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Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré France Construction et travaux Français
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Lettre et copie de devis concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Comme suite à votre lettre du 28 novembre courant, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli la nouvelle expédition du devis de 55140 f. 47 c. que vous demandez.
Je profite de ma lettre pour vous informer que la somme de 11000 francs que j’ai demandée et que vous voulez bien mettre à ma disposition pour travaux à exécuter en 1908 à la chapelle du château de Saint-Germain sera employée uniquement en travaux de plomberie, que je me propose de confier, comme par le passé, sous réserve de votre approbation, à M. Ph. Monduit, entrepreneur de cette spécialité, rue Poncelet 31 à Paris.
L’architecte du château de Saint-Germain

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de diverses natures à exécuter pour l’achèvement de la restauration
Maçonnerie, Prévost et Chalignaux
Restauration des soubassement des façades du château en banc royal de Saint-Maximin
4,003,00 : 12,00
5,00
2,10 : 10,50
7,602,25 : 17,10
[Total :] 39,50
0,40 réduit : 15 m. 840
A 90 f. le m. cube : 1425 f. 60
Refouillements, parements, ravalements, même cube : 15,840
A 11 m. 00 de taille p. m. : 174,24
A 4 f. 20 le m. : 731,81
Pose en reprise par incrustements, idem cube : 15 m. 840
A 9 f. 60 le m. : 152,06
Carrelage des salles du rez-de-chaussée en carreaux céramiques fournis et posés sur ciment sur forme en béton de gravillon et ciment de Poilland avec repiquage, dressement et nivellement du sol, surface : 514 m. 77
A 19 f. 00 le m. : 9780,63
Clôture à droite de l’entrée du vestibule du rez-de-chaussée
Socle : 5,450,55 : 2,98 0,55 : 1,606
Au-dessus : 5,451,65 :8,99 0,35 : 3,146
Entablement : 5,450,60 : 3,27 0,50 : 1,635
[Total :] 6 m. 387
A 115 f. 80 le m. cube : 739,61
Moulage, cube : 6,387
A 3 f. 15 le m. cube : 20,13
Taille des parements, ravalements et moulures, cube : 6,387
A 20 m. 00 p. mètre : 127,74
A 10 f. 25 le m. : 1309,33
Baies du rez-de-chaussée en façade sur la place du Château
6 semblables
Voûtes en briques de Feucherolles de 0,22 et chaux :
6 fois 3,302,10 : 41,58
A 15 f. 00 le m. : 623,70
Enduit en plâtre à l’intrados
Cube : 41 m. 58 à 0 m. 57 courant : 23,91
Enduits de piédroits, trous, scellements, calfeutrements : 30,00
Ensemble : 53,91
A 3 f. 85 le m. : 207,55
Démontage du cadran du donjon et pose en son nouvel emplacement, évalué, compris échafaudages pour la dépose et pour la repose et reprise des murs à l’emplacement de l’ancien cadran : 778,46
Ensemble : 15768,88
Moins rabais de 22,15 % : 3492,81
Total maçonnerie : 12276 f. 07 c.
Charpente Laubeuf
Démontage de la flèche de la chapelle en utilisant les bois à l’Etat pour les échafauds et raccords de la charpente à la suite de la suppression de la flèche : 5500,00
Moins rabais de 12 % : 660,00
Total charpente : 4840,00
Couverture Ch. Monduit
Raccords de couverture après la suppression de la flèche de la chapelle : 1500,00
Crête de la chapelle : 9500,00
Ensemble : 11000,00
Rabais de 10 % : 1100,00
Total couverture : 9900,00
Horlogerie
Changement de l’emplacement de l’horloge du château avec toutes modifications et fournitures nécessaires : 4000,00
Serrurerie
Achèvement des ferrages restant à exécuter sur fossé
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. 00 : 240,00
3 portes à 142 f. 00 : 426,00
Rez-de-chaussée
1 porte à 4 vantaux : 250,00
3 portes croisées à 138 f. 00 : 414,00
3 portes intérieures à 2 vantaux à 138 f ; 00 : 414,00
4 portes intérieures à 1 vantail à 120 f. 00 : 480,00
1 grande croisée à 4 vantaux : 250,00
Tourelle
6 portes à 1 vantail à 120 f. : 720,00
Entresol
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
1er étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
2e étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
Terrasse
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
Porte à 2 vantaux de la salle des gardiens : 138,00
Porte d’entrée du château avec un guichet ouvrant : 3,15
4,43 : 13,95
A 220 f. le m. : 3069,00
Modification à la croix de la flèche de la chapelle : 200,00
Œil-de-bœuf au-dessus de l’entrée principale du château
Grille en fer forgé et feuillard en tôle : 1000,00
Garde-corps au-devant du fossé de la chapelle sur la cour : 500,00
Ensemble : 9301,00
Moins rabais de 15 % : 1395,15
Total serrurerie : 7905,85
Menuiserie Hoffmann
Achèvement des menuiseries
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. : 240,00
3 portes à 1 vantail à 50 f. : 150,00
Rez-de-chaussée
Porte du vestibule à 4 vantaux : 450,00
3 portes intérieures à 2 vantaux avec impostes : 650,00
2 portes intérieures à 2 vantaux : 250,00
4 portes intérieures et extérieures à 1 vantail, à 50 f. 00 l’une : 200,00
Pour la grande baie sur courette : 500,00
Stylobates, calfeutrements, moulures : 900,00
Tourelle
Sicles des marches : 350,00
6 portes sur paliers de repos fermant les réduits : 250,00
Entresol
Poteaux, stylobates, portes, moulures : 950,00
1er étage, même travail : 950,00
Lambris, chambranle de la tourelle : 1500,00
2e étage, stylobates et portes : 350,00
Terrasse, 2 portes à 37,50 l’une : 75,00
Ensemble : 8565,00
Rabais de 10 % : 856,50
Total menuiserie : 7708,50
Ensemble : 46630,42
Imprévu : 4663,04
Ensemble : 51293,46
Honoraires de l’architecte, de l’inspecteur et du vérificateur, calculés à 7 f. 50 % : 3847,0
Montant du devis : 55140 f. 47 c.
Le présent devis dressé par le soussigné architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la reconstruction du pont latéral du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 novembre 1892
Monsieur le Ministre,
J’ai appelé votre attention sur le très mauvais état du pont de service en charpente du château de Saint-Germain-en-Laye donnant sur la rue Thiers.
A la suite de nouvelles dégradations survenues ces jours derniers, j’ai l’honneur de vous informer que la circulation sur ce pont devient de moins en moins sûre ; les bois en sont pourris et leur état réclame à bref délai des réparations qui devront être importantes si l’on veut qu’elles soient efficaces et durables.
Il serait préférable, dans ces conditions, de faire les frais de l’achèvement du pont définitif, dont les piles sont établies déjà à mi-hauteur depuis plus de dix ans, plutôt que de consacrer une somme relativement élevée à la réparation du pont en charpente appelé à disparaître.
Il me paraît utile, Monsieur le Ministre, de vous proposer, lors de la répartition des crédits que vous allez attribuer aux divers palais dépendant de votre département, d’affecter au château de Saint-Germain la somme portée dans mes propositions de travaux pour l’exercice 1893 en vue de l’achèvement du pont destiné à remplacer celui dont je vous signale de nouveau le très mauvais état.
Dans le cas où aucun crédit ne pourrait être accordé en 1893 pour l’achèvement du pont définitif, il y aurait lieu d’autoriser la démolition du pont en charpente, afin d’éviter une catastrophe.
Pendant quelques années, jusqu’à ce que les bâtiments de la Villa s’achèvent et que les ateliers soient rendus à leur destination, le service se ferait par la porte principale, place du Château, sans trop d’inconvénients.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Note sur les crédits affectés à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et sur les dépenses

« Note relative aux travaux exécutés au château de Saint-Germain depuis l’origine de la restauration commencée en 1862
Dans le courant du mois de février 1862, M. Millet adresse à l’administration un projet de restauration du château de Saint-Germain accompagné de deux autres devis s’élevant l’un à : 1773814 f. 61, l’autre à : 73231 f. 09
Par lettre du 13 juin 1862, M. Millet est informé par l’administration que son projet a été approuvé à la date du 6 du même mois.
