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Ministère des Travaux publics Millet, Eugène Français
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Lettre concernant l’état des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Paris, le 1er août 1873
Pour le ministre, le directeur, à M. Millet, architecte
Monsieur,
Un crédit de 100000 f. a été mis à votre disposition le 22 janvier 1873 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Je désire connaître la situation des travaux et des dépenses au 31 juillet, et je vous prie de m’adresser un rapport sur vos opérations.
Je vous recommande de nouveau de vous renfermer dans les limites du crédit alloué et de suspendre vos travaux lorsque vous aurez atteint le chiffre de ce crédit.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision du 23 février courant, une somme de 120000 francs, imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1877, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
Ces travaux, commencés en 1863, se sont poursuivis, chaque année, sans interruption, mais à l’aide de crédits qui n’ont pas permis de les entreprendre sur plusieurs points à la fois. Une grande partie des bâtiments est cependant restaurée : toute l’aile nord, en façade sur le parterre, est livrée au service du musée gallo-romain depuis longtemps, ainsi que le donjon qui lui fait suite, sur la place du château. Le côté est est aussi terminé comme gros-œuvre.
La restauration de la façade du midi sur la rue du Château-Neuf est très avancée et j’ai l’honneur de vous proposer, Monsieur le Ministre, d’employer le crédit de 120000 f. alloué en 1877 à terminer la restauration de cette façade qui comprend la chapelle de saint Louis.
Dès que l’architecte du château de Saint-Germain aura établi un relevé par nature d’ouvrages pour l’emploi de ce crédit, j’aurai l’honneur de vous proposer de décider s’il y a lieu de mettre en adjudication ces travaux et de soumettre à votre approbation les pièces nécessaires à cet effet.
Si vous voulez approuver les dispositions qui précèdent, je vous prierai, Monsieur le Ministre, de signer le présent rapport.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 5 mars 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le choix des entrepreneurs du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris le château de Saint-Germain pour une somme de 120000 f. dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1877 (constructions et grosses réparations des Bâtiments civils).
Le 5 mars dernier, vous avez approuvé l’emploi de ce crédit, qui doit être affecté à continuer les travaux de restauration de l’édifice dans la partie méridionale, comprenant la chapelle de saint Louis.
Le moment est venu d’entreprendre ces travaux et j’ai l’honneur de mettre sous vos yeux le rapport que M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, vient de vous adresser sur l’exécution de ces travaux d’une nature toute spéciale.
Il contient des observations qui me paraissent de nature à être prises en sérieuse considération et j’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les points qui m’ont le plus particulièrement frappé.
L’architecte expose que cette restauration, faite par petites parties, demande les soins les plus minutieux, qu’il faut avoir un personnel comme celui dont il dispose depuis longtemps, déjà parfaitement habité à ce genre de travail et rompu aux difficultés qui se présentent à chaque instant.
On a souvent à opérer des reprises en sous-œuvre dans les fondations et sous des murailles qui atteignent 20 et 25 mètres de hauteur.
Une fausse manœuvre, une négligence, pourrait, en pareil cas, entraîner la ruine d’une partie importante de l’édifice et cause des pertes irréparables.
Pour des travaux entrepris dans des conditions aussi difficiles et aussi périlleuses, il serait imprudent de courir les chances d’une adjudication.
A ces considérations d’un ordre supérieur, M. Millet que le crédit à employer est répartir sur plusieurs corps d’état pour des sommes qui varient entre 2000 et 8000 francs, que la maçonnerie absorbe à elle seule la plus forte partie, environ 65000 francs.
Or l’entrepreneur à qui votre administration a confié jusqu’à présent l’exécution de ces travaux, M. Morin-Bigle, a été chargé d’exécuter, sur soumission, pour 118000 francs de travaux au compte du service des Beaux-Arts qui concourt pour une pareille somme à la restauration de la chapelle, et son marché ne doit prendre fin qu’en 1878.
