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Mention du baptême de la fille de Jacques II dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 304] Le Roy et madame ont tenu la princesse d’Angleterre sur les fonts. La ceremonie s’est faite dans la chapelle du vieux chasteau de Saint Germain en Laye, par M. le cardinal de Bouillon, grand aumonier de France. La princesse a esté nommée Louise Marie Elizabeth, qui sont les noms du Roy, de la reine d’Angleterre et de Madame. Sa Majesté vouloit que le nom de Marie fut le premier, parce que c’est ordinairement celuy qui demeure, mais la reine [p. 305] d’Angleterre a fait de si pressantes instances pour engager le Roy à faire que le nom de Louise precedast les deux autres noms, qu’il n’a pu se deffendre d’accorder aux prieres de cette princesse ce qu’elle souhaittoit avec tant d’ardeur. »

Mention du don à la ville de Saint-Germain-en-Laye d’anciennes clefs des deux châteaux

« M. Cheron aîné, entrepreneur des travaux de la ville, a fait, ces jours derniers, hommage d’une collection curieuse et authentique des clés provenant des châteaux vieux et neuf, ainsi que des portes de la ville, à M. de Breuvery, maire, qui, en acceptant ce don au nom de la ville, les a fait, après avoir exprimé toute sa gratitude au donateur, déposer immédiatement à la bibliothèque publique. M. Cheron tenait, par héritage, ce précieux dépôt de son père, auquel il était échu par suite d’adjudication de matériaux de démolitions. »

Mention du don à l’impératrice d’un album sur Saint-Germain-en-Laye et de la volonté de l’empereur de restaurer le château

« L’album de Saint-Germain
Le conseil municipal de Saint-Germain vient d’offrir un album à l’Impératrice. C’est une heureuse idée : qu’importent aux souverains les dons riches et somptueux ? Ce n’est qu’une perle de plus à leur brillant écrin ; ce qui vaut mieux, c’est la délicatesse de l’intention, c’est le charme du souvenir. Le conseil municipal me paraît donc avoir été fort bien inspiré dans le choix qu’il a fait. Il est vrai qu’il a été admirablement compris et secondé par M. Bunout, le bibliothécaire de notre ville, le gracieux artiste que nous connaissons tous.
Mais je veux de suite parler de l’ouvrage ; les réflexions viendront après.
L’album comprend trois divisions principales : le château, le couvent des Loges et le pavillon de la Muette. Chacune de ces divisions contient un ou plusieurs dessins, avec la notice historique qui s’y rapporte.
Comme je tiens à donner un aperçu aussi consciencieux et aussi complet que possible, je serai forcé quelquefois de tomber un peu dans le détail ; mais on me pardonnera facilement, je l’espère, puisqu’il s’agit d’une chose intéressant la ville.
La première feuille est encadrée par douze cartouches que relient entre eux des arabesques à fleurs, parsemées d’oiseaux et de papillons, et au milieu desquelles se jouent les capricieux rubans de douze devises portant quelques actes principaux de l’Empire et les bonnes œuvres de l’Impératrice.
Aux quatre angles brille l’aigle impérial, en or, sur champ d’azur. En haut est le cimier des armes de l’Impératrice ; de chaque côté, les chiffres unis E. N., en or, enlacés de fleurs d’oranger et de laurier, peints sur azur, dans un rayon lumineux. En bas, sont les armes de la ville de Saint-Germain, représentant le berceau de Louis XIV, et, de chaque côté, les lettres enlacées S.-G., sur champ d’azur.
Dans le cartouche de gauche, on voit le combat de Jarnac et de La Châtaigneraie, et, dans celui de droite, le roi Jacques II, en prière dans son oratoire, au château de Saint-Germain.
Au milieu de cette feuille est la dédicace : A S. M. l’Impératrice, écrite en gothique anguleuse du XVe siècle, en lettres vertes, aux couleurs de l’Empire, rehaussées d’or ; au-dessous, le nom d’Eugénie, en lettres d’or, sur une guirlande de fleurs soutenue par des oiseaux ; puis les armes de l’Empereur et de l’Impératrice, avec le manteau surmonté de la couronne impériale ; et enfin, au-dessous encore : La Ville de Saint-Germain-en-Laye, en lettre d’azur et d’or.
Toutes les peintures de ce titre sont en miniature, exécutées avec un goût, un fini, une patience des plus remarquables ; l’ensemble est brillant et harmonieux, les détails sont soignés à l’excès ; on est séduit tout d’abord, et plus on regarde, plus on est charmé. Il faut surtout donner des éloges à l’exécution des armes de l’Impératrice ; il y a dans l’écusson tant de petits points importants pour le blason, tant de petites choses diverses et compliquées, que l’on s’étonne vraiment d’une réussite aussi complète.
Cette première feuille est, en réalité, le titre général de l’album ; nous allons voir maintenant chacune des divisions que j’ai indiquées tout à l’heure.
C’est d’abord le château.
Sur le titre, il y a une couronne de feuilles de chêne, comme emblème de la ville, sur laquelle est écrit, en lettres d’or : Le Château de Saint-Germain-en-Laye ; au-dessus, un aigle porte à son bec un rameau d’olivier, et il étend ses ailes d’or dans un rayon lumineux dont les brisures indiquent les branches de la croix de la Légion d’honneur.
Puis viennent deux dessins, dont l’un représente le Château royal de Saint-Germain-en-Laye en 1638, et l’autre le Pénitencier militaire.
La différence entre ces deux reproductions du même édifice est frappante, et la main de l’artiste a bien rendu sa pensée.
Le château de 1638 est joyeux et coquet, malgré son imposante majesté ; il est plein de vie, de mouvement et de lumière ; le rouge de ses briques fait ressortir brillante la blancheur de ses chaines de pierre ; il laisse deviner les splendeurs qui l’habitent, les existences luxueuses qui l’animent. Les parterres sont émaillées de fleurs, et aussi de jeunes femmes rieuses, nouant de doux entretiens avec de brillants seigneurs ; l’eau s’élance en jets rapides pour retomber bruyante dans de vastes bassins de marbre, en livrant une pluie légère au souffle du vent ; tout se meut et s’agite, au murmure des feuilles des grands arbres, avec un air de bonheur et de joie qui plait et qui fait sourire.
Mais le temps a passé, seul et vainqueur ; nul ne l’a combattu ; son souffle a bruni les briques rouges, son souffle a noirci les pierres blanches ; la tristesse a chassé la vie de ces lieux. Tournons le feuillet, et nous verrons notre château d’aujourd’hui. La voilà cette masse sombre, au silence navrant, aux ombres sinistres ; plus de plaisirs, plus de fêtes, plus de luxe, plus de gaieté, plus rien que l’abandon et la douleur. Auprès il y a bien encore quelques fleurs, mais elles paraissent s’incliner, chagrines, devant ce morne séjour qui attriste leur beau soleil.
Oui, c’est bien là le contraste des deux situations, et je crois qu’il est impossible de le faire sentie d’une façon plus saisissante.
[p. 210] Ces deux dessins sont suivis de dix feuilles de texte contenant l’histoire abrégée du château et l’indication succincte des faits importants qui s’y sont passés. Une notice historique, si agréablement qu’elle soit présentée, est toujours aride, et, j’oserai même dire, un peu ennuyeuse ; M. Bunout a fait disparaître cet inconvénient grave, à l’aide d’un moyen fort ingénieux. Il a mis d’abord – pour cela, c’était forcé – des lettres enluminées, capricieuses, riches de forme et de couleur, des devises, des guirlandes, des arabesques ; mais ce n’était pas assez, il y a joint des petits médaillons qui vont en diminuant et qui forment une sorte de chaînette retombante, séparant le texte en deux parties, jusqu’au milieu de la page, pour faire place ensuite à un léger serpentin.
Ce n’est pas tout, chacun de ces médaillons, malgré ses proportions exiguës, renferme un dessin presque microscopique pour lequel il a fallu un travail d’une finesse inouïe, un vrai travail à la loupe. On voit là – en y regardant de près, mais distinctement – une assemblée des Etats généraux, la mort de Louis XIII, l’arrivée de la reine d’Angleterre que reçoit Louis XIV, l’empereur Napoléon passant une revue de l’Ecole de cavalerie, puis les détenus militaires entendant la messe ou se livrant à leurs travaux intérieurs.
Et il ne faut pas se figurer que ce sont des formes vagues et indécises ; non, ce sont des figurines merveilleusement soignées, que l’on aime à voir et qui distraient l’œil de la monotonie que l’on ne tarderait pas à trouver dans l’écriture, quelque variété qu’on ait cherché à y mettre.
Je ne dois pas oublier une charmante petite vue de la Terrasse, placée, comme une vignette, en hors-d’œuvre, au bas d’une feuille de texte. C’a été l’occasion de rappeler le passage de l’Impératrice, l’année dernière, et le bouquet qui lui fut offert par le jardinier du parterre.
Du château, nous passons au couvent des Loges.
Sur le titre sont peints les attributs de la Légion d’honneur, les insignes des maréchaux de France, à cause de la destination, en quelque sorte militaire de cette maison ; une croix chrétienne, symbole du couvent ; les lauriers de la guerre, les palmes religieuses et les feuilles des chênes dont l’ombre protège le vieux refuge.
Tout le monde connaît le gros chêne des Loges, qui a défié tant d’années, qui a subi tant d’orages, qui a vu passer tant de générations ; chacun se rappelle son tronc spacieux, son magnifique branchage, sa carrure vigoureuse et ferme. Mais personne, bien sûr, ne l’a compris, personne ne se l’est, pour ainsi dire, assimilé, comme l’a fait M. Bunout. Du reste, il touchait là à ce que son talent traite avec le plus de facilité, mais il s’est dépassé de beaucoup, et je ne serais pas surpris qu’il eût admiré lui-même son arbre, tant il est vrai, hardi, bien jeté.
Ce chêne se trouve au milieu d’un dessin qui représente la visite faite, il y a quelque temps, par l’Empereur au couvent, et il se trouve fort agréablement encadré par l’entourage, qui est très bien traité : le couvent au fond, les cavaliers et la foule sur la pelouse, les bois autour qui deviennent sombres dans le lointain, en laissant filtrer de rares échappées de lumière.
Le couvent des Loges a quatre feuilles de texte, avec les lettres et les ornements voulus ; je passe vite pour arriver à la dernière, où je rencontre deux vignettes. Pourtant, je suis dans un grand embarras devant ce que j’ai cherché. Pour la première de ces vignettes, le château des Loges sous Robert le Pieux, je puis me contenter de dire : c’est joli ; mais pour la seconde, c’est différent, et je crois bien qu’il va me falloir recueillir les éloges que je viens de parsemer, pour les réunir et les donner, cette fois, tous ensemble.
Il s’agit d’une vue de la fête des Loges ; elle est grande comme la moitié de la main, et c’est justement pour cela qu’elle m’arrête court. Tout y est : le bal et ses tentures, le saltimbanque et son orchestre en plein vent, même son échelle, les restaurants grands et petits, les cuisines, les broches – je n’oserais pas dire qu’elles ne sont pas garnies – ; il y a aussi la foule, les jeux, les boutiques, les lustres, la charrette du débitant de vin qui n’a pas besoin d’enseigne, la marchande de gaufres, qui se tient à l’entrée de la fête pour être la première à tenter les appétits de friandise ; et enfin le traditionnel parapluie du chanteur que, de temps immémorial, l’on trouve en arrivant, et dont la race semble se reproduire exprès pour venir toujours à la même place.
Il y a tout cela ; et, je vous le dis, c’est grand comme la moitié de la main, et l’on y trouve encore le mouvement exagéré, la turbulence, la mêlée bruyante de notre fameuse fête. Vous comprenez, j’en suis certain ; vous ajouterez, si je n’ai pas assez dit pour rendre ma pensée.
Maintenant, nous voici au pavillon de la Muette, le rendez-vous de chasse de l’Empereur, dans la forêt de Saint-Germain.
Une curée dans la forêt forme le titre. Les piqueurs sonnent du cor, pendant que les chiens déchirent la dépouille du pauvre cerf tué et se battent pour voir plus grosse part. Les hommes sont bien campés ; les chiens sont animés, ardents ; ils sont heureusement groupés ; ils sont naturels dans leurs mouvements, dans leurs combats, dans leurs courses – c’est un excellent ensemble.
Le dessin de cette partie de l’album montre le pavillon de la Muette ; l’Empereur et l’Impératrice arrivent à un rendez-vous de chasse ; la foule des promeneurs accourt pour les saluer. Le pavillon est rendu avec une exactitude scrupuleuse ; pas un détail ne manque – ce qui n’exclut pas le charme et la grâce de la composition. Les personnages sont bien posés, variés, pittoresques, et le paysage est délicieusement reproduit : les feuilles des arbres semblent frémir, les effets de lumière et d’ombre sont habilement combinés, et il y a surtout un dessous d’arbres, profond et mystérieux, du plus charmant effet.
Viennent ensuite deux feuilles de texte, enluminées et ornées de deux vignettes : l’une représente la Muette sous François Ier ; l’autre, les ruines de ce château sous Louis XIV. On y retrouve le même soin, la même patience, la même finesse de dessin.
Je dois parler aussi de la reliure de cet album, vraiment belle et artistique. Cette reliure est en velours vert ; tout autour règne une épaisse baguette rustique en poirier bruni. Aux quatre angles sont quatre abeilles en bois sculpté, comme le chiffre couronné de l’Empereur et de l’Impératrice qui se trouve au centre. Ces sculptures sont parfaitement faites, élégantes et faciles, pleines d’art et de goût ; elles sont dignement accompagnées par les riches feuillets moires qui forment les sous-couvertures. Du reste, en deux mots, j’en ferai le plus grand éloge, en disant que cette reliure sort des ateliers de M. Maquet, le brillant papetier de la rue de la Paix, chez lequel tout Paris court en ce moment.
Tel est l’album offert à l’Impératrice par le conseil municipal. On voit que c’est une œuvre d’art qu’il était difficile de ne pas signaler, en même temps que c’est une délicate attention qu’il était impossible de ne pas faire connaître complètement.
L’Empereur a gracieusement accepté cette offrande : il a remercié le conseil municipal, il a manifesté son intention de restaurer entièrement le château – tant mieux, ce sera un joyau de plus pour Saint-Germain. Il a aussi complimenté l’artiste qui accompagnait la députation, et il a rendu justice à son talent – M. Bunout le méritait, et l’on sera de mon avis, si j’ai pu rndre un peu de ce que j’ai éprouvé en voyant son ouvrage.
Du reste, L. Bunout a reçu encore d’autres éloges, les éloges d’un artiste distingué ; M. de Nieuverkerke, le directeur général du Musée, a parcouru l’album avec une vive satisfaction, il a exprimé tout son contentement à M. Bunout, en lui prédisant la plus grande réussite dans un genre qui ne compte peut-être pas aujourd’hui un seul artiste de mérite – car, je crois, en vérité, que j’ai omis un point important : mes yeux étaient encore tellement occupés par souvenir, que ma pensée sans doute un peu erre à l’aventure. Tous les dessins de l’album sont à la plume, et l’on comprendra combien plus grande était la difficulté, mais combien aussi plus grand est le talent, puisqu’il n’y a ni dureté ni hachure, et que l’on trouve partout la grâce et la souplesse.
Maintenant, j’ai à faire une observation, ou plutôt j’ai à exprimer une idée toute personnelle que l’on a déjà combattue, mais dans laquelle je crois avoir quelques raisons de persister.
Je regrette que l’on n’aie pas fait une exposition publique de l’album avant de l’offrir à l’Impératrice. Je sais bien que le conseil municipal a, sans nul doute, agi dans une excellente intention ; qu’il a voulu garder le secret pour ne pas, en quelque sorte, déflorer le cadeau. Cependant, l’opinion que j’émets a des précédents, et, il y a quelques jours encore, la ville de Lyon exposait aux yeux de tous les étoffes précieuses qu’elle destinait à l’Impératrice. Du reste, en parlant ainsi, je me fais l’écho de plusieurs personnes qui, ne pouvant, comme moi, profiter de l’amitié de l’artiste, ont été privées de la vue de ce charmant travail – mais là, bien entendu, mon regret est sans amertume.
Aussi, nous devons remercier le conseil municipal de la bonne pensée qu’il a eue en faisant faire cet album ; nous devons remercier M. Bunout d’avoir ainsi donné tout son talent pour arriver à un résultat qu’on n’aurait certainement pas trouvé partout aussi complet. Espérons que ce sera là un sujet de joie pour tout le monde ; espérons aussi que nous verrons le vieux château quitter son enveloppe noircie et secouer sa poussière, pour apparaître encore brillant et animé.
Alphonse Renard »

Mention du début de la destruction du premier pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« L’effet n’a pas tardé à suivre l’annonce que nous donnions dans notre dernier numéro, au sujet des nouvelles dispositions adoptées pour la destinée du château : les démolitions des cinq pavillons ont commencé lundi, ainsi que nous l’avions dit à l’avance, par celui de l’angle du nord-ouest, pour se continuer ainsi jusqu’à leur achèvement complet. »

Mention du début des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« La visite de l’Empereur au château, le 17 février dernier, la mise immédiate à l’œuvre des ouvriers à l’intérieur et enfin le dernier décret inséré au Moniteur ne laissent plus de doutes sur la réalisation de l’heureuse nouvelle de la restauration et de la destination arrêtée du vieux monument. Cependant, la certitude du fait si désiré ne semble s’être vraiment établie que samedi matin, lorsque les premiers passants sur la place ont pu voir le commandement du travail des ouvriers, faisant tomber sous leurs manteaux ces grands murs de prison qui enserraient et attristaient tout le manoir. On eut dit que les plus anciens habitants voyaient pour la première fois leur vieux château sortant de ses fossés, avec ses mâchicoulis, ses étages inférieurs au style si sévère et si solide, et s’appuyant si fortement sur ces fossés, qui vont, dit-on, devenir de charmants jardins, comme autrefois ceux de la place de la Concorde, et dont le public ne sera plus séparé que par le parapet à hauteur d’appui, tel qu’il a toujours existé. Enfin, grâce à la chute de cet affreux mur d’enceinte, le souvenir de la prison s’efface pour laisser place à celui de l’antique demeure de Robert le Fort, de François Ier, de Louis XIV et mieux encore à l’espoir de le voir habité par l’étude et la science. Déjà leur prochaine prise de possession a rendu au vieux château l’air et la lumière, ces précieux apanages de la liberté, et bientôt comme nos soldats de France dans Constantine, la ville romaine d’Afrique, elles vont entrer aussi par la brèche nouvelle, mais plus pacifiquement ouverte par les travailleurs aux ordres de la science et du progrès civilisateur. »

Mention du décès du grand-vicaire à Saint-Germain-en-Laye

« Le [vide] de decembre 1665, deceda et mourut à Paris en son logis tres illustre prelat messire Eustache Louys de Lesseville, evesque de Coutance, conseiller du Roy en ses conseils d’Estat et privé, grand vicaire de nos seigneurs les archevesque et evesque de Chartres en l’estendue et dependance de ce lieu de Saint Germain en Laye pour la jurisdiction spirituelle pendant le temps de 28 à 29 années par l’agrement de Sa Majesté et au grand contentement et satisfaction de toute cette paroisse fut le 9e jour dud. mois de decembre faict et chanté et solemnellement en l’eglise parroissialle dud. lieu de Saint Germain un service pour le repos de son ame la messe chantée et l’office faict par M. l’ancien curé par la deference de M. le curé son nepveu ou assisterent avec grande devotion touts les officiers et notables habitants dud. lieu. »

Mention du prochain départ des équipages de la vénerie impériale de Saint-Germain-en-Laye

« Les chasses de la vénerie de l’Empereur attirent toujours une grande quantité d’amateurs, mais elles tirent à leur fin et celle qui doit avoir lieu après-demain lundi sera probablement une des dernières, car les équipages doivent, dit-on, partir le 15 avril pour Rambouillet. Une belle journée de printemps a favorisé la chasse de mercredi ; mais c’est à tort qu’on a fait courir en ville le bruit de la présence de plusieurs illustres étrangers et même de certains membres du Congrès. Il est vrai de dire que la nouvelle s’en était répandue, la ville, et que certains préparatifs avaient eu lieu au pavillon Henri IV, dont le propriétaire, M. Collinet, avait fait pavoiser la façade de trophées de drapeaux parmi lesquels on remarquait le pavillon russe. Le prince Murat et sa famille, ainsi qu’un officier général turc, ont été les seuls hôtes de marque qui soient descendus au pavillon avant et après la chasse, qui, du reste, a été fort belle et à laquelle ont assisté M. Edgard Ney et les autres officiers de la vénerie. Le prince Murat était arrivé avec sa famille dans une calèche en poste, attelée à la napolitaine, et a suivi ensuite la chasse dans un élégant char-à-bancs à quatre chevaux qu’il conduisait lui-même à grandes guides. »

Mention du prochain départ des équipages de la vénerie impériale de Saint-Germain-en-Laye

« La dernière des chasses de la vénerie de l’Empereur a eu lieu, comme nous l’avions annoncé, mardi ; mais décidément la lune rousse tient rigueur au sport. Au dernier steeple-chase de La Marche, affluence de spectateurs, mais aussi rafales et averses ; à la chasse en forêt de Saint-Germain, quantité de veneurs, d’amateurs et d’intrépides amazones, mais pluie battante sous laquelle le cerf n’en est pas moins venu se faire prendre sous les murs de la ville, à quelques pages de la route des Loges et tout près de l’ancienne mare d’Ayen. Cette fois, la meute n’avait pas commis la cruelle erreur de s’attaquer à une pauvre biche, dans un état intéressant, et les braves et bons chiens de la Vénerie ont dignement clos la saison à Saint-Germain en forçant loyalement un adversaire digne d’eux et des veneurs et piqueurs expérimentés qui les dirigent. C’est, dit-on, irrévocablement aujourd’hui samedi 19, que les équipages partent pour Rambouillet. »

Mention du transport du corps de George Douglas, comte de Dumbarton, décédé dans le Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy vingt troisieme mars mil six cent quatre vingt douze, a esté transferé à l’abbaye Saint Germain des Pres de Paris le corps de milord George Duglas, conte de Domberton, chevallier de l’ordre de Saint André ou du Chardon en Ecosse, lieutenant general des armées du roy de la Grande Bretagne, decedé le vingtieme de ce mois dans le chateau vieux de ce lieu appres avoir reçu les sacrements avec unne pieté exemplaire. Son corps fut accompagné par deux pretres de la parroisse qui estoint dans le meme carrose et presenté dans l’abbaie Saint Germain des Pres par messire François de Converset, abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu. »

Mention d’un compte comprenant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 849] Compotus magistri Petri de Burgo Dolensi de operibus regalibus factis Parisius, Pissiaci, apud Sanctum Germanum in Laya, apud Vicennas, et alibi circa Parisius, a nona Septembris M° CCC° XX° usque ad decimam quartam [p. 850] Septembris M° CCC° XXI°, redditus sexta Maii M° CCC° XXII°. Debentur ei LIX l., etc. Tamen habuit cedulam testimonialem a pluribus personis pro ipso, XIIc LXXIII l. XII s. V d. par. Signantur ibi plura recuperanda super magistrum Nicolaum Le Loquetier, plures denario tradi pro sepultura regis Philippi Magni, et super magistrum Petrum de Valenciennes, X l. par., et super Guerran Le Chaufourier, X l. V s. de calce ad valorem dicte summe. Et plura aliqua alia signantur ibi corrigenda et recuperanda. »

