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Construction et travaux Français
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Quittance pour des ouvrages de peinture faits dans l’appartement de la reine mère au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubssignez, Jean Poisson, peintre du Roy en son chasteau de Saint Germain en Laye, y demeurant, estant à Paris, confesse avoir receu de noble homme Anthoine Le Menestrel, conseiller du Roy, tresorier general des Bastimens de Sa Majesté, lma somme de quatre vingt dix livres sur et tant moings des ouvrages de peinture de gris à huille par luy faits et à faire dans l’appartement de la reyne mere au viel chasteau du dit Saint Germain en Laye, de laquelle somme de quatre vingt dix livres led. Poisson se contente et quitte led. sieur Le Menestrel et tous autres. […] Faict et passé es estudes l’an mil six cens soixante quatre, le dernier novembre, et a signé :
J. Poisson »

Maison du Roi (Ancien Régime)

Paiement pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye dans le compte du trésor royal pour Noël 1384

« Johannes Gournay et Guillelmus Du Moutier, pro denariis solutis, qui eisdem debebantur inter debita tradita Camere per Guillelmum de Maule, solutorem operum castri Sancti Germani in Laya, scripta in fine compoti ipsius Guillelmi finiti prima Novembris CCCLXXI° : 35 franc. tunc. »

Chambre des comptes

États des sommes allouées pour les travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 82] Extraict des parties emploiées en l’estat general des Bastimentz du Roy dont la despence est à faire et commandée par Sa Majesté en la presente année mil six centz vingt quatre
[…]
[f. 85] Chasteaux de Saint Germain en Laie
Vieil chasteau
Pour reste des ouvraiges et reparations faictes esd. chasteaux en l’année derniere MVIc XXIII, pour ce qui peult estre deub aux ouvriers : IXm VIIc XVII l.
Les augmentations qui ont esté faictes au [f. 85v] corps de logis neuf de la basse court dud. vieil chasteau : IIIm l.
La cloison à faire en la chambre de la dame de La Roche : VIc l.
Sur les reparations necessaires à faire au vieil chasteau contenuz en ung estat particulier : IIm l.
Le plomb qu’il convient pour reparer la chapelle, cy : VIIc L l.
La vuidange des fossés des chasteaux vieil et neuf : XIIc l.
Pour paver le bout du petit pont dud. vieil chasteau : CLXXV l.
Pour relever tout le pavé de la court : XIIc l.
Pour la conservation des orangers qui sont au jardin de Lalande : XIIc l.
Pour restablir les jambaiges de la grande porte du verger : VIc l.
Pour restablir plusieurs endroictz de la muraille qui separe le parc d’avec le parterre entretenu par Lalande : M l.
Pour resparer ung pan de mur de closture dud. parcq : VIIc LXXV l.
S’il plaist au Roy que l’on restablisse le logis des Loges : M l.
Pour ung puis necessaire dans la chancellerie : Vc l.
[f. 86] Pour la construction du jeu de paulme : XXm l.
L’entretenement de quatre hommes pour le nettoiement du chasteau : IIIc l.
Pour les reparations qui peuvent survenir pendant le cour de l’année : IIIIm l.
[Total :] XLVIIIm XVII l. I s.
Bastiment neuf dud. Saint Germain
Pour relever et reposer tout le pavé qui est le long des offices du Roy : IIIIc l.
Pour remedier aux puanteurs qui se font au hault des deux escalliers dud. château : CL l.
Pour les barreaux de fer qui sont necessaires à plusieurs croisées au hault dud. escallier : IIIc l.
La continuation des terrasses et descentes dud. Saint Germain : XXm l.
Pour ung passage qui donne la commodité aux habitans du Pecq d’aller à leurs heritages, cy : VIc l.
Pour emploier aux reparations qui surviennent pendant le cours de l’année : M l.
[Total :] XXIIm IIIIc L l.
Jardins des chasteaux dud. Saint Germain
Le restablissement à neuf de la treille des muscatz et jassemins : IIIIc XXVIII l.
[f. 86v] Le restablissement des pallisades de bois sauvaige : CLXXV l.
Pour remedier à l’incommodité qui se trouve à l’entrée du parcq quant il pleust : IIc XL l.
Pour refaire de neuf les deux petits parterres qui sont en la descente des grottes : VIIIc l.
Pour les despences extraordinaires desd. jardins aud. chasteau : VIIIc l.
[Total :] IIc IIIIm XLIII l.
[…]
[f. 87] Total du present abregé : IIIIc Lm l. »

