Affichage de 42 résultats

Description archivistique
Lafollye, Joseph-Auguste Construction et travaux Français
Aperçu avant impression Affichage :

1 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Lettre concernant les travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un décompte et un certificat de réception tous deux en double expédition, dont une sur timbre, ainsi que quatre certificats de payement en double expédition. Toutes ces pièces sont relatives aux travaux de restauration exécutés sous la direction de M. Millet à la chapelle Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye pendant les exercices 1876, 1877 et la première partie de l’exercice 1878.
Leur ensemble constate, tant en travaux qu’en frais de direction, une dépense totale de 68274 f. 00 à l’aide de laquelle ont été exécutées toutes les reconstructions du mur sud de la chapelle depuis le sommet de l’abside jusqu’au sixième contrefort. Elle comprend aussi la reconstruction des croisées comprises entre les contreforts de ce mur, celle de l’arcature, des piliers intérieurs et des deux oratoires, enfin la construction des murs du petit fossé de la chapelle du côté de la cour, celle de l’égout sous la chapelle, ainsi que des épuisements nécessités par la fouille du puits qui reçoit les eaux du comble.
Le crédit accordé s’élevant à 118274 f. 00 et cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, M. Millet avait déjà fourni, pour les exercices 1874 et 1875, un premier décompte s’élevant à 50000 f. 00
Il restait donc pour les exercices 1876, 1877 et une partie de 1878 la somme de 68274 f. 00
Ce sont les pièces comptables de cette dépense que j’ai l’honneur de soumettre aujourd’hui à votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur Eugène Choret
Vu par l’architecte soussigné
A. Lafollye
P.S. Il est à remarquer que la dépense pour chaque année ayant été fixée à 25000 f., il ne restait plus pour 1878 que la somme de 18274 f. Dans le but de compléter l’annuité de 25000 f. pour cet exercice, M. Millet préleva une somme de 6726 f. sur le crédit de 50000 f. accordé par Monsieur le Ministre en 1878. Cette somme de 6726 f. fait l’objet d’un autre décompte dont j’ai l’honneur de soumettre également, mais dans un envoi séparé, toutes les pièces de comptabilité à l’approbation de Monsieur le Ministre. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Certificat de réception des travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Département de Seine-et-Oise
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle Saint-Louis du château
Exercices 1876, 1877, 1878
Certificat de réception des travaux exécutés par M. Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve-d’Hennemont, n° 12, pour la restauration de la dite chapelle, pendant les trois exercices ci-dessus.
L’an mil huit cent soixante-dix-neuf, le 25 juillet, nous soussigné architecte du gouvernement chargé de la restauration du château de Saint-Germain et de la chapelle Saint-Louis qu’il renferme avons procédé, en présence de l’entrepreneur, à la réception définitive des travaux de maçonnerie qu’il a exécutés pour la dite restauration pendant les exercices 1876, 1877 et 1878.
Après avoir examiné ces travaux dans toutes leurs parties, nous avons constaté qu’ils avaient été exécutés en matériaux de bonne qualité, taillés et mis en œuvre avec soin et suivant les règles de l’art, et conformément aux plans et aux détails dressés par monsieur Millet, alors architecte de l’édifice.
En conséquence, nous avons été d’avis qu’il y avait lieu de prononcer la réception définitive des travaux dont il s’agit, et à cet effet nous avons dressé le présent procès-verbal que nous avons signé.
Fait à Saint-Germain-en-Laye le 25 juillet 1879.
L’architecte du château
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 mai 1880
Monsieur le Ministre
Conformément aux instructions contenues dans la lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 24 avril dernier, je me suis empressé d’étudier un projet pour aménager le 2e étage du bâtiment sud du château pour y installer le logement du conservateur du musée.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le projet comprenant deux dispositions.
Dans la première, le salon comprend deux des travées voûtées et les chambres à coucher sont placées près de l’escalier de droite, particulièrement affecté au logement du conservateur.
