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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Mobilier Français
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Mention de la commande par l’empereur à Emmanuel Frémiet de deux sculptures pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Nous apprenons à l’instant que l’Empereur vient de commander à M. Frémier, sculpteur, petit-fils et héritier du beau talent de l’illustre statuaire Rude, deux statues de grandeur plus que nature, en marbre blanc, ayant pour sujet deux soldats, l’un Gaulois et l’autre Romain. Ces deux statues sont destinées à être placées au pied de l’escalier d’honneur par lequel le public pénétrera dans le musée et qui est situé aux deux tiers à peu près de l’aile gauche du château donnant sur la cour, en avant de la tourelle intérieure d’angle qui relie les ailes nord et est. »

États des meubles laissés au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Etat des meubles appartenants à monseigneur comte d’Artois au château de Saint Germain laissés pour l’usage de madame la marquise de Brige, le 28 avril 1790
Au rez de chaussée
Antichambre
Trois rideaux de toile de coton en six parties encadrés d’une large bordure en toile de Jouy, camaïeu rose et blanc, le tout garni de tringles.
Une lanterne à cinq pands de cuivre doré en couleur, montée en verre de Bohême et garnie de son porte lumière à quatre bobèches aussi de cuivre doré en couleur
Douze chaises à moulures peintes en blanc couvertes en velours de coton vert jaspé et clouds dorés
Deux tables en consoles sculptées de deux pieds de [vide] à dessus de marbre Rance
Une porte batante en deux parties de sept pieds et demi de haut, couverte d’un côté en velours d’Utrecht et de l’autre en toile
Deux chaises de paille à la capucine
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Passage conduisant à l’antichambre au grand salon
Une tenture de tapisserie en papier des Indes à figures chinoises
Une portière de toile de coton blanche de Rouen brochée, doublée d’une siamoise à petits carreaux
Un rideau de croisée en deux parties en toile quinée, encadré d’une bordure de toile d’Orange fond sablé à petits bouquets, garni de sa tringle et poulie
Grand salon
Une tenture de tapisserie en toile de Joui à grand ramage et en huit pièces de huit pieds de haut sur huit aunes et demie de cours, doublée en toile blanche
Deux têtes à têtes couverts de pareille étoffe à la tapisserie garni chacun de deux matelats de crin et de leurs housses de toile à carreaux
Un canapé à joues couvert d’Aubusson garni de son matelat et de sa housse de toile à carreaux
Quatre fauteuils à carreaux de plume, quatre fauteuils en cabriolet, quatre chaises idem, couverts en étoffe pareille à celle du canapé et garnis de leurs housse idem
Deux fauteuils en cabriolet, six chaises pareilles, couverts en toile anglaise fond blanc et garnis de leurs housses en toile à carreaux
Trois rideaux de toile de coton en six parties encadrés d’une large bordure de tapisserie d’Aubusson rehaussés de trois pentes pareilles garnies de leurs franges et de leurs embrasses et de glands cramoisis et blancs
Deux écrans couverts en taffetas blanc chiné et garnis de leurs housses de toile fine
Une table de trictrac en bois de rose et amaranthe, couverte en velours vert, garnie de ses fontes et de toutes ses dames d’ivoir, cornets de cuir anglais et portes lumières argentés
Quatre tables à consoles en bois de chêne peintes en arabesque avec leurs dessus de marbre blanc veiné
Un superbe feu de haute tige orné de tous ses bronzes dorés d’or moulu, pelle, pincette et terraille à boutons dorés et son surtout de fer blanc
Trois paires de bras à deux branches, ancien modèle, garnis de leurs bobèches, le tout doré d’or moulu
Une grande lanterne garnie de fontes dorées et moulures à quatre lumières
Deux vases de bronze doré à tige de lis portant chacun trois lumièers
Salon de Persé
Une tenture de tapisserie de Perse en quatre pièces de dix aunes de cours sur deux aunes et demie de haut, doublée de toile
Quatre fauteuils en cabriolet, les bois peints en blanc, couverts en toile anglaise et garnis de leurs housses en toile fine
Six chaises pareilles aussi garnies de leurs housses en toile fine
Une grande comode en bois d’acajou à dessus de marbre, provenant de l’appartement n° 1er
Une table de piquet en bois d’acajou couverte en velours vert
Une table de cry en bois d’acajou couverte en velours vert
Une lanterne de cristal garnie de ses fontes dorés, cordon et gland
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée, encadré d’une toile anglaise avec sa tringle
Passage
Une tenture de tapisserie en papier et en cinq pièces à grandes figures chinoises à trois dessus de porte pastoral
Un rideau de croisée en deux parties de toile de coton encadré d’une bordure rose et blancs
Salon de jeu
Une tenture de tapisserie de moire verte unie en six pièces, de quatorze aunes de cours sur deux aunes et demie de haut, encadrée de moulures dorées et deux dessus de porte pareils à semblables moulures
Une croisée de rideau en deux parties de gros de Tours 15/16 vert, ornée de crêtes et milanaise d’or faux surdoré et soye, ses embrasses et glands idem
Une grande ottomane à bois doré couverte en damas vert, garnie de son matelas et de ses deux oreillers, le tout orné de crêtes et glands verts et or faux surdoré, et sa housse de toile
Deux fauteuils de forme ovale à bois doré, couverts de pareil damas et garnis de leurs housses
Six chaises à la Reine, forme carrée, les bois sculptés et dorés à l’huile, couvertes en damas vert, desseins à roses et leurs housses de toile fine
Un feu à vases dorés d’or moulu, pelle, pincette et tenailles, garni de ses chambrières de fer pour le fond de la cheminée
Une paire de bras de cheminée à deux branches dorés d’or moulu
Un soufflet vert peint façon de Chine
Garde robe attenante
Un rideau de croisée en deux parties en toile de coton encadré d’une bordure de toile de Joui, fond sablé à petits bouquets et sa tringle
Un petit rideau de mousseline rayée à la porte vitrée
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un nécessaire en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un bidet en bois d’acajou et sa cuvette de fayance
Une comode de trois pieds et demi en bois de noyer et à quatre tiroirs
Chambre à coucher de Monseigneur
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée
Trois chaises de canne garnies de leurs carreaux de Perse
Un couvre pied de garas blanc
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Une mouchette et son surtout
Salle à manger des nobles
Une tenture de tapisserie en papier des Indes à grandes figures chinoises et à moulures
Un lit à double tombeaux de trois pieds et demi de large garni de sa housse de siamoise de la porte bleue et blanche
Un sommier en toile à carreaux
Deux matelats de laine et toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine
Un couvre pied de garas blanc
Une comode en bois de noyer
Une table à pied de biche en bois de chêne
Une table en bois de sapin de sept pieds et demi de longueur sur trois de largeur, garnie de ses deux tréteaux
Huit chaises de paille satinée
Une grande armoire en bois de chêne de quatre pieds de largeur
Un travers de cheminée d’une seule glace de 25 sur 15
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux de cuivre à haute tige et à pieds ronds
Une mouchette de fer et son surtout
Une croisée de rideau en deux parties, en toile guinée, garnie de sa tringle
Premier étage
Appartement n° 1
Antichambre
Une tenture de tapisserie en coutil à meuble, rayé vert et blanc de dix aunes et demie de cours sur deux aunes et demie de haut, et deux dessus de porte
Une croisée de rideau en deux parties en toile guinée de dix pieds de haut sur quatre
Une table en bois de chêne de quatre pieds sur trois garnie de son tiroir de face fermant à clef
Huit chaises de paille à la capucine
Chambre à coucher
Une tenture de tapisserie en toile de Joui et en six pièces de unze aunes de cours sur deux aunes un quart de haut, encadrée de bordures
