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Notice d'autorité

Rousset, L.

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  • Personne
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Bijoutier à Uzès et collectionneur.

Rouland, Gustave

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  • Personne
  • 1806 - 1878

Ministre de l'Instruction publique (août 1856 - juin 1863).

Rouchier, Jacques

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  • Personne
  • 1818 - 1896

Né à Privas, Jacques Rouchier fait ses études au collège des Frères Basiliens aux Récollets, et intègre le Grand Séminaire à Viviers. Il y devient secrétaire, puis aumônier du Sacré-Cœur à Annonay, avant d'être chanoine de la cathédrale de Viviers. Il enrichit considérablement les archives du diocèse dans l'objectif d'écrire une histoire du Vivarais, mission qui lui avait été confiée par l'évêque.

Rouard, Etienne-Antoine

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  • Personne
  • 1792 - 1873

Avocat, puis Bibliothécaire adjoint de la Bibliothèque Méjanes à Aix-en-Provence.
Directeur de la Commission d'archéologie créée à Aix-en-Provence en 1841. Passionné d'archéologie, il entreprend plusieurs fouilles entre 1841 et 1844.
Membre de l'Académie d'Aix-en-Provence (1828-1873).
Correspondant de la CTG pour les Bouches-du-Rhône.

Rostaing, Edouard Ernest de (baron)

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  • Personne
  • 1807 - 1889

Baron de Rostaing.
Lieutenant de vaisseau, capitaine de frégate puis capitaine de vaisseau.
Député de l'Isère.

Rossignol, Claude

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  • Personne
  • 1805 - 1886

Historien et archéologue. Conservateur des Archives du département de la Côte d'or et de l'ancienne province de Bourgogne puis conservateur du musée Gallo-romain de Saint-Germain de 1862 à 1884.

Roselli, Matteo

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  • Personne
  • 1578 - 1650

Peintre italien.

Roschach, Ernest

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  • Personne
  • 1837 - 1909

Professeur de réthorique au collège de Moissac (1856-1862), il est ensuite nommé Inspecteur des Antiquités de Toulouse (1862-1898) et, parallèlement, archiviste de la ville de Toulouse. De 1898 à 1903, il est chargé d'un cours de sciences auxiliaires de l'histoire à la Faculté des lettres de Toulouse.
Fondateur de la revue hebdomadaire Le Midi illustré en 1863, il est ensuite rédacteur au journal Le Progrès libéral de 1872 à 1876.

Ronot, E.

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  • Personne
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Dessinateur.

Roman, Joseph

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  • Personne
  • 13 novembre 1840 - 8 juin 1924

Historien dauphinois, archéologue et avocat. Licencié en droit en 1862, il devient directeur des archives des Hautes-Alpes.

Romain, Bernard

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  • Personne
  • ? - ?

Agent-voyer à Saint-Etienne en 1862.

Beauvau, Marie-Charlotte de

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  • Personne
  • 1729 - 1807

Epouse, en mars 1764, Charles Juste de Beauvau-Craon (1720-1793).

Robert, Pierre-Charles

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  • Personne
  • 1812-1887

Né le 20 novembre 1812 à Bar-le-Duc (Meuse), Pierre-Charles Robert est admis à Polytechnique en 1832. Il débute une carrière d’officier dans le Génie avant de choisir de servir dans l‘intendance militaire, d’abord comme sous-intendant de la Garde impériale à Paris, puis à Metz. Il restera en poste de longues années dans cette ville de garnison, avant d’être nommé en 1862 directeur général de l’administration au Ministère de la Guerre. Promu intendant général en 1867, il prend sa retraite à Paris en 1875 et meurt dans cette ville le 15 décembre 1887.

Historien, archéologue, numismate et épigraphiste, Pierre-Charles Robert est l'auteur de plusieurs recherches originales. Il a également publié de nombreux opuscules et notices dans diverses revues spécialisées, notamment la "Revue numismatique française". Il fut très lié à Léon Renier (puis à ses élèves) dans le cadre de la publication du "Recueil des inscriptions de la Gaule".
Robert est membre de l’académie des inscriptions et belles lettres depuis 1871 et correspondant du CTHS depuis 1875. Il appartient par ailleurs à d'autres sociétés savantes et académies :

Correspondant de la société nationale des antiquaires de France, de la Société d'archéologie de La Rochelle et de la Société d'émulation du Jura (1850-1874)
Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme (1866)
Société d'émulation de Cambrai
société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France
Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze (1882-1887)
Société archéologique de la Moselle
Académie de Savoie
Académie de Reims
Académie de Metz

Membre de la Commission historique du Nord et de la société numismatique de Berlin, de la société royale des antiquaires de Copenhague et de l' Institut lombard des sciences, des lettres et des arts.

Pierre-Charles Robert est nommé membre de la Commission de Topographie des Gaules en octobre 1873 par F. de Saulcy, en remplacement d'Alfred Jacobs.
Il est l’auteur des carnets conservés au Musée d'Archéologie Nationale - Domaine nationale de Saint-Germain-en-Laye.

Robert, Zéphyrin

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  • Personne
  • 1810 - 1898

Fils de Jacques Alexandre Robert et frère d'Adolphe Robert, tous deux lithographes, Zéphyrin Robert est archiviste et archéologue. Il est d'abord employé comme archiviste à la préfecture de Lons en janvier 1833 avant de prendre la direction des Archives départementales en 1834.
En 1865, il est nommé conservateur du Musée de Lons-le-Saulnier, installé dans l'Hôtel de ville et reste à ce poste jusqu'en 1896. Parallèlement au développement de la section archéologique du musée, il se passionne pour l'archéologie, entreprenant des recherches de terrain dont il rend compte à la Société française d'Archéologie. Il contribue à l'enrichissement des collections du musée par des dons venant de lui ou de ses relations. Par soucis d'éviter la dispersion des objets archéologiques, il se porte acquéreur des pièces découvertes en 1865 dans la fonderie celtique de Larnaud qui sont ensuite acquises par Napoléon III et données au musée des Antiquités nationales.