Les travaux commencent le 7 juillet 1862.
Les sommes allouées et dépensées sont les suivantes :
En 1862 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 94037 f. 34
En 1863 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 139723 f. 18
En 1864 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185053 f. 15
Le 23 décembre 1864, l’architecte présente à l’administration, pour la construction de citernes, un devis supplémentaire s’élevant à 13789 f. 63 qui est approuvé à la date du 5 février 1865 et porté à la somme de : 20589 f. 63
Le 22 février 1865, un autre devis supplémentaire pour poêles et calorifères, approuvé à la date du 4 mars suivant et s’élevant à la somme de : 18573 f. 82
Le 24 février 1865, un autre devis supplémentaire pour la reprise en sous-œuvre des contreforts de la cour, approuvé à la date du 1er mars suivant et s’élevant à la somme de : 79310 f. 83
Le 27 septembre 1865, un autre devis supplémentaire pour silicatisation, approuvé à la date du 30 septembre suivant, et s’élevant à la somme de : 1104 f. 25
Les sommes allouées et dépenses en 1865 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185832 f. 62
Dans le courant de l’année 1866, l’architecte présente un devis supplémentaire pour peintures artistiques dans l’escalier d’honneur et au 2e étage du donjon, approuvé à la date du 4 juillet 1866 et s’élevant à la somme de : 4014 f. 00
Les sommes allouées et dépenses en 1866 sont les suivantes : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185927 f. 38
Dans le courant de l’année 1867, l’architecte présente les devis supplémentaires suivants : pour le mobilier du musée, 1 devis de : 42852 f. 60, pour le mobilier du musée, 1 devis de : 4082 f. 93, pour le pavage dans les fossés du château : 1250 f. 00, pour silicatisation de la tour d’angle nord-ouest dite du donjon : 1850 f. 00
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1867 : [crédits alloués :] 180000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 166724 f. 72
En 1868 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 185852 f. 64
En 1869 : [crédits alloués :] 150000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 138177 f. 12
En 1870 : [crédits alloués :] 200000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 215237 f. 82
En 1871 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90495 f. 24
En 1872 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 91494 f. 53
En 1873 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90488 f. 32
En 1874 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90765 f. 34
En 1875 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90761 f. 90
En 1876 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 90309 f. 90
En 1877 : [crédits alloués :] 140000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 128837 f. 14
En 1878 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 119025 f. 81
A la fin de l’exercice 1878, les dépenses effectués s’élèvent à la somme de : 2288744 f. 15
Le 30 octobre 1878, l’architecte adresse à l’administration un devis pour l’achèvement de la restauration des bâtiments et de la chapelle du château s’élevant à la somme de : 1897789 f. 85
Les sommes allouées et dépenses sont les suivantes :
En 1879 : [crédits alloués :] 130000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 118764 f. 01
En 1880 : [crédits alloués :] 125000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 114038 f. 31
En 1881 : [crédits alloués :] 111000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 100391 f. 59
En 1882 : [crédits alloués :] 125500 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 109643 f. 37
En 1883 : [crédits alloués :] 100000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 73936 f. 08
En 1884, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 120000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 101868 f. 27 dont pour la Villa Saint-Germain 27872 f. 12, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 73996 f. 15
En 1885, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 60000 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 52546 f. 79 dont pour la Villa Saint-Germain 12585 f. 45, reste pour la restauration du château : [dépenses effectuées :] 39961 f. 34
En 1886 : [crédits alloués :] 60000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 53356 f. 25
En 1887 : [crédits alloués :] 10340 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 8790 f. 17
En 1888 : [crédits alloués :] 11000 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 10891 f. 84
En 1889, il est alloué un crédit de : [crédits alloués :] 49630 f. 00, sur le fonds duquel est effectuée une dépense totale de 36938 f. 76 dont pour travaux étrangers à la restauration du château 25058 f. 91, reste pour ce dernier objectif : [dépenses effectuées :] 11879 f. 85
En 1890 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1891 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
En 1892 : [crédits alloués :] [vide] ; [dépenses effectuées :] [vide]
Totaux :
[montant des devis présentés jusqu’au 30 octobre 1878 :] 3918463 f. 60 : [crédits alloués :] 3352470 f. 00 ; [dépenses effectuées :] 3004393 f. 11
Certifié exact par l’architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 29 juin 1893
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’état de la tour jouxtant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 24 mars 1894
Monsieur le Ministre,
Déjà j’ai appelé votre attention sur le mauvais état de la tourelle située dans la cour du château de Saint-Germain à l’angle formé par la chapelle et par le bâtiment oust.
Cette tourelle menaçant ruine, malgré les étais qu’y avait fait placer M. Millet, fut ensuite de la part de M. Lafollye l’objet d’un étaiement complémentaire important.
Malgré ce surcroit de précautions, des indices inquiétants viennent encore une fois de se produire. Le noyau de l’escalier renfermé dans cette tourelle de nouveau se déverse et s’écrase alors que ces détériorations avaient été arrêtées pendant plusieurs années grâce à l’établissement de quatre chevalements en fer. Les anciennes crevasses qui avaient été soigneusement calfeutrées se sont rouvertes et se sont élargies de quelques millimètres.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, avec une respectueuse insistance, d’appeler d‘une façon tout spéciale votre attention sur cet inquiétant état de choses dont les conséquences peuvent être graves. Je l’avais fait constater à l’un de vos prédécesseurs au cours d’une visite au château de Saint-Germain. Aujourd’hui, l’état de dislocation de la tourelle est trop avancé pour qu’il me paraisse possible de continuer à retarder l’époque de sa ruine au moyen d’étaiements complémentaires, et je pense que c’est de sa suppression ou de sa réfection qu’il faut s’occuper à bref délai.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport concernant le financement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
République française
Paris, le 2 décembre 1894
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer la lettre datée du 26 novembre dernier que votre collègue M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts vous a adressée pour faire connaître que, conformément à l’avis de la commission des Monuments historiques, il consentait à allouer les crédits nécessaires pour entreprendre l’achèvement et la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, et qu’il autorisait celle de l’escalier de la Renaissance qui lui est contigu à condition de modifier le projet présenté, lequel proposait de démasquer et de remettre en usage la porte du XIIIème siècle découverte par l’architecte M. Millet peu de temps avant sa mort, porte que je proposais de dégager en supprimant la première révolution, mais tout en conservant partie de la voûte de l’escalier qui l’englobait sans ses maçonneries.
Je suis prêt à déférer à l’avis de la commission en faisant observer, toutefois, que la nouvelle porte établie par M. Millet ne paraît pas être une restauration mais une composition due à l’éminent architecte. La place de la nouvelle entrée dans un fossé moderne, la combinaison de la clé de l’arc surbaissé à l’intérieur semblent le démontrer.
Mes propositions ne tendaient pas, Monsieur le Ministre, à reconstruire entièrement la porte d’après les parties qui subsistent, mais à les conserver avec leur aspect fruste et si respectable ; l’extrême délicatesse de ses détails, les ornements auraient été reproduits aux pierres manquantes à relancer aux claveaux détruits, mais tout ce qui subsiste devait être conservé. Ce ne devait donc pas être une porte « moderne » mais un précieux reste consolidé et respecté.
L’avis de la commission est formel, il sera ponctuellement suivi. Quant à l’établissement de cette porte vis-à-vis de l’emplacement qu’elle occupe, elle aura lieu, cela étant admis, les soubassements encore en place impliquent une reconstruction telle qu’elle a existé sans doute possible.
M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en supputant le concours de son département à l’achèvement de la restauration de la chapelle et en admettant le principe d’un partage égale de la dépense, demande que les travaux « s’exécutent sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques exercé par l’Inspecteur général des Monuments historiques qui se concertera avec son collègue des Bâtiments civils, pourra visiter le chantier et au besoin arrêter les travaux qu’il ne jugerait pas conformes à l’esprit de la commission ».
