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Description archivistique
Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye
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Mention de l’acquisition par la ville de Saint-Germain-en-Laye de deux aquarelles du Château-Neuf par Dugourc

« La bibliothèque de Saint-Germain vient, grâce à l’indication donnée par un de nos honorables concitoyens, M. Napoléon Laurent, amateur éclairé et savant d’antiquités et d’objets d’art, et par suite de la décision de M. le maire, de s’enrichir de deux charmantes aquarelles d’un fameux peintre nommé J. Dugourre et qui, en 1777, était peintre de M. le comte d’Artois, plus tard Charles X ; elles représentent : l’une, l’intérieur de la terrasse Dorique ; l’autre un salon à l’un des bouts de la terrasse Toscane, dans l’état où ces appartements existaient dans les anciens bâtiments du château-neuf appelé les grottes et qui ont disparu depuis, lors des travaux de terrassement des rampes du Pecq. »

Mention de la volonté de l’empereur de restaurer le château de Saint-Germain-en-Laye

« La commission qui avait reçu de la Société d’horticulture de Saint-Germain l’honorable mission de se rendre auprès de monseigneur le prince Jérôme pour solliciter de Son Altesse impériale la faveur de son haut patronage a eu l’honneur d’être reçue samedi dernier 7 du courant, à une heure, par le prince.
Elle se composait de M. le maire de Saint-Germain, de M. Charles Gosselin, président de la Société, de M. Evrard de Saint-Jean, et de MM. Rolot, trésorier, Corbie et Fournier, lauréats de la médaille d’or, Couchy, commissaire, Guy, secrétaire général.
Il serait difficile d’exprimer avec quelle bienveillance, on peut dire affectueuse, la députation a été accueillie par Son Altesse impériale.
Il appartenait à M. Gosselin, comme président de la Société, de présenter au prince chaque membre nominativement et de lui soumettre le vœu de la Société.
Son Altesse n’a point hésité à lui exprimer le plaisir qu’elle éprouvait à s’y rendre et à voir son nom figurer dans une institution se rattachant à une ville qui lui était chère à juste titre, puisqu’elle lui rappelait les plus doux souvenirs, ceux de sa tendre jeunesse. Le prince a donc bien voulu autoriser la Société à l’inscrire au nombre de ses sociétaires, lui promettant en même temps d’honorer de sa présence quelques-unes de ses solennités.
Le prince s’est ensuite entretenu, de la manière la plus affable, avec deux de ses anciens condisciples au collège de Saint-Germain, membres de la députation, MM. Rolot et Guy, en leur disant avec gaieté : « Messieurs, ce sont là des souvenirs de plus de cinquante ans ; ils n’en sont pas moins agréables. Et, tenez, tout dernièrement encore, je n’ai pu résister d’aller, dans le plus strict incognito, visiter ce collège, témoin de mes jeux d’enfance, de le parcourir dans tous ses détails, et de le retrouver tel que je l’avais quitté ».
On pouvait apprécier, par l’expression de bonheur qui se peignait sur la physionomie du prince, combien ces souvenirs lui étaient chers.
Son Altesse impériale, avant de se séparer de la députation, a bien voulu lui renouveler l’assurance, que déjà une autre députation avait été assez heureuse pour recevoir de la bouche mêle de Sa Majesté l’Empereur, c’est que notre château allait bientôt reprendre le noble rang que l’histoire et tant d’illustres souvenirs lui assignent. C’était une digne manière de clore la réception, aussi la députation s’est-elle séparée de Son Altesse impériale pleine de reconnaissance de son bienveillant accueil et de l’espoir du nouvel essor que la Société était destinée à prendre sous la précieuse protection qui lui était accordée. »

Mention de la suppression du pénitencier de Saint-Germain-en-Laye

« Au moment où nous venons, pour la seconde fois, de nous faire l’interprète des vœux de la cité tout entière pour la translation, hors du château de Saint-Germain, du pénitencier militaire, et pour une destination plus convenable et plus en rapport avec les intérêts des habitants, nous apprenons que cette mesure désirée vient de recevoir son exécution ; une grande partie des détenus sera transférée en Algérie, le reste sera dirigé, avec une partie du personnel, sur le pénitencier de Besançon ; les différents départs devront avoir lieu successivement, dans le courant du mois prochain, et le château, débarrassé et complètement évacué pour l’époque de la fête de l’Empereur.
Nous n’avons encore rien de très positif sur la nouvelle destination du château. Plusieurs bruits contre lesquels le public fera bien de se mettre en garde, jusqu’à plus ample information, circulent déjà à ce sujet ; nous aurons soin de tenir nos lecteurs au courant de ce que nous pourrons apprendre d’authentique.
Toujours est-il que la mesure est adoptée et que, si, dans les vieux temps de la monarchie, quand on exprimait un vœu, on disait avec espérance : Si le Roi le savait ! on peut maintenant, à propos de toute amélioration, dire, avec confiance : L’Empereur le sait ! »

Mention de la réception par le roi du prince de Condé et du duc d’Enghien à Saint-Germain-en-Laye

« De Paris, le 3 novembre 1674
[…]
Les trois armées confederées de l’Empereur, du roy d’Espagne et des Hollandois ayant esté obligées de se retirer sans executer aucun de leurs projets, dont ils avoyent pris soin d’instruire toute l’Europe, qui scait presentement tous leurs desavantages, le prince de Condé et le duc d’Enguyen partirent de Tournay, apres une campagne glorieuse, dont vous avez sceu le detail, et ils arriverent hier 2e de novembre à Saint Germain, où Sa Majesté donna des temoignages tres particuliers de son estime, de son amitié et de la satisfaction qu’Elle a de leur conduite et des services importans qu’ils lui ont rendus à la teste de son armée de Flandres. »

Mention de la réception de l’archevêque de Paris dans son église de Saint-Germain-en-Laye

« Le 1er de novembre 1670, feste de touts les saints, monseigneur l’archevesque de Paris feit son entrée en son eglise de Saint Germain en Laye en qualité d’evesque à present et superieur d’icelle apres le proces terminé et jugé qu’il avoit avec M. l’evesque de Chartres, luy contestant jurisdiction et superiorité spirituelle dud. lieu, fut receu à la porte de lad. eglise avec joye, complimenté et harangué par M. Nicolas Cagnyé, prestre, bachelier en theologie, curé de ced. lieu, assisté de son clergé en corps revestu de chapes et de la plus grande part de ses principaux parroissiens. »

