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Description archivistique
Construction et travaux
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Quittance pour des ouvrages de peinture faits dans l’appartement de la reine mère au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubssignez, Jean Poisson, peintre du Roy en son chasteau de Saint Germain en Laye, y demeurant, estant à Paris, confesse avoir receu de noble homme Anthoine Le Menestrel, conseiller du Roy, tresorier general des Bastimens de Sa Majesté, lma somme de quatre vingt dix livres sur et tant moings des ouvrages de peinture de gris à huille par luy faits et à faire dans l’appartement de la reyne mere au viel chasteau du dit Saint Germain en Laye, de laquelle somme de quatre vingt dix livres led. Poisson se contente et quitte led. sieur Le Menestrel et tous autres. […] Faict et passé es estudes l’an mil six cens soixante quatre, le dernier novembre, et a signé :
J. Poisson »

Maison du Roi (Ancien Régime)

Paiement pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye dans le compte du trésor royal pour Noël 1384

« Johannes Gournay et Guillelmus Du Moutier, pro denariis solutis, qui eisdem debebantur inter debita tradita Camere per Guillelmum de Maule, solutorem operum castri Sancti Germani in Laya, scripta in fine compoti ipsius Guillelmi finiti prima Novembris CCCLXXI° : 35 franc. tunc. »

Chambre des comptes

États des sommes allouées pour les travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 82] Extraict des parties emploiées en l’estat general des Bastimentz du Roy dont la despence est à faire et commandée par Sa Majesté en la presente année mil six centz vingt quatre
[…]
[f. 85] Chasteaux de Saint Germain en Laie
Vieil chasteau
Pour reste des ouvraiges et reparations faictes esd. chasteaux en l’année derniere MVIc XXIII, pour ce qui peult estre deub aux ouvriers : IXm VIIc XVII l.
Les augmentations qui ont esté faictes au [f. 85v] corps de logis neuf de la basse court dud. vieil chasteau : IIIm l.
La cloison à faire en la chambre de la dame de La Roche : VIc l.
Sur les reparations necessaires à faire au vieil chasteau contenuz en ung estat particulier : IIm l.
Le plomb qu’il convient pour reparer la chapelle, cy : VIIc L l.
La vuidange des fossés des chasteaux vieil et neuf : XIIc l.
Pour paver le bout du petit pont dud. vieil chasteau : CLXXV l.
Pour relever tout le pavé de la court : XIIc l.
Pour la conservation des orangers qui sont au jardin de Lalande : XIIc l.
Pour restablir les jambaiges de la grande porte du verger : VIc l.
Pour restablir plusieurs endroictz de la muraille qui separe le parc d’avec le parterre entretenu par Lalande : M l.
Pour resparer ung pan de mur de closture dud. parcq : VIIc LXXV l.
S’il plaist au Roy que l’on restablisse le logis des Loges : M l.
Pour ung puis necessaire dans la chancellerie : Vc l.
[f. 86] Pour la construction du jeu de paulme : XXm l.
L’entretenement de quatre hommes pour le nettoiement du chasteau : IIIc l.
Pour les reparations qui peuvent survenir pendant le cour de l’année : IIIIm l.
[Total :] XLVIIIm XVII l. I s.
Bastiment neuf dud. Saint Germain
Pour relever et reposer tout le pavé qui est le long des offices du Roy : IIIIc l.
Pour remedier aux puanteurs qui se font au hault des deux escalliers dud. château : CL l.
Pour les barreaux de fer qui sont necessaires à plusieurs croisées au hault dud. escallier : IIIc l.
La continuation des terrasses et descentes dud. Saint Germain : XXm l.
Pour ung passage qui donne la commodité aux habitans du Pecq d’aller à leurs heritages, cy : VIc l.
Pour emploier aux reparations qui surviennent pendant le cours de l’année : M l.
[Total :] XXIIm IIIIc L l.
Jardins des chasteaux dud. Saint Germain
Le restablissement à neuf de la treille des muscatz et jassemins : IIIIc XXVIII l.
[f. 86v] Le restablissement des pallisades de bois sauvaige : CLXXV l.
Pour remedier à l’incommodité qui se trouve à l’entrée du parcq quant il pleust : IIc XL l.
Pour refaire de neuf les deux petits parterres qui sont en la descente des grottes : VIIIc l.
Pour les despences extraordinaires desd. jardins aud. chasteau : VIIIc l.
[Total :] IIc IIIIm XLIII l.
[…]
[f. 87] Total du present abregé : IIIIc Lm l. »

Chambre des comptes

Extraits du registre tenu par Philibert Beaune, attaché au musée de Saint-Germain-en-Laye, concernant les visites de la famille impériale et l'aménagement du musée

« [p. 1] Saint-Germain, 19 avril 1863
A M. le comte de Nieuwerkerke, directeur général des musées impériaux
[…]
Jeudi dernier, les travaux du château et du musée ont été visités par l’Empereur. Vous avez dû être informé de cette visite.
[…]
[p. 2] 20 avril 1863
A M. de Longpérier, conservateur des musées impériaux
[…]
M. le conservateur-adjoint a eu l’honneur de vous rendre compte de la visite récente de l’Empereur au musée gallo-romain. Autrement, j’aurais rempli ce devoir. Le journal de Saint-Germain, qui m’est communiqué à l’instant, contient des détails fort inexacts sur cette visite. L’ensemble de l’article peut vous intéresser ; je vous l’envoye.
Les vitrines du musée Campane remontées dans la salle de Mars produisent bon effet. Cette salle peut être prête très prochainement.
[…]
A M. de Longpérier, 8 mai 1863
[…]
J’ai eu l’honneur de vous annoncer hier que les vitrines provenant du palais de l’Industrie étaient placées, repeintes et prêtes à recevoir les objets qui leur sont destinés. Avec ceux rassemblés ici et ceux que le Louvre réserve au musée de Saint-Germain, avec les objets que S. M., dans sa dernière visite, a promis d’envoyer, on pourrait garnir toutes ces vitrines et meubler la grande salle. Je me mets à votre disposition aussitôt que vos grands travaux vous permettront de veiller à l’enlèvement de ces objets.
La mosaïque d’Autun qui était déposée dans la chapelle du château vient d’être placée provisoirement dans le magasin du musée.
[…]
[p. 3] 15 mai 1863
Visite au musée de S.A.S. la princesse Mathilde. Dans la suite de la princesse, MM. le comte de Nieuwerkerke, Courmont, directeur des Beaux-Arts, Violet-le-Duc, etc. Le journal de Saint-Germain a parlé de cette visite.
[…]
18 mai 1863, à M. de Longpérier
[…]
M. de Nieuwerkerke est venu ici, et à sa suite une collection donnée par S.M. – débris de poteries, de colliers, d’armes, vase entier. M. le directeur général a annoncé l’envoi prochain des objets du Louvre dont j’ai fait la description sommaire.
[…]
[p. 4] 23 mai 1863
A M. de Breuvery, maire de Saint-Germain
J’ai vivement regretté d’avoir jeté, au milieu de la visite que vous m’avez fait l’honneur de me rendre, le prix de la plaquette intéressant la ville de Saint-Germain (Procès-verbal de l’assemblée du clergé, présidée par Bossuet, etc…). J’aurais dû y voir le moyen d’acquitter mon droit d’entrée dans l’illustre cité.
Pour amoindrir mes regrets, veuillez, Monsieur le Maire, accepter pour la bibliothèque publique un ouvrage héraldique dont il m’a été donné deux exemplaires pour compte rendu (De la chevalerie de Lorraine, par Bouton). Je serai heureux de répéter ces dons, aussi souvent que l’occasion se présentera.
[…]
28 mai 1863
A M. Millet, architecte du château de Saint-Germain
Voici mon premier né à Saint-Germain. Il aspire à l’honneur insigne de trouver un parrain. Il croitra en force et en beauté si vous répandez sur lui la chaleur de l’adoption.
Sérieusement, le musée de Saint-Germain ne sera, aux yeux du plus grand nombre, que d’un intérêt relatif. Cet intérêt ne serait-il pas centuplé si à l’étude de l’antique venaient se rattacher les souvenirs historiques particuliers aux différentes époques du château.
Je voudrais donc, à la suite des collections gallo-romaines, et pour récréer l’œil et l’esprit, je voudrais une chambre François 1er, une chambre Louis XIII, une chambre Louis XIV, pourtraictées, ornées, meublées suivant ces trois époques, avec les portraits, autographes, souvenirs des hôtes illustres du château.
A chacun sa tâche. A moi de fouiller, chercher, réunir. Je sais déjà où prendre. Par ex. : pour notre chapelle : un ornement pontifical complet qui a appartenu à Bossuet.
A vous, Monsieur, de préparer, d’enjoliver, de croquer ces chambres pittoresques ; je ne dis pas demain, ni l’an prochain, mais pour l’époque qui surgira à son heure.
Veuillez me dire préalablement votre avis, en gardant entre nous ce projet, jusqu’à ce que j’en réfère à qui de droit.
Ph. Beaune
[…]
[p. 15] 25 août 1863
Visite au château et au musée, à 7 heures du soir, de S. M. l’Impératrice, accompagnée d’une suite nombreuse, dans laquelle M. Prosper Mérimée.
[…]
[p. 38] A M. le surintendant des Beaux-Arts, 24 juillet 1864
Le 14 juin dernier, un accident imprévu a tué un ouvrier dans les chantiers du château de Saint-Germain. En l’absence de M. Millet, architecte, retenu à Paris par les examens de l’école des Beaux-Arts, et sur sa demande, M. le conservateur-adjoint étant empêché par indisposition, j’ai assisté au convoi. Sous l’inspiration de la douleur générale, surexcité par la présence d’orphelins qui redemandaient à Dieu leur père, j’ai fait appel au cœur des nombreux assistans en faveur de ces enfans et j’ai proposé aux employés et aux ouvriers du château d’abandonner une journée de leur traitement et de leur salaire. Cet appel a produit une somme de 539 f. 75 c.
Sur le rapport de M. Millet, M. le Ministre s’est empressé d’adresser une somme de 500 f.
Les entrepreneurs ont immédiatement réalisé, sur une généreuse initiative, un don de pareille somme.
La société de secours mutuels dont faisait partie la victime a contribué à l’œuvre charitable pour une somme de 139 f.
De son coté, madame de Girardin, femme du général commandant militaire du château, a fait un appel au cercle de ses connaissances et a réuni une somme de 842 f.
C’est donc un total de 2579 f. 75 c. que la souscription a atteint.
Ces diverses sommes ont été successivement placées au nom des enfans à la caisse d’épargnes de Saint-Germain.
Reste encore l’espérance, prochainement réalisable, de faire entrer un des enfans à l’orphelinat de la ville de Saint-Germain, établissement créé par la charité privée.
En vous rendant compte, Monsieur le Comte, et du malheur et de ce qui a été opéré pour l’atténuer, je n’ai d’autre but que de vous affirmer que chacun a fait son devoir dans ces tristes circonstances et s’est rappelé qu’il tenait de loin ou de près à cette grande et noble maison qui s’appèle « la maison de l’Empereur ».
[…]
[p. 39] Mardi 26 juillet 1864
Visite de M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts, au musée et au château.
Communication d’une page d’épreuves de l’armorial des gentils-hommes de Bourgogne, par Henri Beaune, où le nom d’un des aïeux de M. le comte est mentionné, Jean de Nieuwerkerke, panetier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Demande d’autorisation de réserver à la collection d’objets de l’âge de pierre provenant des carrières du Périgord donnée par M. de Breuvery, maire de la ville de Saint-Germain, au musée gallo-romain, une vitrine spéciale, avec mention du nom du donateur. Autorisation de laisser suivre l’enquête pour une médaille de sauvetage.
[…]
[p. 42] 4 septembre 1864
Visite au château de Saint-Germain, le dimanche, jour de la fête des Loges, de S.A.I. le prince Napoléon (Jérôme) accompagné de la princesse Clotilde et du prince héréditaire du royaume d’Italie, S.A.R. le prince Humbert. M. le général de Girardin, commandant militaire du château, M. Rossignol, conservateur-adjoint des musées impériaux, et M. Beaune, attaché aux mêmes musées, ont reçu les princes et leur suite, qui se composait de plusieurs officiers italiens, de M. Villot, aide de camp du prince Napoléon, et de madame la duchesse d’Abrantés, dame d’honneur de la princesse Clotilde. M. de Longpérier, conservateur au Louvre, était présent. Après avoir visité le château, même les terrasses supérieures, et juré la bonne direction donnée aux travaux de restauration, et le musée, les visiteurs se sont rendus à la fête des Loges.
[p. 43] Visite de l’Empereur
10 septembre 1864, samedi.
S. M. l’Empereur est arrivé à 5 heures au château de Saint-Germain. Dans sa suite se trouvait M. le capitaine de Raffyes, un de ses officiers d’ordonnance, chargé à Meudon de l’atelier de confection des anciennes machines de guerre pour le musée de Saint-Germain. S. M. a été reçue par le général de Girardin, MM. Rossignol et Beaune. L’Empereur a visité avec M. Millet, architecte du château, les travaux, dont il a complimenté M. Millet, puis le musée, pour les objets duquel il a recommandé l’application d’étiquettes indicatives des provenances. L’Empereur est parti ensuite pour Saint-Cloud.
[…]
[p. 59] Le mardi 4 avril 1865
LL. MM. l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie sont venus visiter le château à 2 heures ½ après midi. LL. MM. étaient accompagnées d’une suite peu nombreuse, sans costume officiel. Leurs Majestés sont arrivées en chemin de fer, par train ordinaire, et sont reparties à 5 heures par la même voie. Elles ont parcouru les travaux du château et se sont fait expliquer les plans de la restauration de ce château. M. l’architecte était absent. Leurs Majestés, en sortant du château, sont allées se promener sur le parterre. La foule était immense et se tenait à distance respectueuse. Les cris de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice et Vive le Prince impérial étaient sans cesse proférés. Dans l’intérieur du château, les ouvriers occupés aux réparations ont présenté un bouquet de viollette à l’Impératrice. L’Empereur leur a donné une somme de 300 francs.
[…]
[p. 63] 10 mai 1865
Visite au château et au musée de M. le comte Waleski, ancien ambassadeur, ancien ministre d’Etat.
[…]
[p. 78] Jeudi 19 avril 1866
M. Boselli, préfet de Seine-et-Oise, qui a succédé à M. le comte de Saint-Marsault, nommé sénateur, et qui vient de décéder, est arrivé au château à trois heures, accompagné de M. de Breuvery, maire, et Valtat, adjoint de la ville de Saint-Germain. M. le préfet a été reçu par M. Eugène Millet, architecte, et par M. Choret, inspecteur des travaux du château. M. Rossignol, conservateur-adjoint, étant absent pour affaires de service, M. Ph. Beaune a reçu M. le préfet au musée. M. Borelli a parcouru en détail les travaux de restauration et, en homme habité à la science architectonique, a félicité M. Millet, qu’il avait déjà apprécié dans le département de la Marne. Après la visite des salles neuves destinées au musée gallo-romain, M. le préfet a parcouru le musée, plus en connaisseur qu’en curieux, car il a donné sur les objets composant la suite des époques des détails et des comparaisons qui ont vivement intéressé ceux qui l’accompagnaient. M. le préfet s’est longuement arrêté aux deux vitrines qui contiennent la collection donnée au musée gallo-romain par M. de Breuvery, collection composée de silex et d’ossemens travaillés remontant aux époques anté-historiques et provenant des cavernes du Périgord. Les questions se multipliaient sur ces époques curieuses et les réponses de M. de Breuvery se succédaient avec la clarté, la précision de l’amateur qui a compris, fouillé et expliqué les cavernes à la suite de MM. Lartet, Christi, etc., et qui a voulu laisser au musée naissant les traces de ses études et de ses travaux.
Le n° du samedi 21 avril de l’industriel de Saint-Germain contient une relation de cette visite. Nous avons déposé ce n° aux archives du musée, comme nous y collectons toutes les publications qui intéressent la ville, le musée et l’archéologie du département.
[…]
[p. 84] Visite de l’Empereur, 29 juin 1866
30 juin 1866, à M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant
Monsieur le Comte,
Hier vendredi, à neuf heures moins un quart du soir, l’Empereur, accompagné de l’Impératrice et du Prince impérial, est arrivé à l’improviste, au château, avec une suite nombreuse.
L. M. ont visité les nouvelles salles, que j’ai pu faire éclairer à la hâte, ainsi que le musée.
L’Empereur a exprimé sa satisfaction sur le genre et le bon goût de décoration des nouvelles salles. S. M. a examiné les vitrines destinées à ces salles, les a trouvées propres à leur destination et, par leur élégante simplicité, en parfaire harmonie avec cette peinture décorative, vraiment pompéienne.
L’ensemble des travaux de restauration du château, les détails d’architecture du grand escalier ont été l’objet d’éloges souvent répétés.
J’ai mis sous les yeux de l’Empereur le résultat de mes recherches gallo-romaines autour de Saint-Germain. Le casque gaulois et plusieurs objets récemment découverts ont paru intéresser l’Empereur, qui a daigné m’engager à continuer les recherches et à les lui communiquer.
Leurs Majestés sont reparties à 9 heures ½.
C’était l’heure où les nombreux étrangers en villégiature à Saint-Germain et les habitants viennent sur la terrasse. La place du Château et ses alentours étaient couverts d’une foule pleine de respect et d’enthousiasme. Cet enthousiasme, à l’arrivée comme au départ, s’est manifesté par le cri national mille fois répété de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice, Vive le Prince impérial. L. M. étaient visiblement émues des élans spontanés de cette ovation populaire.
Veuillez agréer etc.
[…]
[p. 87] 19 août 1866
Installation de M. Alexandre Bertrand, nommé conservateur-adjoint.
[…]
[p. 112] 1er avril 1867
Accident dans les démolitions du château
A M. le conservateur
Ce matin, à 7 h. ½, un ouvrier, Jean Berondau, employé dans les démolitions du pavillon nord-est du château, est tombé du 2e étage. Il s’est heureusement ratrappé et accroché à des étais, et courageusement est rendu suspendu jusqu’à ce que ses camarades eussent apporté des échelles pour le dégager. Néanmoins, il a eu l’épaule cassée et une forte blessure à la tête. En l’absence de MM. Millet et Choret, je lui ai fait administrer les premiers soins sur place et ai veillé à son transport chez lui. J’ai veillé à son transport à domicile et ai fait appeler le médecin de la société de secours mutuels à laquelle cet ouvrier appartient. Jusque à la clavicule, l’épaule est brisée. Il a une large blessure à la tête. Le médecin pense qu’il sera un moins sans travailler. M. Choret, inspecteur des travaux, que j’avais prévenu, lui a fait remettre une somme de cinquante francs sur la caisse des travaux. Sans la présence d’esprit et le courage de cet homme, un plus grand malheur était à déplorer. Il est marié et père d’un enfant. Il aura droit, par les statuts de la société de secours mutuels, à une indemnité de 2 f. par journée de maladie et aux soins gratuits de médecin et médicaments et de pharmacien. Quoique cet accident soit arrivé dans les chantiers de restauration du château, en dehors du musée, j’ai cru devoir adresser un rapport à M. le conservateur.
[p. 113] Visite de M. le surintendant des Beaux-Arts
Vendredi 12 avril 1867
M. le surintendant des Beaux-Arts, accompagné de M. de Cardaillac, directeur des Bâtimens civils au ministère de la Maison de l’Empereur, ainsi que de plusieurs membres de la commission d’organisation du musée, est venu visiter la partie restaurée du château et les salles du musée. Après avoir reçu de M. Millet, architecte, la clé de cette partie de l’édifice, comme prise de possession, et avoir parcouru les salles destinées au musée, M. le surintendant, en raison de ce que les travaux d’appropriation restent encore à terminer dans ces salles, a décidé que le musée s’ouvrirait le 1er mai prochain. M. le comte de Nieuwerkerke a hautement et à plusieurs reprises exprimé sa satisfaction sur l’habileté qui a dirigé la restauration du château et l’arrangement des objets scientifiques que contient le musée.
[…]
[p. 114] 23 avril 1867
Ouverture du musée
Arrêté de M. le surintendant
Art. 1er. Les salles du musée de Saint-Germain sont ouvertes au public à partir du 1er mai prochain les mardi, jeudi et dimanche de chaque semaine, de 11 heures ½ du matin à 5 heures du soir.
Art. 2. Deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi, sont consacrés à l’étude. Le public ne sera admis au musée, ces jours-là, que sur la présentation d’une carte délivrée par l’administration.
Art. 3. Le musée, jusqu’à nouvel ordre, sera fermé le lundi et le mercredi.
Le sénateur, surintendant des Beaux-Arts
Comte de Nieuwerkeke
23 avril 1867
A M. le maire de la ville de Saint-Germain,
J’ai l’honneur de vous adresser l’ampliation d’un arrêté de M. le sénateur, surintendant des Beaux-Arts, qui fixe l’ouverture du musée au 1er mai prochain. J’aurai soin de vous prévenir des jour et heure de la cérémonie officielle. Le 1er mai tombant un mercredi, jour d’étude, j’ai fait décider, conformément à vos désirs, que ce jour le musée serait exceptionnellement ouvert au public.
[…]
[p. 115] 4 mai 1867
A monsieur le directeur du Figaro
Le Figaro d’hier commet une erreur involontaire, et sans contredit, à l’insçu de M. Viollet-le-Duc, en lui attribuant la restauration du château François Premier à Saint-Germain. L’éminent architecte de Notre-Dame de Paris et de tant d’autres monuments sur presque tout le sol de la vieille France va être heureux de la rectification qui rend à M. Eugène Millet, architecte diocésain à Paris, son ami et son élève, et à lui seul, le mérite de la restauration de l’une des œuvres les plus originales de la Renaissance.
L’amitié a ses susceptibilités comme ses délicatesses. Je m’empresse de satisfaire aux unes en signalant l’erreur, et je ménage les autres en arrêtant ma plume à propos de l’artiste habile qui a restitué ou bâti non seulement le château de Saint-Germain, mais encore les cathédrales de Troyes et de Moulins, les églises de Boulogne, de Montfort-l’Amaury et autres.
[…]
[p. 116] 4 juin 1867
A M. le secrétaire général du ministère de la Maison de l’Empereur
Visite de S. A. R. le prince héréditaire de Prusse
Monsieur le Secrétaire général,
Grâce à la dépêche télégraphique que vous avez bien voulu m’adresser, j’ai eu le temps, en l’absence de M. le conservateur du musée, de me mettre en mesure, pour recevoir S.A.R. le prince héréditaire de Prusse. M. le colonel des dragons de l’Impératrice s’est empressé d’envoyer au château un piquet d’honneur. Le prince est arrivé dans une voiture de la Cour, accompagné du prince de Hesse, d’un aide de camp de l’Empereur attaché à sa personne, et de plusieurs autres personnages de sa maison. Les maîtres ont été reçus par M. le colonel des dragons, M. Eugène Millet, architecte du château, qui avait été prévenu par M. de Cardaillac. Le prince a voulu examiner en détail la partie du château restaurée dans tous ses détails, depuis le rez-de-chaussée jusqu’à la terrasse supérieure, et a complimenté à plusieurs reprises l’architecte sur l’habileté qui a présidé à cette restauration.
Le prince a visité la chapelle. Dans les salles du musée, le prince a surtout fixé son attention sur les monuments de l’époque de la conquête des Gaules par César. La reproduction du plan visuel du siège d’Alise a paru vivement l’intéresser. Le vase trouvé à Alise et dont lui avait parlé l’Empereur lui a été présenté et il en a admiré le beau travail.
Le prince a voulu visiter à l’église paroissiale de la ville de Saint-Germain le tombeau du roi Jacques II, restauré, a dit S.A.R., par ma belle-mère (la reine d’Angleterre). La foule qui couvrait la place du Château s’est écartée et s’est découverte respectueusement pour livrer passage aux nobles visiteurs. A 5 h. ½, le prince repartait, heureux, a-t-il dit de la visite qu’il venait de faire, reconnaissant de l’accueil plein de dignité d’une population, salué par la foule aux cris de Vive l’Empereur.
[…]
[p. 126] 26 juillet 1867
A M. Millet, architecte du château
Forge
M. le surintendant a approuvé, le 12 de ce mois, l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pourrait se procurer les originaux. Cette installation est urgente, parce que l’exposition universelle doit fournir un grand nombre de ces pièces originales. Vous faites espérer que l’établissement de cette gorge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie de vouloir bien solliciter l’adjudication des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. »

