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Description archivistique
Bibliothèque nationale de France Pièce Vie de Cour
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Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chasteau de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur de Precigny, chevalier, conseiller, chambellan du Roy nostre sire et president en sa chambre des comptes a Paris, confesse avoir eu et receu du grenetier de Pontoise la quantité de deux mynes de sel sans gabelles pour user aud. chasteau tout ainsy qu’il appert par la cedulle de mond. seigneur, de laquelle quantité de deux mynes de sel je quicte et prometz faire tenir quicte led. grenetier envers mond. seigneur et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur aud. lieu ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la requeste dud. Gilles Blavin. Ce fut fait le lundi XVIIe jour de juing l’an mil IIIIc soixante cinq.
G. Bernard »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chastel de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur messire Bertrand de Beauvau, chevalier, seigneur de Precigny, conseiller, chambellan du Roy nostre sire, president de ses comptes a Paris et cappitaine dud. Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu du grenetier a sel en la ville de Pontoise ou de ses commis un septier de sel sans gabelles pour la provision dud. chastel, lequel a esté ordonné prendre aud. grenier par messieurs des comptes comme appert par leurs lettres donnees a Paris le IIIe jour de fevrier l’an mil IIIIc LXV, ausquelles ceste presente quictance ou descharge est atachee, duquel septier de sel sans gabelles je me tiens pour comptent et en quicte led. grenetier, ses commis et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur en la prevosté de Saint Germain en Laye, ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la priere, requeste dud. lieutenant. Ce fut fait le jeudi VIe jour de fevrier l’an mil IIIIc LXV.
G. Bernard »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Nous Bertran de Beauvau, chevalier, seigneur de Precigne, conseiller et chambellan du Roy nostre sire, president de ses comptes et cappitaine de Saint Germain en Laye, certiffions avoir eu et receu de Jehan de Fammiz, grenetier du grenier a sel estably de par le Roy nostred. seigneur a Pontoise, ung septier de sel mesure de Paris sans gabelles pour la provision et despence dud. chastel de Saint Germain en Laye dont n’avons paié aud. grenetier que le droit du marchant seullement. En tesmoin de ce nous avons signé ces presentes de nostre main le XIIe jour de septembre l’an mil IIIIc soixante et six.
De Bauvau »

Autorisation donnée par le roi à Jarnac et à La Châtaigneraie de se battre en duel

« Patente du camp franc sur le dueil d’entre messieurs de La Chastaigneraie et de Jarnac
Henry, par la grace de Dieu roy de France, a tous ceux qui ces presentes lettres verront, salut. Comme cy devant François de Vivonne, sieur de La Chastaigneraie, et Guy Chabot, sieur de Jarnac, soient entrez en differend sur certaines parolles importantes et touchant grandement l’honneur de l’un et de l’autre, lequel differends a esté par nostre ordonnance mis en deliberation devant les princes estans pres nostre personne, et noz tres chers et amez cousins les sieurs de Montmorancy, connestable, de Sedan, de Saint André, mareschaux de France, et autres seigneurs, chevaliers, cappitaines et grands personnages estans a nostre suitte, pour la justiffiation de leur honneur, lesquelz apres avoir le tout bien consideré nous ont fait entendre que les causes dud. differend estoient hors de preuve, au moien de quoy la veritté ne pouvoit estre sceue ne l’innocent des deux justiffié de son honneur que par les armes,
Scavoir faisons que nous, qui sommes protecteur de l’honneur des gentilzhommes de nostre royaume, desirans pour cette cause que la veritté dud. different soit congnue, à la descharge de celuy d’entr’eux qu’il apartiendra, et apres avoir sur ce pris l’advis et conseil desd. princes et seigneurs susnommez, avons permis et octroié, permetons et octroions par ces presentes, voulons et nous plaist, pour vuider entre led. sieur de Vivonne comme demander sur lesd. cas d’honneur et led. sieur Chabot, deffendeur, led. debat et differend, que dedans quarente jours prochains a compter du jour de la signiffication de ces presentes, ilz se trouveront en personne la part que nous serons pour la, en nostre presence ou de ceux que a ce faire commettrons, combattre l’un l’autre a toute outrance en camp clos, et faire preuve de leurs personnes l’une a l’encontre de l’autre, pour la justiffication de celuy auquel la victoire demourera, et ce sur peyne, a celuy qui sera de ce faire reffusant ou delayant, d’estre reputté non noble, luy et sa posteritté a jamais, et d’estre privé des droitz, preminences, previlleges et prerogatives dont jouissent et ont accoustumé jour les nobles de nostre royaume, et autres peynes en tel cas accoustumees, et leur sera nostre presente permission, vouloir et intention signiffiee par l’un de hoz heraulz et roys d’armes, a ce qu’ilz n’en puissent pretendre cause d’ignorance. Si donnons en mandement a tous noz justiciers et officiers que cette presente nostre permission ilz entretiennent, gardent et observent et facent entretenir, garder et observer de point en point sans aulcunement l’enfraindre. Car tel est nostre plaisir. En tesmoing de ce avons signé ces presentes et a icelles fait mettre et apposer nostre scel. Donné a Saint Germain en Laye, le XI juing mil Vc quarante sept, et de nostre regne le premier. »