Mention de la restauration du Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Le parterre de Saint-Germain
Sous ce titre, M. Alexandre Bré, le reporter habituel du Petit Moniteur, publiait dans le numéro de mardi dernier un article au bas duquel il remplace ses initiales ordinaires A. B. par sa signature toute entière. L’article est un peu vieillot et vient assez tard, comme la montre d’un étudiant qui retardait de 40 fr., très spirituellement écrit du reste, il retarde aussi de quelques vérités ; nous allons essayer de le remettre à l’heure, c’est-à-dire à la date de dimanche dernier, où son auteur suppose que les Parisiens, attirés en grand nombre à Saint-Germain par la splendide journée qu’il a fait, « ont trouvé le parterre du château entièrement bouleversé ».
Sans vouloir reproduire l’article dans son entier, nous en signalons seulement quelques erreurs. « Les promeneurs et les enfants » peuvent parfaitement assister le long de la balustrade du chemin de fer à l’arrivée des terrains, par un chemin rétréci il est vrai, mais n’obligeant nullement à « s’arrêter devant des treillages ou à s’engager dans de véritables plaines fraichement labourées ».
Les prétendus terrains grisâtres sont des carrés d’horticultures parfaitement disposés pour recevoir des massifs de fleurs et des plates-bandes qui y seront piquées dans les premiers jours de mai. Quant aux deux pyramides qui s’élèvent au milieu des deux cercles, non pas de terre labourée, mais bien de gazon, dont l’un, celui du sud, est en pleine vigueur, et l’autre à l’état de végétation, elles ne sont pas destinées, tout entourés de fleurs qu’elles seront, à figurer « dans l’imagination des promeneurs des eaux jaillissantes, des gerbes, des cascades, etc. », mais bien à indiquer comme point de repères la place des jets d’eau à propos desquels nous engageons notre confrère à consulter l’estampe de Rigault, que nous avons déjà signalée aux lecteurs de l’Industriel, et qui se trouveront au centre des pièces d’eau remplaçant les gazons provisoires jusqu’au moment où la disparition de la gare aura laissé libre cette lichette aigüe dont parle M. Alexandre Bré, et permettra d’utiliser la canalisation souterraine. « Alors, ajoute-t-il, troublé et cherchant à s’orienter, on s’aperçoit – c’est bien heureux – qu’on veut rétablir une symétrie par rapport au château et à l’ensemble du parc ; puis, aux brusques interruptions du tracé, on reconnaît que le chemin de fer n’est qu’un intrus au milieu de cette splendide décoration.
Patience ! car locomotives et wagons qui sont là, en effet, sur le sol de l’ancien parterre ne doivent pas y rester, l’Etat, lorsqu’il a livré ce terrain, en 1847, s’étant réservé la faculté de le reprendre, et le passage du chemin de circonvallation à Saint-Germain devant prochainement entraîner le déplacement du débarcadère de Paris, pour relier les deux lignes ».
Rendons maintenant toute justice à M. Alexandre Bré pour celle dont il faut preuve à l’endroit de notre habile architecte, quand il dit en terminant son article :
« Alors, la tranchée étant comblée, les pelouses auront leur harmonie symétrique et, à la grande joie de M. Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, le parterre prendra l’aspect qu’il avait vers 1680. De chaque côté des grands carrés de gazon, deux allées se dirigeront sur la façade, et de l’esplanade du château jusqu’à la maison des Loges, rien ne rompra plus désormais la magnifique perspective que Le Nôtre a si habilement ménagée à travers les jardins de la forêt. »
Léon de Villette »

Mention de la reprise du château de Saint-Germain-en-Laye sur les Anglais

« En ce temps là, noz gens fortifierent Loviers et Conches, et celui yver se passa ainsi, excepté que mon dit seigneur mist le siege a Saint Germain en Laye, que les Angloys avoyent avant prins d’eschielle, et bientost fut rendu a mon dit seigneur, lequel empres fut requis d’aller en Champaigne, dont avoir le gouvernement. »

Gruel, Guillaume

Mention de la reprise des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« C’est avec une certaine satisfaction, qui sera comprise de tous nos lecteurs, que nous avons vu depuis quelques jours la reprise des travaux au château de Saint-Germain, que les gens à mauvaises nouvelles disaient abandonnés, pour ainsi dire, à tout jamais ; des ouvriers en petit nombre, il est vrai, sont occupés à la continuation de la façade est, où l’on travaille, autant que nous pouvons le savoir, à la construction d’un escalier intérieur. Il est certain, il faut bien le reconnaître, que dans l’état de choses actuel, les allocations destinées jadis à la restauration du château et à la continuation du musée ne seront et ne peuvent être aussi largement accordées qu’autrefois ; mais la reprise des travaux nous prouve ce que nous savions déjà ; c’est que, dans son retour au ministère des Travaux publics, le château ne court aucun risque de se voir abandonné dans le projet de restauration si savamment et si artistiquement conçu et exécuté ensuite par M. Millet, aux attributions duquel le ministère a joint la surveillance, la direction et enfin tous les travaux des jardins du parterre qui, sous l’Empire, ne dépendaient aucunement de l’architecte du château et qui va successivement être rétabli, pour mieux dire redressé, sur les plans de Le Nôtre. »

Mention de la remise d’une médaille à l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« En 1847, il y a environ un an, le congrès de la Société centrale des architectes visitait les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, et plus de cinquante savants architectes français parcouraient le chantier, les terrasses et admiraient la belle chapelle de Louis IX de notre vieille demeure royale. Avant de quitter Saint-Germain, l’éminent architecte, membre de l’Institut, président de la Société centrale, M. Henry Labrouste, se faisait présenter tous les entrepreneurs et l’excellent appareilleur pour les vivement féliciter de la tenue de l’atelier et des résultats obtenus dans des ouvrages de restauration toujours délicats, et souvent d’une exécution très difficile.
Mais ces compliments ont paru insuffisants pour récompenser autant de zèle que de savoir, et la Société centrale appelait M. Morin-Bigle, entrepreneur, et M. Lhermite, appareilleur, le 12 juin dernier, pour, dans la séance officielle du congrès de l’année 1875, leur décerner à chacun une démaille de mérite.
Samedi dernier, l’entrepreneur de maçonnerie, M. Morin-Bigle, réunissait dans un banquet, au pavillon Henri IV, tous ses collègues, l’appareilleur, les plus anciens ouvriers, l’inspecteur des travaux, l’architecte du château et quelques-uns de ses élèves, pour faire fête aux distinctions obtenues et bien méritées. »

Mention de la prochaine destruction du premier pavillon du château de Saint-Germain-en-Laye

« Il paraît, d’après des renseignement qui nous viennent de source authentique, que le projet de restauration du château de Saint-Germain, remis dans l’état exact où il se trouvait sous le règne de François Ier, serait non seulement parfaitement décidé, mais même en voie d’exécution très prochaine ; une somme de deux millions est, nous assure-t-on, affectée à ces travaux, qui devraient être complétés dans un délai de deux ans et commenceraient d’ici à très peu de jours par la démolition d’un des cinq gros pavillons construits par Louis XIV, celui qui fait angle, au nord-ouest, avec la place du Château et le parterre, où se trouvent les appartements occupés jadis par le roi Jacques II d’Angleterre, mais plus positivement et plus authentiquement dénommé pavillon de la Dauphine.
M. Rossignol, conservateur adjoint des Musées impériaux, détaché à Saint-Germain, habite notre ville depuis quelque temps déjà, et la Liste civile, en attendant qu’un logement convenable puisse être attribué à ce savant et haut fonctionnaire dans le château même, a fait, ces jours derniers, disposer et meubler son cabinet et ses bureaux au rez-de-chaussée, immédiatement au dessous de la salle de Mars, faisant suite à la galerie François Ier, à droite de la principale porte d’entrée. Déjà des objets précieux d’antiquités gallo-romaines arrivent chaque jour, et les armoires et vitrines destinées aux collections différentes vont être bientôt placées dans la salle de Mars, au premier étage. »

Mention de la prochaine arrivée des équipages de la vénerie impériale à Saint-Germain-en-Laye

« Nous tenons de source certaine que les équipages de la vénerie impériale arriveront à Saint-Germain dès les premiers jours de janvier, et que, selon l’usage, les chasses à courre se succéderont, en forêt, de cinq jours en cinq jours, pendant une durée de six semaines ou deux mois. C’est une bonne fortune pour notre ville, qui n’a pas joui de cette faveur depuis plus de deux ans. Le journal le Sport dit, dans un de ses derniers numéros, que bon nombre d’amateurs distingués se prépare à assister à ces chasses, où, de temps à autre, on espère la prince de S. M. l’Empereur. »

Mention de la première chasse de la duchesse de Berry dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