Robert, ?

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  • Personne
  • ? - ?

Abbé.
Curé à Fouquières-lès-Lens.

Rivallain, Josette

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  • Personne
  • 1945 -

Josette Rivallain fait ses études à l’Université de Rennes I où elle entreprend un mémoire de maîtrise sur « Les haches à douille de Loudéac », soutenu en 1969. Elle poursuit en troisième cycle dans la même université, au sein du laboratoire Anthropologie-Préhistoire, avec pour sujet de doctorat une « Contribution à l’étude du Bronze final en Armorique. Élaboration d’une méthodologie appliquée aux dépôts de haches à douille armoricaines », achevée en 1971 et réalisée sous la direction de Pierre-Roland Giot, fondateur du laboratoire, et de Jacques Briard.
De 1971 à 1984, Josette Rivallain enseigne dans trois universités africaines, au Dahomey, au Tchad et en Côte-d’Ivoire et contribue à la création de la faculté des lettres du Dahomey. À son retour en France, elle est chargée de cours à l’université Paris X Nanterre. En 1988, elle présente un doctorat ès lettres en ethnoarchéologie à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne sur une « Étude comparée des phénomènes prémonétaires en ethnoarchéologie africaine et en protohistoire armoricaine ». Elle devient maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle et participe à la création du DEA d’anthropologie culturelle et de l’École doctorale du Muséum. En 2011, elle est nommée attachée honoraire au Muséum national d’histoire naturelle. Entre 2001 et 2017, elle effectue plusieurs enquêtes de terrain en Afrique, en particulier au Bénin et au Sénégal. Elle est secrétaire générale de la Société française d’histoire d’outre-mer (depuis 2001) et membre correspondant de la 5e section de l’Académie des Sciences d’outre-mer (2011). Ses recherches s’orientent selon trois axes : les monnaies - non numismatiques - européennes (pour la Protohistoire) et africaines ; les collections muséologiques et leur histoire, en particulier pour les collections d’histoire naturelle ou africaines ; les artisans africains et les techniques de fabrication.
Au début des années 2000, Josette Rivallain reprend ses recherches sur les haches à douille armoricaines. Après la mort de Jacques Briard en 2002, elle reçoit par sa veuve les archives du préhistorien, qu’elle verse plus tard au laboratoire Anthropologie-Préhistoire de l’université de Rennes I, devenu unité mixte de recherche (UMR) 6566 CreAAH « Centre de recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire ». Second directeur de ce laboratoire Anthropologie-Préhistoire de 1986 à 1998 et élève de Pierre-Roland Giot, Jacques Briard avait soutenu une thèse de doctorat en 1965 sur « les dépôts bretons et l’âge du Bronze atlantique » et continué toute sa carrière à préciser la chronologie des haches à douille, élément constitutif de nombreux dépôts. Il souhaitait mettre en place un projet collectif de recherche pour reprendre l’étude critique de ces haches et notamment des nombreuses découvertes faites depuis les années 1970. Josette Rivallain entreprend alors la publication d’un livre de synthèse de ses travaux, publié en 2012 sous le titre « Les haches à douille armoricaines revisitées : Apports des travaux et des études de la deuxième moitié du XXe siècle en Bretagne ». Pour ce faire, elle complète les dossiers de Jacques Briard par des études approfondie des objets, d’une part dans les différentes musées bretons, d’autre part au musée d’Archéologie nationale. Elle rassemble parallèlement la documentation bibliographique et archivistique éparpillée dans nombre d’institutions. Entre 2006 et 2008, le projet collectif de recherches sur les haches à douille de type armoricain, subventionné par la Direction régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, lui apportent les crédits nécessaires pour poursuivre son étude. Habituée du musée d’Archéologie nationale, Josette Rivallain reprend de manière systématique l’étude des haches à douille armoricaines de ce musée en 2007 ou 2008 et devient, à partir de janvier 2009, chargée de mission pour le département néolithique – âge du Bronze alors dirigé par le conservateur Alain Villes. Elle fiche et dessine l’ensemble des haches à douille des collections du musée. Son travail participe au plan de récolement décennal : en 2010, 700 haches de type « haches à douille armoricaines » ont ainsi été récolées (dessin, mesures, relevé des inscriptions et étiquettes, provenance et description). Son étude se poursuit jusqu’en 2014 et s’achève peu avant le départ d’Alain Villes. Le procès-verbal de récolement, signé le 16 mai 2014, signale 1307 objets individuellement récolés, présentés dans les vitrines d’exposition permanente ou conservés dans les différents espaces de réserve.

Laurent, Jean-Jules

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  • Personne
  • 1800 – 1877

Sculpteur, peintre, archéologue et numismate, il devient, comme son père le peintre Jean Antoine Laurent, conservateur du musée d'Épinal.

Grandjean, ?

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  • Personne
  • ? - ?

Habitant le château d'Alteville

Grangier, Louis

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  • Personne
  • 1817 - 1891

Né à Estavayer-le-Lac, Louis-Adrien-Romain Grangier fait des études littéraires et de droit, mais renonça à une carrière juridique pour faire de l'enseignement. Il fut le précepteur du fils du comte Strachwicz en Silésie puis s'installa à Dresde où il donna des cours dans divers établissements. Il fut chargé de traduire en français le catalogue de la galerie de Dresde en 1856, mais déménagea à Fribourg en 1857 pour intégrer le collège Saint-Michel comme professeur. Intéressé par les lettres, les beaux-arts, l'archéologie et l'histoire, il forma une collection d'antiquités lacustres, devint membres de plusieurs sociétés savantes locales et conservateur du musée de Fribourg, poste qu'il occupa jusqu'en 1882.

