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Description archivistique
Projet EUROPEANA Archaeology Avec objets numériques Français
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Projet EUROPEANA Archaeology

  • EA_001
  • Fonds
  • -29000-2020

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Carte des fouilles d'Alise-Sainte-Reine (SN)

"Fouilles d’Alise Ste Reine".
Dessinée par Chartier, du Dépôt de la Guerre.
Carte au 10 000e indiquant les fossés fouillés en 1861-1862 par les membres de la Commission de Topographie des Gaules (Félicien de Saulcy, Alexandre Bertrand, Casimir Creuly) sur ordre de Napoléon III et sous la direction de l'agent-voyer Paul Millot.
Centre des archives, Fonds topographique, Côte-d’Or, Alise-Sainte-Reine.

L’emplacement d’Alésia a requis toute l’attention de Napoléon III et a mobilisé de très nombreux savants. L’empereur souhaitait apporter les preuves scientifiques décisives sur le lieu emblématique de la grandeur de César qu’il situait à Alise-Sainte-Reine, et voulait clore la querelle qui opposait les partisans d’Alise (Côte-d’Or) à ceux d’Alaise (Jura).
Les membres les plus actifs de la Commission de Topographie des Gaules (CTG) -Félicien de Saulcy, Casimir Creuly et Alexandre Bertrand-, attachés dès la création de celle-ci en 1858 à localiser les sites des huit campagnes de César dans les Gaules, effectuèrent des repérages sur le site bourguignon en 1859 à partir des Commentaires. Ils engagent des fouilles en avril 1861, en confiant la direction des équipes à l’agent-voyer Paul Millot et au chef de chantier Victor Pernet, cultivateur à Alise. Il s’agissait de retrouver avant tout les ouvrages du siège de César. Durant onze mois, la CTG, est parvenue à situer une partie des fossés de contrevallation et de circonvallation. En septembre 1862, Napoléon III, désireux d’accélérer les fouilles, chargea Eugène Stoffel de reprendre le chantier.
Les fouilles d'Alise-Sainte-Reine occupent une place privilégiée dans le tome 2 de l'Histoire de Jules César, rédigé par Napoléon III, et publié en 1866.
Cette carte, emblématique des premières fouilles impériales, a longtemps été exposée dans la salle XIII, appelée Salle d'Alésia ou salle de la Conquête.

Publication Les armes d'Alise (BIB 46489)

Verchère de Reffye, Auguste. "Les armes d'Alise. Notice avec photographies et gravures sur bois", Revue archéologique, 1864.
In-quarto. Tiré-à-part de l'article publié dans la Revue archéologique (p. 337-349). Illustrations : 3 épreuves photographiques sur papier albuminé collées, de A. Villeneuve photographe. Les mêmes photographies, non reliées, tirées sur papier albuminé en plus grand format portent la signature du photographe Augustin Paul Gueuvin.
Saint-Germain-en-Laye, MAN, centre des archives, BIB 46489

La diffusion des armes trouvées à Alise-Sainte-Reine entre 1861 et 1865 est un véritable enjeu : leur nombre et leurs typologies apportent la preuve de la localisation d'Alésia à Alise ce que Napoléon III souhaite faire connaître avant même que le tome 2 de la l'Histoire de Jules César ne soit publié. Auguste Verchère de Reffye est chargé par l'empereur d'en faire l'étude et d'être son porte-parole auprès des savants étrangers, comme ici le docteur Keller de Zurich. L'officier d'ordonnance est passionné d'armement antique auquel il consacre des recherches basées sur l'analyse des textes anciens et sur l'iconographie de la colonne Trajane ; il a suivi de près les fouilles menées à Alise, et il dirige les "ateliers de Meudon" dans lesquels il restitue des armes de jet et suit la restauration des objets venus d'Alise.
L'intérêt de cet article publié dans la Revue archéologique, devenue la tribune des grands chantiers impériaux, est triple : Verchère de Reffye propose une étude scientifique des pointes de pilum qu'il juge emblématiques de la guerre des Gaules, il aborde la question de la diffusion par les moulages et la nécessité pour le Musée gallo-romain d'ouvrir un atelier à cet effet, et enfin, il utilise la photographie, qui double les dessins, pour apporter la preuve tangible de la matérialité des armes trouvées à Alise. Ces images sont collées, faute de maîtriser encore les procédés photomécaniques de l'édition, ce qui ajoute au caractère exceptionnel de l'article et à sa renommée.

