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Officiers et employés Français
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Concession par le roi d’un terrain à Baptiste Delalande, jardinier du grand jardin du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Louis, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, a noz amez et feaux conseillers les gens de noz comptes et tresoriers generaux de France à Paris, salut. Scavoir faisons que nous, desirans recongnoistre les bons et fidelles services que nous a cy devant rendue Baptiste Delalande, jardinier de nostre grand et antien jardin du viel chasteau de Saint Germain en Laye, et luy donner tousjours plus de moyen de continuer et de supporter la despence qui luy convient faire à l’entretenement de nostre jardin, à icelluy, pour ces causes et autres considerations à ce nous mouvans, avons liberallement accordé et permis de faire construire et bastir une maison, escuries, granges et deppendances de ses deniers legerement basties qui pourront revenir à la somme de six mil livres ou environ, suivant les devis et baux qui en sont par nous faictz, en une place scize aud. Saint Germain contenant quatorze thoize et ung pied de long dans œuvre, à prendre depuis la muraille du parc dud. vieil chasteau jusques à la muraille qui est du cotté de la rue de Ponthoise et une thoise cinq piedz de large à prendre depuis la muraille du sieur de Frontenac jusques à une haye seiche faisant separation de l’orangerie du Roy et de lad. muraille, pour de lad. place et bastiment qui seront faictz en icelle jouir et user par led. Delalande, ses hoirs, successeurs ou ayans cause plainement et paisiblement comme de leur propre chose, à la charge neantmoings que toute fois et quantes que nous voudrons nous servir desd. bastimens ou place d’iceux, nous pourrons les reprednre sur led. Delalande ou ses successeurs en leur payant et remboursant la valleur à laquelle lesd. bastimens seront lors estimez et prisez, sans que luy ny sesd. successeurs puissent pretendre aucune recompence pour le fondz de la place susd., où seront conduictz lesd. bastimentz, laquelle à ceste cause nous nous sommes reservé et reservons par cesd. presentes suivant et conformement à l’advis que vous nous en avez donné sur led. placet dud. Delalande que nous vous avons envoié, le tout cy attaché soubz le contrescel de nostre chancellerie. Au moien de quoy nous voulons et vous mandons que vous ayez à faire et laisser jouir et user led. Delalande, sesd. successeurs ou ayans cause plainement et paisiblement de tout le contenu en cesd. presentes tant qu’il nous plaira et aux charges cy dessus declarées, cessans et faisans cesser tous troubles et empeschements au contraire. Car tel est nostre plaisir. Donné à Paris le douziesme jour d’octobre l’an de grace mil six cens vingt trois et de nostre regne le quatorziesme.
Signé Louis, et plus bas Par le Roy, Bruslart, et scellé sur double queue du grand sceau de sire jaulne. »

Rôle de la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« C’est le roule des monstres de LX lances a cheval et de LX archiers estans en garnison a Saint Germain en Laye soubz le gouvernement et de la retenue de noble homme mons. François de Suroenne dit l’Aragonnois, capitaine de lad. place pour le Roy nostre sire, receues par nous Robert Hedouys et Audry de Villiers, contreroulleur de ladicte garnison, commis ad ce de par le Roy nostred. seigneur, pour ung quartier d’an commençant le XIXme jour de mars et finisant le XXIXe jour de juin ensuivant IIIIc XL.
Et premierement
Lances a cheval :
Jehan de Surienne
Vincent de Surienne
Le bastart de Surienne
Jacquemin de Moulineaulx
Jacques de Millery
Jehan André
Robinet de Launoy
Pierres de Tisy
Pierre d’Oriac dit Lodvat
Jehan Duval
Fery Duval
Huguelin Lescossois
Jehan Dubu
Jehan de Fontenay dit Lodvat
Jehannet Remon
Guillaume Coudaret
Louys Leconte
Jacquet de Savoye
Le grant Jehan
Le bastart Bardenche
Guillaume Legrant
Gillet de Caffaz
Michault Jacquet
Cudinet Bicquet
Estienne Barat
Le bastart de Villecte
Regnault Berengier
Jehan Prevost
Jacquemin Bonnebeuf
Jehan Pomier
Pierre de Savoye
Jehan Bonenfant
Hayne de Bucelles
Le petit Rodigue
Jacquot Lebarbe
Estienne Clanegris
Michiel Lalement
Perrin Lalement
Jehan de Fontenay
Pierre de Beaujeu
Jehan Dallemaigne
Drouet de Vaucelles
Jehault Varlet
Andry Coustant
Jehan de Salses
Gorget de Fontaines
Thevenin Petit
Pierre Dubois
Jehan de Neufchastel
Jehan Omon
Le grand Lauteman
Thomas Detous
Yvon Chevreneau
Loppes de Nelphe
Reganult Legaston
Pierre Gentilz
Berthehemin de Medines
Phelebert Lebourguignon
Jehan Moreau
Andry de Villers, contreroleur
Archiers :
Jehan Brunel
Oudinet de Laufernat
Jehan du Buisson
Le petit Guion
Le petit Breton
Pierre des Crenell
Jehan Berengier
Jehan Dauvergne
Guillaume Bonnet
Jehan de Courtenay
Pierre Lepetit
Estienne Lecouraigeux
Le gros Camys
Anthoine Deciville
Jacquemin Lepiquet
Jehan Thoudez
Pierre Delaplanque dit Lepere
Guillaume Teste
Le petit Jehan
Thevein Lagrigue
Le Picart de Bethisy
Gieffroy Caquart
Guillaume Pasquier
Pierre Seigneur
Jehan Leroy dit Debrie
Roulet Delasausoye
Le Normant du Patis
Jehan Henry
Guillaume Langlois
Jehan Descry
Jehan Luilliet
Guillaume Dubois
Le Picart de Feries
Le gros Philippe
Simon Delaunoy
Robinet Lenepveu
Jehan Tuault
Estienne Lenormant
Le bastart d’Arnouville
Le petit Garsie
Gaspart d’Aragon
Pierre de Villaines
Jehan Maillet
Le petit Lanceman
Thomas Larchier
Le petit Lambart
Hennequin Larmierres
Jehan de Marigny
Guillot Vallon
Jehan Lamoureux
Gaultier Desoppes
Guillaume Le Gascon
Perrenet Larchier
Jehan Charpentier
Francequin Lelombart
Hennequin Duchesne
Ythier Renier
Jehennet de Navarre
Robert Herison
Le bastart Quatrosses
LX archiers
Toutes lesquelles lances et archiers dessus nommés nous Robert Hedouys et Andry de Villers, commissaires devant diz, certiffions avoir veus et passés a monstres audit lieu de Saint Germain, et iceulx estre montés, armés et habillés suffisamment chacun selon son estat, le XXIIe jour de may l’an dessusd. mil IIIIc XL, tesmoins noz signez et sainctz manuels.
R. Hedouys, De Villers »

Lettres de nomination du gouverneur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Louis, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, à tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que nous, aiant esgart aux assiduz, signallez, agreables et recommandables services qui ont esté faictz au feu Roy nostre tres honoré seigneur et père prez sa personne depuis trente six années par nostre amé et feal conseiller en nostre conseil d’Estat et privé et premier maistre d’hostel Anthoine de Buade, seigneur de Frontenac, baron de Pallueau, nagueres cappitaine et gouverneur de noz chasteaux, parcz et forestz de Saint Germain en Laye, Sainte Jame et La Muette, maistre particulier des Eaux et Forestz dud. lieux, ceulx qu’il nous a continuez depuis nostre avenement à la couronne, et les voullant recongnoistre envers Henry de Buade, son fils, pour l’esperance que nous avons qu’il imitera son père en ses vertus et merittes, pour ces causes, affin de donner ung assuré repos aud. sieur de Frontenac, sur son viel aage, de ses longs labeurs, et la bonne et entiere confience que nous avons des sens, suffisance, loiaulté, preudhomie et bonne diligence dud. Henry de Buade, son filz, luy avons donné et octroyé, donnons et octroions par ces presentes ledict estat et office de capittaine et gouverneur de nosd. chasteaux, parcz et forestz de Saint Germain en Laye, Sainte Jame et La Muette que nagueres soulloit tenir et exercer led. de Frontenac, son pere, vaccant à present par sa pure et simple resignation qu’il en a ce jourd’huy faicte en noz mains par son procureure suffisament fondé de lettres, lad. procuration cy atachée soubz le contrescel de nostre chancellerie, au profict dud. filz, pour led. estat et office avoir, tenir et doresnavant exercer, et en jouir et user aux honneurs, auctorités, prerogatives, preeminances, previlleges, franchises, libertés, gages, droitz, profictz, revenuz et esmolumens qui y apartiennent et telz et semblables que les avoit et prenoit led. sieur de Frontenac, pourveu que led. resignant vuve quarante jours appres la datte des presentes. Si donnons en mandement à nostre tres cher et feal le sieur de Sillery, chancellier de France, que pris et receu dud. Henry de Buade le serment en tel cas requis et accoustumé, le mette et institue ou face metre et instituer de par nous en possesion et saisine dud. estat et office, et d’icellui ensemble des honneurs, auctorités, prerogatives, preeminances, previlleges, franchises, libertés, droitz, profictz, revenuz et esmolumens dessusd. le fasse, souffre et laisse jouir et user plainement et paisiblement, et à luy obéir et entendre de tous ceulx et ainsy qu’il apartiendra es choses touchant et conservant lad. charge. Mandons en outre à noz amez et feaulx conseillers les tresoriers generaulx de France establis à Paris que par celluy de noz receveurs et comptables à qui ce poura toucher, ilz facent paier, bailler et delivrer aud. de Buade lesd. gaiges et droitz aud. office apartenant doresnavant par chacun an, à commancer du jour et datte de cesd. lettres, rapportant coppye desquelles pour une fois et chacun an les quictances d’icellui de Buade filz sur ce suffisantes seullement, lesd. gages et droitz et tout ce qui pour ce baillé et delivré luy aura esté à l’occasion susd. sera passé et alloué en leurs comptes par noz amez et feaulx les gens de nosd. comptes, lesquelz mandons ainsy le faire sans dificulté. Car tel est nostre plaisir. En tesmoing de quoy nous avons faict mectre nostre scel à cesd. presentes. Donné à Paris le XIIII jour de septembre l’an de grace mil six cens dix et de nostre regne le premier.
Ainsy signé : Louis, et sur le reply Par le Roy, la Royne regante, sa mere, presente, de Lomenie, et scellé du grand scel de cire jaulne »

