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Notice d'autorité

Castagné, Etienne

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  • Personne
  • 1823 - 1890

Étienne Castagné naît le 29 juin 1823 dans la commune du Roc, canton de Peyrac (Lot). Son père, François Castagné, est propriétaire. Étienne Castagné devient agent-voyer, d’abord à Catus, puis à Saint-Céré et enfin à Cahors jusqu’à sa retraite. C’est un homme de terrain, particulièrement actif, à une époque où le Conseil général du département, suite à la loi sur les chemins vicinaux du 21 mai 1836, engage des moyens considérables pour l’entretien et l’amélioration des routes de grandes communications et des chemins vicinaux, politique encouragée et soutenue par l’empereur Napoléon III.
Depuis le début du XIXe siècle, une longue discussion s'est tenu entre spécialistes pour savoir où placer le site du dernier lieu de résistance des Gaulois après la défaite d'Alesia : Uxellodunum. Pour mettre un terme à la polémique, les autorités locales ont chargé Étienne Castagné, agent voyer chargé de l'entretien des chemins du département, de mener une étude sur les différents sites proposés. En 1866 et 1875, Étienne Castagné publie un rapport avec plans des ouvrages de fortification de l'oppidum de Murcens, du Puy d’Issolud et de l'Impernal à Luzech. Suite à ces résultats, Napoléon III, dans le second tome de l'Histoire de Jules César, déclara le Puy d’Issolud (Lot) comme étant Uxellodunum. Étienne Castagné est nommé correspondant de la Commission de Topographie des Gaules en 1870. A ce titre, il informe régulièrement le Musée gallo-romaine (futur musée des Antiquités nationales) des découvertes faites dans les environs de Cahors et enquête sur les questions que lui pose Alexandre Bertrand sur les antiquités du département. Il négocie régulièrement l’achat des objets archéologiques par le musée de Saint-Germain. Il signale également à la CTG un nouvel oppidum placé sur les hauteurs de Luzech, sur la montagne de l’Impernal. La CTG le sollicite alors pour une étude des vestiges, en particulier du mode de construction de la muraille. En effet, les fouilles dirigées par Castagné à Murcens (Lot) en 1867 ont révélé pour la première fois une fortification gauloise de type murus gallicus marquant une étape décisive dans la connaissance des oppida. Pour étayer son rapport, en 1868, Étienne Castagné ajoute à une description manuscrite minutieuse, des relevés d'une grande précision et des photographies.
Cette expertise sur trois oppida du département du Lot encourage Étienne Castagné à poursuivre ses recherches dans ce domaine. Son travail sur Murcens est primé au concours des sociétés savantes de l’Académie de Toulouse en 1870, ce qui le conforte dans ses positions. Après les fouilles de l’Impernal, il présente un article plus global sur ces trois sites (Puy-d’Issolud, Murcens, Impernal), avec une synthèse sur les murailles gauloises, au congrès de la Société française d’Archéologie à Toulouse en 1875, publié la même année dans les comptes rendus.
En 1877, il publie un nouvel opuscule sur Les voies romaines du département du Lot qui lui permet de mettre en perspective l’histoire des voies de communications auxquelles il a consacré sa carrière d’agent-voyer. La même année, il présente au congrès de la Société française d’Archéologie de Senlis un mémoire sur le camp des Césarines près de la ville de Saint-Céré, dont il a dirigé les fouilles. Le mémoire est publié en 1879 dans les comptes rendus du congrès.
Étienne Castagné décède le 18 août 1890 à Cahors, à l’âge de 67 ans.

