Château-Vieux

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  • Histoire des châteaux et des jardins de Saint-Germain-en-Laye

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Marché pour les bois de charpente du pavillon des Ballets au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Anthoine Serazin, charpentier demeurant en ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel volontairement a recogneu et confessé avoir fait marché, a promis, promect et s’est obligé à et envers Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens du Roy, demurant en cedit lieu, à ce present et acceptant, de bien et duement faire et parfaire touttes les façons qu’il conviendra faire à tous les bois de charpente qui entreront en la pavillon des balletz que Sa Majesté fait faire à son chasteau de ce lieu, de telle grosseur et longueur que ledit bois puisse estre, pour quoy ledit Serazin sera tenu de fournir d’ouvriers seulement pour faire les façons desd. bois, lesquels ouvriers il fournira jusques à telle quantité que besoing en sera aux furs et à mesure que lesd. ouvrages s’advanceront. Ce present marché fait moyennant et à raison de quatre vingt dix sept livres pour la façon de chascun deux cents de bois, lesquels prix ledit Aubert promet et s’oblige de bailler et payer aux furs et à mesre desd. ouvrages, qui sera payer suivant et conformement au thoisé qui en sera fait par les controlleurs de Sa Majesté. Et outre à la charge que ledit Aubert fournira de toutes sortes d’ustanciles qu’il conviendra avoir pour faire les façons desd. bois. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain en Laye, en l’esture dudit notaire soubsigné, presens Nicolas Denis Pays et Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt deux, le douzieme may, et ont signé.
Aubert, Serezin, Montaudouin
Pays, Guillon de Fonteny »

Marché pour les lambris du cabinet du roi au château de Saint-Germain-en-Laye

« Simon Hardouyn, maitre menuisier à Paris et y demeurant rue Maravaut, paroisse Sainct Jacques de la Boucherye, confesse avoir promis, sera tenu, promect et gaige au Roy nostre sire, noble homme Baptiste Androict dict du Cerceau, architecte ordinaire de la majesté dud. seigneur, à ce present et ce acceptant pour icelle Majesté, de faire et parfaire bien et deuement à dire d’ouvriers et gens en ce congnoissans pour lad. Majesté en son chasteau de Saint Germain en Laye les lambris des quatre costez d’un cabinet suivant sa longueur, largeur et haulteur avec le plancher de lambris par terre, deux huisseryes, trois fenestres dud. cabinet avec les pepitres, armoires garnyes de leurs guichetz et layettes, enrichis, decorez et ornez, le tout selon et ainsi qu’il est plus à plain speciffié aux quatre desseins et figures de ce faictz qui ont esté partant paraphez par lesd. partyes et notaires soubzscriptz à leur requeste ne varieteur et delaissez en la possession dud. Hardouyn, et pour ce faire fournir, cueillir et livrer par ledict Hardouyn de boys de chesne la marqueterie à l’endroict des layettes selon lesd. portraictz, le tout bon boys sec, nect, loyal et marchant et propre à faire telz ouvrages, mesme fournir et livrer par led. Hardouyn une table de boys de noyer en forme de camp selon les longueurs et largeurs qui seront baillez aud. Hardouyn, faire aussi par luy les chariages, paines d’ouvriers, et y commancer dans le jour de demain et y besongner luy et ses gens bien et soigneusement sans discontinuer et le tout rendre posé, assis et bien et deuement faict au dire d’ouvriers et gens en ce congnoissans comme dict est dans la fin du moys de may prochain venant. Ceste promesse et marché faictz moyennant six vingtz dix escus sol que pour ce led. Androict en a promis, sera tenu, promect et gaige bailler et payer aud. Hardouyn ou au porteur, assavoir cinquante escuz dans led. jour de demain et le reste au feur et ainsi qu’il fera lesd. ouvrages. Car ainsi etc. Promettant. Obligeant chacun en droict soy led. Hardouyn corps et biens comme pour les propres deniers et affaires du roy. Renonçant d’une part et d’autre. Faict et passé double es estudes des notaires soubzsignez apres midy l’an mil cinq cens quatre vingtz et ung, le vendredy septiesme jour d’apvril.
Androuet, Hardouin
Robichon, Mahieu

