may, qu’il est parti pour aller à Amiens avec toute la court.
[…]
Le vingt sisiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le vingt neufiesme dud. mois, apres disner, pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour septiesme de ce mois [décembre], le Roy est revenu de [vide] à Sainct Germain apres disner et en est parti le treiziesme pour aller à Versailles.
[…]
Le seiziesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles icy et est parti le vingt et unieseme qu’il est allé à Versailles.
[…]
Led. jour [21 décembre], le Roy est allé à Versailles, est revenu le ving troisiesme apres disner, est parti le vingt septiesme pour aller à Versailles, dont il est revenu le trentiesme jour dud. mois de decembre coucher.
[…]
Le quinziesme jour dud. mois [janvier 1633], le Roy est venu coucher à Sainct Germain et y a esté jusques au vingtiesme qu’il est parti pour aller à Versailles.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et y a demeuré jusques au troisiesme febvrier, qu’il est parti pour aller [vide].
[…]
Led. jour, le Roy est arrivé en ce lieu apres disner, et en est parti le quatorziesme pour aller à Escouen et Chantilly.
[…]
Led. jour [19 mars], le Roy est arrivé en ce lieu et est parti le vingt neufiesme dud. mois qu’il est allé [coupé].
[…]
Led. jour [3 avril], le Roy est revenu de Versailles en ce lieu apres disner et est parti l’onziesme jour dud. mois pour aller à Paris.
[…]
Led. jour [12 juin], le Roy est arrivé en ce lieu apres disner et en est parti le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [27 octobre], led Roy est arrivé en ce lieu apres vespres, et en est parti le quatriesme jour de novembre.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois [décembre], le Roy est revenu de Versailles apres disner et a esté icy jusques au [vide].
[…]
Le second jour dud. mois [janvier 1637], le Roy est party de Sainct Germain et est allé à Versailles, où il est demeuré jusques au neufiesme dud. mois qu’il est revenu en ce lieu apres disner.
[…]
Le neufiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et y a esté jusques au dix septiesme jour dud. mois.
[…]
Le dix septiesme jour dud. mois, le Roy est parti de ce lieu pour aller à Paris et est revenu icy le dix neufiesme jour dud. mois apres disner, où il a esté jusques au 24e dud. mois.
[…]
Led. jour [24 janvier], le Roy est parti de ce lieu apres disner pour aller à Vitville et à Versailles, d’où il est revenu le premier jour de febvrier.
[…]
Le premier jour de febvrier l’an mil six cens trente quatre, le Roy vint de Versailles en ce lieu apres vespres et en est parti le quatriesme jour dud. mois.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Chantilly en ce lieu et y a esté jusques au vingt cinquiesme jour dud. mois que est parti pour retourner à Chantilly.
[…]
Led. jour [25 février], le Roy est parti de Sainct Germain pour aller à Chantilly.
[…]
Le huictiesme jour dud. mois [avril], le Roy est arrivé en ce lieu et y a esté jusques au dixiesme dud. mois qu’il est parti pour aller à Vigny.
[…]
Le douziesme jour dud. mois, le Roy est revenu en ce lieu apres disner et en est parti le dix huictiesme jour et est allé à Loigny.
[…]
Led. jour [20 juin], sur le soir, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme de juillet oud. an.
[…]
Le second jour dud. mois [octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le cinquiesme jour dud. mois.
[…]
Le dix septiesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu apres disner et en est parti le vingt sixiesme dud.
[…]
Le dernier jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu apres disney et est parti le septiesme novembre pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [12 novembre], le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et en est parti le sixiesme janvier suivant 1635.
[…]
Le dixiesme jour dud. mois [janvier 1635], le Roy est revenu de Versailles et a esté icy jusques au vingt quatriesme jour dud. mois, qu’il est parti pour aller à Paris.
[…]
Led. jour [31 janvier], le Roy est revenu de Paris et y a esté jusques au cinquiesme febvrier qu’il en est parti pour aller à Paris.
[…]
Le dernier jour dud. mois [mars], le Roy est arrivé en ce lieu au soir et y a esté jusques à l’onziesme jour d’apvril, jour qu’il est allé à Versailles.
[…]
Led. jour [13 avril], le Roy est retourné de Versailles en ce lieu et y a esté jusques au seiziesme jour dud. mois, qu’il en est parti pour aller à Paris.
[…]
Le treziesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé à Sainct Germain et y a sejourné jusques au vingt sixiesme jour dud. mois et feste Saincte Anne, qu’il est parti pour aller à Chantilly.
[…]
Led. jour [21 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingtiesme jour de novembre pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [26 novembre], le Roy est revenu de Versailles au soir er y a esté jusques au dix neufiesme jour de decembre, qu’il est parti pour aller à Paris, dont il est revenu le vingt et uniesme jour et feste de sainct Thomas.
[…]
Led. jour [17 janvier 1636], le Roy est parti pour aller à Versailles.
[…]
Le vingt cinquiesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu apres disner et en est parti le vingt septiesme de mars pour aller à Loigny, d’où il est revenu le trentiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [5 avril], le Roy est parti de ce lieu pour aller à Versailles.
[…]
Le ving troisiesme jour dud. mois [août], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt cinquiesme dud. mois. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt quatriesme jour de septembre 1648, le Roy et la Reyne regente sa mere arriverent à Saint Germain en Laye pour y sejourner avec leur cour.
[…]
Le 30e d’octobre 1648, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller passer son hiver à Paris.
[…]
Le 6e jour de janvier 1649, la feste des roys, le Roy arriva de Paris à Saint Germain en Laye sur les huict heures du matin et entendit la messe en sa chapelle du viel chasteau.
[…]
Le 30e et dernier jour d’avril 1649, le Roy et la Reyne avec toute la cour partirent de ce lieu de Saint Germain en Laye pour aller à Compiegne.
[…]
Le 27e jour d’avril 1652, le Roy arriva à Saint Germain en Laye au retour de son voiage de Poictiers.
[…]
Le 22e jour de may, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller coucher à Corbeil pour le siege d’Estampes.
[…]
Le 17e jour d’octobre 1652, le Roy arriva à Saint Germain en Laye où les deputez de sa ville de Paris le vinrent trouver pour faire leur paix.
[…]
Le 21e jour d’octobre 1652, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller en sa ville de Paris, apres en avoir esté tres humblement supplié par les colonels et capitaines commandants et notables bourgeois de lad. ville, venuz en corps aud. lieu de Saint Germain, bien au nombre de deux cents trente ou quarente, sans compter leur train, où ils eurent l’honneur d’estre traictez magnifiquement et sollennelement par Sa Majesté dans son viel chasteau, et visitez pendant leur disner, apres leur avoir esté donnez audience et la paix par Sad. Majesté.
[…]
Le 2e jour de juin 1653, le Roy arriva de Paris à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 4e jour dud. mois [de juin], le Roy s’en retourna de Saint Germain à Paris.
[…]
Le 20e jour de juin 1653, le Roy arriva de sa ville de Paris en son viel chasteau de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 30e jour de juin 1653, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour retourner en sa ville de Paris.
[…]
Ledict jour 26e dud. mois [de décembre], le Roy arriva après midy en son chasteau viel de Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour 29e dud. mois, le retour du Roy dans sa ville de Paris. »

