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Yvelines
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Lettre concernant l’autorisation d’exploiter un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture du département de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 juin 1901
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il résulte d’un rapport qui m’a été adressé par M. Le Gasteur, ingénieur, que les travaux de réfection nécessaires à assurer la sécurité du public ont été exécutés à l’ascenseur de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye.
Dans ces conditions, j’ai cru devoir rapporter mon arrêté du 12 juin 1900 révoquant l’autorisation d’accès de la terrasse à la société exploitante et remettre en vigueur la concession autorisée par l’acte administratif du 30 décembre 1899 en suite de votre décision du 3 mai précédent.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Pour le préfet,
Le secrétaire général »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet

« De Saint Germain, le jeudy matin dernier decembre 1665
Aussytost que je donnay dimanche au soir l’ordre de Monseigneur au sieur Lestelle, il me fist donner quatre gardes de la cappitainerie pour obliger les habitans à la corvée qu’ils font pour emplyr la glaciere.
On ne commença que lundy à y travailler à cause des difficultez que faisoit led. sieur Lestelle de donner les ordres accoustumez.
J’ay pris quatre hommes de journée pour bien empailler la glace, la rompre et jetter de l’eau dessus pendant qu’on a emply lad. glaciere, qui fust remplye hier au soir, lesquels quatre hommes continueront aujourd’huy de rompre la glace du feste et de jetter de l’eaue dessus pour faire une crouste de glace d’une piece, comme l’on fist l’année derniere. Et ne partiray d’icy que cela ne soit faict.
Les dix huict cens piedz d’arbres que le sieur Baptiste Lalande a faict arracher pour achever le restablissement des routes de Vezinet estoient encores au Pontaverre (où ils ont esté arrachez) lorsque la gellée a commencé, et les a fait couvrir de deux piedz de terre pour les conserver. Je ne manqueray de me trouver icy pour les visitter lorsqu’ils arriveront, affin qu’ils n’en plantent point qui ayent esté gellez.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le vendredy 6e may 1667
Le sieur Charpentier, ne pouvant tirer d’argent de monsieur Portail, est contrainct d’abandonner l’ouvrage. J’en ay escrit plusieurs fois à monsieur de Paris, et mesmes encores hier au soir. Il me promet depuis plus de 15 jours d’y donner ordre, et de venir visiter le vieux pont de Chatou. Cependant il n’en fait rien et ne donne point aussy ordre que le sieur Poictevin acheve de boulonner et cheviller la charpente du dessoubz du pont du Pec et travaille à mettre les pieux de deffences.
L’on avance fort le labour des plants des routes. Ils sont fort beaux et la pepiniere d’ormes vient fort bien, et quoyque le temps parroisse fort sec, il y a de l’humidité dans la terre. Les petits plants viennent aussy beaux, mais le gland qui a esté semé ne leve en aucune façon. Je croy qu’il seroit bon de bien laisser meurir le gland sans gauler les arbres pour l’abattre, comme l’on a faict, et de le conserver pendant l’hyver pour le semer au mois de mars pour ce que les mulotz et corneilles les vont manger pendant l’hyver.
Le sieur Marchand faict restablyr la chaussée du Pec. Je dis mardy dernier au sieur Aubry que Monseigneur vouloit faire restablyr le pavé des chasteaux, lequel me dict que monsieur Vatel en avoit receu l’ordre. Led. sieur Vatel commence à faire descharger du pavé pour cet effect affin d’y faire travailler aussytost apres le depart du Roy.
Je croy que Monseigneur trouvera bon que l’on fasse une chaussée de pavé depuis la sortye du petit pont levis jusques à la porte du jeu de paume, la cour estant fort incommodée des boues qu’il y a en temps de pluye.
Il seroit aussy necessaire pour la conservation des murs du fossé du vieil chasteau d’y faire un revers de pavé au pourtour de 2 toizes ½ à 3 toizes, d’autant que la maçonnerie du massif se descouvre en plusieurs endroictz.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux aux ponts du Pecq et de Chatou

« De Saint Germain, le jeudy au soir 9e decembre 1666
Je ne peus hier venir à bout des ouvriers à cause de la feste de Nostre Dame.
Il ne reste plus que quatre poutres à lever, mettre le couchis et pieces de pont de quatre travées, et mettre les potteaux sur quatre travées et demy pour rendre le pont de Chatou en estat de passer les carrosses.
Je tascheray que dans les deux derniers jours de cette semaine, lesd. quatre poutres soient levées et le couchis garny et les pieces de pont sur touttes les travées, de sorte que j’espere que dans le 15e au plus tard on y pourra passer.
Le sieur de la Chapelle, capitaine des guides, faict faire un pont de bacs à Chatou pour passer l’infanterie qui se doit rendre demain à la pleine d’Ouille pour faire reveue et pour cet effect a faict venir huict bacs de Maisons, Bezons, Argenteuil, Surone et autres lieux, sur quoy je l’aye adverty qu’en faisant trois quartz de lieue de chemin, toute l’infanterie et cavalerie se pourroit rendre dans lad. pleine en passant par la chaussée et par le pont du Pec.
J’escris à monsieur de Paris et à Poictevin que je ne vois plus icy. J’ay beau me tourmenter et leur escrire, cela ne faict point d’effect. Cependant, il n’a que 38 ouvriers qui travaillent et n’a qu’une batterie dont il se sert pour battre ses pieux de deffences, et deux atteliers aux moises. Il n’y a pas un pieu de briseglaces moisé ny aucun joug posé sur iceux et ne s’en met pas en peine.
Je luy ay escrit et luy escris encores que Monseigneur entend que, si faute de sa diligence led. pont du Pec vient à manquer, il en sera responsable.
Monsieur Moyé fait venir des grands plantz qui doivent arriver samedy pour achever le restablissement des routes de Vezinet. Je donnay avant hier les deux desseins de monsieur Le Notre (pour faire des pepinieres d’ormes) à monsieur Mascranny pour les faire executer.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy au soir 17e novembre 1665
Le sieur Baptiste Delalande eust hier nouvelle de son fils que les 3600 piedz d’ormes et tillotz qu’il fait venir pour le restablissement des routes de la garenne de Vezinet arriveront icy jeudy prochain et m’a asseuré qu’il en afit encores venir autres 3000 piedz des environs de Melun. Cependant je le presse de preparer tous les troux pour les planter, dont il y en a 3600 faits, et de faire labourer tout son plant, qui n’a jusques à present receu aucun labour.
Pour cet effect, il n’a que six hommes qui travaillent et qui ne peuvent pas faire assez de diligence. C’est pourquoy j’ay adverty les entrepreneurs que s’ils ne veullent faire travailler, que je mettray des ouvriers à leurs despens.
Je faict commencer par la route de Chatou pour ensuitte pousser à bout touttes les autres routes les unes apres les autres, et feray un estat de la quantité et grosseur des arbres qui seront plantez dans chacune route, et ne permettray pas qu’il en demeure aucune imparfaite, ou il reste des arbres de mauvaise venue.
Je verray demain le sieur Meslin, habitant de ce lieu, qui est celuy qui a fait desraciner les troncz d’arbres dans lesd. routtes, affin qu’il fasse au plus tost remplyr les troux. On m’a dict qu’il sera demain de retour de Paris.
Les couvreurs continuent le restablissement des couvertures. Je faictz restablyr la fermeture de deux souches de cheminées du chasteau neuf, l’une de pierre et l’autre de brique, qui tomberent samedy dernier.
Les breches des murs du parc sont restablyes.
Les paveurs achevent le pavé du retour du grand peron des terrasses neufves du costé du pec, l’autre retour est pavé et couvert.
Le sieur Lavier a envoyé la porte du jardin de l’orangerie et la double porte pour la serre d’icelle que je faicts ferrer et mettre en place.
Les chesneaux de fer blanc au pourtour du bastiment de l’escuerye (qui servent pour donner de l’eaue à la cisterne pour la comodité de lad. escuerye) sont en mauvais estat, ce qu’il faudroit restablyr pour le service de lad. cisterne. Il y a aussy onze thoises du mur du jardin à restablyr à la hauteur de 4 p. et une porte pour fermer led. jardin. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 27e febvrier 1666
Le sieur Lalande achevera aujourd’huy de faire planter les 900 piedz d’arbres qu’il a faict venir. J’ay envoyé au lieu où led. Lalande faict arracher lesd. arbres et l’on m’a dict qu’il n’avoit point donné ordre d’en arracher davantage, quoy qu’il m’aye asseuré qu’il en faisoit encores venir 1500. Je luy ay dict que j’en donnerois advis à Monseigneur, ce qui l’a obligé de faire partyr son fils ce matin pour y faire travailler.
J’accompagnay hier monsieur Cuvier dans touttes les routes de Vezinet, qui m’a promis de prendre un soin particulier de tout le plant de lad. pleine.
Je feray achever ce soir le plancher de la chambre de mondit seigneur. Madame m’ordonna hier de faire travailler les menuisiers sur les six heures du soir.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le jeudy 25 febvrier 1666
Le sieur Lalande travaille avec deux bandes de planteurs à planter les 900 arbres qui arriverent avant hier. Il me promit que dans 10 jours au plus tard, il en aura 1500 pour achever son restablissement.
Il presse fort monsieur Mascrany pour toucher de l’argent pour lesd. reparations. Je luy ay dict qu’il ne doit rien esperer que sondit restablissement ne soit achevé, conformement à son marché, et que je ne l’aye examiné.
J’ay esté tout le matin aud. Vezinet pour les voir travailler et ay donné advis à monsieur Cuvier du desordre, que les vaches et bestes qui pasturent dans la plaine sans estre conduittes font dans les plants des routes, se frottant contre les arbres et les renversant, et mesmes luy ay donné advis de deux ormes repris que l’on a de nouveau couppé sur le pied dans la route de Certrouville. Il m’a promis d’y veiller incessemment et m’a dict que c’estoit de son faict particulier.
Madame me vient de dire que l’on ne poura travailler que sur les quatre heures et demye au faux plancher que Monseigneur m’a ordonné. J’auray soin de le faire diligenter.
J’ay mené hier au soir monsieur Villedo sur les terrasses du chasteau neuf. Il m’a promis que dans la semaine prochaine, il fera restablyr ce que les dernieres gellées ont gasté.
Monsieur Perault m’a envoyé plusieurs partyes d’ouvriers pour les veriffier sur le lieu, à quoy je travailleray affin que quand il viendra, il les puisse plus facilement visiter.
L. Petit
L’on a donné ce matin un ordre de mondit seigneur addressant à mon pere. Je luy ay aussytost envoyé. »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 22e 7bre 1668
Je faictz un mémoire de la despence à quoy pourroit monter les ouvrages et reparations que Monseigneur a ordonné de faire, tant au jeu de paume, chancellerie et vollieres du chasteau neuf, qu’à l’appartement de monsieur Le Tellier, et augmentation à faire dans les dedans du logement de monsieur de Louvois, tant pour la maçonnerie, charpenterie, menuiserie et serrurerie que pavé de graiz, pour le faire voir à monsieur Perault.
J’ay faicts cesser les ouvrages des fossez que monsieur Mascranny avoit ordonné de faire au Vezinet pour la conservation des plantz et ay faict thoiser lesd. ouvrages en ma presence. Il se trouve 440 thoises de gossez neufs de 6 pieds de haut et 9 pieds d’ouverture par en haut et 3 pieds par en bas, et 591 thoises de vieux fossez de 3 pieds d’ouverture eslargis de mesme que ceux cy dessus, scavoir les fossez neufs à raison de 20 s. la thoise et les autres à 15 s., par marché faict par mond. sieur de Mascranny, vallent ensemble 883 l. 5 s., sur quoy les entrepreneur desd. fossez ont receu 650 l. Il leur lreste deu 223 l. 5 s. pour leur parfaict payement desd. ouvrages, que j’ay prié monsieur Perault de leur faire payer.