Vente par le duc de Saint-Simon à René de Longueil de ses charges de capitaine et maître particulier de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens messire Claude, duc de Saint Simon, pair de France, chevallier des ordres du Roy, son premier escuyer, gouverneur des ville, chasteau et comté de Blaye, cappitaine des chasteaux, parcs et foretz de Saint Germain en Laye et Versaille, et maitre particulier des eaux et foretz dud. Saint Germain en Laye, demeurant à Paris dans l’hostel du Petit Bourbon, parroisse Saint Germain de l’Auxerrois, d’une part, et messire René de Longueil, chevalier, seigneur de Maisons, Grisolles, Poncy et autres lieux, conseiller du roy en ses conseils et president en sa cour de parlement, demeurant rue Bethisy, susd. parroisse Saint Germain, d’autre part, lesquels ont recogneu avoir faict et accordé ce qui ensuit, c’est ascavoir led. seigneur duc de Saint Simon avoir traité et composé avec led. seigneur de Maisons desd. charges et offices de cappitaine des chasteaux, parcs, foretz et chasses de Saint Germain en Laye, ville et pont de Poissy, La Muette, Saint Jame et Versailles, conciergeries desd. lieux et de maitre particulier des eaux et foretz dud. Saint Germain en Laye, grurie dud. lieu, bois et buissons qui en dependent, desquelles charges et offices led. seigneur duc de Saint Simon est à present pourveu, à la somme de six vingtz neuf mil livres, laquelle led. seigneur de Maisons a presentement payée, comptée, nombrée et dellivrée aud. seigneur duc de Saint Simon en louis, pistolles d’Espagne, escus d’or, quarts et autre bonne monnoye, le tout ayant cours et revenant à lad. somme de VIxx IX m. livres, de laquelle led. seigneur duc de Saint Simon s’est tenu pour contant et en a quitté et quitte led. seigneur de Maisons et tous autres, recognoissant iceluy seigneur de Maisons que presentement led. seigneur duc de Saint Simon luy a mis en ses mains les provisions desd. charges et offices, l’une dattée du XVe mars 1627 et l’autre du dernier decembre 1629, avec une demission desd. charges de cappitaine et concierge desd. lieux et une procuration pour resigner led. office de maitre particulier des eaux et foretz en vertu desquelles led. seigneur de Maisons sera tenu se faire pourvoir et recevoir incessamment ausd. charges et offices, à quoy s’il survient empeschement de la part et du chef dud. seigneur duc de Saint Simon, il sera tenu et a promis les faire lever et oster, et pour l’execution des presentes les parties ont esleu leur domicilles irrevocables en leurs hostels susdeclarez, ausquels lieux ils consentent que tous exploictz faicts pour l’execution des presentes soyent vallables, comme sy faicts estoyent en leurs personnes. Promettant. Obligeant chacun en droict soy. Renonçant. Faict et passé aud. hostel de Bourbon avant midy l’an mil six cens quarente cinq, le vingt un jour de mars, et ont signé.
Le duc de Saint Simon, de Longueil
Cartier, Marion »

Accord entre les jardiniers des jardins du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Alexandre Bellier, jardinier du Roy en son jardin des canaulx du chasteau neuf de Sainct Germain en Laye, y demeurant, d’une part, et François Lavechef, jardinier de Sa Majesté en son jardin du grand parterre et colline dudict chasteau neuf dud. Sainct Germain en Laye, y demeurant, d’aultre part, lesquelles partyes, de leurs bonnes vollontez, ont recongneu et confessé avoir faict les traictez entre eulx qui ensuivent pour raison de l’exercice de ladicte charge de jardinier de Sadicte Majesté appertanant aud. Bellier dudit jardin des canaulx, laquelle charge ledit Lavechef promect et s’oblige bien et deuement exercer à la descharge dudict Bellier à ce qu’il n’y aict aulcune plaincte durant le temps de son absence et pendant un voyage qu’il est en deliberation de faire hors de ce royaulme de France, pendant lequel temps, s’il est planté par ledict Lavechef des espalliers et autres arbres dans led. jardin et ses despendances, iceulx arbres y demeureront sans qu’ilz puissent estre ostez ny arachez par ledict Lavechef. Et en cas que ledict Lavechef reçoipve les gaiges d’eulz et appartenant à lad. charge de jardinier dud. Bellier tant entiens que ceulx qui courent et escheront cy appres durant lad. absence, icelluy Lavechef sera tenu et s’oblige tenir compte aud. Bellier et les luy payer à son retour. Et quant aulx revenus dudict jardin et ses despens pendant ladicte absence, appartiendront, scavoir les foings en premiere herbe de chacune année en appartiendront à Jeanne Delespine mere, ayeulle dud. Bellier, sa vye durant, et pour les fruictz et revenus des arbres qui y seront à l’advenir plantez ledict Lavechef en aura et prendra la joyssance à son proffict durant le temps de ladicte absence. Et en cas que ledict Bellier ne soit absent que un an ou deulx de temps, reprenant par luy la possession et exercice dudict jardin, il sera tenu de faire recongnoissance dud. Lavechef à discrettion des arbres qu’il pouroit avoir plantez dans led. jardin. Et en cas que durant ladite absence dud. Bellier, ladicte Delespine viendroit à decedder, audict cas lesditz foings de premiere herbe qui proviendront dud. jardin appartiendront audict Lavechef quy les aura et prendra à son proffit, à la charge qu’il sera tenu payer audict Bellier à son retour, par chacune année et despouille d’iceulx foings, la somme de cent livres tournois appres ledict decedz. Et quant aulx gaiges entiens qui sont deubz à François Bellier, pere dudict Alexandre, de lad. charge de jardinier dudict grand parterre durant l’exercice que icelluy François Bellier en a faict cy devant, soient reservez par ledict Lavechef par les quictances qui luy seront fournies par led. Bellier père, ou aultrement icelluy Lavechef audict cas sera tenu tenir compte de moictyé desditz gaiges aud. Allexandre Bellier, et pour l’autre moictyé d’iceux gaiges, demeureront et appartiendront audict Lavechef au desir du traicté cy devant faict et passé soubzsigné mesme seel entre les partyes, comme aussy en cas que ledict Lavechef soit payé de la premiere année des gaiges de sondict office de jardinier dudict grand parterre qu’il en est entré en possession, il sera tenu payer et delivrer aud. Alexandre Bellier moictyé desditz gaiges de la premiere année selon ledict traicté passé cy devant entre eulx, sans que ledict Lavechef soit tenu ny obligé de faire aulcunnes dilligences ny poursuittes en justice pour raison de tous lesditz gaiges. Car ainsy l’ont accordé les partyes. Promectans. Obligeans respectivement corps et biens. Renonceans. Faict et passé audit Sainct Germain en Laye en l’estude du commis soubzsigné es presences de Jean Raffron, marchands demeurant au port au Pecq, et Pierre Delacheize, maitre chirurgin demeurant aud. lieu de Sainct Germain, tesmoings.
Lavechef, Belier
Raffron, Decezies commis
Delachieze »

Pièces concernant l’autorisation donnée par le roi à Jean Delalande, jardinier du petit bois et du futur parterre du Château-Neuf à Saint-Germain-en-Laye, de construire une maison à proximité

« Plaise au Roy, en consideration des services rendus durant cinquante cinq années par feu Jehan Delalande, son jardinier à Saint Germain en Laye, et ceulx de Jean Delalande, son fils, aussy pourvu de la charge de jardinier de Votre Majesté en son jardin du chateau neuf dudit Saint Germain, n’ayant aucun logement pour se retirer et rendre le service qu’il est obligé de faire journellement, luy permettre de faire bastir pour sa demeure une petite maison aux environs de sa charge, suivant les allignemens qui luy en seront donnés par le sieur de Fourcy, surintendant des Bâtimens de Votre Majesté, à la charge et condition d’en jouir, ses successeurs et aiant cause, et qu’ils n’en pourront estre depossedés qu’après le remboursement actuel des frais et dépenses qu’il aura faites pour lesdits batiment, et le supliant priera Dieu, pour la santé et prosperité de Votre Majesté.
Au dessous est ecrit : Le Roy renvoye le present placet aux sieurs de Fourcy, intendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, pour sur le contenu en iceluy donner advis à Sa Majesté, lequel vue sera par Elle pourvut au suppliant ainsy qu’il appartiendra. Fait à Saint Germain en Laye, le vingt huitieme jour de novembre mil six cent vingt cinq. Signé Pottier.
Ensuitte est pareillement écrit : Veu par nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat et privé, superintendant et ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté, le placet cy dessus presenté à Saditte Majesté le vingt huit novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu le long du batiment neuf, par lequel il suplie Sa Majesté de luy permettre de faire bastir à ses dépends ung logement pour sa retraitte dans l’estendue de saditte charge suivant les alligements qui pour celuy en seront par nous donnez, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayant causes, et qu’il n’en pourra estre despossedé qu’au prealable il n’ait eté remboursé des depences par luy faites audit lieu, au bas duquel placet est le renvoye qu’il plaist à Sa Majesté de nous faire pour sur ce luy donner notre advis, pour à quoy obeir et satisfaire, nous étant fait representer, en la presence du sieur de Donon, aussy conseiller de Sa Majesté et controlleur general desdits batimens, les plants et desseings dudit lieu, lesquels apres avoir bien exactement considerés, notre advis est que, bien que cette proposition soit extraordinaire et non encore usité en semblable chose, neantmoings Sa Majesté peut, soubz son bon plaisir, permettre audit Jehan Delalande de faire ledict bastiment pour son logement, pourveu que ce soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignemens, devis et desseings qui pour ce luy en seront par nous baillés, afin que, quant il plaira à Sa Majesté rembourser audit Delalande les dépenses faittes audit bastiment, et puisse sans le démolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui luy succederont en laditte charge. En temoin de quoy nous avons signé la presente le vingtieme jour de decembre mil six cent vingt cinq, signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Aujourd’huy vingt unieme de janvier mil six cent vingt six, le Roy estant à Paris, ayant vue l’advis à luy donné par les sieurs de Fourcy, surintendant, et de Donon, controlleur general de ses Bâtimens, suivant le renvoy à eux fait par Sa Majesté du placet à Elle presenté des le vingt huitieme jour de novembre dernier par Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissades du petit bois de Saint Germain en Laye et retenu pour l’entretenement du parterre qui se doit faire audit lieu, le long du bastiment neuf, à ce qu’il pleust à Sa Majesté luy permettre de faire bastir à ses depens ung logement pour sa retraite dans l’estendue de saditte charge, suivant les allignements qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, à la charge d’en jouir, luy, ses hoirs et ayans cause, et qu’il n’en poura estre deposedé qu’au prealable il n’ayt eté remboursés des depenses par luy faittes audit lieu, et desirant en cette occasion gratiffier et favorablement traiter ledit Delalande et luy donner moyen de s’acquiter plus soigneusement de la charge qu’il a de sesdits jardins, pallissades et parterre, Sa Majesté, suivant et conformement audit advis mis au bas dudit placet cy attaché, luy a permis et permet de faire ledit bastiment pour son logement, pourvu touttesfois qu’elle soit suivant les resolutions prises pour ledit lieu et les allignements, devis et desseings qui pour celuy en seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdits, afin que, quand il plaira à Saditte Majesté rembourser audit Delalande les depenses par luy faittes audit bastiment, il puisse dans le demolir servir tant à luy en laditte qualité de jardinier que aux autres cy apres qui lui succederont en laditte charge ainsy qu’il est porté par ledit advis. Mandons à cette fin ausdit sieur de Fourcy et de Donon, surintendant et controlleur susdit de ses dits Batiments et tous autres ses officiers qu’il appartiendra, de tenir la main à ce que sa volonté portée par le present brevet soit exactement suivie et executée, l’ayant pour ce voulu signer de sa main et fait contresigner par moy, conseiller en son conseil d’Estat et secretaire de ses commandemens et finances. Signé Louis, et plus bas Pottier.
Nous Henry de Fourcy, seigneur de Chessy, conseiller du Roy en ses conseils d’Etat, privé, surintendant et ordonateur des Bastimens de Sa Majesté, appres nous estre apparu du brevet de Saditte Majesté en datte du vingt ung janvier de la presente année, signé Louis et plus bas Pottier, par lequel, sur l’advis que nous aurions donné à Sa Majesté au bas d’un placet à nous renvoyé attaché audit brevet, il luy auroit plus permettre à Jehan Delalande, son jardinier ayant la charge des allées et pallissade du petit bois de Saint Germain en Laye, de faire bastir à ses dépens un logement pour sa retraite dans l’etendue de saditte charge suivant les allignemens, devis et desseingt qui pour ce luy en seroient par nous donnés, estant transportés sur les lieux en la presence du controlleur general des Bastiments de Sa Majesté, avons arresté le present plan pour estre cuivy par ledit Jehan Dalalande et alligné, adscavoir, la devanture marqué A, et qui sera le devant du logis du costé de la court qui y sera jointe, en la forme qui est icy designée apres le pied droit de l’encoigneure du bout de la gallerie du logement de la Royne mere, qui est la plus proche de la porte qui des terrasses conduit dans ledit petit bois, et le pignon, marqué B, après le dedans du mur de closture du costé des terrasses qui fait retour et descend au bas vers le village du Pecq, et le tout retourné à l’esquerre suivant les mesures contenues audit plan, pour en iceluy faire ledit Delalande, si bon luy semble, des caves en toute son étendue, et au dessus d’icelle deux chambres basses separées de l’escallier, dont la plus grande aura dix neuf pieds carré et l’autre douze pieds, sur lesditte largeur desquels le niveau sera ung pied plus hault que le seuil de laditte porte qui desdittes terrasses conduit dans ledit petit bois, afin de pouvoir donner des soupiraux aux caves qui y seront faittes, et auront icelles chambres dix pieds de hauteur sous sollives, au dessus desquelles seront faittes des chambres en galletas seulement, et les appuits des lucarnes d’icelles assubjetis et de niveau après les entablement dudit logis, le tout couvert en thuille et basti de bon moelon, chaux et sable, avec encoigneure, jambes soubs pouttres, pieds droits et coussoirs des portes et fenestres de bons quartiers de pierre de taille. Fait et arresté par nous en la presence dudit controlleur le vingt deuxieme jour de may mil six cent vingt six. Signé Fourcy et de Donon, avec paraphe.
Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a esté remontré au Roy en son conseil par Jehan Delalande, jardinier de Sa Majesté au chateau neuf de Saint Germain en Laye, que Saditte Majesté luy auroit accordé, fait donc de tous les arbriceaux qui se trouveroient dedans et dehors l’alignement de l’advenue qui ce doit faire audit chateau et qu’il conviendra abbattre pour cette effet suivant le desseing des sieurs de Fourcy et Donon, surintendant et controlleur general des Batiments de Sa Majesté, et outre qu’Elle luy auroit permis de faire bastir pour sa demeure une maison dans l’estendue de saditte charge de jardinier suivant les allignements qui luy en seroit baillé par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, à la construction duquel bastiment et jouissance desdits arbres, il auroit esté troublé par le procureur de Saditte Majesté audit lieu de Saint Germain, qui l’auroit fait condampner en douze livres parisis d’amande, requerant qu’il plaira à Sa Majesté le decharger de laditte amande et faire deffenses à sondit procureur et autres officiers dudit lieu de le troubler et empecher, tant à la construction de laditte maison qu’à la jouissance desdits abriceaux qui sont dans les clos de Saditte Majesté. Veu laditte requeste, le brevet de Saditte Majesté du vingt ungieme janvier dernier portant permission audit Delalande de faire faire ledit bastiment pour son logement veu qu’il soit fait suivant les allignement, devis et desseings qui luy seront donnés par lesdits sieurs de Fourcy et Donon, autre brevet de Saditte Majesté du vingt sixieme febvrier ensuivant, du don fait audict Delalande desdits arbriceaux qui se trouveront dedans et dehors l’allignement de laditte advenue qui se doibt faire audit chasteau de Saint Germain, le plan et devis dudit bastiment faict par lesdits sieurs de Fourcy et Donon le vingt deuxiesme may dernier, le Roy en son conseil, faisant droict sur laditte requeste, a ordonné et ordonne que ledit Delalande jouira du contenu esdits brevets de Saditte Majesté des vingt ungieme janvier et vingt sixiesme de febvrier l’année presente mil six cent vingt six, a faict inhibition et deffences aux officiers dudit lieu de Sainct Germain et tous autres de le troubler en la construction dudit bastiment et jouissance du don à luy faict par Saditte Majesté des dits arbriceaux mentionnés esdits brevets et la deschargé de laditte amande de douze livres parisis à laquelle il a eté condampné par lesdits officiers. Faict au conseil d’Estat du Roy tenu à Saint Germain en Laye le quatorziesme jour d’octobre mil six cent vingt six. Au dessous est ecrit : collationné, signé de Lecelles avec paraphe. »