Chambre des comptes

Extraits du registre tenu par Philibert Beaune, attaché au musée de Saint-Germain-en-Laye, concernant les visites de la famille impériale et l'aménagement du musée

« [p. 1] Saint-Germain, 19 avril 1863
A M. le comte de Nieuwerkerke, directeur général des musées impériaux
[…]
Jeudi dernier, les travaux du château et du musée ont été visités par l’Empereur. Vous avez dû être informé de cette visite.
[…]
[p. 2] 20 avril 1863
A M. de Longpérier, conservateur des musées impériaux
[…]
M. le conservateur-adjoint a eu l’honneur de vous rendre compte de la visite récente de l’Empereur au musée gallo-romain. Autrement, j’aurais rempli ce devoir. Le journal de Saint-Germain, qui m’est communiqué à l’instant, contient des détails fort inexacts sur cette visite. L’ensemble de l’article peut vous intéresser ; je vous l’envoye.
Les vitrines du musée Campane remontées dans la salle de Mars produisent bon effet. Cette salle peut être prête très prochainement.
[…]
A M. de Longpérier, 8 mai 1863
[…]
J’ai eu l’honneur de vous annoncer hier que les vitrines provenant du palais de l’Industrie étaient placées, repeintes et prêtes à recevoir les objets qui leur sont destinés. Avec ceux rassemblés ici et ceux que le Louvre réserve au musée de Saint-Germain, avec les objets que S. M., dans sa dernière visite, a promis d’envoyer, on pourrait garnir toutes ces vitrines et meubler la grande salle. Je me mets à votre disposition aussitôt que vos grands travaux vous permettront de veiller à l’enlèvement de ces objets.
La mosaïque d’Autun qui était déposée dans la chapelle du château vient d’être placée provisoirement dans le magasin du musée.
[…]
[p. 3] 15 mai 1863
Visite au musée de S.A.S. la princesse Mathilde. Dans la suite de la princesse, MM. le comte de Nieuwerkerke, Courmont, directeur des Beaux-Arts, Violet-le-Duc, etc. Le journal de Saint-Germain a parlé de cette visite.
[…]
18 mai 1863, à M. de Longpérier
[…]
M. de Nieuwerkerke est venu ici, et à sa suite une collection donnée par S.M. – débris de poteries, de colliers, d’armes, vase entier. M. le directeur général a annoncé l’envoi prochain des objets du Louvre dont j’ai fait la description sommaire.
[…]
[p. 4] 23 mai 1863
A M. de Breuvery, maire de Saint-Germain
J’ai vivement regretté d’avoir jeté, au milieu de la visite que vous m’avez fait l’honneur de me rendre, le prix de la plaquette intéressant la ville de Saint-Germain (Procès-verbal de l’assemblée du clergé, présidée par Bossuet, etc…). J’aurais dû y voir le moyen d’acquitter mon droit d’entrée dans l’illustre cité.
Pour amoindrir mes regrets, veuillez, Monsieur le Maire, accepter pour la bibliothèque publique un ouvrage héraldique dont il m’a été donné deux exemplaires pour compte rendu (De la chevalerie de Lorraine, par Bouton). Je serai heureux de répéter ces dons, aussi souvent que l’occasion se présentera.
[…]
28 mai 1863
A M. Millet, architecte du château de Saint-Germain
Voici mon premier né à Saint-Germain. Il aspire à l’honneur insigne de trouver un parrain. Il croitra en force et en beauté si vous répandez sur lui la chaleur de l’adoption.
Sérieusement, le musée de Saint-Germain ne sera, aux yeux du plus grand nombre, que d’un intérêt relatif. Cet intérêt ne serait-il pas centuplé si à l’étude de l’antique venaient se rattacher les souvenirs historiques particuliers aux différentes époques du château.
Je voudrais donc, à la suite des collections gallo-romaines, et pour récréer l’œil et l’esprit, je voudrais une chambre François 1er, une chambre Louis XIII, une chambre Louis XIV, pourtraictées, ornées, meublées suivant ces trois époques, avec les portraits, autographes, souvenirs des hôtes illustres du château.
A chacun sa tâche. A moi de fouiller, chercher, réunir. Je sais déjà où prendre. Par ex. : pour notre chapelle : un ornement pontifical complet qui a appartenu à Bossuet.
A vous, Monsieur, de préparer, d’enjoliver, de croquer ces chambres pittoresques ; je ne dis pas demain, ni l’an prochain, mais pour l’époque qui surgira à son heure.