Dans la 2e, au contraire, les salles voûtées sont aménagées en chambre à coucher et le salon est placé près de l’escalier.
Dans les deux projets, le cabinet du conservateur est au premier étage, à proximité de l’escalier qui dessert le logement. Un petit salon destiné à recevoir les boiseries du temps de Louis XIV emmagasinées à la vénerie vient à la suite. Enfin, une pièce qui pourrait servir pour des commissions est annexée à la bibliothèque qui occupe le reste de l’étage.
Le dossier que j’adresse à M. le Ministre comprend :
1° deux plans du 2e étage (logement du conservateur)
2° un plan du 1er étage avec le cabinet du conservateur
3° le plan du 1er étage dressé par M. Millet
4° le plan du 1er étage et de l’entresol proposé en dernier lieu par l’architecte (18 janvier)
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 5 janvier 1884
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, conformément à vos instructions, le projet de décoration en plomb de la flèche en charpente de la chapelle de Saint-Germain, modifié suivant les observations du comité des Monuments historiques.
Le style de la décoration est XIIIème siècle, les moulures, crochets, gargouilles du monument serviront de types pour l’exécution des modèles de la couverture de la flèche.
Les dessins, qui se composent d’une feuille d’ensemble à l’échelle de 0,02 cent. et d’une feuille de détails à 0,10 cent. sont accompagnés d’un devis de la dépense, qui dans le nouveau projet ne s’élèverait qu’à la somme de 33152 f. 58 cent., y compris les imprévus et les honoraires de l’architecte. Cette dépense est répartie entre les deux services des Palais nationaux et bâtiments civils, et des Monuments historiques.
Ce travail ferait l’objet de deux annuités. Dans la première (1885), on ferait les modèles et on préparerait les matériaux. La mise en place s’effectuerait dans la seconde annuité 1886 et la dépense par suite pourrait être répartie en deux exercices.
Il est temps de couvrir les bois de la flèche, qui sont exposés aux intempéries depuis plus de dix ans, et de terminer cette partie de la chapelle qui se relie aux bâtiments du sud du château, sur la rue Thiers, qui sont complètement terminés.
Dans l’état actuel, la flèche en bois fait une tâche fâcheuse au milieu des constructions achevées.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et obéissant serviteur.
A. Lafollye
Architecte des Bâtiments civils attaché à la commission des Monuments historiques »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant l’aménagement d’une nouvelle voie de chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 11 octobre 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que l’ingénieur de la compagnie des chemins de fer de l’ouest vient de faire des relevés dans le parterre de Saint-Germain.
Ces relevés sont relatifs au tracé d’une voie destinée à relier la gare de Saint-Germain au chemin de fer de grande communication.
Le projet donné par la compagnie, déposé à la préfecture de Versailles, comporte de profondes modifications dans la direction du tunnel et des abords de la gare.
J’ai cru devoir prévenir Monsieur le Ministre de ces faits, afin que le projet ne puisse avoir de suite sans que votre administration en soit régulièrement saisie, qu’elle puisse connaître les parties du Domaine qui sont affectées, et pouvoir ainsi présenter les observations auxquelles l’intérêt du Domaine pourraient donner lieu.
Déjà, lors du premier établissement, on a placé la gare trop près du château, on a retiré ainsi à l’entrée des parterres sur la ville toute son importance, on a encore commis une faute en ne forçant pas la compagnie à couvrir le quai de droite comme elle l’a fait pour le quai de gauche ; la gare eût été dans l’alignement du mur de soutènnement et l’on eut ainsi évité un décrochement qui gêne la circulation, le long de la gare.
