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De La Croix, Camille-Adolphe-Ferdinand-Marie
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- 1831 - 1911
Camille-Adolphe-Ferdinand-Marie de La Croix naît en 1831 à Mont-Saint-Auber, près de Tournai en Belgique. Après des études au collège jésuite de Brugelette, près d'Ath en Belgique, puis à celui de Vannes de 1850 à 1853, il choisit de consacrer sa vie à la religion, fait son noviciat à Issenheim dans le Haut-Rhin, et poursuit ses études de théologie. Il est ordonné prêtre le 24 septembre 1864 à Paris. Il entreprend en 1876 des recherches sur les premières grandes figures chrétiennes en Poitou et entreprend dès 1877 des fouilles dans l'église Saint-Hilaire-de-la-Celle, à la recherche de vestiges de saint Hilaire, premier évêque de Poitiers. Il est nommé membre titulaire résident de la Société des antiquaires de l'Ouest le 15 novembre 1877. Les fouilles qu'il mène à Poitiers et dans les environs mettent au jour les vestiges des thermes romains de Poitiers et l'Hypogée-martyrium des Dunes, une crypte mérovingienne. En août 1884, il est chargé par le Conseil général de la Vienne de dresser la « carte archéologique, gauloise, gallo-romaine et mérovingienne de la Vienne » pour l'Atlas cantonal du département. Pour cela, il sillonne le département, exhume les vestiges archéologiques. Il contribue aussi à des fouilles situées en dehors du département (Deux-Sèvres, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Eure, etc.). En 1881, il devient conservateur du musée de la Société des Antiquaires de l'Ouest. Le Père Camille La Croix décède à Poitiers, le 12 avril 1911, et lègue à la Société des antiquaires de l'Ouest les terrains qu'il avait acquis pour mener à bien ses fouilles à l'Hypogée des Dunes, sa bibliothèque, ses collections, ses moulages, « ses notes personnelles et ses dessins ».
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- 1831 - 1911
Graveur. Il a travaillé en association avec ses frères Amédée Varin (1818-1883) et Adolphe Varin (1821-1897).
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- 1866 - 1952
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- 1809 - ?
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- 1833 - 1902
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- 1791 - 1873
Fils d'Henri-Albert Gosse et de la Française Victorine Letexier, André Louis Gosse se passionne comme son père de sciences naturelles. Après des études de sciences naturelles à Genève et de médecine à Paris, il obtient son doctorat en 1816, avec une thèse sur les maladies professionnelles. De retour à Genève, André Louis Gosse fonde en 1820 le dispensaire de médecine. Ses centres d'intérêts portent sur les questions d'hygiène médicale, sur l'urbanisme, la médecine pénitentiaire, la statistique de la population, l'économie alimentaire et l'ethnologie.
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- 22 septembre 1827 - 1er janvier 1905
Fils d’Édouard Jacques Cadeau d’Acy (1795 - 1860) – homme politique français qui fut maire de la commune de Villers-aux-Érables dans la Somme, puis conseiller-général et député de la Somme –Jacques Louis Ernest Cadeau d’Acy dit Ernest d’Acy est un paléoanthropologue français officiant majoritairement lors de la deuxième moitié du XIXe siècle dans les départements de la Somme et de la Marne. Plus généralement, il est connu comme étant un éminent spécialiste du paléolithique
Il fait de nombreuses découvertes sur les sites de Saint-Acheul, de Thennes, de Montières, de Chelles et du Pecq, et plus spécifiquement un grand nombre de silex et autres artefacts du paléolithique. Ses grandes connaissances de l’époque paléolithique, couplée à une connaissance revendiquée des ères préhistoriques en fonction des couches sédimentaires desquelles est exhumé le matériel archéologique, le font régulièrement s’opposer à ses contemporains, et notamment à Gabriel de Mortillet, en ce qui concerne la datation de silex, comme l’atteste son intervention pour la société d’anthropologie de Paris en 1888, face à Gabriel de Mortillet (« Des sépultures dans les dépôts paléolithiques des grottes ou des abris sous roche ». Intervention publiée dans les Bulletin de la société d’Anthropologie et conservée à la bibliothèque du MAN : BIB 7353). Cette querelle se prolonge sur plus de vingt années.
Il présente, en 1886, un mémoire au congrès scientifique international des catholiques, publié en 1889 dans les Annales de philosophie chrétienne sous le titre « Les crânes de Canstadt, de Néanderthal et de l'Olmo ». Au registre de ses autres publications, il est possible de citer son ouvrage de 1878 Le limon des plateaux du Nord de la France et les silex travaillés qu'il renferme, ou encore son article publié dans L’Anthropologie en 1893, titré « Marteaux, casse-tête et gaines de hache néolithiques en bois de cerf ornementés ».