Simon Hardouyn, nommé au marché cy dessus escript, confesse avoir eu et receu de noble homme Baptiste Androuet, aussy nommé aud. marché, absent, cinquant escuz sol que led. Androuet avoit promis payer audict Hardouyn dedans ce jourd’huy sur et tant moins, pour les causes contenuz aud. marché escript cy dessus. Sy dont. Renonçant. Promettant. Obligeant. Faict et passé es estudes des notaires soubzscriptz devant midy l’an mil Vc quatre vingtz et ung, le samedy huictiesme jour d’apvril.
Robichon, Mahieu
Hardouin »

Marché pour l’étanchement du réservoir de la salle des machines au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Guillaume et François Dumoustier, charpentiers de bateaux demeurant à Paris, devant les grands degrés, parroisse Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis, promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ni discution, renonceant aux benefices et exceptions desdicts droits de fidejussion, envers messire Charles de Vigarany, ingenieur du Roy, absent, ce acceptant par Pierre Sauvage, son commis, et de luy ayant charge ainssy qu’il a dict, de bien et dument estancher le reservoir qui est faict dans la salle des machines en ced. lieu de Sainct Germain en Laye, en sorte que l’eaue qui sera dedans ne deperisse. Ce marché faict moyennant la somme de cent livres que led. sieur Sauvage promet et s’oblige faire payer ausdicts entrepreneurs par led. sieur de Vigarany. Sur laquelle somme lesdicts entrepreneurs recognoissent et confessent avoir receu dud. sieur de Vigarany par les mains dud. Sauvage celle de cinquante livres, dont quittance. Et à l’esgard des cinquante livres restans, seront payées ausdicts entrepreneurs lorsqu’ils auront faict et parfaict led. estanchement. Pour faire lequel il seront tenus de fournir de tous matereaux et y commancer à travailler lors qu’il plaira aud. sieur de Vigarany. Promettant. Obligeant chacun en droict soy. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’esture dud. nottaire soubzsigné, presence de Jacques Duhamel et Samson Laboullais, tesmoings, l’an MVIc soixante dix, le septiesme janvier, avant midy, et ont signé à la reserve dud. Guillaume Duèmoustier qui a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Duhamel, François Dumoutier, Sauvage
Delaboullays
Guillon »

Mention dans le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye du serment prêté par le duc de Lorraine au roi dans la chapelle du Château-Vieux

« Le 2e jour dud. mois, le duc Charles presta serment de fidelité au Roy dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye en presence de monseigneur le cardinal de Richelieu, quatre mareschaux de France et du Conseil de Sa Majesté. »

Mention dans le registre paroissial de la célébration d’un Te Deum en présence du roi dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le 2e jour de mars 1649, fut solemnellement chanté dans la chapelle du viel chasteau, M. l’evesque d’Aire y officiant pontificalement, le Te Deum etc. avec les autres prieres en action de graces à Dieu de la paix faicte et arrestée entre l’Empereur et le Roy, où estoient assistants et presents Sa Majesté, accompagnée de la Reyne regente sa mere, M. le duc d’Orleans, M. le prince de Condé, Son Eminence et plusieurs autres princes, seigneurs, evesques et prelats de l’Eglise, de Mademoiselle, de la princesse de Condé, des ambassadeurs de Portugal, de Venise, de Savoye, du chancelier de France, des secrettaires d’Estat et plusieurs autres seigneurs du conseil et officiers de cette cour. »