J’espere que l’on commencera mardy prochain la visitte des petits plantz. Je presse monsieur Cuvier pour y travailler. Il me dict que Monseigneur a trouvé bon qu’il acheve auparavant la visitte qu’il faict dans la forest.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des plantations au Vésinet et des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 14e novembre 1665 à midy
Je continuois la visitte du plant dans la garenne de Vezinet mercredy dernier lorsque Monseigneur est venu à Saint Germain.
Je croy que mon père aura escrit un memoire à mond. seigneur de l’estat où il trouva jeudy dernier led. plant.
Il se trouve 6373 arbres mortz dans touttes les routes de lad. garenne, dont il y en a 3288 dont les troux sont preparez pour en replanter d’autres, lesd. troux partye de 4 p. et partye de 3 p. ½ seulement de diametre. [dans la marge : Le marché porte qu’ils seront fait de 5 p. de diametre.]
Pour ce qui est de la qualité dud. plant, il s’en trouve beaucoup et prez des deux tiers qui n’ont que 3 poulces ½ et quatre poulces de gros, qui ont neantmoins assez proffité et particulierement dans la route qui conduit à Chatou. J’en ay veu quelqu’uns qui n’ont que trois poulces de gros dans le melieu de la tige. Tous led. plant n’a que 6 p. ½ et 7 p. de tige et n’a receu jusques à present aucun labour depuis qu’il a esté fait. [dans la marge : Le marché porte qu’ils seront de 5, 6, 7, 8 et 9 poulces de gros et de 8 à 10 p. de haut, et qu’on leur donnera 3 labours par an.]
Le plant des trois routes qui partent de la demy une et finissent à l’ormeraye vers l’isle La Loge est presque tout mort.
Presque tous les tillotz en general ont repris mais n’ont poussé que des petits jetz dont il y en a plusieurs qui se seichent par le bout desd. jetz.
Le sieur Batiste Delalande m’a dict qu’il attendoit de jour à autre de fort beau plant d’eschantillon que son fils faict venir pour restablyr lesd. routes.
Je le presse de faire preparer tous les troux. Il a huict hommes qui y travaillent.
Je croy que moin père aura donné advis à mondit seigneur que l’on a laissé plusieurs troux dans lesd. routes provenans de l’arrachement des troncz d’arbres. Je me suis informé dud. sieur Lalande, à qui il se faut addresser. Il ne m’en a peu rien dire.
Prez des deux tiers du petit plant est mort et la plus part de ce qui est rechappé est fort chetif et n’a receu aucun labour, aussy bien que le grand plant.
J’ay faict voir aux entrepreneurs du plant des routes, leur marché, et leur ay faict entendre que l’intention de mondit seigneur estoit qu’il fust suivy de poinct en poinct, à quoy je tiendray la main.
La gargouille et les deux amortissements sur les terrasses du vieil chasteau sont restablys. On avoit differé à poser lesd. amortissements à cause du grand qui a continué.
On advance fort le restablissement des couvertures.
Monsieur Francines faict achever de paver les costez au retours du grand peron et a faict couvrir touttes ses ouvrages de fougere et de recouppes.
L’on a garny l’un des cabinetz du boulingrin de trois ceintres de fer pour soustenir le berceau, ainsy que mond. seigneur l’a ordonné. Les trois autres seront fait dans la semaine prochaine.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val

« De Saint Germain, le samedy au soir 7e mars 1676
Il y a presentement 31 maçons limosins qui travaillent à la maçonnerie des terrasses du jardin du Val. J’en feray augmenter le nombre autant qu’il me sera possible à mesure qu’ils arriveront.
Je tascheray de faire entierement arraser dans huict jours ouvrables les murs de la terrasse an face des cainets du bastiment du Val.
Monsieur Le Nostre doit venir icy lundy pour passer toute la semaine à faire planter. Je prends soin pour cet effect de faire dresser les terres du jardin bas et d’achever de faire porter les terres necessaires. Il y a 196 terrassiers, tant hommes que femmes, qui y travaillent.
Le sieur Bailly qui travaille aux tables de cuivre du poesle promet de les rendre touttes en place dans la fin de la semaine prochaine.
Piau continue de faire travailler à six forges aux ouvrages des deux portes de fer de la cour dud. bastiment. Je feray mon possible pour les faire poser dans la fin de la semaine prochaine.
J’ay faict remplyr le trou qui s’estoit faict dans la place de l’octogone, au bout de la grande terrasse du parc, ainsy que Monseigneur me l’a ordonné.
Je faicts aussy travailler à remplyr les fontys de carrieres au dehors du mur de la grande terrasse.
Sitost que les sieurs Mansard et Bergeron seront là, je ne manqueray pas de leur faire faire un rapport en forme de l’estat des carrieres qui ont cy devant esté ouvertes soubs lad. grande terrasse.
Monsieur Perrault m’a mandé de l’aller demain trouver à Paris avec le sieur La Rue, maçon, ce qui m’oblige d’y aller.
J’iray par le mesme moyen chez le sieur Lavier affin qu’il envoye incessemment les grosses tables de cuisine necessaires pour la cuisine Bouche au Val.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux au château du Val, au Château-Vieux et dans le domaine de Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 26 septembre 1677
Il n’y a plus que les journalliers qui travaillent à la fouille et transport des terres du fossé que l’on faict au pied du glacys à la gauche de la principalle allée du jardin du Val pour l’escoulement des eaues de pluyes et ravines. On travaille à la maçonnerie du petit mur pour contretenir les terres de la couppe dudit glacys. Il n’y a que six limosins qui y ont travaillé la semaine derniere, dont on augmentera le nombre cette semaine autant que l’on pourra.
On continue aussy de poser la tablette au dessus du mur de terrasse dud. jardin, et la maçonnerie de l’enfoncement en forme de cabinet qui se faict au bout du mur de closture de l’allée haute à la face et en la largeur de l’allée en retour du bout de la principalle allée. J’envoye le sieur La Rue à monsieur Le Nostre pour prendre sa resolution touchant le dessein de la face dud. cabinet affin de l’achever.
On travaille à fonder le mur du demy rond au bout de la principalle allée du jardin faict au droict du retour de l’allée vers le puids.
On continue aussy de dresser les terres des platte bandes et allées haute et basse de la continuation dudit jardin et de passer à la claye les terres des rigolles le long du nouveau mur de closture pour les espalliers.
On continue aussy de travailler aux treillages d’eschalatz pour les nouveaux espalliers.
Si tost qu’il sera venu un peu de pluye, je feray labourer et dresser les terres entre l’allée haute et l’allée basse dud. nouveau jardin, d’autant que la terre est si battue et serrée à cause de la secheresse qu’on ne pourroit faire ce travail qu’avec bien de la despence. Je feray marché à l’arpent pour labourer lesd. terres.
Le charpentier avance de taille la charpenterie du nouveau maneige. On ne commencera que samedy prochain de lever cette charpenterie, attendu qu’il faut qu’elle soit toutte taillée avant de la poser. Il y a seize charpentiers et huict maneuvres qui y travaillent incessemment. Je feray en sorte que cette ouvrage soit achevée à la Toussaint.
Les glacys que Monseigneur a ordonné de faire pour aller dans le parcq par l’antienne allée du bois à costé du grand parterre du vieux chasteau sont achevez, comme aussy la maçonnerie de la porte que l’on a ouverte dans le mur de closture qui separe le jardin d’avec le parcq. Je feray poser dans cette semaine la menuiserie de la porte.
Le petit mur de terrasse en face du petit pont de l’apartement du Roy est achevé. De neuf marches qu’il y aura au peron dud. mur, il y en a six posées, de sorte que dans cette semaine cette ouvrage sera achevée.
Le sieur Lavier n’envoyer qu’hier la menuiserie de l’oratoire de la Reine. Le stucateur achevra l’ornement du platfonds de lad. oratoire mardy et aussytost l’on posera lad. menuiserie. J’attends la menuiserie de la cheminée du cabinet, dont le foyer et chambranle de marbre sont en place.
On pose les aiz du plancher de la salle des gardes de la Reine.
On restablyt le pavé de liaiz de la ballustrade en saillye qui conduit de la salle des gardes du Roy à la salle des gardes de la Reine, dont les dosses au dessoubz estoient entierement pourryes.
On avance fort tous les restablissementz et je faicts travailler à nettoyer les vittres des croisées et chassys d’hyver.
On commencera demain de reparer les breches du mur de la forest. On voicture incessement des matereaux sur les lieux pour cet effect.
Monsieur d’Ecquevilly me manda hier au soir par un billet que le Roy luy a dit de s’addresser à moy pour fournyr quatre caissons doubles pour mettre des cerfs pour les conduire du bois de Boulogne au parcq de Versailles pour le retour du Roy, et quarente sollives dont il a besoin pour cet effect. Je luy au faict responce qu’il me faut un ordre de Monseigneur, et que, pour ne pas retarder le service, il peut donner ordre de les faire faire, et que si Monseigneur en aggrée cette despence, il en ordonnera le payement.
On acheve de battre le 3e et dernier pieu à mettre par soubz œuvre au pont du Pec. On travaille fortement à moiser les nouvelles pallées et restablyr les moises des autres pallées. On travaille au 3e brize glace dudit pont. Il reste à faire dix autres brize glaces aud. pont, quoy que les sieurs Bruand et Cliquin ayent trouvé necessaire d’en augmenter quatre plusqu’il n’y en avoit cy devant. Le sieur Poitevin, entrepreneur, n’a ordre de monsieur de Linieres que d’en augmenter un, et à l’esgard du pont de Chatou, de mettre un seul pieu en contrefiche pour brize glace ainsy qu’il y en avoit cy devant, quoy qu’il ay testé jugé necessaire d’y en mettre comme au pont du Pecq.
J’escris aud. sieur de Linieres que Monseigneur m’ordonne de tenir la main à ce que l’on prenne touttes les precautions necessaires pour lesd. brize glaces. En cas qu’il n’y donne point ordre, j’en donneray advis à Monseigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce 11e avril 1663
Monsieur,
Je fut dimanche dernier pour avoir l’honneur de vous rendre compte de mon voyage de Versailles et de Saint Garmin, et recepvoir vos commandement, mais estant pressé de retourner le mesme jour, je ne put avoire ce bonheur : ce sera, s’il vous plais, pour dimanche prochin. Cependant, mon frere vous aura dict comme le Roy fut assé satisfait des advances des ouvrages de Versailles et le temoigna en disant deux ou trois fois que l’orangerie s’avançoit.
A vous dire le vray, le caot de tout ce melanges d’ouvrages se desbroulle et de jour en jour on vera croisre quellques choses de nouveau. Reste à y faire un tour de temp en temp pour y donner les ordres necessaire.
Cependant, j’ay planté mon piquet à Saint Garmin pour desbrouiller encor un aultre caot des logements et apartements du château vieux et neuf, bien plus mellangé et confus que les ouvrages de Versaille, comme vous pourés cognoiste par le memoire que mon frerre vous aura montré, mais bien esloigné de la despence de ceux de Versaille, n’estant que des racommodements, lesquelles je faicts acomoder avec tout le plus grand menage que je puis faire et avec la plus grande dilligence possible, car nous n’avons point de temp à perdre.
Et s’il vous plais, Monsieur, je m’intruiray un peu plus que je ne suis de touttes les aultres ouvrages, tant pour la descente du grand escallier que des terrasse et jardinages, pour vous informer particullierement de tout ce quy ce passera. Et pour ce faire, il faudroit, scauve vostre meilleur advis, qu’il ne fissions rien que de consert ensemble.
Monsieur Le Noste est ycy avec plusieur ouvriers pour faire le parterre en face du bout de la grande gallerie de l’apartement du Roy, où estoit un plan de preniers, lesquels on a abatus. La terres est esplanie et on commencera demin jeudy à planter le buis.