Règlement du duel de Jarnac et de La Châtaigneraie

« Articles sur le combat des sieurs de Chastaigneraye et de Jarnac accordez entre monseigneur le duc d’Aumalle, gouverneur et lieutenant general du Roy en Daulphiné et Savoye, et parrain dud. sieur de Chastaigneraye, et de monseigneur de Boysi, chevalier de l’ordre, grant escuyer de France, et parrain dud. sieur de Jarnac
Premierement
Apres soleil levé ou l’heure qu’il se doibt lever et que mond. sieur le grand sera mandé, il partira pour se presenter au camp avec son fileul.
Et apres que les combatans seront armez au camp, sera commencé a presenter les armes et chevaulx les unes apres les autres. Et estant acordees et aceptees, s’en presentera d’autres sans longueur de temps.
Le combat sera a tout oultrance et ne sera vaincu sinon celuy qui restera mort au camp ou bien qu’il dye qu’il se rend.
Que naissant differant avant le combat, durant le combat ou apres le combat, sans aucunement en estre disputé par les parrains, ilz auront soubdain recours a monseigneur le connestable, mareschaux de France et autres commis par le Roy pour en decider apres qu’ilz auront esté ouiz.
Faict a Saint Germain en Laye le sixiesme jour de juillet M Vc LXVII.
Françoys, Boysy »

Satire fondée sur le logement de la famille royale et de la cour à Saint-Germain-en-Laye

