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Description archivistique
Centre des Archives diplomatiques Vie de Cour
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Lettre concernant le décès de la princesse d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Marly, le 19 avril 1712
J’ai leu au Roy, Monsieur, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire hier au soir. M. le marquis de Dreux n’a pu venir que ce matin parce que la cérémonie d’hier finit trop tard. Il va recevoir les ordres de la reine d’Angleterre et descendra chez vous comme vous le désirez. Le Roy m’ordonne de vous dire qu’il est fort en peine de la santé de la reine et de vous en demander souvent des nouvelles de sa part. Sa Majesté m’ordonne aussy de vous dire qu’Elle se reproche de n’avoir point encore veu la reine et qu’il désire fort la voir, soit cette après disnée sur les cinq heures, soit demain, comme la [f. 57v] reine l’aimera mieux, c’est ce que le Roy désire que vous preniez la peine de demander à la reine et de me faire scavoir aussytost sa resolution.
Je suis plus parfaitement que je ne puis vous l’exprimer, Monsieur, vostre très humble et très obéissant serviteur.
Pontchartrain »

Lettre concernant le décès de la princesse d’Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Marly, le 18 avril 1712
M. le maréchal de Berwick
J’ay receu, Monsieur, la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire. J’ay esté sur le champ la lire au Roy. Sa Majesté m’ordonne de vous mander qu’Elle approuve en tout les dispositions de la reine d’Angleterre et qu’il luy paroist que c’est ce qui convient le mieux. Elle envoyera demain matin M. le marquis de Dreux, grand maitre des cérémonies, recevoir les ordres de la reine sur cette triste conjoncture et sur l’exécution de ses intentions.
Le Roy m’ordonne de vous mander qu’il est fort en peine de la santé de la reine, non seulement par rapport à sa juste douleur mais parce qu’on luy a dit que Sa Majesté britannique avoit [f. 55v] la fiebvre, et le Roy m’ordonne de vous mander de sa part de luy faire scavoir souvent et exactement des nouvelles.
Me seroit il permis, Monsieur, de vous suplier de vouloir bien, dans cette triste occasion, faire ma cour au roy et à la reine d’Angleterre, et asseurer Leurs Majestez de la part que je prends à leur juste affliction. Si j’osois y aller moy mesme, ou que je ne comptasse pas autant que je le fais sur vos bontez, je ne prendrois pas cette liberté.
Je ne puis assez vous dire combien le Roy est inquiet de la santé de la Reine.
Je suis, Monsieur, plus [f. 56] parfaitement qu’homme du monde vostre très humble et très obéissant serviteur.
Pontchartrain
La cérémonie de Saint Denis d’aujourd’huy est cause que M. de Dreux ne pourra estre que demain matin à Saint Germain aux ordres de la reine. Rien n’empesche en attendant d’embauner la princesse cette nuit. C’est ce que j’avois oublié d’avoir l’honneur de vous marquer. »

Lettre donnant des nouvelles du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
J’ay receu la lettre qu’il vous a pleu m’escripre du VI de ce mois. Je loue Dieu de tout mon cœur de la bonne nouvelle de vostre santé, tant desirée par le Roy et touts ses bons seviteurs. Aussi comme elle est très necessaire en toutes fassons, et fault advouer que le Roy a de très grandes inquietudes de vostre absence et, lorsqu’il a de vos nouvelles, et de l’estat de vostre santé, il est tellement resjouy qu’il s’en porte beaucoup mieux. Il se porte bien Dieu mercy. Monsieur Bouvard continue tousjours ses remedes. Cela n’empesche Sa Majesté d’aller à la chasse et de passer son temps, mais il est très vray qu’il parle incessamment de vous. Je n’ay manqué de luy dire ce que m’avez comandé, dont il a esté [f. 341v] très satisfaict, et m’a tesmoigné tant d’affection et bonne volenté pour vous qu’il ne s’y peut rien adjouster.
Monsieur le garde des sceaux est arrivé. Monsieur Bouthillier et moy travaillons avec luy pour executer vos commandements et faisons ce que nous pouvons pour servir le Roy suivant vos intentions. […]
Je tascheray d’obeir ponctuellement à touts vos commandents et demeureray, Monseigneur, vostre très humble et très obeissant serviteur.
Bullion
De Saint Germain, le XIII decembre »