Veuillez me dire préalablement votre avis, en gardant entre nous ce projet, jusqu’à ce que j’en réfère à qui de droit.
Ph. Beaune
[…]
[p. 15] 25 août 1863
Visite au château et au musée, à 7 heures du soir, de S. M. l’Impératrice, accompagnée d’une suite nombreuse, dans laquelle M. Prosper Mérimée.
[…]
[p. 38] A M. le surintendant des Beaux-Arts, 24 juillet 1864
Le 14 juin dernier, un accident imprévu a tué un ouvrier dans les chantiers du château de Saint-Germain. En l’absence de M. Millet, architecte, retenu à Paris par les examens de l’école des Beaux-Arts, et sur sa demande, M. le conservateur-adjoint étant empêché par indisposition, j’ai assisté au convoi. Sous l’inspiration de la douleur générale, surexcité par la présence d’orphelins qui redemandaient à Dieu leur père, j’ai fait appel au cœur des nombreux assistans en faveur de ces enfans et j’ai proposé aux employés et aux ouvriers du château d’abandonner une journée de leur traitement et de leur salaire. Cet appel a produit une somme de 539 f. 75 c.
Sur le rapport de M. Millet, M. le Ministre s’est empressé d’adresser une somme de 500 f.
Les entrepreneurs ont immédiatement réalisé, sur une généreuse initiative, un don de pareille somme.
La société de secours mutuels dont faisait partie la victime a contribué à l’œuvre charitable pour une somme de 139 f.
De son coté, madame de Girardin, femme du général commandant militaire du château, a fait un appel au cercle de ses connaissances et a réuni une somme de 842 f.
C’est donc un total de 2579 f. 75 c. que la souscription a atteint.
Ces diverses sommes ont été successivement placées au nom des enfans à la caisse d’épargnes de Saint-Germain.
Reste encore l’espérance, prochainement réalisable, de faire entrer un des enfans à l’orphelinat de la ville de Saint-Germain, établissement créé par la charité privée.
En vous rendant compte, Monsieur le Comte, et du malheur et de ce qui a été opéré pour l’atténuer, je n’ai d’autre but que de vous affirmer que chacun a fait son devoir dans ces tristes circonstances et s’est rappelé qu’il tenait de loin ou de près à cette grande et noble maison qui s’appèle « la maison de l’Empereur ».
[…]
[p. 39] Mardi 26 juillet 1864
Visite de M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant des Beaux-Arts, au musée et au château.
Communication d’une page d’épreuves de l’armorial des gentils-hommes de Bourgogne, par Henri Beaune, où le nom d’un des aïeux de M. le comte est mentionné, Jean de Nieuwerkerke, panetier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Demande d’autorisation de réserver à la collection d’objets de l’âge de pierre provenant des carrières du Périgord donnée par M. de Breuvery, maire de la ville de Saint-Germain, au musée gallo-romain, une vitrine spéciale, avec mention du nom du donateur. Autorisation de laisser suivre l’enquête pour une médaille de sauvetage.
[…]
[p. 42] 4 septembre 1864
Visite au château de Saint-Germain, le dimanche, jour de la fête des Loges, de S.A.I. le prince Napoléon (Jérôme) accompagné de la princesse Clotilde et du prince héréditaire du royaume d’Italie, S.A.R. le prince Humbert. M. le général de Girardin, commandant militaire du château, M. Rossignol, conservateur-adjoint des musées impériaux, et M. Beaune, attaché aux mêmes musées, ont reçu les princes et leur suite, qui se composait de plusieurs officiers italiens, de M. Villot, aide de camp du prince Napoléon, et de madame la duchesse d’Abrantés, dame d’honneur de la princesse Clotilde. M. de Longpérier, conservateur au Louvre, était présent. Après avoir visité le château, même les terrasses supérieures, et juré la bonne direction donnée aux travaux de restauration, et le musée, les visiteurs se sont rendus à la fête des Loges.
[p. 43] Visite de l’Empereur
10 septembre 1864, samedi.
