Saint-Germain-en-Laye

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Mention de la restauration du Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le parterre de Saint-Germain
Sous ce titre, M. Alexandre Bré, le reporter habituel du Petit Moniteur, publiait dans le numéro de mardi dernier un article au bas duquel il remplace ses initiales ordinaires A. B. par sa signature toute entière. L’article est un peu vieillot et vient assez tard, comme la montre d’un étudiant qui retardait de 40 fr., très spirituellement écrit du reste, il retarde aussi de quelques vérités ; nous allons essayer de le remettre à l’heure, c’est-à-dire à la date de dimanche dernier, où son auteur suppose que les Parisiens, attirés en grand nombre à Saint-Germain par la splendide journée qu’il a fait, « ont trouvé le parterre du château entièrement bouleversé ».
Sans vouloir reproduire l’article dans son entier, nous en signalons seulement quelques erreurs. « Les promeneurs et les enfants » peuvent parfaitement assister le long de la balustrade du chemin de fer à l’arrivée des terrains, par un chemin rétréci il est vrai, mais n’obligeant nullement à « s’arrêter devant des treillages ou à s’engager dans de véritables plaines fraichement labourées ».
Les prétendus terrains grisâtres sont des carrés d’horticultures parfaitement disposés pour recevoir des massifs de fleurs et des plates-bandes qui y seront piquées dans les premiers jours de mai. Quant aux deux pyramides qui s’élèvent au milieu des deux cercles, non pas de terre labourée, mais bien de gazon, dont l’un, celui du sud, est en pleine vigueur, et l’autre à l’état de végétation, elles ne sont pas destinées, tout entourés de fleurs qu’elles seront, à figurer « dans l’imagination des promeneurs des eaux jaillissantes, des gerbes, des cascades, etc. », mais bien à indiquer comme point de repères la place des jets d’eau à propos desquels nous engageons notre confrère à consulter l’estampe de Rigault, que nous avons déjà signalée aux lecteurs de l’Industriel, et qui se trouveront au centre des pièces d’eau remplaçant les gazons provisoires jusqu’au moment où la disparition de la gare aura laissé libre cette lichette aigüe dont parle M. Alexandre Bré, et permettra d’utiliser la canalisation souterraine. « Alors, ajoute-t-il, troublé et cherchant à s’orienter, on s’aperçoit – c’est bien heureux – qu’on veut rétablir une symétrie par rapport au château et à l’ensemble du parc ; puis, aux brusques interruptions du tracé, on reconnaît que le chemin de fer n’est qu’un intrus au milieu de cette splendide décoration.
Patience ! car locomotives et wagons qui sont là, en effet, sur le sol de l’ancien parterre ne doivent pas y rester, l’Etat, lorsqu’il a livré ce terrain, en 1847, s’étant réservé la faculté de le reprendre, et le passage du chemin de circonvallation à Saint-Germain devant prochainement entraîner le déplacement du débarcadère de Paris, pour relier les deux lignes ».
Rendons maintenant toute justice à M. Alexandre Bré pour celle dont il faut preuve à l’endroit de notre habile architecte, quand il dit en terminant son article :
« Alors, la tranchée étant comblée, les pelouses auront leur harmonie symétrique et, à la grande joie de M. Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, le parterre prendra l’aspect qu’il avait vers 1680. De chaque côté des grands carrés de gazon, deux allées se dirigeront sur la façade, et de l’esplanade du château jusqu’à la maison des Loges, rien ne rompra plus désormais la magnifique perspective que Le Nôtre a si habilement ménagée à travers les jardins de la forêt. »
Léon de Villette »

Mention de la bénédiction de la croix de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Un de nos confrères se montre réellement trop irritable quand parfois il a à s’occuper des prêtres ou des cérémonies qui ressortent de leur ministère.
Ainsi dans une note que l’Impartial insère dans son dernier numéro, sous la rubrique « une bénédiction inutile », il farde la vérité d’une façon abominable. Nous ne prétendons pas lui donner des leçons, ni le restreindre dans sa liberté d’action, mais il nous permettra bien de rétablir les choses dans leur intégrité et de les présenter sous leur véritable jour.
La flèche de la chapelle du vieux château de Saint-Germain que l’on est en train de restaurer est achevée ; selon un usage admis depuis des siècles dans le monde chrétien, la croix qui la surmonte doit être bénite – je ne pense pas que cela puisse nuire à personne. Or M. l’abbé Chauvel s’est entendu pour cette petite cérémonie intime avec l’éminent architecte du château et mardi dernier, assisté seulement de deux prêtres et de deux enfants de chœur, il s’est rendu dans la susdite chapelle ; la croix était placée à terre, à l’endroit où sera plus tard l’autel, et là, avant qu’elle soit montée et fixée au haut de la flèche, elle a été bénite en présence d’un petit nombre de personnes qui se trouvaient dans le château, mais qui n’avaient été nullement convoquées à l’avance.
La croix étant à terre, M. l’abbé Chauvel a pu facilement l’asperger d’eau bénite, sans se livrer à des exercices surhumains pour la lancer, comme il est dit dans l’Impartial, à quelques 20 mètres de haut. Toutes les branches de la croix ont donc été atteintes, et si M. l’abbé Chauvel en avait oublié par hasard, M. le premier adjoint, métreur-vérificateur des travaux du château, qui était présent et qui a pris part à l’asperges crucis, y aurait facilement remédié.
M. le curé de Saint-Germain n’a jamais eu la pensée de faire de cette bénédiction une cérémonie officielle, aucune autorisation dans ce sens n’a pu lui être refusée, soit par le ministère, soit par le préfet, soit même par l’administration locale, par la raison toute simple qu’il n’en a sollicité d’aucune sorte.
M. l’abbé Chauvel a suivi le programme qu’il s’était tracé ; obéissant à sa conscience, il a cru devoir bénir la croix de la chapelle du château et il l’a bénie, il l’a fait à pied d’œuvre et non à quelques vingt mètres de haut ; tout l’échafaudage drolatique du rédacteur de l’Impartial s’écroule donc de lui-même ; puisse-t-il n’en être pas de même de celui du vieux domaine de François Ier sur lequel travaillent nos ouvriers, qui coopèrent à sa réédification. »

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant un projet de rétrécissement d’un des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport sur le projet relatif au rétrécissement de l’un des fossés du château de Saint-Germain, en bordure, sur la place du Théâtre.
Après examen des plans, discussion et en avoir délibéré, le conseil, tout en admettant que le rétrécissement proposé soit devenu possible dans la condition posée par l’architecte du château et d’ailleurs acceptée par la municipalité, n’en reconnaît cependant pas la grande utilité.
Il regrette que le projet du monument qu’on élève à M. Thiers n’ait pas été communiqué, dès le principe, à M. le ministre des Travaux publics.
Saisi des difficultés qui se présentent aujourd’hui, ont fait entendre alors des observations pouvant être écoutées. Maintenant, le piédestal est construit. On s’aperçoit que les abords sur la place du Théâtre auraient besoin de plus de largeur et le terrain nécessaire à cet élargissement est pris sur un des fossés du château, c’est-à-dire sur un terrain domanial. Une cérémonie d’inauguration de la statue doit avoir lieu à brève échéance. Les travaux définitifs dont les plans sont soumis au conseil ne pouvant être terminés pour cette époque, on propose de faire provisoirement un passage en charpente qui rendra compte de l’effet auquel on arrivera plus tard. L’exécution de toute cette partie du programme ne regarde pas le conseil et s’est à M. le ministre de décider s’il donnera satisfaction au désir exprimé par l’administration municipale de la ville de Saint-Germain au sujet de l’établissement de la place du Théâtre et de la construction d’un pont provisoire dont le dessin n’existe même pas au dossier.
Quant au projet de la construction définitive qui succéderait au travail en charpente qu’on se propose de faire de suite, et qui rappelle heureusement des substructions analogues faites dans le même esprit et donnant des facilités semblables pour le placement de morceaux antiques d’un toit, volume, le conseil l’approuve et émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Rétrécissement du fossé en bordure sur la place du Théâtre
Le conseil, consulté par M. le ministre des Travaux publics sur le projet relatif au rétrécissement de l’un des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye en bordure de la place du Théâtre motive par les dimensions du monument élevé à M. Thiers,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son rapport,
Vu les plans, devis et toutes les pièces qui les accompagnent,
Vu la lettre de M. le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye en date du 16 mai dernier qui sollicite le reculement du mur du fossé en bordure sur la place du Théâtre,
Vu la lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise en date du 29 juin dernier qui appuie la demande de M. le maire de Saint-Germain,
Considérant qu’il est regrettable que l’ensemble du projet relatif à l’érection de la statue de M. Thiers à l’endroit choisi par la municipalité n’ait pas été soumis à M. le ministre des Travaux publics préalablement aux dispositions actuellement prises et surtout à l’exécution du piédestal,
Considérant qu’en raison de cette exécution presque entièrement terminée, il y a sinon nécessité, au moins avantage à élargir la place du Théâtre, que cet élargissement, qui pourrait être fait ultérieurement par la prise d’une parcelle du terrain occupé par le fossé du château de Saint-Germain devrait se pratiquer aujourd’hui, vu le peu de temps qui reste jusqu’à la cérémonie d’inauguration, au moyen d’un pont provisoire en charpente qui permettrait de juger de l’effet qu’on obtiendrait plus tard en construisant le nouveau mur de soutènement, dont les dispositions seraient approuvées si l’élargissement projeté était reconnu nécessaire,
Est d’avis d’approuver en premier lieu l’établissement d’un pont provisoire en charpente au-dessus du fossé du château.
Il renvoie les devis à l’examen de M. le contrôleur.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant un projet de rétrécissement d’un des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Phily, rapporteur, continue par la lecture de son rapport sur les pièces de comptabilité jointes aux deux projets concernant le rétrécissement de celui des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye qui est en bordure sur la place du Théâtre, le dit rétrécissement motivé par l’emplacement choisi par le monument élevé à M. Thiers et par les dimensions qu’on a données à l’entourage.
Après discussion et en avoir délibéré, le conseil adopte le rapport de M. le contrôleur et formule l’avis suivant
Avis
Seine-et-Oise, Saint-Germain
Rétrécissement du fossé en bordure sur la place du Théâtre, construction d’un pont provisoire en charpente
Examen du devis
Le conseil,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conseil en date du 27 juillet dernier,
Après avoir entendu M. Phily en son rapport sur les pièces de comptabilité qui accompagnent les deux projets,
Considérant qu’à celui de ces projets qui, sans dessins présentés, fait seulement mention de l’établissement d’un pont provisoire en charpente est joint un devis dont le montant est de 3898,14, qu’un autre devis des travaux définitifs du mur de soutènement qui devra remplacer ce pont provisoire accompagné des dessins que le conseil a approuvés,
Considérant qu’il résulte du travail de M. le contrôleur que l’évaluation de 3898,14 pour les travaux du pont provisoire doit être portée à 6442,95 et que le chiffre des travaux définitifs à exécuter pour l’établissement du mur de soutènement doit être élevé à 41984,20, d’où un total de 48427,15 pour l’ensemble des travaux si les deux projets devaient être mis à exécution,
Sous la réserve des observations qui précèdent,
Est d’avis que le travail de révision de M. le contrôleur peut être approuvé et peut servir de base en cas d’exécution des divers travaux en question.
Le président
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Paris, le 25 octobre 1880
Le ministre à M. le président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Président du Conseil et cher collègue,
Par une dépêche que vous avez adressée à mon prédécesseur le 1er mai dernier, vous avez fait connaître les dispositions qu’après avis de la commission des Monuments historiques, vous avez pensé devoir adopter sur les nouveaux projets présentés par M. l’architecte des châteaux de Saint-Germain 1° pour l’appartement destiné à M. le conservateur du musée installé dans le palais 2° pour la restauration de la chapelle.
Sur le premier point, vous avez déclaré que vous aviez invité M. Lafollye à étudier un projet consistant à reporter le logement du conservateur du 1er au 2ème étage de la partie sud du château.
M. Varroy, de son côté, a, par lettre du 15 du même mois, demandé à cet architecte de hâter le plus possible l’étude de ce projet de façon à pouvoir, après qu’il vous aurait été fournis, en saisir à bref délai le conseil général des Bâtiments civils, qui avait déjà étudié cette question sans se résoudre, parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration.
Le nouveau projet que vous avez demandé à M. Lafollye vous a été adressé par cet architecte le 20 mai dernier. Vous avez bien voulu le renvoyer à mon administration le 17 juillet suivant, en faisant connaître que la commission des Monuments historiques et vous-même y donner un complet assentiment.
Quant au deuxième projet de M. Lafollye, qui est relatif à la restauration de la chapelle, ce projet comportant la démolition de la tourelle de François 1er située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment neuf, il ne vous a pas paru que cette démolition fût nécessaire : la cour de la chapelle ne pouvait qu’y perdre au point de vue de son caractère et de sa vérité historique. Vous avez été d’avis, dès lors, qu’il y avait lieu de la conserver.
Dans cette situation, le conseil général des Bâtiments civils a été saisi à nouveau de l’examen de cette affaire dans sa séance du 10 août 1880.
En ce qui concerne les travaux de restauration de la chapelle, ce conseil n’a pas élevé d’objection contre le parti adopté par la commission des Monuments historiques. Mais il n’en a pas été de même pour ce qui est relatif à l’appartement du conservateur. Il a rejeté le nouveau projet et a approuvé le premier projet, daté du 27 décembre 1879. A l’appui de ses conclusions, le conseil a fait remarquer que le projet qui transporte au 2e étage l’appartement du conservateur du musée présente plusieurs inconvénients sérieux : du point de vue archéologique, il fait disparaître dans une notable partie de l’aile sud les voûtes monumentales qui régnaient sans exception sur toute l’étendue du château ; au point de vue du service du musée, il fait perdre aux collections quatre salles du 2e étage qui devaient être occupées par des monuments ou objets appartenant à l’époque mérovingienne, placés logiquement à la suite des salles consacrées à cette époque et qui sont installées au même étage du bâtiment est.
Enfin, la suppression de l’entresol du 1er étage ne se justifie pas, puisqu’il résulte des renseignements fournis par l’architecte que cet entresol, exprimé sur les façades par des fenêtres plus élevées que les autres, date bien de la construction du château. En supprimant l’entresol, on perd d’ailleurs des surfaces importantes. J’ajouterai que M. le conservateur du musée de Saint-Germain repousse d’ailleurs énergiquement, au point de vue de la bonne installation des collections confiées à sa garde, les modifications qu’on veut apporter au projet primitif, régulièrement approuvé.
Dans ces conditions, il y a désaccord entre la commission des Monuments historiques d’une part, le conseil des Bâtiments civils, l’architecte du château et le conservateur du musée d’autre part. Je pense que la question ainsi controversée ne pourrait être tranchée que par une commission composée à la fois d’inspecteurs des Bâtiments civils, des inspecteurs généraux des Monuments historiques et de un ou deux fonctionnaires de l’administration des musées.
Mais, pour éviter de plus longs retards dans l’exécution des travaux entrepris pour la restauration du château, je serais disposé, en ce qui me concerne, à accueillir favorablement une proposition nouvelle qui vient de m’être adressée par l’architecte et qui consisterait à loger le conservateur du musée dans les bâtiments de la vénerie, au 1er étage, au-dessus des ateliers de moulage. Les études auxquelles M. Lafollye s’est livré permettent d’avoir, dès à présent, la certitude que l’on pourrait trouver une installation spacieuse et parfaitement convenable dans cette dépendance du château. Toutefois, avant de donner des instructions à l’architecte pour qu’il poursuive plus avant l’étude de ce projet, je désirerais, M. le Président du Conseil et cher collègue, avoir votre avis et savoir si vous seriez disposé à accueillir cette proposition.
Je vous prierais donc de vouloir bien me faire parvenir votre réponse dans le plus court délai possible.
Veuillez agréer etc.
Le ministre etc. »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (Saint-Germain)
M. Questel, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, relatif à l’aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain.
Après examen des plans et discussion, les observations présentées par le rapporteur sont adoptées. En outre, le conseil demande que la cage du grand escalier desservant l’appartement du conservateur monte de fond et d’une façon uniforme, contrairement aux indications du plan.
En conséquence, après en avoir délibéré, le conseil décide que le projet en question doit être renvoyé à son auteur pour qu’il le modifie conformément aux observations contenues au rapport de M. Questel et de celle faite par le conseil au sujet de la disposition de la cage de l’escalier desservant l’appartement du conservateur, et formule l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (Saint-Germain)
Aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie du château des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain
Le conseil,
Invité par M. le ministre des Travaux publics à donner son avis sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour l’aménagement dans les bâtiments de l’ancienne vénerie du château des ateliers, des magasins et du logement du conservateur du musée de Saint-Germain,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son rapport,
Vu les plans, devis et toutes les pièces qui les accompagnent,
Considérant que dans leur ensemble les dispositions générales de ce projet demandent à être modifiées dans le sens des observations contenues au rapport de M. Questel, en outre le conseil propose que l’attention de l’architecte soit appelée sur la disposition de la cage du grand escalier desservant l’appartement du conservateur du musée, qui paraît compliquée,
En conséquence, après en avoir délibéré,
Est d’avis que ce projet doit être retourné à son auteur pour qu’il le modifie dans le sens des observations présentées par le conseil et par le rapporteur.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« M. Questel, rapporteur, donne lecture de son rapport sur les modifications apportées au projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service.
Après examen des nouvelles études en question, le conseil déclare que les modifications apportées par cet architecte à son premier projet sont satisfaisantes et, sous la réserve des observations présentées par son rapporteur, approuve le projet et émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Ancienne vénerie
Installation du conservateur du musée gallo-romain et des ateliers et magasins dépendant de ce musée
Le conseil,
Invité par M. le ministre des Travaux publics à donner son avis sur un projet dressé par M. Lafollye, architecte, pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de ses services, installés aujourd’hui dans le château,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conservateur en date du 8 février dernier,
Après avoir entendu M. Questel sur son nouveau rapport en date de ce jour,
Vu les nouvelles études présentées par M. Lafollye, architecte, conformément à la demande formulée par le conseil dans son avis en date du 8 février dernier,
Vu le devis des travaux à exécuter et les pièces qui l’accompagnent,
Vu la lettre en date du 10 novembre 1880 par laquelle M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts adhère à la proposition de loger M. le conservateur du musée gallo-romain dans les bâtiments de la Vénerie,
Considérant que les modifications apportées par M. Lafollye à ses premiers plans sont satisfaisantes,
Sous la réserve des observations contenues au rapport de M. l’inspecteur général,
Est d’avis que le projet en question peut recevoir l’approbation de M. le ministre des Travaux publics.
Il renvoie le devis à l’examen de M. le contrôleur en appelant son attention sur la question relative à la suppression de la surélévation du bâtiment situé au fond de la cour.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« M. Phily, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le devis des travaux à exécuter pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service.
Les économies qu’espérait obtenir M. Questel, inspecteur général, dans son rapport par suite de la suppression de la surélévation du bâtiment du fond et s’élevant à la somme de 4339 f. 13 ne répondant pas non plus aux prévisions du conseil, M. le contrôleur est invité à se mettre en communication avec M. Lafollye, architecte, pour obtenir de lui les explications nécessaires afin de faire connaître quels sont les travaux qu’il compte conserver tout en n’exécutant pas la surélévation du bâtiment du fond ainsi que l’indiquait son premier projet.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
M. Phily, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le devis qui accompagne le projet relatif aux aménagements divers à exécuter dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain.
Les conclusions de ce rapport sont approuvées ainsi que l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Bâtiments de l’ancienne vénerie
Aménagements divers (devis)
Le conseil,
Vu les rapports de M. Questel et l’avis du conseil en date du 12 avril dernier,
Après avoir entendu M. Phily, contrôleur, en son rapport sur le devis qui accompagne ce projet,
Considérant qu’il résulte des explications données par l’architecte et de l’examen de cette pièce de comptabilité par M. le contrôleur que les travaux établis, conformément aux observations du conseil, donnent lieu à une dépense de 101700 f. 91, comprenant l’établissement de deux fosses au lieu d’une avec cabinets d’aisance et autres dépendances, que cependant, par suite de certaines autres rectifications opérées dans les éléments composant le devis en question, ce chiffre de dépense est encor inférieur de 2082 f. 81 à celui fixé par l’architecte,
En outre, il est fait la remarque que dans ce chiffre de dépense de 101700 f. 91 sont compris les imprévus d’usage et les frais de direction,
Sous la réserve de ces observations et de celle contenues au rapport de M. Phily,
Est d’avis d’approuver le devis des travaux ci-dessus désignés et d’en fixer le montant à la somme de 101700 f. 91 au lieu de celle de 106040 f. 90 primitivement indiquée par l’architecte.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Note concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Note
En me renvoyant le rapport ci-joint, Monsieur le Ministre m’a demandé de lui faire connaître en quoi consistent les maçonneries pour le logement du conservateur du musée de Saint-Germain et pour quelle somme ils figuraient dans le montant d’une soumission dont l’approbation était demandée pour l’exécution de travaux de maçonnerie.
Lorsque l’allocation de 100000 francs pour réfections et grosses réparations a été notifiée à l’architecte du château, il avait en effet été spécifié qu’elle s’appliquerait en partie aux travaux du logement du conservateur, qui ne doit plus être placé dans le château mais dans l’ancienne vénerie. Depuis lors, le projet de ce dernier travail a été examiné par le conseil général des Bâtiments civils, qui a demandé une nouvelle étude. L’opération se trouve donc ajournée à l’année prochaine et c’est par erreur que dans le rapport on a rappelé l’affectation primitive. La soumission de MM. Morin s’applique donc uniquement aux travaux du château proprement dit et j’ai l’honneur de soumettre cette affaire à la signature de Monsieur le Ministre après avoir fait rectifier l’erreur qui s’était glissée dans le rapport.
Paris, le 14 juin 1889
Le directeur des Bâtiments civils et Palais nationaux
Langlois de Neuville »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une délibération du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye concernant une éventuelle modification des fossés du château