Histoire de Jules César - Tome 2 (BIB 59)

[Napoléon III], Histoire de Jules César. Tome deuxième, Guerre des Gaules. Paris, Imprimerie impériale, 1866.

Édition originale, de prestige, comprenant 30 cartes, vues et plans gravés en couleur, offerte par l’empereur à la bibliothèque du Musée gallo-romain à l’occasion de l’inauguration de ce dernier le 12 mai 1867.

Napoléon III envisage, probablement dès les années 1830, de rédiger une biographie de Jules César. Le général romain, qu'il perçoit comme un homme providentiel, pacificateur de la Gaule, tacticien habile et réformateur des institutions, a déjà inspiré son oncle Napoléon Ier. Ce projet prend corps une fois le Second Empire installé, à la suite de la guerre d'Italie. Il s'agit pour Napoléon III de justifier son coup d'État qui, par analogie avec Jules César, suit une arrivée au pouvoir par voie régulière, et de démontrer la grandeur du dictateur romain en vérifiant, preuves archéologiques à l'appui, les épisodes de son ascension rapide et glorieuse. Dans ce but, l'empereur ne se contente pas d'une étude des textes antiques ; il lance un nombre impressionnant de travaux scientifiques, d'expérimentations et de missions à l'étranger.
Prosper Mérimée, Victor Duruy, Alfred Maury, Félicien de Saulcy, Wilhem Froehner sont associés étroitement aux travaux de l'empereur pour leur connaissance de la Rome antique. Napoléon III collecte les informations auprès des érudits les plus divers, rédige et soumet ses écrits, comme l'attestent les archives d'Alfred Maury conservées à l'Institut de France.

Il est prévu une publication en trois tomes. Le tome 1 est consacré à l'histoire de Rome depuis sa fondation jusqu'au consulat de César et Bibulus en 59 av. J.-C. Il paraît en février 1865, publié par l'Imprimerie impériale en in-folio, sans nom d'auteur. Puis le texte est publié en mars 1865 par les éditions Plon, en in-quarto avec un atlas des planches indépendant, et traduit en neuf langues. Le tome 2 reprend la guerre des Gaules ; le tome 3, consacré à la guerre civile qui oppose Jules César à Pompée, ne paraît qu'en 1887, sous la plume d'Eugène Stoffel.

Le tome 2 de l'Histoire de Jules César paraît en mars 1866, dans un climat politique tendu et sans la publicité du premier volume. Le procédé éditorial suit celui du tome 1 : une première parution par l'Imprimerie impériale, luxueuse, en in-folio avec les planches en couleur intégrées ; une seconde publication aux éditions Plon avec son atlas indépendant.
L’œuvre s'attache à analyser la conquête des Gaules par le proconsul Jules César entre 58 et 51/50 av. J.-C.. Napoléon III confronte le texte de César, complété par Aulus Hirtius et intitulé communément Commentaires sur la guerre des Gaules -ou Comentarii de Bello Gallico-, avec le terrain. En se basant sur une traduction du texte d'Alexandre Bertrand et de Casimir Creuly, et grâce aux multiples travaux des érudits et aux fouilles impériales, l'empereur veut restituer les itinéraires empruntés par les troupes romaines et localiser les sites majeurs des batailles et sièges, comme Bibracte, Avaricum, Gergovia, Alesia ou Uxellodunum. L'accent est porté avant tout sur le génie militaire du général romain, qui en homme providentiel, parvient à discipliner ces peuples gaulois divisés, instables, mais courageux. Le tome II, composé en deux livres, est complété par quatre appendices présentant le calendrier romain, la concordance des heures romaines, une liste des lieutenants de César et une analyse des monnaies antiques trouvées dans les fouilles d'Alise-Sainte-Reine afin de justifier la localisation d'Alésia à Alise.
Enfin, les illustrations sont bien plus nombreuses que dans le tome I, mais frappent par leur rigueur. Des portraits de César et des scènes de bataille, initialement commandées auprès des peintres Gérôme et Brion pour enrichir l'Histoire de Jules César de détails pittoresques, ont été écartés au profit de cartes, plans, paysages et restitutions sobres, vraisemblablement pour conforter le caractère scientifique de l'ouvrage.
Sain-Germain-en-Laye, MAN, bibliothèque, inv. BIB 59.