Le sieur Villedot cadet est aussy ycy avec cinq cens ouvriers environ. Il faict faire la fondation du gros mur pour soutenire led. parterre que faict faire le sieur Le Noste. Elle n’est que à demy fouillé dans la fondation.
Il faict demolire en delligence le grand escallier du fer à cheval de la descente du chasteau neuf.
Nous fessons travailler à tous les acomodements des logements des deux chateaux où il y a plussieurs massons. Je ne puis vous en dire davantage, car il n’y a encor rien d’achevez mais je pense que la semainne ne ce passera pas sans achever quelque chosse et dimanche j’oray l’honneur de vous l’aller dire.
Cependant, il vous plaira, sy vous le trouvé bon, de me faire scavoire vostre volonté que j’executeray autant vien que il me sera possible et avec autant de zel et d’efection que je suis, Monsieur, vostre tres heumble et tres obeisant serviteur serviteur et obligé.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le lundy VI juillet 1665
J’ay ce matin esté veoir monsieur Perault avant de partyr de Paris. Il m’a chargé de ces desseins et de ce mémoire. Mais je suis arrivé icy une heure trop tard pour les presenter à Monseigneur.
Aussytost que j’ay esté arrivé, j’ay faict mettre une dosse estoitte sur le petit pont levis du vieil chasteau à la place de celle qui estoit pourrye et ay visitté les autres dosses qui se sont trouvées bonnes.
Le sieur Batiste, sculpteur, me promist hier qu’il viendroit aujourd’hui travailler aux consolles qui sont soubz les corniches des portes des deux boutz de la gallerye des grottes. Il n’est pas encore venu. J’en ay donné advis à monsieur Perault par une lettre.
J’ay esté veoir le sieur Bretton, serrurier, pour veoir en quel estat sont les trois portes de fer qu’il faict pour le cabinet des terrasses neufves. Il m’a monstré les herses au dessus desd. portes et quelques anses de pannier pour orner les portes et m’a promis de les livrer dans trois semaines, qui est un temps bien bref.
On me dict hier à Paris que monsieur Francines estoit party pour venir icy donner ordre pour faire travailler à sa chape de ciment. Il n’est pas encores venu. J’en ay aussy escrit aud. seur Perault. L’on esteinct la chaux et on descharge le ciment.
J’ay esté chez le sieur Lavier, auquel j’ay donné un mémoire de ce qui manque au bastiment de monsieur Delagrange. J’ay veu touttes les portes collées et prestes à faire les emboistures, et les quatre croisées fort advancées. Il m’a asseuré de les envoyer vendredy au plus tard. S’il ne me manque pas, j’espere que l’on finyra led. bastiment dans cette semaine.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le vandredy dernier juillet 1665
Monsieur Francines est arrivé ce matin et m’a dict que le subject de son retardement a esté pour faire provision de matereaux affin de pousser son ouvrage et ne la point discontinuer quand il l’aura commencée. Il m’a dict qu’il dict hier à monsieur Perault qu’il ne la pouvoit commencer que jeudy prochain où il aura des matereaux pour travailler tout de bon. Cependant, il m’a dict de faire oster le pavé et les terres au dessus de la voulte jusques à la maçonnerie, ce que je faictz depuis lundy avec cinq hommes, dont je feray augmenter le nombre lundy prochain affin que cela ne retarde point l’ouvrage.
Il a faict descharger une battellée environ de cinquante muidz de ciment au port du Pec, qu’il faict charier aux terrasses avec deux voictures. Il a faict esteindre cinq muidz et demy de chaux et m’a dict qu’il a parlé à un chaufournier pour en faire cuire sur le lieu. Il m’a monstré du caillou qu’il faict charyer dans un batteau à Croissy, qui est bien net et bien choisy. Je prendray garde que le tout soit de mesme.
Le sculpteur travaille aux consolles des portes de la gallerye des grottes.
Bastiment de monsieur Delagrange
J’attendz la menuiserie du sieur Lavier et du plomb pour garnyr deux lucarnes qu’il a fallu ouvrir sur la rue. Je feray lundy garnyr touttes les croisées de vittre, affin de rendre led. bastiment en estat d’y pouvoir loger.
J’ay faict paver l’escuerye et faict hausser les mangeoires et ratteliers qui estoit trop bas d’un pied. On travaille à mettre des potteaux et faire une soubzpente de menuiserie dans lad. escurye.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le dimanche 30e aoust 1665
On n’a peu travailler qu’une journée et demye de la semaine derniere aux ouvrages de mastic à cause du mauvais temps, pour ce que je ne permets pas qu’on y travaille apres la pluye, que l’aire de ciment ne soit bien sec pour recevoir led. mastic. On establyt hier un second astelier pour led. mastic. C’est pourquoy on avancera beaucoup la semaine prochaine si nous avons du beau temps.
Il y a deux travées de mastic achevées, les paveurs travailleront lundy au pavé.
Il y a 29 ouvriers qui travaillent au restablissement des culs de four et thuyaux de cheminées du vieil chasteau, scavoir 10 maçons, 14 manœuvres, 4 tailleurs de pierre et un appareilleur.
On achevera demain le cul de four qui est à la face qui regarde le chasteau neuf. On restablyt aussy un autre cul de four en forme d’auvent joignant la chapelle à la face de l’abbreuvoir. On a enfesté deux des cheminées qui sont du costé du chasteau neuf, où l’on observera la pante en dehors. Il reste à les peindre et ravaller.
Les sieurs Lespine et La Rue m’ont promis d’arrester tous les ouvriers qu’ils pourront trouver pour diligenter lesd. ouvrages.
Le sieur Lavier nous a envoyé partye de la menuiserie du bastiment du sieur Lalande, que je feray ferrer demain.
Le sieur Boutraict fist hier venir du fer pour travailler à la porte de fer que Monseigneur a ordonné este faite au bas des terrasses du chasteau neuf vers l’eglise du Pec.
J’escrit à monsieur Perault et le prie de faire advertyr le sieur Bretton affin qu’il nous envoye demain les trois portes de fer du cabinet des terrasses.
Je le prie aussy de donner ordre à messieurs Villedo de faire oster les pierres et immondices qui sont restées tant dans la cour que devant le bastiment de monsieur Delagrange.
[L. Petit] »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mardy matin 6e octobre 1665
Chasteau neuf
Monsieur Francines est icy et se tient fort assidu à ses ouvrages. Je le presse d’augmenter le nombre de ses scieurs de pierre qui sont presentement au nombre de cinq, affin de diligenter les bandes de liaiz qui doivent soustenir le pavé des rampes des terrasses. J’en fis hier partyr quatre de Paris avec des scies, avant que de venir, lesquels travailleront aujourd’hui.
Il y a la valleur de la moicité de la platteforme pavée et led. sieur Francines me promest, en cas que le beau temps continue, que dans cette semaine lad. platteforme sera entierement pavée.
Chasteau vieil
Il reste à restablyr huict souches de cheminée dont il y en a quatre eschaffaudées.
On travaille au restablissement du puidz dud. chasteau.
Je fus avant hier chez le sieur Lavier qui avance fort la menuiserie des huict grands chassys à papier qu’il faict pour l’orangerie. Il me promist qu’il feroit commencer hier à travailler à la menuiserie des contreventz et que lundy prochain il nous envoyera toutte lad. menuiserie.
Je faicts restablyr une petitte salle derriere lad. orangerie qui est la cheminée par laquelle on eschauffe les fourneaux pour la conservation des orangers.
Le sieur Lalande fera venir icy (s’il plaist à Monseigneur) celuy qui a autrefois faict lesd. fourneaux pour les restablyr. Led. sieur Lalande fict qu’il y a un fourneau à l’hostel de Frontenac à Paris qui est fort propre pour sad. serre.
Mon père m’envoya hier au soir les gens qui ont faict l’aire de l’orangerie de Versailles, que je vais faire travailler le plus promptement qu’il me sera possible.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Garmin, ce dimanche 15e avril 1663
Monsieur,
Madamme Villedot la mer est morte, ce quy est causse que les sieurs Villedot ne peuvent estre ycy demin, et comme il n’y aura personne, je ne partiray pas aujourd’huy de Saint Garmin, afin de donner ordre partour.
Tous les logement que nous avons commencé sc’avance beaucoup, mais il n’y a encor rien d’achevez entieremnt. Il y a bien à chacun logement quelque chosse de finy, mais se seroit vous air un destail quy vous pouroit estre ennuyeux. Quant il y aura un apartement entierrement finy, je vous en donneray avis.
Le fer à cheval qui descendoit du château dans la premiere terrasse est quassy tout desmoly et les voultes aussy quy portoient led. perron.
La fondation du gros mur pour revestire le jardin en parterre que faict monsieur Le Noste à la place du plans des preniers n’est pas encor tout à faict fouillée, et je ne scay quand on trouvera la bonne terres pour la bonne fontation. C’est à quoy je prendrai garde que elle soit bien fondé.
Et aussy que l’on la remplisse de bons mattereaux car ceux de ce pays cy ne sont pas tous bons et je vois desja que l’on ne prend pas grande precaution à les bien choissire, ins au contrere. J’auray l’honneur de vous en n’entretenire.
Comme aussy pour de la pierre que l’on prend dans l’isle de Neully et aux environs.
Monsieur Le Noste a fort advancé son parterre en terrasse. Il y en a les deux tierre d’esplany, pres à planté, et un tierre planté de buis et gason.
Je suis, Monsieur, vostre tres heuble et tres obeissant serviteur.
Levau le jeune »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 15e août 1664
[…]
Sainct Germain
Les sieurs Villedo travaillent presentement avec deux cens ouvriers à la perfection de leurs ouvrages, particulierement à l’achevement des deux voultes rampantes aux deux bouts de la grande gallerie des terrasses. Je faits desbitter la pierre d’Harcoeuil pour les bandes des rempes desdittes terrasses, et pour achever les marches du perron du boulaingrain, en attandant que monsieur Le Vau aye le loisir d’y faire un tour pour resoudre les pentes desdittes terrasses. On cherrie force pierre de Montesson et pierre de Saint Leu pour la construction des corps de garde. Je vous prie de mander si on laissera employer de laditte pierre de Montesson. Lesdits sieurs Villedo se plaicgnent tousjours qu’ils ne recoivent assés d’argent pour entretenir leurs ouvriers et payer la pierre qui arrive tous les jours pour employer à leurs ouvrages, c’est pourquoy vous ordonnerés, s’il vous plaist, au sieur Bornard de prendre son temps pour achever leur toisé et de voir ce qui leur peut estre deub.
La reparation de la balustrade que vous m’avez commendé de faire restablir sera bien advancée dans la fin de la semaine prochaine, cependant que je faits travailler au restablissement et rejoinctoyement de touttes les dalles qui couvrent le chasteau vieil, ce que je faits faire avec curiosité et utilité. Je croi que ceste reparation vous donnera contentement et que Sa Majesté ne manquera pas de monter sur lesdittes dalles, quand Elle scaura la reparation que vous y aurés fait faire.
Sa Majesté n’aura pas moins de contentement de voir la balustrade du petit jardin en terrasse achevée comme elle est, faisant mesme un ornement agreable au dehors.
Le maneige ensuitte contentera Sa Majesté, pourveu qu’on fasse oster le bois à brusler et quelques futailles qui sont au dedans, avec force fourage et paille, ce lieu estant bien ne peut donner du divertissement à Sa Majesté quand Elle luy plaira faire faire maneige et faire exbas ses chevaux. Dans quinze jours ouvrables, on peut se servir dudit maneige.
L’entrée du chasteau vieil est reparée, en sorte qu’il n’i aura de longtemps rien à refaire. J’ay fait mettre les pieces de charpenterie qui manquoit au pont et fait repaver le tout fort proprement.
J’ay faict restablir la menuiserie des parquetz et lambris de la chembre et antichembre du Roy et des trois salles des gardes de Leurs Majestez, et faict mettre des cornices aux lambris partout où il en manquoit, et ay fait le tout bien nettoyer.
