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Bibliothèque nationale de France
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Lettre concernant l’état des jardins de Saint-Germain-en-Laye

« Ce 3e may 1680
J’allay hier visiter tous les entretenemens de Saint Germain.
Celuy du boulingrin est en bon estat.
Celuy du jardin des canaux et colines n’est pas en si bon estat, Lavechef dit que c’est à cause de la pluie et qu’il le sera au plus tost.
Celuy du grand parterre est en tres bon estat.
Celuy des palissades de mesme.
Celuy des orangers, Lalande tire presentement les orangers de la serre.
Le jardin nouveau, le tour de gazon est fait, il ne reste plus qu’à gazonne les dedans, ce qui se fait presentement.
Je pars à 6 heures du soir pour aller à Versailles, faire tout preparer pour demain que le Roy y doit aller.
J’ay fait accommoder les chemins d’icy à Versailles.
Tous les extraits des entretenemens sont faits.
J’ay travaillé aujourd’huy aux ordres de la semaine, je les porte à Versailles afin de les mettre en estat de les envoyer dimanche à mon père.
D’Ormoy »

Lettre concernant un incident survenu dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Un soldat nommé Deslauriers, de la compagnie de monsieur d’Ortye, a esté assez insolent de prendre le receveur des amandes dans le boys à son avantage, et luy a faict rendre une amande à laquelle je l’avois condempné, et apres luy avoir donné mil coups et mis tout en sang, fit mil execrations, qu’il le tueroit s’il en parloit et qu’ils estoient seize soldatz dans Poissy quy periroient les uns avec les aultres. Aussytost, je suis monté à cheval pour le faire prendre, estant resolu d’en faire une exemple sy considerable, que tout du moings je pretends le faire aller aux galeres. J’ay faict faict faire des deffenses dans Poissy de le recevoir dans pas une maison, et comme je croy qu’il s’est sauvé dans sa compagnie, il seroit à propos de le faire prendre et casse. Ils sont quinze ou seize qui volent impunement les paysans quy vont au marché et tout l’hyver vivent du boys de la forestz. Je leur donneray mil coups. Le Roy en a ouy parler trois ou quatre foys et a commandé à leurs officiers de les casser, et memes m’en a aussy parlé. Je vous asseure, Monseigneur, qu’ils ont affaire à un homme quy ne leur pardonnera pas. Ils disent qu’ils me turont, ils feront bien de me prevenir.
Je suis, Monseigneur, vostre tres humble serviteur.
Cuvyer
A Saint Germain, ce 19e juillet 1664 »

Lettre concernant une expertise réalisée à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 21 juin
J’ay envoyé partout les lestres qu’il a plu à Monsieur de m’adresser, et pour ne pas retarder le courier je remets à ce soir rendre compte à Monsieur de la visite qui fust faite hier à Saint Germain et dont les experts dressent presentement leurs proces verbal, et de Duretal dont j’ay receu nouvelles. »

Lettre concernant une inspection menée dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
J’ay executté le premier ordre que vous m’avez envoyé pour le valet de pied du Roy une heure apres qu’il m’a esté rendu.
Je vous envoye, Monseigneur, la visitte que j’ay faictte, comme vous me l’avez commandé. Je vous marque la quantité, les noms des lieux où il en faut arracher, parce que sy vous les nommés au Roy, il se recognoistra bien. Au surplus, il n’y a rien de plus necessaire à ffaire, attendu le peril qu’il y a de passer dans un terrin tout plein de chicotz à 4 doitz de terre, couppés en pointe d’espée et quy ne se voyent plus à cause du reject qu’ils ont poussé. Enfin, Monseigneur, il n’y a poinct de cheval quy y puisse entrer, ny d’homme quy y tombe, quy ne soit en danger de sa vie.
Tout est presentement calme dans la forestz. Je travaille à cognoistre ceux quy sont coutumier, pour leur faire la guerre dans la saison. Je descouvre toutz les jours qu’il y a des gens quy sont riches des cerceaux et des futallies qu’ils font faire des boys de Cruye. J’ay du monde pour les y prendre, le sieur Moyer estoit party.
Je suis, Monseigneur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
Cuvyer
A Saint Germain, ce 13e juillet 1664 »

Lettre de Catherine de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur de Humieres,
J’ay esté bien ayse d’avoir entendu par ce que vous m’avez rescript des nouvelles de mon filz et de ma fille et de ce qu’ilz se portent bien depuys qu’ilz sont a Sainct Germain, et mesmes mon filz. Je pense que de ceste heure ma fille sera arrivee la. Je vous prie me faire scavoir comment elle se portera la et ce plus souvent que vous pourrez de leurs nouvelles. Vous me ferez bien grant et singulier plaisir. Priant Dieu, monsieur de Humieres, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript a Fontainnebelleaue le XXVIIe jour de mars MVc XLVII.
La byen vostre
Caterine
[f. 16v] A monsieur de Humieres »