Mention d’un don fait par la reine Victoria pour la restauration de la chapelle de Jacques II à Saint-Germain-en-Laye

« 26 janvier 1857. L’ambassadeur d’Angleterre verse à la ville la somme de 1255 fr. donnée par la reine Victoria pour la restauration de la chapelle du roi Jacques II dans l’église de Saint-Germain-en-Laye. »

L'Industriel de Saint-Germain

Mention d’un don fait par le roi pour la construction du clocher de l’église de Saint-Germain-en-Laye

« L’an 1659, par la solicitation et soins de maitre Pierre Cagnyé, prestre, curé de l’eglise de Saint Germain en Laye, et d’honorables hommes Georges Benoist, escuyer de cuisine bouche du Roy, et François Regnault, marchand boucher, marguilliers de lad. eglise, et par les bienfaicts du roy Louys 14e du nom, pour plus grande decoration et ornement d’icelle, fut par l’ordonnance de noble homme maitre Georges Le Grand, prevost juge de la jusice royalle et du consentement des principaux habitants dud. lieu par assemblée d’iceux faicte sur ce sujet abattu et demoly le cloché qui estoyt basty et eslevé entre les autels de la Vierge et de la charité et continué le bastiment de la tour encommencé hors le corps de lad. eglise quarante ou cinquante ans auparavant pour y mettre les cloches. La 1ère pierre de la continuation de lad. tour bastie et eslevée jusques à la 1ère retraicte fut posée au nom desd. sieurs marguilliers le 31e et dernier jour de juillet dernier passé et celle des pillier qu’il a convenu faire proche ledict autel des Vierges pour ayder à porter les voutes qu’il a fallu faire et continuer en la place dud. cloché fut posée aussi au nom dud. sieur curé le 8e jour du present mois d’aoust en lad. année 1659, tous lesquels ouvrages ont esté faicts et conduicts par honeste homme Claude Binet, maitre maçon tailleur de pierre, natif dud. lieu, et a esté donnée par Sa Majesté la somme de cinq mil livres pour en faire les frais. »

Mention d’un marché conclu pour le pavage de la galerie des grottes à Saint-Germain-en-Laye

« Acte notarié du 5 mai 1665, signé par Colbert, et portant également les signatures de La Motte Coquart, intendant des Bâtiments, de Pierre et Nicolas Ménard, marbriers à Paris ; 2 pages et demie in-fol. 10 fr.
Document original intéressant. C’est un marché pour le pavage de la galerie des grottes du vieux château de Saint-Germain-en-Laye. (Catal. Voisin, 1896, n° 22129). »

Maison du Roi (Ancien Régime)

Mention d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tous que nous Jehan Ancaboys, maçon, et Michaut du Mans, charpentier, jurez du Roy nostre sire en la ville et chastellenie de Mante, certiffions que le mercredi XIIIe jour d’aoust l’an mil CCC soixante dix, en la presence de Robert de Ver, maçon juré en la dite ville, visitasmes certaines reparacions faittes ou chastel du Roy nostre sire illec par Guillin de la Gastine, maçon, et ses aides, et lesquelles estoient neccessaires a estre faittes tant pour doubte que le dit chastel ne choist en ruyne comme pour ce que le Roy estoit a Saint Germain en Laie et disoit on que il devoit venir a Mante, et se firent hastmemt pour les dites causes et dont le dit maçon et ses aides vouloient estre paiés des journees par eulx faittes illec, lesquelles reparacions s’ensuivent. […] »

Mention d’un terrain pris par le roi pour le Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Germain Jamet, laboureur demeurant au Pec, n’ayant pas les moyens de payer la rente de cinq écus qu’il devait à Jeanne Raffron, veuve de Paul Billier, à cause de plusieurs parcelles qu’il avait prises à rente en 1580, les lui rend en échange de l’extinction de la rente. Par le même acte, la veuve les cède à Claude Raffron moyennant la même rente de cinq écus. Ces terrains comprenaient dix perches de jardin « aud. lieu du Pecq, au lieud. la Ruelle Mallot, tenant d’un costé aux heritiers feu Pierre Pluchet, d’autre costé à la ruelle, d’un bout au chemin tendant du Pecq à Carrieres et d’autre bout à Vincent Autrain », au sujet desquelles le contrat précise que « led. preneur n’aura aucun recours de garendye allencontre de lad. bailleresse pour raison des dix perches de jardin cy dessus declarées, prinses par le Roy nostre sire pour l’accroissement du jardin de son bastiment neuf dud. Sainct Germain, ains s’est led. preneur, pour raison de ce, contenté des deniers à quoy lesd. dix perches de jardin ont esté estimées, lesquelz deniers il prendre à son proffict, et pour iceux recepvoir des habitans dud. lieu du Pecq, lad. bailleresse a ceddé et transporté aud. Raffron preneur tous ses droictz, noms, causes, raisons et actions ».

Mention d’une chasse du prince-président dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Samedi 30 octobre dernier, et non mardi 2 novembre, ainsi que plusieurs journaux du département l’annoncèrent par erreur, la forêt de Saint-Germain jouissait d’une animation inusitée. Une grande chasse à courre y avait lieu vers onze heures du matin. Elle était conduite par M. le président de la République, accompagné du ministre de la Guerre, de plusieurs généraux et d’un grand nombre de personnages de distinction. Le rendez-vous était au château de la Muette. »

Mention d’une chasse faite par le duc de Wellington dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 40] The following week the Duke hunted at [p. 41] St. Germain-en-Laye ; interesting from its historical recollections, but, although it is a large town, it has a melancholy air of desolation in its grass-grown streets and straggling edifices. The royal château, once the
favourite residence of Marguerite de Valois, Henry II, Henry IV, Francis I, and the birthplace of Charles IX and Louis XIV, is now converted into a military prison, and surrounded by a wall for security. Here the " mind's eye" may dwell on bygone days, and bring before it scenes of past times. How vividly does this venerable pile remind one of the bon roi Henry IV, and the graceful good-humour of that popular monarch. Here our bigoted James II resided for twelve years, holding the semblance of a court. Part of his body was buried in the parish church, where a monument has since been raised by George IV, at his own expense, to the memory of one described upon it
''Magnus in Prosperis, in Adversis Major,
Jacobus 2us, Anglorum Rex."
Acting upon the law of Solon, since universally adopted, [p. 42] of "de mortuis nil nisi
bonum", we will not say what the epitaph ought to have been; but, to call a monarch
great in prosperity "who had shown so thorough a disregard for the religion and constitution of his country", is even too untruthful for a monumental tablet.
The forest occupies a promontory, formed by a sweeping bend of the river Seine, and is one of the largest in France, having a circuit of twenty-one miles. In the centre of it, is the Pavilion de la Meute, begun by Francis I, whose refined taste is proverbial throughout his own country, and whose style is now so much appreciated in England. »

Lennox, William Pitt

Mention d’une chasse impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Il y avait, ce jour-là, chasse à Saint-Germain. La princesse Pauline de Schwarzenberg y est allée en calèche avec l’Impératrice. M. et Mme de Metternich, l’ambassadeur, tous étaient invités, excepté la princesse Charles de Schwarzenberg, si bien que Mme de Metternich, croyant que ce ne pouvait être qu’un oubli, en dit un mot à la reine de Naples. Celle-ci lui répondit que non, et que la princesse Charles serait invitée une autre fois. »

Clary-Aldringen, Charles (de)

Mention d’une rumeur selon laquelle l’empereur aurait décidé d’installer un musée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Le même journal [le Journal de Seine-et-Oise], en parlant des projets de restauration très prochaine de notre château impérial, et après avoir bien voulu citer un article de l’Industriel à ce propos, ajoute :
« On lit, sur ce sujet, dans l’Indépendance belge :
« Il est question de restaurer le château de Saint-Germain-en-Laye. L’Empereur songe à lui donner une destination spéciale. Il s’agirait, dit-on, d’y établir une espèce de musée historique, avec des costumes dans le genre de ce qui existe à la Tour de Londres. Déjà le conseil municipal de Saint-Germain avait émis un vœu dans ce sens. » »
Nous acceptons de tout cœur les vœux et les espérances qui se traduisent dans les dires de tant d’organes de la presse. Seulement, pour rendre à César ce qui appartient à César, il est de notre impartialité d’établir que, malgré le vif désir que nous savons avoir été exprimé individuellement par tous les membres qui se sont succédés depuis sept ans au conseil municipal de Saint-Germain, jamais un vœu spécial n’a été formé par ce corps municipal au sujet de la destination du château de Saint-Germain. Ce fut l’Industriel qui, d’après quelques documents fournis par un honorable habitant de Saint-Germain, autrefois membre de son édilité, a fait, dans ses colonnes, et plusieurs fois, allusion directe au projet émanant seul de la volonté impériale, et dont la réalisation affecterait cette résidence à l’installation d’un musée historique dans le genre de celui dont parle l’Indépendance.
Nous tenons trop à conserver la réputation qu’on a bien voulu nous faire de chercher à nous rendre l’organe de tout ce qui peut être utile à notre ville et au pays en général pour ne pas revendiquer hautement, non pas la priorité, mais au moins la publicité d’une pensée si grande et si digne du souverain à qui la France doit déjà de si grandes et si belles choses. »

Mention d’une visite du duc d’Aoste au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Samedi dernier, dans l’après-midi, le duc et la duchesse d’Aoste ainsi que la princesse Clotilde, accompagnés de plusieurs personnes et de leurs maisons, sont venus visiter le château et le musée, où Leurs Altesses impériales et royales sont restées pendant près de deux heures, tandis que la foule, avertie de leur présence par le stationnement des voitures de la Cour, s’accumulait sur la place, afin de pouvoir voir et saluer à leur sortie les augustes enfants de Victor Emmanuel. »

Mention marginale concernant la mort de la reine d’Angleterre dans le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye

Le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye ne signale la mort de la reine d’Angleterre que par une mention marginale indiquant : « Enterrement de la reine d’Angleterre ». Cette mention est portée en face d’un grand espace laissé blanc où il avait sans doute été prévu d’écrire un compte rendu de la cérémonie, mais cela n’a finalement pas été fait et l’espace réservé a été rayé.

Mention par Pierre Duval de Saint-Germain-en-Laye

« Das meiste von Louvre is von Anno 1595. vom König Heinrich dem IV. ausgebauet worden. S. Germain / nicht weit von Paris ist ein herzliches Lufthauss von König Carl dem V. gebauet und von Francisco I. prächtig zugerichtet / hat in die 63. föstliche [sic pour festliche] Zimmer / und auserlesene Krotten und Kunsthölen [sic pour Kunsthöhle]. »

Duval, Pierre

Mention par Sophia Beale du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 189] The Château of St. Germain has existed since the time of Charles V, and has received additions during the reigns of François I, Henri II, Henri IV, and Louis XIII. It was given over to James II of England, and in the church is his [p. 190] monument, gazed at, if bronze eyes can penetrate stone walls, by M. Thiers, who sits in an arm-chair outside. »

Beale, S.-Sophia

Mention par la reine Marguerite d’une chasse projetée par le duc d’Alençon à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 132] En ces jours la [9 février 1578], le mariage de Saint Luc se fist, auquel mon frere ne voulant assister, me pria aussi d’en faire de mesme. […]
[p. 134] Mon frere, se retirant en sa chambre, tenant son congé pour obtenu, commande a tous ses gens d’estre le lendemain prests pour aller a la chasse de Saint Germain, ou il vouloit demeurer quelques jours a courre le cerf, ordonne a son grand veneur d’y faire trouver les chiens, et se couche en cette intention de se lever le lendemain matin pour aller a la chasse soulager et divertir un peu son esprit des brouilleries de la Cour.

Marguerite de France

Mentions dans le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye du convoi funéraire de Louis XIII

« Le dix neufiesme jour de may mil six cents quarente trois, le corps du feu Roy, que Dieu absolve, (ayant demeuré en son lict de parade dressé en son chasteau neuf de Saint Germain en Laye pour estre veu et visitté de tous ses sujets, comme il fut faict tant de tous les habitants dud. lieu que de tous les lieux circonvoisins, de tous estats et conditions, sexes et aages, avec pleurs et larmes de regrets d’une telle perte, et avec devotes prieres pour le repos de son ame, la liberté n’en estant interdite à aucune personne depuis le jour du deces de Sa Majesté jusques aud. jour sur les quatre à cinq heures du soir, pendant lequel temps furent faictes continuelles prieres à son intention, tant de jour que de nuict, et journellement celebrées quantité de messes tant par plusieurs prelats et evesques que par messieurs les aumosniers et chantres de la chapelle de Sa Majesté, comme aussi par une grande quantité de religieux de tous les ordres mandiants de Paris qui y avoient esté mandez à cest effect, sans obmettre monsieur le curé de ced. lieu, qui y fut aussi mandé des premiers avec son clergé, qui y rendirent leurs debvoirs non avec moindre devotion que tous les autres) fut enlevé, selon qu’il avoit pleu à Sa Majesté de l’ordonner par son testament et derniere volonté, sans pompe funebre (telle qu’elle eus testé bien requise pour la mémoire d’un si grand prince) dans un char de dueil tiré par six chevaux, enharnachez de mesme pareure, pour estre porté à Saint Denis, lieu de la sepulture des roys de France, et ledict char accompagné de quantité de prelats et aumosniers revestus de leurs surplis et bonnets quarrez, de plusieurs princes, seigneurs et officiers tous revetus de dueil, des compagnies ordinaires de la garde de Sa Majesté comme de gendarmes, gardes du corps, chevaux légers et mousquetaires à cheval, et conduict par led. sieur curé de ce lieu, assisté de son clergé, des peres recollets en corps et de tous les paroissiens avec cierges en main allumez, depuis ledict chasteau neuf jusques à la porte du parcq, lieu qui faict la separation des territoires de Saint Germain et du Pecq, où monsieur le curé dud. lieu du Pecq se trouva pour le recevoir et le conduire jusques aux fins et limittes de sa paroisse, et fut ainsi receu et conduict de paroisse en paroisse jusques aud. lieu de Saint Denis. »

Mentions dans le registre paroissial de la reine d’Angleterre et de sa suite à Saint-Germain-en-Laye

