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Lettre de Marie de Médicis donnant des nouvelles de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Au Roy
Monseigneur,
Je vous escrivis hier de Saint Germain en Laye en responce de celle qui m’y fust rendue de vostre part, et vous manday comme j’ay trouvé nostre fils en fort bonne santé, Dieu mercy, et aussi comme nos autres enfans se portent tres bien. J’en partis apres disner et m’en vins en cette ville ou j’arrivay de bonne heure, encores que par les chemins je feusse montée sur une hacquenée pour faire courir des lievres, dont il en feust pris quatre ou cinq en ma presence. J’ay esté bien aise d’aprende par vostre derniere vostre bonne disposition, et attendray vostre retour en cette ville, si vous ne me commandez de me rendre ailleurs. Et sur ce, attendant de vos nouvelles, je vous baiseray tres humblement les mains, vous suppliant me conserver en vos bonnes graces, comme estant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Le Maistre,
Prenez soigneusement garde à tout ce qui sera necessaire pour la santé de mon filz le duc d’Orleans et s’il eschet quelque accident extraordinaire, donnez un advis au sieur Hautain, medecin, affin que s’il est besoing il se rende à Saint Germain pour le veoir, ou pour le moings qu’il vous face scavoir son advis, lequel je desire estre suivy. Escrivez aussy à toutes occasions au sieur du Laurens ce qui se passera affin que par ce que vous menderez je sois informée de l’estat de la disposition de mond. filz et qu’il vous puisse aussy mander ce qu’il luy [f. 308] en semblera. Priant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur Hautin,
Encores que je sache les incommoditez que vous avez en vostre personne, neantmoings la particuliere confiance que j’ay en vostre suffisance et experience me faict vous prier de vous acheminer à Saint Germain en Laye à toutes les fois que madame de Montglat le vous mandera pour pourveoir à la santé de mon filz le duc d’Orleans, surmontant pour cest effect les difficultez que vous en pouvez avoir et apportez tout ce que vous pourrez pour le recouvrement de l’entiere guarison de mond. filz, considerant s’il ne sera poinct bien à propos de luy faire un cothere ainsy que je l’ay autresfois proposé. Le sieur du Laurens [f. 307v] avoit trouvé à propos et mandé par delà qu’il estoit d’advis que l’on luy feit prendre les matins pour premiere nourriture et auparavant les baings qui luy ont esté ordonnez du laict de chevre pour le refraischir, mais il ne scavoit pas encores lors les incommoditez qu’il a eues depuis. Vous adviserez s’il sera à propos qu’il en use et prendrez curieusement garde à tout ce qui sera necessaire pour sa santé. Je vous en prie et de croire que je recongnoistray à vostre contentement les services que vous rendez en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la santé du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faites plaisir de [f. 302] me faire souvent scavoir des nouvelles de mes enffans et de m’avoir mandé l’estat de la disposition de mon filz d’Orleans puisque sa medecine luy a proffité. J’espere qu’il se portera bien lorsque ses dens seront achevées de percer. Continuez à m’en escrire des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront. Je les vous recommande et prie Dieu, Madame de Montglat, qu’il vous conserve avec eulx en sa saincte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la vaisselle d’argent utilisée par le dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur a desiré que je vous fasse scavoir que son intention est que la vaisselle d’argent qui servoit à mon filz le Dauphin serve doresnavant à noz autres enffans, n’entendant pas que vous la teniez comme vostre. Vous en userez selon sa volonté et n’estant celle cy pour autre subject, je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant un voyage de sa fille aînée

« Madame de Montglat,
Amenez demain icy ma fille aisnée avec mes filles de Vendosme et de Verneuil, et laissez tous mes autres enffans à Saint Germain. Ne faictes venir avec elles autres personnes sinon, avec ma fille, mademoiselle Riollant, avec ma fille de Vendosme, [f. 286v] d’Agre et une personne pour la servir, et aultant avec ma fille de Verneuil, sans avoir suitte ny equipage que un lict pour chacune de mesd. filles, car elles n’y sejourneront que jusques à lundy, et je feray que le Roy mon seigneur les nourrira pendant ce temps là. J’envoye le sieur de Villiers, mon escuier d’escurie, avec les carrosses et charroy necessaires pour cest effect, et qui les conduira par le chemin. Sur lequel me remectant, je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du dauphin de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy [f. 286v] avons enfin resolu de faire venir nostre filz le Dauphin. Je vous escris celle cy affin que vous vous disposiez à le nous amener samedy prochain, et ferez venir avec luy les personnes nommées dans le mémoire que je vous envoye, lesquelz nous avons retenu à son service, et n’en amenez poinct d’autres. Vous y donnerez donc ordre, me remettant au sieur de Souvré de vous faire plus particulierement entendre noz intentions et resolutions, et prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me donner advis de ce qui est arrivé à mon filz le Dauphin, et encores que j’espere que ce ne sera rien, j’ay esté bien ayse d’en estre advertye et auray bien agreable que vous me faciez scavoir bien [f. 241] soigneusement tous les evenemens qui arriveront à luy et à tous mes autres enfans. Quelc’un m’a dit que la norrice de mon filz d’Orleans a l’aleine mauvaise, prenez y garde sans qu’elle s’en appercoive et me mandez ce que vous en apprendrez. Je vous les recommande tous et prie qu’il vous ayt et eulx tous en sa saincte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’arrivée du médecins des Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis advertie que la seconde norrice qui est retenue pour mes derniers enffans est de present à Saint Germain en Laye et que mesmes elle se laisse veoir par plusieurs de ceulx qui sont pres de mesd. enffans, ce qui donne du soubçon et de la jaloussie aux autres norrices qui norrisent [f. 273] à present mesd. enffans, et parce que je croy qu’elles sont telles que l’on l’en peult desirer et que je recongnois que mesd. enffans se portent fort bien de leur norriture, je ne veux pas qu’elles n’ayent aucun subject qui les puisse fascher, ennuyer ny mettre en umbrage, c’est pourquoy je suis d’advis que vous commandiez à lad. seconde norrice de partir de Saint Germain en Laye et de venir demeurer en ceste ville ou en tel autre lieu que bin luy semblera, pourvey que ce ne soit aud. Saint Germain ny aux environs. Car quand l’on scaura le lieu où elle se retirera, l’on l’envoyera tousjours bien querir sy l’on en a besoing. Vous y donnerez donc ordre. Je vous envoye ce laquais expres, qui me rapportera toutes nouveelles de delà, et sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant l’arrivée du médecin des Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous escris ce mot par Lemaitre, present porteur, que le Roy mon seigneur a retenu pour servir de medecin aupres de noz enffans lorsque mon filz le Dauphin sera separé, et parce qu’il est bien à propos qu’il s’instruise quelque temps avec Herouard des humeurs et complexions de mesd. enffans et de le leur forme de vivre, il s’en va des à present aupres d’eulx pour y resider. Vous l’y recevrez doncques et prendrez son conseil et advis avec celluy dud. Herouard aux occasions qui se presenteront pour la santé de mesd. enffans. Lesquelz, apres vous avoir recommandé à l’accoustumé, je prie Dieu qu’il conserve et vous aussy en sa sainte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le sevrage de Chrétienne de France