Chantre, Ernest

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  • Personne
  • 1843 - 1924

Benoît Jean Paul Ernest Chantre est né le 13 janvier 1843 à La Guillotière (Rhône). Fils d'un courtier de commerce, il est licencié en Sciences à la faculté de Lyon quand il se passionne pour la préhistoire, et pour les différents sites archéologiques dans la région du Rhône. Il mène des recherches sur les âges du Bronze et du Fer, et sur les origines de la métallurgie dans sa région natale et dans les stations lacustres helvétiques. Sous l'influence du professeur Broca, il se dirige vers une étude anthropologique plus large, et propose dans les années 1870 le terme de « paléo-ethnologie » afin de tendre à une compréhension plus globale de l'évolution de l'humanité. Au début de l'année 1870, il est nommé correspondant de la Commission de Topographie des Gaules (CTG), pour le département du Rhône. Il publie en 1871 son premier ouvrage scientifique, Les Palafittes ou constructions lacustres du lac de Paladru (station des Grands-Roseaux), à la suite d'une mission de fouilles officielles de la CTG, et dont il livre les résultats archéologiques au musée des Antiquités nationales. En 1873, il devient co-éditeur avec son ami Émile Cartailhac de la revue Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'Homme, fondée par Gabriel de Mortillet en 1864. Jusqu'en 1888, il participe à la publication de quinze volumes de la revue. Ses premiers pas dans l'édition permettent de l'ancrer durablement dans le paysage scientifique de l'archéologie préhistorique. Il est élu secrétaire aux différents congrès internationaux d'anthropologie et d'archéologie préhistorique : à Copenhague en 1869, à Bologne en 1871, à Stockholm en 1874 ou encore à Budapest en 1876. Cette reconnaissance à l'échelle européenne est simultanée à son insertion dans le paysage scientifique lyonnais.
Alors qu'il est devenu attaché au Muséum d'Histoire naturelle de Lyon (MHNL) en 1871, il en devient sous-directeur en 1877, et ce jusqu'en 1910. Il marque la ville de Lyon par l'implantation de la discipline anthropologique, encore nouvelle dans cette région. Il crée au MHNL en 1874 un « Laboratoire d'anthropologie », le premier de la ville grâce au soutien financier de ses collègues de l'Association française pour l'Avancement des Sciences (AFAS) ainsi qu'à l'enthousiasme de Paul Broca pour ses projets scientifiques. Puis, il propose d'offrir à la municipalité lyonnaise sa collection personnelle, à la condition d'ouvrir une galerie dédiée spécifiquement aux sciences anthropologiques. Lors de son inauguration en 1878, Broca propose dans son discours d'invité d'honneur d'intégrer un enseignement public de l'anthropologie. La ville de Lyon fait alors entrer la discipline dans les cours municipaux, et en confie la responsabilité à Ernest Chantre. Cet engouement populaire connaît des réserves dans le monde universitaire lyonnais. L'anthropologie n'entre pas dans les programmes de la faculté. Jules Ferry, alors ministre de l'Instruction publique et sûrement convaincu par Paul Broca, organise officiellement l'enseignement de l'Anthropologie qui est finalement intégrée à la faculté des Sciences. Le nouveau poste est alors confié à Ernest Chantre en 1881. Onze ans plus tard, l'anthropologie est rattachée à la chaire de géologie, et devient l'ethnologie. En 1901, sa place dans les cursus universitaires est enfin reconnue : le doyen de la faculté des Sciences rend la discipline obligatoire pour la licence en Sciences, au même titre que la stratigraphie et la paléontologie, et c'est à Ernest Chantre de s'occuper de ce cours jusqu'en 1908. Enfin, il est reconnu officiellement par les instances scientifiques et universitaires en 1901, lorsqu'il devient docteur ès Sciences naturelles, à l'université de Lyon.
Fort de ces réussites sur les programmes universitaires de Sciences, Ernest Chantre fonde dans les années 1880 une Société d'Anthropologie lyonnaise, sur le modèle parisien de Paul Broca de 1859. Il est nommé secrétaire général de la société tandis que le Dr Paulet, professeur de la faculté de Médecine en devient le président. Avec cette société anthropologique, les savants tendent à une étude exhaustive de l'Homme, et de son évolution à divers points de vue. Ils intègrent ainsi la biologie, la zoologie, l'ethnographie et l'ethnologie, et jouent sur l'interdisciplinarité, notamment avec la linguistique, la géographie et surtout l'archéologie. Un bulletin annuel est publié, auquel participe activement Ernest Chantre, comme secrétaire mais aussi et surtout comme chercheur.
Ses activités dans la Société d'Anthropologie de Lyon s'intègrent dans un réseau de sociétés et d'associations régionale et nationales. Il est l'un des membres fondateurs de la Société géographique de Lyon en 1873, ou encore un membre de la Société linéenne de Lyon et devient son président d'honneur en 1922. Il intègre l'Académie des sciences, des belles-lettres et des arts de Lyon comme membre en 1872, puis le Comité des travaux historiques et scientifiques comme membre non-résident de 1891 à 1922. À cette dernière date, il devient membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, distinction qui couronne sa carrière.