Lettre de Charles IX concernant un accident lui étant arrivé au cours d’une chasse à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 54] Monsieur de Mandelot,
Pour ce que, sur l’occasion d’une petite blesseure que depuis deux jours j’ay receue au bras, l’on pourroit faire courir le bruict que ce fust ce plus grande chose que ce n’est, je vous ay bien voulu escrire la presente pour vous en advertir affin que vous le faictes entendre par tout ou besoing sera. C’est qu’estent ces jours passez a la chasse pres mon chasteau de Sainct Germain en Laye et poursuivant le sanglier qui estoit dans les toilles, je me blessay au bras gaulche sans qu’il y eu aucun nerf ne venne couppee ny blessee, ny que je sois en danger d’aucun inconvenient pour ceste occasion et ne laissay pas departir le lendemain pour retourner coucher en ceste ville, ou je suis a present [f. 54v] en tres bonne santé, grace a Dieu, auquel je prie, monsieur de Mandelot, vous avoir en sa saincte et digne garde. Escript a Paris ce XIXe jour de decembre 1572.
Signé Charles, et contresigné Fizes »

Charles IX

Lettre de Charles VIII ordonnant de mener Georges d’Amboise, s’il est malade, soit à Melun, soit à Saint-Germain-en-Laye

« De par le roy,
Nos amez et feaulx, aucuns des freres et parens de l’evesque de Montaulban sont venuz devers nous et nous ont dit et remonstré qu’il est malade et ne se treuve pas bien de sa personne ou chastel de Corbueil, où il est de present, nous supplians tres humblement y pourveoir et le fere mectre quelque autre part où il puisse avoir plus grant air. Et pour ce que, avant proceder plus amplement en ceste matiere, nous en voulons bien estre advertiz a la verité, car le gouverneur de Lymosin, qui est capitaine dud. Corbeil, nous a dit et certiffié qu’il va par les galleries et par tout led. chasteau toutes les foiz qu’il veult, avecques ses gens qui le gardent, nous voulons et vous mandons que vous envoiez savoir aud. lieu de Corbueil s’il est ainsi que led. eveque de Montaulban y soit mal traicté et s’il est besoing pour sa santé le remuer et mectre ailleurs, car, se ainsi est, nous avons advisé de le faire mener en l’un de noz chasteaux de Meleun ou de Sainct Germain en Laye, qui sont deux belles places et bien ayrées. Et de ce qui vous en semblera, nous escripvez et faictes incontinent savoir, pour apres en ordonner et l’envoyer en l’une desd. deux places selon vostre adviz. Et nous en renvoiez la responce a toute dilligence. Donné a Laval, le XXe jour d’octobre.
A noz amez et feaulx conseillers les presidens et gens de nostre court de Parlement a Paris, lad. court vacant. »

Charles VIII

Lettre de Diane de Poitiers concernant la venue du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
A ce que j’ay veu par vostre lettre, vous estez bien aise de mes honneurs, de quoy je me tiens toute asseuree, comme l’une des meilleures amyes que vous ayez, vous asseurant que je me resjouyt autant qu’il est possible de quoy nous allons a Sainct Germain pour l’envye que j’ay de vous veoir. J’ay esperance que nous nous festoirons bien, toutesfoiz je pense que se ne sera encores d’un mois au moyen des nopces de monsieur de Vendosme, que le Roy a envye de faire, mais je pense que se ne sera pas sans debatre. A ce que j’entendz, tout s’en va bien d’accord. Je ne vous scaurois que mander autre choses, sy n’est que tout se porte bien par deça, qui sera fin, et a tant me recommanderay a vostre bonne grace, priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que desirez. De Chavaigne le XVe jour d’octobre.
Ne faillez de tenir la main que toutes ses femmes s’accordent bien, car sy le Roy entend qu’il y aict parsialité, il n’en sera pas contant.
Vostre parfete bon alyé et amye
Dianne de Poytiers »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’ay faict entendre au Roy tout le logis dont m’avez escript et vostre advis sur le tout. Led. seigneur veult nommement que madame Ysabel et la royne d’Escosse soient logees ensemble, par quoy vous choisirez la meilleure chambre pour elles deux et pour leur suitte, car led. seigneur bault que des le commancement ilz s’acointent toutes deux, par quoy vous y tiendrez la main. Led. seigneur m’a commandé vous l’escripre et que vous seriez le mieulx que vous pourrez, car il menne avec luy grande compaignie pour logier dedans led. chasteau. Il vous a escript aussi pour faire ramener nossseigneurs et mesdames : vous ferez bien de le faire le plus tost que vous pourrez. Je ne vous feray point plus longue lettre, sinon que me trouverez tousjours a vostre commandement, priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que desirez. De Tarare, ce IIIe d’octobre.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 10v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Diane de Poitiers concernant le logement des enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’a veu tout ce que m’avez escript, et m’avez faict bien grand plaisir de m’avoir faict entendre de toutes choses et mesmes de ce que les escolliers de Paris s’escarmouchent encores, quelle j’ay chose j’ay remonstré au Roy, lequel en escript et a envoyé depesche pour y donner ordre de vostre part. Je vous prye de regarder tousjours pour scavoir de toutes nouvelles pour y remedier le myeulx que vous pourrez et advertir le Roy des choses que verrez estre necessaires pour son service. Et quant a ce que m’avez mandé de l’estat de auditeur des comptes qui a vacqué, le Roy scayt tres bien le don qu’il a faict a vostre filz de la premieres qui viendroit a vacquer, mais voiant les affaires qu’il a, il en a faict son prouffict, si est ce qu’il m’a dit que plus tost il luy baillera autant d’argent que led. office vault, mais il fault avoir ung peu de patience, estant asseuré que tout ce qui vous touchera j’en feray comme pour moy mesmes. Au demourant, je vous envoye ung memoire que le Roy m’a commendé du logis qu’il entend qu’il soit faict pour mons. son filz, pour la royne d’Escosse et pour mesdames. Vous suyverez en cella l’intention du Roy et ferez au reste le myeulx que pourrez. J’ay esperance que nous vous verrons bien tost, qui sera [f. 7v] cause que ne vous feray plus longue lettre, et sur ce me recommanderay bien fort à vostre bonne grace, priant Dieu, monsieur mon allé, vous donner ce que plus desirez. De Mezieu le XVIII jour de septembre.
Faictes faire deffence que personne de Paris ne voise a Sainct Germain, pour l’amour du dangier de mort qu’on dist estre aud. lieu de Paris de peur des guernemans.
Vostre obeyssante et bonne amye
Dianne de Poytiers
[f. 8v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Diane de Poitiers concernant les enfants royaux à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
J’ay veu ce que m’avez escript comme la santé de messieurs les enffans se continue, dont je loue Dieu. Je suis bien aise de ce que on se meurt plus a Sainct Germain ny a Carrieres. Le Roy a intention de les aller veoir la aussi. Le Roy a recommandé vostre affaire touchant la debte que devez au feu tresorier de l’Espargne. Si je puis vous faire plus grant plaisir, je le feray de bon cueur. Qui sera l’endroict ou je me recommande a vostre bonne grace et prie Dieu vous donner ce que desirés. De Fonteinebleau, le XIIe de fevrier.
Vostre obeissante et bonne allyee,
Dianne de Poytiers
Monsieur mon allyé, je vous envoye ung present pour la nourrisse de monsieur et ung autre pour la nourrisse de madame. Je vous prie de le leur bailler, et quant ad ce que dictes de la nourrisse retenue, il me semble que la devez renvoier en luy donnant quelque present, et apres si le Roy luy veult faire quelque bien, ce sera a sa discretion. »

