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Description archivistique
Centre des Archives diplomatiques Pièce Français
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Lettre concernant le décès de la princesse d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Marly, le 19 avril 1712
J’ai leu au Roy, Monsieur, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire hier au soir. M. le marquis de Dreux n’a pu venir que ce matin parce que la cérémonie d’hier finit trop tard. Il va recevoir les ordres de la reine d’Angleterre et descendra chez vous comme vous le désirez. Le Roy m’ordonne de vous dire qu’il est fort en peine de la santé de la reine et de vous en demander souvent des nouvelles de sa part. Sa Majesté m’ordonne aussy de vous dire qu’Elle se reproche de n’avoir point encore veu la reine et qu’il désire fort la voir, soit cette après disnée sur les cinq heures, soit demain, comme la [f. 57v] reine l’aimera mieux, c’est ce que le Roy désire que vous preniez la peine de demander à la reine et de me faire scavoir aussytost sa resolution.
Je suis plus parfaitement que je ne puis vous l’exprimer, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur.
Pontchartrain »

Lettre concernant les Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame,
J’ay escript à Vostre Magesté par monsieur de Frontenac que Madame avoit une de ses petites dents persée, qui est sa derniere des petites qu’elle avoit à percer. Depuis, il luy est encores persé une, des groses, apellée la marsilliere, qui est une des plus facheuses. Elle s’en porte assez bien, Dieu mercy, n’ayant point lieu pour cela de fiebvre. Elle commence à causer fort jollimant et croy qu’elle donnera beaucoup de plaisir à Vos Magestés, comme j’espere que fera monseigneur le Daumphin, quy ce porte fort bien. Monsieur de Rosny le vint hier voir. Il l’a trouvé fort aucmenté et amendé, et bien jolly. Monsieur le chevallier ce porte bien aus, comme faict madamoiselle de Vendosme. Ils ce sont tous ensemble bien mieux qu’ils n’avoient accoutumé. Monseigneur le Daulphyn y prand beaucoup plus de plesir. Je suis, Madame, vostre très humble, très obéissante, très fidelle et très obligée subjecte et servante.
Monglat
Saint Germain, ce 26 may »
Au verso : « A la Royne »

Lettre du roi au cardinal de Richelieu l’informant d’un voyage à Versailles avant de revenir à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je fais estat d’aler à Versaille demain si il fait beau et apres m’en revenir à Saint Germain quand il le faudra pour mes affaires. Voilà tout ce que je vous puis mander. Asurés vous toujours de mon affection. Je finiray en priant le bon Dieu de tout mon cœur qu’il vous tienne en sa sainte garde.
Louis
A Saint Germain en Laye, ce 3me fevrier 1633 »

Lettre du roi à Richelieu concernant la tenue d’un Conseil à Rueil ou à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je viens de resevoir vostre billet. Si ce n’estoit que j’ay commancé aujourd’huy à prendre mes eaux et que je n’ose aller au chaut, je vous euse porté ma reponce moy mesme.
Je vous diray donc que vous pouvés mander le Conseil demain à 3 heures apres midy, en ce lieu ou à Ruel, si vostre santé ne vous permet de venir icy, laquelle il faut preferer à toutes choses, priant le bon Dieu qu’il vous la conserve telle que je la desire.
Louis
A Saint Germain en Laye, ce 27me juin 1634 »