C’est là, Monsieur le Ministre, une pratique constante et réciproque dans les situations inverses et identiques lorsqu’elles se présentent ; ma double situation d’architecte attaché à la commission des Monuments historiques et d’architecte des Bâtiments civils m’impose un respect des usages ne pouvant être que l’accomplissement d’un devoir.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 3 septembre 1895
Monsieur le Ministre,
Après m’avoir fait connaître qu’il y avait lieu d’entreprendre l’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et de l’escalier attenant, vous avez approuvé les soumissions des entrepreneurs qui, cette année, auront à exécuter des travaux.
Déjà les échafaudages s’élèvent, les matériaux s’approvisionnement et incessamment toute l’activité possible sera donnée aux opérations de l’exercice courant.
La commission des Monuments historiques a approuvé, suivant les termes d‘un rapport lu par M. l’inspecteur général Selmersheim dans la séance du 9 novembre 1894, le principe du travail entrepris, mais n’a pas adopté la proposition de rendre à sa destination première une porte datant de l’origine de la chapelle, porte masquée par la tour contenant un escalier attenant à la chapelle. La commission adoptait la proposition de son rapporteur de reconstruire une porte dont les traces subsistent au mur sur de la chapelle et qui était identique à celle retrouvée, et estimait qu’il serait donné de cette façon une suffisante satisfaction au désir de voir perpétuer une ancienne disposition.
Quant à la porte masquée par la tour, et quel que soit l’intérêt que présentent les restes mutilés, et la probabilité de son usage pour accéder à la chapelle avant la construction de la tour, elle serait seulement consolidée et resterait masquée par une partie de la forme circulaire et les marches de la partie basse de l’escalier.
Suivant M. le rapporteur, l’entrée à la chapelle du côté de la cour aurait lieu par une porte moderne rétablie à la place de celle qu’on utilisait au moment où le château servait de caserne ou de pénitencier.
Cette porte a été rétablie d’après les dessins de M. Millet et continuée par son successeur, comme en témoignent les mémoires des travaux. Les dessins en avaient été complètement achevés bien avant que l’ancienne entrée ait été découverte par M. Millet lui-même, à la suite de sondages. On peut donc considérer que l’éminent architecte ne rétablissait la porte relativement moderne que parce qu’il ne connaissait pas celle de l’origine et que, s’il avait pu continuer son œuvre, il aurait cherché une combinaison pour la remettre en honneur. Le successeur de M. Millet a continué les travaux en suivant très scrupuleusement les dessins du maître, mais il était très visiblement préoccupé, comme l’était M. Millet après sa découverte, de rétablir l’ancienne entrée.
C’est tout pénétré de ce qui a pu être l’une des pensées de l’auteur du projet d’ensemble de restauration du château de Saint-Germain que j’avais cherché une combinaison permettant, tout en conservant la tour de l’escalier, de remettre en usage l’ancienne porte ogivale.
Lorsque je présentais le projet de restauration, j’ignorais une particularité relative à l’établissement de la porte reconstruite comme l’avait admis M. Millet : des détails de construction classés dans les archives éclairent encore ces suppositions : les assises de la porte rétablie ne concordent pas avec celles de la façade dans laquelle elle est pratiquée, de forts linteaux en fer ont été ménagés sous le fenestrage, de façon à permettre un jour de supprimer la porte neuve et de revenir à l’usage de la porte primitive.
Peut-être, Monsieur le Ministre, si j’avais été à même de faire connaître un fait si particulier, la commission aurait-elle porté son attention à l’examen de la combinaison présentée par le projet qui lui était soumis et consistant à restaurer l’ancienne porte en ne sacrifiant qu’un étage de l’escalier de la tour : il y a lieu de remarquer que cet escalier sera à peu près inutilisé à sa partie inférieure, attendu que celui qui lui fait symétrie est suffisant pour la circulation du public. Quant à l’escalier à restaurer à partir de l’entresol au-dessus du rez-de-chaussée, il aurait mis cet étage d’entresol, destiné à servir de dépôt, en communication avec la salle de Mars, contenant aujourd’hui ce dépôt et qui, restaurée, sera la plus belle du château.
Je me permets, Monsieur le Ministre, de demander qu’un nouvel examen soit fait de questions si importantes : les travaux n’en seront pas entravés, les efforts de construction se porteront sur les points qui ne font plus question.
Un nouveau sujet d’examen pourrait être soumis également à la commission. Il est d’une importance capitale : il s’agit de la reconstruction de la rose du pignon de la chapelle. En examinant de près les choses à l’aide d’un échafaudage qui vient d’être établi, on constate que les constructeurs de la salle de Mars ont dû, pour assurer la stabilité des voûtes de cette salle, établir des contreforts reposant sur les doubleaux formerets de la travée de voûte adjacente, en le surchargeant d’une façon anormale. Là ne se sont pas limitées les causes de trouble : la rose est en désordre, elle a été tranchée afin d’établir un point d’appui important correspondant à un des arcs doubleaux de la salle de Mars, point d’appui qui a son parement à plomb du mur inférieur portant la rose et ayant son nu de 0 m. 40 c., et au-dessus du ressaut de 0 m. 10 c., en avant des claustra de cette rose.
Conviendra-t-il de rétablir la rose isolée du mur séparatif avec la salle de Mars, comme un dessin de M. Millet le comporte ? Ou afin de ne pas trop affaiblir le mur séparatif de la salle de Mars, qui de 1 m. 10 qu’il a actuellement, devrait être réduit à 0 m. 52 c., devra-t-on engager les meneaux de la rose, par moitié seulement, ce qui constituerait une applique semblable comme construction aux autres travées aveuglées de l’abside de la chapelle.
Il y a là, Monsieur le Ministre, des questions d’ordre considérable que l’architecte demande à soumettre à la commission des Monuments historiques, sur le chantier même des travaux : sans vouloir déplacer les responsabilités qui incombent à l’architecte, il lui paraît indispensable de recourir à cette haute intervention.
Si vous admettez, Monsieur le Ministre, comme je crois devoir le demander, qu’un examen soit fait sur place de ces diverses façons de voir, par la commission des Monuments historiques à laquelle s’adjoindrait M. l’inspecteur général des Bâtiments civils et des Palais nationaux dans la division duquel est compris le château de Saint-Germain, je vous proposerai d’adresser à M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts copie du présent rapport en le priant de le renvoyer à la commission compétente pour suite aussi prompte que possible.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre demandant un budget supplémentaire pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 8 avril 1897
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que M. le conservateur du musée de Saint-Germain demande instamment qu’on exécute à la « Villa Saint-Germain » divers travaux pour permettre l’installation de ses ateliers dans cette propriété de l’Etat. L’exécution de ces travaux serait en même temps un acheminement vers la démolition du dernier des cinq pavillons du château bâtis sous Louis XIV, pavillons dont la suppression est prévue dans le projet d’ensemble de la restauration du château dressé par feu Millet.
A propos de cette demande de M. le conservateur du musée, je suis amené à vous rappeler que, dans une lettre en date du 28 avril 1890, je vous ai donné le détail de la totalité des travaux qui restent à faire à la « Villa Saint-Germain » ainsi que l’évaluation de la dépense qu’ils occasionneront. Elle s’élève suivant devis établis à cette époque à la somme de 18336 francs.
Les travaux, dont l’exécution immédiate est réclamée par le service du Musée, sont : les canalisations souterrains pour conduire aux égouts de la ville, les eaux pluviales et ménagères, l’installation de l’eau pour les besoins des ateliers, la construction d’une fosse avec installation de cabinets d’aisances, les règlements de terrain, macadamisages et pavages du sol. L’évaluation de la dépense qu’occasionnerait l’exécution de ces derniers travaux, extraite du devis dressé en 1890, s’établit ainsi qu’il suit :
Terrasse, canalisations, pavage : 4580 f. 35
Maçonnerie : 645 f. 44
Plomberie : 1142 f. 15
Menuiserie : 60 f. 00
Serrurerie : 202 f. 90
Peinture : 81 f. 13
Ensemble : 6711 f. 97
Imprévu : 671 f. 20
Ensemble à reporter : 7383 f. 17
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à raison de 5 % : 469 f. 16
Total : 7852 f. 33
Soit une somme nette de 8000 francs.