Acte de baptême de Marguerite de France dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le 25e jour dudict mois de juin aud. an 1553, fut baptisé madame Marguerittes de Vallois, fille de notre sire le Roy Henry, son parrain monseigneur le prince de Fervart [Ferrare], la maraine seulle [haulte ?] madame Margueritte de Vallois, duchesse de Baroy [Berry], sœur unique de notre sire, a la chappelle du chateau de Saint Germain en Laye par le reverendissime cardinal de Bourbon, archeveque de Sens. »

Acte de mariage du prince de Conti et de Louise de Lorraine à Saint-Germain-en-Laye

« Le treiziesme jour dud. mois, furent mariez par M. le curé tres hault, tres illustre et tres puissant prince François de Bourbon, prince de Conty, et tres illustre princesse Loyse de Lorraine, fille de feu tres hault, tres illustre et tres puissant prince Henry de Lorainne, en son vivant duc de Guyse, en la presence et par le commandement du Roy, en la presence aussy de messeigneurs de Guise, de Gienville, monsieur de Villeroy. »

Acte de décès de Pierre Hurault de L’Hôpital, conseiller d’État, à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt deuxiesme jour dud. mois, mourut en ce lieu, le Roy y estant, noble homme me Pierre Hurault de L’Hospital, conseiller d’Estat, apres avoir receu les saincts sacrements à l’eglise, scavoir de penitence, eucharistie et de l’extreme onction, le corps duquel, suivant son testament et ordonnance de derniere volonté, fut porté à Belesbat, et son cœur et entrailles furent inhumés en ce lieu, devant l’autel Sainct Nicolas. »

Acte de confirmation de la Grande Mademoiselle dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le 3e jour de juin 1638, fut administré par M. l’evesque de Nimes le saint sacrement de confirmation en ceste paroisse, premierement dans la chapelle du viel chasteau à madamoiselle Anne d’Orleans de Bourbon, fille de Monsieur, frere unique du Roy, et à quelques autres dames et damoiselles de la cour, puis apres, dans l’eglise paroisialle, à plusieurs habitants de ce lieu tant petits que grands et autres des paroisses circonvoisines. »

Acte de baptême de Louis Anne Le Roy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine étant sa marraine

« Le dixiesme jour de novembre mil six cents quarente deux, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du viel chasteau à Louys Anne, aagé de neuf à dix ans, ondoyé en la ville de Monts en Hainault du dix neufiesme jour d’octobre mil six cents trente trois, fils de noble homme François Le Roy, tresorier et recepveur general des Estats dudict pays de Hainault, et de damoiselle Catherine Faminet, sa femme ; le parrein des ceremonies tres illustre prelat messire Philippes Coespean, evesque et comte de Lysieux, la marreine tres haulte, tres puissante et religieuse princesse Anne Morice d’Austriche, reyne de France et de Navarre. »

Acte de baptême de Louis Dormy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le 21e de juin, jour de mardy, 1672, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye à Louys, né du 27e febvrier 1669, ondoyé par M. le curé de Vinzelle avec la permission de M. l’evesque de Macon, et lesd. ceremonies supplées par Son Eminence monseigneur le cardinal de Bonzy, archevesque de Thoulouze et grand aumosnier de la Reyne, en presence et du consentement de M. le curé, revestu de son surplis avec l’estolle au col, fils de noble homme Charles François Dormy, chevallier, baron de Vinzelle et de Beauchamps, et de dame Françoise Desfroz sa femme, le parrein tres haut et tres puissant prince monseigneur le Dauphin, fils aisné de France, la marreine haute et puissant princesse mademoiselle Anne Marie Louyse d’Orleans. »

Acte de baptême de Louis Le Peintre à Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy vingt troiesieme janvier mil six cent soixante et treize, a esté baptisé par Jacques Benigne, evesque et seigneur de Condon, et precepteur de monseigneur le Daulphin, en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de mon surply et estolle, Louis, fils d’honorable homme Augustin Jean Le Paintre, officier de la musique du Roy et de la Reyne, et de Marie Bourdon, ses pere et mere, les parein haut et puissant prince Louys de Bourbon, daulphin de France, la mareine Marie Julie de Sainte More de Montosier, femme d’Emanuel, conte de Crusolle, lesquels parein et mareine avec le pere present ont signé.
Louis
La comtesse de Crussol
J. Benigne, a. e. de Condom
Augustin Jean Le Peintre
Cagnyé, Bouchard »

Acte de baptême de Louis de Bery dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy trante uniesme octobre mil six cents soixante et quatorze, a esté baptisé par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, ansien evesque de Condon, Louis, né le vingt neufviesme du present mois, fils de messire Philippes de Berry, chevalier, seigneur des Certeaux d’Oremeau, Drieu, Guer, Arnancour, Vil, Vilcour et autres lieux, et de dame Magdeleine Ansselin, ses pere et mere, le parrein tres haut et tres puissant invincible monarque Louis quatorzieme, roy de France et de Navarre, la mareine tres haute et tres puissante dame Anne de Forst, duchesse de Richelieu et de Fronssac, dame d’honneur de la Reyne, le tout en la chapelle du château vieux de ce lieu, en presence et du consentement de moy curé soubsigné revestu de surply et estolle, lesquels ont signé.
Louis
Anne de Fors, duchesse de Richelieu
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis de Rohan-Soubise dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huittieme novembre mil six cents soixante et quatorze, ont esté suplées par monseigneur Jacques Benigne Bossuet, antien evesque de Condon et precepteur de monseigneur le Daulphin, en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu, les ceremonies du baptesme à Louis, fils de François d’Obusson, duc de La Feuillade, colonel du regiment des gardes françois, et de dame Charlotte Goufier, ses pere et mere, le parein tres haut et tres invincible monarque Louys quatorzieme, roy de France et de Navarre, la mareine tres haulte et tres illustre princesse Marie Thereise d’Autriche, reyne de France, en presence et du consentement de moy curé soubsigné, revestu de mon surply et estolle.
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis-Marie de Noailles à Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy vingtieme novembre mil six cens soixante et quinze, a esté baptisé Louis Marie, né à cinq heures trois cars du matin le meme jour, fils de tres haut et tres puissant seigneur Anne Julle de Noyalles, premier capitaine des gardes du corps de Sa Majesté, et de tres haute et tres puissante dame Marie Françoise de Bournonville, ses pere et mere, le parein pour le Roy tres haut et tres puissant seigneur Ambroise François de Bournonville, duc et payr de France, la mareine pour la Reyne tres haute et tres puissante dame Louise Boier, femme de tres haut et tres puissant seigneur Anne de Noailles, duc et payr de France, commandeur des ordres de Sa Majesté, gouverneur de Roussillon, ville et sitadelle de Perpignan et pays depandens et premier capitaine des gardes du corps de Sa Majesté, lesquels ont signé avec le pere, present.
Le duc de Bournonville
L. Boyer, duchesse de Noailles
Anne Julles de Noailles
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Rouhault d’Assy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitieme decembre mil six cens soixante et quinze, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Daulphin, à Louis, né le cinquiesme jour d’aoust mil six cens soixante et quatre, et ondoyé avec la permission de monseigneur l’evesque de Meaux le septiesme du mois d’aoust de la mesme année par M. Lemaire, curé d’Assy et doyen rural dudict lieu, fils de messire Ignace Ronault, chevalier, seigneur d’Assy, et de dame Charlotte Christine de Loraine, ses pere et mere, le parein tres hault et tres puissant prince monseigneur le Daulphin, la mareine madame la marquise de Montespan, le tout en presence et du consentement de moy curé soubsigné, lesquels ont signé.
Louis
Françoise de Rochechouart
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Poirée dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitieme aoust mil six cent soixante et dix huit, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil à Louis, filz de Baltazar Poirée, escuyer, huissier ordinaire de la chambre du Roy, et de damoiselle Marie Brechon, ses pere et mere, le parain monseigneur le Dauphin, la mareine Françoise Rochechouet, femme de tres et tres puissant seigneur monsieur le marquis de Montespant, le tout par M. l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Dauphin, en presence de moy curé soubsigné et de mon consentement.
Louis
Françoise de Rochechouart
J. Benigne, a. e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis-François Louere à Saint-Germain-en-Laye, le duc du Maine étant son parrain

