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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Education des princes
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Lettre de Francesco Borsieri au duc de Mantoue relatant les fêtes de carnaval au château de Saint-Germain-en-Laye

« Illustrissimo et eccellentissimo signor, mio signor et patrone osservandissimo,
Questa solo sara primo per far la debita reverentia at V. E. et darle aviso del ben stare dell illustrissimo signor Lodovico, poi per avisarla del carnevale qui fatto nel quale per le pioggie et continovi venti non s’poptuto fare cosa buona se non ch’el giorno di carnevale con uno vento grandissimo et frazza se corse da dodeci cavaglieri armati all’anello con grandissimo freddo di quelli ch’erano a vedere et questo fu nel barco dove monsignor eccellentissimo lo Dolfino v’era in letica qual pero venne se non cessata la frazza. Li cavaglieri corsero tre lancie per uno et fra tutti lo portorno molte volte, con tutto ch’l’anello fosse assai grande. L’illustrissimo signor Lodovico fu capitaneo de otto o dieci putti vestiti alla svizzera, quali per lo freddo parevano tutti amalati ; el signor Lodovico illustrissimo era a cavallo col suo tabbaro di scarlato et inanzi havea li detti putti co’ uno che li portava una mazza et tutti questi furono paggi d’honore, le livree erano incarnato et negro con tabure et fiffari, et cosi sei cavaglieri. Gl’altri sei erano guarniti sopra l’arme di coramo dorato.
La sera poi l’illustrissimo signor Lodovico fece una mascarata de sei peregrini, tra quali furno dui figli di monsignor della Marscia et maestro da stalla di monsignor eccellentissimo el nostro signor governatore et M. Costanzo, tutti sei erano vestitti di negro con sagli listati di tella d’argento a spina pesce, gli tabbaretti di veluto negro foderati di tela d’argento, gli capelli di tela d’oro ranza con le scarpe del medesimo, gli bordoni negro co’gli drappeselli di tela d’argento et con una bocalina d’acqua nanfa et mazzi di garofoli con tavolette scritte di motto latini, et cosi guarniti accompagnati d’un tamburo et fiffaro, andorno a monsignor eccellentissimo et fattele le debite reverenze, l’illustrissimo signor Lodovico gli presentò uno mazzo di garoffoli perfumato d’aqua nanfa et compositione parimenti alla sorella Madame Isabella et alla regina di Scoccia et cosi fecero gl’altri a diverse damiselle et signore Ciasuno poi sparse l’acqua sopra sue maestrii et damiselle et gentilhomini. Comminciato el sono per balare l’illustrissimo signor Lodovico piglio Madama Isabella, il più grande della Marscia la regina di Scoccia, l’altro l’altra figlia di Sua Maestà Christianissima, el signor governatore la damisella di Perone, gli altri quelle che alloro più piaquero et balato che fu tre de suoi balli el signor governatore si parti, et poi vestito de suoi soliti panni ritornò di sopra, et io restai in camera. Il primo poi du quaresima doppo desinare mi bisogno andare a Parigi et per esser bel tempo monsignor eccellentissimo la Delfino volse che’l illustrissimo signor Lodovico con cinque paggi d’honore ch’esso havea vestiti d’una livrea di raso morello tagliato con sotto tella d’oro ranza con pennacci nelle celade de medesime colori, corse all’alnello contro sei altri con quello della Marsia con tonelletti di tela d’argento et dicono ch’l signor Lodvico si porto bene, il che non penso fossi altrimente accomodandosi molto bene sotto l’arme ; hormai comincia a domesticarse con monsignor eccellentissimo et ragiona et passeggia seco di molto pezzi et mostra volerle molto bene. Altro per hora non mi occorre, se non supplicar V. E. tenermi in sua bona gratia nella quale basciandole le mani con debita reverenza humilmente mi raccomando.
Di San Germano lo 23 di febraro del 1550.
Di V. E. humilissimo et fidelissimo servitore.
Francesco Borsieri

Per lo illustrissimo signor Lodovico
Quidem me puerum amore capi miramini quando Deus ipse puer est
Per uno della Marcia
Priusquam amoris semitas ingrediare ipsi statui supplicare
Per l’altro dela Marcia
Ne postia flamarum poenitea ; amorem consultum abeo
Per lo maestro di stalla
Amoris impatiens peragro si pietatem invenire queam
Per lo S. governatore
Quod cathenis exolutus cum amoris hanc ipsivnovi tabellam
Per M. Costanzo
Que matrona Illustris peregrinari intueminii amore me miserum cogitur ingratae »