Je vous demande de vouloir bien mettre cette somme cette année à ma disposition et m’allouer l’année prochaine un crédit complémentaire de 10336 f. On aurai ainsi terminé une opération entreprise il y a déjà fort longtemps, interrompue depuis environ quinze ans, et dont on pourrait enfin retirer un avantage.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 31 juillet 1897
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu mettre à ma disposition, tant sur les fonds des Bâtiments civils que sur ceux des Monuments historiques, une somme de 70000 francs pour continuer cette année la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et elle des tourelles qui la joignent. Les travaux ont été repris aussitôt après la notification des crédits et je compte avoir terminé à la fin du mois d’août tout ce qu’il m’est possible de faire entreprendre.
Je me permets de vous rappeler, Monsieur le Ministre, que je vous ai produit au début de cette année, en vous demandant de la faire examiner, une étude tendant au dégagement de la rose de la chapelle, et l’on ne pourra s’occuper de l’exécution de cette partie du travail que lorsque l’examen que je demande aura été fait et qu’une décision aura été prise.
Afin de ne pas interrompre les travaux, je vous propose, pour éviter la fermeture du chantier, d’employer le crédit qui a été alloué pour continuer la restauration de la partie du château sur la cour : la participation du service des Monuments historiques dans les dépenses de restauration étant chaque année très inférieure à celle du servie des Bâtiments civils, il ne pourrait rien être objecté à cette façon d’opérer.
Je vous demande de vouloir bien me faire connaître votre avis au sujet de cette proposition afin que je puisse, le cas échéant, prendre les dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 14 juillet 1899
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre en date du 12 juillet courant, vous me demandiez une réponse aussi tôt que possible sur la répartition du crédit pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain qui, de 80000 francs tel qu’il m’a été notifié, pourra être porté suivant le vœu de la commission du budget à 130000 francs. Déjà, Monsieur le Ministre, mes propositions étaient formulées et la lettre que j’avais l’honneur de vous adresser parvenait à la direction des Beaux-Arts.
Je rappelle, Monsieur le Ministre, que moyennant l’allocation nouvelle de 50000 francs et en donnant une marché normale aux travaux, on pourrait jusqu’en clôture d’exercice employer entièrement le crédit ci-dessus mentionné. On pourra achever le travail de restauration de la chapelle, y compris dallage, vitraux et clôture, de façon à ce que les visiteurs de 1900 puissent voir le musée agrandi de cette partie si intéressante du château.
Afin que les travaux de la grande salle de Mars puissent être entrepris largement et que l’emplacement du bâtiment de droite de la façade du château soit réparé, il serait nécessaire de déplacer dès maintenant M. le conservateur du musée, qui occupe deux étages du dernier des pavillons de Louis XIV, condamné à disparaître pour compléter la restauration suivant le plan dressé par feu l’architecte Millet et approuvé pour l’exécution.
Or, Monsieur le Ministre, dans les bâtiments restaurés du château, rien n’a été disposé et ne peut l’être pour constituer une habitation de conservateur.
Le 29 juin 1893, en adressant la proposition de reprendre les travaux de restauration à la direction des Bâtiments civils, j’avais suggéré l’idée de construire dans la portion de terrain livre des ateliers dits « de la Villa », rue Thiers, vis-à-vis le château, un bâtiment dont le présentais le projet avec devis sommaires, dont la dépense s’élèverait à 70000 francs. Aucune décision n’ayant été prise à ce sujet, rien n’est donc préparé pour la réinstallation du conservateur du musée au moment où, par la force des choses, il devra remettre les locaux qu’il occupe afin qu’ils soient livrés aux démolisseurs.
M. Bertrand, conservateur, mis au courant par M. le député Berteaux et par M. le rapporteur du budget Dujardin de la possibilité de donner aux travaux une impulsion désirable, m’écrivait le 7 juillet courant pour demander qu’il soit distrait de l’allocation supplémentaire de 50000 francs moitié de cette somme pour entreprendre la construction de son habitation à la Villa afin que, continuant cette œuvre en même temps que les travaux du château, il soit possible en 1902 de lui livrer la nouvelle construction.
Pour faciliter les opérations, M. Bertrand offre, moyennant une indemnité de 1000 francs par trimestre, compris frais de déplacement, de quitter le bâtiment à démolir dès le 15 octobre prochain, et de s’installer dans un appartement à sa convenance jusqu’à ce qu’il puisse se réinstaller dans un bâtiment de l’Etat aussi voisin que possible du musée.
A mon avis, Monsieur le Ministre, cette proposition est susceptible d’être accueillie par votre administration : elle aurait pour avantage de débarrasser la suite des travaux d’entraves qui à coup sûr les paralyseraient, et on peut estimer que ces entraves se résumeraient en dépenses assez sensibles, que causent des travaux faits avec obligation de ménager des accès à des locaux habités, sans compte les dangers à courir par les occupants.
Vous auriez à examiner, Monsieur le Ministre, si en accordant à M. le conservateur Bertrand l’indemnité trimestrielle qu’il parait juste de lui allouer pour faciliter une suite régulière des travaux, il y aurait lieu d’affecter partie de l’allocation supplémentaire, d’abord au payement de cette indemnité, et sous quelle forme, et de disposer sur les ressources restantes d’une somme à fondre sur l’ensemble des opérations afin de commencer les travaux de construction du bâtiment d’habitation du conservateur. Si vous en décidez ainsi, je ferai établir un devis détaillé de la valeur de cette construction afin que le projet soit soumis à l’examen du conseil général des Bâtiments civils avant tout commencement d’exécution. Je viens donc vous prier, Monsieur le Ministre, de me faire donner des ordres en conséquence et de décider s’il y a lieu d’allouer à M. le conservateur, dès le mois d’octobre prochain, les trimestres de l’indemnité qu’il convient d’allouer à ce haut fonctionnaire, et qu’il vous appartient de fixer.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 juin 1900
Monsieur le Ministre,
Le crédit affecté en 1899 pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain ayant été porté à 130000 francs, il a été possible de développer l’activité du chantier.
La cour qui servait de chantier depuis de longues années est devenue libre. Les dallages, les pavages, les travaux de l’établissement d’un grand tertre à planter, s’exécutent. La chapelle a été l’objet de travaux difficiles. Les murs et voûtes sont restaurés, le dallage entrepris, le pignon du comble se construit, la rose est reconstituée, les études pour les menuiseries des portes sont entreprises. Il reste à entreprendre les vitraux afin de clore les fenestrages.
La chapelle, devant être affectée à un musée de sculpture, devra avoir ses vitraux translucides. Ce musée ne contiendra que des fragments d’ornements et des débris d’architecture du Moyen Âge et de la Renaissance, et des modèles. Il contiendra aussi d’autres fragments, mal abrités actuellement, placés dans les fossés du château et qui par les intempéries des saisons s’altèrent et seraient détruits en peu d’années s’ils y étaient maintenus.
La chapelle, devant avoir la destination qui vient d’être indiquée, ne pourra voir ses fenestrages clos que par des vitraux de types simples ne comportant qu’une décoration ou harmonie avec l’usage de la chapelle. Une étude a été faite pour leur exécution et un devis produit par le maître verrier, M. Didron, 6, boulevard Raspail, à Paris. Le prix en a été débattu avec cet entrepreneur après tracés grandeur d’exécution. Le devis s’élève à 15900 francs. Les conditions de fourniture et de pose sont indiquées ainsi que le prix au mètre de surface réelle. Je remets à M. Bachelles le projet de la soumission que je vous propose, Monsieur le Ministre, de revêtir de votre approbation afin que le travail soit entrepris et achevé dans un délai qui ne dépassera pas la clôture de l’exercice.
