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Description archivistique
Château-Vieux Construction et travaux
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Rapport concernant des travaux de sculpture à réaliser au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-Secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 2 octobre 1907
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 30 septembre dernier relative à quelques travaux de sculpture que M. l’architecte Daumet désire faire exécuter au château de Saint-Germain au moyen d’un bon réalisé sur des travaux de chauffage, j’ai l’honneur de vous faire savoir que je suis d’avis de donner satisfaction à M. Daumet, qui n’a pas l’habitude de proposer des travaux dont l’utilité serait douteuse. M. Daumet étant absent, je ne sais pas exactement de quelle sculpture il s’agit, mais je suis certain qu’elle ne sera faite que pour le bien du château. La dépense doit être de 1770 francs 87 centimes, soit le reste disponible des 4890 francs d’économie réalisée et sur lequel 3120 francs sont déjà attribués à la réfection de l’horloge. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 6 mai 1908
L’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné, conformément à la demande faite et à l’arrêté qui met à sa disposition la somme de 31928 francs sur le chapitre 48 du budget de l’exercice 1908 en vue de poursuivre les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain présente les justifications des deux demandes qui étaient contenues dans le devis présenté, pour peintures artistiques à exécuter et dont la dépense est relativement minimes, la dépense ne devant s’élever qu’à 5500 francs pour l’ensemble.
Les travaux du bâtiment sud-ouest du château touchant à leur fin, il a paru au soussigné qu’il y avait urgence à faire exécuter par M. Girard, peintre très expérimenté en représentation de restes antiques, dans la tour sud-ouest, le sujet arrêté de concert avec M. le conservateur du musée des Antiquités gallo-romaines comme cela a été réalisé dans deux autres tours du même musée de Saint-Germain.
Ce sujet, étudié avec des espaces bien déterminés, est la peinture des ruines très pittoresques du temple de Diane à Nîmes. Les parois à décorer étant favorables à la décoration prévue, M. Girard en a préparé les esquisses et, comme pour les autres tours, il y a avantage, au point de vue de l’harmonie, de proposer de lui confier ce dernier travail, d’une valeur de 4000 francs, aux conditions énumérées dans la soumission ci-jointe, que je présente à l’approbation administrative, aussi bien que d’allouer, pour accompagner l’œuvre de M. Girard, une somme qui ne dépassera pas 1500 francs mais non encore déterminée, pour une bordure dont la maquette sera faite par l’artiste chargé de l’œuvre principale et dont l’exécution serait confié à M. d’Espouy, professeur à l’école des Beaux-Arts et, comme M. Girard, ancien pensionnaire de l’Académie de France, artiste pouvant inspirer toute confiance. M. d’Espouy a été chargé de travaux décoratifs de même nature dans la salle dite « de Mars » pour accompagner l’Âge des cavernes de M. Cormon, mon confrère de l’Institut.
Attendu la nécessité de livrer à la conservation du musée de Saint-Germain l’ensemble des salles d’exposition des antiquités, le soussigné réclame une prompte décision pour l’approbation de ses propositions, lesquelles ne dépassent pas la somme globale qui avait fait l’objet d’un premier devis.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
P. S. Je vous demande de vouloir bien faire signer les soumissions dont le détail suit :
Magnard (terrasse) : 6600 f.
Prévost (maçonnerie) : 1650 f.
Hoffmann (menuiserie) : 9400 f.
Moutier (serrurerie) : 11500 f.
Fossey (peinture et vitrerie) : 1550 f.
Girard (peinture artistique) : 4000 f.
D’Espouy (peinture artistique décorative) : 1500 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’ameublement du musée de Saint-Germain-en-Laye et le pavillon Henri IV

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Paris, le 20 décembre 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné a signalé à l’administration que les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain étaient achevés mais qu’il était indispensable de pourvoir, par un crédit spécial, à l’ameublement de la salle dite de Mars et de locaux adjacents, afin que les collections emmagasinées d’objets du musée puissent être classées définitivement par les soins de M. le conservateur de ce musée. Un devis spécial à ces derniers travaux a été adressé au bureau compétent, dont la dépense sera imputable sur les crédits dont disposera le bureau des Bâtiments civils pour l’exercice 1909.