Ces différentes sociétés et académies lui offrent la possibilité de publier et de se faire connaître : en 1904, il devient l'un des membres fondateurs de la Société préhistorique française, aboutissement d'une longue carrière de recherches sur la préhistoire française, mais aussi européenne. Son parcours scientifique s'incarne certes dans ses publications mais aussi et surtout dans ses dons d'objets archéologiques, résultat de ses fouilles en France et dans le Caucase notamment, à diverses grandes institutions muséales. Outre le MHNL de Lyon, son établissement de prédilection, il entretient de nombreux rapports avec le musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye auquel il donne de nombreux objets, à titre personnel ou en tant que correspondant de la CTG.
Ernest Chantre est également connu pour sa méthodologie scientifique : il promeut une démarche comparatiste, afin de mettre en place une méthode scientifique universelle. Il participe à partir des années 1870 à la refonte de la cartographie archéologique pour laquelle il soutient en 1874, au congrès d'Anthropologie et de Préhistoire de Stockholm, une Légende internationale pour les cartes préhistoriques, qui est adoptée par les préhistoriens européens. Il met en application cette légende cartographique dédiée à l'archéologie, dans son Atlas des sites archéologiques des différents départements français, qu'il réalise dans les années 1880, alors qu'il est membre de la Sous-commission d'inventaire des monuments mégalithiques et des blocs erratiques de la France et de l'Algérie. Créée en 1879 et présidée par Henri Martin, cette Sous-commission est rattachée à la Commission des monuments historiques. Les dix membres de cette Sous-commission se sont réparti différentes régions de France afin de dresser la liste des monuments mégalithiques ; Ernest Chantre se voit donc confier le groupe « sud-ouest ».
Cependant, Ernest Chantre ne se limite pas aux frontières françaises et toujours dans cette visée universelle de comparaison des cultures préhistoriques, il débute dès les années 1870 une longue série de voyages à l'étranger. Ses nombreuses pérégrinations sont pour la plupart réalisés sur ses deniers personnels, avant de bénéficier ponctuellement des financements et des ordres de missions de la Commission des voyages et des missions du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts au début des années 1880. Ernest Chantre parcourt l'Europe, en commençant par la Grèce et la Turquie en 1873. En 1879, il participe au congrès d'Anthropologie en Russie et s'intéresse aux fouilles réalisées dans le Caucase. Il obtient alors du ministère les fonds nécessaires pour retourner deux ans plus tard dans le Caucase et entreprendre des fouilles dans la nécropole de Koban, puis continuer son périple vers l'est, en Transcaucasie, au Kurdistan et en Arménie. En rapportant de nombreux objets (et certaines sépultures de Koban) en France pour le MHNL mais aussi pour le musée des Antiquités nationales, il obtient des lettres de missions de la Commission aux voyages et aux missions, bien qu'il continue de financer lui-même une grande partie de ses déplacements. Il se rend alors en Europe centrale, puis retourne vers l'Est de l'Europe, et se concentre au tout début du XXe siècle sur les terrains égyptiens et nubiens, ainsi que nord-africain. Tous ces voyages et missions donnent lieu à de nombreux articles, dessins et croquis, publiés dans les différentes revues auxquelles il participe, et à des récits plus littéraires écrits par son épouse Bellonie Chantre qui, dès leur mariage en 1886, est de tous ses voyages, non seulement comme secrétaire, mais aussi comme photographe et scientifique.
La chronologie des voyages d'Ernest Chantre révèle que la première partie de ses recherches – des années 1860 à 1880 – se concentre autour du bassin du Rhône, du Dauphiné et de la Suisse. Puis, il élargit ses recherches avec le recensement des différents monuments mégalithiques pour réaliser des statistiques et, à terme un atlas archéologique de la France qui ne sera jamais publié mais donné au musée des Antiquités nationales. Simultanément, il se tourne vers l'Europe centrale et orientale, à la recherche des origines de la métallurgie, grande préoccupation des savants contemporains. En traversant l'Arménie à partir des années 1890, il commence aussi à étudier avec son épouse l'anthropométrie, selon une démarche de comparatisme scientifique.
La fin de sa vie est toutefois marquée par « l'affaire du crâne ». En 1908, cette affaire de plagiat le confronte à son supérieur au MHNL, le directeur Louis Lortet qui jette alors l'opprobre sur les différentes recherches et publications d'Ernest Chantre, et plus particulièrement celles concernant l’Égypte. Il est alors démis de ses fonctions au musée et son poste universitaire est supprimé. Bien qu'il ait obtenu un droit de réponse dans la presse et qu'une partie de la communauté scientifique le soutienne, il est difficile de nier l'ombre que cette affaire a jeté sur la fin de sa carrière, et sur sa postérité. À partir des années 1910 il semble néanmoins organiser sa succession, en donnant notamment au musée des Antiquités nationales une partie de ses travaux sur l'archéologie nationale ainsi qu'une partie de sa bibliothèque personnelle. Il lègue ensuite sa fortune personnelle aux hospices civils de Lyon ; ce qui n'est peut-être pas sans relation avec le fait son épouse était la directrice d'un hôpital dirigé par l'Union des femmes françaises, dont elle était elle-même la présidente à Lyon. Il meurt à Écully (Rhône) le 24 décembre 1924.

