Affichage de 7 résultats

Description archivistique
Ministère d'Etat Jardins Ville
Aperçu avant impression Affichage :

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments de la Couronne
Bureau des Bâtiments
Palais des Tuileries, le 3 avril 1861
Monsieur le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Par une lettre en date du 20 mars dernier, vous me signalez les avantages qu’offrirait pour les habitants de la ville de Saint-Germain le remplacement par un mur du talus en terre qui se trouve entre le parterre et la terrasse par suite de la différence de niveau entre ces deux promenades.
Vous demandez que les sommes employées annuellement à terminer l’établissement d’une balustrade en fer sur la terrasse soient affectées à la construction de ce mur.
Je ne pense pas, Monsieur le Maire, que les travaux dont vous sollicitez l’exécution soient une amélioration tellement urgente qu’il faille abandonner pour elle la continuation du remplacement par une balustrade en fer de la barrière de bois de la terrasse, qui est dans un état de délabrement presque complet et dont le bon état importe à la sûreté des promeneurs. Je ne puis donc que remettre à une autre époque l’examen de la mesure que vous demandez.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma considération très distinguée.
Le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Signé : Vaillant »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 25 mars 1861
A Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
L’affaire dont il est question dans la lettre ci-jointe n’est pas nouvelle. M. le maire de Saint-Germain m’en a souvent parlé et je crois avoir présenté en 1858 le projet et le devis de la construction demandée, devis s’élevant à la somme de 20000 f. qu’il faudrait accorder dans une seule année car ce travail ne peut être scindé, comme celui du remplacement de la barrière en bois de la Grande Terrasse.
En résumé, je suis d’avis que le mur et la grille demandés par M. le maire formeraient le complément de la restauration des parterres ; mais il me semble que la Ville, qui profite largement de tous les embellissements, devrait entrer pour une très forte partie dans les nouvelles dépenses.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre demandant des travaux dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ville de Saint-Germain-en-Laye
Seine-et-Oise
Mairie
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
Sous la date du 8 avril 1858, j’avais eu l’honneur de solliciter de la bienveillance de Votre Excellence la construction, entre le parterre et la terrasse de Saint-Germain, d’un mur de soutien pour corriger la différence de niveau qui existe entre ces deux magnifiques promenades.
Le talus gazonné qui remplit aujourd’hui ce but et les haies de troenne destinées à l’enclore sont dans un état de dégradation déplorable et inévitable dans un lieu où l’affluence des promeneurs les jette forcément hors des étroites limites qui leur sont assignées.
La construction de ce mur à l’alignement actuel du pied du talus joindrait à un aspect convenable l’avantage si désirable de diminuer l’encombrement que chaque soirée de la belle saison voit se renouveler sur ce point.
J’offrais alors, au nom de la Ville, la pose de candélabres et l’éclairage au gaz à ses frais pendant les heures où le public est admis sur le parterre à la tombée de la nuit. Cette offre a été repoussée, et je n’ose pour ce motif la reproduire aujourd’hui.
Grâce la munificence de Sa Majesté l’Empereur, une magnifique grille en fer posée par parties chaque année remplace peu à peu les disgracieuses barrières en bois qui bordaient la terrasse. Toute la partie de cette grille faisant face au parterre et au rond-point qui le suit est aujourd’hui posée.
Et comme degré d’urgence au double point de vue de l’embellissement de la promenade et de l’utilité du public, la construction du mur de la petite terrasse dans le même style me parait primer la continuation des travaux de pose de la grille bordant la terrasse.
M. Dufrayer, auquel j’en ai parlé, n’a élevé contre ma manière de voir aucune objection, sinon l’impossibilité pour lui de rien faire à ce sujet sans ordre supérieur.
Je viens, Monsieur le Ministre, mettre de nouveau cette affaire sous vos yeux, espérant que vous voudrez bien consentir à changer l’ordre des travaux et à donner la priorité à ceux dont l’exécution donnerait satisfaction au désir le plus vivement senti par la population en compléttant pour la partie la plus voisine de la ville les embellissements dont Sa Majesté veut bien doter la belle promenade que l’Europe entière envie à Saint-Germain.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain
De Breuvery
Saint-Germain, le 20 mars 1861 »