« Ce jourd’huy quatrieme may mil six cens quatre vingts, a esté baptisée Louis François, né le mesme jour à quatre heures du matin, fils de Jacques Louere, valet de chambre de madame de Montespan, et de Marguerite Pevard, ses pere et mere, le parain tres hault et puissant prince Louis Auguste de Bourbon, legitimé de France, la mareine tres haulte et tres puissant dame dame Françoise de Rochechouart, marquise de Montespan et surintendante de la maison de la Reyne, avec le pere present qui ont cigné.
Louis Augsuet de Bourbon
Françoise de Rochechouart
Louert »

Acte de baptême de Louis de Bauche dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy deuzieme mars mil six cens quatre vingts et un, ont esté suplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil par monseigneur Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon, precepteur de tres hault et tres puissant et tres excellent prince Louis, dauphin de France, et premier aumonier de tres haulte, tres puissante et tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, à Louis, né en la parroissse de Tourville, dioceze de Bayeux, au mois de mars de l’année mil six cens cinquante et quatre, et ondoyé par le sieur curé de lad. parroisse, fils d’Adrien de Bauche, écuyer, sieur de Edy, et de damoiselle Marie Le Lievre, ses pere et mere, le parain tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis, dauphin de France, la mareine haulte et puissante dame dame Julie de Sainte More, femme de hault et puissant seigneur monseigneur le duc d’Uzez, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné.
Louis
La duchesse d’Uzes
J. Benigne, a. e. de Condom
Cagnyé »

Acte de baptême de Marie Anne de Courtin dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la dauphine étant sa marraine

« Ce jourd’huy cinquieme mars mil six cens quatre vingts et un, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil par monseigneur Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon, precepteur de tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis, dauphin de France et premier aumosnier de tres haute, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, à Louis, né le jeudy douzieme septembre dernier passé et ondoyé led. jour sur la teste en necessité par Marguerite Morigot, sage femme et epouse de François Lavoiziere, fils de Nicolas Fanet, valet de pied de tres haulte, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, et de Nicolle Guenin, ses pere et mere, le parain tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis, dauphin de France, la mareine tres haulte, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné.
Louis
M. Anne Chrestienne
J. Benigne, e. de Condon
Cagnyé »

Acte de baptême de Louis Cuvier de Montsoury dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Ce jourd’huy vingt troizieme mars mil six cens quatre vingts et un, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil par monseigneur Benigne Bossuet, ancien evesque de Condon, precepteur de tres hault, tres puissant et tres excellent prince Louis, dauphin de France, et premier aumonier de tres haulte, tres puissante et tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, à Louis, ondoyé le troizieme may dernier passé avec la permission de monseigneur l’archevesque en datte du jour precedent dud. may, né aussi le mesme jour douzieme may, filz de messire Pierre Cuvier, seigneur de Monsory, maitre des eaux et forets de ce lieu, et de dame Louise Milet, ses pere et mere, le parain tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis, dauphin de France, la mareine tres haulte, tres puissante, tres excellente princesse Marie Anne Chrestienne Victoire de Bavieres, dauphine de France, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné.
Louis
M. Anne Chrestienne
J. Benigne, a. e. de Condom
Cagnyé »

Acte de baptême de Jacques Nairne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ines, aumosnier du roy d’Angleterre, dans la chapelle du chateau viel de ce lieu, Jacques, né en et de legitime mariage le 24e du present, fils d’honorable homme David Nairne, secretaire de monsieur Carel, et de damoiselle Elisabeth Marie de Campigny, ses pere et mere, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la maraine madame madame la comtesse d’Almont, premiere dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere et en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel a apporté les saintes huilles revestu de surplis et d’estolle.
Jacques R.
Vittoria Montecuculi d’Avia d’Almont
Inese
Trinité »

Acte de baptême de Marie Euphèmie Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy onziesme novembre mil six cent quatre vingt dix sept, a esté baptizée dans la chapelle du château vieux de Saint Germain en Laye par monsieur l’abbé de Ronchi, aumosnier de la reine d’Angleterre soussigné, Marie Euphemie, née en legitime mariage le septiesme du present mois, fille de monsieur Christophe Nugent, colonel irlandois, et de damoiselle Brigitte Bernwall, ses pere et mere, la marreinne tres haute, tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, epouze de tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, qui a apporté les saintes huiles revetu d’etolle et surplis.
Maria R.
P. Ronchi, Trinité »

Acte de baptême de Jacques Guillaume Nugent dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitiesme juin, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchi, aumosnier de Leurs Majestez brittanniques, soussigné, Jacques Guillaume, né en legitime mariage le jour precedent, fils de Christophe Nugent, gentilhomme irlandois, et de Brigitte Barneval, ses pere et mere, le parrein tres haut et serenissime prince Jacques, prince de Galles, fils de tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, et de tres excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, reine d’Angleterre, la mareinne madame la duchesse de Tirconnel, dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist de Chazelles, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, soussigné, lequel a apposé les saintes huilles revetu d’etolle et surplis.
Jacques R.
C. Nugent, Tyrconnell
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Louise Marie MacMahon dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée en la chapelle du du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Roncky, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Louise Marie, née en legitime mariage, fille de Hugues Colonel MacMahon, irlandois, et de Catherine Beetagh, ses pere et mere, de cette paroisse, la mareine serenissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de tres haut et puissant prince Jacques second, roy de la Grande Bretagne, et de tres vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, son epouze, laquelle a signé en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, prestre, vicaire de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé.
Louise Marie
Perth
Trinité, P. Ronchi »

Acte de baptême de Charles de Fitz-James dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre son grand-père étant son parrain