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Séance du 24 février 1882
L’an mil huit cent quatre-vingt-deux, le vingt-quatre février, à 9 heures du soir,
Les membres du conseil municipal se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances à l’hôtel-de-ville sous la présidence de M. le docteur Salet, maire
Etaient présents :
MM. E. Choret, Désoyer, Anferte, Villain, Lepintre, Boudin, Dambrine, de Mortillet, Juteau, Laurent, Faucon, Spéneux, Hervieu, Moissant, Godet, Duval, Johnson, Plessis et Deschastres
M. le maire expose ce qui suit :
Le comité constitué à Saint-Germain à l’effet d’élever, à l’aide d’une souscription publique, une statue à la mémoire de M. Thiers eut, lorsque le succès de cette souscription fut assuré, à s’occuper du choix de l’emplacement de cette statue.
Après avoir examiné tous les points de la ville où ce monument pouvait être placé, il se décida, sur l’avis très formel de M. Antonin Mercié, chargé d’exécuter cette œuvre, pour la place du Théâtre. Cette place, le comité en avait l’assurance, devait être agrandie du côté du château par le reculement d’environ trois mètres du parapet du fossé.
Ce reculement, déjà opéré sur d’autres points, résultait d’un projet d’ensemble dressé par l’architecte du château. Il devait être la conséquence de la reconstitution complète du château de François 1er et de la construction d’une série d’abris destinés à contenir certains objets ne pouvant trouver place dans les salles du château. Le comité, faisant œuvre d’avenir, devait tenir compte, dans la place à donner à son monument, de cette modification prochaine des lieux. Il demanda donc à ce que ce travail, qui devait être accompli dans un temps indéterminé, le fut pour l’époque de l’inauguration de la statue. Il demanda, en outre, afin de corriger autant que possible l’irrégularité de la place un nouvel alignement du côté de la villa Saint-Germain. C’est en tenant compte de ces diverses modifications que fut dressé le plan d’ensemble du monument.
Le conseil municipal adopta successivement d’abord le choix de l’emplacement de la statue (délibération du 26 octobre 1879) puis, les modifications de la place du Théâtre demandée par le comité (délibération du 8 octobre 1879).
Ces modifications d’alignement devenaient, dès ce moment, une œuvre municipale, dont l’administration devait poursuivre la réalisation. Une demande, à laquelle était jointe la délibération du conseil avec les plans à l’appui, fut dès le 3 décembre 1879 régulièrement transmise aux autorités compétentes.
La propriété de la villa Saint-Germain dépendant de l’ancienne Liste civile était alors contestée ou tout au moins incertaine. Il ne put donc être donné aucune suite aux projets se rapportant à cet immeuble. Du reste, de ce côté, le monument ayant un large dégagement, ces alignements avaient une moindre importance.
Mais il n’en fut pas de même pour les modifications d’alignement du côté des fossés du château. Et dans ses deux dépêches des 9 et 21 août 1880, monsieur le ministre des Travaux publics ne fait aucune objection au reculement projeté. Il réserve seulement la question de la dépense. Il accorde même le reculement immédiat à l’aide d’une construction provisoire faite à frais commun par l’Etat et la Ville. Nous verrons tout à l’heure comment sur l’assurance qui fut donnée au conseil municipal de la prochaine exécution d’un travail définitif. Ce travail provisoire ne fut pas exécuté.
Dans ces conditions, la ville de Saint-Germain n’avait qu’à attendre la réalisation de ces assurances, se réservant, au moment de l’exécution, de démontrer, si c’était nécessaire, qu’elle n’avait pas à intervenir dans une dépense dont elle profitait, cela est vrai, mais qui devait toujours et quand même être faite et cela dans l’intérêt du monument lui-même et de la conquête organisation du musée gallo-romain.
Elle s’était bornée à demander à ce que ce travail, résolu depuis longtemps, fut simplement avancé. Le manque de temps, et surtout des raisons d’économie avaient seuls empêché qu’il fut donné satisfaction à sa demande.
Les choses en était là lorsque M. le préfet, à la date du 20 janvier dernier, transmettait à l’administration municipale, avec une lettre explicative, le dossier de cette affaire augmenté d’un rapport de M. l’architecte du château, d’un rapport de M. l’inspecteur général de la 1ère division du ministère, devenu à ce moment ministère des Beaux-Arts et d’un plan complémentaire.
De la lecture de la terre du préfet et de l’examen de ces divers documents, il résultait que la situation était complètement changée. En effet, M. l’architecte du château et après lui M. l’inspecteur général, dont le rapport est en tout conforme à celui de M. Lafollye, concluent que le mur du fossé ne soit plus reculé sur la partie qui borne la place Thiers, que ce reculement ne soit autorisé que sur le plan coupé qui fait face à la maison Dubonnet et, tranchant la question laissée en suspens par le ministre, de savoir à qui incomberaient les frais de cette modification, même partielle. Ils sont d’avis que ces frais doivent être mis entièrement à la charge de la Ville. La circulation autour du monument élevé à M. Thiers serait assurée en supprimant une partie de l’entourage du monument.
C’est sur ces modifications apportées aux précédentes délibérations du conseil municipal, délibérations que M. le ministre des Travaux publics avait accueillis sans aucune espère d’objection, sauf ses réserves sur la dépense à faire, que M. le préfet appelle le conseil à délibérer.
Ces changements dans la manière d’envisager cette question de la part de l’autorité supérieure paraissent résulter exclusivement d’un rapport de M. l’architecte du château et subsidiairement d’un rapport de M. l’inspecteur général.
Il convient donc d’examiner tout d’abord si les raisons émises dans ces rapports sont de nature à nous faire revenir sur des résolutions prises par un grand nombre nous, puis de voir s’ils sont justes indiscutables les motifs invoqués pour faire mettre les dépenses à faire entièrement à la charge de la Ville.
Mais un rapide retour sur le passé est nécessaire pour bien préciser les faits :
L’administration municipale écrivait à la date du 17 juillet 1880 à M. le ministre des Travaux publics, en lui transmettant (à nouveau) les plans détaillés dud. monument et les modifications d’alignement demandées, une lettre qui contenait notamment ce passage :
« Dans ces conditions, je viens vous demander M. le Ministre, de vouloir bien ordonner que le reculement du mur du fossé sur une largeur de 3 mètres dans la partie qui longe la place du Théâtre, travail qui devra toujours et quand même être fait, soit exécuté immédiatement ; ce travail nécessitera la rectification du pan coupé qui donne accès à la place du Château et qui facilitera la circulation sur ce point. »
Dans sa réponse en date du 9 août 1880, M. le ministre des Travaux publics dit d’abord que, « consulté sur cette affaire, l’architecte du château a reconnu avec son collègue de la Ville que le reculement ne devait être que de 2 m. 68. Les travaux définitifs, ajoute M. le ministre, devront nécessiter un certain temps et une dépense d’environ 35000 francs. Rien de définitif ne pouvant être terminé pour l’époque de l’inauguration, il ne peut être question en ce moment, ajoute encore M. le ministre, que d‘une construction provisoire consistant en un pont en charpente qui couvrirait la partie du fossé à réunir à la voie publique. »
Cette construction provisoire devant nécessiter une dépense de 4000 francs, le ministre consent à en prendre la moitié à sa charge. C’est dans cette lettre que M. le ministre des Travaux publics fait toute réserve que la question de savoir comment seraient réglées les dépenses nécessitées par le travail définitif.
Ayant fait demander officieusement à M. le ministre si, vu la situation financière de la ville de Saint-Germain, il ne pourrait se charger de la totalité de la dépense de cette construction provisoire, M. le ministre, dans une lettre en date du 21 août confirmait sa première dépêche et il ajoutait : « si d’ailleurs la participation par moitié est acceptée par la municipalité, je désire que l’architecte se mette en mesure de commencer immédiatement les travaux dont il s’agit et je lui donnerai des instructions dans ce but aussitôt que vous m’aurez fait parvenir votre réponse ».
La question, telle qu’elle avait été posée par M. le ministre des Travaux publics, fut soumise au conseil municipal dans sa séance du 25 août suivant.
Je crois utile de rapporter ici le texte complet du procès-verbal de cette partie de la séance du conseil :
« Le maire communique au conseil une lettre de M. le ministre des Travaux publics en date du 21 août courant, faisant connaître qu’il convent à faire opérer immédiatement le reculement du fossé du château au moyen d’un pont provisoire dont le prix s’élèverait à 4000 francs mais que ce travail, qui doit surtout profiter à la Ville, doit être exécuté par elle et moitié par l’Etat. Le maire observe que le monument érigé à la mémoire de M. Thiers rendra plus difficile l’accès à la rue Thiers et qu’il est indispensable d’élargir cette rue au moyen du reculement projeté, que le travail consenti par M. le ministre permettrait de reculer le trottoir actuel de la rue, puisque le pont qui serait établi sur le fossé servirait, de passage aux piétons et qu’il rendrait possible l’achèvement complet de la place. Il ajoute : que, sans tenir compte du monument de M. Thiers, il y a un intérêt évident à ce que l’espace livré à la circulation soit agrandi sur la place et notamment entre l’angle du fossé et la maison Dubonnet, que ce reculement, qui doit avoir 2 m. 68 de largeur sur une longueur de 54 m. 00 environ serait une amélioration des plus profitables à la ville, que quant à lui il serait d’avis d’accorder la participation demandée car l’espace gagné se trouverait définitivement et immédiatement acquis à la circulation. M. Bourguignon fait observer que si la Ville s’engage à payer la moitié de ces travaux provisoires, il est à craindre que l’Etat ne demande la même participation lors des travaux définitifs. M. Choret répond que c’est justement ce qui ressort de la correspondance de M. le sous-secrétaire d’Etat, qui fait des réserves les plus formelles à ce sujet. M. le maire répond que déjà les fossés du château ont été rétrécis, soit au profit du terrain de l’Etat sur la face du château donnant sur le parterre, soit au profit de la Ville sur la place du Château, et que toujours ce travail a été effectué par l’Etat sans que la Ville ait été appelée à y participer, que du reste, pour prévenir toute interprétation à cet égard, il propose d’insister, dans la délibération qui autoriserait cette dépense sur ce point, que cette somme de deux mille francs ne serait donnée par la Ville que pour ce seul motif que l’Etat s’imposerait, en vue seulement de lui être agréable, un travail dont il ne devrait tirer aucune espèce de profit puisque ce travail provisoire devrait plus tard être détruit pour opérer une construction définitif, que ce serait là le seul motif d’une participation, étant bien entendu que le travail définitif devrait rester entièrement à la charge de l’Etat, ainsi que tous les précédents l’établissent, qu’ainsi on avait tout profit sans courir aucun risque. M. Cagnard ne comprend pas que l’Etat ne prenne pas ces travaux entièrement à sa charge en faveur de l’inauguration du monument du premier président de la République. Le maire répond que le ministre fait déjà une grande faveur à la Ville en prenant à sa charge la moitié de la dépense, attendu que ces travaux sont plutôt une gêne pour le château. M. Carle demande pourquoi l’Etat ne ferait-il pas exécuter ces travaux d’une façon définitive. M. Choret explique que si le travail se faisait immédiatement, il faudrait employer des matériaux neufs, ce qui porterait la dépense à 30000 francs environ et que si, au contraire, on se sert des matériaux provenant de la démolition du pavillon d’angle, le même travail ne coûterait que environ douze mille francs et, de plus, il ajoute que le travail définitif devant être exécuté dans dix-huit mois, il ne voit pas que cette dépense soit bien utile. M. Carle demande si M. Choret croit être bien sûr que ce travail soit exécuté dans dix-huit mois. M. Choret affirme que le travail définitif sera exécutés dans dix-huit mois et qu’en outre, avant cette époque, le pont provisoire deviendrait inutile puisque le pavillon d’angle devant être démoli, le pont devrait être ou effondré par cette démolition, ou tout au moins retranché de la circulation. Après une longue discussion à laquelle prennent part plusieurs membres, le conseil déclare par sept voix contre six qu’il n’y a pas lieu pour la Ville de contribuer à la dépense de ce travail. »
Il ressort de ce qui précède :
1° que l’élargissement de la voie publique par le fait de construction d’abris le long des murs du fossé du château sur la partie qui borne la place Thiers avait été accepté par tous les intéressés, ministre des Travaux publics et architecte du château, sans aucune espèce d’objection.
La seule modification faite à cette époque par l’architecte du château avait été de déporter de 3 mètres à 2 m. 68 le reculement du parapet du fossé.
Bien que la question de savoir à qui incomberait la dépense de cette construction ne fut pas tranchée, cette construction n’était ajournée que pour raison d’économie.
2° que si l’élargissement de la voie publique à l’aide d’une construction provisoire, élargissement autorisé par le ministre compétent sur une longueur de 54 m. et sur une profondeur de 2 m. 68 n’avait pas été réalisée, c’était sur les affirmations précitées.
Ceci bien posé, passons à l’examen du rapport de M. l’architecte du château. Il commence par expliquer les motifs qui, après lui avoir fait émettre en juillet 1880 un avis favorable à l’exécution du projet présenté par l’administration municipale, le conduisent à le repousser à la date du 30 septembre 1881. M. l’architecte s’est bien rendu compte, en juillet 1880, de toutes les défectuosités qu’il trouve dans les projets qui lui étaient soumis, il a bien constaté qu’il n’y avait plus que 6 m. 30 entre un des angles du trottoir extérieur du monument et un point du trottoir extérieur du monument et un point du trottoir du fossé du château. Mais il ajoute que le motif d’élever une statue au libérateur du territoire pouvait seul motiver un avis favorable au projet présenté. Il convient d’abord de répondre que s’il n’y a que 6 m. 30 entre un point des deux trottoirs, c’est précisément parce que le comité croyait à un élargissement d’environ 3 mètres entre ces trottoirs.
Puis, est-ce que M. Thiers n’est plus aujourd’hui le libérateur du territoire et si, à cette époque, cette condition était suffisante pour motiver un avis favorable, pourquoi ne le serait-elle plus aujourd’hui ?
Mais ajoute le rapport, ce n’est plus sur un projet, mais bien sur l’exécution que nous allons examiner ce qu’il est indispensable de faire pour assurer une libre circulation autour du monument.
Il vous paraitra, Messieurs, comme à nous assez bizarre qu’on attende qu’un monument soit exécuté pour voir ce qu’il y a à faire pour assurer autour de lui une libre circulation ; il vous semblera que ce n’est pas après, mais bien avant l’exécution que cet avis aurait dû être émis.
Ainsi, si des modifications avaient été jugées nécessaires, elles auraient pu être faites en temps convenable.
Mais la statue, continue le rapport, n’est pas orientée, elle semble avoir été placée au hazard sur la place, ce manque d’orientation fait ressortir la trop grande proximité du château.
La statue, vous le savez, est dans l’axe de la rue Thiers, l’ensemble du monument est parallèle à la route nationale qui traverse cette place et sa situation est telle que, lorsque le grand pavillon d’angle aura été démoli, la statue fera sensiblement face à la porte de sortie de la gare, d’où elle pourra être aperçue. Pouvait-on faire mieux ?
Les membres du comité et M. Antonin Mercié surtout ont assez cherché pour qu’il me soit permis d’affirmer le contraire. Que notre modeste statue soit un peu écrasée par le splendide château de Saint-Germain, cela se conçoit, mais que le château ait à souffrir de son voisinage, cela me parait difficile. Quoiqu’il en soit, en attendant qu’on puisse déplacer la statue, déplacement fort espérer par M. l’architecte, ainsi que nous le démontre son rapport, on pourrait toujours commencer par en diminuer l’entourage. Et alors, ne tenant plus compte des conditions d’ensemble dans lesquelles le monument avait été conçu, conditions acceptées par tout le monde et par M. l’architecte lui-même, au lieu d’exécuter ces conditions dont une des principales est le reculement du fossé, M. l’architecte trouve plus simple de supprimer une partie du monument, c’est la seule manière à son avis d’assurer la circulation.
Grâce à cette amputation, toute difficulté s’aplanit. M. l’architecte s’est occupé dans son rapport d’une foule de choses qui sont peut-être dans son rapport d’une foule de choses qui sont peut-être en dehors de son terrain. Il a même cru devoir dresser un plan des modifications qu’il juge bon d’apporter à un monument élevé par des souscriptions venant de tous les points de la France, monument en quelque sorte laissé à la garde de la ville de Saint-Germain.
Lors de l’inauguration de ce monument, la presse de tous les partis s’est occupée de cette œuvre. L’opportunité de cet hommage a pu être blâmée par les uns, les détails d’organisation de la fête ont pu être critiqués par les autres, que sais-je encore ? Mais il est un point sur lequel la presse de toute nuance a été unanime c’est pour constater la réussite complète de l’œuvre. Il n’y a pas eu à cet égard une note discordante.
Mais qu’importe à M. l’architecte ! Pour lui, le monument n’est pas de proportion, il est mal conçu, il est mal placé et, ne se rappelant pas que cette place même comportait l’exécution d’un travail accepté par lui plutôt que d’accomplir ce travail, il faut diminuer le monument.
Mais M. l’architecte va plus loin encore ; ici, il faut citer textuellement :
« Nous sommes certain d’être en cela d’accord avec l’opinion publique qui trouve le monument mal situé et nous avons entendu exprimer le vœu que la statue de M. Thiers soit reportée dans les jardins de la mairie le jour où ces jardins ouverts sur le parc seront livrés au public. » [dans la marge : Ce que M. l’architecte appelle les jardins de la Ville, c’est un carré de 24 mètres de côté.]
On ne peut, n’est-ce pas, Messieurs, discuter de pareilles assertions. Je me bornerai donc à dire que le maire et les adjoints de la ville de Saint-Germain, en situation de connaître un peu mieux peut-être que M. l’architecte le sentiment de la population de notre ville, n’ont jamais entend dire rien de semblable. C’est par ce rapport qu’ils ont connu cette manifestation du sentiment public. Ils n’en avaient jamais entendu parler avant ; ils n’en ont jamais entendu parler après.
Et si, depuis, j’ai cherché à connaître ce que pensaient certains personnes de ces affirmations de M. l’architecte du château, je dois dire que j’ai toujours été accueilli avec l’étonnement le plus grand et, en ce qui concerne le déplacement de la statue, avec un sentiment souvent un peu plus vif.
Or, si M. l’architecte s’est occupé ainsi de choses un peu en dehors de ses attributions, il nous semble que, par contre, il a négligé dans son rapport certains points qui, à notre avis, devaient être traités en première ligne. Toutes ces complications résultent de ce seul fait, c’est que le reculement des fossés, reconnu autrefois nécessaire à la complète restauration du château de Saint-Germain et la construction des abris qui devait en être la conséquence jugée indispensable à la bonne installation des collections du musée, ne seraient plus exécutés.
On se rappelle que c’est la connaissance de la construction prochaine de ces abris et par suite de l’agrandissement de la place qui avait déterminé la position de la statue sur un point précis de cette place et qui avait fait concevoir à M. Antonin Mercié le plan d’ensemble de son monument.
Or, aujourd’hui le reculement des fossés n’aurait plus sa raison d’être, ces abris seraient inutiles et leur exécution remise. Pourquoi ?
Voilà les questions qu’il aurait fallu traiter avec détail, démontrer l’inutilité du reculement des fossés, démontrer l’inutilité de ces abris, telle devait être la base du rapport qui devait avoir les conclusions que nous connaissons.
Or, M. l’architecte du château n’en dit pas un mot et M. l’inspecteur général après lui n’y fait aucune allusion.
Eh bien, Messieurs, le reculement des fossés et la construction de ces abris résultaient d’un plan d’ensemble arrêté par Eugène Millet, plan d’ensemble qui avait déjà reçu un commencement d’exécution et dont Eugène Millet s’était entendu avec le conservateur du musée. Ces abris étaient considérés à cette époque comme indispensables à la restauration du château d’abord et à la bonne organisation des collections. Ces collections n’ont pas diminué, je suppose. Prévoit-on, depuis quelques mois, que le musée de Saint-Germain doive avoir une moindre importance ? Nous ne le pensons pas et nous croyons au contraire avoir de très bonnes raisons pour affirmer que ces abris sont aussi indispensables aujourd’hui qu’ils l’étaient autrefois.
Mais, dit M. l’architecte du château, on rétrécirait ainsi le fossé et on nuirait au bon aspect de ce superbe monument.
Parlant dans le même sens, M. l’inspecteur général s’exprime ainsi : « Il me paraitrait déplorable que par suite du choix peu heureux fait pour placer le monument élevé à la mémoire de M. Thiers, votre administration se trouvât entraînée non seulement à des dépenses considérables, mais aussi à nuire par le rétrécissement du fossé à l’effet architectonique du château et particulièrement à celui de la magnifique chapelle qui présente de ce côté son plus grand développement, et cela pour conserver la double grille qui entoure la statue. »
Nous nous sommes déjà expliqué sur le choix de l’emplacement ; celui adopté était le seul possible et, du reste, étant donné le caractère de la statue qu’il avait à faire, M. Antonin Mercié, dont certes le mérite n’a pas besoin d’être rappelé, a affirmé de la manière la plus positive que cet emplacement était le seul qui put convenir.
Quant à ce qui a trait au rétrécissement du fossé, il semblerait résulter de ce texte que ce rétrécissement serait un fait unique et que, par suite, le fossé se trouverait moins large là qu’en tout autre point.
Eh bien, Messieurs, voici la vérité à cet égard et nous verrons tout à l’heure la cause de ces irrégularités ; la largeur du fossé sur la place du Château est de 17 mètres, elle est sur le parterre de 21 mètres puis de 16 mètres, elle est de 17 mètres le long de la cité et de la rue Thiers, sur une autre partie de la rue Thiers elle est de 21 mètres, et enfin sur la place Thiers, là où un rétrécissement de 2 m. 68 avait été accordé, elle est de 24 m. 10. C’est-à-dire qu’en ce point, même avec le rétrécissement concédé, la largeur du fossé serait encore bien plus considérable que partout ailleurs. Vous voyez donc qu’il n’y a pas à craindre que ce rétrécissement nuise à l’effet architectonique du château, pourrait-il en être ainsi de la chapelle ?
Certes, Messieurs, nous professons pour cette merveille d’architecture l’admiration la plus grande, mais nous ne pouvons admettre qu’elle puisse perdre de sa valeur lorsqu’elle sera vue à 21 m. 42 au lieu d’être admirée à 24 m. 10.
Mais il est une considération sur laquelle nous prenons la liberté d’appeler tout particulièrement l’attention de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Cette considération est celle-ci : la restauration du château de Saint-Germain a été entreprise dans le but de reconstituer ce monument dans son ensemble et dans ses détails tel qu’il existait sous François 1er.