Beaune, Philibert

Quittance pour des travaux dans l’appartement de mademoiselle de Blois à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des conseillers du Roy, notaires à Paris, soussignez, Estienne Le Hongre, sculpteur ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de Sebastien François de la Planche, escuyer, conseiller du Roy, tresorier general des Bastimens et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, la somme de trois cens quatre vingts quatre livres pour les ouvrages de sculpture et stuc qu’il a faits à l’appartement de mademoiselle de Blois à Sainct Germain en Laye. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes etc. l’an mil six cens soixante dix neuf, le vingt huictiesme jour de juillet.
Le Hongre
Ferret, Moufle »

Attestation de paiement pour des travaux aux terrasses du Château-Neuf

« Je Sebastien François Delaplanche, escuier, conseiller du Roy, tresorier general de ses Bastimens, jardins, arts et manufactures de France soubzsigné, certiffie à tous qu’il appartiendra avoir payé pendant l’année de mon exercice 1663 aux sieur Guillaume et François Villedo et Antoine Bricard, associez, entrepreneurs des ouvrages de maçonnerie des perrons, terrasses et closture de Saint Germain en Laye, la somme de cent cinquante neuf mil livres à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils ont faicts ausd. perrons, terrasses et closture de Saint Germain en Laye, en foy de quoy j’ay signé la presente.
A Paris, le XXVIIIe aoust MVIc soixante neuf.
Pour certifficat seulement
Delaplanche »

Quittance pour le décor de la grotte d’Orphée au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Thomas Francine, ingenieur du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de dix huict cens livres tournois en [vide] à luy ordonnée sur estantmoings des aornemens et decoration de la grotte de l’Orphée à Sainct Germain en Laie et materiaux qu’il y fournit et entretenement de ses hommes qui y travaillent, de laquelle somme de XVIIIc l. il se tient content et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz desd. notaires le dix septiesme jour de septembre apres midy mil six cens trois, et a signé.
La soma di lire millaottocianto
Tomaso Francini
Chapelain, Le Vasseur »

Marché pour des ouvrages de menuiserie dans la basse-cour du château à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne honnorable homme David Fournier, maistre menuisier à Paris, demeurant rue Sainct Honoré, paroisse Sainct Germain de l’Auxerrois, lequel recongneu et confessa avoir promis et promect au Roy nostre sire, absent, noble homme Baptiste Androict du Cerceau, architecte ordinaire de Sa Magesté et commis par Sadicte Magesté en l’absence de monseigneur le mareschal de Raiz pour ordonner toute la despence des ouvraiges de ses bastimens de Sainct Germain en Laye, à ce present, stipullant et acceptant par le commandement d’icelluy seigneur, et encore en la presence de noble homme Mederic de Donon, conseiller du Roy et contrerolleur general de sesdicts bastimens, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans tous et chascuns les ouvraiges de menuiserye qu’il convient faire en la basse cour du chasteau dudict Sainct Germain en Laye, soit en huisseries, croysees, fenestres, portes et autres choses cy apres declarees, c’est assavoir faire tous et chascuns les huiz ferrés qu’il conviendra qu’on mette au premier estage du rez de chaussee de ladicte basse court, des longueurs et largeurs qu’il apartiendra, et de poulce et demy d’espoisseur, cellez à clefz et emboutez par les deux boutz, et ceulx des salles, chambres, garderobbes et cabinetz, de pareille façon et de quatorze lignes d’espoisseur.
Item toutes et chacunes les croisees, demy croisees, fenestres bastardes qu’il conviendra qu’on mette esdicts premier, second et troisiesme estage desdicts bastimens de largeur et haulteur qu’il conviendra, lesquelles fenestres, tant grandes que petites, seront reduittes à croisees entieres, à conter six vollez pour croisee, et en continuant et dyminuant au prorata, chacune croisee garnye de ses montants, basses traverses, fueillures et recouvrement, et faire le tout en bon bois, vif, secq, sans aulbier, loyal et marchant, le tout au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans, comme dict est. Ceste promesse faicte prix passé pour chacune desdictes portes et huisseries, l’une portant l’autre, de la qualité cy devant, la somme de trois escus d’or sol, et pour chacune desdictes croisees, en la forme que dict est, la somme de six escus d’or sol deux tiers, lesquels prix seront paiez audict Fournier au feur et ainsi qu’il fera lesdicts ouvraiges par le tresorier des Bastimens du Roy, sur lequel prix luy sera advancé par ledict tresorier des Bastimens dedans ce jourd’huy la somme de deux cent escus d’or sol, à commancer à faire besogner esdicts ouvraiges des lundy prochain et continuer sans distraire en la plus grande diligence que faire ce pourra, et y mettre bon et suffisant nombre d’ouvriers. Car ainsy. Promettant. Obligeant corps et biens comme pour les propres affaires du Roy. Faict et passé en ladicte maison et hostel dudict David Fournier sis rue Sainct Honoré comme dict est le sixiesme jour de may mil cinq cens quatre vingtz ung apres midy.
Androuet, de Donon
Fournier
Le Marchant, Briquet »