Le Man conserve la trace de plusieurs achats ou dons d’objets de M. d’Acy au MAN. En 1869, le musée achète 50 objets en silex en provenance de Saint-Acheul (MAN 12090). Un an plus tard, il fait don de 18 haches en silex (MAN 15230) et sert d’intermédiaire à l’achat de 6 autres (MAN 15231 ; MAN 15232). Plusieurs autres dons (MAN 22257 ; MAN 22642 ; MAN 22765 ; MAN 23900 ; MAN 27724) et achats (MAN 23071 ; MAN 32606) suivront jusqu’à la fin de la carrière d’Ernest d’Acy.
En 1900, Alexandre Bertrand annonce, lors d’une séance de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, que l’ensemble des objets de la collection d’Acy (MAN 42887 à MAN 45830), d’une importance considérable et fruits de trente années de recherche, intègre le MAN après que M. d’Acy l’ait cédé à l’État. Les plus beaux objets ont, à l’époque, été exposées dans la salle numéro I du MAN.
Les archives du MAN conservent des documents d’Ernest d’Acy dans son fonds Henri Hubert (« Collection Moreau - 2e article », cote : 2016001/187 ; « Collection d’Acy », cote : 2016001/188). Il s’agit de la description matérielle des objets de sa collection ainsi que la description topographique des lieux de découverte. Une classification personnelle des types d’objets (classés de 16 à 24) est particulièrement intéressante d’un point de vue historiographique.
Le Muséum national d’Histoire naturelle conserve, au sein du fonds « Inventaire de la collection de tirés à part de l’abbé de Breuil - 3 » (FR_7510559807_MNHN_Ms_Br_TAP_Br_3), 22 articles tirés à part d’Ernest d’Acy, témoignant de l’intérêt porté par l’abbé Breuil aux recherches d’Ernest d’Acy.
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- 28 février 1877 - 14 août 1961
28 février 1877 : naissance d'Henri Breuil à Mortain
1895 : entrée au séminaire de philosophie de Saint-Sulpice à Issy (Seine)
1896 : rencontre avec Geoffroy d'Ault du Mesnil (1842 - 1921)
1897 : premier "tour de France" (Dordogne, , Haute-Garonne, Ariège, Landes) ; rencontre d'Edouard Piette (1827 - 1906) à Brassempouy ; entrée au séminaire de Saint-Suplice à Paris
1898 : première communication à l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS) à Boulogne-sur-Mer
1900 : ordination pour le diocèse de Soissons
1901 : découverte des Combarelles avec Louis Capitan et Denis Peyrony (1869 - 1954)
1902 : relevés des peintures de la grotte d'Altamira
1903 : obtention d'une licence en histoire naturelle
1905 : nomination Privat Docent (professeur d'ethnographie préhistorique à l'Université catholique de Fribourg ; classification du Paléolithique supérieur
1910 : fondation de l'Institut de Paléontologie humaine, la chaire d'ethnographie préhistorienne est donnée à Breuil.
1911 : publication Les Cavernes de la région cantabrique
1914 : incorporation dans le corps des infirmiers à l'hôpital de Talence
1915 : démobilisation puis remobilisation à Paris
1920 : rencontre avec Miss Mary Boyle en Angleterre
1922 : nomination dans la Commission des monuments historiques, section Préhistoire au ministère des Beaux-Arts
1924 : voyage en Roumanie ; achat d'une maison à L'Isle-Adam
1926 : réception d'un Honorary Degree à l'Université d'Oxford
1929 : nomination professeur au Collège de France (chaire de préhistoire), voyage en Afrique du Sud
1931 : voyage en Chine
1932 - 1935 : voyages en Moravie, Angleterre, Algérie, Ethiopie, Chine, Egypte, Italie.
1936 : nomination à la présidence de la Société préhistorique française
1938 : élection à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
1940 : découverte de Lascaux, Breuil demande à Thaon de faire les relevés
1942-1945 : sur l'invitation de Jan Smuts (1870 - 1950), premier ministre de l'Union sud-africaine, Breuil se rend en Afrique du Sud.