Or des plans très précis, très complets, datant de cette époque, nous ont été conservés. De l’examen de ces plans et notamment de ceux publiés par Jacques Androuet du Cerceau dans le premier volume « des Plus Excellents Bastiments de France, édition de 1557 », il résulte que les fossés qui à cette époque entouraient le château avaient partout une largeur uniforme. Cette largeur, mesurée à l’échelle qui accompagne ces plans, est de huit toises, c’est-à-dire un peu moins de 16 mètres. Si on consulte le texte qu’Androuet du Cerceau a consacré au château de Saint-Germain, on trouve cette phrase : « le dit bastiment est accompli de ses fossez regnans autour de huit toises de large ».
Ainsi, le château de François 1er à Saint-Germain était entouré de fossés ayant une largeur uniforme de 16 mètres de large.
En 1680, Louis XIV, ne tenant nul compte de la valeur artistique du château qu’il habitait, mais uniquement pour avoir à Saint-Germain plus de logements, en résolut l’agrandissement. Ordre en fut donné à Colbert, alors ministre secrétaire d’Etat et surintendant des Bâtiments de France. Ces travaux furent exécutés assez rapidement à partir de 1682 sur les dessins et sous la direction de Mansart, premier architecte du roi. La dépense dépassa seize cent mille livres. Cet agrandissement consistait principalement dans l’édification de cinq gros pavillons qui venaient flanquer chacun des angles du château de François 1er.
Deux de ces pavillons étaient assez rapprochés, celui qui existe encore sur la place Thiers et celui qui suivait immédiatement du côté de la rue Thiers, à l’autre bout de la chapelle, qui se trouvait presque complètement englobée par ces deux pavillons.
Si l’on se rappelle que la largeur des fossés avant ces travaux n’était que de 16 mètres et si l’on tient compte de la saillie de 16 m. 40 que ces pavillons devaient faire dans les fossés, on comprendra la nécessité absolue dans laquelle se trouva Mansart d’élargir ces fossés. Cet élargissement ne fut pas partout opéré dans des conditions identiques. Là où les nouveaux pavillons étaient assez éloignés, aux deux extrémités de la ligne droite qui regarde le parterre, par exemple, l’élargissement ne porta que sur la partie du fossé qui faisait face à ces pavillons. Mais là, au contraire, où ces pavillons étaient plus rapprochés, comme ceux construits en face de ce qui est aujourd’hui la place Thiers, l’élargissement porta sur toute la longueur du fossé compris entre ces deux pavillons.
Ainsi se trouvent expliquées les irrégularités que nous constatons aujourd’hui.
Reconstituer le château de François 1er, c’est évidemment faire revire cet admirable monument tel qu’il existait avant sa mutilation. Mais alors que dans ce travail si remarquable de restauration, on s’est préoccupé des détails les plus infinis, que rien n’a été négligé pour ressusciter ce chef-d’œuvre, qu’on a tenu compte des plus petites choses, qu’on a cherché la forme des moindres ciselures, est-il permis de négliger les dimensions et l’aspect général des fossés ? Ne font-ils pas partie intégrante de l’édifice et ne doivent-ils pas concourir à lui restituer sa véritable physionomie ? Cela ne saurait pas faire doute ! C’est ce qu’avait parfaitement compris Eugène Millet lorsqu’il a conçu le projet déjà mis en partie à exécution d’une réfection générale de ces fossés.
Mais cette réfection ne pouvait s’accomplir dans des conditions ordinaires. Le château avait une destination déterminée. Il devait contenir le musée des Antiquités nationales. Or, les salles ne peuvent recevoir certains objets de dimension et de poids considérables, certains restes mégalithiques, des abris extérieurs étaient indispensables. De là l’idée d’élever non pas un mur plein à la place qu’occupait l’ancien mur de soutènement, mais d’utiliser l’espace compris entre le mur actuel et l’ancien mur en construisant des voûtes qui devaient former ces abris.
Ainsi, le château reprenait à l’extérieur son ancien aspect et dans les fossés on avait la possibilité d’organiser une exposition qui n’aurait pu trouver sa place nulle autre part.
Nous croyons donc, en ce qui a trait au principe même du rétrécissement du fossé sur la place Thiers, que l’intérêt de la complète restauration du château de Saint-Germain, celui de la nouvelle organisation des collections et l’intérêt de la viabilité de la Ville sont d’accord pour faire maintenir au conseil municipal sa délibération du 8 novembre 1879.
Nous accepterons donc avec reconnaissance le rétrécissement du pan coupé tel qu’il est proposé par M. l’architecte du château et accepté par M. l’inspecteur général, espérant qu’une étude plus complète de la question amènera M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à donner une complète satisfaction à la ville de Saint-Germain en exécutant à bref délai des constructions si indispensables au château d’abord et qui permettront en même temps de ne pas toucher au monument de celui qui fut un grand historien, le premier président de la République et le libérateur du territoire.
Il nous faut examiner maintenant à qui doit incomber les dépenses occasionnées par ces constructions, soit qu’elles s’appliquent à une partie seulement de la demande faite par la municipalité, c’est-à-dire aux abris à construire le long du pan coupé, soit sur ce pan coupé et sur la partie du fossé qui borde la place Thiers.
Dans son rapport, M. l’inspecteur général parle de la démolition et de la reconstruction du mur du fossé, opération, dit-il, qui n’intéresse nullement l’Etat. Il semble ignorer que l’élargissement de la voie publique doive être la conséquence de la restauration complète du château et de la construction d’abris nécessaires au musée. M. l’architecte va un peu plus loin et dit que cette rectification permettrait d’avoir en cet endroit les quelques niches demandées par le conservateur du musée pour y déposer des monuments mégalithiques.
Pour nous, il nous semble que la question doit être ainsi posée :
Le projet qui consiste à construire le long des murs du fossé du château une série d’abris à l’effet de donner au château de François 1er sa véritable physionomie et de compléter en même temps l’organisation des collections du musée doit-il être continué ? En un mot, ce travail doit-il être accompli d’abord dans l’intérêt d’un établissement de l’Etat ? Si oui, il est évident que la Ville n’a pas à participer aux dépenses de construction.
Là est toute la question et, pour nous, cette question est résolue dans le sens de l’affirmative la plus absolue. Ce que pourrait faire l’Etat dans ce cas, et cela contrairement à tous les précédents, ce serait de dire à la Ville : je vous livre la jouissance d’une certaine partie d’une construction établie par moi, car il est à remarquer que l’Etat, toujours possesseur du sol, reste propriétaire des constructions qui s’élèvent sur ce sol. En échange de cette jouissance, vous allez me payez une somme à déterminer. Voilà à notre avis le maximum des prétentions que dans ce cas l’Etat peut légitimement élever.
Mais remarquons que l’Etat a déjà commencé ce travail, que des abris ont été construits sur le parterre, que sur la place du Château ces mêmes constructions ont été élevées, qu’une parcelle de terrain fort utile à la circulation a été livrée ainsi à la Ville, et qu’il n’est venu à l’esprit d’aucun administrateur de réclamer quoi que ce soit à la municipalité.
Il y a donc tout lieu d’espérer que si la question est résolue par l’affirmative, c’est-à-dire si la nécessité de continuer l’édification de ces abris est démontrée, la Ville sera appelée comme précédemment à entrer en jouissance de la partie supérieure de ces constructions, à la charge par elle d’assurer l’entretien de la voie publique qui y sera établie.
Les rapports de ces messieurs traitait aussi de la question des alignements demandés au détriment du terrain occupé par la propriété dite villa Saint-Germain devenue aujourd’hui propriété nationale. Ils concluent à ce que cet alignement soit simplement établi par une ligne qui serait le prolongement de la façade du théâtre et ils concluent en outre à ce que le prix du terrain ainsi concédé à la Ville soit établi en raison du prix de revient.
Ici, Messieurs, l’Etat n’a aucun intérêt direct à cet alignement, nul engagement n’a été pris, nul précédent n’est à invoquer et nous n’avons qu’à nous incliner devant la décision qui sera prise, à moins que le conseil ne décide qu’il y a lieu d’examiner si le prix du terrain ne devrait pas être fixé en prenant pour base non pas le prix de revient, mais bien le prix habituel du terrain lorsqu’il est livré à la voie publique par le fait d’un alignement adopté par lui.
C’est pour ces diverses considérations que nous avons l’honneur de soumettre au conseil le projet de délibération suivant :
Le conseil,
Vu les délibérations du conseil municipal en date du 26 octobre et 8 novembre 1879,
Vu les dépêches de M. le ministre en date des 9 et 21 août 1880,
Vu la délibération du conseil municipal en date du 25 août 1880,
Vu la lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise en date du 20 janvier 1882,
Vu les rapports de M. Lafollye, architecte du château, et de M. Questel, inspecteur général de la première direction au ministère des Arts,
Considérant que, lorsque le comité chargé d’élever un monument à la mémoire de M. Thiers a eu à s’occuper de l’emplacement de ce monument, il a reconnu que la place du Théâtre était la seule qui put recevoir ce monument, décision confirmée par le conseil municipal (délibération du 26 octobre 1879),
Que cette place devait être agrandie par le fait de la démolition prochaine du grand pavillon d’angle et du reculement des fossés qui devait suivre,
Que dans ces conditions, le comité devait se préoccuper de disposer son monument non pas en vue de la configuration actuelle de la place mais en vue de ce qu’elle devait être à bref délai,
Que les plans de ce monument ainsi dressés ont été approuvés par le conseil municipal (délibération du 8 novembre 1879) et transmis par les soins de l’administration municipale à M. le ministre des Travaux publics, qu’avec ces plans ont été fournies les demandes des alignements jugés nécessaires à leur bonne et complète exécution,
Considérant que, sauf la question de savoir à qui devait incomber le paiement de la dépense à effectuer et une légère modification dans les surfaces demandées, ces demandes d’alignement en ce qui concerne les fossés du château, les seuls dont il fut possible de s’occuper, il n’a été fait par l’Etat aucune objection,
Considérant que bien au contraire ces alignements non seulement étaient acceptés en principe mais que même M. le ministre des Travaux publics en accordait la réalisation immédiate à l’aide de construction provisoire, construction évidemment sans autre utilité pour l’Etat que d’honorer la mémoire d’un grand citoyen et dont il prenait pour ce motif la moitié de la dépense à sa charge,
Considérant que si ces alignements n’ont pas été immédiatement réalisés à l’aide de ces constructions provisoires, c’est pour les raisons qui ont prévalu dans la séance du 25 août 1880, raisons visant le peu de temps qui devait s’écouler pour le rétrécissement définitif des fossés du château et l’économie qui devait en résulter pour l’Etat par l’emploi des vieux matériaux et aussi par suite de l’indécision existant encore aujourd’hui au sujet du logement de M. le conservateur du musée, du personnel, etc.,
Considérant d’autre part qu’en acceptant sans objection ces alignements on autorisait ainsi le comité, qui avait charge de le faire, à exécuter intégralement les plans arrêtés par lui dans les conditions où ils avaient été soumis à l’autorité supérieure,
Qua dans ces conditions et sans entrer dans les considérations de haute convenance qui, à notre avis, auraient dû elles seules faire écarter l’idée de la diminution d’un monument élevé par une souscription nationale et cela dix-huit mois à peine après son érection à la mémoire du premier président de la République, il ne serait pas juste, alors que le monument élevé à M. Thiers a reçu l’approbation unanime, de venir obliger la municipalité à opérer cette diminution et cela parce que les conditions sur l’exécution desquelles l’Etat n’avait fait aucune objection ne doivent plus être remplies,
Considérant du reste que les motifs invoqués dans les rapports de M. l’architecte du château et de M. l’inspecteur, résultant à leur avis de la mauvaise situation de la statue, de son défaut d’orientation, de ce que son entourage est trop grand, etc., sont loin d’être concluants, que du reste toutes ces conditions étaient bien connues à l’avance puisqu’elles avaient donné lieu à un rapport de l’architecte du château, acceptant les alignements proposés,
Considérant que ces alignements étaient la conséquence d’un travail d’ensemble qui devait avoir pour résultat de compléter la restauration du château de Saint-Germain et de doter le musée des Antiquités nationales d’abris propres à y recevoir des objets qui ne pouvaient trouver place dans les salles,
Considérant qu’il n’a nullement été établi que le reculement des fossés jugé indispensable autrefois soit inutile aujourd’hui mais que, bien au contraire, son utilité parait tout aussi évidente,
Considérant qu’en ce qui concerne la raison invoquée que le rétrécissement des fossés serait de nature à nuire à l’effet architectonique du château et de la chapelle, qu’il résulte de l’examen des lieux et des mesures prises que les fossés, qui possèdent une largeur qui varie dans tous les autres points entre 16 et 21 mètres ont une largeur de 24 m. 10 là où un rétrécissement de 2 m. 68 avait été accordé, que dans ces conditions l’inconvénient signalé n’est nullement à redouter puisqu’en ce point la largeur du fossé sera encore plus considérable que partout ailleurs,
Considérant au contraire que l’étude des documents de l’époque établit d’une manière certaine que le château de François 1er était entouré de fossés ayant une largeur uniforme de 16 mètres,
Que la restauration entreprise de ce château a pour objet de le faire revivre tel qu’il était en 1680,
Que dans ces conditions, il paraît impossible de ne pas tenir compte des dimensions et de l’aspect général qu’avaient ces fossés avant que Louis XIV n’ordonnât la construction des gros pavillons d’angle dont le résultat fut de modifier l’aspect et les dimensions de ces fossés,
Considérant enfin qu’il ne serait pas juste que le comité qui s’est consacré à l’édification du monument élevé à la mémoire de M. Thiers voie ce monument amoindri et que la Ville, qui devait compter sur l’élargissement accordé d’une partie si importante pour elle de la voie publique, voie ses espérances déçues et cela par suite de modifications et de retards apportés dans l’exécution des travaux,
Considérant en ce qui concerne le paiement des travaux à exécuter, qu’il s’agisse de donner satisfaction en totalité ou en partie à la demande de la Ville, qu’il y a lieu de tenir compte, avant tout, de savoir si le travail à exécuter ne doit pas l’être pour donner satisfaction à un besoin impérieux d’un établissement de l’Etat,
Que dans ce cas, il est de toute évidence et de toute justice que ce travail soit payé par celui au profit de qui il est exécuté, que tout au plus la Ville pourrait être appelée à verser une indemnité pour la parcelle de terrain dont la jouissance lui serait concédée,
Considérant qu’il doit être évident pour tout le monde que l’exécution de ce travail est indispensable, ne serait-ce que pour restituer au château la véritable physionomie qu’il avait sous François 1er, mais qu’en outre il parait fort utile à la bonne installation des collections du musée, que du reste, déjà commencé sur diverses faces des fossés du château et notamment sur la place du château même, ce travail, qui a eu pour résultat de livrer à la circulation une parcelle de terrain n’a donné lieu à aucune demande d’indemnité vis-à-vis de la Ville,
Considérant, en ce qui concerne l’alignement demandé au détriment du terrain occupé par la Villa Saint-Germain que, de ce côté, l’Etat n’a aucun intérêt direct à la réalisation de cet alignement, qu’il n’a été pris aucun engagement et que du reste cet alignement est moins indispensable à l’aspect d’ensemble du monument élevé à la mémoire de M. Thiers,
Par ces motifs,
Le conseil délibère :
1° En ce qui concerne l’alignement à prendre sur les fossés du château. Il n’y a pas lieu de revenir sur la délibération prise par le conseil municipal dans sa séance du 8 novembre 1879, c’est-à-dire que le conseil, tout en acceptant avec la plus vive reconnaissance l’exécution partielle de ce projet, invite l’administration municipale à insister auprès de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts pour obtenir l’exécution complète dans le plus bref délai possible de l’alignement qui avait été concédé à la Ville ainsi qu’en témoignent les dépêches ministérielles des 9 et 21 août 1880.
2° En ce qui concerne le paiement des travaux. Le conseil estime que ces travaux, comme ceux analogues exécutés précédemment, devant, avant tout, être faits pour restituer au château de Saint-Germain son véritable caractère historique en même temps que pour donner satisfaction aux besoins d’un établissement de l’Etat. La Ville, conformément aux précédents, n’a pas à intervenir dans la dépense.
3° Enfin, le conseil accepte les propositions transmises par M. le préfet en ce qui a trait aux modifications d’alignement du côté de la villa Saint-Germain, faisant toute réserve sur la base qu’il serait équitable d’adopter pour la fixation du prix du terrain à concéder à la Ville.
Après discussion, ce projet de délibération est adopté par seize voix contre trois et une abstention.
Fait en séance les jour, mois et an ci-dessus. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, 20 juin 82
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Sur la demande de M. le préfet de Seine-et-Oise et par une lettre en date du 26 mars 1881 émanante de la direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, M. Sadi Carnot, alors ministre des Travaux publics, a autorisé MM. les ingénieurs chargés de la construction de la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain-en-Laye à occuper temporairement et à enclore certaines parties du parterre de Saint-Germain pour y établir des dépôts de matériaux et des chantiers.
M. Sadi Carnot a accordé cette autorisation sous les conditions énoncées dans un rapport de M. Lafollye, architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain, dont il a donné copie à M. le préfet, notamment sous la réserve que, après l’achèvement de l’opération, le parterre de Saint-Germain serait remis dans l’état où il était auparavant.
D’après les renseignements fournis par M. l’architecte, cette opération étant actuellement terminée, il y a lieu, conformément à la réserve sus-indiquée, de pourvoir au rétablissement du parterre dans son état antérieur.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous transmettre ci-joint, avec la lettre et le plan qui l’accompagnent, un devis dressé par M. Lafollye des travaux nécessaires à cet effet. Dans ce dernier, la dépense est évaluée à 17213 f. 70.
Je vous prie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien prescrire l’exécution des travaux dont il s’agit et de donner des instructions pour que la dépense de 17213 f. 70 qu’ils occasionneront soit payée sur le budget de votre département.
Agréez etc.
Le ministre
Signé : Jules Ferry »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction de la construction des chemins de fer
Paris, le 8 décembre 1882
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Par une lettre du 26 juin dernier, votre prédécesseur a rappelé à mon administration qu’une décision ministérielle du 26 mars 1881 (direction des Bâtiments civils et Palais nationaux) a autorisé MM. les ingénieurs chargés de la construction de la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain-en-Laye à occuper temporairement et à enclore certaines parties du parterre de Saint-Germain pour y établir des dépôts de matériaux, à la condition qu’après l’achèvement des travaux du chemin de fer le parterre serait remis en état.
Votre prédécesseur ajoutait que, les travaux dont il s’agit étant terminés, il y avait lieu, de la part de mon administration, de se conformer aux obligations ci-dessus rappelées et de pourvoir à la réfection du parterre de Saint-Germain.
La dépense qui devait résulter de ce travail était évaluée, par la dépêche du 26 juin, d’après le devis présenté par l’architecte du château, à 17213 f. 70.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que, au cours de l’instruction à laquelle donné lieu l’affaire, ce chiffre de 17213 f. 70 a été reconnu insuffisant par MM. les ingénieurs et qu’un nouveau devis, faisant ressortir la dépense du travail projeté à 19436 f. 49, a été produit par L. l’architecte du château.
MM. les ingénieurs ont proposé : 1° d’ajouter à ce chiffre une somme à valoir de 1569 f. 51, 2° de mandater directement la dépense au nom des ayants droit, sur le vu des rôles, états et mémoires certifiés par M. l’architecte du château, jusqu’à concurrence d’une somme de 21000 f., et d’imputer la dépense sur les fonds affectés à la construction du chemin de fer de raccordement des gares de Saint-Germain.
Après avoir pris l’avis du conseil général des ponts et chaussées (3e section), il m’a paru, conformément à l’avis de ce conseil, qu’il y avait lieu d’approuver les propositions de MM. les ingénieurs, et je les ai adoptées par décision de ce jour.
J’ai donné connaissance de cette décision à M. le préfet de Seine-et-Oise et à M. l’ingénieur en chef Cabarrus.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Pour le ministre et par autorisation,
Le conseiller d’Etat, directeur de la construction des chemins de fer »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant la construction de dépendances au château de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
M. Questel, rapporteur, a la parole pour la lecture de son rapport sur le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue du transfert et de l’établissement dans les terrains dits de la ville de Saint-Germain des logements du conservateur et des employés du musée et des ateliers.
Après examen et discussion, toutes les observations présentées par le rapporteur sont adoptées. En outre, le conseil demande que l’architecte soit invité à établir une cour anglaise prise sur le jardin pour éclairer la cuisine.
En conséquence, et après en avoir délibéré, le conseil, sous la réserve des observations qui précédent, approuve le projet et formule suivant :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Constructions de dépendances destinées à contenir divers logements
Le conseil,
Invité par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à examiner le projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue du transfert et de l’établissement dans les terrains dits de la ville de Saint-Germain des logements du conservateur et des employés du musée et des ateliers,
Après avoir entendu M. Questel, inspecteur général, en son rapport,
Vu les plans, devis et toutes les pièces administratives qui les accompagnent,
Après examen et discussion,
Considérant que les dispositions générales de ce projet sont satisfaisantes, toutefois que l’architecte devra être invité à établir une cour anglaise prise sur le jardin pour éclairer la cuisine,
Sous la réserve de cette observation et de celles contenues au rapport de M. Questel,
Après en avoir délibéré,
Est d’avis que le projet dont il s’agit peut recevoir l’approbation de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts.
Il renvoie le devis à l’examen de M. le contrôleur
L’inspecteur général, vice-président
Le secrétaire »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant la construction de dépendances au château de Saint-Germain-en-Laye

« Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
M. Phily, rapporteur, continue par la lecture de son rapport sur le devis joint au projet dressé par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue du transfert et de l’établissement dans les terrains dits de la ville de Saint-Germain des logements du conservateur et des employés du musée et des ateliers.
Ce rapport étant adopté dans sa teneur et dans ses conclusions, l’avis suivant est approuvé :
Avis
Seine-et-Oise (château de Saint-Germain)
Constructions de dépendances destinées à contenir divers logements
Le conseil,
Vu le rapport de M. Questel, inspecteur général, et l’avis du conseil en date du 29 décembre 1883,
Après avoir entendu M. Phily, contrôleur, en son rapport sur le devis qui accompagne ce projet,
Considérant que cette pièce de comptabilité a donné lieu au redressement de nombreuses erreurs de calcul ayant pour résulter d’augmenter de 2066 f. 22 c. le montant des travaux détaillés et comme conséquence de 1686 f. 45 celui des imprévus et des frais de direction,
En conséquence, sous la réserve des observations qui précédent et de celles contenues au rapport de M. le contrôleur,
Est d’avis d’approuver le devis dont il s’agit et d’élever son total, fixé par l’architecte à 231000 f., à la somme de 234752 f. 67 c., comprenant les imprévus et les frais de direction d’usage.
L’inspecteur général, vice-président
Le secrétaire »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction générale des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 22 mars 1884
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre
Le château de Saint-Germain a été compris pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit affecté en 1884 aux réfections et grosses réparations des Bâtiments civils et inscrit au chapitre 37 du budget ordinaire des Beaux-Arts.
En vue de l’exécution des travaux de restauration que comporte la dite allocation, M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, a fait souscrire diverses soumissions aux termes desquelles les entrepreneurs dénommés ci-après s’engagent à exécuter les travaux dont il s’agit moyennant les conditions suivantes, savoir :
Maçonnerie : M. A. Morin, travaux évalués à 65500 f., rabais de 10 % sur les prix de la série des Bâtiments civils et des Palais nationaux, édition 1882.
Charpente : M. Breton Louis, travaux évalués à 6000 f., rabais de 15 % sur les prix de la même série.
Serrurerie : M. Paul Moutier, travaux évalués à 7000 f., rabais de 7 % sur les prix de la même série.
Menuiserie : M. A. Hoffmann, travaux évalués à 11500 f., rabais de 10 % sur les prix de la même série.
Peinture : M. E. Robiche, travaux évalués à 9500 f., rabais de 14 % sur les prix de la même série.
Sculpture d’ornement : M. Rouget, travaux évalués à 5000 f., une série des prix spéciale, applicable aux dits travaux, est insérée dans la soumission du sieur Rouget.
Les travaux de maçonnerie qu’il s’agit d’exécuter, étant d’une nature toute spéciale et présentant un caractère artistique, peuvent, aux termes du décret du 18 novembre 1882 (article 18, paragraphe 5), faire l’objet d’un marché de gré à gré, ainsi que cela se fait pour les travaux analogues au château de Pierrefonds.
En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de vouloir bien approuver la soumission relative à l’exécution des dits travaux ainsi que celles souscrites en vue des ouvrages d’autre nature qui, ne s’élevant pas à 20000 f., peuvent également être traités de gré à gré (article 18, paragraphe 1er du décret précité).
Si vous adoptez ces propositions, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien revêtir de votre signature le présent rapport et l’arrêté ci-joint, nécessaire pour la régularisation de la soumission souscrite par le sieur A. Morin.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
P. Poulin
Vu et approuvé
Paris, le 28 mars 1884
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
A. Fallières »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain
Aux termes d’un décret du 8 mars 1862, il a été décidé que le château de Saint-Germain-en-Laye serait restauré et approprié pour recevoir un musée gallo-romain.
De 1862 à 1879 (inclusivement) il a été dépensé une somme de : 2608000 f.
En 1880, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125000 f.
1881, l’architecte a disposé d’un crédit de : 111000 f.
1882, l’architecte a disposé d’un crédit de : 125500 f.
1883, l’architecte a disposé d’un crédit de : 100000 f.
1884, l’architecte a disposé d’un crédit de : 120000 f.
1885, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
1886, l’architecte a disposé d’un crédit de : 60000 f.
Total : 3309500 f.
En 1887, les travaux ont été interrompus. Les propositions présentées par l’architecte pour le budget de cet exercice s’élevaient à la somme totale de 167053 f. Elles avaient notamment pour objet : l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud, l’installation de la bibliothèque, l’achèvement des ateliers du musée et de divers logements d’employés, la restauration du bâtiment ouest du côté de la cour etc. etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant un crédit ouvert pour des travaux au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 juin 1889
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
La loi portant ouverture d’un crédit de 186000 francs pour travaux dans les musées du Louvre et de Saint-Germain a été promulguée le 29 mai dernier.
J’ai l’honneur de vous communiquer ci-joint le programme des travaux projetés, dressé par la direction des Bâtiments civils. Je vous prie de me le renvoyer le plus tôt possible en me faisant connaître si vous avez quelques modifications à proposer.
Agréez etc.
Le Ministre »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant le rôle du service des Monuments historiques dans la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« [Copie :]
Palais-Royal, le 29 mars 1879
Note sur le château de Saint-Germain
Le château de Saint-Germain est classé parmi les Monuments historiques.
En 1862, quand il fut question de le restaurer, le projet fut soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques, et c’est sur le rapport de cette dernière qu’on abandonna l’idée de conserver les pavillons de Louis XIV et qu’on résolut de rétablir le château dans son état primitif en restituant les pavillons qui existaient sous François Ier.
L’architecte, auteur du projet, M. Millet, était attaché au service des Monuments historiques.
Le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par une allocation annuelle de 25000 francs et attache une grande importance à ce que cette entreprise soit continuée suivant les plans adoptés par la commission, et soit dirigée par un architecte que son expérience, ses connaissances et ses travaux antérieurs désigneraient pour continuer l’œuvre commencée.
Puisque la commission des Monuments historiques a été consultée dès le principe sur le projet et sur le choix de l’architecte, il serait juste qu’elle le fût encore aujourd’hui qu’il s’agit de choisir un successeur à M. Millet. Ce procédé semble d’autant plus indiqué que, nous le répétons, le ministère des Beaux-Arts concourt à la restauration par des subventions annuelles.
7 février 1890
Des lignes écrites au crayon à la suite de cette note disent bien que la commission des Monuments historiques a été consultée sur le choix de l’architecte appelé à remplacer M. Millet au château de Saint-Germain, mais en se reportant aux procès-verbaux de la dite commission on ne trouve pas mention de cette consultation.
Quoiqu’il en soit, il est certain, et le chef du bureau des Monuments historiques peut l’affirmer, que le choix de M. Lafollye comme architecte du château de Saint-Germain a été arrêté par M. de Ronchaud lorsqu’il avait, comme secrétaire général des Beaux-Arts, le service des Monuments historiques dans ses attributions. Cela est si vrai que M. Lafollye, lorsqu’il fut nommé, lui témoigna sa reconnaissance pour la part qu’il avait prise à sa nomination.
D’ailleurs, la commission a toujours été consultée dans toutes les circonstances où il s’est agi du château de Saint-Germain.
C’est l’un de ses architectes, M. Millet, qui a été choisi pour diriger cette entreprise, bien qu’il n’eût jamais, auparavant, été chargé d’aucun travail par le service des Bâtiments civils.
C’est la commission des Monuments historiques qui a, dans ses séances des 28 mars et 23 mai 1862, des 21 février, 12 avril et 10 juillet 1880, du 28 mars 1884 et du 11 décembre 1885, tracé le programme et suivi toutes les phases de la restauration (la lecture des procès-verbaux ne laisse aucun doute à cet égard).
M. Millet, aussi longtemps qu’il a été architecte du château, a considéré comme un devoir d’obtenir l’approbation par la commission de toutes les mesures concernant la direction et l’exécution de la restauration, ainsi que pourraient en témoigner ceux des membres de cette commission qui en faisaient déjà partie à cette époque.
Comment le service des Monuments historiques n’aurait-il pas été consulté pour la nomination des architectes chargés de la direction puisqu’il l’a été pour la nomination des agents placés sous les ordres de ce dernier, ainsi que le constate la copie du rapport ci-joint ?
Le chef du bureau des Monuments historiques
Signé : Viollet-le-Duc »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant les étais disposés dans le château de Saint-Germain-en-Laye dans l’attente de la reprise des travaux