Je n’ai pas, Monsieur le Ministre, à faire ressortir qu’il s’agit d’un travail artistique, non susceptible par sa nature d’être soumis à une adjudication, et aussi quel est le caractère d’urgence d’un travail qui complètera la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, qu’il faut achever en vue des visiteurs nombreux que la prochaine exposition universelle de 1900 amènera au musée des Antiquités nationales.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 4 juin 1900
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser mon projet de répartition du crédit de 125000 francs que vous avez mis à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain pendant l’exercice courant, en vous informant qu’il y aura en conséquence lieu de faire signer des soumissions à MM. Béché, entrepreneur de terrasse, Morin, entrepreneur de maçonnerie, Laubeuf, entrepreneur de charpente, Caron, entrepreneur de de couvertures, Montier, entrepreneur de serrurerie, Hoffmann, entrepreneur de menuiserie, Fossey, entrepreneur de peinture, Corbel, entrepreneur de sculpture.
Crédit alloué : 125000 f. 00
Dépenses proposées
Pavage, Béché : 2000 f. 00
Maçonnerie, Morin : 83047 f. 62
Charpente, Laubeuf : 4000 f. 00
Couverture, Caron : 2000 f. 00
Serrurerie, Montier : 2500 f. 00
Serrurerie artistique, Verneuil : 800 f. 00
Menuiserie, Hoffmann : 4700 f. 00
Peinture, Fossey : 5000 f. 00
Fumisterie, Mainant : 1000 f. 00
Sculpture, Corbel : 13000 f. 00
Tapisserie, Boutel : 1000 f. 00
Ensemble : 119047 f. 62
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à 5 % : 5952 f. 38
Total pareil : 125000 f. 00
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Cahier des charges pour la démolition du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Château de Saint-Germain-en-Laye
Démolition du pavillon sud-ouest
Cahier des charges particulières
Article premier
La démolition du pavillon sud-ouest, teintée en jaune au plan ci-annexé, sera faite depuis le sommet jusqu’au sol du rez-de-chaussée, avec conservation des murs extérieurs dans la hauteur du rez-de-chaussée et de l’entresol jusqu’au niveau du lit de dessous de l’assise de scellement des consoles en fer forgé du balcon du 1er étage.
Article 2
Tous les matériaux de démolition resteront la propriété de l’Etat. Le démolisseur aura la charge de les mettre en dépôt dans les fossés et dans les caves du château, aux endroits désignés par l’architecte, et aussi dans l’ancien chantier des tailleurs de pierres au-dessus du fossé est, dans la partie comprise entre la portion cultivée et le chemin du chantier, et d’enlever les gravois sans que des remblais d’aucune sorte puissent être faits dans les fossés du château. Le démolisseur devra s’être rendu compte de l’état du bâtiment à démolir. Il le prendra tel quel, sans pouvoir produire de réclamations quelconques.
Article 3
Le démolisseur sera responsable de tous les dégâts et accidents qui pourront se produire par son fait et celui de ses ouvriers, et devra en conséquence prendre au préalable et en cours de sa démolition toutes les précautions utiles à l’exception des étaiements.
Article 4
Le démolisseur devra transporter tous les gravois provenant de la démolition sur les parterres, au lieu dit « l’esplanade du château », en passant par le pont de service dont il sera parlé plus loin, et en entrant sur les parterres par la place du château.
Article 5
Le démolisseur aura la charge de construire un pont de service au-dessus du fossé du côté de la place Thiers pour sortir ses gravois. L’utilisation des fossés lui étant interdite pour cet objet, il devra également établir une palissade de protection au pourtour utile du pavillon à démolir, afin de ne pas entraver la continuation du travail de restauration du château.
Article 6
Le démolisseur devra exécuter son travail (démolitions, enlèvement des gravois et mise en dépôt et rangement des matériaux) dans le délai de cinq mois à compter du jour où l’architecte lui aura donné l’ordre de l’entreprendre, sous peine d’une retenue de cinquante francs par chaque jour de retard constaté.
Article 7
Le démolisseur devra être en permanence sur le chantier ou y établir un chef ouvrier qui le représentera, pour recevoir et faire exécuter les ordres de l’architecte. Sur avis de ce dernier, il devra renvoyer du chantier les ouvriers, charretiers etc. qui par insubordination, maladresse ou mauvaise conduite troubleraient l’exécution des travaux.
Article 8
En ce qui concerne les objets pouvant présenter quelque intérêt ou quelque valeur qui pourraient être trouvés au cours de la démolition, l’Etat s’en réserve la propriété dans les conditions indiquées à l’article 23 du cahier des conditions générales des Bâtiments civils et des Palais nationaux.
Article 9
Le démolisseur devra verser à la Caisse des dépôts et consignations un cautionnement de cinq cents francs (500 f.) avant le dépôt de sa soumission. Le récépissé de ce cautionnement devra être joint à sa soumission. L’adjudicataire sera tenu de payer les frais de l’adjudication suivant l’usage.
Article 10
Le remboursement du cautionnement aura lieu sur demande de l’entrepreneur après la certification de l’architecte que l’opération est terminée dans les conditions indiquées dans le présent cahier des charges particulières.
Il est expressément expliqué que l’entrepreneur reste soumis aux prescriptions du cahier des conditions générales applicables aux travaux des Bâtiments civils et des Palais nationaux en date du 31 janvier 1900, en tout ce à quoi il n’est pas formellement dérogé par les présentes clauses.
L’adjudicataire s’engage à appliquer aux travaux dont il s’agit les dispositions du décret du 10 août 1899 sur les conditions du travail dans les marchés passés au nom de l’Etat.
Le présent cahier des charges particulières dressé par le soussigné, architecte du château de Saint-Germain.
Saint-Germain-en-Laye, le 10 novembre 1900
Daumet
Vu et approuvé
Paris, le 18 décembre 1900
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Pour le ministre et par autorisation
Le directeur des Beaux-Arts, membre de l’Institut
Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant la restauration de la porte d’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 12 juin 1903
Paris, le 27 mai 1903
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Au moment de donner suite aux travaux de restauration de la porte d’entrée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain, le soussigné expose ses préoccupations sur le parti à adopter pour la décoration de cette partie importante du château.
On est en présence aujourd’hui d’un état ancien dont les constructions de diverses époques sont très dégradées. Suivant le projet dressé par M. Millet pour la restauration de l’ensemble du château, ces constructions devaient être remplacées par une architecture reproduisant celle de l’ancien chemin de ronde de Charles V. Déjà, une amorce de cette architecture a été édifiée en même temps qu’une tourelle d’escalier attenant au donjon situé à l’angle nord-ouest du château.
Actuellement, l’entrée au château a lieu par une porte établie entre des constructions datant du XIVème siècle, surélevées au XVI d’une loge avec balcon en fer surmontée d’une terrasse à hauteur de la salle de Mars et communiquant avec cette salle par une porte d’un caractère délicat, au-dessus de laquelle au XVII s. on a ajouté l’abondante décoration du cadran d’une horloge.
Suivant le projet approuvé, ces restes d’époque diverses devaient disparaître pour y substituer une architecte d’un caractère défensif.
Les dispositions approuvées au projet faisaient supposer que sous le pont actuel on trouverait des fondations correspondant à ce projet. Une fouille opérée dernièrement a fait connaître que, pour soutenir les deux piédroits devant accompagner la nouvelle entrée, il faudrait établir des fondations ou construire ces piédroits avec un encorbellement de 0,85 c. de saillie sur l’ancien mur. Convient-il de substituer à des restes encore d’un certain intérêt architectonique une façade nouvelle d’un caractère d’art antérieur à ce qui subsiste actuellement ?
Le projet approuvé comprend toutes les dispositions d’un pont-levis. Ce pont est indiqué par Du Cerceau et aussi par un dessin qui fait partie des archives de l’agence des travaux, pont qui a fait place à celui praticable actuellement et dont la construction doit dater de l’occupation du château comme habitation royale. Convient-il de rétablir un pont-levis que l’usage immobiliserait, c’est indubitable, ou doit-on le reconstruire, celui actuel état très dégradé ?
Telles sont sommairement les questions à résoudre.
Le soussigné propose que messieurs les inspecteurs généraux des deux services des Bâtiments civils et des Monuments historiques, après avis de M. l’inspecteur général Moyaux, dans la division duquel est le château de Saint-Germain, examinent les diverses pièces ci-jointes et les objections faites en vue des solutions à déterminer par eux.