Lettre de Diane de Poitiers concernant l’arrivée du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
Je vous veulx bien advertir que le Roy ne trouve point maulvais le voiaige que vous avez faict, et me semble que vous ne debvez fascher de la fortune de vostre belle mere, car elle a bien vescu en ce monde et assez longuement. Quant vous aurez faict, vous ferez bien de vous en retourner pour donner ordre partout, car je vous asseure que le Roy ne sejournera que deux ou troys jours a Moulins et puys s’en ira droict a Sainct Germain, et pour l’esperance que j’ay de vous veoir bientost, ne vous feray plus longue lettre, sy n’est asseuree que la ou vous aurez affaire de moy, que me trouverez a vostre commendement d’aussy bon cueur que je me vois recommander bien fort a vostre bonne grace. Priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que plus desirez. De Sainct André, le VIIe jour de octobre.
Vostre parfete bonne alyé et amye
Dianne de Poytiers
Je ne vous escriptz point du logis, pour ce que je l’escriptz a madame de Humyeres, qui vous en fera part.
[f. 12v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Diane de Poitiers concernant l’arrivée du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
Je vous advise que le Roy a esté merveilleusement aise du bon racueil que monsieur le Daulphin a faict a la royne d’Escosse. Je scay bien que c’est de vostre leçon. Si vois voullez faire plaisir au Roy, c’est de continuer a luy faire apprendre ces petites honnestettés car elle le contentera beaucoup. Vous entenderez ce qu’il veult estre faict pour les logis de Saint Germain, qui sera cause que ne vous en feray redicte, et en attendant que je vous puisse veoir, je feray fin apres estre recommandee a vostre bonne grace, priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que plus desirez. De Moulins, le XXe jour d’octobre.
Vostre parfete bonne alyé et amye
Dianne de Poytiers
[f. 14v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Diane de Poitiers concernant l’arrivée du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur mon allyé,
Je n’ay voullu laisser aller se porteur sans vous escripre la presente pour vous dire que le Roy sera a Sainct Germain le XIIe jour de ce mois affin que donnez ordre de faire mectre monsieur et toute sa compagnye au logis que le Roy a ordonné, par quoy donner ordre que personne ne se mectre aux autres chambres. Led. seigneur s’en va en grand devotion pour veoir messieur ses enffans et se doibt mectre ung jour devant pour en avoir tout seul la bonne chere. Et parce que ced. porteur vous dira le surplus, ne vous feray plus longue lettre, me recommandant à vostre bonne grave, priant Dieu, monsieur mon allyé, vous donner ce que desirez. De Guyen, le II jour de novembre.
Vostre parfete bonne alyé et amye
Dianne de Poytiers
[f. 15v] A monsieur mon allyé, monsieur de Humyeres »