« Le mesme jour [3 juillet 1645], la reyne d’Angleterre arriva à Saint Germain en Laye pour y séjourner quelque temps.
[…]
Le mesme jour [8 juillet], fut convoyé au cymetiere un petit enfant de Brian Martinier, anglois de nation, officier de la reyne d’Angleterre, le luminaire fourny.
[…]
Le dixiesme jour d’aoust 1645 fut baptisé Pierre, fils de Lucian Cornier et d’Anthoinette Boucher, sa femme, le parrein honnorable homme Pierre Bernon, officier de panneterie de la reyne d’Angleterre, la marreine Charlotte de La Flesche, femme d’honorable homme Georges Aubel, de la paroisse de Poissy.
[…]
Le 28e jour d’octobre, fut inhumé au cimetiere un enfant d’Edouard Isle, varlet de chambre de la reyne d’Angleterre, et de Susanne Isle, sa femme, anglois de nation, led. enfant ondoyé à la maison selon l’ordre et intention de l’Eglise romaine par l’adveu et requisition desdicts l’Isle, père et mere, les vespres des morts chantées et le luminaire fourny, le tout gratuitement.
[…]
Le dimanche dic neufviesme jour de novembre mil six cents quarente cinq, fut baptisé en l’eglise parroisialle de Saint Germain en Laye par M. Pierre Cagnyé, prestre et curé dudict lieu, Louys Henry, né du lundy septiesme jour d’aoust audict an sur les sept heures du matin, fils de M. Jacques Delastre, procureur à Saint Germain en Laye et bailly de Chattou, et de Marie Treshault, sa femme, le parrein tres hault, tres puissant et tres chrestien monarque Louys XIIII, surnommé l’auguste, roy de France et de Navarre, par tres illustre seigneur René de Longueil, conseiller de Sa Majesté en ses conseils et president au mortier en sa cour de parlement, seigneur de Maisons, grisolles et plusieurs autres lieux, cappitaine et gouverneur des chasteaux, parcq et forests dud. Saint Germain en Laye, ville et pont de Poissy, Versailles et autres dependances, tenant lieu et place de Sadicte Majesté pour cet effect, la marreine tres haulte, puissante et religieuse princesse Henriette de Bourbon, reyne de la Grande Bretagne, par haulte et puissante dame Elizabeth Fildincq, fille de millord Fildincq, comte d’Amby, et de haulte et puissante dame Suzanne de Villers, son espouse, premiere dame d’honneur de Sa Majesté, tenant aussi le lieu et place pour Sad. Majesté britannique.
[…]
Le quatriesme jour de decembre 1645, furent mariez ensemble en l’eglise de Saint Germain en Laye honorables personnes Jean Bluteau et Anne Bec, tous deux de la suitte de la reyne d’Angleterre, es presences d’honorables hommes Louys Bullé, Thomas Brais, Guillaume Berlet, Anthoine Deschauffours et plusieurs autres. La benediction du mariage faicte par moy soubzsigné vicaire de ladicte eglise par permission de M. le curé dudict lieu, avec dispense de M. de Lesseville, grand vicaire de la seconde et troisiesme proclamation des bans et aussi à cause du temps des Advents.
[…]
Le neufiesme jour de decembre 1645, fut enterré au cimetiere Charles, fils d’honorable homme Gratian Philippeau, officier de la reyne d’Angleterre, les vespres des morts chantées à l’intention es parents et amys trespassez.
[…]
Le trente et uniesme jour de decembre 1645, fut baptisé Jacques, né du 16e jour dudict mois, fils de Guillaume Varillon et d’Anne Thomas, sa femme, le parrein noble homme Jacques Coignet, gentilhomme ordinaire de la reyne d’Angleterre, la mareinne damoiselle Jeanne de Vantelet, femme de chambre du lict de ladicte dame reyne.
[…]
Le 11e jour de juillet 1646, arriva au chasteau de Saint Germain en Laye le prince de Galles, fils aisné d’Angleterre.
[…]
Le 19e jour d’aoust 1646, fut inhumé au cimetiere le cocher d’un seigneur anglois nommé Jean, que l’on disoit estre de Rouen ou des lieux circonvoisins, les vespres des morts chantées pour le repos de son ame.
[…]
Le vingt et uniesme jour de septembre 1646, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à noble homme Robert Henise, colonel d’armée escossoise, estant de present resident en ce lieu de Saint Germain en Laye, assisté de me Jean Durets, prestre, clerc de l’eglise dud. lieu, mes Jacques Brunet et Jean Le Bret, prestres habituez aussi de lad. eglise.
Le 21e jour de septembre 1646, fut baptisée Helene, fille d’honorable homme Bernard Mortimer, chyrurgien du commun de la reyne d’Angleterre, et d’Anne France, sa femme, le parrein noble homme Jean Marteil, conseiller et secretaire des commandements de lad. dame reyne, la marreine damoiselle Heleine Dahan, fille d’honneur de lad. reyne d’Angleterre.
[…]
Le vingt et uniesme jour de septembre 1646, fut conferé le sacrement de confirmation par M. l’evesque d’Evreux, cy devant evesque d’Angoulesme, grand aumosnier de la reyne d’Angleterre, dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye, par le consentement et permission de M. de Lesseville, grand vicaire de messieurs les archevesque de Paris et evesque de Chartres touchant le spirituel dans l’estendue de la parroisse dud. lieu de Saint Germain en Laye, à noble homme Robert Henisse nommé Michel, à damoiselle Elisabeth Hinisse sa femme, à Jacques Macquet, François de Beaumont, Pierre de Beaumont, Anne de Bardou et Henriette Françoise Riviere, Henriette Marie Elisabeth Françoise Plancy, Mary de La Garde, Louyse Le Bailleul et Henriette Anne de Saint Thomas, Marie Chambert et Clere Halleloup.
[…]
Le premier jour d’octobre 1646, fut baptisé François Louys, fils de Louys Descamps, escuyer, gentilhomme de la chambre privée du roy de la Grande Bretagne, cappitaine des deux regiments de gens de pied de la reyne, femme dud. seigneur roy, et de madame Jeanne Mauber, sa femme, le parrein François fils d’Anthoine Descamps, escuyer de la grande escuyrie du Roy, la marreine dame Marie Descamps, femme de Samuel Foucques, seigneur de Beaurepere, pareillement escuyer de lad. grande escuirye.
[…]
Le seiziesme jour d’octobre 1646, fut inhumé au cimetiere Jacques Petit, natif de Longueville en Normandie, de la suitte de la reyne d’Angleterre, les vespres des morts chantées avec les autres suffrages accoustumez pour le repos de son ame.
[…]
Le 30e jour d’octobre 1646, fut baptisée Catherine, fille de Richard Reyne, irlandois de nation, et de Jeanne de Lys, sa femme, de la suitte de la reyne d’Angleterre, le parrein honorable homme Bernard Smith, la marreine Catherine Jour, femme d’honorable homme Sebastien Jareth, officier de lad. dame reyne.
[…]
Le huictiesme jour de novembre 1646, fut baptisé en la chapelle du chasteau viel de Saint Germain en Laye par me Pierre Cagnyé, prestre et curé de la parroisse dudict lieu, Charles Borromée, né du 4e jour dudict mois audict an, fils de noble homme Thomas Harpe, gentilhomme servant et maistre de la garderobe de la reyne de la Grande Bretagne, et de dame Catherine Garnier, sa femme et femme de chambre de Sa Majesté, la marreine ladicte dame reyne qui seule l’a tenu et nommé audict baptesme.
[…]
Le 29e jour dud. mois, fut convoyé au cimetiere Aymé Quens, fils de Jean Quens, de la suitte de la reyne d’Angleterre.
[…]
Le 29e jour d’avril 1647, fut solemnisé en face de Sainte Eglise le mariage du sieur Henry Garnier des Chapelles, lieutenant des gardes du corps de la serenissime reyne d’Angleterre, avec dame Françoise de Fiennes, dame d’atour de lad. dame reyne, es presences de me Charles Bailly, prestre, vicaire, me Jean Durets, prestre, habitué en lad. eglise de Saint Germain en Laye, honorable homme Jean Polié, maistre chirurgien aud. lieu, et plusieurs autres tesmoins, la benediction nuptialle faicte par me Pierre Cagnyé, prestre, curé dud. lieu.
[…]
Le seiziesme jour de juin 1647, fut baptisée Anne, fille d’honorable homme François de La Thoisonniere, armeurier du Roy, et de Marie Poisson, sa femme, le parrein noble homme Thomas Cadman, medecin de la reyne d’Angleterre, la marreine damoiselle Marie Chartier, nourrisse de la petite princesse d’Angleterre.
[…]
Le septiesme jour de juillet 1647, fut baptisé Bernard, fils d’honorable homme Pierre Desplat, bourgeois de Paris, et de Geneviesve Domon, sa femme, le parrein noble homme Bernard Gason, chevallier, colonel pour le service du roy d’Angleterre, la mareinne damoiselle Henriette Civette, fille de noble homme Pierre Civette, escuyer de la reyne d’Angleterre.
[…]
Le vingt quatriesme jour de juillet 1647, fut baptisé Henriette, née du 18e jour dud. mois, fille d’honorable homme Hierosme Gregoire, couvreur de vin du prince de Galles, et de Henriette Monjay, sa femme, le parrein maistre Pierre Dechars, procureur es sieges royaux de Saint Germain en Laye, la marreine Thomasse Monjay, femme d’honorable homme Gilles Denise, laboureur demeurant à Versailles.
[…]
Le vingtiesme jour d’aoust 1647, fut baptisée Marie, fille de Jean Rost et de Louyse Thouin, sa femme, le parrein honorable homme Anthoine des Enclos, garde du corps de la reyne d’Angleterre, la marreine Marie, fille d’honorable homme Nicolas Bertrand, fontenier du Roy à Saint Germain en Laye.
[…]
Le neufviesme jour de septembre 1647, fut solemnisé en face d’Eglise le mariage d’Edouard Bermingean dict la Fontaine, chyrurgien et operateur de la suitte de la reyne d’Angleterre, avec Catherine Jomes, tous deux anglois de nation, es presences d’honorables hommes Henry Alexandre Thomas Gipes, gentilhomme anglois, Richard Gartraict et plusieurs autres. La benediction dud. mariage faicte par me Jean Durelet, prestre, commis pour cet effect.
[…]
Le unziesme jour d’octobre 1647, fut inhumé dans le cimetiere Jacques de Visse, anglois de nation, mort apres avoir abjuré son heresie, faict profession de la foy et religion catholique, apostolique et romaine, receu les saints sacrements de penitence et encharistie. Les vespres des morts chantées à son intention.
[…]
Le cinquiesme jour de novembre 1647, furent mariez ensemble Paul Hassant, turc de nation, natif d’aupres de Constantinople, faisant profession depuis longues années de la foy et religion catholique, apostolique et romaine, et Adriane Le Cocq, tous deux de la suitte de la reyne d’Angleterre, et demeurants à Saint Germain en Laye, es presences d’honorables homme Jean Poisson, peintre ordinaire du Roy, Claude Ballet, archer des gardes du corps du Roy, messire Jean Fortier, prestre, Denis Planson le jeune et plusieurs autres. La benediction du mariage faicte par me Jean Le Bret, prestre habitué en l’eglise de Saint Germain en Laye commis pour cet effect.
[…]
Le douziesme jour de janvier 1648, fut baptisée Germaine, fille naturelle et non legitime de Roger Grinvecher et de Catherine Mergrin, anglois de nation et de la suitte de la reyne d’Angleterre, le parrein Jean du Bernetes le jeune, marchand cordonnier, la marreine Germaine Jubert femme de Jean du Bernetes l’ayné, aussi marchant cordonnier, demeurants à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 24e jour de febvrier 1648, fut baptisée Anne, fille de Jean Lodieux et de Marie Daufresne, sa femme, le parrein Jean Saffrey, postillon chez M. Craffe, cappitaine des gardes du corps de la reyne d’Angleterre, la marreine Anne, fille de feu François Rose.
Le vingt cinquiesme jour de febvrier 1648, fut baptisée Marguerite, fille de Pierre La Ronde et de Magdelaine Guibert, sa femme, le parrein honorable homme Jean Polié, maistre chyrurgien à Saint Germain en Laye, la marraine Marguerite Joane, femme d’honorable homme Pierre Vidal, maistre d’hostel du milor Germain, grand maistre de la Maison de la reyne d’Angleterre.
[…]
L’unziesme jour de mars 1648, fut baptisé Bernard, fils d’honorable homme Ferdinand Stors, catholique et apostolique romain de religion, et de Sara Daine, sa femme, tous deux anglois de nation, les parreins honorables homme Bernard Mortemer, chyrurgien suivant la cour de la reyne d’Angleterre, et Richard Renier, patissier de la maison du roy d’Angleterre, les marreins dame Elizabeth Duel, blanchisseuse de la chapelle de ladicte dame reyne, et Catherine Jaune, femme d’honorable homme Sebastien Jauret, garçon du goblet de Sad. Majesté.
[…]
Le vingt deuxiesme jour de mars 1648, fut baptisée Françoise, fille de Mathurin Pignot et de Charlotte [vide], sa femme, le parrein noble homme Pierre du Tronchet, garde du corps de la reyne d’Angleterre, la marreine dame Jeane Bodran, femme de noble homme François Pilet, garde du corps de la reyne mere regente.
[…]
Le 2e jour d’avril 1648, fut baptisée Catherine, fille de [vide] Gallois et de Catherine Feguet, sa femme, le parrein honorable homme Vincent Dalton, de la suitte de la reyne d’Angleterre, la marreine Marie de La Tour, femme de Simon Masson, vigneron.
[…]
Le vingt quatriesme jour de may 1648, fut baptisée Françoise, née du 14e jour dud. mois, fille d’honorable homme Jean Blusteau, potager de la serenissime reyne d’Angleterre, et de damoiselle Marie Felix, sa femme, le parrein tres illustre personnage messire René de Longueil, conseiller du Roy en ses conseils, president en sa cour de parlement de Paris, seigneur de Maisons sur Seine, de Grisolles et plusieurs autres lieux, cappitaine et gouverneur des chasteaux, parcq et forests de Saint Germain en Laye, ville et pont de Poissy, Versailles et autres dependances, la marreine damoiselle Françoise Garnier, femme de noble homme Pierre Civette, escuyer ordinaire de lad. dame reyne.
Du vingt cinquiesme jour de may 1648, fut solemnisé en face de sainte Eglise le mariage d’honorable homme Jacques de Laune, escuyer, l’un des gardes du corps de la serenissime reyne d’Angleterre, avec Anthoinette Legrand, veufve de feu honorable homme Gabriel Merlet, es presences d’honorables personnes maistre René Legrand, conseiller et procureur du Roy es sieges royaux de Saint Germain en Laye, oncle de ladicte Legrand, maistre Michel Chopart, prestre et chapellain, maistre Jean Le Bret, prestre habitué en lad. eglise, et plusieurs autres parents et amys tant d’une part que de l’autre, la benediction dud. mariage faicte par maistre Pierre Cagnyé, prestre et curé dud. lieu.
[…]
Le 6e jour de juin 1648, fut administré dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye par M. l’evesque d’Evreux, grand aumosnier de la serenissime reyne d’Angleterre, le saint sacrement de confirmation à plusieurs personnes de ce lieu.
Le huictiesme jour de juin 1648, fut solemnisé en face de sainte Eglise le mariage de noble homme Anthoine des Enclos, l’un des gardes du corps de la serenissime reyne d’Angleterre, avec Marie Bertrand, es presences d’honorables hommes Nicolas Bertrand, père de la mariée, Jean des Enclos, maistre boullanger à Paris, frere du marié, Charles Arle, marchand, Robert Le François et plusieurs autres, tant d’une part que de l’autre, la benediction du mariage faite par maistre Aubin de Noielle, prestre habitué de l’eglise de Saint Germain en Laye commis pour cet effect.
[…]
Le 28e jour de juin 1648, fut baptisé François, né du deuxiesme jour dud. mois, fils de Charles Panezet et de Geneviesve Duchesne, sa femme, le parrein noble homme François Chevallier, sieur de La Berthune, exempt des gardes du corps de la reyne d’Angleterre, la marreine damoiselle Françoise Garnier, fille de noble homme Pierre Civette, escuyer ordinaire de l’escuyrie de la reyne d’Angleterre.
[…]
Le 3e jour de juillet 1648, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Henriette, fille de noble homme Richard Carteret, et de dame Marie Hillard, sa femme, nourrice de la petite princesse d’Angleterre, le parrein hault et puissant seigneur Patricq Brangdefort, grand chambellan de M. le prince de Galles, fils aisné d’Angleterre, par M. Percy Cherche, gentilhomme de la reyne d’Angleterre, la marreine tres haulte et puissante princesse Henriette, fille du roy d’Angleterre, par damoiselle Françoise Garnier, femme de chambre de lad. dame reyne.
[…]
Le mesme jour [8 juillet], fut enterré en l’eglise devant le chœur un enfant de M. des Chapelles, lieutenant des gardes du corps de la reyne d’Angleterre, les vespres des morts chantées pour tous les fidelles trespassez.
[…]
Le dix neufviesme jour de juillet 1648, fut solemnisé en face de sainte Eglise le mariage de Richard de Winstamley, l’un des grands varlets de pied de la reyne d’Angleterre, anglois de nation, avec Henriette Frechin, natifve de ce lieu de Saint Germain en Laye, es presences d’honorables hommes Jacques Frechin, père de lad. Frechin, maistre Aubin de Noielle, prestre habitué en lad. eglise, Jean Lalande, aussi varlet de pied de lad. dame reyne, Didier Deville, marchand cabaretier à Paris, et plusieurs autres parents et amys de part et d’autre. La benediction du mariage faicte par M. le curé.
[…]
Le mesme jour [30 juillet 1648], fut inhumé dans le cimetiere un pauvre homme nommé Jean Curol, irlandois de nation, assisté de la charité, les vespres des morts chantées à son intention et le luminaire fourny.
[…]
Le 9e jour d’aoust 1648, fut inhumée dans l’eglise damoiselle Luce Duval, fille de noble homme Nicolas Duval, varlet de chambre de la reyne d’Angleterre, les vespres des morts chantées et le lendemain messe haulte à son intention par moy soubzsigné.
Le dixiesme jour d’aoust 1648, fut baptisé Marie, née du 2e jour dud. mois, fille de noble homme Thomas Peninege, officier du goblet du prince de Galles, et de damoiselle Jeanne Smith, blanchisseuse du corps de la petite princesse d’Angleterre, le parrein illustre seigneur Guillaume Craffet, cappitaine des gardes du corps de la reyne d’Angleterre, la marreine damoiselle Marie Winther, fille d’honneur de lad. dame reyne.
[…]
Le 19e jour d’aoust 1648, fut baptisé Henry, fils de noble homme Pierre de Plansy, apoticquaire et varlet de chambre de la reyne de la Grande Bretagne, et de damoiselle Louyse Garnier, sa femme, le parrein noble homme Winstord Grad au lieu et place du milor Germain, la marreine damoiselle Marie Winter, femme du secrettaire de lad. dame reyne.
[…]
Le 20e jour de septembre 1648, fut baptisé Raphael, fils d’honorable homme Jacques Benard, cocher de la reyne d’Angleterre, et d’Anne Smarth, sa femme, le parrrein noble homme Raphael Tartereau, chevallier, conseiller du Roy et gentilhomme servant de la reyne d’Angleterre, la marreine damoiselle Marie Quertu, nourrice de la petite princesse d’Angleterre.
[…]
Le 20e jour de septembre 1648, fut baptisé Anthoine, fils de Louys de Bully et de Marie gaillard, sa femme, le parrein honorable homme Anthoine Gaillard, officier de la reyne d’Angleterre, la marreine dame Anthoinette Legrand, femme de noble homme Jacques de Laune, garde du corps de lad. dame reyne.
Le 23e jour dud. mois, le depart de la reyne d’Angleterre de Saint Germain en Laye pour aller loger au Louvre à Paris.
[…]
Le 3e jour d’octobre 1648, fut baptisé Henry, fils de noble homme Louys Richard, maistre de la musicque de la reyne d’Angleterre, et damoiselle Marie Pené, sa femme, le parrein tres illustre prince Henry de Lorraine, comte de Harcourt, d’Armagnacq et de Brienne, chevallier des ordres du Roy et grand escuyer de France, la mareine madame Jeane de Brouilly, dame d’Audancourt, de Villers Audon.
[…]
Le treiziesme jour de juillet 1649, la reyne d’Angleterre arriva de Paris à Saint Germain en Laye pour y recevoir le roy son fils qui revenoit de Holande.
[…]
Le 14e jour de juillet 1649, le roy d’Angleterre arriva à Saint Germain en Laye, où il fut receu de la reyne sa mere.
[…]
Led. jour [2 août], fut convoyé au cimetiere un enfant d’un homme de la suitte de la cour d’Angleterre.
[…]
Le mesme jour [21 septembre], le depart du roy de la Grande Bretagne pour aller à l’isle de Gersay. »

Mentions dans le registre paroissial de services donnés dans l’église de Saint-Germain-en-Laye pour le repos de l’âme de Louis XIII