Le nommé Larue, masson de Saint Germain avec lequel monsieur Perrault a fait marché de la chappe de ciment qu’il fault faire au dessus de la voulte de la gallerie basse des terrasses commencera à travailler lundi prochain. Les sculpteurs qui doibvent travailler aux chapiteaux et consolles qui sont au-dedans de laditte gallerie travailleront aussi lundi prochain.
Touttes les herbes qui estoist au dedans de la cour et au dehors sur les fossez, terrasses et ballecons sont presque ostées. Je vous avois mandé par ma derniere que j’avois establi mon fils à Saint Germain lundi dernier pour prendre garde et me faire rapport de tout ce qui se passera en mon absence, sans touttefois vous estre à charge d’un denier ny à Sa Majesté. Je vous supplie de me mander si vous [avez] agreable qu’il y demeure.
Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« A Versailles, le 30e octobre 1665
Monsieur Perrault a eu grand soing de m’envoyer l’ordre pour faire continuer le travail du sieur Delaulnay dont le Roy fut fort satisfait à son dernier voyage. J’ay esté ce jourd’huy de grand matin avec ledit Delaulnay à Meudon et ay fait cherier une partie de la terre d’Hollande que nous avons trouvé dans une des caves dudit chasteau, de sorte que il n’a presentement aucun subject de retarder son ouvrages, ausquelles pouvant travailler incessament je croy qu’il seroit necessaire de boucher les arcades pour y travailler pendant les froidures.
Mondit sieur Perrault n’a pas aussy manqué de faire presser le serrurier pour l’achevement du petit escaillier de la pompe, qui sera sur le lieu mardy, lequel feray aussitost pozer.
Le rondeau du jardin bas est achevé, tant pour la pierre que glaize. On travaille à glaizer l’aultre bassin.
Les deux tierres de gazon d’un des costez du parterre du jardin bas est pozé.
Tous nos ouvrages finissent, et croi que dans la fin du moy prochain nous n’aurons plus rien à faire qu’à remplir nos glassieres.
Tous les ouvrages que vous avez ordonné de faire à Saint Germain sont achevés, et le tout fort propre et net, mesme les fossés du chasteau vieil où il ne se voit aucune petitte herbe, et dressés au ratteau, les terrasses haultes dudit chasteau vieil fort nettes, l’orangerie, les cours et les terrasses des grottes fort propres, et ne reste pluq qu’à achever la rempe du bout de la gallerie du costé du Pec, que le sieur Francine fera achever dans la semaine apres les festes.
Je voy mon fils (à la fin de la semaine prochaine) sens occupation audit Saint Germain (sens nouvel ordre), ce qui me faict tres humblement vous supplier de le continuer, soit dans les bastiments, ou dans quelqu’autre employ qu’il vous plaira, et se rendra capable (cependant qu’il est en halaine) de s’en acquitter avec grand soing, diligence et fidelité.
Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du mardy 5e may 1665
Le pallier de la seconde rampe des terrasses neufves est presque restably, et j’espere que dans la journée led. pallier et celuy du grand peron du boulingrin seront restablys.
Les deux dernieres travées de l’attique qui restoient à restablyr seront aujourd’huy achevées à deux heures apres midy au plus tard. On va desmonter la 3e travée du mesme costé, où il se trouve encore des pierres gastées par les gellées, qu’on restablyra aussytost.
On continue le restablissement de la corniche de l’ordre dorique. J’espere faire lever aujourd’huy les deux cloisons de charpenterie du bastiment de Lalande, pour ensuitte achever de garny de sollives le plancher du premier estage. Le mur de la serre dud. bastiment est eslevé de cinq piedz et demy. Il y a dix maçons en plastre qui commencerent hier à eslever le second estage du bastiment de monsieur Delagrange.
Il y a quinze limosins maçons et huict maneuvres qui travaillent incessemment à achever de restablyr les ciments des terrasses du vieil chasteau. J’espere qu’ils finiront dans la semaine, et cependant, Monseigneur, j’auray soin particulier qu’il ne se fasse point de bruict sur lesd. terrasses, ainsy que je vous le promis hier par mon memoire que l’on vous presenta.
Cette ouvrage là est fort longue parce qu’il faut tousjours repasser les joinctz jusques à ce que le ciment aye faict corps.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le samedy 17 juin 1665
Terrasses
Les deux travées de ballustrades droictes au bout des deux rampes ne sont pas encores achevées. Il reste à y mettre les appuys qui arriveront aujourd’huy de la carriere, où il a fallut aller, n’ayant point de raison du carrier. Je presse tousjours et faicts entendre à ces messieurs que leur longueur ne vous plaist pas, mais ils ne s’en tourmentent pas devantage.
Je fais lever l’antien thuyau de la gallerye des grottes que je fais serrer pour en disposer comme monsieur Perault le trouvera bon.
Messieurs de Grandmaisons et Francines ont resolu qu’ils ne se serviront plus de lad. gallerye pour le passage de leurs thuyaux, et qu’il faudra faire un reservoir d’eaue au droit des fontaines qui sont où estoient cy devant les parterres du Mercure, dont ils feront passer leursd. thuyaux directement par les murs qui soustiennent les voutes rampantes. C’est pourquoy je fais travailler le marbier à poser son pavé sans aucune subjection.
Bastiment de monsieur Delagrange
Les ravallements des chambres dud. bastiment s’avancent fort, à la reserve de ceux de l’aisle en retour, où l’on se met à mesre que l’on finist dans le corps de logis de devant. Monsieur Villedo me dict hier qu’il esperoit que le carreau qu’il faict venir pour led. bastiment arrivera aujourd’huy et qu’il fera lundy carreler le tout en diligence. L’escallier est posé en la hauteur du 1er estage, les maçons commencent à le hourder. Il reste à faire le passage de la cave où l’on va travailler. Le sieur Dufay me promest que vandredy prochain il aura achevé toutte la charpenterie dud. bastiment. Je presse le sieur Lavier de nous envoyer sa menuiserie. Monsieur Perault m’a mandé que dans cette semaine il l’envoyeroit incessemment. Je mande aud. sieur Perault que je n’ay point encores eu de ses nouvelles, affin qu’il le fasse presser.
Fossez
Il y a deux hommes qui travaillent à oster et desraciner les herbes du pourtour des murs des fossez et du chasteau vieil. Il se trouve des racines aussy grosses que le bras, qu’on ne scauroit tirer sans desmolyr les pierres. Je fais hacher lesd. racines affin de les faire mourir.
Monsieur Perault a envoyé les jasmins et cyprez pour le boulingrin, ainsy que vous avez ordonné, et a envoyé 82 caisses neufves pour lesd. jasmins.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du mardy 18e aoust 1665 à deux heures apres midy
Il ne reste presentement à faire de la chape de ciment que les deux tiers de la rampe du costé du Pec. Je ne voulus pas permettre hier au matin de travailler à lad. chape, à cause de la pluye. Je presse monsieur Francines de commencer au plus tost à mettre son mastic, auquel on pouvoit travailler des hiers. Il me dict qu’il fera demain ou jeudy au plus tard venir ses chaudieres qui sont à Versailles et qu’il fera aussytost travailler.
Le marbrier a faict venir hier de Paris une pierre de liaiz de 8 à 9 p. de long pour faire les soeuils des trois portes du cabinet des terrasses. Il a mis en place celuy de la 1ère porte de la grande gallerye des grottes et achevé le pallier au haut du peron, le tout de pierre de liaiz des antiennes demolitions. Le sculpteur travaille à la 4e consolle des portes qui sont aux deux boutz de lad. gallerye.
Je fais travailler aux reparations necessires à faire aux principaux appartements des deux chasteaux, conformement au mémoire que je presentay dimanche dernier à Monseigneur.
J’attendz la menuiserie que le sieur Lavier me promist dimanche de m’envoyer aujourd’huy pour le bastiment du sieur Lalande.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 6e decembre 1673
J’ay faict travailler tous ces jours passez et faict veiller jusques apres minuict aux ouvrages que Sa Majesté a ordonné de faire chez madame de Montespan, lesquels ouvrages ont esté entierement achevez hier au soir. Le Roy et madite dame sont fort contans de mes soins.
Madite dame est aussy fort satisfaire du jet d’eaue qui est au milieu du jardin de l’un des ballecons de sa chambre. Elle prend bien du plaisir de les faire jouer. Elle m’a recommandé de continuer de prendre soin qu’il ne manque point d’eaue au reservoir, affin que led. jet d’eaue joue quand elle voudra, de quoy je prendray soin.
J’ay desmonter, par ordre du Roy, et faict porter au magasin la menuiserie des tables et chassy que j’ay cy devant faict poser, par ordre de Monseigneur, dans la salle des ballais pour ranger la petite armée et attacher les cartes geographiques de monseigneur le Dauphin, affin de rendre lad. salle en estat de jouer la comedie.
Je faicts aussy raccommoder les vittres de lad. salle pour empescher les ventz qui incommoderoient Sa Majesté.
Je fais travailler aux accomodementz que Monseigneur m’a ordonné de faire à l’appartement de madame la comtesse de Saint Aignan et prendray soin de faire diligenter cet ouvrage.
J’ay oublié de donner advis à Monseigneur que les plombs des terrasses des appartements de Leurs Majestez ont esté restablyes avant le retour de Versailles à Saint Germain, nonnobstant l’incommodité de la gellée qui avoit entierement gellé les terres. La recherche en a esté si bien faicte qu’on n’y a point reconneu aucune faute depuis le desgel.
J’ay aussy oublié de donner advis à Monseigneur que, de la gellée qu’il a fait avant le retour de Sa Majesté, j’ai fait emplyr une glaciere qui estoit toutte vuide à la hauteur de dix huict piedz, de sorte qu’il ne s’en faut que quatre piedz de haut qu’elle ne soit pleine.
Madame de Montespan m’a ce matin chargé de dire à Monseigneur qu’elle souhaitteroit fort avoir de l’eaue dans ses nouvelles cuisines, et mesmes en a depuis parlé à madame Colbert pour le dire à Monseigneur. Je luy ay dict que je le diray à mondict seigneur.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du dimanche 17e may 1665
J’ay ce matin veu madame de la Motte, suivant vostre ordre, qui m’a faict veoir plusieurs fractions au lambrys de plastre de la voulte de la gallerye qui conduict au jardin du boulingrin, de laquelle voulte il tomba l’autre jour un plastras de la grosseur d’un œuf proche de monseigneur le Dauphin. Je feray demain sonder lad. voulte au droit desd. fractions pour restablyr ce qui se trouvera en danger.
Messieurs les gentilhommes de la chambre ont faict faire un theatre pour les comedies dans l’autre gallerye, du costé du parc. Pour cet effect, il a fallu desmonter le lambrys de menuiserie de deux tremeaux pour conserve les tableaux qui y estoient. L’enduit de plastre au derriere dud. lambrys s’en est trouvé tout ruiné. Ils en demandent le restablissement. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
Le sieur Lalande m’a ce matin dict que la Reine demanda hier quatre bancz pareils à ceux qui sont au boulingrin pour placer dans l’allée de la face du parterre dud. jardin, outre les deux bancz et la table portative que Sad. Majesté a demandé pour mettre la colation.
Je remarquay hier que les cochers meinent leurs carrosses dans l’abbreuvoir pour les laver, ce qui ruine tout le pavé dud. abbreuvoir. Pour y remedier, il seroit necessaire de mettre une barriere à l’entrée d’iceluy.
Monsieur de Bornard fist hier la visitte des ouvrages de messieurs les entrepreneurs en ma presence, où je luy fis observer les deffautz que j’y ay remarqué.
La ballustrade au dessus du quarré d’ordre dorique est restablye, à la reserve d’un seul appuys. Il reste à restablyr une des petittes rampes au bas du retour de l’attique et tous les briquetages des terrasses, à quoy l’on travailla hier, et à faire le ravallement des deux gros murs qui soustiennent les terres au devant dud. jardin du boulingrin.