Ci-joint les autocopies indiquant :
Feuille 1 : état actuel de l’entrée au château
2, 2 bis et 2 ter : projet d’achèvement suivant projet dressé par M. Millet en 1860
3 : projet d’achèvement en conservant l’entrée actuelle
4 : variante à ce projet
3 photographies, état ancien et actuel
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 13 septembre 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
En réponse à votre lettre en date du 10 septembre courant relative au payement des vitraux des portes et croisées de la salle de Mars que je propose de faire exécuter de suite et dont la dépense s’élèvera à environ 3500 francs, j’ai l’honneur de vous informer que je compte y pourvoir au moyen d’un boni assuré de 1500 francs sur l’article 3 de mon devis, « plancher en acier de la salle de Mars », et pour le reste, 2000 francs, au moyen d’un prélèvement sur l’article 4, « carrelage de la salle de Mars et de la partie de l’entresol située au-dessous de cette pièce », travail qui ne pourra être achevé d’ici la fin de l’exercice.
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 novembre 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
En réponse à votre lettre en date du 8 novembre courant par laquelle vous me demandez de compléter mes propositions de grosses réparations à exécuter en 1905 au château de Saint-Germain en les accompagnant d’une répartition estimative par catégorie d’ouvrages à exécuter, j’ai l’honneur de rappeler tout d’abord le trouble et les retards apportés dans la marché des travaux par le changement, en cours d’exercice, de l’entrepreneur de maçonnerie, et aussi que c’est dans le courant du mois de juillet seulement que le nouvel entrepreneur, M. Prévost, a pu procéder à l’organisation de son chantier, et je vous informe que je ne pourrai faire la répartition que vous demandez que lorsque l’année 1904 sera terminée, car suivant le bon ou le mauvais temps qu’il fera d’ici-là nous exécuterons beaucoup ou peu de travaux, et nos prévisions de dépenses pour 1904 seront près ou loin d’être atteintes. C’est de cela que dépendent uniquement les indications que je dois vous fournir.
Je conserve donc la feuille de proposition de gros travaux que vous m’avez adressée et vous la retournerai dans la première quinzaine de janvier 1905 accompagnée de la répartition que vous demandez, en comptant sur l’emploi de 100000 f.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la sculpture de la porte principale du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mars 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis d’une partie de la sculpture ornementale à exécuter à l’entrée principale du château de Saint-Germain. Ce devis, dont je vous propose d’accepter les prix, s’élève à la somme de 3030 francs et je demande qu’on fasse signer une soumission de pareille somme à M. Germain, sculpteur ornemaniste demeurant rue Boissonade, 16, à Paris, que je compte charger de l’exécution de ce travail.
La somme de 3030 francs serait imputable sur les 10000 francs prévus au chapitre 8 de mon devis général ainsi libellé : « 1er versement au statuaire qui sera chargé de l’exécution du bas-relief qui sera placé au-dessus de l’entrée principale du château ».
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
Devis des travaux de sculpture ornementale à exécuter à l’entrée principale du château de Saint-Germain-en-Laye
Modèles
1 modèle de chapiteau de colonne et de pilastre, architecture et plâtre : 215 f.
Modelage et étude en terre : 320 f.
Moulage à creux perdu en plâtre : 165 f. ; [total :] 700 f.
1 modèle de clef de l’arc avec jouées, volutes et feuilles d’acanthe, architecture et plâtre : 70 f.
Modelage et étude en terre : 180 f.
Moulage à creux perdu en plâtre : 75 f. ; [total :] 325 f.
1 modèle de griffes à la base des colonnes, architecture et plâtre : 32 f.
Modelage et étude en terre : 45 f.
Moulage à creux perdu en plâtre : 20 f. ; [total :] 97 f.
Exécution en pierre, sur place, des modèles ci-dessus désignés
2 chapiteaux de colonnes groupés avec pilastres (difficulté d’exécution) pour parties engagées à : 680 f. ; [total :] 1360 f.
1 clef de l’arc avec jouées ornées et feuille d’acanthe : 200 f.
4 griffes des bases des colonnes à 42 f. : 168 f.
2 rosaces rondes à 90 f. : 180 f.
Total : 3030 f.
Nota : Ces prix sont nets : ils comportent les frais de voyage, de déplacement, d’indemnité de séjour des ouvriers, de transport de matériel et autres.
Le présent devis dressé par le soussigné, architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, novembre 1904
Daumet
Supplément
Grand haut-relief, partie ornementale
Modèles et raccords divers des attributs au-dessous des figures : 290 f. 00
Exécution en pierre
Boucliers, casques et autres attributs au-dessous des figures au-dessus : 910 f. 00
Ensemble : 1200 f. 00
Total nouveau : 4230 f. 00
Rectifié au chiffre de 4230 f.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la sculpture de la porte principale du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mars 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
M. Puech, statuaire chargé de l’exécution du haut-relief qui doit décorer l’entrée principale du château de Saint-Germain, commence son travail arrêté à la somme totale de 8500 francs. Il n’en exécutera cette année qu’une petite fraction, consistant dans la restauration du modèle en plâtre, qui coûtera 1500 francs. J’ai l’honneur de vous demander de faire signer à M. Puech, qui habite rue du Faubourg-Saint-Honoré, 233 bis, à Paris, une soumission de pareille somme, et il aura à signer l’année prochaine une soumission complémentaire de 7000 francs pour l’achèvement de son travail.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 24 novembre 1904
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
L’état d’avancement des travaux exécutés cette année au château ne permettra pas d’utiliser la totalité des 10000 francs prévus à l’article 8 de ma répartition par catégorie d’ouvrages du crédit de 100000 francs alloué pour la restauration pendant l’exercice 1904.
J’ai l’honneur de vous proposer d’utiliser une fraction de la somme qui demeurera disponible sur cet article de ma répartition pour faire exécuter les vitraux des croisées de l’entresol du bâtiment ouest, côté cour, ce qui occasionnera une dépense de 1000 francs environ.
Je vous demande de vouloir bien me faire parvenir votre autorisation aussi promptement que possible, afin que je puisse mettre à profit le temps qui reste encore à courir d’ici à la fin de l’année.
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 22 septembre 1905
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le premier article de la répartition du crédit de 100000 francs que vous avez mis à ma disposition pour les grosses réparations à exécuter en 1905 au château de Saint-Germain prévoit l’emploi d’une somme de 6000 francs pour la « continuation de la restauration du bâtiment ouest, maçonnerie ».
Or l’ensemble des travaux de maçonnerie exécutés cette année pour cet objet ayant été payé au moyen de l’allocation annuelle des Monuments historiques, il en résulte que la somme de 6000 francs dont je viens de parler demeure disponible.
J’ai l’honneur de vous proposer de l’affecter aux travaux de menuiserie, de serrurerie et de peinture à entreprendre immédiatement dans la salle de Mars : les trois entrepreneurs qui en seront chargés, MM. Hoffmann, Moutier et Fossey, ont déjà signé des soumissions pour les travaux de l’année courante, il n’y aura donc pas formalités à remplir.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 11 février 1897
Rapport à monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monsieur le Ministre,
Chargé de diriger les travaux d’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, j’avais l’année dernière réclamé l’examen par la commission des Monuments historiques de propositions relatives à la reconstruction de la rose du pignon de la chapelle, pignon aujourd’hui masqué par des constructions datant de l’époque de François Ier et modifiées profondément au XVIIe siècle.
Ces constructions conçues sans préoccupation de conserver l’une des œuvres les plus intéressantes du Moyen Âge ont eu pour fâcheuses conséquences la dislocation de la rose, dont toutes les parties constitutives subsistent, mais ont été englobées dans le mur qui sépare la chapelle de la salle dite de Mars. Un des dosserets portant la voûte de cette salle a tranché les réseaux de la rose. Enfin le mur pignon correspondant à l’extrémité de cette salle et d’autres adjonctions ont achevé encore de mutiler un motif de décoration que Violet-le-Duc cite dans son Dictionnaire comme l’un des exemples les plus remarquables de l’art ogival.