« Le quinziesme jour de may mil six cents quarente trois, fut faict de devotion par moy curé, pour le repos de l’ame du feu Roy, un service complet avec vigiles, recommendasses, trois messes haultes, le libera à la fin avec les autres suffrages accoustumez, les messes chantées par messieurs Bailly, Lucas et moy curé.
[…]
Le 18e jour de may 1642, furent chantées solemnellement les vespres à vigilles des morts, et le lendemain une messe haulte de requiem par monsieur le curé à l’intention du feu Roy, le tout par devotion.
[…]
Le vingtiesme jour de may mil six cents quarente trois, fut faict un service complet de la confrairie dela charité pour le repos de l’ame du Roy deffunct, les messes chantées par messieurs Bailly, Garoche et monsieur le curé. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt neufiesme jour dudict mois [janvier 1599], le Roy arriva a Sainct Germain et y fut jusques au troisiesme de febvrier qu’il en partit.
[…]
Le second jour de febvrier l’an mil six cens et ung, le Roy arriva a Sainct Germain et s’en alla le mesme jour.
[…]
Le neufiesme jour dudict mois [juillet 1602], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut deux jours.
[…]
Ledict jour [21 juillet], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusque au dixiesme jour d’aoust, jour et feste Sainct Laurens.
[…]
Le jour precedent [15 septembre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut cinq ou six jours.
[…]
Ledict jour [9 octobre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au treiziesme jour.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut deux jours.
[…]
Le ving troisiesme, le Roy arriva à Sainct Germain et s’en alla la veille de Noel.
[…]
Le Roy arriva à Sainct Germain et y fut ledict premier jour et le second [janvier 1603].
[…]
Led. jour [4 août], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et y fut jusques au dix septiesme qu’il en partit.
[…]
Le neufiesme jour dud. mois, fut faict ung service pour le feu Roy.
[…]
Le vingt cinquiesme jour dud. mois [septembre], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au vingt neufiesme qu’il en partit.
[…]
Le septiesme jour [janvier 1604], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut 4 jours.
[…]
Le unziesme jour dud. mois, […] le Roy partit de Sainct Germain et y fut quatre jours.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois, le Roy arriva à Sainct Germain et y coucha trois nuicts.
[…]
Le treiziesme de ce mois [février], le Roy arriva à Sainct Germain et y coucha une nuit.
[…]
Led. jour [18 février], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et y fut jusques au vingt quatriesme qu’il en partit.
[…]
Led. jour [19 mars], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et y fut jusques au vingt uniesme qu’il en partit.
[…]
Le quatriesme jour dud. mois [juin], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au jour Sainct Jehan qu’il en partit.
[…]
Le sixiesme jour de decembre, le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au dixiesme jour dudict mois, qu’il en en partit.
[…]
Led. jour [27 décembre], le Roy arriva à Sainct Germain au soir et y fut jusques au dernier dud. mois qu’il en partit.
[…]
Led. jour [25 janvier 1605], le Roy arriva à Sainct Germain au soir et y fut jusques au vingt huictiesme qu’il en partit.
[…]
L’unziesme jour dud. mois [février], le Roy arriva à Sainct Germain et y coucha une nuict.
[…]
Le vingt huictiesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le vingt neufiesme.
[…]
Led. jour [18 janvier 1606], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingtiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [15 février], le Roy arriva à Sainct Germain et y fut jusques au vingtiesme, qu’il en partit. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le premier jour de may l’an mil six cens six, le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le second jour.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois [juin], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt deuxiesme.
[…]
L’unziesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et en partit le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Le ving troisiesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain apres disner et en partit le troisiesme de janvier [1607].
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [janvier 1607], le Roy est arrivé à Sainct Germain au soir et en est party le vingt sixiesme jour.
[…]
Le vingtiesme jour dud. mois [février], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuict.
[…]
Le dixiesme jour dud. mois [juillet], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit l’unziesme.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois, le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le quinziesme.
[…]
Led. jour [20 février 1608], le Roy est arrivé à Sainct Germain au soir et en est parti le vingt quatriesme.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois [août], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le vingt quatriesme jour, Sainct Barthelemy.
[…]
Led. jour [24 septembre], le Roy arriva à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuict.
[…]
Led. jour [1er octobre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le quatriesme jour.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois [novembre], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le ving troisiesme apres disner.
[…]
Le troisiesme jour dud. mois [décembre], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le septiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [12 janvier 1609], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’i coucha qu’une nuit.
[…]
Le dixiesme jour dud. mois [février], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuit.
[…]
Le premier jour d’apvril oud. an, le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le quatriesme suivant.
[…]
Led. jour [20 juillet], le Roy est arrivé à Sainct Germain au matin et est parti le vingt et uniesme.
[…]
Le sixiesme jour dud. mois [septembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le neufiesme aussy apres disner.
[…]
Le dernier jour dud. mois [octobre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et n’y coucha qu’une nuit.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le dix neufiesme.
[…]
Led. jour [28 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt neufiesme.
[…]
Led. jour [7 décembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le huictiesme.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois, le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le quinziesme.
[…]
Ledict jour [15 février 1610], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le dix septiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [7 mars 1611], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti l’unziesme jour dud. mois.
[…]
L’unziesme jour dud. mois [août], le Roy est parti de Sainct Germain apres disner, qui y estoit arrivé le vingt sixiesme de juillet.
[…]
Led. jour [14 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le dix septiesme jour aussy apres disner.
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [août 1613], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt cinquiesme jour dud. mois apres disner. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le lundy XXXe jour de may, le Roy arriva à Saint Germain et y sejourna jusques au mercredy ensuivant, veille de la Feste Dieu.
[…]
Le vendredy dix septiesme juin [1580], le Roy arriva à Saint Germain et y sejourna jusques au jeudy ensuivant, qu’il partit, assavoir la veille Saint Jehan.
[…]
Le lundy huictiesme jour d’aoust, le Roy arriva à Saint Germain en Laye et en partist le mercredy dix septiesme, et partant y a neuf offrandes deues.
[…]
Le mercredy XXIIIIe, le Roy arriva à Sainct Germain et y ouyt la messe le jeudy et vendredy, et ced. jour s’en alla à Sainct Mort.
[…]
[rayé :] Le jeudy XIIIe janvier [1583], le Roy arriva à Saint Germain en Laye. [mention rayée]
[…]
[rayé :] Le vendredy XXIXe [avril], il y arriva et s’en retourna le lendemain, et pour ce : II offrandes.
[…]
[rayé :] Le vendredy XXVIIe may, le Roy y arriva et y feist sa feste de Pentecoste jusques au mardy ensuivant, qu’il partist pour aller à [vide], pour ce : IIII offrandes.
[…]
[rayé :] Le vendredy XXIXe juillet, le Roy arriva à Saint Germain et y demeura jusques au mardy IIe aoust, et pourtant : IIII offrandes.
Le dimenche arriva ycy ung abbé de Fueillent en Gascongne, homme de vie fort austere qui prescha le jour de saint Pierre es lieux et me fut envoyé par le Roy pour le loger et traicter.
[…]
Le mercredy cinquiesme jour de septembre 1583, le Roy arriva à Sainct Germain et y ouyt messe, qui fut celebrée par moy, et s’en alla le jour mesmes. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le 25 jour de febvrier 1637, le Roy arriva à Saint Germain en Laye et y sejourna jusques au 5e jour de mars, qui font en tout 9 jours.
[…]
Le mesme jour [27 avril], le Roy partit de ce lieu de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles, y coucha deux nuicts et revint aud. lieu la veille Saint Jacques Saint Philippe.
[…]
Le 11e jour [de mai], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versaille.
[…]
Le mesme jour [15 mai], le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 19e, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [17 octobre], le Roy arriva sur le soir à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 28e, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versaille.
[…]
Le mesme jour [31 octobre], le Roy est revenu de Versaille à Saint Germain.
[…]
Le 2e jour [de novembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles apres avoir demeuré deux jours audict lieu de Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [9 novembre], le Roy arriva à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour [20 novembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versaille.
[…]
Le mesme jour [23 novembre], le Roy revint de Versaille à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [30 novembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [7 décembre], le Roy est revenu à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour [19 décembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 23e jour de decembre, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [18 février 1638], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
Le 19e, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 22e, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versaille.
[…]
Le mesme jour [26 février], le Roy revint de Versaille à Saint Germain.
[…]
Le 3e jour de mars, le Roy partit de Saint Germain pour aller à [vide].
[…]
Le 9e jour de mars, le Roy revint de son voyage d’Escouan à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [22 mars], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versaille.
Le 23e jour, le Roy revint de Versaille à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 5e jour d’avril, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 8e jour d’avril, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [26 avril], le Roy partit de Saint Germain pour aller en Picardie.
[…]
Le 21e jour [de mai], le Roy revint de Compiegne icy.
[…]
Le mesme jour [27 mai], le Roy alla à Versailles.
Le 28e jour, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 14e jour de juin, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Fontainebelleau.
[…]
Le 19e jour de juin, le Roy revint de Fontainebelleau à Saint Germain.
[…]
Le 19e jour de juillet, le Roy partit de Saint Germain pour aller à l’armée.
[…]
Le mesme jour [18 août], le Roy est revenu de l’armée à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [20 août], le Roy s’en alla à son chasteau de Versailles.
[…]
Le mesme jour [22 août], le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour [16 septembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Escouan.
[…]
Le susdicts jour 29e de septembre, le Roy revint à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [6 octobre], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le 10e jour et mois susdicts, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 27e jour dudict mois, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le 30e jour, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [2 novembre], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Du 8e jour dudict mois, le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour [15 novembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Escouan.
[…]
Le 25e jour de novembre, le Roy revint de son voiage d’Escouan.
[…]
Le 30e et dernier jour dudict mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Villepreux.
[…]
Le 2e jour [de décembre], le Roy revint de Villepreux à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [18 décembre], le Roy partit de ce lieu pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [20 décembre], le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 3e jour de janvier mil six cents trente huict [1639], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le 21e jour de janvier, le Roy revint de son voiage de Fontainebleau à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [23 février], le Roy partit de ce lieu de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 25e jour, le Roy est revenu de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [4 mars], le Roy partit de Sainct Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 6e jour, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le jour precedent 17e de mars, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Vigny.
[…]
Le mesme jour [19 mars], le Roy revint de son voiage de Vigny à Saint Germain.
[…]
Le 28e jour, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [29 mars], le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour [7 avril], le Roy partit de ce lieu pour aller à Versailles.
Le 8e jour, le Roy revint de son voiage de Versailles.
[…]
Le 9e jour de may 1639, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 14e jour, le Roy revint de son voiage de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 17e jour de may, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
Le 18e jour, le Roy revint de son voyage de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour [25 mai], le Roy partit de Saint Germain pour aller au siege de Hedin.
[…]
Le mesme jour [12 novembre], le Roy revint à Saint Germain en Laye de son voyage de l’armée.
[…]
Le mesme jour [5 décembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
Le 6e jour de decembre, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 20e jour, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [23 décembre], le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 17e jour de janvier [1640], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [21 janvier], le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le premier jour de mars 1640, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Chantilly.
[…]
Le 7e jour dudict mois, le Roy revint à Saint Germain de son voyage de Chantilly.
[…]
Le 12e jour de mars, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [14 mars], le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 15e jour d’avril 1640, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le dix huictiesme avril, le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour 30e avril, le Roy partit de Saint Germain pour aller à l’armée.
[…]
Le 7e jour dud. mois [de septembre], le Roy arriva à Saint Germain en Laye de son voyage d’Arras.
[…]
Le mesme jour dud. mois [15 septembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 18e jour de septembre 1640, le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 25e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Escouan.
[…]
Le 1er jour dud. mois [d’octobre], le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 10e jour dud. mois, le depart du Roy de Saint Germain pour Monceaux.
[…]
Le 20e jour dud. mois, le retour du Roy à Saint Germain de Monceaux.
[…]
Le 27e jour dud. mois, le depart du Roy pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [31 octobre], le retour du Roy à Saint Germain de Versailles.
[…]
Led. jour [10 novembre], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le 27e jour dud. mois, le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 12e jour dud. mois [de décembre], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 23e jour dud. mois, le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 17e jour dud. mois [de janvier 1641], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [24 janvier], le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 27e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 8e jour dud. mois [de février], le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour [18 février], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le 4e jour dud. mois [de mars], le retour du Roy à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour [3 avril], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le mesme jour [9 avril], le retour du Roy à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour 2e dud. mois [de mai], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [7 mai], le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
Le 8e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Paris.
[…]
Led. jour [9 mai], le retour du Roy de Paris à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 12e jour de may, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [13 mai], le retour du Roy de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 23e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Vigny et Abbeville à cause du siege de la ville d’Arras.
[…]
Le 5e jour dud. mois [de novembre], le Roy est revenu de l’armée d’Aras à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 26e jour, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [30 novembre], le retour du Roy à Saint Germain en Laye de Versailles.
[…]
Le 19e jour dud. mois [de décembre], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le 22e jour dud. mois, le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye
[…]
Le 28e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [31 décembre], le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Du cinquiesme jour de janvier [1642], le retour du Roy de Paris à Saint Germain en Laye, qui estoit allé en ladicte ville du dernier jour de decembre mil six cents quarente et un.
[…]
Le mesme jour 7e dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le 10e jour de janvier 1642, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le mesme jour 27e, le Roy partit de Saint Germain pour aller au voiage.
[…]
Le quatorziesme jour d’aoust 1642, le Roy revint de son voyage de Narbonne à Saint Germain en Laye.
[…]
Le jour precedent dix huictiesme d’aoust, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Chantilly.
[…]
Le vingt troisiesme jour d’octobre 1642, le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le dixiesme jour, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à la chasse es environs de Triel.
[…]
Le treiziesme jour de novembre 1642, le Roy revint à Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour 17e de novembre 1642, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Le dix huictiesme jour de novembre mil six cents quarente deux, le Roy revint de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le deuxiesme jour de decembre 1642, le Roy partit de Saint Germain en Lay pour aller à Paris.
[…]
Le mesme jour [5 décembre], le Roy revint de Paris à Saint Germain en Laye.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Le vingt troisiesme jour de decembre 1642, le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le vingt neufiesme jour dud. mois 1642, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
Le trente et uniesme jour de decembre mil six cents quarente deux, le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le cinquiesme jour de janvier mil six cents quarente trois, le depart du Roy pour aller à Versailles.
[…]
Le septiesme jour de janvier mil six cents quarente trois, le retour du Roy à Saint Germain en Laye.
[…]
Le vingt quatriesme jour de janvier 1643, le depart du Roy pour aller à Versailles.
[…]
Le vingt neufiesme jour de janvier 1643, le retour du Roy à Saint Germain en Laye.
[…]
Le huictiesme jour de febvrier 1643, le depart du Roy pour aller à Versailles.
[…]
Le unziesme jour de febvrier mil six cents quarente trois, le retour du Roy de son chasteau de Versailles.
[…]
Le quatorziesme jour de febvrier 1643, depart du Roy pour aller à Versailles.
[…]
Le dix huictiesme jour de febvrier mil six cents quarente trois, le retour du Roy à Saint Germain en Laye.
[…]
Le quinziesme jour de may mil six cents quarente trois, le Roy partit de son chasteau viel de Saint Germain en Laye, dans lequel il avoit faict son continuel sejour depuis sa naissance, assisté de la Reyne regente, sa mere, et de la pluspart de tous les susd. princes, prelats, seigneurs et officiers, conduit en bel ordre par ses gendarmes, chevaux legers, mousquetaires à cheval, les deux regiments de sa garde tant françois que suisses, pour aller faire son entrée premiere en sa ville de Paris, capitalle de son royaume, et se faire recognoistre par icelle, et en icelle par tous les Estats de France pour legitime roy et souverain. Au devant de Sa Majesté sortirent de lad. ville pour la recevoir tous les chefs principaux, eschevins et officiers de ville avec une multitude innombrable de peuple qui la receurent avec grands crys et acclamations de joye et liesse, luys rendants les hommages et submissions par eux deues et presentants les clefs de la ville avec les ceremonies accoustumées en pareilles occasions. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le 24e jour de janvier 1654, le Roy arriva de Paris à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 26e jour dud. mois, le Roy retourna de ce lieu de Saint Germain en Laye à Paris.
[…]
Le 22e jour de mars 1654, le Roy arriva de Paris en son chasteau viel de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 24e jour de mars, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour retourner à Paris.
[…]
Le 6e jour d’avril 1654, le Roy arriva en son chasteau viel de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 8e jour d’avril 1654, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour retourner à Paris.
[…]
Led. jour 25e [décembre] et feste de Noel, le Roy arriva à Saint Germain en Laye et logea en son chasteau viel dud. lieu.
[…]
Le 29e jour dud. mois, le Roy partit de ce lieu de Saint Germain pour retourner en son Louvre à Paris.
[…]
Led. jour 1er de mars [1655], arriva le Roy de sa ville de Paris en son chasteau viel de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 4e jour dud. mois, le Roy retourna de Saint Germain à Paris.
[…]
Led. jour 2e dud. mois [février 1656], le Roy arriva de Paris en son chasteau viel de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 6e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour son retour à Paris.
[…]
Le 17e jour de septembre 1660, la Reyne en la compagnie du Roy et de sa cour feist sa premiere venue à Saint Germain en Laye et logerent Leurs Majestez au chasteau neuf. Les bourgeois se meirent soubz les armes, faisant haye des deux costez depuis la porte de Paris jusques à la porte dud. chasteau. M. le curé, accompagné de son clergé et des RR. PP. recollets dud. lieu, avec la croix et la banniere, fut au devant de Leurs Majestez jusques hors lad. porte de Paris comme aussi messieurs les magistrats et commandants dud. lieu. Le Roy dispansa des harangues que l’on s’estoit preparé de faire à Leurs Majestez parce qu’il estoit soir et desja la brume.
[…]
Le 20e jour dud. mois apres midy, le Roy et la Reyne s’en retournerent à Paris.
[…]
Le 8e jour de mars apres midy [1662], le Roy et la Reyne arriverent à Saint Germain en Laye pour la chasse.
[…]
Le 10e jour, le Roy et la Reyne partirent de Saint Germain en Laye pour leur retour à Paris.
[…]
Le 7e jour dud. mois [de mai], le Roy et la Reyne arriverent à Saint Germain en Laye et logerent au chateau neuf.
[…]
Le 17e jour de may 1662, le Roy et la Reyne s’en retournerent à Paris.
[…]
Le 19e jour dud. mois, le Roy, la Reyne, monseigneur le Dauphin arriverent sur le soir à Saint Germain et prirent logement au chateau neuf.
[…]
Le 29e jour de juin, feste des saints apostres Pierre et Paul, la Reyne, accompagnée de la Reyne mere, feist sa premiere visite à nostre eglise de la parroisse, où elle fut receue à l’entrée par M. le curé qui la harangua et complimenta, assisté de son clergé suivant la croix, et ensuitte, le saint sacrement exposé, fut chanté le Te Deum, le Salut et autres prieres à Dieu en action de graces.
[…]
Le 14e jour de septembre, feste de l’exaltation de la sainte croix, le Roy presenta le pain benit à la messe de parroisse de ce lieu de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 19e jour de septembre 1662, le Roy partit de Saint Germain pour son retour à Paris apres avoir sejourné aud. lieu trois mois entiers.
[…]
Le mesme jour 3e de novembre, le Roy arriva à Saint Germain en Laye sur les 9 à 10 heures du matin pour la chasse et s’en retourna le lendemain à Paris par Versailles.
[…]
Le 10e jour de mars 1664, le Roy et les Reynes vindrent de Paris à Saint Germain en Laye pour y sejourner quelques temps.
[…]
Le 24e jour de mars, le Roy et les Reynes s’en retournerent à Paris apres avoir couché et sejourné quatorze jours en ce lieu de Saint Germain en Laye. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le samedy IIIe jour du moys de juin 1559, le Roy arriva a Saint Germain en Laye.
[…]
Ledict jour [25 juillet], le Roy, la Royne, la Royne mere du Roy et la royne d’Espagne vindrent a Saint Germain en Laye.
[…]
Le samedy Ve [août], le Roy partit pour aller a Paris.
[…]
Led. jour [12 août], le Roy revint de Paris a Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour [18 août], arriva le roy de Navarre a Saint Germain en Laye et fut son train logé en mon logis.
[…]
Le lundy [21 août], la Roine fist faire ung service de la XLIIe pour le Roy. Reçu en luminaire : IIII l.
[…]
Led. jour [22 août], le Roy partit de Saint Germain. Reçu pour les offrandes : XLII l.
[…]
Le mardy diziesme jour dud. moys de septembre [1560], le Roy arriva a Saint Germain.
[…]
Ledict jour [10 octobre], partist le Roy pour aller coucher à Madry avec le train.
[…]
Le lundy XIIIIe jour de juillet [1561], le roy Charles, IXe de ce non, arriva a Saint Germain en Laye.
[…]
Ledict jour [30 août], le Roy alla au Bordeau de Vigny.
[…]
Led. jour [1er septembre], le Roy revint du Bordeau de Vigny.
[…]
Ledict jour [5 mars 1562], le Roy s’en alla. Pour la parpaye des offrandes, cent treize livres quinze solz tournois.
[…]
Le premier jour de may 1563, le Roy arriva à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour [16 mai], le Roy partit de Saint Germain pour aller à Paris. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le lundy XXIIIIe [juin 1567], le roy Charles arriva en ce lieu de Sainct Germain en Laye
Et de ce voyage j’entre en jouissance de presbitere nouvellement basty et de l’exemption d’hostes suivant les lettres du Roy, combien que mons. Bonnault, secretaire de monseigneur le chancelier, y fut marqué et logé, au moien que le Roy et la Roine commanderent qu’il en delogeast et declarerent qu’ilz vouloient que led. presbitere fust et demeurast exempt suivant leurs lettres, et ay retiré certificat des mareschaulx des logis de ce que dessus.
[…]
Le XIIIe jour de juillet 1570, le roy Charles arriva en ce lieu de Sainct Germain en Laye apres disner.
Le vendredy XIIIIe, le Roy apres avoir ouy la messe alla coucher a Paris en poste.
Le samedy XVe, il revint ycy disner.
[…]
Le vendredy XXIe, le Roy apres avoir ouy la messe alla a Paris.
Le lundy XXIIIIe, il revint de Paris.
[…]
Le XIIIIe [août], le Roy partist de Saint Germain en Laye.
[…]
Le mardy XXIe jour de juillet mil cinq cens soixante et treize, le Roy vint en ce lieu et en partist le samedy XXVe dud. moys. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingtiesme jour d’avril 1665, le Roy, la Reyne et monsieur le Dauphin arriverent à Saint Germain en Laye pour y passer une partie de l’esté. Dieu les y vueille conserver en santé.
[…]
Le 24e jour de may, feste de Pentecoste 1665, le Roy presenta le pain à benir à l’eglise parroissialle de Saint Germain en Laye avec toutes les solemnitez requises et accoustumées.
[…]
Le 31e et dernier jour de may 1665, feste de la tres sainte Trinité, le pain benist fut presenté à l’eglise parroissialle de ce lieu de Saint Germain en Laye par la Reyne mere.
[…]
Le 7e jour de juin 1665, feste de dimanche de l’octave du saint sacrement, la Reyne presenta le pain benist à la messe de paroisse avec toute la pompe et magnificence royalle ordinaire et accoustumée en telle occasion.
Led. jour, Son Altesse royalle duc d’Orleans, frere unicque du Roy, y assista, particulierement à la procession du saint sacrement, accompagné de quantité de grands seigneurs de la Cour avec touts les officiers de sa Maison tenants cierge ou torche en main.
[…]
Le 21e jour de juin, feste de dimanche, Monsieur, frere unicque du Roy, presenta le pain benist à la parroisse avec la magnificence deue à Son Altesse royale.
[…]
Led. jour 7e de juillet, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller coucher à Versailles.
Le 11e jour dud. mois, le Roy revint de Versailles pour Saint Germain en Laye.
[…]
Le lundy 20e jour de juillet 1665, le Roy partit apres midy de Saint Germain pour aller coucher à Versailles y recevoir la reyne d’Angleterre à son arrivée.
[…]
Le mesme jour 22e de juillet, le Roy revint de Versailles coucher à Saint Germain en Laye.
[…]
Les 27, 28 et 29e jour, le Roy a couché à Versaille et entendu la messe à Saint Germain.
[…]
Le 11e jour d’aoust 1665, le Roy et les Reynes partirent de Saint Germain en Laye à cause de l’indisposition de la Reyne mere pour aller faire leur sejour à Paris.
[…]
Led. jour 22e de janvier [1666] apres midy, le Roy arriva à la sortie de Versailles à son chasteau vieil de Saint Germain en Laye pour y faire quelque sejour pendant son dueil de la Reyne sa mere.
[…]
Le 13e jour dud. mois [de mars], le Roy et la Reyne partirent de Saint Germain en Laye pour un voyage de Compiegne.
[…]
Le 19e jour dud. mois, le retour du Roy et de la Reyne à Saint Germain en Laye de leur voyage de Compiegne.
[…]
Le 28e jour de mars, feste de dimanche, le Roy et la Reyne revinrent de Versailles où Leurs Majestez estoient allées de Saint Germain en Laye le jeudy precedent qui estoit le jour de la feste de l’Annonciation Nostre Dame.
[…]
Le 3e jour d’avril 1666, le Roy partit de Saint Germain en Laye avec la Reyne pour Versailles.
[…]
Led. jour 15e d’avril, le Roy et la Reyne revin de leur chasteau de Versailles pour Saint Germain en Laye.
[…]
Le 9e jour de may, le Roy alla souper à Versailles où il coucha et le lendemain 10e jour, apres avoir entendu la messe, revint disner à Saint Germain, et la Reyne avec luy.
[…]
Le 29e jour de may 1666, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le vendredy 25e jour d’octobre 1666, le Roy et la Reyne arriverent à Saint Germain en Laye et prirent leur logement au chasteau vieil.
[…]
Le 19e jour [de mars 1667], feste de saint Joseph, le Roy et la Reyne avec monseigneur le Dauphin partirent de Saint Germain en Laye pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [1er avril], le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour 11e, le Roy et la Reyne partirent de Saint Germain en Laye apres midy pour Versailles.
[…]
Led. jour 16e d’avril, le Roy et la Reyne revinrent de Versailles en ce lieu de Saint Germain apres y avoir demeuré cinq jours.
[…]
Led. jour 16e de may, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour son voiage d’Amiens et frontieres de Flandres.
[…]
Le 7e jour de septembre 1667, le Roy arriva à Saint Germain en Laye à son retour de la guerre de Flandre, apres la prise de la ville de Lille et la defaicte des troupes du comte de Marcin et du prince de Lignes par celles de Sa Majesté, au devant de laquelle alla M. le curé, assisté de son clergé, avec la croix et la baniere des reverends peres recollets aussi avec leur croix devant eux et un grand nombre de parroissiens à leur suitte jusques au bout du manege à la descente du Pecq où on l’attendit jusques à son arrivée, où il la congratula au nom de toute la parroisse de l’heureux succes de ses armes et de ses advantageuses victoires remportées sur ses ennemis, en action de graces à Dieu de quoy, le saint sacrement exposé en l’eglise, furent solemnellement chantées les prieres convenables à ce sujet et le Te Deum.
[…]
Le [vide, entre le 4 et le 12] jour de novembre 1667, le depart du Roy apres midy pour aller à Versailles avec la Reyne et monseigneur le Dauphin.
[…]
Le 22e jour de janvier [1668], feste de saint Vincent, le Roy, la Reyne et les Enfants de France arriverent sur le soir à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 2e jour de febvrier, feste de la Purification Nostre Dame, apres la messe et procession dud. jour, le Roy partit de ce lieu de Saint Germain en Laye pour son voiage de dela.
[…]
Le 24e jour de febvrier 1668, le Roy arriva à Saint Germain en Laye sur les dix heures du matin au retour de son voyage de la Franche Comté, apres l’avoir subjuguée et reduite à sa domination et obeissance en un mois de temps.
Le 26e jour dud. mois, M. l’abbé Le Camus, predicateur et aumosnier du Roy, vint demander à M. le curé permission pour Sa Majesté de l’usage des viandes deffendues en caresme selon qu’Elle en auroit besoin pour la conservation de sa santé.
[…]
Le susd. jour 22e d’avril, le Roy et la Reyne partirent de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Led. jour 29e d’avril, le retour du Roy et de la Reyne de leur chasteau de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le lundy 24e jour de septembre 1668, le Roy partit de Saint Germain pour son voyage de Chambor avec la Reyne.
[…]
Led. jour de dimanche [21 octobre], le Roy arriva de son voyage de Chambor à Saint Germain en Laye apres avoir demeuré à sond. voyage 26 jours.
[…]
Le 7e jour de novembre, le Roy partit de Saint Germain pour aller passer son hyver à Paris avec toute sa Cour.
[…]
Le 29e jour d’avril [1669], le Roy arriva à Saint Germain en Laye avec toute sa Cour apres midy.
[…]
Led. jour 30e de may, le Roy avec la Reyne partirent de Saint Germain en Laye apres midy apres avoir entendu les vespres et allerent à Versailles où ils coucherent, et le lendemain revindrent en ce lieu apres avoir oy la messe.
[…]
Le 5e jour de juin, le Roy et la Reyne allerent coucher à Versailles et revinrent le lendemain jeudy à Saint Germain sur le soir.
[…]
Led. jour 18 [juin], le Roy et la Reyne allerent à Versailles où ils coucherent et revindrent le lendemain au soir à Saint Germain.
[…]
Le 29e jour de juin apres mid, le Roy partit de Saint Germain pour Versailles, où il coucha deux nuicts et revint le lundy premier de juillet sur le soir.
[…]
Led. jour 16e de septembre, le Roy et la Reyne partirent de Saint Germain en Laye pour le voyage de Chambort.
[…]
Le 20e jour [d’octobre], feste de dimanche, le Roy arriva à Saint Germain en Laye à son retour de Chambor avec la Reyne, train et suitte.
[…]
Le 2e jour [de novembre], feste de la commemoration des trespassez, le Roy partit apres midy avec la Reyne pour Versailles.
[…]
Le 14e jour dud. mois, le Roy revint de son voyage de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 27e jour, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le mesme jour [29 novembre], le retour du Roy de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le dimanche 15e jour de decembre, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le 19e jour dud. mois, le retour du Roy de son chasteau de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 25e de decembre 1669, le Roy partit apres midy pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour 30e, le retour du Roy de son chasteau de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour 1er de l’année [1670], la Reyne presenta le pain benit à la parroisse avec toute la magnificence royalle.
[…]
Le 6e jour de janvier, fete des roys, monseigneur le Dauphin, fils aisné de France, presenta le pain benit à la paroisse de Saint Germain en Laye avec la magnificence convenable à Son Altesse royalle.
[…]
Le 28e d’avril 1670, le Roy, la Reyne et monseigneur le Dauphin partirent de Saint Germain en Laye pour faire voyage en Flandre.
[…]
Led. jour 7e de juin mille 670, le Roy arriva à son chasteau de Saint Germain en Laye sur les 5 à 6 heures du soir, à son retour de son voyage de Flandre.
[…]
Le 20e de juin 1670, le Roy, la Reyne et M. le Dauphin partirent de Saint Germain pour Versailles et y demeurer quelques temps.
[…]
Le 1er de juillet, le retour du Roy de son chasteau de Versailles à Sant Germain en Laye.
[…]
Le 6e juillet 1670, jour de dimanche, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le 9e juillet 1670, le Roy partit de Versailles pour revenir à Saint Germain.
[…]
Le 23e jour, le Roy partit de Saint Germain pour Versailles.
[…]
Le 26e jour dud. mois, le Roy, la Reyne et monseigneur le Dauphin revinrent de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le 3e jour d’aoust, feste de dimanche, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le 6e jour d’aoust, le Roy revint de son chasteau de Versailles pour Saint Germain.
[…]
Le 6e jour dud. mois [de septembre], le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles, et revint le lendemain 7e jour.
[…]
Le 30e de septembre 1670, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le 3e jour d’octobre 1670, le Roy revint de son chasteau de Versailles disner à Saint Germain en Laye apres y avoir demeuré 3 jours.
[…]
Le 6e d’octobre 1670, le Roy et la Reyne partirent de Saint Germain en Laye pour le voyage de Chambort.
[…]
Led. jour [25 octobre], le Roy arriva à Saint Germain en Laye de son voyage de Chambor avec toute la Cour.
[…]
Le 2e de novembre 1670, le Roy partit de Saint Germain pour Versailles.
[…]
Le 8e novembre 1670, le Roy revint de son chasteau de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 24e jour dud. mois, le Roy partit de Saint Germain pour Versailles et de là quelques jours apres pour Paris.
[…]
Led. jour 23e febvrier [1671] apres midy, le Roy, ayant à son depart de Paris estant venu par Versailles et s’y estant arresté quelques jours avec la Reyne et monseigneur le Dauphin, arriva à Saint Germain.
[…]
Le dimanche 8e de mars, le Roy, la Reyne et monseigneur le Dauphin partirent de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le vendredy 13e de mars, le Roy revint de son chasteau de Versailles à celuy de Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour de dimanche [22 mars] apres midy, le Roy partit de Saint Germain pour Versailles.
[…]
Le mercredy 25e de mars 1671, le retour du Roy à Saint Germain en Laye de son chasteau de Versailles pour faire sa communion paschalle et gagner le jubilé.
[…]
Le 1er d’avril 1671, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le 23e jour d’avril 1671, le Roy et la Reyne partirent de ce lieu de Saint Germain pour leur voyage de Flandre et laisserent monseigneur le Dauphin avec les autres enfants de France en ced. lieu pour y demeurer pendant leurd. voyage.
[…]
Le mardy 14e de juillet 1671, le Roy et la Reyne arriverent à Saint Germain en Laye au retour de leur voyage de Flandre.
[…]
Le 29e jour de juillet, le Roy, la Reyne partirent de Saint Germain avec monseigneur le Dauphin pour le voyage de Fontainebleau.
[…]
Led. jour 30e et dernier dud. mois [de septembre], le Roy arriva de son chasteau de Versailles à Saint Germain.
[…]
Le lundy 2e de novembre 1671, le Roy partit de Saint Germain en Laye apres midy avec la Reyne et ses enfants pour Versailles.
[…]
Le 19e de novembre, jour de jeudy, revint de Versailles en son chasteau de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 16e jour [de janvier 1672], le depart du Roy pour Versailles.
[…]
Le lundy 1er jour de febvrier 1672, le Roy revint de son chasteau de Versailles à celuy de Saint Germain en Laye.
[…]
Le mesme jour 1er de mars 1672, apres le deces de Madame qui arriva environ sur les onz heures du matin, le Roy, la Reyne et monseigneur le Dauphin partirent apres midy pour Versailles.
[…]
Le 9e d’avril, veille de Pasques fleurie, le Roy revint de Versailles à Saint Germain en Laye.
[…]
Le dimanche 17e jour d’avril 1672, feste de Pasques, le Roy presenta le pain benit à la messe de parroisse avec la magnificence royalle.
[…]
Le dimanche 24e jour d’avril 1672, la Reyne presenta le pain benit à la messe de parroisse avec toute la magnificence royalle.
[…]
Le mercredy 27e d’avril 1672, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour son voyage de Holande apres avoir faict declarer la Reyne regente des affaires et du royaume pendant son absence.
[…]
Le 1er jour d’aoust 1672, le Roy arriva sur les six à sept heures apres midy en son chasteau viel de Saint Germain en Laye apres un heureux succes de ses armes en la guerre par luy declarée aux Holandois et qui s’est faicte Sa Majesté presente et conduisante ses armées.
[…]
Le 1er jour de septembre apres midy, le Roy, la Reyne avec monseigneur le Dauphin partirent de Saint Germain en Laye pour Versailles.
[…]
Le lundy 3e jour d’octobre 1672, le Roy arriva de son chasteau de Versailles à Saint Germain en Laye avec sa Cour et suitte.
[…]
Le samedy 5e de novembre 1672, le Roy partit de Saint Germain pour Versailles.
[…]
Le lundy 19e jour de decembre 1672 apres midy, le Roy arriva de son chasteau de Versailles à celuy de Saint Germain en Laye avec la Reyne et monseigneur le Dauphin.
[…]
Led. jour [21 décembre], le [Roy] partit de son chasteau de Saint Germain en Laye pour son voyage à Charlesroy, fort à luy appartenant sur les frontieres de la Flandre.
[…]
Le lundy 2e jour de janvier 1673, le Roy revint de son voyage faict pour faire lever le siege de devant Charleroy, ce qui a reussi selon son desir. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingtiesme jour [de septembre 1614], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le vingt et uniesme.
[…]
Led. jour [17 novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti vingtiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [4 juin 1616], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le sixiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [19 juin], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt et uniesme dud. mois.
[…]
Le huictiesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quinziesme dud. mois.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois [mai 1617], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt neufiesme.
[…]
Le second jour de juillet l’an mil six cens dix sept, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [2 septembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le neufiesme dud. mois.
[…]
Le vingt deuxiesme jour dud. mois [septembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt sixiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [5 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est party le quatorziesme.
[…]
Led. jour [25 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dernier jour dud. mois.
[…]
Led. jour [11 novembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [31 décembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le cinquiesme janvier mil six cens dix huict.
[…]
Le septiesme jour dud. mois [mai], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le quinziesme dud. mois.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le treiziesme de juin.
[…]
Le douziesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le second jour d’aoust.
[…]
Le trentiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme de decembre.
[…]
Le vingt troisiesme jour dud. mois [avril 1619], le Roy est revenu en ce lieu et en est parti le septiesme may.
[…]
Le vingt troisiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé en ce lieu avec toute sa cour et y a esté jusques au dixiesme de decembre qu’il en est parti.
[…]
Le vingt quatriesme jour dud. mois [février 1621], le Roy arriva à Sainct Germain et en partit le dernier jour dud. mois.
[…]
Led. jour [6 mars], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le vingt sixiesme dud. mois. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Led. jour [18 novembre 1630], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et est parti le douziesme decembre pour aller à Paris.
[…]
Le treiziesme jour dud. mois [décembre], le Roy est revenu de Paris à Sainct Germain sur les six heures du soir, et en est parti le vingt troisiesme jour dud. mois.
[…]
Le quatriesme jour dud. mois [juin 1631], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt quatriesme jour apres disner et est allé coucher à Versailles.
[…]
Led. jour vingt huictiesme dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et est parti le dixiesme jour de juillet et est retourné aud. Versailles.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et en est parti le dix neufiesme dud. mois pour retourner aud. Versailles, dont il n’est pas revenu mais il est allé à Paris et toute la court s’en est allée.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois [février 1632], le Roy est arrivé en ce lieu à dix heures du matin et en est parti le vingt et uniesme jour dud. mois apres disner.
[…]
Led. jour [29 février], le Roy est venu coucher à Sainct Germain en Laye et en est parti le sixiesme mars pour aller à Paris, dont il est revenu le huictiesme jour dud. mois de mars.
[…]
Led. jour [8 mars], le Roy est revenu de Paris en ce lieu et en est parti le dix septiesme apres disner, et est allé à Versaille.
[…]
Le vingt deuxiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et en est parti le vingt deuxiesme jour d’apvril qu’il est allé à Versailles ; il en est revenu le vingt huictiesme dud. mois.
[…]
Le 22 dudict mois [avril], est parti le Roy de Saint Germain pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [28 avril], le Roy est revenu de Versailles icy coucher et y est demeuré jusques au dixiesme jour de may, qu’il est parti pour aller à Amiens avec toute la court.
[…]
Le vingt sisiesme jour dud. mois [novembre], le Roy est arrivé à Sainct Germain apres disner et en est parti le vingt neufiesme dud. mois, apres disner, pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour septiesme de ce mois [décembre], le Roy est revenu de [vide] à Sainct Germain apres disner et en est parti le treiziesme pour aller à Versailles.
[…]
Le seiziesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles icy et est parti le vingt et unieseme qu’il est allé à Versailles.
[…]
Led. jour [21 décembre], le Roy est allé à Versailles, est revenu le ving troisiesme apres disner, est parti le vingt septiesme pour aller à Versailles, dont il est revenu le trentiesme jour dud. mois de decembre coucher.
[…]
Le quinziesme jour dud. mois [janvier 1633], le Roy est venu coucher à Sainct Germain et y a esté jusques au vingtiesme qu’il est parti pour aller à Versailles.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et y a demeuré jusques au troisiesme febvrier, qu’il est parti pour aller [vide].
[…]
Led. jour, le Roy est arrivé en ce lieu apres disner, et en est parti le quatorziesme pour aller à Escouen et Chantilly.
[…]
Led. jour [19 mars], le Roy est arrivé en ce lieu et est parti le vingt neufiesme dud. mois qu’il est allé [coupé].
[…]
Led. jour [3 avril], le Roy est revenu de Versailles en ce lieu apres disner et est parti l’onziesme jour dud. mois pour aller à Paris.
[…]
Led. jour [12 juin], le Roy est arrivé en ce lieu apres disner et en est parti le quatorziesme jour dud. mois.
[…]
Led. jour [27 octobre], led Roy est arrivé en ce lieu apres vespres, et en est parti le quatriesme jour de novembre.
[…]
Le quatorziesme jour dud. mois [décembre], le Roy est revenu de Versailles apres disner et a esté icy jusques au [vide].
[…]
Le second jour dud. mois [janvier 1637], le Roy est party de Sainct Germain et est allé à Versailles, où il est demeuré jusques au neufiesme dud. mois qu’il est revenu en ce lieu apres disner.
[…]
Le neufiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et y a esté jusques au dix septiesme jour dud. mois.
[…]
Le dix septiesme jour dud. mois, le Roy est parti de ce lieu pour aller à Paris et est revenu icy le dix neufiesme jour dud. mois apres disner, où il a esté jusques au 24e dud. mois.
[…]
Led. jour [24 janvier], le Roy est parti de ce lieu apres disner pour aller à Vitville et à Versailles, d’où il est revenu le premier jour de febvrier.
[…]
Le premier jour de febvrier l’an mil six cens trente quatre, le Roy vint de Versailles en ce lieu apres vespres et en est parti le quatriesme jour dud. mois.
[…]
Le dix huictiesme jour dud. mois, le Roy est revenu de Chantilly en ce lieu et y a esté jusques au vingt cinquiesme jour dud. mois que est parti pour retourner à Chantilly.
[…]
Led. jour [25 février], le Roy est parti de Sainct Germain pour aller à Chantilly.
[…]
Le huictiesme jour dud. mois [avril], le Roy est arrivé en ce lieu et y a esté jusques au dixiesme dud. mois qu’il est parti pour aller à Vigny.
[…]
Le douziesme jour dud. mois, le Roy est revenu en ce lieu apres disner et en est parti le dix huictiesme jour et est allé à Loigny.
[…]
Led. jour [20 juin], sur le soir, le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le dixiesme de juillet oud. an.
[…]
Le second jour dud. mois [octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le cinquiesme jour dud. mois.
[…]
Le dix septiesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu apres disner et en est parti le vingt sixiesme dud.
[…]
Le dernier jour dud. mois, le Roy est revenu de Versailles en ce lieu apres disney et est parti le septiesme novembre pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [12 novembre], le Roy est revenu de Versailles en ce lieu et en est parti le sixiesme janvier suivant 1635.
[…]
Le dixiesme jour dud. mois [janvier 1635], le Roy est revenu de Versailles et a esté icy jusques au vingt quatriesme jour dud. mois, qu’il est parti pour aller à Paris.
[…]
Led. jour [31 janvier], le Roy est revenu de Paris et y a esté jusques au cinquiesme febvrier qu’il en est parti pour aller à Paris.
[…]
Le dernier jour dud. mois [mars], le Roy est arrivé en ce lieu au soir et y a esté jusques à l’onziesme jour d’apvril, jour qu’il est allé à Versailles.
[…]
Led. jour [13 avril], le Roy est retourné de Versailles en ce lieu et y a esté jusques au seiziesme jour dud. mois, qu’il en est parti pour aller à Paris.
[…]
Le treziesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé à Sainct Germain et y a sejourné jusques au vingt sixiesme jour dud. mois et feste Saincte Anne, qu’il est parti pour aller à Chantilly.
[…]
Led. jour [21 octobre], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingtiesme jour de novembre pour aller à Versailles.
[…]
Led. jour [26 novembre], le Roy est revenu de Versailles au soir er y a esté jusques au dix neufiesme jour de decembre, qu’il est parti pour aller à Paris, dont il est revenu le vingt et uniesme jour et feste de sainct Thomas.
[…]
Led. jour [17 janvier 1636], le Roy est parti pour aller à Versailles.
[…]
Le vingt cinquiesme jour dud. mois, le Roy est arrivé en ce lieu apres disner et en est parti le vingt septiesme de mars pour aller à Loigny, d’où il est revenu le trentiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [5 avril], le Roy est parti de ce lieu pour aller à Versailles.
[…]
Le ving troisiesme jour dud. mois [août], le Roy est arrivé en ce lieu et en est parti le vingt cinquiesme dud. mois. »