Est jointe une copie de lettres patentes en date du 14 mars 1647 confirmant la possession de la maison à « Jean Delalande, notre jardinier ayant la charge des allées et des pallissades du petit bois et du parterre qui est le long du bastiment neuf de notre chateau de Saint Germain en Laye ».

Maison du Roi (Ancien Régime)

Procès-verbal d’une délibération des habitants de Saint-Germain-en-Laye concernant la création d’un guet

« Du dimanche 19 may 1715 par monsieur le prevost, lieutenant général de police
Ce jour, en l’assemblée généralle tant des officiers du Roy es maisons royalles demeurans audit Saint Germain que bourgeois et habitans de laditte ville, en la chambre de l’auditoire royalle, au bat du tambour, issue de la grande messe, assignés par exploits de Sevestre, Bellier, Duchâteau et Charpentier, huissiers en cette prévôté des 15, 16 et 17 du présent mois, le procureur du Roy nous a remonté que Sa Majesté aiant été informée que depuis quelques mois il est arivé aud. Saint Germain deux ou trois fâcheuses affaires, entr’autres une où un prêtre irlandois et un particulier de la même nation ont été dangereusement maltraités, et Sa Majesté désirant que la liberté publique soit entièrement conservée dans cette ville, Elle a résolu d’y établir une espèce de guet qui sera composé de huit hommes, scavoir un commandant auquel on donnera 400 l. par an, un sergent dont les apointemens seront de 300 l. et six archers qui auront 200 l. chacun, ce qui fait dix neuf cens livres, à quoy joignant 100 l. pour les bandouillères des archers, ce sera 2000 l., Elle auroit marqué son intention à monseigneur le comte de Pontchartrain, ministre et secrétaire d’Etat, qui les a fait scavoir à monsieur Bignon, chevalier, conseiller d’Etat ordinaire, intendant de la généralité de Paris, lequel nous auroit écrit le deux du présent mois une lettre par laquelle il nous marque qu’il est à propos que sur cela nous fassions faire une assemblée desdits habitans pour leur faire entendre les intentions du Roy pour le bien et la seureté de cette ville, afin qu’ils délibèrent sur les moyens de fournir les deux mil livres que cet établissement coûtera tous les ans, ajoutant qu’il n’en paroissoit pas de plus praticable que d’imposer cette somme avec le prix du netoyement des boues sur les mesmes personnes qui y contribuent et au sol la livre, et que nous eussions à luy envoyer le résultat de cette assemblée afin qu’il pût en rendre compte à mondit seigneur le comte de Pontchartrain, sur quoy lecture faire de laditte lettre, après avoir pris et receu le serment desdits officiers et bourgeois représentez par Etienne Treheux, escuyer, valet de garderobe ordinaire du Roy, Jean Michel Didier, chef du goblet du Roy, Pierre Benoist, escuyer ordinaire de la Bouche du Roy, Antoine Bonaventure Ravoisier, chef du Goblet du Roy, Nicolas de Saint Michel, escuyer, huissier ordinaire de la chambre de feu madame la Dauphine, Charles Mercier, cerdeau du Roy, Claude François Didier, chef du Goblet du Roy, Pierre Julienne, officier de madame la Dauphine, Jean François Cleramboust, greffier de la maitrise des Eaux et forests dudit Saint Germain, Louis Jumet, marchand, sindic en charge, maitre Charles Vieillard, procureur, Charles Blesson, bourgeois, ancien sindic, Robert Ricqbourg, ancien sindic, François Baudouin, Julien Lanyon, André Fournier, Louis Lemunier, Nicolas Coroyer, Emanuel Richard, Antoine Dauvergne, Nicolas Beguin, Charles Le Maître, Mathieu Lambert, Claude Marchand, Jaques Soisson, Gilles Sevestre, Jean Jacques Berrier, Jean Louis Millard, Nicolas Chemise, marchand épicier, Jean Villot et Simon Pancheron, tous marchands, bourgeois et habitans dudit Saint Germain et autres, et qu’ils ont délibéré, ont dit que si l’intention de Sa Majesté est qu’il soit étably un guet de huit hommes dont les appointemens seront de deux mil livres par an pour être mises avec le prix du nettoyement des boues sue les mesmes personnes qui y contribuent et au sol la livre, ils se soumettent aux volontez de Sa Majesté, non seullement en cette occasion mais en tout ce qu’il luy plaira leur ordonner, et sont d’avis que lad. somme de deux mil livres soit levée ainsy qu’il est cy devant dit, dont et de quoy, ouy le procureur du Roy, avons donné lettres, et ont lesd. desnommez avec le procureur du roy et nous signé.
Treheux, Didier, Benoist
Ravoisier, de Saint Michel, Didier
Lemercier, L. Jumet
P. Jullienne, de Cleramboust
Vieillard
Ricqbour, Blesson
Baudouin, Fournier
Lanyon, Lemeunier
Risar
Dauvergne, Corroyer
Charle Le Maistre, Lambert, Beguin
Claude Marchand
J. Seisson
Gille Sevestre, Chemise
J. J. Berrier, Jean Villot
Jean Louis Millard, Pancheron
Legrand, Legrand »

Écroue de la chambre aux deniers lors d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Du mercredy dix huict juillet mil six cent soixante et huict, le Roy à Saint Germain
Panneterie
Au boulanger, pour bouche, VII douzaines II pains : VI l. XVI s. II d.
A luy, pour le commun, LXXIX douzaines VIII pains : LXXV l. XIII s. VIII d.
Somme : IIIIxx II l. IX s. X d.
Eschansonnerie
Au marchand de vin pour bouche, III septiers : IX l. XVI s. VI d.
A luy, pour vin des tables, LXers II quartiers pte : C IIIIxx XVIII l. VII s. XI d.
A luy, pour vin de commun, XXIXers III quartiers pte : LIX l. XV s.
A luy, pour vin du bureau, XVers II quartiers : L l. XV s. IIII d.
Somme : IIIc XVIII l. XVI s. VII d.
Cuisines
Au pourvoyeur suivant le menu pour la bouche : CLIX l. III s. IIII d.
A luy, pour le commun suivant le menu : Vc LXXVI l. XI s. X d.
Somme : VIIc XXXV l. XV s. II d.
Fournitures d’office
Aux escuyers : XV l.
A ceux du commun : XXI l.
A ceux quartier et du chambellan : XLVIII l.
Au verdurier : VIII l.
Au paticier : XXVI l. XV s.
Somme : CXVIII l. XV s.
Fruiterie
Aux officiers panneterie bouche, pour fruit du Roy : XXII l.
Aux officiers fruiterie commun pour fruit des tables, cire blanche es table, cy : CLXVII l. XVI s. VI d.
Somme : C IIIIxx IX l. XVI s. VII d.
Fourriers
Aux messieurs les maitres d’hostel : X l.
Aux quatre controlleurs : VI l.
Aux deux medecins : VI l.
Aux capitaines du charroy : XLIIII l.
Au marchand du linge : XXIIII l.
A Lecomte, pour blanchissage grand maistre et chambellans : X l.
Aux quatre lavandiers : X l. X s.
Au falotier : III l.
Aux consierges : III l.
Aux porteurs bouche : XX s.
A six pauvres : III l. XII s.
A deux balayeurs : XXIIII s.
Aux chiens du Roy : III l. IIII s.
Aux officiers de fourriere pour bois et charbon : LXXII l. IIII s.
A eux, pour prise de paille : XVI s.
Somme : C IIIIxx XVIII l. X s.
Somme du jour : seize cent quarante trois livres deux sols deux deniers
L. Sanguin, Charange »