Un lit à colonnes de quatre pieds de large, à impérial en voussure, tringles et roulettes à équerre, les étoffes complettes, comme la tapisserie, encadrées de bordures
Un sommier couvert en futaine
Deux matelas de laine et futaine
Un lit de coutil et plume
Un traversin de bazin et duvet
Une couverture de laine fine dite sologne
Un rideau de croisée en deux parties en toile de coton encadré d’une large bordure assortie au meuble
Une bergère en même toile et bordure que la tenture garnie de son carreau de plumes
Deux fauteuils et quatre chaises pareils
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Garde robe attenante
Deux rideaux de mousseline aux portes vitrées donnant dans la chambre à coucher
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un bidet en bois de noyer
Un pot à œil en même bois
Chambre de domestique
Une tenture en papier
Deux petits rideaux de croisée en toile guinée
Deux chaises de paille à la capucine
Petit n° 1er
Une table à écrire en bois de noyer
Deux chaises de paille à la capucine
Deux petits rideaux de croisée en toile guinée
Appartement n° 2
Chambre à coucher
Une tenture de tapisserie en papier lampasé vert et blanc
Une tenture en étoffe fleurie vert et blanc de quatre aunes de cours sur sept pieds et demi de haut pour l’alcôve
Un lit à colonnes de quatre pieds et demi de large à deux dossiers, impérial en voussure, tringles et roulettes à équerre, complet de toutes ses étoffes, fleuret vert et blanc
Un sommier de crin et toile
Deux matelas de laine et toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Un couvre pied de garas fin piqué en coton
Une couverture de laine fine
Deux rideaux de croisée en quatre parties, en toile guinée
Un tête à tête en bois de tourneur couvert en étoffe de gros de Tours et garni de ses deux matelas
Deux fauteuils et six chaises à la reine, les bois à moulures peints en blanc couverts en étoffe fleuret pareille au lit, et clouds dorés
Une comode en bois de noyer
Une petite table à écrire en même bois
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Deux flambeaux argentés
Garde robe
Une table de nuit en bois de noyer à dessus de marbre
Un bidet en bois de noyer
Une chaise d’affaires en même bois
Petit n° 2
Un petit rideau de mousseline à la porte vitrée
Quatre chaises de paille à la capucine
Appartement n° 3
Chambre à coucher
Un lit à colonnes, chassi, fonds sanglé et roulettes à équerre de quatre pieds de large complet de toutes ses étoffes de siamoise, la porte bleue et blanche
Une paillasse en toile à carreaux
Deux matelas de laine en même toile
Un lit et traversin de coutil et plume
Une grande couverture de laine
Un couvre pied de garas blanc piqué en laine
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée
Une comode en bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Garde robe
Une table de nuit en bois de noyer à dessus de marbre
Une chaise d’affaires en bois de noyer
Appartement n° 4
Chambre à coucher
La tenture de la niche en toile anglaise ainsi que le chassi du fond, les pentes et les deux bonnes grâces
Les deux rideaux de ladite niche en fleuret vert et blanc
Une couchete en bois apparent à deux dossiers, fonds sanglé de quatre pieds de largeur en même étoffe que la tenture de la niche
Un sommier en toile à carreaux
Deux matelas de laine et futaine
Un lit de traversin de coutil et plume
Une couverture de soye provenant du lit n° 1er
Un rideau de mousseline à bouquets en deux parties provenant de la chambre de Monseigneur
Une comode à la régence de trois pieds, peinte façon de Chine, garnie de ses bronzes dorés d’or moulu et à dessus de marbre blanc
Un fauteuil à la reine couvert en toile anglaise et garni de son carreau de plume
Quatre chaises idem
Une petite banquette en bois de tourneur garnie de son matelat de toile anglaise
Un secrétaire en armoire de bois de violette et amaranthe à dessus de marbre
Un chiffonnier de bois de merizier à deux dessus de marbre
Une table ambulante ceintrée en bois de rose et amarantge
Un feu à deux branches et à vases de cuivre doré en couleur avec pelle, pincette et tenaille
Une paire de bras de cheminée à fleurs d’émail
Une toilette de campagne en bois de noyer
Deux flambeaux argentés
Une table à écrire en bois de noyer
Une bergère en bois de tourneur couverte en toile celencas fonds gris, garnie de son carreau de plume
Deux chaises de paille satinée
Garde robe
Quatre petits rideaux de mousseline rayée
Une table de nuit en bois d’acajou à dessus de marbre blanc
Un fauteuil d’affaires en canne garni de son carreau de maroquin cramoisi
Un bidet en bois de noyer
Petite chambre attenante
Un petit baldaquin de damas jaune sur filz garni de ses rideaux de camelot jaune
Une couchette à barres
Une paillasse en toile écrue
Une table à écrire en bois de noyer
Deux petits rideaux en toile quinée
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre de domestique n° 5
Une tenture en trois pièces de tapisserie de Bergame
Une table à écrire en bois de noyer
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre n° 6
Un lit à double tombeaux de quatre pieds de large garni de toutes ses étoffes de siamoise, la porte bleue et blanche
Une paillasse en toile écrue
Deux matelats de laine
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine 5 points
Un couvre pieds de gara piqué en laine
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée et sa tringle
Une comode de bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Une table de nuit idem
Six chaises de paille à la capucine
Appartement n° 7
Une tenture de tapisserie en toile d’orange camaïeu bleue et blanche
La tenture de la niche, les rideaux, le fond, les pentes, la courtepointe et les trois dossiers en toile pareille à celle de la tenture
Un sommier en crin et toile à carreaux
Deux matelas de laine et futaine
Un lit et traversin de coutil et plume
Une couverture de laine fine
Un couvre pied de garas piqué en coton
Un rideau de croisée en deux parties de toile guinée encadré d’une bordure bleue et blanche
Deux dessus de porte en toile guinée encadrés de même bordure
Une comode de bois de noyer
Un secrétaire en armoire en bois de noyer
Une table à écrire en même bois
Un feu à trois pommes, pelle et pincette
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Deux flambeaux argentés
Garde robe
Un petit rideau en toile de guinée
Une table de nuit en bois de noyer et à dessus de marbre
Un bidet en bois de noyer
Une chaise d’affaires en même bois
Chambre n° 8
Une comode en bois de noyer
Un secrétaire en armoire de bois de noyer
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Un grand rideau de croisée en deux parties de toile de guinée
Une table à écrire en bois de noyer
Un fauteuil et six chaises de paille satinée
Garde robe n° 8
Une table à écrire en bois de noyer
Une table de nuit en même bois
Une chaise d’affaires idem
Deux chaises de paille à la capucine
Chambre au dessus du garde meuble
Une tenture de tapisserie en trois pièces de siamoise de la porte bleue et blanche
Une table à écrire en bois de noyer
Quatre chaises de paille à la capucine
Chambre attenante à celle ci-dessus
Une tenture de tapisserie en huit pièces de siamoise bleue et blanche
Une table de bois de chêne garnie de quatre petits tiroirs
Un feu de fer à trois pommes, pelle et pincette
Une chaise de paille satinée à grand dos
Deux fauteuils et quatre chaises de paille à la capucine
Office
Huit chaises de paille à la capucine
Cuisine
Quatre chaises de paille commune
Salle de billard
Un billard de unze pieds en bois de chêne couvert en drap vert et sa housse de toile
Neuf billes d’ivoire
Dix queues
Une armoire en encoignure pour placer les queues
Quatre lustres à huit branches chaque, garnis en cristal et chapelets de Bohême
Pour le besoin du service
Deux réverbères à plaques garnis de leurs lampes
Certifié véritable et conforme à l’état arrêté par madame la marquise de Briges par nous, contrôleur et garde général des meubles de Monseigneur comte d’Artois, à Saint Germain, le 28 avril 1790
Bulland »

