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Jardins Chemin de fer
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Lettre concernant la vente des arbres abattus dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 19 février 1849
Le ministre à M. le ministre des Finances
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Le passage du chemin de fer atmosphérique sur le domaine national de Saint-Germain-en-Laye a nécessité divers changements dans la disposition du parterre auquel une petite partie de la forêt a été réunie. Par suite de ces changements, 15 ou 16 marronniers et 6 chênes ont été abatus et 70 tilleuls doivent aussi être arrachés. Le besoin de continuer les travaux entrepris sur ce point exige qu’il soit procédé le plus promptement possible à la vente des bois à provenir de ces arbres, et je viens, Monsieur et cher collègue, vous prier de vouloir bien donner dans ce but vos instructions à MM. les agents de l’administration des Domaines, à qui il appartient de procéder à cette vente.
Il devra être prescrit à l’adjudicataire d’enlever dans le plus court délai les arbres abatus, qui embarrassent la promenade publique, et quant aux 70 tilleuls à supprimer, je pense qu’il convient de les vendre sur pied, à la charge par l’acquéreur de les faire arracher et enlever et de combler les trous d’extraction dans les quinze jours qui suivront celui de l’adjudication, en réservant à l’administration la faculté de pourvoir à l’exécution de ces conditions aux frais de l’adjudicataire s’il n’y avait pas satisfait lui-même dans le délai indiqué.
M. Cailloux, architecte du parterre de Saint-Germain, chargé de la direction des travaux dont il s’agit, s’entendra au surplus avec l’agent que vous aurez désigné, aussitôt que vous aurez bien voulu me le faire connaître, sur les mesures à prendre à ce sujet.
Agréez etc. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le mauvais état des bâtiments entourant le parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Direction des Palais et manufactures
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye
Parterre et terrasse
Saint-Germain, le 30 mai 1852
Monsieur le Ministre,
Nos parterres de Saint-Germain, si visités des étrangers qui en admirent la ravissante position, la vue si pittoresque des environs, le grandiose du nouveau parterre et la proximité de sa magnifique forêt, qui en grandissant ceux qu’ils ont, ajoutent mille charmes aux parterres.
Ce charmant tableau est en revanche bien mal encadré du côté de la ville. Ici, c’est la villa Médicis qui, ayant loué aux Domaines un terrain qui dépend du parterre, non seulement se contente de la clore en treillage, bien que l’autorisation de démolir le mur qui la séparait de cette promenade ait été accordé à ses propriétaires à la condition d’établir une grille en fer suivant un projet qui nous a été communiqué.
Mais encore un des dits propriétaires laisse sa maison en façade sur la promenade en état de ruine, les murs décrépis, les baies sans fermeture, les bois apparents, enfin dans l’aspect le plus sinistré et le plus hideux qui soit imaginable.
Plus loin, derrière le chemin de fer et dans l’endroit le plus apparent à tous les yeux, d’autres propriétaires, ayant fait démolir leur maison pour vendre le terrain par lots, laissent la partie basse du mur, jadis percée de baies, dans un état affreux de démolition, semblable au fumier.
A la suite sont des propriétés auxquelles appartiennent ou ont été concédés des terrains clos par des treillages, pourris et tombant en vétusté, qui appellent par leur état misérable et leur mauvaise tenue toutes les ordres et ceux qui ont envie d’en faire.
Puis enfin, pour comble, l’état de l’embarcadère, au sujet duquel j’ai l’honneur de vous écrire une lettre à la date de celle-ci.
Pensant qu’il est de mon devoir de rendre aux abords de nos promenades un aspect en rapport avec notre organisation administrative, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien écrire à monsieur le maire de la ville de Saint-Germain afin de l’engage à rechercher avec moi et vous proposer telles dispositions qui nous paraitrons les plus convenables pour faire cesser un état de choses qui rappelle trop les mauvais moments passés.
Veuillez, Monsieur le Ministre, agréer l’assurance des sentimens respectueux de votre serviteur.
J. Cailloux »