« Ce jourd’huy neufviesme janvier, a esté baptizé dans la chappelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Charles, né en légitime mariage le jour précèdent, 8e du présent mois, fils de haut et puissant seigneur messire Jacques, duc de Berwik, et de haute et puissante dame madame Anne Bulkeley, son epouze, le parein très haut et puissant prince Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, la mareine très haute, vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, princesse de Modenne et reine d’Angleterre, son epouze, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé.
Jacques R., Maria R.
J. Bulkeley, le duc de Berwick
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Nairne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Marie, née en legitime mariage le jour précédent, fille de David Nairne, secrétaire de M. Carel, ministre et secrétaire d’Etat du roy d’Angleterre, et d’Elizabeth Compigny, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine très haute, vertueuse et religieuse princesse Marie d’est, duchesse de Modenne, reine d’Angleterre, épouze de très haut, vertueux et religieux monarque Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, doyen de Châteaufort, lequel a apporté les saintes huisles revêtu d’étolle et surplis, et a signé avec le père présent au baptesme.
Maria R.
Nairne, J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Louise Marie Gassis de Beaulieu dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy quatriesme mars mil sept cent un, a esté baptizée dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Louise Marie, née en légitime mariage le jour précédent, fille de messire François Gassis de Beaulieu, chirurgien de Leursdites Majestez, et de damoiselle Félicité Jullienne, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et religieux monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très illustre et vertueuse princesse Marie d’Est, de Modène, reine d’Angleterre, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur millord Perth, gouverneur de Son Altesse sérénissime monseigneur le prince de Galles, fils aisné d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de maître Michel Trinité, vicaire, lequel a apporté les saintes huisles revêtu d’étolle et surplis, et a aussy signé avec le père présent.
Louise Marie
P. Ronchi, Perth
Beaulieu, Trinité »

Acte de baptême d’Edouard MacElligott dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, ausmonier de Leurs Majestez britanniques, Edouard, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Roger MacElligott, brigadier de l’armée de Sa Majesté britannique, et de Catherine Fitsgerarlde, ses père et mère, le parrein sérénissime prince monseigneur Jacques Edouard, fils aisné d’Angleterre, prince de Galles, fils de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse de Modène, reine d’Angleterre, la mareine haulte et puissante dame madame Middleton, lesquels ont signé en présence et du consentement de monsieur le prieur, qui a apporté les saintes huiles.
Jacques P.
K. Middleton
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Madeleine O’Gara dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu Marie Magdelaine, née en légitime mariage le jour précédent, fille de M. Olivier O’Gara, colonel dans les armées du roy, et de Marie Flemming, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine très haute, excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modenne, reine de la Grande Bretagne, laquelle a signé en présence et du consentement de maitre Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé avec le père présent.
Maria R.
P. Ronchi
De Benoist, O’Gara »

Acte de baptême de Marie Anne Antoinette MacElligott dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Du 14e jour de juin 1702, a esté baptisée dans la chappelle du chasteau vieil de ce lieu par M. l’abbé Bourk, chappelain de la reine d’Angleterre, Marie Anne Antoinnette, née du jour précédent en et de légitime mariage de messire Roger MacElyotte, colonel des armées du roy d’Angleterre, et de Catherine Fitzgerald, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reine, son épouze, le parain haut et puissant seigneur monseigneur le duc de Perth, lesquels ont signé avec le père présent, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
Ro. MacElligott
M. Burke, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Nugent Gifford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy premier octobre de l’année mil sept cent trois, a esté baptisée dans la chapelle du château viel de ce lieu par monsieur l’abbé Innice, aumosnier de Leurs Majestés britanniques, Marie, née le jour précédent de Christophe Nugent et de Brigitte Barneval, de leurs légitime mariage, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et très religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, et de très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, reyne, son epouse, le parein monsieur Richard, millord Tabbo, qui ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huylles revestu de surplis et d’étolle, lequel a aussi signé.
Louise Marie
Talbot, L. Ineses
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Galloway of Carnby dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le mesme jour et an, a esté baptisé par M. l’abbé Innies, aumosnier de Leurs Majestés britanniques soussigné, Jacques, né le mesme jour du légitime mariage de millord Dunkel et d’Eleonor Sale, ses père et mère, le parain Jacques troisiesme, roy de la Grande Bretagne, la mareine madame Amilton, gouvernante de la princesse, lesquels ont signé, le baptesme fait dans la chapelle du chasteau viel de ce lieu en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu, lequel a assisté revestu d’estole et de surplis, et a signé.
Jacques R.
K. Middleton
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Louise Marie Dillon dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le douze du mois d’avril, a esté baptisée par monsieur l’abbé Innies, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, dans la chapelle du chasteau vil de ce lieu Louise Marie, fille de Girard Dillon, mestre de camp reformé dans le service du roy, et de Marie d’Amilton, ses père et mère, la mareine Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parain milord duc de Perth, qui ont tous signé en presence et du consentement de moy Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, revestu de mon étole et surplis, qui ay signé avec le père présent.
Louise Marie
Le duc de Perth
Ger. Dillon
P. Ronchi, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Louise O’Gara dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le quatriesme du mois de juin de l’année mil sept cens cinq, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Innis, aumosnier de Leurs Majestés britannique Marie Louise, née le jour précédent en et du légitime mariage de monsieur Olivier O’Gara, colonel réformé irlandois, et de Marie Fleming, ses père et mère, la mareine Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parain milord Talbort, qui ont signé en présence et du consentement de moy Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu, docteur de Sorbonne, revestu de mon surplis et étolle, qui ay signé avec le père présent.
Louise Marie
Talbot
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Natanel Hooke dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le quinze du mois de décembre, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, en la chapelle du chasteau viel de ce lieu, Jacques Natanael, né le jour précédent en et du légitime mariage de Jacques Natanael Hooke, colonel irlandois, et de Eleonore Macharty, ses père et mère, le parain Jacques troisiesme du nom, roy d’Ecosse, d’Irlande et d’Angleterre, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé de ce lieu, lequel a aporté les saintes huiles, revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Jacques R.
K. Middelton
Hooke
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Roettiers dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le trente du mois d’aoust mil sept cent sept, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Innies, aumônier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, Jacques, né le jour précédent en et du légitime mariage de Norbert Roettiers, graveur général des monnoyes de France et d’Angleterre, et de Winifrede Clark, ses père et mère, le parein très haut et très puissant et très excellent prince Jacques troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, qui a signé en présence de Hyerosme Boivin, prestre, vicaire de l’église royalle dud. lieu, qui a consenti à lad. cérémonie revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Jacques R.
La duchess de Perth
L. Ineses, Boivin, vicaire »