Pénétré qu’il était de toute nécessité que le projet dressé par la compagnie soit communiqué à votre administration, j’ai cru devoir mettre Monsieur le Ministre au courant de ces faits, afin qu’il puisse prendre les mesures qu’il jugera convenable.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant des travaux à opérer à la gare du chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le [29] décembre 1884
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 11 courant, vous avez bien voulu me demander de vous faire connaître les observations que j’avais à présenter sur les renseignements recueillis par monsieur le ministre des Travaux publics au sujet de l’encoche que fait actuellement la gare du chemin de fer sur le parterre de Saint-Germain, ainsi que sur l’utilité de la modification qu’on propose d’apporter dès à présent à la bordure du parterre et à celle du trottoir.
Je n’avais pas connaissance de la décision ministérielle du 23 janvier 1853 déliant la compagnie, comme le dit monsieur le ministre des Travaux publics, de la servitude du recouvrement de l’encoche. Cette décision ne figure pas dans notre dossier et je pense qu’il serait utile d’en recevoir une copie du ministère des Travaux publics.
L’existence de cette pièce tranche la question. Ainsi, le 24 mai 1845, M. de Montalivet, intendant général de la Liste civile, insiste vivement dans sa lettre au préfet de Seine-et-Oise sur la stricte observation des conditions imposées à la compagnie du chemin de fer à propos de l’établissement de la gare sur le parterre. Il ajoute que les modifications par lui réclamées se trouvent indiquées sur le plan officiel du 8 avril 1845 portant sa signature et celle de M. Pereire, directeur de la compagnie. La légende de ce plan indique l’encoche dont il s’agit comme surface concédée en souterrain et non pas en tranchée ouverte à ciel découvert, ainsi que le reste de la gare. Il n’y a donc pas d’équivoque possible. On accorde bien à la compagnie la jouissance du dessous et non pas celle du dessus.
Et cependant, huit ans plus tard, une décision ministérielle intervient qui transforme la concession faite comme partie souterraine en concession faite pour tranchée à ciel découvert, et cette décision ministérielle parait déterminée par un avis favorable du conseil municipal de Saint-Germain, ignorant alors des véritables intérêts de la Ville et de l’Etat, et qui, trente ans plus tard, instruit par l’expérience, revient sur une approbation trop légèrement donnée et demande qu’on profite des travaux à exécuter à la gare pour supprimer l’empiètement commis sur la promenade en 1853.
Su les termes de la décision ministérielle de cette époque sont suffisamment catégoriques, il n’y a plus à discuter aujourd’hui sur la question de droit. Il ne reste plus qu’à examiner le genre de travaux que la compagnie se proposerait d’exécuter pour donner satisfaction à la réclamation qui lui est adressée.
Dans sa lettre du 3 décembre dernier, monsieur le ministre des Travaux publics est d’avis qu’il y aurait lieu d’ajourner le recouvrement de l’encoche jusqu’à l’adoption définitive des dispositions proposées pour la gare transformée, et il ajoute qu’« il semble d’ailleurs facile de réaliser immédiatement et à peu de frais une amélioration qui atténuerait l’irrégularité formée par le mur du chemin de fer au moyen d’une simple rectification de la bordure actuelle du parterre ».
N’ayant sous les yeux aucun projet relatif à l’amélioration dont il est parlé ci-dessus, il ne m’est pas possible d’émettre un avis à cet égard. J’ajouterai que jusqu’à présent, je n’aperçois par la possibilité de la réaliser. S’il fallait pour cela empiéter encore sur les massifs du parterre déjà clos et plantés, la solution serait absolument inadmissible. Je comprends qu’on les agrandisse, mais non pas qu’on les diminue.
Il me parait donc prudent, dans l’incertitude où l’on se trouve, d’attendre que la compagnie exécute ses travaux définitifs, pourvu qu’elle soit informée par monsieur le ministre des Travaux publics qu’elle devra prendre les dispositions nécessaires pour rétablir les choses dans l’état où elles se trouvaient avant la décision ministérielle du 23 janvier 1853 et qu’en outre les projets de la compagnie seront soumis, avant leur exécution, à la direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, afin d’éviter tout malentendu pour l’avenir.
