Saint-Germain-en-Laye

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Récit par Edward Browne de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« We dined at Rueil and in the afternoon we cross’d the Seine twice and came to St. Germaines. Wee entred a great Court Yard and left a Chasteau well ditchd on the left hand, and a Teniscourt on the right (this is the Kings house), wee went forward to the house, of which the front is supported with noble round pillers.
Here was no Entrance for us and we despairing to get in, by great fortune there came two Capucins, under whose conduct wee saw the house. The Hangings were taken downe, but the roomes were nobly guilt and Painted, the roofe especially. Of two Galleries the one [was] hang’d with very rarey painted pieces and the other with the Mapps of great Cities. Out of these Galleries you have the noblest Prospect hereabouts. We went out on the other side of the house and so descended by those three stately cloisters, which stand one above another, supported with vast Pillers, and made pleasant with waters workes, and makes a noble showe a great way before you come at the house. Afterwards you descend into a Garden, and so lower into a Medow, till you come at the Water side from whence the house stands a great height, and is seen all about the Coutrey. Wee lodged this night at Le Pec a little town by the river sid and [vide]. »

Browne, Edward

Description par Johannes Pakenius des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Necdum abibamus Urbe ; et tamen abibamus qot hebdomadis in viciniam, Regiis Ducalibusq ; aedificiis circum septam. Nunc ad S. Germanum oppidum ab arce Regoa, salubri aere et amoeno in monte situ juxta Sequanam nobile. Fundator arcis Carolus V. Franciscus I restaurator : Henricus IV augmentator. Fabrica ex latere cocto passim F.F.F.F. signata : conclavia sexaginta tria. Porticus symbolo Henrici IV conscripta, duo protegit unus, unus scilicet Henricus duo Regna Gall. et Nav. Regium ad portam sacellum : area ovalis : hanc prope duorum milliarum vivarium. »

Pakenius, Johannes

Description dans Les délices de la France des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 356] S. Germain
Je ne prétends pas mettre icy, ny qui est le fondateur de ce lieu de plaisance, ny le motif qui a obligé Charles V, dit le Sage, qui a esté le I qui y a bâti, de faire icy une si superbe maison ; mon dessein n’est autre que de faire en peu de mots la description d’un si beau palais. Je dis donc en I lieu, qu’on conte jusques à 63 chambres dans ses corps de logis, dont les ornemens et les meubles surpassent tout ce que Rome pourroit avoir de plus superbe et de plus riche dans ses maisons. Il y a un jeu de mail, le long duquel sont des pavillons quarrés faits exprès pour la commodité des joueurs et des assistans, et on voit au dessus les grôtes et l’endroit où l’on tient les bêtes rares et curieuses. Il y a un quartier de ce beau bâtiment, fait par Henry IV, dans lequel il y a une gallerie avec cet emblème : Duo protegit unus ; c’est à dire, qu’un seul roy gouverne deux royaumes ; sçavoir celuy de France et de Navarre. On voit sur la porte le château de Fontaine Belle-eau, et à côté les villes qui suivent Hux, Veniez, Prague, Namur, Mantoue, Adem en Arabie, Compiègne, Sion en Suisse, Moly, Tingis, Stafin en Afrique, Terracine, Ormus en Perse, Bellitri, Werderberg en Westphalie, Nimegue avec cette inscription, ville du fondateur de l’Empire : parce que Charlemagne la fit impériale, Passauv, Mastricht, Thessala ou Tempe et Florence. Deux beaux degrés de pierre de taille d’une structure admirable, servent à cette [p. 357] illustre maison pour voir ses riches appartemens, et pour descendre dans les plus beaux jardins qui soient en Europe. La I chose qui se présente à la veue, à côté de la maison, est un bois taillis, au milieu duquel il y a une grande table, laquelle est cause qu’on appelle ce même bois, le bois de trahison : parce qu’on convint de l’exécuter en ce lieu. La 2 chose qui mérite d’être veue, ce sont les grôtes, que j’estime les plus belles qu’on puisse jamais voir ; quoy qu’en disent les Italiens, et Messieurs du Bruxelles, et qui sans contredit passent pour telles dans le sentiment des étrangers. Vous devés sçavoir qu’il y en a de deux sortes, les unes qui sont sèches, et les autres qui sont humides ; pour ce qui regarde les premières, je n’en diray rien, parce qu’elles ne servent qu’à donner du frais en esté : mais je m’attacheray aux dernières comme étant admirables. Voicy ce qu’il y a de plus rare et de plus merveilleux. La I de ces grôtes a un dragon qui hause la queue et remue ses ailes, vomissant de l’eau en abondance, tandis que les rossignols et les cocus artificiels, qui sont à l’entour, font entendre leurs fredons et leurs ramages avec une mélodie admirable. On voit aussi à costé deux statues de marbre noir, qui sont très agréables, lesquelles jettent aussi une grande quantité d’eau.
La 2 fait voir un serpent sur la porte qui jette de l’eau, et beaucoup de rossignols aux environs qui gazouillent à ravir : mais surtout une belle fille qui joue admirablement bien des orgues, et qui cependant tourne les yeux d’un côté et d’autre avec tant d’agréement que les assistans [p. 358] ont de la peine de discerner, si c’est un effet de la nature ou de l’art. Il y a une belle table de marbre noir, du milieu de laquelle sort un tuyau qui jette de l’eau de plusieurs façons et en diverses figures. C’est icy où l’on voit beaucoup d’autres curiosités merveilleuses dont je ne fais pas de mention, pour faire remarquer une table de beau marbre de diverses couleurs, qui est près de la fenêtre, les miriors, les coquillages, &c mais surtout un dauphin très bien représenté, lesquelles choses sont toutes admirables. Je prie le curieux de prendre garde à soy quand il entrera icy ; parce qu’autrement il pourroit y être attrapé.
La 3 expose un Neptune avec un globe couronné, lequel est porté par les eaux, dont les goûtes représentent les Perles et les Diamants. Il y a aussi la fournaise de Vulcain, des moulins à papier, des rossignols qui fredonnent, deux anges à côté qui jouent de la trompette, et qui ouvrent la porte du côté où leur trompette résonne, et un Neptune armé de son trident, assis sur un char de trionfe, tiré par deux chevaux blancs, qui sort d’une caverne, lequel après s’être un peu arrêté, rebrousse chemin, et r’entre dans le même endroit d’où il est sorty, faisant entendre un bruit extraordinaire de trompettes et de cors. Il y a encore un banc qui semble être mis expressément en ce lieu pour ceux qui veulent se reposer : mais ce n’est que pour attraper les personnes, et afin de les faire bien mouiller quand ils ne sçavent pas conduire le clou qui est au dessous : que si on a cette adresse, on se préserve : [p. 359] mais aussi on verra à même temps que le pavé donnera mille petits jets d’eau qui sont imperceptibles, et lesquels mouillent les assistans dans un moment.
La 4 (qui est sans contredit la plus belle de toutes) a une entrée tout à fait difficile ; parce qu’un regorgement d’eau en interdit le passage quand on n’y met pas ordre. On n’y est pas si-tost entré, qu’on y voit paroître un Orphée jouant de sa lire et remuant sa tête et son corps, selon la cadence de son instrument, lequel ravit en admiration tous les assistans : mais ce qui est encore plus surprenant c’est de voir un assemblage de toute sorte de bêtes qui le suivent, enchantées des doux accords de sa lire, et une infinité d’oyseaux, qui chantent ; des rochers, des arbres et des plantes qui s’inclinent devant luy pour luy marquer son respect. On y voit encore les 12 figures du Zodiaque qui roulent et font leur cours avec une armonie merveilleuse. Il y a en outre un Bachus, qui est assis sur son throne, tenant un verre en main, et on y a enfin si bien représenté le Paradis, l’Enfer, la mer, des navires de guerre, les IV éléments, le château de St. Germain, le roy, les princes et sa cour qui voguent d’un autre côté sur l’eau, qu’il est impossible de le croire. Mr. le Dauphin paroît aussi avec des Anges qui decendent du Ciel. Cet ouvrage est si bien fait, qu’on l’estime un miracle de l’art. On y remarque encore un Neptune, un Mercure, un Jupiter, et beaucoup d’autres belles choses qui surpassent infiniment l’attente et la croiance des hommes : on y voit surtout la [p. 360] représentation des 4 vertus cardinales, de marbre blanc, qui ont appartenu autrefois aux PP. jesuistes. Enfin il y a une chose remarquable dans ce lieu, c’est que tout y est miraculeux et capable de ravir toute la nature : de quoy il ne faut pas s’estonner ; puisque c’est une maison destinée pour les délices du plus grand roy de l’Europe, sans en excepter pas un. Je me souviens qu’il y a près de cette belle maison un bois dont j’ai desjà parlé, qui s’appelle le bois de la trahison, au milieu duquel il y a un chemin, dont les arbres d’un côté s’enfoncent dans l’eau comme une pièce de fer quand on la jette dans la Seine, tandis que les autres qu’on a pris de l’autre côté du chemin nagent comme du liège sur l’eau, ce qui est un prodige étonnant. On dit bien davantage, que les arbres ne reviennent jamais plus quand on les a une fois coupés, par une espère de malédiction, à cause que Ganellon sieur de Hauteville, dont le nom est odieux à toute la France, convint icy avec ses détestables associés, de faire mourir les Messieurs d’Ardennes, et les ducs et pairs du royaume : ce qu’ils exécutèrent cruellement du temps de Charles-magne lequel les fit brûler dans ce même lieu. »

Commentaires de Joachim Christoph Nemeitz sur les châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 562] Saint Germain, surnommé en Laie, n’est pas loin de Marli, c’est le château de plaisance où Louis XIV vit le premier jour de sa vie en l’an 1628. Le roi Charles V en fit jetter les premies fondemens l’an 1270. François I fit relever l’ancien bâtiment, et en fit [p. 563] construire de nouveaux, et Louis XIV a fait ajouter au vieux château 5 gros pavillons. Mais Henri IV a fait bâtir le Château neuf qui est sur la croupe de la Montagne, plus proche de la rivière. Il est environné d’un païsage fort divertissant et un peu élevé ; quoiqu’il soit bâti à l’antique, comme on le peut remarquer encore aux allées obscures et étroites, qui sont dans le château, et à la chapelle. Le toit est couvert en partie de plomb ; en partie de gros carreaux, en façon de platte forme, de sorte qu’on se peut promener là-dessus. Saint Germain fut ci-devant la résidence de feu le roi d’Angleterre Jacques II et de sa famille. Feue la reine douairière, son épouse, y a passé le reste de ses jours, et le prétendu prince de Galles, son fils, y a fait son séjour ordinaire, lorsqu’il étoit en France, savoir tant qu’on l’y reconnoissoit pour roi d’Angleterre. La dite reine demeuroit pour la plûpart du tems au couvent de Chaillot, qui n’en est pas loin, où elle faisoit sa dévotion, parce que le cœur de [p. 563] son mari est en dépôt dans cette église. Le corps du dit roi est couché dans un cercueil revêtu de velours noirs, et placé dans l’église du couvent aux bénédictins anglois au fauxbourg Saint Jâques à Paris, où la princesse sa fille repose dans un cercueil de la même façon, à coté de son père. Ce château de plaisance n’est pas trop spacieux, de sorte qu’on le peut parcourir en peu de tems. L’on y voit encore quelques chambres et apartemens, et dans le parc les fontaines et statues. Mais qu’on ne s’arrête pas longtemps dans les auberges qui sont aux environs de ce château, autrement cette race vous vuidera tout net, parce qu’ils sont affamez au gain, faute de pratique. D’ailleurs on peut bien voir ce château, avec celui de Marli et la Machine, en un seul voiage. »

Nemeitz, Joachim Christoph

Récit par Georg von Fürst de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 207] Zu einer andern Zeit ritten wir nach S. Germain en Laye, welches auch ein Königliches Lust Schloß ist, und 6 Meilen von Pariß lieget. Es sind allhier 2 Königliche Häuser, welche beide auf einem Berge erbauet seyn. Das alte ist ein groß Gebäude, so meistens von Ziegelsteinen aufgeführet. Es hat ein ovales Ansehen, und macht eine wunderliche Figur. In drei Ecken des Hoffes stehen hohe Thürme, in welchen man biß oben auf das Dach steigen kan. Auf dem Dache liegen grosse steinerne Platten, welche so geleget seyn, daß das Wasser darauf abschießt. Und auf den Seiten befinden sich schöne Seulen, welche das ganze Gebäude umgeben, und einen vortreflichen Altan machen. Man kan sich weit und breit darauf umsehen, und ein groß Stücke Landes [p. 208] betrachten. Gegen Mitternacht ist ein Lust-Garten welcher mit schönen Quartieren und Gängen ausgeziehret ist. Nächst daran stößt ein dicker Wald, oder Thier Garten, welcher etliche Meilen groß ist, und rings herum mit einer Mauer umgeben. Man nennet diesen Wald das Holz der Verrätherey. In einer Ecken stehet ein steinerner Tisch, daran ehemahls diejenigen gesessen, welche eine gro Verrätherey angerichtet, und sich deswegen einander verschworen haben. Von diesem Holße ist merkwürdig, daß es von der Zeit an teine Früchte getragen. Wenn man einen Ast von einem Baume abschneidet, so verdorret er, und bringt keine Blätter mehr hervor. Der Ast selbst zu Grunde, wie ein Stein, wo er in die vorbeyflüßende Seine geworffen wird. Man meynet, daß Gott dadurch feinen Zorn anzeige, welchen er gegen die Verräther gefasset, die an diesem Orte ihre Gottlosigkeit beschlossen haben. Das neue Hauß liegt ohngefehr 200. Schritte von dem alten, und ganz an der Ecke des Berges. Es ist zwar nicht so weitläufftig, hoch und groß, als das vorige, aber viel schöner, ordentlicher und künstlicher gebauet. Man kan aus einem Zimmer in das andere gehen. Das ganze Gebäude ist gleichsam in zwei Quartiere eingerheilet, eins vor den König, und das andere vor die Königin. Wie denn auch auf beyden Seiten die Zimmer einerley seyn. Bey diesem Berge ist ein schöner Platz zusehen wo auf beyden Seiten vortreffliche Grotten gemachet seyn. In der esten funden wir einen runten Tisch von schwarzen [p. 209] Marmor, welcher in der Mitten ein Röhrgen hatte. Auf daßelbe steckte der Kunst Meister unterschiedne Instrumente, durch welche das Wasser auf unterschiedne Weise sprunge. Insonderheit gefiel uns eine Art wohl, da das Wasser eine Gestalt vorstellete, als wenn man ein Kelch Glaß von dem schönsten Christall sähe An der Wand faß eine Nymphe, welche auf der Orgel schlug, und das Haupt darzu bewegte. Mercurius aber stund bey dem Fenster auf einem Fusse, und machte ein lustiges Stückgen mit seiner Trompete. Auf der andern Seite sahe man einen Guckug, welcher auf einem Baume saß, und seine Stimme so natürlich hören ließ, als wenn er lebendig wäre. In der andern Grotte wurden wir einen Drachen gewahr, welcher aus seiner Klufft hervor kam. Er schlug mit seinen Flügeln um sich, regte den Kopf, streckte ihn hoch in die Höhe, und spiehe viel Wasser von sich Um ihn befanden sich viel Vögel, welche ihre Stimmen erhuben, und eine angenehme Mufique machten. An der andern Seite stund ein großer Trog, welcher von Muscheln und Meersteinen sehr künstlich verfertiget war. Neptunus kam auf einem Wagen hinein gefahren, welcher von zwei Meerwundern aus einer Klufft gezogen wurde. Es regte sich alles, als wenn es lebendig wäre. Wie er sich nun in dem Troge mit seinem Wagen umgewendet hatte, so fuhr er wieder in seine Klufft hinunter. Von diesem Orte giengen wir auf einen andern Platz, wo wir ebenfalls schöne Grotten antraffen. In der ersten sahen wir auch einen grossen Trog, welcher [p. 210] mit Wasser ganz angefüllet war. Wie wir hinzukamen, so war nichts darinnen zu finden. Bald aber regte sich allmehlich ein großer Drache. Er kam aus dem Wasser hervor, breitete die Flügel aus, hub den Kopf in die Höhe, und verursachte ein wunderlich Geräusche. Endlich spiehe er viel Wasser von sich, daß wir uns kaum retiriren konten. Auf der andern Seite stund ein Berg, daran sich Wind und Wasser Mühlen befanden, die ordentlicher Weise herum giengen. Dabey sahe man allerley Handwercks Leute, welche anfiengen zu arbeiten, und sich an allen Orten bewegten. An dem äussersten Ende der Grotte saß Orpheus mit seiner Leyer und um ihn stunden viel Thiere und Vögel So bald er nun anfieng zu leyern, sogleich wurde auch alles rege, und sprung um ihn herum. In allen diesen Grotten muß man sich wohl in acht nehmen, wenn man nicht will bade naß werden. Denn ehe man sichs vermuthet, so springet das Wasser aus der Erden, aus den Wänden, und auch aus der Decke. Es ist lustig anzusehen, wenn es uns nur nicht selber betrifft. Hier hielt sich der König in Engelland, Jacob der II. auf, und beweinte mit seiner Gemahlin die grosse Thorheit, welche er in Engelland begangen. Sein Vater, Carl der I. vergriff sich an dem ersten Grund Gesetze und wollte aus eigner Macht dem Volcke Contributionen aufflegen. Darüber verlohr er sein Königreich, und auch seinen Kopff darzu. Hieran hätte sich sein Sohn spiegeln sollen, und desto behutsamer regieren. Allein er griff das andere Grund [p. 211] Gesetze an, und wolte neue Gesetze machen, ohne das Parlament darum zu befragen. Hierüber büßte er seine drey Kronen ein, und muß allhier das Gnaden Brod essen. Doch was können nicht die Papistischen Rathgeber anrichten, wenn sie einen Regenten überreden wollen, daß er wider alle Grund Gesetze handeln, und seine Evangelische Unterthanen mit Gewalt zum Pabstthum zwingen dürffe. »

Fürst, Georg (von)

Récit par David Garrick de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 102] The town of St. Germain-en-Laye had boasted a royal castle since the time of Louis le Gros. The first fortress [p. 103] was destroyed during the wars with England, and Charles V began the present structure, which has been enlarged and beautified by succeding princes, especially by Louis XIV who was born here.
The palace has the form of a castle, surrounded by a dry ditch. A magnificent stone gallery runs around the middle of the whole structure, which is of an oval figure. The view towards river and plains is admirable – Paris, St. Denis and Marly are all in sight. »

Garrick, David

Description par Antoine-Nicolas Dezallier d’Argenville des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 156] Le château de Saint Germain, situé à quatre lieues de Paris, est élevé sur une montagne, au pied de laquelle coule la rivière de Seine. Cette situation [p. 157] et la salubrité de l’air le rendent un des plus agréables séjours de la France. Il se distingue en Château vieux, et en Château neuf.
Le Château vieux, bâti par Louis VI comme une forteresse, ayant été ruiné par les Anglois, demeura en cet état jusqu’au règne de Charles V, qui le fit rétablir sur ses anciens fondemens : il a été ensuite augmenté d’un étage par François I. Le haut est entièrement couvert de dalles de pierre, et forme une terrasse d’où l’on jouit d’une très belle vue. Louis XIII fit plusieurs embellissemens à ce château, et sous le règne de Louis XIV, J. H. Mansard éleva les cinq gros pavillons qui en flanquent les encoignures.
La face sur les jardins est la plus grande des cinq faces de ce château. Elle renferme l’appartement du Roi, dégagé en dehors par un balcon de fer qui règne à l’entour. Cet appartement est démeublé, et n’offre rien de remarquable depuis que Sa Majesté ne fait plus de séjour à Saint Germain. Du côté du couchant est la grande salle servant aux bals, comédies et opéra ; elle passe pour une des plus spacieuses du royaume.
[p. 158] Du côté du midi est une belle chapelle dédiée à S. Jean-Baptiste. Le tableau d’autel représenté la Cène ; c’est un excellent ouvrage du Poussin. On voit au-dessus la Sainte-Trinité peinte par Vouet et accompagnée de deux anges de stuc, grands comme nature, placés à la hauteur du premier ordre, et tenant les armes de France. Ils sont dus à Sarazin. La croix, les chandeliers, les vases pour les fleurs, et la lampe sont de vermeil et d’un poids considérable : on les a volés deux fois. Le jubé est spacieux, et renferme un beau buffet d’orgues.
On conserve dans la sacristie deux moyens tableaux, l’un d’une Mère de pitié qui tient le corps de N. S., l’autre d’une Vierge donnant à manger à l’Enfant Jésus.
Le Château neuf commencé sous Henri IV par Guillaume Marchand, n’est éloigné du vieux que de deux cens toises. Son portail est décoré de colonnes toscanes, dont le fût est revêtu de bossages alternatifs ; elles forment un péristile, dont le dessus est une terrasse entourée de balustrades qui portent la devise de Henri IV.
Le plan de la cour est très ingénieux : [p. 159] des pilastres toscans en règlent l’architecture. Aux deux côtés de la salle des Gardes sont les grands appartemens : à droite est celui de la reine Marie de Médicis terminé par une galerie, et à gauche est celui du Roi. Au plafond de la chambre à coucher sont quatre tableaux de Vouet ; savoir, une Victoire assise sur un faisceau d’armes, une autre armée d’une palme, la Renommée tenant une couronne de laurier, et Vénus essayant un dard. Sur les côtés de ces appartemens sont les basse-cours pour les offices et logement des officiers. On y voyoit des volières remplies de toutes sortes d’oiseaux rares ; il n’y a plus que de paons.
En sortant de la grande salle à l’orient, on se trouve sur une terrasse de la même étendue que le palais, et terminée par deux galeries qui conduisent à deux pavillons. On descend de cette terrasse par deux rampes, dont le milieu est occupé par un morceau d’architecture d’ordre ionique et d’un très bon goût.
Deux autres rampes vous conduisent à la seconde terrasse. Le mur qui la soutient est percé d’arcades, dont le [p. 160] dessous fait une galerie couverte. Le milieu est d’ordre dorique et d’une belle proportion. Tous les murs des rampes sont ornés de chaînes de refend, avec des panneaux de brique en compartimens. Sous cette terrasse étoient les grottes de Neptune et de la Nymphe jouant des orgues, par le moyen des eaux qui faisoient mille effets surprenans.
On descend de cette deuxième terrasse sur une troisième. On y voyoit les grottes d’Orphée, de Persée, et celle dite des Flambeaux, parce qu’elle ne pouvoit être vue qu’aux lumières. Dans cette dernière étoit un grand théâtre avec différentes décorations plus agréables les unes que les autres. Toutes ces grottes étoient incrustées de coquillages et de pierres précieuses, et ornées de figures de marbre, de lustres et de girandoles. L’eau seule faisoit mouvoir des ressorts secrets qui donnoient du mouvement aux figures, et leur faisoient rendre des sons enchanteurs. Henri IV et Marie de Médicis n’avoient rien épargné pour la perfection de ces ouvrages. Ils avoient fait venir de Florence le célèbre Francine, habile dans les méchaniques [p. 161] et dans l’hydraulique. Ces magnifiques grottes ont subsisté jusque vers l’an 1643, tems de la minorité de Louis XIV. Les différens troubles qui l’agitèrent, firent négliger l’entretien des terrasses, sous la chute desquelles les machines ont été abimées.
Le mur qui soutient cette troisième terrasse, est percé d’arcades qui forment une galerie, dont le milieu est décoré d’un ordre toscan. Ainsi cet ordre sert de base aux deux autres, qui forment ensemble le plus bel amphithéâtre qui soit dans l’univers. Joignez à cela que la Seine roule ses eaux à ses pieds, comme pour rendre hommage à tant de beautés. Il y a de plus deux terrasses de plein pied, voûtées et terminées par deux pavillons carrés. Jules Hardouin-Mansart a élevé la plus grande partie de cette façade sous Louis XIV.
Sur les côtés du Château neuf il y avoit deux jardins auxquels les galeries communiquoient. A droite est le Boulingrin, ainsi nommé par Henriette d’Angleterre, première femme de Monsieur, frère de Louis XIV. On l’a ouvert plus qu’il n’étoit alors, pour découvrir la vue de Marly qui n’existoit [p. 162] point encore. La terrasse régnant dans toute la longueur, est une de ses principales beautés, et la vue qu’on y découvre en rend la promenade des plus agréables. L’autre jardin du côté du parc, nommé de madame la Dauphine, parce qu’elle s’y promenoit fort souvent, est soutenu d’une terrasse pareille à celle du boulingrin. A côté de ce jardin, à la gauche du château, il y a une orangerie.
Il ne reste plus à voir que la grande terrasse, qui est en même tems un monument et de la magnificence de Louis XIV, et du mérite de Le Nostre. Elle a 1200 toises de long sur 15 de large ; son mur est solidement bâti, avec un beau bastion qui la termine au Parc aux lièvres. Il y a vers son milieu une demi-lune, plantée d’ormes et de charmilles.
Le petit Parc, contigu aux jardins et à la grande terrasse, contient 416 arpens, et est percé de routes.
La forêt de Saint Germain, une des plus belles du royaume, a 5714 arpens, suivant l’arpentage fait en 1686. On l’a nommée la forêt de Laye à cause de la quantité de sangliers qui l’habitoient. Comme son terrein est sablonneux, [p. 163] on peut y chasser en tous tems ; ce qui fait que le roi y prend le divertissement de la chasse dans les plus mauvaises saisons. Il y a vingt-cinq portes aux passages des grands chemins.
Le château du Val est un petit bâtiment situé à une des extrémités du petit Parc, au bout de la grande terrasse. Ce n’étoit autrefois qu’un simple pavillon où les rois faisoient quelquefois des retours de chasse ; mais Louis XIV l’a fait rebâtir d’un autre goût par J. H. Mansard. Il y a au milieu du bâtiment un grand salon carré et voûté en dôme : ce salon sépare deux appartemens bas, fort commodes pour toutes les saisons, y ayant des poêles placés dans l’épaisseur des murs qui échauffent plusieurs chambres à la fois.
Le monastère des Loges est aussi enclavé dans la forêt. Il est au bout de la grande route en face du Château vieux, dont il termine le point de vue. La reine Anne d’Autriche y fit faire un petit pavillon où elle alloit fort souvent, étant à S. Germain.
L’hôtel de Noailles, appartenant à M. le duc d’Ayen, mérite la visite [p. 164] du voyageur. Le bâtiment élevé par J. H. Mansard se présente à gauche en entrant, avec un vestibule formé de colonnes doriques. On voit au raiz de chaussée une galerie ornée de seize tableaux de moyenne grandeur, peints par Parrocel d’Avignon, et représentant l’histoire de Tobie.
Les jardins sont grands et plantés avec goût. Il y en a un pour les plantes médicinales, avec une serre chaude, et une fleuriste orné de deux théâtres et terminé par la serre des orangers. »

