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Description archivistique
Château-Vieux Construction et travaux
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Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 5 décembre 1898
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait connaître que M. le rapporteur du budget des Beaux-Arts a exprimé le désir de voir hâter l’achèvement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye afin qu’en 1900 les échafaudages aient disparu, et vous me demandez de vous renseigner afin d’être à même de répondre à M. le rapporteur.
J’ai l’honneur de vous informer qu’on peut estimer qu’avec une somme de 150000 francs inscrite au budget de 1899, moitié sur les fonds des Monuments historiques et moitié sur ceux des Bâtiments civils, on pourrait achever le pignon de la chapelle, sa toiture, reproduire la ose dont tous les détails subsistent, clore les fenestrages et la rose par des vitraux en verre blanc enchâssé en plomb, exécuter le dallage et enfin mettre la chapelle en état de recevoir les objets du musée qui lui sont destinés.
Cette question m’amène, Monsieur le Ministre, à vous renouveler la demande que j’ai faite le 17 février 1897 d’un examen nouveau de questions de principe, relativement au maintien de l’état actuel de constructions anciennes remaniées qui masquent la rose, ou au dégagement de cette partie très belle et très décorative de la chapelle, afin de lui rendre l’aspect extérieur qu’elle a eu à son origine.
Une résolution prise à ce sujet au cours d’une visite sur place des inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, puis soumise à la commission, permettrait de donner au travail d’achèvement de la chapelle l’impulsion que réclame M. le rapporteur du budget des Beaux-Arts.
Cet achèvement comprendrait encore, en plus des travaux dont je viens de faire l’énumération, la décoration de la flèche, qui nécessiterait un supplément de crédit de 30000 francs sur la dépense évaluée plus haut.
J’ai l’honneur etc.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 5 janvier 1884
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, conformément à vos instructions, le projet de décoration en plomb de la flèche en charpente de la chapelle de Saint-Germain, modifié suivant les observations du comité des Monuments historiques.
Le style de la décoration est XIIIème siècle, les moulures, crochets, gargouilles du monument serviront de types pour l’exécution des modèles de la couverture de la flèche.
Les dessins, qui se composent d’une feuille d’ensemble à l’échelle de 0,02 cent. et d’une feuille de détails à 0,10 cent. sont accompagnés d’un devis de la dépense, qui dans le nouveau projet ne s’élèverait qu’à la somme de 33152 f. 58 cent., y compris les imprévus et les honoraires de l’architecte. Cette dépense est répartie entre les deux services des Palais nationaux et bâtiments civils, et des Monuments historiques.
Ce travail ferait l’objet de deux annuités. Dans la première (1885), on ferait les modèles et on préparerait les matériaux. La mise en place s’effectuerait dans la seconde annuité 1886 et la dépense par suite pourrait être répartie en deux exercices.
Il est temps de couvrir les bois de la flèche, qui sont exposés aux intempéries depuis plus de dix ans, et de terminer cette partie de la chapelle qui se relie aux bâtiments du sud du château, sur la rue Thiers, qui sont complètement terminés.
Dans l’état actuel, la flèche en bois fait une tâche fâcheuse au milieu des constructions achevées.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et obéissant serviteur.
A. Lafollye
Architecte des Bâtiments civils attaché à la commission des Monuments historiques »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 9 juillet 1883
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint un projet relatif à l’achèvement de la couverture en plomb de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain.
La charpente de la flèche établie en 1868 a été seulement voligée. La volige, exposée depuis cette époque à toutes les intempéries, est aujourd’hui en partie pourrie. Il est urgent de la remplacer pour protéger la charpente. De plus, le pavillon du bâtiment sur la rue Thiers qui touche à la chapelle étant terminé, le moment est venu de finir la flèche restée inachevée et qui par suite fait un mauvais effet au milieu de constructions complètement achevées, par la pose des plombes qui doivent protéger les bois et les décorer.
La chapelle est classée et jusqu’à présent le département des Monuments historiques a participé pour moitié dans les dépenses des travaux exécutés à ce moment. Il y a lieu, en présentant le projet à la commission des Monuments historiques, de lui demander ce même concours pour l’exécution du projet ci-joint.
Bien que les travaux de plomberie ne pourront être commencés que dans le prochaine exercice 1884, l’adoption du projet nous presse. Il faut que tous les motifs d’ornementation soient étudiés et dessinés bien à l’avance, pour que l’on puisse faire en temps utile les modèles et les moulages à livrer au plombier.
La dépense relative à ces travaux s’élèvera à 48912 f. Elle peut être répartie en deux exercices et s’élèvera annuellement à environ 12000 f. pour chaque département, Monuments historiques et Bâtiments civils.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er mars 1886
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint deux nouvelles études de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye ;
Ces études se rapprochent sensiblement des projets dressés par M. Millet, mon prédécesseur, en 1873 et en 1877.
J’ai joint au dossier le dessin de la charpente de la flèche, qui a été exécutée en 1877 par M. Millet, la photographie du projet dressé en 1873 (voir l’ensemble au portefeuille des Monuments historiques) et le projet dressé en 1877.
Je prie M. le Ministre de vouloir bien présenter les deux nouvelles études au comité des Monuments historiques dans un délai rapproché afin que je puisse dès cette année préparer les dessins des modèles pour les travaux de plomberie.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 décembre 1886
Monsieur le Ministre,
Le conseil municipal de Saint-Germain, dans une de ses dernières séances, a exprimé le vœu de voir les travaux de restauration de la chapelle terminés pour 1889.
Dans le cas où le vœu émis par le conseil parviendrait à M. le Ministre, il serait nécessaire pour y répondre d’être en possession du projet.
Je viens en conséquence prier M. le Ministre de vouloir bien demander au comité des Monuments historiques s’il a examiné le projet de restauration de la flèche de la chapelle, modifié selon ses instructions, que j’ai adressé à l’administration le 3 février dernier.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la restauration de la tour d’escalier de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur Ruprich-Robert
Paris, le 6 février 1880
Monsieur et cher Maître,
Je n’ai reçu que cet après-midi la réponse de M. Choret, et je m’empresse de vous la transmettre.
« Pour ce qui est de la porte de la chapelle, du côté du fossé, lorsque les démolitions en ont fait découvrir les traces, on n’a trouvé que les assises d’ébrasement portant moulures et qui affleurent le dessus du banc. Au-dessus, il n’y avait plus de traces de porte, le bouchement ayant été fait à plein mur avec arrachement dans les deux jambages. »
Il ressort évidemment de la ligne de raccord que l’on voit dans l’escalier, et que vous avez remarqué, que cette tour n’entrait pas dans le plan primitif. La salle de Mars était construite quand il a été exécuté.
Il y a quelques jours que l’on avait terminé le piochement des enduits que j’y avais ordonné pour que la commission puisse voir l’état de la tour et, préoccupé de la porte, ce détail ne m’avait pas encore frappé. Il est vrai que les murs ne sont à nus que depuis huit jours à peine.
Les linteaux en dalles allaient jusqu’aux archivoltes de la porte. J’en fait briser la dernière dalle pour dégager l’archivolte. Ceci vient encore à l’appui de l’opinion que vous avez émise que la porte de la chapelle a servi un certain temps de passage pour aller à la chapelle, et la porte qui fut pratiquée dans la travée à côté ne remonte guère qu’à Louis XIII.
Si vous avez besoin de quelque renseignement, je me tiens à votre disposition.
Veuillez agréer l’assurance de mes meilleurs sentiments.
A. Lafollye
Monsieur Millet ne connaissait qu’une partie de la base du piédroit de la porte sous l’escalier. Il se réservait de la dégager à son retour, et connaissant sa religion pour la chapelle, il est certain qu’il aurait voulu la restaurer. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant les archives photographies sur la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Ruprich Robert
Paris, le 12 février 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le plan que vous m’avez demandé dans votre lettre du 8 février.
Veuillez me permettre de saisir cette circonstance pour vous exposer que M. Millet avait fait faire pendant le cours des travaux nombre de vues photographiques du château et des parties du château, avant et après les travaux de restauration. Je n’ai trouvé dans les archives de l’agence aucune de ces photographies.
Les héritiers de M. Millet ont bien voulu, à la suite de mes demandes, me remettre les dessins de M. Millet et une partie des pièces écrites qui étaient restées dans le cabinet du maître. Mais il ne m’a été remis aucune de ces photographies.
Or ces photographies sont du plus grand intérêt, ce sont des documents authentiques de l’histoire de la restauration du château. A ce titre, je vous prie de vouloir bien informer le comté des Monuments historiques de ce fait, afin qu’il puisse obtenir des héritiers de M. Millet qu’un exemplaire de ces photographies soit déposé dans les archives des Monuments historiques pour que l’on puisse les connaître et les consulter.
Veuillez agréer, Monsieur l’Inspecteur général, l’expression de mes sentiments très dévoués.
A. Lafollye
Architecte du château de Saint-Germain »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 mai 1880
Monsieur le Ministre
Conformément aux instructions contenues dans la lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 24 avril dernier, je me suis empressé d’étudier un projet pour aménager le 2e étage du bâtiment sud du château pour y installer le logement du conservateur du musée.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le projet comprenant deux dispositions.
Dans la première, le salon comprend deux des travées voûtées et les chambres à coucher sont placées près de l’escalier de droite, particulièrement affecté au logement du conservateur.
Dans la 2e, au contraire, les salles voûtées sont aménagées en chambre à coucher et le salon est placé près de l’escalier.
Dans les deux projets, le cabinet du conservateur est au premier étage, à proximité de l’escalier qui dessert le logement. Un petit salon destiné à recevoir les boiseries du temps de Louis XIV emmagasinées à la vénerie vient à la suite. Enfin, une pièce qui pourrait servir pour des commissions est annexée à la bibliothèque qui occupe le reste de l’étage.
Le dossier que j’adresse à M. le Ministre comprend :
1° deux plans du 2e étage (logement du conservateur)
2° un plan du 1er étage avec le cabinet du conservateur
3° le plan du 1er étage dressé par M. Millet
4° le plan du 1er étage et de l’entresol proposé en dernier lieu par l’architecte (18 janvier)
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, le 6 juillet 1880
Monsieur l’Inspecteur général,
En faisant contrecoller les dessins de M. Millet pour les conserver, j’ai retrouvé il y a quelques jours un plan contenant le relevé d’un escalier dont les accès étaient pratiqués dans le mur occidental du pavillon sud-est et qui deservait tous les étages du bâtiment sud. Cet escalier fut bouché par Hardouin-Mansard quand il construisit le gros pavillon de l’angle sud-est aujourd’hui démoli, et remplacé par un escalier beaucoup plus grand qui remplissait le même but.
Je dois dire d’abord que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé depuis l’angle sud-est jusqu’à la chapelle au moment où commencèrent les travaux de restauration du château, c’est-à-dire en 1862.
A cette époque, des traces de baies bouchées à chaque étage de l’angle sud-est engagèrent M. Millet à faire des sondages qui mirent à découvert l’escalier dont je parle. Cet escalier montait de l’entresol au 1er étage, du 1er étage à un second entresol pris aux dépens du 1er étage, de ce second entresol au 2e étage, et enfin il y avait encore les premières marches d’une dernière révolution conduisant sur la terrasse en pierre qui couronnait le château du temps de François 1er.
Si vous rapprochez ce renseignement d’un autre non moins positif qui est fourni par l’existence des parties de poutres encore visibles, sciées à quelques centimètres de la face intérieure du mur du bâtiment sud et vers la chapelle, il est facile d’établir d’une manière péremptoire que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé et cela du temps de François 1er. Ce qui le prouve, ce sont les moulures des poutres dont les portées sont encore visibles et surtout les portes de l’escalier que je signale, dont la construction est antérieure aux travaux exécutés par Hardouin-Mansart. Louis XIV fit remplacer l’escalier de François 1er par un autre situé à sept mètres plus loin dans son gros pavillon, et il conserva l’entresol du bâtiment sud, tel qu’il avait été établi sous François 1er.
De ce qui précède, il résulte donc :
1° que tout le 1er étage du bâtiment sud était entresolé du temps de son fondateur, c’est-à-dire François 1er.
2° qu’Hardouin-Mansart, au temps de Louis XIV, respecta cette disposition tout en murant l’escalier de François 1er pour en construire un autre remplissant les mêmes conditions dans son gros pavillon de l’angle sud-est.
3° que M. Millet, après la démolition du pavillon de Louis XIV, avait reconnu aussi comme indispensable l’existence d’un escalier vers l’angle F, qu’il a construit pour cela l’escalier C et qu’il n’a supprimé l’entresol du 1er étage que dans la partie M occupée par la bibliothèque du musée, le conservant, ainsi que son projet l’indique, dans la partie occupée par le logement du conservateur.
Il faut remarquer en outre que, pour gagner de la hauteur dans les étages de ce bâtiment ainsi entresolé, M. Millet, abandonnant le principe des planchers en bois, avait adopté les planchers en fer et avait aussi augmenté la hauteur des croisées pour avoir plus de jour et plus d’air dans les pièces d’entresol. Les fenêtres des autres façades n’ont que 4 m. 43 au lieu de 4 m. 75 qu’il a données aux fenêtres de ce corps de bâtiment.
Il faut remarquer d’ailleurs, M. l’Inspecteur général, qu’il serait toujours possible de supprimer le plancher intermédiaire si plus tard on supprimait le logement du conservateur, sans rien changer à l’ordonnance de l’étage. Tandis que supprimer les voûtes du 2e étage pour faciliter l’établissement d’un appartement moderne serait une chose très regrettable, puisqu’elle aurait pour conséquence d’interrompre la magnifique ordonnance des voûtes du 2e étage, de modifier le système de construction du temps, et de retirer à ce monument un des principaux caractères de son originalité, caractère que nous avons surtout mission de respecter et de conserver.
Lorsque j’ai eu l’honneur d’entendre vos observations à ce sujet, j’étais nouvellement chargé du service et j’ignorais encore les différentes circonstances qu’une étude plus approfondie du château m’a fait connaître.
Je tiens à votre disposition les différents relevés et les carnets de l’inspecteur de M. Millet qui est encore le mien. Ces relevés et ces carnets servaient à M. Millet pour l’étude de ses projets de restauration et j’ai pensé qu’il vous serait agréable de prendre connaissance de tous ces faits qui ne pouvaient être connus que de ceux qui ont suivi dès l’origine les travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Je suis avec respect, Monsieur l’Inspecteur général, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Millet concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser dans ce pli 2 copies, dont une sur timbre, de la soumission souscrite par M. Morin-Bigle, entrepreneur de maçonnerie, pour la restauration de la chapelle du XIIIe siècle du château de Saint-Germain-en-Laye et s’appliquant à l’année 1876 aussi bien qu’aux exercices suivants.
Les ouvrages de l’an dernier ont mis à découvert 3 petites travées de l’abside sur la rue du Château-Neuf, qui sont entièrement restaurées. J’ai l’honneur de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, l’approbation de sa soumission afin de pouvoir continuer les opérations.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Millet, Eugène