En ce qui concerne la participation de la commission des Monuments historiques, il n’y a plus lieu de faire de proposition en ce qui concerne le château. Mais il convient d’appeler l’attention de Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat sur la situation fâcheuse au point de vue de sa conservation de la grotte du pavillon dit de Henri IV, que son classement et l’intérêt de son architecture recommandent à la sollicitation de la commission compétente.
La célèbre grotte et deux de ses façades sont en mauvais état. Le possesseur laisse ce précieux reste du château neuf, édifié par ordre de Henri II et ses successeurs, dans un complet abandon. C’est à peine si la grotte peut être visitée, encombrée qu’elle est par du matériel de restauration. Des dégradations qui pouvaient compromettre un point près son entrée ont donné lieu à quelques travaux de consolidation et la faible dépense imputée régulièrement sur un crédit disponible.
Après l’achèvement des travaux du château, le soussigné peut proposer comme étant de première urgence la restauration des parties les plus dégradées de la grotte et d’y consacrer vingt mille francs, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur, en appelant à participer le propriétaire de l’immeuble suivant les usages établis et dans la proportion que proposera M. l’inspecteur général après un examen de l’état de la partie classée des bâtiments du château neuf. Le soussigné a demandé à l’inspecteur, M. Choret, de connaître l’adresse du possesseur de la grotte. C’est M. Guérin Catelain, ancien exploitant du restaurant du pavillon Henri IV. Il demeure à Bilhem-le-Neuf, par Hairincourt, Pas-de-Calais.
Si le soussigné y était invité par le bureau compétent, il se mettrait en mesure de réunir quelques documents graphiques de la grotte afin que la commission des Monuments historiques ait sous les yeux des photographies ou des dessins, et il pourrait aussi se mettre en rapport avec M. Guérin Catelain s’il y était autorisé.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Paris, le 15 septembre 1911
Rapport de l’inspecteur général de la 1ère division des Bâtiments civils à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts (bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux)
En réponse à votre lettre du 14 septembre courant, j’ai l’honneur de vous faire savoir que j’ai eu l’occasion, ces jours derniers, d’examiner à nouveau sur place avec M. l’architecte Daumet la question du rétrécissement, au profit de la voir publique, du fossé, côté de la place Thiers, du château de Saint-Germain, et que ce rétrécissement, suivant le tracé que vous avez bien voulu me communiquer et dont j’ai pu me rendre compte, ne nuirait d’aucune façon au bon aspect du château. Je suis donc d’avis d’accueillir favorablement la demande de la municipalité de Saint-Germain, à la condition toutefois, et sine qua non, que l’élargissement de la place Thiers pris sur le fossé du château ne sera pas au moyen proposé d’un encorbellement en ciment armé qui serait d’un aspect déplorable, mais au moyen d’arcades en sous-sol, ouvertes sur le devant, de manière à pouvoir utiliser le terrain, et dont la face sur le fossé serait en pierre dure, le reste pouvant être en meulière ou autres matériaux offrant les mêmes garanties de solidité et de durée que la pierre.
Quant aux autres conditions, elles doivent être celles formulées par M. Daumet en son rapport du 29 août 1911, c’est-à-dire que l’on fera disparaître l’affreux et dégoûtant chalet de nécessités ainsi que les urinoirs qui déshonorent la place et l’entrée du château et qu’on fera cesser la servitude d’écoulement des eaux de surface de cette place à travers le parc.
Quant au partage de la dépense, en ce qui concerne le rétrécissement du fossé pour élargir la place Thiers et qui serait, selon M. Daumet, entre six intéressés, c’est à vous qu’il appartient de décider.
C. Moyaux »

Ministère de l'Instruction publique

Marché de sous-traitance de charpenterie pour les travaux dans la salle de bal du château de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de charpenterie qu’il convient faire pour maistre Guillaume Mercier au chasteau de Saint Germain en Laye, de peine seullement
Premierement, convient reculler ungne grande cloison de cinq thoises et la remener douze piedz plus loing qu’elle n’est avecq quatre thoises d’autre cloison estant assemblé dans la sabliere de l’autre cloison.
Item quinze thoises de cloison ou environ pour faire les separations de l’allee depuis l’escallyé rond jusques au petit escallier que l’on leve depuis ungne des galleries hors œuvre, dont a chacun cloison soubz chacune poultre sera erigé ung grand poteau d’une piece et asemblé ungne sabliere, et entre la sabliere sera asemblé poteaulx et remplage, et eriger les huisseries ausd. cloisons aux lieux où sera commandé.