Mémoire du jardinier Delalande concernant sa maison près du Château-Neuf

« Aux citoyens composant le conseil général du directoire du département de Seine et Oise
Citoyens,
Le citoyen Charles Denis Delalande, pourvu ci devant de l’office de jardinier de Louis XVI au boulingrin du château neuf de Saint Germain en Laye, a une indemnité à répéter sur les biens du ci devant comte d’Artois. Cette indemnité est une créance bien légitime, et à quelque somme qu’on la fixe, elle n’égalera jamais sa perte, et ne pourra réparer les vexations et les injustices qu’il a éprouvé.
En exécution de l’article VI de la loi du 2 septembre 1792, il va établir sa réclamation, elle formera la déclaration prescrite par cette loi.
Les faits ne seront ici rapellés que succinctement, parce qu’ils sont au long détaillés dans un mémoire à consulter, imprimé, joint à la présente déclaration, et qu’il est bien essentiel, Citoyens, que vous lisiés.
Faits
Un des ayeux du citoyen Delalande obtint de Louis XIII, en 1626, la permission de construire des bâtimens près le boulingrin.
Le brevet porte : « qu’il ne pourra, ni ses successeurs, être expulsés sans remboursement ».
Ce titre est parfaitement en règle, toutes les formalités ont été remplies, et cette concession a été confirmée par Louis XIV et Louis XV.
La famille Delalande a possédé l’office de jardinier et habité la maison dont il s’agit depuis 1626 jusqu’en 1778, que le ci devant Roi ayant concédé à son frère, ci devant comte d’Artois, le château neuf de Saint Germain, dont le boulingrin fait partie, le citoyen Delalande est devenu l’objet des vexations, sans nombre et bien notoires, qu’a commises le surintendant des finances, Sainte Foi.
Il fut expulsé subitement de la maison où depuis 164 ans ses ancêtres avaient fixé leur séjour.
Il ne put obtenir ni le temps de chercher un logement, ni l’indemnité qui lui était due, ainsi que l’ont obtenues les personnes qui occupaient des logements au château, et ainsi que le voulait la concession faite par le ci devant Roi à son frère, qui porte : « que tous ceux qui occupaient des logemens au château neuf, même ceux qui n’en avaient qu’à titre de grâce, ou seraient conservés dans leur jouissance, ou obtiendraient un dédommagement proportionné ».
Il fut enfin forcé de sortir précipitamment et de se loger où il put, en attendant qu’il eut fait préparer un logement convenable, ce qui lui a occasionné et nécessité des dépenses et des pertes considérables.
Douze années se passèrent. Alors une commission fut établie pour gérer les finances du ci devant comte d’Artois, remédier aux dépradations du surintendant Sainte Foi, et réparer ses injustices.
Le citoyen Delalande s’adressa à cette commission. Il réclama auprès d’elle deux choses : la première, la rentrée en jouissance de sa propriété ; et la seconde, le dédommagement des pertes et dépenses occasionnées par son injuste expulsion.
Après bien des longueurs, des discussions, des difficultés, on a, enfin, reconnu le droit qu’il avait de rentrer dans la maison de ses pères, et cette commission, par sa décision du premier octobre 1790, lui rendit justice, en lui accordant le premier objet de sa réclamation et, par une inconséquence inconcevable, fit une injustice criante en lui refusant le second objet, le dédommagement.
Voici ce que porte cette décision : « Sur la réclamation faite par le sieur Delalande relativement à la construction faite par ses auteurs d’un corps de logis près le château neuf de Saint Germain en Laye, il a été arrêté que ledit sieur Delalande pourrait rentrer en jouissance dudit bâtiment, sans néanmoins aucune indemnité pour la privation dudit logement, et sans pouvoir rien répéter de ce qu’il pourra lui en coûter pour s’arranger avec le sieur Bonnemaire, qui y loge en ce moment ».
En conséquence de cette décision, le citoyen Delalande est rentré en jouissance de son bien.
Patiemment, il a attendu le règne de la justice qui se préparait pour de nouveau se faire entendre sur le second objet de sa réclamation. Ce temps si désiré est arrivé : vous êtes des républicains, Citoyens, et votre concitoyen n’a pas à craindre que vous préfériés, comme l’ont fait les commissaires, les intérêts du ci devant comte d’Artois à la justice, quoique ces intérêts soient devenus ceux de la Nation.
Moyens
Dans l’équité, la décision des commissaires prouve, d’un côté, que le citoyen Delalande était bien fondé dans les deux objets de sa réclamation, et, de l’autre, l’inconséquence des commissaires.
En effet, il a été reconnu que la maison lui appartenait et qu’il avait le droit d’y entrer. S’il a eu le droit d’y rentrer, il s’ensuit qu’il en a été mal à propos expulsé, et que son expulsion est une vexation, une injustice. Il s’ensuit qu’il a souffert pendant douze années et plus une privation de jouissance et trois fois la perte des déménagemens. Il s’ensuit qu’on doit réparer cette maison prise en bon état et rendue dans un état de dépérissement total, par la négligence et les dévastations de ceux qui l’ont occupée, et que ces réparations ne doivent point être à sa charge. Il s’ensuit une inconséquence marquée des commissaires et le mépris de ce principe universel et sacré que celui qui fait ou occasionne le dommage doit le réparer. Il s’ensuit, enfin, que les commissaires n’ont rendu qu’une demie justice, à la faveur du despotisme du temps.
Ces conséquences sont incontestables : pour s’y refuser, il fallait nier le droit de rentrer dans la maison. Mais ce droit a été reconnu : par cette reconnaissance, le principe a été admis, et l’admission du principe entraînait nécessairement la conséquence.
Aujourd’hui, Citoyens, que votre concitoyen, qui connait votre intégrité, a le bonheur de vous avoir pour juges, il attend avec sécurité votre décision, convaincu que son bon droit vous frappera et que vous allez être les réparateurs des torts qui lui ont été faits : il ne lui reste plus qu’à établir, par évaluation, les objets de l’indemnité qu’il réclame.
Objets d’indemnité
1° Les réparations nécessaires et indispensables pour mettre la maison en état d’être habitée : il ne demande rien au delà de ce que les experts estimeront, mais il croit pouvoir évaluer cette dépense à six mille livres, ci : 6000 liv.
2° Le dédommagement de ces trois délogemens, du préjudice que ses meubles ont éprouvé, des pertes considérables occasionnées par ces déplacemens, et de l’échec que sa fortune en a reçu : il réduit cet objet à quatre mille huit cens livres, ci : 4800 liv.
3° Et enfin, la restitution des jouissances dont il a été privé : d’un côté, son explusion l’a forcé de prendre un logement, qui lui est revenu à plus de dix huit cens livres par année ; d’un autre côté, la maison pourrait être louée de mille à douze cens livres, il réduit à 1200 livres par année les non jouissances, ce qui revient, pour les douze années et demie, à quinze mille livres, ci : 1500[0] liv.
Ainsi, l’indemnité que réclame le citoyen Delalande ne peut s’élever moins qu’à vingt cinq mille huit cens livres, ci : 25800 liv.
Il se porte créancier du ci devant comte d’Artois de cette somme, il demande à la toucher sur le produit de ses biens, et c’est ce qu’il attend de votre justice.
Delalande
Pièce justificative : Extrait du registre des délibérations de la commission établie pour l’administration des finances de monseigneur comte d’Artois
Quatre vingt quinzième séance
Du vendredi premier octobre 1790
Sur la réclamation faite par le sieur Delalande, relativement à la construction faite par ses auteurs d’un corps de logis près le château neuf de Saint Germain en Laye, il a été arrêté que ledit sieur Delalande pourrait rentrer en jouissance dudit bâtiment, sans néanmoins aucune indemnité pour la privation dudit logement, et sans pouvoir rien répéter de ce qu’il pourra lui en coûter pour s’arranger avec le sieur Bonnemaire, qui y loge en ce moment.
Pour ampliation, Gobault de Griguelle, secrétaire.
Certifié véritable et conforme à l’original que j’ai dans mes mains, et que j’offre de représenter, ainsi que tous mes autres titres. A Saint Germain en Laye, l’an premier de la République française, le premier décembre mil sept cent quatre vingt douze.
Delalande »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 50] Aud. Le Begue [Charles Le Begue, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de cent mil livres ordonnée pour employer au fait de sad. charge, scavoir XXXIm l. au payement du prix de la maison achetée de la damoiselle Lhuillier pour le bastiment du Louvre, XVIm l. pour parfaire les XXXVIm l. accordez par advances aux entrepreneurs dud. bastiment du Louvre, et LIIIm l. pour commencer les ouvrages à faire tant au chasteau de Fontainebleau, Versailles, Saint Germain en Laye, palais Royal et autres maisons royales pendant la présente année 1662, y compris les frais, cy : Cm l.
[…]
A luy, la somme de treize cens mil livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sa charge tant au bastiment neuf du Louvre et Versailles, [f. 50v] achapts de maisons que accommodements du palais des Tuilleries, palais Royal, Fontainebleau, Saint Germain en Laye que autres despences extraordinaires à faire pendant lad. année 1662, y compris les gages des officiers et entretenemens ordinaires et les taxations, cy : XIIIc m l.
[…]
[f. 167] Aud. Bourlon [Pierre Bourlon, trésorier des veneries, toiles de chasses et fauconnerie], la somme de sept cens cinquante livres que Sa Majesté a ordonnée pour délivrer, scavoir VIc l. à Jean de Medeville, maistre tailleur d’habits à Paris, pour son paiement et remboursement de treize casaques des couleurs de Sa Majesté qu’il a livrées à treize gardes des bois, eaues et forests de Sainct Germain en Laye, et CL l. à Pierre de Laguerre, bourgeois de Paris, à luy aussi ordonnées par Sad. Majesté pour son paiement et remboursement de treize pieux qu’il a fournis aux susd. treize agrdes des bois, eaues et forests de lad. forest, cy VIIc L l.
[…]
[f. 223v] Au sieur Legrend, exempt des gardes de la prevosté de l’hostel, et à deux archers de lad. prevosté, la somme de six vingt livres que Sa Majesté luy a ordonné pour s’estre transportez par ordre de Sad. Majesté et avoir esté employez pendant six jours à faire conduire à Saint Germain en Laye des bateaux chargez d’avoine [f. 224] et d’autres necessitez pour la suite de Sad. Majesté, cy : VIxx l.
[…]
[f. 286] Aud. d’Aligre [Michel d’Aligre, tresorier des Menus Plaisirs du Roy], la somme de deux cens trente quatre livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au payement tant des carrosses qui ont conduit les comediens à Saint Germain en Laye que des charrettes qui ont porté leurs hardes suivant les parties arrestées par le sieur duc de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre de Sa Majesté, cy : IIc XXXIIII l.
A luy, la somme de quatre cens quarante une livres dix sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour le payement du logement des soubz maistres, chantres de la musique de la chapelle de Sa Majesté, et de vingt neuf licts qui ont servy pour les coucher pendant un mois de sejour qu’ils ont faict au lieu de Saint Germain escheu le XXIIe juillet dernier, à raison de XV l. X s. pour chacun lict, cy : IIIIc XLI l. X s.
[…]
[f. 286v] A luy, la somme de quatre cens quatre vingts seize livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au faict de sa charge, mesme au payement du second mois du logement et licts des soubz maistres, chantres et enfans de la chapelle de Sa Majesté à Saint Germain, qui est escheu au XXIIe du mois passé, sur le pied de XXXII licts, à raison de XV l. X s. par mois pour chacun lict et logement, cy : IIIIc IIIIxx XVI l.
[…]
[f. 287v] A luy [Claude Fauverel, commis par le Roy à l’exercice de la charge de me Pierre Cirano, tresorier des offrandes du Roy], la somme de trois cens trente huict [f. 288] livres neuf sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au faict de sad. commission, mesme pour la despence des pains benits rendus par Sad. Majesté en l’eglise du Pecq proche de Saint Germain le jour de la feste de la Madelmaine de la presente année, cy : IIIc XXXVIII l. IX s.
[…]
[f. 344] Au capitaine Legrand, exempt des gardes du Roy en la prevosté de son hostel, la somme de [f. 344v] deux cens quarante livres que Sa Majesté luy a ordonnée pour avoir vacqué pendant douze jours tant à assister les marechaux des logis et fourriers de Sa Majesté à auctoriser la craye pour les logements de Saint Germain en Laye que pour se transporter le long de la riviere de Seine pour faire voicturer aud. Saint Germain en Laies les bateaux chargez d’avoine et autres choses necessaires pour la fourniture de la maison, cour et suite de Sa Majesté, cy IIc XL l. »