1946 : retraite du Collège de France
1947 : voyage en Afrique du Sud, relevés du Brandberg
1951 : publication Les hommes de la pierre ancienne, écrit avec Raymond Lantier
1952 : publication Quatre cents siècles d'Art pariétal
1955 : publication du premier volume de la série "Rock Paintings of Southern Africa" : The White Lady of the Brandberg
1958 : ordination commandeur de la Légion d'honneur
1959 : ouverture de la salle Breuil au Musée des Antiquités nationales
29 octobre 1961 : décès de l'abbé Breuil
Henri Breuil naît à Mortain dans la Manche le 28 février 1877. Il grandit dans l'Oise où son père a été nommé procureur de la République en 1883. Il entre au Collège Saint-Vincent de Senlis en 1887. Henri ne se passionne pas pour l'école et préfère les vacances qu'il passe chez ses grands-parents où il peut observer les insectes. Après l'obtention d'un baccalauréat passable, il entre au séminaire de philosophie d'Issy en 1895. C'est à cette période qu'il fait des rencontres déterminantes pour sa carrière : Geoffroy d'Ault du Mesnil (1842 - 1921), Jean Bouyssonie (1877 - 1965), Edouard Piette (1827 - 1906), Salomon (1858 - 1932) et Théodore Reinach (1860 - 1928), Louis Capitan (1854 - 1929), Adrien de Mortillet (1853 - 1931) et Emile Cartailhac (1845 - 1921). L’année 1900 est une année charnière dans la vie de Breuil, d’une part il est ordonné prêtre pour le diocèse de Soissons et d’autre part il effectue ses premiers relevés de dessins pariétaux dans la grotte de La Mouthe. A partir de cette date, l’abbé ne cesse de voyager.
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- 1879 - 1960
Jules Formigé entre à l’Ecole des beaux-arts en 1898 dans l'atelier Pascal et obtient son diplôme d’architecte en 1904. En 1902, il débute une série de relevés archéologiques dans le sud de la France puis est chargé par le service des monuments historiques du relevé de la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon en 1905. Ses relevés sont exposés au salon des Artistes français (1905 et 1909) et à Rouen (1906). Il voyage dans le bassin méditerranéen (Grèce, Italie, Algérie, Tunisie et Egypte). Il est ensuite chargé, entre 1911 et 1913, d'une mission d’études et de fouilles à Die et en Arles où il découvre un moulage ancien de la Vénus d’Arles, avant sa restauration par Girardon. En 1913, l’académie des Inscriptions et belles-lettres publie son mémoire "Remarques diverses sur les théâtres romains" [d’Arles et d’Orange], qui le consacre comme spécialiste de la France gallo-romaine et lui vaut, la même année, la médaille d’archéologie de la Société centrale des architectes. Pendant la Première Guerre mondiale, il est délégué dans les fonctions d'architecte en chef puis nommé en 1920 architecte des Monuments historiques pour la vallée du Rhône, la Provence, l'arrondissement de Pontoise, le palais de justice de Paris et la basilique de Saint-Denis.
En 1929, il expose sa restauration du trophée d’Auguste à La Turbie, réalisée à partir des textes de Pline et de César. En 1936, il est nommé adjoint à l'inspection générale des monuments historiques, et, en 1944, devient inspecteur général. Il est élu membre de l’académie des Beaux-Arts le 4 juillet 1942, et président en 1955. En 1947, il est élu membre de l'Institut. Il prend sa retraite en 1948 mais reste chargé de Saint-Denis, Arles, La Turbie, Saint-Rémy, Vienne, Orange. Il est l'auteur d’une vingtaine de brochures sur les découvertes archéologiques dans le midi de la France.
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Layraud, Joseph Fortuné Séraphin
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- 1833 - 1913
Joseph-Fortuné-Séraphin-Jean-Avit Leyraud naît le 12 octobre 1833 à La Roche-sur-le-Buis (Drôme) où son père est cabaretier et possède une petite exploitation de 15 hectares. Sixième enfant d’une fratrie de huit, défavorisé à la mort de ses parents par l'héritage qui privilégie les deux frères aînés, il reste, jusqu’à l’âge de 20 ans, un modeste berger, inculte, arpentant les collines de la Drôme en gardant le troupeau familial.
Après avoir croisé la route d’un petit marchand ambulant de statuettes, Fortuné Layraud occupe ses mains durant les mois d’estive, seul avec son troupeau, à modeler de petits personnages en terre glaise, qu'il s'applique ensuite à colorier, ou à graver patiemment des pierres.
C’est Jouve, le curé de sa paroisse, à La Roche-sur-le-Buis, qui repère les dons artistiques du jeune berger et qui le prend sous sa protection, reprenant son alphabétisation, abandonnée depuis longtemps, s’occupant de son instruction et lui enseignant les rudiments du dessin. Dès lors, le jeune homme n’a de cesse de devenir peintre. Sa famille n’étant pas du même avis, il doit se constituer un capital pour pouvoir quitter son village : il se fait trappeur, probablement braconnier, vendant ainsi en 1853 pour près de 200 francs de fourrures (renard, martre...) à la foire locale.