Cournault, Charles

  • /
  • Personne
  • 1815 - 1904

Correspondant de la CTG pour la Meurthe

Salin, Édouard

  • Personne
  • 1889 - 1970

Marie Pierre Marcel Édouard Salin est le fils du richissime Auguste Salin (1848-1919), maître de forges, propriétaire des forges de Dammarie-sur-Saulx et d'Écurey, et de son épouse née Marie Jeanne Claudine Henriette Beugniot. Son frère Pierre (1881-1942), également ingénieur civil des mines, a géré les Fonderies Salin de Dammarie-sur-Saulx.

Il fait ses études secondaires à Paris, à l'école Bossuet et au lycée Montaigne, puis au lycée Louis-le-Grand. En 1916, il épouse Suzanne Bourin1.

Formé à l'École des mines dont il sort major, il eut l'occasion de suivre les cours de Conrad Schlumberger, auteur des premières recherches dans le domaine de la prospection géophysique. Consacrant tout son temps à la recherche archéologique à partir des années 1950, Salin a l'occasion d'appliquer les méthodes géophysiques dans ce domaine, avec l'aide de la Société d'Études pour la France et l'Étranger. Il s'agit alors de la première recherche de ce type en France, quelques années avant son application sur le site d'Argentomagus à Argenton-sur-Creuse. Il est, avec Roger Billoret, un des principaux chercheurs du site de Grand.

En 1945, il devient président de la Compagnie des forges d'Audincourt ; à partir de 1959, il en est administrateur-président d'honneur.

En 1950, il fonde le Laboratoire de recherches archéologiques du Musée lorrain. Il crée le Musée de la sidérurgie et de l'histoire du fer qu'il installe dans une partie de son domaine de Montaigu.

Il a été président de la Société d'archéologie lorraine et de l'Académie Stanislas. Il a présidé la Société d'histoire de la Lorraine et du musée lorrain de 1945 à 1969.

En 1952-1953 et 1957, à l'occasion de campagnes de fouilles à la basilique Saint-Denis, il découvre plusieurs tombes à mobilier sous le bras nord du transept, puis dans le prolongement de la crypte de Viollet-le-Duc. Spécialiste de l'époque mérovingienne, il publie également plusieurs articles et ouvrages d'archéologie.

Saint-Périer, René de

  • Personne
  • 1877 - 1950

René de Poilloüe, comte de Saint-Périer, fait ses études de médecine de 1898 à 1903. Il se passionne pour l’archéologie en 1911. Il réalise des fouilles à Souzy (Rhône) en 1912 et met au jour un ensemble exceptionnel de mosaïques gallo-romaines. Il passe également un bail avec la commune de la grotte des Rideaux (Lespugue, Haute-Garonne) afin d’en avoir l’exclusivité. En 1912, il commence à fouiller la grotte des Bœufs (Jura) et la grotte des Harpons (Haute-Garonne).
A partir de 1928, Il fouille avec son épouse la grotte d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques), il s’agit de son chantier le plus important avec celui de Lespugue.
Suzanne-Raymonde passe la majeure partie de sa vie à aider son mari dans ses campagnes de fouilles. C’est à elle que l’on doit la découverte de la Vénus de Lespugue (1922). Le couple installe dans son château des vitrines afin d’exposer ses collections préhistoriques. S. de Saint-Périer se faisait toujours un plaisir de les montrer à ses visiteurs ou à des lycées et des étudiants. Après la mort de son mari, elle continue ses travaux et à s’intéresser à la Préhistoire.
A la suite du décès de Suzanne de Saint-Périer, la collection du couple rejoint le musée d'Archéologie nationale. Cependant, certains objets furent donnés à d’autres musées comme la vénus de la grotte des Rideaux qui est conservée au Musée de l’Homme.

Gauckler, Paul

  • Personne
  • 1866 - 1911

Né le 16 avril 1866 à Colmar et mort le 6 décembre 1911 à Rome, Paul Gauckler est un archéologue français ayant appartenu à la génération des pionniers de l'archéologie tunisienne.
Paul Gauckler est le fils de Philippe Gaspard Gauckler (1826-1905), ingénieur en génie civil et officier de la Légion d'honneur. En 1872, la famille déménage à Épinal. Le jeune Paul a une santé fragile et son père exerce une forte autorité sur lui. En 1882, il termine ses études dans un lycée de Nancy. Son père l'incite alors à poursuivre ses études dans le domaine des sciences naturelles malgré les intérêts divergents de son fils. En octobre de la même année, il est accepté au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient en 1883 un diplôme en sciences naturelles. À la suite de ce diplôme, il suit des cours en sciences humaines et obtient, en 1884, un prix national au concours général au lycée Louis-le-Grand.

En raison de bronchites chroniques, Paul Gauckler passe l'hiver 1884-1885 pour la première fois en Algérie, dans la ville d'Alger. Pendant ce séjour, il développe un intérêt pour l'histoire et l'archéologie. Il débute alors une formation à l'École supérieure des lettres d'Alger, qui prendra plus tard le titre d'université d'Alger. Pendant ses études, il fait notamment la connaissance de Paul Monceaux (1859-1941).

Il fréquente à nouveau le lycée Louis-le-Grand à partir de novembre 1884 et suit le cours d'histoire et de géographie de l'École normale supérieure à partir de 1886. Au cours de cette formation, il est profondément influencé par le géographe Paul Vidal de La Blache (1845-1918). Paul Glaucker termine son cursus avec succès en 1889 par une agrégation d'histoire et géographie.