« 1649. Satyre (logemens)
Coppie d’une lettre escripte par un mareschal des logis de la maison du Roy à un sien amy touchant les logemens de la Cour à Saint Germain en Laye
Monsieur et tres cher amy,
Les desordres survenus depuis peu ont obligé la pluspart du monde de pourvoir plustost à leurs affaires plus presentes que de penser à sa satisfaction particulliere et à celle que l’on doibt à ses amis. L’interest qu’un chacun doibt prendre de se conserver, et particullierement ceux qui sont obligez de se tenir pres de Leurs Majestez, m’a fait garder le silence pour ne point tomber dans quelque faulte qui peust blesser la reputation et la fidelité. Mais croyant en cecy non pas vous descouvrir un secret mais vous demander advis sur le faict de ma charge et scavoir sy, selon l’occurence, je m’en suis acquitté, je vous diray que la resolution estant prise par le Conseil du Roy d’esloigner Leurs Majestez de la ville de Paris pour evitter les perilz dont la brutalité d’un peuple esmeu sembloit les menasser, je fus commandé avec mes compagnons d’aller à Saint Germain en Laye faire les logemens, quoy qu’il fust presque nuict, ce qui nous embarassa beaucoup. Toutesfois, nous nous y transportasmes avec toutte dilligence possible et allasmes droit au chasteau, mais nous trouvasmes le vieil occuppé la la Reyne d’Angleterre et le neuf qui tomboit en ruyne, tellement que la necessité nous contraignot de visiter les hostelleries et y faire les logemens. Nous choisismes donc pour le Roy le Mouton, Monsieur, son frere, fut logé au Papillon, la Reyne au Chappeau Rouge. Mais parce que le logis et particullierement les chambres estoient malcommodes, nous y logeasmes son train seullement et sa personne eust pour logement le Saulcisson d’Itallie, lieu qui fut fort agréable pour sa gentillesse, ses filles furent logées à la Petitte Vertu, monsieur le cardinal à la Harpe, le logis de la Couronne luy ayant esté donné, et ses gens furent mis au Louis d’Or et d’Argent. Il y eust grande contestation pour ce dernier logement parce que les depputez tant du parlement que les commis qui vont et viennent souvent de Paris à Saint Germain voulloient tous qu’il leur fust conservé pour y loger ordinairement, disant leur appartenir de droict, mais à cause de la faveur, le falut cedder aux gens dudict sieur cardinal, et lesdictz depputez furent logez à la Raquette. Son Altesse royalle eust pour logis le Mullet Bardé, Madame, sa femme, celluy du Silence, Madmoiselle fut mise à l’Empereur, mais ce logis estant tout descouvert, elle fut contraincte de se tenir à l’Esperence, madame la Princesse douairiere fut logée à la Vertu, monsieur le Prince aux Quatre Ventz, madame la Princesse à l’Asseurance, monsieur le prince de Conty au Cigne de la Croix, monsieur de Longueville à la Prudence et madame sa femme à l’Escu, messieurs du parlement à la Justice, monsieur le mareschal de la Melleraye au Crocheteur, mais il fallut oster l’enseigne craincte de desordre, monsieur de Montbazon prit la Corne, son logis ordinaire, monsieur le chancellier au Grand Turc, messieurs du Conseil à la Chauve Soury, l’abbé de la Riviere à la Fortune. Les capitaines des gardes du corps estoient logez à la Cage mais, pour leurs absences, le logis demeura vaccant jusques à ce que monsieur de Chavigny fut contrainct de l’occuper pour la necessité du temps. Le reste de la Cour se logea où il peust. Il y a encores quelques particulliers. Croyant ceux cy estre les principaux, je n’alongeray ce discours que pour vous dire adieu.
Tout est dans la confusion,
La decadence est generalle,
Nous voyons la division,
Jusques dans la maison royalle.
Quel estrange boulleversement
Dans les villes et les campagnes,
L’argent tary dans les espargnes,
Le Roy, chocqué du parlement,
Et les rivieres et les montagnes
Ce chocqueront asseurement.
Mais sy ce mauvais temps là dure,
Où l’on s’arrache le chappeau
Pour se parer de la froidure,
Chacun tienne bien son manteau. »