Lettre donnant des nouvelles du roi à Saint-Germain-en-Laye

« A Saint Germain en Laye, ce 9 decembre 1632, jeudy au soir
Monseigneur,
Je vous escris avec beaucoup plus de joie que je n’ay faict par mes deux dernieres depesches. La premiere fois que j’ay eu l’honneur de voir le Roy à Versaille depuis mon retour, je le trouvai avec un fort mauvais visage, tesmoignant qu’il n’avoit pas sa vigueur ordinaire, aussy Sa Majesté me dist Elle qu’Elle avoit pris cinq medecines. Depuis son retour, je l’ay trouvé graces à Dieu icy tout autrement disposé, et Sa Majesté m’a dict ce matin qu’Elle se portoit tres bien et ne sentoit aucune douleur, de sorte qu’Elle est allée à la chasse, y aiant eté conviée par le beau jour qu’il a faict. La meilleur remede pour affermir du tout la santé de Sa Majesté est vostre retour pres d’Elle, lequel si tost quy la vostre vous le pourra permettre j’oze vous dire, Monseigneur, que vous debvés à son affection, car c’est le plus ardent desir que je luy cognoisse et le plus agreable entretien qu’Elle ait est de parler de vostre guerizons et de vostre retour.
Le Roy m’a dict pour vous mander que monsieur le garde des seaux luy a dict, à son arrivée, que Puylaurens seul estoit cause de cette derniere retraicte de Monsieur. […] [f. 336] Sur quoy, vous baizant tres humblement les mains, je demeurerai toute ma vie comme je doibs, Monseigneur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
Bouthillier »
Au revers : « A Monseigneur, monseigneur le cardinal »

Lettre concernant un logement demandé dans le bourg de Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
Puisque l’honneur de vous voir ne m’est pas si livre que la volonté de vous servir, que j’ay à toute heure, vous me permettrés, s’il vous plait, de recourir à ce papier pour vous dire que si, après m’estre apauvry de deux centz mil escus pour suyvre et servir le Roy depuis vingt et cinq ans, je n’ay peu obtenir de luy une chambre dans le bourg de Saint Germain pour me mettre à couvert, ce seroit me trop flatter d’en attendre une plus grande recompense, veu mesme le retardement qu’il aporte à me faire du bien dans les moyens qu’il en a sans bource deslier me donner assés à cognoistre que ceux qui ne sont pas des petites chasses ne peuvent avoir part aux bonnes prises. Je scay, Monseigneur, qu’il ne tient pas à vous que je n’aye plus de subject de contantement et que vous m’y avés obligé de voz bons offices, aussy me plains je de mon malheur plus pour s’estre opposé à vostre puissance que pour m’avoir pruvé jusques icy des charges dont vous et tous les honnestes gens de la Court m’avés jugé digne, et dire plus de gloire de l’honneur de vostre aprobation que si je possedois le plus de l’employ que le Roy me scauroit donner, aussy ne luy veux je non plus demander que la permission de me retirer dans ma maison, si vous l’avés agreable. J’y emporteray en moy mesme la satisfaction d’ung fort homme de bien et conserveray très entiere l’affection que je vois à vostre service. Je vous y seray bien faire les pistoletz que je vous ay promis en attenant qu’il se presente occasion de les tirer contre voz ennemys, vous protestant, Monseigneur, que vous n’aurés jamais des pensées si hardies que je ne les execute encores plus hardiment quand vous m’honorerés de voz commandements, pour vaire faire paroistre que je suis sans aucune reserve, Monseigneur, vostre tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur.
Saint Chamond
A Saint Germain, ce 29e septembre 1626 »

Lettre concernant les Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame,
J’ay escript à Vostre Magesté par monsieur de Frontenac que Madame avoit une de ses petites dents persée, qui est sa derniere des petites qu’elle avoit à percer. Depuis, il luy est encores persé une, des groses, apellée la marsilliere, qui est une des plus facheuses. Elle s’en porte assez bien, Dieu mercy, n’ayant point lieu pour cela de fiebvre. Elle commence à causer fort jollimant et croy qu’elle donnera beaucoup de plaisir à Vos Magestés, comme j’espere que fera monseigneur le Daumphin, quy ce porte fort bien. Monsieur de Rosny le vint hier voir. Il l’a trouvé fort aucmenté et amendé, et bien jolly. Monsieur le chevallier ce porte bien aus, comme faict madamoiselle de Vendosme. Ils ce sont tous ensemble bien mieux qu’ils n’avoient accoutumé. Monseigneur le Daulphyn y prand beaucoup plus de plesir. Je suis, Madame, vostre très humble, très obéissante, très fidelle et très obligée subjecte et servante.
Monglat
Saint Germain, ce 26 may »
Au verso : « A la Royne »