Récit d’événements survenus au château de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain en Laye, le 5 janvier 1680
Le premier de ce mois
Feste de la Circoncision. Le Roy, accompagné des chevaliers de l’ordre du Saint Esprit, entendit dans la chapelle du vieux chateau la messe celebrée par l’archevesque d’Ambrun, evesque de Metz, commandeur des Ordres.
Le deuxiesme
Le baron Bielke, ambassadeur extraordinaire de Suede, eut audiance du Roy et le remercia de ce qu’il a obligé l’Electeur de Brandebourg à rendre au roy de Suede toutes les places qu’il avoit prises en Pomeranie.
De Paris, le 13 janvier 1680
Le duc de Crequi, premier gentilhomme de la chambre et gouverneur de cette ville, a eté choisy par le Roy pour aller en Baviere porter les presens de noces à madame la Dauphine et pour la conduire jusqu’à ce que elle soit arrivée en France.
Il partira aujourd’huy.
De Saint Germain en Laye, le 19 janvier 1680
Le quinziesme de ce mois
Le contrat de mariage du prince de Conty avec mademoiselle de Blois fut signé dans la chambre du Roy. Le Roy alla à 7 heures du soir dans la chambre de la Reine et passa ensuite dans la sienne avec toute la maison royale, qui s’etoit rendue chez la Reine. Le prince de Conty donna la main à mademoiselle de Blois. Elle avoit une mante dont la queue de cinq aunes de long etoit portée par mademoiselle de Nantes. Le Roy s’approcha d’une table qui etoit contre la muraille. A sa gauche etoit la Reine, et ensuite monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame, Mademoiselle, mademoiselle d’Orléans, madame la grande duchesse de Toscane, madame de Guise, le prince de Condé, le duc d’Anguyen, la duchesse d’Anguyen, le prince de la Roche sur Yon, mademoiselle de Bourbon, la princesse de Carignan, le comte de Vermandois, le duc du Maine, mademoiselle de Nantes et mademoiselle de Tours, tous rangés en demy cercle autour de la table. Le prince de Conty et mademoiselle de Blois se mirent l’un aupres de l’autre en dedans du demy cercle, vis à vis de la table. Le marquis de Seignelay, secretaire d’Etat, s’approcha du bout de la table vis à vis du Roy fit lut tout haut le commancement du contrat. Mais, à peine eut il lu une partie des qualités que le Roy lui dit que cela suffisoit et signa le contrat. Le prince de Conty se mit à sa place, entre la duchesse d’Anguyen et le prince de la Roche sur Yon, et mademoiselle de Blois à la sienne, entre le duc du Maine et mademoiselle de Nantes. La Reine, monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame et les princes et princesses de la maison royale signerent apres le Roy. Lorsque le contrat fut signé, le cardinal de Buillon, grand aumonier de France, entra en grand rochet et camail, suivy de l’abbé de Saint Luc, aumonier du Roi, et de quelques ecclesiastiques de la chapelle du Roy, et s’avança jusqu’au milieu de la chambre. Le prince de Conty et mademoiselle de Blois s’approcherent de luy et il fit ensuite les ceremonies ordinaires des fiançailles. Quand il demanda au prince de Conty s’il consentoit à prendre Anne Marie de Bourbon, là presente, pour sa femme, le prince de Conty, avant que de repondre, fit une reverence au Roy, une à la Reine, et une au prince de Condé comme à son tuteur, pour leur demander la permission. Et lorsqu’il demanda à mademoiselle de Blois s elle promettoit de prendre Louis Armand de Bourbon, prince de Conty, là present, pour son maris, avant que de repondre, elle se tourna vers le Roy et vers la Reine pour leur en demander la permission. Les fiançailles achevées, le cardinal de Buillon se retira et le Roy et toute la cour allerent à l’opera. Le lendemain, le cardinal de Buillon fit la ceremonie du mariage dans la chapelle du vieux chateau, en presence du Roy, de la Reine et de toute la maison royale, et, apres la messe, il baptisa le duc de Bourbon. Le Roy fut son parrain et Madame fut sa maraine. Le Roi le nomma Louis. Ensuite, le Roi alla disner avec la Reine, monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame, monsieur le duc de Chartres, Mademoiselle, mademoiselle d’Orleans, madame la grande duchesse, madame de Guise, et la princesse de Conty.
Le soir, il y eut comedie, et, apres la comedie, un grand souper, où le Roy, la Reine, monseigneur le Dauphin, Monsieur, Madame, monsieur le duc de Chartres, toutes les princesses de la maison royale et cinquante femme de qualité mangerent à une table qui fut servie à trois services de pres de 200 plats chacun. Le cardinal de Builon fit la benediction du lit. Le Roy donna la chemise au prince de Conty. Le lendemain, le Roy et la Reine allerent la voir dans son appartement au chateau neuf. Le Roy a donné à la princesse de Conty le duché de Vaujours, un million d’argent comptant, 100000 l. de pension et beaucoup de pierreries, au prince de Conty cinquante mil écus d’argent comptant et une pension de 25000 ecus, et une de 20000 au prince de la Roche sur Yon.
Le Roy a donné au sieur Fagon, medecin de la Reine, la charge de premier medecin de madame la Dauphine.
Le huit de ce mois
Les deputés des Etats de Bourgogne, conduis par le marquis de Rhodes, grand maistre des ceremonies, et presenté par le duc d’Anguyen, gouverneur de la province, et par le marquis de Chateauneuf, secretaire d’Etat, eurent audiance du Roy. L’evesque d’Auxerre etoit deputé du clergé et porta la parole, et le comte de Briord etoit deputé de la noblesse.
Le douziesme, ils eurent aussi audiance de Monsieur et de Madame, et y furent conduis par le sieur de Saintot, maistre des ceremonies.
Le Roy a donné l’eveché de Carcassone a Louis de Bourlemont, eveque de Frejus, celui de Frejus à Jacques Potier de Novion, eveque de Cisteron, et l’abbaye de Ligues, dans le Boulonnois, au frere du sieur de Megrigny, gouverneur de la citadelle de Tournay.
Le quinziesme
Les sieurs Boreel et Dyckfeld, ambassadeurs extraordinaires de Hollande, eurent audiance particuliere du Roy, et y furent conduis par le sieur de Bonneuil, introducteur des ambassadeurs.
De paris, le 20 janvier 1680
Le treiziesme de ce mois, Marie Françoise de Lorraine, fille de Charles de Lorraine, duc d’Elbeuf, chef de la maison de Lorraine en France, fit profession dans le couvent des flles de Sainte Marie du fauxbourg Saint Germain. La Reine lui donna le voile noir. Le cardinal de Buillon, son oncle, fit la ceremonie et l’abbé des Alleurs prescha.
On a fait aujourd’huy dans l’eglise du Val de Grace l’anniversaire de la reine mere. Monsieur et Madame y ont assisté. »