Lettre concernant la conversion du prince de Condé, installé au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
Suivant se qu’il a pleu à Votre Majesté commander à M. le cardinal de Gondy et à moy par vos lettres du 2 de se mois sur la conversion de monseigneur le prince de Condé, je luy diray que led. sieur cardinal ariva issi lundy pour commanser se bon heure, et pour set efect il voulut que madame la Princesse vit les lettres que Votre Majesté luy en escripvai, a sette fin que par icelles elle sust sa volonté et par mesme l’exorta de aider à set acte si tant fust que mond. seigneur le Prince se randist durest, se qu’elle a fort volontiers embrasé comme je voy qu’elle fait generalemant tout se qu’elle entant de ses royales volontés, ausquelles elle norit si exactement monseigneur son fils qu’il sufist que l’on luy die que vous le voulez ainsi pour qu’il obeise à tout se que l’on veust de luy. Donc, Sire, monsieur le cardinal par sa propre bouche a commansé à l’instruire, à quoy il l’a bonne si fasile et obeisant qu’il a ausitaust pris les proposisions et remonstranses que l’on luy a faictes et pris resolusion d’aller à l’eglise, ou il a fort resoluemant receu les seremonies dues et acoustumees en tel quas, aiant aussi devotemant oui la messe comme s’il y husté acoustumé des sa naisanse, et comme il est d’un fort bel esprit et curieus de savoir, il s’est informé de la reson et cause de toute les seremonies, les observant aussi pontuelement comme s’il y hust esté preparé de longtemps. Il s’est trouvé à set acte forse jans pasagers et tout le peuple de se lieu, qui a sete oquasion ont beni Vostre Magesté et prié Dieu pour Elle pour une action tant digne d’Elle, et suivant se que Votre Majesté me connandoit de luy donner un homonnier et un chapelin, connoisant un docteur fort honneste homme, de bonnes meurs et fort fidele et afectionné serviteur de Votre Majesté, comme le tesmougne ses escrips, je l’ay prié de venir asisté issi pour continuer à l’instruire de plus fort en plus fort à rendre l’honneur qu’il doit à Dieu et à Votre Majesté, de laquelle il reçoipt tant de faver, honneur et bien qui est la creanse que je pretans luy donner le tamps qu’il luy plaira que je soie aupres de luy. Le docteur se nomme Filsac et est chanoyne à Notre Dame de Paris. Je suplie aussi bien humblemant Votre Majesté de me faire tan d’honneur et grace de me donner le ieur de La Boderie pour estre aupres de monseigneur le Prince, parse que je le say plin de toute fidelité et confianse, et je tiendray cete grace fort particuliere parse que le connoisant comme je le connoes, tres capable, il me soulagera infiniemant pour l’institusion de mond. seigneur le Prince, estant fort inteligant des bonnes lettres, ausi que je say qu’il ne aderera jamais à aultre cause que à se qui sera de son roial service et de quoy j’en ay l’experianse aus affayres où il a esté emploié aupres de moy.
Sire, je prie Dieu de donner à Votre Majesté avecque acroesemans d’estas et en tres bonne saincté, tres longue et tres hureuse vie.
De Saint Germain en Lay ce 18e janvier 1596
De Vostre Serenissime et Royale Majesté le tres humble et tres obeisant subget et serviteur.
De Vyvonne, marquis de Pisany »

Lettre de Marie de Médicis concernant une visite de la marquise de Verneuil à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Vostre lettre du XVI me fust rendue hier seullement, par où j’ay apris que la marquise faisoit desseing d’aller des le soir mesme à Saint Germain, tellement que je croy que ce voiage avoit esté faict lors de la reception de celle cy, et attendz des nouvelles de ce qui s’y sera passé. Mais en effect, j’auray à plaisir que, quand elle yra, elle ne voye ny mon filz ny mes filles, et me ferez service agreable d’y tenir la main. Je suis bien aise que tous se portent bien. Continuez à m’en mander [f. 26] des nouvelles, sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la guérison du duc d’Orléans

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me tenir soigneusement advertie de l’estat de la malladie et depuis de la guarison et santé de mon filz le duc d’Orleans. J’ay tout contentement du soing que vous en avez pris et vous prie de continuer tousjours de mesme, tant en son endroict qu’envers tous les autres. J’espere, suivant ce que vous me mandez, que le voila du tout hors de sa malladie, dont je me resjouy, et de ce que tout le reste se porte bien. Vous m’en manderez tousjours des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la maladie d’un de ses fils

« Madame de Montglat,
J’ay veu ce que m’escrivez de la malladie de mon filz. J’espere que ce ne sera rien. Vous me faictes neantmoings plaisir de me tenir curieusement advertie de toutes occurrences semblables. J’ay receu beaucoup de desplaisir de la maladie de mademoiselle Piolant et suis bien aise qu’elle se porte mieux. Mandez moy sy luy empire et en quel estat elle se trouverra et prenez tousjours soing de toute la bande. Sur ce je prie Dieu, Madame de Montglat, qu’il vous aye en sa garde de etc. »

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