S. M. l’Empereur est arrivé à 5 heures au château de Saint-Germain. Dans sa suite se trouvait M. le capitaine de Raffyes, un de ses officiers d’ordonnance, chargé à Meudon de l’atelier de confection des anciennes machines de guerre pour le musée de Saint-Germain. S. M. a été reçue par le général de Girardin, MM. Rossignol et Beaune. L’Empereur a visité avec M. Millet, architecte du château, les travaux, dont il a complimenté M. Millet, puis le musée, pour les objets duquel il a recommandé l’application d’étiquettes indicatives des provenances. L’Empereur est parti ensuite pour Saint-Cloud.
[…]
[p. 59] Le mardi 4 avril 1865
LL. MM. l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie sont venus visiter le château à 2 heures ½ après midi. LL. MM. étaient accompagnées d’une suite peu nombreuse, sans costume officiel. Leurs Majestés sont arrivées en chemin de fer, par train ordinaire, et sont reparties à 5 heures par la même voie. Elles ont parcouru les travaux du château et se sont fait expliquer les plans de la restauration de ce château. M. l’architecte était absent. Leurs Majestés, en sortant du château, sont allées se promener sur le parterre. La foule était immense et se tenait à distance respectueuse. Les cris de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice et Vive le Prince impérial étaient sans cesse proférés. Dans l’intérieur du château, les ouvriers occupés aux réparations ont présenté un bouquet de viollette à l’Impératrice. L’Empereur leur a donné une somme de 300 francs.
[…]
[p. 63] 10 mai 1865
Visite au château et au musée de M. le comte Waleski, ancien ambassadeur, ancien ministre d’Etat.
[…]
[p. 78] Jeudi 19 avril 1866
M. Boselli, préfet de Seine-et-Oise, qui a succédé à M. le comte de Saint-Marsault, nommé sénateur, et qui vient de décéder, est arrivé au château à trois heures, accompagné de M. de Breuvery, maire, et Valtat, adjoint de la ville de Saint-Germain. M. le préfet a été reçu par M. Eugène Millet, architecte, et par M. Choret, inspecteur des travaux du château. M. Rossignol, conservateur-adjoint, étant absent pour affaires de service, M. Ph. Beaune a reçu M. le préfet au musée. M. Borelli a parcouru en détail les travaux de restauration et, en homme habité à la science architectonique, a félicité M. Millet, qu’il avait déjà apprécié dans le département de la Marne. Après la visite des salles neuves destinées au musée gallo-romain, M. le préfet a parcouru le musée, plus en connaisseur qu’en curieux, car il a donné sur les objets composant la suite des époques des détails et des comparaisons qui ont vivement intéressé ceux qui l’accompagnaient. M. le préfet s’est longuement arrêté aux deux vitrines qui contiennent la collection donnée au musée gallo-romain par M. de Breuvery, collection composée de silex et d’ossemens travaillés remontant aux époques anté-historiques et provenant des cavernes du Périgord. Les questions se multipliaient sur ces époques curieuses et les réponses de M. de Breuvery se succédaient avec la clarté, la précision de l’amateur qui a compris, fouillé et expliqué les cavernes à la suite de MM. Lartet, Christi, etc., et qui a voulu laisser au musée naissant les traces de ses études et de ses travaux.
Le n° du samedi 21 avril de l’industriel de Saint-Germain contient une relation de cette visite. Nous avons déposé ce n° aux archives du musée, comme nous y collectons toutes les publications qui intéressent la ville, le musée et l’archéologie du département.
[…]
[p. 84] Visite de l’Empereur, 29 juin 1866
30 juin 1866, à M. le comte de Nieuwerkerke, surintendant
Monsieur le Comte,
Hier vendredi, à neuf heures moins un quart du soir, l’Empereur, accompagné de l’Impératrice et du Prince impérial, est arrivé à l’improviste, au château, avec une suite nombreuse.
L. M. ont visité les nouvelles salles, que j’ai pu faire éclairer à la hâte, ainsi que le musée.
L’Empereur a exprimé sa satisfaction sur le genre et le bon goût de décoration des nouvelles salles. S. M. a examiné les vitrines destinées à ces salles, les a trouvées propres à leur destination et, par leur élégante simplicité, en parfaire harmonie avec cette peinture décorative, vraiment pompéienne.