Ministère d'Etat

Lettre concernant le plan proposé pour le réaménagement de la gare de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
1er bureau
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 6 août 1852
Monsieur Cailloux, architecte des Domaines
Monsieur,
Vous avez eu la complaisance de me communiquer le plan du projet que se propose d’exécuter la compagnie du chemin de fer pour l’élargissement des galeries vitrées du débarcadère. D’après ce plan, l’ancien trottoir deviendrait galerie vitrée et l’ancien trottoir en bitume serait reporté sur le terre-plein du parterre.
Ce projet aurait l’inconvénient de rompre l’uniformité de l’allée qui part de la grille des Loges pour aboutir à la place du Château et ferait, à notre avis, un très mauvais effet, indépendamment de l’inconvénient qu’il y aurait à restreindre encore l’espace existant entre le trottoir et les carrés de fleurs.
Les promeneurs qui stationnent en cet endroit augmenteraient encore l’encombrement, notamment les jours de fête.
Nous devons donc désirer que ce projet n’ait pas lieu, tant pour obvier à ces inconvénients que pour ne pas nuire à l’effet du parterre.
Nous ne pouvons consulter le conseil municipal sur cet objet, mais il y pas lieu de croire qu’à sa première réunion il ferait les mêmes objections à ce sujet.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.
Le maire
Quentin de Villiers »

Ministère d'Etat

Lettre concernant le rétablissement des jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur l’ingénieur en chef des chemins de fer de l’Etat (à Versailles)
Monsieur l’Ingénieur,
Les travaux de terrassement du rond-point me paroissent assez avancés pour que nous puissions songer à rétablir les jardins qui existaient avant l’exécution des travaux à faire pour le raccordement des deux gares de Saint-Germain.
Ces travaux, aux termes du contrat, qui sont la conséquence du tracé du chemin de fer de raccordement, ont été mis en principe à la charge des chemins de fer de l’Etat. Je viens vous demander de vouloir bien me donner rendez-vous le jour de la semaine prochaine qui vous conviendra le mieux pour que nous puissions examiner :
1° les travaux à exécuter, dont le tableau est ci-joint,
2° les moyens d’exécution pour que ces travaux soient fait d’une manière règlementaire et en dégageant toute participation de mon administration.
Tableau des travaux à exécuter :
1° Rétablissement de la grille des Loges.
2° Rétablissement du rosarium et des petits jardins.
3° Réfection de la corbeille centrale.
4° Remaniement du pavage devant la grille de la place de Pontoise.
5° La fermeture du côté droit de la gare, près la maison de l’inspecteur des forêts.
Veuillez agréer, Monsieur l’Ingénieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Division des Bâtiments civils
1er bureau
Terrasse et parterre de Saint-Germain
Conventions arrêtées entre l’ancienne Liste civile et la compagnie du chemin de fer atmosphérique
Paris, le [vide]
République française
Liberté, égalité, fraternité
Monsieur le ministre des Finances,
Monsieur le Ministre et cher collègue,
A l’époque de l’exécution du chemin de fer atmosphérique de Saint-Germain, la compagnie chargée de ce travail fit un arrangement avec l’ancienne Liste civile pour le passage du chemin à travers la forêt et le parterre de Saint-Germain.
Le tracé de ce chemin obligeait la Liste civile à prendre de nouvelles dispositions pour la terrasse et le parterre, car il réunissait forcément à ce parterre l’extrémité de la forêt. Des plans et devis furent rédigés en 1846 et deux crédits de la somme totale de 70000 f. furent alloués par l’intendant général de la Liste civile pour l’exécution de ce projet. Les travaux entrepris en 1847 ont eu plus particulièrement pour objet la partie du terrain retranchée de la forêt, qui a été dessinée et plantée en jardin à l’anglaise. Ces travaux, arrêtés au 24 février, présentaient à cette époque une dépense totale de 35000 f. environ d’après les renseignements qui m’ont été donnés par M. Vavin.
Les travaux ont été repris par le ministère des Travaux publics dans le courant de 1848 et aujourd’hui les embellissements projets sur l’ancien parterre à la française sont en grande partie terminés, ainsi que le mur de clôture du côté de la forêt.
Or, la compagnie de chemin de fer a pris l’engagement de payer à l’administration de la Liste civile, lors des travaux dont il s’agit, 1° une somme de 20000 f. pour la construction du mur d’enceinte de la forêt et d’un pavillon de garde, et 2° une somme de 30000 f. pour indemniser en partie la Liste civile des travaux d’arrangement et d’embellissement projetés sur le parterre, sans que la compagnie ait le droit de s’immiscer dans l’exécution de ces travaux.
M. le liquidateur général m’a fait connaître que, malgré cet engagement et malgré l’exécution même d’une partie importante des travaux, aucun paiement n’a été effectué jusqu’à ce jour au profit de l’ancienne Liste civile par l’administration du chemin de fer et il m’a fait observer que si cette administration devait être mise en demeure de remplir ses engagements, il y aurait nécessairement une ventilation à établir et qu’il faisait toutes réserves dans l’intérêt de la liquidation.
J’ai cru devoir vous donner ces détails, Monsieur et cher collègue, pour répondre à votre dépêche du 15 mars dernier relative à la question de savoir si la compagnie du chemin de fer de Saint-Germain ne devait pas supporter le prix d’acquisition des terrains domaniaux occupés par ce chemin.
La copie que je vous envoie des conventions arrêtées entre la Liste civile et la compagnie vous fera connaître d’une manière précise les obligations de cette dernière lorsqu’elle obtenait du domaine de la Couronne le tracé actuel du chemin.
C’est à vous, Monsieur et cher collègue, qu’il appartient de prendre les mesures qui vous paraîtront convenable dans l’intérêt de l’Etat et de la liquidation de l’ancienne Liste civile.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics »

Cette lettre est annotée au crayon : « M. le ministre a envoyé cette lettre sans la signer. Ce 30 juin 1849 ». Le brouillon qui y est joint porte, lui, la mention : « sig. le 29 juin ».

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux réalisés dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 25 avril 1883
Monsieur le Ministre,
Lorsque les travaux de raccordement des deux gares de Saint-Germain ont été assez avancés pour que l’on puisse s’occuper de rétablir les jardins des parterres du château, à la suite d’une conférence avec messieurs les ingénieurs de l’Etat j’ai été chargé par M. Cabarrus, ingénieur en chef des chemins de l’Ouest, de dresser le projet de rétablissement des jardins des parterres, comprenant : un nouveau tracé des abords du rond-point de la grille de Pontoise, du rosarium, les dessins de nouvelles grilles, etc., et de faire le devis des travaux à exécuter, de faire exécuter les travaux, et de vous adresser le devis, Monsieur le Ministre, en vous priant de vouloir bien le faire parvenir à votre collègue monsieur le ministre des Travaux publics, qui avait pris l’engagement de prendre à sa charge la remise des lieux en bon état.
Le devis approuvé, les travaux ont été exécutés conformément au projet que j’avais dressé et les dépenses ont été soldées par le ministère des Travaux publics.
Lors de la conférence, il ne fut question que des travaux, et dans la rédaction du devis j’ai négligé de porter les honoraires de l’architecte et du vérificateur.
Pour réparer cette omission regrettable, je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien adresser le présent état d’honoraires à monsieur le ministre des Travaux publics ne lui demandant de vouloir bien le faire solder comme il l’a fait pour les mémoires des travaux.
Le montant des dépenses s’étant élevées à la somme de 17476 f. 55 centimes, les honoraires calculés au taux des grosses réparations, 4 %, s’élèveraient à la somme de 699 f. 04 cent. qui se répartiraient ainsi :
Architecte : 3 % : 524 f. 28
Vérificateur : 1 % : 174 f. 76
Ensemble : 699 f. 04
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Récit par Ludwig Rellstab de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 372] Auf die blendenden Herrlichkeiten von gestern ließ ich heut einen ganz entgegengesetzten Genuß folgen. Bei dem schönsten Frühlingswetter fuhr ich auf der [p. 373] Versailler Eisenbahn rechten Ufers nach St. Germain. Es ist berühmt wegen seiner schönen Lage, aber doch nicht berühmt genug, denn ich wüßte kaum eine reizenderen, eigenthümlicheren Punkt, wo Natur und Anbau so Hand in Hand gingen, um das Schöne herzustellen. Schon der Weg bis dahin is reizend. Man fährt zwischen Weinbergen, Landhäusern, Gärten dahin, mit immer wechselnden Ausftchten auf die viel gekrümmte Seine. Man benutzt ihren Strom mehrfältig, und hält endlich an demselben, am sogenannten Pecq (den die Franzosen beiläusig Pé aussprechen) einem Oertchen am diesseitigen Ufer, von dem aus wir das Städtchen St. Germain gegenüber an und auf der Anhöhe liegen