Photographie de la Salle d'Alésia (SN)

Photographie montrant la salle de la Conquête, ou Salle d’Alésia, vers 1890
Auteur inconnu

La salle D'Alésia, appelée également salle de la Conquête, ou salle de César, est la salle XIII, située au premier étage du musée des Antiquités nationale, aujourd'hui musée d'Archéologie nationale. Elle est conçue comme une véritable illustration du tome 2 de l'Histoire de Jules César par Napoléon III et un hymne au génie militaire de César. Pourtant, l'empereur des Français qui a beaucoup contribué sur sa cassette personnelle à son élaboration, ne l'aura jamais vu dans son état définitif puisqu'elle n'est achevée qu'en 1879.
La muséographie de la Salle d’Alésia est démonstrative et didactique. L’art militaire romain en est le cœur. Les maquettes en plâtre peint des appareils de siège d’Avaricum, Alésia, Uxellodunum et du pont sur le Rhin côtoient les modèles réduits des catapultes et les reconstitutions de pilums. Au centre, l’immense plan d’Alise-Sainte-Reine restitue la topographie des lieux à partir des relevés de l’État-major et des vues photographiques. Le matériel archéologique découvert lors des fouilles impériales, Alise-Sainte-Reine, Gergovie, Puy d'Issolud, Bibracte, et de nombreux moulages sont présentés autour de la salle.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Photographie de la grande baliste - vue de face (PV_01694)

Photographie représentant la reconstitution grandeur nature d'une grande baliste romaine réalisée par Auguste Verchère de Reffye. L'arme de jet est installée dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye vers 1870.
Musée d'Archéologie nationale, centre des archives, fonds photographique

Mis au point dans le monde grec au IVe s. av. J.-C., les engins balistiques connaissent d’importants développements techniques à l’époque impériale romaine. La propulsion de flèches et de traits, se fait grâce à l’énergie dégagée par le relâchement de faisceaux de cordages souples et résistants torsadés, installés dans un cadre mis sous tension par un treuil. Les machines, utilisées sur mer et sur terre, sont des armes offensives et défensives, plus légères à partir du IIe siècle, et facilement transportées et démontées. Vers 1860, à l’époque où Auguste de Reffye (1821-1880) réalise ces modèles de machines de guerre romaines, on ne connaît pas de vestiges de ces engins, et le polytechnicien, artilleur, excellent mécanicien, comme ses prédécesseurs, étudie les traités techniques grecs et latins. Il reçoit pour cela l’aide de philologues français qui, souvent sur commande de Napoléon III, œuvrent à la traduction de traités techniques grecs, comme le mathématicien Alexandre Vincent (1797-1868) ou l'helléniste Emmanuel Miller (1810-1886). Il exploite également des ressources iconographiques jusqu'alors négligées : les représentations de machines de guerre figurant sur la colonne Trajane, érigée à Rome en 113 après J.-C., et la stèle funéraire ornée d'une catapulte de Caius Vedennius Moderatus, ingénieur à l'arsenal de Rome à la fin du Ier siècle.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Tête féminine dite Dame à la capuche (MAN 47019)

Tête féminine intitulée également "Dame de Brassempouy" a été découverte dans la grotte du Pape à Brassempouy (Landes) en 1894, lors des fouilles menées par Édouard Piette.
Sans parler de portrait fidèle, cette statuette donne une image de la femme paléolithique. La tête triangulaire, avec un front large et un menton pointu est encadré par une coiffure quadrillée, interprétée comme une chevelure tressée ou une capuche. On retrouve ce quadrillage sur la tête de la statuette de Grimaldi (MAN 49281). C'est probablement lors de la fouille que la tête s'est fendue sur la joue droite. L'expression du visage est énigmatique et unique parmi les statuettes féminines gravettiennes. On a longtemps imaginé que cette tête avait appartenu à une statuette, pourtant celle-ci est intacte.
Cette statuette est présentée dans la salle Piette du musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, avec l'ensemble de la collection d'Édouard Piette et dans le respect de la muséographie qu'il a réalisée.

Musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye

Le Mont-Auxois (SN)

Alise-sainte-Reine, vue panoramique, «Mont Auxois. Côté est-sud-est ».
Auteur : Verchère de Reffye ?