L’ensemble des travaux de restauration du château, les détails d’architecture du grand escalier ont été l’objet d’éloges souvent répétés.
J’ai mis sous les yeux de l’Empereur le résultat de mes recherches gallo-romaines autour de Saint-Germain. Le casque gaulois et plusieurs objets récemment découverts ont paru intéresser l’Empereur, qui a daigné m’engager à continuer les recherches et à les lui communiquer.
Leurs Majestés sont reparties à 9 heures ½.
C’était l’heure où les nombreux étrangers en villégiature à Saint-Germain et les habitants viennent sur la terrasse. La place du Château et ses alentours étaient couverts d’une foule pleine de respect et d’enthousiasme. Cet enthousiasme, à l’arrivée comme au départ, s’est manifesté par le cri national mille fois répété de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice, Vive le Prince impérial. L. M. étaient visiblement émues des élans spontanés de cette ovation populaire.
Veuillez agréer etc.
[…]
[p. 87] 19 août 1866
Installation de M. Alexandre Bertrand, nommé conservateur-adjoint.
[…]
[p. 112] 1er avril 1867
Accident dans les démolitions du château
A M. le conservateur
Ce matin, à 7 h. ½, un ouvrier, Jean Berondau, employé dans les démolitions du pavillon nord-est du château, est tombé du 2e étage. Il s’est heureusement ratrappé et accroché à des étais, et courageusement est rendu suspendu jusqu’à ce que ses camarades eussent apporté des échelles pour le dégager. Néanmoins, il a eu l’épaule cassée et une forte blessure à la tête. En l’absence de MM. Millet et Choret, je lui ai fait administrer les premiers soins sur place et ai veillé à son transport chez lui. J’ai veillé à son transport à domicile et ai fait appeler le médecin de la société de secours mutuels à laquelle cet ouvrier appartient. Jusque à la clavicule, l’épaule est brisée. Il a une large blessure à la tête. Le médecin pense qu’il sera un moins sans travailler. M. Choret, inspecteur des travaux, que j’avais prévenu, lui a fait remettre une somme de cinquante francs sur la caisse des travaux. Sans la présence d’esprit et le courage de cet homme, un plus grand malheur était à déplorer. Il est marié et père d’un enfant. Il aura droit, par les statuts de la société de secours mutuels, à une indemnité de 2 f. par journée de maladie et aux soins gratuits de médecin et médicaments et de pharmacien. Quoique cet accident soit arrivé dans les chantiers de restauration du château, en dehors du musée, j’ai cru devoir adresser un rapport à M. le conservateur.
[p. 113] Visite de M. le surintendant des Beaux-Arts
Vendredi 12 avril 1867
M. le surintendant des Beaux-Arts, accompagné de M. de Cardaillac, directeur des Bâtimens civils au ministère de la Maison de l’Empereur, ainsi que de plusieurs membres de la commission d’organisation du musée, est venu visiter la partie restaurée du château et les salles du musée. Après avoir reçu de M. Millet, architecte, la clé de cette partie de l’édifice, comme prise de possession, et avoir parcouru les salles destinées au musée, M. le surintendant, en raison de ce que les travaux d’appropriation restent encore à terminer dans ces salles, a décidé que le musée s’ouvrirait le 1er mai prochain. M. le comte de Nieuwerkerke a hautement et à plusieurs reprises exprimé sa satisfaction sur l’habileté qui a dirigé la restauration du château et l’arrangement des objets scientifiques que contient le musée.
[…]
[p. 114] 23 avril 1867
Ouverture du musée
Arrêté de M. le surintendant
Art. 1er. Les salles du musée de Saint-Germain sont ouvertes au public à partir du 1er mai prochain les mardi, jeudi et dimanche de chaque semaine, de 11 heures ½ du matin à 5 heures du soir.
Art. 2. Deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi, sont consacrés à l’étude. Le public ne sera admis au musée, ces jours-là, que sur la présentation d’une carte délivrée par l’administration.
Art. 3. Le musée, jusqu’à nouvel ordre, sera fermé le lundi et le mercredi.
Le sénateur, surintendant des Beaux-Arts