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre les nouvelles de mon fils que ce porteur m’a dictes en me rendant les lettres dont l’avez chargé, et ce soir j’ay celles que mon laquay m’a raportées de vostre part. Je vous prie de continuer à m’en faire scavoir le plus souvent que vous pourrez, et usez de toutes sortes de moiens dont vous vous pourrez adviser pour faire passer à mond. fils ses fantaisies et humeurs opiniastres auparavant que d’en venir au fouet, qui est le dernier remede qu’il y faudra apporter, et principallement en cette saison qui est chaude et en laquelle il se pourroit esmouvoir de colere, comme il fit estant icy l’année derniere. Au surplus, je suis d’advis [f. 277] que vous le faciez desloger du chasteau neuf pour le remectre au viel avec toute la suite, afin que quand le Roy mon seigneur et moy iron par delà, nous trouvions la place vuide aud. chasteau neuf et y puissions loger. C’est ce que j’ay à vous escrire pour cette heure. Priant Dieu etc. »

Marie de Médicis

Acte de baptême du fils de la nourrice du dauphin dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le 4e jour de may 1667, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Louys, né du premier jour de juillet 1666 et ondoyé par M. le curé de ce lieu de Saint Germain en Laye (avec la permission de M. d’Orleans, grand vicaire en ce mesme lieu) dans le chasteau neuf, lieu de sa naissance, et lesd. ceremonies administrées dans la chapelle du chasteau vieil par M. l’abbé de [vide], aumosnier du Roy, avec la permission et consentement dud. sieur curé, y present en son habit d’eglise avec l’estolle au col, et led. Louys fils de noble homme [vide] et de dame [vide], nourrisse de monseigneur le Dauphin, Fils aisné de France, le parrein tres puissant et magnanime prince Louys XIIII du nom, tres chrestien roy de France et de Navarre, present, et qui a donné son nom aud. baptisé, la marreine damoiselle [vide], fille de haut haut et puissant seigneur Philippes de La Motte Houdancourt, vivant duc de Cardone, pair et mareschal de France, et de madame Louyse de Prie, son espouse, et à present sa veufve, gouvernante de mond. seigneur le Dauphin, de Madame royalle et des autres Enfants de France. »

Lettre de Marie de Médicis concernant les précautions à prendre pour la santé de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay receu les lettres que vous m’avez escrites et ay veu ce que vous me mandez de la santé et bonne disposition de mon fils, de ma fille et de nos autres enfans. Vous me ferez plaisir de continuer à m’en faire scavoir des nouvelles et vous diray que parce que nous sommes icy advertis qu’il court force maladies, et de petite vérolle, rougeolle et mesmes de contagion à Paris et aux bourgs et villages des environs de Saint Germain, je suis d’advis que l’on prenne doresnavant garde quelle sorte de personnes aborderont aud. Saint Germain, et specialement ceux qui aprocheront de mon fils et de nosd. enfans, afin que par ce moien l’on empesche que telles maladies ne s’y engendrent. A quoy je scay que vous aurez tel soing que je ne vous en fera plus particulierement recommandation. Et sur ce etc. »

Lettre d’Henri IV concernant une visite de la marquise de Verneuil à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Je vous fais ce mot et vous depesche ce lacquais esprés pour vous dire que madame de Verneuil faict estat de s’en aller demain coucher à Sainct Germain en Laye, pour y voir ses enfans. Faites la loger au chasteau et les luy laissés voir. Elle ne verra point mon fils ny ma fille, si ce n’est par occasion, mais non par dessein. Envoyés mon fils le chevalier et ma fille de Vendosme la voir. Je luy ay escript pour ce dont vous me parlastes dernierement à Sainct Germain de la plainte que l’on vous avoit rapporté qu’elle faisoit de vous. Elle m’a mandé que cela n’estoit et qu’elle le vous diroit elle mesme et vous tesmoigneroit, par la bonne chere qu’elle vous feroit, le contraire. Faites la luy de mesmes, et me mandés des nouvelles de mes enfans.
Bonsoir, Madame de Monglat. Ce IIIIe janvier, à Paris.
Henry »