Par l'entremise de l'archéologue Georges Perrot (1832-1914), il retourne en Algérie en 1890 pour le compte du ministère français de l'Éducation. Il est alors en activité au service des archives, bibliothèques et musées d'Algérie et réalise des inventaires des musées de Constantine et Cherchell. Dans les environs de Philippeville, aujourd'hui Skikda, il met au jour une nécropole de la ville antique de Thapsus. En 1892, Gauckler est nommé inspecteur en chef du bureau tunisien d'art et d'antiquités, qui est aujourd'hui l'Institut national du patrimoine. Il en prend la direction à partir de 1896, succédant à René du Coudray de La Blanchère. En 1897, il publie avec La Blanchère le premier inventaire du musée Alaoui à Tunis, l'actuel musée du Bardo ; cet ouvrage est ensuite complété en 1910. En 1902, en commun avec d'autres collègues, il publie également un inventaire du musée de Sousse.

Le poste de chef de l'administration des antiquités est pour Paul Gauckler, et malgré les succès rencontrés, souvent source de conflits. À cette époque, l'archéologie est pour grande part encore l'œuvre d'amateurs en raison de l'absence de régulations étatiques. Gauckler, avec ses grandes ambitions et malgré sa position, se trouve souvent à l'écart. Son obstination pour la primauté du rôle de l'État dans la conservation du patrimoine historique se heurte souvent au missionnaire et archéologue amateur Alfred Louis Delattre (1850-1932). Le clerc Charles Lavigerie (1825-1892), établi depuis 1875 en Algérie, avait en effet chargé Delattre d'effectuer des recherches à Carthage et dans ses environs. Lors de ces fouilles, Delattre rassemble des vestiges chrétiens qu'il emmène au musée situé près de la citadelle antique de Byrsa, créé par son ordre et appelé d'après le roi saint Louis qui correspond aujourd'hui au musée national de Carthage. En plus de Lavigerie, il y a également le médecin militaire français Louis Carton (1861-1924), avec lequel Gauckler doit compter. Celui-ci occupe son temps libre en tant que archéologue amateur ; il est notamment devenu célèbre grâce ses découvertes à Dougga (mosaïque de l'aurige vainqueur entre autres).

Alors que des bruits sur son homosexualité envahissent la presse tunisienne et qu'il souffre par ailleurs d'une grave maladie cardiaque, Gauckler présente sa démission de son poste d'inspecteur en chef le 10 octobre 1905. Il est remplacé le 1er novembre de la même année par Alfred Merlin1. À partir de 1907, il reprend ses activités professionnelles pour le compte du ministère français de l'Éducation, qui le nomme à Rome. En tant que membre de l'Académie de France à Rome, il prend la direction au début de l'année 1907 des fouilles du sanctuaire antique bâti par des colons syriens sur le mont Gianicolo (Janicule). En 1911, en raison de souffrances persistantes liées à son état de santé, il décide de mettre fin à ses jours.

Ses archives sont données par sa sœur Anna Gauckler, sans doute à Alfred Merlin, et sont ensuite passées aux mains de Louis Poinssot (1879-1967). Elles sont aujourd'hui déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.

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Paul Gauckler

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Pour les articles homonymes, voir Gauckler.
Paul Gauckler
BiographieNaissance
16 avril 1866

Colmar
Décès
6 décembre 1911
(à 45 ans)
Rome
Nom de naissance
Paul Frédéric Gauckler
Nationalité
Française
Formation
Lycée Louis-le-Grand
Activités
Archéologue, historien
Père
Philippe Gaspard Gauckler
Autres informationsMembre de
Académie des inscriptions et belles-lettres
Distinction
Ordre national de la Légion d'honneur

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Paul Gauckler, de son nom complet Paul Frédéric Gauckler, né le 16 avril 1866 à Colmar et mort le 6 décembre 1911 à Rome, est un archéologue français ayant appartenu à la génération des pionniers de l'archéologie tunisienne.
Biographie

Paul Gauckler est le fils de Philippe Gaspard Gauckler (1826-1905), ingénieur en génie civil et officier de la Légion d'honneur. En 1872, la famille déménage à Épinal. Le jeune Paul a une santé fragile et son père exerce une forte autorité sur lui. En 1882, il termine ses études dans un lycée de Nancy. Son père l'incite alors à poursuivre ses études dans le domaine des sciences naturelles malgré les intérêts divergents de son fils. En octobre de la même année, il est accepté au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient en 1883 un diplôme en sciences naturelles. À la suite de ce diplôme, il suit des cours en sciences humaines et obtient, en 1884, un prix national au concours général au lycée Louis-le-Grand.

En raison de bronchites chroniques, Paul Gauckler passe l'hiver 1884-1885 pour la première fois en Algérie, dans la ville d'Alger. Pendant ce séjour, il développe un intérêt pour l'histoire et l'archéologie. Il débute alors une formation à l'École supérieure des lettres d'Alger, qui prendra plus tard le titre d'université d'Alger. Pendant ses études, il fait notamment la connaissance de Paul Monceaux (1859-1941).

Il fréquente à nouveau le lycée Louis-le-Grand à partir de novembre 1884 et suit le cours d'histoire et de géographie de l'École normale supérieure à partir de 1886. Au cours de cette formation, il est profondément influencé par le géographe Paul Vidal de La Blache (1845-1918). Paul Glaucker termine son cursus avec succès en 1889 par une agrégation d'histoire et géographie.