Lettre de l’architecte Millet concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, ce 25 août 1878
A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le 3 mars 1874, nous avions l’honneur de vous présenter un devis s’élevant à la somme de 118274 f. 00 pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye et, le 9 mars suivant, vous vouliez bien m’informer que votre département concourrait à cette restauration pour la dite somme de 118274 f. 00.
Lorsque nous avons fait ce devis, nous espérions pouvoir conserver presque tous les meneaux des trois grandes croisées sur la cour. Mais nous avons constaté de telles ruptures lors du démontage de ces meneaux que nous nous sommes vu dans la nécessité de reconstruire en presque totalité. Les dites ruptures étaient causées par les scellements des fers à vitraux et nous avons dû remédier, pour l’avenir, à ces inconvénients en substituant le cuivre rouge au fer pour les parties qui s’engagent dans la pierre.
Par suite du mauvais état des fondations et des difficultés que nous avons rencontrées dans la démolition des anciens bâtiments enclavant la chapelle, nous avons été entraînés à faire de nombreux travaux de consolidation qui sont venus augmenter considérablement la dépense.
De plus, nous n’avions pas prévu dans le devis sus-mentionné le dallage, la construction du comble et de la flèche, les vitraux etc., tous travaux qui sont indispensables aujourd’hui pour parfaire la complète restauration de ce charmant monument historique.
Nos ressources sont épuisées et nous sommes forcé de recourir à nouveau à la sollicitude de votre administration des Monuments historiques et nous joignons à ce rapport un devis complémentaire des travaux à exécuter dans la belle chapelle de saint Louis, appartenant au XIIIe siècle, et dans lequel nous faisons entrer l’administration des Monuments historiques pour 131226 francs 89 centimes, moitié de la dépense totale.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Millet, Eugène

Lettre demandant des projets de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Secrétariat général
Bâtiments
Minute de lettre du 25 juillet 1855
Le ministre à M. Millet, architecte, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 100
Monsieur,
Je vous invite à me présenter un projet de restauration du château de Saint-Germain et des travaux d’appropriation qu’il serait nécessaire d’y faire dans la double hypothèse de l’organisation d’un musée ou de l’établissement d’un asyle pour les veuves d’officiers morts à l’armée. Ce projet devra comprendre en outre des dessins en nombre suffisant, un devis descriptif et un état estimatif de la dépense. Ce dernier état comprendra trois chapitres distincts, le premier spécial à la restauration du château, le second relatif à l’installation d’un musée et le troisième faisant connaître la dépense de l’établissement d’un asyle.
Si vos études vous paraissent l’exiger, vous pourrez admettre le comblement des fossés, l’occupation du jardin de la Couronne situé à l’est du château et même au besoin l’occupation d’une petite partie du parterre.
Vous pouvez vous servir, en les complétant, des dessins qui ont été remis par le service du Génie militaire.
Je vous prie de vous occuper immédiatement et sans interruption de ce projet que je désire avoir dans trois mois.
Recevez etc.
Signé : Fould »

Ministère d'Etat

Lettre demandant un budget supplémentaire pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 8 avril 1897
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que M. le conservateur du musée de Saint-Germain demande instamment qu’on exécute à la « Villa Saint-Germain » divers travaux pour permettre l’installation de ses ateliers dans cette propriété de l’Etat. L’exécution de ces travaux serait en même temps un acheminement vers la démolition du dernier des cinq pavillons du château bâtis sous Louis XIV, pavillons dont la suppression est prévue dans le projet d’ensemble de la restauration du château dressé par feu Millet.
A propos de cette demande de M. le conservateur du musée, je suis amené à vous rappeler que, dans une lettre en date du 28 avril 1890, je vous ai donné le détail de la totalité des travaux qui restent à faire à la « Villa Saint-Germain » ainsi que l’évaluation de la dépense qu’ils occasionneront. Elle s’élève suivant devis établis à cette époque à la somme de 18336 francs.
Les travaux, dont l’exécution immédiate est réclamée par le service du Musée, sont : les canalisations souterrains pour conduire aux égouts de la ville, les eaux pluviales et ménagères, l’installation de l’eau pour les besoins des ateliers, la construction d’une fosse avec installation de cabinets d’aisances, les règlements de terrain, macadamisages et pavages du sol. L’évaluation de la dépense qu’occasionnerait l’exécution de ces derniers travaux, extraite du devis dressé en 1890, s’établit ainsi qu’il suit :
Terrasse, canalisations, pavage : 4580 f. 35
Maçonnerie : 645 f. 44
Plomberie : 1142 f. 15
Menuiserie : 60 f. 00
Serrurerie : 202 f. 90
Peinture : 81 f. 13
Ensemble : 6711 f. 97
Imprévu : 671 f. 20
Ensemble à reporter : 7383 f. 17
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à raison de 5 % : 469 f. 16
Total : 7852 f. 33
Soit une somme nette de 8000 francs.
Je vous demande de vouloir bien mettre cette somme cette année à ma disposition et m’allouer l’année prochaine un crédit complémentaire de 10336 f. On aurai ainsi terminé une opération entreprise il y a déjà fort longtemps, interrompue depuis environ quinze ans, et dont on pourrait enfin retirer un avantage.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre demandant un budget supplémentaire pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 21 mai 1898
Monsieur le Ministre,
A la date du 8 avril 1897, j’ai eu l’honneur d’appeler votre attention sur l’urgence qu’il y avait de terminer à la Villa Saint-Germain les travaux nécessaires au logement du personnel du musée et à l’installation de ses ateliers, la restauration du château de Saint-Germain ne pouvant être continuée qu’à cette condition ; j’ai établi un devis de la dépense à effectuer s’élevant à 18336 francs et vous avez bien voulu m’allouer sur le précédent exercice un premier crédit de 8000 francs.
Grâce à diverses simplifications qu’il m’a été possible de réaliser en cours d’exécution, j’ai pu effectuer des économies sur les prévisions de mon devis puisqu’une somme de huit mille francs serait aujourd’hui suffisante pour le complet achèvement de la mise en état du terrain et des bâtiments de la Villa destinés aux ateliers et au logement du personnel, l’habitation du conservateur du musée excepté.
Or l’état d’avancement des travaux de restauration du château est parvenu à un point tel qu’il est de la plus indispensable nécessité que le service des Travaux prenne possession sans délai de la totalité du bâtiment ouest dont le rez-de-chaussée est occupé par les bureaux et ce qui reste des ateliers du musée, et dont le premier étage contient des collections, et qu’il prenne possession aussi du pavillon sud-ouest où est logé le personnel du musée.
Au moyen de l’allocation du crédit de 8000 francs que je vous demande de mettre à ma disposition, on pourvoirait au transfert complet des ateliers et bureaux du musée à la Villa Saint-Germain, ainsi qu’au logement du personnel de ce service, à l’exception de celui du conservateur du musée.
En ce qui concerne le déplacement des collections qui se trouvent au premier étage du bâtiment ouest, il serait très facile et peu couteux de les installer provisoirement dans des pièces non encore occupées par le musée, dans les bâtiments est et sud.
Quant à la question du logement du conservateur du musée à la Villa Saint-Germain, dont le principe est, je le crois, admis par votre administration, on la résoudrait en exécutant l’avant-projet que j’ai établi à cet effet, après la production d’un projet et d’un devis à présenter à l’examen du conseil des Bâtiments civils, si vous le jugiez utile. La réalisation de ce projet occasionnerait une dépense d’environ 70000 francs, qui pourrait être répartie sur deux exercices.
Je vous demande donc, pour pouvoir poursuivre les travaux de restauration du château, de vouloir bien mettre à ma disposition :
1° pour l’achèvement des travaux à faire à la villa Saint-Germain, un crédit de : 8000 f.
2° de décider qu’une première allocation de : 20000 f.
serait mise à ma disposition sur l’exercice 1898 pour la construction d’un bâtiment destiné au logement du conservateur.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, le 29 mars 1669
[…]
[p. 300] La Cour n’ira pas si tôt à Saint Germain : on attend l’accouchement de quelques dames. Cependant, on y a fait bâtir et fait faire des degrés dérobés pour que les communications soient plus faciles et moins gênées. »

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri IV demandant le transfert de ses enfants au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, pour permettre aux ouvriers de travailler au Château-Neuf

« Madame de Monglat,
Je vous fay ce mot pour vous dyre qu’estant resolu d’aller l’un de ces jours à Saynt Germayn an Laye et loger dans le petyt chateau, vous remenyès yncontynant mon fyls et mes autres enfans dans le vyel chateau, et que vous permetyès aus ouvryers que l’on ranvoye pour y travayller, quoyqu’yls vyennent de cete vylle, d’y travayller comme je leur ay commandé, afyn que je trouve l’ouvrage qu’ylz font parachevée. Bonyour, madame de Monglat. Ce IIme aut, à Parys.
Henry »

Henri IV

Lettre et copie de devis concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Comme suite à votre lettre du 28 novembre courant, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli la nouvelle expédition du devis de 55140 f. 47 c. que vous demandez.
Je profite de ma lettre pour vous informer que la somme de 11000 francs que j’ai demandée et que vous voulez bien mettre à ma disposition pour travaux à exécuter en 1908 à la chapelle du château de Saint-Germain sera employée uniquement en travaux de plomberie, que je me propose de confier, comme par le passé, sous réserve de votre approbation, à M. Ph. Monduit, entrepreneur de cette spécialité, rue Poncelet 31 à Paris.
L’architecte du château de Saint-Germain