sehn. Hier nehmen uns Omnibus in Empfang, führen und über die Seinebrücke und das jenseitige, steile, wohl gegen zweihundert Fuß hohe Ufer auf einem zwischen Weinbergen und Gärten hindurch gewundenen Wege hinan. Bei dieser Fahrt bis vor das Thor zu sehn, die uns indeß durch Nichte, als durch einige, recht stattliche öffentliche Gebäude, eine Kirche, ein Stadthaus, ja sogar ein Theater, auffällt. Die Theater siud jetzt wie Brennnesseln, sie wuchern überall. Der Wagen hält vor dem Eingang des Schlosses. Dasselbe ist durchaus alterthümlich, es hat kleine Festungsmauern, ist mit eine und ausspringenden Winkeln [p. 374] angelegt, und von einem röthlich graven Stein erbaut, der das Auffallende und Seltsame des Ganzen noch vermehrt. Mir haben diese Gebäude einen ungleich größeren Reiz, als die neuen, oder frisch erhaltenen Schlösser mit ihrer koketten Pracht, und zur Staffage einer Landschaft vollends siud sie bei weitem günstiger. Dennoch sollte das Schloß von St. Germain nicht grade so verfallen, daß man jetzt ein Militair Gesängniß daraus gemacht hat. Dazu wahrlich bauten sich die Ahnen unsrer Könige nicht an den schönsten Punkten an, dazu schufen sie nicht mit ungeheuren Rosten diese herrlichen Terrassen, daß man, wo die Götter der Erde zu ihrer Lust weilten, die ärmsten Sclaven derselben zu ihrer Strase einwohne. Ist einmal Blut und Schweiß der Menschheit zur Herstellung des Schönen geflossen, so erneuert und verdoppelt sich der Frevel, wenn man es ihr nicht zu Gute kommen läßt. Aber das geschieht auch noch, denn der Garten von St. Germain, offenbar immer das Schönste, und nicht wieder herzustellen, wird der Stadt erhalten. Und wahrlich er ist der reizendste von allen in der Umgegend von Paris, durch seine unbeschreiblich schöne Lage. Ich will der hohen alten Bäumen, der schattendunkeln Laubgänge, der sanften Rasenteppiche gar icht gedenken, denn diese sinden sich auch in den andern Gärten, wiewohl kaum so schön. Aber der Blick von der Terrasse ! [p. 375] Er ist wahrhast italienisch zu nennen ! Weithin überschaut man die freie Krümmung des schönen Stromes, zwischen Weinhügeln und Gärten, eine Menge schimmernder Flecken und Landhäuser blinken aus dem Grün der Umbüschungen. Zur rechten steht man die Wasserleitung von Marly, mit ihren hohen Bogen ; gegenüber die prächtige Höhe der Mont Valerien, in der Ferne den graven Montmartre. Eben so anmuthig und romantisch ist der Bordergrund auf dem steilen Ufer der Seine, der sich in Terrassen abdacht, die mit Gärten und Billen bedeckt stud. Der Schloßgarten selbst zieht sich diese steile Höhe hinunter, und auf vielfach gewundenen und gebrochenen Steintreppen können wir von hier aus die Seinebrücke wieder erreichen, ohne die Stadt zu berühren.
Ich machte heut noch viele Abschiedsbesuche, doch der von St. Germain wurde mir fast am schwersten. Bon allen Landschaften um Paris ist diese unbedingt die schönste die ich bisher gesehn, und sollte ich ein Bewohner von Paris werden, so müßte ich wenigstens den Sommer Hindurch in St. Germain sein ! »

Rellstab, Ludwig