Ministère d'Etat

Rapport concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments et de la dotation mobilière
Bureau des Bâtiments
Minute de lettre
Paris, le 26 mai 1858
Le ministre à M. le maire de la ville de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Par une lettre en date du 7 avril dernier, vous m’avez fait connaître que la Ville de Saint-Germain demandait l’autorisation d’effectuer à ses frais la restauration du pavillon des concerts et la pose de 16 candélabres à becs de gaz, dont 12 sur la petite terrasse et 4 en retour du côté du chemin de fer.
L’administration municipale désirerait en outre que le service des Bâtiments de la Couronne fit élargir la petite terrasse jusqu’au niveau de la naissance du talus actuel qui la borde, dans le but de donner à la circulation un espace presque double de celui qui y est affecté.
Je m’empresse de vous informer, Monsieur le Maire, que je ne puis que donner mon assentiment à la restauration du pavillon des concerts, dont le mauvais état aurait prochainement motivé une réclamation de la part de la Liste civile si la municipalité n’eût pris l’initiative d’en proposer la réfection. Mais la pose des candélabres à becs aurait pour effet de modifier la nature et la physionomie de la petite terrasse et de rendre plus difficile la surveillance et, par ces motifs, je ne saurais autoriser la mesure proposée.
Quant à l’élargissement de la petite terrasse, ce travail ne profiterait qu’aux promeneurs et serait sans utilité pour le Domaine de la Couronne. La terrasse suffit parfaitement à ses besoins avec sa largeur actuelle. Je ne pourrais en conséquence prescrire l’exécution de cette opération, dont la dépense parait devoir s’élever à 15000 ou 20000 francs, que dans le cas où la Ville croirait en retirer d’assez grands avantages pour pouvoir l’entreprendre à ses frais.
La personne chargée de diriger la restauration du pavillon de musique devra se concerter avec M. Dufrayer, architecte de la Couronne à Saint-Germain.
Recevez etc.
Le ministre etc.
Signé : Achille Fould »

Ministère d'Etat

Rapport sur les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments et de la dotation mobilière
Bureau des Bâtiments
Paris, le 3 mai 1858
Note pour le ministre
La Ville de Saint-Germain sollicite l’autorisation d’effectuer à ses frais :
1° la restauration du pavillon des concerts qu’elle a fait établir sur la terrasse ;
2° la pose de 12 candélabres à becs de gaz sur la petite terrasse et de 4 autres en retour en venant vers le chemin de fer.
Elle demande, en outre, que le service des Bâtiments de la Couronne exécute l’élargissement de la petite terrasse jusqu’au niveau de la naissance du talus actuel qui la borde, dans le but de donner à la circulation un espace presque du double de celui qui y est affecté.
Ce dernier travail serait, sans contredit, une amélioration ; mais ce sont les promeneurs seuls qui en profiteraient ; il n’est d’aucune nécessité pour la Liste civile, et je ne vois aucun motif pour que cette administration en supporte la dépense qui ne s’élèverait pas à moins de 15000 f. ou 20000 f.
Quant aux deux opérations que la Ville se propose de faire à ses frais, la première, ayant pour objet la restauration du pavillon de musique, est indispensable ; mais la pose des 16 candélabres à becs de gaz tend à modifier radicalement la nature et la physionomie de la petite terrasse.
Non seulement je pense comme M. Dufrayer, consulté à ce sujet, que si l’on autorisait ce travail, il devrait être effectué par nos agents, quoique payé par la Ville ; mais de plus, je me demande s’il est convenable qu’un domaine de la Couronne soit transformé en une espèce d’établissement public et devienne une succursale des Champs Elysées.
Comme conséquence de cette mesure, on voudra obtenir la prolongation de l’ouverture des grilles jusqu’à l’heure du dernier train du chemin de fer ; or, avec les deux seuls surveillants qui sont attachés à la terrasse de Saint-Germain, la surveillance est déjà très difficile et elle le deviendra plus encore si la fermeture des grilles, qui se fait actuellement à 10 heures, est reculée à une heure plus avancée.
Je proposerais en conséquence :
1° d’autoriser la restauration du pavillon de musique que la Ville consent à faire à ses frais ;
2° d’autoriser l’élargissement de la petite terrasse, mais seulement si la Ville consent à nous en rembourser la dépense ;
3° de refuser l’établissement des candélabres.
J’ai l’honneur de prier Son Excellence de vouloir bien faire connaître si elle adopte ces conclusions ; dans ce cas, une lettre dans ce sens au maire de Saint-Germain sera soumise à sa signature.
Pour le chef de division,
Le chef de bureau
L. Juvier »