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de diverses natures à exécuter pour l’achèvement de la restauration
Maçonnerie, Prévost et Chalignaux
Restauration des soubassement des façades du château en banc royal de Saint-Maximin
4,003,00 : 12,00
5,00
2,10 : 10,50
7,602,25 : 17,10
[Total :] 39,50
0,40 réduit : 15 m. 840
A 90 f. le m. cube : 1425 f. 60
Refouillements, parements, ravalements, même cube : 15,840
A 11 m. 00 de taille p. m. : 174,24
A 4 f. 20 le m. : 731,81
Pose en reprise par incrustements, idem cube : 15 m. 840
A 9 f. 60 le m. : 152,06
Carrelage des salles du rez-de-chaussée en carreaux céramiques fournis et posés sur ciment sur forme en béton de gravillon et ciment de Poilland avec repiquage, dressement et nivellement du sol, surface : 514 m. 77
A 19 f. 00 le m. : 9780,63
Clôture à droite de l’entrée du vestibule du rez-de-chaussée
Socle : 5,450,55 : 2,98 0,55 : 1,606
Au-dessus : 5,451,65 :8,99 0,35 : 3,146
Entablement : 5,450,60 : 3,27 0,50 : 1,635
[Total :] 6 m. 387
A 115 f. 80 le m. cube : 739,61
Moulage, cube : 6,387
A 3 f. 15 le m. cube : 20,13
Taille des parements, ravalements et moulures, cube : 6,387
A 20 m. 00 p. mètre : 127,74
A 10 f. 25 le m. : 1309,33
Baies du rez-de-chaussée en façade sur la place du Château
6 semblables
Voûtes en briques de Feucherolles de 0,22 et chaux :
6 fois 3,302,10 : 41,58
A 15 f. 00 le m. : 623,70
Enduit en plâtre à l’intrados
Cube : 41 m. 58 à 0 m. 57 courant : 23,91
Enduits de piédroits, trous, scellements, calfeutrements : 30,00
Ensemble : 53,91
A 3 f. 85 le m. : 207,55
Démontage du cadran du donjon et pose en son nouvel emplacement, évalué, compris échafaudages pour la dépose et pour la repose et reprise des murs à l’emplacement de l’ancien cadran : 778,46
Ensemble : 15768,88
Moins rabais de 22,15 % : 3492,81
Total maçonnerie : 12276 f. 07 c.
Charpente Laubeuf
Démontage de la flèche de la chapelle en utilisant les bois à l’Etat pour les échafauds et raccords de la charpente à la suite de la suppression de la flèche : 5500,00
Moins rabais de 12 % : 660,00
Total charpente : 4840,00
Couverture Ch. Monduit
Raccords de couverture après la suppression de la flèche de la chapelle : 1500,00
Crête de la chapelle : 9500,00
Ensemble : 11000,00
Rabais de 10 % : 1100,00
Total couverture : 9900,00
Horlogerie
Changement de l’emplacement de l’horloge du château avec toutes modifications et fournitures nécessaires : 4000,00
Serrurerie
Achèvement des ferrages restant à exécuter sur fossé
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. 00 : 240,00
3 portes à 142 f. 00 : 426,00
Rez-de-chaussée
1 porte à 4 vantaux : 250,00
3 portes croisées à 138 f. 00 : 414,00
3 portes intérieures à 2 vantaux à 138 f ; 00 : 414,00
4 portes intérieures à 1 vantail à 120 f. 00 : 480,00
1 grande croisée à 4 vantaux : 250,00
Tourelle
6 portes à 1 vantail à 120 f. : 720,00
Entresol
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
1er étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
2e étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
Terrasse
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
Porte à 2 vantaux de la salle des gardiens : 138,00
Porte d’entrée du château avec un guichet ouvrant : 3,15
4,43 : 13,95
A 220 f. le m. : 3069,00
Modification à la croix de la flèche de la chapelle : 200,00
Œil-de-bœuf au-dessus de l’entrée principale du château
Grille en fer forgé et feuillard en tôle : 1000,00
Garde-corps au-devant du fossé de la chapelle sur la cour : 500,00
Ensemble : 9301,00
Moins rabais de 15 % : 1395,15
Total serrurerie : 7905,85
Menuiserie Hoffmann
Achèvement des menuiseries
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. : 240,00
3 portes à 1 vantail à 50 f. : 150,00
Rez-de-chaussée
Porte du vestibule à 4 vantaux : 450,00
3 portes intérieures à 2 vantaux avec impostes : 650,00
2 portes intérieures à 2 vantaux : 250,00
4 portes intérieures et extérieures à 1 vantail, à 50 f. 00 l’une : 200,00
Pour la grande baie sur courette : 500,00
Stylobates, calfeutrements, moulures : 900,00
Tourelle
Sicles des marches : 350,00
6 portes sur paliers de repos fermant les réduits : 250,00
Entresol
Poteaux, stylobates, portes, moulures : 950,00
1er étage, même travail : 950,00
Lambris, chambranle de la tourelle : 1500,00
2e étage, stylobates et portes : 350,00
Terrasse, 2 portes à 37,50 l’une : 75,00
Ensemble : 8565,00
Rabais de 10 % : 856,50
Total menuiserie : 7708,50
Ensemble : 46630,42
Imprévu : 4663,04
Ensemble : 51293,46
Honoraires de l’architecte, de l’inspecteur et du vérificateur, calculés à 7 f. 50 % : 3847,0
Montant du devis : 55140 f. 47 c.
Le présent devis dressé par le soussigné architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre proposant la réalisation d’une grille pour l’entrée du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 3 janvier 1859
A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pendant le cours de l’année 1855, vous vouliez bien me donner l’ordre de faire démolir toutes les cellules du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye et, à cette époque, je prescrivais toutefois aux divers ouvriers la conservation de toutes les grilles de défenses établies pour la sûreté de la maison d’arrêt. Ces grilles donnent à cette résidence un aspect fâcheux et je citerai notamment comme produisant le plus triste effet la grande clôture en fer sise dans le vestibule d’entrée et près le logement du concierge. Sur ce point, cependant, l’on ne saurait nier l’utilité d’une clôture, et pour que l’on ne puisse pénétrer dans le château et sans s’être à l’avance adressé au concierge.
J’ai l’honneur, en conséquence, Monsieur le Ministre, de vous adresser avec ce rapport un avant-projet de grille avec patries fixes munies de 2 hauteurs, qui pourraient être utilisées pour l’éclairage du vestibule ou de l’ancienne salle des gardes du château. Cette grille, qui n’aurait en moyenne que 1 m. 60 c. de hauteur, qui donnerait lieu à une dépense de 1000 à 1200 francs, pourrait être construite peut-être au moyen de vieux fers rendus en compte à l’entrepreneur de serrurerie et dans le cas où Votre Excellence voudrait bien autoriser pareille opération.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Liquidation de la dépense des travaux réalisés sous la direction de l’architecte Millet au château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 12 février 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Liquidation de la dépense des travaux exécutés sous la direction de M. l’architecte Millet
M. l’architecte Lafollye actuellement chargé de la direction des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye a produit le compte dressé par l’inspecteur, M. Choret, des travaux de M. Millet, architecte décédé.
Le compte est divisé en 2 parties. La première comprend les dépenses faites en vertu de la soumission approuvée le 22 février 1876 pour une somme de 6511 f., l’autre le commencement sous la direction de M. Millet des travaux objet d’une nouvelle soumission de 52000 f. approuvée le 18 octobre 1878.
Le montant des dépenses qui embrassent les exercices 1876, 1877 et 1878 s’établit ainsi selon les comptes révisés :
1° Travaux se rapportant à la soumission approuvée le 22 février 1876
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 63479 f. 80
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 3173 f. 99
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
Total de la dépense : 68240 f. 79
Acomptes payés, selon les certificats dressés par l’inspecteur
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 56511 f. 62
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 1162 f. 79
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
Total de la dépense : 58255 f. 81
Solde restant dû sur cette entreprise qui est terminée
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 6968 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2011 f. 20
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
Total de la dépense : 9984 f. 98
2° Travaux commencés sous la direction de M. Millet se rapportant à la soumission du 18 octobre 1878 (il n’a été payé aucun acompte)
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 4573 f. 00
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 228 f. 65
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
Total de la dépense : 4915 f. 97
Montant des sommes à payer sur les travaux dirigés par M. Millet
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 11541 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2239 f. 85
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
Total de la dépense : 14900 f. 95
La somme de 14790 f. 95 est imputable sur l’exercice 1878
Le contrôleur des travaux
Gautier »

Marché de sous-traitance de charpenterie pour les travaux dans la salle de bal du château de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de charpenterie qu’il convient faire pour maistre Guillaume Mercier au chasteau de Saint Germain en Laye, de peine seullement
Premierement, convient reculler ungne grande cloison de cinq thoises et la remener douze piedz plus loing qu’elle n’est avecq quatre thoises d’autre cloison estant assemblé dans la sabliere de l’autre cloison.
Item quinze thoises de cloison ou environ pour faire les separations de l’allee depuis l’escallyé rond jusques au petit escallier que l’on leve depuis ungne des galleries hors œuvre, dont a chacun cloison soubz chacune poultre sera erigé ung grand poteau d’une piece et asemblé ungne sabliere, et entre la sabliere sera asemblé poteaulx et remplage, et eriger les huisseries ausd. cloisons aux lieux où sera commandé.
Item abattre deux poultre prez la chambre du Roy et iceulx mener en la salle du bal pour iceulx lever, et sur lesd. poutres assembler trois planche de fausse travez et garny de sollives, assavoir deux qui ont esté abatuz et ungne autre qui sera de boys neuf et peuplez des sollives aux través qui ne seront complete et rabottez garniz d’aiz dessudz.
Item de faire neuf thoises de cloison ou environ au dessus desd. poultres et faire les separations des deux chambres au dessubz garniz de poteaulx espacez à dix huict pouces pres les ungs des autres et eriger les huisseries ou il sera advisé.
Item de parachever ung petit escallier hors œuvre […] sur la court et cha[…] ungne viz […]endant a l’antienne gallerie du costé du jardin et abatre ungne cloison pres la salle du bal et mettre du poteaulx sur l’allee, faire deux mentaulx de cheminez, hachez et reboucher la bee de l’escalier aupres celluy que l’on a faict de neuf.
Du jeudi XXIII jour de aoust MVcIIIIxx quatre, heure de IIII plus apres midy
Furent presents Thibault Mignon, Jehan Garnier et Martin Berthier, tous compagnons charpentiers demeurant à Paris, lesd. Garnier et Berthier en la paroisse Sainct Paul et led. Mignon en la paroisse Sainct Gervays, estans de present en ce lieu, lesquelz ont promis et par ces presentes promettent l’un pour l’autre et seul et sans à honnorable homme maistre Guillaume Mercier, juré du Roy en l’office de charpenterye à Paris et charpentier de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye, present, aceptant, de au dedans ung moys d’huy faire et parfaire de leurs peynes seullement les œuvres de charpenterye cy devant declarees divisees entre eulx, fournissant par led. Mercier tout le boys qu’il conviendra pour ce faire et rendre lad. besongne faicte et parfaicte bien et deument au dire de gens et ouvriers ad ce congnoissans, et dans led. temps et moys. Ce faict moyennant la somme de quarante cinq escuz sol que led. Mercier a promis et promect leur payer ou […] au fur et mesure qu’ils feront lad. besongne et à laquelle somme ils ont […] icelle […] lesd. Mignon, Garnier et Berthier […] est corps et biens. Renoncant. Faict aud. Sainct Germain en Laye en l’estude dud. juré present Thomas Legendre, huissier sergent à cheval du Roy nostre sire au Chastelet de Paris, Gilles Duvallet et Henry Druet, temoins. Lesd. Mignon et Garnier ont declaré ne savoir escripre ne signer.
Mercier, Martin Berthier
Duvallet, Legendre, Pisonet. »

Marché de sous-traitance de charpenterie pour les travaux dans la salle de bal du château de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presentz Jehan Garnier, Thibault Mignon et Martin Berthier, tous compagnons charpentiers, demeurant à Paris, lesd. Garnier et Berthier demeurant en la paroisse Saint Paul et led. Mignon en la paroisse Saint Gervays, lesquels ensemblement et l’un pour l’autre, seul et sans etc., ont promis et par ces presentes promettent à honnorable homme maistre Guillaume Mercier, juré du roy en l’office de charpenterye à Paris et charpentier de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye, present, de faire et parfaire de leur paynnes seullement aud. chasteau de Sainct Germain les ouvrages de charpenterye d’un pan de boys au dessus du mur qui est à present levé en la salle du bal et en icellui eriger les croisees ainsi que leur a esté monstré par led. Mercier. Item de faire une vis en la chambre du Roy, laquelle vis sera supendue avecq limons rempan, dont le noyau dud. vis servira d’huisserye. Item faire une autre petite vis [barré : attenant] à l’estage au dessus attenant garnye de son noya (sic) et d’hasse. Idem de faire une petitte cloison au cabinet prez la chambre antienne, laquelle cloison sera frizer à jour au dessus de l’huisserye. Item de [barré : faire] en la chambre de la Royne mere du Roy mettre deux poultres et dans icelles poultres assembler troys travers de plancher en forme avecq les separations qu’il conviendra faire au dessus dud. plancher [barré : de la m] et faire les manteaulx hachez de cheminees qu’il conviendra faire esd. lieulx jusques au nombre de troys sy tant qu’il en fault faire de la mesure, longueur et largeur desd. ouvrages. Lesquels Garnier, Mignon et Berthier se sont tenuz et comptens. Et le tout rendre bien et duement faict et parfaict au dire de gens et ouvriers ad ce connoissant dedans ung moys d’huy et ce moyennant le pris et somme de cinquante livres dix sols, laquelle somme led. Mercier a promis et sera tenu leur payer au pris et fur qu’ils feront lad. besongne. Car ainsy. Promettant. Obligeant lesdits, mesmes iceulx Garnier, Mignon et Berthier chacun pour soit corps et biens. Renonçant. Faict en presence de Thomas Legendre et Gilles Duvallet tesmoins. Led. Mignon et Berthier ont desclaré ne savoir signer ne escripre.
Mercier, Martin Berthier
Duvallet. »

Marché pour des réparations de charpenterie au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut presant en sa personne Françoys Dufay, charpentier de la grand cognée demeurant aud. lieu, lequel a promis et promect de faire et parfaire au dire de gens ad ce congnoissans tous les ouvrages de charpenterie au chasteau dud. Sainct Germain cy apres declarez. Premierement dans une chambre de monsieur le connestable fournyr une poultre de cinq thoize de long et quinze poulces de gros, plus cinquante chevrons de treize piedz de long, de troys à quatre poulces de gros, plus cinquante autres chevrons de pareille longueur et grosseur qui ce feront du reste du boys viel des desmolitions qui trouveront tant de la galerye des navir que le plancher de la gallerye de fer estant sur la cours du chasteau. Ensemble des cloizons que autres desmolitions pour restablir les lieulx cy apres.
[Barré : Premierement à l’une des chambre de monsieur le conetable fault mestre unne poultre de cin thoise de long et de quinze poulce de grod.]
Item faire troys travez de plancher dont l’une travez de douze piedz et les deux aultre de dix piedz, et fault pour lesdicte troys travez quatre vingt et dix sollive.
Item faire ung pant de cloison qui sera separation de la chambre aux pasage qui ay de longeur cinq thoise et demye, de traize à quatorze piedz de hault garny de sabliere et de vingt poteaulx.
Item faire ung aultre pant de cloison qui fera separation de la chambre aux cabinet qui ay de long quatre thoise et de haulteur traize à quatorze piedz.
Item faire la cherche d’une petite montez garnye de sabliere et de poteaulx et d’un noyau de vis avec les joues de marche et le joue des longeur et grosseur telle qui apartiendra.
Item faire en unne aultre chambre proche la salle ung pant de cloison qui ay de long cin thoise et de hoteur dix piedz garny de sabliere et de vingt poteault qui sera separation de la chambre à ung pavillon.
Item faire ung planché sur ladicte cloison de trante sollive de chacune sept piedz de long et de cin à six poulces de grod.
Item faire une uiserye dedans unne cloison qui faict separation de la salle à la chambre et mestre ung poteau dedans l’uiserie qui est dans ladicte cloison.
Item abatre ung grand pant de cloison qui est dans la sale du Roy.
Item demolli la grande gallerye du coté du tripot qui a de longeur trante thoise et refaire le comble de la gallerye base qui est de parelle longueur, et faut pour ledict comble faire vingt demye ferme garnye de chacun poison et de montans et contre fiche et avec ung cours de panne et feste de la longeur desdicte trante thoise.
[Barré : Plus fault cent cheveront de douze à traize piedz de long et de trois à quatre pouls de gros pour faire le comble de ladicte gallerye et tous les boys cy desus ce poront trové aux desmolusions qui se feront tant aux galerye que d’aultre part, reservé la poultre de cinq thoise et cinquante cheverons de douze à traise piedz de long.]
Comme faire la charpenterye de la basculle, fleches et planchette […] du grand pont levis du chasteau. Ledit pont retablir de bon boys neuf, loyal et marchand. Ce fait moyennant le pris et somme de cent soixante escus sol, lesquelz luy seront payés par le trezorier des Bastimans du Roy au fur et ainsy qu’il travaillera à icelle besongne et de sepmaine en sepmaine, à la charge que led. Dufay et ces gens ne pourront emporter aulcun boys desd. desmolitions, tant boutz de boys vieil que autrement. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Presens maistre Jehan Gaucher et Jehan Delastre le jeune, tesmoins.
Françoys Dufay
De Donon, Gaucher
Ferrand »