Mentions dans le registre paroissial de séjours du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingt quatriesme jour de septembre 1648, le Roy et la Reyne regente sa mere arriverent à Saint Germain en Laye pour y sejourner avec leur cour.
[…]
Le 30e d’octobre 1648, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller passer son hiver à Paris.
[…]
Le 6e jour de janvier 1649, la feste des roys, le Roy arriva de Paris à Saint Germain en Laye sur les huict heures du matin et entendit la messe en sa chapelle du viel chasteau.
[…]
Le 30e et dernier jour d’avril 1649, le Roy et la Reyne avec toute la cour partirent de ce lieu de Saint Germain en Laye pour aller à Compiegne.
[…]
Le 27e jour d’avril 1652, le Roy arriva à Saint Germain en Laye au retour de son voiage de Poictiers.
[…]
Le 22e jour de may, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller coucher à Corbeil pour le siege d’Estampes.
[…]
Le 17e jour d’octobre 1652, le Roy arriva à Saint Germain en Laye où les deputez de sa ville de Paris le vinrent trouver pour faire leur paix.
[…]
Le 21e jour d’octobre 1652, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour aller en sa ville de Paris, apres en avoir esté tres humblement supplié par les colonels et capitaines commandants et notables bourgeois de lad. ville, venuz en corps aud. lieu de Saint Germain, bien au nombre de deux cents trente ou quarente, sans compter leur train, où ils eurent l’honneur d’estre traictez magnifiquement et sollennelement par Sa Majesté dans son viel chasteau, et visitez pendant leur disner, apres leur avoir esté donnez audience et la paix par Sad. Majesté.
[…]
Le 2e jour de juin 1653, le Roy arriva de Paris à Saint Germain en Laye.
[…]
Le 4e jour dud. mois [de juin], le Roy s’en retourna de Saint Germain à Paris.
[…]
Le 20e jour de juin 1653, le Roy arriva de sa ville de Paris en son viel chasteau de Saint Germain en Laye.
[…]
Le 30e jour de juin 1653, le Roy partit de Saint Germain en Laye pour retourner en sa ville de Paris.
[…]
Ledict jour 26e dud. mois [de décembre], le Roy arriva après midy en son chasteau viel de Saint Germain en Laye.
[…]
Led. jour 29e dud. mois, le retour du Roy dans sa ville de Paris. »

Mentions dans le registre paroissial d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le seiziesme jour dud. mois [janvier 1623], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le dix huictiesme.
[…]
Led. jour [9 février], le Roy est arrivé à Sainct Germain et en est parti le treiziesme.
[…]
Le sixiesme jour dud. mois [juillet], le Roy est arrivé à Sainct Germain en Laye et en est parti le second jour d’aoust, et la Court est demeurée.
[…]
Le ving troisiesme jour dud. mois, furent mariez en ce lieu, le Roy y estant, ung fruictier suivant la Court nommé [vide]
[…]
Led. jour [7 septembre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est partit le seiziesme.
[…]
Led. jour [23 septembre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est party le sixiesme octobre.
[…]
Led. jour [13 octobre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est party le vingt deuxiesme dud. mois.
[…]
Led. jour [29 octobre], le Roy est revenu à Sainct Germain et en est party le troisiesme novembre tout à faict avec la Court.
[…]
Le vingt septiesme jour dud. mois [juillet 1624], le Roy est arrivé en ce lieu apres disner, et en est parti le vingt [rayé : sept] iesme aoust.
[…]
Le vingtiesme jour dud. mois [d’août], […] le Roy est parti de ce lieu pour aller à Dourdan, la Court est demeurée en ce lieu, et est revenu le premier jour de septembre.
[…]
Le troisiesme jour dud. mois [d’octobre], le Roy est parti de ce lieu pour aller à Dourdan, et la court est demeurée, et est revenu le septiesme jour dud. mois.
[…]
Le vingt et uniesme jour dud. mois, le Roy est parti de ce lieu et y est revenu le [vide]. »

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans la Chronique de Charles VII de Jean Chartier

« [t. I, p. 229] [mai-juin 1436] Comment Saint Germain en Laye fut françois
En ce mesme temps, fut mis le chasteau de Saint Germain en Laye en l’obbeissance du roy de France, moiennant certain argent que le conte de Richemont, connestable de France, en fist bailler au cappitaine qui le tenoit de par les Angloiz.
[…]
[t. II, p. 135-136] [septembre-octobre 1449] De la reddicion de la ville de Gisor par appoinctement et composicion faictes avecques eulx
Cependant que le siege estoit devant le susdit chastel de Gaillart, avant la reddicion d’icelluy deux ou trois jours seulement, le susdit seneschal de Poictou, avec ung des escuyers d’escuyrie du Roy nommé Pariot, et ung aultre nommé Pierre de Courcelles, parens de la femme de Richard de Marbury, chevalier anglois, et capitaine de la ville de Gisors pour le roy d’Angleterre, traictierent et appoinctierent avec ledit de Marbury pour la reddicion d’icelle ville en l’obeyssance du Roy, et firent composicion telle [p. 136] que le susdit capitaine traictia et promit de rendre la place de Gisors dans le dix huictiesme jour du moys d’octobre ensuivant. Et, de faict, se rendit ce cappitaine anglois en l’obeyssance du Roy, et luy fit serment fort solemnel en tel cas accoustumé, parmy ce qu’on luy delivrast purement, nettement et sans despens deux de ses enfans, nommez Jehan et Hemond, lesquels avoient esté prins au Ponteaudemer.
Et oultre ce, luy fust accordé qu’il joyroit des susdites terres de sa femme, que les Françoys tenoient et occupoient, fust par don du Roy ou aultrement. Outre plus, a la requeste des parens de sadite femme, et pour les agreables services que le Roy esperoit que luy et ses enfans luy feroient au temps a venir, il le fit cappitaine de Sainct Germain en Laye, et luy donna sa vie durant seullement tous les profits et esmolumens qui appartenoient a ladite cappitainerie. »

Grandes chroniques de France

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans la Chronique du règne de Charles VI

« [t. I, p. 685] [juillet 1390] Le roi Charles était allé passer quelques jours avec la reine au château de Saint-Germain-en-Laye ; vers le milieu du mois de juillet, à l’heure où l’on célébrait la messe en présence du roi, et où le conseil était assemblé pour délibérer sur l’établissement de nouveaux subsides, un accident imprévu frappa tout le monde de terreur. Le temps était serein, et l’on n’apercevait pas le moindre nuage. Tout à coup, le ciel s’obscurcit et se couvrit, au-dessus de la maison royale et dans une étendue de plus d’un mille, d’épaisses ténèbres que sillonnait de temps en temps la lueur des éclairs ; les bruyants éclats de tonnerre retentirent de tous côtés, et la foudre tomba avec tant de fracas que la maison royale parut sur le point de s’écrouler. Le vent souffla avec une [p. 686] telle violence qu’il arracha de leurs gonds les fenêtres des chambres, et brisa les vitres de la chapelle de la Reine ; les éclats en rejaillirent jusque sur l’autel. Il fallut achever promptement et à voix basse le reste de la messe, de feu que l’hostie consacrée ne fut enlevée des mains du prêtre.
Tant que dura cet orage effroyable, tous ceux qui se trouvaient là n’osaient, dans leur épouvante, lever les yeux, et restaient prosternés à terre. Le conseil même, qui s’était réuni pour délibérer sur les impôts, se sépara ; et sur les instantes de la Reine, qui était près d’accoucher, le Roi défendit peu après de remettre cette affaire en discussion. La Reine en effet était allée trouver le Roi toute tremblante et lui avait assuré que l’oppression du peuple était la cause de ce bouleversement de la nature.
Pendant cet orage, le vent déracina, dit-on, les plus grands arbres de la forêt voisine. Quatre officiers de la cour furent frappés de la foudre, entre Saint-Germain et Poissy ; tous leurs os furent consumés, leur peau seule resta intacte, mais elle était devenue noire comme du charbon.
[…]
[t. II, p. 15] [15 juillet 1392] Déjà les laïques, et surtout les seigneurs de la cour, refusaient de comparaître en justice devant l’Université, malgré ses privilèges, et l’on forçait ses suppôts à payer les contributions. Les docteurs et les professeurs tinrent, suivant l’usage, une grande assemblée pour délibérer sur ces excès, et résolurent d’un commun accord de porter plainte au Roi le jour de la fête de la Trinité. Ils ne purent d’abord obtenir audience ; ils se décidèrent alors, d’après l’avis des conseillers du Roi, à lui présenter une copie de leurs privilèges ; ce qu’ils firent plusieurs fois. Mais voyant l’inutilité de leurs démarches, ils suspendirent leurs leçons et tous les actes des écoles. Cette suspension fit partir de la capitale plusieurs clercs étrangers. Il y eut alors une seconde assemblée, et sur la nouvelle que le roi allait bientôt quitter Paris, le vénérable recteur et vingt députés d’un savoir éminent se rendirent le 15 juillet à Saint-Germain-en-Laye, où il se trouvait, et demandèrent instamment une audience. Le Roi, cédant à de mauvais conseils, la leur refusa encore ; mais enfin il leur accorda leur demande, à la requête de quelques seigneurs de sa cour, qui l’en supplièrent cinq fois à genoux, en lui représentant que cette affaire intéressait l’honneur de sa Couronne. Messire Bureau de la Rivière, le connétable et le sire de Noviant s’étaient rendus leurs principaux intercesseurs. Ce n’était pas qu’ils eussent changé de sentiments ; mais ils avaient d’autres projets. Ils firent en sorte qu’on n’accordât point la parole aux députés, dans la crainte qu’ils ne portassent quelque atteinte à leur crédit ou à l’autorité du roi. Ils savaient de bonne part que les docteurs de l’Université avaient déjà curieusement recherché l’origine et discuté les droits de l’autorité royale sur le clergé, et songeaient à les empêcher de faire entendre les raisons qu’ils pouvaient alléguer à l’appui de leurs propositions. [p. 47] Aussi, dès qu’ils eurent offert au roi l’hommage de leurs salutations, et avant que le docteur en théologie chargé de porter la parole eut ouvert la bouche, le chancelier s’exprima ainsi : « Notre sire le Roi sait fort bien le sujet qui vous amène ; il vous accorde volontiers ce que vous demandez, et vous l’aurait déjà accordé s’il avait lu plus tôt la teneur de vos privilèges ». Après cela, le Roi leur reprocha avec bonté d’avoir suspendu si longtemps leurs leçons, et leur enjoignit de les reprendre. Ils le lui promirent, et partirent ainsi très satisfaits.
[…]
[p. 97] [1393] Pleins d’espoir et forts de leurs bonnes intentions, ils envoyèrent en députation auprès du Roi, qui était alors à Saint-Germain-en-Laye, le recteur et les principaux professeurs des quatre facultés. Le Roi avait auprès de lui un grand nombre d’illustres barons, entre autres les maréchaux et l’amiral de France, et plusieurs princes du sang, parmi lesquels on distinguait le duc d’Orléans, son frère, et ses oncles les ducs de Bourbon, de Berri et de Bourgogne.
Les députés demandèrent et obtinrent une audience. L’un d’entre eux, qui était docteur en théologie, prit la parole, et commença par remercier Dieu de la guérison du Roi. Il déclara que, si le Seigneur avait enfin daigné exaucer les vœux et les supplications de la France, s’il avait entendu les prières des habitants du royaume, c’était pour que le Roi pût désormais veiller aux intérêts de son peuple et de la sainte Eglise catholique. Il maudit ensuite l’exécrable schisme, et fit un éloquent tableau des malheurs enfantés par ce fléau, dont on ne connaissait que trop bien les suites funestes. Il rappela qu’à l’occasion de ce schisme, le mode depuis longtemps malheureux, marchant sur une pente dangereuse et entraîné vers le mal, avait mis de côté tout respect de Dieu et des hommes, s’attachait à ce qui lui était nuisible, et évitait ce qui lui était salutaire. Après avoir présenté toutes ces considérations avec un talent remarquable, il termina en suppliant le Roi, de la part de l’Université, sa fille bien aimée, de travailler au plus tôt à déraciner le schisme. Il lui prouva jusqu’à la dernière évidence que c’était un devoir pour lui, s’il ne voulait pas perdre le titre de Roi très chrétien.
Le duc de Berri était, en vertu de son droit d’aînesse, celui des princes [p. 99] du sang qui devait porter la parole au nom du Roi. Aussi les députés n’étaient-ils pas sans inquiétude ; car le duc avait toujours été le champion le plus zélé du pape Clément. Mais leurs craintes cessèrent lorsqu’ils entendirent répondre à peu près ces termes : « Nous pensions que la durée si prolongée de cet exécrable schisme est une tache pour le Roi et pour sa royale famille. Puisque tout le monde en est également fatigué, cherchez un moyen d’y mettre un terme pour l’honneur du royaume. Si vous proposez une voie qui reçoive l’approbation du Conseil, soyez sûrs que nous nous empresserons de la mettre à exécution.
La maison royale de France n’avait point paru jusqu’alors très zélée pour le rétablissement de l’union. Les députés de l’Université adressèrent mille remerciements au Roi et à l’assemblée, et après avoir pris congé d’eux, ils retournèrent pleins de joie vers leurs collègues pour leur faire part de ce qu’ils avaient obtenu.
[…]
[t. III, p. 283] [juillet 1405] La Reine et le duc d’Orléans, qui étaient alors à Saint-Germain-en-Laye, apprirent avec un juste étonnement ce qui venait d’arriver. Ils rendirent grâce à Dieu non seulement d’avoir sauvé le Dauphin, mais encore de les avoir la veille délivrés eux-mêmes d’un grand danger. Je crois devoir faire connaître ici les circonstances de cet autre accident. Ils étaient sortis tous deux pour faire une promenade dans la forêt voisine lorsqu’un orage, accompagné de violents coups de vent et de torrents de pluie, força le duc à se réfugier dans la voiture de la Reine. Les chevaux, effrayés par le mauvais temps, s’emportèrent et se dirigèrent rapidement vers la Seine, malgré les efforts de leurs conducteurs. Ils s’y seraient précipité avec la voiture si le cocher n’eût coupé les traits en toute hâte ».
[…]
[t. VI, p. 119] Le duc de Bourgogne, considérant ces dispositions, ou plutôt, si je dois m’en rapporter à ce que ses gens m’ont assuré depuis, craignant d’encourir le courroux de saint Denys, le patron particulier de la France, en faisant quelque tentative contre l’abbaye où étaient déposées les corps des rois de France, dont il se glorifiait de tirer son origine, rebroussa chemin, d’après l’avis de ses principaux chevaliers, et aller occuper, sans rencontrer d’obstacle, la résidence royale de Saint-Germain-en-Laye. Il y mit garnison et s’empara le lendemain, sans coup férir, du pont de Poissy construit sur la Seine. Il alla ensuite visiter dans la royale abbaye de religieuses, qui était près de là, madame Marie, fille du Roi, sa cousine, qui avait pris le voile. Il lui présenta ses compliments respectueux, lui donna le baiser de paix et dîna avec elle. »