Lettre concernant la relance des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. le Conservateur du musée de Saint-Germain,
J’ai l’honneur de vous informer, de la part de M. Lafollye, qu’il a expédié le 23 juillet dernier à la Direction des Bâtiments civils le dossier complet relatif au crédit de 49000 francs alloué pour travaux à faire pour le service du musée de Saint-Germain, et que depuis cette époque il a fait sans succès plusieurs démarches dans le but d’obtenir l’autorisation de commences ces travaux. Il vous prie de vouloir bien agir de votre côté de manière à arriver aussitôt que possible à un résultat.
Je vous prie d’agréer etc.
Signé : Choret »

Lettre concernant l’éventuel remplacement de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Morin
Je viens vous rappeler la lettre que je vous ai adressée à la date du 6 du présent mois dans le but d’obtenir votre dernier mémoire de travaux arriérés, lettre dans laquelle je vous informais que, conformément aux instructions que j’ai reçues, je demanderais au ministre votre remplacement comme entrepreneur du château. Veuillez prendre bonne note que je ferai irrévocablement cette démarche lundi matin 29 courant si vous ne m’avez pas d’ici là donné complète satisfaction.
Veuillez agréer etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant des travaux de réparation à la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu autoriser pour l’exercice 1886 les réparations les plus urgentes à exécuter au mur de soutènement de la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye. En donnant les ordres relatifs à ce travail, j’ai constaté que le tour d’échelle appartenant à l’Etat au pied de ce mur a été envahi par presque tous les riverains. Ils y ont déposé et amoncelé le long de ce mur des immondices de toute sorte, qui ne peuvent qu’augmenter les dégradations, qui permettent aux rodeurs d’escalader plus facilement la terrasse, et dont la présence rend en outre presque impossible les réparations projetées pour 1886.
De plus, plusieurs des bornes qui ont été placées il y a une quinzaine d’années pour limiter le domaine ont été enlevées. Il est urgent de les remplacer, l’Etat ne pouvant abandonner ses droits.
J’ai écrit aux maires des communes du Pecq et de Mesnil-Carrières, mais je crois que, pour obtenir un résultat favorable aux intérêts du domaine de l’Etat, il serait nécessaire que M. le Ministre des Beaux-Arts voulut bien en écrire à son collègue M. le Ministre des Finances, pour inviter le directeur des Domaines de Versailles à s’entendre avec l’architecte des Parterres et terrasses afin d’aviser aux mesures à prendre ici pour faire respecter le domaine de l’Etat par les riverains du mur de la terrasse et pour obliger les riverains à enlever les immondices qu’ils ont déposés au pied du mur, à nettoyer la place et à rétablir les bornages qui ont disparus.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous exposer que, pour arriver à équilibrer les dépenses et les crédits alloués pour l’exercice 1883, j’aurais besoin d’une augmentation de :
1° 800 f. pour solder les journées des jardiniers du parterre
2° et de 600 f. pour achever de payer les piédestaux qui forment aujourd’hui la tête de l’avenue Louis XIV des parterres.
La somme de 800 francs nécessaire aux journées de jardiniers est justifiée par les dépenses qu’il a fallu faire pour remettre les jardins en état après l’achèvement des travaux du chemin de raccordement des deux gares.
L’administration des travaux publics nous a remis le terrain nu ; il a fallu le travailler, refaire les bordures, replanter les gazons de tous les carrés pour qu’il y ait de l’unité dans les parterres.
Nous avons donc dû augmenter le nombre des ouvriers et les payer plus cher en mars et en avril, époque où les propriétaires remettent leurs jardins en état, où les ouvriers sont à cause de cela plus rares et où ils refusent de se contenter des prix courant du château.
Quant aux piédestaux, l’évaluation avait été faite d’après ceux qui ont été construits par M. Millet il y a plus de douze ans. Depuis cette époque, les matériaux et les journées ont augmenté et la dépense prévue s’est ainsi trouvée dépassée.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien, en m’accordant ces deux suppléments de crédit sur la réserve des Palais nationaux.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant l’éventuel une défaillance de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Lafollye,
J’ai l’honneur de vous informer que, à la demande du personnel du musée, qui a hâte de commencer son travail de la colonne Trajane, j’avais donné hier sur place l’ordre à M. Morin de faire ce matin un complément de carrelage dans la salle du rez-de-chaussée du château que doivent occuper les ouvriers du musée.
Malgré la promesse que m’avait faite l’entrepreneur, il n’y avait pas d’ouvriers ce matin. Je lui ai renouvellé mon ordre le jour même avant midi, de sorte qu’il lui fût possible d’envoyer à midi, à la reprise du travail, les ouvriers nécessaires. M. Morin a signé l’ordre de rappel lui-même et, à 4 heures, n’avait encore envoyé personne.
Comme ce travail ne peut subir de retards, en présence du mauvais vouloir de M. Morin, je m’adresse, ainsi que j’ai déjà dû le faire, à M. G. Monduit, entrepreneur de maçonnerie des parterres et terrasses.
J’ai le devoir d’appeler votre attention sur ce nouveau procédé de l’entrepreneur pour lequel l’impunité dont il a joui jusqu’ici semble être un encouragement.
Veuillez agréer etc.
Signé : Choret »

Quittance pour une somme destinée aux travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tuit que je Guillaume de Maule, paieur des euvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu des generaulx conseillers a Paris sur le fait des aides pour la guerre par la main de Francois Chantepume, receveur general des diz aides, la somme de huit cens frans d’or pour ce present mois de mars, pour tourner et convertir es euvres du dit chastel, de laquelle somme de VIIIc frans dessus diz je m’en tien a bien paié et en quitte les diz generaulx, le dit receveur et tous ceulx a qui quittance ce en peut et doit appartenir. En tesmoing de ce j’ay scellee ceste quittance de mon propre scel le VIIe jour du dit mois de mars l’an mil trois cens LX dix et sept.
G. de Maule »

Quittance pour une somme destinée aux travaux menés au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tuit que je Guillaume de Maule, paieur des euvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu des deniers des coffres du Roy nostre sire par les mains de Raoul Campion, nagueres receveur general des deniers ordenez a lever pour le vuidement du fort de Saint Sauveur le Viconte, la somme de mile frans d’or en deduction ou rabat de deux mile frans que le Roy nostre dit seigneur a euz et receuz de lui des deniers ordenez pour le dit vuidement, de laquelle somme de mile frans pour convertir es euvres du dit chastel je me tieng a bien paié et en quitte le Roy nostre dit seigneur, le dit Raoul et tous autres a qui quittance en puet ou doit appartenir. En tesmoing de ce j’ay scellé ceste quittance de mon propre scel le XXIIIe jour de juillet l’an mil CCC soixante dix et sept.
G. de Maule »

Quittance pour une somme destinée aux travaux dans des résidences royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis en la presente année à l’exercice dud. office, confesse avoir receu comptant de me Estienne Puget, conseiller dud. seigneur et tresorier de son Espargne, la somme de quatre mil escuz sol en [vide] restant à payer des neuf mil escuz dont j’aurois esé assigné sur l’advance que font les fermiers du seel du Lyonnois, icelle somme à moy ordonnée pour convertir et employer au faict de mond. office, mesmes à la despence des bastimens des chasteaux du Louvre, Saint Germain en Laye, grande gallerie et pallais des Thuilleries, de laquelle premiere somme de IIIIm escuz sol je me tiens content et en quicte led. sieur Puget, tresorier de l’Espargne susd., et tous autres. Faict le XVIe jour de novembre mil six cens ung.
Quictance de la somme de quatre mil escuz sol
Jacquelin »

Quittance pour une somme destinée aux travaux dans des résidences royales dont Saint-Germain-en-Laye

« Je Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy et commis en l’année derniere à l’exercice dud. office, confesse avoir receu comptant de me Charles Germain, receveur des tailles en l’eslection de Senlys, la somme de troys cens quarante sept escuz douze solz huict deniers tournois en francs, escus, quartz escus, VIxx escus et le reste douzains et monnoye sur ce qu’il peult debvoir des deniers provenans de la distraction du sold pour escu du droict attribué aux collecteurs des tailles des parroisses de lad. eslection tant à cause du principal de la taille, creues y joinctes que autres creues extraordinaires levées en lad. eslection durant lad. année derniere M Vc IIIIxx dix huict, lad . somme à moy ordonnée pour convertir et emploier au faict de mond. office, mesmes à la despence faicte en lad. année aux bastimens du Louvre, Saint Germain en Laye et pallais des Thuilleries, de laquelle somme de IIIc XLVII escus XII s. VIII d. tournois je me tiens contant et en quitte led. Germain, receveur susd., et tous autres. Faict le quinziesme jour de janvier mil Vc quatre vingtz dix neuf.
Quictance de la somme de trois cens quarante sept escuz sol douze sol huict deniers tournois
Jacquelin »

Ordonnance pour des travaux pour le plafond de la salle du roi au Château-Neuf

« Me Jehan Jacquelin, tresorier et paieur des œuvres, ediffices et bastimens du Roy, nous vous mandons que des deniers ordonnez pour emploier aux bastimens du chasteau de Saint Germain en Laye dont nous avons la charge et surintendance, vous paiez, baillez et delivrez comptant à Jehan Savignac, maitre tourneur en bois demeurant rue Saint Denis, parroisse Saint Leu, la somme de unze escuz sols quarente solz tournois que nous luy avons ordonné et ordonnons par ces presentes sur estanmoings des borses et culz de lampes de bois blanc par luy faictz et fourniz pour servir au plat fondz de la salle du Roy au bastiment neuf dans le parc de Saint Germain en Laye, et rapportant par vous ces presentes avec quictance dud. Jehan Savignac sur ce suffisante seullement, lad. somme de XI escuz XL sols tournois sera passée et alloué en la despence de vostre compte et rabattue de vostre recepte partout où il appartiendra sans difficulté. Faict le septiesme jour mars mi Vc quatre vingtz dix sept.
Fourcy
Controllé et enregistré au controlle general des Bastimens du Roy le VIIe jour de mars mil Vc IIIIxx dix sept.
DeDonon »

Quittance pour des ouvrages de serrurerie entrepris pour le roi au Château

« En la presence de moy Lois Ferrand, nottaire et tabellion roial à Sainct Germain en Laye, fut present en sa personne Estienne Hotot, serrurier demeurant aud. Sainct Germain, lequel a confessé avoir eu et receu comptant de messire Jehan Jacquelin, tresorier general des Bastimens du Roy, la somme de soixante six escus deux tyers sur estanmoings de la serrurerye qu’il convient faire et fournir au nouvel bastiment et ediffice que Sa Majesté fait faire au bout de son parc du chasteau dud. Sainct Germain, dont et de laquelle somme de LXVI escus II tiers led. Hotot c’est tenu et tient comptant et en a quicté et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous autres. Promectant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain es presences de Guillaume Billier et Jehan Delastre le jeune, tesmoins, le vingt huictiesme jour de octobre mil Vc IIIIxx quinze avant midy es estude.
Delastre, Hotot, Ferrand
Billier »