Lettre de Louis XIV à Colbert annonçant son arrivée à Saint-Germain-en-Laye

« Au camp de Dinse, le mardy 30e d’aoust
J’ai creu qu’il estoit bon de faire voir aux ennemis qu’ils ne devoient pas s’assembler devant moy. C’est pourquoy j’ai marché à eux et les ai fait retirer tous separés. Je ne sait s’ils ferront quelque chose, mais j’ai scu, à n’en pouvoir douter, que l’espouvante est grande dans leur armée et qu’ils fuiroient de dix lieues, comme si je [f. 38-1v] les avois poussés de fort pres.
Je crois que je partirai jeudi pour retourner en France, et que je seray à Saint Germain le 6 ou le 7e du mois prochain. Faittes accommoder tout ce qu’il y aura à faire pour que je trouve tout prest, et dittes à du Mais de faire meubler la chambre de la Reyne et la mienne dans le vieux chateau pour le mardi 6e, car sans faute j’i serai, ou mercredi au plus [f. 38-2] tart. Je mande à la mareschale de La Motte d’y mener mes enfans le 5, afin que je les trouve establis quand j’arriverai. S’il y a quelque chose à faire pour eux, faites le, et prenez soin qu’il ne manque rien et que l’on fasse tout ce que je vous mande. »

Louis XIV

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Le Maistre,
Prenez soigneusement garde à tout ce qui sera necessaire pour la santé de mon filz le duc d’Orleans et s’il eschet quelque accident extraordinaire, donnez un advis au sieur Hautain, medecin, affin que s’il est besoing il se rende à Saint Germain pour le veoir, ou pour le moings qu’il vous face scavoir son advis, lequel je desire estre suivy. Escrivez aussy à toutes occasions au sieur du Laurens ce qui se passera affin que par ce que vous menderez je sois informée de l’estat de la disposition de mond. filz et qu’il vous puisse aussy mander ce qu’il luy [f. 308] en semblera. Priant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faites plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enffans. Je ne suis pas d’advis que l’on baille plus de laict de chevre à mon filz le duc d’Orleans puisque l’on recongnoist qu’il ne luy proffite pas. Au surplus, j’ay esté priée par le sieur de Bressieu de trouver bon que ce peintre qui a desjà faict des portraictz de mes enffans en feist ung de ma fille aisnée pour porter en Angleterre, ce que je luy ay accordé, et ne ferez difficulté de laisser faire led. portraict par ce peintre, [f. 342] lequel en aura encores d’autres à faire par mon commandement. Cependant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Hautin,
Encores que je sache les incommoditez que vous avez en vostre personne, neantmoings la particuliere confiance que j’ay en vostre suffisance et experience me faict vous prier de vous acheminer à Saint Germain en Laye à toutes les fois que madame de Montglat le vous mandera pour pourveoir à la santé de mon filz le duc d’Orleans, surmontant pour cest effect les difficultez que vous en pouvez avoir et apportez tout ce que vous pourrez pour le recouvrement de l’entiere guarison de mond. filz, considerant s’il ne sera poinct bien à propos de luy faire un cothere ainsy que je l’ay autresfois proposé. Le sieur du Laurens [f. 307v] avoit trouvé à propos et mandé par delà qu’il estoit d’advis que l’on luy feit prendre les matins pour premiere nourriture et auparavant les baings qui luy ont esté ordonnez du laict de chevre pour le refraischir, mais il ne scavoit pas encores lors les incommoditez qu’il a eues depuis. Vous adviserez s’il sera à propos qu’il en use et prendrez curieusement garde à tout ce qui sera necessaire pour sa santé. Je vous en prie et de croire que je recongnoistray à vostre contentement les services que vous rendez en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis tousjours en peine de la santé de mon filz d’Orleans. Mendez m’en des nouvelles à toutes occurrences et à toutes les fois que vous jugerez estre necessaire. Envoyez querir monsieur Hautin, medecin, par l’advis duquel je desire que l’on se gouverne, et, s’il y va bientost, proposez luy et à monsieur Le Maistre de faire faire ung cothere à mond. filz affin qu’ilz advisent s’il seroit à propos, et leur parlez aussy de l’oppinion que monsieur du Laurens avoit de luy faire prendre les matins du laict de chevre pour premiere nourriture affin de le raffraichir. Je me remets du surplus sur le soing et la vigilance que je scay que vous y apporterez. Priant Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy avons donné charge au sieur de Bethune de s’en aller à Paris y veoir monsieur Hautin et de là à Saint Germain en Laye sur le subject de ce que vous m’avez escrit touchant ce cothere que l’on est d’advis d’apposer à mon filz le duc d’Orleans. Vous scaurez donc par luy nostre intention pour ce regard et toutes autres nouvelles de deçà, sur lequel m’en remectant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des visites à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay appris par les lettres que le sieur baron du Tour m’a rendues de vostre part et par celles que vous avez encores depuis escrittes au Roy mon seigneur et mesmes par ce que led. baron m’a dict de bouche la continuation de la bonne disposition de mon fils. J’espere que nous l’irons bientost voir pour reconnaistre occulairement ce que nous apprenons maintenant par la bouche d’autruy. Cependant, je vous prie d’en prendre tousjours le mesme [f. 47] soing que vous avez accoustumé. Je ne doute point qu’il ne soit visité par plusieurs sortes de personnes, sur quoy je vous diray qu’il me semble à propos que vous permetiez l’entrée et la liberté de le voir aux seigneurs, dames, gentilhommes et autres personnes de qualité mais non d’autres, et ayez tousjours egard que ceux à qui vous donnerez cette permission en usent avec l’ordre et le respect que luy est deub, comme je ne doubte point que vous ne sachiez bien faire. Aussi m’en remets de du tout sur vous, et prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la guérison du duc d’Orléans