Grandes chroniques de France

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans la chronique de Pierre Driart

« [p. 124] Le samedi XIIIe jour dudict moys [avril 1527], par le commandement du Roy, lors estant à Sainct Germain en Laye, et lequel y avoit esté longue espace de temps depuis son retour des Espaignes sans entrer dans Paris, nonobstant qu’il [p. 125] eust approché et passé soubz les pontz, et lequel estoit fort courroucé contre la ville, furent mis prisonniers au Louvre mons. Merlin, penitencier de mons. de Paris, mons. Boucherat, advocat en la Court, mons. de Gris, ung autre nommé Boyleaue, et des marchans de ladicte ville, lesquelz, comme on disoit, n’avoient voulu estre de consentement que on se obligeast aux Angloiz pour quelque deu comme ilz vouloient soubz ung nisy, qui fut chose assez estrange à ouyr.
Et, le dimenche apres disner, jour de Pasques fleuries, ledict s. le Roy nostre sire entra en ceste ville de Paris et logea aux Tournelles, et se tint quelque espace de temps au boys de Vincennes.
[…]
[p. 136] Item, vers la fin de ce present moys [novembre 1528], madame la royne de Navarre, seur du roy de France, acouchea d’une fille au chasteau de Sainct Germain en Laye, comme on disoit pour lors.

Driart, Pierre

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans le Journal des guerres civiles de Dubuisson Aubenay

« [p. 9] [19 février 1648] Le Roi et la Reine vont à Saint-Germain voir la reine d’Angleterre, malade, affligée des mauvaises nouvelles du roi son mari, prisonnier de ses sujets parlementaires en l’ile de Wight.
[…]
[p. 65] [22 septembre 1648] Préparatifs de cour pour s’en aller le lendemain à Saint-Germain-en-Laye.
La nuit d’entre le 22 et le 23, on a enlevé de l’hôtel de Condé ce qu’il y avoit de précieux.
[…]
[p. 66] [23 septembre 1648] Le soir, les prévôt des marchands et échevins sont mandés à Ruel, où la cour demeure.
[…]
La reine d’Angleterre arrive au Louvre, à Paris.
[…]
Ce jour, madame du Plessis s’en va coucher, avec madame la comtesse de Miossens, à Meudon, chez madame de Guénégaud, leur mère. Mais ce soir même, à six heures, madame d’Orléans y arriva avec ses enfants et son train et y coucha, comme aussi le lendemain, et n’en partir que le lendemain, après midi, pour Saint-Germain.
Jeudi 24, que le parlement étant assemblé à Paris, y vinrent au parquet des gens du Roi, les sieurs de Choisy, de Caen, chancelier de M. le duc d’Orléans, et chevalier de Rivière, agent de M. le prince de Condé, chargés d’une lettre chacun, de la part de leurs maîtres […]. Toutes deux prient la compagnie de députer et envoyer le lendemain vendredi 25, dès le matin, pour dîner à Saint-Germain, où cependant Leurs Majestez allèrent de Ruel coucher le jeudi soir, et là conférer sur les affaires présentes. […]
[p. 67] [25 septembre 1648] Le même vendredi, après midi, madame la duchesse d’Orléans partit de Meudon et alla coucher à Saint-Germain.
Les députés du parlement furent à Saint-Germain, où ils furent bien dînés par le contrôleur général de la maison du Roi et y virent seulement les princes, auxquels ils firent trois demandes, et une avant toutes, savoir la continuation du parlement, par la [p. 68] bouche du premier président : la première, que le Roi retournât à Paris pour assurer le peuple, la deuxième que les prisonniers d’Etat soient mis en liberté et les exilés rappelés, la troisième que le Roi, la Reine et les princes donnent et pourvoient de sûreté suffisante aux députés du parlement pour faire la conférence avec lesdits seigneurs princes, après que ces trois demandes auront été vidées. On les remit à envoyer quérir leur réponde dimanche prochain.
[…]
Dimanche 27, le parlement, par ses députés, retourna dîner à Saint-Germain, fut bien traité et vit la Reine ; et s'assemblant avec les princes seuls : sur la continuation du parlement durant les vacances, leur fut accordée pour huit jours, sans préjudice de la première parole de créance jointe à la première continuation de prolonger autant qu'ils en auroient besoin. Sur le retour du
Roi à Paris et la comparution ou venue des princes au Palais, en parlement, fut répondu qu’il n’y avoit pas assez de sûreté de la part du peuple. Pour le troisième point, concernant les prisonniers qui doivent être interrogés au bout de vingt-quatre heures après leur capture, le chancelier, qui s’y trouva, comme aussi le maréchal et surintendant de la Meilleraye, et avec lui M. Tubeuf, parla, disant que l’ordonnance en avoit été faite par les rois pour montrer et prescrire aux juges et officiers du royaume comme ils en devoient user dans les formes ordinaires, mais ce n'est pas dire que le Roi se soit lié les mains par là et astreint d'en user de même pour les prisonniers d’Etat, dont les crimes sont souvent si secrets, que même il n'est pas à propos qu’on leur donne à connoitre à eux-mêmes, que c'est pour cela que l’on les a emprisonnés. Pour le quatrième point, de la sûreté du Parlement, on la lui promit toute entière, jusqu’au bout de la conférence, laquelle on a ce jour même commencée, en faisant voir les rôles ou registres et livres des états des finances ; et la continuation fut remise à jeudi prochain.
[…]
[p. 70] Ce même jour de jeudi, premier octobre, les députés du parlement allèrent à Saint-Germain, où presque tous les présidents, qui se prétendent naturels députés, qui n’y avoient point encore été, y furent. M. le chancelier s'y trouva avec les princes. Sur le point du relâchement des prisonniers et de la sécurité publique, il fut, par les députés, dit et allégué que Louis XI, roi sévère et qui avoit en son règne emprisonné toutes sortes de gens à tort et à travers, comme s'en repentant, avoit fait une ordonnance, qui se trouve en la conférence des ordonnances ou volume de Fontanon, par laquelle il ne vouloit point qu’un officier, quel qu’il fût, pût être destitué ni privé de sa fonction qu’après poursuites contre lui juridiquement faites par devant ses juges naturels. Depuis lors, cela s'est pratiqué, les offices n’étant point vénaux, on n’en a ôté [p. 71] aucun à personne qu’en l’an 1561, le Roi en destitua un de sa fonction pour contenter le roi de Navarre ; mais ce ne fut que pour trois jours, au bout desquels il fut rétabli, comme aussi sous Henri IV cela est arrive. Et n’y a que sous Louis XIII, sous le
Gouvernement du cardinal de Richelieu, après celui de Luynes et du maréchal d'Ancre qui avoient commencé, que la destitution et interdiction des conseillers du parlement et des chambres entières ont eu lieu. Le parlement demande donc qu’à présent la Reine donne sûreté et promette s’abstenir de telles choses, en rappelant les exilés et libérant les prisonniers. M. le duc d’Orléans a été contre cela, disant que c’étoit la sûreté de l’Etat que le Roi et son Conseil puissent destituer les brouillons et se saisir des gens suspects etc. Et sur ce que le parlement a représenté que cette sûreté qu’il demandoit, regardoit lui et les autres princes, il a répondu que les princes devoient vivre près du Roi et de la Reine si bien qu’ils ne donnassent sujet de devenir fâcheux ni suspects, et que, pour lui, il y vivoit de sorte qu’il ne craignoit point de tomber jamais en tel inconvénient.
Enfin le parlement est retourné le soir même à Paris sans rien obtenir, sinon que samedi prochain il eût à retourner par les mêmes députés pour avoir la réponse sur cette demande que
M. d’Orléans se chargeoit de porter à la Reine, mais n’assuroit pas d'obtenir. Cependant M. le Chancelier a rendu auxdits députés tous les articles des assemblées ci devant tenues par les cours unies dans la chambre Saint-Louis, avec la réponse à chacun d’iceux, selon qu’ils sont accordés ou non. Là, le quartier de la remise de la taille au peuple pour 1648 n’est qu’à condition des charges préalablement déduites. Le chancelier a ajouté que si le parlement ne reçoit l’offre de la Reine, ainsi qu’elle l’a fait, elle ne tiendra rien de toutes les autres choses par elle accordées sur les autres points.
[…]
[p. 72] [3 octobre 1648] Samedi 3, les députés du parlement furent à Saint-Germain et y dînèrent par ordre du grand maître de France, M. le Prince, lequel, avec le duc d’Orléans, suivi du chancelier, les vint trouver assez tard et dit le chancelier, d’abord, qu’on ne se savoit assez étonner comme le parlement, durant une conférence qui est comme une surséance et trêve entr’eux, a donné l’arrêt d’ôter les quarante sols pour chaque bœuf que l’on payoit au Roi pour avoir gratifié son peuple de la remise du sol pour livre ; à quoi le Premier Président repartit vertement que le parlement s’étonnoit lui-même comme, puisque le Roi en avoit gratifié son peuple, on lui avoit si longtemps fait payer ces quarante sols, sans que Sa
Majesté en profitât. Et ainsi eurent plusieurs paroles, le Premier Président disant que c’étoit lui qui avoit signé ledit arrêt d’hier et avoit eu raison.
De là il passa sur certains droits et offices que ledit chancelier a établi sur le sceau et qui seront ou doivent être ôtés comme abusifs et à la foule du peuple. Le président de Nesmond interrompit, disant que ce n’étoit l’objet de leur venue, mais pour avoir contentement et réponse précise sur la sûreté de leurs personnes et de tout le monde et pour le relâchement des prisonniers. M. le duc d’Orléans dit que tous engageoient leur parole avec celle de la Reine que dans trois mois les prisonniers auroient liberté, sur quoi le Premier Président dit que ce n’étoit contentement, ains amusement, et se voulut lever pour s’en aller. Le prince de Condé parla et le retint, disant qu’il iroit avec M. d’Orléans supplier la Reine là-dessus et s’y en alla, le chancelier aussi avec eux et furent si longtemps que le parlement s’ennuya et s’en voulut aller. Là-dessus les princes et le chancelier retournèrent et [p. 73] voulurent recommencer ; mais le parlement dit qu’il ne se pouvoit annuiter et que le jeudi précédent, le peuple impatient de ce qu’ils ne retournoient point avant la nuit, fut sur le point de se mutiner et tendre les chaînes, craignant qu’on ne les eût retenus à Saint-Germain pour entreprendre sur Paris et qu’ils vouloient, à ce coup, prévenir tel désordre. Les princes étonnés prièrent qu’ils revinssent mercredi, et, sur refus, lundi, mais le Premier Président dit qu’il falloit finir et qu’ils ne croyoient pas que le peuple les voulût laisser retourner, toutefois que le lendemain dimanche 4, après dîner, ils reviendroient et se rendroient là sur une à deux heures, pour la dernière fois, comme ils ont fait, et ont obtenu par écrit de la Reine (laquelle a désiré un contre écrit des princes, comme tel étoit leur avis, et ils l’ont baillé à Sa Majesté) et [des] princes, qu’aucun officier ne seroit emprisonné, qu’au bout de vingt quatre heures il ne fût livré à ses juges naturels, pour lui être faite interrogation et procès. Que quant aux personnes d’autre qualité, dans trois mois ils seroient rendus au parlement, ou autres, leurs juges naturels, pour leur faire procès.
[…] [13 octobre 1648] Une lettre de cachet est venue avec ordre d’aller à Saint-Germain.
Les députés y sont arrivés à trois heures de relevée. Le Premier Président a dit à la Reine que la raison d’ôter cette entrée étoit parce que c’étoit un impôt jadis mis et établi seulement pour trois ou quatre ans et qui depuis avoit été par abus continué sans lettres du Roi. La Reine a dit que les délais, dont le parlement usoit, minoient les affaires du Roi et qu’ainsi il avoit [devoir] de finir dans demain, moyennant quoi elle offroit de rabais, sur toutes les levées qui se font à Paris, la somme de douze cens mille livres par an. Le Premier Président a répliqué qu’il étoit impossible de finir dans demain, y ayant encore beaucoup à examiner sur le tarif. La Reine s’est retirée en un coin du cabinet avec son Conseil, les députés en un autre coin, puis, eux faits venir, le chancelier a dit de la part de la Reine qu’elle faisoit le rabais de douze cens mille livres à Paris, outre l’impôt tout nouvellement et cette année mis de vingt et un sols par muid, pourvu que le parlement cessât ses assemblées dans jeudi soir, sauf à lui à députer commissaires pour le règlement de ces douze cens mille livres sur toutes les denrées sur lesquelles on lève ; et qu'elle ne pouvoit pas accorder une déclaration du Roi, que le Premier Président avoit demandée, pour autoriser l’arrêté de ce matin là, pour les [p. 77] cinquante huit sols ôtés sur le vin, parce que cela iroit à donner telles déclarations tantôt sur le bois, or sur le charbon, or sur le sel et sur les autres denrées, qui iroient à des longueurs entièrement ruineuses aux affaires du Roi et à des sommes que les affaires du Roi ne sauroient souffrir.
[…]
[p. 78] [15 octobre 1648] Cependant le sieur de Sainctot, parti ce matin avec M. du Plessis de Saint-Germain-en-Laye, est venu de la part de la Reine, vers laquelle les gens du Roi durent, en vertu d'une lettre de cachet, aller après dîner pour la supplier de donner les deux millions de rabais à Paris ; ce qu’ils firent, et trouvèrent la Reine retournant avec le Roi de Pontoise, de la visite de la mère Jeanne. Sa Majesté fit répéter deux ou trois fois la promesse de finir dans dimanche et, à cette condition, elle promit les deux millions, ajoutant qu’à proportion d’iceux, elle fit aussi diminution à toutes les villes du royaume.
[…]
[p. 79] [20 octobre 1648] Les députés, qui ont été de jour à autre à Saint-Germain vers la Reine et les ministres, se sont assemblés, l'après dîner, chez le Premier Président, pour rédiger par articles toutes choses.
[…]
[p. 81] [28 octobre 1648] Ce jour 28, la chambre des Comptes fut à Saint-Germain faire ses plaintes et remontrances contre le parlement, sur les sixième et septième articles de la déclaration du Roi du 22 octobre, vérifiée en parlement le 24, et le président Nicolai harangua à merveille, sans perdre respect à Leurs Majestés.
[…]
[29 octobre 1648] Le prévôt des marchands et les échevins de Paris à Saint-Germain, pour le retour du Roi en sa bonne ville.
Au soir, avis de Saint-Germain que le lendemain, vendredi 30, toute la cour déménage et ramène ses meubles de Saint-Germain à Paris.
[…]
[p. 82] [31 octobre 1648] Samedi au soir, le Roi, la Reine, toute la cour avec, retournent à Paris, à petit bruit, et sans que le peuple ait eu, comme il eût bien voulu, permission d’aller au devant, ni faire réception ; cela pour éviter toute assemblée.
[…]
[p. 102] [6 janvier 1649] Mercredi 6, jour des rois, à sept heures du matin, le comte de Miossens est venu chez M. du Plessis de Guénégaud, auquel, en ce même temps, on apporta à signer la lettre du Roi ci-après mentionnée, écrite au prévot des marchand, l’averti que, sur les trois heures, le Roi étoit parti du Palais-Royal avec la Reine et le cardinal Mazarin, et étoit allé à Saint-Germain. Messieurs les ducs d’Orléans et prince de Condé avoient suivi en même temps. En peu d’heures après, lesdits sieurs du Plessis, secrétaire d’Etat, et comte de Miossens, son beau frère, se sont mis en carrosse du premier, à six chevaux, et ont été en cour. Une heure après eux, sont partis les enfants dudit sieur du Plessis, pour aller à Fresne.
[…]
[p. 103] Cependant est arrivé une lettre de cachet, signée de Guénegaud, au prévôt des marchands et échevins de Paris, par laquelle le Roi dit qu'il s’en étoit allé, non pour déplaisir qu’il eût de sa bonne ville de Paris, mais pour la crainte d’aucuns du parlement qui avoient intelligence avec ses ennemis et dessein sur sa personne.
Il y arriva aussi deux lettres aux mêmes gens de la ville, une du duc d’Orléans, l’autre du prince de Condé, portant que c’étoit par leur avis que leRoi s’en étoit allé. Elles furent, comme l’autre, portées au parlement, où elles sont demeurées.
Aussitôt que la nouvelle du « Regifugium » a été connue dans le quartier Saint-Honoré, la populace s’est amassée vers la Friperie et les Halles ; et comme un chariot passoit, chargé d’argent au sieur Bonneau, il a été pillé, vis à vis des pilliers de ladite Friperie et de la rue Tirechappe. On dit aussi qu’un autre chariot fut pillé à la rue Fromenteau. Item un carrosse du comte de Tillières et celui du maréchal d’Estrées, où il y avoit deux cassettes, l’une d’argent, l’autre de papiers.
Les meubles et bagage du Roi, demeurés au Palais-Royal, sous la conduite du sieur du Mont, sous-gouverneur de Sa Majesté, furent exposés à sortir sur des mulets, mais arrêtés à la porte et renvoyés. Depuis lors, ont resté là ; mais le 10 janvier on a dit que conseillers du parlement étoient députés pour aller visiter ce qui appartenoit à la personne du Roi, et le faire passer ; le reste demeurant ici.
Le Roi coucha au lit du maréchal de Villeroy et la Reine en celui de M. le Prince, à Saint Germain. »

Dubuisson-Aubenay, François-Nicolas

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans le Journal d’un bourgeois de Paris

« [p. 310] [1436] Quant les Françoys ou Arminalx virent qu’ilz ne porent trouver autre accort, ilz se misdrent sus plus fort que devant, et se mirent en Normendie à puissance, et en pou de temps gaignerent des meilleurs pors de mer qui y soient, comme Montyvillier, Dieppe, Harefleu et autres bonnes villes et chastellenies [p. 311] assez, et apres vindrent plus pres de Paris, et gaignerent Corbeil, le Bois de Vincenne, Beauté, Pontoise, Sainct Germain en Laie, et autres villes et chasteaux assis autour de Paris, par quoy nul bien ne povoit venir en la ville de Paris de Normendie ne d’ailleurs, ne pour monter ne pour avaller aucuns biens.
[…]
[p. 343] [1439] Ou moys de janvier fut prins par les Angloys le [p. 344] chastel de Sainct Germain en Laye, et fut par un faulx religieux de Saincte Genevieve, nommé Carbonnet, lequel estoit prieur de Nanterre, et se fist privé du cappitaine dudit chastel, et tant fist qu’il y entroit a quelque heure qu’il voulloit, et savoit touzjours où les clefs estoient, que on ne se deffioit point de lui ; et le mauvais homme alla a Rouen et promist au conte de Varvic que, se il lui voulloit donner IIIc salus d’or, qu’il luy randroit le chastel, et on les lui bailla, et le faulx traistre leur livra le chastel au jour qu’il avoit promis. Et environ XII ou XV jours apres, fut prins et recongnut toute la traison, et fut jugé a prinson perpetuelle, chargé de gros fers, jambes et bras, et ne menger jamais que pain et eaue, et tres pou. »

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans le Journal d’un bourgeois de Paris sous le règne de François premier