Par l'entremise de l'archéologue Georges Perrot (1832-1914), il retourne en Algérie en 1890 pour le compte du ministère français de l'Éducation. Il est alors en activité au service des archives, bibliothèques et musées d'Algérie et réalise des inventaires des musées de Constantine et Cherchell. Dans les environs de Philippeville, aujourd'hui Skikda, il met au jour une nécropole de la ville antique de Thapsus. En 1892, Gauckler est nommé inspecteur en chef du bureau tunisien d'art et d'antiquités, qui est aujourd'hui l'Institut national du patrimoine. Il en prend la direction à partir de 1896, succédant à René du Coudray de La Blanchère. En 1897, il publie avec La Blanchère le premier inventaire du musée Alaoui à Tunis, l'actuel musée du Bardo ; cet ouvrage est ensuite complété en 1910. En 1902, en commun avec d'autres collègues, il publie également un inventaire du musée de Sousse.

Le poste de chef de l'administration des antiquités est pour Paul Gauckler, et malgré les succès rencontrés, souvent source de conflits. À cette époque, l'archéologie est pour grande part encore l'œuvre d'amateurs en raison de l'absence de régulations étatiques. Gauckler, avec ses grandes ambitions et malgré sa position, se trouve souvent à l'écart. Son obstination pour la primauté du rôle de l'État dans la conservation du patrimoine historique se heurte souvent au missionnaire et archéologue amateur Alfred Louis Delattre (1850-1932). Le clerc Charles Lavigerie (1825-1892), établi depuis 1875 en Algérie, avait en effet chargé Delattre d'effectuer des recherches à Carthage et dans ses environs. Lors de ces fouilles, Delattre rassemble des vestiges chrétiens qu'il emmène au musée situé près de la citadelle antique de Byrsa, créé par son ordre et appelé d'après le roi saint Louis qui correspond aujourd'hui au musée national de Carthage. En plus de Lavigerie, il y a également le médecin militaire français Louis Carton (1861-1924), avec lequel Gauckler doit compter. Celui-ci occupe son temps libre en tant que archéologue amateur ; il est notamment devenu célèbre grâce ses découvertes à Dougga (mosaïque de l'aurige vainqueur entre autres).

Alors que des bruits sur son homosexualité envahissent la presse tunisienne et qu'il souffre par ailleurs d'une grave maladie cardiaque, Gauckler présente sa démission de son poste d'inspecteur en chef le 10 octobre 1905. Il est remplacé le 1er novembre de la même année par Alfred Merlin1. À partir de 1907, il reprend ses activités professionnelles pour le compte du ministère français de l'Éducation, qui le nomme à Rome. En tant que membre de l'Académie de France à Rome, il prend la direction au début de l'année 1907 des fouilles du sanctuaire antique bâti par des colons syriens sur le mont Gianicolo (Janicule). En 1911, en raison de souffrances persistantes liées à son état de santé, il décide de mettre fin à ses jours.

Ses archives sont données par sa sœur Anna Gauckler, sans doute à Alfred Merlin, et sont ensuite passées aux mains de Louis Poinssot (1879-1967). Elles sont aujourd'hui déposées à l'Institut national d'histoire de l'art.
Activité archéologique

Pendant son séjour en Tunisie, Gauckler s'est dédié en particulier aux fouilles et recherches à Carthage. Il a, de plus, mené des recherches à Dougga, Gigthis et Bulla Regia. Il a notamment étudié intensivement les nécropoles phéniciennes à Médenine, Sousse, Dougga, Uppenna2,1 et Oudna3. Le musée national du Bardo a particulièrement profité de ses travaux, notamment de 90 mosaïques romaines. Il a par ailleurs organisé la création d'un département de l'art islamique.

Gauckler a consacré une part importante de son travail à l'étude des ouvrages hydrauliques de la Tunisie antique. Son champ d'expertise incluait notamment les mosaïques romaines et les débuts de l'ère chrétienne en Tunisie.

Nombre de ses expéditions ne furent possibles que grâce à l'aide de l'armée française et de ses officiers, notamment Georges Louis Gombeaud. C'est le cas des expéditions menées au bord du Sahara, destinées à l'étude des Limes Tripolitanus.

Erhard, Georges

  • Personne
  • 1821 - 1880

Graveur et cartographe. Né à Forchhelm, naturalisé français en 1870, mort à Paris. Collabora à plusieurs publications géographiques. Ne pas confondre avec ses fils Georges, Henri et Eugène, également graveurs, réunis sous le nom de "Erhard Fres"