Paiements pour des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 160] Chasteau de Saint Germain, scavoir
Maçonnerie du grand escalier en terrasse
Du premier mars 1664
Aux sieurs Guillaume et Anthoine Villedo et François Bricart, à compte des ouvrages de maçonnerie des terrasses de Saint Germain : 14000 l.
Du 20e may
A eux, à comptes des ouvrages de maçonnerie par eux faicts aux terrasses de Saint Germain, cy : 12000 l.
Du 14e juin
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. lieu de Fontainebleau : 11000 l.
Du 15 juin
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. lieu de Saint Germain : 5500 l.
Du dernier juin
A Tristan Lespine, pour ouvrages de masonnerie par luy fait aud. lieu de Saint Germain : 450 l.
Du 22e septembre
A François et Guillaume Villedo et Bricart, à compte de leursd. ouvrages, cy : 10000 l.
A eux, idem : 8500 l.
[f. 160v] Du 22 septembre 1664
A Tristan Lespine, maçon, à compte des ouvrages qu’il fait au vieux chasteau de Saint Geamin, cy : 200 l.
A luy, idem : 800 l.
Du 25e dud.
A Guillaume et François Villedo et Antoine Bricart, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. lieu : 8000 l.
A Tristan Lespine, pour parfait paiement des menues ouvrages par luy fait aud. lieu : 366 l.
A Lespine et Larue, à compte des reparations par eux faites au vieux chasteau de Saint Germain : 1800 l.
Du 14e octobre
A eux, à compte des reparations qu’ils font au vieu chasteau de Saint Germain : 900 l.
A Guillaume et François Villedo et Antoine Bricart, à compte idem : 9000 l.
Du XXIIIe decembre
A eux, à compte du restablissement des terrasses et grottes de Saint Germain : 10000 l.
Ausd. Lespine et Larue, maçons, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie du vieu chasteau de Saint Germain : 1000 l.
Du dernier decembre
Ausd. Villedo et Bricart, à compte du restablissement des terrasses et grottes de Saint germain : 6000 l.
Ausd. Lespine et Larue, à compte des ouvrages et reparations par eux faits au vieu chasteau de Saint Germain : 400 l.
Du 17 mars 1665
A eux, à compte de leursd. ouvrages du chasteau du Louvre : 300 l.
[f. 161] Ausd. Villeo et Bricart, à compte de leurs ouvrages de Saint Germain en Laye : 4000 l.
A Tristan Lespine, maçon, à compte des reparations par luy faites au pourtour des murs du petit parc dud. lieu : 200 l.
Du 1er aoust
A luy, idem : 50 l.
[Total :] 104466 l.
[f. 164] Reparations de maçonnerie de Saint Germain
[vide]
[f. 167] Charpenterie de Saint Germain en Laye
Du 14e juin 1664
A Dufay, charpentier, pour plusieurs ouvrages de charpenterie par luy fait à Saint Germain : 198 l.
Du 22e septembre
Aud. Dufay, à compte de sesd. ouvrages de Saint Germain, cy : 250 l.
A luy, idem : 800 l.
A Pierre Bastard, charpentier, pour son paiement de deux poutres qu’il a fournis aud. lieu, cy : 500 l.
Du 25e dud.
A Dufay, charpentier, à compte du restablissement des deux ponts levis dud. lieu de Saint Germain : 300 l.
Du 14e octobre
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie par luy faits pour le restablissement desd. ponts : 1200 l.
Du XXIIIe decembre
Aud. Dufay, charpentier, à compte de sesd. ouvrages de Saint Germain en Laye : 1000 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte du restablissement des ponts levis des chasteaux de Saint Germain en Laye : 1700 l.
Du 19 mars 1665
A luy, à compte de sesd. ouvrages des chasteaux dud. lieu : 1000 l.
[Total :] 6948 l.
[f. 169] Menuiserie de Saint Germain
Du 14e juin 1664
A Adrien Million, menuisier, pour ouvrages de menuise par luy fait aud. lieu : 412 l. 5 s.
Du VIIe septembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie par luy fait à Saint Germain : 100 l.
Du 23e decembre
Aud. Million, à compte de sesd. ouvrages du chasteau de Saint Germain : 100 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie du chasteau de Saint Germain en Laye : 100 l.
Du 17e mars 1665
A luy, à compte de ses ouvrages de menuiserie dud. lieu : 350 l.
[Total :] 1062 l. 5 s.
[f. 172] Peintures, ornemens et vitreries de Saint Germain
Du 14e juin 1664
A Poisson, pour menues ouvrages de peinture faictes à Saint Germain : 72 l. 5 s.
A Robert Morel, vitrier, pour ouvrages de vitrerie par luy fait : 333 l. 3 s.
A Boutray, serrurier, pour ouvrages de serrurerie par luy fait : 412 l. 4 s.
Du VIIe septembre
A Jean Poisson, peintre, à compte des ouvrages par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 50 l.
A Boutray, à compte des ouvrages de serrurerie par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 60 l.
A Baptiste, sculpteur, à compte des ouvrages qu’il fait à la façade des terrasses de Saint Germain : 200 l.
Du 14 octobre
A Lherminier, pour les reparations de plomberie par luy faites à la terrasse de Saint Germain : 185 l. 5 s.
A Baptiste le Romain, à compte des ouvrages de sculpture qu’il fait aud. lieu : 800 l.
A Louis Boutray, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait au chasteau neuf de Saint Germain : 100 l.
Du 23 decembre
A luy, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 450 l.
[f. 172v] Du 22e decembre 1664
A Vautrin, sculpteur, à compte des ouvrages de sculpture par luy faits au vieu chasteau de Saint Germain : 200 l.
A Poisson, à compte des ouvrages de peinture par luy faits aux chasteaux de Saint Germain : 150 l.
A Baptiste le Romain, sculpteur, à compte des ouvrages qu’il fait à la façade des terrasses de Saint Germain : 300 l.
A Pierre Morel, vitrier, à compte des ouvrages par luy faits aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 150 l.
Du dernier decembre
A Gilles Le Roy, à compte des ouvrages de plomberie des chasteaux de Saint Germain en Laye : 1000 l.
A Louis Boutrais, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait ausd. lieux : 200 l.
A Baptiste Tuby dit le Romain, à compte des ouvrages de sculpture par luy faits à la façade des terrasses de Saint Germain : 300 l.
A Jean Poisson, peintre, à compte de ses ouvrages du vieil chasteau de Saint Germain : 100 l.
A Denis Morel, vitrier, à compte des ouvrages de vittrerie des chasteaux de Saint Germain : 100 l.
A Leonnard Padelin et Jean Varisse, ramonneurs de cheminée, à compte de ce qu’ils ont fait ausdits lieux : 100 l.
Du 17 mars 1665
Aud. Boutray, serrurier, à compte de sesd. ouvrages de Versailles : 450 l.
A Pasquier, pour son paiement d’un chanbranle et d’un fouyer de marbre : 190 l.
[f. 173] A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a fait à Saint Germain : 100 l.
A Voitrin, sculpteur, pour parfait paiement des balustrades dud. lieu : 241 l.
A Tolmay, vuidangeur, pour son paiement des fosses qu’il a faites aud. lieu : 803 l.
[Total :] 7046 l. 17 s.
[f. 176] Couvertures de Saint Germain
Du dernier decembre 1664
A Charles Juon, couvreur, à compte des couvertures au chasteau neuf de Saint Germain en Laye : 300 l.
A luy, à compte des ouvrages de couverture dud. lieu de Saint Germain : 2500 l.
[Total :] 2800 l.
[f. 178] Entretenement des grandes terrasses de pierre dure du vieux chasteau de Saint Germain
[f. 180] Jardinages de Saint Germain
Du 20e may 1664
A Jean Delalande, pour son remboursement de pareille somme par luy avancée pour le paiement des ouvriers qui ont travaillé au jardin neuf du petit bois du chasteau de Saint Germain, cy : 345 l. 15 s.
Du 22e septembre
A Denis Delamalle, à compte des enlevemens des immondices du pourtour des murs du parc de Saint Germain, cy : 200 l.
Du 23e decembre
Aux sieurs Guillaume, François Villedo et Antoine Bricard, à compte des fouilles et transports de terre qu’ils ont fait faire dans l’allée du perron du jardin du boullingrain : 1400 l.
A Soulaigre, pour avoir fait sabler la terrasse de l’appartement du Roy aud. lieu : 170 l.
A Jean Delalande, pour avoir fait venir 60 bastelées de sable et l’avoir répandu dans le jardin du boullingrain du chasteau neuf de Saint Germain en Laye : 180 l.
Du dernier decembre
Ausd. Villedo et Bricard, pour leur parfait paiement des fouilles et transport de terre pour l’aplanissement de l’allée en face du jardin du boullingrain : 1012 l.
[f. 180v] Du 17e may 1665
A Jean Delalande, pour le paiement des gens qui ont remply la glaciere de Saint Germain : 60 l.
Du 4 juin aud. an
A Gosselin et Duchesne, terrassiers, pour leur payement d’avoir enlevé les immondices de Saint Germain : 96 l. 15 s.
[Total :] 3464 l. 10 s.
[f. 182] Plans et avenues des chasteaux de Sainct Germain en Laye
Du 20 septembre 1665
A Roch Gaullard, pour son paiement d’avoir labouré vingt six arpens de menu plan dans les avenues des chasteaux de Saint Germain en Laye : 78 l.
A Morice Breton, pour avoir labouré quatorze arpens 86 perches de menu plan : 44 l. 10 s.
A Estienne Caffon, à compte de deux arpens quatre perches qu’il a palnté dans lesd. avenues : 60 l. 18 s.
A Barthellemy Jouan, pour son paiement d’avoir planté trois arpens 72 perches : 112 l.
A François Gignet, pour son paiement d’avoir fouillé 890 thoises de fossés : 99 l.
A Lalande, à compte des arbres qu’il a livrez pour planter dans lesd. avenues : 3500 l.
A Nicolas Morsant, pour son paiement de 74 milliers de menu plan pour planter lesd. avenues : 203 l. 10 s.
A Lalande, pour plusieurs allignemens par luy tirez pour planter lesd. avenues : 150 l.
[f. 182v] A Laurent Estienne, pour avoir vacqué pendant 4 mois aux plans desd. avenues : 400 l.
A Pierre Fleury, pour avoir planté 103 arpens 60 perches de menu plan : 1866 l.
Aud. Lalande, à compte des plans par luy fournis et à fournir pour planter lesd. avenues : 11500 l.
A Jean Duperet, pour son paiement de 78 milliers de menu plan : 187 l.
A Estienne Cavé, pour son paiement de la quantité de 57 milliers de menu plan : 131 l. 10 s.
A Pierre Liard, tant pour luy que pour luy que pour la veuve Vaugannier, pour leur paiement de 39 milliers 300 de menu plan : 108 l.
A Jean Dereine, pour son paiement de 34 milliers de chastaigniers : 161 l. 10 s.
A Guillaume Cavé, pour son paiement de 19 milliers 500 de menu plan : 62 l. 7 s. 6 d.
A Nicolas Morsan, tant pour luy que pour Jean Laisné, pour avoir planté 29 arpens 50 perches de menu plan : 531 l.
A Georges Vaillaud, pour son paiement de 104 milliers de menus pieds d’arbres : 208 l.
A Philippes Boubé, pour son paiement de 172 milliers de menus plans : 380 l.
A Robert Le Rat, pour son paiement de 71 milliers de menu plan : 177 l.
A Thomas Vitry, pour son paiement de 75 milliers de chastaigniers : 434 l. 10 s.
[f. 183] A Thomas Vitry, pour son paiement de 48 milliers 200 de menus plans : 289 l.
A luy, pour son paiement de 18 milliers un cent de chastaigniers pour planter lesd. avenues : 90 l. 12 s.
A Bloquiere, Marie et Rullier, pour leur paiement de 933 milliers de menus plans : 2237 l.
A Jacques Ravet, pour son paiement de 773 milliers de menus plans : 1932 l. 10 s.
A Pierre Dreux, pour avoir planté et rayonné 26 arpens de menus plans : 416 l.
A luy, pour son paiement de 822 milliers de menus plans pour lesd. avenues : 2050 l.
A Jean Goupy et Jean Bertin, pour avoir planté huict arpens 96 perches de menu plan : 881 l.
A Raoullin Millet, pour son paiement de 21 milliers 300 de chastaigniers pour lesd. avenues : 129 l. 18 s.
A Louis Delespine, pour avoir planté trente arpents de menus plans pour lesd. avenues : 1200 l.
A Jean Berthin et René Richard, pour avoir planté trois arpens treize perches de menu plan : 125 l.
A Robin Mallard, pour avoir planté sept arpens cinquante cinq perches de menu plan : 136 l.
A Maurice Breton, pour avoir planté 14 arpens 86 perches de terre : 267 l.
A Paul As et Denis du Lary, pour 43 arpens 86 perches qu’ils ont planté dans lesd. avenues : 789 l. 10 s.
[f. 183v] A Paul As, pour son paiement d’avoir livré 10 milliers 500 de menus plans : 35 l.
A Louis Meslin, pour son paiement de 1633 milliers 500 de menus plans : 4081 l. 5 s.
A Charles Thibout, pour 144 milliers de menu plan qu’il a livrés pour lesd. avenues : 360 l.
A Roch Gaullard, pour son paiement de 332 milliers 380 de menu plan pour lesd. avenues : 1283 l.
A Jean Leseigle, Robert Picot et Jullien Goyer, à compte des fosses qu’ils ont faits le long desd. avenues : 600 l.
A Jean Thuilleau, pour son paiement de 203 milliers 500 de menus plans : 758 l. 15 s.
A Mathieu Villain et Pierre Beaugrand, pour avoir planté cinquante deux arpens et demy de menu plan : 945 l.
A Gignet, Lesieur et Adam, pour avoir fait 185 toises de fossés le long desd. avenues : 92 l. 10 s.
A Laurent Estienne, pour le paiement des gens qui ont travaillé à abattre et arracher les arbres qui se sont rencontrées dans l’alignement desd. avenues : 16999 l.
A Jean Previlly et Louis Frucher, tant pour eux que pour leurs compagnons, pour avoir planté III arpens 72 perches de menu plan : 2011 l. 10 s.
[Total :] 58104 l. 5 s. 6 d. »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val, au Château-Vieux et dans le domaine de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 26 septembre 1677
Il n’y a plus que les journalliers qui travaillent à la fouille et transport des terres du fossé que l’on faict au pied du glacys à la gauche de la principalle allée du jardin du Val pour l’escoulement des eaues de pluyes et ravines. On travaille à la maçonnerie du petit mur pour contretenir les terres de la couppe dudit glacys. Il n’y a que six limosins qui y ont travaillé la semaine derniere, dont on augmentera le nombre cette semaine autant que l’on pourra.
On continue aussy de poser la tablette au dessus du mur de terrasse dud. jardin, et la maçonnerie de l’enfoncement en forme de cabinet qui se faict au bout du mur de closture de l’allée haute à la face et en la largeur de l’allée en retour du bout de la principalle allée. J’envoye le sieur La Rue à monsieur Le Nostre pour prendre sa resolution touchant le dessein de la face dud. cabinet affin de l’achever.
On travaille à fonder le mur du demy rond au bout de la principalle allée du jardin faict au droict du retour de l’allée vers le puids.
On continue aussy de dresser les terres des platte bandes et allées haute et basse de la continuation dudit jardin et de passer à la claye les terres des rigolles le long du nouveau mur de closture pour les espalliers.
On continue aussy de travailler aux treillages d’eschalatz pour les nouveaux espalliers.
Si tost qu’il sera venu un peu de pluye, je feray labourer et dresser les terres entre l’allée haute et l’allée basse dud. nouveau jardin, d’autant que la terre est si battue et serrée à cause de la secheresse qu’on ne pourroit faire ce travail qu’avec bien de la despence. Je feray marché à l’arpent pour labourer lesd. terres.
Le charpentier avance de taille la charpenterie du nouveau maneige. On ne commencera que samedy prochain de lever cette charpenterie, attendu qu’il faut qu’elle soit toutte taillée avant de la poser. Il y a seize charpentiers et huict maneuvres qui y travaillent incessemment. Je feray en sorte que cette ouvrage soit achevée à la Toussaint.
Les glacys que Monseigneur a ordonné de faire pour aller dans le parcq par l’antienne allée du bois à costé du grand parterre du vieux chasteau sont achevez, comme aussy la maçonnerie de la porte que l’on a ouverte dans le mur de closture qui separe le jardin d’avec le parcq. Je feray poser dans cette semaine la menuiserie de la porte.
Le petit mur de terrasse en face du petit pont de l’apartement du Roy est achevé. De neuf marches qu’il y aura au peron dud. mur, il y en a six posées, de sorte que dans cette semaine cette ouvrage sera achevée.
Le sieur Lavier n’envoyer qu’hier la menuiserie de l’oratoire de la Reine. Le stucateur achevra l’ornement du platfonds de lad. oratoire mardy et aussytost l’on posera lad. menuiserie. J’attends la menuiserie de la cheminée du cabinet, dont le foyer et chambranle de marbre sont en place.
On pose les aiz du plancher de la salle des gardes de la Reine.
On restablyt le pavé de liaiz de la ballustrade en saillye qui conduit de la salle des gardes du Roy à la salle des gardes de la Reine, dont les dosses au dessoubz estoient entierement pourryes.
On avance fort tous les restablissementz et je faicts travailler à nettoyer les vittres des croisées et chassys d’hyver.
On commencera demain de reparer les breches du mur de la forest. On voicture incessement des matereaux sur les lieux pour cet effect.
Monsieur d’Ecquevilly me manda hier au soir par un billet que le Roy luy a dit de s’addresser à moy pour fournyr quatre caissons doubles pour mettre des cerfs pour les conduire du bois de Boulogne au parcq de Versailles pour le retour du Roy, et quarente sollives dont il a besoin pour cet effect. Je luy au faict responce qu’il me faut un ordre de Monseigneur, et que, pour ne pas retarder le service, il peut donner ordre de les faire faire, et que si Monseigneur en aggrée cette despence, il en ordonnera le payement.
On acheve de battre le 3e et dernier pieu à mettre par soubz œuvre au pont du Pec. On travaille fortement à moiser les nouvelles pallées et restablyr les moises des autres pallées. On travaille au 3e brize glace dudit pont. Il reste à faire dix autres brize glaces aud. pont, quoy que les sieurs Bruand et Cliquin ayent trouvé necessaire d’en augmenter quatre plusqu’il n’y en avoit cy devant. Le sieur Poitevin, entrepreneur, n’a ordre de monsieur de Linieres que d’en augmenter un, et à l’esgard du pont de Chatou, de mettre un seul pieu en contrefiche pour brize glace ainsy qu’il y en avoit cy devant, quoy qu’il ay testé jugé necessaire d’y en mettre comme au pont du Pecq.
J’escris aud. sieur de Linieres que Monseigneur m’ordonne de tenir la main à ce que l’on prenne touttes les precautions necessaires pour lesd. brize glaces. En cas qu’il n’y donne point ordre, j’en donneray advis à Monseigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val