« [p. 79] Audict an 1518, jeudy trente unisme et dernier jour de mars, accoucha la royne Claude de son deuxiesme filz, a Sainct Germain en Laye, pres Paris, environ six heures de matin ; lequel fut intitulé duc d’Orleans et baptisé au dict lieu, le dimanche cinquiesme jour de juing ensuivant. Et le leva des sainctz fondz l’ambassadeur du roy d’Angleterre, qui estoit pour lors a Paris, aussy le tint l’ambassadeur d’Escosse, lesquelz ambassaddeurs avoient procuration de ce faire de leurs maistres ; et y fut la commere madame d’Alençon, tante de l’enfant. Peu de temps [p. 80] apres, l’enfant fut porté a Bloys, en lictiere, pour le faire nourrir avec monsieur le Daulphin, son frere, qui aussi y fut nourry.
[…]
[p. 87] Au dict an 1520, le vendredy au soyr, troisieme aoust, environ onse ou douze heures de nuict, accoucha la royne de France, a Sainct Germain en Laye, d’une fille, et le merquedy vingt huictiesme jour du dict moys, elle fut baptisee au dict lieu et nommee Magdalaine, et la leverent sur les sainctz fondz de babtesme l’ambassadeur de Venise, qui pour lors y estoit, madame d’Alençon, sa tante, et l’une des seurs du roy de Navarre.
[…]
[p. 118] L’an 1521, le mercredy vingt deuxiesme janvier, la royne de France accoucha d’un filz a Sainct Germain en Laye, lequel fut intitulé le duc d’Angoulesme, qui fut le troysiesme filz que la dicte Royne a eu et le cinquiesme enfant, comprins deux filles, dont la premiere estoit nommée madame Loyse, laquelle mourut jeune enfant. Et fut baptisé iceluy filz au dict lieu de Saint Germain le samedy premier jour de mars ensuyvant, et le leverent des saincts fondz de baptesme [p. 119] deux des seigneurs [des] cantons de Suisse, lesquelz le Roy manda querir lors en leur pays ; et pour la marreine estoit madame d’Allençon, tante de l’enfant et sœur du dict roy de France. Et fut nommé au dict baptesme Charles, auquel baptesme y eut grand triomphe.
[…]
[p. 122] [1522] Au dit an, le huictiesme mars, furent penduz a Paris deux orfevres qui avoient desrobbé environ pour quatre mil livres de la vaisselle du Roy, estant lors logé au logis de monsieur de Villeroy ; ce larcin fut faict le lendemain de la feste des roys. Et furent condamnez par le prevost de l’hostel du Roy. Et en y eust un ou deux autres qui furent aussi penduz et estranglez pour mesme cas, a Sainct Germain en Laye, condamnez par le prevost de l’hostel aussi, et un orfevre qui fut battu au cul de la charrette.
[…]
[p. 158] L’an 1522, le vingt et troysiesme de septembre, il y eut un nommé maistre Pierre Piefort, qui estoit de devers Tours, lequel fut bruslé tout vif a Sainct Germain en Laye, lorsque le Roy, la Royne et la noblesse y estoient ; et fut parce qu’un peu auparavant il avoit prins et desrobbé la couppe d’argent doré qui estoit en l’eglise du dict lieu, auquel reposoit le precieux corpus Domini, et porta le corpus Domini entre des pierres, où anciennement madame Saincte Geneviefve, en son vivant, gardoit les brebis a Nanterre ; et apporta la coupe a Paris et en fut trouvé sais en une taverne, puis mené prisonnier en Chastelet, et de la fut envoyé querir par le prevost de l’hostel du Roy, auquel il confessa le cas et le lieu auquel estoit le corpus Domini. Tost apres et incontinent, le Roy avec grand nombre de seigneurs y allerent, chacun une torche de cire ardente en la main, et fut porté le ciel par quatre seigneurs et portoit le Roy luy mesme sa torche la teste nue ; et fut apporté par le cardinal de Bourbon, en grande reverence, soubz le ciel, et remis en sa place, en l’eglise de Sainct Germain, le dict corpus Domini. Et fut le malheureux grievement puny.
[…]
[p. 166] L’an 1523, le vendredy, lendemain de la feste [p. 167] Dieu, jour de juing, accoucha la royne de France d’une fille a Sainct Germain en Laye, pres Paris, qui fut baptizee au dict lieu le mardy XXIe jour de juillet ensuivant, et nommee Marguerite ; et la tint sur les sainctz fondz madame d’Alançon.
[…]
[p. 300] Au dict an 1526, le lundy sixiesme de novembre, le Roy vint à l’environ de Paris et s’en alla loger au bois de Vincennes. […] Il estoit revenu de Bloys pour son reetour d’Espaigne et avoit passé par Chartres. […]
Et le lundy ensuivant, il alla à Sainct Denis en France, ou il fist ses offrandes et fist remettre les chasses en leurs lieux, et de la s’en alla a Escouen, appartenant a monsieur de Montmorency, ou il fut quelques jours.
Puis de la s’en alla a Sainct Germain en Laye, ou estoit madame la Regente, sa mere, madame Renee, fille du feu roy Louis douziesme, seur de la dicte feue Royne, et toute la noblesse d’hommes et femmes. Et y estoient le roy de Navarre et monsieur de Lorraine, qui estoit venu devers le Roy environ huict jours devant, monsieur de Vendosme, le comte Saincy Paul, son frere, monsieur de Lautrec et plusieurs grands seigneurs bretons et autres seigneurs de France.
Et depuis se tint le Roy par long temps au dict lieu de Sainct Germain en Laye, sans venir en la ville de Paris, sinon que par nuict.
[…]
[p. 301] Au dict an 1526, en decembre, vindrent nouvelles a Paris, lorsque le Roy estoit a Sainct Germain en Laye, que le quatriesme jour du dict mois de decembre, il y eust un gros combat sur la mer entre l’armee de l’Empereur et l’armee de France.
[…]
[p. 302] Au dict an, le mercredy, lendemain de Noel, le vingt sixiesme jour de decembre, madame la duchesse, veufve de feu monsieur d’Alançon, seur du Roy, fut fiancee au roy de Navarre a Sainct Germain en Laye, ou estoit le Roy et toute la noblesse.
[1527] Et le mercredy penultieme jour de janvier au dict an, ilz furent espousez au dict lieu de Sainct Germain. Apres furent faictes jouxtes et tournois et gros triomphe par l’espace de huict jours ou environ, au dict lieu de Sainct Germain.
[…]
[p. 315] Au dict an 1526, en decembre, lorsque le Roy estoit a Sainct Germain en Laye, fut defendu de par le Roy a quatre conseillers de parlement de ne plus aller a la dicte cour sans l’authorité et vouloir du Roy. C’est asscavoir messieurs Disques, Gennequin, Le Coq et au procureur general du Roy nommé Rogier. On dit que ce fut a cause qu’ilz estoient contre le chancelier, touchant l’abbaie de Sainct Benoist, vaccante par la mort de feu monsieur Poncher, archevesque de Sens, et tenoit la cour pour monsieur de Paris, qui estoit nepveu du dict feu archevesque de Sens, qui avoit esté esleu abbé.
[1527] Au dict an, lundy, dix septiesme de fevrier, apres diner, fut, en la grande eglise Nostre Dame de Paris, chanté Te Deum laudamus. […] Et le mercredy suivant furent [p. 316] faictes processions generalles où estoient les prevost et eschevins de la ville, avec grand peuple où on porta chasses, reliques et alla on a Nostre Dame de Paris, les rues tendues. Ce qui fut faict par ordonnance et commandement de madame la Regente, elle, le Roy et la noblesse estans a Sainct Germain en Laye, et ce a cause qu’elle mandoit que le Roy avoit eu nouvelles de ses cappitaines et gens d’armes qu’il avoit dela les mons, c’est asscavoir le seigneur Rance, Italien, qui estoit la ligue des Ursins, et tenoit le party du Roy, le comte de Vaudemont, frere puiné de monsieur de Lorraine, le marquis de Saluces et autres, qu’ilz avoient deffaict quelque nombre de gens d’armes, arrivez au port de Gayette pour l’Empereur, voulans aller a Rome prendre le pays et apres aller a Naples, et le seigneur d’Arcon, et le prince d’Aurenge, avec grand nombre de gens d’armes tant de cheval que de pied.
[…]
[p. 323] L’an 1527, au moys de may, vindrent nouvelles au Roy, luy estant à Sainct Germain en Laye, avec madame la Regente, sa mere, et toute la noblesse, de la desolation et ruine faicte a Rome, par monsieur de Bourbon, et les Espaignolz qui y estoient de par l’Empereur, et des François.
[…]
[p. 337] L’Empereur et son conseil, estant en Espaigne, scachant ces choses, fist detenir et prendre prisonniers les ambassadeurs de France qui estoient allez vers le dict Empereur de par le Roy, asscavoir l’evesque de Terbe et autres, pour traicter de paix et ravoir messieurs les enfans de France, tenans hostage pour le Roy. Et fut ce faict en fevrier 1527 [1528].
A ceste cause, le Roy, estant a Sainct Germain en Laye, fist aussi arrester tous les marchans et marchandises de Fladre qui estoient par deça en son royaume ; fut aussi semblable arrest de par madame Marguerite, tante de l’Empreur, et regente pour luy en Flandres, [sur] les marchans et marchandises de France estans en ce pays la.
[…]
Au dict mois de mars 1527 [1528], le prevost des marchans et aucuns des eschevins de la ville de Paris allerent à Sainct Germain en Laye vers le Roy et le chancelier leur faire remonstrance du grand dommaige [p. 338] que les marchans de Paris et d’ailleurs avoient eu au moien des dictz arrestz.
[…]
[p. 341] Au commencement d’avril, apres Pasques 1528, messieurs les Enfans de France, c’est asscavoir le petit duc d’Angouleme et une fille, vindrent de Bloys a Sainct Germain en Laye, par mandement du Roy.
[…]
[p. 342] 1528, le quinziesme avril apres Pasques, vindrent nouvelles au Roy, a Sainct Germain en Laye, de l’armee de monsieur de Lautrec, son lieutenant general dela les montz, estant au royaume de Naples, qu’il avoit prins la cité de Melphe.
[…]
[p. 344] Au dict an 1528, en may, vindrent nouvelles a Sainct Germain en Laye, et aussi le pape escrivit au cardinal Salviati, legat, qui estoit pour lors a Paris, que noz ennemys, asscavoir les Espaignolz et autres nations, estoient a Naples en grand nombre.
[…]
[p. 346] Au dict an 1528, en may, vindrent nouvelles au Roy a Sainct Germain en Laye que la ville de Pavie s’estoit revoltee contre luy et avoit esté baillee aux Espaignolz pour l’Empereur.
[…]
[p. 425] Apres l’arrivement de madame Eleonor en France, et de messeigneurs les Enfans, et qu’ilz eussent faict leurs entrees a Bordeaux, Bayonne, Angoulesme, Sainct Jean d’Angely, Loches et non point a Poictiers, ne a Tours, a cause de la mortalité, Amboyse, Blois et autres lieux, la dicte Royne fist son entree en la ville d’Orleans, ou elle y fut honnorablement receue, a rues tendues, et ciel sur elle, en gros triomphe, et fut le jour sainct André, au dict an 1530, ou y passa ce jour le Roy, qui s’en alla en son lieu de Fontainebleau. L’on dict que la Royne s’en alla ce jour d’Orleans pour s’en aller apres le Roy. Elle fut logee en la maison royalle de Sainct Aignan, que le feu roy Loys onziesme fist faire en son vivant.
[p. 426] Puis s’en alla au dict lieu de Fontainebleau ou l’attendoit le Roy. Puis le Roy et elle, avec toute la cour, s’en vindrent au boys de Vincennes, et y arriverent le lundy XIXe jour de decembre, au dict an 1530, puis s’en allerent a Saint Germain en Laye faire la feste de Noel, sans que la Royne passast par la ville de Paris, attendu qu’elle n’y avoit encores faict son entree. »

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V de Christine de Pisan

« [p. 612] Aulcunes foiz avenoit, et assez souvent ou temps d’esté, que le Roy aloit esbatre en ses villes et chasteauls hors de Paris, lesquelz moult richement avoit fait refaire et reparer de solemnelz edifices, si comme a Meleun, a Montargis, a Creel, a Saint Germain en Laye, au Bois de Vincennes, a Beauté et mains autres lieux ; la, chaçoit aucunes foiz et s’esbatoit pour la santé de son corps, desireus d’avoir doulz et attrempé, mais en toute ses alees et venues et demeures estoit tout ordre et mesure gardee, car, ja ne laissast ses cotidiennes besongnes a expedier ainsi comme a Paris.
[…]
[p. 617] Avint une foiz, nostre Roy estant au chastel qu’on dit Saint Germain en Laye, une femme vefve, devers luy, à grant clamour et lermes, requerant justice d’un des officiers de la court, lequel par commandement avoit logié en sa maison, et celluy avoit efforcé une fille qu’elle avoit ; le Roy, moult airé du cas lait et maulvaiz, le fist prendre, et le cas confessé et actaint, le fist pendre, sanz nul respit, à un arbre de la forest.
[…]
[t. II, p. 76] Nostre roy Charles fust sage artiste, se demonstra vray architecteur, deviseur certain et prudent ordeneur, lorsque les belles fondacions fist faire en maintes places, notables edifices beaux et nobles, tant d’esglises comme de chasteaulx et austres bastimens, a Paris et ailleurs. […] [p. 77] Moult fit redifier, notablement de nouvel : le chastel de Saint Germain en Laye, Creel, Montargis ou fist faire moult noble sale, le chastel de Meleun, et mains autres notables edifices. »