Dezallier d’Argenville, Antoine-Nicolas

Description par Jean-Aymar Piganiol de La Force des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 444] Saint-Germain-en-Laye. Il y a un château qui est un des plus beaux séjours qui soit en France, tant pour la beauté de ses appartemens et de ses jardins, que par la forêt qui les joint. L’air y est fort sain, et on a remarqué que l’on y vit longtemps. Cette maison royale a été occupée dans ces derniers temps par le roi de la Grande-Bretagne et par la cour d’Angleterre. Le roi y logea le feu roi Jacques en 1689, lorsqu’après la dernière révolution d’Angleterre, il se vit obligé de se retirer en France, et ce prince y est mort saintement le 16 de septembre de l’an 1701. Son corps fut transporté à Paris, et mis en dépôt chez les bénédictins anglois, près le Val-de-Grâce. Marie Stuart, sa fille, et Joseph-Marie d’Est, sa femme, y sont mortes aussi, la première le 18 d’avril 1712, et la dernière le 7 de mai de l’an 1718.
[p. 445] Le roi Charles V fit jetter les premiers fondemens de ce château, l’an 1370. Il fut pris par les Anglois pendant les troules que causa dans le royaume la maladie du roi Charles VI. Le roi Charles VII le retira des mains d’un capitaine anglois, moyennant une somme d’argent, et Louis XI fit don à Coictier, son médecin, non seulement du château de Saint-Germain, mais encore de Trielle et de tout ce qu’on appelloit alors la châtellenie de Poissi, et les Patentes de cette donation furent expédiées au Plessis-lès-Tours au mois de septembre de l’an 1482.
Le gout que François premier avoit pour la chasse, lui en donna beaucoup pour le séjour de Saint-Germain. Il fit relever l’ancien bâtiment, et en fit construire de nouveaux. Henri IV fit bâtir le Château neuf sur la croupe de la montagne la plus proche de la rivière. Il étendit les jardins jusqu’aux bords de la Seine, et les fit soutenir par des terrasses élevées avec une dépense somptueuse. Le roi Louis XIII l’embellit de plusieurs ornemens, et enfin Louis XIV, qui y étoit né le 5 septembre de l’an 1638, fit ajouter au vieux château cinq gros pavillons qui en flanquent les encoignures. Il fit encore embellir les [p. 446] dehors. Le grand parterre, la grande terrasse, la maison et le jardin du Val, et quantité de routes qu’il fit percer dans la forêt, dont des ouvrages dont il a donné le dessein, et des magnificences de son règne.
La ville de Saint-Germain-en-Laye, Sanctus Germanus in Ledia silva, est à quatre lieues de Paris, et dans la même situation que le château. On croit qu’elle a pris son nom d’un monastère que le roi Robert y fit bâtir, il y a environ sept cens ans. Cette petite ville est fort peuplée, les maisons y sont hautes et bien bâties, les rues grandes et bien percées. Elle est encore ornée de plusieurs beaux hôtels, que différens seigneurs ont fait bâtir dans le temps que le roi y faisoit son séjour ordinaire. Il n’y a qu’une paroisse, et les couvens des Récollets et des Ursulines. Il y a une prévôté et une maîtrise des Eaux et Forêts, qui s’étend non seulement sur les forêts et bois de la châtellenie de Saint-Germain, mais encore sur les villes, ponts, terres et châtellenies de Poissi et Sainte-James, sur les bois de la châtellenie de Pontoise et des bailliages de Mantes et de Meulan.
L’aspect du château est admirable, [p. 447] principalement du côté de la rivière et des plaines. Son point de vue s’étend sur Paris, Saint-Denis, Marly, etc.
Le parc qui joint le château, est agréable, et son étendue est de trois cens cinquante arpens.
La forêt en contient cinq mille cinq cens cinquante, trente et une perche et trois quarts. Elle est percée de plusieurs belles et larges routes, pleines de toutes sortes de bêtes fauves, qui en font un lieu charmant pour la chasse. »

Piganiol de La Force, Jean-Aymar

Description par Hébert des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 59] Germain en Laye (Château royal de), à quatre lieues de Paris, et à deux par-delà Versailles, sur une montagne bordée par la rivière de Seine, [p. 60] se divise en Château vieux, et en Château neuf.
Architecture.
Les Anglois ayant démoli le Château vieux bâti en forteresse par Louis VI, dans le douzième siècle, il a été rétabli dans le quatorzième par Charles V, et augmenté par François I, qui y a aussi fait faire une terrasse d'où l'on découvre un très vaste pays. Louis XIII y fit faire des embellissemens, et Louis XIV des augmentations fur les desseins de J. H. Mansart. La grande salle qui sert aux divertissemens, est une des plus grandes du Royaume. Henri IV commença à faire bâtir le Château neuf sur les desseins de Marchand, que Louis XIV fit continuer, en faisant faire une grande partie de la façade qui règne le long de la rivière, par J. H. Mansart, ainsi que les deux terrasses, et surtout la troisième qui, soutenue par une galerie percée d'arcades, forme par leur belle distribution le plus riche amphithéâtre qui soit au monde, tant par la situation du terrein, que par tout ce que l'art a pu tirer d'avantages du voisinage de la
Seine. André le Nôtre a aussi montré son habileté par la belle terrasse de 1200 toises de long sur 15 de large, terminée [p. 61] par le parc aux lièvres. Les deux jardins fur les côtés de ce Château, nommés, l'un, le Jardin de Madame la Dauphine, et l'autre le Boulingrin, ont chacun une terrasse, dont les vues en rendent la promenade très agréable. Le petit Parc percé de routes, et la Forêt de S. Germain, qui a vingt-cinq portes, contiennent ensemble plus de six mille arpens.
Peinture et sculpture.
La Cène, chef-d’œuvre du Poussin, sur l’autel de la Chapelle : au dessus, une sainte Trinité, par Simon Vouet, accompagnée de deux Anges de stuc, grands comme nature, tenant les Armes de France, par Sarazin. Dans la Sacristie, une Mère de pitié, et une Vierge et l'enfant Jésus.
Le plat-fond de la chambre à coucher du Roi est décoré de quatre tableaux allégoriques, peints par Simon Vouet, représentans le premier, la Victoire assise sur un faisceau d'armes ; le deuxième, une autre tenant une palme ; le troisième, la Renommée tenant une couronne de laurier ; et le quatrième, Venus essayant un dard. »

Hébert, ?

Récit par Hester Lynch Thrale de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« I should have mentioned seeing the Castle of St Germain in the Morning as the French it is plain thunk highly of it, and praise the Prospect from the Garden Terras as we praise Windsor. The manifest Inferiority charmed me, and to see the Man shewing off a Royal Pleasure Ground not twice as big as our own Kitchen Garden, with little trimmed Hedges and small Shrubberies which he called a Forest, [p. 90] was comical beyond Expression. »

Thrale, Hester Lynch

Description par Thomas Nugent des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 135] S. Germains, commonly called S. Germains en Laye, is a small town of the isle of France, in the district of Mantois, situated on a high hill, at the foot of which runs the Seine, about twelve miles to the westward of Paris, and one from Versailles. It is remarkable for the royal castle or palace, which was begun by Charles V and enlarged and beautified by succeeding princes, but especially by Lewis XIV who was born here. The palace is built in the form of a castle, and [p. 136] surrounded with a dry ditch. A magnificent stone gallery runs round the middle of the whole structure, which is of an oval figure, and the roof is covered with thin flat free-stone instead of tiles. The chapel is remarkable for an excellent altar-piece, representing the Lord's Supper, by Poussin. The prospect from the castle is admirable, especially towards the river and the plains, having Paris, S. Denis, and Marli, within sight. There is a curious mall in this castle, with square pavilions built all along, for the conveniency of the players and spectators. Among the improvements made to this place by Lewis XIV he added the terrass of above three thousand paces in length, the grand parterre, and the valley-garden. There are abundance of dry grottos, which afford pleasant retreats in the summer, and several wet ones, with curious water-works, and artificial birds, which make an agreeable sound. In one of the grottos there is a virgin playing on the organs, whose eyes are so artificially moved, that she seems to be alive; in another place there is an Orpheus playing on the lute, and keeping time, while the beasts, birds, woods and rocks seem to follow him, with several representations of the like nature, all put into motion by water. The adjacent forest contains upwards of five thousand acres, and is cut through with an infinate number of large ridings, well replenished with game, which renders it a most agreeable situation for hunting. It was in this castle that the late king James resided with his court during his exile, and here he died in 1701. His body was afterwards interred in the monastery of the English Benedictins in Paris.
The town of S. Germains is well peopled, which is owing to the goodness of the air, and the privileges they enjoy. The houses are high [p. 137] and well built. There are some squares, with several hotels; among the rest, that of the duke of Noailles, which is neatly furnished, and has some handsome gardens. The town has only one parish, an hospital, and some convents, which are those of the Recollects, the Ursuline Nuns, and the bare-footed Augustinians, who live in the forest. »

Nugent, Thomas

Récit par Thomas Blaikie de son passage au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Dimanche 14 went to St. Germain to deside a plantation for a vue from the Gardens of the Prince de Beauvau at Lavalle a House he has between St Germains and Maison ; those Gardens are Layd out under the Derections of Mr Robert one of the first Landskape painters in France yet however fine his ideas is upon canvas yet upon the ground they are without judgement as it is not astonishing he knows nothing of the effects of trees nor there color after a feu years’ growth ; his walks are much in the same confused crooked way and although all has been planted methodically according to the rules of painting yet the whole is real confusion ; this prooves that a great painter may not know how to take a vue to the best advantage when done but despossing of those plantations requires judgement and experience ; this Gardin stands upon a rising ground bordered on the one side by the forest of St Germains ; to the right side is a tolerable vue upon the Rever Seine. »

Blaikie, Thomas

Récit par Anna Francesca Cradock de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 22] À neuf heures, nous partions dans notre chaise de poste. Le beau temps n'a pas peu contribué à tout embellir sur notre chemin. Nous avons revu le pont de Neuilly. De là à Marly, c'est une suite de vignes, de vergers, de champs de blé, de luzerne, de jardins potagers cultivés avec un soin extrême. À Marly, nous vîmes la machine qui fait monter l'eau de la Seine jusqu'à l'aqueduc et alimente ainsi le parc de Marly et celui de Versailles éloigné de trois milles. Nous nous sommes promenés sur la plate-forme et avons admiré de magnifiques ormeaux.
De Marly au château de Saint-Germain, la vue est ravissante ; arrivés au château, nous y sommes montés aussitôt, et avons joui du paysage éclairé par un beau soleil. Après avoir vu, dans la chapelle, un tableau remarquable du Poussin, malheureusement très abîmé, nous descendîmes sur la terrasse. Le château, maintenant divisé en appartements, est tout en pierre ; les fenêtres seules sont encadrées de briques qui ajoutent à la gaieté et à l'élégance de la construction. Saint-Germain est une jolie ville, célèbre par sa salubrité. [p. 23] Nous dînames « Au Prince-de-Galles », et revînmes à Paris par une autre route. »

Cradock, Anna Francesca

Description par Jacques-Antoine Dulaure des châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 228] Jolie ville, située à quatre lieues de Paris, sur une montagne, dont le pied est arrosé par la rivière de Seine ; fameuse dans l’histoire par son ancien château, et dans tous les tems par la beauté de sa situation, et la pureté de l’air qu’on y respire.
L’ancien château fut d’abord bâti comme une forteresse, par Louis VI. Les Anglois le ruinèrent, et il ne fut rétabli que sous le règne de Charles V. François Ier le fit embellir et augmenter d’un étage. Louis XIV y fit construire, par Jules Hardouin-Mansard, les cinq gros pavillons dont le château est flanqué.
Outre ce château, il en est un autre appellée le Château-Neuf, éloigné du vieux d’environ deux cents toises ; il fut bâti pour Henri IV, par l’architecte Marchand.
Le roi d’Angleterre Jacques II, forcé de quitter son royaume, tint longtemps sa cour dans ce château de Saint-Germain. Un poète fait l’éloge de ce prince, de la manière suivante :
C’est ici que Jacques second,
Sans ministres et sans maitresses,
Le matin alloit à la messe,
Et le soir alloit au sermon.
Ce roi détrôné vivoit des bienfaits de Louis XIV, et d’une pension de 70000 livres que lui faisoit sa fille Marie, reine d’Angleterre, qui lui avoit enlevé sa couronne. Il [p. 229] s’occupoit à converser avec des moines, et à toucher des écrouelles qu’il ne guérissoit pas.
Ce roi mourut à Saint-Germain, le 16 septembre 1718.
Le nouveau château est aujourd’hui persqu’entièrement démoli. M. le comte d’Artois, à qui il appartient, en fait construire un autre à la même place, dont on voit déjà deux belles et grandes terrasses achevées.
Ce qui reste encore de ce château prouve qu’il étoit orné de médaillons et de bustes. Un de ces bustes ressembloit parfaitement au président Fauchet, auteur des Antiquités françoises et gauloises. Cet historien sollicioit depuis longtemps la récompense de ses travaux littéraires auprès d’Henri IV, qui, pour s’en débarrasser, lui dit un jour à Saint-Germain, en lui montrant le buste qui lui ressembloit, M. le président, j’ai fait mettre là votre effigie, pour perpétuelle mémoire. Fauchet, peu content de ce succès, composa les vers suivans :
J’ai trouvé dedans Saint-Germain
De mes longs travaux le salaire :
Le Roi, de pierre m’a fait faire,
Tant il est courtois et humain.
S’il pouvoit aussi bien de faim
Me garantir que mon image,
Ah ! Que j’aurois fait bon voyage !
Je retournerois dès demain.
Viens, Tacite, Salluste, et toi
Qui a tant honoré Padoue ;
Venez ici faire la moue
En quelque coin ainsi que moi.
Henri IV lut ces vers, et donna à Fauchet [p. 230] le titre d’Historiographe de France, avec une pension de six cens écus.
Nous sommes dispensés de faire une plus longue description de ce château. Ce qu’il en reste étant peu de choses, ainsi que les travaux recommencés.
L’ancien château, dont nous avons déjà parlé, est très solidement bâti ; on voit que, pour sa construction et sa décoration, on a employé beaucoup de briques. Sa forme est à peu près celle du vieux château de Chantilli ; ce que l’on n’apperçoit bien exactement que lorsqu’on est dans la cour. Il est entouré de fossés ; on a depuis peu détruit les pont-levis pour en construire en pierre de taile. Le comble de ce château est une voûte en dalles de pierre, qui forme une terrasse, d’où l’on jouit de la vue la plus magnifique.
La partie du château qui est face à l’occident, contient une salle très spacieuse qui sert de salle de bal et de spectacle.
La chapelle est située dans la partie du château qui est en face du midi ; elle renferme ce que la ville de Saint-Germain a de plus rare, et ce qui doit le plus piquer la curiosité des amateurs des beaux-arts.
La voûte de cette chapelle est ornée de peintures à fresque, à la vérité, un peu dégradées, mais qui ne doivent pas moins fixer les regards des curieux, à cause des hommes célèbres qui en sont les auteurs. Le Brun a fourni les dessins de la plus grande partie de cette voûte, Vouet en a fait plusieurs autres et les a peints presque tous, excepté quelques [p. 231] cartouches et médaillons qui sont de la main du célèbre Le Sueur.
Dans la nef, on voit deux grands tableaux de Roselli ; celui qui est sous l’orgue représente Judith rentrant à Béthulie, après avoir coupé la tête à Holopherne ; l’autre, en face de la porte d’entrée, offre le roi David qui vient de couper la tête à Goliath.
Le buffet d’orgue commencé, dit-on, sous Henri II, et fini sous Charles IX, est décoré de colonnes composites cannelées ; l’ensemble est plein d’harmonie ; le dessin en est pur, agréable, et ne ressemble guère à la manière détaillée de ce tems-là.
Dans la chapelle qui est à gauche, en entrant dans le cœur, est un tableau de Stella ; il représente l’éducation de la Vierge.
Le tableau qui est en face, offre Saint Louis, faisant l’aumône. Ce tableau est d’un bon maître, mais il est inconnu.
Le maître-autel est décoré de colonnes composites, dont les futs sont d’un très beau marbre noir, les bases et les chapiteaux de marbre blanc. Ces colonnes, d’une très grande proportion, ressemblent à celles dont le cardinal Mazarin fit présent aux Jacobins de la rue Saint-Jacques.
Le tableau du maître-autel représente la Cène. Il est peint par le Poussin ; nommer ce grand maître, c’est faire l’éloge de l’ouvrage. Ce beau tableau doit être transporté dans le Museum du Louvre.
Au-dessus de ce tableau, dans un attique, est un Sainte Trinité, peinte par Vouet ; aux [p. 232] deux côtés sont deux anges en stuc, grands comme nature, tenant les armes de France ; leurs attitudes est très gracieuse. On les regarde comme un des plus beaux ouvrages de Sarazin.
Dans la sacristie, on voit deux tableaux de moyenne grandeur, au milieu desquels est placé un crucifix d’ivoire. Celui qui est à gauche représente une Vierge donnant à tetter à son enfant ; un autre enfant souffle le feu d’un réchaud, sur lequel est placé un vase de bouillie. Les figures de la Vierge et de l’Enfant Jésus sont pleines de noblesse et de grâce ; tout est peint avec la plus grande vérité. C’est un ouvrage du Corrège.
Le tableau qui fait pendant est une mère de pitié. Cet ouvrage, plein d’expression, est d’Annibal Carrache.
Le Christ d’Ivoire est, dit-on, de Michel-Ange, quoique très-beau, on peut douter qu’il soit de ce grand maître.
Ces trois précieux morceaux ont été donnés par le cardinal Mazarin.
En sortant du château, on arrive au Boulingrin, pièce de gazon, ainsi nommée pour la première fois en France, par Henriette d’Angleterre, femme de Monsieur, frère de Louis XIV ; la terrasse qui l’avoisine est de la plus grande beauté ; la vue dont on y jouit est étonnante par son étendue et sa variété ; l’imagination ne peut rien enfanter de plus merveilleux.
De-là, on arrive à une autre terrasse, qui est peut-être la plus magnifique et la plus longue qu’il y ait au monde ; elle est l’ouvrage [p. 233] de Le Nostre, et a douze cents toises de longueur sur quinze de large ; d’un côté, la forêt de Saint-Germain l’ombrage dans toute son étendue ; de l’autre, une forêt qu’on voit presqu’en plan, la rivière de Seine, des campagnes, des châteaux, un lointain immense, offrent le tableau le plus agréable et le plus sublime.
Près de là est le jardin nommé de Madame la Dauphine, parce qu’elle s’y promenoit souvent.
Plusieurs rois et reines de France ont fait de longs séjours à Saint-Germain ; il fut même question d’y construire un palais propre à la résidence ordinaire des Rois ; mais on préféra, à la magnifique situation de Saint-Germain, le local sauvage de Versailles, et cette préférence est attribuée à la volonté particulière de Louis XIV.
On prétend que la vue du clocher de Saint-Denis épouvantoit l’âme de ce grand roi. Saint-Germain, en présentant sans cesse le terme de sa gloire et lieu de son tombeau, l’auroit maintenue dans des idées lugubres et affligeantes ; c’est pourquoi Saint-Germain ne fut point préféré.
Une autre foiblesse avoit été cause autrefois que Catherine de Médicis n’habitoit point ce beau séjour. Un devin lui avoit prédit qu’elle mourroit proche Saint-Germain, c’est pourquoi elle fuyoit cette ville avec le plus grand soin ; elle voulut habiter le Louvre, mais, se rappellant qu’il étoit de la paroisse [p. 234] de Saint-Germain-l’Auxerrois, elle abandonna les constructions qu’elle y avoit fait commencer.
Le terrein de la forêt de Saint-Germain est très sablonneux ; c’est ce qui fait que l’on peut y chasser en tout tems, et que le roi y vient ordinairement prendre ce plaisir pendant la mauvaise saison ; elle est une des plus belles du Royaume, et contient cinq mille sept cens quatorze arpens. »

Dulaure, Jacques-Antoine

Récit par Arthur Young de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 222] Je me rends à Saint-Germain, dont la terrasse est fort belle. M. Broussonnet me rencontra ici, et nous dinâmes avec M. Breton chez le maréchal de Noailles, qui a une bonne collection de plantes curieuses. Il y a ici la plus belle Sophora [p. 223] Japonica que j’ai vue. »

Young, Arthur

Récit par Charles-Louis Cadet de Gassicourt de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« Notre intention n’étoit pas de nous arrêter à Saint-Germain ; mais en voyage, mon amie, fait-on ce qu’on voudroit faire ? Mon cheval étoit déferré, il falloit bien réparer sa chaussure. Je n’en fus point fâché, j’aime beaucoup Saint-Germain. Sa vue, sa forêt, sa terrasse, le parc de Noailles, excitent toujours mon admiration, et me rappellent avec plaisir le mot de Bassompière. Marie de Médicis chérissoit ce séjour. « Quand j’y suis, disoit-elle un jour, j’ai un pied à Saint-Germain et l’autre à Paris. – En ce cas, Madame, ajoute le galant maréchal, il me seroit doux d’être à Nanterre ». »