Marché pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« […] Bergeron, juré du Roy es œuvres de massonnerye, demeurant à Paris, savoir led. sieur Mazière rue Traversante et led. sieur Bergeon rue de Richelieu, parroisse Saint Roch, lesquels ont fait marché, promis et promettent solidairement, sans division, discussion ny forme de fidesjussion, à quoy ilz renoncent, au Roy nostre sire, ce acceptant par messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, baron de Seignelay et autres lieux, conseillers du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, intendant des Finances, surintendant et ordonnateur des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, rue Neuve des Petitz Champs, parroisse Saint Eustache, et par messire Pierre Coquart, sieur de la Motte, conseiller du Roy en ses conseils, intendant et ordonnateur desd. Bastimens de Sa Majesté demeurant rue des Mauvaises parrolles, parroisse Saint Germain l’Auxerrois, à ce present, de faire et parfaire bien et deuement comme il apartient au dire d’ouvriers et gens à ce cognoissans tous les ouvrages de massonnerye mentionnez au devis cy devant escript et pour cet effect fournir par lesd. entrepreneurs de pierre de taille, taille d’icelle, moillon, caillou, chaux, sables et autres matereauux necessaires, plus de faire faire et fournir à leurs frais les ouvrages de charpenterye, couverture, serrurerie, vitrerie et plomberie et autres choses aussy mentionnez audit devis, poser le tout et fournir toutes peines d’ouvriers, eschafaudages, cordages, engins et autres choses necessaires generallement quelconques pour rendre lesd. ouvrages faits et parfaitz et receus en la manière accoustumée, et la clef à la main, dans la fin du present mois de may, le tout suivant les plans et dessein qui en ont esté arrestés, exhibés par led. sieur surintendant, lesquels ont esté à cet instant paraphés par l’un desd. entrepreneurs et des notaires soubssignez à leur requisition, demeurés es mains dud. sieur surintendant pour y avoir recours sy besoin est. Ce marché faict moyennant la somme de vingt quatre mil livres tournois en blocq, laquelle somme led. sieur surintendant aud. nom et intendant promettent faire bailler et payer ausd. entrepreneurs au fur et à mesure qu’ils travailleront ausd. ouvrages. Car ainsy a esté accordé. Promettans. Obligeans lesd. entrepreneurs solidairement. Renonceans. Fait et passé savoir pour led. sieur surintendant et intendant au chasteau de Saint Germain en Laye et pour lesd. entrepreneurs en cette ville de Paris, es estudes des notaires soubzsignez, l’an mil six cens soixante cinq, le treiziesme jour de may apres midy, et ont signé.
Colbert, La Motte Coquart
Maziere
Bergeron
Mouflet, Chouyn »

Marché pour la démolition d’un mur dans les fossés du Château-Vieux à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Jean Sergot, carrier demeurant aux vallées de Fillancourt, ce jourd’huy en ce lieu, lequel a recognu et confessé s’estre obligé par ces presantes envers Jean et Anthoine Delarue, freres, maçons du Roy demeurans à Sainct Germain en Laye, à ce presens et acceptans, de desmollir un gros mur des fossez du chasteau dud. Sainct Germain et les pierres d’icelluy casser et reduire en moislon, en sorte qu’elles se puissent charger sur des chevaux. Lad. demollition faicte jusqu’au rez de chaussez dud. mur estant dans lesd. fossez, à commancer à desmollir led. mur de ce jourd’huy et continuer incessamment à peynes &c. Ce present marché faict moyennant la somme de quatre livres dix sols chacune thoise de demolition dud. mur, quy ont esté thoisez à thoise cube et quy se sont trouvez monter à la quantité de trente huict thoises, y compris quelqu’autres pierres qui sont à costé dud. mur, montant au tottal à la somme de cent soixante et unze livres, laquelle somme lesd. sieurs Jean et Anthoine Delarue se sont obligez sollidairement, sans division ny discussion aux renonciations à ce requises et accoutumées, la bailler et payer aud. Sergot ou au porteur au feur et mesure que lesd. demolitions ce feront. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé au Pecq, en l’esture du notaire soubzsigné es presence d’Antgoine Ferrand et Louis Delalande, clercs, tesmoings, le treize jour de juin mil six cens quatre vingts quatre, et ont signé.
Jean Delarue, Jean Sargos
Delalande, ADelarue
Ferrand »

Marché pour la fourniture de briques pour le Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Michel Champagne et Louis Guerard, ouvriers en briqque demeurans ordinairement à Amienx, fauxbourg de Noyon, se faisans et portans fort de Jean Vasseur et Louis Luse, leurs assossiées, lesquels ont promis et se sont obligés envers Jean Delarue, entrepreneurs des Bastimens du Roy demeurant ordinairement à Saint Germain en Laye, de faire dans la presente année trois cens milles de brique façonnés, rendues, faites et cuittes, et rendre pour compte sur le bord du fourt, lequel sieur Delarue promet et s’oblige de fournir ausd. ouvriers de toutes sortes d’outils propres et necessaires pour faire lad. brique et la quantité de bois qu’il faudra pour la cuisson de lad. brique, et une corde pour leur chauffage, à commencer à travailler à lad. brique sy tost que la saison le permettra. Ce present marché faict moyennant la somme de quatre livres pour chacun millier, savoir cinquante sols pour chacun millier rendu et entassé sous la halle, et autre trente sols sy tost qu’elle sera cuitte, laquelle somme led. sieur Delarue promet et s’oblige la bailler et payer ausd. ouvriers aux fur et mesure qu’ils feront lad. brique. Promet et s’oblige pareillement led. sieur Delarue de faire hotter icelle brique incessament quand elle sera cuitte. Promettent et s’obligent iceux ouvriers de faire icelle brique à la briquerie que le roy a faict construire à Louvesienne, et se pouront servir d’une salle basse apartenant aud. Delarue pour leur logement. Et sera icelle brique faite et façonnée conformement à l’echantillon de celle quy est employée au vieil chasteau de Saint Germain. Car ainsy. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé aud. lieu du Pecq en l’estude dud. notaire en presence de Jean de Sainctaurant et Louis Malardeau, clers, temoins, l’an mil six cens quatre vingts deux, le seiziesme janvier, et ont signé, fort lesd. ouvriers.
Jean Delarue, DeSaintaurant
Malardeau, Ferrand »

Marché pour la fourniture de pierres pour travaux au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Mathieu Darbon et Jean Desgajeux, tailleurs de pierre demeurant à Saint Germain en Laye, lesquels vollontairement, sans contrainctes, ont promis et se sont obligez sollidairement envers Anthoine et Jean Delarue, massons ordinaires des Bastimens du Roy demeurant aud. Saint Germain, à ce presens, de thailler, condhuire, apareiller et nettoyer touttes et chacunes les pierres dures tant de Montesson que de Sainct Germain qu’il conviendra pour la construction d’un bastiment que lesd. Delarue font presentement pour les offices de madame de Montespan à Saint Germain en Laye, et la salle des gardes de monseigneur le dauphin, et autres lieux, touttes lesquelles pierres lesd. Delarue s’obligent de les fournir ausd. entrepreneurs à leur hastellier audict Sainct Germain, ausquels ouvrages lesd. entrepreneurs declarent qu’ils ont commencé à travailler il y a environ deux mois, qu’ils s’obligent par ces presentes de continuer sans discontinuer jusque à la perfection desd. ouvrages. Ce marché fait moyennant la somme de seize sols pour chacunes thoises, la somme à laquelle se trouvera monster le thoisé desd. ouvrages lesd. Delarue promettant et s’obligent sollidairement, l’un pour l’autre chacun d’eux seul pour le tout, aux renoncemens à ce requises, la bailler et payer ausd. entrepreneurs au fure et à mesure qu’ils feront icelles, lesquels ouvrages seront thoisé aux us et coustume de Paris. Car ainsy. Promettant. Obligeant respectivement. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Gabriel Leven, vigneront demeurant à Saint Germain, Henry Ferrand et Jacques Thomas, clercs, tesmoings, le troisieme juin MVIc soixante quatorze, lesd. entrepreneurs ont declaré ne scavoir signer.
ADelarue, Jean Delarue
Thomas, Ferrand
Ferrand »