Christine de Pisan

Mentions de Saint-Germain-en-Laye dans le journal de Jean Vallier

« [t. I, p. 95] [27 août 1648] Il fut pourtant enfin convenu que, tout presentement, la Reine renverroit querir lesdits sieurs de Broussel et du Blancmesnil, et les mettroit en liberté. […] [p. 96] Aussi fit-on partir à l’instant meme deux carrosses du Roi pour executer au plus tôt les ordres de la Reine, conformement à ce qui venoit d’etre arreté. M. du Blancmesnil retourna des le soir du meme jour 27e aout, parce qu’il n’etoit pas plus loin que le Bois de Vincennes ; mais M. de Broussel, que l’on avoit conduit le jour precedent dans le chateau de Saint Germain en Laye et auquel l’on faisoit prendre la route de Sedan par un chemin de traverse et peu frequenté, n’ayant pu etre rencontré qu’aupres du Mesnil Madame Rance, il ne fut pas possible de le ramener à Paris que sur les neuf heures du lendemain [p. 97] matin 28e, si bien que l’on demeura sous les armes toute la nuit.
[…]
[p. 105] Le mardi suivant 22e septembre que le Parlement recommença de s’assembler touchant le tarif, il y eut plusieurs conseillers (et entr’autres M. Viole, president en la quatrieme chambre des Enquetes) qui, se laissant emporter à leurs affections particulieres, interrompirent M. le president de Mesms, qui vouloit faire enregistrer la commission que le Roi lui avoit fait expedier pour l’etablissement d’une chambre de justice dont il etoit le chef, et lui dirent fierement qu’il y avoit des affaires bien plus pressées, et de bien plus grande importance. […] [p. 106] Et sur cela, et sans entrer plus avant en connoissance de cause, fut ordonné que tres humbles remontrances en seroient faites à la Reine par ecrit, et Sa Majesté suppliée de vouloir ramener le Roi à Paris au plus tot, et cependant que le prevot des marchands et les echevins de la ville tiendroient la main à ce qu’elle ne manquat point de vivres, enjoignant à tous les gouverneurs des autres voisines de les laisser passer librement. […] [p. 108] Quelques particuliers, bons serviteurs du Roi et de l’Etat, firent entendre sous main à M. le duc d’Orleans et à monsieur le Prince, qui etoient à Rueil avec Leurs Majestés, que, s’ils avoient agreable de se rendre mediateurs de ce differend, ils seroient tres volontiers et tres favorablement ecoutés par la compagnie. Et, sur cette ouverture, ils ecrivirent tous deux au Parlement et lui firent rendre leurs lettres, le jeudi 24e septembre, en entrant au Palais, l’une par M. de Choisy, chancelier de S.A.R. et l’autre par le chevalier de Rivière, écuyer du prince. […] [p. 109] Elles contenoient toutes deux la meme chose, à savoir que, pour eviter les inconvenients qui pourroient arriver s’ils continuoient leurs deliberations sans avoir conferé ensemble, ils prioient la compagnie d’en deputer quelques uns pour s’aboucher avec eux à Saint Germain (où pour lors etoit la Cour) afin de trouver des moyens convenables pour l’accomplissement des volontés du Roi et pour le repos du public.
Ces lettres, qui n’avoient pas surpris les principaux du Parlement, parce qu’ils les avoient eux-mêmes sollicitées secretement, furent si bien reçues que, sans aucune remise, il fut arreté que, des le lendemain 25e, l’on iroit à Saint Germain en Laye pour conferer avec messieurs les princes, avec ce retentum toutefois que M. le cardinal Mazarin ne seroit point admis dans la conference. Ainsi M. le premier president, M. le president de Maisons, quatre conseillers de la Grand’Chambre et de deux de chacune des Enquetes et des [p. 110] requetes du Palais se rendirent à la Cour, où, apres avoir salué Leurs Majestés et diné, ils furent trouver S.A.R. et, en presence des princes de Condé et de Conti et du duc de Longueville seulement, ils se renfermerent dans les quatre demandes qui suivent :
La premiere, et sur laquelle ils insisterent le plus, fut le retour du Roi dans Paris, à quoi M. le duc d’Orleans repondit qu’il y avoit peu d’apparence de pouvoir persuader la Reine de ramener le Roi à Paris si promptement, vu qu’il se portoit si bien à la campagne et avoit accoutumé d’y prendre l’air tous les ans en cette saison. […]
[p. 111] Et ainsi finit cette premiere conference, la deuxieme ayant eté remise au dimanche suivant, 27 dudit mois de septembre, au meme lieu.
[p. 112] L’on en tint encore quatre ou cinq autres de temps en temps, dans les intervalles desquelles se continuoient aussi les assemblées du Parlement, avec assez d’alterations.
[…]
[p. 119] Mais lorsque, le dernier jour d’octobre, l’on vit toute la Cour revenir de Saint Germain à Paris, il ne se peut dire combien toute la ville en fut comblée de joie : chacun fit part de cette bonne nouvelle et l’épandit dans toutes les provinces, où les choses furent retablies si promptement en leur premier etat que, huit jours apres, il n’y parut aucune alteration.
[…]
[p. 135] [1645] Le lendemain matin 6e dudit mois, et quatre heures avant qu’il y eut personne dans les rues, la Reine fit sortir le Roi hors de Paris et l’emmena clandestinement dans son carrosse à Saint Germain en Laye, [p. 136] accompagné de M. le duc d’Orleans, de monsieur le Prince, de M. le cardinal Mazarin et de peu de personnes, et cela avec tant de precipitation et avec si peu d’ordre et de prevoyance que tout le bagage de Leurs Majestés meme et presque tous leurs officiers demeurerent enfermés dans Paris sans en pouvoir sortir de tout le jour, ni le suivant.
[…]
[p. 137] Le lendemain 7e, les Chambres s’assmeblerent encore d’assez bonne heure, sur l’avis qu’elles eurent de la marche de quelques troupes vers Paris, et aussi afin de deliberer sur la lettre de cachet que le Roi avoit envoyée aux prevot des marchands et echevins de cette ville, contenant « que, Sa Majesté ayant eté bien informée qu’aucuns du Parlement avoient voulu entreprendre ou attenter sur sa personne et pratiqué des intelligences avec ses ennemis, Elle avoit jugé à propos de se retirer à Saint Germain en Laye, dont Elle avoit bien voulu leur donner avis » : chose horrible et qui meritoit la roue, si elle eut eté aussi bien verifiée qu’elle se trouva destituée de toute sorte d’apparence.
Il fut pourtant arreté que les gens du Roi se transporteroient à Saint Germain pour temoigner à Leurs Majestés le deplaisir extreme qu’avoit tout le Parlement de leur sortie de Paris, dont toutes les circonstances etoient autant de marques de leur courroux et [p. 138] de quelque sinistre opinion qu’on leur avoit donnée de sa fidelité, dont toutefois il ne s’etoit jamais departi. […]
Messieurs du parquet partirent incontinent apres diner et se rendirent à Saint Germain des le soir du meme jour 7e, pour faire entendre à Leurs Majestés les sinceres et respectueuses intentions du Parlement ; mais, parce qu’il avoit refusé adroitement et sous ombre d’un manquement de formalité de recevoir le paquet que le sieur de la Sourdiere lui avoit presenté le matin de la part du Roi (que l’on savoit bien contenir la translation de tout le Parlement à Montargis), l’on ne voulut pas seulement voir ses [p. 139] envoyés, et les laissa t on revenir si mal satisfaits et si outrés de douleur de n’avoir pu etre entendus sur les propositions si raisonnables et si soumises qu’ils avoient à faire à Leurs Majestés de la part du Parlement, que des lors les affaires furent hors d’accommodement.
[…]
[p. 143] Le Conseil, ayant eté aussitôt averti de cet arret, fit expedier, le 9e de janvier, une lettre de cachet du Roi adressante aux prevot des marchands et echevins de Paris, portant entre autres choses que Sa Majesté leur comandoit, et à tous les habitants de ladite ville, d’en chasser et mettre hors le plus promptement possible qu’ils pourroient tout le corps du Parlement, leur promettent, en ce cas, la continuation de ses bonnes graces, et que, en meme temps que ledit Parlement en sortiroit par une porte, Sadite Majesté y rentreroit par une autre pour leur en temoigner les effets. Mais, comme la chose n’etoit pas possible, à moins que de prendre les armes et de remplir la ville de sang et de carnage, joint que le prevot des marchands etoit du corps, l’on y eut fort peu d’egard ; au contraire, elle fut portée au Parlement par M. le duc de Montbazon, gouverneur de la ville, accompagné du sieur Fournier, premier echevin, et d’un autre.
[…]
[p. 145] Il ne fut pas omettre que, ledit sieur Fournier ayant eté envoyé avec un autre echevin vers Leurs Majestés à Saint Germain en Laye, des le lendemain de [p. 146] leur sortie de Paris, afin de les assurer et protester de nouveau de l’affection tres ardente et tres cordiale de tous les habitants de la ville et de leur fidelité inviolable envers Elles, il leur fit une harangue à sa mode, laquelle, quoique peu etudiée, fut trouvée si pressante et si forte, lors memement qu’il s’etendit sur le pitoyable et malheureux etat de cette grande ville et sur la cruelle necessité où tant de bons bourgeois se trouvoient reduits, ou de tremper leurs mains dans le sang de leurs principaux concitoyens (en se mettant en devoir de chasser le Parlement), ou de perir par la faim en leur desobeissant, que Leurs Majestés ne purent s’empecher de temoigner par quelques larmes les secrets sentiments de compassion qu’il avoit excités dans leurs ames contre la resolution de leur Conseil.
[…]
[p. 148] M. le duc d’Elbeuf, toutefois, qui etoit demeuré dans Paris, ayant eté proposé sous main, et de son consentement, par M. Payen, n’eut pas grand peine à se faire agreer pour remplir cette belle charge, tant parce qu’il fut le premier à se declarer, que faute d’autre ; aussi fut-il incontinent accepté par toute la compagnie et declaré general des troupes parisiennes contre les pernicieux desseins du cardinal [p. 149] Mazarin et de ses adherents, le dimanche 10e janvier, sur les neuf heures du matin.
Mais, tandis que l’on lui en faisoit les compliments et que la Cour etoit encore assemblée, elle apprit avoie joie que M. le prince de Conti et M. de Longueville etoient à la porte Saint Honoré et demandoient à entrer dans la ville, afin de venir servir la cause commune. Ils s’etoient derobé la nuit, et sans aucune suite, de Saint Germain en Laye, tres mal satisfaits, disoient ils, du procedé et de la mauvaise conduite du conseil d’en haut.
[…]
[p. 159] Le 13e, le Parlement, ayant appris que la reine d’Angleterre etoit demeurée dans Paris avec fort peu de moyen d’y pouvoir subsister sans quelque secours extraordinaire, arreta que, des deniers des levées et contributions qui se faisoient dans la ville, il en seroit baillé à cette infortunée princesse, tante du Roi, [p. 160] jusques à vingt mille livres par mois, et que cela se feroit le plus secretement qu’il lui seroit possible, afin que la dignité de sa naissance et de sa majesté n’en fut point offensée. […]
La Reine s’etoit retirée avec tant de precipitation et avec tant de crainte d’etre traversée dans son dessein qu’elle n’avoit pas eu le temps de faire partir son bagage, ni meme celui du Roi : de sorte que, la garde bourgeoise ayant eté posée aux portes de la ville aussitôt que la nouvelle en eut eté repandue dans la ville, Leurs Majestés et toute leur Cour passerent plusieurs jours à Saint Germain avec une extreme incommodité, faute de lits et de toute autre sorte de meubles et d’habits, meme pour les personnes sacrées (chose honteuse et qui ne peut etre assez blamée de la posterité). Le capitaine du charroi, qui les avoit fait [p. 161] charger le plus dligemmnt qu’il avoit pu, s’etoit bien mis en etat de les emmener ; mais s’etant presenté à la porte Saint Honoré pour sortir, il en fut empeché et repoussé insolemment par une infinité de coquins qui se trouverent en armes à ladite porte, et cela certes avec un tres sensible deplaisir des honnetes gens, qui blamerent assez haut cet injurieux procedé et ne purent approuver que l’on refusat ainsi de laisser sortir les choses dont Leurs Majestés avoient tant de besoin.
Cette rigueur inouie et criminelle dura cinq ou six jours au moins, et jusques à ce que le Parlement eut commis MM. Doujat et Sevin, conseillers en la Grand’Chambre, pour se transporter au Palais Cardinal afin de donner ordre que l’on fit seulement sortir tout ce qui appartenoit et etoit necessaire pour la personne du Roi et celle de M. le duc d’Anjou, son frere, sans souffrir que le bagage de la Reine ni de qui que ce fut sortit de la ville : marque trop evidente et insupportable de la haine et de l’extreme aversion que l’on avoit pour elle et pour tout son conseil.
En effet, cette garde fut si exacte que tous ceux qui etoient dans la ville le jour que Leurs Majestés en sortirent s’y trouverent enfermés et retenus pour la [p. 162] plupart contre leur volonté, sans qu’il leur fut possible de s’en echapper, sinon en se deguisant, les uns en laquais, les autres en paysans, en sisses, en servantes ou en nourrices, ainsi que firent peu à peu diverses personnes de qualité de l’un et de l’autre sexe dont aucunes, ayant eté reconnues aux portes, furent maltraitées au dedans par la canaille, et celles qui passerent par la soldatesque au dehors.
[…]
[p. 212] [13 février] Le duc d’York, fils puiné du roi d’Angleterre, touché d’une extreme passion de voir la reine sa mere, qui etoit demeurée dans Paris, y arriva heureusement ledit jour.
[…]
[p. 213] Or, comme le parlement de Paris travailloit incessamment pour faire subsister ses troupes aux depens de ceux qui s’etoient retirés à Saint Germain, ceux là, de leur coté, faisoient, pour l’entretenement des leurs, tout ce qui leur etoit possible, afin de la charge en tombat sur les officiers de cette compagnie et des autres et les rendit plus sages une autre fois. A cet effet, messieurs du Conseil firent expedier un grand role contenant toutes les maisons, terres et heritages qui leur appartenoient es environs de la ville, et meme dans quelques provinces du royaume, qu’ils taxerent à une ou deux années du revenu d’icelles, en sorte que le tout se montoit à cinq cent vingt trois mille livres ; auquel role ils attacherent un arret du Conseil du 15e fevrier, signé en commandement De Guenegaud, portant que, « faute de payer par les fermiers ou receveurs desdites terres, maisons et heritages et de mettre, dans trois jours de la signification d’icelui, entre les mains de M. Longuet, tresorier [p. 214] de l’extraordinaire des guerres, les sommes y contenues, que le recouvrement en seroit fait par les gens de guerre, à tenir compte sur leurs montres, et dont ils se feroient payer par la vente de tous les meubles, bestiaux et materiaux qui se trouveroient esdites terres et maisons, et meme par la coupe des bois taillis et de haute futaie en dependant ».
Cette derniere clause fut trouvée si etrange et si dure, que ceux meme qui la mirent en avant n’oserent la faire executer en aucun endroit, et donna lieu de dire aux gens de bien, qui n’avoient autre dessein que de voir l’autorité du Roi retablie et les peuples un peu soulagés par des voies plus douces et convenables, qu’il eut eté à souhaiter que le Conseil de Sa Majesté et le parlement de Paris eussent eté plus moderés et retenus qu’ils n’etoient, l’un et l’autre agissant avec tant d’emportement et de violence que la posterité aura peine de se figurer ce que nous en avons vu et ressenti.
[…]
[p. 216] Le 17e, qui etoit le jour des Cendres, messieurs les gens du Roi partirent de Paris pour aller trouver Leurs Majestés à Saint Germain, afin de leur faire entendre les motifs respectueux et pleins de soumissions qui avoient obligé le Parlement et la ville d’n refuser l’entrée au heraut qui s’etoit presenté de leur part à la porte Saint Honoré : resolution qui excita beaucoup de joie parmi les bons François, dans la pensée qu’ils eurent que ce voyage etoit un acheminement indubitable à la pacification de tant de desordres.
[…]
[p. 220] Le 19e, messieurs les gens du Roi firent leur rapport au Parlement de ce qu’ils avoient fait à Saint Germain et dirent, en presence de M. le prince de Conti et de MM. les ducs d’Elbeuf, de Beaufort, de Luynes et de Brissac, que la Reine leur avoit temoigné par la bouche de M. le chancelier qu’elle avoit pris en bonne part le refus que l’on avoit fait de laisser entrer et d’ouir le heraut, puisqu’il ne procedoit que du respect et de la soumission du Parlement envers le Roi ; qu’elle avoit eu tres agreables les protestations de leur fidelité et de leur obeissance, mais qu’elle en attendoit les preuvres ; que, de sa part, elle leur donneroit toujours des marques de sa bonté, de son affection et de sa bienveillance, pourvu que l’autorité du Roi fut conservée toute entiere : à quoi ils ajouterent que M. le duc d’Orleans et monsieur le Prince les avoient assurés de la meme chose, ce qui donna lieu d’arreter que les memes gens du Roi retourneroient incontinent apres diner ou le lendemain à Saint Germain, afin de rendre tres humbles graces à la Reine de ses bonnes volontés et de savoir d’elle quelles etoient les preuves que Sa Majesté desiroit avoir de l’obeissance et de la fidelité du Parlement.
[…]
[p. 233] Le 20e fevrier, fut arreté au parlement de Paris que l’on deputeroit vers la reine d’Angleterre pour se condouloir avec Sa Majesté de la perte qu’elle avoit faite, et que, à cet effet, chaque chambre nommeroit un conseiller pour accompagner M. le premier president, qui devoit porter la parole, et lui rendre ce triste temoignage de leur douleur.
[…]
[p. 241] Les deputés du parlement de Paris etant cependant retournés de Saint Germain, M. le premier president fit son rapport à la compagnie, le 27e dudit mois de fevrier, de la bonne reception qui leur y avoit eté faite et comme ils avoient trouvé la Reine, accompagnée seulement de M. le duc d’Orleans, de monsieur le Prince et de M. le cardinal Mazarin (à cause de l’indisposition de M. le chancelier), à laquelle ils avoient fait entendre le sujet de leur voyage, et que, apres la reponse de Sa Majesté, ils s’etoient retirés dans la capitainerie du chateau, où, peu de temps apres, ces deux princes s’etant rendus, ils etoient entrés en une [p. 242] conference assez particuliere avec eux, dans laquelle ils avoient un peu adouci les paroles aigres et facheuses dont la Reine avoit usé dans sa reponse, laquelle Sa Majesté leur avoit envoyée incontinent apres par ecrit, en suite de quoi ils s’etoient retirés.
[…]
[p. 252] L’on eut aussi nouvelles que M. le marechal de Rantzau avoit eté arreté prisonnier par M. de Villequier, capitaine des gardes, en mettant pied à terre à Saint Germain en Laye, où il s’etoit rendu enfin et apres plusieurs ordres de Leurs Majestés, qui n’estimoient pas que Dunkerque fut en sureté entre les mains de cet etranger, que l’on disoit (avec peu de certitude) avoir eu quelques secretes intelligences avec les Espagnols pour remettre cette importance place en leur disposition.
[…]
[p. 257] [mars] Toutes ces atroces medisances et toutes ces noires invectives n’avoient pas empeché messieurs les gens du Roi de sortir de Paris le 2e de ce mois et de porter à [p. 258] Leurs Majestés le dernier arret du Parlement, contenant le nom des deputés qui, sous leur bon plaisir, avoient eté nommés de sa part pour assister à la conference proposée par M. le duc d’Orleans. Ils eurent aussi ordre expres de savoir de la Reine le lieu qu’il avoit plu à Sa Majesté d’ordonner pour une action si importance ; elle eut bien desiré que c’eut eté à Saint Germain, mais comme il etoit un peu trop eloigné de Paris, que les esprits etoient encore un peu trop aigris de part et d’autre et le logement trop serré, le chateau de Rueil (pour se rencontrer à moitié chemin) fut jugé plus commode et preparé à cet effet.
[…]
[p. 263] Si l’on avoit un extreme besoin de la paix dans Paris, elle n’etoit pas moins necessaire ni desirée par tous ceux qui etoient à Saint Germain, et, si le pain etoit rare d’un coté, l’argent n’etoit pas fort commun de l’autre, et moins encore toutes les autres commodités de la vie. Messieurs les princes et Leurs Majestés memes manquoient de beaucoup de choses et ne souhaitoient rien plus ardemment que de sortir bientôt et honnetement de l’embarras où leur mauvais et detestable conseil secret les avoit jetés contre toutes les regles d’une bonne politique : de sorte qu’il ne fut pas difficile à messieurs du Parquet d’obtenir ce qu’ils demanderent touchant l’entrée des vivres.
[…]
[p. 297] Le 16e dudit mois de mars, MM. les deputés [p. 298] du Parlement partirent de Paris pour se rendre à Saint Germain, afin d’obtenir de Leurs Majestés la reformation des deux, trois et douzième articles ci devant enoncés, et, s’il etoit possible, quelque satisfaction pour nos generaux.
[…]
[p. 325] [30 mars] L’après dinée du meme jour, MM. les deputés du Parlement retournerent enfin de Saint Germain en cette ville avec une declaration du Roi contenant tout ce qu’ils avoient arreté et si solennellement concerté avec ceux du Roi.
[…]
[p. 331] [avril] Le lendemain 6e, les deputés du Parlement, au nombre de quarante, furent à Saint Germain temoigner à Leurs Majestés avec quel profond respect et avec quels sentiments de joie et d’amour ils avoient reçu la paix qu’il avoit plu à leur bonté de leur accorder, et les supplier tres humblement de vouloir honorer au plus tot de leur presence la capitale du royaume ; lesquels, apres avoir eté magnifiquement traités aux depens du Roi, reçurent enfin cette agreable reponse de la bouche de la Reine qu’elle avoit une tres grande passion d’aller à Paris et d’y mener le Roi, ce qu’elle feroit assurement sitot que le bien de ses affaires le permettroit.
[…]
[p. 337] Le 28e avril, le Roi ecrivit au Parlement et au corps de ville que, ayant resolu de s’approcher de sa frontiere de Picardie pour y donner plus commodement et plus à propos les ordres necessaires contre les entreprises de ses ennemis, Sa Majesté avoit bien voulu leur en donner avis, afin qu’ils eussent à maintenir le peuple de sa bonne ville de Paris dans l’obeissance qu’il lui devoit. Et, de fait, Leurs Majestés partirent de Saint Germain le dernier de ce mois, et allerent [p. 338] coucher à Ecouen, et tout le Conseil en cette ville.
[…]
[t. II, p. 281] Le 7e [février 1651], l’on fut extremement etonné d’apprendre par toute la ville que Son Eminence etoit enfin sortie sur les onze heures du soir du jour precedent, et qu’elle avoit pris la route de Saint Germain en Laye, accompagnée de deux cents chevaux.
[…]
[t. III, p. 215] [1652] Mais enfin, le Roi s’etant rendu à Saint Germain, le samedi 27e avril (où dejà etoient arrivés M. de Rohan, de Chavigny et Goulas, que M. le duc d’Orleans y avoit envoyés pour apprendre les volontés du Roi sur les ouvertures du roi d’Angleterre), Sa Majesté remit à les entendre au lendemain, après diner. Ils furent introduits dans la chambre de la Reine par le milord Montagu et reçus fort favorablement de Leurs Majestés ; apres qu’ils eurent protesté de la fidelité et sincere affection des princes qui les avoient envoyés, ils supplierent tres humblement le Roi de leur vouloir dire avec lequel de messieurs de son Conseil Sa Majesté desiroit qu’ils conferassent de l’affaire qui les avoit amenés vers elle. « Avec M. le cardinal, répondit le Roi, que j’ai ordonné pour cela ». « Nous avons, dirent-ils, un ordre précis de ne point traiter avec M. le cardinal, ni meme de le voir ». Mais le Roi leur ayant reparti [p. 216] brusquement qu’il le vouloit ainsi et le leur commandoit absolument, ils firent une profonde reverence et dirent que, Sa Majesté ayant tout pouvoir sur eux, ils obeiroient aveuglement à son commandement. Alors le Roi et la Reine se leverent et les menerent dans un cabinet où, presque en meme temps, se rendit le sieur cardinal qui, prenant la parole d’abord, se fit des reproches à lui meme (par ironie) de tous les crimes dont il etoit chargé par l’arret de sa condamnation. « Voilà), dit-il, Messieurs, ce criminel de lese majesté, ce perturbateur du repos public, ce pirate, ce proscrit », et enfin tomba serieusement sur l’affaire dont il s’agissoit. Mais, comme elle etoit de longue discussion, Leurs Majestés sortirent et laisserent ledit sieur cardinal tout seul avec ces trois deputés et leur conducteur.
Sitot que cette conference (qui dura quatre heures) fut finie, le Roi fit assembler son Conseil, où M. le cardinal ayant fait rapport devant Leurs Majestés de tout ce qui venoit d’etre proposé et resolu, il parut tant de joie sur le visage de ceux qui avoient eu l’honneur d’y etre appelés, lorsqu’ils en sortirent, que personne ne douta plus que la paix ne fut faite ou, du moins, fort avancée. C’etoient M. le garde des sceaux, [p. 217] M. le duc de Bouillon, MM. les marechaux du Plessis et de Villeroy et MM. les quatre secretaires d’Etat.
Le lendemain 29e, M. le duc d’Orleans, accompagné de monsieur le Prince, se rendit au Palais et dit qu’il etoit venu faire part à la compagnie de ce qui s’etoit passé à Saint Germain.
[…]
[p. 225] [mai] Le 6e dudit mois, les deputés du parlement s’etant rendus à Saint Germain pour faire de secondes remontrances au Roi sur l’eloignement tant souhaité et si necessaire du cardinal Mazarin, Sa Majesté leur dit Elle meme que, encore qu’Elle eut resolu de n’entendre plus aucunes remontrances sur ce sujet, elle vouloit bien toutefois leur donner encore cette satisfaction que d’ecouter les leurs, et meme d’entendre lire en leur presence celles qui lui avoient eté presentées à Gien de la part de leur compagnie ; ce qu’ayant eté fait, ainsi qu’ils le desiroient, le Roi ajouta qu’il leur feroit savoir sa volonté par ecrit à leur retour à Paris.
Mais les deputés de la Ville, qui n’usoient que de tres humbles supplications et n’insistoient pas tant sur l’eloignement dudit cardinal que sur le retour de Sa Majesté dans Paris, ne furent pas peu surpris quand [p. 226] Elle leur repondit, par la bouche de M. le garde des sceaux, qu’il etoit bien etrange que, en meme temps qu’ils supplioient le Roi de vouloir retourner à Paris, ils souffrissent que l’on en fermat toutes les avenues à Sa Majesté par la rupture des ponts et par l’occupation des passages qui lui pouvoient conduire ; qu’Elle ne jugeoit pas à propos de donner autant de combats qu’il y avoit de villages entre Saint Germain et Paris pour en rendre l’acces libre à Sa Majesté, qui meme trouveroit peu de sureté dans son Louvre, tandis que les factieux auroient les armes en main ; qu’il etoit bien juste de les poser avant toutes choses et de faire retirer ceux qui s’etoient declarés si ouvertement ses ennemis ; que, apres cela, Sa Majesté leur promettoit de retourner aussitôt dans sa bonne ville de Paris et de lui donner toutes les marques possibles de sa bonté et de ses affections paternelles envers elle.
[…]
[p. 228] La Cour, cependant, demeuroit à Saint Germain sans pouvoir prendre aucun bon parti sur toutes ces occurrences et donnoit le temps à monsieur le Prince de fortifier sa faction dans Paris, faute de resolution et de vigueur, etant certain que, si le Roi y fut venu tout droit au partir de Corbeil, qu’il y eut eté tres bien reçu, malgré tous les frondeurs, et eut sans doute obligé monsieur le Prince, et peut etre M. le duc d’Orleans, d’en sortir ; et de là dependoit la decision de l’affaire et de la ruine totale des factieux. Mais l’esprit de M. le cardinal n’etoit pas d’une trempe assez forte pour exciter en son ame des resolutions si fermes et si genereuses ; il ne pouvoit se departir ni de ses souplesses naturelles, ni de ses intrigues ordinaires, et, moins encore, de ses secretes et artificieuses negociations, quelque experience qu’il eut faite du mauvais succes de ce lache et honteux procedé.
[…]
[p. 236] Cependant, MM. les gens du Roi avoient été entendus à Saint Germain par Sa Majesté sur le sujet de l’eloignement de ses troupes des environs de Paris [p. 237] et en avoient eu cette favorable reponse que, aussitôt que les Princes auroient fait retirer les leurs, Elle commanderoit aux siennes de faire la meme chose et donneroit toute sureté aux etrangeres pour leur retour.
[…]
[p. 242] L’on ne laissoit pas cependant de faire force voyages de Saint Germain à Paris et d’ici à la Cour, pour trouver quelque bon accommodement aux affaires. M. le duc de Damville et le milord Montagu s’y employoient de tout leur pouvoir et ne craignoient point de representer [p. 243] souvent à la Reine les inconvenients que pourroit enfin produire la ferme resolution que Sa Majesté sembloit avoir prise de retenir le cardinal aupres d’Elle, et lui dirent jusque là que l’exemple d’Angleterre n’etoit pas detesté de tous les Parisiens (chose horrible et incroyable) : mais inutilement, tant son ame etoit fortement attachée à la conservation de ce ministre insuffisant, meprisé et sans vigueur.
[…]
[t. IV, p. 91] [octobre 1652] MM. les colonels de la ville s’etoient cependant assemblés chez M. de Seve, sieur de Chatignonville, leur ancien, afin d’aviser au moyen de la decharger d’une si horrible oppression, et, sans la participation des echevins, ni meme de S.A.R., etoient convenus de faire une celebre deputation vers le Roi, pour assurer Sa Majesté de l’immuable fidelité de leurs concitoyens ; et, à cet effet, avoient ils resolu de la composer de quatre d’entre eux, de quatre de leurs lieutenants, de trente deux capitaines, d’autant de lieutenants et de pareil nombre d’enseignes, et encore d’un notable bourgeois de chacune compagnie, qui faisoient en tout deux cent seize personnes. Mais ce ne fut pas sans grande difficulté que M. le duc d’Orleans leur permit d’executer ce bon dessein et de sortir de Paris pour aller trouver le Roi à Saint Germain en Laye : ce qu’il ne fit encore qu’à toute extremité et que sous [p. 92] cette condition expresse qu’ils obtiendroient une amnistie generale et sans exception de ce qui s’etoit passé le 4e juillet dans l’hôtel de ville, parce que, la grace du Roi ne s’etendant que sur les bourgeois de ladite ville, S.A.R., qui savoit bien en sa conscience qu’elle y avoit au moins preté son consentement, ne vouloit pas en etre exclue, ni laisser M. de Beaufort et les autres principaux officiers de ses troupes (complices de cette detestable action) en etat de pouvoir etre recherchés et punis quelque jour.
[…]
[p. 95] Le 15e, les colonels et les autres officiers militaires de la ville en partirent enfin pour se rendre à Rueil, à dessein d’aller le lendemain à Saint Germain assurer le Roi de l’obeissance et de la fidelité de tout le reste [p. 96] des habitants. Mais Sa Majesté n’y etant arrivée que le 17e, ils ne purent avoir audience que le jour suivant. Ce fut ledit sieur de Chatignonville qui porta la parole et qui n’omit aucune chose pour persuader le Roi de vouloir retourner à Paris. Sa Majesté leur repondit qu’Elle n’oublieroit jamais le service qu’ils lui rendoient en cette occasion et que, inclinant à leurs prieres, Elle se rendroit le lundi suivant dans sa bonne ville de Paris encore que les auteurs de la rebellion lui donnassent tout sujet d’aller ailleurs.
La bonne reception qui leur fut faire temoignoit assez la satisfaction que l’on avoit de leur envoi. Aussi parlerent ils debout, et non pas à genoux, comme quelques uns du Conseil pretendoient qu’ils dussent faire ; mais la consideration que c’etoit un corps militaire, et non de bourgeois, l’emporta sur les vieilles maximes, ainsi que fit le festin dont ils furent regalés sur tous les precedents : en telle sorte [p. 97] qu’ils retournerent tres contents le 19e, et ramenerent avec eux M. le gouverneur (que le Roi avoit fait ministre d’Etat quelques jours auparavant) et lesdits sieurs Le Fevre, prevot des marchands, Guillois et Philippe, echevins.
Il ne faut pas omettre la raillerie que fit la Reine au president Charton, en lui disant qu’elle etoit bien aise de le voir parmi les deputés et que « le feu de l’hotel de ville l’eut enfin eclairé » ; et sur ce qu’il pria Sa Majesté de se souvenir des promesses qu’on leur faisoit de ramener le Roi à Paris, elle lui repartit de bonne grace que l’on reconnoitroit la difference qu’il y avoit entre la parole du Roi et ce qui se disoit sur le pont Neuf. Il n’y eut que le seul Raguenet, marchand de la rue Saint Honoré, qui ne fut point admis à l’honneur de faire la reverence au Roi : aussi, sans mentir, s’etoit ils trop signalé parmi les plus grands frondeurs. Il s’en abstint fort à propos, sur l’avis que M. de Sainctot lui donna de se retirer, de crainte de facher Sa Majesté.
[…]
[p. 265] [1653] Le 10e de juillet, M. de Maisons, president au mortier, eut ordre de sortir de Paris et de s’en aller à Conches. Si la resistance qu’il avoit apportée ou, plutôt, le refus qu’il avoit fait de donner sa demission de la capitainerie du chateau de Saint Germain en Laye, dont le Roi vouloit gratifier le sieur de Beaumont [p. 266] (en le remboursant des quarante trois mille ecus qu’il en avoit baillés à M. le duc de Saint Simon) fut la veritable cause de cette disgrace, je m’en rapporte ; mais il est certain que Sa Majesté eut tant d’impatience qu’il fut parti que, en moins d’une apres dinée, Elle envoya trois fois lui commanda absolument de partir. Ensuite de quoi, Elle manda les autres grands presidents et leur dit que ce n’etoit point comme officier [p. 267] de son parlement qu’Elle avoit eloigné ledit sieur de Maisons, mais comme son domestique, qui n’avoit pas voulu obeir à ses volontés touchant la capitainerie de Saint Germain. Il y avoit pourtant beaucoup d’apparence que la sollicitation qu’il faisoit sous main pour l’assemblée des chambres en faveur des conseillers absents, et particulierement à M. de Longueil, son frere, qui etoit indisposé à Auxonne, n’avoit pas peu contribué à cette defaveur : ce qui parut assez visiblement par les plaintes que fit la Reine contre ledit sieur de Longueil, son chancelier, qu’elle accusa de meconnoissance envers elle, et de cabale perpetuelle contre le service du Roi, son fils. M. de Maisons, maitre des requetes, l’abbé de Conches et mademoiselle de Maisons eurent ordre de suivre leur pere. »

Vallier, Jean

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