En ce qui concerne la dépense, il ne serait pas juste de faire payer à la ville de Saint-Germain le rétablissement complet du trottoir au-dessus de l’encoche après l’avoir privée pendant trente ans d’une partie de sa promenade. Dans tous les cas, le but principal qu’on se propose est d’obtenir la rectification de l’encoche, sous réserve plus tard, quand on connaitra exactement le travail à exécuter et la dépense à faire, de répartir celle-ci entre l’Etat, la compagnie du chemin de fer et la ville de Saint-Germain. Et je crois utile d’avertir celle-ci dès à présent de la situation qui lui a été faite par le vote émis le 12 novembre 1852 par son conseil municipal.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au deuxième étage du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain, le 28 juillet 1880
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
A la suite de la visite de la commission des Monuments historiques nommée pour examiner les propositions relatives au logement du conservateur, j’ai été invité par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à étudier un projet d’appropriation du 2e étage du bâtiment sud pour le logement du conservateur. M. le Ministre ajoutait que, pour faciliter l’aménagement du logement, les voûtes restant à faire du côté de la chapelle seraient remplacées par un plancher en fer.
Ce projet modifiant profondément la construction intérieure du château, ainsi que les dispositions arrêtées en principe pour l’installation du musée, j’ai pensé qu’il était utile de vous faire connaître les principales de ces modifications ainsi que les conséquences qui devraient en résulter.
L’établissement d’un plancher en fer interrompt la belle ordonnance des voûtes qui couronnent tout le 2e étage. Ces voûtes étaient couvertes par des dalles lors de la construction du château. Cette disposition, justifiée par la magnificence de la vue dont on jouit des terrasses, est un des principaux caractères d’originalité du monument. Il est donc regrettable de voir abandonner la voûte, le principe fondamental de sa construction, pour éviter l’inconvénient d’un plancher venant couper le 1er étage. Or cet inconvénient perd de son importance si on considère que l’architecte de François 1er avait entresollé le 1er étage de cette partie du château. Au point de vue archéologique, ce fait est intéressant, attendu qu’on ne trouve pas d’étage entresollé avant François 1er. C’est un des premiers exemples de cette disposition.
Dans un rapport que j’ai adressé le 9 juillet courant à M. Boeswald, inspecteur général des Monuments historiques, j’établis par des témoins encore visibles que le bâtiment sud était entresollé à son origine depuis le pavillon sud jusqu’à la chapelle.
Cette disposition indique que les petits appartement se trouvaient dans cette partie du château. Par suite, elle a un caractère historique qu’il devient d’autant plus nécessaire de conserver qu’elle nous permet : 1° d’aménager le logement du conservateur dans des conditions d’économie de place et d’argent assez importantes pour être prises en considération, et 2° d’installer les salles du musée dans des conditions excellentes comme emplacement et comme éclairage.
En effet, le 2e étage est complètement perdu pour le musée si on y installer le logement du conservateur, attendu que, malgré la grande surface qu’il présente, il est impossible d’y trouver le cabinet de ce fonctionnaire. Son cabinet est forcément reporté au 1er étage, dont voici la distributions ; à la suite de la bibliotèque vient une salle qui ne peut servir que de salle de commission, son isolement ne permettant aucune surveillance, le public ne peut y être admis et elle ne peut par suite recevoir aucune collection. Cette salle ouvre sur un dégagement qui dessert des communs, un petit salon historique et le cabinet du conservateur.
De cette disposition, il résulte que la série des monuments qui devraient être installés au 2e étage est interrompue, et que les objets qui devaient y être exposés, des bijoux mérovingiens, devront être installés probablement dans l’entresol des bâtiments de la place du château, c’est-à-dire dans de très mauvaises conditions. L’emplacement de la décoration des salles ne répondra ni à la richesse ni à la beauté des collections, et les objets seront très mal éclairés par les fenêtres extérieures, qui sont petites et étroites.