Henri IV

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre [f. 26] des nouvelles de la santé de mes enfans, qui me sont tousjours tres agreables. Mais vous ne me mandez rien de quelque mesnage que vous avez faict en leur despence depuis mon partement, dont l’on m’a ces jours cy escript et voulu faire quelques plainctes, ausquelles je vous diray que je n’ay voulu avoir aucun esgard, m’asseurant que vous n’auriez rien faict en cela qui ne soit bien à propos. C’est pourquoy je m’en repose entierrement sur vous. En effect, continuez à me bien servir comme vous avez tousjours faict et vous asseurez que je n’escouteray poinct les mauvais offices que l’on vous voudroit rendre. Nous voilà tantost sur nostre partement de ce lieu pour retourner vers vous. Je croy que ce ne sera pas sans vous aller veoir bientost, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je receu avant hier voz lettres escriptes a Mouchy par lesquelles m’advertissiez comme vous en partiez pour vous en aller a Sainct Germain en Laye ainsi que je vous avois mandé, et ce matin j’ay veu par celles que m’avez escriptes par vostre filz present porteur comme a vostre arrivee aud. lieu avez trouvé mes enfans en bien bonne santé, qui sont les meilleurs nouvelles que m’eussiez sceu mander. Vous advisant que ne me scauriez faire plus grand plaisir que de m’en escripre le plus souvent que pourrez. Et pour ce que par ced. porteur entenderez des miennes et de celles que je eu hier de vostre filz de Contay, je ne vous feray la presente plus longue si n’est pour prier Dieu, monsieur de Humyeres, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Chasteau Thierry le IIIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 32v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

Acte de décès du duc d’Anjou à Saint-Germain-en-Laye

« Le vendredy 10e juillet 1671, sur les 6 à 7 heures du soir, mourut, apres une grande longueur et langueur de maladie dans le chasteau vieil de ce lieu de Saint Germain en Laye, M. le duc d’Anjou, second fils de France, aagé de trois ans, apres avoir esté visité et receu la benediction de M. le curé, et son corps fut gardé aud. lieu jusques au dimanche 12e jour dud. mois, sur les 9 à dix heures du soir, et veillé jour et nuict pendant led. temps avec prieres et louages à Dieu par M. le curé et ses prestres.
[…]
Le dimanche 12e de juillet 1671, fut porté en l’eglise de l’abbaye de Saint Denis en France le corps de tres grand prince Philippes de Bourbon, susmentionné, apres avoir esté levé de sa chambre par monseigneur de Coaslin, evesque d’Orleans, premier aumosnier du Roy, M. le curé present revestu de son surplis et estolle accompagné de tout son clergé, et le tout en bel ordre. Led. corps fut conduit en lad. eglise dans un des carosses de Sa Majesté où estoient messeigneurs les evesques d’Orleans, mond. sieur le curé portant le cœur dud. seigneur prince, les ducs d’Enguien et de Crequy, madame la mareschalle de La Motte, et led. corps fut par le prieur de lad. abbaye receu à la porte de lad. eglise et apres cette ceremonie le cœur porté à l’abbaye du Val de Grace, où la dame abbesse le vint aussi recevoir à la porte. »

Lettre d’Henri II concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye en raison du danger de peste

« Mon cousin,
J’ay entendu par le sieur de Pinbouillard et par ce que m’avez par luy escript la bonne santé en laquelle sont mes enfans, et comme au moien du danger de peste survenu à Saint Germain vous les avez remenez à Carrieres, attendant que je vous aye adverty du lieu où je vouldray que les menez, qui a estré tres bien fait. Et pour ce qu’il me semble que pour le present ilz ne pourroient estre mieulx ne en plus bel air que a l’Isle Adan, vous les y amennerez et les logerez ceans ou bons varez estre plus a propoz, soit au pavillon du jaridn ou au vieil logeis, vous advisant, mon cousin, que de me faire souvent scavoir de leurs nouvelles et pour autant qu’entenderez des miennes par led. sieur de Pinbouillard, je ne vous feray plus longue lettre si n’est pour prier Dieu, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde.
Escript à Vislers Cousteretz le VIIme jour d’aoust 1547.
Henry
Clausse
[f. 34v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre »

Fonds français

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