Charles V

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  • Personne
  • 1338 - 1380

Charles VI

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  • Personne
  • 1368 - 1422

Charles VIII

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  • Personne
  • 1470 - 1498

Clerc, Edouard

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  • Personne
  • 1801 - 1881

Président de la Cour d'appel de Besançon
Fondateur du musée de Besançon
Correspondant CTG pour la région de Besançon

Cotteau, Gustave

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  • Personne
  • 1818 - 1894

Correspondant de la CTG à Sens

Courtiller, Auguste

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  • Personne
  • 1794 ? - 1875

Correspondant de la CTG pour le Maine-et-Loire

Ministère de l'Instruction publique

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  • Collectivité
  • 1828 - 1932

L'administration de l'instruction publique depuis la Révolution française est rattachée aux services du ministère de l'Intérieur créé en 1790. Héritière de l'Université impériale instituée par les décrets du 17 mars 1808, et qu'avaient remplacée, pendant les premières années de la Restauration, une "Commission de l'Instruction publique " (1815-1820), puis un "Conseil royal de l'Instruction publique " (1820-1822), l'Université de France fut érigée en département ministériel, le 26 août 1824, par la création du "Ministère des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique".
Créé par ordonnance du 4 janvier 1828, le Ministère de l'Instruction publique dure, sous des appellations légèrement variables, jusqu'en juin 1932. Il est alors remplacé par le ministère de l’Éducation Nationale.
Sous le Second Empire, le ministère de l’Instruction publique et des Cultes, administré notamment par Hippolyte Fortoul (1851-1856), Gustave Rouland (1856-1863) puis Victor Duruy (1863-1869), est réparti en plusieurs bureaux et en une division : la Division des Sciences et Lettres. Elle regroupe la gestion des grands établissements scientifiques (par exemple, le Museum d’Histoire Naturelle) mais s’occupe également des indemnités scientifiques attribuées au développement de la recherche. Par ailleurs, le ministère, grâce aux différentes commissions dont il a la tutelle, est en lien permanent avec les sociétés savantes. C’est le cas notamment avec l’actuel Comité des Travaux Historiques et Scientifiques et avec la Commission de Topographie des Gaules qui font appel aux savants locaux, qu’ils nomment correspondants, dans le cadre de leurs recherches archéologiques et historiques dans les différentes régions de France.