Compte de la ville de Saint-Germain-en-Laye pour les années 1714 et 1715 :
« Item dit le rendant que le déceds du roy Louis quatorze estant arrivé le premier septembre mil sept cent quinze, et monseigneur le duc d’Orléans ayant esté recognu régent du royaume, il fut convenu qu’il estoit à propos d’aller à Paris luy présenter les respects de la communauté, et à ce sujet le rendant et plusieurs antiens sindics et habitans s’estans transportez à Paris, vous eûtes la bonté, accomagné de monsieur le procureur du Roy, de les présenter à monsieur le Régent, qui parut satisfait de cette démarche et promit l’honneur de sa protection à cette ville, à l’occasion duquel voyage et séjour le rendant a debourcé la somme de quatre vingt dix neuf livres dix sols, compris le présent qui fut fait à madame la duchesse de Berry à sa première chasse dans la forest de ce lieu, cy : IIIIxx XIX l. X s. »

Mention de la possible installation du musée d’Artillerie au château de Saint-Germain-en-Laye

« L’arrivée au château de Saint-Germain de M. O’Connell, chef d’escadron de cavalier, en retraite, et son installation dans les fonctions de régisseur de ce domaine impérial, ont donné lieu nécessairement à plusieurs suppositions tendant à faire croire que le vieux manoir historique recevrait bientôt une nouvelle destination. Nous ne savons rien encore d’officiel à cet égard, et c’est sous toutes réserves que nous faisons part à nos lecteurs, d’après quelques renseignements puisés auprès de personnes placées de manière à être bien instruites, qu’un des projets dont la réalisation est le plus probable serait celui de la translation à Saint-Germain du musée d’artillerie de Paris, beaucoup trop à l’étroit dans le local qui lui est affecté, près de l’église de Saint-Thomas-d‘Aquin. »

Mention de la possible installation des musées de l’Artillerie et de la Marine au château de Saint-Germain-en-Laye

« Plusieurs des grands journaux de Paris ont publié ou reproduit, ces jours derniers, un article concernant notre château de Saint-Germain. Ayant de fortes raisons de craindre que la décision dont il y était question fût au moins prématurée, nous nous sommes d’abord interdit de lui donner accès à nos colonnes. Cependant, la persistance avec laquelle plusieurs journaux le répètent, et entr’autres le Globe, journal des faits, ordinairement bien renseigné, nous fait une loi de la transcrire textuellement, ne fût-ce que pour mémoire, et en raison de son intérêt pour la localité.
« On va restaurer, au printemps, le château de Saint-Germain-en-Laye pour y installer le musée de Marine, actuellement logé au Louvre, et le musée d’Artillerie, de la place Saint-Thomas-d’Aquin.
Il est peu de châteaux impériaux en France qui aient eu des destinées plus diverses.
Le roi Jean le commença et Charles V le finit.
En 13690, l’historien y trouve logé Charles VI, Isabeau de Bavière et toute la cour.
Louis XI donne son château à son médecin, Jacques Coictier, à la mort duquel il revient à Louis XII.
François Ier y fait faire de grandes constructions et d’importants embellissements.
Marguerite de France, Henri II et Charles IX naquirent à Saint-Germain.
Les Etats-Généraux s’y tinrent sous Henri III.
Henri IV fit bâtir le Château-Neuf, dont il ne subsiste qu’un pavillon occupé par le restauration Collinet, un des trente mille amis d’Alexandre Dumas père et seul.
Christine de Suède y demeura.
Louis XIV, quand il fixa sa résidence à Versailles, donna le triste Saint-Germain à la triste La Vallière.
Jacques II, roi d’Angleterre, et sa fille y moururent.
Napoléon y organisa une école de cavalerie et Louis-Philippe, enfin, un pénitencier militaire évacué seulement il y a quelques années. »
Du reste, nous devons dire, et sans en prendre une plus grande responsabilité, à propos de l’article qu’on vient de lire, qu’une personne digne de foi et convenablement posée assurait, ces jours derniers, que des ordres avaient été positivement donnés pour que le personnel et le matériel du musée d’Artillerie fussent, dans un prochain délai, mis à même de se trouver en mesure pour la réalisation du projet que nous venons d’indiquer. »

Mention de la possible installation des musées de l’Artillerie et de la Marine au château de Saint-Germain-en-Laye

« Plusieurs grands organes de la presse parisienne, et entre autres le Siècle, dans son numéro de mardi dernier 6 juillet, annoncent positivement que les destinées de notre château sont désormais arrêtées. Il serait, dans un délai assez rapproché, destiné à recevoir le musée d’Artillerie et celui de la Marine ; ce qu’il y a de certain, c’est que les travaux d’appropriation de l’appartement que devra occuper, dit-on, à titre de gouverneur, M. le général de Girardin sont activement poussés. Depuis plusieurs jours déjà, le grand drapeau national, qu’on n’arborait au château qu’aux jours des fêtes officielles, flotte au-dessus de la porte principale. Nous tiendrons, du reste, nos lecteurs au courant de tout ce que nous pourrons recueillir de certain et d’authentique sur des dispositions qui intéressent à un si haut point notre ville et sa prospérité future. »

Mention de la possible installation des doubles de la Bibliothèque impériale au château de Saint-Germain-en-Laye

« Au moment où on se préoccupe de la destination qui sera donnée à notre château de Saint-Germain, nous croyons devoir faire part à nos lecteurs d’un bruit qui se répand depuis quelques jours dans le monde savant et littéraire de Paris. On sait que, dans ce moment, on s’occupe activement de la réorganisation et du classement de la Bibliothèque impériale. On sait aussi qu’une grande quantité de doubles et de triples exemplaires de chaque édition est, faute de place, enfouie dans les armoires. On pose que ce serait à la fois un moyen de remédier à l’inconvénient d’inutilité pour le public de ces documents précieux, et de soustraire ces doubles à un danger commun de destruction quelconque, celui d’incendie par exemple, en les transportant dans un vaste local qui offrirait, par son isolement, toutes chances de sécurité possible. C’est donc à ce sujet qu’on a parlé du château de Saint-Germain, qui, pris en tout ou du moins en partie, offrirait dans ses murs épais et ses vastes salles cet avantage matériel, tandis que la localité conviendrait parfaitement pour assurer aux savants classificateurs de ces immenses collections tout le calme et la tranquillité nécessaires pour des travaux de ce genre. Cette pensée, dont la réalisation n’exclurait pas au besoin l’établissement d’un autre musée quelconque, nous semble assez rationnelle. Nous ne la donnons toutefois que comme un on-dit, et pour ne pas laisser échapper une seule occasion d’appeler l’attention sur les éventualités et les possibilités qui pourraient, le plus promptement possible, rendre quelque animation à notre vieux manoir, en l’employant utilement dans l’intérêt de la science et de la conservation de collections précieuses de tous genres, qui, vu le peu de distance de la capitale, n’en seraient pas moins à la disposition des savants et des curieux.
Nous devons dire qu’à propos de l’arrivée prochaine au château de Saint-Germain de M. le général de Girardin, on nous a fait observer que nous avions commis une erreur en disant que cet officier général y venait avec le titre de gouverneur. M. le général de Girardin, nous dit-on, aurait été nommé commandant du château. »

Mention de la pose, au nom du roi, de la première pierre du bâtiment des malades de l’hôtel-Dieu de Saint-Germain-en-Laye

« Le 16e juillet 1670, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laye par moy curé dud. lieu soubz signé à Louys, fils d’honorable homme Michel Hoccart, premier garçon de la chambre de monseigneur le Dauphin, et de Marie Françoise Clin, sa femme, ondoyé du 8e may en la presente année par M. Charles Bailly, prestre et chapellain, vicaire de l’eglise de ced. lieu, lé du jour precedent à quatre heures du matin, le parrein Louys, dauphin de France, la marreine pour haute et puissante dame Julie d’Angenne, duchesse de Montauzier, dame d’honneur de la Reyne, madame Judic de Saint Maure, femme de haut et puissant seigneur messire Emanuel, comte de Cursoles. »