À force d’obstination, il parvient en avril 1853 à se faire confier par sa famille à un oncle de Marseille qui exerce la fonction de douanier ; l'accueil de ce dernier n'est pas des plus chaleureux. La barbe et les cheveux hirsutes, l'accoutrement campagnard du pâtre des Baronnies, ses explications résolues, laissent ahuri le brave employé des Douanes.
parvient à convaincre son oncle de le présenter à Émile Loubon directeur de l'école des beaux arts de la ville. Celui-ci, également éberlué par la mine et les propos de son visiteur lui conseille tout d'abord de « retourner à ses moutons ». Après réflexion, cédant aux supplications et à l'obstination du jeune homme, il consent à l'admettre pour huit jours dans son atelier. L'épreuve doit être convaincante puisque Loubon, ce délai passé, non seulement ne le renvoie pas, mais au bout de six mois lui suggère de faire parvenir au Conseil Général de la Drôme une copie de l'allégorie de La Vie et la Mort qu'il vient de peindre.
Sur ces entrefaites, l'épidémie de peste qui ravage alors Marseille, l'ayant épargné, il est victime d'un nouveau contretemps : bien qu'exempté du service militaire par le tirage au sort d'un bon numéro, Layraud est mobilisé au cinquième Régiment d'Artillerie de Grenoble malgré une lettre de recommandation du préfet de la Drôme. Désigné pour partir en Crimée où la guerre fait rage, il est dirigé sur Marseille en vue de son embarquement pour Sébastopol mais pendant les préparatifs du voyage, Fortuné Layraud tombe malade.
Au cours de sa convalescence. il essaie de se trouver un remplaçant comme cela se fait à l'époque et peut à grand-peine recueillir les 2 000 francs nécessaires. Mais la malchance le poursuit : les trois premiers remplaçants qu'il présente sont successivement récusés pour des raisons diverses. Enfin, le quatrième est accepté en se faisant passer pour cordonnier. Entretemps, les conseillers généraux de la Drôme, frappés des qualités de l'allégorie de La Vie et la Mort qu'ils ont enfin reçue, allouent au jeune peintre une pension annuelle de 600 francs, pour lui permettre de poursuivre ses études à Paris, et font placer son tableau au Musée de Valence.
Libéré de ses obligations militaires, Layraud peut enfin se rendre à Paris en 1855 où il est recommandé à Léon Cogniet. Il s'inscrit à l'École des beaux arts de Paris3 le 9 octobre 1856, sous le numéro 3010 du registre des élèves et commence son apprentissage, puis sa carrière d’artiste, auprès du maître, mais aussi de Robert-Fleury. En 1859 il participe pour la 1re fois au Salon de Paris et présente deux toiles dont un autoportrait4.
Fortuné Layraud obtient le second Grand Prix de Rome au concours de peinture de 1860 dont le sujet est Sophocle accusé par ses fils5 et le Conseil Général de la Drôme lui double sa pension. En 1861, toujours élève, il expose trois toiles au Salon de Paris6 dont Le Portrait de Pierre Dupont – célèbre chansonnier et poète de l’époque avec qui il s'est lié d’amitié ainsi qu'avec Léon Gambetta et Émile Loubet, drômois comme lui – et Le Berger des Alpes, qui est très certainement un autre autoportrait vendu à l’occasion du salon.
C’est seulement deux ans plus tard en 1863 que Layraud décroche, avec son tableau Joseph se fait reconnaître par ses frères, le précieux premier Grand Prix ex-æquo avec Alphonse Monchablon. Mauvaise année que cette année 1863 : Napoléon III doit organiser le « salon des refusés » où sont exposés les impressionnistes Cézanne, Monet, Manet…. L’histoire de l’art ne retient que le « salon des refusés ». Le conseil municipal de son village se fend pourtant de quelques lignes élogieuses dans une délibération d’octobre 1863 et ce succès ouvre à Layraud les portes de l'Académie de France à Rome où il séjourne de 1864 à 1870.
Layraud rejoint la Villa Médicis le 24 janvier 1864 ; il voyage : Pompéi, Naples, etc. et produit de nombreuses œuvres, les « envois de Rome »17,18,Note 8, en se spécialisant progressivement vers le portrait et en produisant ses premières grandes toiles : c’est à Rome qu’il réalise en 1869, sur fond de bitume, le Portrait de Franz Liszt19,,Note 9 mais aussi le Saint-Sébastien qui est de nos jours en l’église de son village natal22 et La Descente de croix dans l’église Saint-Martin à Vert-le-Petit.