Comte de Nieuwerkeke
23 avril 1867
A M. le maire de la ville de Saint-Germain,
J’ai l’honneur de vous adresser l’ampliation d’un arrêté de M. le sénateur, surintendant des Beaux-Arts, qui fixe l’ouverture du musée au 1er mai prochain. J’aurai soin de vous prévenir des jour et heure de la cérémonie officielle. Le 1er mai tombant un mercredi, jour d’étude, j’ai fait décider, conformément à vos désirs, que ce jour le musée serait exceptionnellement ouvert au public.
[…]
[p. 115] 4 mai 1867
A monsieur le directeur du Figaro
Le Figaro d’hier commet une erreur involontaire, et sans contredit, à l’insçu de M. Viollet-le-Duc, en lui attribuant la restauration du château François Premier à Saint-Germain. L’éminent architecte de Notre-Dame de Paris et de tant d’autres monuments sur presque tout le sol de la vieille France va être heureux de la rectification qui rend à M. Eugène Millet, architecte diocésain à Paris, son ami et son élève, et à lui seul, le mérite de la restauration de l’une des œuvres les plus originales de la Renaissance.
L’amitié a ses susceptibilités comme ses délicatesses. Je m’empresse de satisfaire aux unes en signalant l’erreur, et je ménage les autres en arrêtant ma plume à propos de l’artiste habile qui a restitué ou bâti non seulement le château de Saint-Germain, mais encore les cathédrales de Troyes et de Moulins, les églises de Boulogne, de Montfort-l’Amaury et autres.
[…]
[p. 116] 4 juin 1867
A M. le secrétaire général du ministère de la Maison de l’Empereur
Visite de S. A. R. le prince héréditaire de Prusse
Monsieur le Secrétaire général,
Grâce à la dépêche télégraphique que vous avez bien voulu m’adresser, j’ai eu le temps, en l’absence de M. le conservateur du musée, de me mettre en mesure, pour recevoir S.A.R. le prince héréditaire de Prusse. M. le colonel des dragons de l’Impératrice s’est empressé d’envoyer au château un piquet d’honneur. Le prince est arrivé dans une voiture de la Cour, accompagné du prince de Hesse, d’un aide de camp de l’Empereur attaché à sa personne, et de plusieurs autres personnages de sa maison. Les maîtres ont été reçus par M. le colonel des dragons, M. Eugène Millet, architecte du château, qui avait été prévenu par M. de Cardaillac. Le prince a voulu examiner en détail la partie du château restaurée dans tous ses détails, depuis le rez-de-chaussée jusqu’à la terrasse supérieure, et a complimenté à plusieurs reprises l’architecte sur l’habileté qui a présidé à cette restauration.
Le prince a visité la chapelle. Dans les salles du musée, le prince a surtout fixé son attention sur les monuments de l’époque de la conquête des Gaules par César. La reproduction du plan visuel du siège d’Alise a paru vivement l’intéresser. Le vase trouvé à Alise et dont lui avait parlé l’Empereur lui a été présenté et il en a admiré le beau travail.
Le prince a voulu visiter à l’église paroissiale de la ville de Saint-Germain le tombeau du roi Jacques II, restauré, a dit S.A.R., par ma belle-mère (la reine d’Angleterre). La foule qui couvrait la place du Château s’est écartée et s’est découverte respectueusement pour livrer passage aux nobles visiteurs. A 5 h. ½, le prince repartait, heureux, a-t-il dit de la visite qu’il venait de faire, reconnaissant de l’accueil plein de dignité d’une population, salué par la foule aux cris de Vive l’Empereur.
[…]
[p. 126] 26 juillet 1867
A M. Millet, architecte du château
Forge
M. le surintendant a approuvé, le 12 de ce mois, l’installation dans une cave du château d’une forge et de son outillage pour la réparation des objets antiques et même pour la reproduction des objets dont le musée ne pourrait se procurer les originaux. Cette installation est urgente, parce que l’exposition universelle doit fournir un grand nombre de ces pièces originales. Vous faites espérer que l’établissement de cette gorge ne rencontrerait aucune difficulté. Je vous prie de vouloir bien solliciter l’adjudication des Bâtiments civils l’autorisation nécessaire. »