Mention de la nomination d’un conservateur du château de Saint-Germain-en-Laye

« Par suite d’une décision récente de Son Excellence le ministre d’Etat et de la Maison de l’Empereur, M. Ricateau, attaché déjà à plusieurs commissions savantes et d’intérêt public de notre localité, a été nommé conservateur du château impérial de Saint-Germain. On dispose en ce moment, pour ce nouveau fonctionnaire, les appartements de l’entresol des ailes de l’ouest et du sud, occupés précédemment par M. O’Connell, alors régisseur de cette même partie du domaine.
M. le général de Girardin, qui avait obtenu un congé de quelques mois, est attendu ces jours-ci au château, où il reprendra son domicile au premier étage des mêmes ailes.
Cette dernière nomination semble naturellement faire penser que le moment approche où notre vieux château recevra enfin une destination quelconque, puisqu’il a déjà un officier général pour commandant et un homme de lettres, connu par de sérieux antécédents, pour conservateur. M. Millet est toujours investi des fonctions d’architecte-régisseur. »

Mention de la nomination du capitaine du château de Saint-Germain-en-Laye

« Establies de villes et chasteaux
[…]
Messire Jean de Meudon, chevalier, retenu capitaine et garde du chastel de Saint Germain en Laye, au nombre de 6 hommes d’armes et 6 arbalestriers par lettre du Roy du 12 mars 1369. Led. chevalier, un chevalier, 4 escuiers, 6 arbalestriers. »

Mention de la future inauguration du musée gallo-romain à Saint-Germain-en-Laye

« Il est toujours, et plus que jamais, question de l’inauguration du musée gallo-romaine du château dans le courant du mois d’avril prochain, et nous apprenons qu’on parle en ville d’un projet de pétition qui serait adressée à l’Empereur par les habitants de Saint-Germain, pour demander à Sa Majesté qu’Elle veuille bien consentir à procéder en personne à cette inauguration, et à leur procurer en même temps le bonheur de la voir, dans cette circonstance, accompagnée de l’Impératrice et du Prince Impérial. Ce serait un bien beau jour pour notre ville, jouissant ainsi de la faveur accordée à tant d’autres dans le cours des voyages de l’Empereur en France, et nous sommes certains à l’avance que si ce projet de pétition venait à se réaliser, cette respectueuse demande serait couverte à l’instant d’un nombre de signatures qui attesterait au souverain tout le bonheur que la ville de Saint-Germain éprouverait à recevoir officiellement l'Empereur et la famille impériale. »

Mention de la destruction des cellules au château de Saint-Germain-en-Laye

« La démolition des cellules qui avaient dû partager les vastes salles du château lors de sa transformation en pénitencier est actuellement achevée. Les pierres et les débris inutiles ont été jetés par les ouvriers dans les fossés. Ce fait, de peu d’importance au premier abord, a pourtant donné lieu à des suppositions d’un projet que nous sommes loin de croire devoir être mis à exécution. Le bon goût et le respect qui président à tout ce qu’on fait actuellement pour la conservation ou la restauration des monuments historiques nous sont un sûr garant que pareille idée n’a pu germer dans le cerveau des architectes habiles appelés à rendre aux habitations historiques le cachet qui marque si bien leur époque ou leur destination positive.
Il ne s’agirait rien moins, nous assurait-on dernièrement, que de combler entièrement, pour les mettre au niveau du sol extérieur, les fossés qui entourent le château sur ses quatre faces. Il est évident que ce serait une véritable profanation ; en lui enlevant ainsi tout son aspect féodal, on ferait un véritable cul-de-jatte de notre vieux monument, et autant vaudrait alors jeter le château lui-même dans les fossés pour le combler. Nous sommes, du reste, un peu rassurés sur ce que cet on-dit pourrait avoir d’inquiétant au point de vue de l’art et des souvenirs ; il ne serait tout au plus question que d’élever d’un ou deux mètres le fond du sol, pour le solidifier, l’assainir et le préparer, par le nivellement, à recevoir des gazons et des plantations qui en rendraient l’aspect plus agréable et le voisinage plus sain, et le débarrasseraient de ces eaux croupissantes qui, pendant les chaleurs surtout, exhalent des miasmes fétides.
L’établissement de quelques passerelles, jetées autour de l’enceinte ; la reconstruction d’un pont à la façade nord, tel qu’il existait jadis, donnant communication avec le parterre ; le remplacement du triste et grand mur de prison par l’ancien parapet à hauteur d’appui, achèveraient de rendre facile les communications du château à la ville, et lui rendraient tout à fait, à l’extérieur, la physionomie qui convient à la demeure royale bâtie par François Ier.
Hâtons-nous de le répéter, du reste, nous avons toute confiance dans les talents, le goût et la haute instruction de ceux auxquels sont confiés les travaux, et nous n’avons parlé que de tout ceci que pour mémoire et pour établir tout ce que peuvent faire faire de suppositions quelques pelletées de plâtras jetées par les fenêtres. »

Mention de la célébration d’un Te Deum dans l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye en présence de la reine

« Le dimanche 12e jour de juin 1672, fut chanté solemnellement en musicque en l’eglise de Saint Germain en Laye monseigneur le cardinal de Bonziy, officiant pontificallement comme grand aumosnier de la Reyne regente, Sa Majesté y assistant avec monseigneur le Dauphin, son fils, assistez de plusieurs evesques et prelats et grands seigneurs et dames de la Cour et suitte, le Te Deum, et par messieurs les chantres et musiciens des chapelles du Roy et de lad. dame Reyne, en action de graces à Dieu pour la victoire remportée sur les villes de Remberque [vide] siegées par led. seigneur Roy et rangées à son obeissance. »

Mention de la confirmation par Charles V du don aux religieuses de Saint-Cyr de la dîme du pain et du vin dépensés par le couple royal pendant leurs séjours à Saint-Germain-en-Laye et à Poissy

« La confirmation du roy Charles 5 dit le Sage du don que le roy Philippe avoit fait l’an 1185 de la dixme du pain et du vin cy dessus, laquelle confirmation est dattée de l’année 1366, la 3e année de son regne, et est en original à Saint Cyr. »

Mention de la communion du roi et de la reine dans l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Le 28e de mars 1671, jour du samedy sepmaine sainte, veille de Pasque, le Roy, apres avoir fait ses jeusnes et stations pour le jubilé et satisfaire à la communion paschalle, vint entendre la sainte messe et communier à l’eglise de la parroisse de ce lieu.
[…]
Le dimanche 29e de mars, feste de Pasques 1671, la Reyne feit pareillement que le Roy ses devotions en lad. eglise et parroisse de Saint Germain en Laye et communion paschale. »

Mention de la communion du roi et de la reine dans l’église paroissiale de Saint-Germain-en-Laye

« Le mardy 1er jour de mars1672, mourut dans le vieil chasteau de ce lieu Madame royalle, fille unicque de France, agée de cinq ans peu plus ou peu moins.
[..]
Le jeudy 3e de mars 1672, fut conduit le corps de Madame royalle à Saint Denis en France avec la pompe funebre deue à Son Altesse. »

Mention de la commande par l’empereur à Emmanuel Frémiet de deux sculptures pour le musée de Saint-Germain-en-Laye

« Nous apprenons à l’instant que l’Empereur vient de commander à M. Frémier, sculpteur, petit-fils et héritier du beau talent de l’illustre statuaire Rude, deux statues de grandeur plus que nature, en marbre blanc, ayant pour sujet deux soldats, l’un Gaulois et l’autre Romain. Ces deux statues sont destinées à être placées au pied de l’escalier d’honneur par lequel le public pénétrera dans le musée et qui est situé aux deux tiers à peu près de l’aile gauche du château donnant sur la cour, en avant de la tourelle intérieure d’angle qui relie les ailes nord et est. »