Cadet de Gassicourt, Charles-Louis

Commentaires par un Anglais sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 113] The castle of St. Germain en Laye is curious in the eye of an Englishman, because it was the residence of James the Seconde, and his Court, after his abdication. The situation is very fine, and puts you in mind of Windsor ; the Mall and the Bowling-green, which you find here, were both, I imagine, designed to amuse the last unhappy royal visitor ; the great terrace is considerably more than a mile long, and about eighty of ninety feet wide : you have a distant view of Paris on the side of the river from the castle which the King gave to the Comte d’Artois, who had sold it.
[p. 114] Is it a pleasant excursion to this place by the post ; you must set out early in the morning, and return late, to have the whole day at your disposabl, which is not too much for the object in view. As the Thuilleries are at this moment shut ut, even to the passage of the Deputiers, when you return to town, the coolest place to drive to in an evening, is the Palais Roial, where you are sure to find a seat. »

Récit par François Marlin de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 162] Nous arrivons avant sept heures du matin sur cette terrasse si vantée des Parisiens, et qui, par hasard, se trouve belle en effet. Elle court, à peu près du midi au nord, dans une étendue de plus de deux milles ; on y foule, en cette saison, une tendre pelouse : on y jouit de l’ombre la plus fraîche, du vert le plus doux, et d’un feuillage presque transparent dans son clair tissu. La rivière, sur un lit tortueux, coule entre des prairies, et va découper inégalement le pied des coteaux et la vaste campagne. La vue est grande ; elle touche, elle intéresse ; mais les voyageurs de notre capitale, et les descripteurs de ses environs, ont tort de dire que l’imagination ne peut rien enfanter au-delà. Cette hyperbole, sans diminuer mon plaisir, m’oblige de m’en rendre compte. Je me tourne vers Paris, et je ne l’aperçois [p. 163] pas. Le Mont-Valérien me couvre l’immense cité ; mais si, de la butte du Calvaire, je m’approche de Lucienne, et que, passant sur Marly, je ceintre de l’œil les coteaux qui me ramènent à Saint-Germain, ces paysages boisés, remplis de fabriques, m’occupent agréablement. Je plonge ensuite sur la plaine, les variétés en sont disparues. Les collines nous montrent, à leurs bases et sur leurs croupes, un assez grand nombre de villages et de châteaux, mais les sommets sont peu festonnés : ces hauteurs sont nues et grises ; elles paraissent incultes dans l’éloignement. Est-ce là de ces tableaux qui laissent une impression durable ? Est-ce à ces vues sans accidens, sans ruptures, sans inégalités, que l’âme s’attache ? Votre esprit cherche-t-il à s’égarer dans des vallées profondes ? Voyez-vous le pic d’un mont élevé, surmonté par un autre pic que d’autres surmontent encore ? Entend-on de loin une cascade solitaire ? L’épaisseur d’une sombre forêt qui descend de la pointe d’un morne dans les vallons, vous indique-t-elle avec frayeur le séjour silencieux des bêtes fauves et des oiseaux de proie ? Sentiez-vous quelque part la joie épanouissante de rencontrer ou d’apercevoir, au milieu d’un désert, une cabane habitée ? Entendez-vous avec palpitations le cliqueti d’un moulin répété par les échos ? Non, vos transports [p. 164] sont tranquilles ; vous pouvez marquer de l’œil, parmi des habitations nombreuses, votre hospice pour la nuit qui s‘approche. Votre plaisir est sans trouble ; il est donc faible, et va vous quitter en rentrant dans votre cabinet. »

Marlin, François

Récit par Joseph Lavallée de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 13] C’est, comme vous le savez, Monsieur, pour ce Versailles que Louis XIV abandonna Saint-Germain-en-Laye, dont la situation est enchanteresse, et dont la beauté de la vue ne se peut comparer qu’à celle dont on jouit au Mont-Casal, dont nous vous parlerons dans le département du Nord. Mais ce que vous ne saviez pas, c’est qu’une puérile foiblesse entra pour beaucoup dans la détermination de ce Roi. On apperçoit de Saint-Germain le clocher de Saint-Denis. Et le conquérant n’envisageoit qu’en tremblant l’écueil de ses fausses grandeurs. C’est ainsi que Catherine de Médicis abandonna, ou pour mieux dire, suspendit la construction du Louvre, parce qu’un devin lui avoit prédit qu’elle mourroit près de Saint-Germain, et que le Louvre est sur la paroisse de Saint-Germain-l’Auxerrois. Et voilà les maîtres du monde !
Ce séjour de la cour à Saint-Germain rappelle une bouffonnerie de Bassompierre : Marie de Médicis aimoit Saint-Germain, elle disoit au maréchal, « je me plais ici. Quand j’y suis, j’ai un pied à Saint-Germain, [p. 14] l’autre à Paris ». En ce cas, Madame, lui répondit-il, je voudrois être toujours à Nanterre.
Il y avoit jadis de l'aristocratie jusques dans les recueils de bons mon. Il falloit qu'ils fussent émanés ou d'un être noble, ou d'un prince ou d'un flatteur, pour que les compilateurs de pointes les jugeassent dignes d'être transmis à la postérité. Quoiqu’il n'y ait point encore de décret contre cet abus, vous ne trouverez pas mauvais que nous y dérogions en faveur d'un bon laboureur, dont deux réponses, que nous allons vous transcrire ici, valent bien cinq ou six tomes de calembourgs de quelques ci-devant marquis. La scène est encore à Saint-Germain. Un laboureur porte à un receveur des impositions sa quote-part de ce qu’il doit à la patrie. « Comment, lui dit le publicain, vous ! que jadis il falloit toujours attendre, vous venez de vous-même, et vous payez avec joie ? C’est, répond le laboureur, que je donne aujourd'hui ce que vous preniez autrefois.
Le même laboureur tenoit tête à un ex-parlementaire. La morgue magistrale n'avoit pas abandonné cet homme. « Tu ne me parlois pas si haut quand je portois les cheveux longs. – Ce n’étoit pas la longueur de vos cheveux qui m'en imposoit, mais celle de votre robe, qui envahissoit tout. Et quand vous me parliez alors, vous aviez derrière vous le bourreau qui m’écoutoit ».
[p. 15] Le premier château de Saint-Germain fut bâti par Louis VI, dit le Gros. Ruiné depuis par les Angalis, rebâti par Charles V, livré encore au comte de Varwick par un honnête religieux de Sainte-Geneviève, prieur de Nanterre, et nommé Carbonnet, peur la somme de trois cents salus d'or, réparé par François Ier, enfin augmenté par Louis XIV, il est tel aujourd’hui que la planche ci-jointe vous le représente. C’est un pentagone irrégulier.
Henri IV en avoit fait bâtir un autre, que l’on appeloit le château neuf, dont il n'existe plus qu'une partie.
C’est-là que Jacques II, roi d’Angleterre, a terminé ses jours et ses malheurs. Exemple de ta foiblesse des Rois, il perdit pour jamais sa couronne à la bataille de la Boine, en juillet 1690. Cent ans après, à pareil jour, Louis XVI recevoit la sienne des mains du Peuple Français.
Là, froids au souvenir des malheurs mérités d'un roi débilement dévot, nous avons mouillé de nos larmes l’autel de l’amitié, cette passion des cœurs honnêtes. Cet autel est le sarcophage où reposent les cendres de J.-B. Léon du Breuil, et de Jean-Joseph Pechmeja. Tous deux du même âge, la nature avoit placé leur berceau dans la même ville. L’amitié les a couchés dans la même tombe. Ils vécurent ensemble. Ils moururent ensemble. Ils reposent ensemble. Du
Breuil mourut, Pechmeja le suivit. Mort le second, Pechmeja est le premier ! De semblables tombeaux, malheureusement trop rares, consolent d'être homme. [p. 16] L’histoire les oublie pour citer les mausolées des conquérans ! mais les cœurs sensibles sont le livre de vie où s’inscrivent les noms des héros de l'amitié. Une loi défendoit aux Scythes d'avoir plus de deux amis. Inutile loi ! qui peut en avoir deux n’en mérite pas un. Mais l’amitié ! quel homme a chanté ceux qui la connurent. Tel qui lit tes odes de Pindare, sait-il seulement qu'il mourut la tête sur les genoux de son ami.
A travers la superbe forée de Saint-Germain, où se trouvoit le monastère des Loges, on arrive à Poissy. Le dissipateur Brunoi, fils de Paris Mont-Martel, a, dans ses revers, habité quelque tems les Loges. Il dépensa sa fortune en processions. Ses beaux-frères s’enrichirent de ses débris dont ils le dépouillèrent. J’ai vu beaucoup de gens qui se ruinoient avec des filles, le traiter d'extravagant, parce qu’il se ruinoit avec des encensoirs. Une lettre-de-cachet l’enleva à l’amour du Saint-Sacrement. Ces spoliateurs restèrent libres. Ils avoient les vices de leurs protecteurs. »

Lavallée, Joseph

Description par Harry Peckham du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 217] It is not above two miles from thence to the palace of St. Germains, which is situated on a moutain twelve miles distant from Paris. Had Louis XIV, expended half the treasure in erecting a palace there, which he did at Versailles, it must have been superior to any thing in Europe : there is a lofty moutain at S. Germains, washed by the river Seine, looking over a delightful country to Paris : Mount Calvary, St. Denis, and a vast reach of the river are comprehended in one view ; a forest of six thousand acres ajoins to the palace, and a grand terrace of three thousand paces, which overlooks the [p. 218] whole county. This is the situation of St. Germains, which Louis XIV had not sense enough to admire, but preferred Versailles which was so boggy that he was obliged to make a hill to build on, which has no prospect ot two miles extent, and which has all the inconveniences of a low and damp situation ; at the same time that the water is obliged to be brought from six miles distance.
Having seen the prospect, you have seen every thing at St. Germains, except a picture, by Poussin, and. St. Louis giving alms, by Le Brun, which are in the chapel. In the sacristy are two most admirables piece, the one of the Virgin Mary feeding the infant Jesus ; St. John lying on his gands and knees blowing with his mouth the fire of the chasing dish, on wich stands the pap pan ; this is by Michael Angelo ; the other is by Caracci, of the Virgin holding a dead Christ in her armes, with her head bending over his face in a most moving and expressive attitude.
The palace is an olde brick quadrangle, very narrow, flanked with four large towers, and [p. 219] surrounded with a dry ditch ; it was built by Francis I. and is now inhabited by different families, chiefly Englich, descended from those who by more than human weakness abandoned their fortunes and their country with their ideot king, who had neither policy to keep, nor courage to defend that crown which by inheritance descended to him. »

Peckham, Harry

Récit par John Gustavus Lemaistre de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« In returning to Paris, we took the road of St. Germain. The old castle still remains ; but its outward appearance was so gloomy, that we felt no inclination to visit the interiour. If the french monarch intended to pay a compliment to the pretender, in giving him a palace as nearly as possible resembling St. Jame’s, his choice was admirable. The view from the terrace is pretty, but by no means either as extensive, nor as rich, as I expected from its celebrity. »

Lemaistre, John Gustavus

Récit par Thomas Thornton de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 57] We next arrived at a bridge which is peculiarly interesting from the situation in which it is placed. To the right appears an extensive succession of forest-scenery, diversified with chateaus, all built of stone, which, at a distance, assume the appearance of rocks, while the Seine beautifully meanders through an adjacent valley. To the left appears an expanded plain, with the river, which continually catches the eye, reflecting the beams of an unclouded sun, whilst a great number of towns, some of them of considerable magnitude, appear in front. The most prominent feature, however, is the forest of St. Germain, famous for the amusements of the chase which it afforded the kings of France, while that country could boast of kings. This celebrated forest is cut into rides, or green allées, three miles in length. The ground is too flat to give an air of grandeur to the scenery; but, speaking as a sportsman, that circumstance contributes to its real excellence, as the flatter the [p. 58] country the better for the chase. The First Consul has lately taken this forest under his special protection, and, as the game, which was almost extirpated during the revolution, is now replenishing, it will probably soon resume its ancient celebrity.
We arrived at St. Germain about five o’clock, and found the town, which is four leagues from Paris, superior to any we had hitherto seen in France, being entirely built of white stone. We dined at a beautiful inn called the Grand Cerf, and were glad to retire early to rest. This place is particularly worthy the notice of strangers, as having been the birth-place of Louis XIV and the residence of James II after his abdication of the throne of England.
The morning proving fine, we took an early breakfast, that we might have leisure to visit those places worthy of inspection. The palace is a grand pile of building, but, being converted into barracks, it is now considerably out of repair, although there are still many vestiges of its pristine magnificence. Most of the windows are broken, and the words Liberty and Equality are written every where on the walls, on those very walls which once formed the habitation of despotic power. How the Goddess of Liberty likes her present residence in France, I have not leisure to examine. England, you know, she has long made the place of her favourite sejour, but if our Gallic neighbours have not decoyed her away, they have, at least, set up her representative.
I must not omit mentioning the terrace, which commands a most sublime prospect; nor could I avoid recalling to my recollection the late unfortunate inhabitants of the sumptuous palace. The contemplation was unpleasant, and my spirits became still more depressed by a short conversation which took place between myself and our grey-headed conductor. He gave us to understand, that the remembrance of their decapitated master still reigned in the hearts of the inhabitants. He also [p. 59] complained much of the existing government, in consequence of which (though naturally averse to argue any point with persons of his description) I requested to know his reasons for thinking as he did? He replied, that bread was so dear. “But, my worthy citizen”, said I, “can the First Consul command the seasons?” “Monsieur”, said the old man, while the tears trickled down his cheeks, “Vous avez raison, je vois que j’ai eu tort”. I gave him a trifling present, and we parted, probably never to meet again.
I must observe, that the chief consul has hunted four or five times at St. Germain. But, as the stags are yet very scarce, he comes privately, and amuses himself, attended only by four of five general officers. He always rides very hard, and is particularly fond of horses. »

Thornton, Thomas

Récit par Johann Friedrich Reichardt de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 258] Bei dem traurigen Malmaison, einem unansehnlichen, alten, schlecht gebauten Landhause in ebenem, off’nem Felde an der Landstraße, rundum mit breiten Graben und einer hohen Mauer umgeben, fuhren wir vorbei, und verschoben seine Besichtigung auf den Rückweg, um die, Parade des schönen dritten Husarenregiments, welches in St. Germain in Garnison liegt, nicht zu versäumen. […]
[p. 261] Nach der Parade machten wir noch in Gesellschaft des Obersten und seiner aus Paris angelangten Mittagsgesellschaft, in welcher sich auch Damen aus seiner Familie befanden, einen schönen, langen Spaziergang längs der herrlichen, wohl eine Viertelstunde langen Schloßterrasse, [p. 262] die Seine entlang. Von da übersahen wir wohl an vierzig bis funfzig Lieues des angebautesten Landes. Für einen angenehmen oder gar schönen Anblick ist die Gegend selbst zu sehr angebauet, um so mehr, da die weiße Kreidefarbe aller Dörfer und Städte sehr einförmig und beleidigend fürs Auge ist, und es der Gegend im Ganzen, und besonders in der Ferne, auch an Holz und Wiesen fehlt. St. Germain selbst hat in seiner Nähe einen Wald, der über fünf tausend Arpens Land einnimmt, und der mit seinem sandigen Boden für jede Jahrszeit zur Iagd sehr schicklich und bequem ist ; auch wird er jetzt von dem umliegenden und in der Nähe wohnenden Militär sehr dazu benutzt. Der Kriegsminister Berthier selbst jagt sehr oft darin, und wenn Bonaparte einmal einige Stunden der Jagdlust widmet, so geschieht es meistens auch in dem Walde von St. Germain.
Zurück nahmen wir den Weg durch angenehmes Gehölz von sehr verschiedenen Baumund Straucharten, das hinterwärts die Terrasse begränzt und im Schatten bis an das Schloß zurückführt. Es ist eine höchst angenehme Promenade [p. 263] für die Einwohner der Stadt, die sie gegen Abend auch fleißig zu besuchen pflegen.
Die an dem Hügel längs der Seine gelegene Stadt ist für eine Landstadt recht artig und ansehnlich gebaut, und scheint sehr bevölkert zu seyn. Einwohner und Gebäude hatten ein stattliches, zum Theil recht zierliches Aeußere ; man sieht es den Leuten, und besonders den Kindern, gar sehr an, daß der alte Ruf von vorzüglich guter und reiner Luft, dessen die Stadt schon lange genießt, gar wohl gegründet ist.
Das Schloß hat von aussen ein recht würdiges, gothisches Ansehen ; inwendig, und schon im innern Hofe ist es aber ein ganz widersinnig schiefes Gebäude. Doch ist es von Franz dem Ersten an bis auf Ludwig dem Vierzehnten sehr oft die Residenz der Könige von Frankreich gewesen. Als Veste ward es schon von Ludwig dem Sechsten erbauet : dann aber von den Engländern zerstört, und unter der Regierung Carls des Fünften wieder erbauet, und von Franz dem Ersten zu einer königlichen Wohnung im damaligen Sinne erweitert. Ludwig der Vierzehnte fügte noch fünf starke Pavillons [p. 264] hinzu, die das Schloß umgeben. In diesem Schlosse lebte der vertriebene Iacob der Zweite von England von Ludwig des Vierzehnten Wohlthaten, und starb hier auch. Dergleichen wird von den jetzigen Franzosen andern benachbarten Mächten oft übel genommen.
In der Nähe dieses alten Schlosses hatte sich Heinrich der Vierte auch ein neues Schloß erbauen lassen, auf dessen Trümmern der Graf von Artois wieder ein neueres errichten ließ. Eine artige Anekdote sagt, daß unter den Büsten, mit welchen das Schloß Heinrich des Vierten verziert war, eine dem Präsidenten Fauchet, dem Verfasser der Antiquités françoises et gauloises, sehr ähnlich sah. Als dieser einst bei Heinrich dem Vierten um den langerwarteten Lohn für seine literarischen Arbeiten nachsuchte, sagte der König zu
ihm, auf jene Büste zeigend : seht da Euer Bildniß, das ich zum ewigen Andenken hier habe hinsetzen lassen. Fauchet, sehr wenig zufrieden mit einer solchen Belohnung machte darauf folgende artige Verse :
J’ai trouvé dedans Saint-Germain
De mes longs travaux le salaire ;
[p. 265] Le Roi de pierre m’a fait faire,
Tant il est courtois et humain.
S’il pouvoit aussi bien de faim
Me garantir que mon image ;
Ah ! que j’aurois fait bon voyage !
Je retournerois dès demain.
Viens Tacité, Saluste et toi,
Qui a tant honoré Padoue,
Venez ici faire la moue
En quelque coin ainsi que moi.
Der gute Heinrich nahm ihm das gar nicht übel ; als er die Verse gelesen hatte, ernannte er ihn vielmehr mit einem ansehnlichen Gehalte zum Historiographen von Frankreich.
Heinrich mußte doch schon zu seiner Zeit das alte Schloß für eine königliche Residenz zu wüst und gering gehalten haben. Was man nun gar in der neuesten Zeit in dem weiten Raum für Löcher zu Stuben und Kammern hingeflickt hat, um die unbeweibten Offiziere der Garnison zu logiren, das ist ganz unbeschreiblich ; ich glaubte in eine Holz-oder Waschkammer zu kommen, als ich das erste Zimmer eines Lieutenants betrat ; daneben hatte er denn wieder ein übrig gebliebnes Stück von einem hohen Saal, den man in kleine, unregelmäßige [p. 266] Stuben und Kammern verwandelt hatte. Andre Zimmer waren freilich besser, und die meisten hatten, zur Schadloshaltung fürs Innere, die langen Thürflügelfenster, aus welchen viele auf einen eisernen Balcon hinaustreten und die freie Aussicht auf die reiche Gegend genießen konnten.
Die Lage des alten Schlosses ist ganz unbeschreiblich schön. Die breite, erhobne Terrasse trennt es nur vom schönen Fluß, dessen geschlängelten Lauf das Auge weit in die Ferne hin verfolgt, und über welchen hinweg man das unübersehbare, reiche Land vor sich hat. An der andern Seite hat man den lieblichen Wald, an der andern das fruchtbare Land, hinter sich die sehr artige Stadt, durch einen schön bepflanzten, schattigen, geräumigen Platz von dem Schlosse abgesondert.
Wie Ludwig der Vierzehnte, der schon Willens war auf der schönen, hohen Terrasse ein neues Schloß zur beständigen Residenz der Könige von Frankreich zu erbauen, diese köstliche Lage dennoch hat mit dem öden, flachen, wasserlosen Versailles vertauschen können, ist unbegreiflich. Man sagt, er Hab’ es gethan, [p. 267] weil es ihm fatal war, und er es auch von schlimmer Bedeutung gehalten habe, vom Schlosse herab den Thurm der Abtey von St. Denis, den Begräbnißort der Könige von Frankreich, stets vor Augen zu haben. Dies kann in Zukunft ein Grund für die neuen Könige oder Kaiser von Frankreich werden, ihre Residenz dahin zu bauen ; ihnen bietet die alte Abtey jetzt nur eine schöne Ruine dar. Ihr Vorgänger und Wegebereiter ließ die Leichen der Könige vieler Jahrhunderte, in Asche verwandelt, den Lüften hingeben.
Catharina von Medicis mochte dieses Schloß auch nicht bewohnen, weil Wahrsager ihr prophezeiht hatten, sie würde nahe bei St. Germain sterben. So floh sie auch das Louvre, in welchem sie sich schon eine Wohnung bereiten ließ, als sie gedachte, daß es im Sprengel der Kirche S. Germain l'Auxerrois belegen sey. .
Maria von Medicis gesiel sich desto mehr in St. Germain. Um ihr Gefallen an dieser angenehmen, Paris so nahen Wohnung, einst dem Marschall von Basfompierre auszudrucken, fagte sie zu ihm : wenu ich dort [p. 268] bin, hab’ ich einen Fuß in St. Germain und den andern in Paris, worauf der galante Marschall, eingedenk, daß das Dorf Nanterre in der Mitte jener beiden Städte lag, in dem damaligen galanten Hoftone erwiederte : in dem Falle möcht’ ich zu Nanterre seyn.
Hätte Ludwig der Vierzehnte den funfzigsten Theil des ungeheuren Geldes, welches ihm Verfailles und die große Wasserleitung gekostet, um den Ort mit dem nothwendigsten Wasser zum Gebrauch zu versehen, und die todte Oede mit künstlichem Wasser zu beleben, zu einem Prachtgebäude auf der Terrasse von St. Germain verwandt, so müßte es die erste und schönste Wohnung eines Königs geworden seyn. Bei ihm gieng aber alles von dem Begriffe des unbeschränkten eignen Willens aus, und lief immer auf die Prätension hinaus, überall das Unmögliche möglich zu machen. Iede, auch nur Scheinbefriedigung dieser [p. 269] übermenschlichen Aufoderung beglückte ihn mehr, als der schönste Genuß der Natur und alles dessen, was den bessern Menschen und den wohlwollenden Regenten beseligen kann. Einen hohen Sinn setzt jenes freilich voraus, und den sindet man auch fast in allem, was seinen Namen tragt. Ja selbst das hohe point d’honneur, welches in seinem Jahrhunderte der ganzen französischen Nation so zur Natur geworden, wie es vor ihm wohl nur Krieger und Ritter besitzen mochten, ist wohl noch als ein lebendiger Nachklang aus Ludwigs langem Leben zu beachten. »