« Madame de Montglat,
J’ay vu ce que vous m’escrivez touchant ma fille Chrestienne, à quoy je ne vous puis faire autre responce sinon que si vous jugez que sa norrice n’ait plus de laict, il se fault resoudre à la sevrer, ce que je desirerois neantmoings que l’on peust differer quelques sepmaines jusques à ce que ce froid soit passé. C’est à vous à considérer sy cela se peult faire sans ce prejudice de sa santé, dont je me remetz sur ce que vous verrez estre pour le mieux et m’en manderez soigneusement des nouvelles et de tous noz autres enffans. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant des visites à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay appris par les lettres que le sieur baron du Tour m’a rendues de vostre part et par celles que vous avez encores depuis escrittes au Roy mon seigneur et mesmes par ce que led. baron m’a dict de bouche la continuation de la bonne disposition de mon fils. J’espere que nous l’irons bientost voir pour reconnaistre occulairement ce que nous apprenons maintenant par la bouche d’autruy. Cependant, je vous prie d’en prendre tousjours le mesme [f. 47] soing que vous avez accoustumé. Je ne doute point qu’il ne soit visité par plusieurs sortes de personnes, sur quoy je vous diray qu’il me semble à propos que vous permetiez l’entrée et la liberté de le voir aux seigneurs, dames, gentilhommes et autres personnes de qualité mais non d’autres, et ayez tousjours egard que ceux à qui vous donnerez cette permission en usent avec l’ordre et le respect que luy est deub, comme je ne doubte point que vous ne sachiez bien faire. Aussi m’en remets de du tout sur vous, et prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres la bonne disposition de tous noz enffans, et speciallement que mon filz le Dauphin se rende tousjours moings oppiniastre. Je ne doubte poinct que vous n’y apporterez ce qui est de vostre [f. 163v] pouvoir et vous en prie car ceste qualité m’est desplaisante en luy et l’on m’a dict qu’il en tient tousjours un peu et mesmes qu’il n’y a pas longtemps qu’il le feit parroistre en vostre presence mesme. Mais il fault que le temps corrige cela avec le soing que l’on en prendra. Je vous recommande le tout et prie Dieu qu’il vous conserve avec toute vostre trouppe etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant le comportement du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu les deux lettres que vous [f. 160v] m’avez escrittes. J’ay esté bien aise de veoir par l’une la bonne resolution que prend vostre filz. Vous l’y debvez conforter de vostre costé comme nous ferons aussy du nostre. J’ay aussy eu bien agreable ce que vous me mandez par l’autre des actions et comportemens de mon filz, qu’il se ramenera à la douceur et au respect qu’il doibt. Je scay que vous y apporterez ce qui est de vostre debvoir et demeure entierement satisfaicte de vous et du soing que vous prenez de luy et des autres. Je suis bien aise de ce qu’ilz sont tous en bonne disposition. Lorsque l’on parlera de faire l’estat des officiers de mon filz, à quoy l’on n’a poinct encores pensé, je me souviendray de la priere que vous me faictes. Continuez à me faire scavoir de voz nouvelles. Sur ce je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la maladie d’un de ses fils

« Madame de Montglat,
J’ay veu ce que m’escrivez de la malladie de mon filz. J’espere que ce ne sera rien. Vous me faictes neantmoings plaisir de me tenir curieusement advertie de toutes occurrences semblables. J’ay receu beaucoup de desplaisir de la maladie de mademoiselle Piolant et suis bien aise qu’elle se porte mieux. Mandez moy sy luy empire et en quel estat elle se trouverra et prenez tousjours soing de toute la bande. Sur ce je prie Dieu, Madame de Montglat, qu’il vous aye en sa garde de etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la guérison du duc d’Orléans

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me tenir soigneusement advertie de l’estat de la malladie et depuis de la guarison et santé de mon filz le duc d’Orleans. J’ay tout contentement du soing que vous en avez pris et vous prie de continuer tousjours de mesme, tant en son endroict qu’envers tous les autres. J’espere, suivant ce que vous me mandez, que le voila du tout hors de sa malladie, dont je me resjouy, et de ce que tout le reste se porte bien. Vous m’en manderez tousjours des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’apprendre par voz lettres et que par ce que le sieur de Frontenac m’a rapporté de bouche que mon filz le Dauphin et tous noz enffans soient en bonne santé et que le changement de lieu ne leur ayt poinct apporté d’incommodité. Je scay combien vostre soing y est utille, et la peine et assiduité que vous y rendez continuellement. Je vous prie de ne vous en lasser poinct et de croire que je m’employeray tousjours à ce que voz services soient recongneuz [f. 132] selon le merite d’iceulx et y tiendray la main en toutes occasions qui se presenteront pour vous et les vostres. Sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant un accident survenu lors de son retour de Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay receu à particulier tesmoignage de la devotion que vous avez en mon endroict l’office que ce porteur m’a faict, me venant visiter de vostre part, sur l’occasion ou danger que je recourrus dernierement à mon retour de Saint Germain en Laye, qui fut à la verité tress grand, et duquel Dieu m’a voulu preserver et outre ce me faire la grace de recongnoistre sur ce subject la bienveillance de mes amis et serviteurs, entre lesquelz je vous tiens des principaulx et vous remercye du soing que vous avez de ma santé et conservation, et vous prie de croire que aux occasions qui se presenteront j’auray tousjours le ressentiment que je doibz à l’affection et bonne volonté que vou me portez. Priant etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant une visite de la marquise de Verneuil à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Vostre lettre du XVI me fust rendue hier seullement, par où j’ay apris que la marquise faisoit desseing d’aller des le soir mesme à Saint Germain, tellement que je croy que ce voiage avoit esté faict lors de la reception de celle cy, et attendz des nouvelles de ce qui s’y sera passé. Mais en effect, j’auray à plaisir que, quand elle yra, elle ne voye ny mon filz ny mes filles, et me ferez service agreable d’y tenir la main. Je suis bien aise que tous se portent bien. Continuez à m’en mander [f. 26] des nouvelles, sur ce je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre [f. 26] des nouvelles de la santé de mes enfans, qui me sont tousjours tres agreables. Mais vous ne me mandez rien de quelque mesnage que vous avez faict en leur despence depuis mon partement, dont l’on m’a ces jours cy escript et voulu faire quelques plainctes, ausquelles je vous diray que je n’ay voulu avoir aucun esgard, m’asseurant que vous n’auriez rien faict en cela qui ne soit bien à propos. C’est pourquoy je m’en repose entierrement sur vous. En effect, continuez à me bien servir comme vous avez tousjours faict et vous asseurez que je n’escouteray poinct les mauvais offices que l’on vous voudroit rendre. Nous voilà tantost sur nostre partement de ce lieu pour retourner vers vous. Je croy que ce ne sera pas sans vous aller veoir bientost, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant les précautions à prendre pour la santé de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay receu les lettres que vous m’avez escrites et ay veu ce que vous me mandez de la santé et bonne disposition de mon fils, de ma fille et de nos autres enfans. Vous me ferez plaisir de continuer à m’en faire scavoir des nouvelles et vous diray que parce que nous sommes icy advertis qu’il court force maladies, et de petite vérolle, rougeolle et mesmes de contagion à Paris et aux bourgs et villages des environs de Saint Germain, je suis d’advis que l’on prenne doresnavant garde quelle sorte de personnes aborderont aud. Saint Germain, et specialement ceux qui aprocheront de mon fils et de nosd. enfans, afin que par ce moien l’on empesche que telles maladies ne s’y engendrent. A quoy je scay que vous aurez tel soing que je ne vous en fera plus particulierement recommandation. Et sur ce etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre les nouvelles de mon fils que ce porteur m’a dictes en me rendant les lettres dont l’avez chargé, et ce soir j’ay celles que mon laquay m’a raportées de vostre part. Je vous prie de continuer à m’en faire scavoir le plus souvent que vous pourrez, et usez de toutes sortes de moiens dont vous vous pourrez adviser pour faire passer à mond. fils ses fantaisies et humeurs opiniastres auparavant que d’en venir au fouet, qui est le dernier remede qu’il y faudra apporter, et principallement en cette saison qui est chaude et en laquelle il se pourroit esmouvoir de colere, comme il fit estant icy l’année derniere. Au surplus, je suis d’advis [f. 277] que vous le faciez desloger du chasteau neuf pour le remectre au viel avec toute la suite, afin que quand le Roy mon seigneur et moy iron par delà, nous trouvions la place vuide aud. chasteau neuf et y puissions loger. C’est ce que j’ay à vous escrire pour cette heure. Priant Dieu etc. »