Dépôt de la guerre

  • Collectivité
  • 1688 - 1887

Le Dépôt de la guerre était le bureau de cartographie et d'archives à intérêt militaire de l'armée française depuis Louis XIV.
La création du Dépôt de la Guerre en 1688 pour conserver les archives des généraux composées en partie de cartes et plans, et celle, à la même époque, du corps des ingénieurs géographes consacrent le rôle des militaires dans le contrôle de cette discipline. Alors que la première carte du royaume de France initiée par l’Académie des sciences au XVIIe siècle et dressée par la famille Cassini se montre insuffisante pour les besoins de la guerre , Napoléon Bonaparte lance une réforme d’envergure en 1802. La commission de topographie placée sous la présidence du directeur d’un Dépôt de la Guerre devenu très puissant a pour objectif de simplifier et rendre uniformes les signes et conventions notifiés sur les cartes, et de normaliser les caractères. La commission recommande en outre l’usage d’une échelle métrique, l’emploi des cotes de niveau en fonction du niveau de la mer, et l’utilisation de lavis ou de hachures pour exprimer les reliefs pentus . À la suite du rapport du colonel Brossier , Louis XVIII rend en 1817 une ordonnance instituant une commission pour examiner « le projet d’une nouvelle carte topographique générale de la France appropriée à tous les services publics et combinée avec les opérations du cadastre » . Le Dépôt de la Guerre est en charge des opérations : triangulation géodésique, nivellement, levés de terrain, dessin, gravure et publication de la carte. Un comité du Dépôt composé d’ingénieurs géographes militaires et d’officiers d’état-major est créé à cet effet ; une école d’application pour le service d’état-major de l’armée complète le dispositif . C’est ainsi qu’est lancé en 1818 l’immense chantier de la Carte de France, dite aussi « carte d’état-major » , qui fournira, entre autres, les outils indispensables à un enregistrement scientifique des données archéologiques. L’échelle des minutes des cartes est au 40000e, mais les portions du territoire qui exigent une connaissance plus détaillée sont au 10000e ou au 20000e ; il est prévu une publication des cartes au 80000e. Les premières épreuves sont publiées à partir de 1833, les levés sont achevés en 1866 et l’ensemble du chantier est terminé en 1889 .
L’étude des travaux de la Carte de France et sa confrontation avec celle de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) est riche d’informations. Le colonel d’état-major Lucien Antoine Blondel, directeur du Dépôt de la Guerre entre 1853 et 1867, devient membre de la CTG dès la création de celle-ci en 1858. De même, le chef d’escadron d’état-major Charles Raymond de Coynart, membre de la CTG dès 1858, a participé sans interruption à la Carte de France de 1831 à 1851 pour la partie topographique, puis a été remarqué pour son Étude historique, topographique et militaire sur la cité gauloise d’Alésia en 1856. On peut imaginer que ces officiers dialoguent aisément avec les autres militaires de la CTG : Félicien de Saulcy, Casimir Creuly, puis Auguste Verchère de Reffye, tous trois impliqués dans la localisation des sites de César, et surtout polytechniciens ayant fait l’École d’application de l’artillerie et du génie de Metz où sont enseignées la pratique des levés de terrains à la boussole et à vue, ainsi que celle des courbes de niveau avec cotation. Les cartes de travail des fouilles d’Alise au 10000e et au 20000e, et celle du Puy d’Issolud au 10000e, sur lesquelles sont portées les annotations de ces archéologues de la CTG (n°17-2, 19-1), sont réalisées aux échelles de la Carte de France et montrent les reliefs rendus par rehauts au lavis ou par hachures d’une grande précision. Les dessins en cabinet de ces cartes sont de Chartier, l’un des dessinateurs de la carte d’état-major de 1828 à 1880, spécialiste des reliefs et associé à la gravure des cartes.
À compter de 1859, le service du Dépôt de la Guerre chargé de la publication porte le titre de « service de la photographie, des impressions et tirages ». L’application de la photographie aux travaux topographiques a pour but de substituer aux tours d’horizon en extérieur un travail en cabinet pour des raisons pratiques . Cependant les caractéristiques de l’appareil nécessaire et les conditions de prises de vue sont si difficiles à obtenir, que très vite la photographie est réduite au XIXe siècle à « une aide utilisable à l’occasion » . Pour autant, l’observation attentive des photographies d’Alise (n°34), par leur caractère systématique de « tour d’horizon » et l’attention qu’elles portent au relief, suggère qu’elles pourraient avoir participé, en plus d’une reconnaissance des paysages décrits par César, à un travail topographique et contribué à la réalisation des cartes utilisées ensuite lors des fouilles.

Le dépôt de la guerre est supprimé en 1887, où il est scindé en deux organismes distincts :

  • le Service géographique de l'armée (SGA), devenu en 1940 l'Institut géographique national (IGN) ;
  • le service historique de l'armée (SHA), ultérieurement service historique de l'Armée de terre (SHAT), actuel Service historique de la Défense (SHD).

Les archives du Dépôt de la Guerre sont consultables au service historique de la Défense, site Château de Vincennes.

Bellon, Louis-Gabriel

  • Personne
  • 1819 - 1899

Gabriel Louis Bellon naît le 21 octobre 1819 à Lille rue Saint-Étienne, fils de Louis Joseph Bellon, employé, et de Célestine Mullet, tous deux originaires d'Arras.
Il épouse le 7 janvier 1840 Rosalie Monchy et s'établit à Saint-Nicolas près d'Arras. Il entre au conseil municipal le 11 juin 1843. Il devient maire le 3 juillet 1848, fonction qu'il occupe jusqu'en octobre 1852, date de son départ à Rouen. Il s'associe à son beau-frère M. Dubuisson qui a fondé un commerce de draperies et d'habillements.
Il réalise avec Auguste Terninck dans les années 1870 des fouilles archéologiques à Saint-Nicolas et met au jour quatre grandes tombes. Il est nommé à la commission des monuments historiques du Pas-de-Calais en 1879 sur proposition de De Linas et Terninck.
Il sera un des fondateurs des Amis des monuments rouennais (1886) ainsi que du Refuge du Petit-Quevilly. Il sera à partir de 1887 et pendant 6 ans juge du tribunal consulaire.

Terninck, Auguste

  • /
  • Personne
  • 1811 - 1888

Percepteur à Diéval (1837), à Ablain-Saint-Nazaire (1839) puis à Bois-Bernard (1843).
Initié à la littérature et aux sciences par son père, Benoît-Joseph-Charles Terninck, il s'intéresse à l'histoire locale et à l'archéologie de la région et entreprend des prospections et des fouilles qui lui permettent de constituer une riche collection d'objets archéologiques de la Préhistoire au haut Moyen Age.
Auguste Edmond Terninck est né le 21 mars 1811 à Arras (Pas-de-Calais). Il est le fils de Benoît-Joseph-Charles Terninck, propriétaire, et Victoire Lefebvre dont le père, Barthélémy Auguste César Lefebvre-Dupré, était membre du Conseil des cinq-cents, officier de la Légion d’honneur et chancelier de la deuxième cohorte1. Les parents d’Auguste Terninck se sont mariés à Arras le 22 brumaire an XIV (14 novembre 1805). uguste Terninck est envoyé au petit séminaire d’Arras pour faire ses études, il suit les cours du collège dirigé par M. Sallentin. Il est très bon en latin et en grec. Il obtient le diplôme de bachelier-ès-lettre le 30 août 1831 à Douai (Nord), il est ensuite envoyé à Paris où il suit des cours de droit. Il est nommé bachelier en droit, le 27 janvier 18353.