Mention de découvertes dans la chapelle du château et de plantations sur le Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain, septembre 1872
La chapelle, époque de saint Louis
Tous les visiteurs du musée ont remarqué, à main droite en entrant dans la cour, les restes de la curieuse chapelle de saint Louis, et nous ne pouvons résister au désir de donner quelques renseignements sur cette remarquable construction. Le roi Louis XIV voulut, bien jeune encore, doter Saint-Germain d’une Sainte-Chapelle, et il confiait sa construction à l’un des plus habiles « maîtres des œuvres » de son temps. A en juger par tous les détails architectoniques, cette chapelle aurait été érigée de 1230 à 1240, et c’est ainsi qu’elle est classée par M. Viollet-le-Duc, dans son excellent Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle. Le savant architecte a décrit notre Sainte-Chapelle avec soin et il termine l’article qu’il lui a consacré de la façon suivante :
« A la chapelle de Saint-Germain, aucun détail superflu, c’est sa construction seule qui fait toute sa décoration ; et, sans vouloir faire tort à Pierre de Montereau, on peut dire que si l’architecte – Champenois probablement – de la chapelle de Saint-Germain avait eu à sa disposition les trésors employés à la construction de celle de Paris, il eut fait un monument supérieur comme composition à celui que nous admirons dans la Cité. Il a su – chose rare – conformer son architecture à l’échelle de son monument, et, disposant de ressources modiques, lui donner toute l’ampleur d’un grand édifice. A la Sainte-Chapelle de Paris, on trouve des tâtonnements, des recherches qui occupent plutôt l’esprit qu’elles ne charment : à Saint-Germain, tout est clair, se comprend du premier coup d’œil. Le maître de cette œuvre était sûr de son art ; c’était en même temps un homme de goût et un savant de premier ordre. L’intérieur de ce monument était peint et les fenêtres garnies probablement de vitraux ; inutile de dire que leur effet devait être prodigieux à cause des larges surfaces qu’ils occupaient. Tous les détails de ce charmant édifice étaient traités avec grand soin ; la sculpture en est belle et entièrement de l’école champenoise ainsi que les profils. »
M. Viollet-le-Duc écrivait en 1856, et depuis cette époque M. Eugène Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, a retrouvé dans les démolitions nombre de fragments taillés et sculptés pouvant donner la plus juste idée de toutes les dispositions de notre Sainte-Chapelle.
Nous avons pu voir dans les magasins de l’agence des gargouilles, des fragments considérables de la balustrade pourtournant le comble, des bases et des chapiteaux de l’ossature intérieure, des débris de l’ossature elle-même, et rien ne sera si facile que de rendre, avec toute certitude, à la chapelle érigée par l’architecte champenois tous ses arrangements primitifs.
A l’intérieur, dans la nef, sur les faces latérales, on a retrouvé des réduits fournissant des places d’honneur pour des personnages considérables ; dispositions qui étaient reproduites plus tard à la chapelle du Palais de Paris. Dans la première travée de la nef, on a constaté des restes des portes donnant entrée dans l’édifice, du temps de saint Louis, et qui auraient été bouchées par les constructions du XVIe siècle. La grande et belle rose du pignon ouest a été découverte dans la muraille et si elle ne peut être ouverte et vitrée, elle pourra au moins être vue, étudiée et dessinée par toutes les personnes qui s’occupent de l’étude de nos édifices nationaux.
Ayant été mis à même, il y a quelques jours, de visiter encore les travaux du château, nous avons pu voir et constater toutes les recherches faites par l’architecte, notamment à l’égard de ce qui regarde la chapelle.
La curiosité et l’impatience des promeneurs du parterre sont toujours vivement excitées par les travaux de terrassement et de plantation qui se font sur le parterre. Nous n’avons rien pour le moment à ajouter à ce que nous avons déjà dit à ce sujet dans un récent article. Revenir aux arrangements de Le Nôtre est le rêve de la restauration ; chercher l’horizon dans sa plus grande étendue est encore chose excellente. Quand on a dans les mains l’œuvre du grand architecte jardinier, on ne peut la laisser désorganiser et périr. Sachons donc attendre avec confiance.
Léon de Villette »