Marie de Médicis

Confirmation par Louis VI des donations faites par ses prédécesseurs au prieuré de Saint-Germain-en-Laye, première mention de la résidence royale de ce lieu

« In nomine Sanctae et Individuae Trinitatis, ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, universis Dei Eclesiae cultoribus, tam posteris quam instantibus et praecipue successoribus nostris, Francorum regibus, certum haberi, firmum teneri volumus, quod universa beneficia quae antecessores nostri, Francorum reges, ecclesiae Beati Vincentii et Sancti Germani de Leia, videlicet Robertus rex, qui ecclesiam ipsam a fundamento fundavit, et Henricus rex, filius ipsius, et Philippus, pater noster, contulerunt vel in posterum quilibet concessuri vel donaturi sunt, et nos bona voluntate et utili concedimus et firmamus :
In primis totam villam praedictae ecclesiae adjacentem, omnino liberam et quietam, cum sanguine et latrone et omnibus forisfactis in corpore villae factis sive omnibus consuetudinibus de corpore villae moventibus ; omnem quoque decimam vini et annonae meae et avenae quae attinent ad cellarium vel granarium Pissiaci, id est de Trel et de Charlavana et de ipso Pissiaco, et decimam Alvers, et annonae et leguminum et avenae undecumque sit ; similiter et decimam et annonae meae et avenae et leguminum de Aquilina et omnium crescentiarum mearum, si quae in ea fuerint factae ; molendinum quoque Filiolicurtis et unum modium annonae habendum perpetuo, unoquoque anno, de molendino quem pacto tali Columbenses monachi concesserunt fieri super stagnum Sancti Germani de Leia Bartholomeo de Fulcoio ; terram etiam Gaudine ; similiter et brancas de Leia, quantum necesse fuerit ad focum monachorum, necnon et mortuum lucum, quantum sufficit ad usum monachorum et hospitum suorum, et pasturam totam pecoribus monachorum et etiam hospitum suorum et, ut monachi centum porcos habeant libere discurrentes per totam Leiam tempore glandium ; vivum etiam nemus, quantum fuerit necessarium ad aedificia monachorum, vel nova facienda vel vetera reparanda ; Galterium quoque colibertum et omnem ejus posteritatem et quinque hospites apud Ruoldicurtem. Haec omnia benigne concedimus monachis Columbensibus Deo Sanctoque Germano servientibus.
Quae ne in posterum alicujus malivoli possint invidia infirmari vel vetustate deleri, nostri nominis karactere et sigillo signari et corroborari precepimus.
Actum publice apud Sanctum Germanum, presentibus episcopis nostris, Carnotensi videlicet Gaufredo et Manasse Meldensi cum clericis suis, abbate scilicet Santi Stephani de Valeia et Hugone de Leugis praeposito et Galterio de Bonavalle archidiacono et aliis multis. Data per manum Stephani cancellarii, anno Incarnati Verbi millesimo centesimo vicesimo quarto, regni vero nostri decimo septimo, Adelaidis reginae decimo.
Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa.
S. Stephani dapiferi, S. Gisleberti buticularii, S. Hugonis constabularii, camerario nullo. »

Louis VI

Cinq cents de Colbert

Recueils déjà constitués de façon homogène dans la bibliothèque de Colbert.

Regroupés en cinq cents volumes, d’où le nom de la collection, ces manuscrits originaux, copies et imprimés concernent les activités de Colbert en tant qu’homme d’état.
Ils consistent en actes, correspondances politiques et diplomatiques, inventaires, rapports et mémoires datables du XIIIe à la fin du XVIIe siècle et intéressent les sujets suivants: histoire de France et en particulier tout ce qui touche à la royauté, relations avec les autres pays, affaires religieuses, commerce et industrie, marine.

Colbert, Jean-Baptiste

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Jehan de la Cloche, receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoit a cause des gaiges de mon dit office pour le terme de Chandeleur et Ascencion derniers passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je me tieng pour content et bien paié et en quicte ledit receveur et touz autres. Donné souz mon scel le XVIe jour de novembre l’an mil quatre cens et un. »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galais, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honorable homme et saige Jehan de la Cloche, receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause des gaiges de mon dit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion derniers passés, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quicte ledit receveur et tous autres. Donné soubz mon scel le XXVIIIe jour de juing l’an mil CCCC.
Guiry »

Quittance donnée par le concierge du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tous que je Pierre de Guiry dit Le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Jehan de la Cloche, receveur de Paris, la somme de six livres dix sept solz parisis qui deue m’estoit a cause des gaiges de mon dit office pour le terme de Toussains dernier passé, de laquelle somme de VI l. XVII s. p. je quitte led. receveur et tous autres. Donné souz mon seel le XXVe jour de novembre l’an mil CCC IIIIxx XIX. »

Quittance donnée par le concierge du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tous que je Le Galoys de Guiry, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Guillaume Ame, receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoyent a cause des gaiges de mon dit office pour les termes de la Chandelleur IIIIxx et XVI et Ascension IIIIxx et dix sept dernier passés, de laquelle somme de XI l. VIII s. p. je me tieng pout content et en quitte led. receveur et tous autres. Donné soubz mon seel le premier jour de decembre l’an mil CCC IIIIxx et dix sept. »

Rôle d’une montre tenue à Saint-Germain-en-Laye

« La monstre de messire Guillaume Le Bignot, chevalier bachelier, et de neuf escuiers de sa chambre, receue a Saint Germain en Laye le IXe jour de m[…] l’an mil CCC IIIIxx et deux
Le dit messire Guillaume
Esclanet de Boscherville
Loys de Tournebu
Commet de Couronne
Olivier du Mesnil
Guillaume du Val
Compaignon du Fay
Guillin du Val
Jehan de Launoy
Jaquet de Breteville »

Quittance donnée pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tous que je Guillaume de Maule, paieur des œuvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Françoys Chanteprime, receveur general des aidez ordonnez pour la guerre, la somme de VIIIc frans d’orz pour ce present mois d’aoust pour tourner et convertir es dictes œuvres sur un mandement du Roy nostre sire faisant mancion de la somme de IIIIm frans d’or donné le XVIe jour de may l’an mil CCC IIIIxx, de laquelle somme de de VIIIc frans d’or dessus dicte je me tienz pour bien paié et en quitte le Roy nostre sire, ledit receveur et tous autres a qui il peut et doit appartenir. En tesmoing de ce, j’ay scellee ceste presente quittance de mon propre seel le XIIe jour d’aoust l’an dessus dit.
G. de Maule »

Quittance donnée pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sachent tout que je Guillaume de Maulle, paieur des œuvres du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de Françoys Chanteprime, receveur general des aidez ordennez pour la geurre, la somme de VIIIc frans d’orz pour ce present mois de juillet pour tourner et convertir es dictes œuvres sur un mandement du Roy nostre sire faisant mancion de la somme de quatre mil frans d’orz donné le XVIe jour de may dernier passé, de laquelle somme de de VIIIc frans d’or dessus dicte je me tieng pour bien paié et en quitte a tousjours le Roy nostre dit seigneur, ledit receveur et tous autres a qui il appartient. En tesmoing de ce, j’ay scellé ceste presente quittance de mon propre seel le XIIe jour de juillet l’an mil CCC IIIIxx.
G. de Maule »