Fonds France

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  • Collectivité
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Cette collection de fonds de provenances diverses a été ainsi dénommée à la fin du XIXe siècle par souci de faciliter les recherches dans les archives diplomatiques ouvertes plus libéralement au public à la suite d’une décision du ministre Decazes en 1874. Elle apparaît comme le complément indispensable de la Correspondance Politique dans la mesure où son noyau initial est constitué par les annexes extraites de la correspondance du Département avec l’étranger.

Ministère de l'Intérieur. Direction des Beaux-Arts

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  • Collectivité
  • 1834 - 1852
  • Direction des Beaux-Arts

En 1834, la direction des Beaux-Arts quitte le ministère du Commerce et des Travaux publics pour rejoindre le ministère de l'Intérieur où elle avait vu le jour dès 1789.
La direction des Beaux-Arts voit ses attributions modifiées en 1848 et récupèrent la gestion des musées nationaux.
D'octobre 1848 à décembre 1851, deux commissions permanentes sont créées : la commission des Beaux-Arts et la commission des théâtres. La commission permanente des Beaux-Arts est chargée de donner son avis sur l’emploi et la répartition des crédits, sur les répartitions d’ouvrages d’art, sur les écoles d’art et sur les expositions.
Le nom du service change peu : il devient tour à tour « direction » et « division ».

  • Bureau des Monuments historiques

La fonction de conservation des monuments historiques est assurée par le département Beaux-Arts, qui voit le jour dès 1789 avec la nomination de François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest comme ministre de la Maison du roi.
Aucun service n’est véritablement dédié aux monuments historiques, mais dès 1819 le ministère de l’Intérieur consacre un budget à "la conservation des anciens monuments".
Le 23 octobre 1830, un poste d’inspecteur général des monuments historiques est créé sur ordonnance royale au sein du bureau des Beaux-Arts. François Guizot, ministre et secrétaire d’État au département de l’Intérieur, propose au roi Louis-Philippe de nommer Ludovic Vitet comme premier inspecteur. Il est remplacé en 1834 par Prosper Mérimée. L'inspecteur général a pour mission de veiller à la conservation des monuments historiques.
Le 29 septembre 1837, une commission des Monuments historiques est créée au ministère de l’Intérieur. Elle est chargée de sélectionner les monuments à entretenir et à restaurer, et répartit les crédits alloués à la sauvegarde. Elle publie en 1840 la première liste des monuments classés.
Le bureau en charge des monuments historiques est créé le 19 février 1839 au sein de la direction des Monuments publics et historiques au ministère de l'Intérieur. Il est transféré à la direction des Beaux-Arts le 25 septembre de la même année pour y rester durablement. À sa création, le bureau regroupe l’inspecteur général ainsi que la commission des Monuments historiques.
Ce premier bureau se maintient de 1839 à 1848, puis il est supprimé provisoirement. La fonction administrative continue à être exercée au sein de la division des Beaux-Arts (au bureau des Beaux-Arts, des Musées et des Monuments historiques) jusqu’à ce que le bureau en charge des monuments historiques soit rétabli en 1853.