Mention de la bénédiction de la croix de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Un de nos confrères se montre réellement trop irritable quand parfois il a à s’occuper des prêtres ou des cérémonies qui ressortent de leur ministère.
Ainsi dans une note que l’Impartial insère dans son dernier numéro, sous la rubrique « une bénédiction inutile », il farde la vérité d’une façon abominable. Nous ne prétendons pas lui donner des leçons, ni le restreindre dans sa liberté d’action, mais il nous permettra bien de rétablir les choses dans leur intégrité et de les présenter sous leur véritable jour.
La flèche de la chapelle du vieux château de Saint-Germain que l’on est en train de restaurer est achevée ; selon un usage admis depuis des siècles dans le monde chrétien, la croix qui la surmonte doit être bénite – je ne pense pas que cela puisse nuire à personne. Or M. l’abbé Chauvel s’est entendu pour cette petite cérémonie intime avec l’éminent architecte du château et mardi dernier, assisté seulement de deux prêtres et de deux enfants de chœur, il s’est rendu dans la susdite chapelle ; la croix était placée à terre, à l’endroit où sera plus tard l’autel, et là, avant qu’elle soit montée et fixée au haut de la flèche, elle a été bénite en présence d’un petit nombre de personnes qui se trouvaient dans le château, mais qui n’avaient été nullement convoquées à l’avance.
La croix étant à terre, M. l’abbé Chauvel a pu facilement l’asperger d’eau bénite, sans se livrer à des exercices surhumains pour la lancer, comme il est dit dans l’Impartial, à quelques 20 mètres de haut. Toutes les branches de la croix ont donc été atteintes, et si M. l’abbé Chauvel en avait oublié par hasard, M. le premier adjoint, métreur-vérificateur des travaux du château, qui était présent et qui a pris part à l’asperges crucis, y aurait facilement remédié.
M. le curé de Saint-Germain n’a jamais eu la pensée de faire de cette bénédiction une cérémonie officielle, aucune autorisation dans ce sens n’a pu lui être refusée, soit par le ministère, soit par le préfet, soit même par l’administration locale, par la raison toute simple qu’il n’en a sollicité d’aucune sorte.
M. l’abbé Chauvel a suivi le programme qu’il s’était tracé ; obéissant à sa conscience, il a cru devoir bénir la croix de la chapelle du château et il l’a bénie, il l’a fait à pied d’œuvre et non à quelques vingt mètres de haut ; tout l’échafaudage drolatique du rédacteur de l’Impartial s’écroule donc de lui-même ; puisse-t-il n’en être pas de même de celui du vieux domaine de François Ier sur lequel travaillent nos ouvriers, qui coopèrent à sa réédification. »

Mention de découvertes dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye

« Château de François Ier à Saint-Germain-en-Laye
L’irrégularité de la cour du château de Saint-Germain a attiré l’attention de tous les écrivains qui se sont occupés de la vieille demeure royale.
Les uns ont voulu voir dans le tracé du plan l’intention de former un D gothique en souvenir de Diane de Poitiers. Nous ne savons si à l’époque où François Ier érigeait le monument, il voulait se montrer si reconnaissant envers la douce protégée de Henri II ; et puis, si il était d’usage de ciseler les initiales aimées sur les murailles en pleine lumière, il nous semble qu’il était à peine aimable de se borner à tracer, sur le sol, une lettre, avec le plan d’une construction.
Le savant architecte Du Cerceau, qui a étudié le château peu de temps après sa construction, qui nous a laissé dans son premier volume des Excellents Bâtiments de France publié en 1576 des dessins et une notice, attribue l’irrégularité du plan à ce que François Ier aurait érigé le monument sur les vieilles fondations du château existant, sur le même emplacement, et construit sous le règne de Charles V. Le texte de Du Cerceau est forme à cet égard, et nous ne saurions mieux faire que d’extraire les lignes suivantes :
« Cette place a été tenue par les Anglois durant leur séjour en France. Depuis eux estant déchassez, elle demeura quelque temps sans entretien. Or est-il advenu que le roy François premier, trouvât-il ce lieu plaisant, feit abbattre le viel bastiment, sous toucher néantmoins au fondement, sur lequel il feit redresser le tout comme on le voit pour le jourd’hui, et sans rien changer audit fondement, ainsi que l’on peult cognoistre par la court, d’une assez sauvage quadrature. »
L’affirmation de Du Cerceau nous a toujours paru trop précise ; François Ier ayant conservé dans la cour une salle basse du XIVe siècle, qui est dirigée perpendiculairement au corps de logis sur la place, tandis que le bâtiment vers le parterre a une direction très oblique par rapport à ce même corps de logis. La voûte de la construction de Charles V était entamée sous François Ier pour fonder, avec une direction très différente, le logis du nord, et sur ce point, depuis bien longtemps alors, il est prouvé que les constructeurs de François Ier n’ont pas utilisé bien des parties des vieilles fondations du XIVe siècle.
Depuis plus de dix ans qu’on poursuit la restauration de l’important édifice, il est arrivé bien des fois, en entamant le sol, de rencontrer des restes du château de Charles V. L’on a mis à découvert, à bien des reprises, de vieux pans de murs couronnés par une assise moulurée du socle ayant alors date certaine, et toujours ces restes de murailles étaient soit perpendiculaires, soit parallèles au bâtiment ouest de François Ier. Sur ces points encore alors, les vieilles maçonneries souterraines n’avaient pas été utilisées par les artistes de la Renaissance.
Il y a peu de jours, en opérant quelques fouilles dans le fond de la cour, pour remettre le pavage à son ancienne place, on a trouvé tous les soubassements d’une grande salle de rez-de-chaussée présentant encore son âtre de cheminée formé avec des tuiles émaillées, posées de champ, et formant mosaïque. A l’angle nord-est de cette salle, on trouvait une porte donnant entrée à une tourelle d’escalier, ayant conservé en place deux de ses marches, et flanquant le bâtiment de Charles V. Ces importantes substructions, qui présentent le plus grand intérêt, qui sont d’un aspect imposant, qui sont et seront conservées immédiatement sous le pavé de la cour, ont toujours les directions signalées précédemment, qui sont très différentes de celle adoptées pour les bâtiments de François Ier.
Les très nombreuses bâtisses du XIVe siècle trouvées dans le sol ne sont jamais sous les murs du château actuel, et, de ces découvertes, il faut conclure que Du Cerceau s’est complètement trompé en attribuant l’irrégularité de la cour à ce qu’on aurait construit les bâtiments sur les vieilles fondations du château fortifié. L’on peut admettre que le bâtiment ouest a repris la place d’une bâtisse de la forteresse, mais cela importe peu à l’irrégularité de la cour du château, et, nous le répétons, les constructions du château n’étant jamais posées sur les fondations du XIVe siècle, il faut trouver une autre cause à la disposition irrégulière et originale des divers bâtiments composant la demeure érigée par le roi François Ier à Saint-Germain-en-Laye.
E. L.
13 mai 1872 »

Mention de découvertes dans la chapelle du château et de plantations sur le Grand Parterre de Saint-Germain-en-Laye