Déclaration donnée par Jacques II d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 27] Déclaration du roy de la Grande Bretagne à tous ses fideles sujets pour leur commander de l’assister contre le prince d’Orange et ses adhérents,
Jacques roy,
Comme le roy tres chretien, en exécution de plusieurs promesses obligeantes qu’il nous avoit faites de nous donner, aussitost que l’est de ses affaires le lui permettroit, de puissants secours pour le recouvrement de nos royaumes, nous a enfin mis en estat de l’entreprendre presentement, en nous prestant, pour executer ce dessein, un nombre aussi considerable de ses troupes qu’il en falloit pour delier les mains de nos sujets, leur donner moyen de retourner seurement à leur devoir, et de se rendre sous nostre etendard, neanmoins, selon la priere que nous lui en avons faite, il n’a pas jugé à propos, à moins qu’il ne fut necessaire dans la suite, d’envoier ses forces si nombreuses qu’elles pussent faire naitre quelque apprehension dans l’esprit de nos bons sujets, comme s’il avoit dessein d’entreprendre seul cet ouvrage, de leur oster entierement des mains, et enfin de priver les veritables Anglois de la part qu’ils peuvent esperer en une action aussi glorieuse que le retablissement de leur roy legitime et de l’ancien gouvernement du royaume. C’est aussi par ce meme motif que nous promettons par ces presentes de renvoyer toutes ces troupes etrangeres aussitost que nous seront retablis entierement dans la paisible possession de nos royaumes, et cependant de les faire vivre avec tant d’ordre et de discipline qu’aucun de nos sujets ne recevra le moindre dommage en sa personne ou en ses biens ni des officiers ni des soldats.
L’affaire qui nous amene parle assez d’elle mesme, et nous ne croyons pas qu’il soit besoin d’en dire autre chose, sinon que nous venons à dessein de soutenir la justice de nos droits, et pour delivrer nos peuples de l’oppression qui les accable. Cependant, quand nous considerons ce grand nombre de nos sujets qui se sont malheureusement laissez entrainer dans la derniere revolution, ayant esté surpris par les artifices des mechants et particulierement par la declaration du prince d’Orange à laquelle alors on ajouta aisement foy, et qui depuis a paru notoirement fausse en tout ce qu’elle contenoit, autant dans les faits qui ont esté evidemment convaincus de fausseté que dans les promesses qu’il n’a jamais eu intention d’executer, pour empecher à l’avenir de semblables surprises et ouvrir autant qu’il depend de nous les yeux de nos sujets, nous voulons bien leur exposer toute l’affaire le plus clairement et brievement qu’il sera possible, afin qu’ils ne puissent desormais s’excuser sur la surprise ni justifier, sous pretexte d’ignorance, les mauvaises demarches qu’ils pourroient faire dans la suite, au prejudice de leur bonheur particulier et de celui de leur patrie.
C’est pourquoi, afin de reprendre la chose dans son origine, on ne peut avoir oublié qu’aussitost que nous eusmes des avis certains que le prince d’Orange avoit pris la resolution denaturée d’envahir nos royaumes avec toutes les forces des Provinces Unies, nous tachames de pourvoir le mieux qu’il estoit possible à nostre defense. Nous croyons en estre venu à bout, ayant mis nostre flote et nostre armée en tel estat que, quoique Sa Majesté tres chretienne, qui voyoit le fonds de [f. 27v] ce dessein formé egalement contre nous, contre lui et contre la paix de l’Europe, nous offrist des secours considerables par terre et par mer, nous crumes qu’il n’etoit pas alors necessaire de les accepter, resolus apres nous estre remis à la protection de Dieu de nous reposer entierement sur le courage et la fidelité de nostre armée angloise, que nous avions formée avec tant de soin et engagée à nous bien servir avec tant de marques de nostre tendresse.
Nous estant donc ainsi preparez à repousser la force par la force, nous pensames ensuite à donner à nos bons sujets toute la satisfaction qu’ils pouvoient raisonnablement souhaiter, tachant à les detromper et à leur faire connoitre, lorsqu’il estoit encore temps de prevenir le malheur avec assez de facilité, qu’ils exposoient leur patrie à une ruine totale s’ils se laissoient seduire par les vains pretextes dont le prince d’Orange coloroit son invasion.
Quoiqu’il en soit, on estoit alors tellement infatué qu’on ne nous crut que lorsqu’il n’estoit plus temps. Il fut bien tost obligé de lever le marque, quoique par degrez, et il parut assez clairement que son dessein n’etoit pas la reformation du gouvernement, de laquelle cependant il n’avoit aucun droit de se meler, mais qu’il pensoit à le renverser entierement et à satisfaire son ambition en s’elevant sur les ruines de la nation angloise. Le poison se repandit pour ainsi dire dans les parties vitales du royaume et dans toute nostre armée, dans nostre cour et dans nostre famille. Nos serviteurs les plus proches de nostre personne, et qui avoient reçu plus de graces de nous, en furent infectez, et mesme nos propres enfans n’en furent par exempts. En mesme temps, nostre armée desertoit tous les jours. D’un autre costé, les tumultes et les desordres augmenterent tellement dans toutes les parties du royaume, et quelques temps apres la revolution alla si loin que nous nous trouvames entierement au pouvoir de nos ennemis, ayant esté d’abord confinez par eux dans nostre propre palais, d’où ensuite nous fumes rudement tirez par force, sous une garde d’etrangers. Alors, nous souvenant du sort de quelques uns de nos predecesseurs reduits à pareilles circonstances, et reconnoissant le peril où nous estions, nous comprimes qu’il estoit temps de pourvoir à la seureté de nostre personne. Nous l’executames heureusement en nous echappant des gardes qui nous avoient esté donnez à Rochester et en nous retirant en France, qui estoit la seule partie de l’Europe où nous pouvions trouver une retraite assurée, afin de nous conserver pour en temps et une occasion plus favorable, semblable à celle qui, par la benediction de Dieu, nous est offerte presentement.
Il est difficile de comprendre sur quelle maxime de droit, ou de sens commun, la faction du prince d’Orange en Angleterre a pretendu traiter d’abdication cette retraite, par laquelle nous nous sommes echapez des mains de nos ennemis. Ce mot, quand il est appliqué aux princes souverains, n’a jamais esté en usage que pour signifier une resignation libre et volonitaire de la couronne, comme ont esté celles de l’empereur Charles V et de la reine Christine de Suede. Il est encore plus etrange que sur un aussi foible fondement, une compagnie assemblée contre toutes les loix, composée de gens qui, de leur propre aveu, avant de s’estre eux-mêmes declarez parlement, n’avoient aucune autorité, pas mesme à l’egard des affaires du moindre particulier, ayent entrepris de detruire la constitution entiere du gouvernement, de rendre elective une ancienne monarchie hereditaire ; qu’ensuite, s’attribuant le doit d’election, ils ayent procedé à establir la successionà la couronne d’une maniere si ridicule et si extravagante. Tous ces faits, qu’il est inutile de repeter, ne sont que trop connus de tout le monde, au grand reproche de la nation angloise, et les fondemens sur lesquels un procedé si extraordinaire a esté appuyé sont trop vains et trop frivoles pour meriter qu’on les refute. Chaque particulier possedant du bien en Angleterre est capable de faire sur ce sujet ses propres observations, et en l’examinant un peu mieux qu’on n’a fait jusqu’à present, il reconnoitra qu’aucun ne peut estre assuré de la paisible possession de son bien si le Roy mesme ne possedoit pas la Couronne à un meilleur titre.
Il y a quelques gens qui, n’ayant pas un seul mot à dire pour justifier un tel procedé, prennent neanmoins beaucoup de peine à montrer qu’il estoit comme necessaire, et à faire voir les bons effets qu’on devoit attendre d’une si mauvaise cause. Nous ne doutons pas neanmoins que la Nation n’ait deja, après un calcul exact, bien consideré les merveilles qu’on auroit pu faire avec moins de sang anglois repandu que celui dont on s’est joué, pour ainsi dire, dans cette qurelle, que dans les trois dernieres années il y a eu tant de vaisseaux de guerre perdus ou detruits qu’on en auroit pu former une flotte considerable, que dans ce mesme espace de temps on a plus tiré d’argent des bourses de nos sujets que dans des regnes entiers de plusieurs de nos predecesseurs mis ensemble, que mesme cet argent n’a pas esté comme autrefois depensé dans le pais mais qu’au lieu de rouler dans le commerce, il a esté transporté en especes hors du royaume et perdu à jamais pour la Nation. Quand on examinera ces articles, et plusieurs autres semblables, on trouvera au bout du compte que le remede a esté beaucoup pire que le mal pretendu, et que le royaume n’a pas beaucoup gagné au change.
Apres avoir examiné le passé, la premiere reflexion qui se presente est sur ce qu’on doit attendre pour l’avenir, sur quoi il n’y a point de jugement plus seur que celui qui se peut faire en reflechissant sur le passé. Si on se regle sur le temparement, l’humeur, la conduite et les maximes de l’usurpateur, aussi bien que sur les demarches qu’il a déjà faites, lorsqu’il sembloit estre encore obligé [f. 28] à ne pas donner du degout au peuple, si on ajoute que toute usurpation ne peut jamais estre soutenue que par la fraude et la violence, qui ont d’abord servi à l’etablir, il y a tout sujet de croire que le commencement de cette tyrannie, ainsi que les cinq premieres années du regne de Neron, en auront esté la partie la plus douce, que tout ce qu’on a souffert jusqu’à present n’est que le commencement des miseres que doivent attendre et que pourront ressentir ceux mesmes qui ont esté les principaux prometeurs de la revolution, puisqu’ils peuvent vivre assez longtemps pour sentir les suites d’un gouvernement illegitime et tyrannique qu’ils ont eux mesmes establi dans le royaume.
