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Description archivistique
Bibliothèque nationale de France Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Vie de Cour
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Lettre de Marie de Médicis concernant l’arrivée du médecin des Enfants de France à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous escris ce mot par Lemaitre, present porteur, que le Roy mon seigneur a retenu pour servir de medecin aupres de noz enffans lorsque mon filz le Dauphin sera separé, et parce qu’il est bien à propos qu’il s’instruise quelque temps avec Herouard des humeurs et complexions de mesd. enffans et de le leur forme de vivre, il s’en va des à present aupres d’eulx pour y resider. Vous l’y recevrez doncques et prendrez son conseil et advis avec celluy dud. Herouard aux occasions qui se presenteront pour la santé de mesd. enffans. Lesquelz, apres vous avoir recommandé à l’accoustumé, je prie Dieu qu’il conserve et vous aussy en sa sainte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Orleans a son flux de vente, je suis d’advis qu’il ne bouge de Saint Germain. Touttefois, l’on verra comment il s’en portera entre cy et un jour ou deux. Cependant, il sera à propos que vous teniez touttes choses preparées pour faire partir lundy prochain mes autres enfans avec leur suitte et equipage necessaire et les filles qui sont de leur ballet, et neantmoings vous ne vous acheminerez point que vous n’ayez encores de mes lettres ou du Roy mon seigneur, [f. 6v] comme aussy j’espere que vous me ferez scavoir de leurs nouvelles affin que, suivant cela et le temps qu’il fera, je vous mande la derniere resolution que nous prendrons. Et sur ce, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque par les marques et observations que [f. 188v] vous faictes de ce qui se passe en suite de la petite indisposition de mon fils, vous reconnoissez qu’il s’en trouve tousjours de mieux en mieux, je croy qu’il n’y aura plus, Dieu aydant, aucun inconvenient de le mener à Saint Germain en Laye. C’est pourquoy, ayant receu la vostre par le medecin Le Maistre en responce de celle que je vous escrivois pour vous en dire ma resolution, je vous ay encores faict celle cy pour la vous confirmer et vous dire que je desire que, s’il n’arrive autre accident à mon fils ou empeschement suffisant pour retarder ce voiage, que vous vous teniez prests pour y aller coucher avec mes autres enfans et toute vostre bande samedy prochain. J’ay donné ordre, suivant ce que vous m’escrivez, de vous faire avoir les mullets et les charrettes du Roy monsieur mon fils, qui seront pour cet effect demain par delà. Si vous avez besoin d’autre equipage plus grand, comme je ne le croy pas, vous y en trouverez aisement. Tenez vous donc preste pour ce voyage. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Anjou est maintenant en bon estat de sa santé et que vous la reconnoissez estre telle [f. 190] qu’il n’y a plus d’inconvenient de luy fair prendre l’air, je trouve bon que vous partiez des jeudy prochain pour vous en aller avec toute vostre compagnie à Saint Germain ainsi que vous me le mandez. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il vous sera necessaire pour cet equipage en sorte qu’il le face heureusement comme je le desire. J’approuve bien que vous le meniez promener par aucunes des grandes rues de Paris affin de donner ce contentement au peuple de le voir sain et gaillard, mais aussi desiré je qu’il ne s’y arreste point, à cause du mauvais air et des maladies qui y courent. Je suis bien aise que ma fille Crestienne se porte aussi bien. Recommandez moy à eux tous et leur dictes de ma part que je desire qu’ils soient tous bien sages et que cela estant je les aimeray tousjours bien comme leur bonne mere. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay eu ce matin les lettres que vous m’escrivites hier apres le disner de mon fils, par lesquelles je voy qu’il se porte tous les jours de mieux en mieux, dont je me resjouis. Cela estant, je reprens mon opinion de le faire aller avec ses sœurs à Saint Germain en Laye pour y passer le reste de ses beaux jours, car il ne se peult que l’air ne soit maintenant bien corrompu au Louvre à cause des remuement que l’on faict aux fossez et des autres maladies qui sont par la ville et aux environs du Louvre. Partant, je suis d’advis que vous vous disposiez et prepariez toutes les choses pour les faire partir jeudy pour vous rendre le soir à Saint Germain sans plus de retardement, si ce n’estoit qu’il arrivast quelque nouvel accident en la santé de mond. fils qui fust considerable pour vous arrester. Dont vous continuerez à me faire scavoir de jour à autre des nouvelles. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIIIIe octobre 1613 »