Au cœur d’un vif débat visant à déterminer son emplacement, Alésia concentre les passions. La méthode appliquée par la Commission de Topographie des Gaules se veut rigoureuse et résolument moderne, afin de prouver de manière scientifique la localisation d’Alésia à Alise-Sainte-Reine. Les photographies qui nous sont parvenues de cette époque – plaques de verre et épreuves – sont nombreuses et embrassent l’ensemble du territoire environnant le Mont-Auxois autour duquel ont eu lieu les batailles et s’est implanté le siège décrit par César. Ces vues permettent d’appréhender le site dans sa totalité, et d’en apprécier les atouts stratégiques que peuvent mesurer les militaires que sont le général Creuly, Félicien de Saulcy, puis Eugène Stoffel et Auguste Verchères de Reffye présents à Alise. « À la science militaire la tâche d’expliquer l’usage des armes, le plan des batailles, de reconstruire tout l’appareil de l’attaque et de la défense » écrit Verchère de Reffye en 18651.
L’auteur de ces photographies et leur date nous sont inconnues. La série des plaques de verre est homogène, leur taille est identique (27 × 33 cm), la technique au collodion humide est constante. Nous aurions des vues produites à une même période, comme le confirme l’état de la végétation.
L’absence de la statue colossale de Vercingétorix érigée sur le Mont-Auxois date leur production d’avant 1865 ; celle des tranchées de fouille plaide pour des prises de vue réalisées avant que ne débutent les travaux de la CTG à la fin d’avril 1861. Nous aurions peut-être là des photographies faites lors des voyages de repérage des membres de la commission, et pendant les travaux de lever de errains réalisés par le Dépôt de la Guerre pour la création des cartes d'état-major, entre 1859 et 1861.

Centre des archives, fonds topographique, Côte-d’Or, Alise.

Dessin des armes d'Alise (Bib 46491)

Planche d'Édouard Flouest, d’après un dessin du général Creuly gravé par Saunier pour la Revue archéologique
"Armes recueillies dans la plaine au-dessous d’Alise"
Sans date [après 1861]
Signé Ed. F.
Don de Mademoiselle Flouest au MAN, 1892
Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale, Centre des archives, fonds Édouard Flouest, 2018007/14/1

Le 2 juin 1861, alors que les fouilles d’Alise-Sainte-Reine menées à l’instigation de l’empereur par la Commission de Topographie des Gaules ont débuté depuis peu, Édouard Flouest est nommé procureur à Semur-en-Auxois, à quelques kilomètres de là. Dès décembre 1861, il intègre la Société des sciences naturelles de Semur et participe activement à sa réorganisation, notamment en faveur de l’intégration des sciences historiques, au rang desquelles se place l’archéologie.
Ce dessin à l’encre et à l’aquarelle reproduit une planche dessinée par le général Creuly, publiée dans la Revue archéologique du second semestre 1861 dans un article sur les « Armes et objets divers provenant des fouilles exécutées à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or) ». Édouard Flouest prend une certaine liberté dans la recomposition de la planche et sa mise en couleur. Néanmoins, ses dessins témoignent de l’intérêt porté par les sociétés savantes aux résultats des fouilles menées par Napoléon III et, plus spécifiquement, au site d’Alise-Sainte-Reine.
Ces armes en bronze et en fer proviennent en grande partie des découvertes faites en novembre 1860 au moment du drainage du canal d’écoulement des eaux de la propriété de M. de Gasc, nommé « Fausse rivière », qui ont attiré l’attention de la CTG, et des fouilles qui ont suivi au printemps 1861. Seul le n°23 est une épée trouvée dans le canal de Bourgogne, en bas de la plaine des Laumes. Pour l’auteur de l’article de la Revue archéologique il s’agit sans aucun doute d’armes gauloises « tombées des mains défaillantes des défenseurs d’Alésia », hypothèse invalidée par les découvertes postérieures.

Flouest, Edouard

Photographie de la reconstitution du siège de César (Album blanc, n°5, p. 291)

Photographie présentant la reconstitution du siège de César à Alésia, par Verchère de Reffye, dans les ateliers de Meudon.
Mention au crayon « Alésia maquette Reffye 11892 » , vers 1860.

A mettre en relation avec la maquette du Camp de César (MAN 11892), réalisée par Abel Maître et offerte par Napoléon III au musée gallo-romain.
MAN, centre des archives, fonds photographique, Album blanc n°5, planche 291, cliché 896.

Verchère de Reffye, Jean-Baptiste Auguste Philippe Dieudonné

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