Mais il n’en faut pas demeurer là : toutes personnes sages et tous les gens de bien doivent songer à leur posterité, et par cette raison se souvenir que si Dieu par un jugement tres severe sur ces royaumes, en consequence de toutes les rebellions et les parjures dont ils sont coupables, permettoit que l’usurpation continuast si longtemps que nous ne fussions pas retablis durant notre vie, cependant le titre incontestable à la Couronne nous survivroit en la personne de notre tres cher fils le prince de Galles, notre heritier presomptif, et en celles de ses descendans. A leur defaut, il pourroit estre conservé dans la posterité des autres enfans que nous esperons, avec beaucoup de raison, laisser apres nous, la reine nostre espouse estant presentement grosse. Tous ceux qui sont informez des longues et sanglantes querelles entre les maisons d’York et de Lancastre comprennent aisement quelles en pourroient estre les consequence. Quiconque lira l’histoire de ces temps là et y verra comme sur un theatre la representation de tous les malheurs de la guerre civile, les vexations continuelles que les peuples avoient à souffrir par les pillages et les quartiers, et la ruine de tant d’illustres maisons par des condamnations et des executions frequentes, l’affoiblissement general du royaume au-dedans, la perte de tous les avantages qu’on auroit pu lui procurer au dehors, sera obligé de conclure que ce sont là les suites ordinaires des divisions, ausquelles un Estat est necessairement exposé lorsqu’il y a des contestations hereditaires entre des possesseurs injustes et ceux qui sont depouillez nonobstant la justice de leurs droits.
A ces considerations, il en faut ajouter une autre, qui doit estre d’un tres grand poids à l’egard de tous les chrestiens. C’est l’estat malheureux de l’Europe engagée presque partout dans la guerre, lorsqu’il y avoit de plus grandes esperances de succez contre l’ennemi commun, et les plus belles apparences d’etendre les bornes de l’empire chretien qu’il n’y en a eu en aucun siecle depuis la decadence de l’empire romain. Il y a si peu de sujet d’esperer la paix generale avant notre retablissement qu’on ne peut mesme former aucun projet raisonnable de traité. Mais la chose deviendroit facile apres notre retablissement, puisque nous serions en estat d’offrir notre mediation et d’employer tous les offices possibles aupres de Sa Majesté tres chretienne pour l’obtenir.
Comme donc nous venons remplis de si bonnes intentions, et avec une si bonne cause, dont la justice des fondée sur toutes les loix divines et humaines, que la paix de l’Europe et celle de nos royaumes, et que leur prosperité presente et à venir dependent en quelque manière du succez de nostre entreprise, nous esperons trouver tres peu d’opposition, et qu’au contraire tous nos fideles sujets, selon leur devoir et leur serment de fidelité, se joindront à nous et nous assisterons de tout leur pouvoir comme nous le commandons et les en requerons par ces presentes.
Nous defendons tres expressement à tous et chacun de nos sujets de soutenir la presente usurpation, en exigeant ou en paiant aucune des taxes imposées depuis peu sur la Nation contre toutes les loix, ou quelque partie de nostre revenu, ou de contribuer en aucune manière à faire subsister la presente usurpation. Et afin de ne rien omettre de tout ce qui peut paroitre propre à ramener tous nos sujets à nostre service, en sorte que s’il est possible nous n’ayons à faire qu’à l’usurpateur et à ses troupes etrangeres, afin pareillement que personne par desespoir d’obtenir le pardon de ce qu’il peut avoir fait cy devant ne continue dans sa rebellion, nous declarons et promettons en parole de roi que tous ceux qui, retournant promtement à leur devoir, nous en donneront des marques signalées comme en se saisissant et remettant entre nos mains quelqu’une de nos places fortes, nous amenant quelques vaisseaux de guerre, des troupes de l’usurpateur ou quelques autres qu’ils auront eux-mêmes levées et armées, ou qui par quelque service signalé, conformement à leur pouvoir et à leur estat, donneront des preuves manifestes de la sincerité de leur repentance, non seulement obtiendront aussitost des lettres de pardon sous le grand sceau d’Angleterre, mais seront aussi considerez et recompensez par nous selon l’importance de leurs services. Nous exceptons neanmoins les personnes suivantes : le duc d’Ormond, le marquis de Winchester, le comte de Sunderland, le comte de Bath, le comte de Danby, le comte de Nottingham, mylord Neuport, l’eveque de Londres, l’eveque de S. Asaph, mylord de Lamere, mylord Wiltshire, mylord Colchester, mylord Cornbury, mylord Dunblane, Jean lord Churchill, le chevalier Robert Howard, le chevalier Jean Worden, le chevalier Samuel Grimston, le chevalier Estienne Fix, le chevalier George Treby, le chevalier Basile Dixwell, le chevalier Jacques Oxenden, le docteur Tillotson, doyen de Cantorbery, le docteur Gilbert Burnet, François Russel, Richard Levison, Jean Trenchard, escuiers, Charles Duncomb, bourgeois de Londres, Edward Napleton, Hunt Pescheur et tous les autres qui nous firent plusieurs indignitez personnelles à Feversham, comme aussi tous ceux qui comme juges, jurez ou en quelque autre manière ont eu part au meurtre barbare du sieur Jean Ashton et du sieur Cross, ou de tous ceux qui ont esté injustement [f. 28v] condamnez et executez à cause de leur fidelité envers nous, et tous les espions et ceux qui ont trahi nos conseils durant nostre absence d’Angleterre.
Pour tous les autres qui apres nostre debarquement ne prendront point les armes contre nous et qui ne feront aucun acte ou chose tendante à s’opposer à nostre retablissement, à l’exception des personnes cy dessus nommées, nous promettons de pourvoir à leur seureté au premier parlement que nous avons dessein de convoquer avec toute la diligence possible par un acte general d’amnistie, afin que les esprits de tous nos sujets puissent estre tranquilles et en repos, comme leurs personnes et leurs biens seront en une seureté inviolablement sous nostre gouvernement.
Bien entendu neantmoins que tous les magistrats, qui pretendent profiter de la grace du pardon que nous leurs offrons, aussitost qu’ils auront connoissance de nostre debarquement, feront quelque demonstration publique de leur fidelité envers nous et de leur soumission à nostre autorité et qu’ils publieront ou feront publier nostre presente declaration aussitost qu’elle sera venue entre leurs mains, comme aussi que tous les geoliers mettront incessamment en liberté toutes les personnes commises à leur garde à cause de leur fidelité et affection envers nous, à faute de quoi ils seront exclus du pardon.
Nous declarons de plus par ces presentes que tous les officiers et soldats de terre et de mer engagez presentement au service de l’usurpateur qui, apres avoir scu notre arrivée avant que d’avoir esté engagez en aucun combat ou rencontre contre nos troupes, quitteront ce service illegitime et retourneront à leur devoir non seulement obtiendront leur pardon, mais qu’ils seront entierement satisfaits et payez des arrerages qui leur sont dus par l’usurpateur. Et afin que les etrangers qui ont esté amenez dans ce royaume, ou en corps ou qui y sont venus comme particuliers pour prendre parti quand l’occasion s’en presenteroit, s’opposer à nostre retour et faire durer l’oppression de nostre peuple, ne tombent pas dans le desespoir, nous promettons que tous ceux d’entre eux qui, avant que de s’engager en aucun combat contre nos troupes, mettront bas les armes et accepteront la grace promise par cette presente declaration, seront payez des arrerages qui leur seront dus et qu’on aura soin de les transporter en leur pais ou partout ailleurs selon qu’ils pourront raisonnablement souhaitter.
Nous declarons de plus et promettons par ces presentes que nous protegerons et maintiendrons l’eglise anglicane, selon qu’elle est maintenant establie par les loix, en tous ses droits, privileges et possessions, et qu’en cas de vacance des evechez et autres dignitez et benefices à nostre disposition, on aura soin de les remplir des plus dignes sujets de sa communion.
Comme aussi il y a eu plus de tumultes et de rebellions excitées dans toutes les nations pour la religion que sous toutes sortes d’autres pretextes joints ensemble, et plus en Angleterre que dans tout le reste du monde, afin de reconcilier avec le gouvernement ceux qui ont des opinions differentes touchant la religion et les accoutumer à ne le regarder plus comme ennemi mais leur faire connoitre qu’ils sont egalement interessez aussi bien que tous les autres sujets leurs compatriotes à sa conservation, parce qu’ils en seront egalement bien traitez, estant aussi persuadez que la liberté de conscience est tres conforme aux loix et à l’esprit de la religion chretienne, qu’elle peut aussi beaucoup contribuer à la richesse et à la prosperité de nos royaumes, attirant des hommes de toute nation et de toute creance à venir negocier, et s’etablir parmi nous, pour toutes ces raisons nous sommes resolus de recommander fortement à nostre parlement d’etablir la liberté de conscience d’une manière si avantageuse qu’elle puisse attirer une benediction de longue durée sur ce royaume.
Enfin, nostre principal soin sera de tacher, par l’avis et l’assistance de nostre parlement, de reparer les breches et de guerir les playes causées par les dernieres revolutions, de retablir le commerce en faisant executer activement l’acte touchant la navigation, qui a esté violé depuis peu en tant de manieres en faveur des etrangers, de remettre nostre flote et les magasins en aussi bon estat que nous les avions laissez, de chercher des meilleurs moyens de retablir la richesse dans le royaume et d’y faire revenir les especes dont il a esté depuis peu si fort epuisé. Enfin, nous emploierons avec plaisir le reste de nostre regne, selon le dessein que nous en avions à nostre avenement à la Couronne, à chercher et à executer tout ce qui pourra contribuer à retablir la grandeur de la monarchie angloise sur ses anciens et veritables fondemens, qui sont l’interest commun et l’affection du peuple.
Apres avoir ainsi taché de repondre à tout ce qu’on pourroit objecter et de donner à toutes sortes de personnes, de quelque rang qu’ils soient, la satisfaction que nous avons jugée la plus raisonnable, nous avons celle d’avoir fait tout ce qui dependoit de nous, quel que puisse estre l’evenement, sur lequel nous nous remettons avec une entiere resignation à ce que Dieu, dont les jugemens sont equitables, voudra en ordonner. Que si d’un autre costé quelques uns de nos sujets demeurent assez obstinez pour paroitre en armes contre nous, comme ils meriteront d’estre traitez selon toute la rigueur de nostre justice, apres avoir refusé des offres de pardon, telles que celles cy, ils seront aussi responsables devant Dieu de tout le sang repandu, de tous les malheurs et des desordres dans lesquels le Royaume pourra tomber par leur opposition deraisonnable et desesperée. Donné à nostre cour à S. Germain le vingtieme avril, l’an huitieme de nostre regne. Per ipsum regem manu propria. »