Mention de découvertes dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de François Ier à Saint-Germain-en-Laye
L’irrégularité de la cour du château de Saint-Germain a attiré l’attention de tous les écrivains qui se sont occupés de la vieille demeure royale.
Les uns ont voulu voir dans le tracé du plan l’intention de former un D gothique en souvenir de Diane de Poitiers. Nous ne savons si à l’époque où François Ier érigeait le monument, il voulait se montrer si reconnaissant envers la douce protégée de Henri II ; et puis, si il était d’usage de ciseler les initiales aimées sur les murailles en pleine lumière, il nous semble qu’il était à peine aimable de se borner à tracer, sur le sol, une lettre, avec le plan d’une construction.
Le savant architecte Du Cerceau, qui a étudié le château peu de temps après sa construction, qui nous a laissé dans son premier volume des Excellents Bâtiments de France publié en 1576 des dessins et une notice, attribue l’irrégularité du plan à ce que François Ier aurait érigé le monument sur les vieilles fondations du château existant, sur le même emplacement, et construit sous le règne de Charles V. Le texte de Du Cerceau est forme à cet égard, et nous ne saurions mieux faire que d’extraire les lignes suivantes :
« Cette place a été tenue par les Anglois durant leur séjour en France. Depuis eux estant déchassez, elle demeura quelque temps sans entretien. Or est-il advenu que le roy François premier, trouvât-il ce lieu plaisant, feit abbattre le viel bastiment, sous toucher néantmoins au fondement, sur lequel il feit redresser le tout comme on le voit pour le jourd’hui, et sans rien changer audit fondement, ainsi que l’on peult cognoistre par la court, d’une assez sauvage quadrature. »
L’affirmation de Du Cerceau nous a toujours paru trop précise ; François Ier ayant conservé dans la cour une salle basse du XIVe siècle, qui est dirigée perpendiculairement au corps de logis sur la place, tandis que le bâtiment vers le parterre a une direction très oblique par rapport à ce même corps de logis. La voûte de la construction de Charles V était entamée sous François Ier pour fonder, avec une direction très différente, le logis du nord, et sur ce point, depuis bien longtemps alors, il est prouvé que les constructeurs de François Ier n’ont pas utilisé bien des parties des vieilles fondations du XIVe siècle.
Depuis plus de dix ans qu’on poursuit la restauration de l’important édifice, il est arrivé bien des fois, en entamant le sol, de rencontrer des restes du château de Charles V. L’on a mis à découvert, à bien des reprises, de vieux pans de murs couronnés par une assise moulurée du socle ayant alors date certaine, et toujours ces restes de murailles étaient soit perpendiculaires, soit parallèles au bâtiment ouest de François Ier. Sur ces points encore alors, les vieilles maçonneries souterraines n’avaient pas été utilisées par les artistes de la Renaissance.
Il y a peu de jours, en opérant quelques fouilles dans le fond de la cour, pour remettre le pavage à son ancienne place, on a trouvé tous les soubassements d’une grande salle de rez-de-chaussée présentant encore son âtre de cheminée formé avec des tuiles émaillées, posées de champ, et formant mosaïque. A l’angle nord-est de cette salle, on trouvait une porte donnant entrée à une tourelle d’escalier, ayant conservé en place deux de ses marches, et flanquant le bâtiment de Charles V. Ces importantes substructions, qui présentent le plus grand intérêt, qui sont d’un aspect imposant, qui sont et seront conservées immédiatement sous le pavé de la cour, ont toujours les directions signalées précédemment, qui sont très différentes de celle adoptées pour les bâtiments de François Ier.
Les très nombreuses bâtisses du XIVe siècle trouvées dans le sol ne sont jamais sous les murs du château actuel, et, de ces découvertes, il faut conclure que Du Cerceau s’est complètement trompé en attribuant l’irrégularité de la cour à ce qu’on aurait construit les bâtiments sur les vieilles fondations du château fortifié. L’on peut admettre que le bâtiment ouest a repris la place d’une bâtisse de la forteresse, mais cela importe peu à l’irrégularité de la cour du château, et, nous le répétons, les constructions du château n’étant jamais posées sur les fondations du XIVe siècle, il faut trouver une autre cause à la disposition irrégulière et originale des divers bâtiments composant la demeure érigée par le roi François Ier à Saint-Germain-en-Laye.
E. L.
13 mai 1872 »