Je crois devoir également appeler votre attention sur les difficultés d’aménager un logement moderne dans les parties voûtées que l’on conserve, dont la hauteur n’est pas moins de six mètres, et sur l’impossibilité dans laquelle pourra se trouver le conservateur, s’il vieillit dans son emploi, à monter les 85 marches qui conduisent à son logement, surtout si on considère que les 85 marches ne sont divisées que par un seul palier et qu’elles n’ont jamais moins de 18 et 20 centimètres de hauteur.
Si nous examinons maintenant la question de dépense, il est facile d’établir que ce projet va modifier d’une manière sensible l’économie des devis. Le logement du conservateur placé au 2e étage, en raison de sa surface, 443 m. 50, et de sa hauteur, 6 m. en moyenne, coûtera plus à établir qu’à l’entresol, qui ne mesure que 300 m. de surface (y compris le cabinet du conservateur) sur une hauteur de 3 m. en moyenne.
De même, si l’entresol du bâtiment sur la place du château doit recevoir des collections, il devra être décoré dans d’autres conditions que s’il ne doit recevoir que des objets en dépôt, et enfin, des pièces du 1er étage devront être décorées en raison de leur destination, la salle réservée aux commissions, dont l’utilité peut être contestée puisqu’à ce jour il ne s’est réuni à Saint-Germain aucune commission, devra néanmoins être traitée avec un certain luxe.
J’arrive à l’observation qui me paraît la plus grave que l’on puisse faire à ce projet : c’est le caractère de permanence qu’il comporte. En effet, que des circonstances rendent nécessaire le déplacement du logement du conservateur, s’il est logé au 1er étage on pourra toujours enlever le plancher de l’entresol, mais que le logement soit aménagé au 2e étage, on se résoudra difficilement à démonter les planchers en fer et à enlever la couverture pour rétablir les voûtes.
Voici, M. le Ministre, les observations que j’ai cru devoir soumettre à votre examen. Je joins à cette note une coupe sur le bâtiment indiquant le projet de M. Millet et le projet demandé par la commission des Monuments historiques, plus une photographie des voûtes prise au 2e étage du corps de bâtiment faisant face au parterre ; cette photographie, mieux qu’une description, vous permettra de vous rendre compte de la mutilation du monument qui serait la conséquence de l’adoption du projet demandé par la commission des Monuments historiques.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au deuxième étage du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 9 octobre 1880
Monsieur le Directeur,
Je n’ai pu voir M. Ruprich que ce matin. Je m’empresse de vous faire connaître qu’après avoir étudié la question, nous pensions qu’il y a lieu de consulter avant tout l’administration des Musées, attendu que, si elle accepte que le conservateur soit logé en-dehors du château, c’est un nouveau projet à faire, sur lequel les Monuments historiques n’auraient point à donner leur avis.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Directeur, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
Le samedi étant le jour où je visite les chantiers avec les entrepreneurs, je vous écris. Autrement, je serais allé vous rendre compte à votre cabinet de mon entretien avec M. Ruprich. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de la vénerie pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 18 janvier 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre du 19 novembre dernier, vous avez bien voulu m’inviter à dresser un projet définitif, avec devis à l’appui, pour l’installation de l’appartement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain dans les bâtiments de l’ancienne vénerie situés rue de Pontoise, 39, et à y joindre un état comparatif de la dépense qu’aurait produit l’installation de ce fonctionnaire dans le château même.
Par suite de décision prise ultérieurement, les ateliers de moulage et les magasins du musée devant être également installés dans le rez-de-chaussée des bâtiments de la vénerie, j’ai réuni ces deux affaires et j’ai l’honneur de vous adresser aujourd’hui un projet concernant l’installation simultanée des ateliers et du logement du conservateur dans lesdits bâtiments.