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

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  • Collectivité
  • 1852 - 1870

Après le régime très économe de Louis-Philippe qui avait supprimé les services d’honneur, Napoléon III souhaite rétablir les fastes d’antan et crée un ministère de la Maison de l’empereur, sur le modèle de celle du Premier Empire.

Le ministère de la Maison de l’empereur est chargé de la présentation du budget, de l’administration des revenus de la Couronne, de la proposition à tous les emplois du ministère (sauf ceux des grands officiers nommés par l’empereur), de l’ordonnancement des dépenses, de la révision et de l’approbation des marchés, de l’administration de la dotation de la Couronne et du domaine privé de l’empereur et de l’impératrice, des encouragements aux arts et de la proposition à l’empereur des pensions à prendre sur les fonds de la Liste civile.

Le ministère de la Maison de l’empereur est logé dans le Louvre, à proximité de l’empereur.

Le Figaro

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  • Collectivité
  • 1854 - ?

Fondé par Jean Hippolyte Auguste Delaunay de Villemessant et Benoît Jouvin en 1854. Reprend le titre du Figaro de 1826.

Cabinet des titres

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  • Collectivité
  • XVIIe et XVIIIe siècles

Archives des juges d’armes du roi, qui ont rassemblé au cours des XVIIe et XVIIIe siècles des originaux et copies de pièces présentant un intérêt généalogique.

Grandes chroniques de France

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  • Collectivité
  • v.1250 - 1461

Compilation de textes historiques, constituée par étapes entre le XIIIe et le XVe s., couvrant l'histoire des rois de France jusqu'en 1461.

Guégan, Paul

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  • Personne
  • 1819 - 1892