Lettre concernant les Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame,
Je ne dout point que Vos Magestés ne croy que j’ay manqué à mon devoir de ne leur avoir faict entendre des nouvelles de messeigneurs leurs enfans depuis quelques temps, et pour leurs faire congnoistre que ceste faulte n’est venue de moy mais d’un laquet que j’i avois envoié expret, quy ne trouvant celluy à quy je les adresoit, a esté si mal avisé que de les raporter, je ne laise de les vous envoier avec la presante, que le fils de monsieur Le Bailleur, quy est venu ycy, m’a promis les presanter demain à Vos Magestés.
Monseigneur le Daulphyn ce porte fort bien, Dieu mercy, et Madame ausy, quy a trois dents toute preste à perser. Elle ne laise de revenir à son nat[ure]l, et estre extremement jollye. Monsieur le chevallier ce porte tres bien et damdamoiselle de Vendosme ausy, grace à Dieu, lequel je suplie maintenir Vos Magestés en santé, leurs donnant ausy heureuse et longue vie que le desire, Madame, vostre très humble, très obéissante, très fidelle et très obligée subjecte et servante.
Monglat
Saint Germain, ce 21 may »
Au verso : « A la Royne »

Récit du retour de la famille royale à Paris depuis Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 1er novembre 1648
Le 26 du passé, la Reyne ne voulant pas dire au prevost des marchands et aux eschevins le jour qu’elle viendroit avec le Roy, parce qu’on avoit resolu de revenir incognito en faisant semblant d’aller à la chasse affin de surprendre la bourgeoisie et d’empescher qu’elle ne fit paroistre rien d’extraordinaire à l’entrée de Leurs Majestez, mais tout Paris commençant là-dessus à se persuader que la cour n’avoit point d’envie de revenir, le prevost des marchands et les eschevins retournerent le 29 à Saint Germain et prierens instamment la Reyne de vouloir revenir avec le Roy, ce que Sa Majesté leur promit de faire le 31 à condition qu’ilz ne feroient aulcune ceremonie à l’entrée et d’aller loger dans le Palais Royal. Ce qui fut ainsy executté hier, le Roy estant arrivé à 2 heures apres midy accompagné de M. le duc d’Orleans, de M. le Prince et de M. le cardinal, sans qu’on fit autre ceremonie que des cris de Vive le Roy. La Reyne vint une heure apres, accompagnée de Madamoiselle et de mesdames les princesses de Condé.
Ce retour n’ayant esté resolu qu’apres cette derniere instance de messieurs de ville, M. le duc d’Orleans avaoit auparavant faict dessein de s’en venir icy la veille de la feste, qui estoit hier, pour faire ses devotions aujourd’huy, et s’en retourner demain à Saint Germain affin d’accompagner demain le Roy à la celebre chasse de la Saint Hubert, qui est apres demain, au retour de laquelle Leurs Majestez devoient venir à Paris tout droit au lieu de retourner à Saint Germain. Sur quoy quelques uns jugent que l’on ne changea de resolution touchant le retour du Roy que pour la crainte que les affaires ne changeassent de face, si l’on avoit fait venir S. A. R. devant S. M.
Madame, n’estant pas encore relevée de ses couches, ne reviendra que le 7 du courant avec les princesses ses filles.
M. le prince de Conty et le petit duc d’Anguien arriverent dans Paris le 27 du passé comme firent aussy M. le marechal de La Mesleraye et M. Tubeuf.
M. le duc d’Orleans escrivit au Pape la sepmaine passée une lettre par laquelle il se plaint firt du long retardement que Sa Sainteté apporte à la promotion de M. l’abbé de La Riviere au cardinalat, et une autre à M. de Fontnay Mareuil par laquelle il luy recommande de pousser fort le Pape là-dessus et de presser l’affaire jusqu’au bout avant que partir pour s’en revenir.
Le 27 du passé, il y eust dispute à Saint Germain entre M. le Prince et M. l’abbé de La Riviere, qui se plaignoit de ce que le premier empeschoit sa promotion au cardinalat, cela pour cause de la mesintelligence entre M. le duc d’Orléans et M. le Prince. S. A. R. ayant dit à celuy cy que puisqu’il avoit consenty à la nomination de M. l’abbé de La Riviere, il ne devoit pas en empescher l’effet, M. le Prince respondit qu’il l’avoit consenty en un temps auquel il voyoit M. le prince de Conty son frere peu porté au cardinalat, mais que puisqu’il le desiroit aujourd’huy, l’on ne debvoit pas trouver mauvais qu’il fut preferé à M. l’abbé de La Riviere. Sur quoy l’affaire fut accommodée et celuy cy est demeurer d’accord de laisser passer devant luy M. le prince de Conty, lequel ayant esté en mesme temps nommé [f. 111v] par le Roy faict partir demain le sieur de La Roussiere, premier gentilhomme de la chambre, pour aller à Rome demander cette dignité au Pape. L’on croid que cette contestation pourra reculer la promotion de l’un et de l’autre pouor quelque temps, et le Pape, n’ayant que 3 chapeaux à donner, sera bien ayse de les donner cependant à des Italiens.
On a licentié la compagnie des gardes de la reyne d’Angleterre, qui y a consenti sur ce qu’on luy a representé que le peu de finances qu’il y a maintenant dans les coffres du Roy ne permettent pas qu’on continua à faire cette despence. L’on pourra bien asseurer une moindre somme au lieu qu’on ne pouvoit pas luy faire toucher à point nommé tout ce qu’on luy bailloit cy devant. Cependant, on a payé une partie de ce qui estoit deub à ses gardes et fait esperer le reste dans quelques temps. On en a retenu quelques uns pour une compagnie des gardes à cheval qu’on faict pour M. le cardinal dont M. de L’Estrade est capitaine, M. de Champfleury lieutenant et M. Bertault cornette. […]
Mes deputez de la chambre des comptes qui furent à Saint Germain le 27 du passé y firent leurs remonstrances par escrit à la Reyne touchant le comptant de l’Espargne, sur lequel ilz firent voir que le roy Henry 4 n’avoit jamais pris plus de 1500 m. l. l’année et que du moins on ne debvoit pas à present en prendre plus du double de cette somme, à quoy ilz adjousterent que la connoissance des affaires qui concernent lesd. comptans et les rentes de la Ville leur appartenoit et non au parlement, et que le revenu ordinaire du Roy se montant à 80 millions, sans y comprendre les impositions extraordinaires, et les despences ordinaires ne se montant qu’à 60 millions, on pouvoit espargner 20 millions tous les ans et les employer à payer les debtes de Sa Majesté. A cela ne leur respondit autre chose, sinon qu’elle y aviseroit et leur feroit rendre responce. […] »