Beaune, Philibert

Quittance pour des travaux dans l’appartement de mademoiselle de Blois à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des conseillers du Roy, notaires à Paris, soussignez, Estienne Le Hongre, sculpteur ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de Sebastien François de la Planche, escuyer, conseiller du Roy, tresorier general des Bastimens et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, la somme de trois cens quatre vingts quatre livres pour les ouvrages de sculpture et stuc qu’il a faits à l’appartement de mademoiselle de Blois à Sainct Germain en Laye. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes etc. l’an mil six cens soixante dix neuf, le vingt huictiesme jour de juillet.
Le Hongre
Ferret, Moufle »

Attestation de paiement pour des travaux aux terrasses du Château-Neuf

« Je Sebastien François Delaplanche, escuier, conseiller du Roy, tresorier general de ses Bastimens, jardins, arts et manufactures de France soubzsigné, certiffie à tous qu’il appartiendra avoir payé pendant l’année de mon exercice 1663 aux sieur Guillaume et François Villedo et Antoine Bricard, associez, entrepreneurs des ouvrages de maçonnerie des perrons, terrasses et closture de Saint Germain en Laye, la somme de cent cinquante neuf mil livres à compte des ouvrages de maçonnerie qu’ils ont faicts ausd. perrons, terrasses et closture de Saint Germain en Laye, en foy de quoy j’ay signé la presente.
A Paris, le XXVIIIe aoust MVIc soixante neuf.
Pour certifficat seulement
Delaplanche »

Quittance pour le décor de la grotte d’Orphée au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Thomas Francine, ingenieur du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Jehan Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de dix huict cens livres tournois en [vide] à luy ordonnée sur estantmoings des aornemens et decoration de la grotte de l’Orphée à Sainct Germain en Laie et materiaux qu’il y fournit et entretenement de ses hommes qui y travaillent, de laquelle somme de XVIIIc l. il se tient content et quicte led. sieur Jacquelin, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz desd. notaires le dix septiesme jour de septembre apres midy mil six cens trois, et a signé.
La soma di lire millaottocianto
Tomaso Francini
Chapelain, Le Vasseur »

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