« De Saint Germain, le samedy au soir 7e mars 1676
Il y a presentement 31 maçons limosins qui travaillent à la maçonnerie des terrasses du jardin du Val. J’en feray augmenter le nombre autant qu’il me sera possible à mesure qu’ils arriveront.
Je tascheray de faire entierement arraser dans huict jours ouvrables les murs de la terrasse an face des cainets du bastiment du Val.
Monsieur Le Nostre doit venir icy lundy pour passer toute la semaine à faire planter. Je prends soin pour cet effect de faire dresser les terres du jardin bas et d’achever de faire porter les terres necessaires. Il y a 196 terrassiers, tant hommes que femmes, qui y travaillent.
Le sieur Bailly qui travaille aux tables de cuivre du poesle promet de les rendre touttes en place dans la fin de la semaine prochaine.
Piau continue de faire travailler à six forges aux ouvrages des deux portes de fer de la cour dud. bastiment. Je feray mon possible pour les faire poser dans la fin de la semaine prochaine.
J’ay faict remplyr le trou qui s’estoit faict dans la place de l’octogone, au bout de la grande terrasse du parc, ainsy que Monseigneur me l’a ordonné.
Je faicts aussy travailler à remplyr les fontys de carrieres au dehors du mur de la grande terrasse.
Sitost que les sieurs Mansard et Bergeron seront là, je ne manqueray pas de leur faire faire un rapport en forme de l’estat des carrieres qui ont cy devant esté ouvertes soubs lad. grande terrasse.
Monsieur Perrault m’a mandé de l’aller demain trouver à Paris avec le sieur La Rue, maçon, ce qui m’oblige d’y aller.
J’iray par le mesme moyen chez le sieur Lavier affin qu’il envoye incessemment les grosses tables de cuisine necessaires pour la cuisine Bouche au Val.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e aoust 1673
Le mur de la terrasse en face du parterre est à hauteur et preste à recevoir un socle ou une tablette depuis la porte du petit pont du vieux chasteau jusques au peron.
La fondation dud. peron est à hauteur du rez de chaussée des terres en toutte sa longueur et largeur.
La maçonnerie de la fondation du mur de lad. terrasse de l’autre costé dd. peron avance fort et mesme l’on a commancé de poser la 1ere assise de pierre au dessus de lad. fondation.
Il y a encores le mesme nombre de 104 ouvriers qui travaillent à lad. terrasse.
Le sieur Burette, qui est l’un des maitres menuisiers qui travaillent à l’appartement de madame de Montespan, est demeuré icy toutte la semaine pour faire poser la menuiserie de l’appartement de maditte dame de Montespan (dont la derniere voye arriva hier au soir) et m’a promis que mercredy au soir toutte la menuiserie dud. appartement sera en place, à la reserve de la menuiserie de l’antichambre seulement, qu’il achevera de poser dans la semaine.
Le sieur Cotel, peintre, est venu icy avec deux hommes qui ont commencé d’imprimer de blanc la grande chambre d’alcauve et marquer de jaune les endroictz qu’il faudra dorer. Il emporta jeudy la mesure de tous les panneaux pour travailler aux ponsifs et m’a dict que demain il envoyera nombre d’ouvriers pour diligenter les ouvrages de peinture.
A l’esgard du bastiment que l’on faict pour les cuisines, il ne reste plus qu’à paver le rez de chaussée, achever de carreler les chambres qui sont fort avancées, à poser la menuiserie des croisées desd. chambres, celles d’em bas estant en place, et poser la menuiserie des portes que le sieur Lavier me doit envoyer demain.
L’on commence d’oster les pierres et le bois de charpente de la place qui est entre le jeu de paume et le chasteau, ainsy que Monseigneur l’a ordonné, et feray en sorte que dans la fin du mois la place sera entierement desbarassée desd. matereaux.
J’ay faict restablyr les troux qui estoient restez au dessoubz du ballecon du petit appartement du Roy ainsy que Monseigneur l’a ordonné.
J’ay faict restablyr les thuyaux qui servent aux grottes du petit appartement du Roy, lesquels sont presentement en bon estat, et tous les jetz d’eaue font tres bien leur effect. Les registres se tirent aussy avec facillité.
Le sieur Briot viendra demain avec un homme pour nettoyer et mettre en bon estat touttes les glaces de miroir dud. appartement.
Il plaira à Monseigneur d’ordonner s’il trouve bon que l’on nettoye presentement les vittres des appartements de Leurs Majestez ou si l’on attendra leur retour.
Je vous supplie tres humblement, Monseigneur, de vouloir bien me continuer la grattification de 900 l. d’appointement extraordinaire pour l’année derniere 1672, ainsy qu’il vous a pleu de m’accorder les precedentes années, et de considerer que je n’ay rien au monde pour subsister que les appointements de ma commission.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 8e juillet 1673
Monsieur Dorbay vint hier icy et donna les mesures necessaires pour commencer l’ouvrage de la terrasse en face du parterre du vieux chasteau, de sorte que l’on a aujourd’huy commencé de travailler à la maçonnerie de la fondation du costé du petit pont, et l’on continue de fouiller les terres du reste des fondations et pour faire la maçonnerie du massif au dessoubz des marches.
Je dis hier aud. sieur Dorbay la difficulté qu’il y avoit de tirer suffisamment des pierres de marches des qualitez et longueures necessaires pour diligenter et bien faire l’ouvrage de lad. terrasse, attendu les deffences que monsieur de Lestelle a faict de par le Roy aux carriers de Montesson de ne plus tirer de pierres du costé de la peine au delà de la borde où Monseigneur a ordonné de faire les nouvelles remises.
J’ay ce matin veu led. sieur de Lestelle qui m’a dict qu’il permettra auxd. carriers d’en tirer pour le service du Roy seulement, pourveu qu’ils ne fassent point de nouvelle entrée et ouverture, qui est la permission que le sieur La Rue, entrepreneur, a demandé.
A l’esgard de l’appartement de madame de Montespan, les menuisiers ne font pas de diligence. Le parquet n’est pas encores entierement achevé. Ils ont deux garçons qui travaillent à poser le vieux lambrys et platfondz dans la petitte chambre, et envoyerent icy mardy dernier une voye de menuiserie qui sont deux croisées et la menuiserie du lambrys entre les deux dosseretz qui ont esté retaillez dans l’enfoncement vers la gallerye blanche.
Lesd. menuisiers disent qu’il ne tient pas à eux mais aux sculpteurs, ce qui faict que led. sieur Dorbay m’a dict qu’il alloit retrancher une partye de la sculpture.
Les couvreurs travaillent à couvrir le petit bastiment que l’on faict pour les cuisines de madame de Montespan.
Monsieur Cuvier et moy allasmes avant-hier voir ensemble le restablissement que je faicts faire par ordre de Monseigneur aux pallys de la forest. Les herbes sont si hautes qu’elles couvrent lesd. plants de deux piedz en plusieurs endroictz. Mais comme Monseigneur ne veut pas faire la despence de les faire nettoyer, monsieur Cuvier m’a dict qu’il seroit bon de proposer à Monseigneur et de scavoir s’il auroit agreable que l’on en fasse nettoyer une partye dans la vente de Bourbon le long de la routte qui conduit à la Muette, sur deux cens pas de proffondeur seulement, affin que le Roy et le public voyent comme cela reussit.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, ce 1er may 1663
Monsieur,
Je ne puis avoir le bonheur de vous joindre dimanche dernier pour recepvoir l’honneur de vos commandements, vous rendre compte de ce quy ce passe ycy et vous supplier de de me dire si il vous plait comme dessiré que j’agisse dans cette employ avec les sieurs Villetot. A presant que l’on a commencé à fonder et massonner partout, c’est ce quy m’a faict retourner plus promptement que je ne croyés sans avoir l’honneur de vous voire, pour leur trasser et leurs faire commencer touttes leurs dits ouvrages.
Mais auparavant, je vous demande escusse sy je prend la liberté de m’espliquer avec vous sy dessiré que il esxecutte leurs marché ponctuellement, dans lequelle il sont obligé de ne mettre que de la pierre de taille dure de Saint Cloud ou d’Arcuelle, et pour pierre tandre du vergelé ou Saint Leu avec du bon moilon et bon sable.
Cependant, il fons venire avec la pierre dure dud. Saint Cloud et d’Arceuelle plussieurs aultres pierres de Nanterre et aultre lieux circonvoisins. Sy lad. pierre dure ce trouvoit aussy bonne, je n’y trouveroit rien à dire, mais il y a de la diferance, elle est bonne, mais l’autre est bien meilleur.
Il mette en œuvres aussy toutte sorte de moilon quy font tiré sur le lieu, dont il y en a de tandre quy ne peut estre bon que à certainne ouvrages, lequelle je vouderois que l’on resserva pour ycelle, et le plus dure quy est le meilleur et tres bon pour les bonnes ouvrages, ce que j’ay peinne à obtenire.
Il employe le sable quy ce trouve sur le lieu quy pour cela n’en n’est pas meilleur. Je veray avec eux d’en trouver de meilleur dans lesd. lieux, au moins le choissire pour ne pas prendre le premier venu.
Je ne scay pas tout à faict ce que porte leur marché, mais pour des certainnes ouvrages quy sont à faire, il seroit tres necessaire d’en avoir de celuy de river. Il feroit de la peinne à le monter, et puis c’etz tout.
Toutte cest observations sont tres essencielle selon mon sentiment puisque la ruinne desd. ouvrages desja faicts ne sont arivée que par la faulte des bons mattereaux, ce quy ce recognois encor par tout le château, temoins la gallerie et terrasse quy va à la chappelle, que je faict estoyer, crinte que elle ne tombe devant que l’on la retablisse.
Ainssy il paroit que ceux quy ont faict autrefois lesd. ouvrages ont mis touttes pierres en œuvres sans y rien considerer, ce de quoy il ce fault coriger, et la crinte que j’ay que cetz messieur les entrepreneurs ne les y misse me faict prendre la ardiesse de leurs en comuniquer mon sentiment.
Mais auparavant, je vous supplie, Monsieur, de m’escusser sy je prend encor la liberté de vous en demander un ordre espres et de vostre volonté, car je leurs suis trop soubmis et trop foible pour leurs rien communiquer et disputter sans l’apuis et la forces de vos commandements, n’estant pas des entrepreneurs du commun.
Ainsy, Monsieur, je remest le tout à vostre bon jugement, an atandant l’honneur de vos commandements. Je suis vostre tres hinble et tres obeisant serviteur.
Levau »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 15e juillet 1669
Je fus hier voir monsieur Le Vau, qui m’a promis qu’il viendra icy demain ou apres demain pour mettre les plans des terrasses du parc entre les mains de Monseigneur, pour y pouvoir travailler avec la diligence qu’il luy plaira d’ordonner. Il m’a promis de resoudre en mesme temps si, dans dans l’achevement du mur de terrasse du boulingrin, il se continuera une saillye ou cordon comme dans le commencement dud. mur fait cy devant par monsieur Villedo, d’autant que mond. sieur Le Vau a donné ordre que le mur que l’on faict, du costé du parc, d’allignement aud. mur de terrasse du boulingrin soit eslevé à la mesme hauteur que l’autre, sans cordon ny saillye.
J’ay aussy veu monsieur Perrault, à qui j’avois envoyé les offres qui ont esté faictz, mais comme ceux qui ont fait lesd. offres ne se sont pas tous trouvé à Paris, mond. sieur Perault n’a encores rien conclu, pour voir s’ils viendront encores au rabais. Je les ay adverty (aussy tost que j’ay esté arrivé) d’aller faire leurs derniers offres.
J’espere que dans quinze jours le mur de terrasse du boulingrin sera achevé.
Je metz le compte de monsieur Moyer en estat que Monseigneur puisse ordonner sur les articles auxquels il ne s’accorde pas.
Le mareschal de l’escurye ira aujourd’huy se loger à la forge du manege, et l’on mettra aujourd’huy 45 chevaux dans la nouvelle escurye dud. manege, qui advance fort.
Je faictz presentement eschaffauder les peintres qui doivent travailler au vestibulle entre les deux terrasses de Sa Majesté. Les stucateurs auront entierement achevé mercredy au soir.
L. Petit »