Louis XIII

Lettre concernant la naissance du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« A Saint Germain, le VIe septembre 1638, à trois heures du matin
Le Roy avoit si peur hier matin que Monseigneur aprins la nouvelle de l’acouchement de la Royne et de la naissance de monseigneur le Dauphin avant que le frere de La Chesnaye arrivast aupres de Son Eminence que je n’ay eu que le temps de luy escrire trois mots à la haste dans le cabinet de Sa Majesté.
Le travail de la Royne a esté le plus heureux du monde. Elle n’a esté malade que six heures, apres lesquelles elle est accouchée d’un des plus beaux princes que l’on scauroit veoir. Le Roy y a tousjours esté present et ses deux accez de fiebvre ne luy ont en rien diminué ses forces. Monseigneur verra par la lettre que Sa Majesté luy escrit la joie qu’Elle a d’estre pere. Elle est en effect extraordinaire. Elle fut hier quatre ou cinq fois dans la chambre de monseigneur le Dauphin pour le veoir teter et remuer.
Monsieur est demeuré tout estourdi quand madame Peronne luy a fait veoir par raison phisique que la Royne estoit accouchée d’un filz. Il luy faut pardonner s’il est un peu melancolique. Les six mil escus que le Roy luy a accordez à la priere de Monseigneur le consoleront un peu. Et plus que toutes les choses du monde, l’assurance que je luy ay donnée de la part de Son Eminence que rien ne l’empescheroit de le servir tousjours. Il souhaitte passionnement son amitié et je responds sur mon honneur qu’il [f. 195v] n’oubliera rien de ce qu’il faudra faire pour la conserver.
Le Roy a esté extremement aise de veoir le soin qu’a eu de luy Monseigneur en sa maladie. Je luy ay dit la peyne où il estoit et combien il avoit d’inquietudes de n’estre pas aupres de Sa Majesté. Elle a esté tout je jour d’hier comme si Elle n’avoit jamais eu de fiebvre. M. Bouvard dit pourtant qu’il creint qu’Elle en aye encore deux ou trois accez. Tant y a que l’esprit de Son Eminence doit estre extremement soulagé de ce qu’elle est intermintante. Sa Majesté fait estat, si elle le quitte, d’aller deux jours apres la Nostre Dame à Chantilly pour prendre l’air et estre plus pres de Monseigneur. Elle tesmoigne aussi une grande envie de retourner en Picardie. Mais je ne voudrois pas assurer que sa santé le luy peut permettre.
Le Roy scait un extreme gré à Monseigneur de ce qu’il a voulu demeurer en Picardie et connoist clairement que sa presence estoit absolument necessaire en ces quartiers là pour le bien de ses affaires. Il m’a fait encorre hier mil protestations d’amitié pour Son Eminence et assuré qu’il mourroit plustost que de luy manquer à la moindre chose et qu’il esleveroit monseigneur son fils dans ce sentiment.
On chanta le Te Deum à Saint Germain dans la chapelle du chateau vieux. On fera aujourd’huy la mesme chose à Paris.
[f. 196] Le Roy a trouvé bon l’expedient que monsieur le chancelier a proposé pour le parlement et la chambre des comptes.
Lorsque le siege du Castelet sera achevé, si le Roy ne va point à l’armée, Monseigneur luy fera un extreme plaisir de luy renvoyer des gardes françoises et suisses, parce qu’hier, dans la resjouissance publique, les laquais prirent querelle contre les soldatz de la compagnie de Saint Marc et en ont tué deux ou trois, estans beaucoup plus fortz en nombre. Cela n’a point pleu à Sa Majesté. Elle envoya hier au soir par tous les logis des personnes de condition qui sont à Saint Germain affin qu’ilz eussent à respondre de leurs gens.
J’oubliois à dire à Son Excellence que monseigneur le Dauphin a esté ondoyé par M. l’evesque de Meaux.
Le Roy estime que le vieux M. de Bellefonds doibt estre preferé à tous ceux qui demandent le gouvernement du Castelet.
Messieurs les surintendants venans aujourd’huy icy, je leur parleray des affaires d’Italie affin qu’ils executent ce qui a esté promis au sieur Fabert.
J’escriray à M. de Bellievre ce que Son Eminence m’a commandé.
Le Roy avoit desjà donné la compagnie que demande le lieutenant de Bellerane, sans [f. 196] cela il eust consideré la recommandation de Monseigneur.
Je suplie tres humblement Son Eminence de croire que je contribueray tout ce qui dependra de mon soin et de ma petite industrie pour empescher qu’il ne se passe rien icy contre son service. Et puisque la maladie du Roy n’est pas de consequence, il me semble qu’il n’y a rien icy qui luy doibve donner de l’inquietude.
Outre la lettre que la Royne a escritte à Monseigneur, elle m’a commandé encore de luy faire mil complimentz de sa part. Sa Majesté a eu la fiebvre un peu forte hier l’apres disnée, mais hier au soir elle se portoit assez bien pour le mal qu’elle a enduré.
Encore que le Roy n’aille pas en Picardie, Monsieur est en resolution d’aller trouver Monseigneur. Son Eminance me fera l’honneur, s’il luy plaist, de me mander si elle aprouvera ce voyage. Pour moy, je ne croy pas qu’il fut trop agreable au Roy en l’estat des choses presentes.
Chavigny »

Minute d’une lettre envoyée au duc de Longueville pour le mander à Saint-Germain-en-Laye

« 6 janvier 1649
M. de Longueville
Monsieur,
La Royne m’a commandé qu’on vous depescha ce courrier en toute diligence pour vous faire part de la resolution que Sa Majesté a esté obligée de prendre de sortir de Paris pour mettre la personne du Roy en seureté apres avoir eu divers advis des menées qui se faisoient pour s’en asseurer. Nous avions esperé, Monsieur, que vous seriez icy pour suivre les Roys et que vous pourriez assister aux deliberations qui se sont faites sur cette matiere et y donner vos preudens advis, mais cela n’ayant pas esté, Sa Majesté m’a chargé de vous faire scavoir ce qui se passe et de vous mander de sa part qu’elle vous attend à Saint Germain, où elle desire que vous prissiez la peine de vous rendre au plustost, pour estre assistée de vos bons conseils dans la suite des affaires. Monsieur le Prince s’est chargé de vous escrire la mesme chose et m’a dict qu’il y adjouteroit encore quelques plus grandes particularitez, à quoy me remettant je n’auray qu’à vous prier de me croire etc. »