Rapport concernant l’aménagement de la grande salle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le nombre des objets envoyés au musée gallo-romain augmente de jour en jour et l’administration des Musées demande l’établissement, dans la grande salle des fêtes du château de Saint-Germain, de nouvelles vitrines dans lesquelles seraient exposées les collections.
Afin d’éviter la dépense qu’entrainerait l’achat de ces meubles, on pourrait utiliser les vitrines laissées sans emploi au palais de l’Industrie après le transport au Louvre du musée Campana. M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a choisi quinze vitrines assez grandes pour recevoir tous les échantillons de l’art gallo-romaine qu’il s’agit, en ce moment, de classer et d’exposer aux yeux du public.
Ces vitrines sont transportées à Saint-Germain.
Les frais de dépose, réparations, peintures s’élèvent à la somme de 2100 francs environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer de vouloir bien approuver cette dépense qui sera imputée sur le crédit affecté à l’entretien des Bâtiments civils, exercice 1863.
Si Votre Excellence donne son assentiment à cette proposition, je la prierai de signer le présent rapport.
Agréez, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respect.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 2 avril 1863, le ministre d’Etat, A. Waleswki »

Ministère d'Etat

Lettre demandant pour l’église paroissiale des objets provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paroisse de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 18 septembre 1864
A Son Excellence le maréchal, ministre de la Maison de l’Empereur
Monsieur le Maréchal,
J’ai eu l’honneur d’adresser l’année dernière à Sa Majesté l’Empereur une demande tendant à obtenir pour l’église de Saint-Germain-en-Laye quelques objets provenant de la chapelle du château.
Cette chapelle, qui a subi dans la suite des siècles des transformations peu en rapport avec son origine, doit être restaurée dans le style en usage au 13e siècle et les différents objets que je demande à la munificence de l’Empereur de vouloir bien nous accorder ne pourront entrer dans le plan de la restauration projetée. C’est après avoir acquis cette conviction et après en avoir causé avec monsieur l’architecte du château que j’ai adressé ma demande.
Les objets que j’ai eu l’honneur de demander consistent en une balustrade de fer pouvant servir d’appui de communion, quelques boiseries de chœur, un dallage en pierres taillées noir et blanc et en une garniture d’autel composée de six chandeliers en cuivre et d’un crucifix, le tout de style moderne. Avec ces différents matériaux qui ont été placés de côté par les soins de monsieur l’architecte jusqu’au jour où ils pourront être accordés définitivement à la fabrique de l’église, il sera possible à cette fabrique de restaurer à peu de frais la chapelle basse de notre église qui est en très mauvais état et qui néanmoins nous est indispensable pour les besoins du culte.
Je viens donc, Monsieur le Ministre, renouveler ma demande, la recommander à votre bienveillante sollicitude et vous prier de donner des ordres pour que ces différents objets soient mis à la disposition de la fabrique de l’église.
Veuillez agréer l’assurance des sentimens respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Chauvel
v. g., curé de Saint-Germain »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Note concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
3e bureau
Note
Le chef du 3e bureau a l’honneur de faire connaître à M. le chef du 1er bureau que, conformément aux instructions de M. le directeur, le conservateur du Garde Meuble a été invité par lettre en date de ce jour à délivrer à l’administrateur de la manufacture nationale des Gobelins une pièce de tapisserie de l’époque de Louis XIV pour être reproduite aux Gobelins, à destination d’une salle du château de Saint-Germain. M. le directeur des Beaux-Arts est informé de cette mesure.
Paris, le 3 février 1890
Le chef du 3e bureau
Ch. Joly »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 5 mai 1890
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre lettre du 10 février dernier, vous m’avez demandé mon avis sur le choix fait par mon prédécesseur d’un type de tapisserie à faire reproduire par la manufacture des Gobelins afin de compléter la décoration de la salle des commissions au château de Saint-Germain. De son côté, M. Gerspach m’informait qu’il était autorisé à entreprendre ce travail.
J’ai vu le type choisi, mais sa dimension était plus du double de l’espace à occuper. En copier une partie aurait tronqué une œuvre remarquable. Il m’a paru préférable de rechercher un modèle plus approprié au but à atteindre. Vous m’avez autorisé à rechercher au Garde Meuble et j’ai trouvé une tapisserie n° 287 aux armes royales, de dimensions modifiables quant à l’entourage, mais permettant de copier en entier le motif principal d’un beau caractère. La bordure est à combiner pour satisfaire aux largeur et hauteur. Mais je me suis assuré auprès de M. l’administrateur de la manufacture que ces modifications de détails se feraient sans difficulté. Donc, au point de vue de l’exécution, il n’y a plus aucun obstacle, sauf approbation du changement de modèle par votre administration.
Mon prédécesseur n’avait demandé qu’une seule tapisserie mais, pour compléter la décoration, il convient d’en demander une seconde. Celle dont il vient d’être question, portant le n° 287, occupera le panneau en face de la cheminée et une autre remplira le panneau au-dessus de cette cheminée. Pour la composer, on se servira des éléments du panneau type en substituant aux armoiries et aux figures qui servant de support un sujet en grisaille légèrement coloré représentant le château de Saint-Germain de l’époque de Louis XIV, détruit aujourd’hui mais connu par des gravures dont on s’inspirera pour ce motif de décoration à créer.
La salle des commissions est encore pourvue de quatre portes couronnées de médaillons ovales de 1,025 de h. et 0,85 de large pouvant recevoir des peintures ou des tapisseries. Mon prédécesseur avait proposé de faire la reproduction à la manufacture de Beauvais de vases d’Oudry, fleurs et fruits je ne puis que donne un avis favorable à cette proposition, tout en demandant que l’on restitue la fraicheur des tons des modèles, tels qu’ils étaient avant d’être noircis par le temps.
En résumé, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous proposer de donner à M. l’administrateur de la manufacture des Gobelins l’autorisation 1° de faire reproduire au lieu de la tapisserie n° 1286-12 de la série, le type 281 du Garde Meuble avec variante dans les dimensions, 2° de faire entreprendre l’étude du panneau de cheminée, 3° de demander à M. l’administrateur de la manufacture de Beauvais de faire reproduire en tapisserie 4 médaillons pour dessus de porte d’après les modèles « fleurs et fruits dits d’Oudry ».
Je suis à la disposition de MM. les administrateurs pour tous les détails qui précéderont l’exécution, les dimensions devant être prises avec la plus grande exactitude afin de bien correspondre aux emplacements à exécuter. Ci-joint un croquis indiquant l’appropriation du type de panneau aux deux adaptations à faire pour le château de Saint-Germain.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 8 janvier 1891
Le ministre à M. le directeur des Musées nationaux
Monsieur le Directeur,
Comme suite à ma dépêche du 25 novembre dernier et en réponse à votre lettre du 20 courant, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien donner des instructions pour la restauration des deux tableaux religieux mis par M. le ministre des Travaux publics à la disposition de l’administration.
La dépense de 500 f. qu’entraînera la remise en état de ces deux œuvres sera supportée, ainsi que je vous l’ai fait connaître, par la direction des Beaux-Arts.
Dès que ce travail sera terminé, vous voudrez bien m’en donner avis et inviter M. Chapuis à produire un mémoire établi en triple expédition, dont une sur papier timbré à 0.609.
Agréez etc.
Pour le ministre »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
République française
Palais-Royal, le 22 février 1895
Monsieur le directeur des musées nationaux et de l’école du Louvre
Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de vous informer que je viens de donner des instructions à M. le conservateur du dépôt des marbres afin qu’il s’entende avec vous pour le transport au dépôt de 2 tableaux provenant du château de Saint-Germain :
La Vierge travaillant entourée d’anges
La Cène, d’après Poussin.
Je vous serai obligé de vouloir bien lui donner toutes facilités à ce sujet.
Agréez, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le directeur des Beaux-Arts
Roujon »

Ministère des Travaux publics

Notes concernant deux tableaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Direction des Beaux-Arts
Dépôt des marbres
182, rue de l’Université
Note
Paris, le 2 mars 1895
Le conservateur du dépôt a l’honneur d’informer M. le chef du bureau des Travaux d’art qu’il a fait transporter au Louvre et inscrit à l’Inventaire :
Sous le n° 934
Une toile intitulée « La Vierge travaillant entourée d’anges », école du XVIIe siècle, genre Vouet
Par auteur inconnu
Hauteur : 2 m. 30 ; Largeur : 1 m. 90
Cette œuvre provient du musée de Saint-Germain
Jean Marras

Direction des Beaux-Arts
Dépôt des marbres
182, rue de l’Université
Note
Paris, le 2 mars 1895
Le conservateur du dépôt a l’honneur d’informer M. le chef du bureau des Travaux d’art qu’il a fait transporter au Louvre et inscrit à l’Inventaire :
Sous le n° 935
Une toile roulée représentant « La Cène », d’après Poussin
Par auteur inconnu
Hauteur : 3 m. 23 ; Largeur : 2 m. 52
Cette œuvre provient du musée de Saint-Germain
Jean Marras »

Ministère des Travaux publics

Arrêté concernant l’une des tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Enseignement et manufactures nationales
République française
Arrêté
Le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Arrête :
Une tapissier des Gobelins représentant le château neuf de Saint-Germain-en-Laye, inscrit aux inventaires de la manufacture sous le n° 434, mesurant 3 m. 50 de hauteur sur 2 mètres 12 de largeur et ayant coûté 11509 f. 61 c. est affectée à la décoration du dit château.
Paris, le 10 août 1896
Signé : A. Rambaud »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 27 août 1896
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre lettre en date du 19 août courant relative à la tapisserie que la manufacture des Gobelins vient de terminer pour le château de Saint-Germain, j’ai l’honneur de vous informer que j’ai à faire exécuter certains travaux dans la salle destinée à la recevoir et que je me propose d’en prendre livraison seulement après l’achèvement de ces travaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 9 mai 1900
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que la pièce du château de Saint-Germain-en-Laye où devaient être placées les deux tapisseries commandées à la manufacture des Gobelins est prête à les recevoir. Je vous demande de vouloir bien donner les ordres nécessaires pour que ces tapisseries soient expédiées et mises en place dans le plus bref délai possible par le personnel spécial dont vous disposez.
Je vous demande aussi de me faire savoir quel jour cette opération sera faite et si le concours des ouvriers dont je dispose sera utile, afin que je prenne mes dispositions en conséquence.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet
M. Guiffrey, administrateur de la manufacture des Gobelins, a été informé de la possibilité de mettre en place les tentures dont il est question. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la vente de matériaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 janvier 1901
Monsieur le Ministre,
La démolition du pavillon sud-ouest du château de Saint-Germain allant être entreprise lundi prochain, 21 janvier courant, j’ai l’honneur de vous informer qu’il y aura lieu de faire faire au fur et à mesure de l’avancement de cette démolition des ventes successives de matériaux afin de ne pas laisser encombrer le chantier des travaux.
Il est nécessaire que vous vouliez bien donner connaissance de cette situation à l’administration des Domaines et lui demander de seconder notre service en cette circonstance, en abrégeant le plus possible les délais pour les mises en vente. Je vous demande de vouloir bien faire à cet effet les démarches utiles auprès de votre collègue du département des Finances.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 9 juin 1902
Le directeur des Beaux-Arts à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Monsieur,
M. Albert Girard, artiste peintre (6, rue de Courcelles, à Paris) vient de terminer les six peintures qui lui ont été commandées pour servir à la décoration des deux tours du château de Saint-Germain.
J’ai l’honneur de vous prier de me faire savoir si M. Girard s’est bien conformé, dans l’exécution de son travail, aux indications que vous avez dû lui donner en ce qui concerne la forme générale et les dimensions de ces peintures, et si, par conséquent, les dites peintures peuvent être définitivement acceptées et livrées à leur destination.
Recevez etc. très distinguées. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 juillet 1902
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me demander si les peintures commandées à M. Girard pour la décoration de deux des tourelles de la façade sud-est du château de Saint-Germain étaient en place.
Aujourd’hui, on achève les filets d’encadrement.
M. Girard était venu il y a une quinzaine de jours pour faire quelques accords sur place et préalablement, à son atelier, les peintures décoratives avaient été reçues par l’inspecteur des Beaux-Arts.
Je me permets, Monsieur le Ministre, de faire remarquer que, lorsqu’il s’agit de peintures devant compléter des ouvrages d’architecture, il serait utile de convoquer celui qui a pris l’initiative d’en demander la commande aux artistes ; peut-être des conditions d’emplacement feraient-elles naître des remarques tout au profit des œuvres à accomplir, avant leur mise en place.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’acquisition d’un buste de Millet pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Sous-secrétariat d’Etat des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Minute de lettre du 11 janvier 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à monsieur Daumet, membre de l’Institut, architecte du gouvernement
Par lettre du 6 janvier courant, vous faites connaître que vous avez acquis, pour le château de Saint-Germain, une réduction en bronze du buste de feu Millet (œuvre de Chaput), et vous demandez que la dépense qu’a occasionnée cette acquisition (87 f. 45) vous soit remboursée sur les fonds disponibles du crédit de 14000 f. qui a été ouvert pour l’entretien du château en 1906.
Il est très regrettable que les circonstances ne vous aient pas permis de saisir en temps utile l’administration de cette proposition et de provoquer la décision ministérielle qui doit intervenir préalablement à toute acquisition.
Dans ces conditions, je ne puis que réserver l’affaire. Vous voudrez bien d’ailleurs, la rappeler ultérieurement afin que M. le ministre puisse être saisi d’une proposition tendant au rachat de ce buste, avec imputation de la dépense sur le crédit qui sera affecté en 1907 aux travaux de restauration. Cette imputation impliquerait nécessairement l’emplacement du buste dans les locaux de l’agence. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’ameublement du musée de Saint-Germain-en-Laye et le pavillon Henri IV