Reichardt, Johann Friedrich

Récit par James Forbes de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 365] We proceeded from Marli to St. Germains, along the banks of the Seine, winding at the foot of the hills, which we ascended on approaching the town. It is situated on a lofty eminence, and, with its palace, which, when seen at a great distance, presents a grand and striking object ; but, on a nearer view, we found it a desolate and ruined pile. It once contained numerous apartments superbly furnished for the court of a voluptuous monarch, and was assigned by Louis XIV to James the Second when he had abdicated the English crown, and sought an asylum in a foreign country. Here this infatuated prince maintained [p. 366] the shadowy appearance of royalty, and after some fruitless attempts to recover his lost empire, closed his lamentable life.
The palace stands on a noble terrace, and its domain is connected with the extensive forest of St. Germain. The view from hence is the boast of France, and extends over a tract of country far as the eye can reach, finely varied, and watered by tle Seine in its circuitous course to Paris ; which crowns the whole. But I prefer the woody hills and more confined views from
St. Cloud.
At an hotel near the palace we partook of a cold déjeuné ; and then, entering the forest, proceeded near two miles through one of its boldest avenues to a ci-devant convent, now appropriated to a more useful college for the education of youth. Here we alighted about one o'clock, and passed the rest of the day with our interesting party. While dinner was preparing the master attended us through the different parts of the college ; [p. 367] the courts and gardens contribute to the health and exercise of the youth, the cloisters to their winter recreations, and the halls make excellent school-rooms : the cells of the monks are now neatly papered and fitted up for the elder students ; each of whom has a separate dormitory ; the younger sleep in a large airy apartment with one of the masters ; and the whole appears to be under a well regulated arrangement. We found the boys disposed in due order in the principal school, where two of the first class delivered orations in favour of the Abbé Sicard and his benevolent institution. »

Forbes, James

Récit par Mary Berry de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 178] Lundi, 20. Nous partons pour Saint-Germain. Les environs en sont très jolis. L'intérieur du château est totalement dévasté, et si changé et si négligé, qu'il est presque impossible de retrouver l'appartement royal. Il ne reste rien qu'un grand salon qui a été autrefois un théâtre, et où l'on voit encore le chiffre et la devise de François Ier, et trois petites pièces dorées qui doivent dater du temps de la minorité de Louis XIV.
Toute cette moitié du château, comprenant les appartements habités par notre Jacques et sa famille, a été divisée en deux dans sa hauteur, et est réduite aujourd'hui à deux entresols, occupés, pendant la Révolution française, par une école militaire de cavalerie qui n'existe plus, de sorte que la plus grande partie du château est abandonnée, et le reste sert de caserne à des officiers du dépôt de cavalerie en garnison permanente ici. La ville a un aspect moins florissant que celles des environs de Paris que j'ai déjà vues. La terrasse est belle, comme longueur et comme vue. Le bois, situé derrière la terrasse, est coupé, comme tous les bois [p. 179] français, en étoile, charmant dans sa première verdure et rempli de rossignols. »

Berry, Mary

Récit par Thomas Raffles de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« At Saint Germain en Laye we stopped to take a view of the palace. It is a gloomy structure, built of a dark-coloured brick, and has more the apperance of a prison than a palace. It was the retreat of the fugitive James II of England ; and here, worn with vexation and grief, he expired. It was originally designed by its founder, Francis I, as a hunting seat for the kings of France, when they enjoyed the diversion of the chase in the adjoining forest of Laye. It has been much neglected of late, however, and has greatly suffered from the Prussian soldiers, by whom it was occupied as barracks during the late war. From the terrace is a very extensive prospect, and Paris is distinctly seen in the distance. The town of St. Germain is chiefly built of stone – the streets are wide, the houses, generally, are on a grand scale, and there is an air of magnificence about the whole. The approach to it, by a spacious avenue through the forest, is extremely fine. In this forest Napoleon took great delight, and there he used frequently to hunt. »

Raffles, Thomas

Récit par Seth William Stevenson de sa visite au château de Saint-Germain-en-Laye

« Arrived at the Chateau of St. Germain, we were received with great friendship by Col. De B. whom we found en militaire, exercising the Company of the King’s Gardes du Corps, of which he is the acting Commandant. In this employment he has for some time past been kept six hours every day, on foot and on horseback ; a service of no little fatigue for the officer, who has the training of the squadron, composed as it is almost entirely of recruits : for the gentlemen who accompanied their bon paire des Gants (père de Ghent) as they punningly call the King, to and from Flanders, have on account of their fidelity been subsequently placed as officers in the Royal Army, now re-organizing. They are selected from families of noble origin, and of known devotion to the Royal cause ; and are for the most part as fine a set of fellows as one would desire to see : but so young, so volatile, so careless, and withal so proud of their rank as officers, and their dignity as body-guards-men, that to manage them properly can be no easy task. M. De B. however, has evidently acquired the method of bringing all these mettlesome and quarrelsome tempers [p. 75] into a practicable form of subordination, if not as yet into a perfect state of discipline. The native cheerfulness and liberality of his disposition, and the knowledge which he has acquired of men, manners, and events, operate in the regulation of his own conduct towards these new pupils, by the happy medium between over indulgence and excessive severity. He is beloved and respected by them all.
The Chevalier de Saint Louis pointed out to us a gentleman of his Company, not more than 25 years of age, decorated with several orders ; of whom he related some interesting particulars both of his bravery and devotion to the good cause. This young Frenchman, at that time in the Russian service, was the first to plant the allied standard on the walls of Leipsic, at the great battle of 1813. Being on Alexander’s staff, on that ever memorable day, he solicited and obtained permission to lead 50 chosen men to the attack of one of the gates of the city ; and with this gallant little band, though reduced to less [p. 76] than half its number by the enemies’ fire, before they could reach the top of the rampart, he succeeded in forcing an entrance for the assailant troops to enter the place. The immediate consequence to him was, that he was honoured with the Russian, Prussian, and Swedish orders ; and the further result, his being placed in the Gardes du Corps !
The avocations of the drill being finished, the Colonel conducted us to his apartments in the Castle, where we had the honour of being introduced to Madame De B. who received us with the utmost politeness as her husband’s friends, and with a hospitable cordiality as her fellow countrymen. After partaking of some refreshment, we were favoured with the Lady’s company in a walk through the castle. This building, the birth place and residence of several kings, is now in a most forlorn and dilapidated state. The substructure is of stone ; and, rising out of a deep and broad fosse, it has in this part all the massiveness and gloom of the castellated mansions of the thirteenth and fourteenth centuries. About midway from the base, the materials of which the exterior of the Palace is composed are of red and grey bricks, and it is evidently of later architecture : its lofty walls are encircled at this point of change with a balcony defended by an iron balustrade ; but all in so ruined and dangerous a condition as to make one pay somewhat dearly, in the agitation of the nerves, for the satisfaction which a noble prospect affords to the curiosity.
From this balcony, ranging through the long suite of apartments, small and great, that look out upon it, we saw nothing but the emblems of human grandeur in adversity – so lonely, dismantled, and woe-begone is now that friendly asylum, where the abdicated Majesty of [p. 77] England breathed forth the expiring sigh of « rooted sorrow, » and unavailing vexation. When, however, the manifold signs of that decay into which the Castle has fallen, were attributed, (and that too by Royatistes) to the scurvy treatment which it had experienced, during its recent appropriation as the barracks of the British troops, I made bold, for the information of such grateful folks, to offer a recollection or two which my mind still retained of the Castle of St. Germain, at the period of Napoleon's Consulate ; when it was nothing better than the cazerne of his guard, whom I had seen lounging on these same balconies, and of course committing the usual nuisances of military licence, and unrestrained mischievousness. Really, Messieurs les Gardes du Corps, it was, to say the truth, not much in my expectation, and I dare say as little in your own, at that time, to see the defenders of Louis le Desiré, in the undisturbed occupation of this ci-devant dépôt of the chosen veterans of Buonaparte! Nevertheless, such things have actually taken place ; and I am very far from being of the number of those who are sorry for the change. Be it remembered, however, that, in order to confirm this happy restoration, the Duke of Wellington and the British Army were under the imperious necessity of arriving here before the Guards of the King of France, and if in thus doing his Most Christian Majesty « a great right, » our thoughtless but not wrong-hearted countrymen, have done his castle « a little wrong ; » why, let it be a point of friendship, on your part, « to wipe all clean again, and say no more about it. »
What a spring of ideas forces itself on the mind, as one pursues in this dreary pile the endless maze of staircase [p. 78], hall, and corridor, and « passages that lead to nothing. » Methought, what would be the feelings of « the Stuart, » if, revisiting this mutable scene of earth, his wounded spirit could « walk in death ; » and still gifted with the mortal faculties of reminiscence and speculation, have comprehended the wondrous series of events, that brought hither the descendants of his once obedient people, to support in all just rights the great grandson of his royal brother and benefactor ! Among the faults of our Second James, arbitrary, bigotted, and
infatuated as he was, that of being devoid of the love of country, and of attachment for his English subjects, will not, I apprehend, be ranked by the impartial reviewer of his character and conduct.
On quitting the Palace, we directed our walk to the famous Terrace, which for the picturesque charms of the prospect, as well as for the great extent of landscape embraced in the coup d’œil, deserves the praises with which it has ever been celebrated. But I decidedly differ from the opinion expressed by Colonel De B. (in the national pride of heart inherent in a Frenchman), that it is even equal, and much less am I disposed to agree that it is superior (as he considers it), to the rich, the varied, the always novel beauties of the view from Richmond Hill, or from Windsor Castle. The alignement of this elevated promenade, from the Pavillion, (where Louis XIV is said to have been born) to the grand entrance into the forest, is upwards of a mile and a half. It is delicious to inhale the health that comes floating hither on the wings of the pure air, from the expansive plain which it commands. The sinuosities of the Seine, however, form the only really striking feature of the prospect : the spires of St. Denis and the cupola of the Pantheon, [p. 79] are the marks by which alone we trace the vicinity of the capital. Still, the situation of St. Germain is altogether so fine – so worthy of being the residence of Royalty, that one can imagine no reasonable motive which could have induced the « Grand Monarque » to exchange it for that of Versailles.
The hour of dinner drawing near, we returned to the Chateau. With the exception of our friend’s and another officer’s rooms, together with a suite belonging to the Duke of Grammont, this vast place is uninhabited ; and so intricate is its ichnography, that a person losing himself in the dark, in passing from one quarter of the building to another, would find it both difficult and dangerous to attempt regaining the clue, till the return of day light. Welcomed with a kind reception by our host and hostess, we passed an hour or two after
dinner in a most agreeable manner. The party consisted, besides ourselves, of two brother officers of the Colonel's, very gentlemanly young men, and great amateurs de musique. Madame De B. keeps up as much of the English mode of living as possible. With a flattering reproach to my friend and myself, for omitting the social insular custom of the table, she observed she anticipated the pleasure of drinking healths that day. The French, who boast so much of their polite assiduities to the sex, have no relish for, nor conception of that pleasing act of convivial gallantry – the ceremonial of drinking wine with a lady. I told Madame De B. that I recognized the hand of English neatness and good order in the state and arrangement of the apartments. « Yet no one (she remarked) but those who have kept house in France, can imagine the inconveniences and difficulties to be encountered, in the attempt to overcome, though in [p. 80] never so small a degree, the dirty and slovenly habits of French servants. » The Colonel, afterwards, speaking of what he laughingly denominated his wife’s miseries, acknowledged that his countrymen were sometimes most unaccountable folks, both in their ideas and actions. He then illustrated the subject with a few appropriate anecdotes, relating them to us with a glee which evinced his own correct idea as to the impression they were sure to make on our minds. Suffice it to say of these traits caractéristiques, that they pointedly served to shew the difference of perception between the two nations, in regard to the constituent qualities of what is called delicacy, in reference to expression and manners.
We finished our afternoon with a walk about the town, in which, however, there is little to interest the stranger, or apparently to accommodate the resident. The two or three only decent looking streets have a deserted appearance : no symptoms of business, and but a scanty shew of property : yet in this, among other places, our English émigrés, our economists flock together ; here they plant themselves and vegetate. Discontented with the state of their own country, they are still everlastingly grumbling at what they encounter with here : indulging in that waywardness of temper, which they so egregiously mistake for independence of spirit, they evince their patriotic opposition to the policy of their own government by openly eulogizing the system of Buonaparte ; and manifest their respect for the constituted authorities of the realm in which they are now domiciliated by ridiculing and abusing the Bourbons ! Yet, with all this language, (unseasonable and indiscreet to speak of it in the mildest terms) accompanied too by what the French call « une manière méprisante, » [p. 81] they wonder that they are not received with more consideration and cordiality ; and they incontinently proceed to denounce French society altogether, as equally devoid of hospitality, and unsusceptible of friendship : when the fact is, that they themselves neither study those points of urbanity, which can alone give them claims to the one ; nor do they take the trouble of shewing themselves possessed of those amiable qualities which are so peculiarly adapted to elicit and confirm the sentiments of the other.
After enjoying the refreshing air of a serene and cloudless evening, we retired well pleased with our day. The nights here are delicious : no damps, no noisome vapours. Such is the advantage which France possesses over England – in point of climate. Next morning before breakfast, we walked to the esplanade before the castle, and there found the Gardes du Corps already on horseback, and a General inspecting them. Though one of Buonaparte’s officers, he commands the district. Immediately after the second restoration of the King, a promise was held out to the little band of faithful soldiers, who had followed his Majesty to Ghent, that
they should all be advanced a grade in rank : that promised recompence, it seems, has not been yet bestowed. Several instances of favour have been shewn to old scholars of Napoleon (unimplicated in the last treasons) ; but to this system of conciliation (prudent no doubt) have not hitherto been conjoined any corresponding marks of attention and encouragement to those men of approved loyalty, who had so often risked life, and so long sacrificed property, in the Royal cause. With this small but honourable class it would appear, that « Virtue must be its own and only reward. » Possessed of these facts on [p. 82] the spot, it was no difficult matter to efface from my mind the erroneous impression, so industriously inculcated by some of our home politicians, that the present government of France was influenced by the spirit, and made subservient to the views of the Ultra Royalists !

After breakfast, we bent our course into the forest of St. Germain, which is upwards of eight leagues in circumference, occupying between two and three thousand acres, and presenting, in full perfection, the various diversifications of woodland scenery. The plantations chiefly consist of oak and beach ; but the timber, being suffered to remain in too crowded a state, does not grow to any considerable size. About a mile into the forest is a house called Les Loges : at the period of my first visit it was an academy for the education of young gentlemen, and where I passed several agreeable days in the society of my worthy friend H. I beheld its walls and turrets of conventual origin and construction with a pleasing – mourning emotion ; they reminded me of past enjoyments ; and they warned me of the rapid march of time. The present appropriation of this establishment is that of a Maison d’Education for the daughters of Members of the Legion of Honour ; an endowment of the Ex-Emperor, which does him honour ; and which is very properly supported by the Royal Government. « O si sic omnia ! » Would that Buonaparte’s institutions had in general been so deserving of commendation : how gratifying would the record of them be to that disposition which « nothing extenuates, nor sets down aught in malice. »
We were perpetually charmed in observing the effect of light and shade produced on the foliage, as, favoured with a serene and brilliant sky, we advanced into the [p. 83] heart, or ranged along the skirt of this vast wood. At intervals we find circular openings (called by the wood-men etoiles, or stars) : from these central points, four and sometimes six or seven paths radiate to a greater or lesser extent. In rambling through the different paths, our admiration is continually excited, either by the view of a beautiful country opening at their extremity, or by the luxuriant verdure of their branches, which intertwining form long alcoves. The tints of the embowering leaves, now sinking into a gloomy shade, now bursting into light and vivacity, as their degree of density renders them exposed or impervious to the sun, keep the eye unceasingly fascinated by the rapidity of transition or by the boldness of contrast. As we emerge from the forest, in the direction of the ancient and picturesque town of Poissy, the landscape becomes quite Arcadian. The course of the Seine, marked out by an extensive and elevated ridge of woodland is bordered with villages and country seats, whose walls of white stone, and roofs of blue slate, are in lively opposition to the green landscape. The stag and wild boar are hunted in this forest : we saw none of either ; indeed, « as to game » of any kind, it was little more than Boniface’s « couple of rabbits ». The Royal Gardes de Chasse seem to have here a very scanty charge compared with what generally devolves to the keeper of an English gentleman’s preserve.
Early in the afternoon we took leave of our friends at the Castle, and set out on our return to Paris. »

Stevenson, Seth William

Récit par Francis Hall de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 211] St. Germain, a tall brick castle, surrounded by a fosse, has a venerable though gloomy aspect : the apartments are small, and for the most part unfurnished, exhibiting only the remnants of magnificence ; but it is not without a feeling of interest we pass through the chambers in which the exiled James spent the last years of his life : the silence and nakedness, both of the castle and town, are in unison with ideas of faded grandeur ; like the character of the fallen monarch, they look monastic, dark and unfortunate. A large town, half inhabited, seldom fails to give birth to melancholy : decay is in all circumstances abhorrent to our feelings, but especially the decay of human society. The principal Restaurateur still exhibits the sign of "The Prince of Wales" ; and feeble as is this record of royalty, it would be difficult to find in any other corner of the world so considerable a mark of respect to the exiled Stuarts. The superb terrace, which bounds the park towards the valley of the Seine, is justly admired [p. 212] for its extent of 7200 fett, and pleasing prospect over Paris and St. Denis. The park contains 8500 acres, and is still stocked with game, for the recreation of the royal family. »

Hall, Francis

Description par John Scott du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ce bel édifice est divisé en Vieux et en Château Neuf. Le premier fut commencé sous Charles V, en 1370, et achevé sous François I : le second est dû à Henri IV. Louis XIII l’embellit, et Louis XIV y fit faire de grandes augmentations, sans doute avec l’intention d’en faire son domicile habituel ; mais de ce lieu de sa naissance, ce Prince découvroit Saint-Denis, qui devoit être celui de sa sépulture ; et tout fort, tout puissant monarque qu’il étoit, il eut la foiblesse de ne pouvoir supporter cette vue qui lui rappeloit sans cesse qu’il n’étoit qu’un homme. C’est à cette humaine foiblesse d’un grand roi, que l’on doit la conversion des marais de Versailles en un palais et des jardins magnifiques, dont nous aurons occasion de faire la description particulière.
Ce Château est situé sur la croupe d’une montagne qui vient baigner la Seine. Il est construit en plateforme ; la galerie qui règne à l’entour est magnifique : les cinq gros pavillons dont Louis XIV a fait flanquer ses encoignures, la largeur qu’il a fait donner à ses fossés, les jardins suspendus dont Henri IV l’a orné, sa terrasse, ouvrage de main d’homme, qui longe la Forêt de Saint Germain dans une étendue de près de deux milles, et qui domine la rivière, d’une élévation d’environ 200 pieds, d’où la vue glisse sur un plan incliné à 45 degrés, en font un objet imposant et bien digne d’exciter l’admiration des étrangers.
Trois rois de France, Henri II, Charles IX, et Louis XIV, y naquirent ; et un roi d’Angleterre, Jacques II, son épouse et sa fille, qui y trouvèrent un asyle en 1689, y moururent.
C’est, enfin, dans ce Château que, depuis plus de quarante ans, se tenoient les assemblées générales du clergé de France. »

Scott, John

Récit par Joseph Delort de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 57] Nous entrons dans Saint-Germain-en-Laye, à quatre lieues de Paris, ville située sur une montagne, au pied de laquelle coule la Seine, et peuplée d'environ 9,000 habitans. Elle doit son nom à 1’évêque Saint-Germain, [p. 58] qui vivait dans le 5e siècle, et l'épithète en Laye lui vient de la forêt silva Ledia ou Lea, dont il est fait mention dans un ancien cartulaire de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés.
En remontant à l'origine de cette ville, qui sera toujours célèbre, tant par le séjour qu'y ont fait nos princes que par son magnifique château, on voit que, sous le roi Robert, on y érigea une chapelle dédiée à Saint Germain, puis un petit monastère, près duquel se forma un village qu'on appela tout simplement Saint-Germain.
Sous le règne de Louis-le-Jeune, on y bâtit une maison de plaisance ; et dès-lors nos rois continuèrent à s’y plaire et par suite à l’habiter.
Christine de Pisan, qui fut élevée à la cour de Charles V, nous apprend que ce monarque, à juste titre surnommé le Sage, fit moult notablement réédifier le chatel de Saint-Germain en 1370. Il fut pris par les Anglais sous Charles VI. Charles VII le reprit des mains d'un capitaine anglais, et Louis XI son fils, qui n'aimait point la campagne, mais qui n'épargnait rien pour la conservation de ses jours, en fit présent à Jacques Coitier, son premier médecin, qui [p. 59] en fut dépouillé à la mort du prince. Néanmoins Charles VIII et Louis XII le négligèrent beaucoup. Ce ne fut qu’à l'époque où François Ier, qui avait beaucoup de goût pour lâchasse, et s'était pris d'affection pour Saint-Germain, que le château fut augmenté d'un étage, ce que l'on reconnaît facilement à la couleur grise du moellon, décoré par des dessins en brique. Louis XIII y fit faire encore de grands embellissemens, et durant le règne de son fils, les cinq pavillons qui flanquent les encoignures, furent élevés par J. H. Mansart ; du reste, les lettres initiales sur les diverses constructions, rappellent les règnes sous lesquels elles ont été faites.
Ce que l'on appelle le château neuf, sur le faîte de la montagne plus près de la Seine, fut commencé sous Henri IV et Marie de Médicis, qui n'épargnèrent rien pour la perfection des ouvrages. Il fut embelli par Louis XIII qui y fut élevé ; et Louis XIV, qui y naquit le 5 septembre i638, en fit sa principale habitation jusqu'à la construction de Versailles. Mais, de tout cet édifice, au bas duquel est le village du Pec, il n'existe [p. 60] plus aujourd'hui que la tour où est né Louis-le-Grand, et qui tombe en ruines.
Marie de Médicis aimait tellement ce séjour, un des plus agréables qui soit en France et où l'on a remarqué qu'on vivait longtemps, qu'elle disait au maréchal de Bassompierre : « Je me plais ici, quand j'y suis ; j'ai un pied à Saint-Germain, l'autre à Paris. » – « En ce cas, madame, lui répondit le maréchal, je voudrais être toujours à Nanterre. »
On ne peut douter non plus que Henri lV ne l’aimât aussi, puisque, pour donner aux habitans une marque de l'intérêt qu'il leur portait, il les affranchit de tout impôt, le 10 juillet 1598, privilège dont ils jouirent jusqu'en 1789.
La lettre suivante, inédite, qui se rattache à mon sujet, écrite à la duchesse de Verneuil, prouvera qu'il y venait souvent :
« Mon cher coeur yls ont bien fayt le diable [p. 61] vers ma fame, je vous voyrré demayn au matyn et vous conterré tout, je veus fayre des myenes, cest pourquoy je ne desyre pas, qu’an ce tamps là vous soyes ycy, afyn que l’on ne vous acuse de ryen. Je manvoys demayn a St Germayn. Prepares vous à partyr demayn, car mardy je joueré mes jeus et vous voyrres si je suys le mettre. Je te donne le bon soyr mes cheres amours et un mylyon de besers.
H.»
En 1689, le roi Jacques II, ayant perdu sa couronne, se retira à Saint-Germain, où il fut accueilli avec la générosité qui caractérise les princes français. Il y mourut le 16 septembre 1702, et la reine son épouse, de la maison d'Est, y termina aussi sa carrière le 7 mai 1718.
Comme on vient de publier les Mémoires de ce roi, et que je n'y ai point trouvé les quatre lettres autographes intéressantes qui me sont tombées entre les mains, je crois
devoir les présenter ici […].
[p. 67] Fier d'avoir visité l'asile
Des plus illustres de nos Rois,
J'en sors, et, traversant la ville,
Bientôt j'arrive dans le bois.
D'abord, je trouve un militaire,
Que décorait la croix d'honneur,
Entretenant une bergère,
De ses combats, de sa valeur.
Car son âge me porte à croire
Que de l'amour la vive ardeur
Existe plus dans sa mémoire
Qu'elle ne règne dans son cœur.
Mais, l'amitié par sa douceur
Remplaçant la saison de plaire,
Peut-être du départ du frère
Il se console avec la sœur.
[p. 68] Plus loin, vers des routes secrètes,
Je rencontre sur mon chemin
Un homme lisant des tablettes :
J'approche, il se tourne, et soudain
Je reconnais un des poètes
Qui jadis chanta tour-à-tour
Et nos exploits, et nos conquêtes,
Et les conquêtes de l'amour.
– Quel but, ô favori des Muses,
Vous a conduit en ce vallon ?
Ces lieux sont-ils votre Hélicon?
– Tu me railles ou tu t'abuses.
Admirateur de Cicéron
Je fais comme fit ce grand homme :
Toujours il revoyait aux champs
Ses écrits composés à Rome ;
Et moi, je viens, tous les printemps,
À Saint-Germain, dans ces retraites,
Au sein des bocages fleuris,
Lire les pièces que j'ai faites
Dans le tourbillon de Paris.
[p. 69] Respectant les occupations de cet homme, je le saluai, et je continuai ma route avec mon ami.
Les belles masses de verdure de la forêt, l’une des plus belles du royaume puisqu’elle a cinq mille sept cent quatorze arpens, me rappellent que les rois de la première et seconde races s'appliquèrent peu au gouvernement des forêts, précisément peut-être parce que la France en était alors remplie. Ce ne fut que sous Philippe-Auguste que l’on commença à en tirer parti. Philippe III, Charles V et Charles VI rendirent sans doute des ordonnances pour leur conservation, mais ce fut François Ier, qui surtout les regarda comme un précieux trésor pour l’État ; aussi consacra-t-il tous ses moyens à leur entretien.
[p. 70] En causant ainsi, nous arrivons au bout de la grande route où se trouve le joli château des Loges, enclavé dans la forêt, et qui doit son nom au mot latin du moyen âge Logiae, qui signifie habitation au milieu des bois.
Le petit pavillon qu'on voit fut construit par ordre d'Anne d'Autriche, qui s’y rendait toutes les fois qu'elle allait à Saint-Germain.
Ce lieu, aussi célèbre par la foire qui s’y tient, que par les divers établissemens auxquels il servit a résisté aux destructions opérées par le vandalisme. En 1624, des ermites s'y établirent. Plus tard, c'est-à-dire en 1685, Louis XIII y plaça des Religieux, Augustins ; et c'est ainsi qu'après avoir servi à d'autres établissemens de ce genre, une succursale de la maison royale d'Ecouen y fut établie dans la révolution. Enfin une ordonnance de mai 1816, en a subordonné l'organisation à la maison royale de Saint-Denis. »