Dans de telles conditions, il parait difficile de confier à un autre entrepreneur la suite des travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
En raison de ces différentes considérations, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien décider que ces travaux seront exécutés conformément aux propositions de l’architecte et, dans ce cas, de vouloir bien revêtir le présent rapport de votre approbation.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le maître des requêtes, chargé de la direction
A. Tétreau »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 3 avril 1877, le ministre des Travaux publics, Albert Christophle »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux à mener au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 16 janvier 1880
Rapport sur des modifications à apporter aux projets dressés par M. Millet pour la restauration du château de Saint-Germain proposées par l’architecte
A. Lafollye, architecte
Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monuments historique
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint deux projets relatifs à la restauration du château de Saint-Germain ayant pour objet : le premier, de modifier et de compléter les dispositions prises par monsieur Millet pour l’installation de la bibliothèque du musée et pour le logement du conservateur ; le deuxième, le rétablissement des entrées primitives de la chapelle et la démolition de la tour qui masque la première travée de la cour.
Voici les considérations qui m’ont conduit à dresser ces deux projets pour les soumettre à votre approbation.
Premier projet
En étudiant les plans de la restauration du château de Saint-Germain dont vous m’avez appelé à poursuivre l’exécution, j’ai vu que le plan du premier étage du bâtiment sud, que l’on va restaurer, contenait la bibliothèque et seulement le salon et le cabinet du conservateur.
J’ai appris que monsieur Millet avait l’intention d’entresoller une partie du premier étage pour y mettre le complément du logement de ce fonctionnaire, mais qu’il n’avait pas produit ce plan.
En m’occupant de combler cette lacune, il m’a semblé que la distribution du 1er étage présentait des inconvénients assez graves pour qu’il fût nécessaire de vous les signaler et de vous proposer une nouvelle distribution. Dans le projet dressé par monsieur Millet, la bibliothèque, à laquelle on arrive par l’escalier d’honneur, mesure 11 m. 50 sur 4 m. 00 ; elle n’est éclairée que d’un seul côté ; l’antichambre qui la précède est en partie occupée par l’escalier qui conduit au dépôt des livres.
La galerie qui passe devant la bibliothèque paraît n’avoir d’autre objet que de desservir le cabinet du conservateur. L’antichambre à la suite donne accès à un escalier et à un petit salon A que l’on traverse pour se rendre aux cabinets d’aisance, puis au salon qui est en communication directe avec l’escalier qui dessert particulièrement le logement du conservateur.
Il résulte de cette disposition qu’il faut absolument traverser le salon pour aller ouvrir à un visiteur.
J’ai pensé qu’il était d’autant plus regrettable que la place occupée par la galerie fût perdue pour la bibliothèque qu’en la supprimant on pouvait éclairer des deux côtés cette pièce importante et lui donner en même temps une largeur plus en harmonie avec sa destination.
J’ai pensé également qu’il serait préférable que le cabinet du conservateur fût reporté et placé près de l’escalier destiné à son logement et de mettre dans cette pièce quasi-officielle les boiseries qui proviennent des appartements de Marie-Thérèse que monsieur Millet se proposait de placer dans le petit salon A.
Dans le projet que j’ai dressé dans cet ordre d’idées, j’ai mis en communication l’antichambre du cabinet avec l’antichambre du logement, sur lequel ouvrent le salon, la salle à manger et l’escalier qui conduit aux pièces situées à l’entresol.
L’entresol s’étend de l’escalier à la bibliothèque. Il comporte trois chambres à coucher, dont une grande, la cuisine et deux cabinets d’aisances.
Un monte-plats placé dans l’office facilitera le service de la cuisine avec la salle à manger.
J’ai dû modifier également le plan de l’entresol du rez-de-chaussée pour trouver deux chambres pour les domestiques du conservateur. J’ai pu néanmoins conserver à cet étage les deux logements de gardiens prévus par monsieur Millet.
Le plan du logement au rez-de-chaussée n’est modifié que dans des détails sans importance.