Lettre concernant la concession d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« 3me division
Bureau du Génie, contentieux
Saint-Germain-en-Laye, logement
Paris, le 29 nivose an 7
Le ministre de la Guerre au directeur des Fortifications, à Paris
J’ai reçu, Citoyen, votre lettre du 24 frimaire dernier contenant les renseignemens que je vous ai chargé de prendre sur la pétition du citoyen Oflyn, médecin, demeurant à Saint Germain en Laye, qui demande un logement gratuit dans le château national de cette place et qui a joint à sa pétition l’expédition d’un arrêté pris à ce sujet par l’administration centrale du département de Seine et Oise le 16 brumaire dernier.
Comme il résulte de vos observations que le citoyen Oflyn donne ses soins gratuitement aux deux compagnies de vétérans casernées dans le vieux château de Saint Germain en Laye et que cet officier de santé est d’autant plus nécessaire à ces vieux militaires à qui la loi n’accorde pas de chirurgien major que ce poste se trouve éloigné de tout secours de l’art, je vous donne avis que, par une décision du 14 de ce mois, j’ai accordé à ce citoyen dans le château le nombre de pièces déterminées par la loi pour un officier de santé en chef, mais à la condition qu’il soignera gratuitement, ainsi qu’il est énoncé dans l’arrêté de l’administration centrale, la troupe qui sera casernée à Saint Germain en Laye.
Vous voudrez bien en conséquence faire jouir le citoyen Offlyn de l’effet de cette disposition sous la condition mentionnée ci-dessus.
Salut etc. »

Quittance d’un garde des plaisirs du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Anthoine Audrin, garde des plaisirs du Roy à Saint Germain en Laye, confesse avoir receu de noble homme me [vide], conseiller du Roy, tresorier general des venneries, fauconneries et toilles de chasses de Sa Majesté, la somme de soixante livres à luy ordonnée pour une année de ses gages à cause de sad. charge, qui eschera au dernier decembre prochain, dont etc. Quictant etc. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé es estudes l’an MVIc soixante six, le vingt troisieme juin, et a declaré ne scavoir escrire ni signer.
Devin, Moufle »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans le rôle du trésor royal

« [f. 26] Aud. [Pierre Turlin, tresorier general de l’Argenterie], la somme de quatre mil livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sadicte charge, mesmes icelle delivrer à la dame Verbek pour son paiement de deux grands miroirs qu’elle a fournis pour le service du Roy et qui ont esté portez au chasteau de Saint Germain en Laye par l’ordre de Sadicte Majesté, cy : IIIIm l.
[f. 26v] Aud. Turlin, la somme de cinq mil cinq cens livres que Sa Majesté lui a ordonnée pour emploier au fait de sad. charge, mesmes icelle delivrer à Louis Metels, tapissier, pour son paiement de deux tentures de tapisseries de verdures de Bruxelles tres fines, l’une à bordure fond d’or de deux aunes de hault et XVII aunes trois quarts de tour en huit pieces, et l’autre de deux aunes un quart de hault et de quatorze aunes et demie de tours ou environ en six pieces, qu’il a livrées pour le service de Sad. Majesté et qui ont esté portées au chasteau de Saint Germain en Laye, cy : Vm Vc l.
Aud. Turlin, la somme de trois mil cens trois livres neuf sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au faict de sad. charge, mesmes icelle delivrer aux desnommez ci apres pour leur paiement des fournitures et façons d’un meuble de brocart d’argent et incarnadin que Sa [f. 27] Majesté a ordonné estre fait pour servir dans son cabinet de Saint Germin en Laye, scavoir à Leduc et Carpentier, marchands de soie, IIm IIIIc IIIIxx XVIII l. I s. pour XLIIII aunes quartier et demy de brocart d’argent et incarnadin matte à L l. l’aune, XX aunes et demy de taffetas d’Angleterre incarnadin et blanc à VII l. l’aune, VII aunes de brocart de soie fond incarnadin brodé de plusieurs couleurs à XIIII l. l’aune, dix aunes de taffetas vert de Lyon à III l. VIII s. et six aunes de taffetas d’Angleterre incarnadin et blanc à VI l. VI s., à Coquino, marchand passementier, IIIIc XX l. pour XVII aunes de frange, XXIIII aunes de molet, quatr’aunes et un quart de galon et deux glands, le tout d’argent fin, pesant ensemble IIIIxx XIIII onces sept gros à IIII l. l’once, compris huit aunes de frangeron double et sept aunes de petit frangeon simple or et argent, et pesant IX onces à IIII l. X s. l’once, pour [f. 27v] quatre petits carreaux pour servir à l’escarpolette, et à Du Lu, tapissier, IXxx VI l. VIII s. pour ses fournitures et façons du susd. meuble, cy IIIm CIII l. IX s.
[…]
[f. 262] Aux nommez Cholet et Hervé, archers de lad. prevosté de l’Hostel et grande prevosté de France, la somme de huict vingt dix livres que Sa Majesté leur a ordonnée pour le service par eux rendu pendant dix sept jours qu’ils ont vacqué à aller querir les habitans des communautez qui ont travaillé à combler la garenne du Vizinée à Saint Germain en Laye à raison de V l. à chacun par jour, cy : VIIIxx X l.
[…]
[f. 265v] A trois mareschaux des logis, un fourier du corps et dix fouriers ordinaires, la somme de dix sept cens vingt livres que Sa Majesté leur a ordonnée pour leurs extraordinaires pendant XX jours emploiez au dernier voiage de Sa Majesté à Saint Germain en Laye, à compter depuis le quatriesme jusques au XXIIIIe mars, qui est à raison de IIIc l. à chaque mareschal des logis, C IIIIxx l. au fourier du corps, et CL l. à chaque fourier ordinaire par mois ainsi qu’il est acoustumé, cy : XVIIc XX l.
[…]
[f. 536] A [Antoine Le Menestrel, tresorier general des Bastimens du Roy], la somme de trzei cent vingt sept livres seize sols dix deniers que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au fait de sa charge, mesmes celle de XIIIc XI l. IX s. au paiement des despences necessaires pour faire la haye et fossez de la vente aux Prestres et de la garenne du Visinet à Saint Germain [f. 536v] en Laye, et XVI l. VII s. X d. pour les taxations dudit Le Menestre, cy : XIIIc XXVII l. XVI s. X d.
Audit Le Menestrel, la somme de quatre mil cent trente quatre livres trois deniers que Sa Majesté luy a ordonnée pour employer au fait de sad. charge, mesmes celle de IIIIm IIIIxx XIX l. XIX s. VI d. aux despences necessaires à faire pour le recepage de la garenne de Vizinet et de la haye aux Prestres à Saint Germain en Laye, et LI l. IX d. pour les frais et taxations dud. Le Menestrel à VI d. pour livre, cy : IIIIm CXXXIIII l. III d.
[…]
[f. 539v] Audit Le Menestrel, la somme d’unze mil deux cens soixante dix neuf livres cinq sols que Sa Majesté luy a ordonnée pour emploier au faict de sa charge, mesmes celle de XIm CXL l. à l’achapt des arbres que l’on plante dans le lieu appellé ci devant la garenne du Visinet pour la decoration du château de Saint Germain en Laye, et CXXXIX l. pour les taxations dudit Le Menestrel à VI d. pour livre, cy : XIm IIc LXXIX l. V s.
[…]
[f. 569] A frere Fermin de Sainte Marine, religieux augustin deschaussé et procureur du couvent des Loges de Saint Germain en Laye, pareille somme de trois cens livres que Sa Majesté a ordonnée estre mise en ses mains pour lesd. religieux dudit couvent des Loges, de laquelle Sa Majesté leur a fait don par aumosne, cy : IIIc l. »

Lettre concernant l’éventuel une défaillance de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Lafollye,
J’ai l’honneur de vous informer que, à la demande du personnel du musée, qui a hâte de commencer son travail de la colonne Trajane, j’avais donné hier sur place l’ordre à M. Morin de faire ce matin un complément de carrelage dans la salle du rez-de-chaussée du château que doivent occuper les ouvriers du musée.
Malgré la promesse que m’avait faite l’entrepreneur, il n’y avait pas d’ouvriers ce matin. Je lui ai renouvellé mon ordre le jour même avant midi, de sorte qu’il lui fût possible d’envoyer à midi, à la reprise du travail, les ouvriers nécessaires. M. Morin a signé l’ordre de rappel lui-même et, à 4 heures, n’avait encore envoyé personne.
Comme ce travail ne peut subir de retards, en présence du mauvais vouloir de M. Morin, je m’adresse, ainsi que j’ai déjà dû le faire, à M. G. Monduit, entrepreneur de maçonnerie des parterres et terrasses.
J’ai le devoir d’appeler votre attention sur ce nouveau procédé de l’entrepreneur pour lequel l’impunité dont il a joui jusqu’ici semble être un encouragement.
Veuillez agréer etc.
Signé : Choret »

Lettre concernant le logement des professeurs de l’école militaire à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Minute de la lettre écrite par le ministre à M. le général Clément de la Roncière le 31 décembre 1809
Général,
Quand j’ai pris ma décision relative à l’indemnité de logement du professeur de l’école militaire de cavalerie, je n’avois point encore nommé M. l’abbé Langlet à la place d’aumônier, quoique l’avis que je vous ai donné pour cette indemnité soit postérieur à sa lettre de nomination. Il n’y a point de doute qu’il doit être traité de même que le professeur et jouir comme eux de l’indemnité de trois cens francs par an jusqu’à ce qu’il puisse être logé dans l’un des bâtimens dépendans de l’école.
Recevez, Général, l’assurance de ma parfaite considération. »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guyry dit le Galois, escuier, consierge du chastel de Saint Germain en Lay, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Jehan Bourteau, receveur de Paris, la somme de six livres dix sept solz parisis qui deubz m’estoient a cause des gaiges desserviz ou dit office pour le terme de Toussains dernier passé, de la quelle somme de VI l. XVII s. p. je me tiens pour comptant et en quicte ledit receveur et tous autres. Donné soubz mon scel le XXIe jour de decembre l’an mil CCCC et deux. »

Lettre de Louvois au sieur de Lestelle concernant le portier d’une des portes du parc de Saint-Germain-en-Laye