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 8 septembre 1892
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par un rapport du 19 août dernier, M. l’architecte Daumet vous demande de décider l’acquisition des étais placés en divers endroits du château de Saint-Germain.
M. Daumet expose que la location de ces madriers entraîne des frais relativement élevés et que, d’autre part, il est impossible de prévoir à quelle époque ils pourront être enlevés, les travaux de restauration entrepris au château étant interrompus, faute de ressources suffisantes.
Dans ces conditions, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, de donner suite à la demande de M. Daumet. La dépense, évaluée à 2400 francs, serait imputée sur la réserve des fonds affectés en 1892 à l’entretien des Bâtiments civils.
A cet effet, je vous prierai de bien vouloir revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Approuvé
Paris, le 8 septembre 1892
Le ministre des Travaux publics
Viette »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1893
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Achèvement du pont en pierre qui doit faire communiquer la rue Thiers avec le musée et remplacer le pont de service en bois, qui est en si mauvais état qu’il menace de s’effondrer : 16000 f.
    [Observations de l’architecte :] Les réparations exécutées au pont de service en 1890 ont permis de constater que tous les bois qui le constituent sont dans un état de pourriture complète ; de nouvelles réparations deviennent chaque année moins possibles et ne pourront être efficaces que pendant un temps très limité. En résumé, le mauvais état de ce pont est tel que sa reconstruction est nécessaire. Dans ces conditions, il serait préférable d’achever le pont en pierre commencé par M. Millet.
    [Observations de l’inspecteur général :] J’ai en effet constaté que le pont en bois est dans un état de destruction fort inquiétant ; soit qu’on le refasse en bois, soit qu’on le remplace par un pont en pierre commencé par M. Millet, il faudra prendre un parti aussitôt que possible.
  2. Achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain » : 18000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail dont l’urgence a été reconnue par l’administration et pour l’exécution duquel elle a déjà alloué des crédits.
    [Observations de l’inspecteur général :] Utile.
  3. Restauration de la tourelle d’angle de la chapelle dans la cour du château, et achèvement de la chapelle à laquelle elle est adossée, travail à faire avec la participation des Monuments historiques, contribution du ministère des Travaux publics : 20000 f.
    [Observations de l’architecte :] L’état de ruine dans lequel se trouve cette tourelle rend sa restauration absolument et immédiatement indispensable.
    [Observations de l’inspecteur général :] Il ne m’appartient pas de décider, dans l’incertitude où l’on est, que cette tourelle doit être ou n’être pas conservée pour son adaptation avec la chapelle. Il est certain qu’il est regrettable de la laisser en cet état si elle doit rester.
  4. Achèvement de la flèche de la chapelle et de sa crête, avec la participation des Monuments historiques, contribution du ministère des Travaux publics : 10000 f.
    [Observations de l’architecte :] La construction de la flèche de la chapelle est entreprise depuis plus de dix années ; il convient de terminer cette partie de l’œuvre de M. Millet.
    [Observations de l’inspecteur général :] Est-il bien certain que cette flèche restera.
    C. Moyaux
    Total des travaux très urgents : 64000 f.
    Total des propositions pour 1893 : 64000 f. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
1er bureau
République française
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par un rapport du 10 octobre courant, M. l’architecte Daumet appelle votre attention sur la nécessité de procéder à l’achèvement du pont de pierre destiné à remplacer le pont de service qui met en communication le château de Saint-Germain avec la rue Thiers et qui a dû être interdit à la circulation en raison de son mauvais état.
Le travail dont il s’agit devant être entrepris d’urgence de façon à être complètement achevé avant la mauvaise saison, j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, d’autoriser la dépense de 8400 f. à laquelle il est évalué dans le devis dressé à cet effet par M. Daumet. Cette somme serait imputée sur la réserve des fonds affectés en 1893 à l’entretien des Bâtiments civils.
Si vous accueillez cette proposition, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Approuvé
Paris, le 31 octobre 1893
Le ministre des Travaux publics
Viette »