Paul Guégan de Lisle, dit Paul Guégan, naît à Versailles le 20 mars 1819 au domicile de ses parents, 9 rue Royale. Il est le fils d’un professeur du nom de Joseph Guégan et de Louise-Elisabeth de Lisle.
Paul Guégan est préposé en chef de l’octroi à Saint-Germain-en-Laye de 1855 à 1882. Il assiste à la restauration du château de Saint-Germain et à l’installation dans ce lieu du Musée gallo-romain fondé en 1862, futur musée des Antiquités nationales, aujourd’hui musée d’Archéologie nationale. Paul Guégan se lie d’amitié avec Philibert Beaune, attaché à la conservation du musée. Ce dernier l’initie aux « choses préhistoriques » et lui transmet sa passion pour l’archéologie (cf. introduction de la monographie, 2019004/1). Le 24 janvier 1863 est enregistré le premier don de Paul Guégan et du vicaire de Questembert : un morceau de poterie à pâte grossière et noire provenant du Morbihan. Ce don semble confirmer l’origine bretonne de la famille Guégan, que rappelle Édouard Fourdrignier dans l’éloge funèbre de Paul Guégan. Le contexte saint-germanois est alors tout à fait favorable aux études préhistoriques ; le maire, Jules-Xavier Saguez de Breuvery, est aussi versé dans les études préhistoriques et a offert au musée de Saint-Germain les artefacts recueillis dans les cavernes des bords de la Vézère en Dordogne.
Sur les conseils de Philibert Beaune, Paul Guégan se lance dans des travaux de recherches sur les vestiges archéologiques du département de Seine-et-Oise. Il est soutenu par Alexandre Bertrand, nommé conservateur du Musée gallo-romain en 1866, et par Gabriel de Mortillet, qui remplace Philibert Beaune en 1867 en tant qu’attaché de conservation. Paul Guégan entreprend des recherches sur le terrain, notamment à Conflans-Sainte-Honorine, à Marly-le-Roi, au Pecq et à l’Étang-la-Ville. Il prend des notes, et dessine les sites ainsi que les objets mis au jour. Il signale les vestiges à la communauté savante, notamment au Musée gallo-romain, à la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise puis à la Commission des Antiquités et Arts du département de Seine-et-Oise. Il n’hésite pas à solliciter les hommes politiques – le maire de Saint-Germain et le préfet du département de Seine-et-Oise – pour assurer la sauvegarde des vestiges ou obtenir des moyens autant que des conseils. Ces découvertes sont diffusées par le biais de la Revue archéologique, des Mémoires de la Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise et du Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts du département de Seine-et-Oise ou de mémoires manuscrits consultables à la bibliothèque du musée de Saint-Germain. C’est à lui que l’on doit le sauvetage de l’allée couverte de Conflans-Sainte-Honorine menacée de destruction en 1874 et transportée dans les fossés du château de Saint-Germain. Ces nouvelles découvertes permettent à leur inventeur d’affirmer que le département de Seine-et-Oise doit être « classé parmi les plus riches en monuments des âges reculés de la pierre » ainsi qu’il le note dans l’introduction de sa Monographie des Monuments mégalithiques et des objets travaillés par l’homme aux temps préhistoriques dans le Département de Seine-et-Oise (2019004/1).
Le 14 février 1873, Paul Guégan devient membre correspondant de la Société des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Seine-et-Oise. Il est ensuite nommé membre de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, probablement suite à la réorganisation du 2 septembre 1881. Cette commission avait été fondée par arrêté préfectoral le 2 septembre 1878, pour répondre aux instructions du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts d’entreprendre un inventaire général des œuvres d’art. Plusieurs membres étaient désignés par arrondissement, Alexandre Bertrand avait été nommé parmi les premiers pour celui de Versailles. En 1881, le préfet ajoute à cet objectif une dimension archéologique ; les membres ont alors pour missions complémentaires « l’examen et la conservation des antiquités de toute nature existant ou qui seront découvertes dans le département », la contribution aux travaux engagés par le ministère de l’Instruction publique – à savoir le dictionnaire topographique, le répertoire archéologique et la carte monumentale du département –, la surveillance des découvertes archéologiques et l’aide pour la création de musées (Bulletin 1882, p. 11). Dans le Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts du département de Seine-et-Oise, Paul Guégan est simplement identifié comme archéologue à Saint-Germain-en-Laye, tandis que ses collègues se voient attribuer leurs fonctions exactes (professeurs, architectes, publiciste, employés à la Préfecture, etc.). Il est particulièrement actif au sein de cette commission ; il y rencontre des passionnés d’archéologie qui jouent le rôle d’informateurs locaux. En 1891, le préfet nomme Paul Guégan inspecteur des Monuments et des Antiquités pour l’arrondissement de Versailles.
En parallèle, il devient correspondant de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) pour le département de Seine-et-Oise à une date encore inconnue. Il signe comme tel un mémoire de février 1879. La CTG est dissoute en 1880 mais, comme beaucoup d’autres correspondants, Paul Guégan est alors correspondant de la nouvelle et éphémère Commission de géographie historique de l’ancienne France, chargée d’achever les travaux entrepris par la CTG, mais qui s’éteind elle-même en 1883.
Dans l’introduction de sa monographie (voir 2019004/1), Paul Guégan affirme que c’est Alexandre Bertrand qui lui aurait donné l’idée d’entreprendre ce vaste inventaire intitulé Monographie des Monuments mégalithiques et des objets travaillés par l’homme aux temps préhistoriques dans le Département de Seine-et-Oise et lui aurait prodigué son avis et ses encouragements en maintes occasions. Paul Guégan souhaite faire pour la Seine-et-Oise un travail similaire à celui d’Eugène Belgrand (1810-1878) pour la Seine, de Louis Grave pour l’Oise et d’Édouard Fleury (1815-1883) pour l’Aisne. Il y consacre 20 années de labeur ; il s’appuie tout d’abord sur les études anciennes, qu’il réétudie et complète avec les nouvelles découvertes qu’il fait lui-même ou qui lui sont transmises par les autres membres de la Commission et par des contacts locaux. Il se déplace autant que ses ressources et son temps libre le lui permettent, mais travaille aussi d’après les ouvrages et articles publiés. Il dessine les objets mis au jour, conservés dans les collections particulières ou au musée de Saint-Germain, dans lequel il se rend très fréquemment. Il publie d’ailleurs un guide à destination du public en 1878 dans un souci de vulgarisation de la Préhistoire. Ses dessins à l’encre ou à l’aquarelle traduisent un souci du détail et du rendu de la couleur. Les vues de sites sont complétées par des relevés en plans ou en coupes qui dénotent une certaine rigueur scientifique. Jusqu’en 1881, Paul Guégan donne à de nombreuses reprises des objets originaux, découverts dans le département de Seine-et-Oise, au musée des Antiquités nationales. Il contribue ainsi à l’acceptation pleine et entière des études préhistoriques dans la sphère de l’archéologie. Mais pour son étude sur les antiquités de Seine-et-Oise, il prend également en compte les époques protohistorique, gallo-romaine et mérovingienne.
Paul Guégan décède le 13 septembre 1892 à Saint-Germain-en-Laye, à son domicile 26 rue de la Salle. Il était officier d’Académie depuis le 11 février 1880. Sa fille avait épousé Henri Jules Jucher, employé du chemin de fer de l’Ouest, et habitait au Vésinet. Son fils, F. Guégan, médecin et chef de l’hôpital militaire de Kef en Tunisie, puis directeur-adjoint de la Santé et de l’Hygiène publique auprès du gouvernement tunisien, est également très sensible à l’archéologie et mène quelques explorations en Afrique du Nord.