Delort, Joseph

Récit par Denis-Joseph-Claude Le Fèvre de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 37] Marly a subi le sort de Sceaux. La révolution a passé par là. Je n'aime pas à rencontrer les pas de cette mégère. J'en détourne les yeux, et je me dépêche d'arriver à Saint-Germain. Nous montons en humble fiacre cette belle voie terrassée qui fut faite pour des carosses à huit chevaux. Nous descendons à l'auberge de la veuve Fortin.
Nos chevaux essoufflés demandent l'écurie,
Et nous le déjeuner, On le sert, nous mangeons.
Il faut voir mes enfans dont la dent expédie
La côtelette mal rôtie,
Pain, cerises, biscuits, brioche, macarons !
Tandis que ces petits gloutons
Font à table ainsi leur partie,
[p. 38] Dans la chambre voisine une lubrique orgie
Nous régale de ses chansons.
C'étaient des acteurs, des actrices
Des boulevards, venus à Saint-Germain,
Qui s'ébattaient, chez la veuve Fortin,
Comme derrière les coulisses.
Quoique mes enfans ne fussent pas d'âge à deviner ces mystères, nous nous sommes empressés de nous éloigner de la scène où ils se passaient, en prenant le chemin du château.
Ce château, bâti en pierres et en briques, est d'une architecture féodale qui lui donne l'air d'une forteresse. Louis XIV, ami de la magnificence, devait s'y déplaire. On dit aussi que l'importunité de voir le lieu de sa sépulture, du séjour de sa grandeur, l'en dégoûta. Si cela est vrai, nous devons à une faiblesse la création de Versailles. C'est un grand effet de plus né d'une petite cause.
La terrasse, ouvrage de Le Nôtre, est magique. Armide n'eût pu en créer une plus belle pour intéresser la vue de Renaud. L’œil règne de là sur un empire qu'il semble avoir conquis, comme César, en se présentant. Si l’œil parlait, il pourrait dire aussi : veni, vidi, vici ; toute sa conquête se montre à lui comme dans une parade, la Seine, une infinité de villages, les hauteurs de Montmorency, ses vallées, les coteaux de Marly, des prairies, des bois, des champs cultivés, et mille maisons de plaisance qui s'élèvent du sein des hameaux, comme des aigrettes d'officiers au milieu d'un groupe de soldats.
[p. 39] Je prenais ma part de royauté, en dominant sur ce vaste espace, quand je fus accosté par un personnage que l'habitude de voir ce spectacle rendait moins attentif que moi. […]
[p. 44] J’avais entendu vanter la forêt de Saint-Germain, elle a surpassé l'idée que je m'en étais faite. Heureux qui, libre de soucis et d'affaires, peut y promener ses rêveries et son indépendance ! que ces allées sont vastes et belles ! que ces pelouses sont douces! Que ces pavillons de verdure sont richement étoffés! Si le labyrinthe de Crète eût ressemblé à cette forêt, Dédale eût aimé sa prison, et Thésée y serait resté avec Ariane.
Cette superbe population d'arbres, plus tranquille que celle des cités, a inspiré à Desmahis une jolie invocation au silence. Le silence l'a exaucé. Il habite sous ces grands et petits dômes de feuillage, et ne permet qu'aux oiseaux de l'interrompre.
En parcourant la forêt dans tous les sens, je n'ai pu passer devant le Val, château du prince de
Beauveau, sans rendre un petit hommage tacite à un hôte aimable que ce château recevait souvent.
Au plaisir, au bon ton fidèle,
C'est dans sa prose et ses couplets
Le plus léger, le plus piquant modèle
[p. 45] Des grâces de l'esprit français.
Voltaire aimait sa muse familière,
Comme un phosphore, un feu follet,
Qui toujours surprend, toujours plait
Par les jets vifs de sa lumière.
Qui ne sait ces vers délicats
Façonnés dans un style honnête
Sur un objet qui ne l’est pas.
Et dont il fit conquête sur conquête ?
Vous rappeler ici ces diamans de vers
Si finement taillés, c'est vous nommer Boufflers.
La promenade donne de l'appétit. Le dîner nous rappelle à l'auberge. Nous repassons devant le château, que je regarde encore. Je serais resté plus long-temps à considérer ce vieux monument, bâti par Louis IV et rajeuni par Henri IV et Louis XIV, si ma compagnie n'eût pas été plus pressée de se mettre à table que de rester en contemplation devant des pierres. Le dernier roi qu'elles ont logé est celui que son gendre avait supplanté à Londres.
Du néant des grandeurs témoignage éclatant,
Ce fut là que Stuart, déchu du diadème,
Sans pompe, sans armée, et réduit à lui-même,
Ne pouvant vivre en roi, vécut en pénitent.
Une grande infortune attendrit toujours l'âme.
Qui sait s'y résigner doit être exempt de blâme.
Cependant, malgré moi, je reste confondu,
Qu’un prince qui porta le sceptre d'Angleterre,
Lorsque ce sceptre fut perdu,
Ait cru le remplacer en prenant un rosaire.
[p. 46] Ce prince passait pour brave, autant qu'il avait été voluptueux dans la cour de délices de son frère Charles II. Mais il y a de ces adversités qui écrasent tous les ressorts ; et quand, tombé de la sphère des grandeurs factices, la foi vous montre une religion qui vous tend une main pour vous relever, et vous fait voir de l'autre, comme refuge certain, une sphère bien plus éblouissante que celle que vous avez quittée ; quand elle vous promet, en échange de la dignité périssable de roi de la terre, la qualité éternelle de citoyen de la république céleste , il n'est pas extraordinaire que, pénétré de la vérité de cette promesse, on se livre à l'abnégation dont Jacques Stuart a donné l'exemple.
Vous aimez, mon ami, que l'on passe du sérieux à l'enjouement. Je quitte donc le château de Saint-Germain pour l'auberge, et le ton de la complainte pour celui de convive. »

Le Fèvre, Denis-Joseph-Claude

Récit par August Hermann Niemeyer de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 275] Wir eilten nach dem sehr nahe gelegenen St. Germain en Laye. Die kleine stille Stadt vereinigte so manches Sehenswerthe ; die herrlichste Lage, das alte Schloß, und das gerade damals so berúhmte Erziehungsinstitut der Mad. Campan.
Keinen Ort liebten die vormaligen Könige so sehr in keinem ihrer Schlósser lebten und wohnten sie so oft als hier. Große Staatsverhandlungen sind gerade in diesen Mauern zu Stande gebracht. Es war selbst die Geburtsstátte mehrerer Regenten, Heinrich des II, Carl des IX, selbst Ludwig des XIV. Als es die Kónige verließen, ward es háufig der Aufenthalt ihrer Gáste. Hier endete auch der aus England vertriebene Jakob II seine Lage.
Welche Lage hátte es aber auch mehr verdient, in den schónsten Monaten dés Jahres mit Paris vertauscht zu werden ? Sie vereinigt alles was das Auge nah und fern entzúcken kann, man mag nun auf den oberen Gallerien des Schlosses oder auf der berúhmten Terrasse – vielleicht einer der gróßten die es giebt – umherblicken. Auf der einen Seite hat man die dunklen Schattirungen des großen Parks mit seinen ehrwúrdigen Báumen, auf der andern die heitern unúbersehbaren Ebenen, wo man, den lauf der Seine in die weiteste Ferne verfolgend, auf dem fruchtbarsten Boden zahllose Schlósser, Landháuser, Dórfer und Stádte zu seinen Fúßen sieht. Selbst die reine [p. 276] luft, die man hier vorzugsweise einathmen soll, erhóht den Reiz der lage. Man begreift es nicht, wie Ludwig XIV der wohl Sinn fúr das Große und Schóne auch in der Natur hatte, dennoch den Entschluß fassen konnte, an Verfailles unendliche Summen zu verschwenden, statt hier an die Stelle des uralten durch stetes Anflicken und Bessern zur unregelmáßigen Form entstellten Schlosses (wie sie die Titelvignette darstellt) ein von Grund aus neues aufzufúhren, wo die Architektur, unterstútzt von der einzig schónen, durch alle Kunstanlagen Lenotres nicht zu ersetzende Natur, ihren hóchsten Triumph hátte feyern kónnen. Aber wie leicht werden die Herrscher des Alten múde ! Sie wollen lieber Schaffen als des Vorhandenen ruhig genießen ; sie wollen, der einfachen Natur múde, sie lieber nach ihren Einfállen durch lácherliche Spielereyen verkúnsteln. Was sie dann wáhrend des Entstehens oft Lag und Nacht bescháftigt hat, ist, wenn es vollendet dasteht, nur zu bald wieder vergessen.
Fast klingt es úbrigens wie Spott, was man jedoch einstimmig erzáhlt, daß es die Thúrme von St. Denys waren, die dem Kónige den Aufenthalt, wo sich vordem so viele seiner Vorgánger, namentlich Heinrich der IV, so glúcklich gefúhlt hatten, verleideten, und so der Plan in ihm reifte, einem platten sumpfigen Boden, alles was ihm die Natur versagt hatte, mit unermeßlichen Kosten abzugewinnen. Allerdings hat [p. 277] man auf den schónsten Standpunet von St. Germain das große Mausoleum der in Staub zerfallenen Dynastieen stets im Auge ; und da die Kónige weit sichrer als die Privatpersonen wissen kónnen, wo ihre letzte Státte seyn werde – sollte ihr Leben auch in noch so großer Entfernung enden – so konnte auch der, dem feine Schmeichler unablássig vorsagten und vorsangen, daß er der gróßte Mensch seines Jahrhunderts sey, nicht zweifeln, daß die Zeit kommen músse, wo von allen diesen vergótternden Gesángen nur das dumpfe Requiem in jenem St. Denys als Nachklang úbrig bleiben werde. Sollte aber Ludwig den Tod so sehr gefúrchtet haben ? Er starb doch mit großer Fassung ; und da in seiner Familie Todesfall auf Todesfall folgte, so konnte er ohnehin der Erinnerung daran nirgend entgehen. »

Niemeyer, August Hermann

Description du château de Saint-Germain-en-Laye par L. T. Ventouillac

« [p. 47] Château St. Germaine-en-Laye
St. Germain en Laie is four leagues from Paris, on the edge of the forest of Laie (one of the largest and finest in France), on the road to Mantes.
Its greatest ornament is the Château originally built for the accommodation of the kings of France when they were disposed to hunt in the neighbouring forest. Francis I caused the old castle to be demolished, and constructed a new one nearer the Seine, now denominated the Old Castle, and entirely in ruins. Henry IV built what is called the New Palace, which Louis XIII and XIV embellished; the latter adding the noble towers which flank the angles. The terrace of St. Germaine is 7200 feet in length.
Here were born Henry II, Charles IX, and Louis XIV; and in this palace James II, of England, found, after the Revolution of 1688, a truly royal asylum. He died here in 1701. The views were from the terrace of the course of the Seine, the villages and country seats bordering the metropolis, the rich and animated meadows, and the distant hills, are most picturesque and delightful. On one of the hills in the distance may be distinguished the fine aqueduct of Marly.
[…]
[p. 127] Cour du château de St. Germain
The road from Paris to St. Germain-en-Laie offers many points of interest to the traveller. Passing through the Champs Elysees, we reach the Barriere and then the bridge of Neuilly, whence appears, on an eminence to the right, the picturesque village of Courbevoie: farther on is Colombes, remarkable chiefly as the residence of Henrietta, wife of Charles I of England. She died here in 1669. The next village is Nanterre, about two leagues and a quarter from Paris, and one of the most ancient neighbours. Here St. Genevieve, the patroness of the metropolis, is said to have been born in the fifth century. Close by is Ruel, distinguished by its superb barracks, erected by Louis XV, and occupied by the Russians as a military hospital in 1814. The church is a superior edifice of the 16th century; and not far distant the chateau of cardinal Richelieu is to be seen. Malmaison now presents its fine grounds, and is succeeded by Marly and its celebrated aqueduct; the road from the former winding along the left bank of the Seine until it reaches the town of St. Germain. Marly and its neighbourhood afford many delightful views of the environs of Paris.
We have already adverted to the history of the Chateau de St. Germain. The seat of an English court and cabinet for the last ten years of the 17th century, it has never since been a favorite residence of the French monarchs; was almost abandoned in the reigns of Louis XV and XVI, and converted, during the Revolution, into barracks. The ancient court shown in the plate is in the best style of the period of Francis I and Henry IV, to whom this palace owes its chief buildings. »

Ventouillac, L. T.

Récit par Simeon South de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 182] After passing Mont Calvary, you drive on through several villages, and near Malmaison, and the heights and water-works of Marly, to this town, so long the favourite residence of the sovereigns of France, and afterwards of the last of the Stuart kings.
Its imposing chateau presents no interior attraction : wanting furniture, it looks like what it has occasionally been used for [p. 183] a barrack : and now its only tenants are the porter, and his family. His daughter, a lively brunette, showed us over it, and, on coming to Madame La Valière’s apartment, she pointed to the ceiling, in which there is ingeniously concealed by the moulding, a trap-door, by which to avoid the vigilance of his mother, Anne of Austria, Louis XIV descended to his mistress. I need not give you further description of this deserted caravansery, or its very richly decorated chapel.
In the Place d’Armes, opposite the château stands the new church, with a large Doric portico.
Its altar is splendid. On the left is a very small free-stone monument, within a slight railing : the inscription tells us that, beneath it repose the remains (les dépouilles) of James II King of England.
I recollect reading somewhere, that a superb monument, to be erected over it, was executing, during the reign, and at the expense [p. 183] of, George IV. I know nothing of the circumstance, but I suspect that the design (I wish you would ask Mr. Hume) has ended in a mere job ; for, within the railing there are three or four pieces of marble, evidently intended for a monument, laying among some straw, which apparently surrounded the case in which they were packed. If put up, they would form such a monument as the widow of a Parisian shoemaker would blush to see over the grave of her husband, at Père la Chaise.
Of the ancien forest called Sylvia Lida, which in the time of Charlemagne was the most extensive in France, that of St Germain is a remaining portion, which still occupies about 8,000 acres, surrounded by walls. It produces the most stately trees, and the finest timber that I have seen in France : roads and paths traverse it, and the walks, which we have found exceedingly pleasant, are frequented [p. 185] chiefly by genteel-looking persons. Guide posts to direct passengers, are placed where roads traverse each other ; and we frequently meet with crosses, erected at various periods, to commemorate known or forgotten events. Roebucks, deer, stags, and wild boars, are preserved her for the Royal Hunt ; and the Château de la Muette, in the centre of the forest, is the rendezvous à la chasse. The pheasantry is surrounded with walls, and annually sown with buck-wheat. The fairs of St. Germain are held twice a year in the forest.
The magnificent terrace, probably the most spacious in Europe, extending in front of the wood, along the elevated bank of the Seine, is a mile and a half long, and one hundred feet in breadth. The trees of the forest shade and shelter this once regal promenade, and a fine parapet and railing, rise along the whole edge of the abrupt height, which forms its outward boundary.
[p. 186] The view from the terrace, if not what tourists would consider enchantingly sublime, is certainly magnificent, in regard to prospect, and its landscape is truly rich in picturesque beauty.
Here often did the most amorous of Princes and the fair La Valière, promenade in the hey-day of youth and passion ; here did the bigoted James, and his gloomy confessor saunter, accompanied, perhaps, by the devoted Duchess of Perth ; and here now may some retired English families, and a few of the old, quiet inhabitants of St. Germain, be seen walking in pensive mood, when the evenings are calmly closing days spent, in lazy monotony : but the splendour of Royalty, the joyous revelry, the courtly amours, and political intrigues, from it are fled – in all probability, for ever.
As a mere town, I dislike St. Germain, it has scarcely a house worthy of notice.
The Hotel de Noailles, once a sumptuous [p. 187] residence, has been converted into barracks, which now form the imposing lodgment of the King’s body guard. »

South, Simeon

Récit par Eduard Kolloff de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 128] Die anmuthige Lage der Stadt Saint-Germain-en-Laye auf einem der vielen Hügel, welche die Ufer der Seine beherrschen, bewog zuerst Ludwig den Dicken, hier ein Schloß zu bauen. Dasselbe wurde im vierzehnten Iahrhundert von den Engländern zerstort und erstand erst unter Karl V wieder aus seiner Asche. Franz I erweiterte und verschönerte es, indem er ihm zu Ehren der Diana von Poitiers die Form eines gothischen D geben ließ. Ludwig XIV verließ diesen seinen Geburtsort aus Aberglauben und bewies gleiche Schwache, wie Katharina von Medicis, welche dasselbe Schloß aus einem andern Vorurtheile floh. Nostrodamus hatte namlich der französischen Agrippina prophezeit, daß sie in Saint-Germain sterben würde. Sie wählte darauf Paris zu ihrem Aufenthaltsorte und bewohnte das Louvre ; aber das Louvre grenzte an die Kirche Saint-Germain l'Auxerrois. Sie begab sich daher nach Blois, wo sie krank wurde und zur größten Ehre und Freude der Astrologen in den Händen des gelehrten Bischofs von Noyon starb, welcher Saint-Germain hieß.
Heinrich IV hat in Saint-Germain unermeßliche Summen verschwendet. Er fügte zu dem alten Schlosse noch ein neues hinzu, welches die Residenz der schönen Gabriele von Estrées wurdeWenn [p. 129] man sich damals über die an das Schloß stoßende Terrasse lehnte, erblickte man Kaskaden, Grotten, hängende Gärten u. s. w. Der König hatte den berühmten Mechaniker Francini aus Florenz kommen lassen, um in Saint-Germain die Wunder seiner Kunst zu zeigen. Dieser schuf daselbst die Grotten des Perseus und Orpheus, zwei Meisterwerke der mechanischen Bildnerei ; auf der einen Seite sah man den Perseus in voller Rüstung, wie er der an den Felsen gebundenen Andromeda zur Hülfe eilt, und emen ungeheuren Drachen, welcker wüthend aus einem Gartenteiche hervorschießt, besiegt und wiederum in den Abgrund zurückjagt ; gegenüber war Orpheus in natürlicher Größe abgebildet, auf einem Felsen sitzend und fromme Kirchenarien auf seiner Leier spielend, zur großen Rührung der ihn umgebenden Felsblöcke, welche Strome von Thronen vergießen, und aller Thiere der Schöpfung, welche vom Elephanten bis zur Blattmilbe, aus ihren Schlupfwinkeln herbeieilen, um den Tonen der Musik zu lauschen. Diese ganze künstliche Welt lebte, regte und bewegte sich aufs wunderbarste ; zum großen Verluste für die Kunst ist sie leider im I. 1649 untergegangen.
Unter den Nachkommen Heinrich IV wurde das Schloß von Saint-Germain ein Asyl für Iakob II und die Seinigen ; gegenwärtig ist es in eine militärische Strafanstalt verwandelt.
[p. 130] Die Stadt ist unbedeutend ; viele kleine Rentiers haben sich aus dem Lärm der Hauptstadt nach Saint-Germain zurückgezogen, obschon mehrere daselbst befindliche Reiterkasernen und das Garnisonsleben die angenehmen Spaziergänge und die ländliche Zufriedenheit und die gesunde Luft vielfach verbittern. Die Eisenbahn hat reges Leben in die Stadt gebracht ; bereits sind die Preise der Häuser und Wohnungen bedeutend gestiegen. Von der berühmten Terrasse hat man wirklich eine herrliche Aussicht auf das Thal der Seine, deren Lauf man von hier aus weithin verfolgen kann. Von Paris sieht man außer dem Triumphbogen wenig ; wohl aber die nordwärts gelegenen Anhöhen. Der Wald, welcher die Terrasse auf der Südseite beschattet, bietet äußerst liebliche Spaziergänge. Das alte weitläuftige Schloß mit vielen für den Architekten wichtigen Details ist für gewöhnliche Besucher unzugänglich geworden.
Das sogenannte Logenfest, ein Iahrmarkt, welcher alle Herbst gehalten wird, zieht jedesmal eine unermeßliche Menschenmenge nach Saint-Germain. »

Kolloff, Eduard

Récit par James Fenimore Cooper de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 77] The next stage brought us to St. Germain-en-Laye, or to the verge of the circle of low mountains that surround the plains of Paris. Here we got within the influence of royal magnificence and the capital. The Bourbons, down to the period of the revolution, were indeed kings, and they have left physical and moral impressions of their dynasty of seven hundred years, that will require as long a period to eradicate. Nearly every foot of the entire semi-circle of hills to the west of Paris is historical, and garnished by palaces, pavilions, forests, parks, aqueducts, gardens, or chases A carriage terrace, of a mile in length, and on a most magnificent scale in other respects, overlooks the river, at an elevation of several hundred feet above its bed. The palace itself, a quaint old edifice of the time of Francis I, who seems to have had an architecture not unlike that of Elizabeth of England, has long been abandoned as a royal abode. I believe its last royal occupant was the dethroned James II. It is said to have been deserted by its owners, because it commands a distant view of that silent monitor, the sombre beautiful spire of St. Denis, whose walls shadow the vaults of the Bourbons; they who sat on a throne not choosing to be thus constantly reminded of the time when they must descend to the common fate and crumbling equality of the grave.
An aqueduct, worthy of the Romans, gave an imposing idea of the scale on which these royal works were conducted. It appeared, at the distance of a league or two, a vast succession of arches, displaying a broader range of masonry than I had [p. 78] ever before seen. So many years had passed since I was last in Europe, that I gazed in wonder at its vastness.
From St. Germain we plunged into the valley, and took our way towards Paris, by a broad paved avenue, that was bordered with trees. »