Ministère des Travaux publics

Etat des crédits alloués et des dépenses effectuées pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Crédits alloués et dépenses effectuées simultanément par les administrations des Bâtiments civils et des Monuments historiques
1° Crédits alloués en conséquence des décisions prises par la direction des Bâtiments civils et par la commission des Monuments historiques au sujet de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain
L’administration des Monuments historiques, se reportant au devis dressé en 1862 par M. Millet, lui a ouvert en 1874 un premier crédit s’élevant à la somme de : 118274 f. 00
Puis à la suite du 2ème devis dressé en 1878, un nouveau crédit de : 131226 f. 89
Ensemble des crédits alloués par les Monuments historiques : 249500 f. 89
De son côté, l’administration des Bâtiments civils donnait l’ordre à l’architecte de prélever chaque année sur les crédits affectés à l’exécution des travaux du château des sommes indéterminées jusqu’à concurrence de 249500 f. 89 c. pour être aussi spécialement employées à la restauration de la chapelle, ce qui a constitué pour cet objet, sur les fonds des Bâtiments civils, un crédit de : 249500 f. 89
2° Dépenses effectuées
Monuments historiques
En 1874, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1875, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1876, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1877, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1878, sur le premier crédit : 18274 f. 00
En 1878, sur le deuxième crédit : 4915 f. 97
En 1879, sur le deuxième crédit : 17793 f. 44
En 1880, sur le deuxième crédit : 22750 f. 22
En 1881, sur le deuxième crédit : 27288 f. 71
Cette dernière somme de 27288 f. 71, payée pour 14076 f. 28 sur les fonds de l’exercice 1881 et pour le reliquat 13212 f. 43 sur les fonds de l’exercice 1882
Total des dépenses effectuées : 191022 f. 34
Excès des crédits sur les dépenses : 58478 f. 55
Bâtiments civils
En 1873 : 10498 f. 44
En 1874 : 15955 f. 98
En 1875 : 6485 f. 77
En 1876 : 29600 f. 06
En 1877 : 60781 f. 90
En 1878 : 62908 f. 47
En 1879 : 20977 f. 74
En 1880 : 1460 f. 29
En 1881 : 371 f. 31
En 1882 : 5423 f. 57
En 1883 : 244 f. 05
En 1884 : 352 f. 46
En 1885 : 268 f. 81
En 1886 : 0
En 1887 : 570 f. 95
En 1888 : 0
En 1889 : 1280 f. 95
En 1890 : 0
Frais de direction et de surveillance des travaux calculés à 7 ½ % : 16287 f. 06
Total des dépenses effectuées : 223447 f. 81
Excès des crédits sur les dépenses : 16053 f. 08
Des comptes qui précèdent, il résulte que, pour se conformer aux conventions faites par les deux administrations au sujet de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et clore les opérations en cours qui en sont la conséquence, il y a lieu d’exécuter de nouveaux travaux sur les fonds des Bâtiments civils jusqu’à concurrence d’une somme de 16053 f. 08 c. et sur les fonds des Monuments historiques jusqu’à concurrence d’une somme de 58478 f. 55.
Un troisième devis dressé le 19 janvier 1891 pour le complet achèvement de la restauration de la chapelle de Saint-Germain s’élève à la somme de : 276172 f. 00
Pour pourvoir à cette dépense, il y aurait lieu d’employer d’abord les deux reliquats mentionnés ci-contre soit, sur les fonds des Bâtiments civils : 16053 f. 08
Et sur ceux des Monuments historiques : 58478 f. 55
Ensemble : 74531 f. 63
Reste : 201640 f. 37
Et en se conformant au parti adopté par les deux administrations au sujet de la répartition des dépenses nécessaires à la restauration en question, de partager par moitié entre chacune d’elles, le reste de la dépense 201640 f. 37, soit 100820 f. 185 pour les Bâtiments civils et autant pour les Monuments historiques. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le financement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 26 novembre 1894
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Vous m’avez fait connaître que, d’après les renseignements qui vous ont été fournis par l’architecte du château de Saint-Germain, il serait nécessaire de pourvoir, à bref délai, à la réfection de la tour située dans la cour du château. Vous ajoutez qu’à cette opération est intimement liée celle qui a pour objet la restauration de la chapelle et vous me transmettez le nouveau projet étudiée par M. Daumet en vue de l’exécution de ces travaux, en me priant de le soumettre à l’examen de la commission des Monuments historiques.
En ce qui concerne la partie du projet relative à la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l’escalier de la Renaissance contigu, M. l’architecte Daumet prévoit la reconstruction de cette porte pour être remise en usage et l’établissement d’une sorte de vestibule voûté disposé en avant dans le périmètre de la tourelle ayant pour conséquence la suppression complète de la première révolution de l’escalier. Par suite de cette modification, l’œuvre de la Renaissance disparaîtrait pour faire place à une porte moderne, et cette solution ne donnerait pas plus satisfaction aux intérêts archéologiques qu’aux besoins matériels puisque la Renaissance a créé, dans la travée voisine, une porte qui a été restaurée par Millet et qui sert d’entrée dans la chapelle.
La commission a exprimé l’avis que l’architecte devait dégager autant que possible ces restes du Moyen Âge, mais en les laissant dans l’état fruste où ils ont été trouvés et que la disposition ancienne ne devait pas être modifiée. Je vous serais obligé de l’inviter à tenir compte de cette observation.
Dans le cas, d’ailleurs, où l’on tiendrait à restituer la composition de la porte dont il s’agit, il y aurait un moyen de réaliser cette idée sans inconvénient. Il subsiste, en effet, dans la travée correspondante au sud deux assises des piédroits d’une porte semblable qu’il serait possible de compléter en reproduisant les éléments de la porte du nord et qui servirait de communication avec l’aile sud-ouest du château.
En ce qui concerne l’achèvement de la restauration de la chapelle, vous avez bien voulu me rappeler que mon administration s’est engagée à prendre à sa charge la moitié de la dépense sur le crédit des Monuments historiques et que, d’après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58478 f. resterait aujourd’hui à lui incomber de ce cher, le service des Bâtiments civils ayant encore de son côté à faire face à une dépense de 16053 f.
Je suis prêt à remplir les conditions de l’engagement pris par mon prédécesseur en 1874 et je réserve dès à présent cette somme qui sera payable en deux annuités, à savoir 30000 f. sur l’exercice 1895 et le reste sur l’exercice 1896.
Mais le nouveau devis présenté par M. Daumet évalue à 276172 f. cette partie de l’entreprise, c’est-à-dire que, en dehors des chiffres précités, une nouvelle de 200000 f. serait à partager par moitié ente les deux départements, ce qui porterait à 160000 f. environ la part contributive du budget des Beaux-Arts.
Sans contester la valeur des raisons qui justifient, d’après l’architecte, cette augmentation de la dépense, je ne saurais, relativement à ces propositions nouvelles, m’engager dans les mêmes conditions que mon prédécesseur l’a fait pour le passé qu’autant qu’il serait bien entendu que les travaux seront exécutés sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques, exercé par l’inspecteur général des Monuments historiques qui se concertera avec son collègue des Bâtiments civils, pourra visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux qu’il ne jugerai pas conforme à l’esprit de la commission.
Je vous prie de bien vouloir me faire connaître si vous adoptez cette proposition.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Leygues »

Ministère des Travaux publics

Projet de rapport sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 20 février 1895
Château de Saint-Germain
Note sur les travaux de restauration
La restauration du château de Saint-Germain a été entreprise en 1862 d’après les plans de l’architecte, feu Millet, lors de la création du musée gallo-romain. L’ensemble des divers devis se chiffrait par une somme de 3918462 f. 61.
Un différend s’étant élevé entre le successeur de M. Millet, qui proposait la démolition de la tour sud-ouest dans le but de remettre en lumière l’ancienne entrée de la chapelle, et la commission des Monuments historiques, qui en décidait le maintien, les opérations furent suspendues en 1881.
Les crédits alloués et les dépenses effectuées ont atteint les totaux suivants :
1° crédits : 3352470 f.
2° dépenses : 3004393 f. 11
Il convient d’observer que le service des Monuments historiques contribue à la restauration de la chapelle.
Les travaux restant actuellement à exécuter sont les suivants :
1° Achèvement de la restauration de la chapelle
2° Reconstruction de la tour sud-ouest. Ce travail, qui devra marcher de front avec le précédent, s’impose de toutes façons à bref délai. L’état de délabrement de la tour constitue un danger grave pour les constructions voisines.
3° Restauration du bâtiment en façade sur la place du Château.
4° Restauration du bâtiment dit Villa Saint-Germain.
5° Construction d’une habitation pour le conservateur du musée sur le terrain libre de la Villa Saint-Germain, le logement actuellement affecté à ce fonctionnaire se trouvant situé dans une partie du château appelée à disparaître.
6° Aménagement et ameublement des salles d’exposition.
Ces diverses opérations et les travaux accessoires donneront lieu, d’après les évaluations de M. Daumet, à une dépense totale de 1900000 f. [dans la marge : La restauration de la chapelle figure dans ce total pour une somme de 270000 f. en chiffres ronds.] en chiffres ronds, dont :
à la charge du service des Bâtiments civils : 1740000 f.
à la charge du service des Monuments historiques (chapelle) : 160000 f.
Total égal : 1900000 f.
L’augmentation que présente ce chiffre sur celui qui ressortirait des anciens devis provient de diverses opérations complémentaires reconnues nécessaires et de l’enrichissement subi par la main d’œuvre depuis 1862.
Les évaluations dont il s’agit résultent d’un projet dressé au cours de ces dernières années par M. l’architecte Daumet, projet qui a reçu, en 1894, l’approbation de la commission des Monuments historiques sous certaines réserves de détail auxquelles M. Daumet étudie en ce moment les moyens de donner satisfaction.
L’accord peut donc être considéré comme établi en principe entre les deux services intéressés, et l’administration des Beaux-Arts a consenti, en conséquence, à contribuer à l’achèvement de l’entreprise. Cette adhésion a été confirmée par M. l’ ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes dans les déclarations qu’il a faites le 16 février courant à la tribune de la Chambre, en réponse à la question qui lui était posée par M. Berteaux, député de Seine-et-Oise.
De son côté, le service des Bâtiments civils s’efforcera d’y consacrer cette année même une allocation aussi large que possible dès que la commission supérieure des Bâtiments civils et des Palais nationaux, saisie actuellement de la question, aura statué sur les conclusions du rapport que M. de Lasteyrie, député, est chargé de lui présenter dans une de ses plus prochaines séances. »