« L’on a donné avis au Roy qu’il y a une des portes du parcq de Saint Germain où il n’y a point de portier depuis plusieurs mois. Je vous prie de prendre l’ordre de M. le grand maitre pour y pourvoir au plus tost et de me mettre en estat de rendre compte à S. M. de ce qui aura esté fait sur cela. »

Acte concernant la transmission de la verrerie de Saint-Germain-en-Laye

« Du XXXe jour de juing M Vc IIIIxx V avantz midy
Fut present messire Lois Dalberetin, maitre verrier de la verrerye du Roy nostre sire à Sainct Germain en Laye, lequel pour luy et en son nom a faict et constitué son procureur general et special de [vide], auquel il a donné pouvoir de remettre entre les mains du Roy nostre sire ou monseigneur le chancelier de France led. estat et office de maistre verrier de la verrerye du Roy aud. Saint Germain pour et au nom et proffict de Claude Nepveu, son beau frere, et non d’autre, qu’il plaira à Sa Majesté pouvoir led. Nepveu, et generallement etc. Promettant. Obligeant. Ce fut fait et passé aud. lieu de la verrerye, presence de messire François Boullard, prestre habitué et demeurant au. Saint Germain, et maistre Gilles Duballet, procureur aud. lieu, tesmoins. Led. Delbertin constituant a signé la presente.
Boullard
Dumas
Dumallet
Luis de Betin »

Brevet du roi accordant de l’eau pour l’hôtel de la Chancellerie à Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’huy dernier du mois de janvier mil six cens soixante et quinze, le Roy estant à Saint Germain en Laye, voulant gratifier et favorablement traicter monsieur d’Aligre, chancelier de France, en considération de ses services, luy a accordé et fait don de la quantité de douze lignes d’eau en superficie pour l’hostel de la Chancelerie de Saint Germain en Laye à prendre au lieu le plus proche et le plus comode dudit lieu, et pour ce ordonner Sad. Majesté au sieur de Francine de Grandmaison, intendant general de ses Eaues et fontaines, d’en faire faire la distribution sans difficulté, m’ayant Sadite Majesté commandé d’en expedier le present brevet pour asseurance de sa volonté, lequel Elle a signé de sa main et fait contresigner par moy, son conseiller en tous ses conseils, secretaire d’Estat et de ses commandemens et finances.
Signé Louis, et plus bas Colbert »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous Phelippe Branche, chevalier, capitaine de Montjoie et de Saint Germain, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general des finances de Normandie, la somme de deux cens livres tournois en prest et paiement sur ce qui nous peut estre du des gaiges et regars de nous et des gens d’armes et de trait de nostre compagnie ordonnez pour la garde desdiz lieux de Saint Germain et Monjoie, ce prest et paiement fait par vertu des lettres de garand de mons. le regent le royaume de France, duc de Bedfort, donnees le XIIIe jour d’avril dernier passé, expediees par le tresorier et gouverneur general desd. finances, de laquelle somme de IIc l. t. nous nous tenons pour content et en quictons le Roy nostre seigneur, mond. s. le regent, led. Pierre Surreau et tous. En tesmoing de ce, j’ay scellees ces de nostre scel le premier jour de may l’an mil CCCC vint et trois. »

Arrêté nommant un régisseur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Arrêté
Au nom de l’Empereur
Le ministre d’Etat,
Sur le rapport du secrétaire général,
Arrête :
Article premier
M. O’Connell (Richard Théodore), lieutenant de cavalerie en retraite, est nommé régisseur du château impérial de Saint-Germain-en-Laye.
Il recevra à ce titre un traitement annuel de dix-huit cents francs (1800 f.).
Art. 2
La dépense qui résultera de cette nomination sera imputée sur les fonds affectés à l’entretien des bâtiments et édifices publics, article XII (1ère section) du budget de l’exercice 1857.
Art. 3
Le secrétaire général est chargé de l’exécution et de la notification du présent arrêté qui aura son, effet à partir du 1er octobre 1857.
Fait à Paris, le 23 septembre 1857
Achille Fould »

Ministère d'Etat

Note sur des travaux à l’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain. Les promeneurs ont pu remarquer ces jours-ci que des ouvriers étaient occupés à démolir les deux lourds piliers en pierre de taille sur lesquels s’appuyait la porte avancée construite sur la place du Château à l’époque du pénitencier militaire.
C’est à la continuelle obligeance de l’éminent architecte, M. Millet, que nous devons les renseignements suivants :
Les travaux qu’il fait faire à l’entrée du château, nous a-t-il dit, n’ont aucune importance et n’avancent en rien la restauration générale du vieux et respectable édifice ; il avait jadis conservé, par mesure d’économie, la porte cochère en bois avec ses deux gros piliers en pierre ; les battants tombaient en pourriture et devenaient hors de service, et au lieu de les remplacer, l’architecte a dû commander une plus que modeste grille en fer, ayant tout à faire le caractère d’un objet provisoire. Elle permettra le passage de l’air, facilitera l’entrée au château, mais cette installation essentiellement provisoire, répétons-le, d’après M. Millet lui-même, n’a aucune valeur ni aucun caractère artistique.
En ce qui s’applique aux travaux de restauration, le crédit alloué sur 1868 étant le même que celui des dernières années, M. Millet pense pouvoir achever le gros œuvre de toute la façade nord, donnant sur le parterre, et continuer les ouvrages sur la façade est.
Dans la dernière campagne, il n’a pu être presque rien fait à l’intérieur ; on va reprendre ou restaurer tous les éperons et l’escalier d’angle sur la cour, refaire les voûtes et les planchers de tout l’angle nord-est, et il est probable que vers le milieu de l’année 1869 tout l’angle pourra être livré à la direction des musées impériaux.
Le regrettable et regretté M. Beaune est remplacé dans ses fonctions de deuxième conservateur du musée par M. de Mortillet, archéologue savant et distingué, qui, depuis deux ou trois ans, était occupé au musée à classer et à ranger tous les objets de sa collection. »

Quittance pour le logement des membres de la musique de la chapelle du roi durant leur séjour à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubzsignez, Pierre Robert, maistre de la musique de la chappelle du Roy, tant pour luy que pour les soubs maistres et chantres de ladicte chappelle, desquels il se porte fort, a confessé avoir receu comptant de Nicolas Melicque, escuyer, conseiller du Roy en ses conseils et tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de sa chambre, la somme de quinze cens livres ausd. soubz maistres et chantres ordonnée pour le payement du loyer de leur logement et autres frais extraordinaires faits pendant le sejour de Sa Majesté à Saint Germain en Laye pendant le quartier d’octobre de l’année derniere mil six cens soixante neuf, ainsy qu’il est accoustumé. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes l’an mil six cent soixante dix, le vingt huict janvier, et a signé.
Robert
Moufle, Gigault »

Acte de baptême du fils de la nourrice du dauphin dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le 4e jour de may 1667, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Louys, né du premier jour de juillet 1666 et ondoyé par M. le curé de ce lieu de Saint Germain en Laye (avec la permission de M. d’Orleans, grand vicaire en ce mesme lieu) dans le chasteau neuf, lieu de sa naissance, et lesd. ceremonies administrées dans la chapelle du chasteau vieil par M. l’abbé de [vide], aumosnier du Roy, avec la permission et consentement dud. sieur curé, y present en son habit d’eglise avec l’estolle au col, et led. Louys fils de noble homme [vide] et de dame [vide], nourrisse de monseigneur le Dauphin, Fils aisné de France, le parrein tres puissant et magnanime prince Louys XIIII du nom, tres chrestien roy de France et de Navarre, present, et qui a donné son nom aud. baptisé, la marreine damoiselle [vide], fille de haut haut et puissant seigneur Philippes de La Motte Houdancourt, vivant duc de Cardone, pair et mareschal de France, et de madame Louyse de Prie, son espouse, et à present sa veufve, gouvernante de mond. seigneur le Dauphin, de Madame royalle et des autres Enfants de France. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous Phellippe Branche, chevalier, nagueres bailly et capitaine de Mante, de Montjoie et Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general des finances de Normandie, la somme de deux mil livres tournois, monnoie a present courant, VI oubles pour X d. t., en prest et paiement et sur ce qui nous est deu pour trois quarts d’an commençans au Noel mil CCCC et vint deux et finans a la Saint Michel ensuivant mil CCCC vint trois darrenier passez des gaiges et regars de nous, cinq autres hommes d’armes a cheval et partie des archiers pour l’enforcement dudit bailliage de Mante, IIII autres hommes d’armes a cheval, quatre hommes d’armes a pié et partie des archiers que nous avons tenus durant lesdiz III quart d’an pour la sauvegarde desdiz lieux de Montjoie et Saint Germain en Laye, et poour les gaiges et regars de XII autres hommes d’armes a cheval, dix hommes d’armes a pié et XXIX archiers par nous tenus pour la sauvegarde de ladite ville de Mante par IIIIxx III jours commençant le VIIIe jour de juillet mil CCCC vint trois et finans le XXVIIIe jour de septembre ensuivant, tous inclus, que noz endentures finerent, lequel prest et paiement ledit receveur general nous a fait par vertu de trois lettres de garans de monseigneur le regent le royaume de France, duc de Bedfort, donnees le deux premieres le VIe jour de septembre l’an mil CCCC et vint trois et l’autre le XXVIIe jour dudit mois ensuivant darrenier passé, sur lesquielx gaiges et regars mons. le tresorier de Normande par ses lettres de expedicion donnees le XIXe jour de ce present mois mande audit receveur general que, oultre et par dessus la somme de VIIc l. t. que pieça nous avoit paié sur noz diz gaiges et regars et de nosdits gens, il nous paiast ladite somme de IIm l. t. dessusdite, de laquelle somme nous noz tenons pour content et bien paiez et en quittons le Roy nostre seigneur, mondit seigneur le regent, ledit receveur et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes lettres de nostre signet le XXIIe jour de mars l’an mil quatre cens et vint trois. »

Paiements lors d’un séjour du roi à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 11v] A Saint Germain en Laye, en l’ostel de la chambre aux deniers le jeudi II jours de juillet l’an mil CCC IIIIxx et trois, fu compté de la despence de l’ostel le Roy pour le mois de juing precedant contenant XXX jours, en la presence de mons. Pierre de Villiers, grant maistre d’ostel, et mess. Taupin de Chantemelle, chevaliers et maistres dudit hostel, IIIIm VIIc LXXIII l. XVIII s. VIII d. par.
[…]
[f. 16] Jehan Noble, espicier, pour IIII livres de cire vermeille achettee de lui, V s. par. la livre, pour le scel du secret, en tout le mois de juing, mardi XXX et derrain jour de juing, le Roy disner a Montjoie, souper et giste a Saint Germain en Laye, argent, XX s. par.
[…]
[f. 18v] Johannin Tigier, messager envoyé porter lettres du Roy de Saint Germain en Laye aux tresoriers de France a Paris, pour ce mardi XXX et derrain jour de juing, le Roy disner a Montjoie, souper et giste a Saint Germain en Laye, argent, VI s. par.
[…]
[f. 25] Raulet Legay, sommelier de chappelle du Roy pour les offrandes dudit seigneur faites aux reliques de l’esglise Nostre Dame de Poissy ce jour qu’il y oy sa messe, envoier a lui par ledit Raulet, merquedi premier jour de juillet l’an IIIIxx et trois, le Roy disner a Poissy, souper aux Loges et giste a Saint Germain en Laye, argent, IIII l. par. »