Lettre concernant les Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame,
Depuis la derniere que j’ay escripte à Vostre Magesté, monseigneur le Daulphyn ce porte toujours fort bien, hormis son ventre quy souvent, encores vendredy il y fist quatre fois fort cler, comme il faut. Encores c’est pour ce mieux porter apres, combien qu’il semble quy ne s’i peu rien adjouter à sa santé, ce portant fort bien, grace à Dieu.
Madame a toujours ses dents fort enflées, mais pas une de celles quy luy font mal, persées. Elle n’a plus de fievre et commence à reprandre un peu son apetit.
Monsieur le chevaillier et madamoiselle de Vendosme ce portent bien ausy, Dieu mercy, auquel je suplie conserver Vos Magestés, leurs donnant très parfaite santé, heureuse et très longue vie, me faisant l’honneur me croyre à jamais, Madame, vostre très humble, très obéissante, très fidelle et très obligée subjecte et servante.
Monglat
Saint Germain, ce 16 may »
Au verso : « A la Royne »

Lettre à Richelieu donnant des nouvelles de la reine et du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Monseigneur,
J’ay cru que Vostre Eminence n’auroit pas desagreable que je continuasse à luy mander des nouvelles de deça. La Reyne et monseigneur le Daufin se portent parfaitement bien, Dieu mercy. Elle a une grande consolation des lettres qu’elle reçoit souvent du Roy et a fait mettre les prieres de quarente heures icy pour l’heureux succés des armées de Sa Majesté.
L’on remarque son affection aux choses où elle la doit porter et sa gratitude où elle doit véritablement estre, et enfin Monseigneur, moy, qui suis vostre creature tres fidelle, ne scaurois rien desirer davantage de ce costé, ouy bien d’estre si hureux de pouvoir tesmoigner par mes obeissances la passion que j’ay dans le cœur à honorer, respecter et servir Vostre Eminence et me faire paroistre, Monseigneur, vostre tres humble, tres obeissant et tres fidelle serviteur.
Brassac
Saint Germain en Laye, ce 16e juillet 1640 »

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