Je crois devoir exposer à Monsieur le Ministre que ce logement est destiné au portier qui aura la garde du pont-levis qui existait déjà à cet endroit sous François 1er et que mon prédécesseur avait l’intention de restituer.
La restauration du château n’ayant pas un caractère absolument archéologique, l’affectation des bâtiments à un musé ayant restreint le personnel logé à quelques employés, il semble que cette entrée, très rapprochée de la porte principale, pourrait être supprimée sans inconvénient.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien examiner cette question en même temps que le projet ci-joint.
Deuxième partie
Projet de rétablissement des entrées primitives de la chapelle et démolition de la vis qui masque la première travée dans la cour
A l’époque de saint Louis, la chapelle était de plain-pied sur la cour du château et sur la ville. On y entrait de chaque côté par une porte placée dans la première travée. Elle était alors dégagée, sauf le pignon. De plus, les bâtiments contre lesquels il était appuyé étaient assez bas pour ne pas masquer la magnifique rose qui le décore.
François 1er fit reconstruire presque complètement le château et la chapelle servit, pour ainsi dire, de trait d’union aux nouvelles constructions. A ce moment, la façade du côté de la ville était encore libre, mais déjà la vie S placée dans l’angle bouchait presque complètement la première travée sur la cour.
Sous Louis XIV, lors de la construction des cinq pavillons, cette façade fût très endommagée et masquée par un corps de bâtiment. Il n’y eût plus de visible de la chapelle que trois travées sur la cour.
Dans le projet de restauration par monsieur Millet en 1872, les constructions élevées sous Louis XIV sont supprimées, et la chapelle apparaîtrait dans l’état dans lequel elle était sous François 1er, sans la sacristie projetée entre les deux derniers contreforts du côté de la ville.
Ce projet comprend la restauration de la tour N, sous laquelle on a retrouvé en 1877 l’ancienne porte de la chapelle (on savait depuis 1862 qu’elle devait se trouver à cet endroit).
La vis que renferme cette tour dessert l’entresol et au 1er étage la salle de Mars, ou grande salle du palais. En examinant le plan de cette salle qui occupe tout le premier étage du bâtiment, on voit qu’elle est desservie par trois escaliers, l’un en M à l’angle gauche de la cour, l’autre en S à l’extrémité droite de la salle, et le troisième en P débouche dans le parloir du concierge. De plus, l’escalier R conduit du rez-de-chaussée aux fossés et à l’entresol.
Il nous a paru qu’en raison de la transformation de ce corps de bâtiment en salles de musée, les escaliers M, S, P, R suffiraient largement pour assurer les communications de divers étages, que la vis N était devenue inutile et que sa suppression permettrait 1° de restaurer l’ancienne porte de la chapelle retrouvée presque intacte sous la tour ; 2° de restituer la verrière au-dessus dans toute la largeur de la travée ; 3° de donner une fenêtre de plus à la façade en retour (époque François 1er).
La chapelle devant servir de musée pour des monuments d’un caractère religieux, la construction de la sacristie prévue par monsieur Millet, dont on peut faire la place en sacrifiant la première travée de la salle O, pourrait être ajournée jusqu’à ce qu’elle soit reconnue nécessaire.
La porte de la sacristie qui doit reproduire l’ancienne porte ouvrirait sur un balcon extérieur A placé entre les contreforts. Ce balcon, soutenu par un arc semblable à ceux des autres travées B, permettrait de voir la porte de l’autre côté du fossé.
Le rétablissement des deux portes du temps, le dégagement complet de la première travée nous ont paru présenter un intérêt de premier ordre. C’est la restitution complète d’un des plus remarquables monuments du XIIIe siècle. Elle intéresse au même point les artistes et les archéologues. Le sacrifice de la tour N qu’elle impose ne fait perdre aucun élément intéressant du château de François 1er, attendu que la tour M est complètement semblable à la tour N. Sa disparition, en dégageant les constructions, permettra d’embrasser d’un coup d’œil la chapelle saint Louis, ce ravissant et précieux monument, un des plus parfaits de son époque.