Jacques II

Lettre concernant l’envoi d’avoines à Saint-Germain-en-Laye par ordre du roi

« A M. Le Blanc, dud. jour 7 juin
Monsieur,
Sur ce qui a esté raporté au Roy qu’il n’y avoit point d’avoines sur les ports de Paris et Saint Germain, Sa Majesté m’a ordonné de vous le faire scavoir et en mesme temps qu’Elle souhaite que vous vous informiez s’il y en a beaucoup à Rouen et que vous donnez les ordres necessaires pour en faire venir à Paris, à Saint Germain. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Je Thugdual de Kermoisen dit Le Bourgois, capitaine de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de maistre Anthoine Ragnier, tresorier des guerres du Roy nostre sire et commis a la recepte generale de l’ayde mis sus ou lieu des appatz, la somme de cent livres tournois a moy ordonnee par led. seigneur pour la garde de lad. place pour demi an commençant le premier jour de juillet et finissant le derrenier jour de decembre derrenier passé, de laquelle somme de C l. t. je suis content et en quicte led. receveur general et tous autres, tesmoing le seel de mes armes cy mis avec mon signe le XVIIIe jour du mois de janvier l’an mil CCCC quarente neuf.
Le Bourge. De Kermoysan »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Je Thugdual de Kermoisan dit Le Bourgeois, capitaine de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de maistre Antoine Ragnier, tresorier des guerres du Roy nostre sire, la somme de deux cens livres tournois que led. seigneur m’a ordonné estre baillee et delivree par led. tresorier pour le paiement et gaiges des genz d’armes et de trait que je tiens en garnison soubs moy en lad. place pour la seureté, garde et deffense d’icelle alentour des Angloiz de demy an commençant le premier jour du mois d’octobre derrenier passé, de laquelle somme de IIc l. t. je me tiens pour content et en quicte le Roy nostred. seigneur, sond. tresorier des guerres et tous autres qu’il appartient, tesmoing mon signe manuel cy mis avecques le seel de mes armes le XXIIIIe jour du mois de novembre l’an mil CCCC quarente et quatre.
Le Bourge. De Kermoysan »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous Françoys de Surienne, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normandie, la somme de trois cens quarante livres tournois en prest et paiement sur ce qu’il nous peult et pourra estre deu a cause des gaiges des gens d’armes et de trait de nostre retenue pour la sauvegarde et deffence dud. lieu de Saint Germain, de laquelle somme de trois cens quarante livres tournois nous sommes contens et bien paiez et en quittons le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellees ces presentes de nostre scel le vintiesme jour de septembre l’an mil CCCC quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses frais

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnoys, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux cens cinquante livres tournois a nous ordonnee par le Roy nostre sire pour deux quartiers d’an commançans le XXIXme jour de septembre et finis le XXIXe jour de mars darrenier passez incluz pour nous aider a supporter les fraiz et missions que faire nous a convenu a cause de nostre charge dudit lieu de Saint Germain au pris de Vc l. t. par an, de laquelle somme de IIc L l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé cesd. presentes de nostre scel le penultieme jour de juing l’an mil CCCC et quarante.
De Villiers »