Lettre concernant le départ de la cour et l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« De Saint Germain, le mercredy 12e aoust 1665
Je fis hier au matin, auparavant le despart de la cour, un inventaire general de toutte la menuiserie, vieille et neufve, qui estoit dans les offices, tant du chasteau neuf que du vieil chasteau, que j’ay faict signer à chaque officier commandant auxd. offices, lequel inventaire, apres en voir tiré la coppie vers moy, j’ay mis entre les mains de monsieur Soulaigre pour ce qui regarde le vieil chasteau, et de monsieur Bertin pour le chasteau neuf, affin que, se faisant rendre les clefs, ils se fissent aussy rendre conte de lad. menuiserie.
Le prompt despart de la cour, qui se faict presque en une journée, cause bien de l’embarras et, quelque vigilance qu’on apporte, il est impossible d’eviter la fripponnerie des gens qui emportent jusques au serrures de dedans les appartementz. Je n’ay point voulu permettre que les particuliers qui se sont faict accommoder à leurs despens ayent enlevé aucune plancher ny tablette, et leur ay fait entendre que, soubz ce pretexte, on enleveroit tout ce qui est dans les chasteaux sans aucun ordre.
Il y en avoit qui fesoient venir des personnes, à qui ils donnoient des tablettes et autre menuiserie. J’ay chargé le portier de bien prendre garde à tout ce qui sort, quoyque monsieur Soulaigre et sa famille y prennent exactement garde.
Monsieur Francines a quatre atteliers qui travaillent incessemment et me promet que cette semaine il ne luy restera plus qu’une des deux grandes rampes et qu’il pretend parachever dans la semaine prochaine. Je croy que lesd. ouvrages de ciment ne se peuvent faire avec plus de soin que celuy qu’on y apporte pour la bonté du travail.
Les marbriers adousissent leur pavé blanc et noir avec des pavez de graiz. Ils vont travailler aux soeuils des trois portes où l’on doit poser les portes de fer que l’on faict pour le cabinet des terrasses, lesquels seuils je leur ay dict de faire dans l’attelier de messieurs les entrepreneurs, dont ils se sont accommodez ensemble de la longueur necessaire. Pour ce qui est du 3e seuil, et des trois autres qu’il faut, tant pour la porte d’entrée que porte des deux boutz de la gallerye des grottes, il n’y a point icy de pierre d’Arcueil assez grande pour les faire. C’est pourquoy, Monseigneur, si vous le trouvez bon, ils en feront venir du banc dur de Montesson pour lesd. quatre soeuils restans, de laquelle pierre la pluspart des marches des perrons sont composez, ou bien ils en feront encore venir d’Arcueil.
Je feray demain un mémoire de ce qu’il y aura à reparer dans les principaux appartemens des deux chasteaux si led. sieur Soulaigre n’est plus dans l’embarras des desmenagemens.
[L. Petit] »

Lettre concernant la conversion du prince de Condé, installé au château de Saint-Germain-en-Laye