J’ai fait le devis ci-joint de chaque projet, en me basant sur les mémoires des travaux analogues déjà exécutés et, tout en considérant que la question de dépense ne présente qu’un intérêt relatif dans une restauration aussi importante au point de vue de l’art, je suis heureux de pouvoir établir que le projet que j’ai l’honneur de présenter à Monsieur le Ministre peut donner lieu à une économie que l’on peut évaluer à plus de 20000.
Je prie Monsieur le Ministre de vouloir bien soumettre d’urgence ces deux projets au conseil des Bâtiments civils et le comité des Monuments historiques pour ce qui intéresse la chapelle, afin que je puisse, aussitôt que le conseil aura donné son avis, prendre immédiatement des mesures pour arrêter les dispositions prises pour l’exécution du projet de monsieur Millet et préparer les détails pour l’exécution des nouveaux projets, si vous croyez devoir les approuver.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’emplacement du logement du conservateur dans le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain, le 9 juillet 1880
Copie de la lettre adressée à M. Boeswilwald
A monsieur Boeswilwald, inspecteur général des Monuments historiques
Monsieur l’Inspecteur général (des Monuments historiques),
En faisant contrecoller les dessins de M. Millet pour les conserver, j’ai retrouvé il y a quelques jours un plan contenant le relevé d’un escalier dont les accès étaient pratiqués dans le mur occidental du pavillon sud-est et qui deservait tous les étages du bâtiment sud. Cet escalier fut bouché par Hardouin-Mansart quand il construisit le gros pavillon de l’angle sud-est, aujourd’hui démoli et remplacé par un escalier beaucoup plus grand remplissant le même but. Tout le 1er étage du bâtiment sud-est jusqu’à la chapelle était entresolé au moment où commençaient les travaux de restauration du château, c’est-à-dire en 1862.
A cette époque, des traces de baies bouchées à chaque étage de l’angle sud-est engagèrent M. Millet à faire des sondages qui mirent à découvert l’escalier dont je parle. Cet escalier montait de l’entresol au 1er étage, du 1er étage au second entresol pris aux dépens du 1er étage, de ce second entresol au 2e étage, et enfin il y avait encore les premières marches d’une dernière révolution conduisant sur la terrasse en pierre qui couronnait le château du temps de François 1er.
Si vous rapprochez ce renseignement d’un autre non moins positif qui est fourni par l’existence des parties de poutres visibles, sciées à quelques centimètres de la face intérieure du mur du bâtiment sud et vers la chapelle, il est facile d’établir d’une manière péremptoire que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé, et cela du temps de François 1er. Ce qui le prouve, ce sont les moulures des poutres dont les portées sont encore visibles et surtout les parties de l’escalier que je signale, dont la construction est bien antérieure aux travaux exécutés par Hardouin-Mansart. Louis XIV fit remplacer l’escalier de François 1er par un autre situé à sept mètres plus loin dans son gros pavillon et il conserva l’entresol du bâtiment sud tel qu’il avait été établi sous François 1er.
De ce qu’il précède, il résulte donc :
1° que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé du temps de son fondateur, c’est-à-dire de François 1er.
2° qu’Hardouin-Mansart, au temps de Louis XIV, respecta cette disposition tout en murant l’escalier de François 1er pour en construire un autre remplissant les mêmes conditions dans le gros pavillon de l’angle sud-est.
3° que M. Millet, après la démolition du pavillon de Louis XIV, avait reconnu aussi comme indispensable l’existence d’un escalier vers l’angle F, qu’il a construit pour cela l’escalier E et qu’il n’a supprimé l’entresol du 1er étage que dans la partie M occupée par la bibliothèque du musée, le conservant, ainsi que son projet l’indique, dans la partie que devait occuper le logement du conservateur.