Ce projet comprend :
3 plans représentant l’état actuel de la vénerie à rez-de-chaussée, à l’entresol et au 1er étage
2 plans concernant le rez-de-chaussée et le premier étage de l’installation projetée
2 élévations de l’état actuel des bâtiments avec des coupes
2 élévations avec coupes représentant les travaux à exécuter
Le devis de la nouvelle installation
Et le devis de ce qu’aurait coûté l’aménagement du logement du conservateur dans le bâtiment sud du château.
Le devis de la nouvelle installation est divisé en deux parties : la première est relative aux magasins et aux ateliers de moulage ; la seconde est relative au logement du conservateur.
Ateliers et magasins
Les ateliers et les magasins sont distribués de la manière suivante :
L’entrée des ateliers est placée à droite, sous le porche. On entre d’abord dans une pièce servant de parloir et contenant le cabinet de l’inspecteur des ateliers. A la suite, se trouvent les ateliers de moulage et de restauration des vases, le magasin des grands moules, l’atelier de restauration des objets en métal et l’atelier de menuiserie.
Dans le rez-de-chaussée de l’ancien chenil situé au fond de la cour, sont disposés : la forge, l’atelier de serrurerie, un laboratoire et une pièce pour les opérations de galvanoplastie. Au-dessus, dans un étage à construire, sont placés les magasins des moules pour les objets destinés aux musées de province. L’escalier conduisant à cet étage est situé à l’extrémité de droite de ce bâtiment.
Dans l’espace compris entre le bâtiment principal et l’ancien chenil seront établis les cabinets d’aisance des ouvriers. De plus, cet espace sera couvert par un vitrage abriant le passage qui fait communiquer les deux rez-de-chaussée.
Les travaux de consolidation des planchers sont prévus dans le devis, qui comprend en outre les cloisons en menuiserie, les changements de sol, la construction d’un étage au-dessus du chenil, celle d’un escalier ainsi que la fouille et la maçonnerie d’une fosse destinée aux cabinets d’aisance des ouvriers et du logement du conservateur.
Logement du conservateur
Dans l’état actuel, le bâtiment principal, tout en formant un seul corps, est divisé par l’escalier central en deux parties différant entièrement dans leur construction. Dans la première, à droite, ce bâtiment est composé d’un rez-de-chaussée de toute la hauteur des maçonneries et d’un étage renfermé dans un comble mansard. Dans la deuxième à gauche, le bâtiment comprend deux étages, et il est couvert par un comble à deux pans.
Pour donner de l’unité à ces constructions, et pour obtenir un logement convenable pour le conservateur, l’architecte propose de raser les combles et de construire sur tout le bâtiment un étage carré pour le logement. Les murs du rez-de-chaussée ont une épaisseur de 0 m. 56, ils sont en bon état et ils peuvent supporter cette surélévation.
Dans le projet, le logement du conservateur est desservi par un escalier particulier dont l’entrée est dans la cour principale. L’escalier donne accès dans une antichambre qui dessert la salle à manger, la cuisine et, par un dégagement, les chambres à coucher à droite, et à gauche le cabinet de travail et le salon du conservateur. Les communs sont placés au-dessus des cabinets d’aisances des ouvriers et le logement du personnel du conservateur dans la partie entresolée, conservée au-dessus de son bûcher et de son cellier qui sont placés au rez-de-chaussée au fond de la cour : un petit escalier conduit de l’étage principal à l’entresol réservé aux domestiques.
Le logement du conservateur comprend ainsi : un salon, un cabinet de travail, une salle à manger, une cuisine, un office, quatre chambres à coucher, des chambres de domestiques, des cabinets d’aisances, et enfin un bûcher et un cellier complètent cette installation dans des conditions supérieures à celles qui étaient prévues dans les bâtiments du château.
La construction de cet étage sera exécutée en maçonnerie de moellons comme celle du rez-de-chaussée. Les travaux de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont prévus dans des conditions de simplicité en harmonie avec l’ensemble des constructions, qui datent du siècle dernier.