« Château de Saint-Germain, septembre 1872
La chapelle, époque de saint Louis
Tous les visiteurs du musée ont remarqué, à main droite en entrant dans la cour, les restes de la curieuse chapelle de saint Louis, et nous ne pouvons résister au désir de donner quelques renseignements sur cette remarquable construction. Le roi Louis XIV voulut, bien jeune encore, doter Saint-Germain d’une Sainte-Chapelle, et il confiait sa construction à l’un des plus habiles « maîtres des œuvres » de son temps. A en juger par tous les détails architectoniques, cette chapelle aurait été érigée de 1230 à 1240, et c’est ainsi qu’elle est classée par M. Viollet-le-Duc, dans son excellent Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle. Le savant architecte a décrit notre Sainte-Chapelle avec soin et il termine l’article qu’il lui a consacré de la façon suivante :
« A la chapelle de Saint-Germain, aucun détail superflu, c’est sa construction seule qui fait toute sa décoration ; et, sans vouloir faire tort à Pierre de Montereau, on peut dire que si l’architecte – Champenois probablement – de la chapelle de Saint-Germain avait eu à sa disposition les trésors employés à la construction de celle de Paris, il eut fait un monument supérieur comme composition à celui que nous admirons dans la Cité. Il a su – chose rare – conformer son architecture à l’échelle de son monument, et, disposant de ressources modiques, lui donner toute l’ampleur d’un grand édifice. A la Sainte-Chapelle de Paris, on trouve des tâtonnements, des recherches qui occupent plutôt l’esprit qu’elles ne charment : à Saint-Germain, tout est clair, se comprend du premier coup d’œil. Le maître de cette œuvre était sûr de son art ; c’était en même temps un homme de goût et un savant de premier ordre. L’intérieur de ce monument était peint et les fenêtres garnies probablement de vitraux ; inutile de dire que leur effet devait être prodigieux à cause des larges surfaces qu’ils occupaient. Tous les détails de ce charmant édifice étaient traités avec grand soin ; la sculpture en est belle et entièrement de l’école champenoise ainsi que les profils. »
M. Viollet-le-Duc écrivait en 1856, et depuis cette époque M. Eugène Millet, l’architecte chargé de la restauration du château, a retrouvé dans les démolitions nombre de fragments taillés et sculptés pouvant donner la plus juste idée de toutes les dispositions de notre Sainte-Chapelle.
Nous avons pu voir dans les magasins de l’agence des gargouilles, des fragments considérables de la balustrade pourtournant le comble, des bases et des chapiteaux de l’ossature intérieure, des débris de l’ossature elle-même, et rien ne sera si facile que de rendre, avec toute certitude, à la chapelle érigée par l’architecte champenois tous ses arrangements primitifs.
A l’intérieur, dans la nef, sur les faces latérales, on a retrouvé des réduits fournissant des places d’honneur pour des personnages considérables ; dispositions qui étaient reproduites plus tard à la chapelle du Palais de Paris. Dans la première travée de la nef, on a constaté des restes des portes donnant entrée dans l’édifice, du temps de saint Louis, et qui auraient été bouchées par les constructions du XVIe siècle. La grande et belle rose du pignon ouest a été découverte dans la muraille et si elle ne peut être ouverte et vitrée, elle pourra au moins être vue, étudiée et dessinée par toutes les personnes qui s’occupent de l’étude de nos édifices nationaux.
Ayant été mis à même, il y a quelques jours, de visiter encore les travaux du château, nous avons pu voir et constater toutes les recherches faites par l’architecte, notamment à l’égard de ce qui regarde la chapelle.
La curiosité et l’impatience des promeneurs du parterre sont toujours vivement excitées par les travaux de terrassement et de plantation qui se font sur le parterre. Nous n’avons rien pour le moment à ajouter à ce que nous avons déjà dit à ce sujet dans un récent article. Revenir aux arrangements de Le Nôtre est le rêve de la restauration ; chercher l’horizon dans sa plus grande étendue est encore chose excellente. Quand on a dans les mains l’œuvre du grand architecte jardinier, on ne peut la laisser désorganiser et périr. Sachons donc attendre avec confiance.
Léon de Villette »

Mention de Saint-Germain-en-Laye dans la biographie d’Henriette-Marie de France, reine d’Angleterre, par Charles Cotolendi

« [p. non numérotées] Au roy de la Grande Bretagne
Sire,
L’histoire que j’ay l’honneur de presenter à Vostre Majesté vous interesse dans toutes les choses qu’elle contient : c’est de la reine, mere de Votre Majesté, dont la vie heureuse pendant quelques années, et puis traversée de malheurs, doit vous soutenir dans l’estat present de vostre fortune. En effet, sa vie semble estre le modelle de la voste. Comme elle, Sire, vous avez eu des prosperitez sur le trone ; comme elle, vous sentez la rebellion de vos peuples, et le Ciel, qui fera l’image parfaite, vous donnera comme à elle la consolation de voir nos ennemis abatus, et de rentrer malgré leurs efforts dans les royaumes dont vous estes le roy legitime. Quelque grand que paroisse ce bonheur, il le sera moins pour vous que pour vos sujets, qui se sont rendus indignes de vos bontez. Ils sont convaincus malgré leur rebellion de vos qualitez royales ; ils connoissent vostre valeur, dont vous avez commencé à leur donner des marques des vostre plus tendre jeunesse, voulant estre dans le camp du feu roy vostre père, quand il combatoit les rebelles. Les Hollandois se souviendront toujours des pertes qu’ils ont faites contre vous, mais ce qui dans une occasion marqua bien vostre intrepidité, c’est qu’un boulet de canon ayant tué aupres de vous deux officiers dont le sang vous rejalit sur le visage, vous ne changeastes point de couleur, et sans temoigner aucun soin pour vostre personne, vous ne vous attachastes qu’à faire rendre au corps de ces officiers ce qui leur estoit deu, avec une douleur et une bonté qui toucha le cœur de tous les soldats. Et dans ces dernieres années, toute l’Europe a veu avec quel courage Vostre Majesté a poursuivy et chastié les sujets rebelles qui vouloient troubler son elevation sur le trone. Mais, Sire, quelle estime n’a point pour Vostre Majesté Louis le Grand, ce prince si eclairé, et dont le nom seul jette tout à la fois dans l’esprit les idées de tant de gloire, de victoires, de prosperitez et de puissance, qu’on ne peut le prononcer, ny penser au monarque qui le porte sans terreur et sans etonnement ? quelle veneration toute la France n’a-t-elle pas pour vostre pieté ? Tous les peuples de cette invincible monarchie admirent la fermeté de vostre cœur, toujours inebranlable malgré les revolutions de la fortune. Ils voyent ce que le zele de Dieu vous a fait entreprendre, et les fatigues, que vous soutenez avec tant de courage, sont un eloge continuel de vostre vertu et de vostre attachement à la religion de vos peres, que les Anglois dans le siecle passé ont detruite dans vos royaumes. Quand apres cela je voudrois m’etendre sur la douceur, sur la liberalité et sur toutes les autres qualitez de Vostre Majesté, je vous louerois pas les endroits que vous estimez le moins, parce que ce ne sont que des choses naturelles, qui vous peuvent estre communes avec plusieurs princes. Mais, Sire, la pieté vous distingue, et vous eleve à cet estat admirable de patience chrestienne, qui vous fait resister à ces malheurs. Plaise au Ciel que vos malheurs changent et que Vostre Majesté devienne maistre des rebelles. C’est le cœur que fait pour vous, avec tout le zele, et tout le respect imaginable, Sire, de Votre Majesté, le tres humble et tres obeissant serviteur.
C. C.
[…]
[p. 1] La vie de tres haute et tres puissante princesse Henriette Marie de France, reyne de la Grand Bretagne
[…]
[p. 210] Elle vivoit au Louvre en cet estat malgré tous les soins du Roy et de la Reyne mere, qui avoient une sensible douleur de ne pouvoir luy fournir qu’un secours mediocre. Quelque danger où elle fust de sa vie, elle ne voulut point sortir de Paris, tant qu’elle crut estre utile aux affaires de Leurs Majestez par les avis qu’elle leur donnoit. Elle ne se mit en lieu de seureté qu’à la priere de la Reine mere, et sa sortie ne fut pas sans crainte. Elle apprehendoit non seulement les insultes du peuple, mais la dureté de ses creanciers, qui la menaçoient de faire arrester son carrosse, à quoy elle n’auroit pu resister, à cause de la mauvaise conjoncture du temps. Avant son depart, elle ecrivit à son monastere et manda aux sœurs de se disposer à la suivre ; mais elles la prierent d’agreer qu’elles se retirassent en un convent de leur ordre, où Sa Majesté les fit conduire dans ses carrosses. Apres les [p. 211] avoir retenues au Louvre quelques heures, et leur avoir donné toutes les marques d’une parfaite amitié, elle se retira à Saint Germain aupres du Roy et de la Reine mere, et quelque peril qu’il y eust dans les chemins, qui etoient remplis par l’armée des princes, elle trouva moyen d’ecrire à ses filles plusieurs lettres, qu’elles gardent avec beaucoup de soin, où elle continue de leur temoigner la mesme tendresse qu’elle leur a toujours conservée. […]
[p. 212] Enfin les choses estant adoucies, et les princes estant rentrez dans le devoir, la reine d’Angleterre revint à Paris, où elle demeura peu de jours pour aller plustost à Chaillot, et elle y trouva les religieuses qui y estoient retournées, et qui la receurent avec toute la joye imaginable. »