Item abattre deux poultre prez la chambre du Roy et iceulx mener en la salle du bal pour iceulx lever, et sur lesd. poutres assembler trois planche de fausse travez et garny de sollives, assavoir deux qui ont esté abatuz et ungne autre qui sera de boys neuf et peuplez des sollives aux través qui ne seront complete et rabottez garniz d’aiz dessudz.
Item de faire neuf thoises de cloison ou environ au dessus desd. poultres et faire les separations des deux chambres au dessubz garniz de poteaulx espacez à dix huict pouces pres les ungs des autres et eriger les huisseries ou il sera advisé.
Item de parachever ung petit escallier hors œuvre […] sur la court et cha[…] ungne viz […]endant a l’antienne gallerie du costé du jardin et abatre ungne cloison pres la salle du bal et mettre du poteaulx sur l’allee, faire deux mentaulx de cheminez, hachez et reboucher la bee de l’escalier aupres celluy que l’on a faict de neuf.
Du jeudi XXIII jour de aoust MVcIIIIxx quatre, heure de IIII plus apres midy
Furent presents Thibault Mignon, Jehan Garnier et Martin Berthier, tous compagnons charpentiers demeurant à Paris, lesd. Garnier et Berthier en la paroisse Sainct Paul et led. Mignon en la paroisse Sainct Gervays, estans de present en ce lieu, lesquelz ont promis et par ces presentes promettent l’un pour l’autre et seul et sans à honnorable homme maistre Guillaume Mercier, juré du Roy en l’office de charpenterye à Paris et charpentier de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye, present, aceptant, de au dedans ung moys d’huy faire et parfaire de leurs peynes seullement les œuvres de charpenterye cy devant declarees divisees entre eulx, fournissant par led. Mercier tout le boys qu’il conviendra pour ce faire et rendre lad. besongne faicte et parfaicte bien et deument au dire de gens et ouvriers ad ce congnoissans, et dans led. temps et moys. Ce faict moyennant la somme de quarante cinq escuz sol que led. Mercier a promis et promect leur payer ou […] au fur et mesure qu’ils feront lad. besongne et à laquelle somme ils ont […] icelle […] lesd. Mignon, Garnier et Berthier […] est corps et biens. Renoncant. Faict aud. Sainct Germain en Laye en l’estude dud. juré present Thomas Legendre, huissier sergent à cheval du Roy nostre sire au Chastelet de Paris, Gilles Duvallet et Henry Druet, temoins. Lesd. Mignon et Garnier ont declaré ne savoir escripre ne signer.
Mercier, Martin Berthier
Duvallet, Legendre, Pisonet. »

Marché pour les bois de charpente du pavillon des Ballets au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Anthoine Serazin, charpentier demeurant en ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel volontairement a recogneu et confessé avoir fait marché, a promis, promect et s’est obligé à et envers Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens du Roy, demurant en cedit lieu, à ce present et acceptant, de bien et duement faire et parfaire touttes les façons qu’il conviendra faire à tous les bois de charpente qui entreront en la pavillon des balletz que Sa Majesté fait faire à son chasteau de ce lieu, de telle grosseur et longueur que ledit bois puisse estre, pour quoy ledit Serazin sera tenu de fournir d’ouvriers seulement pour faire les façons desd. bois, lesquels ouvriers il fournira jusques à telle quantité que besoing en sera aux furs et à mesure que lesd. ouvrages s’advanceront. Ce present marché fait moyennant et à raison de quatre vingt dix sept livres pour la façon de chascun deux cents de bois, lesquels prix ledit Aubert promet et s’oblige de bailler et payer aux furs et à mesre desd. ouvrages, qui sera payer suivant et conformement au thoisé qui en sera fait par les controlleurs de Sa Majesté. Et outre à la charge que ledit Aubert fournira de toutes sortes d’ustanciles qu’il conviendra avoir pour faire les façons desd. bois. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain en Laye, en l’esture dudit notaire soubsigné, presens Nicolas Denis Pays et Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt deux, le douzieme may, et ont signé.