Lettre concernant l’adjudication de la grande terrasse et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 12e juillet 1669
J’ay adverty les entrepreneurs qui travaillent dans Saint Germain qu’ils seront tous receus au rabais pour les ouvrages des terrasses et leur en ay donné le devis. Il y en a cinq qui se presentent, dont il y en a deux qui sont allez aujourd’hui trouver monsieur Perault à Paris, dont l’un est le frere du sieur Hanicle, l’autre est un nommé Bulé de Saint Germain.
Les trois autres m’ont donné chacun un mémoire par escrit qu’ils ont signé, que j’envoyeray demain par homme exprès à monsieur Perault.
Pour le mur de la grande terrasse
Le sieur Dorbay demande 42 l. de la thoise cube
Le sieur La Rue, 41 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
Pour le mur d’allignement avec celuy du boulingrin, qui sera construit de quatre assize de pierre dure du pays, il sera payé à la thoise quarrée de six piedz en quarré sur son espesseur de 4 p.
Le sieur Dorbay en demande 53 l.
Le sieur La Rue, 52 l.
Le sieur Hennequin, 65 l.
La fondation sera aussy payé à la thoise quarrée sur 5 p. ½ d’espesseur.
Le sieur Dorbay la faict pour 30 l.
Le sieur La Rue, 30 l.
Le sieur Hennequin, 40 l.
sans comprendre la fouille des terres.
Je leur ay dict de se trouver tous dimanche au matin chez monsieur Perault pour conclure ce marché.
J’ay dressé le conte du sieur Moyer que je luy ay mis entre les mains pour le terminer. Je le fus trouver hier, où je le fis demeurer d’accord des principaux articles, et luy ay fait apostiler de sa main sur led. conte en marge de chaque article, de sorte qu’en luy accordant presque le tout suivent ses apostils, il demeure redevable de 19705 l.
Les stucateurs acheveront demain la sculpture du dedans du vestibulle et acheveront mercredy les trois autres platfondz dud. vestibulle.
Je ne fais pas encores gratter la tour de l’horloge du costé de la terrasse du Roy comme monsieur Le Brun le demande, pour ce qu’il m’a dict qu’il falloit attendre que les peintres qui travaillent au portique et à la base de la colonne ayent achevé et couvert leur ouvrage.
Monsieur Le Brun promet que les peintres et doreurs auront entierement achevé le petit appartement du Roy la semaine prochaine.
Je feray demain achever de poser les deux contrecœurs de cuivre aux cheminées dud. appartement.
J’ay faict ce matin poser le thuyau au milieu du plancher de la petitte grotte dud. appartement. Le Roy l’a fait esprouver devant luy apres son lever.
Le mur de terrasse du boulingrin advance, il n’y a plus que six piedz de maçonnerie à eslever. Il y a 307 hommes qui y travaillent et quarent huict ouvriers à la terrasse du jardin du sieur Belier. Les quatre assizes de pierre sont presque eslevées dans la longueur dud. jardin.
Les paveurs ont commencé aujourd’huy de travailler à la continuation du pavé des escueryes. Il ne sont encores que trois paveurs.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 22e 7bre 1668
Je faictz un mémoire de la despence à quoy pourroit monter les ouvrages et reparations que Monseigneur a ordonné de faire, tant au jeu de paume, chancellerie et vollieres du chasteau neuf, qu’à l’appartement de monsieur Le Tellier, et augmentation à faire dans les dedans du logement de monsieur de Louvois, tant pour la maçonnerie, charpenterie, menuiserie et serrurerie que pavé de graiz, pour le faire voir à monsieur Perault.
J’ay faicts cesser les ouvrages des fossez que monsieur Mascranny avoit ordonné de faire au Vezinet pour la conservation des plantz et ay faict thoiser lesd. ouvrages en ma presence. Il se trouve 440 thoises de gossez neufs de 6 pieds de haut et 9 pieds d’ouverture par en haut et 3 pieds par en bas, et 591 thoises de vieux fossez de 3 pieds d’ouverture eslargis de mesme que ceux cy dessus, scavoir les fossez neufs à raison de 20 s. la thoise et les autres à 15 s., par marché faict par mond. sieur de Mascranny, vallent ensemble 883 l. 5 s., sur quoy les entrepreneur desd. fossez ont receu 650 l. Il leur lreste deu 223 l. 5 s. pour leur parfaict payement desd. ouvrages, que j’ay prié monsieur Perault de leur faire payer.
J’espere que l’on commencera mardy prochain la visitte des petits plantz. Je presse monsieur Cuvier pour y travailler. Il me dict que Monseigneur a trouvé bon qu’il acheve auparavant la visitte qu’il faict dans la forest.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce dimanche 15e avril 1663
Monsieur,
Madamme Villedot la mer est morte, ce quy est causse que les sieurs Villedot ne peuvent estre ycy demin, et comme il n’y aura personne, je ne partiray pas aujourd’huy de Saint Garmin, afin de donner ordre partour.
Tous les logement que nous avons commencé sc’avance beaucoup, mais il n’y a encor rien d’achevez entieremnt. Il y a bien à chacun logement quelque chosse de finy, mais se seroit vous air un destail quy vous pouroit estre ennuyeux. Quant il y aura un apartement entierrement finy, je vous en donneray avis.
Le fer à cheval qui descendoit du château dans la premiere terrasse est quassy tout desmoly et les voultes aussy quy portoient led. perron.
La fondation du gros mur pour revestire le jardin en parterre que faict monsieur Le Noste à la place du plans des preniers n’est pas encor tout à faict fouillée, et je ne scay quand on trouvera la bonne terres pour la bonne fontation. C’est à quoy je prendrai garde que elle soit bien fondé.
Et aussy que l’on la remplisse de bons mattereaux car ceux de ce pays cy ne sont pas tous bons et je vois desja que l’on ne prend pas grande precaution à les bien choissire, ins au contrere. J’auray l’honneur de vous en n’entretenire.
Comme aussy pour de la pierre que l’on prend dans l’isle de Neully et aux environs.
Monsieur Le Noste a fort advancé son parterre en terrasse. Il y en a les deux tierre d’esplany, pres à planté, et un tierre planté de buis et gason.
Je suis, Monsieur, vostre tres heuble et tres obeissant serviteur.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le vendredy 6e may 1667
Le sieur Charpentier, ne pouvant tirer d’argent de monsieur Portail, est contrainct d’abandonner l’ouvrage. J’en ay escrit plusieurs fois à monsieur de Paris, et mesmes encores hier au soir. Il me promet depuis plus de 15 jours d’y donner ordre, et de venir visiter le vieux pont de Chatou. Cependant il n’en fait rien et ne donne point aussy ordre que le sieur Poictevin acheve de boulonner et cheviller la charpente du dessoubz du pont du Pec et travaille à mettre les pieux de deffences.
L’on avance fort le labour des plants des routes. Ils sont fort beaux et la pepiniere d’ormes vient fort bien, et quoyque le temps parroisse fort sec, il y a de l’humidité dans la terre. Les petits plants viennent aussy beaux, mais le gland qui a esté semé ne leve en aucune façon. Je croy qu’il seroit bon de bien laisser meurir le gland sans gauler les arbres pour l’abattre, comme l’on a faict, et de le conserver pendant l’hyver pour le semer au mois de mars pour ce que les mulotz et corneilles les vont manger pendant l’hyver.
Le sieur Marchand faict restablyr la chaussée du Pec. Je dis mardy dernier au sieur Aubry que Monseigneur vouloit faire restablyr le pavé des chasteaux, lequel me dict que monsieur Vatel en avoit receu l’ordre. Led. sieur Vatel commence à faire descharger du pavé pour cet effect affin d’y faire travailler aussytost apres le depart du Roy.
Je croy que Monseigneur trouvera bon que l’on fasse une chaussée de pavé depuis la sortye du petit pont levis jusques à la porte du jeu de paume, la cour estant fort incommodée des boues qu’il y a en temps de pluye.
Il seroit aussy necessaire pour la conservation des murs du fossé du vieil chasteau d’y faire un revers de pavé au pourtour de 2 toizes ½ à 3 toizes, d’autant que la maçonnerie du massif se descouvre en plusieurs endroictz.
L. Petit »

Paiements pour des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 100] Chasteau de Saint Germain
Maçonnerie
Du 2 juillet 1667
A Tristan Lespine et Charles Delarue, à compte des reparations de maçonnerie qu’ils ont faits aux chasteaux de Saint Germain : 800 l.
Du 29 dud.
A eux, idem : 500 l.
Aud. Delarue, à compte des menues ouvrages de maçonnerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
A Jean Delafleche, pour son parfait paiement des ouvrages de maçonnerie qu’il a fait au Val : 400 l.
Du 28 octobre
Aud. Delarue, idem à compte : 600 l.
A la veufve Lespine, idem : 500 l.
Du dernier decembre
Aud. Delarue, idem à compte de sesd. ouvrages : 1000 l.
Du 19 febvrier
A la veuve Lespine, idem à compte : 400 l.
Du 17 mars
Aud. Larue, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie qu’il a faits aud. lieu : 500 l.
Du 12 may
A la veuve dud. Lespine, à compte desd. ouvrages faict par led. Lespine ausd. chasteaux : 300 l.
Du 21 dud.
Aud. Larue, à compte des ouvrages et reparations de maçonnerie qu’il a faits ez chasteaux de Saint Germain : 1100 l.
[Total :] 6600 l.
[. 102] Charpenterie de Saint Germain
Du 2 juillet 1667
A René Dufay, charpentier, à compte des ouvrages de charpenterie des chasteaux de Saint Germain : 500 l.
A luy, idem : 500 l.
Du 28 octobre
A luy, idem à compte : 400 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte des ouvrages et reparations de charpenterie qu’il a faits aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du 19 febvrier
A luy, idem : 500 l.
Du 17e mars
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait à Versailles : 400 l.
[Total :] 2800 l.
[f. 104] Menuiserie de Saint Germain
Du 25 may 1667
A Adrien Millot, menuisier, pour une cloison de sapin et une souspente qu’il a faite au chasteau de Saint Germain : 32 l.
Du 12 juin
A Lavier, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait à Saint Germain : 1000 l.
Du 2 juillet
Aud. Millot, idem : 400 l.
Du 28 octobre
A luy, idem : 900 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Aud. Lavier, menuisier, idem : 1000 l.
Du 9 janvier 1668
A luy, idem : 800 l.
Du 17 mars
A Adrien Millot, à compte de sesd. ouvrages : 400 l.
Du 21 may
Aud. Lavier, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain : 800 l.
[Total :] 5832 l.
[f. 106] Peinture, sculpture et ornemens de Saint Germain
Du premier may 1667
A Mesnard, marbrier, pour son parfait paiement des ouvrages qu’il a faits tant à Saint Germain en Laye qu’au Palais Royal : 343 l.
Du 28 octobre
A Jean Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain : 400 l.
A Claude Muzard, à compte des ouvrages de masticq qu’il a fait tant à Saint Germain qu’à Versailles : 1000 l.
Du 12 may 1668
Aud. Poisson, peintre, à compte desd. ouvrages de peinture des chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du 21 may
Aud. Menard, marbrier, pour son paiement d’un chambranle et d’un foyer de marbre qu’il a fait et posé en l’appartement du Roy : 232 l.
A Mottelet, pour avoir frotté et mis en couleur les planchers des appartemens desd. chasteaux : 256 l. 5 s.
Du 9 juillet
Aud. Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il a fait ezd. chasteaux de Saint Germain : 400 l.
[Total :] 3131 l. 5 s.
[f. 108] Couverture de Saint Germain
[f. 110] Plomberie de Saint Germain
[f. 112] Jardinage de Saint Germain
Du premier may 1667
Au sieur Petit, pour le paiement des gens de journée qui ont fait des fossés pour la conservation des plans des advenues de Saint Germain : 202 l.
Du 29 juillet
Aux ouvriers qui ont travaillé dans le jardin du boullingrin à arracher les pallissades mortes, faire les tranchées pour en replanter de nouvelles : 200 l.
Du 9 janvier 1668
A eux, pour plusieurs menues ouvrages qu’ils ont fait aux chasteaux de Saint germain : 312 l.
A Jean Delalande, tant pour l’empaillement de la glaciere que pour le retablissement des allées du boullingrin : 487 l.
Du 21 may
A luy, pour son paiement des despences extraordinaires qu’il a faits tant à l’orangerie qu’au jardin du vieil chasteau de Saint Germain : 429 l. 15 s.
Du 9 juillet
Au sieur Moyer, pour l’achapt et voiture de 3200 ormes à remplacer dans les plans de Vezinet : 2000 l.
A luy, pour le paiement des plans que Sa Majesté fait faire tant aud. lieu de Vezinet que plaine Saint Denis, la somme de : 12889 l.
[Total :] 16519 l. 15 s.
[f. 114] Serrurerie de Saint Germain
Du premier may 1667
A Louis Boutrais, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait à Saint Germain : 400 l.
Du 25 may
A luy, idem : 400 l.
A luy, à compte de sesd. ouvrages : 400 l.
Du 28 octobre
A luy, à compte de sesd. ouvrages : 600 l.
A luy, idem : 800 l.
Du 9 janvier 1668
A luy, à compte des ouvrages et reparations de serrurerie par luy faits ez chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du 19 febvrier
A luy, idem : 400 l.
Du 17 mars
A luy, idem à compte de sesd. ouvrages : 500 l.
Du 21 may
A luy, idem : 400 l.
[Total :] 4400 l.
[f. 115] Pavé de Saint Germain
Du 28 octobre 1667
A Antoine Vatel, paveur, à compte des ouvrages qu’il fait à Saint Germain : 1000 l.
A luy, idem : 1000 l.
A Aubry, paveur, pour parfait paiement des ouvrages qu’il a fait aud. lieu en 1663 : 1013 l. 9 s. 4 d.
Du 9 janvier 1668
Aud. Vatel, paveur, à compte idem : 1000 l.
[Total :] 4013 l. 9 s. 4 d.
[f. 116] Vitrerie de Saint Germain
Du 25 may 1667
A Jean Morel, à compte des ouvrages de vittrerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain en Laye : 200 l.
A luy, idem : 500 l.
Du 17 mars 1668
A luy, à compte des ouvrages et reparations de vittrerie qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain : 400 l.
Du 21 may
A luy, idem : 400 l.
[Total :] 1500 l.
[f. 118] Parties extraordinaires de Saint Germain
Du 25 may 1667
A Henry Soulaigre, pour avoir entretenu et sablé le petit jardin en terrasse joignant l’appartement du Roy pendant l’année 1663 : 110 l.
Du 12 juin
Aux gens de journée qui ont enlevé les immondices, voiturer du sable et des recoupes, nettoyer les neiges sur les terrasses des grottes de Saint Germain et autres menues ouvrages : 328 l.
A eux, pour plusieurs menues ouvrages qu’ils ont fait aux chasteaux de Saint Germain : 380 l. 10 s.
Du 10 aoust
A eux, idem : 187 l. 9 s.
A Papillon, pour avoir fait des tranchées pour la conduite des eaux de la cuisine bouche du Roy à Saint Germain : 81 l.
A Muzard, à compte des ouvrages de masticq qu’il a fait ez chasteaux de Saint Germain et de Versailles : 1000 l.
Du 28 octobre
A Duhanois, cordier, pour son paiement d’une escarpolette qu’elle a fournie à Saint Germain : 52 l. 4 s.
Du dernier decembre
Au nommé Varissa, pour son paiement de 191 cheminées qu’il a ramonnées ez chasteaux de Saint Germain : 114 l. 12 s.
[f. 118v] Du 19 febvrier 1668
Aud. Soulaigre, pour avoir fait nettoyer les fossés du vieil chasteau de Saint Germain : 521 l. 10 s.
A Bertin, pour avoir fait nettoyer les cours du chasteau neuf de Saint Germain : 68 l. 12 s.
[Total :] 2843 l. 16 s. »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le jeudy au soir 9e decembre 1666
Je ne peus hier venir à bout des ouvriers à cause de la feste de Nostre Dame.
Il ne reste plus que quatre poutres à lever, mettre le couchis et pieces de pont de quatre travées, et mettre les potteaux sur quatre travées et demy pour rendre le pont de Chatou en estat de passer les carrosses.
Je tascheray que dans les deux derniers jours de cette semaine, lesd. quatre poutres soient levées et le couchis garny et les pieces de pont sur touttes les travées, de sorte que j’espere que dans le 15e au plus tard on y pourra passer.
Le sieur de la Chapelle, capitaine des guides, faict faire un pont de bacs à Chatou pour passer l’infanterie qui se doit rendre demain à la pleine d’Ouille pour faire reveue et pour cet effect a faict venir huict bacs de Maisons, Bezons, Argenteuil, Surone et autres lieux, sur quoy je l’aye adverty qu’en faisant trois quartz de lieue de chemin, toute l’infanterie et cavalerie se pourroit rendre dans lad. pleine en passant par la chaussée et par le pont du Pec.
J’escris à monsieur de Paris et à Poictevin que je ne vois plus icy. J’ay beau me tourmenter et leur escrire, cela ne faict point d’effect. Cependant, il n’a que 38 ouvriers qui travaillent et n’a qu’une batterie dont il se sert pour battre ses pieux de deffences, et deux atteliers aux moises. Il n’y a pas un pieu de briseglaces moisé ny aucun joug posé sur iceux et ne s’en met pas en peine.
Je luy ay escrit et luy escris encores que Monseigneur entend que, si faute de sa diligence led. pont du Pec vient à manquer, il en sera responsable.
Monsieur Moyé fait venir des grands plantz qui doivent arriver samedy pour achever le restablissement des routes de Vezinet. Je donnay avant hier les deux desseins de monsieur Le Notre (pour faire des pepinieres d’ormes) à monsieur Mascranny pour les faire executer.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au pont du Pecq