Henri III

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  • Personne
  • 1551 - 1589

Roi de France de 1574 à 1589.

Julliot, Gustave

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  • Personne
  • 1829 – 1903

Correspondant de la CTG pour l'Yonne.
Président de la Société archéologique de Sens.

Lalande, Philibert

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  • Personne
  • 1838 – 1925

Correspondant de la CTG pour la Corrèze

Lartet, Edouard

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  • Personne
  • 1801 – 1871

Membre de la CTG

Le Men, René-François

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  • Personne
  • 1824 – 1880

Correspondant de la CTG pour le Finistère

Le Verrier, Urbain

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  • Personne
  • 1811 - 1877

Astronome.
Mathématicien.

Leguay, Pierre-Louis

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  • Personne
  • 1825 - 1884

Correspondant CTG pour la région parisienne.
Il reçoit en 1866 une subvention de la CTG pour fouiller l'allée couverte d'Argenteuil.

Louis IX

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  • Personne
  • 1214 - 1270

Roi de France

Rostaing, Edouard Ernest de (baron)

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  • Personne
  • 1807 - 1889

Baron de Rostaing.
Lieutenant de vaisseau, capitaine de frégate puis capitaine de vaisseau.
Député de l'Isère.

Société des Sciences historiques et naturelles de Semur

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  • Collectivité
  • 1842 -

Créée en 1842 et d'abord dédiée aux sciences naturelles, la société intègre les études historiques au début des années 1860. Elle prend une part active au développement du musée municipal de Semur-en-Auxois.
Elle reprend, au début du XXe siècle, la direction et la promotion des fouilles d'Alise-Sainte-Reine.

Louis X

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  • Personne
  • 1289 - 1316

Roi de France du 29 novembre 1314 au 5 juin 1316
Roi de Navarre du 4 avril 1305 au 5 juin 1316
Comte de Champagne du 4 avril 1305 au 5 juin 1316

Louis XIII

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  • Personne
  • 1601 - 1643

Roi de France de 1610 à 1643

Champion, Benoît

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  • Personne
  • 1862 - 1952

Sculpteur, graveur et archéologue français.
Technicien de renommée mondiale du Musée des Antiquités nationales.

Déchelette, Joseph

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  • Personne
  • 1862 - 1914

Archéologue.
Conservateur du musée de Roanne.

Maignan, Albert

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  • Personne
  • 1845 - 1908

Peintre et illustrateur.

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