Marché pour la menuiserie de quatre pavillons au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvrages de menuiserie qu’il convient faire dans les quatre pavillons que l’on bastit au vieil chateau de Saint Germain en Laye suivant les ordres de monseigneur Colbert, ministre et secretaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastiments et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, et conformement aux desseins qui en ont estez faits par monsieur Mansard, architecte ordinaire de Sa Majesté, le tout ainsy qu’il ensuit.
Premierement, il convient faire pour les offices d’en bas où sont les goblets du Roy, de la Reyne, de Monseigneur et de madame la Dauphine des portes de bois de chesne à deux vanteaux de quatre pieds de large et de sept à huit pieds de hault ou environ, lesquelles seront assemblées à compartiment et à bouement, dont les battans et traverses auront quatre poulces de large et deux poulces d’espoisseur, et les panneaux à platebandes, devant et derriere, auront quinze lignes d’espoisseur dans œuvre.
Aux mesmes endroits, il convient faire des croessées, lesquelles auront quatre pieds dix poulces de large ou environ sur sept à huit pieds de hault ou environ, dont les battans des chassis dormants auront trois poulces en quarré, les mesneaux et traverses de quatre poulces de gros et trois poulces un quart de large, les piesces d’appuis de quatre poulces en quarré eslegies dans le cirps du bois, et les chassis à verre de deux poulces d’espoisseur et trois poulces de large, lesquels entreront de leurs espoisseurs dans les chassis dormants avecq feillures. Et sera observé que les traverses d’en bas de chascun desdits chassis à verre auront trois poulces d’espoisseur pour estre eslegis à recouvrement sur les traverses des chassis dormants. Les volletz seront de bois de quinze lignes d’espoisseur assemblez à bouement et languette, et les panneaux six lignes d’espoisseur.
A l’estage du retz de chaussée de la court, les croessées auront cinq pieds et demy de large sur huit pieds et demy de hault ou environ, et seront à carreaux de verre. Les mesneaux auront cinq poulces moins un quart d’espoisseur et trois poulces un quart de large, et les battans trois poulces et demy à quatre poulces, et trois poulces d’espoisseur. Lesdits mesneaux seront arrondis sur leurs faces exterieures entre deux baquettes, et les pleintes eslegies. Les chassis à verre seront de bois de deux poulces d’espoisseur et trois poulces de large, le battan du milieu desquels chassis portera le mesneau, qui sera eslegy dans le mesme bois. Les croisillons dans lesdits chassis seront de bois d’un poulce et demy de large et deux poulces d’espoisseur ou environ, et seront arrondis sur les deux faces, les plaintes eslegies et seront assemblez dans les battans et traverses en pointe de diamand, et sera observé des feuilleures pour les carreaux de verre. Les guichetz ouvriront de la haulteur des croisées et seront avitrez pour estre ferrez sur les battans des chassis dormants. Les bastyes des guichetz seront de trois poulces et demy de large et un poulce et demy d’espoisseur assemblez à compartiments à bouement d’un costé et à baguette de l’autre costé, avecq un quart de rond entre deux carrés au pourtour desdits guichetz. Les panneaux auront neuf à dix lignes d’espoisseur avec plattes bandes quarrées et adoucissement d’un costé et adoucissement de l’autre.
Audit estage seront faites les portes à un vanteau d’assemblage garnyes de chambranles et ambrazements, lesquels auront huit pieds de hault ou environ sur quatre pieds de large ouvrantes ou environ, avec chambranles et ambrasements. Lesdites portes à deux paranents seront ornées de quadre d’assemblage dont les bastyes seront de bois d’un poulce et demy d’espoisseur et de quatre poulces un quart de large, et les quadres quatre poulces de large et trois poulces d’espoisseur ou environ, ornées de mouslures et membres d’architecture suivant les proffls qui en seront données. Les panneaux auront un poulce d’espoisseur.
Les chambransles au pourtour desdites portes auront sept poulces de large sur trois poulces d’espoisseur dont les moulures et membres d’architecture seront eslegis dans le mesme bois.
Les revestemens desdites portes seront pareillement de bois bois de chesne, dont les basties auront quinze lignes d’espoisseur assemblez à baguettes et eslegis en adoucissement du costé du parrement avecq panneaux ornez de plattes bandes de neuf à dix lignes d’espoisseur.
Audit estage sera posé le parquet d’un fort poulce et demy d’espoisseur sur lambourdes de bois de chesne de trois à quatre poulces de gros, bien proprement assemblé à reinures et languettes dans les frises.
Audit estage du retz de chaussée seront faictes de bonnes portes d’assemblage à recouvrement par derriere, dont les bastyes seront de bois de chesne de huit à neuf poulces de large et trois poulces et demy d’espoisseur, assemblez à compartiments et à cadre du costé du parement, dont les mouslures seront prises dans les espoisseur des battans et traverses, et les panneaux de deux poulces d’espoisseur à recouvrement, lesquelles portes seront posées aux portes d’entrée desdits pavillons et auront dix pieds de hault sur six pieds de large ou environ.
A l’estage d’entresolle seront faictes les croessées, lesquelles auront cinq pieds et demy de large sur unze pieds et demy de hault ou environ, à carreaux de verre avecq volletz par dessus, assemblez à compartiement et bouement d’un costé et à bahuette de l’autre, de mesme espoisseur de bois et qualité que ceux de l’estage du retz de chaussée de la cour, à la reserve que les guichetz ouvriront de deux haulteurs, le tout comme il sera marqué et suivant les proffils que ledit sieur Mansard en donnera.
Audit estage seront faites des portes d’assemblage à un vanteau assemblée à cadre et garnyes de chambransles et embrazements ainsy qu’il a esté marqué pour l’estage du retz de chaussée de la court.
Audit estage sera pareillement fourny et posé le parquet d’un fort poulce et demy d’espoisseur sur bonnes lambourdes sans aubier, comme dessus de trois à quatre poulces d’espoisseur.
Au principal estage seront faites les croessées à quarreaux de verre, les croisillons desquels quarreaux seront assemblez à pointe de dimand dans les battans et traverses comme a esté dict, et de pareille mouslure, architecture et espoisseur du bois qu’il a esté speciffié à l’estage du retz de chaussée de la court, à la reserve que les bastyes des guichetz seront de trois poulces et demy de large et un poulce et demy d’espoisseur, assemblez à bouement du costé du parement avec un quart de rond entre deux quarrez. Au pourtour dans lesdites bastyes sera fait des quadres d’assemblage de bois d’un poulce et demy sur trois poules un quart, compris la languette, lesquels seront à deux parements. Les panneaux d’un poulce d’espoisseur avec plattes bandes sur les deux faces, le tout suivant les proffils qui en seront donnez. Lesdites portes auront cinq pieds et demy de long et douze à treize pieds de hault ou environ, et ouvriront à portes de balcon.
Les portes à placard dudit estage seront à deux vanteaux et auront cinq pieds et demy de large sur six pieds de hault ou environ, lesquelles seront à deux parrements, garnyes de leurs chambranles et embrazements, et assemblées à compartiments avecq cadres d’assemblage ornez de mouslures et membres d’architecture. Les bastyes auront deux poulces d’espoisseur et quatre poulces et demy de large, les cadres cinq poulces de large et trois poulces un quart d’espoisseur ou environ, ornez de mouslures et membres d’architecture comme dessus aveq panneaux d’un poulce d’espoisseur suivant les proffils qui en seront donnez.
Les chambransles au pourtour desdites portes auront huit poulces de large et quatre poulces d’espoisseur, et seront ornez comme dessus suivant les proffils qui en seront donnez. Les embrazementz et revestementz desdites portes seront de bon bois de chesne de quinze lignes d’espoisseur, assemblez à bouement et eslegies sur le parement avecq panneaux de neuf à dix lignes d’espoisseur comme a esté dict cy dessus.
Tout le parquet dudit estage sera de deux forts poulces d’espoisseur, posé en eschiquier de tout l’auranger sur bonnes lambourdes de bois de chesnes de quatre poulces de gros.
Les lambrys dudit principal estage, tant haulteur d’appuys que haulteur de chambre, seront assemblez à quadre avec compartimans de panneaux ornez de mouslures necessaires audit lambris, le corps duquel auront un poulce et demy d’espoisseur, les quadres deux poulces et les panneaux quinze lignes, le tout en œuvre aveq pillastres saillants et avant corps ornez de mouslures et membres d’architecture conformement aux desseins qui en seront donnez.
Dans les attiques seront faictes les croessées, lesquelles auront quatre pieds et demy de large ou plus sur huit pieds de hault, à chassis à carreaux de verre avecq guichetz par dessus à deux parrements, et assemblez à compartimentz pareil à celles de l’estage du retz de chaussée de la court.
Les portes desdites attiques seront à un vanteau d’assemblage, assemblées à bouement avecq son quarré eslegy et garny de chambransles et embrazements, comme ceux de l’estage du retz de chaussée.
Le parquet desdites attiques aura un bon poulce et demy d’espoisseur et sera posé sur lambourdes de trois à quatre poulces de gros comme il a esté dict aux appartements des estages du retz de chaussée et de l’entresolle.
Les lambris desdites attiques, estage du retz de chaussée et estage de l’entresolle seront d’assemblage et quadres avecq compartimentz de plusieurs panneaux, dont les corps seront de quinze lignes assemblées à bouements et eslegis en leurs faces avec cimaize, astragalle, cysolle, les quadres de poulces et demy ornez de mousleures et membres d’architecture et les panneaux [d’un] poulce d’espoisseur.
Tous les susd. ouvrages de menuiserie seront de bon bois de chesne, secq et sans aubier, et seront faits et executez suivant les desseins, profils et conduitte dudit sieur Mansard, et ainsy que l’ouvrage le requiert, bien et duement au dire d’ouvriers et gens à ce connoissans, tels que mondit seigneur Colbert desirera nommer et moyennant les prix cy apres declarez.
Scavoir pour chascune thoise quarrée des portes des offices vingt huit livres, cy XXVIII l.
Pour chaque pied de croessée desdtes offices sur la largeur d’icelles, quatre livres, IIII l.
Pour chaque pied de croessée des estages du retz de chaussée et de l’entresolle sur la longueur d’icelluy, sept livres dix sols, cy VII l. X s.
Pour chaque pied de croessée de balcon du principal estage sur la largeur d’icelluy, dix livres quinze sols, cy X l. XV s.
Pour chaque pied de croessée de l’estage attique sur la largeur d’icelluy, sept livres, cy VII l.
Pour chaque thoise quarrée des portes des estages du retz de chaussée, de l’entresol et de l’attique dont les bastyes seront de bois de chesne de deux poulces d’espoisseur, trente huit livres, cy XXXVIII l.
Pour chascune thoise quarrée des portes desdits estages dont les bastyes auront un poulce et demy d’epoisseur, trante six livres, cy XXXVI l.
Pour chascune thoise courante de chambransles de sept poulces de large et trois poulces d’espoisseur eslegis, trois livres cinq sols, cy III l. V s.
Pour chascune thoise carrée des embrasemntz susdits, vingt livres, cy XX l.
Pour chascune thoise carrée des portes à placard du principal estage de deux poulces d’espoisseur, quarante livres, cy XL l.
Pour chascune thoise courante des chambransles desdites portes de huit poulces de large et quatre poulces d’espoisseur, huit livres, cy VIII l.
Pour chasque thoise carrée des embrazements comme dessus vingt livres, cy XX l.
Pour chascune thoise courante de lambris des estages du rez de chaussée de l’entresol et de l’attique sur deux pieds huit poulces et trois pieds de hault, douze livres, cy XII l.
Pour la thoise carrée de pareils lambrils haulteur de chambre, vingt quatre livres, cy XXIIII l.
Pour chasque thoise courante des lambrils des appartemns du principal estage avecq pilastre, seize livres, cy XVI l.
Pour la thoise carrée de pareils lambrils, haulteur de chambre, trente deux livres, cy XXXII l.
Pour chasque porte d’entrée du chasteau de six pieds de long et dix pieds de hault, soixante quinze livres, LXXV l.
Pour chasque thoise carrée du parquet de poulce et demy avec lambourdes, vingt huit livres, cy XXVIII l.
Pour chasque thoise de parquet de deux poulces d’espoisseur, joins tamponez avecq lambourdes de quatre poulces de gros, trente huit livres, cy XXXVIII l.
Aujourd’huy est comparu par devant Louis Guillon de Fonteny, nottaire et gardenottes du Roy à Saint Germain en Laye soubsigné, [vide] lequel vollontairement a promis et s’est obligé au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté, messire Jean Baptiste Colbert, chevallier, marquis de Seignelay, baron de Sceaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand tresorier de ses ordres, secrettaire d’Estat et des commandements de Sa Majesté, controlleur general des Finances, surintendant et ordonnateur general des Bastiments de Sa Majesté, arts et manufactures de France, estant de present audit Saint Germain, de bien et duement faire et parfaire tous les ouvrages contenus par le devis cy dessus et des autres parts escrit, selon et ainsy qu’il est mentionné par icelluy. Ce present marché moyennant et à raison des prix portez par ledit devis, que mondit seigneur Colbert audit nom promet de faire bailler et payer ausd. entrepreneurs par le sieur tresorier general des Bastiments de Sa Majesté aux fures et mesures que lesdits ouvrages s’advanceront et en fin d’iceux. Eslizant lesditz entrepreneurs leur domicille irrevocable en leursd. maisons. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain en Laye au vieil chasteau, en l’appartement de mondict seigneur Colbert, presens Jacques Dehamel et Laurent Anthoine, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingtz deux, le premier jour de mars apres midy, et ont signé.
Colbert
Estienne Carel, ARivet
François Millot, Fonvielle
J. Veille, Elizabeth Berton
Nivet, Guillon de Fonteny »

Marché pour la plomberie des pavillons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Marché pour les ouvrages de plomberie à faire sur les cinq pavillons du Château-Vieux
Furent presents Gilles Le Roy, demurant à Paris, rue Jean Fleury, parroisse Saint Germain l’Auxerois, et Jacques Lucas, aussy demeurant à Paris, rue de Beauvais, parroisse susdite, plombiers de Sa Majesté, de presents en ce lieu de Versailles, lesquels ont recognu et confessé avoir fait marché, promis et promettent chacun en droit soy au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Chasteauneuf, baron de Seaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, secretaire d’Estat et de ses commandements, commendeur et grand tresorier de ses ordres, controlleur general de ses Finances, surintendant et ordonnateur general de ses Bastiments, arts et manufactures de France, de present en cour à Versailles, à ce present, de bien et deuement faire et parfaire au dire d’experts et gens à ce cognoissans tous les ouvrages de plomberie qu’il convient faire de neuf pour couvrir les pavillons que Sa Majesté fait construire en son chasteau de Saint Germain en Laye ainsy qu’il ensuit. Seront couverts lesd. pavillons avec tables de plomb noir, lesquelles tables auront deux pieds de large et deux lignes d’espesseur et seront posées proprement d’une seulle table jusques à la hauteur de dix huit pieds. Lesd. tables seront jointes les unes aux autres par les costés et en toutte leur longueur avec coustures et non soudées, et seront attachées sur les chevrons avec clouds de six à teste ronde de dix huit en dix huit pouces, lesquel clouds seront recouverts de l’ourlet de lad. cousture. Lesd. tables seront releuvées par bas avec crochets d’enfestement et recouvertes par en haut d’un feste et arrestiers de plomb de deux pieds de large aussy de deux lignes d’espesseur, lesquels feste et arrestiers seront retenus entre les coustures avec attaches de soudure, le tout conformement aux desseins qui en seront données par monsieur Mansart. Et a esté accordé que lesd. couvertures seront faites, scavoir celles des pavillons du Roy et de madame la dauphine par led. Lucas, et les couvertures des pavillons de la Reyne, de la salle des ballets et de celluy qui est en face du jeu de paulme par led. Le Roy. Ausquels ouvrages lesdits entrepreneurs travailleront incessament et sans discontinuer avecq nombre d’ouvriers suffisants et iceulx rendre faicts et parfaits bien et duement conformement ausd. desseins dud. sieur Mansard, au dire d’experts comme dit est, le plus tost que faire ce poura. Ce marché fait moyennant le prix et somme de cent trente trois livres le millier, compris la soudure qu’il conviendra employer pour attacher lesdites faistes et arrestiers, et sera observé dans la livraison dud. plomb que les tables seront mesurées et pozées devant que d’estre employées, poiur apres employ d’icelles estre de nouveau thoisée, de fait deduction aux entrepreneurs du poids à proportion de la diminution qui se trouvera au thoisé, moyennant quoy lesd. entrepreneurs reprendront à leur proffit les retailles qui se pouront faire dans l’employ desd. tables en deduction et à mesme prix du plomb neuf, lequel prix desd. ouvrages mond. seigneur Colbert aud. nom promet de faire payer ausd. entrepreneurs au feure et à mesure qu’ils travailleront et que lesd. ouvrages s’advenceront par le sieur tresorier general des Bastiments de Sa Majesté. Car ainsy. Et pour l’execution des presentes lesd. entrepreneurs ont esleus leur domicille irrevocable chacun en leur demeure à Paris devant designés, ausquels lieux nonobstant. Promettans. Obligeans lesd. entrepreneurs chacun en droit soy. Renonceans. Fait et passé à la surintendance au chasteau de Versailles, le Roy y estant, le cinq juillet MVIc quatre vingts deux avant midy, es presences de Jean Loret et Pierre Dubois, clercs dud. notaire, tesmoins, et ont signé.
Colbert, Gille Le Roy
Jacque Lucas
Loret, Dubois, Brisset »

Marché pour la serrurerie des balcons autour du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Michel Hasté, maitre serrurier à Paris, y demeurant rue de la Vannerie, parroisse Saint Germain, de present en ce lieu de Versailles, lequel a recognu et confessé avoir fait marché, promis et promet par ces presentes au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Chasteauneuf, baron de Seaux et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, secretaire d’Estat et de ses commandements, commandeur et grand tresorier de ses ordres, controlleur general de ses Finances, surintendant et ordonnateur general de ses Bastiments, arts et manufactures de France, de present en cour à Versailles, à ce present, de bien et duement faire et parfaire au dire d’ouvriers et gens à ce cognoissans et mettre en place au pourtour du chasteau de Saint Germain en Laye, aux lieux qui luy seront marquez, les balcons, potences et supportes en consolles tant pour les ballustrades saillantes que pour celles qui seront portées sur le mur, le tout suivant et conformement aux deux desseins qui en ont esté faits, sur lesquels les grosseures des ferts sont cottées, lesdits desseins demeurées annexées à ces presentes pour y avoir recours apres qu’ils ont esté paraphés ne varietur par mondit seigneur Colbert et dud. Hasté et à sa requisition du notaire soubsigné, autant desquels desseins led. Hasté a dit avoir par devers luy et les bien scavoir et cognoistre. Pour faire lesquels ouvrages led. entrepreneur fournira de bon fert aux grosseurs cottées sur lesd. deux desseins, outils, esquipages, eschaffaudages, peines d’ouvriers et touttes autres choses necessaires, à l’exception touttefois du masson et du tailleur de pierre qui luy seront fournis pour faire les trous et sceller dans le mur lesdites potences et supports, ausquels ouvrages ledit entrepreneur travaillera incessamment et sans discontinuation avecq nombre d’ouvriers suffisants, et iceulx rendre faits et parfaits bien et dueman conformement ausdts deux desseins au dire d’experts comme dit est le plus tost que faire ce poura. Ce marché faict moyennant, scavoir pour chacune toise courante de balluastrade la somme de trente six livres, cy XXXVI l.
Pour chaque potences et suports portans les balcons en saillies cinquante cinq livres, cy LV l.
Pour chaque corbeau et consolles qui servens à contretenir les ballustrades posées sur le corps du mur la somme de douze livres, cy XII l.
Lesquels prix desd. ouvrages mondit seigneur Colbert audit nom promet faire payer audit entrepreneur au feure et à mesure qu’il travaillera et que lesdits ouvrages s’advenceront par le sieur tresorier general des Bastiments de Sa Majesté, arts et manufactures de France. Car ainsy. Et pour l’execution des presentes ledit entrepreneur a esleu son domicille irrevocable en la maison où il est demeurant à Paris devant designée, auquel lieu nonobstant. Promettant. Obligeant. Renonceant. Faict et passé au chasteau de Versailles à la surintendance, Sa Majesté en ced. lieu, le vingt huitieme juin mil six cent quatre vingts deux apres mid, es presences de Jean Loret et Pierre Dubois, clercs dud. notaire, tesmoins, et ont signé.
Colbert
Michel Hasté
Loret, Dubois, Brisset »