Messieurs les entrepreneurs m’ont promis aujourd’huy qu’ils mettront demain vingt tailleurs de pierre pour achever la ballustrade des deux grandes rampes, scavoir dix pour chacune rampe. Je les iray demain veoir entrer en besogne, pour vous rendre conte de la quantité des ouvriers qu’ils y auront mis. Je leur ay dict que vous estiez bien mal satisfaict de leur negligence.
Le charpentier fist hier lever la ferme du bastiment de monsieur Delagrange, qu’il garnira de pannes et de chevrons quand les pignons seront à hauteur.
Led. sieur Dufay a aussy levé une des fermes du bastiment du sieur Lalande.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le dernier octobre 1665
Chasteau neuf
La rampe des terrasses du costé du Pec n’a peu estre achevée cette semaine. Il reste encores sept bandes de pierre de liaiz à poser, que l’on posera dans les deux premiers jours ouvrables de la semaine prochaine, de sorte que dans lad. semaine on finira aussy le pavé de lad. rampe.
Les gelées commencent à estre un peu fortes le matin, mais le seoin que j’ay de ne faire travailler qu’au soleil levé et de faire couvrier le soir les ouvrages qui ont esté faictes pendant le jour empesche le desordre qu’elles y pourroient faire.
Touttes les arcades de la gallerye des grottes sont fermées. J’ay faict nettoyer lad. gallerye.
Le couvreur de chaume m’a ce matin promis de venir le lendemain des festes pour reparer la couverture de la glassiere.
Le serrurier travaille au ceintres de fer que Monseigneur a ordonné pour soustenir les cabinetz du boulingrin.
Chasteau vieil
Les ouvrages des terrasses sont entierement finyes et lesd. terrasses fort nettes.
J’ay faict oster les herbes et ratteler entierement le fossé dud. chasteau qui est aussy fort propre.
Le vittrier a garny touttes les croisées de l’orangerie, scavoir les vieilles croisées des abbajours de verre et les autres de papier double.
L’on acheve aujourd’huy de poser les contreventz.
Le sieur Lalande fait charier de la feugere pour lad. orangerie.
Je tascheray la semaine prochaine de faire achever les breches des murs du parc.
L. Petit »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le 8e juillet 1673
Monsieur Dorbay vint hier icy et donna les mesures necessaires pour commencer l’ouvrage de la terrasse en face du parterre du vieux chasteau, de sorte que l’on a aujourd’huy commencé de travailler à la maçonnerie de la fondation du costé du petit pont, et l’on continue de fouiller les terres du reste des fondations et pour faire la maçonnerie du massif au dessoubz des marches.
Je dis hier aud. sieur Dorbay la difficulté qu’il y avoit de tirer suffisamment des pierres de marches des qualitez et longueures necessaires pour diligenter et bien faire l’ouvrage de lad. terrasse, attendu les deffences que monsieur de Lestelle a faict de par le Roy aux carriers de Montesson de ne plus tirer de pierres du costé de la peine au delà de la borde où Monseigneur a ordonné de faire les nouvelles remises.
J’ay ce matin veu led. sieur de Lestelle qui m’a dict qu’il permettra auxd. carriers d’en tirer pour le service du Roy seulement, pourveu qu’ils ne fassent point de nouvelle entrée et ouverture, qui est la permission que le sieur La Rue, entrepreneur, a demandé.
A l’esgard de l’appartement de madame de Montespan, les menuisiers ne font pas de diligence. Le parquet n’est pas encores entierement achevé. Ils ont deux garçons qui travaillent à poser le vieux lambrys et platfondz dans la petitte chambre, et envoyerent icy mardy dernier une voye de menuiserie qui sont deux croisées et la menuiserie du lambrys entre les deux dosseretz qui ont esté retaillez dans l’enfoncement vers la gallerye blanche.
Lesd. menuisiers disent qu’il ne tient pas à eux mais aux sculpteurs, ce qui faict que led. sieur Dorbay m’a dict qu’il alloit retrancher une partye de la sculpture.
Les couvreurs travaillent à couvrir le petit bastiment que l’on faict pour les cuisines de madame de Montespan.
Monsieur Cuvier et moy allasmes avant-hier voir ensemble le restablissement que je faicts faire par ordre de Monseigneur aux pallys de la forest. Les herbes sont si hautes qu’elles couvrent lesd. plants de deux piedz en plusieurs endroictz. Mais comme Monseigneur ne veut pas faire la despence de les faire nettoyer, monsieur Cuvier m’a dict qu’il seroit bon de proposer à Monseigneur et de scavoir s’il auroit agreable que l’on en fasse nettoyer une partye dans la vente de Bourbon le long de la routte qui conduit à la Muette, sur deux cens pas de proffondeur seulement, affin que le Roy et le public voyent comme cela reussit.
L. Petit »

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Monuments historiques
Palais-Royal, le 17 juillet 1880
M. le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques les deux plans dressés par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, en vue de l’installation de l’appartement du conservateur du musée au deuxième étage du bâtiment sud du château. Je lui au en même temps donné connaissance d’un rapport rédigé par cet architecte au sujet d‘un escalier ancien dont il a trouvé le relevé dans les dessins de feu M. Millet et qui semblerait indiquer l’existence d’un entresol au 1er étage. La commission a considéré que, fût-il absolument prouvé que cette disposition eût autrefois existé, les raisons qui l’avaient fait écarter lors de la discussion sur l’emplacement que devait occuper l’appartement du conservateur n’en subsistaient pas moins, c’est-à-dire qu’au point de vue de l’habitation, cette disposition ne donnerait jamais un résultat satisfaisant. La commission a, en conséquence, maintenu sa première proposition, puis elle a passé à l’examen des projets, dont l’un place le salon dans la salle voûtée et les chambres à coucher près des escaliers, tandis que l’autre donne cette dernière place au salon et dispose les salons dans la chambre à coucher. C’est en faveur de ce dernier projet que s’est déterminée la commission. Je l’ai adopté en conséquence et je viens vous prier de vouloir bien en autoriser l’exécution. J’ai l’honneur de vous retourner ci-joint les dessins, plans et relevés du château de Saint-Germain, qui m’avaient été communiqués pour l’examen de l’affaire.
J’ai saisi également la commission des Monuments historiques d’une question que vient de soulever la ville de Saint-Germain, à l’occasion de l’érection de la statue de M. Thiers. La municipalité demande que le fossé qui entoure le château soit rétréci d’environ 3 mètres dans une de ses parties contiguës à l’emplacement que doit occuper la statue. Comme, d’un côté, par suite d’une disposition spéciale, le fossé conserverait à sa base sa muraille primitive et que, d’un autre côté, la démolition du pavillon de Louis XIV aura pour effet de donner à cette partie du fossé une largeur de 17 mètres, qui est suffisante, j’ai pensé avec la commission qu’il n’y aurait pas d’inconvénient à accéder à la demande de la municipalité. Ci-joint les plans et dessins.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique et des beaux-Arts
Pour le ministre et par délégation,
Le sous-secrétaire d’Etat
Edmond Turquet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Musée de Saint-Germain
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), le 23 juillet 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
Le 24 août 1877, monsieur le ministre des Travaux publics informait son collègue des Beaux-Arts que : « des mesures avaient été prises pour que l’architecte réservât dans la restauration du bâtiment sud, sur la rue du Château-Neuf, les emplacements attribués aux logements du conservateur et des gardiens ». Il était que « le logement du conservateur serait établi au 1er étage [à la suite de la bibliothèque]. Il est dit dans l’arrêté au 1er et 2e étage, c’est-à-dire au 1er étage avec entresol pris sur la hauteur des salles.
Cette décision, prise sur un rapport d’Eugène Millet et qui a déjà reçu un commencement d’exécution, est la seule qui concile les intérêts du conservateur et ceux du service. Monsieur Barbet de Jouy, administrateur des Musées nationaux et votre confrère à l’Institut, a dû vous dire qu’il partageait complètement mon opinion à cet égard. J’ajouterai que si des modifications devaient être faites au projet primitif, il me semble que l’administrateur des Musées nationaux devrait préalablement être consulté.
Au premier étage, le logement du conservateur touche à son cabinet officiel et à la bibliothèque, qui est son instrument de travail. Il est en dehors de tous les services et ne prive le public d’aucune des salles destinées aux collections. Cet appartement renferme un nombre suffisant de chambres pour une famille qui compte cinq enfants (quatre garçons et une fille). Il est desservi par un escalier particulier. Le logement du chef des gardiens est à proximité. Il offre donc de grands avantages. La seule objection faite à ce projet, à savoir que les fenêtres seraient coupées par un entresol, n’avait pas arrêté un seul instant Eugène Millet qui, pourtant, tenait assurément plus que personne à l’harmonie de son œuvre. Il avait pris des mesures en conséquence. Les fenêtres, pour cet objet, ont été exhaussées. Il n’est plus temps de les modifier.
Ce projet est le seul qui n’offre pas de graves, très graves inconvénients. En effet, des deux contre-projets qui ont été proposés, l’un, qui plaçait l’appartement du conservateur à l’entresol, au premier examen a été reconnu inexécutable. L’entresol est une espèce de cave où le soleil et la lumière pénètrent à peine. Les changements de température y sont constants. Les murs suintent plusieurs fois par an même dans la partie du château achevée depuis dix ans. On n’y peut travailler en état sans avoir son paletot sur le bras. Cet appartement eût été à la fois incommode et malsain.
Le second contre-projet transporte l’appartement au second étage. Si ce projet était adopté, le conservateur et le public en souffriraient grandement. Il offre de grands inconvénients sans aucun avantage.
1° Le conservateur qui, en général, ne sera pas jeune aura quatre-vingt-dix marches à monter.
2° L’appartement, tout en enfilade, est beaucoup plus exigu qu’au premier étage. Je ne pourrai y loger mes cinq enfants qu’en renonçant à avoir un cabinet de travail. Conçoit-on un conservateur de musée sans autre cabinet de travail que son cabinet officiel, ouvert seulement de 10 h. ½ du matin à 5 heures du soir ? Il faut se rappeler que le cabinet officiel est au premier et très loin de l’appartement placé au second. Où travaillerait-il le matin, en hiver ? Où travaillerait-il le soir ?
3° Les gardiens seraient hors de la portée du conservateur. Il faudrait qu’il en eût un à lui personnellement affecté, ce qui a paru inutile jusqu’ici et constituerait une dépense nouvelle facile à éviter puisque le projet Millet ne l’entraîne pas.
4° Où seraient les chambres de domestiques ?
Mais si le conservateur y perd beaucoup, le public y perd bien davantage.
Dans le plan mûrement élaboré par la commission d’organisation du musée et adopté par le conservatoire, aujourd’hui commission consultative des Musées nationaux, ce second étage de l’aile méridionale est occupé par les salles mérovingiennes. Ces salles sont, là, à leur place logique, faisant suite aux salles romaines. Il n’y a qu’un pallier à traverser pour passer de la dernière salle romaine à la première salle mérovingienne. La lumière à ce second étage est excellente et très propre à faire valoir les élégants bijoux particuliers à cet art franc si original.
Où placer ces collections si elles sont chassées de ces salles par l’appartement du conservateur ? On ne peut les transporter au premier. Dans les projets, le premier, à la suite de la bibliothèque, serait réservé à une salle de conseil, de commission ou de conférences. D’ailleurs, il y aurait là une complication de service très fâcheuse et une nouvelle augmentation de gardiens.
Il faudrait les exiler à l’entresol de l’aile occidentale, affecté dans le projet normal à servir de dépôt et à contenir les collections comparatives étrangères à la Gaule.