« Sire,
Suivant se qu’il a pleu à Votre Majesté commander à M. le cardinal de Gondy et à moy par vos lettres du 2 de se mois sur la conversion de monseigneur le prince de Condé, je luy diray que led. sieur cardinal ariva issi lundy pour commanser se bon heure, et pour set efect il voulut que madame la Princesse vit les lettres que Votre Majesté luy en escripvai, a sette fin que par icelles elle sust sa volonté et par mesme l’exorta de aider à set acte si tant fust que mond. seigneur le Prince se randist durest, se qu’elle a fort volontiers embrasé comme je voy qu’elle fait generalemant tout se qu’elle entant de ses royales volontés, ausquelles elle norit si exactement monseigneur son fils qu’il sufist que l’on luy die que vous le voulez ainsi pour qu’il obeise à tout se que l’on veust de luy. Donc, Sire, monsieur le cardinal par sa propre bouche a commansé à l’instruire, à quoy il l’a bonne si fasile et obeisant qu’il a ausitaust pris les proposisions et remonstranses que l’on luy a faictes et pris resolusion d’aller à l’eglise, ou il a fort resoluemant receu les seremonies dues et acoustumees en tel quas, aiant aussi devotemant oui la messe comme s’il y husté acoustumé des sa naisanse, et comme il est d’un fort bel esprit et curieus de savoir, il s’est informé de la reson et cause de toute les seremonies, les observant aussi pontuelement comme s’il y hust esté preparé de longtemps. Il s’est trouvé à set acte forse jans pasagers et tout le peuple de se lieu, qui a sete oquasion ont beni Vostre Magesté et prié Dieu pour Elle pour une action tant digne d’Elle, et suivant se que Votre Majesté me connandoit de luy donner un homonnier et un chapelin, connoisant un docteur fort honneste homme, de bonnes meurs et fort fidele et afectionné serviteur de Votre Majesté, comme le tesmougne ses escrips, je l’ay prié de venir asisté issi pour continuer à l’instruire de plus fort en plus fort à rendre l’honneur qu’il doit à Dieu et à Votre Majesté, de laquelle il reçoipt tant de faver, honneur et bien qui est la creanse que je pretans luy donner le tamps qu’il luy plaira que je soie aupres de luy. Le docteur se nomme Filsac et est chanoyne à Notre Dame de Paris. Je suplie aussi bien humblemant Votre Majesté de me faire tan d’honneur et grace de me donner le ieur de La Boderie pour estre aupres de monseigneur le Prince, parse que je le say plin de toute fidelité et confianse, et je tiendray cete grace fort particuliere parse que le connoisant comme je le connoes, tres capable, il me soulagera infiniemant pour l’institusion de mond. seigneur le Prince, estant fort inteligant des bonnes lettres, ausi que je say qu’il ne aderera jamais à aultre cause que à se qui sera de son roial service et de quoy j’en ay l’experianse aus affayres où il a esté emploié aupres de moy.
Sire, je prie Dieu de donner à Votre Majesté avecque acroesemans d’estas et en tres bonne saincté, tres longue et tres hureuse vie.
De Saint Germain en Lay ce 18e janvier 1596
De Vostre Serenissime et Royale Majesté le tres humble et tres obeisant subget et serviteur.
De Vyvonne, marquis de Pisany »

Quittance pour la fourniture de sel pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Je Gilles Blavin, lieutenant du chasteau de Saint Germain en Laye pour noble et puissant seigneur monseigneur de Precigny, chevalier, conseiller, chambellan du Roy nostre sire et president en sa chambre des comptes a Paris, confesse avoir eu et receu du grenetier de Pontoise la quantité de deux mynes de sel sans gabelles pour user aud. chasteau tout ainsy qu’il appert par la cedulle de mond. seigneur, de laquelle quantité de deux mynes de sel je quicte et prometz faire tenir quicte led. grenetier envers mond. seigneur et tous autres. En tesmoing de ce moy Guillaume Bernard, clerc, tabellion juré du Roy nostred. seigneur aud. lieu ay signé ceste presente quictance de mon seing manuel a la requeste dud. Gilles Blavin. Ce fut fait le lundi XVIIe jour de juing l’an mil IIIIc soixante cinq.
G. Bernard »

Autorisation donnée par le roi à Jarnac et à La Châtaigneraie de se battre en duel