La première page de ce projet a été en grande partie barrée et utilisée pour le début d’une nouvelle version :
« La restauration du château de Saint-Germain a été entreprise en 1862 d’après les plans de l’architecte, Millet, lors de la création du musée gallo-romain.
M. Millet mourut en 1879. Après sa mort, les travaux ne tardèrent pas à être interrompus. Les restaurations faites jusqu’alors n’avaient pas coûté moins de 3004393 f. 11.
Comme l’a rapporté M. Berteaux dans son discours prononcé au cours de la discussion du budget des Beaux-Arts, le poste fut confié en 1890 à M. Daumet et, ainsi que l’a fort justement dit l’honorable député de Seine-et-Oise, nul plus que M. Daumet n’est en état de mener à bonne fin l’œuvre si bien commencée, il y a 33 ans, par M. Millet. Et c’était bien avec la pensée de reprendre cette œuvre que le gouvernement avait fait choix de M. Daumet, à qui un projet »
Il manque la suite de ce nouveau rapport, mais la fin correspond sans doute à des feuilles volantes jointes et écrites de la même main :
« Il s’agit là d’une opération considérable qui ne saurait être entreprise sans avoir été, au préalable, approuvée par le parlement.
Mais d’un premier examen, il a été possible de conclure que, en attendant l’achèvement de la restauration générale du château, il y avait urgence à pourvoir sans plus tarder à la consolidation de la tour sud-ouest et à l’achèvement de la restauration de la chapelle.
La commission des Monuments historiques a donc été appelée à donner son avis sur le projet présenté et, à la suite de cet avis, un accord est intervenu entre les ministres des Beaux-Arts et des Travaux publics, accord aux termes duquel le devis de cette première partie des travaux a été fixé au chiffre total de 276172 francs qui seront payés par moitié par chacun des deux services, la dépense de la restauration de la tour, évaluée à 64000, devant être à la charge exclusive des Bâtiments civils.
Tout est donc réglé, les deux ministères s’étant mis d’accord sans l’ombre d’une difficulté, et comme l’a dit à la tribune M. Poincaré, les travaux vont être mis en train dès que la raison le permettra. On n’a qu’une modification à faire aux paroles prononcées par M. le ministre des Beaux-Arts, c’est au sujet du crédit à ouvrir en exercice courant, M. Poincaré, en promettant 30000 f., n’avait en vue que la somme allouée par les Monuments historiques ; à cette somme viendra s’ajouter l’allocation à peu près égale du service des Bâtiments civils.
Mais quand on aura exécuté les restaurations de la chapelle et les consolidations de la tour sud-ouest, on n’aura pas fini : il restera à pourvoir à la restauration du château proprement dit, qui est évaluée à 1500000 f. Il s’agit là, on le voit, d’une opération importante qu’il n’est pas possible d’effectuer au moyen des crédits ordinaires des Bâtiments civils et pour laquelle des fonds spéciaux à reporter sur plusieurs exercices devront être demandés au parlement.
La commission supérieure des Bâtiments civils, saisie de la question en ce qui concerne l’achèvement de la chapelle et la réfection de la tour sud-ouest, opération au sujet desquelles M. de Lasteyrie, député, a été chargé de présenté un rapport, sera bien entendu consultée également au sujet de la restauration du château et ce n’est qu’après un avis favorable de sa part qu’une demande de crédit sera soumise aux chambres.
Mais, pour les deux autres catégories de travaux visés, c’est-à-dire ceux qui se rapportent à la chapelle et à la tour sud-ouest, leur exécution sera comme on l’a dit plus haut entreprise dès cette année, à frais communs entre le service des Beaux-Arts et des Bâtiments civils. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Paris, le 11 mai 1895
Le ministre à M. le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous faire connaître que je viens d’affecter sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils une somme de 30000 f. en vue de la reprise des travaux relatifs à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Au moment de notifier cette allocation à l’architecte, je vous prie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien me faire savoir si M. Daumet pourra également disposer cette année de la somme de 30000 f. que, par lettre du 25 novembre dernier, vous m’aviez annoncé avoir l’intention d’affecter de votre côté à la réfection de la chapelle.
Il est bien entendu, d’ailleurs, que l’architecte serait, en ce cas, invité à se conformer scrupuleusement aux observations formulées par la commission des Monuments historiques.
Dans votre dépêche précitée du 25 novembre, vous déclarez, Monsieur le Ministre et cher collègue, qu’après le prélèvement de ces 30000 f., le surplus de la somme totale de 58478 f. incombant à votre département dans cette opération aux termes de l’engagement pris en 1874 par un de vos prédécesseurs serait imputé sur les crédits de 1896. Mais vous ajoutez qu’en dehors des chiffres précités, le nouveau devis présenté par M. Daumet ayant pour conséquence de mettre en outre à la charge du budget des Beaux-Arts une somme de 100000 f., vous ne pourriez vous engager dans les mêmes conditions que votre prédécesseur l’a fait autrefois qu’autant que les travaux seraient exécutés sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques exercé par un inspecteur général qui se concerterait avec son collègue des Bâtiments civils, pourrait visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux qu’il ne jugerait pas conformes à l’esprit de la commission.
Le service des Bâtiments civils, Monsieur et cher collègue, ne peut que souscrire à cette proposition et se réserve d’adresser à ce sujet à l’architecte les instructions les plus précises. Rien ne paraît donc plus s’opposer à la reprise des opérations et je vous serai obligé de me faire connaître votre décision aussitôt qu’il vous sera possible. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 29 mai 1895
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Vous m’avez fait connaître par lettre du 11 mai courant que vous veniez d’affecter sur le crédit des grosses réparations des Bâtiments civils une somme de 30000 f. en vue de la reprise des travaux relatif à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur de vous informer, de mon côté, que la somme de 30000 f. que j’ai réservée dès le 26 novembre dernier sur le crédit des Monuments historiques pour les mêmes travaux sera mise à la disposition de l’architecte dès que l’état d’avancement de ses travaux lui permettra d’en faire emploi.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Pour le Ministre,
Le directeur des Beaux-Arts
Roujon »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Palais-Royal, le 10 août 1895
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En vue de la continuation des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, un crédit de 60000 f. a été alloué à l’architecte, dont 30000 f. imputable sur les fonds du service des Bâtiments civils aux termes de votre décision du 8 mai dernier, et 30000 f. à la charge du service des Monuments historiques.
Pour l’exécution de ces travaux, M. l’architecte Daumet a fait souscrire aux entrepreneurs ci-après désignés deux soumissions dont voici les conditions principales :
Charpente
O. Lauboeuf. Evaluation : 2000 f.
Rabais de 18 % sur les prix de la série des Bâtiments civils et des Palais nationaux (édition de 1888)
Maçonnerie
A. Morin. Evaluation : 52000 f.
Rabais de 12 %, même série.
Aux termes de l’article 18 (paragraphe 5) du décret du 18 novembre 1882, cette dernière entreprise peut faire l’objet d’un marché de gré à gré, quoique son montant dépasse 20000 f., attendu qu’elle concerne des ouvrages d’art « dont l’exécution ne peut être confiée qu’à des artistes éprouvés ».
Les dites soumissions ont été préparées par le service du contrôle, d’accord avec l’architecte. J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et, à cet effet, revêtir de votre signature le présent rapport et le projet d’arrêté ci-joint concernant spécialement les travaux confiés à M. Morin.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Jules Comte
Vu et approuvé le 19 août 1895
Le ministre des Travaux publics
L. Dupuy »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1896
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 50000 f. 00
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] Les travaux sont en cours d’exécution et doivent nécessairement être continués. La première annuité a été de 30000 francs. Une annuité semblable doit être accordée si l’on ne peut accorder les 50000 francs demandés.
  2. Restauration des parties du château qui avoisinent la chapelle : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il est nécessaire d’entreprendre la restauration de cette partie du château, dont les constructions sont en contiguïté et en liaison avec celles de la chapelle.
    [Observations de l’inspecteur général :] Il serait en effet à souhaiter que cette partie du château, qui paraît d’autant plus délabrée qu’elle se trouve à côté de parties restaurées, fût restaurée à son tour. L’aspect est on ne peut plus misérable.
  3. Parquetage de salles au 2ème étage du bâtiment sud : 4000 f.
    [Observations de l’architecte :] Par suite de la reprise des travaux de restauration du château, le service des Travaux ayant été obligé de demander au service du Musée de lui remettre une partie des locaux dont il disposait, il est nécessaire de lui donner en échange de nouveaux emplacements, et c’est dans ce but que l’architecte demande le parquetage des salles au 2ème étage du bâtiment sud.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux sont d’une urgence incontestable. Il y a donc lieu de donner satisfaction à l’architecte.
    Total des travaux très urgents : 104000 f.
    Travaux nécessaires
  4. Achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain » : 18000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail dont l’urgence a été reconnue par l’administration et pour l’exécution duquel elle a déjà alloué des crédits.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux sont restés en cours d’exécution. Nous devons en proposer l’achèvement.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 18000 f.
    Total des propositions pour 1896 : 122000 f. »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1897
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] Nous ne pouvons qu’appuyer l’observation de l’architecte. On a déjà trop attendu pour faire ces travaux. Il appartient à l’administration de dire le sacrifice qu’elle peut faire, de même que pour l’article suivant.
  2. Restauration des parties du château qui avoisinent la chapelle, salle de Mars, extérieur et intérieur : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il est nécessaire d’entreprendre la restauration de cette partie du château, dont les constructions sont en contiguïté et en liaison avec celles de la chapelle. L’état de la couverture et des cheminées est des plus mauvais, l’eau s’infiltre et détériore les voûtes en saturant les murs d’une humidité dont se plaint le conservateur du musée. Il serait aussi désirable que la façade de la salle de Mars côté de la cour put être continuée comme restauration.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ce qui importe surtout, c’est de remettre les toitures en état si le budget ne permet pas de faire la dépense que nécessitent tous les travaux proposés par l’architecte pour 1897, car de mauvaises toitures amènent la ruine en peu de temps.
    Total des travaux très urgents : 100000 f.
    Travaux nécessaires
  3. Achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain » : 18000 f.
    [Observations de l’architecte :] Par suite de la reprise des travaux de restauration du château, le service des Travaux ayant été obligé de demander au service du Musée de lui remettre une partie des locaux dont il disposait, il est nécessaire de lui donner en échange de nouveaux emplacements, et c’est dans ce but que l’architecte demande l’achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain ».
    [Observations de l’inspecteur général :] Demandé depuis plusieurs années sans qu’il ait été possible d’accorder le crédit. Mais l’observation de l’architecte est à prendre cette fois en très sérieuse considération.
  4. Achèvement et mobilier de la salle du 1er étage du château située dans le pavillon sud-est, et de la tourelle, travail à faire par moitié avec le service du Musée.
    Contribution des Bâtiments civils : 8000 f.
    [Observations de l’architecte :] L’exécution de ce travail est instamment demandée par le conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Nous n’avons rien à dire sinon d’accorder le crédit si c’est possible. Voir la lettre ci-jointe de M. Daumet.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 26000 f.
    Total des propositions pour 1897 : 126000 f. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’installation de l’éclairage au gaz dans le parterre du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 avril 1897
Le ministre à M. le préfet de Seine-et-Oise
Monsieur le Préfet,
M. le maire de Saint-Germain a demandé l’autorisation d’installer l’éclairage au gaz dans l’allée Louis XIV sur les parterres.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que je ne vois aucun inconvénient, en ce qui concerne mon département, à ce que cette autorisation soit accordée, sous les conditions ci-après indiquées :
1° Tous les frais d’installation et d’entretien du dit éclairage au gaz seront à la charge de la ville de Saint-Germain.
2° La présente autorisation, accordée à titre absolument précaire, sera révocable au gré de l’administration supérieure sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour la Ville qui, si cette clause était appliquée, devrait subir tous les frais résultant de la suppression de l’éclairage et de la remise en état des lieux.
3° La municipalité sera responsable de tous les dégâts qui pourraient résulter de cette installation. Elle devra, en outre, payer la redevance qui sera fixée par le Domaine pour la jouissance de la concession.
Je vous prie d’aviser M. le maire de Saint-Germain de ces dispositions. »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 15 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils que la somme de 40478 f. formant le complément de la part que le service des Monuments historiques devait prendre dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain pour l’exercice 1896 est mise à la disposition du service des Bâtiments civils et peut être dès à présent ordonnancée sur l’exercice 1897.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 27 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux qu’il réserve sur l’exercice 1897 du crédit des Monuments historiques une somme de 2000 f. pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 29 mai 1897
Note pour le bureau des Travaux d’art, musées et expositions
Une note en date du 14 mai courant émanant du bureau des Travaux d’art, musées et expositions fait connaître que M. le directeur des Musées nationaux estime de la plus grand urgence les travaux projetés pour l’installation d’ateliers dans la villa Saint-Germain dépendant du château de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, l’architecte a été invité à entreprendre les travaux dont il s’agit.
A cette occasion, le soussigné croit devoir faire remarquer à son collègue que, lorsqu’un avis fut demandé au service des Musées au sujet des travaux prévus en 1897 dans les établissements affectés à ce service, aucune demande ne fut faite à propos de l’opération dont il s’agit, qui cependant ne figurait pas dans l’état transmis par le service des Bâtiments civils.
En signalant ce fait à M. Bigard-Fabre, M. Picot le prie de vouloir bien à l’avenir, lorsque le projet de répartition des crédits des Bâtiments civils lui sera communiqué pour avis, faire le nécessaire afin d’établir d’une manière définitive l’ordre d’urgence des travaux à effectuer dans les édifices affectés à son service, de façon que l’état soumis à M. le ministre ne puisse être appelé à subir en cours d’exercice d’autres modifications que celles qui résulteront de besoins impérieux et imprévus.
Signé : Picot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 août 1897
Pour le ministre, le directeur à M. l’architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à votre demande, je vous autoriser à employer à la restauration de la partie du château de Saint-Germain sur la cour la somme restant disponible sur le crédit de 70000 f. mis à votre disposition sur les fonds de l’exercice 1897.
Recevez etc.
Signé : Ch. Caux »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1898
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 30000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] Travaux à continuer jusqu’à l’achèvement.
  2. Continuation des travaux de restauration de la parties du château qui avoisine la chapelle, dite « salle de Mars », en façade, sur la cour et sur la place du Château : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il y a lieu de continuer la restauration du bâtiment de la salle de Mars, en contiguïté de la chapelle. L’état de ce bâtiment est des plus fâcheux, les chéneaux en plomb et la couverture en tuiles sont en état de ruine, l’eau s’infiltre et détériore les voûtes en saturant les murs d’une humidité dont se plaint la conservation du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Même avis.
    Total des travaux très urgents : 80000 f.
    Travaux urgents
  3. Achèvement de la mise en état d’occupation du bâtiment dit « Villa Saint-Germain » : 6000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail reconnu indispensable par l’administration et pour l’exécution duquel elle a alloué un crédit en 1897.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
  4. Achèvement du mobilier de la salle du musée sise au 1er étage du pavillon sud-est, et de la tourelle y attenant : 5500 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail entrepris en 1897 sur l’instante demande du conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
    Total des travaux urgents : 11500 f.
    Travaux nécessaires
  5. Construction dans la Villa Saint-Germain d’une maison d’habitation pour le conservateur du musée, 1ère annuité : 35000 f.
    [Observations de l’architecte :] Les travaux nécessaires comprennent la construction, sur la partie du terrain libre à la Villa, d’une maison d’habitation pour le conservateur, la partie du château qu’il occupe devant disparaître. Un avant-projet en a été dressé et un devis sommaire établi, dont le montant s’élève à 70000 francs. Si la construction de ce bâtiment était entreprise, moyennant deux allocations de 35000 francs sur les exercices 1898 et 1899, il serait possible en 1900 de dégager la chapelle en faisant opérer la démolition du bâtiment condamné (ci-joint projet et devis sommaire à l’état de renseignement).
    [Observations de l’inspecteur général :] Question plutôt administrative quant à la solution à lui donner.
  6. Exhaussement d’un tronçon de la colonne Trajane dans les fossés du château et construction d’un nouveau tronçon : 5700 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail entrepris à la demande du conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Idem.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 40700 f.
    Total des propositions pour 1898 : 132200 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un abri sur la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq (rive gauche) (Seine-et-Oise)
Le Pecq, 5 janvier 1898
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le conseil d’administration de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, dont j’ai l’honneur d’être le président, s’est proposé d’établir sur la terrasse de Saint-Germain un abri en fer couvert en tuiles, en vue de protéger les promeneurs en cas d’orage ou de pluie subite.
Cet édicule, dont le plan est ci-joint, serait, une fois construit, offert en toute propriété à la Ville de Saint-Germain, qui consentirait à en prendre l’entretien à sa charge. Il doit coûter à édifier une somme d’environ deux mille sept cents francs (2700 f.).
Nous n’avons pas eu la puérile prétention d’embellir la terrasse ; nous avons cherché seulement à ne pas la déshonorer tout en faisant quelque-chose d’utile pour nos concitoyens.
Nous avons l’honneur, à cet effet, de solliciter votre autorisation afin que cet abri puisse être prêt pour la belle saison prochaine.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération.
A. Hocquet »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1899
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 30000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
  2. Continuation des travaux de restauration de la partie du château qui avoisine la chapelle, dite « salle de Mars », en façade sur la cour et sur la place du château : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il y a lieu de continuer la restauration du bâtiment de la salle de Mars, en contiguïté de la chapelle. L’état de ce bâtiment est des plus fâcheux, les chéneaux en plomb et la couverture en tuiles sont en état de ruine, l’eau s’infiltre et détériore les voûtes en saturant les murs d’une humidité nuisible au bon état du bâtiment.
    [Observations de l’inspecteur général :] Tout ce qui est dit ci-contre est exact.
  3. Construction dans la villa Saint-Germain d’une maison d’habitation pour le conservateur du musée, 1ère annuité : 35000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il faut construire sur la partie de terrain libre à la Villa une maison d’habitation pour le conservateur du musée, la partie du château qu’il occupe devant disparaître. Un avant-projet a été dressé et un devis sommaire établi, dont le montant s’élève à 70000 francs. Si la construction de ce bâtiment était entreprise, moyennant deux allocations de 35000 francs sur les exercices 1899 et 1900, il serait possible de dégager la chapelle en faisant opérer la démolition du bâtiment condamné. L’avant-projet et le devis sommaire à l’état de renseignement ont été produits au moment de la présentation du projet de budget pour 1898.
    [Observations de l’inspecteur général :] Question à examiner plutôt par les Beaux-Arts.
    Total des travaux très urgents : 115000 f.
    Travaux nécessaires
  4. Continuation d’aménagement de salles pour le musée, avec mobilier destiné à les garnir : 5000 f.
    [Observations de l’architecte :] Le service des Travaux ayant pris possession, pour terminer la restauration du château, des salles du bâtiment ouest qu’occupait le service du Musée, il est nécessaire de fournir à ce dernier de nouveaux emplacements en échange de ceux dont il s’est dessaisi, d’où la proposition d’aménagement de nouvelles salles.
    [Observations de l’inspecteur général :] Plutôt de la compétence des services des Musées.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 5000 f.
    Total des propositions pour 1899 : 120000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1899
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre du 17 mars courant relative à une demande de M. Embry, j’ai l’honneur de vous informer que mon chef de service, M. Daumet, a eu, quelques jours avant qu’il vous soit adressé, officieusement connaissance du projet de M. Embry pour la construction d’un ascenseur sur le coteau du Pecq, distant de 40 mètres de la Grande Terrasse et y donnant accès au moyen d’une passerelle de fer.
M. Daumet est d’avis que le projet peut être exécutés tel qu’il vous est présenté et que vous pouvez sans inconvénients donner l’autorisation que vous demandez à M. Embry à la condition :
1° que les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse se feront suivant ses indications, sous son contrôle et aux frais de M. Embry,
2° qu’à l’expiration de sa concession, M. Embry fera à ses frais les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles,
3° que l’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse,
4° que pendant toute la durée de l’exploitation de sa concession, M. Embry et les personnes à son service se conformeront aux avis que pourront leur donner les surveillants militaires des parterres chargés d’assurer le bon ordre et la libre circulation du public.
Enfin, l’administration des Domaines, en établissant l’acte de concession, fixera la redevance que devra payer M. Embry.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Pour l’architecte du château et par ordre,
L’inspecteur
H. Choret »
P. S. Sous ce pli, je vous retourne les pièces que vous m’avez communiquées. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 3 mai 1899
Le ministre à M. Paul Embry, administrateur délégué de la Société pour la construction des ascenseurs en France, 7, place de l’Hôtel-de-Ville, à Chatou (Seine-et-Oise)
Monsieur,
Vous avez sollicité au nom de la Société pour la construction d’ascenseurs en France l’autorisation d’établir, à mètres de la terrasse de Saint-Germain, sur le coteau du Pecq, une tour avec ascenseur du haut de laquelle on arriverait sur la dite terrasse au moyen d’une passerelle en fer.
J’ai l’honneur de vous annoncer qu’en ce qui concerne mon département, j’accorde cette autorisation sous les conditions suivantes :
1° La tour sera construite conformément au projet que vous avez présenté et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à vos frais suivant les indications et sous le contrôle du service d’Architecture du château de Saint-Germain.
2° La présente autorisation est accordée à titre essentiellement temporaire et sera toujours révocable au gré de l’administration des Beaux-Arts sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour le concessionnaire.
3° A l’expiration de la concession, la société devra faire exécuter à ses frais tous les travaux nécessaires pour rétablir les dispositions actuelles.
4° L’exploitation de la concession n’aura lieu que pendant le temps compris entre l’ouverture et la fermeture des grilles des parterres et cessera le soir lors de la sonnerie de la retraite, moment auquel on relèvera le pont-levis donnant accès sur la terrasse.
5° Pendant toute la durée de la concession, la société et les personnes à son service devront se soumettre aux règlements actuellement en vigueur dans le domaine de Saint-Germain ainsi qu’à ceux qui pourraient être établis ultérieurement dans l’intérêt du service.
La présente décision ne deviendra définitive qu’après la passation d’un acte administratif qui sera dressé par l’administration des Domaines. J’ai en conséquence transmis votre pétition à M. le préfet de Seine-et-Oise en l’invitant à faire le nécessaire à cet effet. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le projet d’installer un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 6 mai 1889
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 3 mai courant, vous avez bien voulu m’informer que vous autorisez M. Embry à construire une tour avec ascenseur donnant accès sur la terrasse du château de Saint-Germain et vous m’avez chargé de transmettre le dossier de cette affaire à M. le directeur des Domaines pour la passation de l’acte administratif sanctionnant votre autorisation.
J’ai l’honneur de vous faire connaître que je me suis conformé à vos instructions et que j’ai ajouté aux obligations imposées au constructeur dans votre lettres les deux suivantes :
M. Embry ne pourra faire fonctionner son ascenseur qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui sera en outre prié d’indiquer le nombre maximum de personnes qui pourront prendre place dans l’ascenseur.
Ce nombre ne devra en aucun cas être dépassé.
J’informe de ces dispositions M. le maire de Saint-Germain en le priant de veiller à leur stricte exécution.
Je suis avec respect, Monsieur le Maire, votre très obéissant et dévoué serviteur.
Pour le préfet, le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant le logement du conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Conseil général des Bâtiments civils
Procès-verbal
Séance du 2 août 1899
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Le Conseil s’occupe successivement des différentes affaires ci-après :
M. Moyaux, rapporteur, donne lecture de son rapport sur un avant-projet relatif à la construction d’une habitation pour le conservateur du musée de Saint-Germain. Il en propose l’acceptation. M. Daumet, auteur du projet, fournit au Conseil toutes les explications que comporte cette affaire.
Mais en ce qui concerne le point le plus important, qui est de savoir comment l’on prélèvera la somme nécessaire sur les crédits votés par le parlement pour le château de Saint-Germain, le Conseil désire entendre à ce sujet les renseignements que peut lui fournir le service des Bâtiments civils.
M. Caux, sous-chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux, introduit dans la salle du Conseil, fait connaître que l’affaire dont il s’agit ne doit être considérée que comme un avant-projet au sujet duquel le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts devra prendre ultérieurement une décision de principe, fixant la question du crédit nécessaire à l’exécution. En conséquence, la combinaison mise en avant par M. Bertrand, d’après laquelle 50000 f. auraient été d’une part votés par le parlement et d’autre part 25000 f. devaient être prélevés, pour parfaire la somme de 750000 f., sur le crédit de 130000 f. alloué pour la restauration du château de Saint-Germain ne peut être considérée comme ferme.
Après un échange d’observations, le Conseil émet l’avis suivant :
Avis
Seine-et-Oise (Saint-Germain)
Château de Saint-Germain
Construction d’une habitation pour le conservateur du musée
Le Conseil, invité par M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à examiner un avant-projet relatif à la construction d’une habitation pour le conservateur du musée de Saint-Germain,
Après avoir entendu M. Moyaux, inspecteur général des Bâtiments civils, et son rapport en date de ce jour et dans ses conclusions,
Vu les plans présentés,
Considérant que les dispositions générales du parti présenté sont satisfaisantes,
Conformément aux conclusions de M. le rapporteur,
Est d’avis que l’avant-projet dont il s’agit peut recevoir l’approbation de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts et servir de base à un projet définitif. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 4 août 1899
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de regretter que vos occupations ne vous aient pas permis de m’accorder l’audience que je vous demandais. Une décision relative au logement du conservateur est urgente si, comme je vous le disais, l’administration supérieure veut éviter d’être acculée à des mesures transitoires dont les divers services du musée auraient à souffrir.
Veuillez remarquer, Monsieur le Directeur, que le conservateur du musée des Antiquités nationales n’a jamais réclamé un bâtiment particulier affecté à son usage personnel. D’après le règlement général des Musées nationaux, le conservateur est tenu d’habiter le local où sont les collections. Le regretté Eugène Millet avait ménagé, dans son plan de reconstruction du château, un logement destiné au conservateur dans l’aile qui donne sur la rue Thiers. Les premiers travaux d’aménagement étaient commencés quand M. Lafollye, le successeur de M. Millet, ayant proposé des changements au plan primitif, la commission des Monuments historiques crut devoir examiner la situation sur place. A la suite d’une réunion de la commission, où je n’eus pas d’avis à donner – puisque la question d’art seule fut soulevée – on décida que l’aménagement du logement proposé déparerait le château (sic). A l’unanimité, la commission des Monuments historiques décida que le conservateur serait logé dans un bâtiment attenant aux ateliers du musée, de l’autre côté de la rue Thiers. Un plan fut préparé par M. Lafollye. Ce plan fut déposé à la direction des Bâtiments civils. Il y a donc une décision prise. Sous le ministère Fallières, l’ordre avait même été donné à M. Lafollye de commencer la construction quand, sur la menace d’une interpellation relative à l’importance (qu’on exagérait beaucoup) de la construction, ordre fut donné de surseoir. Si mes souvenirs sont exacts, M. Lafollye demandait seulement 60000 francs.
Les fonds attribués à la restauration du château ayant été depuis cette époque réduits au minimum, la question n’avait pas, jusqu’ici, été reprise. Mais il a toujours été entendu, comme l’indique la logique, que la construction du logement du conservateur précéderait la démolition de celui qu’il occupe aujourd’hui dans le château. Une indemnité qui, si la construction de la maison annexe aux ateliers est ajournée, devrait être de plusieurs années sans limites précises, présenterait les plus grands inconvénients.
J’ai l’honneur, Monsieur le Directeur, d’appeler de nouveau toute votre attention sur ces considérations d’une importance qui ne vous échappera pas.
Une instruction nette et précise s’impose.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Alexandre Bertrand, membre de l’Institut »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant l’aménagement de l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Palais-Royal, le 30 août 1899
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, M. l’architecte Daumet a été invité à examiner la possibilité d’affecter au logement de M. le conservateur du musée de Saint-Germain les anciens appartements du château où il avait été question autrefois de reconstituer « un intérieur du XVIIe siècle ».
J’ai l’honneur de vous soumettre, avec les plans qui l’accompagnent, le rapport que vient de vous adresser M. l’architecte du château en vue de cette transformation.
Ce nouveau projet, qui a reçu l’approbation de M. l’inspecteur général des Bâtiments civils Moyaux, entrainerait une dépense d’environ 30000 francs. Outre qu’il présente l’avantage d’être moins onéreux que celui étudié précédemment en vue de la construction d’un bâtiment spécial et dont le devis montait à 70000 francs, il permettrait d’économiser l’indemnité de logement qu’il avait été question d’allouer à M. le conservateur pendant la durée des travaux de construction du dit bâtiment, c’est-à-dire pendant deux ans au moins.
Dans ces conditions, je ne puis que vous prier d’autoriser l’exécution des opérations qui font l’objet du rapport de M. Daumet et de décider que la dépense de 30000 francs sera imputée sur les crédits déjà ouverts pour les travaux de restauration du château de Saint-Germain en 1899 (chapitre 44, grosses réparations des Bâtiments civils).
Si vous voulez bien, Monsieur le Ministre, accueillir ces propositions, je vous prierai de revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Le s. chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Approuvé
Paris, le 5 septembre 1899
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
G. Leygues »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 septembre 1899
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 25 août courant, vous avez bien voulu me communiquer une dépêche de M. l’architecte du château de Saint-Germain appelant votre attention sur la manière dont M. Embry interprète l’autorisation qui lui a été donnée de construire un ascenseur sur le coteau du Pecq et vous m’avez demandé de vous retourner cette pièce avec mes observations.
Tout d’abord, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous informer que l’autorisation d’exécuter les travaux dont il s’agit n’a pas été donnée à M. Embry puisque l’acte administratif qui la constate est encore entre mes mains et non revêtu de ma signature.
Ce projet d’acte est ainsi conçu en dehors des conditions ordinaires :
Art. 2. La tour sera construite conformément au projet présenté par la Société et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à ses frais suivant les conditions et sous le contrôle du service de l’Architecture du château de Saint-Germain.
Art. 3. L’ascenseur ne pourra fonctionner qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui, en outre, indiquera le nombre des personnes qui pourront y prendre place, nombre qui dans aucun cas ne pourra être dépassé.
Art. 4. La Société sera seule responsable vis-à-vis des tiers des accidents qui pourraient résulter des faits de l’exercice de la concession.
Avant de rendre cet acte définitif, je vous prie, Monsieur le Ministre, de m’autoriser à y apporter les modifications suivantes :
L’ascenseur est strictement réservé aux piétons, ce qui exclut de son usage le transport de toute marchandise, de toute voiture automobile, ou autre.
Quand l’ascenseur sera prêt à entrer en service, il sera visité par une commission de trois ingénieurs des Ponts et Chaussées nommée par monsieur le ministre des Beaux-Arts, chargés de faire s’il peut fonctionner sans danger pour la sécurité publique et de dire quel est le nombre maximum de voyageurs qu’il peut transporter par voyage.
Les frais de cette visite et du rapport qui en sera la conséquence resteront à la charge du concessionnaire.
L’ascenseur fonctionnera sous le contrôle permanent de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain ou de son délégué.
Ces réserves, Monsieur le Ministre, vous font connaître mon sentiment sur les observations formulées de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain.
Je les approuve entièrement.
J’estime que la question du transport des automobiles ne se pose même pas, l’ascenseur devant être exclusivement réservé aux piétons. Quant aux réserves concernant l’autorisation de fonctionnement, j’insiste sur leur adoption afin de mettre à couvert la responsabilité de l’administration en cas d’accident possible.
Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de m’adresser vos instructions au sujet de cette affaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très obéissant et très dévoué serviteur.
Le préfet
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1900
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration du château, conformément aux dispositions arrêtées par MM. les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, contribution des Bâtiments civils : 100000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution, dont l’achèvement s’impose.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux ne peuvent plus être abandonnés, il est indispensable de faire le nécessaire pour les mener à bonne fin aussitôt que possible.
    Total des travaux très urgents : 100000 f.
    Travaux urgents
  2. Continuation d’aménagement de salles pour le musée : 5000 f.
    [Observations de l’architecte :] Le service des Travaux ayant pris possession, pour terminer a restauration du château, du bâtiment ouest et du pavillon sud-ouest qu’occupait le musée, il est nécessaire de fournir à ce dernier de nouveaux emplacements en échange de ceux dont il s’est dessaisi, d’où la proposition d’aménagement de nouvelles salles.
    [Observations de l’inspecteur général :] Observation justifiée.
    C. Moyaux
    Total des travaux urgents : 5000 f.
    Total des propositions pour 1900 : 105000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal d’une séance du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye concernant l’appartement du conservateur du musée au château