Ministère d'Etat

Lettre concernant les travaux demandés par la Ville dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Forêts de Saint-Germain et de Marly
Service des Bâtiments
Ministère de la Maison de l’Empereur
Bougival, le 19 avril 1858
A Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre ci-jointe que vous m’avez communiquée, j’ai l’honneur de vous exposer les réflexions suivantes : 1° la Ville de Saint-Germain demande à terminer le pavillon de musique qu’elle a fait établir sur la petite terrasse ; il est urgent que ce travail soit fait le plus tôt possible, et sans l’initiative prise en ce moment, je me proposais d’en exiger l’exécution.
2° La pose des appareils à gaz par la ville aurait en effet l’avantage de prolonger les promenades assez avant dans la soirée, mais alors il faudrait organiser une surveillance bien plus grande que celle mise à ma disposition pour la police des parterres qui déjà est si difficile à faire en fermant les grilles à 9 et 10 heures du soir.
Quant à la reconstruction et à l’élargissement de la petite terrasse, ce serait il est vrai une grande amélioration pour les promeneurs. Malheureusement, ce travail, y compris une grille en fer qu’il faudrait poser, coûterait au moins, d’après l’estimation que je viens d’en faire, 15 à 20000 francs. Il faudrait alors que la Ville, à qui cette opération profiterait spécialement, prit à sa charge la plus forte partie des dépenses. Mais quant à ce dernier travail, à celui de la pose des candélabres et à tous ceux qui pourraient être demandés dans l’avenir, je suis d’avis de ne rien laisser faire par la Ville afin de ne pas hanter la propriété et par ses suites ses droits sur ceux de la Liste civile. Nous devons, ce me semble, travailler seuls sur notre terrain, quitte à faire payer la Ville quand on le jugerait convenable.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
L’architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain
X. Dufrayer »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la pose de becs de gaz dans le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Ce 7 avril 1858
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
Depuis longtemps, les nombreux promeneurs qu’attirent à Saint-Germain la beauté du site et la pureté de l’air faisaient entendre d’unanimes réclamations sur trois choses qui leur paraissaient ne pas répondre à l’ensemble grandiose que leur présentent le parterre et la terrasse de Saint-Germain, savoir : le peu d’élégance du pavillon des concerts, le défaut d’éclairage pendant les belles soirées de l’été de la petite terrasse du parterre sur laquelle les promeneurs se réunissent presque exclusivement, et la largeur insuffisante de cette petite terrasse.
Préoccupée de satisfaire à des vœux émis par la généralité de ces visiteurs, riches pour la plupart, dont le séjour est pour la ville une source de prospérités, l’administration municipale étudia et présenté au conseil un projet réalisant autant qu’il était en son pouvoir les améliorations réclamées. Ce projet consiste dans la pose de douze candélabres à becs de gaz sur la petite terrasse même et de quatre autres en retour en venant vers le chemin de fer. Le conseil s’empressa de voter les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet et à la restauration complète du pavillon des concerts. Il ne manque plus pour voir ces premières améliorations s’effectuer que l’autorisation de Votre Excellence pour la pose des appareils et conduites, et c’est cette autorisation que je viens solliciter de votre bienveillance.
Mais le sacrifice que s’impose la Ville serait de peu de résultat si l’ensemble des améliorations n’était complété par l’élargissement de la petite terrasse jusqu’au niveau de la naissance du talus actuel qui la borde, ce qui donnerait à la circulation un espace presque double de celui existant.
Permettez-moi d’espérer que Votre Excellence, qui a toujours daigné témoigner tant de sollicitude pour tout ce qui se rattache à la prospérité de notre cité, consentira à accueillir favorablement cette demande et à rendre par cette nouvelle amélioration cette promenade digne des parcs du Domaine de la Couronne et du bienveillant intérêt avec lequel le gouvernement de l’Empereur favorise et encourage tous les projets qui ont pour but le bien être de la population et l’embellissement des promenades publiques.
J’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Le maire de Saint-Germain-en-Laye
Dutaillis »

Ministère d'Etat