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Paris, le 20 décembre 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Le soussigné a signalé à l’administration que les travaux de grosses réparations au château de Saint-Germain étaient achevés mais qu’il était indispensable de pourvoir, par un crédit spécial, à l’ameublement de la salle dite de Mars et de locaux adjacents, afin que les collections emmagasinées d’objets du musée puissent être classées définitivement par les soins de M. le conservateur de ce musée. Un devis spécial à ces derniers travaux a été adressé au bureau compétent, dont la dépense sera imputable sur les crédits dont disposera le bureau des Bâtiments civils pour l’exercice 1909.
En ce qui concerne la participation de la commission des Monuments historiques, il n’y a plus lieu de faire de proposition en ce qui concerne le château. Mais il convient d’appeler l’attention de Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat sur la situation fâcheuse au point de vue de sa conservation de la grotte du pavillon dit de Henri IV, que son classement et l’intérêt de son architecture recommandent à la sollicitation de la commission compétente.
La célèbre grotte et deux de ses façades sont en mauvais état. Le possesseur laisse ce précieux reste du château neuf, édifié par ordre de Henri II et ses successeurs, dans un complet abandon. C’est à peine si la grotte peut être visitée, encombrée qu’elle est par du matériel de restauration. Des dégradations qui pouvaient compromettre un point près son entrée ont donné lieu à quelques travaux de consolidation et la faible dépense imputée régulièrement sur un crédit disponible.
Après l’achèvement des travaux du château, le soussigné peut proposer comme étant de première urgence la restauration des parties les plus dégradées de la grotte et d’y consacrer vingt mille francs, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur, en appelant à participer le propriétaire de l’immeuble suivant les usages établis et dans la proportion que proposera M. l’inspecteur général après un examen de l’état de la partie classée des bâtiments du château neuf. Le soussigné a demandé à l’inspecteur, M. Choret, de connaître l’adresse du possesseur de la grotte. C’est M. Guérin Catelain, ancien exploitant du restaurant du pavillon Henri IV. Il demeure à Bilhem-le-Neuf, par Hairincourt, Pas-de-Calais.
Si le soussigné y était invité par le bureau compétent, il se mettrait en mesure de réunir quelques documents graphiques de la grotte afin que la commission des Monuments historiques ait sous les yeux des photographies ou des dessins, et il pourrait aussi se mettre en rapport avec M. Guérin Catelain s’il y était autorisé.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un buste d’Alexandre Bertrand dans le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 mai 1910
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre par laquelle vous m’informez que, pour répondre au désir exprimé par la famille Bertrand, vous avez décidé que le buste d’Alexandre Bertrand destiné à la décoration du musée de Saint-Germain serait exécuté en bronze. Un piédouche sera étudié, d’accord avec le statuaire, et érigé à l’endroit le plus favorable du musée.
L’architecte du château
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le décor de salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 23 décembre 1912
L’architecte en chef du château et des parterres de Saint-Germain-en-Laye à monsieur le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat
Je crois devoir vous faire connaître que la décoration picturale commencée dans les salles du musée de Saint-Germain, décoration consistant spécialement en vues des monuments antiques, n’a pas été complètement achevée. Il reste en effet deux places vides dans une salle du 2e étage contiguë à la salle dite de Mars et située dans la tour de l’angle sud-ouest. Dans le projet d’ensemble, ces deux places étaient destinées à recevoir de la peinture et monsieur Albert Girard, qui a été chargé de ce travail de décoration, a fourni des esquisses pour les deux panneaux dont il est question.
Je crois devoir insister sur l’intérêt qu’il y aurait à terminer la décoration commencée, la dépense étant d’ailleurs peu élevée, il ne s’agit que de deux mille francs. Il serait désirable que ce travail fût prévu au budget de 1913. Cela permettrait d’achever un ensemble de vues monumentales qui font le complètement logique du musée de Saint-Germain.
Hulot »