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Séance du 27 octobre 1899
L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf, le vingt-sept octobre,
Les membres du conseil municipal se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances, à l’hôtel de ville, sous la présidence de M. Désoyer, maire
Etaient présents :
MM. Langbein, adjoint, Mathieu, Lacroix, Georget, Raux, de Nézot, Martin Barrois, Vuillerme, Decaux, Gilbert Ed., Raguier, Ratheau, Gilbert Em., Fortier, Beaune, His
M. Gilbert Em. fait remarquer que l’on va dépenser environ 30000 f. pour aménager au château de Saint-Germain de nouveaux appartements pour M. le conservateur. Cette somme devant être prélevée sur le crédit déjà si minime affecté à la restauration du château, on ne peut que regretter cette façon de procéder qui apportera un ralentissement préjudiciable aux travaux entrepris.
Le conseil, à l’unanimité, partageant l’opinion de M. Gilbert Em., prie M. le maire de transmettre ses protestations à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. »

Ministère de l'Instruction publique

Procès-verbal de remise de l’appartement du conservateur du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Château de Saint-Germain
Procès-verbal de la réception des travaux exécutés dans l’appartement du conservateur des Antiquités nationales
Le 19 juillet 1900, à 10 heures du matin,
Le conservateur du musée de Saint-Germain,
Le chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux,
Soussignés,
Ont procédé à la réception des travaux exécutés au château de Saint-Germain dans l’appartement du conservateur des Antiquités nationales situé dans le bâtiment sud et qui comprend :
1° à rez-de-chaussée :
1 pièce de débarras contiguë au chevet de la chapelle
2° à l’entresol
1 lingerie
2 chambres de domestiques
1 cuisine
1 office avec monte-plats desservant la salle à manger située au 1er étage
1 cabinet d’aisances
3° au 1er étage
1 galerie
1 chambre à coucher
1 cabinet d’aisances
1 salle à manger
1 salon renfermant les deux tapisseries récemment fournies par la manufacture des Gobelins
1 débarras situé au-delà de l’escalier carré
Il y a lieu de mentionner en outre la bibliothèque du musée, le cabinet du conservateur et un cabinet d’aisances en dépendant qui sont à la suite et en contiguïté de l’appartement, et que le mobilier destiné à ces pièces doit fait l’objet de fonds spéciaux demandés par M. le conservateur.
4° au 2e étage
1 dégagement
1 chambre à coucher
1 cabinet d’aisances
1 chambre à coucher avec petit débarras
5° 1 cave située à l’angle nord-ouest du château sous le donjon
Après une visite complète de ces locaux sous la conduite de M. l’architecte du château de Saint-Germain, les soussignés ont déclaré que les travaux ne laissent rien à désirer et qu’ils répondent parfaitement à leur destination.
Aucune observation n’ayant été formulée au sujet de la nouvelle installation, les soussignés ont déclaré que la remise du dit appartement pouvait être faite à la direction des Musées nationaux, qui l’a acceptée.
Enfin, ils ont décidé qu’un procès-verbal constatant le résultat de leurs opérations serait rédigé en double expédition pour l’une être conservée dans les archives de la direction des Musées nationaux et l’autre dans celles de la direction des Beaux-Arts.
Le chef du bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Picot
Le conservateur du musée de Saint-Germain
Alexandre Bertrand, membre de l’Institut »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments et dépendances du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1902
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration du château, conformément aux dispositions arrêtées par MM. les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques.
  2. Ateliers du musée
    Contribution des Bâtiments civils : 100000 f.
    Observations de l’architecte :
    Continuation de travaux en cours d’exécution, dont l’achèvement s’impose.
    Observations de l’inspecteur général :
    A approuver.
    C. Moyaux
    Total des travaux très urgents : 100000 f.
    Total des propositions pour 1902 : 100000 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Chambre des députés
Paris, le 9 août 1903
Monsieur Roujon, directeur des Beaux-Arts, Paris
Cher Monsieur et ami,
Voici que la façade du château de Saint-Germain prend une tournure excellente ; seule la question relative à la porte d’entrée parait rester en suspens. N’y aurait-il pas intérêt à prendre rapidement une décision à ce sujet ?
Bien cordialement,
Maurice Berteaux »

Ministère de l'Instruction publique

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