À son retour à Arras, ses parents le font entrer dans l’administration des finances. Après deux ans passés dans les bureaux de la Recette générale à Arras, il est nommé percepteur à Diéval (Pas-de-Calais) le 1er avril 1837. Il est ensuite transféré à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) le 31 décembre 1839. Il se marie le 26 octobre 1840 avec Adèle-Dorothée de Contes d’Esgranges, fille du baron d’Esgranges. Il est muté à Bois-Bernard (Pas-de-Calais) le 5 mars 1843 où il terminera sa carrière. C’est à Bois-Bernard que naissent ses quatre enfants (un garçon et trois filles) : Marie Éléonore Henriette née le 7 août 1843, Louise Marie Victoire née le 24 novembre 1844, Noémie Héléna Marie née le 15 février 1848 et Louis Bauduin Raphaël né le 14 décembre 1849. Les Terninck habitent dans le château de Bois-Bernard, château qui sera détruit pendant la guerre 14-18. Son épouse, Adèle-Dorothée de Contes décède le 24 janvier 1870, elle est alors âgée de 55 ans.
Auguste Terninck est initié aux travaux littéraires et scientifiques de bonne heure par son père qui occupait lui-même un rang parmi les savants. Il profite du temps libre que lui procure son métier pour s’intéresser à l’histoire locale de sa région et plus particulièrement à l’archéologie. Il étudie ainsi plus précisément l’Artois souterrain, décrit un grand nombre d’églises du Pas-de-Calais, étudie le mobilier archéologique. Il fouille de nombreuses sépultures antiques et publie énormément sur ses découvertes dans les mémoires de nombreuses sociétés savantes. Il devient ainsi l’initiateur des antiquités gauloises, gallo-romaines et franques de l’Artois et intègre la Commission des Monuments historiques du Pas-de-Calais le 15 juin 1843 dont il est l’un des membres fondateurs. Il est élu membre du Comité central le 24 juillet 1846. Lors des séances organisées par la Commission des Monuments historiques du Pas-de-Calais, Auguste Terninck fait le récit de ses découvertes.
Nous savons peu de chose sur ses pratiques de fouilles.

Auguste Terninck possédait une importante collection d’objets anciens réunie grâce aux nombreuses fouilles et prospections qu’il entreprenait dans la région, ses objets provenaient principalement de l’Artois. Il avait rassemblé cette collection chez lui, au deuxième étage de son château de Bois-Bernard. Celle-ci se composait d’objets allant de la Préhistoire au haut Moyen Âge, céramique (vases et lampes), verrerie, tabletterie (épingles, jetons, alènes, charnières, cuillères, couteau), bronze (statuettes, récipients, objets de parure et de toilette)9. Cette collection, plusieurs fois remaniée par des achats ou des échanges, n’a fait l’objet d’aucun catalogue détaillé et Terninck lui-même hésite souvent sur l’origine des objets qui la composent10. Il a notamment acheté des objets provenant de la fouille du cimetière mérovingien de Maroeuil.

Auguste Terninck fut récompensé et honoré par les sociétés savantes auxquelles il appartenait par des médailles et des diplômes pour ses nombreux écrits. En 1865, son ouvrage intitulé Arras et ses monuments fut couronné par l’académie d’Arras. Il reçut également en 1880 par la Société française d’archéologie la médaille de vermeil pour ses fouilles archéologiques dans le Pas-de-Calais durant le congrès archéologique tenu à Arras11. Le 15 juillet 1881, sur l’initiative de la Commission des Monuments Historiques, l’académie d’Arras lui décerna une médaille hors classe et le proclama membre honoraire. La Société des Antiquaires de la Morinie le récompensa par un diplôme d’honneur la même année12.

Auguste Terninck est mort le 22 mars 1888 à Bois Bernard (Pas-de-Calais) d’une maladie subite. A. de Cardevacque a rédigé dans les Mémoire de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais en 1889 une notice biographique en hommage à Auguste Terninck.

Après sa mort, une grande partie de sa collection a été déposé au Palais des Beaux-Arts de Lille. Lors des travaux du musée dans les années 1990, cette collection a été transportée avec l’ensemble de la collection archéologique du musée au musée de l’Hospice Comtesse. En 1997, elle a été mise en dépôt au Service archéologique municipal de Lille13. Une partie de cette collection d’Auguste Terninck a fait l’objet d’études.