Ministère de l'Instruction publique

Inventaire après décès d’Henry FitzJames, duc d’Albermale, dans son appartement de Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil sept cens quatre, le quinsiesme jour d’octobre, huit heures du matin, à la requeste de messire Claude Sallon, demeurant à Paris, isle Nostre Dame, rue Guillaume, parroisse Saint Louis, agent des affaires de très haulte, très puissante et très excellente princesse madame Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, veufve de très hault, très puissant et très excellent prince monseigneur Henry FitzJames, duc d’Albemarle, lieutenant général des armées navalles du roy de France, demeurant à Paris, dans son hostel, place et rue de l’Estrapade, parroisse Saint Germain, tant en son nom que comme tutrice naturelle de l’enfant non nommé issu de leur mariage, et de ladite dame princesse, ledit sieur Sallon fondé de procuration spécialle à l’effet des présentes passée devant Duport et Dona, nottaires au Chastelet de Paris le trentiesme jour de septembre dernier, demeurée annexée à la minutte des présentes pour y avoir recours, préalablement paraphée ne varietur dudit sieur Sallon, du notaire et tesmoins cy après nommez, a esté par Gabriel Delange, nottaire et gardenotte du Roy dudit Saint Germain en Laye soubzsigné et des tesmoins cy après nommé, fait inventaire et description des biens et meubles meublans laissez par ladite dame princesse duchesse d’Albermale en une garde robe dépendante de l’apartement qu’elle occupe au chasteau vieil dudit Saint Germain, au premier estage, qui a issue et entrée par derrière sur la gallerie blanche, donnez en garde à Garrette Filsgiral, vallet de chambre du roy d’Angleterre, cy devant vallet de chambre dudit seigneur duc d’Albermale lors du départ dud. seigneur, qui l’en avoit chargé, lesquels meubles sont contenus en un mémoire porté en laditte procuration représentée par ledit sieur Sallon, de luy et dudit sieur Garrette Filsgerald paraphé ne variettur et demeuré aussy anexé à la minute des présentes, et ce en la présence de noble homme Claude Le Grand, advocat en parlement, conseiller du Roy, son procureur en la prevosté dudit Saint Germain, mandé et apellé par ledit sieur Sallon audit nom pour les conservation des droits de qu’il appartiendra et pour plus grande seureté et vallidité des présentes, lequel présent inventaire a été fait par recollement dudit mémoire ausd. meubles estants représentez par ledit sieur Garette Filsgerald après qu’il a affermé devant ledit nottaire n’en avoir caché ny destourné aucun, le tout aux protestations faites par ledit sieur Sallon audit nom que les qualitez de ladite damme duchesse d’Albermale ne poura nuire ny préjudicier à ses droits, noms, raisons, actions et prétentions que lesd. meubles luy apartiennent et non à la succession dudit déffunt seigneur son espoux, et lesdits meubles prisez et estimez par Antoine Geille, huissier priseur de biens meubles de la prevosté dudit Saint Germain, et Claude La Marre, tapissier demeurant audit Saint Germain, apelé à cet effet, qui a fait le serment es mains dudit nottaire de deuement procéder à ladite prisée et estimation avec ledit Geille, ce qu’ils ont fait eu esgard à la juste valleur desdits meubles, au temps présent et à la crue ainsy qu’il ensuit, es présence de Guillaume François Charpentier, huissier en cette prevosté, et Denis Trevet, praticien demeurans aud. lieu, tesmoins, l’an et jour susdits, et ont signé :
G. Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Charpentier
Trevet, Lange
Premièrement, dans ladite antichambre s’est trouvé une paire de chenets de cuisine, une paire de chevrettes, deux trépiers, une paire de pincettes, un rechault, un grand gril, une crémaillère et une poele de moyenne grandeur, le tout de fer, contenu au premier article dudit mémoire, prisé et estimé ensemble à la some de six livres, cy VI l.
Item trois marmittes de différentes grandeurs garnies chacunes de leurs couvercles, deux casserolles à queue, une passoire, deux tourtières, deux casserolles rondes, le tout de cuivre rouge, contenu au deuxiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt sept livres, cy XXVII l.
Item une chaudière, deux chaudrons, un poeslon, quatre petits chandeliers et une cuiller à poeslon, le tout de cuivre jaune, contenu au troisiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de quinze livres, cy XV l.
Item un lit de damas cramoisy garny de galon d’or, deux rideaux tresnans, deux bonnes grâces, trois soubassements, trois pentes, une courtepointe de mesme damas cramoisy gallonné d’or, un imperial avec les pentes du dedans, le dossier et le champtourné, la housse de serge rouge de quatre rideaux, une couverture blanche d’Angleterre blanche, un traversin de duvet, quatre matelas de layne couverts de futaine, une couche à bas piliers de bois de chesne, deux tringles tournantes de fer poly servantes aux rideaux et à la house, le tout contenu au quatriesme article dudit mémoire, prisé et estimé à la somme de douze cens livres, cy XIIc l.
Item deux fauteuils et quatre chaises de bois de noyer garnies de crain couvertes de toille avec leurs housses de pareil damas cramoisy contenus au cinquiesme article dudit mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de cent quatre vingts seize livres, cy C IIIIxx XVI l.
Item deux fauteuils couverts de velours bleu garnis de grands galons d’or et deux tabourets aussy couverts de velours de mesme couleur et garnis de pareil galon avec leurs housses contenus au sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item un écran de satin blanc en broderie d’or d’un costé et d’un gros de Tours couleur de lin de l’autre contenu au septiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item un soufflet d’esbeine et six petits écrans de peu de valleur avec deux cordons de sonnettes de soye cramoisy avec leurs houpes contenus au huitiesme article dud. mémoire, prisé et estimé à sept livres, cy VII l.
Item une grille de fer poly, pelle, pincette et tenailles de pareil fer contenus au neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble dix livres, cy X l.
Item un grand tableau peint sur toille représentant le portraict de mademoiselle la princesse de Conty et des amours, garny de sa bordure de sculture dorée en bas relief, contenu au dixiesme article dudit mémoire et estimé à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item un petit tableau peint sur toille représentant le roy d’Angleterre garny de son cadre ovalle, sculture dorée, contenu au unziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de dix livres, cy X l.
Item une table carrée de tarre façon de marbre sur son pied de bois sculture, doré et deux guredons de bois de merizier contenus au douziesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt dix livres, cy IIIIxx X l.
Item un petit bureau de marqueterie de cuivre jaune et escaille de tortue garny de ses tiroirs ouverts dans lesquels ne s’est rien trouvé, contenu au treiziesme article dud. mémoire, prisé et estimé à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item une table de bois blanc peinte en noir avec des fillets de marqueterie de cuivre jaune garnie d’une escritoire en tiroir, en laquelle se sont trouvez un cornet et un poudrier d’argent couverts de maroquin noir, contenus au quatorziesme article dud. mémoire, prisés et estimés à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petitte table carrée de bois de merizier garnye de son tiroir, dans lequel ne s’est rien trouvé, prisée quatre livres, cy IIII l.
Item trois petittes estampes garnies de leur cadre de bois de cèdre et deux sentences garnies de pareil cadre, prisez et estimez ensemble à trente sols, contenus au seiziesme article dud. mémoire, cy XXX s.
Item une chaise et un tabouret couverts de toille de peu de valleur contenus au dix septiesme article dudit mémoire, prisé et estimé trente sols, cy XXX s.
Item une tanture de tapesserie de satin de Burges contenant vingt deux aunes en [vide] pièces sur deux aulnes et demie de hault contenu au dix huitiesme article dudit mémoire, prisé à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Et après avoir vacqué depuis la demie heure de huit heures jusqu’à celle de douze heures, nous sommes retirés après avoir laissé les meubles cy dessus inventoriez en la garde et pocession dudit sieur Sallon en vertu du consentement porté en la procuration de laditte dame duchesse d’Albermale cy dessus mentionnée, desquels ledit sieur Garette dépositaire est demeuré bien et vallablement deschargé, et continuant la confection du présent inventaire sur le réquisitoire dudit sieur Sallon aud. nom à ce jourd’huy deux heures de relevée, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre, Trevet
Charpentier, Lange
Et ledit jour et an, deux heures de relevée, à la requeste et présence que dessus, a esté continué la confection du présent inventaire ainsy qu’il ensuit
Item douze chaises de bois de noyer garnye de leurs couvertes de cuir noir contenue au dix neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de soixante livres, cy LX l.
Item une table de bois de noyer de placage et deux guéridons contenus au vingtiesme dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre livres dix sols, cy IIII l. X s.
Item une petite table à jouer couverte de drap vert contenue au vingt uniesme article dud. mémoire et prisez et estimez à la somme de trois livres, cy III l.
Item un grand buffet propre à mettre un lit dedans avec un tapis de Turquie contenus au vingt deuxiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item deux petits lits de cadix gris à tombes garnys de trois petits mathelas chacuns, d’une couverture de laine blanche, un traversin de coutil remply de plume et une courtepointe contenus au vingt troisiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé à la somme de cent livres, cy C l.
Item six chaises et deux fauteuils de bois de noyer garny de boure et crin couverts de cadix gris contenus au vingt quatriesme article dud. mémoire, prisez et le tout ensemble à la somme de vingt cinq livres, cy XXV l.
Item quatre chaises, deux fauteuils et six tabourets couverts de toille rouge de bois de noyer peints en rouge contenus au vingt cinquiesme article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante cinq livres, cy XLV l.
Item un bois de lit de bois de noyer garny de son enfonseure et ciel, le tour dud. lit de serge couleur de feu, un petit molet d’argent autour qui consiste en deux rideaux, deux bonnes grâces, deux soubassements d’étoffe couleur de rose avec une petite frange d’argent au bas et un petit molet d’argent autour, un ciel de lit avec ses pantes de taffetas rouge et un molet d’argent, un dossier de taffetas rouge et chantourné contenus au vingt sixiesme article dud. mémoire, le tout prisé et estimé ensemble à la somme de cent livres, cy C l.
Item un bois de lit de moyenne grandeur avec son entour de moire feuille morte, une table de toilette et un petit mathelas et paillasse contenus au vingt septiesme article dud. mémoire, prisez et évaluez le tout ensemble à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item une petite couchette, un mathelas de burre et une couverture de laine blanche servant au valet de chambre contenus au vingt huitiesme article du mémoire, prisez et estimez à la somme de vingt livres, cy XX l.
Item deux paravant de moquette cramoisy à rasle noire qui sont chacun en quatre feuilles contenus au vingt neufiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cent livres, cy C l.
Item deux paires de bras de cuivre doré contenus au trentiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de huit livres, cy VIII l.
Item deux méchantes tables et la moitié d’une méchante armoire de bois de chesne contenus au trente uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de cinq livres, cy V l.
Item deux chaises percée couvertes une de cadix grise et l’autre de moquette, prisez et estimez à la somme de six livres, cy VI l.
Item deux méchantes armoires de bois de chesne servant de garderobbe, une méchante table longue posez sur deux trétteaux de bois de sapin, un lit de sangle contenus au trente troisiesme, trente quatriesme et trente cinquiesme articles dud. mémoire, prisez à la somme de trente quatre livres, cy XXXIIII l.
Item quatre grandes rideaux de toile damassée et quatre rideaux de toille de chanvre de fenestre contenus au trente sixiesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quatre vingt livres, cy IIIIxx l.
Item sept douzaines de serviettes de toille ouvragées et cinq nappes de pareille toille, dix huit torchons, cinq tabliers pour servants et trois nappes pour la cuisine contenus au trente huitiesme et trente neufiesme article dud. mémoire, prisez le tout ensemble à la somme de cinquante livres, cy L l.
Item douze mathelas de bous servants aux domestiques de moyenne grandeur couverts de lin rayée contenus au quarantiesme article dud. mémoire, prisez et estimez à la somme de quarante huit livres, cy XLVIII l.
Item huit couvertures de laine blanche de moyenne grandeur contenus quarante uniesme article dud. mémoire, prisez et estimez ensemble à la somme de quarante livres, cy XL l.
Item dix traversins de coutil remplye de plume, huit paillasses de toille et trois bois de couchette contenus au quarante deuxiesme et dernier article dud. mémoire, prisez et estimez le tout ensemble à la somme de quarante trois livres, cy XLIII l.
Ce fait lesd. meubles cy dessus inventoriez ont esté laissez par ledit sieur Garet entre les mains dud. sieur Sallon en vertu de la procuration, desquels meubles comme des autres aussy cy dessus inventoriez il demeurera entièrement quitte et vallablement deschargé envers lad. dame duchesse, la succession dud. seigneur duc son espoux et tout autre qu’il appartiendra, aux protestations et réserves néantmoins à l’efet que sa représentation, ceste décharge ne pouvant nuire ni préjudicier à ce qui luy peut estre deub pour ses gaiges, au privilège qu’il luy en est acquis sur lesd. meubles, contre laquelle déclaration led. sieur Sallon a fait ses protestations, au contraire à reytéré d’habondant celles qu’il a cy devant fait pour la conservation des droits de lad. dame duchesse, le tout en la présence et du consentement desd. procureurs et tesmoins, et ont signé :
Garrett Filzgerard, Sallon
Legrand, Geille, La Marre
Charpentier, Lange
Trevet »

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 14 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à fournir dans le plus court délai possible au quartier-maître du 4ème régiment les articles suivants, qu’il lui faut encore pour le quartier du château, occupé par les susdits régiments, et qui sont tous de la première nécessité :
600 pieds de table
450 idem de bancs
353 carreaux aux croisées
2 serrures
4 clés
44 lampes
10 appliques
4 poêles
20 urinaux
20 raclots
30 paniers
20 balais par semaine
Si vous voulez bien envoyer quelqu’un avec le quartier-maître porteur de cette invitation au château, il pourra lui faire voir les chambres qu’on a désigné à ce régiment et consulter avec lui sur les moyens les plus convenables de fournir une partie des objets dont il est question tel que chaises ou bancs et tables, et diminuer s’il est possible le nombre des articles contenus de l’autre part.
Quant aux carreaux, M. le quartier-maitre me marque que l’on pourra y substituer des planchettes de bois en plusieurs endroits.
Je vous prie de croire, Monsieur, que l’on fera pour soulager la ville tout ce que le bien du service nous permettra et que la réquisition ci-jointe, que j’ai l’honneur de vous faire parvenir, ne contient que des réparations absolument nécessaires ou des objets d’ameublement dont on ne peut se passer pour des troupes casernées dans une saison aussi avancée que celle où nous sommes actuellement.
J’ai l’honneur d’être, Messieurs, votre très obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. du conseil municipal de la ville de Saint-Germain »

Lettre concernant les éléments nécessaires pour le casernement de troupes au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 15 novembre 1815
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous inviter à faire fournir au quartier-maître du 40ème régiment porteur d’icelle les articles suivants :
58 tables, 20 de 12 pieds, 38 de 6 pieds
73 bancs
14 lampes pour le 40e
20 poêles
20 raclots
4 urinaux
20 balais par semaine
Il y a 210 carreaux d’ôtés ou de cassés.
J’ai l’honneur d’être, Messieurs, votre très obéissant serviteur.
N. Y. Shave, major de brigade
Aux messieurs,
MM. les membres du conseil municipal »