Acte donné par Charles V en son château de Saint-Germain-en-Laye

« Charles, par la grace de Dieu roy de France, a noz amez et feaulx conseiller les generaulx tresoriers a Paris des aides ordenez pour la delivrance de nostre tres cher seigneur et père, dont Dieu ait l’ame, salut et dilection. Pour certaines et secretes besoignes nous envoyons hastivement nostre amé huissier d’armes Guillaume Arnaut de Lahas par devers nostre tres cher et tres amé frere le duc d’Anjou et nostre tres cher cousin le conte d’Armagnac, et vous mandons et estroitement enjoignons que tantost et sans delaiz ces lettres veues vous par Jehan Luissier, receveur general des diz aides, faites bailler et delivrer a nostre dit huissier d’armes, pour faire ses despens ou dit voyage, la somme de cinquante franz d’or, et par rapportant ces presentes tant seulement sanz autre quittance ou descharge quelconques, nous voulons les diz L franz estre alloez es comptes dudit Jehan Luissier par noz amez et feaulx les genz de nos comptes a Paris, nonostant ordenances ou deffenses a ce contraire. Donné en nostre chastel de Saint Germain en Laye le XXIIe jour d’aoust l’an de grace mil CCC LXVIII, et le quint de nostre regne.
Par le Roy
J. de Saint Martin »

Charles V

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnoys, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux mil sept cens livres tournois en prest et paiement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval et soixante archers de nostre retenue pour la sauvegarde dud. lieu de Saint Germain desserviz par trois mois començans les XXIXe jour de decembre et finis le XXIXe jour de mars darrenier passez incluz, dont monstres ont esté faictes le IIIe jour dudit mois de mars par devant Robert Hedouyn et Andry de Villiers, contrerolleur de la garnison dudit lieu de Saint Germain, a ce commis, en laquelle somme sont comprins qui rabatus nous ont esté par ledit receveur c’est assavoir soixante quatorze livres tournois pour vacacions et faultes de services faictes par plusieurs desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrerolle sur ce fait, et soixante livres tournois pour les gaiges dudit contrerolleur et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusd. desserviz par lesd. trois mois dont il sera paié a part par led. receveur general en la manière acoustumee, lesquelles gens d’armes et de trait, excepté ledit contrerolleur et ses deux archers, nous prometons bien et deuement paié de leursd. gages et chacun d’eulx par testes, sans fraulde, de laquelle somme de IIm VIIc l. t. nous sommes contens et bien paiez, et en quictons par ces presentes le Roy nostre sire, ledit receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le penultieme jour de juing l’an mil CCCC et quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous Françoys de Surienne dit l’Arragonnoyz, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Baille, receveur general de Normendie, la somme de deux mil sept cens livres tournois en prest et paiement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval et soixante archers de nostre retenue a nous ordonnee pour la seurté et sauvegarde dudit lieu de Saint Germain desserviz a icelle sauvegarde par trois mois commençans le XXIXe jour de septembre et finis le XVIIIe jour de decembre darrenier passé incluz dont monstres ont esté faictes le XXIIe jour de novembre aussi darrenier passé par devant Robert Hedouys et Andry de Villiers, contrerolleur de la garnison dud. lieu de Saint Germain, a ce commis, en laquelle somme sont compris qui rabatus nous ont esté par ledit receveur quinze livres traize solz quatre deniers tournois pour vacacions et faultes de services faictes par plusieurs desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrerolle sur ce fait par led. contrerolleur, et soixante livres tournois pour les gaiges dudit contrerolle au pris appartenant a lance a cheval et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusd. desserviz par lesd. trois mois, dont il sera paié a part par ledit receveur en la manière acoustumee, lesquelles gens d’armes et de trait nous promectons bien et deuement pair de leursd. gaiges et regars et chacun d’eulx par testes sans frauldes. De laquelle somme de IIm VIIc l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostre sire, ledit receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé ces presentes de nostre scel le penultieme jour de mars aprez Pasques l’an mil CCCC quarante.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnois, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Bailli, receveur general de Normandie, la somme de deux mil sept cens livres tournois en prest et paiement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval et soixante archers de nostre retenue a nous ordonnés pour la seurté et sauvegarde dudit lieu de Saint Germain desserviz a icelle sauvegarde par trois mois comptez pour quatre vings dix jours commençant le XXIXe jour de juing et finiz le XXVIIIe jour de septembre ensuivant derrenier passez inclux, dont monstres ont esté faictes le VIIIe jour de juillet aussi derrenier passé par devant François de Marin et Andry de Villiers, contreroleur des gens gens d’armes et de trait de la garnison d’icelui lieu ad ce commis, en laquelle somme sont compris six livres treize solz quatre deniers tournois qui rabatus nous ont esté par led. receveur general pour vacacions et faultes de services faictes par aucuns desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrôle sur ce fait par ledit controleur, et soixante livres tournois a quoy montent les gaiges dud. contreroleur au pris appartenant a homme d’armes a cheval sans regard et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusdit, desserviz par lesd. IIIIxx X jours, dont il sera paié a part par ledit receveur general en la manière acoustumee, lesquelles gens d’armes et de trait, exepté led. contreroleur et deux archers, nous promettons bien et deuement paier de leursd. gaiges et chacun d’eulx par testes sans fraulde. De laquelle somme de deux mil sept cens livres tournois nous sommes content et bien paiez et en quittons par ces presentes le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XVIIe jour de decembre l’an mil CCCC trente et neuf.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tous que nous François de Surienne dit l’Arragonnois, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessns avoir eu et receu de Pierre Bailli, receveur general de Normendie, la somme de trois cens livres tournois en prest et payement des gaiges de soixante hommes d’armes a cheval sans regards, nostre personne non comprise, et de soixante archers de nostre retenue pour la sauvegarde dudit lieu de Saint Germain, desserviz par dix jours commençans le XIXe jour de juing darrenier passé et finis le XXVIIIe jour d’icellui mois incluz, dont monstres ont esté faictes le XIXe jour de may aussi darrenier passé par devant Jehan de Secaulx, lieutenant de Guillaume Sider, escuier, nagaires cappitaine dudit Saint Germain, et Andry de Villiers, contrerolleur de la garnison d’icellui lieu de Saint Germain, a ce commis, en laquelle somme sont compris qui rabatus nous ont esté par ledit receveur vint six solz huit deniers tournois pour vacacions et faultes de services faictes par plusieurs desd. gens d’armes et de trait, les parties contenues ou contrerolle sur ce fait par ledit contrerolleur, item six livres traize solz quatre deniers tournois a quoy montent les gaiges dudit contrerolleur au pris appartenant a lance a cheval sans regart et de deux archers de sa compaignie du nombre dessusd. desserviz par lesd. X jours dont il sera paié a part par ledit receveur en la maniere acoustumee, et est assavoir que tant sur la somme de IIIc l. t. dessusd. que sur autres sommes qui deues nous estoient ledit receveur nous a semblablement rabatu deux cens quatre vings dix neuf livres trois solz quatre deniers tournois par l’ordonnance de messieurs les tresoriers de Normendie pour partie de la somme de IIIc IIIIxx LXV l. t. a nous paiee par led. receveur pour entretenir les gens de nostre compaignie ou voyaige que nous avons fait ou mois d’aoust darrenier passé en la compaignie de messieurs de Somerset et de Dorset pour le secours de Meaulx lors assegé par les adversaires du Roy nostre seigneur, et du surplus d’icelle somme de IIIc IIIIxx LXV l. t., montant IIIIxx XV l. XVI s. VIII d. t., ne nous a esté fait aucun rabaiz par l’ordonnance desd. tresoriers pour ce que a tant montent les regards pour XV jours de quarante lances a cheval que nous avons menez aud. secours et plus grant nombre de lances oultre les archers, lesquelz selon nostre endenture de lad. cappitainerie doivent prendre gaiges et regards entiers quant ils servent aux champs le Roy nostred. seigneur, lesquelles gens d’armes et de trait, excepté lesd. contrerolleur et ses deux archers, nous promectons bien et deuement paier de leursd. gaiges et chacun d’eulx par testes sans fraulde, de laquelle somme de trois cens livres tournois nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoin de ce, nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XXe jour d’octobre l’an mil CCCC trente neuf.
De Villiers »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous François de Surienne dit l’Arragonnois, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu Pierre Bailli, receveur general de Normendie, la somme de sept cens livres tournois a nous ordonnee prendre et avoir des deniers de lad. recepte pour nous aider a supporter les fraiz et despens que avons faiz a cause de l’entretenement de soixante hommes d’armes a cheval et de soixante archers de nostre retenue pour la sauvegarde dudit lieu de Saint Germain et de plus grand nombre de gens de guerre que avons euz et entretenuz depuis le IIIIe jour de mars darrenier passé includ jusques au XIXe jour de ce present mois exclud en attendant que peussions avoir delivrance de ladite place de Saint Germain pour en prendre la possession comme il appartenoit. Ce paiement a nous fait par led. receveur par vertu des lettres du Roy nostre sire sur ce donnees le XXVIIe jour de ce present mois, expediees par les tresoriers de Normandie, de laquelle somme de VIIc l. t. nous sommes contens et bien paiez et en quictons par ces presentes le Roy nostre sire, led. receveur general et tous autres. En tesmoingt de ce j’ay signé ces presentes de mon seing manuel et scellé de mon scel le XXVIIIe jour de may l’an mil CCCC trente neuf.
F. L’Aragonoys »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour les gages de ses hommes accompagnant le régent