Marché pour la serrurerie des balcons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Devis des ouvra[ges de serrurerie] qu’il convient faire pour la [construction] des terrasses qui se pose[nt] autour du chasteau de Saint Ger[main] en Laye sur les consolles pour […] les dalles qui s’y doibvent p[…]
Premierement
Sera fait les barres de fer de trois poulces de large sur dix à douze lignes de gros, sur lesquelles seront souldez deux alous[…] chacune de pareil fer qui seront arrestez aveq boullons et clavettes. Il sera percé un trou au travers de ladite barre pour passer un barreau montant du pilastre et des balcons qui s’y doibvent poser et lesd. barres doibvent estre en saillye de dix huit pouces hors du mur de terrasses pour supporter les consolles qui doibvent servir d’arbouttans à la balustrade, et sera fait les barres de pareille fer qu’il est dit cy dessus, à la reserve qu’elles ne seront que de huit à neuf lignes de gros, lesquelles doibvent estre posées sur lesd. consolles, dans lesquelles il sera percé des trous pour passer les pilastres de balustrads qui en doibvent poser, lesquelles dittes barres seront assemblées les unes aveq les autres aveq visses, boulons ou [cla]vettes, le tout suivant le modelle des fers qui en sont presentement posez.
S’oblige led. entrepreneur de faire sy bonne dilligence que les maçons n’atendent point apres luy, et promet d’avoir posé generallement tous lesdits fers dans la fin du mois de […], comme aussy de faire voir […] et mettre en place tous lesd. […] à ses frais et despens.
Par devant Louis Gui[llon] de Fonteny, notaire et gardenotte [du Roy] à Saint Germain en Laye soubzsigné, fut present en sa personne Michel Gervais, maitre serrurier demeurant à Paris, rue des Blans Manteaux, parroisse Saint Jean en Greve, lequel c’est par ces presentes obligé au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté hault et puissant seigneur messire François Michel Le Tellier, marquis de Louvoy et de Courtanvault, ministre et secretaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastiments de Sa Majesté, arts et manufactures de France, de bien et deuement faire et parfaire au dire d’ouvriers et gens à ce connoissans touttes et chacunes les ouvrages de serruries mentionnez et contenus par le devis cy dessus et des autres part escrit, et pour cet effect fournir tous les fers qu’il conviendra, à commencer à y travailler incessament et continuer sans discontinuer jusques à la perfection desd. ouvrages, lesquelles ouvrages doibvent estre et seront posez au dernier jour de juin prochain venant, et fera sy bien en sorte led. entrepreneur que les maçons n’atendront point apres luy. Ce present marché fait moyennant et à raison de unze livres dix sols pour chacun cent dud. fer, où est compris les boulons, clavettes et cloud qui s’y emploieront sur le pied du gros fer, lequel p[rix] mondit seigneur audit nom pro[met faire] bailler et payer audit entre[preneur par] le sieur tresorier general des Ba[stiments] de Sa Majesté aux furs et mesu[res qu’il] advancera la livraison et en f[…] eslizant led. Gervais son d[omicille] en ladite ville de Paris, s[usditte] rue des Blans Manteaux, auquel [lieu] nonobstant &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en Laye es presence de Pierre Auffroy et de Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt qatre, le douziesme jour de mars apres midy, et ont signé.
Le Tellier, Montaudouin
Michel Gervais
Auffroy, Guillon de Fonteny »

Marché pour le gros fer des pavillons du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Par devant Louis Guillon de Fonteny, notaire royal de Saint Germain en Laye soubsigné, fut present Joseph Rouiller, serrurier des Bastimens du Roy, lequel c’est par ces presentes obligé au Roy, ce acceptant pour Sa Majesté hault et puissant seigneur messire François Michel Le Tellier, marquis de Louvoy et de Courtanvault, ministre et secrettaire d’Estat, surintendant et ordonnateur general des Bastimens de Sa Majesté, arts et manufactures de France, de bien et deuement fournir et mettre en place tous les gros fers qui seront necessaires aux nouveaux pavillons du chasteau de Saint Germain en Laye, qu’il sera tenu faire de la façon et manière qu’il luy sera ordonné, comme aussy de fournir touttes les chevilles, crampons, boullons et clavettes qui seront necessaires, le tout pesé comme gros fer, à commencer à mettre en place et fournir lesd. fers incessament et y travailler sans discontinuation aveq nombre d’ouvriers suffisans. Ce present marché fait moyennant et à raison d’unze livres pour chacun cens de fer, lequel prix mondit seigneur audit nom promet faire bailler et payer aud. entrepreneur par le sieur tresorier general des Bastimens de Sa Majesté aux furs et mesure qu’il advencera et fera la livraison desd. fers, et pour l’execution des presentes led. Rouiller a esleu son domicille irrevocable en sa demeure audit Saint Germain, auquel lieu nonobstant &c. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain, presences de Pierre Auffroy et de Thomas Montaudouin, bourgeois dudit Saint Germain, y demeurans, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt quatre, le neufiesme jour d’avril avant midy, et ont signé.
Le Tellier
Montaudouin, Rouiller
Auffroy
Guillon de Fonteny »

Marché pour les bois de charpente du pavillon des Ballets au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Anthoine Serazin, charpentier demeurant en ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel volontairement a recogneu et confessé avoir fait marché, a promis, promect et s’est obligé à et envers Jean Jacques Aubert, charpentier des Bastimens du Roy, demurant en cedit lieu, à ce present et acceptant, de bien et duement faire et parfaire touttes les façons qu’il conviendra faire à tous les bois de charpente qui entreront en la pavillon des balletz que Sa Majesté fait faire à son chasteau de ce lieu, de telle grosseur et longueur que ledit bois puisse estre, pour quoy ledit Serazin sera tenu de fournir d’ouvriers seulement pour faire les façons desd. bois, lesquels ouvriers il fournira jusques à telle quantité que besoing en sera aux furs et à mesure que lesd. ouvrages s’advanceront. Ce present marché fait moyennant et à raison de quatre vingt dix sept livres pour la façon de chascun deux cents de bois, lesquels prix ledit Aubert promet et s’oblige de bailler et payer aux furs et à mesre desd. ouvrages, qui sera payer suivant et conformement au thoisé qui en sera fait par les controlleurs de Sa Majesté. Et outre à la charge que ledit Aubert fournira de toutes sortes d’ustanciles qu’il conviendra avoir pour faire les façons desd. bois. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé audit Saint Germain en Laye, en l’esture dudit notaire soubsigné, presens Nicolas Denis Pays et Thomas Montaudouin, tesmoings, l’an mil six cens quatre vingt deux, le douzieme may, et ont signé.
Aubert, Serezin, Montaudouin
Pays, Guillon de Fonteny »

Marché pour les lambris du cabinet du roi au château de Saint-Germain-en-Laye

« Simon Hardouyn, maitre menuisier à Paris et y demeurant rue Maravaut, paroisse Sainct Jacques de la Boucherye, confesse avoir promis, sera tenu, promect et gaige au Roy nostre sire, noble homme Baptiste Androict dict du Cerceau, architecte ordinaire de la majesté dud. seigneur, à ce present et ce acceptant pour icelle Majesté, de faire et parfaire bien et deuement à dire d’ouvriers et gens en ce congnoissans pour lad. Majesté en son chasteau de Saint Germain en Laye les lambris des quatre costez d’un cabinet suivant sa longueur, largeur et haulteur avec le plancher de lambris par terre, deux huisseryes, trois fenestres dud. cabinet avec les pepitres, armoires garnyes de leurs guichetz et layettes, enrichis, decorez et ornez, le tout selon et ainsi qu’il est plus à plain speciffié aux quatre desseins et figures de ce faictz qui ont esté partant paraphez par lesd. partyes et notaires soubzscriptz à leur requeste ne varieteur et delaissez en la possession dud. Hardouyn, et pour ce faire fournir, cueillir et livrer par ledict Hardouyn de boys de chesne la marqueterie à l’endroict des layettes selon lesd. portraictz, le tout bon boys sec, nect, loyal et marchant et propre à faire telz ouvrages, mesme fournir et livrer par led. Hardouyn une table de boys de noyer en forme de camp selon les longueurs et largeurs qui seront baillez aud. Hardouyn, faire aussi par luy les chariages, paines d’ouvriers, et y commancer dans le jour de demain et y besongner luy et ses gens bien et soigneusement sans discontinuer et le tout rendre posé, assis et bien et deuement faict au dire d’ouvriers et gens en ce congnoissans comme dict est dans la fin du moys de may prochain venant. Ceste promesse et marché faictz moyennant six vingtz dix escus sol que pour ce led. Androict en a promis, sera tenu, promect et gaige bailler et payer aud. Hardouyn ou au porteur, assavoir cinquante escuz dans led. jour de demain et le reste au feur et ainsi qu’il fera lesd. ouvrages. Car ainsi etc. Promettant. Obligeant chacun en droict soy led. Hardouyn corps et biens comme pour les propres deniers et affaires du roy. Renonçant d’une part et d’autre. Faict et passé double es estudes des notaires soubzsignez apres midy l’an mil cinq cens quatre vingtz et ung, le vendredy septiesme jour d’apvril.
Androuet, Hardouin
Robichon, Mahieu

Simon Hardouyn, nommé au marché cy dessus escript, confesse avoir eu et receu de noble homme Baptiste Androuet, aussy nommé aud. marché, absent, cinquant escuz sol que led. Androuet avoit promis payer audict Hardouyn dedans ce jourd’huy sur et tant moins, pour les causes contenuz aud. marché escript cy dessus. Sy dont. Renonçant. Promettant. Obligeant. Faict et passé es estudes des notaires soubzscriptz devant midy l’an mil Vc quatre vingtz et ung, le samedy huictiesme jour d’apvril.
Robichon, Mahieu
Hardouin »

Marché pour l’étanchement du réservoir de la salle des machines au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Guillaume et François Dumoustier, charpentiers de bateaux demeurant à Paris, devant les grands degrés, parroisse Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis, promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ni discution, renonceant aux benefices et exceptions desdicts droits de fidejussion, envers messire Charles de Vigarany, ingenieur du Roy, absent, ce acceptant par Pierre Sauvage, son commis, et de luy ayant charge ainssy qu’il a dict, de bien et dument estancher le reservoir qui est faict dans la salle des machines en ced. lieu de Sainct Germain en Laye, en sorte que l’eaue qui sera dedans ne deperisse. Ce marché faict moyennant la somme de cent livres que led. sieur Sauvage promet et s’oblige faire payer ausdicts entrepreneurs par led. sieur de Vigarany. Sur laquelle somme lesdicts entrepreneurs recognoissent et confessent avoir receu dud. sieur de Vigarany par les mains dud. Sauvage celle de cinquante livres, dont quittance. Et à l’esgard des cinquante livres restans, seront payées ausdicts entrepreneurs lorsqu’ils auront faict et parfaict led. estanchement. Pour faire lequel il seront tenus de fournir de tous matereaux et y commancer à travailler lors qu’il plaira aud. sieur de Vigarany. Promettant. Obligeant chacun en droict soy. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’esture dud. nottaire soubzsigné, presence de Jacques Duhamel et Samson Laboullais, tesmoings, l’an MVIc soixante dix, le septiesme janvier, avant midy, et ont signé à la reserve dud. Guillaume Duèmoustier qui a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Duhamel, François Dumoutier, Sauvage
Delaboullays
Guillon »