Cooper, James Fenimore

Commentaires de Thomas Raikes sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 381] The first foundations of the Château de St. Germain were laid by Louis VI, some say by Charles V. Louis XI made a present of it to his celebrated physician Coictier, but this latter was despoiled of it after the death of his master. St. Germain has never since been separated from the domains of the Crown. It was frequently inhabited by the Court during the sixteenth and seventeenth centuries, but was finally deserted as a habitation by [p. 382] the Kings of France after the construction of Versailles.
The Emperor converted this château into a barrack for the élite of his guard; the Bourbons on their return made it the quarters for one of the companies of their Gardes du Corps, and repaired the chapel with good taste. Its inhabitants now consist of the porter and his wife. The original building of the Château Neuf have long disappeared; and the Château Vieux [* : Now a hospital for soldiers], the only one now in existence, was constructed by Francis I. The superb terrace was the work of Henry IV, who at the same time constructed the Château Neuf, far more vast and magnificent than the old.
From this palace, seated on the apex of the mountain commanding the river, was spread that succession of terraces, descending by different stages down to its banks, of which the remains still attract your attention as you climb up the hill from the railroad station at Peca. They were laid out in sumptuous gardens, and each step of this gigantic staircase was adorned with excavations, filled with all the prodigies of art which imagination could invent. The grottoes and recesses were filled with curious shell-work and spas, which glittered in the sun like diamonds; all around were statues and antique vases, made of the finest marble and prophyry, with the incomparable enamels of the sixteenth century. Hydraulic machines were employed to raise a supply of water for cascades; and the delighted courtiers rambled about this earthly paradise, surrounded by fabulous scenes, [p. 383] representing Perseus and Andromeda; Neptune surrounded by tritons and sea nymphs; Orpheus animating the Twelve Signs of the Zodiac by the sounds of his lyre, and other subjects of mythological romance. All has now disappeared; grottoes, gardens, fountains, even the foundation of the Château Neuf, when abandoned by Louis XIV. Only at the extremity of what was once one of the wings of the structure, remains a little low partition, with a single window. This modest remnant was formerly the bedchamber of Anne of Austria, in which Louis XIV was born. It now forms a part of a house kept by a restaurateur.
It was a strange destiny that preserved the palace of Francis I, while that of Henry IV, so much more magnificent, has been allowed to perish.
Who can say how long the Château Vieux will be allowed to boast this invasion of the order of time in its favour! Perhaps the eye of the speculator is already intent on calculating the value of the bricks and ponderous materials, the lead, and the ironwork. »

Raikes, Thomas

Récit par Ludwig Rellstab de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 372] Auf die blendenden Herrlichkeiten von gestern ließ ich heut einen ganz entgegengesetzten Genuß folgen. Bei dem schönsten Frühlingswetter fuhr ich auf der [p. 373] Versailler Eisenbahn rechten Ufers nach St. Germain. Es ist berühmt wegen seiner schönen Lage, aber doch nicht berühmt genug, denn ich wüßte kaum eine reizenderen, eigenthümlicheren Punkt, wo Natur und Anbau so Hand in Hand gingen, um das Schöne herzustellen. Schon der Weg bis dahin is reizend. Man fährt zwischen Weinbergen, Landhäusern, Gärten dahin, mit immer wechselnden Ausftchten auf die viel gekrümmte Seine. Man benutzt ihren Strom mehrfältig, und hält endlich an demselben, am sogenannten Pecq (den die Franzosen beiläusig Pé aussprechen) einem Oertchen am diesseitigen Ufer, von dem aus wir das Städtchen St. Germain gegenüber an und auf der Anhöhe liegen sehn. Hier nehmen uns Omnibus in Empfang, führen und über die Seinebrücke und das jenseitige, steile, wohl gegen zweihundert Fuß hohe Ufer auf einem zwischen Weinbergen und Gärten hindurch gewundenen Wege hinan. Bei dieser Fahrt bis vor das Thor zu sehn, die uns indeß durch Nichte, als durch einige, recht stattliche öffentliche Gebäude, eine Kirche, ein Stadthaus, ja sogar ein Theater, auffällt. Die Theater siud jetzt wie Brennnesseln, sie wuchern überall. Der Wagen hält vor dem Eingang des Schlosses. Dasselbe ist durchaus alterthümlich, es hat kleine Festungsmauern, ist mit eine und ausspringenden Winkeln [p. 374] angelegt, und von einem röthlich graven Stein erbaut, der das Auffallende und Seltsame des Ganzen noch vermehrt. Mir haben diese Gebäude einen ungleich größeren Reiz, als die neuen, oder frisch erhaltenen Schlösser mit ihrer koketten Pracht, und zur Staffage einer Landschaft vollends siud sie bei weitem günstiger. Dennoch sollte das Schloß von St. Germain nicht grade so verfallen, daß man jetzt ein Militair Gesängniß daraus gemacht hat. Dazu wahrlich bauten sich die Ahnen unsrer Könige nicht an den schönsten Punkten an, dazu schufen sie nicht mit ungeheuren Rosten diese herrlichen Terrassen, daß man, wo die Götter der Erde zu ihrer Lust weilten, die ärmsten Sclaven derselben zu ihrer Strase einwohne. Ist einmal Blut und Schweiß der Menschheit zur Herstellung des Schönen geflossen, so erneuert und verdoppelt sich der Frevel, wenn man es ihr nicht zu Gute kommen läßt. Aber das geschieht auch noch, denn der Garten von St. Germain, offenbar immer das Schönste, und nicht wieder herzustellen, wird der Stadt erhalten. Und wahrlich er ist der reizendste von allen in der Umgegend von Paris, durch seine unbeschreiblich schöne Lage. Ich will der hohen alten Bäumen, der schattendunkeln Laubgänge, der sanften Rasenteppiche gar icht gedenken, denn diese sinden sich auch in den andern Gärten, wiewohl kaum so schön. Aber der Blick von der Terrasse ! [p. 375] Er ist wahrhast italienisch zu nennen ! Weithin überschaut man die freie Krümmung des schönen Stromes, zwischen Weinhügeln und Gärten, eine Menge schimmernder Flecken und Landhäuser blinken aus dem Grün der Umbüschungen. Zur rechten steht man die Wasserleitung von Marly, mit ihren hohen Bogen ; gegenüber die prächtige Höhe der Mont Valerien, in der Ferne den graven Montmartre. Eben so anmuthig und romantisch ist der Bordergrund auf dem steilen Ufer der Seine, der sich in Terrassen abdacht, die mit Gärten und Billen bedeckt stud. Der Schloßgarten selbst zieht sich diese steile Höhe hinunter, und auf vielfach gewundenen und gebrochenen Steintreppen können wir von hier aus die Seinebrücke wieder erreichen, ohne die Stadt zu berühren.
Ich machte heut noch viele Abschiedsbesuche, doch der von St. Germain wurde mir fast am schwersten. Bon allen Landschaften um Paris ist diese unbedingt die schönste die ich bisher gesehn, und sollte ich ein Bewohner von Paris werden, so müßte ich wenigstens den Sommer Hindurch in St. Germain sein ! »

Rellstab, Ludwig

Récit par Bayle Saint John de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« We crowded into a cab to the station, and went by rail to Saint Germain. Richmond is beautiful, but is nothing to that place. The terrace, bordered on one side by forests, descends on the other to a sparkling reach of the Seine, overlooks a fertile expanse of country dotted with hamlets and woods, takes in the whole varied outlines of Paris, serrated by steeples and cathedral towers and domes, as well as the vast sweep of hills, where villages and palaces peep at every point between masses of verdure, from Argenteuil all round to Meudon. There is no place which the Parisians admire so much, or with such good reason. On Sunday, especially, train after train flies over the wooded country, up the slope (where atmospheric pressure takes the place of steam), and discharges an almost unceasing torrent of people under the red walls of the palace, where a proscribed Stuart had once leisure to repent the obstinate bigotry that forced him to make way for a Dutch prince adventurer.
The Parisian, however, cares nothing for historical associations. Besides, he has never heard what took place before ‘89 ; and if he had, what matters it to him in what room of what big house a discarded king of times gone by spent [p. 5] some gloomy hours ? Our countrymen are note quite so philosophical ; and I rarely go to Saint Germain without seeing some relative of my friend Cockney, or some solid North Briton, guide-book in hand, prowling about the gateway, and trying to look sentimental. There are still a few people who feel an interest in that gross family, and now and then we hear in society innocent young maidens warbling wretched ditties, that appeal to sentiments which they would be ashamed to understand. Why will mothers allow marriageable daughters to make that abominable « Charlie » the hero of their imaginations ?
« What is that great – ? » [the oath had no meaning in her mouth, and so it is unnecessary to repeat it.] « What is that large Englishman looking up into the air for ? » inquired Fifine.
« An English king has apartments there », observed Rose, to whom Guguste had been trying to impart some historical notions. The young man, being in a bookseller’s office, thought it necessary to exhibit his learning, and tried to correct her chronology ; but was interrupted by Fifine, who cried :
« It is no matter ; I don’t care a rush about him. Here is a dealer in macarons : the gentleman must treat us to some. »
Agricole looked a little annoyed, because he had [p. 6] been just telling me that, instead of educating himself, he had been trying to educate Fifine, and had boasted of his success. He admitted, however, that he could not impart to her any proper ideas of chronology, because she could neither believe in the past nor in the future, and could rarely be brought to refer even to the period of their own childhood, much less to the possibility that a time should come when she should cease to be. I believe that to humble, uneducated people, life is much longer than it is to us, who constantly overhaul the years that have gone by, and classify our doings and express them in general formula, and look a-head and analyse life, and reduce it to four or five great events.
I have forgotten to mention that it was fête-day at Saint Germain – to my horror and dismay, for I had been taken away quite unexpectedly. Early in spring the villages in the neighbourhood of Paris by turns begin to celebrate the festivals of their patron saints. In some out-of-the-way places we may still observe the presence of real hearty simplicity on these occasions. Dancing and donkey-races form the amusements. As a rule, however, the fêtes are only means of attracting people to spend money. They take place on Sundays, when all Parisiens indulge in a holiday. »

Saint John, Bayle

Récit par Samuel James Capper de son passage à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 285] I came on to this old-fashioned little town, where for such long years our exiled Stuarts held their Court. I did this because lodging at Versailles was out of the question. Not only the last bed, but I am disposed to think the last arm-chair, has long been appropriated. Everywhere the troops are encamped, and all day yesterday poured in the long stream of fugitives from Paris. […] [p. 286] St. Germain was almost as crowded as Versailles, and I esteemed myself very fortunate to secure a garret.
The terrace of St. Germain presented a strange and anomalous appearance. Eager faces were watching the white smoke from Valérien, and gazing over the magnificent panorama to the dark spot in the distance, which they knew was the site of the Arc de Triomphe, just over which I distinguished the peculiar ring of white smoke which is caused by the bursting of a shell in the air. At the same time, nurses were promenading with their little charges along the terrace, and ladies and gentlemen were strolling up and down, enjoying the glorious panorama and the delicious afternoon, as though men at a very few miles’ distance were not engaged in the mortal strife, and those little puffs of smoke were not the too sensible signs of the agony of civil war into which their country had been plunged. »

Capper, Samuel James

Récit par Augustus John Cuthbert Hare de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 109] S. Germain-en-Laye
(Hotels : du Pavillon Henri IV, in a delightful situation on the terrace, and with a most beautiful view ; du Pavillon Louis XIV, place Pontoise ; de l’Ange-Gardien, rue de Paris ; du Prince de Galles, rue de la Paroisse. Restaurant Grenier, close to the station ; very dear : many other restaurants.)
The first royal château of S. Germain was built by Louis le Gros in the XII c., near a monastery belonging to S. Germain des Prés at Paris. Both palace and monastery were burnt by the Black Prince. Charles V began to rebuild the palace in 1367, and it was continued by François I. Within its walls Henri II and Catherine de Medicis received the six-year-old Mary Stuart from the hands of the comte de Brézé, who had been sent to Scotland to fetch her, as the bride of their son, afterwards François II.
The old palace was like a fortress, and Henri IV, wishing for a more luxurious residence, built a vast palace which occupied the site of the existing terrace. Beneath it a beautiful garden, adorned with grottoes, statues, and fountains [p. 110] in the Italian style, descended in an amphitheatre as far as the bank of the Seine. The palace and garden of Henri IV have entirely disappeared. The former was destroyed by the comte d’Artois, afterwards Charles X. In the older château Louis XIV was born, and in the second château Louis XIII died, after a lingering illness, May 14, 1643.
« Il s’entretenoit de la mort avec une résolution toute chrétienne ; il s’y étoit si bien préparé, qu’à la vue de S. Denis par les fenêtres de la chambre du château neuf de S. Germain, où il s’étoit mis pour être en plus bel air qu’au vieux, il montroit le chemin de S. Denis, par lequel on meneroit son corps ; il faisoit remarquer un endroit où il y avoit un mauvais pas, qu’il recommandoit qu’on évitât de peur que le chariot ne s’embourbât. J’ai même ouï dire que durant sa maladie il avoit mis en musique le De Profundis qui fut chanté dans sa chambre incontinent après sa mort, comme c’est la coutume de faire aussitôt que les rois sont décédés. » – Mémoires de Mlle de Montpensier.
Here, six years later, Anne of Austria, flying from Paris with her two sons, before the rising of the Fronde took refuge with all the royal family except the Duchesse de Longueville, bivouacking upon straw in the unfurnished palace, whilst waiting for troops to come from the army in Flanders.
« Le roi manqua souvent le nécessaire. Les pages de sa chambre furent congédiés, parce qu’on n’avait pas de quoi les nourrir. En ce temps-là même la tante de Louis XIV, fille de Henri-le-Grand, femme du roi d’Angleterre, réfugiée à Paris, y était réduite aux extrémités de la pauvreté ; et sa fille, depuis mariée au frère de Louis XIV, restait au lit, n’ayant pas de quoi se chauffer, sans que le peuple de Paris, enivré de ses fureurs, fit seulement attention aux afflictions de tant de personnes royales. » – Voltaire, Siècle de Louis XIV.
Louis XIV, who added the five pavilions at the angles of the older and still existing palace, at one time thought of rebuilding the whole on a much more magnificent scale ; [p. 111] one fatal obstacle prevented him : from its lofty site he could see S. Denis, his future burial-place !
« Saint-Germain, lieu unique pour rassembler les merveilles de la vue, l’immense plain-pied d’une forêt toute joignante, unique encore par la beauté de ses arbres, de son terrain, de sa situation, les agréments admirables des jardins, des hauteurs et des terrasses, qui les unes sur les autres se pouvaient si aisément conduire dans toute l’étendue qu’on aurait voulu, les charmes et les commodités de la Seine, enfin une ville toute faite et que sa position entretenait par elle-même, il l’abandonna pour Versailles, le plus triste et le plus ingrat de tous les lieux ». – S. Simon.
After the English Revolution of 1688, James II found at S. Germain the generous hospitality of Louis XIV. He lived here for thirteen years as the guest of the King of France, wearing always a penitential chain round his waist (like [p. 112] James IV of Scotland) and daily praying God to pardon the ingratitude of his daughters, Mary and Anne. Here his youngest child Louisa – « la Consolatrice » – was born, and here, as the choir in the Chapel Royal were winging the anthem, « Lord, remember what is come upon us, consider and debold our reproach » (Septembre 2, 1701), he sank into the Queen’s arms in the swoon from which he never recovered.
« 10 janvier 1689. – Le roi fait pour ces Majestés angloises des choses toutes divines ; car n’est-ce point l’image du Tout-puissant que de soutenir un roi chassé, trahi, abandonné ? La belle âme du roi se plait à jouer ce grand rôle. Il fut au-devant de la reine avec toute sa maison et cent carrosses à six chevaux. Quand il aperçut le carrosse du prince de Galles, il descendit et l’embrassa tendrement ; puis il courut au-devant de la reine qui étoit descendue ; il la salua, lui parla quelque tems, la mot à sa droite dans son carrosse, lui présenta Monseigneur et Monsieur qui furent aussi dans le carrosse, et la mena à Saint-Germain, où elle se trouva toute servie comme la reine, de toutes sortes de hardes, parmi lesquelles étoit une cassette très riche avec six mille louis d’or. Le lendemain il fut question de l’arrivée du roi d’Angleterre à S. Germain, où le roi l’attendoit ; il arriva tard ; Sa Majesté alla au bout de la salle des gardes au-devant de lui ; le roi d’Angleterre se baissa fort, comme s’il eût voulu embrasser ses genoux ; le roi l’en empêcha, et l’embrassa à trois ou quatre reprises fort cordialement. Ils se parlèrent bas un quart d’heure ; le roi lui présenta Monseigneur, Monsieur, les princes du sang, et le cardinal de Bonzi ; il le conduisit à l’appartement de la reine, qui eut peine à retenir ses larmes. Après une conversation de quelques instans, Sa Majesté les mena chez le prince de Galles, où ils furent encore quelque tems à causer, et les y laissa, ne voulant point être reconduit, et disant au roi : « Voici votre maison ; quand j’y viendrai, vous m’en ferez les honneurs, et je vous les ferai quand vous viendrez à Versailles. » Le lendemain, qui étoit hier, Mme la Dauphine y alla, et toute la cour. Je ne sais comme on aura réglé les chaises des princesses, car elles en eurent à la reine d’Espagne ; et la reine-mère d’Angleterre étoit traitée comme fille de France. Le roi envoya dix mille louis d’or au roi d’Angleterre ; ce dernier paroit vieilli et fatigué ; la reine maigre, et des yeux qui ont pleuré, mais beaux et noirs ; un beau teint un peu pâle ; la bouche [p. 113] grande, de belles dents, une belle taille, et bien de l’esprit ; tout cela compose une personne qui plait fort. Voilà de quoi subsister longtemps dans les conversations publiques.
17 janvier 1689. Cette cour d’Angleterre est toute établie à Saint-Germain ; ils n’ont voulu que cinquante mille francs par mois, et ont réglé leur cour sur ce pied. La reine plaît fort, le roi cause agréablement avec elle ; elle a l’esprit juste et aisé. La roi avoit désiré que Mme la Dauphine y allât la première ; elle a toujours si bien dit qu’elle étoit malade, que cette reine vint la voir il y a trois jours, habillée en perfection ; une robe de velours noir, une belle jupe, bien coiffée, une taille comme la princesse de Conti, beaucoup de majesté : le roi alla la recevoir à son carrosse ; elle fut d’abord chez lui, où elle eut un fauteuil au-dessus de celui du roi ; elle y fut une demi-heure, puis il la mena chez Mme la Dauphine, qui fut trouvée debout ; cela fit un peu de surprise : « Madame, je vous croyois au lit. » « Madame, » dit Mme la Dauphine, « j’ai voulu me lever pour recevoir l’honneur que Votre Majesté me fait. » Le roi les laissa, parce que Mme la Dauphine n’a point de fauteuil devant lui. Cette reine se mit à la bonne place dans un fauteuil, Madame à sa gauche, trois autres fauteuils, pour les trois petits princes : on cause fort bien plus d’une demi-heure ; il y avait beaucoup de duchesses, la cour fort grosse, enfin, elle s’en alla ; le roi se fit avertir, et la remit dans son carrosse. Le roi remonta, et loua fort la reine ; il dit, « Voilà comme il faut que soit une reine, et de corps et d’esprit, tenant sa cour avec dignité. » Il admira son courage dans les malheurs, et la passion qu’elle avait pour son mari ; car il est vrai qu’elle l’aime.
2 février 1689. La reine d’Angleterre a toute la mine, si Dieu le vouloit, d’aimer mieux régner dans le beau royaume d’Angleterre, où la cour est grande et belle, que d’être à S. Germain, quoiqu’accablée des bontés héroïques du roi. Pour le roi d’Angleterre, il y paroît content, et c’est pour cela qu’il est là.
28 février 1689. C’est tout de bon que le roi d’Angleterre est parti ce matin pour aller en Irlande, où il est attendu avec impatience ; il sera mieux là qu’ici. Le roi lui a donné des armes pour armer dix mille hommes : comme Sa Majesté angloise lui disait adieu, elle finit par lui dire, en riant, que les armes pour sa personne étoient la seule chose qui avoit été oubliée : le roi lui a donné les siennes ; nos héros de roman ne faisoient rien de plus galant. Que ne fera point ce roi brave et malheureux avec ces armes toujours victorieuses ? Le voilà donc avec le casque et la cuirasse de Renaud, d’Amadia, et de tous nos paladins les plus célèbres ; je n’ai pas voulu dire d’Hector, car il étoit [p. 114] malheureux. Il n’y a point d’offres de toutes choses que le roi ne lui ait faites : la générosité et la magnanimité ne vont point plus loin. … La reine est allée s’enfermer à Poissy avec son fils : elle sera près du roi et des nouvelles ; elle est accablée de douleur… cette princesse fait grand’ pitié.
2 mars. Le roi dit au roi d’Angleterre, en lui disant adieu : « Monsieur, je vous voir partir avec douleur ; cependant je souhaite de ne jamais vous revoir ; mais si vous revenez, soyez persuadé que vous me retrouverez tel que vous me laissez. » Peut-on mieux dire ? Le roi l’a comblé de toutes choses, et grandes, et petites ; deux millions, des vaisseaux, des frégates, des troupes, des officiers. … Je viens aux petites choses, des toilettes, des lits de camp, des services de vaisselle de vermeil et d’argent, des armes pour sa personne, qi sont celles du roi, des armes pour des troupes qui sont en Irlande ; celles qui vont avec lui sont considérables ; enfin, la générosité, la magnificence, la magnanimité, n’ont jamais tant paru qu’à cette occasion. Le roi n’a point voulu que la reine soit allée à Poissi ; elle verra peu de monde ; mais le roi en aura soin, et elle aura sans cesse des nouvelles. L’adieu du roi son mari et d’elle faisoit fendre le cœur de tout le monde ; ce furent des pleurs, des cris, des sanglots, des évanouissements ; cela est aisé à comprendre. Le voilà où il doit être : il a une bonne cause, il protège la bonne religion, il faut vaincre ou mourir, puisqu’il a du courage. »
After the king’s death his widow, Mary Beatrice, continued for seventeen years to reside at S. Germain. Here whe witnessed the death of her darling daughter, Louisa, April 18, 1712 ; and here, in the thirtieth year of her exile, the queen herseld passed away in the presence of thirty Jacobite exiles, of whom she was the best friend and protectress.
« La reine d’Angleterre mourut le 7 mai, après dix ou douze jours de maladie. Sa vie, depuis qu’elle fut en France à la fin de 1688, n’a été qu’une suite de malheurs qu’elle a héroïquement portés jusqu’à la fin, dans l’oblation à Dieu, le détachement, la pénitence, la prière et les bonnes œuvres continuelles, et toutes les vertus qui consomment les saints. Parmi la plus grande sensibilité naturelle, beaucoup d’esprit et de hauteur naturelle, qu’elle sut captiver étroitement et humilier constamment, avec le plus grand air du monde, le plus majestueux, [p. 115] le plus imposant, avec cela doux et modeste. Sa mort fut aussi sainte que sa vie. Sur les 600,000 livres que le roi lui donnait par an, elle s’épargnait tout pour faire subsister les pauvres anglais, dont S. Germain était rempli. Son corps fut porté le surlendemain aux filles de S. Marie de Chaillot, où il est demeuré en dépôt, et où elle se retirait souvent. » – S. Simon.
« 8 mai 1718. – Hier matin à sept heures, la bonne, pieuse et vertueuse reine d’Angleterre est morte à S. Germain. Celle-là pour sûr est au ciel, elle n’a pas gardé un liard pour elle, elle donnait aux pauvres et entretenait des familles entières. De sa vie elle n’a dit du mal de personne, et quand on voulait lui raconter quelque chose sur le compte de tel ou tel, elle avait coutume de dire : « Si c’est mal de quelqu’un, je vous prie, ne me le dites pas. Je n’aime pas les histoires qui attaquent la réputation. » Elle a supporté ses malheurs avec la plus grande patience du monde, non par simplicité d’esprit : elle était très intelligente, polie et avenante… toujours elle a fait le plus grand éloge de la princesse de Galles. » – Correspondance de Madame
In accordance with the last whish of the queen, the Régent d’Orléans allowed her ladies and many other British emigrants to continue in the palace, where they and their descendants remained till the Revolution drove them from their shelter. Till then, the room in which Mary Beatrice died was kept as it was in her lifetime – her toilette table, with ist plate, the gift of Louis XIV, set out, with four was candles ready to light, as if the queen’s return was constantly expected.
Under the reign of Terror the name of S. Germain was changed to La Montagne du Bel-Air, and it was intended to turn the château into a prison, and to establidh a guillotine en permanence in its courtyard, when the fall of Robespierre intervened.
In the interior of the château the decorations and chimney-pieces are of brick. The rooms are now occupied by a Musée des Antiquités Nationales, chiefly of very early date, of great interest to archaeologists, and intended as a prelude [p. 116] to the collections of the Hôtel de Cluny. The museum is only open (free) on Sundays, Tuesdays and Thursdays, from 11.30 to 5 in summer, and 11 to 4 in winter.
In one of the rooms on the ground floor the primitive boats (pirogues) hewn out of the trunk of a tree, and found in the Seine and Saone, are especially remarkable. Other halls are devoted to casts from the Roman buildings in France (at Orange, S. Remy, &c) ; relics of the Roman legions in Gaul ; funeral urns and tombs in brick and lead ; bronzes and pottery. On the upper floor are flint weapons, fossils found in the caverns of France, and models of cromlechs, menhirs, &c.
Opposite the palace is the parish church, containing (1st chapel, right) the monument erected by Queen Victoria to James II of England, « magnus prosperis, adversis major », and inscribed « Regio cineri pietas regia. »
« Quelques jésuites itlandaises prétendirent qu’il se faisait des miracles à son tombeau. On parla lmême de faire canoniser à Rome, après sa mort, ce roi que Rome avait abandonné pendant sa vie.
Peu de princes furent plus malheureux que lui ; et il n’y a aucun exemple dans l’histoire d’une maison si longtemps infortunée. Le premier des rois d’Ecosse, ses aïeux, qui eut le nom de Jacques, après avoir été dix-huit ans prisonnier en Angleterre, mourut assassiné avec sa femme par la main de ses sujets ; Jacques II, son fils, fut tué à vingt-neuf ans, en combattant contre les Anglais ; Jacques III, mis en prison par son peuple, fut tué ensuite par les révoltés dans une bataille ; Jacques IV périt dans le combat qu’il perdit ; Marie Stuart, sa petite-fille, chassée de son trône, fugitive en Angleterre, ayant langui dix-huit ans en prison, se vit condamnée à mort par des juges anglais, et eut la tête tranchée ; Charles I, petit-fils de Marie, roi d’Ecosse et d’Angleterre, vendu par les Ecossais, et jugé à mort par les Anglais, mourut sur un échafaud dans la place publique ; Jacques son fils, septième du nom, et deuxième en Angleterre, dont il est question, fut chassé de ses trois royaumes ; et, pour comble de malheur, on contesta à son fils jusqu’à sa naissance. Ce fils ne tenta de remonter sur le [p. 117] trône de ses pères que pour faire périr ses amis par des bourreaux ; et nous avons vu le prince Charles-Edouard, réunissant en vain les vertus de ses pères et le courage du roi Jean Sobleski, son aïeul maternel, exécuter les exploits et essuyer les malheurs les plus incroyables. Si quelque chose justifie ceux qui croient une fatalité à laquelle rien ne peut se soustraire, c’est cette suite continuelle de malheurs qui a persécuté la maison de Stuart pendant plus de trois cents années. » – Voltaire, Siècle de Louis XIV.
Soon after the death of James II, Mme de Maintenon wrote to Mme de Perou :
« Je n’ai pu encore avoir des reliques du roi d’Angleterre ; la reine étoit dans son lit, hors d’état de les aller chercher. Quand on ouvrit le corps de ce saint roi, les gardes trempoient leurs mouchoirs dans son sang, et faisoient toucher leurs chapelets à son corps. J’admire la conduite de Dieu ; il a permis que ce prince ait été méprisé pendant sa vie pour lui faire sentir l’humiliation, et il le glorifie quand il ne peut plus abuser de la gloire. »
Passing in front of the palace, by the gardens planned by Lenôtre, we reach the Terrace, constructed by Lenôtre in 1676, and one of the finest promenades in Europe. The view is most beautiful over the windings of the Seine and the rich green plain ; on the right are the heights of Marly and Louveciennes ; on the left the hills of Montmorency, and Mont Valérien and Montmartre in the distance ; above Vésinet, the cathedral of S. Denis is visible – « ce doigt silencieux levé vers le ciel ». James II declared that the view from the terrace of S. Germain reminded him of that of Richmond, and he used to walk here daily, leaning upon the arm of Mary Beatrice. The terrace extends from the Pavillon Henri IV – which was the chapel of Henri IV’s palace, and in which Louis XIV was baptised – to the Grille Royale, leading to the forest.
A number of drives and straight alleys pierce the forest of St. Germain which is sandy and for the most part, [p. 118] beautiless. The château du Val, to the right of the Grille royale, built at enormous cost by Mansart for Louis XIV, on the site of a pavilion of Henri IV, is now the property of M. Fould. The pavillon de la Muette was built by Louis XIV and Louis XVI on the ruins of a château of François I. Les Loges are a succursale to the college for the daughters of members of the Legion of Honoeur at S. Denis. Near this was a hermitage to which one of Henri IV’s courtiers retired under Louis XIII, with a chapel dedicated to S. Fiacre. The pilgrimage to this chapel has given rise to the annual Fête des Loges, celebrated on the first Sunday after the day of S. Fiacre (August 30) – the most popular and crowded of all fêtes in the neighbourhood of Paris. Le chêne des Loges is one of the finest oaks in France. »