Lettre de Marie de Médicis concernant la vaisselle d’argent utilisée par le dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur a desiré que je vous fasse scavoir que son intention est que la vaisselle d’argent qui servoit à mon filz le Dauphin serve doresnavant à noz autres enffans, n’entendant pas que vous la teniez comme vostre. Vous en userez selon sa volonté et n’estant celle cy pour autre subject, je prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant la réalisation des portraits de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté priée par le sieur marquis de Botti, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane, de luy permettre, s’en retournant en Italie, d’emporter avec luy les portraicts d’aucuns de mes enfans, ce que luy ayant tres volontiers accordé, je vous fais celle cy à ce que vous ayez à recevoir de delà le peintre qu’il vous envoyera pour cet effect et que par ce moyen il puisse prendre le temps et le loisir en voyant mesd. enfans de travailler à leurs portraicts en vostre presence et avec plus de commodité, en quoy vous me ferez service bien agreable. Priant Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Inventaire des joyaux du roi à Saint-Germain-en-Laye

« [f. 139v] A Sainct Germain en Laye
Premierement, uns grans tableaux de trois pieces couverts d’argent dehors et dedans, clouans, esquelz sont dedans [f. 140] plusieurs reliques et sont garnis de pierre de voirre a quatre piez de griffon de cuivre, non pesez.
Item uns tableaux de bresil par dehors et par dedans et a six imaiges d’yvire enlevez, c’est assavoir Nostre Seigneur, saint Jacques, Nostre Dame, saint Jean, sainte Catherine et la Magdelaine.
Item uns petits tableaux d’argent d’yvire de deux pieces, ou dedans sont l’Ascension et la Penthecoste.
Item uns autres tableaux de fust de deux pieces ou sont pains une Pieté et Nostre Dame.
Item uns autres tableaux de deux pieces quarrees ou sont plusieurs reliques couvertes de gif.
Item uns autres tableaux de deux pieces a pignons ou sont plusieurs reliques couvertes de gif.
Item deux tabliers en quatre pieces de jaspre et est de cristal.
Item un autre tablier de deux pieces ouvré de coquilles de perle.
Item un jeu d’eschez signé de seize pieces d’ambre jaune et vingt six pieces de jayest.
[f. 140v] Item un imaige de Nostre Dame d’ivire seant en une chayere d’ibenus.
Item un imaige de Nostre Dame d’ivire a une pierre de voirre en la poictrine, assise en une chayere sur un pié de cuivre.
Item un petit imaige de Nostre Dame d’ivire seant sur un entablement d’argent et a une couronne d’argent.
Item un couronnement de Nostre Seigneur a Nostre Dame d’ivire et trois angeloz de mesmes assis en un siege de cedre.
Item un imaige de Nostre Dame de bois.
Item un imaige de saint Jean d’ivire.
Item une croix d’argent a un pommeau de cristal, le crucefix, Nostre Dame, saint Jean et deux angeloz de corail, pesant quatre marcs quatre onces.
Item deux chandeliers de cristal de la façon de lad. croix pesant huict marcz.
Item un grand escouce d’argent blanche perciée a fleurs de lys pesant six marcs quatre onces.
Item une lanterne d’argent ronde a porter a main pesant quatre marcs.
[f. 141] Item une aiguiere d’argent tuerse pesant un marc sept onces.
Item un petit chauderon d’argent a ance pesant sept onces.
Item un gobelet et une aiguiere de voirre blanc de Flandre garny d’argent doré.
Item un hanap de madre a couvescle qui a le pié d’or et sur le couvescle un liz esmaillé de blanc.
Item un hanap d’argent blanc cizelé et une vignette autour et compas dorez, pesant un marc trois onces.
Item une petite nef de cristal goderonnee garnie d’argent et sont les autres de deux serpens volans, pesant trois marcs cinq onces.
Item une aiguiere et un gobelet de cristal garniz d’argent doré pesant cinq marcs trois onces.
Item un hanap a pié d’argent goderonné et doré a un esmail de France ou fons, pesant un marc trois onces.
Item une couppe d’argent doree goderonnee a six pommeaux neellez en la poignee, pesant deux marcz six onces et demie.
[f. 141v] Item une autre couppe petite d’argent doré basse, la couppe et le pié godronnez en cuerdant, pesant un marc cinq onces et demie.
Item un hanap d’argent doré a pié cizelé a fleurs de liz et a rozettes enlevees, pesant un marc sept onces et demie.
Item un grand hanap a pié et a couvercle, et sur les pomeaux a trois esmaux et trois tours, et a le hanap trois hault piedz, pesant six marcz quatre onces.
Item deux petites escouces d’argent a deux manches de bois, l’une pesant un marc une once et demye.
Item un angelot d’argent tenant un cristal a mettre reliques, pesant un marc quatre onces.
Item une pomme d’argent a chauffer mains en yver blance a esmaux d’Arragon, celle qui est demouree a Saint Germain, pesant deux marcs deux onces dix esterlins.
Item une palette d’ivire.
Item deux haults mirouers a deux piez d’ivire, l’un plus grand que l’autre.
Item un petit coffre d’ibenus garny d’argent a mettre les plumes et l’enque.
[f. 142] Item six pommes d’ambre sans nulle garnison.
Item six petites fiolles de voire plaines de fleurs de violettes.
Item une petite boiste d’ivire ronde painte par dessus et par dessoubz ou sont le jeu des tables et des eschez.
Item un tres petit tablier de bois cloant a un estuy de bois.
Item deux petits barilz d’argent a mettre eaue roze, les fons esmaillez de France, pesant un marc quatre onces et demie.
Item une caigette a fauconnerie d’argent doree pesant deux onces et demie.
Item une tres petite estamoye de cristal a ance garnie d’argent doré pesant trois onces et demie.
Item trois petites pieces de corail garnie d’argent.
Item une tres grande piece de courail sans garnison.
Item une tres petite patenostre de corail a signaux de perles et petites coquilles d’or.
Item un petit encensoir d’argent a cinq carres pesant six onces.
Item un grand astralabe de cuivre.
[f. 142v] Item deux patenostres, les unes d’ambre blanc a rozes et les autres de gaiest noir.
Item deux cuillers de sarrazin, l’une blanche et l’autre noire.
Item deux cousteaux en une guaisne, les virolles et les bouterolles d’argent esmaillees de France a deux manches d’ivire.
Item un coutel a manche d’ambre, la virolle d’or esmaillee des armes monseigneur le Dalphin, a un saphir au bout, et les forcettes d’argent.
Item un lont baston a costes semé de fleurs de lys d’argent a un lyon dessus.
Item un petit baston d’ivire blanc ouvre a petits arbrisseaux.
Item un letrin d’ibenus.
Item trois grans plats de voirre ouvrez et pains et quatre escuelles de mesmes.
Item un cierge blanc benoist.
Item un petit cizelez d’or.
Item un grand pot de terre bien ouvré et un autre de mesme, moindre.
Item un grand plat de terre, douze grandes escuelles et quatre petis, d’une façon.
Item trois grandes escuelles de canne rouge avec une moindre et deux petites qui s’entretiennent.
[f. 143] Item trois fioles de voirre plaines d’eaue roze, lesquelles sont cassées.
Item une tres belle Bible en françois a deux fermoirs d’argent esmillez de France a une chemise de soye a queue.
Item le Gouvernement des princes en françois couvert de cuir blanc a queue.
Item un tres beau petit breviaire paint sur les feuilles a roses vermeilles et verts a deux fermoirs d’argent et une chemise blanche.
Item un grand eschiquier garny d’argent doré, et sont les eschetz de jaspre et de cristal.
Item deux hanaps d’argent cizelez sans esmail, dorez ou fons, a feuilles de chesnes dorez entrelacez a rondeaux pesans deux marcs deux onces et demie.
Item uns petits tableaux d’or ou sont saint Jean et sainte Caterine dedans et dehors, sont esmaillez et sont garnis de pierrerie, pesant once et demye.
Item un Psautier de lettre ancienne avec les Heures Nostre Dame et de Morts, couvert de veluyau a deux fermouers d’argent esmaillez, et sur chacun aiz a cinq [f. 143v] cloux d’argent en façon de boullons dorez.
Item un coffre d’ibenus de laton doré fermant a clef.
Item un petit tablier de cypres bordé de corne, et sont les eschez d’ivire.
Item une salliere de cristal que soustient un serpent d’argent doré assise sur un pié d’argent doré garny de perles et d’autres pierreries, pesant deux marcz cinq onces et demie.
Item un cor de bois et pendant de mesmes.
Item unes Croniques de France a deux fermouers d’argent dorez, et ont une chemise de soye a queue.
Item une Bible en latin de lettre boulenoize que donna au Roy l’evesque de Beauvais couvert de drap d’outremer de couleur cendre a deux fermoirs d’argent aux armes dud. evesque.
Item un image de Nostre Dame d’argent doré qui tient son enfant a une main et a l’autre un reliquaire de cristal, lequel imaige est assis sur un entablement d’argent a six carrez de cristaux par devant, et est garnie la couronne dud. imaige, le reliquaire et la chayere de mesmes perles, pesant sept marcs deux onces.
[f. 144] Item uns tableaux d’argent dorez par dehors de la Trinité et de l’Annunciation, et est esmaillé par dedans et saint Jean qui escript devant luy, et ez elles dud. tableau sont saincte Katherine et saincte Agnez, et sont lesd. tableaux assis sur un hault pié cizelé pesant cinq marcs quatre onces et demye.
Item un petit imaige d’argent doré de saint Jean Baptiste assis sur un entablement d’argent doré pesant trois onces.
Item un petit imaige d’argent doré de saint Jean Baptiste assis sur un entablement d’argent doré pesant trois onces.
Item un petit imaige de cuivre de Nostre Dame assis en une chaiere et a une couronne ou il a trois perles, et est led. imaige assis sur une terrasse esmaillee pesant une once quinze esterlins.
Item un petit bontonnet de muglias et y a un petit boutonnet au bout.
Item un calice d’argent verré cizelé par dehors a demis imaiges et feuillages.
Item un autre petit bouton pendant qui est d’un saphir, et sont les armes [f. 144v] de Bourbon d’un costé et de l’autre une M.
Item unes pincettes d’argent blanc touttes plaines pesant un marc une once et demie.
Item un chandelier a broche d’argent veré pesant sept onces et demie.
Item un autre plus petit chandelier d’argent a broce et a deux oreilles pesant trois onces et demye.
Item une coquille de perles qui a le pié d’un lys d’argent doré avec le couvescle pesant deux marcs.
Item un pot d’un grand camahieu tres noblement ouvré et a visaiges et a bestes et a feuillages, et est le pié et le bort d’argent veré.
Item deux petits escrinez de cuivre ouvrez a ouvraiges de damas plain de lin aloez d’ambre.
Item uns tableaux pains de l’Annuciation et de la Gesine Nostre Dame environnez des armes de Harcourt.
Item deux miroirs d’acier, l’un grand qui est environné de cuivre et de brodeure par derriere, et l’autre assis sur bois.
Item un cor noir garny d’argent doré cizelé a lettres et est la corroye garnye de perles a lys sur un tixu de soye d’azur.
[f. 145] Item une brochette de porc espy garnie d’un po d’or.
Item un grand falcon de madre garny d’argent doré a une ance torse, et sont les bordeures de feuillages, et ou milieu de la pance un esmail rond pesant unze marcs et demy.
Item un grand orloge de mer de deux grans fioles plaines de sablon et un grand estuy de bois garny d’archal.
Item une tres petite coupette d’argent doree et dehors esmaillee a marguerittes.
Item un petit chandelier d’argent veré a trois piez.
Item deux grans plats de voire et six escuelles.
Item neuf gobelets de fust blanc en un estuy de mesme que donna l’Empereur. »