Son séjour s'achève en principe en 1868 au bout de cinq ans, mais son envoi de 5e année justifie par les dimensions du tableau – 6,40 m x 3 m – la prolongation de son séjour. Ce tableau Brigands et captifs est achevé en 1870 et présenté à l'exposition internationale de Londres de 1871, puis au Salon de 1872 ; il est acquis par le gouvernement anglais qui le présente à Londres, puis à Melbourne où la toile disparaît mystérieusement entre 1955 et 1986, alors qu’elle est conservée à la National Gallery of Victoria ; elle est rayée des inventaires en 1992.
En 1869, à la suite de fouilles ordonnées par Napoléon III, la Villa Livia est découverte sur le mont Palatin par Pietro Rosa. Profitant de la prolongation de son séjour, Layraud peint la Vue des fouilles de la Maison de Livie sur le Mont Palatin et à cette occasion, il fait une copie très exacte de cinq fresques récemment révélées ; ses cinq tableaux sont ensuite placés à l'école des Beaux-Arts de Paris dans le vestibule de la salle où se font les expositions publiques, du côté du quai Malaquais.
Rentré à Paris en 1870, Fortuné Layraud est envoyé par Léon Gambetta suivre comme ambulancier les troupes sur les champs de bataille de Champigny et au salon de 1872, il expose Supplice de Marsyas34, peint lors de son séjour à la Villa Médicis. Il voyage ensuite à Londres, en Espagne, mais surtout au Portugal où il séjourne de 1873 à 1877 et y côtoie la famille royale dont il réalise quelques portraits. Il peint en 1874 La Rive droite du Tage et Vue de Lisbonne, en 1876, la reine Maria Pia et au Salon de Paris de 1878, Layraud expose le portrait en pied du roi de Portugal Ferdinand II et celui de son épouse morganatique Elisa Hensler, la comtesse d’Edla. Il est fait Chevalier de l'Ordre du Christ.
C’est au Portugal qu’il rencontre Pauline Saunier qui, laissant son époux à Lisbonne, devient la compagne de Layraud jusqu’à la fin de ses jours. Le peintre l’a représentée à plusieurs reprises, notamment dans le grand portrait en pied du musée de Valenciennes qu’il a gardé près de lui tant qu’elle était en vie. Il prête également ses traits en 1886 à sa Mater dolorosa offerte à l’église Saint-Christophe de La Roche-sur-le-Buis, sa ville natale. De retour en France, Layraud s’installe avec Pauline rue Poussin, à Auteuil. Il retrouve son ami Émile Loubet et réalise plusieurs portraits de la famille du Président dont il fait plus tard le portrait exposé à l'Exposition universelle de 1900.
Au Salon de 1881, Layraud présente Diogène, exposé en 1883 à Amsterdam pour l'exposition internationale et coloniale43 et déposé ensuite au Musée de Narbonne puis, au Salon de 1882, La Mort d'Ines de Castre. C'est ensuite La mort d’Agrippine, Les noceurs en 1884, La sculpture en 1886, Le marteau-pilon en 1889 qui obtiendra la médaille de bronze à l'Exposition universelle, Saint Jacques le Majeur en 1895, Les puiseurs d’eau à Pompeï en 1896.
Il est l'auteur du carton d'un des vitraux de la Cathédrale Saint-Apollinaire de Valence (1896). Le musée de la ville compte dans ses collections Le radeau de la Méduse, exécuté par Layraud d'après le tableau de Géricault et la galerie de l'évêché un Portrait de l'évêque de Valence.
Peintre parisien reconnu – Théophile Gautier, Guy de Maupassant, Barbey d’Aurevilly comptent parmi ses critiques d'art – Layraud est nommé en 1890 au grade de Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur au titre des beaux-arts16, et est reçu dans l’ordre par l’architecte Jean-Louis Pascal, Prix de Rome également, qu’il a connu à Rome entre 1866 et 1870.
En 1892, Layraud postule pour le poste de professeur de peinture aux Académies de Valenciennes, qu’il dirige ensuite ; il a alors près de 60 ans. C’est probablement l’assurance d’un revenu régulier et l’idée d’éloigner sa compagne, dépensière, des tentations de la vie parisienne, qui motivent sa candidature et le font s'installer dans cette ville. Toutefois, Layraud connait déjà indirectement Valenciennes et sa tradition artistique pour avoir côtoyé au cours de sa carrière Abel de Pujol, Harpignies, Carpeaux, Crauk et plus particulièrement Ernest Hiolle.