Aubert, Serezin, Montaudouin
Pays, Guillon de Fonteny »

Marché pour le gros fer des pavillons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire royal de Saint Germain en Laye soubsigné, fut present Joseph Rouiller, serrurier des Bastimens du Roy, lequel c’est par ces presentes obligé au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté hault et puissant seigneur messire François Michel Le Tellier, marquis de Louvoy et de Courtanvault, ministre et secrettaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastimens de Sa Majesté, arts et manufactures de France, de bien et deuement fournir et mettre en place tous les gros fers qui seront necessaires aux nouveaux pavillons du chasteau de Saint Germain en Laye, qu’il sera tenu faire de la façon et manière qu’il luy sera ordonné, comme aussy de fournir touttes les chevilles, crampons, boullons et clavettes qui seront necessaires, le tout pesé comme gros fer, à commencer à mettre en place et fournir lesd. fers incessament et y travailler sans discontinuation aveq nombre d’ouvriers suffisans. Ce present marché fait moyennant et à raison d’unze livres pour chacun cens de fer, lequel prix mondit seigneur audit nom promet faire bailler et payer aud. entrepreneur par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté aux furs et mesure qu’il advencera et fera la livraison desd. fers, et pour l’execution des presentes led. Rouiller a esleu son domicille irrevocable en sa demeure audit Saint Germain, auquel lieu nonobstant &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain, presences de Pierre Auffroy et de Thomas Montaudouin, bourgeois dudit Saint Germain, y demeurans, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt quatre, le neufiesme jour d’avril avant midy, et ont signé.
Le Tellier
Montaudouin, Rouiller
Auffroy
Guillon de Fonteny »

Marché pour la plomberie des pavillons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Marché pour les ouvrages de plomberie à faire sur les cinq pavillons du Château-Vieux
Furent presents Gilles Le Roy, demurant à Paris, rue Jean Fleury, parroisse Saint Germain l’Auxerois, et Jacques Lucas, aussy demeurant à Paris, rue de Beauvais, parroisse susdite, plombiers de Sa Majesté, de presents en ce lieu de Versailles, lesquels ont recognu et confessé avoir fait marché, promis et promettent chacun en droit soy au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Chasteauneuf, baron de Seaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, secretaire d’Estat et de ses commandements, commendeur et grand tresorier de ses ordres, controlleur general de ses Finances, surintendant et ordonnateur general de ses Bastiments, arts et manufactures de France, de present en cour à Versailles, à ce present, de bien et deuement faire et parfaire au dire d’experts et gens à ce cognoissans tous les ouvrages de plomberie qu’il convient faire de neuf pour couvrir les pavillons que Sa Majesté fait construire en son chasteau de Saint Germain en Laye ainsy qu’il ensuit. Seront couverts lesd. pavillons avec tables de plomb noir, lesquelles tables auront deux pieds de large et deux lignes d’espesseur et seront posées proprement d’une seulle table jusques à la hauteur de dix huit pieds. Lesd. tables seront jointes les unes aux autres par les costés et en toutte leur longueur avec coustures et non soudées, et seront attachées sur les chevrons avec clouds de six à teste ronde de dix huit en dix huit pouces, lesquel clouds seront recouverts de l’ourlet de lad. cousture. Lesd. tables seront releuvées par bas avec crochets d’enfestement et recouvertes par en haut d’un feste et arrestiers de plomb de deux pieds de large aussy de deux lignes d’espesseur, lesquels feste et arrestiers seront retenus entre les coustures avec attaches de soudure, le tout conformement aux desseins qui en seront données par monsieur Mansart. Et a esté accordé que lesd. couvertures seront faites, scavoir celles des pavillons du Roy et de madame la dauphine par led. Lucas, et les couvertures des pavillons de la Reyne, de la salle des ballets et de celluy qui est en face du jeu de paulme par led. Le Roy. Ausquels ouvrages lesdits entrepreneurs travailleront incessament et sans discontinuer avecq nombre d’ouvriers suffisants et iceulx rendre faicts et parfaits bien et duement conformement ausd. desseins dud. sieur Mansard, au dire d’experts comme dit est, le plus tost que faire ce poura. Ce marché fait moyennant le prix et somme de cent trente trois livres le millier, compris la soudure qu’il conviendra employer pour attacher lesdites faistes et arrestiers, et sera observé dans la livraison dud. plomb que les tables seront mesurées et pozées devant que d’estre employées, poiur apres employ d’icelles estre de nouveau thoisée, de fait deduction aux entrepreneurs du poids à proportion de la diminution qui se trouvera au thoisé, moyennant quoy lesd. entrepreneurs reprendront à leur proffit les retailles qui se pouront faire dans l’employ desd. tables en deduction et à mesme prix du plomb neuf, lequel prix desd. ouvrages mond. seigneur Colbert aud. nom promet de faire payer ausd. entrepreneurs au feure et à mesure qu’ils travailleront et que lesd. ouvrages s’advenceront par le sieur tresorier general des Bastiments de Sa Majesté. Car ainsy. Et pour l’execution des presentes lesd. entrepreneurs ont esleus leur domicille irrevocable chacun en leur demeure à Paris devant designés, ausquels lieux nonobstant. Promettans. Obligeans lesd. entrepreneurs chacun en droit soy. Renonceans. Fait et passé à la surintendance au chasteau de Versailles, le Roy y estant, le cinq juillet MVIc quatre vingts deux avant midy, es presences de Jean Loret et Pierre Dubois, clercs dud. notaire, tesmoins, et ont signé.