« De Saint Germain, le dimanche 24e octobre 1666
Le sieur Charpentier fust hier à Joyenval marquer les pieux qui luy manquent et attend presentement que l’arrest soit venu pour les abbattre, sans lequel il ne peut rien faire.
Je viens de veoir maistre Pascal, qui m’a dict que monsieur de Mascranny l’a envoyé lever chez monsieur Bechameil et qu’on l’aura ce soir. C’est pourquoy j’escris à Charpentier qui est party ce matin d’icy de revenir au plus tost affin de ne plus perdre de temps.
Led. Charpentier n’a que 50 ouvriers et s’il n’a bientost lesd. pieux, il faudra de necessité qu’il en diminue le nombre. Je ne luy donne point de repos.
Il y avoit hier 69 ouvriers au pont du Pec et le sieur Poictevin m’asseura que tout le bois necessaire pour l’achevement dud. pont sera icy dans la semaine, mesmes tout le couchis. Il a icy une bonne partye dud. bois et prie Monseigneur de luy vouloir ordonner quelque argent pour luy donner lieu de continuer et diligenter led. ouvrage, n’ayant encores rien receu.
Mon pere arrivoit de Versailles icy quand Monseigneur luy a ce matin envoyé un billet et s’en est retourné aussytost, et m’a dict qu’il croyoit trouver encores le sieur Joly audit Versailles.
Je fis hier visitter les poutres et sollives qui soustiennent le plancher de la salle du bal, crainte d’accident, comme il y a longtemps que lad. salle n’a esté frequentée. Elles se trouvent bonnes.
Je vis hier monsieur Moyé, qui dict qu’il attend l’ordre de commencer le plant des routes de Vezinet. Je croy que Monseigneur trouvera bon qu’il travaille à ce restablissement sans differer davantage.
Il est impossible de se trouver au lever de mondit seigneur pour ce que les portes du chasteau ne s’ouvrent qu’à prez de six heures.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au pont du Pecq

« De Saint Germain, le mercredy matin 20e octobre 1666
Il est impossible de se pouvoir trouver au lever de Monseigneur parce que la porte du chateau ne s’ouvrent qu’à cinq heures et demy ou à six heures.
Il arriva hier au soir deux trains de bois de differentes longueurs pour l’achevement du pont du Pec outre les deux battellées qui arriverent vendredy dernier. L’on m’a escrit que le sieur Poictevin faict debiter beaucoup de couchis qu’il envoyera au premier jour.
Il y a encores 4 pieux à mettre en fiche, dont il m’a paru y en avoir trois dans les trains derniers arrivez que l’on employent au plus tost.
On descouvre deux travées de poutres pour mettre un jour à la place de celuy qui est pourry à la 21 pallée. J’espere que led. joug sera en place cette semaine et quelques poutres remises en place.
L’on redresse aussy la derniere pallée qui estoit demeurée dans le melieu du pont et pour cet effect l’on travaillera aujourd’huy à la desgarnyr aussy de poutres. J’attendz le sieur Poictevin.
J’escrivis hier au sieur Charpentier de venir au plus tost pour faire couper les pieux qui luy sont necessaires à Joyenval. Il est trop negligent. J’en avois escrit avant-hier à monsieur de Paris, mais on me mande qu’il est allé sur les chemins de Lion et de Troyes.
L’on m’asseura hier que led. Charpentier arrivent aujourd’hui à Chatou. C’est pourquoy je le pourray envoyer aud. Joyenval avec les officiers.
J’ay donné ordre à la menuiserie que Monseigneur commanda hier de faire, scavoir deux croisées au vieil chasteau et une porte dans la gallerye des grottes au chasteau neuf.
L’on travailla hier fort tard à la salle de la comedie. Elle avance fort. J’acheveray aujourd’huy de faire accommoder les vittres.
J’ay esté voir monsieur Mascranny qui m’a dict que c’est monsieur Moyé qui doit aussy restablir les routes de Vezinet et qu’il scait où prendre ses plants, qu’il n’en donne point advis aux Lalande pour les faire travailler à faire les troux.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce 11e avril 1663
Monsieur,
Je fut dimanche dernier pour avoir l’honneur de vous rendre compte de mon voyage de Versailles et de Saint Garmin, et recepvoir vos commandement, mais estant pressé de retourner le mesme jour, je ne put avoire ce bonheur : ce sera, s’il vous plais, pour dimanche prochin. Cependant, mon frere vous aura dict comme le Roy fut assé satisfait des advances des ouvrages de Versailles et le temoigna en disant deux ou trois fois que l’orangerie s’avançoit.
A vous dire le vray, le caot de tout ce melanges d’ouvrages se desbroulle et de jour en jour on vera croisre quellques choses de nouveau. Reste à y faire un tour de temp en temp pour y donner les ordres necessaire.
Cependant, j’ay planté mon piquet à Saint Garmin pour desbrouiller encor un aultre caot des logements et apartements du château vieux et neuf, bien plus mellangé et confus que les ouvrages de Versaille, comme vous pourés cognoiste par le memoire que mon frerre vous aura montré, mais bien esloigné de la despence de ceux de Versaille, n’estant que des racommodements, lesquelles je faicts acomoder avec tout le plus grand menage que je puis faire et avec la plus grande dilligence possible, car nous n’avons point de temp à perdre.
Et s’il vous plais, Monsieur, je m’intruiray un peu plus que je ne suis de touttes les aultres ouvrages, tant pour la descente du grand escallier que des terrasse et jardinages, pour vous informer particullierement de tout ce quy ce passera. Et pour ce faire, il faudroit, scauve vostre meilleur advis, qu’il ne fissions rien que de consert ensemble.
Monsieur Le Noste est ycy avec plusieur ouvriers pour faire le parterre en face du bout de la grande gallerie de l’apartement du Roy, où estoit un plan de preniers, lesquels on a abatus. La terres est esplanie et on commencera demin jeudy à planter le buis.
Le sieur Villedot cadet est aussy ycy avec cinq cens ouvriers environ. Il faict faire la fondation du gros mur pour soutenire led. parterre que faict faire le sieur Le Noste. Elle n’est que à demy fouillé dans la fondation.
Il faict demolire en delligence le grand escallier du fer à cheval de la descente du chasteau neuf.
Nous fessons travailler à tous les acomodements des logements des deux chateaux où il y a plussieurs massons. Je ne puis vous en dire davantage, car il n’y a encor rien d’achevez mais je pense que la semainne ne ce passera pas sans achever quelque chosse et dimanche j’oray l’honneur de vous l’aller dire.
Cependant, il vous plaira, sy vous le trouvé bon, de me faire scavoire vostre volonté que j’executeray autant vien que il me sera possible et avec autant de zel et d’efection que je suis, Monsieur, vostre tres heumble et tres obeisant serviteur serviteur et obligé.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le vendredy 24e septembre 1666
Monsieur de Paris fist hier matin la visitte de la chaussée de Saint Germain et des pont du Pec et de Chatou. Je ne le peus veoir pour ce qu’il arriva au Pec dans le temps que je remontois à Saint Germain pour luy faire scavoir par la lettre que je luy escrivis le peu de diligence de Du Chauffour.
Led. Du Chauffour n’a que 25 ouvriers, qui n’est pas la moitié de ce qu’il devroit avoir. Il faisoit de belles promesses avant que de toucher son argent, dont on ne voit point les effectz. J’en escris encores presentement aud. sieur de Paris afin qu’il agisse contre led. Du Chauffour.
Il y a presentement 49 ouvriers au pont de Chatour qui travaillent à mettre les jougs neufs sur la 2e, 3e et 4e pallée du costé du village dont les pieux sont battus. Ils mirent hier l dernier pieu de la 3e pallée du costé de l’isle.
De sorte que l’estat dud. pont est tel :
Les quatre premieres pallées du costé du village ont esté desmollyes et sont restablyes.
Le joug au dessus de la 1ere pallée est posé et la travée portée d’un costé par la cullée et de l’autre costé par lad. 1ere pallée est garnye de six poutres qui ne sont point encores à demeure, d’autant que les soubz poutreaux sur lesquels lesd. poutres doivent poser ne sont pas encores en place.
J’espere que les jougs des 2e, 3e et 4e pallées aussy du costé du village seront demain en place.
Il n’y a rien de faict aux 5e, 6e, 7e, 8e et 9e pallées suivantes.
Il y a six pieux battus à chacune des 10e et 11e pallées.
L’on battra aujourd’huy le dernier pieu de quatre qu’il a fallu mettre à la 12e pallée.
Il ne se fera rien à la 13e et dernière pallée, que mettre des moises, eschantignolles et liens.
Les deux pallées de pieux qui ont esté mises sur la chaussées pour retenir les terres ne sont pas encores restablyes. Je croy que led. sieur de Paris à ce matin donné ordre pour led. restablissement.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au pont de Chatou

« De Saint Germain, le mercredy 15e septembre 1666
J’escris encores à monsieur de Paris qu’il ne se faict rien au pont de Chatou et que Charpentier l’amuse de ses parolles et ne se met point seulement en peine de faire venir aucun bois, que, sur ce que led. Charpentier alleguoit qu’il ne pouvoit trouver de pieux, je luy ay indiqué le sieur Odeau qui en a à Dangu de tres beaux, et il neglige de les aller veoir depuis 15 jours que je luy en ay donné l’advis. Monsieur Hachette me promet lundy de faire une ordonnance contre luy pour l’obliger d’executer son marché, mais cela n’a de rien servy. Il est presque impossible que led. pont se restablisse avant l’hiver.
J’attendz Du Chauffour qui est allé achetter deux batteaux à Paris pour travailler à mettre les moises basses. Il n’a encores icy que 22 ouvriers. Il m’a promis qu’à son retour il usera de diligence.
J’ay aussy escrit aud. sieur de Paris que celuy à qui il a donné ordre de restablyr les pallées qui soustiennent les terres sur la chaussée n’y travaille point et ne m’est pas venu trouver pour avoir des dosses comme il luy avoit dict.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou et à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le lundy 13e septembre 1666
Je croy que monsieur Mascranny aura rendu conte à Monseigneur de l’estat où il a trouvé les ouvrages des pontz.
Celuy de Chatou est abandonné depuis huict jours et n’ayant point de responce de monsieur de Paris sur les plaintes que je luy en ai faicts incessemment, je suis venu icy où l’on m’a dict qu’il estoit party des le matin pour aller recevoir des ouvrages sur le chemin d’Orleans et qu’il ne reviendra de quatre jours. Ce qui m’a obligé d’aller trouver monsieur Hachette, auquel j’ay dict qu’il ne se faut point arrester aux promesses de Charpentier qui faict semblant de se beaucoup tourmenter pour avoir des bois et pieux necessaires pour ledict pont, et cependant ne s’en met point en peine, et qu’il y a plus de huict jours que je luy ay dict que le sieur Odeau en a quantité à Dangu, proche Saint Clair (sur la priere qu’il m’avoit fait de m’informer où il en pourroit trouver) et qu’il neglige d’y envoyer.
Led. sieur Hachette m’a dict qu’il alloit faire une ordonnance contre led. Charpentier et qu’il rendra conte à Monseigneur des ordres qu’il doit donner pour ce sujet.
L’ouvrier à qui led. sieur de Paris donna ordre mardy dernier de me venir trouver pour avoir des dosses pour garnir les pallées de la chaussée de Saint Germain n’est point venu. J’en ay aussy parlé aud. sieur Hachette affin qu’il donne ordre aud. restablissement.
Je faicts restablyr les lambrys de la gallerye des villes et remettre les tableaux en leur place.
Je prends tous les jours quelques heures pour veriffier les partyes des ouvriers, ce que je faicts avec beaucoup d’exactitude, affin que, quand monsieur Perault viendra, il les puisse examiner avec plus de facilité.
L. Petit
Le sieur Du Chauffour m’a promis ce matin que mercredy il augmentera le nombre de ses ouvriers. Il n’y en a presentement que 22 ouvriers ; Il m’a dict qu’il alloit achetter deux batteaux pour moiser les pallées par le bas et qu’il donnera ensuitte ordre pour se servir des trois qu’il a achetté. »