Mention de découvertes dans la chapelle du château et de plantations sur le Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain, septembre 1872
La chapelle, époque de saint Louis
Tous les visiteurs du musée ont remarqué, à main droite en entrant dans la cour, les restes de la curieuse chapelle de saint Louis, et nous ne pouvons résister au désir de donner quelques renseignements sur cette remarquable construction. Le roi Louis XIV voulut, bien jeune encore, doter Saint-Germain d’une Sainte-Chapelle, et il confiait sa construction à l’un des plus habiles « maîtres des œuvres » de son temps. A en juger par tous les détails architectoniques, cette chapelle aurait été érigée de 1230 à 1240, et c’est ainsi qu’elle est classée par M. Viollet-le-Duc, dans son excellent Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle. Le savant architecte a décrit notre Sainte-Chapelle avec soin et il termine l’article qu’il lui a consacré de la façon suivante :
« A la chapelle de Saint-Germain, aucun détail superflu, c’est sa construction seule qui fait toute sa décoration ; et, sans vouloir faire tort à Pierre de Montereau, on peut dire que si l’architecte – Champenois probablement – de la chapelle de Saint-Germain avait eu à sa disposition les trésors employés à la construction de celle de Paris, il eut fait un monument supérieur comme composition à celui que nous admirons dans la Cité. Il a su – chose rare – conformer son architecture à l’échelle de son monument, et, disposant de ressources modiques, lui donner toute l’ampleur d’un grand édifice. A la Sainte-Chapelle de Paris, on trouve des tâtonnements, des recherches qui occupent plutôt l’esprit qu’elles ne charment : à Saint-Germain, tout est clair, se comprend du premier coup d’œil. Le maître de cette œuvre était sûr de son art ; c’était en même temps un homme de goût et un savant de premier ordre. L’intérieur de ce monument était peint et les fenêtres garnies probablement de vitraux ; inutile de dire que leur effet devait être prodigieux à cause des larges surfaces qu’ils occupaient. Tous les détails de ce charmant édifice étaient traités avec grand soin ; la sculpture en est belle et entièrement de l’école champenoise ainsi que les profils. »
M. Viollet-le-Duc écrivait en 1856, et depuis cette époque M. Eugène Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, a retrouvé dans les démolitions nombre de fragments taillés et sculptés pouvant donner la plus juste idée de toutes les dispositions de notre Sainte-Chapelle.
Nous avons pu voir dans les magasins de l’agence des gargouilles, des fragments considérables de la balustrade pourtournant le comble, des bases et des chapiteaux de l’ossature intérieure, des débris de l’ossature elle-même, et rien ne sera si facile que de rendre, avec toute certitude, à la chapelle érigée par l’architecte champenois tous ses arrangements primitifs.
A l’intérieur, dans la nef, sur les faces latérales, on a retrouvé des réduits fournissant des places d’honneur pour des personnages considérables ; dispositions qui étaient reproduites plus tard à la chapelle du Palais de Paris. Dans la première travée de la nef, on a constaté des restes des portes donnant entrée dans l’édifice, du temps de saint Louis, et qui auraient été bouchées par les constructions du XVIe siècle. La grande et belle rose du pignon ouest a été découverte dans la muraille et si elle ne peut être ouverte et vitrée, elle pourra au moins être vue, étudiée et dessinée par toutes les personnes qui s’occupent de l’étude de nos édifices nationaux.
Ayant été mis à même, il y a quelques jours, de visiter encore les travaux du château, nous avons pu voir et constater toutes les recherches faites par l’architecte, notamment à l’égard de ce qui regarde la chapelle.
La curiosité et l’impatience des promeneurs du parterre sont toujours vivement excitées par les travaux de terrassement et de plantation qui se font sur le parterre. Nous n’avons rien pour le moment à ajouter à ce que nous avons déjà dit à ce sujet dans un récent article. Revenir aux arrangements de Le Nôtre est le rêve de la restauration ; chercher l’horizon dans sa plus grande étendue est encore chose excellente. Quand on a dans les mains l’œuvre du grand architecte jardinier, on ne peut la laisser désorganiser et périr. Sachons donc attendre avec confiance.
Léon de Villette »

Mention de la bénédiction de la croix de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Un de nos confrères se montre réellement trop irritable quand parfois il a à s’occuper des prêtres ou des cérémonies qui ressortent de leur ministère.
Ainsi dans une note que l’Impartial insère dans son dernier numéro, sous la rubrique « une bénédiction inutile », il farde la vérité d’une façon abominable. Nous ne prétendons pas lui donner des leçons, ni le restreindre dans sa liberté d’action, mais il nous permettra bien de rétablir les choses dans leur intégrité et de les présenter sous leur véritable jour.
La flèche de la chapelle du vieux château de Saint-Germain que l’on est en train de restaurer est achevée ; selon un usage admis depuis des siècles dans le monde chrétien, la croix qui la surmonte doit être bénite – je ne pense pas que cela puisse nuire à personne. Or M. l’abbé Chauvel s’est entendu pour cette petite cérémonie intime avec l’éminent architecte du château et mardi dernier, assisté seulement de deux prêtres et de deux enfants de chœur, il s’est rendu dans la susdite chapelle ; la croix était placée à terre, à l’endroit où sera plus tard l’autel, et là, avant qu’elle soit montée et fixée au haut de la flèche, elle a été bénite en présence d’un petit nombre de personnes qui se trouvaient dans le château, mais qui n’avaient été nullement convoquées à l’avance.
La croix étant à terre, M. l’abbé Chauvel a pu facilement l’asperger d’eau bénite, sans se livrer à des exercices surhumains pour la lancer, comme il est dit dans l’Impartial, à quelques 20 mètres de haut. Toutes les branches de la croix ont donc été atteintes, et si M. l’abbé Chauvel en avait oublié par hasard, M. le premier adjoint, métreur-vérificateur des travaux du château, qui était présent et qui a pris part à l’asperges crucis, y aurait facilement remédié.
M. le curé de Saint-Germain n’a jamais eu la pensée de faire de cette bénédiction une cérémonie officielle, aucune autorisation dans ce sens n’a pu lui être refusée, soit par le ministère, soit par le préfet, soit même par l’administration locale, par la raison toute simple qu’il n’en a sollicité d’aucune sorte.
M. l’abbé Chauvel a suivi le programme qu’il s’était tracé ; obéissant à sa conscience, il a cru devoir bénir la croix de la chapelle du château et il l’a bénie, il l’a fait à pied d’œuvre et non à quelques vingt mètres de haut ; tout l’échafaudage drolatique du rédacteur de l’Impartial s’écroule donc de lui-même ; puisse-t-il n’en être pas de même de celui du vieux domaine de François Ier sur lequel travaillent nos ouvriers, qui coopèrent à sa réédification. »

Mention de la destruction des cellules au château de Saint-Germain-en-Laye

« La démolition des cellules qui avaient dû partager les vastes salles du château lors de sa transformation en pénitencier est actuellement achevée. Les pierres et les débris inutiles ont été jetés par les ouvriers dans les fossés. Ce fait, de peu d’importance au premier abord, a pourtant donné lieu à des suppositions d’un projet que nous sommes loin de croire devoir être mis à exécution. Le bon goût et le respect qui président à tout ce qu’on fait actuellement pour la conservation ou la restauration des monuments historiques nous sont un sûr garant que pareille idée n’a pu germer dans le cerveau des architectes habiles appelés à rendre aux habitations historiques le cachet qui marque si bien leur époque ou leur destination positive.
Il ne s’agirait rien moins, nous assurait-on dernièrement, que de combler entièrement, pour les mettre au niveau du sol extérieur, les fossés qui entourent le château sur ses quatre faces. Il est évident que ce serait une véritable profanation ; en lui enlevant ainsi tout son aspect féodal, on ferait un véritable cul-de-jatte de notre vieux monument, et autant vaudrait alors jeter le château lui-même dans les fossés pour le combler. Nous sommes, du reste, un peu rassurés sur ce que cet on-dit pourrait avoir d’inquiétant au point de vue de l’art et des souvenirs ; il ne serait tout au plus question que d’élever d’un ou deux mètres le fond du sol, pour le solidifier, l’assainir et le préparer, par le nivellement, à recevoir des gazons et des plantations qui en rendraient l’aspect plus agréable et le voisinage plus sain, et le débarrasseraient de ces eaux croupissantes qui, pendant les chaleurs surtout, exhalent des miasmes fétides.
L’établissement de quelques passerelles, jetées autour de l’enceinte ; la reconstruction d’un pont à la façade nord, tel qu’il existait jadis, donnant communication avec le parterre ; le remplacement du triste et grand mur de prison par l’ancien parapet à hauteur d’appui, achèveraient de rendre facile les communications du château à la ville, et lui rendraient tout à fait, à l’extérieur, la physionomie qui convient à la demeure royale bâtie par François Ier.
Hâtons-nous de le répéter, du reste, nous avons toute confiance dans les talents, le goût et la haute instruction de ceux auxquels sont confiés les travaux, et nous n’avons parlé que de tout ceci que pour mémoire et pour établir tout ce que peuvent faire faire de suppositions quelques pelletées de plâtras jetées par les fenêtres. »

Mention de la reprise des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« C’est avec une certaine satisfaction, qui sera comprise de tous nos lecteurs, que nous avons vu depuis quelques jours la reprise des travaux au château de Saint-Germain, que les gens à mauvaises nouvelles disaient abandonnés, pour ainsi dire, à tout jamais ; des ouvriers en petit nombre, il est vrai, sont occupés à la continuation de la façade est, où l’on travaille, autant que nous pouvons le savoir, à la construction d’un escalier intérieur. Il est certain, il faut bien le reconnaître, que dans l’état de choses actuel, les allocations destinées jadis à la restauration du château et à la continuation du musée ne seront et ne peuvent être aussi largement accordées qu’autrefois ; mais la reprise des travaux nous prouve ce que nous savions déjà ; c’est que, dans son retour au ministère des Travaux publics, le château ne court aucun risque de se voir abandonné dans le projet de restauration si savamment et si artistiquement conçu et exécuté ensuite par M. Millet, aux attributions duquel le ministère a joint la surveillance, la direction et enfin tous les travaux des jardins du parterre qui, sous l’Empire, ne dépendaient aucunement de l’architecte du château et qui va successivement être rétabli, pour mieux dire redressé, sur les plans de Le Nôtre. »

Mention de sculptures réalisées par Jacques Sarrazin pour la chapelle du Château-Vieux

« Mémoire historique des principaux ouvrages de M. Sarrazin
[…]
Il fit aussi pour le roi, à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, deux crucifix, dont l’un représente le Sauveur agonisant et l’autre d’argent. De la même main et dans la même chapelle, on voit deux anges de stuc qui tiennent les armes du roi. »

Académie royale de peinture et de sculpture

Mention de travaux en cours dans la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. l’abbé Codant, ancien aumônier du pénitencier, vient d’être nommé chapelain du château de Saint-Germain, rentré dans les attributions de la Couronne. On s’occupe déjà de la restauration de la chapelle, dont on a retrouvé l’ancien sol à une certaine profondeur. Les bâtiments qui avaient été élevés au-dessus de la chapelle vont faire place à une toiture rappelant l’ancien style et enrichie d’ornements et de dorures dans le genre de celles de la Sainte-Chapelle de Paris. »

Mention de travaux réalisés par Charles Le Brun au château de Saint-Germain-en-Laye

« Au retour du voyage de Lille en 1667, M. Le Brun fut occupé au château de Saint Germain en Laye, et peignit à fresque le sujet d’Apollon et Daphné sur la façade qui regarde le château neuf ; plusieurs autres peintures ont été faites d’après ses dessins, et sous sa conduite, à Saint Germain, tant dans les autres façades du dehors du château vieux que dans le cabinet de Sa Majesté.
En 1668, le Roi confia à M. Le Brun la conduite du pompeux appareil et de la superbe décoration qui se firent dans la cour du château vieux de Saint Germain en Laye, pour le baptême de monseigneur le Dauphin, dont la cérémonie se fit le 24e jour de mars. Ainsi, il régla toute la disposition et la symétrie d’un palais ou estrade, d’un autel magnifique pour la cuvette d’argent qui devoit servir de fonts, d’un amphithéâtre pour placer toute la cour, et généralement de tout ce qui regardoit les ornements et la commodité de cette cérémonie. »

Académie royale de peinture et de sculpture

Mention des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye dans un rapport de Louvois au roi

« Ce mercredy XIe, à 9 heures du soir
[…]
Le chateau de Saint Germain devient tres beau et fort agreable. Il y a beaucoup d’apartements achevez dont les vitres sont posées. Celles de la chapelle le sont et l’on travaille à l’aire pour poser le parquet et le carreau.
Il n’y reste plus d’ouvrage considerable à faire que la cage de la bacule du costé de la cour des cuisines, que l’on ne peut commencer que la semaine prochaine, parce que celle du costé du chenil ne peut etre posée que dans deux ou trois jours. »

Mention d’un compte comprenant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 849] Compotus magistri Petri de Burgo Dolensi de operibus regalibus factis Parisius, Pissiaci, apud Sanctum Germanum in Laya, apud Vicennas, et alibi circa Parisius, a nona Septembris M° CCC° XX° usque ad decimam quartam [p. 850] Septembris M° CCC° XXI°, redditus sexta Maii M° CCC° XXII°. Debentur ei LIX l., etc. Tamen habuit cedulam testimonialem a pluribus personis pro ipso, XIIc LXXIII l. XII s. V d. par. Signantur ibi plura recuperanda super magistrum Nicolaum Le Loquetier, plures denario tradi pro sepultura regis Philippi Magni, et super magistrum Petrum de Valenciennes, X l. par., et super Guerran Le Chaufourier, X l. V s. de calce ad valorem dicte summe. Et plura aliqua alia signantur ibi corrigenda et recuperanda. »