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me tenir soigneusement advertie de l’estat de la malladie et depuis de la guarison et santé de mon filz le duc d’Orleans. J’ay tout contentement du soing que vous en avez pris et vous prie de continuer tousjours de mesme, tant en son endroict qu’envers tous les autres. J’espere, suivant ce que vous me mandez, que le voila du tout hors de sa malladie, dont je me resjouy, et de ce que tout le reste se porte bien. Vous m’en manderez tousjours des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la maladie d’un de ses fils

« Madame de Montglat,
J’ay veu ce que m’escrivez de la malladie de mon filz. J’espere que ce ne sera rien. Vous me faictes neantmoings plaisir de me tenir curieusement advertie de toutes occurrences semblables. J’ay receu beaucoup de desplaisir de la maladie de mademoiselle Piolant et suis bien aise qu’elle se porte mieux. Mandez moy sy luy empire et en quel estat elle se trouverra et prenez tousjours soing de toute la bande. Sur ce je prie Dieu, Madame de Montglat, qu’il vous aye en sa garde de etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la prolongation du séjour du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Je croy qu’il aura esté bien à propos de differer le partement de mon fils et de le laisser encore pour quelque temps à Saint Germain. C’est pourquoy j’ay bien volontiers favorisé la resolution qui en a esté prise. Vous m’avez faict plaisir de me mander de ses nouvelles et de mes autres enfans. Je vous prie de continuer tousjours à m’en faire scavoir. Le Roy mon seigneur a commencé sa diette et se porte bien, Dieu mercy, et moy aussi. C’est ce que je vous escriray pour cette heure, priant Dieu etc. De Fontainebleau ce XVIe octobre 1603. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre les nouvelles de mon fils que ce porteur m’a dictes en me rendant les lettres dont l’avez chargé, et ce soir j’ay celles que mon laquay m’a raportées de vostre part. Je vous prie de continuer à m’en faire scavoir le plus souvent que vous pourrez, et usez de toutes sortes de moiens dont vous vous pourrez adviser pour faire passer à mond. fils ses fantaisies et humeurs opiniastres auparavant que d’en venir au fouet, qui est le dernier remede qu’il y faudra apporter, et principallement en cette saison qui est chaude et en laquelle il se pourroit esmouvoir de colere, comme il fit estant icy l’année derniere. Au surplus, je suis d’advis [f. 277] que vous le faciez desloger du chasteau neuf pour le remectre au viel avec toute la suite, afin que quand le Roy mon seigneur et moy iron par delà, nous trouvions la place vuide aud. chasteau neuf et y puissions loger. C’est ce que j’ay à vous escrire pour cette heure. Priant Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay appris par le sieur de Monglat que mon fils le Dauphin commence à rentrer en ses opiniastretez accoustumées et qu’il ne se soucie plus du maçon ny de toutes les menaces que l’on luy peult faire. Si cela est et que l’on le juge qu’en luy donnant un peu le fouet, cela luy fasse passer son opiniastreré, je trouveray plus à propos que l’on en vienne là que de le retrouver en cette mauvaise humeur. Mais je suis d’advis que ce soit avec tant de circonspection que la collere qu’il en pourroit prendre ne luy engendre aucune maladie. En quoy je scay que vous apporterez tant de prudence que je m’en remets bien à vous, et ne vous en veux faire plus particulire recommandation, seullement je vous diray que vous me ferez tousjours plaisir de me mander souvent des nouvelles de luy et des autres. Sur ce je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la réalisation des portraits de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté priée par le sieur marquis de Botti, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane, de luy permettre, s’en retournant en Italie, d’emporter avec luy les portraicts d’aucuns de mes enfans, ce que luy ayant tres volontiers accordé, je vous fais celle cy à ce que vous ayez à recevoir de delà le peintre qu’il vous envoyera pour cet effect et que par ce moyen il puisse prendre le temps et le loisir en voyant mesd. enfans de travailler à leurs portraicts en vostre presence et avec plus de commodité, en quoy vous me ferez service bien agreable. Priant Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la santé du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’estois en peine de la santé de mon fils d’Orleans lorsque Jollicoeur m’a presenté vostre lettre, par laquelle j’en ay appris des nouvelles, et pour ce que je desire de temps à autre estre advertie du succes de sa maladie, je vous envoye expressement ce laquay pour m’en rapporter et me scavoir dire commnt il se sera dudepuis trouvé. Vous m’en escrirez donc bien au long, et en attendant je prie Dieu etc.
A Paris le Xe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant la santé du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faites plaisir de [f. 302] me faire souvent scavoir des nouvelles de mes enffans et de m’avoir mandé l’estat de la disposition de mon filz d’Orleans puisque sa medecine luy a proffité. J’espere qu’il se portera bien lorsque ses dens seront achevées de percer. Continuez à m’en escrire des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront. Je les vous recommande et prie Dieu, Madame de Montglat, qu’il vous conserve avec eulx en sa saincte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la vaisselle d’argent utilisée par le dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur a desiré que je vous fasse scavoir que son intention est que la vaisselle d’argent qui servoit à mon filz le Dauphin serve doresnavant à noz autres enffans, n’entendant pas que vous la teniez comme vostre. Vous en userez selon sa volonté et n’estant celle cy pour autre subject, je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le sieur Pierre Guichardin, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane doibt aller dans un jour ou deux à Saint Germain pour veoir mes enffans, dont je vous ay bien voulu advertir [f. 326v] affin que vous le receviez avec l’honneur deub à sa qualité et que vous donnerez ordre que ceulx qui sont ordonnez au service de mesd. enffans vous assistent en cette occasion. Continuez à nous mandez de voz nouvelles, sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Comme j’ay appris que l’ambassadeur des archiduc et archiduchesse de Flandres faisoit estat, avant que de s’en retourner, d’aller à Saint Germain et y mener sa femme, pour de leur part visiter ensemblement ma fille aisnée et mes autres enfans et prendre congé d’eux, j’ay bien voulu vous faire celle cy pour vous en donner avis et vous dire que vous ayez à les recevoir dignement de delà en leur faisant le meilleur traictement qu’il vous sera possible. Le sieur de Bonneuil les y doibt accompagner, lequel vous advertira du jour de leur arrivée. Il vous rendra une bague que je luy ay baillée pour mad. fille aisnée, laquelle je desire qu’elle donne en son nom à l’ambassadrice, la priant de la recevoir en bonne part et la garder pour une souvenance d’elle. Vous prendrez garde que mad. fille s’acquicte joliment de ses complimens en leur endroict en leur demandant nouvelles de la santé desd. archiduc et archiduchesse, et les priant de leur faire de sa part ses affectionnées recommandations. Au surplus, led. ambassadeur m’ayant priée de trouver bon qu’il fist faire de delà les portraicts d’aucuns de mes enfans pour les faire [f. 155v] emporter, je luy ay bien volontiers accordé cette faveur, affin que par cy apres s’il y envoye de delà quelque peintre pour cet effect, vous luy donniez permission de faire en vostre presence lesd. portraicts à son contentement. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIe avril 1611. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu les deux lettres que vous [f. 160v] m’avez escrittes. J’ay esté bien aise de veoir par l’une la bonne resolution que prend vostre filz. Vous l’y debvez conforter de vostre costé comme nous ferons aussy du nostre. J’ay aussy eu bien agreable ce que vous me mandez par l’autre des actions et comportemens de mon filz, qu’il se ramenera à la douceur et au respect qu’il doibt. Je scay que vous y apporterez ce qui est de vostre debvoir et demeure entierement satisfaicte de vous et du soing que vous prenez de luy et des autres. Je suis bien aise de ce qu’ilz sont tous en bonne disposition. Lorsque l’on parlera de faire l’estat des officiers de mon filz, à quoy l’on n’a poinct encores pensé, je me souviendray de la priere que vous me faictes. Continuez à me faire scavoir de voz nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres la bonne disposition de tous noz enffans, et speciallement que mon filz le Dauphin se rende tousjours moings oppiniastre. Je ne doubte poinct que vous n’y apporterez ce qui est de vostre [f. 163v] pouvoir et vous en prie car ceste qualité m’est desplaisante en luy et l’on m’a dict qu’il en tient tousjours un peu et mesmes qu’il n’y a pas longtemps qu’il le feit parroistre en vostre presence mesme. Mais il fault que le temps corrige cela avec le soing que l’on en prendra. Je vous recommande le tout et prie Dieu qu’il vous conserve avec toute vostre trouppe etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Orleans a son flux de vente, je suis d’advis qu’il ne bouge de Saint Germain. Touttefois, l’on verra comment il s’en portera entre cy et un jour ou deux. Cependant, il sera à propos que vous teniez touttes choses preparées pour faire partir lundy prochain mes autres enfans avec leur suitte et equipage necessaire et les filles qui sont de leur ballet, et neantmoings vous ne vous acheminerez point que vous n’ayez encores de mes lettres ou du Roy mon seigneur, [f. 6v] comme aussy j’espere que vous me ferez scavoir de leurs nouvelles affin que, suivant cela et le temps qu’il fera, je vous mande la derniere resolution que nous prendrons. Et sur ce, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous envoye avec le sieur de Villiers l’un des mes escuyers, les littieres, carrosses, charrettes et mulets qui vous peuvent estre necessaires. Vous donnerez ordre de faire partir et venir samedy mes filles et mon fils d’Anjou, et amenez avec eux le moings de suicte et de bagage que faire ce pourra. Car aussy bien n’y demeureront ilz que sept ou huict jours au plus. Mon fils d’Orleans et ma petite fille demeureront à Saint Germain, et ordonnerez de ce ui leur sera besoing pendant vostre absence. Sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que je reconnoisse bien par vos deux dernieres lettres et par celles des sieurs Delorme et Hautin que mon fils d’Anjou, à cause de son flux de ventre, et mesmes ma fille à cause de la petite indisposition de vers qui lui est survenue, ne soient pas maintenant en assez bon estat de les metre par les chemins pour aller à Saint Germain en Laye, où j’ay deliberé qu’ils voisent pour un peu de temps, j’ay voulu vous dire par celle cy que, continuant en la resolution que j’en ay prise, je desire que vous soiez tousjours disposée de les mener tous avec leur suite incontient que la santé des uns et des autres le pourra permectre. Je croy que les maladies n’en sont pas grandes, de sorte que le vente de mon fils estant remis et raffermy, vous pourrez accomplir ce petit voyage. J’en attends encores de vos nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le Ve octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Encores que j’ay grandement desiré que mes enfans allassent à Saint Germain, neantmoins vous avez bien faict de ne partir pas puisque mon fils a eu encores de la fiebvre et son catherre comme vous me le mandez par vostre lettre dattée d’hier au matin. Je vous envoye ce courrier expres affin qu’il me rapporte ce soir des nouvelles de mond. fils et ne delaisserez apres cela de m’en faire scavoir par les voyes ordinaires de la poste. Je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le vendredy midy XIe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque par les marques et observations que [f. 188v] vous faictes de ce qui se passe en suite de la petite indisposition de mon fils, vous reconnoissez qu’il s’en trouve tousjours de mieux en mieux, je croy qu’il n’y aura plus, Dieu aydant, aucun inconvenient de le mener à Saint Germain en Laye. C’est pourquoy, ayant receu la vostre par le medecin Le Maistre en responce de celle que je vous escrivois pour vous en dire ma resolution, je vous ay encores faict celle cy pour la vous confirmer et vous dire que je desire que, s’il n’arrive autre accident à mon fils ou empeschement suffisant pour retarder ce voiage, que vous vous teniez prests pour y aller coucher avec mes autres enfans et toute vostre bande samedy prochain. J’ay donné ordre, suivant ce que vous m’escrivez, de vous faire avoir les mullets et les charrettes du Roy monsieur mon fils, qui seront pour cet effect demain par delà. Si vous avez besoin d’autre equipage plus grand, comme je ne le croy pas, vous y en trouverez aisement. Tenez vous donc preste pour ce voyage. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Anjou est maintenant en bon estat de sa santé et que vous la reconnoissez estre telle [f. 190] qu’il n’y a plus d’inconvenient de luy fair prendre l’air, je trouve bon que vous partiez des jeudy prochain pour vous en aller avec toute vostre compagnie à Saint Germain ainsi que vous me le mandez. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il vous sera necessaire pour cet equipage en sorte qu’il le face heureusement comme je le desire. J’approuve bien que vous le meniez promener par aucunes des grandes rues de Paris affin de donner ce contentement au peuple de le voir sain et gaillard, mais aussi desiré je qu’il ne s’y arreste point, à cause du mauvais air et des maladies qui y courent. Je suis bien aise que ma fille Crestienne se porte aussi bien. Recommandez moy à eux tous et leur dictes de ma part que je desire qu’ils soient tous bien sages et que cela estant je les aimeray tousjours bien comme leur bonne mere. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay eu ce matin les lettres que vous m’escrivites hier apres le disner de mon fils, par lesquelles je voy qu’il se porte tous les jours de mieux en mieux, dont je me resjouis. Cela estant, je reprens mon opinion de le faire aller avec ses sœurs à Saint Germain en Laye pour y passer le reste de ses beaux jours, car il ne se peult que l’air ne soit maintenant bien corrompu au Louvre à cause des remuement que l’on faict aux fossez et des autres maladies qui sont par la ville et aux environs du Louvre. Partant, je suis d’advis que vous vous disposiez et prepariez toutes les choses pour les faire partir jeudy pour vous rendre le soir à Saint Germain sans plus de retardement, si ce n’estoit qu’il arrivast quelque nouvel accident en la santé de mond. fils qui fust considerable pour vous arrester. Dont vous continuerez à me faire scavoir de jour à autre des nouvelles. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIIIIe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Ce sera tousjours un grand contentement d’entendre souvent des nouvelles de mes enfans, et vous scay bon gré du soing que vous en prenez. Je suis bien aise que mon fils d’Anjou aye repris à present sa premiere disposition, ainsi que l’on me l’a rapporté et que vous me l’escrivez par vostre lettre de ce jourd’huy. Mais pour ce que je croy que le changement d’air ne luy peult apporter que du bien et du soulagement pour la manutention de sa santé comme pour celle des autres, et que mesmes je reconnois qu’à cause des ouvriers qui travaillent au Louvre ils recoivent beaucoup d’incommoditez, je vous ay faict celle cy sur la resolution que j’ay prise de les envoyer avec vous à Saint Germain en Laye pour y loger au chasteau neuf, à ce que vous vous teniez preste pour les y mener et faire conduire au plus tost avec tout leur train et equipage. Se pour cet effect vous avez besoin, outre les commoditez que vous pouvez avoir à Paris, de quelques mulets et charretes pour [f. 188v] mener leur bagage, vous me le fairez scavoir diligemment affin que j’y face donner ordre. J’attends donc de vos nouvelles et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le jour d’hier au soir 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reconnois bien par vos deux dernieres lettres des V et VIe de ce mois que mon fils d’Anjou n’est [f. 190] point encores du tout remis de son petit flux de ventre, toutesfois je ne fais pas grand estat de cette maladie puisque vous me mandez qu’elle diminue de jour en jour, et mesmes que vous n’en conjecturez à l’advenir que du bien et de l’alegement pour la conservation de sa santé. Vous faictes bien d’avoir sur cela encores retardé vostre partement, desirant que vous ne le faciez jusques à ce que soit entierement guerie. Je suis d’advis cependant que, si sa santé le permet, que vous le meniez promener dehors par le beau temps, affin de l’accoustumer peu à peu à l’air, et quand il aura à faire ce voiage il n’en soit aucunement incommodté. Dont me reposant sur vostre soing et prudence accoustumée, je ne la feray plus longue que pour prier Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay veu la lettre que vous m’avez escrite dattée d’hier à midy. Je croiois que vous estiez partie pour aller à Saint Germain, comme je le vous avois escrit. Mais j’apprens que vous estes encores à Paris. Si la santé de mon fils vous retarde, comme vous me mandez qu’il fit encore trois scelles le jour precedent, je le trouve bon. Mais s’il se porte bien, je desire que vous partiez sans aucun retardement pour vous acheminer aud. Saint Germain, et que la consideration du petit Moret ne vous empesche car son indisposition n’a rien de commun avec ce qui est de la conservation de mes enfans, que je desire prendre l’air devant l’entrée de l’hiver, et s’il n’y a assez de charroy pour une fois, faictes leur faire deux voyages. C’est ce que je vous puis escrire en response de vostre lettre. Prians etc.
A Fontainebleau le Xe octobre 1613 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du duc d’Orléans de Saint-Germain-en-Laye