« Nous Jehan, sire de Talbot et de Furnevalle, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Michiel Durant, receveur general de Normendie, la somme de deux cens quatre vingtz dix sept livres dix huit solz quatre deniers tournois en prest et paiement des gaiges et regars de dix lances a cheval, archers a cheval de nostre retenue aud. lieu de Saint Germain, a desserviz pour un mois pour acompaigner et conduire monseigneur le gouvernant et regent de France, duc de Bedford, ou voyage qu’il fait presentement de Rouen a Paris, dont monstres ont esté faittes a Mante le jour d’uy par devant Guillaume Hermen, escuier, et Raoulin Fonice, a ce commis, de laquelle somme de IIc IIIIxx XVII l. XVIII s. IIII d. t. nous nous tenons pour contens et bien paiez et en quictons le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres, tesmoings nostre scel cy mis le XIIIIe jour de decembre l’an mil CCCCXXXIIII »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Nous Loys d’Espoy, chevalier, cappitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Michiel Durant, receveur general de Normandie, la somme de sept cens soixante deux livres six solz six deniers tournois en prest et paiement des gaiges et regards de nous, deux lances a cheval, sept a pié et trente archers de nostre retenue pour la sauvegarde, seurté et deffense dud. lieu de Saint Germain desserviz pour ung quartier d’an commencé le XXIXe jour de juing CCCCXXXIIII et fini le XXVIIe jour de septembre ensuivant derrenier passé tous incluz, dont monstres ont esté faites avec les gens de nostre retenue de Poissy le XXVIe jour d’aoust aussi derrenier passé par devant Lienard Legendre, lieutenant du prevost de Poissy, et Raoulin Chaalon, sergent audit lieu, present Jehan Patrillat, contreroleur de lad. garnison, ad ce commis, en laquelle somme sont compris, qui rabatu nous ont esté par led. receveur general, soixante quinze livres neuf solz six deniers tournois pour les gaiges et regard dud. contreroleur comme lance a cheval et ses deux archers, qui sont du nombre dessusd., desserviz par led. quartier d’an, lesquelz contreroleur et sesd. deux archers seront paiez par led. receveur general ainsi qu’il appartiendra, toutes lesquelles gens d’armes et de trait, excepté led. contreroleur et sesd. deux archers, nous promectons paier bien et deuement, sans fraude, chacun par teste, de leursd. gaiges et regards pour led. quartier d’an, et avec ce certiffions que durant icellui quartier toutes lesd. gens d’armes et de trait ont bien et deuement servy le Roy nostre seigneur a la garde, tuission et deffense de lad. place et autrement, et que par eulx n’ont esté faictes aucunes vacacions ne faultes de service durant icellui, ne aussi aucuns gaings de guerre en prinse de prisonniers, chevaulx, bestaulx en butins ne autrement, dont au Roy nostre dit seigneur ne a nous appartreigne aucun droit. De laquelle somme de VIIc LXII l. VI s. VI d. t. nous nous tenons pour content et bien paié et en quictons le Roy nostred. seigneur, led. receveur general et tous autres. En tesmoing de ce, nous avons scellé ces presentes du scel de noz propres armes le VIIIe jour de novembre l’an mil CCCC trente quatre. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous Loys d’Espoy, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general de Normandie, la somme de huit cens trente deux livres sept solz unze deniers tournois en prest et payement des gages et regards de nous, deux autres hommes d’armes a cheval, trois a pié et de dix huit hommes de trait de nostre retenue pour la sauvegarde dud. lieu de Saint Germain pour les cinq pars de deux quartiers d’an commençans le XXXe jour de mars et finis le XXVIIIe jour de septembre darrenier passez incluz, desservis par iceulx deux quartiers dont deux monstres ont esté faites, la premiere le XXVIIe jour de juing darrenier passé et l’autre le second jour dud. mois de septembre, en laquelle somme sont comprins dix livres sept solz tournois qui rabatus nous ont esté par led. receveur general pour certaines guaingues de guerre faites par aucuns des gens de nostre retenue dud. Saint Germain et de nostre capitainerie de Poissy, les parties contenues en certaine certification par nous sur ce baillee, lesquelles gens d’armes et de trait nous prometons bien et deuement payer de leursd. gaiges et regards pour lesd. cinq pars d’iceulx deux quartiers et chacun d’iceulx par testes sans fraude, et la VIe partie desd. gages et regars desd. deux quartiers selon l’ordonnance du Roy nostre sire et de monseigneur le regent est demeuree en reste. De laquelle somme de VIIIc XXXII l. VII s. XI d. t. nous sommes contens et bien paiez, et en quitons par ces presentes le Roy nostredit seigneur, led. receveur et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XIIe jour de novembre l’an mil CCCC et trente deux.
Gadez »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guiry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Pierre Sovin, secretaire du Roy nostre sire et receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause de mes gaiges desserviz en mondit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion darrenierement passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quitte ledit receveur et touz autres. Donné soubz mon scel le Xe jour de juing l’an mil CCCC et huit. »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galois, escuier, consierge du chastel de Saint Germain en Lay, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Jehan Bourteau, receveur de Paris, la somme de six livres dix sept solz parisis qui deubz m’estoient a cause des gaiges desserviz ou dit office pour le terme de Toussains dernier passé, de la quelle somme de VI l. XVII s. p. je me tiens pour comptant et en quicte ledit receveur et tous autres. Donné soubz mon scel le XXIe jour de decembre l’an mil CCCC et deux. »

Reçu du coffre des joyaux de la fille du roi donné à Saint-Germain-en-Laye

« Marguerite des Barres, dame de Bouville, faison savoir a touz que nous avons eu et receu de Pierre des Essartz, argentier le Roy mon seigneur, un coffre pour mettre les jouiaux ma dame Jehanne, fille du Roy de France mon seigneur, et un esprevier de toile blanche pour ma dite dame. En tesmoing de ce j’ai scellé ceste cedule de mon scel. Escript a Saint Germain en Laye VIII jours de fevrier. »

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