Mémoire concernant un projet de loterie pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Les souvenirs qui s’attachent au château de Saint-Germain sont tels que l’on ne doit pas être étonné que bien des projets aient été mis en avant pour arriver à sa restauration.
Malheureusement, la dépense énorme que comporte une telle réparation, pour la faire en rapport avec l’importance du monument, a toujours fait reculer le gouvernement, qui déjà, dans sa sollicitude à conserver le souvenir qui se rattache à ce château, a renoncé à la malheureuse destination d’un pénitencier que l’on lui avait donné, et Dieu sait à quel vandalisme il a été en but pendant tout le temps qu’a duré ce déplorable état de choses.
Aujourd’hui que la France, heureuse, est fière du souverain qu’elle a acclamé, est arrivée à un état de force et de grandeur que toutes les puissances nous envient, au moment où l’Empereur vient encore d’agrandir la France en nous rendant cette province que les traités de 1815 nous avaient ravis, pourquoi la France victorieuse partout ne donnerait-elle pas à cette noble famille qui a tant fait pour elle un témoignage éclatant de sa reconnaissance ; pourquoi la France d’aujourd’hui, si grande et si belle, ne ferait-elle pas, ce qu’à une autre époque [dans la marge : Cette allusion a rapport à la souscription publique ouverte dans le temps pour le rachat du château de Chambord.], elle a fait pour un gouvernement qui n’avait alors pour lui que le prestige de sa légitimité et n’avait jamais su que nous affaiblir aux yeux de l’Europe entière.
Pourrait-elle mieux toucher le cœur de l’Empereur et de son auguste compagne qu’en venant applaudir à l’idée, que j’ose venir ici soumettre, de reverser sur S.A. le prince impérial ce tribut de reconnaissance que les grandes actions de son père lui ont acquis à juste titre.
Pourquoi le château de Saint-Germain restauré, remis pour ainsi dire à son état primitif, ne serait-il pas donné à S.A. le prince impérial, comme apanage, avec le titre de comte de Saint-Germain.
Toutes les résidences impériales de Paris, Versailles, Saint-Cloud, Fontainebleau ont été privilégiées en tout temps, et les souvenirs qui se rattachent à ces divers monuments conservés avec une fidélité qui fait honneur au souverain qui préside si heureusement à tout ce qui touche notre belle patrie.
Saint-Germain seul a été oublié, et c’est moi, bien petit, bien inconnu, qui ose venir le défendre, et j’ose le faire car je m’appuie sur une pensée qui, je n’en doute pas, trouvera une sympathie dans le cœur de tous.
Quel plus grand bonheur que cette occasion de prouver sa reconnaissance à un souverain dont tous les instants sont de grandes actions ; qui n’applaudira à cette double idée de rendre à la France un de ses plus beaux souvenirs et de trouver en même temps l’occasion d’un témoignage public de reconnaissance envers un souverain qui a tant fait pour nous.
Et que l’on le croye bien, ce jeune prince héritier des grandes pensées de son père, appelé aussi à voir un jour entre ses mains les destinées de la France, n’oubliera pas ce témoignage d’une reconnaissance unanime, donnée en sa personne à celui qui lui trace si bien le chemin de l’avenir.
Maintenant, pour arriver au but que je propose, voici les moyens que j’ose venir soumettre.
Il me serait donné l’autorisation de fonder une loterie, qui serait placée sous le contrôle spécial des personnes que l’on désignerait.
Cette loterie devrait présenter au public toutes les garanties de sécurité possibles et, pour cela, je me soumets à l’avance à toutes les exigences de l’autorité supérieure.
Pour arriver aussi vite que possible au but honorable de cette loterie, il s’agirait de donner au public, en même temps que l’occasion d’une action méritoire à faire, l’attrait d’une compensation au léger sacrifice que chacun serait heureux de s’imposer pour une œuvre de reconnaissance aussi légitime que celle à laquelle il serait heureux de participer.
Pour cela, j’ai eu l’idée d’une répartition en lots d’argent échelonnés pendant le temps que durera l’émission de la loterie. Ce moyen doit, je le crois, tenir en éveil le désir de faire une bonne action et d’avoir une chance aléatoire, qui ne laisse pas que de présenter un intérêt pour beaucoup.
Voici donc mon projet :
Capital de la loterie : fr. 10000000
Restauration du château, estimée : fr. 6500000
Primes affectées aux divers tirages : 2000000
Frais divers, imprimés, annonces, remises, locations etc. : 1500000
L’intérêt produit par les sommes versées au Trésor profiterait aux frais : mémoire
Souscription ouverte pendant 2 ans, chaque trois mois tirage de lots, soit huit tirages.
Les sept premiers tirages auraient
1 lot de : fr. 100000
1 lot de : 30000
3 lots de fr. 5000 : 15000
25 lots de fr. 1000 : 25000
50 lots de fr. 500 : 25000
[total :] 80 lots pour : fr. 195000
Au 8ème et dernier tirage, il serait allouée une somm de fr. 635000 répartie, savoir :
1 lot de : fr. 300000
1 lot de : 100000
1 lot de : 50000
5 lots de fr. 10000 : 50000
5 lots de fr. 5000 : 25000
50 lots de fr. 1000 : 50000
100 lots de fr. 500 : 50000
Le dernier numéro sortant, l lot de : 10000
Total : fr. 635000
Les 7 1ers tirages à 195000 chaque, soit : 1365000
Somme égale : fr. 2000000
Billets à 1 f. chaque
Pas de série, uniformité des billets.
Argent déposé au Trésor, ou à la Caisse des dépôts et consignations.
Le 1er tirage aurait lieu le 15 octobre 1860.
Chaque tirage ne se composera que du nombre de billets placés.
Paris, le 26 avril 1860.
E. de Choisy
25, rue des Ursulines, à Saint-Germain »

Ministère d'Etat

Mémoire sur la situation du château de Saint-Germain-en-Laye et sur les travaux entrepris pour y installer la manutention des vivres

« Génie
Direction de Paris
Arrondissement de Versailles
Place de Saint-Germain
Mémoire sur les bâtimens militaires de la place de Saint-Germain, faisant connaître leur situation au 1er février 1832 et les travaux qui y ont été exécutés en 1831
Ces bâtimens sont :
1° le quartier de Grammont, dit autrefois les écuries du manège
2° le quartier de Luxembourg, dit autrefois les grandes écuries du roi
3° le quartier de la vénerie
4° les manèges
5° la manutention des vivres établie dans une partie de l’ancien château
Le département de la Guerre ne jouit encore de ces bâtimens qu’à titre provisoire. Ils lui ont été remis par la Liste civile, savoir : le quartier de Grammont, celui de Luxembourg et les manèges par procès-verbal du 6 mars 1831, la partie du château où est la manufacture des vivres par procès-verbal du 27 juillet suivant, et enfin la vénerie par procès-verbal du 1er septembre même année.
[…]
5.
La manutention occupe une partie de l’ancien château, c’est-à-dire le rez-de-chaussée et l’entresol du pavillon de Mars et d’une portion de la courtine du côté de la place, avec les souterrains qui y répondent.
Le rez-de-chaussée contient un magasin à farine pour 450 quintaux métriques, une blutterie, une panneterie pour 4620 rations, une boulangerie avec deux fours, l’un de 400 rations et l’autre de 250, en tout 650 rations, un dépôt pour le bois de chauffage et un pour la braise.
On trouve à l’entresol deux magasins à grain de la contenance de 2300 quintaux métriques, les bureaux et le logement de l’agent comptable des vivres.
Les souterrains, en quatre parties, contiennent deux magasins de bois de chauffage pour 700 fagots et deux caves pour 600 hectolitres de liquides.
[…]
Il convient d’ajouter ici que la garnison de cavalerie de Saint-Germain a la jouissance d’un champ de manœuvre dans la forêt royale dite de Vésinet. Le terrain, qui avait été mis à la disposition de l’ex-maison militaire en 1820, a une superficie de plus de 12 hectares. Trois ou quatre escadrons peuvent y manœuvrer ensemble.
Travaux exécutés en 1831
[…]
Article 3e [supplémentaire]. Cet article se rapporte à l’établissement d’une manutention des vivres dans le château de Saint-Germain.
On a commencé par démolir toutes les cloisons et murs de refend au rez-de-chaussée de la courtine joignant le pavillon de Mars. On a supprimé cinq cheminées dont une de forge, décarrelé et dédallé une partie du rez-de-chaussée dans lequel on a fait un magasin à farine, une blutterie et une panneterie. On a nivelé le sol dans toute la longueur de ces pièces, qui ont été planchéiées en bois de chêne. Les murs ont été ragréés. On les a percés de sept baies de croisées sur le corridor dans l’axe de celles existant sur la façade. On a ouvert à l’intérieur deux baies de communication entre les pièces. Deux autres ont été rélargies pour mettre toutes les portes dans le même axe. Ces baies ont été closes par des croisées neuves. On a fait dans les caves deux débouchemens de croisées et un bouchement de porte, ce dernier pour séparer le magasin des liquides de celui destiné au bois de chauffage. Enfin, on a supprimé un large fourneau à l’emplacement du massif des fours.
A l’entresol, on a fait disparaitre toutes les cloisons et pans de bois pour réunir diverses pièces de la courtine vers la place du Château. On a fait, dans leur emplacement, deux magasins pour les grains, un bureau et deux pièces accessoires. Dans le pavillon de Mars, au rez-de-chaussée, on a construit deux fours, l’un de 400 et l’autre de 250 rations. Le massif de ces fours a été établi dans l’emplacement de la cheminée d’une ancienne cuisine. On a refouillé d’environ un mètre l’épaisseur des murs de face et de refend pour y loger partie des voûtes des deux fours et pour démasquer les fenêtres. Les massifs en moellons et les soubassemens en pierre de taille ont été faits avec les matériaux provenant des démolitions dont il a été parlé. Les chapelles ont été construites en briquettes de Sarcelles, avec voûtes de doublement en moellons neufs. Des ouras en fonte et des tirans en fer y ont été adaptés. La façade et l’intérieur de l’autel ont été faits en briques de Bourgogne. Les pieds-droits des chapelles sont en grès d’échantillon posés sur deux rangs de briques dures à plat. Le carrelage des fours est en carreaux dits de Boudier. Les deux tuyaux des cheminées sont faits en briques du pays posées de plat en plan rampant, appuyées sur un arc de décharge en moellons et soutenues par des étriers en fer scellés dans la voûte de l’étage supérieur. On a clos en briques du pays et sur un plan courbe tout l’espace compris entre le manteau des cheminées et la voûte de la boulangerie dans la largeur de la face des fours. Ce masque est percé de deux ouvertures pour arriver sur l’extrados des chapelles, au cas de réparation. Entre les deux fours, on a pratiqué un fourneau pour recevoir la chaudière. A côté du grand four, on a pratiqué un local pour le logement du boulanger, chef de brigade.
Le mauvais état des poutres du plancher de l’entresol a nécessité la pose de deux poteaux dans la panneterie, et d’un entrait avec deux jambes de force dans le vestibule pour supporter ces mêmes poutres dont les portées dans les murs sont totalement détruites. Dans le vestibule, on a de plus masqué trois baies pour isoler le service de la manutention de la cour du château et on y a placé trois grilles pour fermer les jours qui ont été conservés.
[…]
Versailles, le 1er février 1832
Le lieutenant-colonel, ingénieur en chef
Bourgoin »

Mémoire sur le ravalement intérieur du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur le ravalement intérieur du château de Saint Germain affecté à l’école impériale militaire de cavalerie
Les piliers butans, les arcs doubleaux de la voûte des courtines étant extérieurs aux murs de face du côté de la cour, tandis qu’ils sont intérieurs du côté des fasses, il s’ensuit nécessairement une décoration tout à fait différente. Elle est ainsi, que l’autre, accompagnée de plaques de briques formant des encadremens des croisées, mais ces grands piliers saillants sont réunis entr’eux par deux voussures, ce qui forme une suite d’arcades à deux étages également ornées de briques par compartiment. La 1ère voussure ou celle du dessous s’élève jusqu’au niveau du premier étage pour y former un balcon avec garde fou en brique à compartiment. La 2e, un peu en retraite de la 1ère, s’élève jusqu’au niveau des chaineaux pour supporter l’acrotère du couronnement.
Cet acrotère, lors de la 1ère construction, était un balustre qui ont été détruits par le tems. L’expérience ayant fait connaître leur peu de durée, cette construction étant d’ailleurs d’une très grande dépense, l’intendance générale des Bâtimens du Roi jugea dans le tems, et avec beaucoup de raison, qu’il était beaucoup plus avantageux et économique de remplacer ces balustres par des acrotères composés d’un simple parpain. Ce plan adopté, toutes les restaurations du couronnement furent ordonnés et faites d’après ce système. A l’exception de deux travées, tout le côté de la cour a été ainsi réparé.
Ce n’est donc pas sans y avoir été suffisamment autorisé que nous avons cru devoir suivre la même marche pour les autres côtés des quarante quatre arcades formant le périmètre de cette cour. Il y en a de plus ou moins endommagés, plusieurs sont dans un état de ruine du plus menaçant. En général, elles offrent presque toutes du danger, parce que les arcs doubleaux du dessous, n’étant que d’une simple brique plaquée après coup et seulement pour la décoration, le tems et les eaux ayant enlevé les mortiers, beaucoup de briques se détachent successivement à leur tour et peuvent occasionner de très graves accidents à une aussi grande élévation.
Le succès de la restauration dépend ici, ainsi que du côté du fossé, de la bonne réparation des chaineaux et des entablemens. Ainsi qu’il étaoit d’usage dans le tems, on a garni chaque pilier butant d’une goutière ou gargouille de pierre en saillie. Cette construction, dont le vice a depuis été reconnu, nuit beaucoup à la conservation des murs, puisque la moindre agitation de l’air rejette nécessairement les eaux sur leurs crépis, qui ne peuvent résister longtems à cette humidité.
Il seroit avantageux de les remplacer par des tuyaux de descente en fonte légère de Normandie. On peut se faire une idée de l’incommodité de ces gargouilles, qui forment en tems de pluie autant de colonnes d’eau tombant d’une hauteur d’environ 20 mètres dans une cour resserrée, comparable en quelque sorte à un puits. La dépense totale de ces tuyaux mis en place, que l’on peut estimer à près de 20 000 f., pourra être recouverte par différentes parties de fer qui pourront devenir inutile par la suite. Nous ne nous occuperons point ici de ces tuyaux de descente, auxquels nous reviendrons dans un autre moment.
Nous observons en passant qu’une des choses à laquelle nous faisons le plus d’attention dans toutes les restaurations que nous proposons, c’est de conserver toujours la même valeur à l’immeuble. Ainsi par exemple, si dans les chambres nous supprimons des plaques de cheminées, barres de languette ou balcons etc. devenues tout à fait inutils, le même poids des dits métaux doit être emploié en tuyau de descente etc. sur les façades qui en auront besoin.
Passons maintenant à notre ravalement. Nous le faisons exactement tel qu’il était dans l’origine. Seulement, dans les reprises que l’on se trouvera obligé de faire, on remplacera la brique par du moelon enduit de plâtre à briques feintes afin d’obtenir plus de liaison, de solidité et d’économie. C’est d’ailleurs le système adopté depuis un bien grand nombre d’années, nous ne faisons ici quelques observations sur cet ouvrage que pour faire connaître la nécessité de l’entreprendre tout de suite et de l’achever entièrement. Nous avons déjà remarquée plus haut que le mauvais état de quelques uns des piliers ou arceaux menaçait d’accidens très graves. La sûreté des élèves exige non seulement que l’on s’occupe sur le champ de ce travail, mais encore qu’il soit achevé avant leur arrivée.
Cette cour est tellement resserrée que l’appareil de tous les équipages nécessaires à cette réparation en occupe une grande partie, et d’ailleurs cet ouvrage ne pouvant avoir lieu sans une chute continuelle de briques, moelons et plâtres, on ne pourrait répondre des évenemens qui pourraient avoir lieu. La police et le régime intérieur des élèves se trouveraient d’ailleurs tout à fait dérangés par le mouvement et le nombre des ouvriers nécessaires à ce travail.
Nous regardons donc cette réparation comme excessivement urgente et devant précéder l’établissement.
Versailles, le 14 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
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