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Description archivistique
Centre des Archives diplomatiques Vie de Cour
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Lettre concernant les Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame,
J’ay escript à Vostre Magesté par monsieur de Frontenac que Madame avoit une de ses petites dents persée, qui est sa derniere des petites qu’elle avoit à percer. Depuis, il luy est encores persé une, des groses, apellée la marsilliere, qui est une des plus facheuses. Elle s’en porte assez bien, Dieu mercy, n’ayant point lieu pour cela de fiebvre. Elle commence à causer fort jollimant et croy qu’elle donnera beaucoup de plaisir à Vos Magestés, comme j’espere que fera monseigneur le Daumphin, quy ce porte fort bien. Monsieur de Rosny le vint hier voir. Il l’a trouvé fort aucmenté et amendé, et bien jolly. Monsieur le chevallier ce porte bien aus, comme faict madamoiselle de Vendosme. Ils ce sont tous ensemble bien mieux qu’ils n’avoient accoutumé. Monseigneur le Daulphyn y prand beaucoup plus de plesir. Je suis, Madame, vostre très humble, très obéissante, très fidelle et très obligée subjecte et servante.
Monglat
Saint Germain, ce 26 may »
Au verso : « A la Royne »

Lettre concernant un logement demandé dans le bourg de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Puisque l’honneur de vous voir ne m’est pas si livre que la volonté de vous servir, que j’ay à toute heure, vous me permettrés, s’il vous plait, de recourir à ce papier pour vous dire que si, après m’estre apauvry de deux centz mil escus pour suyvre et servir le Roy depuis vingt et cinq ans, je n’ay peu obtenir de luy une chambre dans le bourg de Saint Germain pour me mettre à couvert, ce seroit me trop flatter d’en attendre une plus grande recompense, veu mesme le retardement qu’il aporte à me faire du bien dans les moyens qu’il en a sans bource deslier me donner assés à cognoistre que ceux qui ne sont pas des petites chasses ne peuvent avoir part aux bonnes prises. Je scay, Monseigneur, qu’il ne tient pas à vous que je n’aye plus de subject de contantement et que vous m’y avés obligé de voz bons offices, aussy me plains je de mon malheur plus pour s’estre opposé à vostre puissance que pour m’avoir pruvé jusques icy des charges dont vous et tous les honnestes gens de la Court m’avés jugé digne, et dire plus de gloire de l’honneur de vostre aprobation que si je possedois le plus de l’employ que le Roy me scauroit donner, aussy ne luy veux je non plus demander que la permission de me retirer dans ma maison, si vous l’avés agreable. J’y emporteray en moy mesme la satisfaction d’ung fort homme de bien et conserveray très entiere l’affection que je vois à vostre service. Je vous y seray bien faire les pistoletz que je vous ay promis en attenant qu’il se presente occasion de les tirer contre voz ennemys, vous protestant, Monseigneur, que vous n’aurés jamais des pensées si hardies que je ne les execute encores plus hardiment quand vous m’honorerés de voz commandements, pour vaire faire paroistre que je suis sans aucune reserve, Monseigneur, vostre tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur.
Saint Chamond
A Saint Germain, ce 29e septembre 1626 »

Lettre donnant des nouvelles du roi à Saint-Germain-en-Laye

« A Saint Germain en Laye, ce 9 decembre 1632, jeudy au soir
Monseigneur,
Je vous escris avec beaucoup plus de joie que je n’ay faict par mes deux dernieres depesches. La premiere fois que j’ay eu l’honneur de voir le Roy à Versaille depuis mon retour, je le trouvai avec un fort mauvais visage, tesmoignant qu’il n’avoit pas sa vigueur ordinaire, aussy Sa Majesté me dist Elle qu’Elle avoit pris cinq medecines. Depuis son retour, je l’ay trouvé graces à Dieu icy tout autrement disposé, et Sa Majesté m’a dict ce matin qu’Elle se portoit tres bien et ne sentoit aucune douleur, de sorte qu’Elle est allée à la chasse, y aiant eté conviée par le beau jour qu’il a faict. La meilleur remede pour affermir du tout la santé de Sa Majesté est vostre retour pres d’Elle, lequel si tost quy la vostre vous le pourra permettre j’oze vous dire, Monseigneur, que vous debvés à son affection, car c’est le plus ardent desir que je luy cognoisse et le plus agreable entretien qu’Elle ait est de parler de vostre guerizons et de vostre retour.
Le Roy m’a dict pour vous mander que monsieur le garde des seaux luy a dict, à son arrivée, que Puylaurens seul estoit cause de cette derniere retraicte de Monsieur. […] [f. 336] Sur quoy, vous baizant tres humblement les mains, je demeurerai toute ma vie comme je doibs, Monseigneur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
Bouthillier »
Au revers : « A Monseigneur, monseigneur le cardinal »

Lettre donnant des nouvelles du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
J’ay receu la lettre qu’il vous a pleu m’escripre du VI de ce mois. Je loue Dieu de tout mon cœur de la bonne nouvelle de vostre santé, tant desirée par le Roy et touts ses bons seviteurs. Aussi comme elle est très necessaire en toutes fassons, et fault advouer que le Roy a de très grandes inquietudes de vostre absence et, lorsqu’il a de vos nouvelles, et de l’estat de vostre santé, il est tellement resjouy qu’il s’en porte beaucoup mieux. Il se porte bien Dieu mercy. Monsieur Bouvard continue tousjours ses remedes. Cela n’empesche Sa Majesté d’aller à la chasse et de passer son temps, mais il est très vray qu’il parle incessamment de vous. Je n’ay manqué de luy dire ce que m’avez comandé, dont il a esté [f. 341v] très satisfaict, et m’a tesmoigné tant d’affection et bonne volenté pour vous qu’il ne s’y peut rien adjouster.
Monsieur le garde des sceaux est arrivé. Monsieur Bouthillier et moy travaillons avec luy pour executer vos commandements et faisons ce que nous pouvons pour servir le Roy suivant vos intentions. […]
Je tascheray d’obeir ponctuellement à touts vos commandents et demeureray, Monseigneur, vostre très humble et très obeissant serviteur.
Bullion
De Saint Germain, le XIII decembre »

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