J’avais proposé de dégager la rose en créant en avant et aux dépens de la salle de Mars un assez vaste espace, afin que les visiteurs du musée puissent juger de la beauté de l’œuvre reconstituée avec tous ses détails. Cette tentative était, je l’ai reconnu, d’une réalisation difficile. La proposition a été faite de s’en tenir au projet consistant à reconstruire la rose en l’isolant du mur qui l’aveugle, ce qui paraîtrait, peut-on craindre, un mode insuffisant de rendre à la rose toute sa valeur. La difficulté de réduire à une faible section le dosseret de voûte qui supporte l’arc doubleau de la voûte de la salle de Mars était aussi un motif pour rechercher une autre solution.
Malgré les remarques qui précèdent, la commission, après examen, a décidé qu’il y avait lieu de reconstituer la salle de Mars dans son état primitif, c’est-à-dire telle que l’indique le plan de Du Cerceau. Ce plan comportait à l’époque de la publication des « Plus excellents bâtimens de France » une déformation des deux dernières travées de voûte par la forte obliquité du mur ouest, obliquité qui a disparu lors de la construction au XVIIe siècle de tout un corps de bâtiment qui doit être démoli à son tour.
En étudiant la solution dans le sens de la décision prise de rétablir la salle avec ses déformations, j’ai dû rechercher si on pouvait le faire avec sûreté. Les murs, les voûtes ont été refaits, on est donc en présence que de gravures très précieuses en ce qui concerne le plan, mais très vagues pour la façade. Doit-on refondre un bâtiment dont la plupart des éléments ont disparu ? Doit-on rétablir des déformations qui, si elles existaient, seraient à respecter, mais qui ne donneraient que des effets d’irrégularité sans charme ? Doit-on passer à l’exécution sans examiner une hypothèse consistant à limiter la longueur de la salle de Mars aux travées intactes et d’origine de cette salle, en ne reconstruisant par les deux travées frappées de déformation.
A mon avis, Monsieur le Ministre, il faudrait renoncer à rétablir ces deux travées. Un grand avantage résulterait de la limitation de la longueur de la salle de Mars : le mur d’extrémité de cette salle formerait façade de retour, il tiendrait lieu d’un mur de refend percé d’arcades et de portes prévues au projet approuvé.
On a déjà renoncé à reconstruire à neuf sur un tout autre plan l’énorme bâtiment du XVIIe siècle qui doit disparaître. La limitation en longueur de la salle de Mars réduite à ses travées d’origine et subsistant encore ainsi que le renoncement à refaire un bâtiment tronqué d’obliquité aurait pour conséquence de rendre apparente la façade de la chapelle, par conséquent aussi la rose en son entier, enfin tout le pignon que la forme du comble détermine sûrement. On remettrait enfin en honneur une façade dont les principaux sont encore en place et qui, restaurée ou plus exactement reproduite, donnerait un intérêt très vif à cette partie du château.
Le mur prévu aux dessins dressés par M. Millet pour limiter la salle de Mars comportait une cheminée monumentale. Le plan de Du Cerceau ne renseigne pas à cet égard. Il serait plus simple de faire ce mur plein pouvant recevoir une décoration picturale ou le tableau représentant « l’Age de pierre » de Cormon dont le sujet est si bien approprié au musée gallo-romain à la place qu’il occupe déjà.
Je dois ajouter, Monsieur le Ministre, que les propositions qui précèdent sont simplificatives, si elles adoptées un amoindrissement de dépense considérable en résulterait. Les pièces servant au musée sont déjà nombreuses, les restaurations des étages inférieurs à la salle de Mars ajouteront des surfaces considérables à celles déjà disponibles et on peut prévoir qu’elles suffiront amplement à contenir les objets qui s’ajoutent aux collections et s’y ajouteront dans l’avenir.
Afin de rendre sensibles les propositions que je croix devoir faire, je joins au présent rapport des dessins comparatifs entre ce que serait le château restauré en prenant les indication de l’ouvrage de Du Cerceau comme devant être reproduites, et les modifications que des études attentives m’ont suggérées.
J’espère, Monsieur le Ministre, que la commission des Monuments historiques ne verra dans ma nouvelle proposition que le désir de voir remettre en évidence et telle qu’elle a été conçue la rose de la chapelle de Saint-Germain, œuvre remarquable, d’un caractère authentique indiscutable, et non une reconstitution problématique de l’extrémité de façade dont tout vestige a disparu. Si vous en jugez ainsi, je vous propose, Monsieur le Ministre, de renvoyer l’examen des dessins et des motifs marqués à la commission, qui pourrait m’entendre avant de prendre une décision sur une question dont la solution imposé à la suite des travaux en cours d’exécution.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
L’architecte du château de Saint-Germain »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Paté, chef du bureau des Monuments historiques
Paris, le 17 août 1897
Cher Monsieur,
J’ai fait faire des calques des dessins que vous avez bien voulu me confier et qui étaient joints à mon rapport du 11 février dernier proposans des modifications à l’achèvement de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain.
Voulez-vous bien recevoir mes remerciements et joindre ces dessins à mon rapport.
Votre bien dévoué,
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 13 novembre 1898
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler qu’à la date du 17 février 1897, j’ai demandé, par un rapport motivé, accompagné de dessins, qu’une décision soit prise à propos du dégagement de la façade de la chapelle.
J’ai renouvelé cette demande à la date du 26 mai 1898.
Je pense, Monsieur le Ministre, qu’il est nécessaire et de plus urgent, à cause de l’état d’avancement des travaux, avant de présenter un rapport à la commission des Monuments historiques, qu’une conférence ait lieu entre les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, afin d’examiner les propositions que je fais sur la très importante décision à prendre au sujet de la suite à donner aux travaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 27 avril 1899
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi, à l’approche du moment où les travaux de restauration du château de Saint-Germain vont pouvoir être repris, de vous rappeler la demande que j’ai faite le 17 février 189 d’un examen nouveau des questions de principe relativement au maintien de l’état actuel de constructions anciennes remaniées qui masquent la rose de la chapelle du château ou au dégagement de cette partie très belle et très décorative de la chapelle afin de lui rendre l’aspect extérieur qu’elle a eu à son origine.
Une résolution prise à ce sujet au cours d’une visite sur place des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, puis soumise à la commission, permettrait de donner au travail d’achèvement de la chapelle l’impulsion qu’a réclamée cette année M. le rapporteur du budget des Beaux-Arts.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Saint-Germain-en-Laye, le 30 mai 1899
Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu fixer au 11 juin prochain votre visite au château de Saint-Germain, en invitant messieurs les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques à vous accompagner pour l’examen des questions soumises à votre administration à propos de la chapelle de ce château. J’ai l’honneur de vous rappeler que l’heure du départ de la gare Saint-Lazare a été fixée à 9 heures 50 pour arriver à Saint-Germain à 10.34 et qu’après l’examen des travaux en cours, j’aurai le très grand plaisir, ainsi que madame Daumet, de vous recevoir à déjeuner avec mes confrères.
Je vous ai proposé, Monsieur le Directeur, de revenir vers Paris en prenant le train du chemin de fer de Saint-Germain à la place de l’Etoile en vous arrêtant à Marly-le-Roi afin de juger de l’urgence de travaux à faire pour rétablir en état de conservation l’abreuvoir si justement célèbre. […]
Je vous rappelle enfin, Monsieur le Directeur, que M. l’inspecteur général M. Selmersheim n’étant pas présent après la séance du conseil où ses collègues ont été avisés du rendez-vous fixé par moi et qu’il serait utile d’adresser aux inspecteurs généraux une convocation régulière.
Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les plus dévoués.
L’architecte du château et des parterres de Saint-Germain
Daumet »

Une note jointe à une autre lettre dans le même carton porte : « Pièces à réintégrer dans le dossier de Saint-Germain, la solution de la restauration de l’angle sud-ouest du château ayant été décidée sur place le 11 juin 1899 par les inspecteurs généraux des Bâtiments civils t des Monuments historiques en conformité au projet Millet ».