En outre, pour augmenter la hauteur de l’entresol, M. Millet avait abandonné le principe des planchers en bois pour des planchers en fer et il conservait l’ordonnance et la hauteur des fenêtres du temps de François 1er, particulier à ce bâtiment et qui mesurent 4 mètres au lieu de 3 mètres 75 en raison de l’étage entresolé.
Je dois faire remarquer encore à Monsieur l’Inspecteur général qu’il serait toujours plus facile de supprimer le plancher de l’entresol et de rétablir le premier étage dans l’ordonnance générale si, plus tard, on supprimait le logement du conservateur, tandis que supprimer les voûtes pour faciliter l’établissement d’un logement serait une chose très regrettable, puisqu’elle aurait pour conséquence d’interrompre la magnifique ordonnance des voûtes qui couronnent tout le 2e étage du château, de modifier profondément le système de construction du temps de François 1er et de retirer au monument un des principaux caractères de son originalité, caractère que nous avons surtout mission de respecter et de conserver.
Je suis avec respect, Monsieur l’Inspecteur général, votre tout dévoué serviteur.
Signé Lafollye, architecte attaché à la conservation des Monuments historiques »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le château de Saint-Germain n’a pas de réservoir particulier pour la consommation d’eau nécessaire au personnel logé dans ses bâtiments. L’eau dont on use actuellement est prise sur la conduite même de la ville, et comme elle n’a subi aucun filtrage, elle est souvent sale et vaseuse.
Plusieurs fois, l’administration du musée a demandé l’établissement d’un filtre sur le tuyau qui amène l’eau dans le château et il faut reconnaître qu’au point de vue de la salubrité, ce serait une amélioration des plus désirables.
M. Millet, architecte du château, propose d’exécuter ce travail, dont la dépense s’éleverait à 1100 francs environ, savoir :
Façon d’un réduit en maçonnerie pour recevoir le filtre : 120 f.
Fourniture d’un filtre Bourgoise : 480 f.
Modifications dans les conduites en plomb : 500 f.
Total : 1100 f.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien autoriser l’exécution de ce travail dont la dépense sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des bâtiments civils, exercice 1872.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 3 juin 1872, le ministre des Travaux publics, R. de Larcy »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué, par décision ministérielle du 30 janvier dernier, une somme de 100000 f., imputable sur le crédit inscrit au chapitre 22 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1875, pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye ; et le 4 mars dernier, vous avez approuvé les propositions faites par l’architecte pour l’emploi de cette somme, qui doit être plus particulièrement affectée à la reprise des travaux à exécuter dans le bâtiment est et à la continuation de la restauration de la chapelle de saint Louis sur sa façade méridionale.
M. Millet, architecte du château, a prescrit les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et il a fait souscrire les soumissions ci-jointes, que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation.
Maçonnerie : M. Morin-Bigle s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie, évalués à 48000 f., moyennant les prix de la série de la direction des Bâtiments civils, édition 1875, avec rabais sur ces prix de 4 p. %.
Charpente : MM. Boucheron et Touvenelle s’engagent à exécuter les travaux de charpente, évalués à 22000 f., moyennant les prix de la dite série, avec un rabais sur ces prix de 5 p. %.
Menuiserie : M. Berthier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie, évalués à 5000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais de 5 p. %.
Serrurerie : M. Moustier s’engage à exécuter les travaux de serrurerie, évalués à 7000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais sur ces prix de 5 p. %.
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie, évalués à 3000 f., moyennant les prix de la dite série, avec rabais de 6 p. %.
Sculpture : M. A. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix de règlement.
MM. Corbel, Chervet et Delagoule s’engagent à exécuter les travaux de sculpture, évalués à 3000 f., moyennant les prix de règlement.
Ces soumissions, régulièrement rédigées, comprennent des travaux qui peuvent faire l’objet de marchés de gré à gré, conformément aux dispositions du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867.