Cotolendi, Charles

Mention dans le registre paroissial de la célébration d’un Te Deum en présence du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Le 14e jour de mars mil six cents trente huict, par l’ordre, commandement et en la presence du tres chrestien et invincible monarque Louys, treiziesme de ce nom, assisté des princes et seigneurs de sa cour, fut dicte et celebrée une messe et chanté solemnellement en l’eglise paroisialle de Saint Germain en Laye par les chantres de la musicque de la chapelle de Sa Majesté le devot hymne Te Deum laudamus etc., avec quantité d’autres princes, en action de graces à Dieu de la victoire remportée sur l’armée imperialle devant la ville de Rhinfeld et de la prise de Jean Le Verth et autres generaux et colonels de ladicte armée par le duc de Veimar, et y presidoit et officioit à la solemnité monseigneur le reverendissime evesque de Meaux, premier aumosnier de Sadicte Majesté. »

Mention dans le registre paroissial de la célébration d’un Te Deum en présence du roi dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le 2e jour de mars 1649, fut solemnellement chanté dans la chapelle du viel chasteau, M. l’evesque d’Aire y officiant pontificalement, le Te Deum etc. avec les autres prieres en action de graces à Dieu de la paix faicte et arrestée entre l’Empereur et le Roy, où estoient assistants et presents Sa Majesté, accompagnée de la Reyne regente sa mere, M. le duc d’Orleans, M. le prince de Condé, Son Eminence et plusieurs autres princes, seigneurs, evesques et prelats de l’Eglise, de Mademoiselle, de la princesse de Condé, des ambassadeurs de Portugal, de Venise, de Savoye, du chancelier de France, des secrettaires d’Estat et plusieurs autres seigneurs du conseil et officiers de cette cour. »

Mention dans le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye du serment prêté par le duc de Lorraine au roi dans la chapelle du Château-Vieux

« Le 2e jour dud. mois, le duc Charles presta serment de fidelité au Roy dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye en presence de monseigneur le cardinal de Richelieu, quatre mareschaux de France et du Conseil de Sa Majesté. »

Mention dans le registre paroissial de Saint-Germain-en-Laye de la mort d’Anne d’Autriche à Paris

« Le 20e jour de janvier 1666 rendit son ame à Notre Seigneur dans le chasteau du Louvre à Paris sur les six heures 1 quart du matin tres haute, vertueuse et religieuse princesse Anne Morice d’Austriche, Reyne mere de nostre tres puissant et invincible monarque à présent regnant et de Monsieur son frere, unicque duc d’Orleans, et par sa tres grande charité la mere des pauvres, et par le zele et perté de M. le curé deue à la mémoire d’une si bonne princesse pour les grandes graces, faveurs et bienfaicts receuz de Sa Majesté en ce lieu de Saint Germain en Laye par touts les habitants pendant qu’elle a vescu et pour n’en demeurer ingrat de sa part, furent par son motif et ordre particulier chantées solemnellement pour le repos de l’ame de lad. deffunte dame reyne mere le mesme jour au soir les vespres des morts et le lendemain 21e dud. mois fut faict aussi et chanté le service solemnel et complet avec vigiles des morts, les laudes, recommandasses, trois messes hautes, le libera etc., le de profundis etc., avec les autres prieres et suffrages accoustumez, le luminaire fourny et le tout de la liberalité dud. sieur curé. »

Mention dans le journal de l’architecte Fontaine des travaux ordonnés par l’empereur au château de Saint-Germain-en-Laye

« L’Empereur est allé ces jours derniers à Saint-Germain et a vu l’école d’équitation qui est établie dans le château depuis quelques années. Il a été mécontent de tout ce que MM. les ingénieurs militaires ont fait dans cet établissement. J’ai reçu ordre d’aller le visiter avec M. Costaz et M. Lepère, architecte de Saint-Cloud. J’ai mis ce matin sous les yeux de Sa Majesté les plans du château avec quelques observations sur les moyens de remédier aux inconvénients dont on se plaint. J’ai proposé le changement des latrines qui se trouvent avoir une entrée directe sur l’un des principaux escaliers, la disposition d’un réfectoire, et d’une salle pour la réception des visites. J’ai aussi indiqué une clôture en palis pour former une carrière qui doit servir aux exercices sur la pelouse en avant du château. L’Empereur a tout approuvé et en a ordonné l’exécution. La direction de ce travail, qui va être fait aux frais de la Liste civile, car le château de Saint-Germain est maintenant regardé comme dépendance du Domaine de la Couronne, devra être faite par M. Lepère, dans l’arrondissement duquel il se trouve. »

Fontaine, Pierre-François-Léonard

Marchés pour les treillages de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens Charles, Jacques et Michel Guitels, jardiniers demeurans aux vallée de Fillancourt, lesquels vollontairement, sans contraintes, ont promis et se sont obligez envers Louis Petit, controlleur des Bastimens du Roy à Sainct Germain en Laye, à ce present, de faire bien et deuement la quantité de treillage qu’il leur sera marquée le long de la grande terrasse du parc de Sainct Germain en Laye pour conserver la charmille et ormes du costé du bois, et d’employer quinze pieux pour deux thoises desd. trillages, enfoncez de dix huict pouces en terre, dont moityé sera de perches de carelle, de sept, huict à neuf poucesde tour à six pouces hors terre, et moityé de sizaine pareillement enfoncez de dix huict pouces en terre, de six pouces de tour à six pouces hors terre. Lesd. pieux garnyes de six lattes courantes de douzaine quy auront quatre pouces de tour à deux pieds du gros bout de la perche, le tout de bois de chastaigner, lier tout led. trillage aveq fil de fert de grosseur pareille à celluy quy est employé au vieux trillage, lequel trillage sera de pareille haulteur que le vieux. Ce marché fait moyennant la somme de trois livres pour chacune thoises, somme à laquelle se trouvera monter le thoisé desd. ouvrage led. sieur Petit promet et s’oblige la faire payer ausd. Guitels par le tresorier de Sa Majesté quy sera en charge au fur et mesure qu’ils feront iceux ouvrages. Et s’obligent lesd. Guitels d’executter le present marché de poinct en poinct à payne de quinze sols de diminution sur chacunes desd. toises. Car ainsy a esté accordé. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferand et Jacques Thomas, clercs, tesmoings, et Gabriel Leven, vigneron demeurant à Saint Germain, l’an mil six cens soixante quatorze, le vingt deuxiesme jour de novembre, et ont signé.
Charle Guitel
Michel Guitel, JGuitel
Ferrand, Ferrand
Thomas
Et le vingt quatriesme novembre aud. an mil six cens soixante quatorze, par devant led. notaire soubzsigné, est comparu Jean Baptiste Delalande, jardinier du Roy en ses chasteaux de Saint Germain en Laye, lequel vollontairement s’est obligé envers led. sieur Petit de farie tous et chaun le trillage quy luy sera marqué le long de la terrasse du parc aux mesmes charge, clauses, condicions et prix, et ainsy que lesd. Guitels se sont obligez par le marché de l’autre part escript soubz les mesmes paynes, duquel led. sieur Delalande a dict en avoir parfaite congnoissance. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. lieu du Pecq es presence de Henry Ferand et Jaques Thomas, clercs, tesmoings, et a signé les an et jour que dessus.
Ferrand, Delalande
Lecoq, Ferrand
Thomas »