Contrat de mariage d’Anne de Montmorency et de Madeleine de Savoie à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 189] Contrat de mariage de mademoiselle Madeleine de Savoye avec M. le connetable de Montmorency a Saint Germain en Laye le 10 janvier 1526
A tous ceux qui ces presentes lettres verront, Jean de La Barre, chevalier, comte d’Estampes, vicomte de Bridiers, baron de Veretz, seigneur dudit lieu de la Barre, de Villemartin et du Plessis du Parc les Tours, conseiller, chambellan ordinaire du Roi notre sire, premier gentilhomme de sa chambre et garde de la prévôté de Paris, salut. Savoir faisons que [f. 189v] par devant François Bastonneau et Gabriel Lefevre, notaires du Roi notre dit seigneur en son Châtelet de Paris du nombre ancien des soixante, furent presents en leurs personnes tres haut et tres puissant prince François, par la grace de Dieu roi de France, madame Louise, duchesse d’Angoumois, d’Anjou et du Maine, mere du Roi, monseigneur Anne de Montmorency, grand maitre et marechal de France, chevalier de l’Ordre, gouverneur et lieutenant general dudit seigneur en Languedoc, en leurs noms, et madame Anne de Tende, veuve de monseigneur René, batard de Savoie, en son vivant comte de Villars et de Tende, [f. 190] aussi chevalier de l’Ordre, gouverneur et lieutenant general pour ledit seigneur en Provence et grand maitre de France, tant en son nom que comme tutrice et curatrice de Madeleine de Savoye, sa fille, et des autres enfants dudit defunt et d’elle, et stipulant en cette partie pour ladite Madeleine, d’autre part, lesquelles parties esdits noms, de leurs bons grés, pures, franches et liberales volontés, et sans aucune contrainte, si comme elles disoient, en la presence de reverend père en Dieu monseigneur François de Tinteville, eveque d’Auxerre, et de haut et puissant monseigneur Guillaume, seigneur et baron de Montmorency, pere dudit seigneur grand maitre, reconnurent et [f. 190v] confesserent par devant lesdits notaires comme en droit jugement par devant nous, et encore par la teneur des presentes lettres reconnoissent et confessent que pour raison du mariage qui au plaisir de notre Seigneur sera fait et solemnisé en Sainte Eglise desdits messire Anne de Montmorency et de ladite Madeleine de Savoye, a ce presents, ils avoient et ont fait, passé et accordé entre eux les traités, accords, dons, douaires, promesses, obligation et choses contenues en ces presentes et en trois feuillets de papier baillés auxdits notaires de par lesdites parties et par eux lus a icelles parties, dont la teneur ensuit :
En ensuivant le bon plaisir du Roi et [f. 191] de madame sa mere, monseigneur Anne de Montmorency, grand maitre et marechal de France, chevalier de l’Ordre, gouverneur et lieutenant general dudit seigneur en Languedoc, et madame Anne de Tende, veuve de feu monseigneur René, batard de Savoye, en son vivant comte de Villars et de Tende, aussi chevalier de l’ordre du Roi, gouverneur et lieutenant general pour ledit seigneur en Provence, et grand maitre de France, ont convenu et accordé les articles qui s’ensuivent, et premierement mondit seigneur le grand maitre prendra a femme et epouse damoiselle Madeleine de Savoye, fille desdits feu comte de Villars et de ladite [f. 191v] veuve, laquelle damoiselle Madeleine de Savoye prendre a mari et epoux ledit seigneur grand maitre, si Sainte Eglise s’y accorde, en contemplation duquel mariage icelle dame comtesse de Villars et de Tende, au nom et comme curatrice de ladite damoiselle Madeleine et autres enfants dudit defunt et d’elle, donnera et promet donner en dot a sadite fille la somme de cinquante mille livres tournois, de laquelle somme de cinquante mille livres tournois ladite veuve se fait debitrice principale et icelle promet payer en son propre et privé nom, et le Roi promet donner auxdits futurs conjoints pareille somme [f. 192] de cinquante mille livres tournois, et ce pour l’amour qu’il porte auxdits seigneur grand maitre, a ladite comtesse et a sadite fille, et desir qu’il a que ledit mariage se fasse, laquelle somme de cent mil livres tournois se spayera dedans le jour de la solemnisation dudit mariage, et sortiront les deux parts desd. cent mille livres, apres avoir esté payees, nature de propre pour ladite fille, qui seront converties en rentes ou heritage au profit d’icelle, et si lesdits deniers n’avoient eté employés en rentes, ledit seigneur grand maitre ou ses heritiers seront tenus fournir, sur les biens, rentes a ladite damoiselle [f. 192v] ou a ses heritiers a la raison du denier quinze, laquelle rente sera rachetable par ledit seigneur grand maitre ou ses heritiers a ladite raison, a une, deux ou trois fois, en payant le sort principal, prorata et les arrerages qui en seront dues et echues au jour dudit rachat. Et quant a l’autre tierce partie desdits cent mille livres tournois, sortiront nature de meubles au profit desdits futurs mariés. Et sera tenue ladite dame comtesse habiller et enjouailler sadite fille selon son etat. Et sera douee icelle damoiselle, et la doue icelui seigneur grand maitre de douaire prefix seulement, c’est a savoir, de deux mille livres tournois de rente viagere [f. 193] pour en jouir par elle sa vie durant, sans ce que ledit douaire soit transferé aux enfants dudit mariage, ni que iceux enfants puissant dire ni pretendre ledit douaire etre leur propre heritage, nonobstant toutes coutumes des pays et lieux où les terres et seigneuries dudit seigneur grand maitre seront situees et assises a ce contraires. Avec ce aura icelle damoiselle pour son demeure, outre ledit douaire, l’hotel et maison seigneuriale de Villiers le Bel audit seigneur grand maitre appartenant, ou l’hotel et maison d’Escouan, c’est a savoir au cas que ledit seigneur grand maitre allat de vie a trepas avant monseigneur de Montmorency [f. 193v] son pere, ledit hotel de Villiers le Bel, et apres le deces d’icelui seigneur de Montmorency pourra icelle damoiselle prendre, si bon lui semble, ledit hotel et maison dudit Ecouan, ou icelui hotel de Villiers le Bel, a son choix et election. Toutefois, sera et est accordé que durant la vie de mondit seigneur de Montmorency, pere dudit seigneur grand maitre, ladite damoiselle n’aura pour son douaire que la somme de douze cents livres tournois de rente, et apres son deces deux mille livres tournois, comme dit est. Et du jour de la solemnisation dudit mariage seront iceux futurs mariés communs en biens meubles et acquets immeubles, qui se diviseront [f. 194] par moitié entre le survivant et les heritiers du premier decedant, et leurs dettes mobiliaires seront sur iceux meubles payees, et neanmoins sera et est accordé que où et au cas que ledit seigneur grand maitre, durant et constant ledit mariage, acquit aucunes portions de la baronnie de Montmorency qui ont eté par ci devant par partages, douaires ou autrement separees et distraites de ladite baronnie de Montmorancy et seigneurie d’Escouan, et aussi la terre et seigneurie de Saint Leu et autres fiefs dependants d’icelle baronnie, pour iceux reunis a ladite baronnie, en ce cas ladite damoiselle et ses heritiers, apres la dissolution de ladite [f. 194v] communauté, seront tenus delaisser audit seigneur grand maitre ou a ses heritiers la moitié desdites choses acquises et qu’ils pourroient pretendre a eux appartenir au moyen de ladite communauté en leur rendant toutefois et payant la moitié du prix que icelles choses ainsi acquises auront couté, en rente ou heritage de ladite valeur. Et en faveur et contemplation dudit mariage, le Roi donnera et donne auxdits futurs mariés par donation faite entre vifs la baronnie de Montberon, ainsi qu’elle se comporte et etant, sans y rien retenir, fort le ressort, souveraineté et hommage, laquelle baronnie est de l’acquet de feu de bonne mémoire [f. 195] madame de Rohan, veuve de feu monseigneur le comte Jean d’Angolesme, son ayeul, et declarera et declare ledit seigneur que son bon plaisir est que la proprieté, possession et seigneurie de ladite baronnie soit et demeure au survivant desdits mariés, et apres eux aux enfants descendants dudit mariage, et en defaut d’enfants sera et demeurera au survivant desdits conjoints, pour en disposer comme de sa propre chose. Et madame mere du Roi donnera et donne par donation faite entre vifs et irrevocable auxdits futurs conjoints les acquets qu’elle a faits en son nom et tout ce qu’elle a et lui peut competer et appartenir audit lieu de Montberon [f. 195v] sans y rien retenir ni reserver a telles et semblables qualités et conditions que le Roi leur a donnees audit lieu de Montberon. Et sera et est accordé que outre et hors les articles dessusdites que lesdites parties contracteront et se regleront en toutes autres choses concernant ce present traité selon les us et coutumes de la prevoté de Paris, promettants lesdites parties comparantes esdits noms par les fois et serments de leurs corps pour ce par elles baillés et mis, c’est a savoir par le Roi nostre sire en parole de Roi, et par madame mere du Roi en parole de princesse, et par les autres corporellement es mains desdits [f. 196] notaires, comme es notres souveraines pour le Roi notredit seigneur ces presentes et tout le contenu esdits articles avoir agreables, tenir fermes et stables a toujours sans jamais a nul jour aucunement y contrevenir, soit par voie d’erreur, d’ignorance, de decevance, lesion, circonvention ni autrement en quelque maniere que ce soit, aincois rendre et payer respectivement tous couts, frais, missions, depens, dommages et interets qui faits, eus soufferts et soutenus seroient au defaut de payement, en icelui poursuivant, et de tenir, entretenir, enteriner et accomplir tout ce que dessus est dit esdits articles, et en ces presentes lettres contenu et ecrit sous l’obligation de tous et chacuns leurs biens, ceux de leurs hoirs, meubles et immeubles presents et a venir qu’ils chacun en droit soi en soumirent et soumettent pour ce du tout a la jurisdiction et contrainte de ladite prevoté de Paris et de toutes autres cours, justices et jurisdictions [f. 196v] où trouvés seront, et renoncerent en ce faisant expressement par leursd. foi et serments a toutes exceptions de deceptions, dols, fraudes, barats, cautelles, cavillations, noms, raisons, actions, graces, reliefs, impetrations, dispensations, absolutions et a toutes autres choses generalement quelconques que l’on pourroit dire contre ces presentes, leur contenu et effet, et au droit disant generale renonciation non valoir. En temoin de verité, nous a la relation desdits notaires avons mis le scel de ladite prevoté de Paris a ces lettres faites et passees multiples au lieu de Saint Germain en Laye l’an 1526 le dixieme jour de janvier, et de ces presentes, du consentement desdites parties en ont eté faites et expediees quatre lettres, deux pour mondit seigneur le grand maitre et deux pour ladite comtesse de Tende et sa fille, cette pour ladite comtesse et sa fille.
Signé Bastonneau et Lefevre »