Hare, Augustus John Cuthbert

Récit par Alexis Martin de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 353] Une belle et large avenue, plantée de beaux arbres, que [p. 354] nous suivons ensuite, non sans avoir volontairement fait quelques détours par de jolies allées pour la gagner, nous permet d’apercevoir, avant de l’atteindre, derrière la grande grille qui clôt sa cour d’honneur, la belle façade du château du Val. Le corps principal a deux étages d’une belle élévation ; il est d’une architecture simple, avec un mélange de gravité et de coquetterie très habilement harmonisé. Si nous pénétrons dans la propriété, qui n’a pas moins de 15 hectares de superficie, nous rencontrons successivement un chalet suisse renfermant la vacherie et la laiterie, un ancien puits avec manège, toute une série de serres magnifiques : serre aux orchidées, aux palmiers, serre de potager, de sevrage, etc. Un jardin d’hiver, un parc admirable, des terrasses d’où l’on jouit d’une vue superbe, complètent les attraits de ce séjour princier.
Le Val, sous Henri IV, n’était qu’un rendez-vous de chasse ; Louis XIV le fit reconstruire sur un plan nouveau, et Mansart, chargé d’exécuter les travaux, donna au petit castel [p. 354] ce caractère majestueux qu’il sait imprimer à toutes ses créations. Louis XV, en 1747, eut la pensée d’offrir la propriété à Mme de Pompadour, mais il changea d’idée ; les travaux d’agrandissement qu’il avait fait commencer furent abandonnés, et le château fut vendu au comte de la Marck ; il passa ensuite au maréchal de Beauvau, qui agrandit le jardin et embellit les terrasses. Champfort raconte que la du Barry eut un jour la fantaisie de visiter cette demeure, alors en grande réputation, et que la « hautaine » maréchale lui fit les honneurs de sa maison, non toutefois sans lui laisser deviner le peu d’estime qu’elle avait pour sa personne. En ces derniers temps, le Val appartenait à Mme Benoît Fould. La propriété est située, pour une partie, sur la commune de Saint-Germain ; pour l’autre, sur celle de Mesnil-le-Roi.
[…]
[p. 356] Carrières-sous-Bois, écart de la comme de Mesnil, n’est qu’une rue tortueuse habitée par des cultivateurs et des carriers. Des carrières, dont vous verrez les nombreuses ouvertures et les couloirs sombres fuyant au loin sous la forêt, on extrait de la pierre à bâtir. Auprès de Carrières, sur le bord de la Seine, est une pompe à feu qui fournit l’eau au parc et aux jardins du château du Val.
Laissant derrière nous le petit hameau, nous entrons à Saint-Germain par la grille Royale, et nous sommes sur la terrasse.
[p. 357] La terrasse de Saint-Germain est une des plus belles promenades de l’Europe ; elle a peu de rivales en étendue, elle n’en a pas pour la vue dont on jouit en la parcourant. Large de 30 mètres, longue de 2400 mètres, elle aligne magistralement ses allées sablées, le vert tapis de ses pelouses et ses rangées de beaux tilleuls, depuis la grille Royale jusqu’au pavillon Henri IV, à l’ombre des dernières futaies de la forêt et sur la crête d’un coteau d’où le regard embrasse le plus beau paysage que l’on puisse rêver. A nos pieds s’étend une plaine immense, verte, jaune, brune, fertile ; la Seine aux îles feuillues l’arrose de ses flots argentés ; des fermes, des maisons, des villages, l’égayent de leur pittoresque éparpillement. A gauche se profile la masse imposante du château de Maisons ; à droite se découpent dans l’air, sur les hauteurs de Louveciennes, les arcades de l’aqueduc de Marly. Au sommet d’une éminence, un grand rectangle gris attire nos regards : c’est le fort du mont Valérien ; une brune aiguille jaillit au loin dans la nue : c’est la tour Eiffel. Sur les premiers plans frémissent les bois du Vésinet ; deux lignes rigides, l’une blanche, l’autre noirs, traversent le fleuve ; l’une est le pont du chemin de fer, un train y passe en sifflant avant de s’engouffre dans le tunnel dont la voûte est sous nos pieds ; l’autre est le joli pont du Pecq. Au loin s’estompent sur l’azur les lignes serpentines des coteaux de Montmorency et le clocher de Saint-Denis ; le Parisien reconnait à tout instant les sites et les monuments de la capitale qui lui sont chers et familiers : ici le dôme doré des Invalides ou l’arc de triomphe de l’Etoile, là la butte Montmartre.
A l’extrémité de la terrasse, nous nous trouvons devant le [p. 358] pavillon Henri IV, construit jadis pour la belle Gabrielle, et que l’on appela le château Neuf ; c’est aujourd’hui un restaurant et un hôtel, mais ce fut autrefois une dépendance de la demeure royale que nous visiterons tout à l’heure. Une inscription rappelle que Louis XIV y naquit le 5 septembre 1638 ; une autre, quelque jour, rappellera sans doute qu’Adolphe Thiers y mourut le 3 septembre 1877. Rejetons-nous vers la droite, et nous trouverons le parterre. C’est en 1676 que Le Nôtre, obéissant aux inspirations d’Henriette d’Orléans, le dessina et fit planter les boulingrins ; modifié plusieurs fois, notamment en 1750 et en 1857, agrandi sous le second Empire, orné sur ses pelouses d’une statue d’Agrippine, de Maillet, et d’une réduction du Vercingétorix de Millet, le parterre, dont l’allée principale se rallie à la route des Loges, forme une sorte d’avant-scène à la forêt et semble être une espère de trait d’union entre les splendeurs de la nature et les imaginations humaines.
En quittant le parterre, nous entrons dans la ville et nous nous trouvons sur une place irrégulière où sont groupés les principaux monuments dont elle s’enorgueillit. Le château, l’église, la gare, le théâtre, les casernes et la statue de Thiers. Si la ville est fière, à juste titre, de son château, aussi curieux, par son architecture et le musée qu’il renferme aujourd’hui, qu’intéressant au point de vue des souvenirs historiques qu’il rappelle, il faut convenir qu’elle pourrait se montrer modeste en ce qui concerne sa gare, son théâtre et même son église, tous monuments peu dignes d’une cité de 14000 âmes qui non sans raison, l’été surtout, n’est pas sans prétentions à la vie large et luxueuse.
Le monument de Thiers, inauguré le 19 septembre 1880, est l’œuvre de M. Fauvel, pour la partie architecturale, de M. Mercier, pour la sculpture ; il donnera à nos arrière-neveux une piètre idée de celui que l’on a appelé le libérateur du territoire. Rien de moins imposant, rien de mois décoratif, que ce petit bourgeois assis dans un fauteuil de bureau, le cou serré dans un haut faux col, le corps enveloppé d’une longue et disgracieuse redingote, les pieds grossièrement [p. 359] chaussés, le regard sans vie sous ses lunettes, une carte de géographie dépliée sur ses genoux. Nous en convenons volontiers, notre costume moderne est un écueil pour tout artiste qui veut sculpter nos grands hommes ; mais Thiers, de petite taille, historien, tribun, homme d’action, devait être représenté débout, près de quelque console supportant ses livres, au pied de cette tribune législative dont, vieux encore, il gravissait si alertement les degrés, et du haut de laquelle il savait dominer une assemblée, malgré le son grêle de sa voix. Mais c’est trop s’appesantir sur une œuvre manquée, passons. Le théâtre, une grange, échappe à toute description ; la gare, embarcadère d’une désespérante vulgarité, représente bien le peu de confiance qu’inspiraient les chemins de fer quand on inaugura celui-ci, le 25 août 1837. Les conducteurs semblent avoir pensé que cela durerait toujours autant que le joujou pour aller à la campagne !
L’église, dédiée à saint Germain, a été construite en 1821 et porte bien le cacher de son temps ; son portique est soutenu par six colonnes d’ordre dorique et décor au fronton d’une composition un peu mystique de Ramey fils, la Religion protectrice entourée des Vertus. Certes, cela ne vaut pas le fronton de la Madeleine, mais il sera injuste de ne point reconnaître la bonne ordonnance de la composition et l’heureuse exécution de plusieurs figures. L’intérieur est composé d’une nef centrale séparée des bas-côtés par des colonnes d’ordre toscan et terminée par un chœur en hémicycle. Ici, lambris et décors sont luxueux ; le plafond, divisé en caissons découpés et peints richement, est copié sur celui de Sainte-Marie-Majeure de Rome ; les hautes côtés de la nef sont couverts de fresques d’Amaury Duval ; la Miséricorde, la Rédemption, le Verbe et la Charité ; ces fresques sont d’une tonalité très pâle et s’effacent encore au milieu de l’éclat des ornementations voisines. La chaire, d’abord destinée à la chapelle de Versailles, est un don fait à la paroisse par Louis XIV en 1681. C’est au-dessus du lion héraldique, entièrement doré, qui semble faire sentinelle au pied de la [p. 360] tribune, un amas de ciselure et de guillochages qui attirent l’œil sans réussir à le retenir et à le charmer. La première chapelle de droite renferme un mausolée en marbre blanc, d’une grande simplicité, élevé aux frais de la reine Victoria, à la mémoire du roi Jacques II. Quelques ossements du roi sont restés sous ce monument ; la plus grande partie a été transportée à Westminster. Maintenant, retournons-nous vers le château.
Des larges et profonds fossés qui l’entourent, le château surgit, assis sur un soubassement dont les deux étages, séparés par un rang de mâchicoulis, sont percés de petites fenêtres carrées ; au-dessus s’élèvent deux autres étages construits en pierre et briques mêlées dans le goût charmant de la renaissance. Les frontons des fenêtres, triangulaires au premier étage, sont cintrés au second ; de loin en loin apparaissent des gargouilles aux têtes grimaçantes ; du sommet, se dressent vers le ciel les grandes cheminées en briques rouges. Les balcons s’ornent de vases et de médaillons aux lettres FF et aux salamandres se tordant dans les flammes ; les angles sont ornés de tourelles à encorbellements ; une voûte en dalles de pierre forme terrasse et termine l’édifice ; des ponts, remplaçant les anciens ponts-levis, traversent les fossés. Les oppositions que forment entre elles les couleurs de la pierre et celles de la brique, le mélange des lignes courbes et des lignes droites, parfont un ensemble d’un effet très séduisant.
La chapelle, avec sa rose, son balcon aux délicates arcades bordant les combles, ses trèfles, ses ravissantes sculptures, est un véritable bijou architectural. Sa restauration est malheureusement incomplète ; les vitraux qui s’encadreront si bien dans les belles fenêtres ogivales manquent encore, ainsi que la décoration intérieure ; telle qu’elle est, pourtant, on ne peut qu’être séduit par la grâce, l’élégance, la légèreté de ce charmant édifice.
On entre au château par la porte de l’ouest, qui s’ouvre près d’une jolie tourelle adossée au donjon ; on pénètre dans une cour de forme bizarre, mais d’où l’on peut embrasser [p. 361] du regard tout l’ensemble harmonieux des bâtiments. Dans les tourelles sont pratiqués des escaliers en hélice, conduisant aux appartements aujourd’hui occupés par les salles du musée ; celles-ci seront au nombre d’une quarantaine quand le classement des collections sera achevé.
Avant de continuer notre visite, nous allons esquisser l’histoire du château, qui sera aussi celle de la ville.
[p. 362] Nous avons vu le couvent de Saint-Germain s’établir dans la forêt au temps de Robert le Pieux ; nous avons vu Louis le Gros protéger les moines qui l’habitaient. Ce même roi, vers 1125, fit construire auprès du monastère un château fort où ses successeurs, et particulièrement Louis IX, firent de fréquents séjours. Un hameau s’était formé auprès du monastère ; un village ne tarda pas à se créer près de la résidence royale. C’est sous le règne de ce prince que fut construite la chapelle, si proche parente de la Sainte-Chapelle de Paris. Incendié par les Anglais en 1346, le château fut rebâti vers 1365, par les soins de Charles V, qui affectionnait fort Saint-Germain. Des constructions de ce temps-là, il reste encore les fondations, quelques bases de tourelles, des fragments d’escalier et le puissant donjon rectangulaire qui fait l’angle des façades nord et ouest. Dans une des pièces de ce donjon Charles V avait installé sa librairie. La tour a conservé son aspect original dans l’ensemble ; mais plusieurs détails qui ne la déparent point ont été ajoutés ; tels la double terrasse, les balcons, les gargouilles, les contreforts supportent des vases qui sont du temps de François Ier, et le gracieux campanile, ornement inattendu mais d’un effet charmant, que Mansart bâtit sous Louis XIV.
François Ier, Henri II, Henri IV et Louis XIV se sont occupés de Saint-Germain. Sous le règne du premier de ces rois, une reconstruction à peu près totale du château fut entreprise par l’architecte Chambiges. Henri II commença l’édification du château Neuf ; mais les travaux, lentement menés, ne furent achevés que sous Henri IV. Marchand, à qui revient la gloire de la construction, avait élevé, à 400 mètres de l’ancien château, une demeure d’un style agréable, ainsi qu’en témoigne le pavillon Henri IV, ancienne chapelle, seul debout encore. Ajoutons que la résidence était de grande étendue : ses jardins, en terrasses superposées, descendaient vers la Seine et occupaient une importante partie du territoire du Pecq ; des pièces d’eau et des grottes, où le génie inventif de Claude de Maconis et [p. 363] la science de l’hydraulicien Francine avaient créé des merveilleuses choses pour le temps, ajoutaient aux attraits du château Neuf et aux charmes de son séjour.
Louis XIII, on le sait, affectionnait Saint-Germain et l’habita presque constamment. Anne d’Autriche et son fils se réfugièrent au château pendant les troubles de la Fronde. Vers 1661, le Grand Roi songea à reprendre possession de la demeure délaissée. Il faut croire que la construction de Marchand laissait fort à désirer sous le rapport de la solidité, car alors la cour trouva le château Neuf inhabitable, et dut se réfugier dans la demeure de François Ier. Au cours des années suivantes, les visites royales devinrent de plus en plus fréquentes, et les goûts somptueux de Louis XIV s’accommodèrent aussi peu du voisinage des bâtiments délabrés que de la modestie relative de ceux qu’il habitait. Près de 6 millions et demi furent alors dépensé pour les embellissements des entours et les décorations intérieurs. C’est alors, nous l’avons dit déjà, que Le Nôtre dessina le parterre et que Mansart construisit la terrasse ; malheureusement, il ne s’arrêta pas là et flanque les angles du monument de cinq lourds pavillons d’un style solennel, qui en dénaturèrent le beau caractère. Un de ces pavillons subsiste, à l’angle de la façade de l’ouest et du midi ; il nous permet de ne pas regretter les autres.
Louis XV et Louis XVI s’occupèrent peu de Saint-Germain ; sous leurs règnes, la ville végéta tristement à l’ombre du vieux château, toujours solide, auprès du neuf dont les pignons se crevassaient sous les toits éboulés. Vers la fin de 1787, le comte d’Artois songea un moment à faire réédifier la construction ; mais les préoccupations du moment et les évènements qui survinrent ne lui permirent pas de donner suite à son projet.
Saint-Germain, dès le début de la tourmente révolutionnaire, s’associa au mouvement parisien. Le 17 juillet 1789, un certain sauvage, meunier à Poissy, que l’on accusait d’accaparement, fut pendu à un réverbère. Sous la Terreur, le village, abjurant son vieux nom, prit celui de Montagne-du-Bel-Air ; [p. 364] ses sections s’intitulèrent Unité, Liberté, etc. ; son église devint un temple de la Raison, et le château allait être transformé en maison de détention, quand survint le 9 Thermidor. Longtemps encore l’herbe continua à pousser dans les cours solitaires du vieil édifice, et le vent à souffler dans les grandes salles démeublées et veuves de vitres. Puis le château, après avoir failli, en 1803, devenir une succursale de l’hôpital Saint-Louis, fut, par un décret du 8 mars 1809, affecté au logement d’une école de cavalerie. Transformé en prison sous Louis-Philippe, une affectation digne de lui, celle de musée des Antiquités nationales, lui fut donnée sous le second Empire. En même temps, sa restauration fut confiée aux soins de M. Millet.
On l’a compris de ce qui précède, de nombreux événements historiques se sont accomplis à Saint-Germain. Sans remonter jusqu’à Louis IX, qui y reçut, en 1247, la visite de Baudouin, empereur de Constantinople, nous nous bornerons à rappeler quelques faits comparativement modernes. En 1518, le château vit naître Henri II ; en 1530, François Ier y célébra, au milieu de sa cour brillante, ses noces avec Eléonore d’Autriche, sœur de Charles-Quint. Moins de quatre mois après son avènement au trône, Henri II faisait dresser devant la façade méridionale du château un champ clos dans le goût de ceux du moyen âge, et de la Chataigneraie et de Jarnac rompaient des lances devant une nombreuse assemblée. La Chataigneraie, très aimé du roi, passait pour le plus robuste et le plus adroit gentilhomme de son temps ; le baron de Jarnac, généralement peu sympathique, était d’une taille exiguë, et nul ne prévoyait qu’il pût sortir vainqueur de ce combat singulier. Pourtant l’avorton eut raison du colosse ; il porta un coup terrible à son adversaire, et ce dernier succomba moins à cause de la gravité de sa blessure qu’à cause du refus obstiné qu’il fit de suivre aucun traitement pout la guérir. Quant à ce fameux coup de Jarnac, devenu expression proverbiale signifiant traitrise, il semble prouvé que, s’il fut inattendu, il ne fut nullement déloyal. C’est encore à Saint-Germain [p. 365] que naquit Charles IX, le 27 juin 1550 ; à cette occasion de grandes réjouissances furent offerts à la population. Une partie de la vie de ce prince se passa au château ; nous y voyons, en 1570, les chefs catholiques et huguenots s’y rencontrer et se promettre une paix à laquelle aucun d’eux n’avait l’intention de demeurer fidèle. Dans les derniers jours de sa vie, presque à l’agonie, emporté en litière, nous voyons le même Charles IX quitter Saint-Germain pour aller mourir à Vincennes. Nous avons vu Louis XIV naître ici ; nous pouvons rappeler que Louis XIII y rendit le dernier soupir le 14 mai 1643. Sous Louis XIV, le château, qui avait servi d’asile à la veuve de Charles Ier, abrita encore Jacques II et sa femme après la révolution de 1688. Tous deux y moururent, le premier en 1701, la seconde en 1718.
Les temps qui suivirent virent la résidence délaissée et sont moins féconds en souvenirs. Rappelons pourtant qu’en 1815, après la bataille livrée sur le pont du Pecq, dix mille Anglais vinrent loger au château. En 1870, la ville fut occupée par les Allemands. L’invasion fut semblable à ce qu’elle était partout ; nous ne répéterons pas des détails déjà tant de fois donnés.
Nous allons maintenant visiter le musée ; c’est une assez longue mais fort intéressante promenade à travers les appartements, transformés en salles d’exposition, où se sont passés les faits que nous venons de rappeler ; c’est aussi et surtout grâce à la nature des collections réunies, grâce à l’intelligent classement des objets qui les composant, un curieux voyage à travers les monuments, les outils, les armes des temps anciens, une révélation des mœurs et des coutumes des races disparues, une évocation des grandes choses accomplies par l’humanité au temps de sa première enfance.
Dès notre entrée, dans le fossé que le pont traverse, nous voyons une allée couverte, jadis trouvée à Conflans-Sainte-Honorine et rétablie dans son intégrité autant qu’a pu le permettre l’absence de quelques pierres.
Les salles du rez-de-chaussée sont consacrées aux grands [p. 366] moulages, à la reconstitution des machines de guerre romaines, à l’exposition d’une foule d’objets des temps gallo-romain, mérovingien et carlovingien. Parmi les moulages, il faut citer ceux fort beaux des bas-reliefs de l’arc de triomphe de Constantin, et de la colonne Trajane, celui de la statue d’Auguste, trouvée en 1863, dans la ville de Livie, ceux du tombeau des Jules à saint-Remi, et les grands trophées de l’arc d’Orange. Les parures, les objets d’utilité courante sont représentés ici par une grande quantité d’anneaux, de boucles d’oreilles, de colliers, de styles, de boucles de ceinturons. Voulez-vous voir des armes ? Voici les angons des Gaulois, espèce de lance munie de deux crocs à sa partie inférieure ; voici la francisque des Francs, la scramaxe, sorte de sabre à rainues empoisonnées ; puis les catapultes et les balistes, qui servaient à lancer les traits et les projectiles. Là encore sont des autels élevés aux divinités gauloises, des bornes militaires, une grande quantité d’inscriptions gauloises et quelques autels où furent adorées des divinités maintenant inconnues.
Par l’élégant escalier qui fut l’escalier d’honneur au temps de François Ier, nous gagnons les salles de l’entresol. On y peut continuer la série d’études commencée en bas, se transporter par la pensée à l’époque romaine, revivre un moment au milieu de la mythologie gauloise, reconstruire les nécropoles de nos ancêtres, concevoir une idée des métiers qu’ils exerçaient en contemplant les outils, marteaux, pioches, faux, faucilles, etc., dont ils se sont servis. Cet autel, surmonté de divinités représentant les jours de la semaine, est un ex-voto offert au dieu Edelatus ; cette statue mutilée est celle de la déesse Sequana ; voici encore les dieux Bélus, Sex Arbor, les déesses Labé et Epona ; plus loin, vous verrez des pierres tombales de légionnaires romains, celles d’un centurion, d’un porte-aigle, un tombeau romain en briques, la statue d’un soldat gaulois, des stèles, dont les sculptures représentent des ouvriers et des artisans occupés à leur travail.
Montons au premier étage ; les salles que nous visiterons [p. 367] d’abord sont consacrées à l’exposition des objets venant de l’âge de la pierre. Les scies, les épieux, les javelots, les pointes de lance, se montrent ici dans leurs formes et leurs dimensions variées, tels que les taillaient dans le silex les hommes de l’époque tertiaire. Plus loin apparaît l’âge de la pierre polie ; les haches ont des gaines, les défenses de sanglier sont employées à fabriquer des poinçons et de menus objets de parure ; les plus beaux de nos menhirs, de nos dolmens, de nos allées couvertes, sont reproduits très exactement au vingtième de leur grandeur ; le tumulus de Gavr’inis occupe le centre d’une salle, et ses sculptures, moulées sur l’original, en tapissent les côtés.
La salle de Mars, la plus belle du château, ancienne salle des Fêtes sous François Ier, a conservé sa magnifique cheminée, et, comme salle d’exposition, est l’une des plus curieuses à parcourir. Environ deux cents verreries et poteries nous initient aux secrets de la céramique gallo-romaine. Admirez la belle collection d’antiquités du premier âge de fer, recueillie au Caucase par M. Chantre, les bronzes antiques d’Italie et les belles armures de gladiateurs, les instruments en pierre du Sahara, provenant de la première mission Flatters, des stèles étrusques, la réduction du tombeau de Secondinus ; enfin une foule d’objets préhistoriques rapportées des quatre parties du monde.
Dans la salle de la Conquête, que décore une belle figure de soldat romain, de M. Bartholdi, vous verrez avec intérêt une carte générale des peuples de la Gaule au temps de César, et un très curieux plan en relief d’Alise-Sainte-Reine, exécuté par M. Abel Maitre, et donnant une idée exacte des travaux d’envahissement et des lignes de circonvallation dont l’antique Alésia fut entourée 52 ans avant notre ère.
Au deuxième étage, une salle est consacrée à l’exposition des objets de la première époque du fer trouvés dans les tumuli ; elle renferme un grand nombre de casques, de vases et de bracelets. La salle du bronze est garnie d’œuvres caractérisant bien les tendances et les aspirations de cet âge nouveau ; il y a là des mors, des pendeloques, des couteaux, [p. 368] des pointes de lance, des épées, toutes choses un peu primitives certes, mais souvent d’un travail excessivement curieux. Viennent ensuite les lacustres, fac-similés des maisonnettes construites sur pilotis, au temps de la pierre polie, accompagnés d’une série de vêtements en lin ou en écorce d’arbre et de spécimens des aliments dont se nourrissaient les habitants de ces singuliers et malsains logis. Très remarquable ici est la série des stations lacustres du lac du Bourget.
La salle du Trésor, salle des Archives, probablement librairie sous Charles V, intéresse particulièrement les numismates. Très riche est la collection de monnaies romaines, gauloises et mérovingiennes renfermées dans ses médailliers. Quelques-uns des types exposés ici sont des pièces absolument uniques ; d’autres sont de toute rareté. La série romaine ne comprend que des pièces frappées en Gaule.
Vous voyez par ce rapide aperçu à quel point la visite du musée est à la fois curieuse et instructive. Il eut pour premier organisateur M. Beaune. Ajoutons que son classement est fait avec un soin, une clarté, un esprit de suite qui font le plus grand honneur à MM. Alexandre Bertrand et de Mortillet, qui sont actuellement chargés de sa conservation. »