Mention de la bénédiction de la croix de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Un de nos confrères se montre réellement trop irritable quand parfois il a à s’occuper des prêtres ou des cérémonies qui ressortent de leur ministère.
Ainsi dans une note que l’Impartial insère dans son dernier numéro, sous la rubrique « une bénédiction inutile », il farde la vérité d’une façon abominable. Nous ne prétendons pas lui donner des leçons, ni le restreindre dans sa liberté d’action, mais il nous permettra bien de rétablir les choses dans leur intégrité et de les présenter sous leur véritable jour.
La flèche de la chapelle du vieux château de Saint-Germain que l’on est en train de restaurer est achevée ; selon un usage admis depuis des siècles dans le monde chrétien, la croix qui la surmonte doit être bénite – je ne pense pas que cela puisse nuire à personne. Or M. l’abbé Chauvel s’est entendu pour cette petite cérémonie intime avec l’éminent architecte du château et mardi dernier, assisté seulement de deux prêtres et de deux enfants de chœur, il s’est rendu dans la susdite chapelle ; la croix était placée à terre, à l’endroit où sera plus tard l’autel, et là, avant qu’elle soit montée et fixée au haut de la flèche, elle a été bénite en présence d’un petit nombre de personnes qui se trouvaient dans le château, mais qui n’avaient été nullement convoquées à l’avance.
La croix étant à terre, M. l’abbé Chauvel a pu facilement l’asperger d’eau bénite, sans se livrer à des exercices surhumains pour la lancer, comme il est dit dans l’Impartial, à quelques 20 mètres de haut. Toutes les branches de la croix ont donc été atteintes, et si M. l’abbé Chauvel en avait oublié par hasard, M. le premier adjoint, métreur-vérificateur des travaux du château, qui était présent et qui a pris part à l’asperges crucis, y aurait facilement remédié.
M. le curé de Saint-Germain n’a jamais eu la pensée de faire de cette bénédiction une cérémonie officielle, aucune autorisation dans ce sens n’a pu lui être refusée, soit par le ministère, soit par le préfet, soit même par l’administration locale, par la raison toute simple qu’il n’en a sollicité d’aucune sorte.
M. l’abbé Chauvel a suivi le programme qu’il s’était tracé ; obéissant à sa conscience, il a cru devoir bénir la croix de la chapelle du château et il l’a bénie, il l’a fait à pied d’œuvre et non à quelques vingt mètres de haut ; tout l’échafaudage drolatique du rédacteur de l’Impartial s’écroule donc de lui-même ; puisse-t-il n’en être pas de même de celui du vieux domaine de François Ier sur lequel travaillent nos ouvriers, qui coopèrent à sa réédification. »

Mention de la destruction des cellules au château de Saint-Germain-en-Laye

« La démolition des cellules qui avaient dû partager les vastes salles du château lors de sa transformation en pénitencier est actuellement achevée. Les pierres et les débris inutiles ont été jetés par les ouvriers dans les fossés. Ce fait, de peu d’importance au premier abord, a pourtant donné lieu à des suppositions d’un projet que nous sommes loin de croire devoir être mis à exécution. Le bon goût et le respect qui président à tout ce qu’on fait actuellement pour la conservation ou la restauration des monuments historiques nous sont un sûr garant que pareille idée n’a pu germer dans le cerveau des architectes habiles appelés à rendre aux habitations historiques le cachet qui marque si bien leur époque ou leur destination positive.
Il ne s’agirait rien moins, nous assurait-on dernièrement, que de combler entièrement, pour les mettre au niveau du sol extérieur, les fossés qui entourent le château sur ses quatre faces. Il est évident que ce serait une véritable profanation ; en lui enlevant ainsi tout son aspect féodal, on ferait un véritable cul-de-jatte de notre vieux monument, et autant vaudrait alors jeter le château lui-même dans les fossés pour le combler. Nous sommes, du reste, un peu rassurés sur ce que cet on-dit pourrait avoir d’inquiétant au point de vue de l’art et des souvenirs ; il ne serait tout au plus question que d’élever d’un ou deux mètres le fond du sol, pour le solidifier, l’assainir et le préparer, par le nivellement, à recevoir des gazons et des plantations qui en rendraient l’aspect plus agréable et le voisinage plus sain, et le débarrasseraient de ces eaux croupissantes qui, pendant les chaleurs surtout, exhalent des miasmes fétides.
L’établissement de quelques passerelles, jetées autour de l’enceinte ; la reconstruction d’un pont à la façade nord, tel qu’il existait jadis, donnant communication avec le parterre ; le remplacement du triste et grand mur de prison par l’ancien parapet à hauteur d’appui, achèveraient de rendre facile les communications du château à la ville, et lui rendraient tout à fait, à l’extérieur, la physionomie qui convient à la demeure royale bâtie par François Ier.
Hâtons-nous de le répéter, du reste, nous avons toute confiance dans les talents, le goût et la haute instruction de ceux auxquels sont confiés les travaux, et nous n’avons parlé que de tout ceci que pour mémoire et pour établir tout ce que peuvent faire faire de suppositions quelques pelletées de plâtras jetées par les fenêtres. »

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