Colbert, Gille Le Roy
Jacque Lucas
Loret, Dubois, Brisset »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 176] M. Bruyerre, rapporteur, place sous les yeux de la Commission le nouveau projet de flèche dressé par M. Lafollye pour la [p. 177] chapelle du château.
Bien que l'architecte ait modifié son projet primitif en adoptant le style de décoration du XIIIe siècle, la commission est d'avis qu'il y a lieu de le modifier encore en se rapprochant davantage du projet de Millet et en rentrant autant que possible dans le caractère de sa composition. M. Lafollye devrait être en conséquence invité à présenter une nouvelle étude avec détails à l'appui. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant des fouilles entreprises au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. le président rappelle qu’à la date du 30 novembre dernier, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en faisant connaître au président de la commission que des fouilles avaient été exécutées par lui dans la cour du château, s'était mis à la disposition de cette assemblée pour les lui faire visiter. Il expose que la commission s'étant rendue à cette invitation le 5 décembre suivant, l'administration des Beaux-Arts avait correspondu à ce sujet avec M. Lafollye pour lui faire connaître l'avis de la commission, que M. le directeur des Bâtiments civils, après avoir demandé communication de cette correspondance et du procès-verbal de la séance du 30 novembre, avait prié son collègue, par lettre du 15 janvier, de vouloir bien à l'avenir user de son intermédiaire lorsqu'il aurait à correspondre avec les architectes des Bâtiments civils.
M. le directeur des Beaux-Arts dit qu'il a voulu s’entourer des avis de la commission avant de répondre à son collègue, mais qu'il lui a déjà toutefois fait connaître son [p. 85] opinion personnelle qui est que la commission, ayant un rôle de contrôle et une responsabilité, lui semblait devoir être mise à même de les exercer au moyen d'une correspondance directe, que d'ailleurs il n'avait fait cela que suivre son précédent en vigueur depuis 1862, époque où ont commencé les travaux du château de Saint-Germain. Empruntant un exemple à ce qui se passe dans le service de l'enseignement du dessin où son administration correspond directement avec des fonctionnaires relevant des divers services de l'Instruction publique, M. le directeur estimait qu'il n'avait pas outrepassé son droit.
M. le directeur des Bâtiments civils, invité à assister à la séance, a déclaré qu'il préférait s'abstenir. Il a adressé au directeur des Beaux-Arts une lettre dont M. le président donne lecture et dans laquelle il expose que, prêt à recourir à la haute compétence de la commission chaque fois qu'une occasion se présentera de faire appel à ses lumières, il ne saurait admettre que l'avis de la commission puisse être demandé en dehors de lui, au sujet d'affaires ressortissant à son service par un architecte nommé sur sa seule proposition et ne relevant que de lui au point de vue administratif.
M. le président déclare en terminant qu'il croit que les intérêts de la commission sont en jeu et qu'il importe d'empêcher que le service des Monuments historiques ne devienne à ce point de vue une annexe des Bâtiments civils, au lieu de conserver son autonomie et sa raison d'être.