Lettre concernant l’emploi de Loaisel de Tréogate dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ancienne Liste civile
Domaine privé
Direction des Domaines et du contentieux
1er bureau, Domaines
Paris, le 15 mai 1848
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Les travaux de plantations qui, ainsi que j’ai déjà eu l’honneur de vous en informer, ont été effectués en partie du le parterre de Saint-Germain l’ont été sous la surveillance et d’après les plans [rayé : établis par] de M. Loaisel, ingénieur de l’ancien domaine de la Liste civile.
Permettez-moi, Monsieur le Ministre, de recommander à votre bienveillance M. Loaisel pour le cas où les travaux dont il s’agit seraient repris et continués, soit sur ces mêmes plans, soit sur des plans modifiés.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.
Le liquidateur général des biens de l’ancienne Liste civile
Vavin »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le casernement d’une partie de la Garde à Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 6 mai 1815
A Son Excellence monseigneur le prince d’Ekmülh, ministre de la Guerre
Monseigneur,
Monsieur le général comte Drouet me charge d’avoir l’honneur de prévenir Votre Excellence que la caserne de Saint Germain et celle de Satory à Versailles viennent d’être mises à la disposition de la Garde, la première pour l’infanterie jeune garde et la seconde pour l’artillerie qui s’organise à Versailles, mais il n’y a aucune fourniture de couchage dans ces deux quartiers.
Comme l’artillerie est obligée de logée une partie de sa troupe chez le bourgeois faute de fournitures et que la jeune garde est trop resserée dans ses casernes à Paris et à Rueil, deux inconvénients qui gênent beaucoup l’instruction et la discipline, j’ai l’honneur de prier instamment Votre Excellence d’avoir la bonté de donner des ordres le plus promptement possible pour qu’il soit mis à la disposition de monsieur le baron Dufour, ordonnateur de la Garde, 1000 fournitures de couchage des magasins de la place de Paris pour être transportés, savoir 400 à Versailles et 600 à Saint Germain.
J’ai l’honneur d’être avec le plus profond respect de Votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.
Le lieutenant général, chef d’Etat major de la Garde
Baron Deriot »

Il est noté dans la marge : « Renvoyé à M. le général Devaux pour remplir la demande du général Deriot si elle est conforme aux réglemens. Le 6 mai. Le maréchal »
Une autre annotation porte : « M. Gerfaux fait connaître à M. le chef d’état major que le commissaire ordinaire est autorisé à disposer de toutes les ressources du magazin pour venir au seconrs de la Garde de Versailles et de Saint Germain, mais que le grand nombre de troupes en ce moment à Paris n’offrant que des ressources très faibles, que dans cette circonstances l’ordinaire a été invité à faire un appel aux habitans pour qu’ils ayent, autant que possible, à meubler les casernes. En écrire à l’ordinaire. 8 mai »

Quittance donnée par le concierge de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Sachent tuit que je Pierre de Guiry dit le Galoys, escuier, concierge du chastel de Saint Germain en Laye, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saige Pierre Sovin, secretaire du Roy nostre sire et receveur de Paris, la somme de onze livres huit solz parisis qui deubz m’estoient a cause de mes gaiges desserviz en mondit office pour les termes de Chandeleur et Ascencion darrenierement passez, de la quelle somme de XI l. VIII s. p. je quitte ledit receveur et touz autres. Donné soubz mon scel le Xe jour de juing l’an mil CCCC et huit. »

Acte de baptême de Louis de La Méchaussée dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le 3e jour de juin 1668, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil à Saint Germain en Laye par M. l’abbé de Chavigny, aumosnier du Roy, à Louys, fils de messire Nicolas de La Mechaussée, sieur de la Coste, et de dame Elizabeth du Tocq, sa femme, premiere femme de chambre de monseigneur le Dauphin, ondoyé par M. l’abbé Dupont il y a quatre ans ou environ plus quatre moins, le parrein monseigneur Louys de Bourbon, fils aisné du Roy et dauphin de France, la marreine madame la duchesse de Montosier, premiere dame d’honeur de la Reyne, et estoit present ausd. ceremonies M. le curé dud. lieu de Saint Germain en Laye en surplis avec l’estolle au col. »

Acte de baptême de Marie-Louise Thierry dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le 3e jour de juin 1668, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme dans la chapelle du chasteau vieil à Saint Germain en Laye par M. l’abbé de Chavigny, aumosnier du Roy, M. le curé present en surplis et l'estolle au col, à Marie Louyse, aagée de quatre ans ou environ, ondoyée par monsieur le prieur de Montmirel, fille de noble homme Hierosme Thierry, huissier de la chambre de la Reyne, et de Charlotte Dautemer, sa femme, le parrein monseigneur Louys de Bourbon, fils aisné du Roy et dauphin de France, la marreine mademoiselle Marie Louyse de Bourbon, fille de tres haut et tres puissant prince Philippe de Bourbon, frere unicque de Sa Majesté et duc d'Orleans. »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Henry de Daillon, duc du Lude, conseiller du Roy en ses conseils, chevalier des ordres de Sa Majesté, grand maitre et capitaine general de l’artillerie de France, lieutenant general des camps et armées du Roy, colonel du regiment de ses fuzilliers, gouverneur et capitaine de Sainct Germain en Laye, La Muette, Saincte James, ville et ponts de Poissy, des environs de Versailles et lieux en despandants, confessons avoir receu de me [vide] la somme de deux cens soixante seze livres seze sols quattre deniers laissée en fond dans l’estat des charges de la ferme generalle des Domaines de France pour une année des gages à nous ordonnez par Sa Majesté comme capitaine et gouverneur dudict Sainct Germain en Laye, ladicte année escheue le dernier decembre mil six cens quattre vingts un, de laquelle somme nous quittons ledict sieur [vide] et tous autres. Faict à Paris le vingt sixe jour de janvier mil six cens quattre vingts deux.
Le duc du Lude »

Quittance du capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Henry de Daillon, duc du Lude, conseiller du Roy en ses conseils, chevalier des ordres de Sa Majesté, grand maitre et capitaine general de l’artillerie de France, lieutenant des camps et armées du Roy, colonel du regiment de ses fuseiers, gouverneur et capitaine de Sainct Germain en Laye, La Muette, Saincte James, ville et ponts de Poissy, des environs de Versailles et lieux en despandants, confessons avoir receu de me [vide] la somme de vingt deux livres seze sols deux deniers laissée en fond dans l’estat des charges de la ferme generalle des Domaines de France pour une année des gages à nous ordonnez par Sa Majesté comme capitaine du chasteau de Sainct Germain en Laye, ladicte année escheue le dernier decembre mil six cens quattre vingts un, de laquelle somme nous quittons ledict sieur [vide] et tous autres. Faict à Paris le XXVIe jour de janvier mil six cens quattre vingts deux.
Le duc du Lude »

Quittance du portier du château de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages

« Nous Henry de Daillon, duc du Lude, conseiller du Roy en ses conseils, chevalier des ordres de Sa Majesté, grand maitre et capitaine general de l’artillerie de France, lieutenant general des camps et armées du Roy, colonel du regiment de ses fuzilliers, gouverneur et capitaine de Sainct Germain en Laye, La Muette, Saincte James, ville et ponts de Poissy, des environs de Versailles et autres lieux en despandants, confessons avoir receu de me [vide] la somme de vingt deux livres laissée en fond dans l’estat des charges de la ferme generalle des Domaines de France pour une année des gages à nous ordonnez par Sa Majesté comme portier du chasteau de Sainct Germain en Laye, ladicte année escheue le dernier decembre mil six cens quattre vingts un, de laquelle somme nous quittons ledict sieur [vide] et tous autres. Faict à Paris le XXVIe jour de janvier mil six cens quattre vingts deux.
Le duc du Lude »

Lettre concernant la nomination d’un commandant militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Minute de lettre
Du 1er juillet 1858
Le ministre à M. de Girardin (Amable), général de brigade
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que je viens de vous nommer commandant du château impérial de Saint-Germain-en-Laye.
Je fais approprier l’appartement qui vous est destiné dans le château et vous serez avisé prochainement du jour où vous pourrez en prendre possession.
Recevez etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de la fille de la nourrice du dauphin à Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le 8e jour de septembre 1668, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme par M. l’abbé Le Tellier, coadjuteur de l’archevesché de Rheims, à Louys, fils de M. le comte de Crusolles, et de dame Marie de Montosier, sa femme, dans la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye, ondoyé par moy curé dud. lieu soubz signé aagé de trois mois ou environ, le parrein monseigneur le Dauphin, la marreine tres auguste Marie Therese, reyne de France. »

Arrêté nommant un commandant militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Arrêté
Au nom de l’Empereur
Le ministre d’Etat
Arrête :
Article premier
M. de Girardin (Amable), général de brigade, est nommé commandant du château de Saint-Germain.
Article 2
Le présent arrêté sera déposé au secrétariat de notre ministère pour être notifié à qui de droit.
Fait à Paris, 25 juin 1858
Signé Achille Fould »

Ministère d'Etat

Lettre concernant la nomination d’un commandant militaire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Service extraordinaire
Minute de lettre
Du 1er juillet 1858
M. l’inspecteur général des Travaux à M. O’ Connell
J’ai l’honneur de vous annoncer qu’un emploi de commandant vient d’être institué pour le château de Saint-Germain-en-Laye.
S. E. le ministre d’Etat a nommé M. de Girardin (Amable), général de brigade, pour remplir les fonctions attachées à cette place.
Recevez etc.
L’inspecteur général des Travaux
Signé Guillaumot »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Hoccart dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le 16e juillet 1670, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye par moy curé dud. lieu soubz signé à Louys, fils d’honorable homme Michel Hoccart, premier garçon de la chambre de monseigneur le Dauphin, et de Marie Françoise Clin, sa femme, ondoyé du 8e may en la presente année par M. Charles Bailly, prestre et chapellain, vicaire de l’eglise de ced. lieu, lé du jour precedent à quatre heures du matin, le parrein Louys, dauphin de France, la marreine pour haute et puissante dame Julie d’Angenne, duchesse de Montauzier, dame d’honneur de la Reyne, madame Judic de Saint Maure, femme de haut et puissant seigneur messire Emanuel, comte de Cursoles. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous Jehan Hanforde, chevalier, capitaine de Montjoye et de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general des finances de Normandie, la somme de deux cens vint et six livres dix huit solz deux deniers tournois en prest et paiement des gaiges et regars de nous, IIII aultres hommes d’armes a cheval, trois hommes d’armes a pié et XXIIII archiers de nostre compagnie desservis a la garde, seurté et deffense desdites places pour le tiers mois d’un quartier d’an commençant le IXe jour de janvier l’an mil IIIIc XXIII dernier passé, ce prest et paiement a nous fait par vertu des lettres de garand de mons. le regent le royaume de France, duc de Bedford, donnees le XXIIe jour de mars mil CCCCXXIII dernier passé, expediees par le tresorier et gouverneur general desd. finances, de laquelle somme de IIc XXVI l. XVIII s. II d. t. dessusdite nous nous tenons pour contens et bien paiez et en quittons le Roy nostre sire, mondit seigneur le regent, ledit receveur general et tous autres. En tesmoins de ce, nous avons scellé ceste presente quittance du scel de noz armes le XXVIIe jour d’aoust l’an mil CCCC vint et quatre. »

Quittance donnée par le capitaine de Saint-Germain-en-Laye pour ses gages et ceux de ses hommes