Lettre concernant l’avancée des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou et à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 14e aoust 1666
Maistre Paul Charpentier commença jeudy à faire battre des pieux au pont de Chatou, et en a battu quattre de deux pallées qui sont entrez de huict à neuf piedz en terre, et s’estans trouvez de la hauteur necessaire pour construire les arches, on a esté contrainct de cesser de les battre, quoyque les derniers coups de hye les ayent encores faict enfoncer d’un grand poulce à chaque fois. Lesd. pieux qui servent à l’une des deux arches navigantes n’ont que 39 p. de long et en devroient avoir au moins 45 p. (d’autant que le marché porte que les pieux seront donnez des longueurs necessaires et battus au reffus de la hye).
De sorte que led. Charpentier, voyant que je le voulois obliger de dresser des pieux de plus grande longueur, a fait cesser le travail, disant qu’il ne luy falloit point monstrer son mestier.
Il se trouve que des vieux pieux, il y en a qui ont esté enfoncez de 11 p. dans terre et les autres de 8 à 8 p. ½, et neantmoins l’ouvrage en a esté tres mauvais.
J’ay escrit à monsieur de Paris qu’il est de consequence de ne point perdre de temps à agir contre led. Charpentier qui nous fera perdre par son obstination le temps propre pour travailler, qui nous presse extraordinairement.
Le sieur Duchauffour a garny 7 travées de poutres au pont du Pecq et a commencé aujourd’huy à appliquer le couchis sur les travées du milieu pour y porter le sable et cailloux des arbres qu’il va presentement restablyr, qui sont celles qui estoient restées dans le milieu du pont. Il commencera la semaine prochaine à faire preparer des moises pour le bas des pallées restablys.
Je feray remettre en place les tableaux et corniches des lambrys de la gallerye des villes lorsque Monseigneur l’aura ordonné.
Monsieur de Grandmaisons n’a que deux hommes qui travaillent par espaullée au restablissement des fontaines et ne l’auront achevé de 15 jours.
Les jardiniers ont grande necessité d’eaue.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 27e febvrier 1666
Le sieur Lalande achevera aujourd’huy de faire planter les 900 piedz d’arbres qu’il a faict venir. J’ay envoyé au lieu où led. Lalande faict arracher lesd. arbres et l’on m’a dict qu’il n’avoit point donné ordre d’en arracher davantage, quoy qu’il m’aye asseuré qu’il en faisoit encores venir 1500. Je luy ay dict que j’en donnerois advis à Monseigneur, ce qui l’a obligé de faire partyr son fils ce matin pour y faire travailler.
J’accompagnay hier monsieur Cuvier dans touttes les routes de Vezinet, qui m’a promis de prendre un soin particulier de tout le plant de lad. pleine.
Je feray achever ce soir le plancher de la chambre de mondit seigneur. Madame m’ordonna hier de faire travailler les menuisiers sur les six heures du soir.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le jeudy 25 febvrier 1666
Le sieur Lalande travaille avec deux bandes de planteurs à planter les 900 arbres qui arriverent avant hier. Il me promit que dans 10 jours au plus tard, il en aura 1500 pour achever son restablissement.
Il presse fort monsieur Mascrany pour toucher de l’argent pour lesd. reparations. Je luy ay dict qu’il ne doit rien esperer que sondit restablissement ne soit achevé, conformement à son marché, et que je ne l’aye examiné.
J’ay esté tout le matin aud. Vezinet pour les voir travailler et ay donné advis à monsieur Cuvier du desordre, que les vaches et bestes qui pasturent dans la plaine sans estre conduittes font dans les plants des routes, se frottant contre les arbres et les renversant, et mesmes luy ay donné advis de deux ormes repris que l’on a de nouveau couppé sur le pied dans la route de Certrouville. Il m’a promis d’y veiller incessemment et m’a dict que c’estoit de son faict particulier.
Madame me vient de dire que l’on ne poura travailler que sur les quatre heures et demye au faux plancher que Monseigneur m’a ordonné. J’auray soin de le faire diligenter.
J’ay mené hier au soir monsieur Villedo sur les terrasses du chasteau neuf. Il m’a promis que dans la semaine prochaine, il fera restablyr ce que les dernieres gellées ont gasté.
Monsieur Perault m’a envoyé plusieurs partyes d’ouvriers pour les veriffier sur le lieu, à quoy je travailleray affin que quand il viendra, il les puisse plus facilement visiter.
L. Petit
L’on a donné ce matin un ordre de mondit seigneur addressant à mon pere. Je luy ay aussytost envoyé. »

Paiements pour des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 75] Chasteau de Saint Germain
Maçonnerie
Du 15 juillet 1666
A Tristan Lespine et Charles Delarue, maçons, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits aux chasteaux vieux et neuf de Saint Germain : 1300 l.
Aud. Lespine, pour le paiement des maneuvres qui ont travaillé au restablissement des breches au pourtour des murs du parc de Saint Germain depuis le 20 mars jusqu’au 24e avril : 416 l. 16 s.
Du 24 aoust
A Jean Delaflesche, pour son parfait paiement des reparations de maçonnerie par luy faictes au Val de Saint Germain en l’année 1663 : 600 l.
Du 6 octobre
Ausd. Delespine et Larue, à compte des ouvrages de maçonnerie par eux faits au chasteau de Saint Germain : 500 l.
Du 7 decembre
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
Du dernier decembre
A eux, idem : 500 l.
Du 19 febvrier 1667
A eux, idem : 600 l.
[f. 75v] Du 15e mars 1667
Ausd. Lespine et Larue, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font à Saint Germain : 600 l.
Du 9e may
A eux, à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils font à Saint Germain : 500 l.
Total : 5516 l.
[f. 76] Charpenterie de Saint Germain
Du 15 juillet 1666
A René Dufay, charpentier, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait à Saint Germain : 400 l.
Du 24 septembre
A luy, idem : 400 l.
Du 3 novembre
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 400 l.
Du dernier decembre
A luy, idem : 400 l.
Du 9e may 1667
A luy, à compte des ouvrages de charpenterie qu’il fait à Saint Germain : 300 l.
Total : 1900 l.
[f. 77] Menuiserie de Saint Germain
Du 28 may 1666
A Charles Lavié, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait à Saint Germain : 1000 l.
Du 15 juillet
A luy, idem : 3200 l.
A Adrien Milot, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 500 l.
A Michel Salle, menuisier, pour son paiement des ouvrages qu’il a faits à l’appartement de M. Le Tellier au chasteau de Saint Germain : 136 l.
Du 24 aoust
Aud. Lavié, menuisier, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait à Saint Germain : 600 l.
Du 24 septembre
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait à Saint Germain : 800 l.
Aud. Milot, à compte des ouvrages de menuiserie par luy fait aux chasteaux de Saint Germain : 300 l.
A luy, idem : 300 l.
[f. 77v] Du dernier decembre 1666
A Milot, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il a fait aux chasteaux de Saint Germain : 800 l.
Du 15e mars 1667
A luy, idem : 400 l.
Du 9e may
A luy, à compte des ouvrages de menuiserie qu’il fait à Saint Germain : 300 l.
Total : 8336 l.
[f. 78] Peinture, sculpture et ornemens de Saint Germain en Laye
Du 15 juillet 1666
A Jean Poisson, peintre, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait à Saint Germain : 400 l.
A Jean Disses, fontainier, à compte des ouvrages de ciment et de mastic qu’il fait sur les voutes des galleries des grottes de Saint Germain : 2000 l.
Du 24 aoust
A luy, idem : 2500 l.
Du 24 septembre
A luy, à compte des ouvrages de ciment et de mastic qu’il fait sur les voutes des grottes dud. lieu : 1000 l.
Aud. Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait à Saint Germain : 400 l.
Du 3 novembre
A luy, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 150 l.
Du 19 febvrier 1667
Aud. Poisson, à compte des ouvrages de peinture qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 800 l.
Total : 7250 l.
[f. 80] Couvertures
[f. 81] Plomberies
[f. 82] Jardinages de Saint Germain en Laye
Du 28 may 1666
A Jean Delalande, jardinier du vieil chasteau de Saint Germain, pour plusieurs despences qu’il a faictes dans le jardin et parc de Saint Germain : 288 l.
A Edme Boursaut, pour le paiement des ouvriers qui ont travaillez à Saint Germain aux fouilles et transports de terre depuis le XV mars dernier jusqu’au XXVIIe du mesme mois : 124 l.
A Jean Delalande, jardinier du chasteau neuf de Saint Germain, pour avoir fait sabler touttes les allées et jardin potager estant dans l’enclos du petit bois : 302 l. 4 s.
Du 3 novembre
A François Toulmé, pour avoir nettoyé les deux fosses à privé du commun du Roy : 165 l.
Du 7 decembre
A Paul La Hache, pour paiement des ouvrages de pavé de grais qu’il a faits à Saint Germain : 76 l. 10 s.
Du dernier dud.
A Martin Cottart, pour menues despences qu’il a faites à Saint Germain depuis le 17 octobre jusqu’au dernier dud. mois : 203 l. 2 s. 5 d.
[f. 82v] Du 19 febvrier 1667
A Jean Delalande, pour plusieurs menues despences qu’il a faictes dans le jardin du boulingrin à Saint Germain en Laye : 378 l.
Total : 1536 l. 16 s. 5 d. »
[f. 85] Serrurerie de Saint Germain
Du 28 may 1666
A Louis Boutrait, serrurier, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait à Saint Germain : 600 l.
Du 15 juillet
A luy, idem : 800 l.
A Louis Guillemau, pour son parfait paiement des ouvrages de serrurerie qu’il a faits à l’apartement de M. Le Telier au chasteau de Saint Germain : 43 l. 12 s. 6 d.
Du 24 septembre
Aud. Boutrait, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait à Saint Germain : 400 l.
Du 3 novembre
A luy, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait aud. lieu : 300 l.
Du 7 decembre
A luy, idem : 400 l.
Du dernier dud.
A luy, idem à compte : 800 l.
Du 19 febvrier 1667
A luy, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 1000 l.
[f. 85v] Du 15e mars 1667
Aud. Boutrait, à compte des ouvrages de serrurerie qu’il fait aux chasteaux de Saint Germain : 400 l.
Total : 4743 l. 12 s. 6 d.
[f. 86] Vitrerie de Saint Germain
Du 15 juillet 1666
A Robert Morel, vitrier, à compte des ouvrages de vittrerie qu’il fait aud. chasteau : 600 l.
Du 7 decembre
A luy, idem : 300 l.
A luy, à compte desd. ouvrages : 300 l.
Du dernier decembre
A luy, à compte idem : 200 l.
Du 15e mars 1667
A luy, à compte de sesd. ouvrages : 400 l.
Total : 1800 l.
[f. 87] Parties extraordinaires des chasteaux de Saint Germain en Laye
Du 28e may 1666
A Charles Jullien, demeurant à Poissy, pour le paiement des charpentiers, scieurs de long et autres ouvriers qui travaillent à faire l’espalier necessaire pour la closture des plans que le Roy fait faire dans la forest de Laye : 2000 l.
A Charles Moyer, prevost de Poissy, pour emploier aux menues plans que Sa Majesté fait faire dans la forest de Laye : 3000 l.
Du 15 juillet
A luy, idem : 6000 l.
Aud. Jullien, à compte des ouvrages qu’il fait faire dans la forest de Saint Germain : 3000 l.
Du 24 septembre
Au sieur Soulaigre, pour avoir nettoyé pendant quatre mois que la cour a sejourné à Saint Germain le vieil chasteau dud. lieu : 300 l.
A Jean Delalande, pour parfait paiement de la despence qu’il a faitte à empailler la glaciere de Saint Germain depuis 1657 jusques 1664 : 400 l.
[f. 87v] A Jean Baptiste Delalande, la somme de 1500 l., scavoir 600 l. comptant et le surplus en deux paiemens de trois en trois mois pour dedommagement des bastimens qu’il avoit fait construire proche l’orangerie qui ont esté demolis pour bastir le logis de la surintendance des Bastimens, cy : 1500 l.
Du 19 febvrier 1667
Au sieur Mpyer, pour employer aux grands et menus plans que Sa Majesté fait faire dans la forest de Laye : 6000 l.
A Leonnard Aubry, pour parfait paiement des ouvrages de pavé qu’il a fait à Saint Germain : 919 l.
Du 15e mars
Au sieur Petit, commis à la conduite des bastimens de Saint Germain, pour diverses despences qu’il y a faites : 242 l. 18 s. 8 d.
A luy, idem : 279 l. 8 s. 6 d.
Total : 23641 l. 7 s. 2 d. »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet

« De Saint Germain, le jeudy matin dernier decembre 1665
Aussytost que je donnay dimanche au soir l’ordre de Monseigneur au sieur Lestelle, il me fist donner quatre gardes de la cappitainerie pour obliger les habitans à la corvée qu’ils font pour emplyr la glaciere.
On ne commença que lundy à y travailler à cause des difficultez que faisoit led. sieur Lestelle de donner les ordres accoustumez.
J’ay pris quatre hommes de journée pour bien empailler la glace, la rompre et jetter de l’eau dessus pendant qu’on a emply lad. glaciere, qui fust remplye hier au soir, lesquels quatre hommes continueront aujourd’huy de rompre la glace du feste et de jetter de l’eaue dessus pour faire une crouste de glace d’une piece, comme l’on fist l’année derniere. Et ne partiray d’icy que cela ne soit faict.
Les dix huict cens piedz d’arbres que le sieur Baptiste Lalande a faict arracher pour achever le restablissement des routes de Vezinet estoient encores au Pontaverre (où ils ont esté arrachez) lorsque la gellée a commencé, et les a fait couvrir de deux piedz de terre pour les conserver. Je ne manqueray de me trouver icy pour les visitter lorsqu’ils arriveront, affin qu’ils n’en plantent point qui ayent esté gellez.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy au soir 17e novembre 1665
Le sieur Baptiste Delalande eust hier nouvelle de son fils que les 3600 piedz d’ormes et tillotz qu’il fait venir pour le restablissement des routes de la garenne de Vezinet arriveront icy jeudy prochain et m’a asseuré qu’il en afit encores venir autres 3000 piedz des environs de Melun. Cependant je le presse de preparer tous les troux pour les planter, dont il y en a 3600 faits, et de faire labourer tout son plant, qui n’a jusques à present receu aucun labour.
Pour cet effect, il n’a que six hommes qui travaillent et qui ne peuvent pas faire assez de diligence. C’est pourquoy j’ay adverty les entrepreneurs que s’ils ne veullent faire travailler, que je mettray des ouvriers à leurs despens.
Je faict commencer par la route de Chatou pour ensuitte pousser à bout touttes les autres routes les unes apres les autres, et feray un estat de la quantité et grosseur des arbres qui seront plantez dans chacune route, et ne permettray pas qu’il en demeure aucune imparfaite, ou il reste des arbres de mauvaise venue.
Je verray demain le sieur Meslin, habitant de ce lieu, qui est celuy qui a fait desraciner les troncz d’arbres dans lesd. routtes, affin qu’il fasse au plus tost remplyr les troux. On m’a dict qu’il sera demain de retour de Paris.
Les couvreurs continuent le restablissement des couvertures. Je faictz restablyr la fermeture de deux souches de cheminées du chasteau neuf, l’une de pierre et l’autre de brique, qui tomberent samedy dernier.
Les breches des murs du parc sont restablyes.
Les paveurs achevent le pavé du retour du grand peron des terrasses neufves du costé du pec, l’autre retour est pavé et couvert.
Le sieur Lavier a envoyé la porte du jardin de l’orangerie et la double porte pour la serre d’icelle que je faicts ferrer et mettre en place.
Les chesneaux de fer blanc au pourtour du bastiment de l’escuerye (qui servent pour donner de l’eaue à la cisterne pour la comodité de lad. escuerye) sont en mauvais estat, ce qu’il faudroit restablyr pour le service de lad. cisterne. Il y a aussy onze thoises du mur du jardin à restablyr à la hauteur de 4 p. et une porte pour fermer led. jardin. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
L. Petit »

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