« Madame la marquise d’Ancre,
Comme je voy que la maladie de mon fils le duc d’Orleans continue tousjours, je fais aussi estat de l’envoyer à Paris pour le loger à mon hostel de Luxembourg. C’est pourquoy je vous ay despesché ce laquay expressement pour vous prier de donner ordre au plus tost que faire ce pourra à faire reparer et accommoder tout ce qui sera necessaire pour son logement et de ses officiers aud. lieu. Il faudra y apporter de la diligence car je suis en volonté de le faire transporter d’icy apres demain. Je vous diray cependant comme mond. fils s’estant hier [f. 248] trouvé plus mal qu’auparavant, je le fis seigner au soir tout tard, dont il se porte maintenant assez bien, ce qui me donne encores esperence de mieux. Je me recommande à vous et prie Dieu etc.
A Saint Germain, le XVe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du dauphin de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy [f. 286v] avons enfin resolu de faire venir nostre filz le Dauphin. Je vous escris celle cy affin que vous vous disposiez à le nous amener samedy prochain, et ferez venir avec luy les personnes nommées dans le mémoire que je vous envoye, lesquelz nous avons retenu à son service, et n’en amenez poinct d’autres. Vous y donnerez donc ordre, me remettant au sieur de Souvré de vous faire plus particulierement entendre noz intentions et resolutions, et prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le sevrage de Chrétienne de France