Récit par Robert de La Marck du mariage du futur François Ier à Saint-Germain-en-Laye

« Ce temps pendant que ces menees se faisoient, monsieur d’Angoulesme en menoit un aultre ; car il vouloit que le mariage de luy et de madame Claude, fille aisnee du roy Louis, feust achevé, laquelle chose feust accordee par bons moyens par ledict seigneur roy Louis : et, en ce mariage faisant, il luy bailloit la duché de Bretaigne, pour en jouir presentement ; mais cela ne fist pas sans beaucoup d’affaires, car le Roy, qui estoit un peu chatouilleux, scavoit bien comment il avoit faict au feu [p. 43] Roy, et craignoit que ledict sieur d’Angoulesme ne luy en voullust faire autant. Toutesfois, la chose se fist, et y feust ledict sieur d’Angoulesme merveilleusement bien servi, et spécialement par monsieur de Boissi, grand maistre de France, et par le trésorier Robertet, qui pour lors gouvernoit tout le royaume, car, depuis que monsieur le legat d’Amboise mourut, c’estoit l’homme le plus approché de son maistre, et qui scavoit et avoit beaucoup veu, tant du temps du roy Charles que du roy Louis ; et sans point de faulte, c’estoit l’homme le mieux entendu que je pense naguères avoir veu, et du meilleur esprit ; et tant qu’il s’est meslé des affaires de France et qu’il en a eu la totale charge, il a eu cet heur qu’il s’est toujours merveilleusement bien porté. Le Roy avoit auparavant baillé audict sieur d’Angoulesme la duché de Vallois, afin qu’il eust nom duc, et avecques ce, la duché de Bretaigne, ce qu’il avoit de par ses pere et mere : c’estoit ung gros prince, et pouvoit faire beaucoup de bien a ses serviteurs. Ledict sieur d’Angoulesme, quand vint au jour de ses avantdictes nopces, envoya querir le jeune Advantureux, qui estoit de sa nourriture, lui mandant qu’il s’alloit marier. Laquelle chose entendue par ledict Advantureux, subit se trouva au chasteau d’Amboise, où ledict sieur estoit, et madame sa mere ; et incontinent partit dudict chasteau d’Amboise, bien accompagné, et vinst à Saint Germain en Laye, qui est un fort beau chasteau a cinq lieues de Paris, beau parc en belle chasse. Et luy arrivé, au bout de quatre jours apres, feurent faictes les nopces les plus riches que vis jamais, car il y avoit dix mille hommes habillés aussi richement que le Roy, ou que monsieur d’Angoulesme qui estoit le marié ; et pour l’amour de la feue Royne, tout le monde estoit en deuil ; et ne feust pas changé d’homme ni de femme pour ledict mariage. »

La Marck, Robert (de)