La nomination d’un méridional aux Académies de Valenciennes est d'abord l’objet d’une polémique virulente dans la presse locale, mais Layraud est très vite parfaitement admis et intégré dans la société valenciennoise et l’on parle en ville affectueusement du « Père Layraud ». Outre ses fonctions d’enseignement, il participe activement aux travaux de la commission du musée de la ville et réalise les portraits de nombre de ses concitoyens : on lui doit ainsi, entre autres, les portraits de Mesdames Dutouquet et Jonas, de Jules Batigny, du sous-préfet Mosse, du maire Devillers, du chanoine Cappliez, d’Edouard Fromentin, de Théodore Deromby, du docteur Henri Wacquez et son épouse Héléna Vasseur, d’Émile Vasseur, leur neveu, de Julien Dècle, artiste peintre, conservateur du musée de Valenciennes, ou encore des sculpteurs Barbaroux et Delfoly.
Il participe aux salons artistiques de Valenciennes, Lille, Dunkerque, Arras ou Tourcoing, au moins jusqu’à ses 75 ans. Le 31 juillet 1905 ce sont 20 000 valenciennois qui font un accueil triomphal aux deux récents lauréats 1905 des Prix de Rome, Lucien Brasseur, 1er grand Prix de sculpture, et Lucien Jonas, 2e grand Prix de peinture qui fera en 1910 le portrait de son maître58 : sur le parcours, de la gare jusqu'à l’hôtel de ville, les deux lauréats donnent en effet le bras à leur maître qui prend la parole en public lors de cette célébration ; c’est une première pour lui, il en est très fier.
Dans son discours, Layraud prédit « une ère de succès pour les peintres valenciennois que j’aperçois distinctement », prédiction qui s’est révélée exacte et qui a vu éclore une génération de peintres brillants au début du XXe siècle. Au Salon de 1912 enfin, il expose Napoléon et le pape et à celui de 1913 sa dernière œuvre La Réception d’un prix de Rome en la cité ou Réception à Valenciennes de Mirland et Jonas.
Fortuné Layraud démissionne en août et décède à Valenciennes le 12 octobre 1913, jour anniversaire de ses 80 ans ; il est inhumé au Cimetière Saint-Roch de la ville près de la tombe d’Ernest Hiolle.
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- 1588 – 1647
François Langlois, dit Ciartres ou Chartres, est un graveur français né à Chartres en 1588 et mort à Paris en 1647. Il est le père du graveur Nicolas Langlois (1640 – 1703). En 1655, sa veuve, Madeleine Collemont, épouse en secondes noces Pierre II Mariette (1634 – 1716).
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- 1640 – 1703
Né en avril 1640 à Paris et mort dans la même ville en 1703, Nicolas Langlois est un libraire, graveur, éditeur et marchand d'estampes français. Établi rue Saint-Jacques, à la Victoire, il édite notamment des almanachs ruraux en taille-douce.
Baptisé le 29 avril 1640 à Paris, il est le fils du graveur François Langlois dit Ciartres ou Chartres (1588 – 1647) et de l'épouse de ce dernier, Madeleine Collemont. À la mort de son père, sa mère se remarie avec le graveur Pierre II Mariette.
Nicolas Langlois est reçu maître libraire dès le 29 juillet 1655, à la condition de ne pas établir d'association avec son beau-père. À la mort de sa mère en 1664, il hérite toutefois d'une partie du fonds de son père. En juin 1679, des scellés sont apposés sur son commerce pour cause d'une contrefaçon d'une planche représentant l'hôtel des Invalides protégée par un privilège ; il n'obtient mainlevée qu'en mai 1685, six ans plus tard. En 1686, il est reçu imprimeur.
Son fils, Nicolas II Langlois (1670 ? – 1707) lui succède à la même adresse en tant que libraire et éditeur d'estampes, dès son décès en 1703.
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Henry Ageorges fouille entre juillet 1932 et juillet 1933 le cimetière de Soings (Soings-en-Sologne, Loir-et-Cher), et y découvre une tête en terre cuite. Il publie un article en 1938 dans la Revue de l'Académie du Centre, intitulé "Les fouilles effectuées en Loir-et-Cher".
Franz Cumont, de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, fait un rapport de cette découverte lors de la séance du 4 novembre 1938 et y consacre un article dans la Revue Archéologique en 1939.