Ces salles sont mal éclairées. Jusqu’ici, nous n’avons placé à l’entresol que de gros objets, des bornes milliaires, des stèles, des inscriptions latines, des bas-reliefs. Des bijoux, des armes, les mille menus objets que nous livrent les sépultures franques. Nos sépultures nationales y seraient aussi mal placées que possible. Mais, de plus, pour voir les précieuses antiquités, il faudrait que le public, quittant la dernière salle romaine de l’angle est (second étage), descendit quatre-vingt-dix marches et traversât toute la cour, en toute saison, pour aller retrouver les collections qui, dans l’arrangement actuel, font suite immédiate à ces antiquités romaines.
Nous y perdions notre salle de dépôt, le public y perdrait les salles mérovingiennes dont l’installation à l’entresol ferait l’effet d’une installation provisoire, faite en dehors de toute logique. Le classement logique du musée et la possibilité de suivre chronologiquement le développement des antiquités nationales est une des choses qui ont le plus frappé le public. Il y aurait là une anomalie choquante.
Mais, de plus, quand aurions-nous ces salles occidentales ? Où placerions-nous en attendant nos antiquités dont le nombre augmente tous les jours ? Il faudrait en priver le public et les renfermer dans des caisses.
Et toutes ces difficultés, tous ces ennuis, par quoi seraient-ils compensés ? Par rien, absolument. Le conservateur mal logé, trop à l’étroit, loin de son cabinet de travail, le public privé pendant plusieurs années des antiquités mérovingiennes puis obligé d’aller les chercher à un entresol isolé, mal éclairé, en dehors du plan logique de classement et sans pouvoir y arriver qu’en traversant la cour, tels sont les résultats de ce contre-projet.
Je répéterai ici ce que j’ai déjà eu l’honneur de dire de vive voix à Monsieur l’Inspecteur général : si le contre-projet, qui met le logement du conservateur au second étage, était définitivement adopté, je suis convaincu qu’avant un temps bien long, dès qu’il se trouverait à la tête du musée un conservateur ayant l’oreille du ministre, ce conservateur demanderait et obtiendrait, en présence des inconvénients signalés, le retour des salles mérovingiennes là où elles doivent être logiquement, et le retour de l’appartement du conservateur au premier étage. Ma conviction à cet égard est entière.
On ne modifie pas impunément dans un de ses détails importants, sans s’inquiéter de l’ensemble, un plan mûrement médité par des hommes spéciaux dont la réalisation a reçu jusqu’ici l’approbation universelle.
Je soumets ces réflexions à toute l’attention bienveillante de Monsieur l’Inspecteur général.
Son très dévoué serviteur
Alexandre Bertrand »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain, le 9 juillet 1880
Copie de la lettre adressée à M. Boeswilwald
A monsieur Boeswilwald, inspecteur général des Monuments historiques
Monsieur l’Inspecteur général (des Monuments historiques),
En faisant contrecoller les dessins de M. Millet pour les conserver, j’ai retrouvé il y a quelques jours un plan contenant le relevé d’un escalier dont les accès étaient pratiqués dans le mur occidental du pavillon sud-est et qui deservait tous les étages du bâtiment sud. Cet escalier fut bouché par Hardouin-Mansart quand il construisit le gros pavillon de l’angle sud-est, aujourd’hui démoli et remplacé par un escalier beaucoup plus grand remplissant le même but. Tout le 1er étage du bâtiment sud-est jusqu’à la chapelle était entresolé au moment où commençaient les travaux de restauration du château, c’est-à-dire en 1862.
A cette époque, des traces de baies bouchées à chaque étage de l’angle sud-est engagèrent M. Millet à faire des sondages qui mirent à découvert l’escalier dont je parle. Cet escalier montait de l’entresol au 1er étage, du 1er étage au second entresol pris aux dépens du 1er étage, de ce second entresol au 2e étage, et enfin il y avait encore les premières marches d’une dernière révolution conduisant sur la terrasse en pierre qui couronnait le château du temps de François 1er.
Si vous rapprochez ce renseignement d’un autre non moins positif qui est fourni par l’existence des parties de poutres visibles, sciées à quelques centimètres de la face intérieure du mur du bâtiment sud et vers la chapelle, il est facile d’établir d’une manière péremptoire que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé, et cela du temps de François 1er. Ce qui le prouve, ce sont les moulures des poutres dont les portées sont encore visibles et surtout les parties de l’escalier que je signale, dont la construction est bien antérieure aux travaux exécutés par Hardouin-Mansart. Louis XIV fit remplacer l’escalier de François 1er par un autre situé à sept mètres plus loin dans son gros pavillon et il conserva l’entresol du bâtiment sud tel qu’il avait été établi sous François 1er.
De ce qu’il précède, il résulte donc :
1° que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé du temps de son fondateur, c’est-à-dire de François 1er.
2° qu’Hardouin-Mansart, au temps de Louis XIV, respecta cette disposition tout en murant l’escalier de François 1er pour en construire un autre remplissant les mêmes conditions dans le gros pavillon de l’angle sud-est.
3° que M. Millet, après la démolition du pavillon de Louis XIV, avait reconnu aussi comme indispensable l’existence d’un escalier vers l’angle F, qu’il a construit pour cela l’escalier E et qu’il n’a supprimé l’entresol du 1er étage que dans la partie M occupée par la bibliothèque du musée, le conservant, ainsi que son projet l’indique, dans la partie que devait occuper le logement du conservateur.
En outre, pour augmenter la hauteur de l’entresol, M. Millet avait abandonné le principe des planchers en bois pour des planchers en fer et il conservait l’ordonnance et la hauteur des fenêtres du temps de François 1er, particulier à ce bâtiment et qui mesurent 4 mètres au lieu de 3 mètres 75 en raison de l’étage entresolé.
Je dois faire remarquer encore à Monsieur l’Inspecteur général qu’il serait toujours plus facile de supprimer le plancher de l’entresol et de rétablir le premier étage dans l’ordonnance générale si, plus tard, on supprimait le logement du conservateur, tandis que supprimer les voûtes pour faciliter l’établissement d’un logement serait une chose très regrettable, puisqu’elle aurait pour conséquence d’interrompre la magnifique ordonnance des voûtes qui couronnent tout le 2e étage du château, de modifier profondément le système de construction du temps de François 1er et de retirer au monument un des principaux caractères de son originalité, caractère que nous avons surtout mission de respecter et de conserver.
Je suis avec respect, Monsieur l’Inspecteur général, votre tout dévoué serviteur.
Signé Lafollye, architecte attaché à la conservation des Monuments historiques »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’envoi à Saint-Germain-en-Laye de deux groupes sculptés destinés aux parterres

« Ministère de la Maison de l’Empereur
Division des Bâtiments et de la dotation mobilière
Bureau des Bâtiments
Paris, le 16 juillet 1853
M. Clerget, architecte du palais de Saint-Clous
Monsieur,
M. Cailloux, architecte des parterres et terrasse de Saint-Germain, m’a fait connaitre qu’il s’était assuré auprès de vous que les deux groupes qui se trouvent à l’entrée de la cour d’honneur du palais de Saint-Cloud doivent, après avoir été enlevés de cette place, rester sans emploi, et il m’a demandé d’en disposer en faveur des parterres de Saint-Germain.
Je vous autorise, Monsieur, aussitôt qu’il vous sera possible, à faire la remise à M. Dufrayer, actuellement architecte des terrasse et parterres de Saint-Germain, des deux groupes dont il s’agit pour la destination indiquée.
Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.
Le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Signé : Achille Fould »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je suis à la veille de pouvoir livrer au musée de Saint-Germain-en-Laye la salle comprise dans la tour d’angle aussi bien que la 1ère pièce du bâtiment nord, et cela dans tous les étages de la vieille demeure. D’ici à 3 ou 4 mois, je pourrai livrer la 2ème salle du bâtiment septentrional et l’administration des Musées impériaux réclamera certainement alors des calorifères pour chauffer ces locaux, comme elle l’a déjà fait pour la grande salle de Mars.
L’on a pu sans inconvénient placer un poêle ordinaire et provisoire dans la salle des fêtes, qui n’est pas restaurée, mais l’on serait assez embarrassé si il fallait poser de semblables appareils dans toutes les pièces de tous les étages du château. Il serait plus prudent et préférable, nous croyons, de construire dans le rez-de-chaussée de forts poêles calorifères pouvant chauffer les salles des étages supérieurs. L’on pourrait, au moyen de 8 appareils avec conduits de chaleur tous verticaux, chauffer tout le musée et nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la façon de ces ouvrages et de vous faire parvenir un devis estimatif à cet égard.
Il est toujours dangereux et difficile d’établir des appareils de chauffage après coup et je pourrais, dans le cas où Votre Excellence approuverait ma proposition, construire ces calorifères en même temps que les cheminées décoratives et leurs tuyaux.
Si ma demande était prise en considération, je devrais, en 1865, faire établir 3 calorifères pour chauffer le donjon, la salle de Mars et toutes les pièces comprises entre ce donjon et l’escalier d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation de courts de tennis dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 juin 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par une lettre en date du 1er juin courant, vous m’avez demandé mes observations et mon avis au sujet de l’autorisation demandée par M. Bauby, médecin aide-major au 138ème régiment d’infanterie, en garnison à Saint-Germain, d’installer dans les fossés du château, de juin à octobre, un jeu de tennis réservé aux membres de sa famille.
Je crois utile de rappeler à ce propos que vous avez accordé semblable autorisation d’abord à MM. les officiers du régiment de cavalerie tenant garnison à Saint-Germain, et ensuite à M. Oudin fils et à ses amis, et que vous l’avez ensuite refusée à M. Happé fils et à ses amis.
J’ai l’honneur de renouveler l’avis favorable que j’ai donné pour chacune des précédentes demandes et de vous proposer d’accorder à M. le médecin aide-major Bauby l’autorisation qu’il sollicite aux mêmes conditions que celles imposées aux personnes déjà autorisées.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de fourneaux économiques au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire aux ordres que vous voulez bien me donner et concernant les fourneaux à établir dans la cuisine du pénitencier de Saint-Germain, je devais examiner la partie du château dont il s’agit. Je me suis occupé aujourd’hui de cette étude et j’ai l’honneur aussitôt de vous retourner, Monsieur le Ministre, la lettre de M. le maire et de vous faire parvenir les renseignements que vous m’avez fait l’honneur de me demander.
Après examen des lieux, je crois pouvoir affirmer qu’il n’y aurait aucun inconvénient à laisser établir pour l’hiver 1855-1856 des fourneaux économiques dans la cuisine du pénitencier qui pourrait, comme le dit M. le maire, s’isoler facilement du reste du monument. D’après le projet, l’on monterait des fourneaux et l’on distribuerait des aliments à prix de revient dans le château de Saint-Germain-en-Laye. Pour éviter de voir s’introduire dans toutes les parties de l’édifice, il serait à propos peut-être de prendre quelques dispositions que j’ai l’honneur d’indiquer ci-dessous :
1° l’on devrait, nous croyons, établir une barrière avec porte dans la salle des gardes après la grille d’entrée, afin d’interdire l’accès de la partie méridionale du château.
2° une autre petite barrière avec porte devrait être posée dans le couloir près la cuisine afin d’empêcher de pénétrer dans les fossés du château.
3° il serait indispensable, nous croyons, de visiter, de ramoner et de réparer au besoin la cheminée du fourneau de la cuisine.
4° l’on devrait condamner et fermer provisoirement quelques portes communiquant à diverses pièces du château dont il s’agit.
5° il serait utile, nous croyons, d’affecter l’une des fosses d’aisance du château au personnel chargé de la cuisine et de la distribution, sauf à réclamer de la ville le nettoyage à nouveau de ladite fosse lors de la clôture des fourneaux.
6° la surveillance du gardien du château pourrait difficilement s’exercer la nuit et, pour éviter toute cause d’incendie résultant des allées et venues avec des lumières, il serait peut-être utile de fixer les heures de clôture du château de Saint-Germain-en-Laye.