« Madame de Montglat,
J’ay vu ce que vous m’escrivez touchant ma fille Chrestienne, à quoy je ne vous puis faire autre responce sinon que si vous jugez que sa norrice n’ait plus de laict, il se fault resoudre à la sevrer, ce que je desirerois neantmoings que l’on peust differer quelques sepmaines jusques à ce que ce froid soit passé. C’est à vous à considérer sy cela se peult faire sans ce prejudice de sa santé, dont je me remetz sur ce que vous verrez estre pour le mieux et m’en manderez soigneusement des nouvelles et de tous noz autres enffans. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le sevrage de sa fille à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay veu ce que vous m’escriviez par vostre lettre du doubte où vous estes de sevrer presentement ma fille et des considerations pour lesquelles vous pensez estre à propos de retarder encores, avec l’advis que vous en avez pris de ma sage femme. Je croy que vous aurez aussi pris pour cet effect celuy de mons. Hereouard. J’ay le tout communicqué à messieurs de La Riviere et du Laurens, et par leur oppinion je vous diray que je trouve bon que vous attendiez à la faire, savoir jusques à Pasques, si entre cy et là il n’arrive chose qui donne subject de changer cette resolution. Partant, vous direz à sa norrice qu’elle continue à faire [f. 230] son devoir jusques à ce temps là, et me manderez toutes nouvelles par ce porteur de mon fils, de mad. fille et de nos autres enfans. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant les précautions à prendre pour la santé de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay receu les lettres que vous m’avez escrites et ay veu ce que vous me mandez de la santé et bonne disposition de mon fils, de ma fille et de nos autres enfans. Vous me ferez plaisir de continuer à m’en faire scavoir des nouvelles et vous diray que parce que nous sommes icy advertis qu’il court force maladies, et de petite vérolle, rougeolle et mesmes de contagion à Paris et aux bourgs et villages des environs de Saint Germain, je suis d’advis que l’on prenne doresnavant garde quelle sorte de personnes aborderont aud. Saint Germain, et specialement ceux qui aprocheront de mon fils et de nosd. enfans, afin que par ce moien l’on empesche que telles maladies ne s’y engendrent. A quoy je scay que vous aurez tel soing que je ne vous en fera plus particulierement recommandation. Et sur ce etc. »

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