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- (1819-1881)
1842 : juge suppléant au tribunal de Napoléon-Vendée à la Roche-sur-Yon, chef lieu du département de la Vendée – depuis Napoléon Ier
1841 : premiers travaux à la Société des antiquaires de l'Ouest. Il y devient questeur en 1844, puis vice-président en 1846
1851 : démission de ses fonctions de juge suppléant après le coup d'état du 2 décembre
1864 : organise le 31e Congrès archéologique de France à Fontenay-le-Comte dont il est le secrétaire général
1870-1881 : collaboration à la Société de l'Histoire de l'Art français, rédige de nombreux articles dans diverses revues, participe à l'élaboration de la carte géographique de la Vendée propose et contribue à la nouvelle dénomination de rues à Fontenay-le-Comte
1878 : prêt de nombreux objets de sa collection personnelle pour l'Exposition universelle de 1878
Mentionné avant tout dans les dictionnaires comme archéologue, il participe à plusieurs fouilles en Vendée, dont la villa de Saint-Médard-des-Prés, révélatrice de sa méthode d'approche intellectuelle. Il s'attache, tout d'abord, à faire publier dans le quotidien de la ville où il habite, Fontenay-le-Comte, les avancées de ses recherches, marquant par là son intérêt à faire partager ses découvertes et à les rendre publiques. Les structures de la villa sont plus ou moins décrites, mais il s'astreint à une description scrupuleuse des objets qu'il range en un catalogue stylistique et chronologique, suivie de planches de gravures les représentant. Il fait ensuite appel aux techniques les plus avancées de son époque en demandant à des spécialistes, tel Eugène Chevreul, des analyses scientifiques de certains dépôts de matière conservés. Enfin, à l'aide de ces résultats et en s'appuyant sur les ouvrages reconnus de savants comme Winckelmann, il donne son interprétation des fonctions de l'objet, de son origine géographique et des circonstances de sa redécouverte et conclut qu' « arrivé à la fin d'un travail, qui demande à la fois le flair d'un archéologue et l'œil d'un artiste, on aura rendu à l'histoire un service signalé ».
De ce fait, Benjamin Fillon a élaboré une méthode particulière. Deux choses semblent être vraiment importantes dans ses recherches : dans un premier temps, son désir de prouver que l'histoire d'aujourd'hui découle de celle de ses ancêtres, d'où la nécessité de l'étudier et de la faire apprendre à tous. Le deuxième point est un croisement, indispensable pour lui, entre toutes les disciplines : ce décloisonnement lui semble nécessaire pour mieux appréhender la société actuelle et obtenir la meilleure analyse possible. Ainsi son ouvrage Poitou et Vendée, réalisé en collaboration avec l'aquafortiste Octave de Rochebrune et réédité en 1981, étudie plusieurs localités sous la forme de monographies, en partant de leurs origines jusqu'au XIXe siècle. Fillon y compile tous les travaux disponibles pour son sujet. Il montre aussi bien l'histoire, l'art et la configuration actuelle de ces différents lieux, ainsi que les personnalités historiques que les séjours d'hommes célèbres. Il tente par là de faire l'étude la plus complète possible de sa province. Même si ce livre reste inachevé, il aura permis de mettre en lumière la Vendée.
Par la suite et grâce à la connaissance d'Anatole de Montaiglon, avec lequel il participe dès 1870 à la Société de l'Histoire de l'Art français, Benjamin Fillon élargit son champ d'activité à l'histoire de l'art. La plupart de ses articles, publiés par cette société, consiste en une suite de documents, devis portant sur des artistes français. En effet, pour ses recherches en histoire de l'art, il tient toujours à s'appuyer sur des documents écrits de l'époque étudiée. Puis, il ordonne les productions artistiques selon un ordre chronologique et stylistique tout en élaborant une évolution linéaire de l'art scandée par des phases de transformations ou de dégénérescences. Dans cette optique, il invente des classifications, qui même si elles n'auront pas vraiment de suite, dévoilent sa manière de penser. Ainsi, dans un de ses principaux ouvrages L'Art de la terre chez les Poitevins, suivi d'une étude sur l'ancienneté de la fabrication du verre en Poitou, où il retrace les caractéristiques et l'évolution chronologique de la céramique de sa région, il sépare des périodes comme l'époque gallo-romaine, en période gallo-romaine et romano-gauloise, suivant l'influence dominante sur les objets. C'est-à-dire que l'influence dominante est gauloise à l'époque gallo-romaine et elle est romaine à l'époque romano-gauloise. Il ne lui semble toutefois pas possible que des objets considérés comme des œuvres d'art puissent provenir de la même période que d'autres moins aboutis.