Clément, Gustave

  • /
  • Personne
  • 1828 - 1870

Médecin, archéologue et collectionneur.
Gustave Clément naît à Lausanne le 5 janvier 1828, d'Isaac Clément et Henriette Clément, née Maret, commerçants à Saint-Aubin.
Après des études secondaires à l'institut du pasteur Courvoisier à Salavaux, il part étudier la médecine à l'université de Berne de 1846 à 1852. Recevant de l'Etat de Neuchâtel, en 1855, sa première autorisation provisoire de pratiquer la médecine, il installe son cabinet à Saint-Aubin.
Le 26 juillet 1862, il épouse Wilhelmine de Büren de Vaumarcus, fille d'Albert de Büren, baron de Vaumarcus, selon le régime de la séparations des biens (ce qui aura une incidence sur la gestion de son héritage).
Tout au long des années 1860, son intérêt pour l'archéologie, les découvertes des sites palafittiques en particulier, va croissant. Il se lie notamment avec Édouard Desor, personnalité scientifique aussi ambitieuse que polyvalente, qui sera l'un des co-organisateurs du premier Congrès international de préhistoire en 1866 à Neuchâtel.
A l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris en 1867, Clément expose une partie de sa collection d'antiquités lacustres qui rencontre un grand succès, saluée notamment par Gabriel de Mortillet. En découlent aussitôt deux propositions d'achat par deux institutions étrangères, le British Museum à Londres et le Peabody Museum à Boston, ce dernier étant finalement préféré grâce à l'influence appuyée de Desor qui a servi d'entremeteur.
En 1868, alors que les longues tractations avec l'Amérique commencent, il tombe gravement malade. Son état se dégrade rapidement jusqu'à son décès le 16 octobre 1870, au point que ce seront ses proches qui mèneront les négociations concernant la vente outre-atlantique, finalisée quelques jours après sa mort. Si quelques envois avaient déjà pris la route de Boston du vivant de Clément, ce sont Wilhelmine et Édouard Desor qui concluront les mises en caisses et la rédaction du catalogue dans les mois qui suivent avec le peu d'informations qu'ils possèdent, le collectionneur n'ayant jamais rien publié sur ses découvertes ou ses acquisitions.
Le 30 novembre 1870, l'acte de répartition des biens restants du Docteur Clément est signé entre sa veuve et sa mère, cette dernière étant restée son héritière universelle du fait du régime de séparation des biens régissant son contrat de mariage. Néanmoins, en 1871, les deux femmes donnent et vendent, respectivement, les parts dont elles ont héritées au Musée de la ville de Neuchâtel, qui rassemble donc la quasi-totalité des collections Clément non-relatives aux sites lacustres.

Forel, François

  • /
  • Personne
  • 1813 - 1887

Avocat, historien et archéologue suisse.
François Forel naît à Morges le 3 Avril 1813 ; de l'union de François Antoine Forel, et d'Adélaïde, dite Adeline, Forel, née de Gasparin.
En 1840, il épouse Adèle Morin qui lui donnera l'année suivante un fils, François-Alphonse.
Sa formation juridique l'amène à devenir avocat à Lausanne et Morges, substitut du procureur général et même président du tribunal de district de Morges.
Il reste cependant passionné d'histoire, publiant plusieurs ouvrages et participant à la fondation de la Société d'histoire de la Suisse romande en 1837, en devenant même le président entre 1855 et 1879.
Cette même curiosité l'amène à s'intéresser, en 1854, aux stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du Lac Léman (Aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part). Il fait participer son fils, François-Alphonse, à ces recherches dès son plus jeune âge, éveillant l'intérêt de ce dernier qui continuera à étudier ces sites tout au long de sa vie.
François Forel s'éteint à Morges le 2 Mars 1887.

Hefner, Joseph von

  • /
  • Personne
  • 1799 - 1862

Historien et archéologue allemand.
Professeur royal et adjoint à l'Antiquarium royal de Bavière.

Forel, François-Alphonse

  • Personne
  • 1841 - 1912

Médecin, naturaliste et archéologue suisse.
François-Alphonse Forel naît le 2 Février 1841 à Morges ; de l'union de François Forel, avocat et historien, et Adèle Forel, née Morin.
A partir de 1854, alors encore adolescent, son père l'associe aux recherches qu'il entreprend sur les stations lacustres découvertes au large de Morges, sous les eaux du lac Léman (aujourd'hui connues sous les noms de Morges-Les Roseaux d'une part, et de Morges-Stations de Morges, regroupant les sites de la Grande-Cité et de Vers-l'Eglise, d'autre part).
Entamant sa formation à l'Académie de Genève, il poursuit ensuite ses études à la Faculté des Sciences de Montpellier, puis à la Faculté de Médecine de Paris, et enfin à l'Université de Wurtzbourg où il obtient son Doctorat en Médecine et Obstétrique en 1867.
De retour en Suisse, vers 1870, François-Alphonse Forel débute sa carrière académique à l'Académie de Lausanne en enseignant en premier lieu l'Anatomie, à laquelle viendront s'ajouter la Physiologie (à partir de 1873 à l'Ecole de Pharmacie de Lausanne puis de 1890 à l'Académie) et la Zoologie (de 1883 à 1884).
A la même période, en 1872, il épouse Fanny Elisabeth Monneron, dont il aura quatre enfants : Cécile en 1874, Marie en 1875, Hilda en 1877 et enfin François en 1882.
Il laisse de côté le monde universitaire vers 1894-95 pour se consacrer entièrement à ses recherches, notamment son étude holistique du lac Léman à laquelle il dédiera une somme monographique, "Le Léman", dont les trois volumes paraissent entre 1892 et 1904, établissant à cette occasion les fondations de la limnologie.
Membre de plusieurs dizaines de sociétés savantes ; tant scientifiques qu'artistiques ou historiques ; à travers l'Europe, il s'intéresse à de nombreuses disciplines (glaciologie, sismologie, météorologie, géographie, etc...), participe à de nombreux congrès et conférences internationaux et entretient une correspondance nombreuse ; s'inscrivant parfaitement dans les réseaux érudits du XIXe siècle européen.
S'il semble maintenir un intérêt pour l'archéologie tout au long de sa vie ; participant aux congrès internationaux de Paris et Londres en 1867 et 1868, et obtenant dès 1879 une autorisation de pratiquer des fouilles dans les lacs Léman, de Neuchâtel et de Morat ; celle-ci ne reprend une place prépondérante dans ses travaux qu'assez tard : ses observations archéologiques du Léman se concentrent dans le troisième volume de son grand œuvre, paru en 1904, période à laquelle il rejoint également les rangs de la nouvellement fondée Société Vaudoise d'Histoire et d'Archéologie.
Il s'éteint le 8 Août 1912 à Morges, dans sa résidence de l'Abbaye.

Forel

  • /
  • Famille

Famille de notables suisses, installés principalement à Morges, sur les bords du lac Léman, où ils vont entreprendre des recherches sur les stations lacustres locales.

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