Les travaux d’installation des ateliers et des magasins, formant la première partie du devis, s’élèvent ensemble à la somme de : 40479 f. 26
La dépense à faire pour le logement du conservateur du musée s’élève à : 47256 f. 05
Travaux imprévus : 9161 f. 03
Ensemble : 100991 f. 36
Honoraires de l’architecte 5 p. % : 5049 f. 56
Le total de la dépense s’élève à la somme de : 106040 f. 90
Une partie des vieux matériaux, principalement les bois de charpente provenant des planchers et des combles, pourra être utilisée. Toutefois, l’architecte ne propose aucune réduction de ce chef, à cause des travaux imprévus auxquels peut entraîner la restauration des vieilles constructions.
Le devis des dépenses à faire pour installer dans le château le logement du conservateur du musée s’élèverait à la somme totale de : 52590 f. 40
L’élévation de cette dépense s’explique par la nécessité où se trouverait l’architecte de traiter la menuiserie, la serrurerie et la décoration des principales pièces dans des conditions d’harmonie avec les autres salles du château, les pièces de ce logement pouvant à un moment donné être réunies au musée.
En attendant de nouvelles instructions, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de la vénerie pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 29 mars 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le 24 février dernier, vous avez bien voulu me communiquer l’avis du conseil des Bâtiments civils relatif au projet d’aménagement du logement du conservateur du musée du château de Saint-Germain dans les bâtiments de l’ancienne vénerie. Vous me demandiez en même temps de modifier ce projet conformément à cet avis.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le projet rectifié dans lequel j’ai tenu compte des observations contenues dans le rapport dans la mesure du possible.
Avant de commencer de nouvelles études, j’ai communiqué le rapport à M. le conservateur du musée. Nous avons vu ensemble les locaux dont il dispose et nous avons constaté que, tant à rez-de-chaussée que dans les caves et à l’entresol, les surfaces occupées par le service du musée comprenaient près de 500 mètres et que cette surface est nécessaire pour assurer le fonctionnement de ce service.
Toutefois, et à titre provisoire, M. le conservateur a accepté de céder une partie de la pièce destinée à la galvanoplastie pour y mettre le bureau de l’agence. Ce bureau sera à cet endroit mieux placé que dans l’ancienne écurie. L’humidité de cette pièce, son manque d’aération ne permettaient pas d’y conserver longtemps en bon état les archives, les pièces écrites et les dessins de l’agence.
Par contre, l’architecte propose de transformer l’ancienne écurie en un magasin de vieux matériaux. Il croit utile d’ajouter à ce sujet qu’après l’exécution du travail d’aménagement compris dans le présent projet, il y aura lieu de vendre tous les vieux matériaux en magasin. Par suite, l’ancienne écurie sera suffisante pour remplir dans l’avenir l’objet auquel on la destine.
Dans le projet rectifié, les cabinets qui doivent servir au concierge et aux ouvriers employés au musée sont placés dans la pièce du bâtiment sur la rue dans laquelle se trouvent les bûchers. Le concierge ainsi n’aurait pas à traverser la cour et ces cabinets seront moins en vue du logement qu’à l’endroit indiqué dans le rapport, et la fosse à construire desservira en même temps les cabinets des surveillantes et du jardinier. Nous n’aurons plus, comme dans le premier projet, qu’une fosse fixe à construire et le service d’un tonneau mobile pour les cabinets du logement du conservateur, au lieu de deux tonneaux qu’il aurait fallu établir, l’un pour le logement du conservateur et l’autre pour les cabinets des surveillants et du jardinier, indépendamment de la fosse.
Le tracé à l’encre bleue rectifie le premier tracé à l’encre rouge de l’escalier particulier du logement du conservateur. Dans les deux tracés, on passe avec 2 m. 80 sous le filet du palier qui dessert l’antichambre et la cuisine du logement.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Résultats 1 à 10 sur 42