Passionné par la Renaissance française, style dans lequel il fait restaurer son château La Court d'Aron, il s'attarde sur les faïences dites d'Henri II et retrace l'histoire de son attribution à la communauté d'Oiron – théorie qui fut réfutée par Edmond Bonnaffé en 1888. Fillon a cependant limité les recherches de l'origine de cette production au Poitou.
De même que cette attribution erronée, le point sombre de cette personnalité est qu'actuellement des documents utilisés pour ses travaux sont soupçonnés d'avoir été falsifiés et il aurait « inventé » certaines découvertes archéologiques, telle celle du trésor de l'étang de Nesmy, dont il a fallu 80 ans avant de prouver l'impossible existence. Fidèle à sa méthode, il s'est appuyé sur des documents contemporains avec tant de rigueur qu'après lui, des savants, et parmi les plus renommés Joseph Déchelette, tentèrent sans succès de percer le secret de cette « découverte ».
Benjamin Fillon est une personnalité à comprendre aussi par ses collections. Dispersées et vendues après sa mort, elles furent également l'objet d'études, de prêts lors d'expositions comme l'Exposition universelle de 1878 et de dons à certains musées parisiens tel le Louvre car, selon lui, « il importe aussi que les objets de quelque valeur entrent comme spécimens, dans les collections publiques, et qu'on les accompagne de bonnes notices qui leur servent de certificats de notoriété ».
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- 23 novembre 1876 - 20 avril 1949
Conservateur au musée des Arts décoratifs (1924-1925), il en démissionne en 1941. Membre (1921-1925) puis membre perpétuel de la Société d’histoire de Paris et l’île-de-France.
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- 19 septembre 1868 - 15 septembre 1942
Peintre aquafortiste, puis archéologue, conservateur du musée des Antiquités et des monuments historiques de la Seine inférieure. Dans une lettre, il se définit comme « agent administratif du Musée départemental des Antiquités de la Seine-inférieure ». Président de la Société des amis des monuments rouennais. Membre (1924-1942) et président (1927) de l’Académie des sciences, belles-lettres et art à Rouen. Secrétaire général (1911-1939) de Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Maritime.
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- 8 juillet 1815 - 27 novembre 1899
Epigraphiste. Archéologue. Membre honoraire (1896-1898) de l’Académie de Vaucluse. Membre correspondant (1876-1899) de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Membre (1876-1899) de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Membre correspondant (1856-1875) et membre non résidant (1875-1899) du CTHS. Membre de la Diana, Société historique et archéologique du Forez. Membre de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme. Membre correspodant en 1881 de la Société historique et archéologique des Vans. Membre (1858-1861) de la Société archéologique et littéraire de Lyon. Membre correspondant de la Société nationale des antiquaires de France.
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Fille d'Émile Amé, architecte du département, correspondant du CTHS et de la CTG
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- 19 juillet 1846 - 28 mars 1933
Photographe et archiviste de la société archéologique de Bordeaux ; vice-président de la Société des archives historiques de la Gironde ; directeur de la publication du Bulletin de l’Union historique et archéologique du Sud-Ouest
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- 12 octobre 1874 - 1 septembre 1941
Préparateur, puis sous-directeur laboratoire d’anatomie comparée du Museum d’Histoire Naturelle de Paris. Professeur au Museum à partir de 1924, titulaire de la Chaire d’Anatomie Comparée.
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- 1 mars 1831 - 8 mars 1916
Historien, secrétaire puis président de la Commission des antiquités du département de la Côte-d’Or.
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- 30 novembre 1838 - 22 décembre 1904
Archiviste, géologue et archéologue préhistorien. Découvre avec Henry Testot-Ferry le site préhistorique de Solutré.
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- 24 décembre 1825 - 13 octobre 1908
Publiciste et professeur, élu correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques en 1874. / Voir CTHS
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XXe siècle. Trésorier de la Société historique et archéologique du Périgord entre 1928 et 1944.
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XXe siècle. Controleur principal en retraite. (Ministère des Finances).
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- 10 septembre 1828 - 12 décembre 1910
Juriste, haut fonctionnaire et membre de l’Académie des sciences morales et politiques (élu en 1877).
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- 1832 - 5 janvier 1903
Professeur et bibliothécaire de Saintes. Fondateur de la Société des archives historiques de l’Aunis et de la Saintonge.
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- 10 avril 1829 - 23 mars 1909
Historien de l'art spécialiste de l'Antiquité et du Moyen âge. Archéologue.
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- 4 septembre 1852 - 17 avril 1925
Archiviste de la Creuse et conservateur du musée de Guéret.