En conséquence, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien les approuver et de signer à cet effet le présent rapport et l’arrêté ci-joint.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 16 avril 1875, le ministre des Travaux publics, E. Caillaux »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les logements du personnel du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 15 juillet 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Je viens appeler votre bienveillante attention sur une affaire qui intéresse la direction des Musées nationaux et particulièrement le service du musée de Saint-Germain.
Vous savez que, d’ici à deux ou trois ans, au plus tard, les logements occupés aujourd’hui au château par le conservateur, un brigadier et un gardien, ainsi que les ateliers, seront livrés à l’architecte pour être démolis et que, de plus, la restauration s’empare déjà de l’aile qui, dans le principe, était destinée aux appartements. Il me semble donc indispensable d’aviser.
Le mieux et le plus simple serait, je crois, de revenir au projet de 1865, avec cette modification que les ateliers, la forge et les magasins seraient transportés à l’ancienne vénerie, située à cinq minutes environ du musée. La vénerie appartient à l’Etat. Une partie en a déjà été mise à la disposition de M. Millet. Les logements du conservateur, du brigadier et d’un gardien seraient seuls conservés au château, conformément au décret du 4 mars 1874 relatif à l’organisation des musées nationaux.
C’est à vous, Monsieur le Ministre et cher collègue, qu’il appartient de résoudre la question. Je serais charmé, pour ma part, qu’il vous fût possible de prendre dès à présent une décision conforme au désir que j’ai l’honneur de vous exprimer.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
J. Brunet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement de nouvelles salles pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 21 mars 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 19 courant, vous avez bien voulu me demander un devis concernant les travaux à exécuter pour l’appropriation des trois salles situées à l’entresol du château de Saint-Germain et à l’ouest de l’escalier d’honneur.
Ces travaux se composant d’abord de la réfection des ouvrages exécutés à titre provisoire en 1867 pour ces trois salles, et ensuite des ouvrages qui sont indispensables pour compléter leur appropriation définitive, il m’a semblé à propos de dresser deux devis, l’un concernant les premiers et devant se rapporter au crédit à allouer pour l’entretien de l’exercice 1878, et l’autre concernant les seconds et qui serait à imputer sur le crédit des grosses réparations à exécuter pendant le même exercice.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser ci-inclus ces deux devis supplémentaires, en vous priant de bien vouloir leur donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant la pose d’un paratonnerre sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 30 mars dernier, une somme de 130000 francs imputable sur le crédit inscrit au chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1878, pour les grands travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
Cette somme doit être spécialement employée à la continuation des ouvrages de restauration de la chapelle et de l’aile sud des bâtiments, ainsi qu’à l’exécution de divers travaux de mobilier dans les salles du musée gallo-romain.
M. Millet, architecte du château, a l’honneur de vous informer, par le rapport ci-joint, que la charpente de la flèche de la chapelle est complètement achevée et qu’il est nécessaire de surmonter cette flèche d’un paratonnerre, afin d’éviter tout accident.
La dépense que doit entraîner la construction de ce paratonnerre est évaluée à la somme de 1165 francs. Cette opération rentre donc dans la catégorie des travaux qui, d’après l’art. 39, paragraphe 1er, 1er alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 peuvent être exécutés de gré à gré.
En conséquence, l’architecte a l’honneur de présenter à votre approbation la soumission ci-jointe, aux termes de laquelle M. Armand François Collin, horloger-mécanicien, s’engage à exécuter les ouvrages concernant la fourniture et la pose du paratonnerre de la flèche surmontant la chapelle, moyennant les prix contenus dans sa soumission.
Cet entrepreneur s’engage en outre à ne dépasser dans aucun cas le prix total de onze cent soixante-cinq francs formant le montant du devis.
La proposition, que j’ai l’honneur de vous soumettre, étant conforme aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien l’approuver et de signer à cet effet le présent rapport et la soumission qui l’accompagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Pour le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef de la division des Bâtiments civils
P. Poulin »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 août 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

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