Les dernières mesures que je viens d’indiquer seraient assurément peu dispendieuses mais je devais peut-être les énumérer ici et tout en sollicitant et des instructions et des ordres de Votre Excellence dans le cas où vous jugeriez à propos d’accueillir favorablement la demande de monsieur le maire de la ville de Saint-Germain-en-Laye.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 17 novembre 1855 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation de fourneaux économiques au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Mairie de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain, le 7 novembre 1855
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Ministre,
Le gouvernement de l’Empereur a appelé les administrations municipales à venir, de tous leurs moyens, en aide aux classes indigentes. L’administration de Saint-Germain, jalouse de répondre aux bienfaisantes intentions de Sa Majesté, a le projet d’établir des fourneaux économiques dans lesquels seraient préparés des aliments simples et sains qui seraient distribués soit gratuitement, soit à des prix extrêmement minimes.
Cet établissement réclame un emplacement assez vaste et approprié à cette destination. Louer et aménager immédiatement un local entrainerait un tel délai que cette fondation serait impossible à faire en temps opportun.
Dans cette situation difficile, nous avons osé espérer que Votre Excellence daignerait nous accorder sa haute bienveillance et nous autoriser à installer provisoirement, pour cet hiver, cet établissement de bienfaisance dans la salle des cuisines de l’ancien pénitencier militaire, sise dans le château aujourd’hui inoccupé.
Permettez-moi de faire remarquer à Votre Excellence que cette salle est placée de telle façon qu’on peut y arriver sans pénétrer dans l’intérieur du château et qu’en outre, pour rendre toute communication impossible, il suffirait de tenir fermée la grille de la cour.
L’autorisation que j’ai l’honneur de solliciter de Votre Excellence ne s’opposerait donc en aucune manière à la continuation des travaux d’aménagement du monument.
La Ville prendrait du reste l’engagement formel de n’établir dans cette salle aucune construction et de n’user de ce local que dans le but pour lequel elle en sollicite la disposition.
Confiant dans l’intérêt tout paternel du gouvernement de l’Empereur pour les classes indigentes, j’ose espérer que Votre Excellence accueillera avec bienveillance la demande que j’ai l’honneur de lui adresser au nom de la ville de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai l’honneur d’être avec un profond respect de Votre Excellence, Monsieur le Ministre, le très humble et très obéissant serviteur.
Breuvery
Maire par intérim de Saint-Germain-en-Laye, membre du conseil général de Seine-et-Oise »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation de la manutention des vivres dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« 1ère division militaire
Etat-major général
Paris, le 3 août 1836
M. le maréchal, ministre de la Guerre
Monsieur le Maréchal,
Un incendie vient de détruire le four de louage qui servait à cuire le pain de la garnison de Saint-Germain-en-Laye. Sur la demande de M. le sous-intendant militaire, vu l’urgence et pour ne pas compromettre le service des vivres, M. l’inspecteur du pénitencier militaire a consenti à prêter provisoirement, et pour un tems très court, le four du château. En me rendant compte toutefois de cette circonstance, et en me priant de donner mon approbation à la mesure qu’il a prise, ce que j’ai fait, cet officier supérieur me représente que la sûreté de l’établissement confié à ses soins aurait beaucoup à souffrir si cet état de choses se prolongeait, et il pense que quatre jours doivent suffire pour que l’administration se soit mise en mesure de louer un autre four en ville, ou bien d’envoyer le pain de Versailles, comme cela a déjà lieu pour la garnison de Ruel.
Il serait en effet très fâcheux, très contraire au bon ordre, dangereux pour la sûreté des détenus, que des personnes étrangères au pénitencier y fussent admises à toute heure de jour et de nuit. Sur ces considérations, j’ai prescrit à M. le commandant Brès de ne laisser le libre usage du four du château à l’administration que pendant quatre jours.
Agréez, Monsieur le Maréchal, l’hommage de mon respect.
Le lieutenant général, pair de France, commandant la 1ère division militaire
Pajol »

Lettre concernant l’installation de l’éclairage au gaz dans le parterre du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Minute de lettre du 5 avril 1897
Le ministre à M. le préfet de Seine-et-Oise
Monsieur le Préfet,
M. le maire de Saint-Germain a demandé l’autorisation d’installer l’éclairage au gaz dans l’allée Louis XIV sur les parterres.
J’ai l’honneur de vous faire savoir que je ne vois aucun inconvénient, en ce qui concerne mon département, à ce que cette autorisation soit accordée, sous les conditions ci-après indiquées :
1° Tous les frais d’installation et d’entretien du dit éclairage au gaz seront à la charge de la ville de Saint-Germain.
2° La présente autorisation, accordée à titre absolument précaire, sera révocable au gré de l’administration supérieure sans qu’il puisse en résulter aucun droit à indemnité pour la Ville qui, si cette clause était appliquée, devrait subir tous les frais résultant de la suppression de l’éclairage et de la remise en état des lieux.
3° La municipalité sera responsable de tous les dégâts qui pourraient résulter de cette installation. Elle devra, en outre, payer la redevance qui sera fixée par le Domaine pour la jouissance de la concession.
Je vous prie d’aviser M. le maire de Saint-Germain de ces dispositions. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation de statues dans les parterres du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 17 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu mettre à ma disposition deux groupes de statues pour être placés sur les parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye.
Le crédit nécessaire à la construction des piédestaux destinés à recevoir ces groupes ne pouvant m’être accordé cette année, comme il y a urgence à procéder à leur mise en place, j’ai l’honneur de vous proposer, pour y parvenir, de m’autoriser à distraire à cet effet une somme de 1000 francs sur le crédit de 3000 francs que vous avez alloué sur le chapitre 49 du budget de 1902 pour la continuation de la réfection des avenues des parterres et de la Grande Terrasse.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Administration municipale de Saint Germain en Laye
Liberté, égalité
Saint Germain en Laye, ce 29 messidor l’an 5 de la République française
Les membres de l’administration municipale de Saint Germain en Laye au citoyen minisrre de la Guerre
Citoyen ministre,
La rareté de l’eau qui, depuis quelques tems se fait sentir à Saint Germain à raison de la sécheresse et du mauvais état des acqueducs publics, met l’administration dans l’impossibilité de procurer aux établissements militaires stationnés dans cette commune toute la quantité d’eau qui leur est nécessaire. Nous éprouvons surtout beaucoup de difficultés pour en faire arriver au vieux château, où le quartier est établi, et nous ne voyons d’autre moyen de suppléer à notre insuffisance que celui d’établir une bâche dans ce même château, à portée de la fontaine. Par ce moyen, on économiserait l’eau qui se perd quand on ne la recueille pas, et le service se ferait beaucoup mieux avec un petit volume susceptible d’être conservé qu’avec une plus grande quantité qui se perd à mesure qu’elle arrive. Mais, nous le répétons, citoyen ministre, il faut pour cet effet établir une bâche provisoire dans le vieux château. Nous demandons au département de nous autoriser à la faire construire, ce qui serait d’autant plus facile qu’il existe pour l’établir suffisamment de plomb dans les magasins nationaux sur cette commune. Il ne s’agit que de nous autoriser à les mettre en œuvre. Nous vous invitons, citoyen ministre, attendu l’urgence, et pour l’intérêt du service militaire, d’appuyer auprès du département la proposition que nous ferons à cet égard.
Salut et respect
Ferant, Guy, v. pdt.
J. Proton, Saintonge, s. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« 7e division
Bureau du Génie, contentieux
République française
Liberté, égalité
Paris, le 16 fructidor an 5e de la République française, une et indivisible
Le ministre de la Guerre aux administrateurs municipaux du canton à Saint Germain en Laye
D’après les renseignemens, Citoyens, qui viennent de m’être adressés par les administrateurs du département de Seine et Oise sur la demande que vous avés faite à mon prédécesseur le 29 messidor dernier d’être autorisés à établir une bâche au château vieux afin de suppléer à l’insuffisance de l’eau dans les tems de sécheresse, je vous annonce que je ne puis consentir à la formation de cet établissement, parce qu’au lieu d’être utile, on y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus épargner que cette bâche ne peut rien ajouter à la valeur du bâtiment auquel vous projettez de l’appliquer. D’ailleurs, ces sortes de propriété sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère économie.
Je pense, Citoyens, que ces réflexions vous feront comme à moi considérer l’établissement dont il s’agit comme absolument inutile.
Salut etc. »

Lettre concernant l’installation demandée d’un réservoir au château de Saint-Germain-en-Laye

« Département de Seine et Oise
Liberté, égalité
Versailles, le 25 thermidor an cinquième de la République française, une et indivisible
Le président du département de Seine et Oise au ministre de la Guerre
Citoyen ministre,
L’administration municipale de Saint Germain en Laie a eu l’honneur de vous informer de la nécessité d’établir une bâche au château vieux, qu’elle regarde comme très nécessaire dans les tems où la rareté de l’eau se fait sentir. Par la lettre que vous avez écrite au département le 28 messidor dernier, vous l’invitez à prendre cette demande en considération.
L’administration, citoyen ministre, ne voit point dans cette proposition une utilité aussi indispensable qu’on vous la représente. Telle a été aussi l’opinion du directeur de la régie de l’Enregistrement, consulté à cet égard. Elle y apperçoit au contraire un sujet de dépense qu’on doit d’autant plus chercher à épargner qu’elle n’ajoute rien à la valeur du bâtiment auquel on l’applique. Ces sortes de possessions sont trop à la charge de la République par tous les frais d’entretien qu’elles occasionnent pour qu’il ne soit pas très essentiel d’y apporter la plus sévère œconomie.
Cependant, citoyen ministre, si vous jugez que le service des troupes stationnées dans cette commune exige absolument ce nouvel établissement, cette nécessité bien reconnue l’emporte sans doute sur toute autre considération. Alors, les objets regardant le service de la Guerre, votre département doit en supporter la dépense. Dans le cas où vous déterminerez en faveur de l’établissement, l’administration vous prie de vouloir bien le lui faire connaître afin qu’elle puisse prévenir la municipalité de faire délivrer au conducteur des travaux militaires qui sera chargé de cette opération les plombs et fers qui lui seront nécessaires. Il en donnera un reçu en forme et il sera fait une estimation tant du poids des matières que de leur prix, afin de pouvoir en répéter le remboursement sur les fonds de votre exercice.
L’administration, citoyen ministre, attend votre décision pour s’y conformer.
Salut et respect
Bessiere, v. p. »

Lettre concernant l’installation des restes de Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
Bureau premier
Versailles, 23 août 1824
M. le maire de Saint-Germain
Monsieur le Maire,
Je vous ai invité le 7 de ce mois à me soumettre un projet relatif au placement des restes du roi d’Angleterre trouvés dans la démolition de votre église. Son Excellence le ministre de l’Intérieur désire que je lui fasse connaître le plutôt possible ce qui aura été arrêté à ce sujet, et le moment om l’exécution pourra en avoir lieu.
Veuillez me mettre à même de lui répondre sans délai.
Recevez, Monsieur, l’assurance de mon sincère attachement.
Le préfet
Des Touches »

Lettre concernant l’installation du cabinet du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Division des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 29 mars 1862
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous informer que, sur votre proposition, j’ai décidé que le cabinet et conservateur du musée gallo-romain au château de Saint-Germain serait installé au rez-de-chaussée, à l’extrémité de la galerie François 1er, dans la pièce indiquée par la lettre C au plan que vous m’avez transmis.
Toutefois, la salle E que vous proposez comme magasin du musée sera appropriée pour former un cabinet destiné à un employé, adjoint au conservateur.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour commencer ces travaux le plus tôt possible. »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’installation d’un abri sur la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq (rive gauche) (Seine-et-Oise)
Le Pecq, 5 janvier 1898
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le conseil d’administration de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, dont j’ai l’honneur d’être le président, s’est proposé d’établir sur la terrasse de Saint-Germain un abri en fer couvert en tuiles, en vue de protéger les promeneurs en cas d’orage ou de pluie subite.