Martin, Alexis

Mention par Sophia Beale du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 189] The Château of St. Germain has existed since the time of Charles V, and has received additions during the reigns of François I, Henri II, Henri IV, and Louis XIII. It was given over to James II of England, and in the church is his [p. 190] monument, gazed at, if bronze eyes can penetrate stone walls, by M. Thiers, who sits in an arm-chair outside. »

Beale, S.-Sophia

Récit par Francisco J. Herboso de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 231] Saint-Germain es una pintoresca pero monótona ciudad de 17.000 almas. No posee más atractivos que el castillo, la floresta, la iglesia y una estatua á Mons. Thiers, el libertador del territorio.
Tiene también su importancia histórica por haber nacido ahí (en el pavillon Henry II) Luis XIV y por ser el lugar del fallecimiento de Thiers.
El castillo, su principal atractivo, fué comenzado por Luis VI, denominado el gordo, quien hizo de él una fortaleza.
Durante las guerras con Inglaterra fué totalmente destruido y Carlos V lo reedificó en 1367.
Puede decirse, sin embargo, que el verdadero fundador es Francisco I, porque á él le tocó
concluirlo.
Pocos palacios han pasado por tantas transformaciones y han sido dedicados á tan diversos usos : fué en su origen, como acabamos de decirlo, [p. 232] fortaleza y en seguida residencia real, asilo de Jacobo II de Inglaterra, escuela de caballería dumnte el primer imperio, penitenciaría militar á principios del segundo y desde 1807 un interesante museo de antigüedades nacionales.
Los tres pisos, pues, están ocupados por el museo.
En el piso bajo encontramos casi todas las copias en yeso y piedra de los grabados del Arco de Constantino en Boma y varias alegorías de Trajano.
En el primero, colecciones y estatuas de piedra, ídolos antiguos, etc.
En el segundo, todos los objetos y armas de las épocas de piedra y fierro, huacas, objetos de vidrio romano, tumbas ó sean cajas cuadradas de piedra, de regular tamaño, en las cuales se depositaban los restos humanos cubiertos con tapas de vidrios.
Finalmente, en el tercero, objetos pertenecientes a los Galos : monumentos, mausoleos con momias y fac-similes de trabajos ejecutados por Julio César durante la campaña de la Galia.
La terraza del castillo domina á París con sus alrededores y goza de una hermosa y pintoresca vista. Ahí principia la gran floresta de Saint-Germain, inferior á la de Fontainebleau, pero mucho más hermosa que la de Montmorency. »

Herboso, Francisco J.

Description par Harold Clunn de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 204] The first railway constructed in Paris was that of the Compagnie du Chemin de Fer de Paris à St. Germain, whose station in the Place de l’Europe was the predecessor of the Gare St. Lazare, opened in 1842. The first train to leave Paris was that which travelled to St. Germain on Saturday, 26 August 1837, on the occasion of the Fête des Loges. King Louis Philippe, who had intented travelling, was prevented by the Chamber from entering this supposed dangerous conveyance, but was represented by Queen Amélie and her children. The duc d’Orléans travelled on the seat next to the driver. It was proposed in the first place to build the railway station near the Place de la Madeleine, but finally the Place de l’Europe was chosen for that purpose. At first the line went only as far as Le Pecq, and thence the journey had to be completed by coach. The line was nineteen kilometres long and the journey occupied thirty-five minutes. The first-class fare in closed or open carriages was two francs fifty centimes, second-class, one franc fifty centimes, and third-class, in the open luggage van, one franc.
[…]
[p. 306] The pleasant old town of St. Germain-en-Laye, containing a population of 22,000, dates back to the tenth century and grew round a convent in the forest then known as Ledia. It became a royal residence in the time of Louis VI, and is noted for its delightful situation and the salubrity of its air. On that account it is much favoured by English and American visitors as wall as Parisians. For an old town, St. Germain possesses streets which may be considered fairly wide and well paved, and includes several fines squares.
The real founder of St. Germain was Louis VI, known as Louis le Gros. Previous to that time the site of the town formed a part of the forêt de Laye, where the kings of France came to hunt. The château owes it origin to a dungeon built by Louis le Gros about 1122, which dominated the course of the Seine. During the reign [p. 307] of Saint Louis extensions were carried out, and in 1238 was erected the fine Gothic chapel which is still in existence. The original château was destroyed during the Hundred Year War, when, in 1346, both château and monastery were burnt by the Black Prince. The chapel, however, was spared.
The present palace was commenced by Charles V between 1364 and 1370, but it was Francis I who reconstructed it on a grander scale in 1539. Here he celebrated his wedding with Claude de France, daughter of Louis XII. The architects were Pierre Ier Chambiges and Guillaume Guillain, but the work was not completed until 1555 in the reign of Henri II, who made St. Germain his habitual residence. He built a second château of smaller size which was afterwards enlarged by Henri IV, but this was abandoned in 1660 by Louis XIV in favour of the larger palace, and, after being left to go to ruins, was destroyed in 1776 with the exception of the Pavillon Henri IV.
Louis XIV frequently resided at St. Germain, where he died in 1643, a few months after the death of Richelieu, his great minister ; and Louis XIV was born here on 5 Septembre 1638. After the death of his mother, Anne of Austria, this monarch took up residence at St. Germain, but, finding the palace too small for his requirements, founded the more sumptuous palace of Versailles, and presented that of St. Germain to Mme de Montespan. In 1688 Louis XIV gave it to James II of England as a residence after his exile and there the English king died en 1701. Neglected by Louis XV and Louis XVI it was turned into a military school by Napoleon I, and afterwards became a military prison. Between 1862 and 1902 it was completely restored and transformed into a museum of national antiquities.
On Saturday, 1 Septembre 1854, the palace of St. Germain was visited by Queen Victoria, who displayed a special interest in the apartments occupied by James II, and particularly the oratory in which he was accustomed to pass much of his time in prayer. The tomb of James II, which was erected by Georges IV in 1824, was renovated at the expense of Queen Victoria. On 10 Septembre 1919 the Treaty of St. Germain was signed in the château between the Allies and Austria.
The terrace, which is approached from the park or parterre, was constructed between 1669 and 1673, after the plans of Le Nôtre, and is 2,400 yards long and 30 yards wide. It is situated 190 [p. 308] feet above the Seine, and extends along the borders of the forest. From here a magnificent panorama can be obtained of the valley of the Seine and distant Paris, including Montmartre and the Sacré-Cœur, the Eiffel Tower, and Mont Valérien. The grande allée of lime-trees which separate it from the forest was planted in 1745. The containing wall of terrace was formerly topped with a wooden fence, but this was replaced during the Second Empire, between 1855 and 1857, by the present cast-iron railing. At the end of the terrace, but still in the forest, is the Château du Val, constructed by Mansart in 1673, under Louis XIV, as a rendezvous for shooting. It is now used as a Home for members of the Society of the Légion d’Honneur.
The magnificent forest of St. Germain, which is entirely walled in, comprises an area of about 11,000 acres. It occupies the land enclosed by the peninsula of the Seine extending from St. Germain to Poissy on the west and to the agricultural park of Achère on the north. The roads are straight and well kept, the principal avenue leading to Les Lodges, a country house originally built for Anne of Austria in 1644 and now an educational establishment for the daughters of members of the Légion d’Honneur. Near this spot the Fête des Loges takes place at the end of August and lasts ten days.
In the town of St. Germain, opposite the château, is the church of St. Louis, erected on the site of an earlier church. Building was commenced in 1766, but was interrupted in 1787 and not resumed till 1826. The church was finally completed in 1827 and consecrated on 2 December of that year. The Hôtel de Ville is situated in the Rue de Pontoise near the station, and at the junction of the Rues de la République and de Poissy is a bronze statue of Thiers (1797-1877), who died at the Pavillon Henri IV. The old town contains many narrow and picturesque streets centred round its two main thoroughfares, the Rues de Pologne and de Poissy. Both of these lead to the Place du Marché, which is bordered on its western side by an ancient block of colonnaded buildings and shops.
Several excellent hotels standing in their own private grounds are situated close to the park of the château, notably the Pavillon Henri IV, the Pavillon Royal and the Pavillon Louis XIV. These being principally residential, and so conveniently situated for exploring the forest, make St. Germain a most pleasant place in which to spend a holiday. On 20 March 1927 The Compagnie des Chemins de Fer de l’Etat inaugurated their new service of electric [p. 309] trains from Paris (Gare St. Lazare) to St. Germain, which now perform the journey in twenty-four minutes. »

Clunn, Harold

Récit par Sophie von La Roche de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 546] Wir kamen eben von der beruhmten Terrasse von St. Germain zuruck, die wir nicht nur wegen ihrer Schonheit, sondern auch mit einem gewissen Geist der Wallfahrt, fur das Andenken Heinrich des IV. Der sie auffuhren liess, besuchten, und von welcher man die vortrefliche Ausficht auf Paris, das Thal, die Seine und Marly hat ; ja man sagt : Dieses schone Schloss wurde nie verlassen worden seyn, wenn man Ludwig dem XIV. Die Ausficht auf die Thurme der Abten St. Denis hatte verbergen konnen, weil er nicht Kraft genug in seiner Seele fand, den Begrabnisort seiner Vorfahren mit Ruhe anzusehen. Ludwig der XI. Welcher auch den Tod furchtete, hatte dieses Schloss seinem Leibarzt, vielleicht aus der nemlichen Ursache, geschenkt ; Karl der V. hingegen hatte es, wegen der schonen Lage und [p. 547] gesunden Luft, im Jahr 1370 erbaut, und hatte freylich den Bennahmen des Weisen nicht verdient, wenn er den Gedanken des Todes nicht wie ein Mann getragen hatte. Er mag sich wohl oft bey Erblickung dieser bedeutenden Thurme vorgenommen haben, die Lorbeerkrone eines guten Nachruhms zur Zierde seiner Ruhestatte zu erwerben. KIarl der VI. verlohr St. Germain an die Englander. Sein Sohn kaufte es von einem englischen hauptmann zuruck. Franz der I. dachte darinnen an den Genuss seines Lebens bey der schonen Jagd in dem nahe anstossenden Wald. Man sieht noch an der obersten Fensterreyhe ringsumher im hof den gebrannten Salamander, welcher sein Sinnbild war. Henrich der IV. und Ludwig der XIII. vergrosserten und verschonerten es. Man will jetzo diess Schloss als Beweiss der Verganglichkeit ansehen, weil der Alcove, in welchem Ludwig der XIV. gebohren wurde, nun ein Staubwinkel ist, und die Gallerien, worinnen sich der hofstaat versammelte, Kornboden geworden sind. Ich habe nicht viel gegen diese Abanderung einzuwenden, den Ludwig der XIV. ist jetzo selbst nichts mehr, als eine Hand voll Staub, warum sollte das Zimmer davon befreyt seyn ? und nuzliche Kornmagazine fur das gemeine Wesen entehren, wie ich denke, die Stelle der Hofleute nicht sonderlich. Gerne mochte ich aber, dass der Zufall den lezten grosen Bewohner dieses von seinen Konigen verlassenen Hauses, Jacob den II. Konig von England, welcher seinen Thron verliess, in dem Zimmer hatte sterben lassen, in welchem sein Beschutzer gebohren wurde. Dieser hatte uber Veranderung und Verschiedenheit nachdenken und sprechen konnen. Merkwurdig ists, dass hier in den koniglichen Garten die ersten Springbrunnen im Grosen errichtet wurden, welche der Prasident [p. 548] Moncontis von Lyon erfand. Das Schloss ist ein groses Viereck, dessen angebaute grose Thurme auswarts als breite Vorsprunge, im Hof aber, als runde Thurme erscheinen. Das Ganze ist von dunkelrothen Ziegelsteinen und sehr hoch gebaut. Innen und aussen laufen Gallerien herum, von welchen man die angenehmste Aussicht hat. Der Theil des schonen Waldes, welcher an das Ende der Terrasse fuhrt, ist immer voll Spazierganger von der besten Menschenclasse. Man sahe ihnen an, dass Klugheit, Ruhe und Freundschaft unter ihnen wohnen. Viele angesehene Familien von Paris begeben sich hieher, eine vernunftige Stille und wohlfeilere Lebensmittel zu finden, und dennoch in der Nahe des Hofs von Versailles zu leben, wo sie leicht alles Neue erfahren, und die Gnadenzeit fur sich und die Ihrigen nutzen konnen. Wir gingen auch in die Kapelle, welche von schoner Bauart ist. Die Decke ist voll Gemalde aus der biblischen Geschichte, sehr fein gemalt, und die Einfassungen der Winkel, welche das Gemalde bildet, und die Saulen, welche das Gewolbe tragen, sind alle vortreflich vergoldet. Sie sind aber nicht nur ein Beweiss der alten Pracht, sondern auch der alten Kunst. Denn gewiss, die neuen Vergoldungen werden nicht so lange in ihrer Schonheit dauern. Ich wunschte einen alten Saal des Schlosses zu sehen. Aber er ist ganz verbaut, und wie das Louvre in Paris zu Gnadenwohnungen eingerichtet. Die Vorhöfe sind einsam und mit Gras bewachsen. Von den schonen Grotten, und in Wasserwerken sich bewegenden Gottern und Thieren, sieht man nichts mehr ; aber Leute jedes Alters, mit dem Ausdruck einer stillen Zufriedenheit, finden sich hier unter den Baumen, welches in Paris, dessen Rauchsaulen und Thurmspitzen man erblickt, nicht moglich ist, wo [p. 549] die Menschen vom Ehr und Geldgeitze, von Sorgen und Neugierde umher getrieben warden, und auch der, so in der Kutsche sizt, durch die Gegenstande der Pracht und Kunst, durch den Larmen der Fuhrwerke und Fussgänger aus dem Gleichgewichte gebracht wird. »

La Roche, Sophie (von)

Récit par William Shepherd de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 167] At the extremity of the forest, we found the town of St. Germaine, where we took breakfast, and then repaired to the terrace of the palace, which commands a charming view of the adjacent country. On the left and in the centre of the prospect we saw St. Denis and Paris ; and on the right Malmaison, St. Cloud, and the district of Versailles. On the ever memorable 30th of March, this spot was crowded with people, who distinctly saw, with various and undescribable emotions, the battle which preceded the surrender of Paris. We found the palace, which is a gloomy and inelegant brick building, surrounded by stone walls and a deep ditch, over which, opposite [p. 168] the gate, was thrown a draw-bridge. The whole edifice had the air of a state prison ; and, on enquiry, we found, that it might well class with buildings of that description. It was Napoleon’s principal military school ; and his method of supplying it with pupils, affords an instance of that tyranny in detail, which was, no doubt, one of the primary causes of his ruin. Whenever he was apprised, by his agents that any individual of rank and wealth had a son who was strong, active, and spirited, and the youth had attained the age of sixteen or seventeen, the Emperor addressed a letter to the parent, congratulating him on the early promise of his child, and gracioulsy offering, if he destined him for the army, to admit him into his school at St. Gemaine ; and promising, on his good behaviour, to cause him to make his way rapidly in the service. This letter was well understood to be a command. The young man was accordingly severed from his domestic connections. He was shut up in the palace, where, for the space of three [p. 169] years, he was precluded from personal communication with his friends ; and employed, from five in the morning till ten at night, in studying, scientifically and practically, the military art. At the expiration of that time he was liberated from confinement, and sent, with a commission in his pocket, to join the regiment to which it was thought expedient to attach him. When we consider the waste of life which was occasioned by Bonaparte’s campaigns, we may easily conceive that the pupils of his military academies were regarded ad for ever lost to their relatives and friends. Four hundred youths were at this time immured in the palace, and were to be restored to their parents on the breaking up of the establisment, which we undestood was to take place in two days from the period of our visit. What a subject must this gaol-delivery afford to the pen of a sentimental traveller, should any such character witness the transaction ! Our guide, from whom we obtained this information, was a retired soldier who had an allowance [p. 170] as an invalid, of eight sous a day. He acknowledged that most of the military were friendly to Bonaparte, but still was of opinion, that the sentiments of the nation at large would preclude his re-establishment on the throne. »

Shepherd, William

Récit par Maria Edgeworth de sa visite au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 113] À Saint-Germain, ce vaste palais qui servait il y a peu de temps encore de caserne à l’armée anglaise, notre guide féminin était extrêmement bien informé. Réellement, François Ier, Henri IV, Marie de Médicis, Louis XIV et Mlle de la Vallière semblaient avoir été de ses connaissances intimes. Elle connaissait tous leurs secrets. Elle nous montra la chambre de
Mlle de la Vallière ! Une chambre resplendissante de dorures, – de dorures qui ont contribué à dérober à sa vue les souffrances de l'avenir ! – La pauvre femme ! Ces ors ont, par exception, échappé à la destruction révolutionnaire.
Dans la hauteur de la voûte si dorée de cette pièce, le guide nous montra une trappe par laquelle Louis XIV descendait. Comment on a pu aménager cette trappe, je ne le comprends pas bien ; cela dut être un travail périlleux à [p. 114] cause de l’élévation de la chambre. Mais mon guide féminin, qui certainement l’a vu faire, m’assura que Sa Majesté descendait très tranquillement dans son fauteuil, et, comme elle tenait de grosses clefs dans sa main, et qu'elle était presque aussi grosse que Mrs Liddy, je ne me hasardai ni à la contredire, ni à émettre aucun doute. »

Edgeworth, Maria

Acte d’inhumation d’Hélène Nagle, décédée au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingtieme jour de decembre mil six cent quatre vingt dix, a eté inhumé dans l’eglise le corps de Helene Nagle, agée d’environ neuf ans, decedée le jour precedent dans le château vieil de ce lieu, fille de monsieur le chevalier Nagle ; vepres des morts, prieres et suffrages accoutumées chantées pour le repos de son ame es presences de messires Pierre Bernard et Jacques Pigeard, pretres, lesquels ont signé.
Pigeard, P. Bernard »

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