Minute de la lettre envoyée par la reine à l’archevêque de Paris pour le prévenir de la fuite à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur l’archevesque de Paris,
Ayant esté obligée de sortir de Paris pour mettre la personne du Roy monsieur mon fils en seureté, je vous fais ces lignes aussytost pour vous en donner part [rayé : et vous dire que]. Je scay qu’outre la passion extreme que vous avez, Monsieur, pour le service du Roy et pour le bien de l’Estat, vous avez encore une affection particuliere pour ma personne, et ainsy je ne puis pas douter que vous ne me compatissiez beaucoup de m’estre veue reduite à prendre une pareille resolution. Je suis asseurée aussy qu’il seroit tres superflu de vouloir dans cette rencontre exciter vostre zele et que j’en recevray toutes les marques qu’il sera en vostre pouvoir de me donner, employant vostre authorité pour faire que toutes choses se passent à Paris pendant mon absence en la maniere que je puis souhaiter. Je mande aussy à M. le coadjuteur de me venir trouver à Saint Germain, où j’ay diverses choses à luy communiquer pour le bien de mon service.
A Paris le VIe janvier 1649 »

Anne d'Autriche

Lettre du roi annonçant que le prince de Conti et le duc de Longueville ont quitté Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Je vous ay fait scavoir par ma precedente depesche le suject qui m’a obligé de sortir de ma bonne ville de Paris et les motifz de la declaration que j’ay envoyée au parlement estant en lad. ville par laquelle je l’ay interdict et transferé sa seance à Montargis, maintenant je vous fais celle cy, par l’advis de la Reyne regente madame ma mere, pour vous faire scavoir que led. parlement est entré dans une rebellion ouverte et a ordonné par arrest qu’il seroit levé des gens de pied et de cheval dans mad. ville de Paris pour employer contre mon service, et que mes cousins le prince de Conty et duc de Longueville, qui estoient venus avec moy en ce lieu, s’en sont retirez la nuict derniere sans prendre congé de moy et sont rentrez dans mad. ville, donnants lieu de juger par cette conduicte que c’est pour des desseins aussy contraires aux debvoirs de leur naissance et condition qu’à ceux des obligations qu’ilz ont à la Reyne regente madame ma mere et à moy. Ce que je desire que vous faciez entendre à tous ceux que vous verrez estre à propos et que sur ces occasions vous redoubliez vos soings à ce qu’il ne se passe rien en l’estendue de vostre charge qui puisse prejudicier mon service. De quoy me reposant sur vous, je ne vous feray la presente plus longue que pour prier Dieu qu’il vous ayt, mon cousin, en sa sainte et digne garde.
Escrit à Saint Germain en Laye le Xe jour de janvier 1649. »
Au revers : « Plusieurs lettres du Roy aux gouverneurs pour leur faire savoir que M. les princes de Conty et Longueville se sont retirez d’aupres Sa Majesté pour entrer à Paris et qu’ilz ayent à doubler leurs soings »

Louis XIV

Lettre concernant les Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame,
Depuis la derniere que j’ay escripte à Vostre Magesté, monseigneur le Daulphyn ce porte toujours fort bien, hormis son ventre quy souvent, encores vendredy il y fist quatre fois fort cler, comme il faut. Encores c’est pour ce mieux porter apres, combien qu’il semble quy ne s’i peu rien adjouter à sa santé, ce portant fort bien, grace à Dieu.
Madame a toujours ses dents fort enflées, mais pas une de celles quy luy font mal, persées. Elle n’a plus de fievre et commence à reprandre un peu son apetit.
Monsieur le chevaillier et madamoiselle de Vendosme ce portent bien ausy, Dieu mercy, auquel je suplie conserver Vos Magestés, leurs donnant très parfaite santé, heureuse et très longue vie, me faisant l’honneur me croyre à jamais, Madame, vostre très humble, très obéissante, très fidelle et très obligée subjecte et servante.
Monglat
Saint Germain, ce 16 may »
Au verso : « A la Royne »

Lettre concernant le logement de la reine et de sa suite au Château-Neuf

« Monseigneur,
Vous verrés par les compliments que le Roy rend à la Reine que le ceur est en bonne assiette. Il me l’a si particulierement tesmoigné que je vous puis supplier d’assurer la Reine qu’elle recevra icy touttes sortes de contentement. Son logement dans le chasteau neuf est bien ordonné, hormis que madame Eubernet demeure logée prez son antichambre. Elle fait prier un chacun pour la conservation de ce logement. Madame de Guercheville aura la chambre où est maintenant madame la conestable de Monmorancy. Il y a une bonne chambre pour la garderobe de la Reine, une autre aussy belle pour secours, un cabinet pour les robes au bout de la gallerie, et les offices de la Bouche, [f. 234v] chambre pour l’apotiquaire, mais il n’y en peult avoir pour le medecin que au vieux chasteau. Pour le reste du logement, on y travaille et à desloger beaucoup de gens pour accommoder les officiers de la suite de Sa Majesté. Le Roy a commandé à Displan que tout fust bien et espere que la Reine sera ici dimanche ou lundy au plus tard. Quand à moy, j’en prie Dieu de bonheur et que ce soit en parfaitte santé, laquelle aussy je vous souhaite pareille comme estant, Monseigneur, vostre tres humble et tres affectionné serviteur.
Marillac
J’ay eu tous les jours la fievre depuis que je suis party de Monceaux, si elle me continue je seray contrant d’aller hors d’icy donner ordre à ma garison. »

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