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 juin 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de m’informer le 6 juin courant que vous aviez alloué sur les crédits affectés aux grosses réparations des Bâtiments civils et des Palais nationaux une somme de 100000 francs pour la continuation de la restauration du château de Saint-Germain.
Le 12 de ce même mois, je vous adressais une proposition pour la répartition par entreprise de la somme mise à ma disposition.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de rappeler que le 26 octobre dernier, j’adressais à votre prédécesseur une demande de participation annuelle de 30000 francs sur les crédits de l’exercice dont dispose le service des Monuments historiques, afin d’activer les travaux de ce monument classé depuis l’origine de la restauration dont il s’agit. La participation a déjà eu lieu en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château et des parties qui l’avoisinent.
L’œuvre entreprise par l’architecte, M. Millet, en 1862, a été continuée sur ses plans ; la tâche qui reste à accomplir pour l’achèvement est encore considérable.
Le devis que je vous adresse à titre de renseignement est extrait du devis dressé à l’origine ; il ne comprend que ceux des travaux restant à exécuter pour l’achèvement. Il s’élève à 960397 francs, compris majoration correspondant à l’augmentation des prix de la main d’œuvre et des matériaux depuis l’époque où il a été dressé, et compris imprévu et frais de direction.
On peut supposer toutefois, Monsieur le Ministre, que certaines simplifications pourront réduire la dépense, défalcation faite de matériaux réemployables et de travaux déjà exécutés à ce jour, à environ 900000 francs.
Si on appliquait le taux de moitié pour la participation des Monuments historiques comme cela a eu lieu pour la chapelle, ce serait 450000 francs que devrait fournir la commission. Mais en se plaçant au point de vue d’une contribution limitée aux seules parties anciennes à restaurer, notamment le bâtiment de la salle de Mars construit à l’époque de François Ier, on peut admettre, Monsieur le Ministre, que les dépenses dans lesquelles le service des Monuments historiques participerait seront afférentes aux travaux nécessaires pour l’achèvement de la flèche de la chapelle et à la restauration intérieure et extérieure du bâtiment sur la place du Château, contenant des galeries remarquables au rez-de-chaussée et à l’entresol, et cette salle de Mars, l’une des plus renommées parmi celles de nos monuments français, construction importante par sa dimension, la beauté de son caractère, la décoration majestueuse que lui a donné son constructeur.
Les travaux comprendront la restauration complète de cette salle, la réfection de son plancher bas, de ses combles actuellement à l’état de ruine, enfin le complément de la décoration de la salle elle-même, destinée à contenir les objets les plus remarquables du musée des Antiquités nationales ;
Si votre administration, Monsieur le Ministre, admettait les bases de participation de moitié pour le bâtiment de la salle de Mars, une entente pourrait s’établir entre les bureaux compétents des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques pour l’établissement de comptes séparés pour chacun de ces bureaux ; ces comptes ne comporteraient que des travaux afférents aux parties de bâtiments pour lesquelles la participation des Monuments historiques est justifiée. Mais il résulterait de l’application de ce mode des complications inhérentes à des travaux déjà commencés et l’obligation de faire le rappel d’une contribution arriérée assez importante, que l’on peut estimer à 60000 francs à rembourser aux Bâtiments civils, et afin de donner une plus vive impulsion aux travaux, l’obligation de fournir des allocations indéterminées jusqu’à la fin des travaux du bâtiment dont il est question, suivant leur avancement.
Il paraitrait plus simple de fixer une somme pour participation annuelle, sous forme de fonds de concours, pendant un nombre d’années à déterminer ; ce serait le mode le plus facile de régulariser les versements à faire, et de compenser les avances faites.
Si la direction des Beaux-Arts acceptait ce second mode d’opérer, on pourrait donner aussi satisfaction au désir exprimé de hâter l’achèvement des travaux du château en entreprenant la construction du dernier pavillon sud-ouest, prévu au projet de M Millet et dont les dépenses seraient à supporter par les Bâtiments civils, puisqu’il s’agirait d’un bâtiment entièrement nouveau destiné aux agrandissements du musée.
Pour l’année 1902, attendu l’époque où les travaux de l’exercice ont pu être commandés aux entrepreneurs, on peut admettre que la somme à fournir par les Monuments historiques pour contribuer aux dépenses de l’exercice ne saurait dépasser 20000 francs. Pour les exercices suivants, la contribution serait élevée à 30000 francs jusqu’à l’achèvement de la restauration du bâtiment de la salle de Mars, et même au-delà, jusqu’à ce que le quantum de la participation consentie soit atteint, pour compenser les avances faites par les Bâtiments civils avant que cette participation soit possible, sur les crédits dont disposera désormais la commission des Monuments historiques
Il ne semble pas, Monsieur le Ministre, que mes propositions présentent des difficultés d’application, notamment la dernière, par la constitution d’un fond de concours temporaire, solution qui paraît la plus simple en l’espèce.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la participation financière des Monuments historiques à la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 mars 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date du 6 mars courant relative aux travaux exécutés sur les fonds des Monuments historiques pour l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Permettez-moi de rappeler que le devis de 172006 francs présenté à votre administration et approuvé le 13 octobre 1902 par M. Roujon, alors directeur des Beaux-Arts, a été établi pour la majeure partie au moyen d’extraits faits dans les mémoires réglés d’entrepreneurs relatif à des travaux de même nature que ceux qui sont aujourd’hui en cours d’exécution, et que les prix qui figuraient au devis de 172006 f. sont, à de très rares exceptions près, ceux qu’on a payés précédemment aux entrepreneurs, déduction faite du rabais consenti par eux. Il n’y a donc pas lieu de réduire le chiffre de 172006 f. 00 du montant du produit des rabais consentis par les divers entrepreneurs ; les dépenses effectuées pendant les quatre derniers exercices s’élevant, sauf erreur de ma part, à 116750,07, l’allocation qui reste à fournir par les Monuments historiques est de 55255 f. 93 et non de 37154 f. 50.
C’est bien ainsi que je l’expose que cela avait été arrêté par M. le directeur des Beaux-Arts, lequel avait décidé que la restauration du château de Saint-Germain serait poursuivie au moyen d’une double allocation annuelle de fonds, l’une de 100000 francs fournie par le service des Bâtiments civils, l’autre de 30000 francs fournie par le service des Monuments historiques. En ce qui concerne la participation de ce dernier service, M. le directeur des Beaux-Arts s’exprimait ainsi qu’il suit dans sa lettre du 13 octobre 1902 : « la dépense de ces travaux est couverte par une allocation égale au montant du devis, que j’accorde sur le crédit des Monuments historiques. Cette dépense sera répartie sur six exercices environ, à partir de 1902, soit approximativement une somme de 30000 f. par année ».
Si cet engagement n’était pas maintenu, je ne pourrais, faute de ressources, terminer la partie de travail à laquelle le service des Monuments historiques a bien voulu s’intéresser, et pour l’achèvement duquel il a voté des fonds.
Je vous demande en conséquence de vouloir bien affecter en 1906 une somme de 30000 francs et en 1907 une somme de 25255 f. 93 c., qui me permettront de mener à bonne fin le travail entrepris.
En ce qui concerne les marchés nouveaux à passer avec les entrepreneurs, il n’est utile pour le moment d’en passer qu’avec MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie, pour une somme de 9000 francs.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 26 avril 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Par une lettre en date du 13 février dernier, j’ai eu l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain.
Je vous ai signalé que le devis de 172006 francs établi pour la restauration de cet édifice devait être considéré comme ayant pris fin et remplacé par un autre montant à 55140 f. 47, dont je vous ai adressé la copie, établie d’après les nouvelles résolutions prises par la commission des Monuments historiques.
Comme le tiers de l’année est déjà écoulé, je vous demande de vouloir bien me notifier dans le plus court délai possible l’allocation du crédit de 55140 f. 47 qui m’est nécessaire pour pouvoir terminer cette année la restauration qui m’est confiée.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 11 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien mettre à ma disposition en 1908, sur les fonds des Monuments historiques, un crédit de 11000 francs pour l’achèvement de la restauration du château, cette somme étant destinée à faire la crête au-dessus du faîtage de la chapelle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

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