« Sachent tout que nous Loys d’Espoy, chevalier, capitaine de Saint Germain en Laye, confessons avoir eu et receu de Pierre Surreau, receveur general de Normandie, la somme de huit cens trente deux livres sept solz unze deniers tournois en prest et payement des gages et regards de nous, deux autres hommes d’armes a cheval, trois a pié et de dix huit hommes de trait de nostre retenue pour la sauvegarde dud. lieu de Saint Germain pour les cinq pars de deux quartiers d’an commençans le XXXe jour de mars et finis le XXVIIIe jour de septembre darrenier passez incluz, desservis par iceulx deux quartiers dont deux monstres ont esté faites, la premiere le XXVIIe jour de juing darrenier passé et l’autre le second jour dud. mois de septembre, en laquelle somme sont comprins dix livres sept solz tournois qui rabatus nous ont esté par led. receveur general pour certaines guaingues de guerre faites par aucuns des gens de nostre retenue dud. Saint Germain et de nostre capitainerie de Poissy, les parties contenues en certaine certification par nous sur ce baillee, lesquelles gens d’armes et de trait nous prometons bien et deuement payer de leursd. gaiges et regards pour lesd. cinq pars d’iceulx deux quartiers et chacun d’iceulx par testes sans fraude, et la VIe partie desd. gages et regars desd. deux quartiers selon l’ordonnance du Roy nostre sire et de monseigneur le regent est demeuree en reste. De laquelle somme de VIIIc XXXII l. VII s. XI d. t. nous sommes contens et bien paiez, et en quitons par ces presentes le Roy nostredit seigneur, led. receveur et tous autres. En tesmoing de ce nous avons scellé ces presentes de nostre scel le XIIe jour de novembre l’an mil CCCC et trente deux.
Gadez »

Acte de baptême de Jeanne Pitel à Saint-Germain-en-Laye, Molière étant son parrain

« Le 15e de novembre 1670, fut baptisée Jeane Catherine, fille de Jean Pitel, officier du Roy, et de Jeane Olivier, sa femme, le parrein Jean Baptiste Pocquelin Moliere, tapisserie varlet de chambre ordinaire du Roy, la marreine Catherine Le Clerc, femme d’André Villequain, aussi officier de Sa Majesté, touts de la suitte de la Cour. »

Lettre de l’ancien aumônier du pénitencier demandant un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
Le soussigné, prêtre, missionnaire apostolique, ex-aumônier du pénitencier militaire et vicaire à Saint-Germain-en-Laye
A l’honneur de vous exposer que les détenus ont été licenciés en 1855 et que, par suite de cette mesure, il ‘est trouvé sans fonctions.
A cette époque, Sire, Votre Majesté, visitant le château, fut informée de ma position et daigna me promettre, en propres termes, de me « rendre un nouveau troupeau ».
Maintenant, Sire, encouragé par le souvenir de ces gracieuses paroles, j’ose respectueusement supplier Votre Majesté de m’accorder le titre de chapelain du château de Saint-Germain. Le logement dans ses murs est la seule rémunération que je demande et me permettrait d’utiliser et de conserver la vieille et magnifique chapelle à laquelle Votre Majesté s’intéresse.
Indépendamment de la célébration de l’office divin, des réunions d’instruction religieuse pour les militaires de la garde impériale en garnison à Saint-Germain pourraient aisément se tenir dans cet intéressant édifice. Déjà fondateur et soutien depuis trois ans d’une école pour les soldats, je serais heureux de leur continuer mes sacrifices et ma sollicitude.
Si Votre Majesté me jugeait digne de la faveur que je sollicite, j’oserais lui offrir l’hommage de la profonde reconnaissance avec laquelle j’ai l’honneur d’être, Sire, de Votre Majesté le très humble et respectueux serviteur.
L. Codant
Prêtre, missionnaire apostolique
Saint-Germain-en-Laye, 18 décembre 1858 »

Ministère d'Etat

Acte de baptême de Louis Gaboury dans la chapelle du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye, le dauphin étant son parrain

« Le vendredy 20e de mars 1671, furent supplées au chasteau neuf par monseigneur l’evesque de Condon, precepteur de monseigneur le Dauphin, les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Louys, né du 23e d’octobre mille six cents cinquante six et ondoyé le mesme jour, fils de noble homme Jacques Gaboury, porte manteau de la chambre de la feue Reyne mere du Roy, et de damoiselle Anne Bossuet, femme de chambre de lad. dame Reyne mere, sa femme, le parrein mond. seigneur le Dauphin, fils aisné de France, la marreine tres haute et puissante princesse Anne Louyse Marie d’Orleans, duchesse de Monpensier. »

Lettre concernant la demande par l’ancien aumônier du pénitencier d’un logement au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 15 janvier 1859
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour me conformer à vos ordres du 6 courant concernant le logement sollicité dans le château de Saint-Germain-en-Laye par l’ancien aumônier du pénitencier militaire, j’ai dû visiter l’édifice et me livrer aux recherches prescrites. Le pavillon de l’angle sud-ouest, déjà habité par le commandant et le régisseur, devrait encore, je crois, être choisi pour l’habitation dont il s’agit. L’on risquerait peut-être, en adoptant une autre partie du château, de voir les visiteurs s’égarer et l’on donnerait peut-être aussi à ces visiteurs un trop facile accès dans toutes les parties du monument qui nous occupe.
L’entresol et le premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest sont déjà entièrement occupés et conformément à ce qui a été prescrit par Votre Excellence. Le troisième étage, qui n’est qu’un deuxième entresol très bas, presque inhabitable, est occupé par les domestiques du général de Girardin, et aussi par le général lui-même, qui a pris possession d’un vaste magasin sis directement au-dessus de son habitation.
A l’entresol près l’appartement du régisseur, il existe cependant encore deux ou trois pièces dans le bâtiment près le pavillon, mais ces pièces sont en partie occupées provisoirement par le régisseur et pour y disposer un logement, il faudrait d’ailleurs peut-être modifier le cabinet d’aisances établi dernièrement dans cet étage.
Mes recherches devaient alors se porter au troisième étage, au-dessus de l’entresol, qui comprend aujourd’hui deux logements médiocrement distribués. Cet étage, qui a environ 3 m. 75 de hauteur sous plafond, est carrelé en terre cuite dans toutes ses parties. De mauvaises cheminées délabrées se trouvent dans toutes les pièces mais les conduits en maçonnerie se trouvant seulement dans les murs extrêmes, l’on a été contraint de rejoindre les coffres par des tuyaux en métal (qui manquent actuellement en partie) et qui viennent déshonorer la plupart des pièces de ces logements.
J’ai l’honneur de vous adresser, Monsieur le Ministre, dans la feuille n° 1, un plan dans lequel j’ai tracé la distribution actuelle du 3e étage au-dessus de l’entresol de ce pavillon.
Les renseignements que vous avez bien voulu me donner sur la demeure qui est sollicitée par l’ancien aumônier du pénitencier ne formant pas un programme complet, mon embarras était assez grand pour rédiger un projet, et j’ai l’honneur de vous faire parvenir 2 croquis (feuilles 2 et 3) tout en sollicitant de nouveaux ordres à cet égard.
Je ne pouvais, avant d’avoir reçu des ordres formels, faire exécuter des sondages dans les murailles et pour reconnaître si il existe des tuyaux de cheminées en nombre suffisant pour l’établissement des foyers projetés. Le projet compris à la feuille n° 2 pourrait facilement se réaliser, mais je suis à peu près convaincu qu’on serait obligé d’ériger un tuyau neuf dans la hauteur du bâtiment et pour la cheminée de la chambre à coucher dans le cas où Votre Excellence approuverait les dispositions de la feuille n° 3. L’on éprouvera quelques difficultés, je crois, pour l’établissement d’un cabinet d’aisances et peut-être sera-t-on entraîné dans quelques modifications de la conduite de chute des étages inférieurs. Pour établir un logement convenable, l’on aura, ce nous semble, à effectuer quelques travaux de gros-œuvre assez délicats peut-être, eu égard au mauvais état de la construction. Les cloisons sont construites en bois sur tous les points et des modifications seront inutiles pour diminuer les chances d’incendie du vieux et respectable château. Bien des poutres des planchers sont brisées et quelques recherches devraient être faites peut-être dans l’épaisseur des planchers et avant d’y établir des poêles et des cheminées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Acte de décès du chancelier Séguier à Saint-Germain-en-Laye

« Le jeudy 28e de janvier 1672, mourut en l’hostel de la chancellerie en ce lieu de Saint Germain en Laye haut et puissant seigneur messire Pierre Seguier, chevalier des ordres du Roy, chancelier de France, apres apres avoir receu avec grande et exemplaire devotion des mains de M. le curé les saints sacrements de penitence, eucharistie et extreme onction, à l’edification des illustres personnes qui y estoient presents et assistants.
[…]
Le samedy 5e mars 1672, sur le soir, fut enlevé de l’eglise de Saint Germain en Laye le corps de M. le chancelier Seguier, apres y avoir demeuré en depot dans une chapelle ardente depuis le 30e de janvier dernier jusques au 5e du present mois de mars, pendant tout lequel temps il y a eu continuellement des prestres aupres de luy et de jour et de nuict à faire prieres pour le repos de son ame et touts les jours depuis six heures du matin jusques au grand midy à celebrer des messes en lad. chapelle à mesme intention, et fut led. corps transporté honorablement au monastere des Carmelines de Pontoise, assisté de M. le curé avec le surplis et estolle comme estant son pasteur qui l’avoit assisté jusques à la mort. »

Mention de la remise d’une médaille à l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« En 1847, il y a environ un an, le congrès de la Société centrale des architectes visitait les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, et plus de cinquante savants architectes français parcouraient le chantier, les terrasses et admiraient la belle chapelle de Louis IX de notre vieille demeure royale. Avant de quitter Saint-Germain, l’éminent architecte, membre de l’Institut, président de la Société centrale, M. Henry Labrouste, se faisait présenter tous les entrepreneurs et l’excellent appareilleur pour les vivement féliciter de la tenue de l’atelier et des résultats obtenus dans des ouvrages de restauration toujours délicats, et souvent d’une exécution très difficile.
Mais ces compliments ont paru insuffisants pour récompenser autant de zèle que de savoir, et la Société centrale appelait M. Morin-Bigle, entrepreneur, et M. Lhermite, appareilleur, le 12 juin dernier, pour, dans la séance officielle du congrès de l’année 1875, leur décerner à chacun une démaille de mérite.
Samedi dernier, l’entrepreneur de maçonnerie, M. Morin-Bigle, réunissait dans un banquet, au pavillon Henri IV, tous ses collègues, l’appareilleur, les plus anciens ouvriers, l’inspecteur des travaux, l’architecte du château et quelques-uns de ses élèves, pour faire fête aux distinctions obtenues et bien méritées. »

Lettre concernant la nomination du curé de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur,
J’avois prié monsieur de Goulas de me donner la cure de Saint Germain en Laye, parce que j’ai interest qu’elle soit à une personne qui me soit affectionnée. J’ay appris qu’il vous en debvoit bailler la presentation en blanc pour la remplir de celuy que Sa Majesté auroit ageable, en quoy je ne puis assez le louer, estant plus que raisonnable de laisser à Sa Majesté la disposition de sa paroisse. On m’a donné advis que Sa Majesté desire la donner à M. Canié le jeune, qui est celuy que j’avois desseing de presenter au Roy pour supplier Sa Majesté de l’aggreer si j’eusse eu la disposition de ce benefice. Je vous prie, Monsieur, et vous conjure de le vouloir proteger et le conserver en cette bonne volonté que Sa Majesté a pour luy. Il est homme de grande pieté, prudhommie, capacité, et qui sans doute servira si bien et si soigneusement cette Eglise qu’il donna satisfaction à Sa Majesté. Je vous demande cette faveur et la grace de me croire, Monsieur, vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
D’Estampes, eveque de Chartres
Paris, le 14 octobre 1637 »

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