Arrêt du Conseil ordonnant le paiement du transport jusqu’à Saint-Germain-en-Laye des éléments de décor de la chapelle et de la chambre du conseil

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne paier comptant à Monner, garde des meubles du Roy, la somme de cinquante escus pour avoir faict amener de Paris en ce lieu douze voictures de charrettes chargees de tappis et tapisseries, draps de pied, parement et careaux pour servir tant à la chappelle qu’il a convenu faire tendre pour les festes et jour de Noel que pour la chambre de messieurs du conseil, compris le retour, conduicte et tenture d’iceux. »

Quittance pour un tableau en miniature livré pour le roi à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires du Roy à Paris soubzsignez, sieur François Blanchery, peintre en mignature demeurant à Paris, isle Nostre Dame, rue des Deux Pontz, parroisse Sainct Louis, a confessé avoir receu de me Nicolas Melicque, conseiller du Roy, tresorier general des Menus Plaisirs et affaires de la Chambre de Sa Majesté, la somme de trois cens quatre vingtz cinq livres à luy ordonnée pour son payement d’un tableau en mignature representant une Vierge qui tient le petit Jesus avec sa bordure de bois doré et garny d’une glace qu’il a livrée par ordre du Roy pour servir en son chasteau de Sainct Germain en Laye, de laquelle somme de trois cens quatre vingtz cinq livres il se contente, en quitte Sa Majesté, ledict sieur Melicque et tous autres. Faict et passé à Paris es estudes l’an mil six cens soixante quatorze, le quinziesme jour d’avril, et a signé :
F. Blanchery
Clement »

Mention du don à la ville de Saint-Germain-en-Laye d’anciennes clefs des deux châteaux

« M. Cheron aîné, entrepreneur des travaux de la ville, a fait, ces jours derniers, hommage d’une collection curieuse et authentique des clés provenant des châteaux vieux et neuf, ainsi que des portes de la ville, à M. de Breuvery, maire, qui, en acceptant ce don au nom de la ville, les a fait, après avoir exprimé toute sa gratitude au donateur, déposer immédiatement à la bibliothèque publique. M. Cheron tenait, par héritage, ce précieux dépôt de son père, auquel il était échu par suite d’adjudication de matériaux de démolitions. »

Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Palais du Louvre, 11 mai 1904
Cher Monsieur,
Pour l’un des renseignements que vous me demandez, je puis vous donner une réponse très précise. Les deux tableaux de Matteo Rosselli appartiennent au Louvre ; ils proviennent de la collection du roi, et ont jadis figuré au château de Saint Germain. Le « Triomphe de David » est au Louvre, n° 1483 du catalogue sommaire des peintures. Quant à la « Judith », elle a été déposée au musée de Toulouse, auquel elle fut envoyée en 1803. Pour plus de détails, voyez : F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710 par N. Bailly, Paris, Leroux, 1899, in 8, pages 46 et 47. Ces deux tableaux ont certainement dû être transportés au Louvre pendant la Révolution.
Pour l’ivoire, malgré de consciencieuses recherches, je n’ai pas pu arriver à un résultat aussi certain ; et pourtant…
Dans notre plus ancien Inventaire, qui est celui de 1816, je ne trouve qu’un seul Christ en ivoire ; voici textuellement la mention :

  1. – Inconnu [auteur]. – Christ en croix. – Ivoire. – [pas de dimensions]. – Ancienne collection. – [emplacement :] magasin du musée.
    En marge est ajouté cette note au crayon de la main de notre prédécesseur M. Emile Molinier : « Musée de Rennes, 1894 ».
    Ce Christ aurait donc été déposé au musée de Rennes, ce qui doit être exact car nous ne le possédons plus au Louvre.
    Dans l’Inventaire de 1816 (les notes entre crochets sont de moi, bien entendu), vous lisez comme provenance : « ancienne collection ». C’est là une formule courante qui a été adoptée, par ordre, pour désigner prudemment tous les objets provenant des saisies révolutionnaires et des conquêtes impériales. Comme votre Chrost me paraît provenir d’une saisie chez un émigré, car votre référence « inventaire du 14 février 1794 » me fait tant l’effet d’un procès verbal de saisie ; comme d’autre part le Louvre ne possédait en 1816 qu’un Christ en ivoire, provenant presque à coup sûr d’une saisie de ce genre, il me semble qu’on peut, en sains critiques, identifier l’objet du Louvre avec celui de votre document.
    La dimension du Christ en ivoire nous est donnée par l’Inventaire de 1832 : « hauteur, 0 m. 50 ». Vous pourrez le faire contrôler en écrivant à Rennes.
    Quant à l’attribution à Michel Ange, elle n’a aucune importance. Tous les Christs anciens un peu passables ont été donnés à Michel Ange, à Puget ou à Girardon.
    Pour ma peine, je vous demanderai de me dire où a été faite votre saisie du 14 février 1794. Il est toujours utile de préciser les provenances des objets du Louvre, même secondaires.
    Je vois que vous continuez à vous intéresser aux saisies révolutionnaires. Je voudrais bien pouvoir étudier celles dont nous avons les procès verbaux au Louvre, et je le ferai sans doute un jour, mais le temps ?
    Veuillez agréer, cher Monsieur, mes meilleurs compliments.
    Jean J. Marquet de Vasselot »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant la fabrication de vitrines pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 mai 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour classer et ranger les objets du musée gallo-romain de Saint-Germain-en-Laye, l’on réclame 9 vitrines et 2 ou 3 armoires vitrées.
J’ai l’honneur de vous proposer aujourd’hui la façon des vitrines par monsieur Gasc, habituellement employé pour pareils ouvrages par la direction générale des Musées impériaux. J’ai l’honneur en conséquence de vous faire parvenir en double expédition et le devis estimatif et la soumission souscrite par M. Gasc, menuisier sculpteur.
Aussitôt que j’aurai reçu vos ordres à cet égard, je m’empresserai de remettre les dessins d’exécution et pour satisfaire monsieur le directeur général des Musées.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Lettre demandant pour l’église paroissiale des objets provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 18 avril 1863
Sire,
Votre Majesté n’ignore pas que la chapelle du château de Saint-Germain, bâtie par saint Louis dans un style qui rappelle celui de la Sainte-Chapelle, a été par les soins de Louis XIII restaurée dans le goût qui dominait sous le règne de ce monarque. Les boiseries du chœur, le retable de l’autel et l’autel lui-même, quoique s’éloignant du caractère primitif de la chapelle, étaient justement admirés et l’ensemble de cette décoration intérieure était d’une telle magnificence que Louis XIV, malgré son goût pour les constructions et les embellissemens, n’y trouva rien à faire.
Lors de la tourmente révolutionnaire, l’autel fut démoli, les boiseries du chœur furent brisées, les grilles vendues, la dévastation fut complète et il ne resta rien des magnificences dues à la piété de Louis XIII.
Pendant le règne de S. M. Charles X et par les ordres de ce monarque, on entreprit une nouvelle restauration de la chapelle. Les travaux commencés en 1826 furent terminés en 1827 et, le 6 janvier de cette année, fête de l’épiphanie, la chapelle fut bénite et rendue aux solennités du culte. Mais il est à regretter que cette dernière restauration se soit éloignée du style de la chapelle, plus encore que la restauration opérée par les soins de Louis XIII. L’autel, le retable, les boiseries, la chaire, tous les ornemens, en un mot, quoique destinés à une chapelle gothique, rappellent le style des édifices religieux construits depuis Louis XIV. Cette anomalie, qui tend à disparaître et qui, sous l’inspiration si intelligente de Votre Majesté, est remplacée dans les restaurations actuelles par un retour à des embellissemens en rapport avec le style même des édifices, cette anomalie existe dans la chapelle du château impérial de Saint-Germain-en-Laye.
La transformation de ce château en un musée gallo-romain si heureusement commencée d’après les ordres de Votre Majesté et la restauration complète de ce monument historique nécessitera, sans aucun doute, d’importans travaux dans la chapelle et il est à présumer que les hommes spéciaux qui sont investis de la confiance de Votre Majesté songeront à faire disparaître les boiseries et autres ornemens que le mauvais goût a introduits il y a trente-sept ans dans ce magnifique sanctuaire.
C’est dans la prévision de cette opération, que je crois à peu près inévitable, Sire, que j’ose supplier Votre Majesté de daigner ordonner que les boiseries, retable, autel, chaire et autres ornemens modernes qui pourront être éloignés du plan de restauration soient donnés à l’église impériale de Saint-Germain-en-Laye pour être employés par les soins de la fabrique de cette église à la restauration de la chapelle dite chapelle basse tenant à la dite église.
Cette chapelle, Sire, reste de l’ancienne église, quoique dans un état de denuement complet, nous est d’une très grande utilisé à cause de l’exiguïté de l’église. Ainsi, les dimanches et jours de fête, on y célèbre la masse d’onze heures pendant la grande messe paroissiale afin d’éviter l’encombrement de la foule. Cette chapelle pouvant contenir environ trois cents personnes sert aussi pour les réunions de la Société de secours mutuel de saint François-Xavier si heureuse et si reconnaissance de la protection que Votre Majesté daigne lui accorder. Elle sert également pour les catéchismes de la paroisse. En un mot, elle est une annexe indispensable à l’église.
Or, ainsi que j’ai eu l’honneur d’en informer Votre Majesté, cette chapelle, Sire, est tout à fait délabrée et dépourvue d’ornement et si, par un effet de votre généreuse piété, l’église était mise en possession des objets qui pourront être écartés du plan de restauration de la chapelle du château, je ne doute pas que la fabrique ne trouve dans ce don que Votre Majesté daignerait lui faire le moyen de meubler et d’orner la dite chapelle basse et de la rendre ainsi plus digne des cérémonies du culte qui s’y accomplissent et plus en rapport avec les pieux sentiments des fidèles qui la fréquentent.
Si j’avais connu, Sire, la dernière visite que Votre Majesté a faite au château, je me serais empressé de solliciter l’autorisation d’aller lui présenter mes humbles et respectueux hommages.
Daignez agréer l’assurance des sentimens de dévouement et de respect avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Sire, de Votre Majesté le très humble, très obéissant et très dévoué serviteur et sujet.
Chauvel
v. g., curé de Saint-Germain »