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 30 septembre 1667
J’avais commencé cette lettre avant que d’aller à Saint Germain, où je fus mercredi pour y faire un peu de cour, tâcher de voir M. de Lionne et me rendre certain de toutes les nouvelles ci dessus écrites que l’on m’y a confirmées. Mais j’en appris d’abord une grande qui est que monsieur le Prince, y ayant été appelé et y étant arrivé le mardi, le Roi le déclara d’abord général de l’armée qu’il veut mander en Allemagne, forte de 30000 hommes. Ce prince parut d’abord si transporté de joie que chacun connut qu’il rajeunit. Son fils y commandera la cavalerie sous lui. Il ira bientôt en Bourgogne, son gouvernement, et de là en Alsace. Cette nouvelle étonnera l’Empereur et l’empire, et à mon avis je crois que l’on s’est pressé de faire cette déclaration pour intimider les diètes de Ratisbonne et de Cologne afin qu’elles ne résolvent rien au préjudice du Roi. […]
[p. 143] Monsieur arriva mardi à Saint Germain, un peu [p. 144] incommodé ; le mercredi son mal était augmenté et s’étant déclaré en fièvre double tierce, il en partit jeudi avant le jour pour venir ici. Madame y a été aussi et en bonne union avec Leurs Majestés ; elle dîna mercredi avec la Reine et vint aussi le jeudi ici.
M. de Louvois doit partir de jour en jour pour aller en Flandres établir le quartier d’hiver, les contributions, visiter les places, leurs magasins et y mettre tous les ordres nécessaires ; au moins c’est le prétexte, mais l’on croit que c’est pour quelque négociation pour attirer Marsin. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant une visite à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 21 octobre 1667
Le Roi viendra assurément à Paris après la Saint Hubert, qu’il passera à Versailles ; il logera aux Tuileries. […]
[p. 150] Je ne fus pas samedi à Saint Germain parce que le Roi fut en cette ville et les ministres aussi, voir leur famille. J’y fus mardi. M. Le Tellier n’y était pas, il n’arriva qu’à la nuit. Je le vis le mercredi matin ; il me dit d’abord qu’il n’avait pas pu venir à Paris pour y faire des visites, mais qu’il espérait d’avoir bientôt congé du Roi d’y venir faire quelque séjour et exprès pour me voir et me témoigner combien sa personne et sa famille étaient honorées des caresses que Votre Altesse royale a faites à l’abbé son fils ; qu’il savait bien que vous y receviez bien tout le monde mais que les honneurs que vous avez faits à sa maison sont si hauts, si relevés et si hors du commun qu’il en était dans la confusion ; qu’il y avait longtemps qu’il était serviteur de la royale maison de Savoie mais qu’il l’était de Votre Altesse royale par reconnaissance et avec fidélité. […]
[p. 151] Pour M. de Louvois, je le trouvai en partant de cette ville qu’il y arrivait. Il était parti de Saint Germain trois heures avant le jour, il n’y retourna qu’à la nuit ; le lendemain, je fus chez lui six fois sans le pouvoir voir et je ne crois pas seulement qu’il l’ait su car pas un de ses valets ne voulut entrer dans sa chambre pour le lui dire. C’est un homme auquel je n’ai jamais parlé. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 6 décembre 1669
Je crois que les dames de la faveur gagneront leur cause et qu’elles empêcheront la Cour de venir cet hiver à Paris ; tout le monde en enrage, on en fait cent contes. L’autre jour, M. le Grand, voyant sur un balcon mesdames de La Vallière, de Montespan et de Soubise, dit tout haut : « Voilà [p. 371] le temps passé, le présent et le futur ». Chacun en dit librement sa pensée et pas un en bien ; le Roi le sait, il s’en rit, il ne laisse pas de s’en divertir, et j’admire en cela sa modération et sa conduite car s’il en faisait quelque démonstration, elle le rendrait haïssable et tout le monde en murmurerait. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 26 février 1670
Je fis savoir par le dernier courrier à Votre Altesse royale que l’on conjecturait le retour de Monsieur à la Cour sur les négociations que la princesse palatine était allée faire à Villers Cotterets. On ne s’était pas trompé car soudain qu’elle fut revenue vendredi au soir, elle fit une dépêche à Saint Germain qui obligea le Roi d’envoyer samedi M. Colbert à Monsieur lui dire qu’il souhaitait le voir, à quoi il se soumit d’abord. Lui et Madame vinrent ici lundi et, le même jour, ils allèrent voir le Roi, qui les reçut très bien et qui les a fait loger dans son grand appartement, parce qu’ils avaient fait démeubler le [p. 402] leur au château neuf. On assure qu’on a envoyé les ordres pour la liberté du chevalier de Lorraine, moyennant qu’il aille faire séjour pour quelque temps à Rome ou à Malte. Le Roi lui donnera dix mille écus de pension, et les abbayes qui avaient fait la cause de son malheur à l’abbé d’Harcourt, son frère. Ainsi voilà une affaire accommodée selon la volonté de Sa Majesté, comme il est très juste.
Le Roi et Madame se sont écrit durant qu’elle a été éloignée de lui. Sa Majesté la raillant sur les ennuis qu’elle devait avoir à la campagne, elle lui fit réponse qu’elle étudiait l’italien, mais qu’elle le priait de ne pas la laisser aller jusqu’au latin, et lui demandait des nouvelles des loteries de Saint Germain, ce qui donna lieu au Roi de lui envoyer quatre cassettes fort riches, feignant que c’étaient des lots qui lui étaient échus par hasard, dans lesquelles il y avait quatre billets de cinq cents louis chacun, quantité de bijoux enrichis de pierreries et entre autres une paire de souliers de campagne propres à se promener par le parc de Villers Cotterets, dont les boucles valent mille louis. On fait monter ce présent à [p. 403] 200000 livres ; on m’a dit néanmoins qu’il en faut rabattre une partie.
Le Roi se trouva hier matin mal des vapeurs, il fut nécessité de se mettre au lit et à prendre des pilules. C’est un effet du dégel. J’y ai envoyé un de mes fils pour en savoir des nouvelles, n’ayant pu y aller pour avoir un peu de fluxion sur un œil. Je ne sais si les fréquentes attaques d’un mal si fâcheux ne feront point changer sa Majesté la résolution qu’Elle avait formée de partir le quatorzième du mois d’avril pour la Flandre, les ordres ayant été donnés pour cela, et les magasins qui faits pour les fourrages nécessaires aux troupes doivent l’escorter, que l’on fait monter à 10000 chevaux. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 19 février 1672
Je fus hier à Saint Germain. J’y vis Leurs Majestés et M. le Dauphin, tous en santé. Ils me firent des saluts très civils et ce fut là tout. Ils sont tous dans la joie, on n’y parle que de guerre. Le Roi cependant ne bouge de chez les dames quand il n’a pas d’affaires, et on me dit qu’il préméditait de les mener avec lui et de les tenir dans les places frontières, mais que, comme la Reine ne peut pas y aller à cause de sa grossesse où elle avance heureusement, que le Roi préméditait d’y mener la femme de Monsieur, son frère, avec lui, pour que les dames y allassent avec quelque prétexte et comme à sa suite. Cela néanmoins n’était pas encore bien assuré. On disait il y a quelques jours à Paris que madame la comtesse de Soissons n’était pas bien, qu’elle était mêlée dans l’affaire du marquis de Villeroy et qu’on la devait éloigner de la Cour. Je la vis hier, elle était gaie et je n’entendis rien dire de pareil [p. 249] à Saint Germain. Il y a près de deux mois que je n’avais pas vu ni parlé à M. le comte de Soissons parce que je ne le visite jamais. Je l’entretins longuement dans la chambre de sa femme ; il me parut content, nous parlâmes longuement de la guerre. […]
[p. 250]
Comme [le comte de Jacob] est au lit, il ne peut pas écrire les nouvelles à Votre Altesse royal. Il y en a peu de curieuses. Il y a à Saint Germain, deux fois la semaine, le ballet ; hier, il y eut un opéra en musique et machines, des autres fois le bal et la comédie. Leurs Majestés ont quitté le deuil. Mademoiselle y a toujours quelque petite affaire, elle [p. 251] querella l’autre jour mademoiselle de Toucy, la troisième fille de madame la maréchale de La Mothe, devant la Reine, lui reprochant qu’elle se moquait d’elle. Cette demoiselle voulut aller chez elle pour se justifier, elle la prit par les deux mains et la secoua beaucoup, lui disant qu’elle se moquait d’elle, à la persuasion que cette friponne d’Elbeuf, entendant parler de mademoiselle d’Elbeuf, sœur du duc de ce nom.
On dit que le Roi se divertit quelquefois avec mademoiselle de Théobon, quoiqu’il soit toujours fort empressé des dames. »

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, donnant des nouvelles de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er avril 1672
[…]
[p. 271] La Cour est toujours dans la même posture, les choses y vont leur train ordinaire. Le Roi va à son accoutumée chez les dames, on ne parle plus qu’elles se retireront dans des couvents durant la campagne. On ne sait ce qu’elles deviendront. Bien des gens croient qu’elles feront leur séjour à Versailles. Quand elles viennent quelquefois en cette ville, elles ont toujours une escorte des gardes du corps que commande le major. Bien des gens croient aussi que le Roi viendra faire une course à Saint Germain aux couches de la Reine. Monsieur le Prince est beaucoup mortifié de ce que le Roi n’a pas voulu donner un commandement dans son armée à monsieur le Duc, son fils, mais il ne laissera pas de faire son devoir. »

Résultats 1 à 50 sur 338