Cet édicule, dont le plan est ci-joint, serait, une fois construit, offert en toute propriété à la Ville de Saint-Germain, qui consentirait à en prendre l’entretien à sa charge. Il doit coûter à édifier une somme d’environ deux mille sept cents francs (2700 f.).
Nous n’avons pas eu la puérile prétention d’embellir la terrasse ; nous avons cherché seulement à ne pas la déshonorer tout en faisant quelque-chose d’utile pour nos concitoyens.
Nous avons l’honneur, à cet effet, de solliciter votre autorisation afin que cet abri puisse être prêt pour la belle saison prochaine.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération.
A. Hocquet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 août 1899
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez adressé le 8 septembre courant, pour avis, une lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise relative à la concession accordée à M. Embry pour relier l’ascenseur que ce représentant d’une compagnie industrielle fait établir sur une propriété dépendant de la commune de Saint-Germain-en-Laye afin de faciliter les communications entre le bas de la rampe publique et la terrasse des parterres de Saint-Germain, domaine de l’Etat.
Il y a lieu de préciser, Monsieur le Ministre, que votre adhésion à cette concession n’engage votre administration qu’en ce qui concerne le maintien de l’obligation pour les riverains de la terrasse de ne rien élever de compact au-dessus de son niveau, pouvant entraver la vue dont jouissent les promeneurs sur la vallée de la Seine et aussi de régler ce qui concerne la jonction du pont déjà établi entre l’ascenseur et le sol de la terrasse qui limite le domaine de l’Etat.
M. le préfet paraît faire une confusion en inférant que votre adhésion à la demande de M. Embry ait pour conséquence un droit d’inspection de votre département sur ce qui est au-delà de la limite du parc et aussi que mon service, après avoir assisté, en ce qui concerne la communication de la terrasse avec l’ascenseur, devra prendre une part quelconque de responsabilité sur l’usage qui sera fait.
Si ce que M. le préfet propose était adopté, il pourrait naitre des confusions d’attributions et de responsabilités que ne peut assumer votre administration.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il appartient à M. le préfet seul de désigner les ingénieurs chargés de la réception de l’ascenseur, dans les conditions qu’il déterminera, et de prescrire quelles mesures devront être prises journellement pour assurer la sécurité du nouvel établissement par la police locale, l’autorisé déléguée à mon service expirant à la limite des parterres de Saint-Germain.
J’ai examiné, Monsieur le Ministre, les adjonctions proposées à l’acte de concession. Je les crois indispensables, surtout avec les tendances de M. Embry d’étendre l’usage de l’ascenseur qu’il fait établir à des véhicules en plus de l’utilisation spéciale et limitée aux piétons.
Pour me résumer, Monsieur le Ministre, je vous propose de répondre à M. le préfet de Seine-et-Oise qu’il y a lieu de limiter strictement l’usage de l’ascenseur aux seuls piétons, de laisser à ce haut fonctionnaire le soin de prescrire telles mesures qu’il jugera utiles pour le contrôle du bon établissement de l’ascenseur et de ses accessoires, et de pourvoir à la police du fonctionnement de l’appareil, attendu que ces deux derniers objets sont en dehors de la compétence du service de l’architecte-conservateur des parterres et terrasses de Saint-Germain.
Ci-joint la lettre de M. le préfet que vous m’avez communiquée.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Préfecture de Seine-et-Oise
République française
Versailles, le 4 septembre 1899
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par lettre en date du 25 août courant, vous avez bien voulu me communiquer une dépêche de M. l’architecte du château de Saint-Germain appelant votre attention sur la manière dont M. Embry interprète l’autorisation qui lui a été donnée de construire un ascenseur sur le coteau du Pecq et vous m’avez demandé de vous retourner cette pièce avec mes observations.
Tout d’abord, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous informer que l’autorisation d’exécuter les travaux dont il s’agit n’a pas été donnée à M. Embry puisque l’acte administratif qui la constate est encore entre mes mains et non revêtu de ma signature.
Ce projet d’acte est ainsi conçu en dehors des conditions ordinaires :
Art. 2. La tour sera construite conformément au projet présenté par la Société et les travaux destinés à donner accès sur la Grande Terrasse seront exécutés à ses frais suivant les conditions et sous le contrôle du service de l’Architecture du château de Saint-Germain.
Art. 3. L’ascenseur ne pourra fonctionner qu’après l’avis conforme d’un homme de l’art qui, en outre, indiquera le nombre des personnes qui pourront y prendre place, nombre qui dans aucun cas ne pourra être dépassé.
Art. 4. La Société sera seule responsable vis-à-vis des tiers des accidents qui pourraient résulter des faits de l’exercice de la concession.
Avant de rendre cet acte définitif, je vous prie, Monsieur le Ministre, de m’autoriser à y apporter les modifications suivantes :
L’ascenseur est strictement réservé aux piétons, ce qui exclut de son usage le transport de toute marchandise, de toute voiture automobile, ou autre.
Quand l’ascenseur sera prêt à entrer en service, il sera visité par une commission de trois ingénieurs des Ponts et Chaussées nommée par monsieur le ministre des Beaux-Arts, chargés de faire s’il peut fonctionner sans danger pour la sécurité publique et de dire quel est le nombre maximum de voyageurs qu’il peut transporter par voyage.
Les frais de cette visite et du rapport qui en sera la conséquence resteront à la charge du concessionnaire.
L’ascenseur fonctionnera sous le contrôle permanent de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain ou de son délégué.
Ces réserves, Monsieur le Ministre, vous font connaître mon sentiment sur les observations formulées de M. l’architecte du domaine de Saint-Germain.
Je les approuve entièrement.
J’estime que la question du transport des automobiles ne se pose même pas, l’ascenseur devant être exclusivement réservé aux piétons. Quant aux réserves concernant l’autorisation de fonctionnement, j’insiste sur leur adoption afin de mettre à couvert la responsabilité de l’administration en cas d’accident possible.
Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de m’adresser vos instructions au sujet de cette affaire.
Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, votre très obéissant et très dévoué serviteur.
Le préfet
Poirson »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un ascenseur contre la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 août 1899
Monsieur le Ministre,
Vous avez autorisé, sur un avis favorable que j’ai donné, l’établissement en dehors des parterres et terrasses de Saint-Germain, sur un terrain appartenant à M. Guérin Catelain, propriétaire de l’hôtel du pavillon Henri IV, d’un ascenseur permettant de communiquer du bas de la rampe du Pecq à Saint-Germain sur la terrasse.
Les travaux se sont poursuivis sans que mon service ait à intervenir. A mon retour d’une courte absence, j’ai constaté qu’un véritable chantier de travaux avait été installé sur la possession de l’Etat, que toute une travée de garde-corps avait été descellée et que M. Embry, concessionnaire, faisait opérer des travaux bien que son acte de concession lui imposât l’obligation d’en référer à l’architecte du château pour tout ce qui concerne la mise en communication de l’ascenseur avec la terrasse. J’ai fait appeler M. Embry, en lui demandant de me faire connaître par des tracés ce qu’il se disposait à exécuter, en l’informant que les travaux d’ouverture d’une porte dans le garde-corps ne pourraient s’exécuter que par l’entrepreneur de serrurerie de l’administration.
Cet entrepreneur m’a communiqué le projet : il comprenait le déplacement d’une travée longue de plus de quatre mètres, en la plaçant en arrière des autres pour la faire mouvoir sur des galets, comme les barrières de chemin de fer. J’ai demandé à l’entrepreneur pour quelle raison on troublait ainsi un ordre établi. Il m’a informé que l’ascenseur ne serait pas seulement à l’usage des piétons mais que des automobiles circuleraient de la passerelle de l’ascenseur jusqu’au chemin à voitures longeant la terrasse. J’ai dû déclarer qu’à mon avis il n’en pourrait être ainsi, que l’ascenseur n’impliquait pas un tel usage qui très promptement deviendrait abusif.
J’ai fait appeler M. Embry qui a semblé très surpris d’une restriction à ce qu’il prétend avoir obtenu par la concession qui lui a été consentie.
Ce matin, Monsieur le Ministre, M. Embry est venu de nouveau à mon agence, prétendant que le mot ascenseur ne pouvait limiter son droit d’usage comme il l’entendait. J’ai répondu que je ne pourrais admettre que des véhicules aussi dangereux que des automobiles coupassent le chemin réservé aux promeneurs, que les routes réservés aux voitures devaient seules être parcourues par des moyens de transport tout modernes et d’un maniement brusque, d’odeurs désagréables, bruyants et de nature à effrayer les femmes et les enfants qui fréquentent assiduement le chemin à piétons dont il a été question plus haut et qui leur est exclusivement réservé, que je me croyais autorisé à maintenir strictement l’application du règlement qui interdit aux voitures et bicyclettes l’accès des allées ou promenades réservées aux piétons. M. Embry s’est réservé, Monsieur le Ministre, d’en référer à votre haute administration. De mon côté, je lui ai dit quels inconvénients résulteraient du changement d’usage qu’il prétend lui être loisible pour la concession qui lui a été faite.
Je vous prie, Monsieur le Ministre, de me faire connaître si je dois, comme je le crois de mon devoir, persister à restreindre à l’usage d’ascenseur monte-personnes ce que M. Embry prétend utiliser aussi pour des véhicules dont l’usage est dangereux pour les promeneurs.
Je vais dresser un état du chantier occupé par M. Embry, sous réserve de tous les droits de votre administration.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un observatoire militaire sur la terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Gouvernement militaire de Paris
Département de Seine-et-Oise
Place de Saint-Germain
Saint-Germain, le 18 avril 1915
Le général Wetzel, commandant l’intervalle nord-ouest, commandant d’armes, à monsieur le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Pour l’utilisation de l’auto-canon de Port-Marly, il est nécessaire d’installer un observatoire sur la terrasse de Saint-Germain. Cet observatoire devrait être situé sur l’octogone qui termine au nord la terrasse de Saint-Germain dans l’angle formé par un parapet parallèle à la direction de la terrasse et par un petit pan coupé qui fait face au nord-est. Il se trouve exactement en diagonale avec la porte d’entrée des voitures.
J’ai l’honneur de vous rendre compte que, en ce qui me concerne, j’ai cru devoir accorder l’autorisation demandée par M. le commandant du secteur 8 pour l’installation de cet observatoire.
Wetzel »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’une loge pour un gardien au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 septembre 1867
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye me demande d’établir, pour l’hiver prochain, un poste de gardiens à main gauche dans le vestibule, près la porte d’entrée du château. Le local serait placé sous la grande salle des fêtes et il m’est impossible alors de construire une cheminée pour le chauffage du poste dont il s’agit.
J’ai donc l’honneur de proposer la pose d’un poêle chauffé par le gaz afin d’éviter tout tuyau extérieur sur la façade principale du monument.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’organisation de la conférence de la Paix au château de Saint-Germain-en-Laye

« Conférence de la Paix
Secrétariat général
Quai d’Orsay
Paris, le 9 mai 1919
L’ambassadeur de France, secrétaire général du congrès de la Paix, à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (musées nationaux)
J’ai l’honneur de vous faire connaître, d’ordre de M. le président de la conférence de la Paix, qu’il a été décidé que les réunions des représentants des Puissances alliées et associées et des représentants autrichiens et hongrois auraient lieu à Saint-Germain-en-Laye.
A cet effet, il serait nécessaire que quelques salles du château pussent être mises à la disposition du secrétariat général de la Conférence en vue des futures délibérations.
Comme les délais restant à courir avant l’arrivée des plénipotentiaires sont extrêmement courts, je vous serais très reconnaissant de vouloir bien faire parvenir de toute urgence aux services intéressés les instructions voulues, de façon que les installations puissent être commencées sans retard.
Le chef du service intérieur du ministère des Affaires étrangères sera invité à se mettre en rapports à ce sujet avec monsieur le conservateur du musée de Saint-Germain.
Dutasta »

Ministère de l'Instruction publique

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