MM. Lisch, de Baudot, Paul Boeswillwald citent les exemples du palais de justice à Dijon, de la chapelle du château de Vincennes, des remparts de la Cité de Carcassonne, qui ressortissent le premier au département de l'Intérieur, les deux autres à celui de la Guerre, et pour la restauration desquels l'administration transmet directement toutes les instructions aux architectes sans que [p. 86] les départements affectataires élèvent aucune prétention contraire, bien qu'ils participent à la restauration par une part contributive souvent plus considérable que celle des Beaux-Arts.
M. Boeswillwald, relevant ce motif exprimé par M. le directeur des Bâtiments civils que la nomination de l'architecte de Saint-Germain avait eu lieu sur sa seule présentation, croit qu'il y a lieu d'exprimer un regret à ce sujet de même que pour l'architecte de Pierrefonds et estime que la commission aurait dû être consultée.
M. Proust est d'avis de se reporter en cette affaire à la doctrine de la Commission des Monuments historiques. Il rappelle que la question de principe a été posée dès 1848 lorsque M. Mérimée, inspecteur général, dans un rapport au citoyen ministre, demanda que les palais nationaux classés parmi les Monuments historiques fussent rattachés à ce service. Il rappelle que ce rattachement fut opéré sous l’Empire par arrêté du 8 mai 1858 pour la Sainte-Chapelle et la basilique de Saint-Denis et que, lorsque la restauration de Saint-Germain et de Pierrefonds fut entreprise sous la haute direction de la commission des Monuments historiques, ce fut par esprit de justice que le directeur des Bâtiments civils fut admis comme membre de droit de cette assemblée afin d'être en situation de défendre ses intérêts devant elle. Il désire qu'on expose la question au ministre dans toute son étendue. Il constate que la direction des Bâtiments civils n'adresse pas de communication à la direction des Beaux-Arts et que, si M. Lafollye ne se fût pas adressé directement au président de la commission, [p. 87] celle-ci eût ignoré les fouilles. A propos de la Porte Saint-Denis, dont les sculptures sont en ce moment couvertes d'affiches, il constate que la direction des Bâtiments civils ne s'inquiète pas de l'intérêt artistique des monuments et est impropre à les protéger. Il conclut à la nécessité de revenir au principe posé en 1848 et propose d'émettre un vœu en faveur du rattachement des palais nationaux au service des Monuments historiques.
M. le directeur des Beaux-arts dit qu'il avait eu, comme chef de cabinet du ministre, à étudier un rattachement de cette nature, qui, après sa nomination à la direction des Beaux-Arts, a paru sur le point d'aboutir. Il ne peut que partager absolument les appréciations de la commission. Il estime enfin que, si la divergence de vue entre les deux directions devait continuer, il y aurait lieu de porter la question devant le ministre.
M. de Baudot reprend l'exemple de la porte Saint-Denis au point de vue de la restauration elle-même et rappelle qu'il n'a pas été tenu compte des observations de la commission qui avait condamné l'emploi du ciment métallique. Il ajoute l'exemple de la tour du Vertbois dont la restitution est devenue une transformation dans les mains de l'architecte des Bâtiments civils et qui par suite a perdu tout son intérêt.
M. le directeur résume le débat et précise les points dont il entend faire la base de sa réponse à M. le directeur des Bâtiments civils :
1° sur le droit pour l'administration des Beaux-Arts de correspondre directement avec l'architecte,
2° exemples tirés des relations de la commission avec les autres services ministériels,
3° regrets de la commission de n'avoir pas [p. 88] été consultée pour la nomination de M. Lafollye.
M. Kaempfen croit à ce sujet qu'il y aurait lieu d'exprimer, non pas un regret, mais un vœu, pour qu'à l'avenir les architectes soient nommés sur l'avis de la commission.
M. Lisch rappelle dans quelles conditions sa nomination a été faite pour le château de Pierrefonds, la commission n'a pas été consultée.
M. Proust fait observer qu'elle l'avait été pour la nomination de MM. Viollet-le-Duc et Ouradou, prédécesseurs de M. Lisch.
M. Lisch se déclare prêt à offrir sa démission en raison de ces circonstances.
La commission se rallie à l'idée de vœu.
Enfin M. le directeur offrirait de porter la question devant le ministre dans le cas où l'accord ne se ferait pas avec son collègue. La prochaine séance est fixée au vendredi suivant. »

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