« Patente du camp franc sur le dueil d’entre messieurs de La Chastaigneraie et de Jarnac
Henry, par la grace de Dieu roy de France, a tous ceux qui ces presentes lettres verront, salut. Comme cy devant François de Vivonne, sieur de La Chastaigneraie, et Guy Chabot, sieur de Jarnac, soient entrez en differend sur certaines parolles importantes et touchant grandement l’honneur de l’un et de l’autre, lequel differends a esté par nostre ordonnance mis en deliberation devant les princes estans pres nostre personne, et noz tres chers et amez cousins les sieurs de Montmorancy, connestable, de Sedan, de Saint André, mareschaux de France, et autres seigneurs, chevaliers, cappitaines et grands personnages estans a nostre suitte, pour la justiffiation de leur honneur, lesquelz apres avoir le tout bien consideré nous ont fait entendre que les causes dud. differend estoient hors de preuve, au moien de quoy la veritté ne pouvoit estre sceue ne l’innocent des deux justiffié de son honneur que par les armes,
Scavoir faisons que nous, qui sommes protecteur de l’honneur des gentilzhommes de nostre royaume, desirans pour cette cause que la veritté dud. different soit congnue, à la descharge de celuy d’entr’eux qu’il apartiendra, et apres avoir sur ce pris l’advis et conseil desd. princes et seigneurs susnommez, avons permis et octroié, permetons et octroions par ces presentes, voulons et nous plaist, pour vuider entre led. sieur de Vivonne comme demander sur lesd. cas d’honneur et led. sieur Chabot, deffendeur, led. debat et differend, que dedans quarente jours prochains a compter du jour de la signiffication de ces presentes, ilz se trouveront en personne la part que nous serons pour la, en nostre presence ou de ceux que a ce faire commettrons, combattre l’un l’autre a toute outrance en camp clos, et faire preuve de leurs personnes l’une a l’encontre de l’autre, pour la justiffication de celuy auquel la victoire demourera, et ce sur peyne, a celuy qui sera de ce faire reffusant ou delayant, d’estre reputté non noble, luy et sa posteritté a jamais, et d’estre privé des droitz, preminences, previlleges et prerogatives dont jouissent et ont accoustumé jour les nobles de nostre royaume, et autres peynes en tel cas accoustumees, et leur sera nostre presente permission, vouloir et intention signiffiee par l’un de hoz heraulz et roys d’armes, a ce qu’ilz n’en puissent pretendre cause d’ignorance. Si donnons en mandement a tous noz justiciers et officiers que cette presente nostre permission ilz entretiennent, gardent et observent et facent entretenir, garder et observer de point en point sans aulcunement l’enfraindre. Car tel est nostre plaisir. En tesmoing de ce avons signé ces presentes et a icelles fait mettre et apposer nostre scel. Donné a Saint Germain en Laye, le XI juing mil Vc quarante sept, et de nostre regne le premier. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
Vous me faictes plaisir de me tenir particulierement advertie des accidens qui arrivent à mes enfans, soit bons ou mauvais. J’en esté bien aise d’apprendre par vostre lettre que mon fils se porte mieux, et marrie de ce qui est survenu à ma fille, mais je veux croire qu’elle [f. 175] ne procede que de la douleur de ses dents, qui sont prestes à perser, et que cela se passera incontinent. Je ne met point en doubte le soing que vous y apportez, car les effects me le tesmoignent assez, mais je ne me puis empescher de les vous recommander tousjours. Je ne vous escriray rien par celle cy de leur partement de Saint Germain pour venir icy, parce que le Roy mon seigneur, qui est allé du costé de Paris, faict estat de les voir, et reconnoistra luy mesme la disposition en laquelle ilz seront, pour sur ce en donner sa volonté, à laquelle je me remets entierement. Et pour fin de celle cy je vous prieray de continuer à me faire scavoir de leurs nouvelles, comme je prie aussi ce Createur etc. De Fontainebleau ce XI may 1604. »

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