Ministère d'Etat

Lettre concernant des sculptures destinées au parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 18 septembre 1882
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, je me suis mis en rapport avec monsieur le conservateur des Musées nationaux, j’ai visité les magasins du Louvre et, d’accord avec monsieur Courajod, son représentant, je viens prier Monsieur le Ministre de vouloir bien demander à l’administration des Musées de mettre à ma disposition, pour la décoration des jardins de Saint-Germain :
1° deux vases provenant du parc de Saint-Cloud (M.R. n° 301)
2° un grand vase orné de rinceaux en marbre blanc provenant des Tuileries
3° un groupe de monsieur Maillet (Agrippine et Caliugula)
J’avais choisi une statue de Pandore mais, après examen sur place, cette statue n’est pas assez importante pour trouver sa place dans le parc.
Je vais commencer les études nécessaires pour l’exécution des piédestaux de ces vases et de ces statues (quatre).
Je crois devoir saisir cette circonstance pour exposer à Monsieur le Ministre que, pour décorer les grands carrés placés le long de l’avenue Louis XIV, il faudrait 4 groupes ou 4 statues ayant au moins 2 mètres de haut, et pour le prier de vouloir bien s’entendre avec la commission d’achat des œuvres des artistes des expositions annuelles pour que cette commission achète, au moins chaque année, un groupe ou une statue pour achever la décoration des jardins et parterres de Saint-Germain.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Note concernant des sculptures destinées au parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction générale des Beaux-Arts
Paris-Royal, le 4 mai 1883
Monsieur le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Note
En réponse à sa note du 23 avril dernier, le directeur des Beaux-Arts a l’honneur de faire savoir à son collègue des Bâtiments civils que les deux vases et le groupe « Agrippine et Caligula » de Maillet affectés à la décoration des parterres et terrasses de Saint-Germain sont, dès à présent, à la disposition de M. Lafollye, architecte.
Ces objets sont disposés au palais du Louvre, dans un magasin de la cour Visconti, où M. Lafollye pourra les faire retirer en prévenant à l’avance M. le directeur des Musées nationaux.
Le directeur des Beaux-Arts saisit avec empressement l’occasion qui lui est offerte pour renouveler à son collègue les assurances de sa considération la plus distinguée.
Le directeur des Beaux-Arts
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 9 août 1884, le directeur des Beaux-Arts à M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
Vous avez bien voulu appeler l’attention de l’administration des Beaux-Arts sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration des voûtes de la chapelle du château de Saint-Germain. Vous faites connaitre à ce sujet que les peintures dont il s’agit étant appelées à disparaître par suites des travaux entrepris pour la restauration de la chapelle, il conviendrait peut-être d’examiner s’il n’y aurait pas intérêt à faire enlever et transporter au Louvre les fragments les mieux conservés.
Mon administration, Monsieur, s’est préoccupée de cette affaire que vous avez bien voulu lui signaler, et monsieur le directeur des Musées nationaux, chargé d’étudier la question, me fait connaître que ces peintures, qui consistaient en de grands médaillons entourés d’arabesques sur fond d’or et représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, sont aujourd’hui dans un état de ruine trop complet pour être placées au Louvre.
D’autre part, la décoration ayant été exécutée presque directement sur les murs à peine recouverts d’un enduit sans épaisseur, le résultat de l’opération qui consisterait à détacher ce qui subsiste des peintures serait fort douteux.
Ces débris ont assurément un réel intérêt historique et ils sont dignes d’être conservés tout au moins à l’aide de reproductions photographiques, peut-être même pourrait-on les enlever et les reporter sur toile, mais ne sauraient être convenablement exposés dans les galeries du Louvre, déjà amplement pourvues d’œuvres plus considérables de Simon Vouet.
Agréez etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant les tapisseries destinées à la salle des commissions au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Conservation du Garde Meuble
Paris, le 9 mai 1890
A monsieur le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu, par une dépêche en date du 19 mars dernier, m’autoriser à délivrer à titre de prêt à M. l’administrateur de la manufacture nationale des Gobelins une pièce de tapisserie n° 281 représentant « Les renommées soutenant l’écusson de France et de Navarre », désignée par M. Daumet comme pouvant servir de modèle dans le dit établissement pour être reproduite à destination d’une salle du château de Saint-Germain-en-Laye.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le double de l’état de prêt n° 1631 du magasin des Fêtes qui constate que cette opération a été accomplie conformément à votre autorisation.
Agréez, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments respectueux.
Le conservateur
E. Williamson »

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
2e bureau
Paris, le 20 septembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
M. le Ministre et cher collègue,
Par lettre en date du 2 septembre courant, vous m’avez fait connaître que les deux tableaux déposés dans l’ancienne vénerie du château de Saint-Germain ne sauraient convenir ni au Louvre, ni à un autre musée national, mis que l’administration des Beaux-Arts pourrait, après les avoir remis en état, les attribuer à un musée de province.
J’ai l’honneur de vous annoncer que je consens volontiers à céder les œuvres dont il s’agit à votre département, dans les conditions ci-dessus indiquées. Je vous prie en conséquence de vouloir bien m’indiquer la personne qui sera désignée pour en prendre livraison afin que je donne à M. l’architecte du château de Saint-Germain les instructions nécessaires.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Y. Guyot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 15 novembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu me demander à la date du 28 octobre si le musée du Louvre a pris livraison des deux tableaux que M. le ministre des Travaux publics a cédés à l’administration des Beaux-Arts et si ces œuvres d’art peuvent être expédiées, sans être l’objet de réparations, à des musées de province.
J’ai l’honneur de vous informer que les toiles dont il s’agit ont été mises en magasin au Louvre. Toutes deux sont en mauvais état et l’une d’elles est percée de trous. Un de ces trous a plus d’un centimètre carré.
La restauration de ces peintures entrainerait des frais relativement assez élevés, hors de proportion avec leur valeur, à peu près nulle sous le rapport de l’art.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 21 juillet 1895
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer, en réponse à votre lettre du 12 juillet courant, que les deux tableaux provenant du château de Saint-Germain cédés à l’administration des Beaux-Arts par le ministère des Travaux publics en 1891 et restaurés par M. Chapuis sont toujours au magasin du Louvre. En voici les désignations :
1° école française XVIIe siècle (genre de l’école de Vouet) : la Vierge travaillant entourée d’anges
Haut. 2 m. 30 ; Larg. 1 m. 90
2° d’après Poussin, La Cène
Haut. 3 m. 25 ; Larg. 2 m. 55
Ces deux grandes toiles sont sans bordure.
Je vous serai reconnaissante, Monsieur le Ministre, de vouloir bien me faire savoir si nous devons les inscrire à l’inventaire des Musées nationaux, ce qui nous permettrait de suivre leurs traves au cas où elles seraient envoyées en province ou dans quelque établissement.
Veuillez agréez, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
A. Kaempfen »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant l’aménagement d’une des salles du musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 16 juillet 1895
Monsieur le Ministre,
Dans une lettre en date du 5 novembre dernier, je vous ai demandé l’autorisation, que vous m’avez accordée, de faire la peinture d’une petite salle du 2ème étage du pavillon nord-est qu’il serait utile de remettre au musée des Antiquités nationales et je vous disais que le mobilier de cette salle pourrait être exécuté en 1895 sur les crédits de cet exercice.
J’ai l’honneur de vous rappeler cette proposition et de vous demander l’autorisation de faire exécuter le mobilier de la salle dont il vient d’être parlé.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet

Ministère des Travaux publics

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