Marché pour un canal à la fontaine du Pec à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Raullant Colle et Marquis Chappel, maçons demeurant à Maisons et à Carrieres, lesquelz ont promis et promectent à noble homme Jehan de Donon, conseiller du Roy et contreroleur general des Bastimens de Sa Majesté, bien et duemant faire le canal qu’il convient faire à la fontaine du Pecq qui condhuict l’eau au jardin du Roy, selon et ainsy qu’il est ja commencé, à raison de quarente deux solz six denyers pour thoise, qu’il leur sera paié par semaine au fur et ainsy qu’il travailleront, aux charges toutteffois prendre le moillon selon et ainsy qu’il le trouveront desmolli dans ledict canner de lad. fontaine, thoisé des deux costez la où il ce trouvera de la maçonnerie. Promectant. Obligeant. Renonçant. Presens maistre Helain Gaulcher, consierge du chasteau dud. Sainct Germain, et Mathurin Bougars et Pierre Billier, tesmoings.
Gaucher, seing dud. Chappel, seing dud. Colle
Mathurin Bougars
Billier, Ferrand »

Marché pour un bosquet à côté du parterre du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Feurent presens en leurs personnes Pierre Herault, Claude Herault, Richard Soret, Martin Herault demeurant à Mareil prest Sainct Germain en Laye, et Jehan Herault demeurant à Lestang, lesquelz ont recongneu et confessé avoir promis, seront tenuz, prometent et gaigent l’un pour l’autre et chacun d’eulx pour le tout, sans division, au Roy nostre sire, ce acceptant par nobles hommes Jehan de Fourcy, sieur de Chessy en Brye, conseiller de Sa Majesté, tresorier general de France à Paris, intendant et ordonnateur de ses Bastimens, et Jehan de Donon, aussi conseiller de Sad. Majesté et controlleur general de sesd. Bastimens, pour ce comparans, de faire et rayonner tous les rayons et rigolles qu’il sera besoing et leur sera monstré par le jardinier en la piece de terre à costé du parterre du logis neuf dud. Sainct Germain du costé du pressoyr, en laquelle Sad. Majesté a commandé estre planté et faict ung boccaige, lesd. rayons chacun d’un pied et demy de large et pareille proffondeur pour y planter avec le menu du hault plant, arracher à leurs despens le menu plant avec toutes les racynes estant dans le parc dud. Sainct Germain, le nectoyer des herbes et porter sur le bord desd. rayons et où il leur sera monstré par le jardinier, moyennant la somme de quatre solz tournois pour chacune perche, à compter vingt deux piedz pour perche. Plus de fournir tout le hault plant, bon, loyal et marchant, tant de charme, hestre que erable qu’il sera besoing pour les pallissades dud. boccaige, de la haulteur de six à sept piedz, portans chacun bonne racyne et chevellure telle qu’elle soit trouvée suffisante par led. jardinier, aussy moyennant la somme de deux escuz pour chacun cent rendu sur la place. Et pour le regard des rachées qu’il est besoing planter au dedans dud. boys, ils leur laisseront le plus de racynes larges et chevellure qu’il leur sera possible jusques à trois et quatre piedz de dyamectre, mesmes y laisser la terre au dessus. Feront en oultre les trous au dedans dud. bosquet pour planter lesd. rachées de la grandeur qu’il les fauldra et au lieu qu’il leur sera monstré par led. jardinier moyennant le pris et somme de ung escu vingt sols pour chacun cent de trous, lesquelles rachées seront charyées aux despens du Roy, et leur sera compté et payé pour chacun cent de brins la somme de deux escuz, ausquelles fins leur sera delivrée commission et permission vallable pour arracher lesd. plantz et rachées aux lieux les plus commodes et moings dommageables que faire se pourra. Et seront lesd. entrepreneurs payez desd. rayons, plantz et rachées aux dessusd. pris au feur et ainsi qu’ils y travailleront, et fourniront par les tresoriers desd. Bastimens suyvant les ordonnances et mandemens dud. sieur de Chessy. Car ainsi a esté le tout accordé. Promectant. Obligeant corps et biens comme pour les propres deniers et affaires du Roy. Renonçant. Es presence de Mathurin Bougars et Jehan Delastre le jeune, tesmoins, et ont lesd. Herault et declaré ne scavoir escripre. A […] aud. bosquet pour planter de la rachée […] qu’il en fauldra et au lieu qui leur sera monstré par led. jardinyer moyennant le pris et somme de ung escu vingt solz pour chacun cent de trous. Le treizieme jour de novembre IIIIxx seize.
Richard Soret, marque dud. Pierre Herault, marque dud. Claude Herault
marque dud. Martin Herault, Mathurin Bougars
Delastres »

Marché pour l’étanchement du réservoir de la salle des machines au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Guillaume et François Dumoustier, charpentiers de bateaux demeurant à Paris, devant les grands degrés, parroisse Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lesquels vollontairement ont promis, promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ni discution, renonceant aux benefices et exceptions desdicts droits de fidejussion, envers messire Charles de Vigarany, ingenieur du Roy, absent, ce acceptant par Pierre Sauvage, son commis, et de luy ayant charge ainssy qu’il a dict, de bien et dument estancher le reservoir qui est faict dans la salle des machines en ced. lieu de Sainct Germain en Laye, en sorte que l’eaue qui sera dedans ne deperisse. Ce marché faict moyennant la somme de cent livres que led. sieur Sauvage promet et s’oblige faire payer ausdicts entrepreneurs par led. sieur de Vigarany. Sur laquelle somme lesdicts entrepreneurs recognoissent et confessent avoir receu dud. sieur de Vigarany par les mains dud. Sauvage celle de cinquante livres, dont quittance. Et à l’esgard des cinquante livres restans, seront payées ausdicts entrepreneurs lorsqu’ils auront faict et parfaict led. estanchement. Pour faire lequel il seront tenus de fournir de tous matereaux et y commancer à travailler lors qu’il plaira aud. sieur de Vigarany. Promettant. Obligeant chacun en droict soy. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye, en l’esture dud. nottaire soubzsigné, presence de Jacques Duhamel et Samson Laboullais, tesmoings, l’an MVIc soixante dix, le septiesme janvier, avant midy, et ont signé à la reserve dud. Guillaume Duèmoustier qui a declaré ne scavoir escrire ne signer de ce interpellé.
Duhamel, François Dumoutier, Sauvage
Delaboullays
Guillon »

Marché pour l’écriture d’une pièce de théâtre à Saint-Germain-en-Laye

« Du vingt septiesme jour de decembre mil six cens cinquante trois
Fut present en sa personne Louis Thyery dict des Carreaux, demeurant à Sainct Germain, lequel a promis et s’est obliger livrer et metre es mains de François Lavrechef, jardinier du Roy, et Jehan Poisson, pintre du Roy, demeurans aud. Sainct Germain, presens et acceptans, une piece, comedye ou tragicomedye, sur quel subject et intitulé que bon semblera aud. Carreaux, et ce dans le mois de juing prochain venant, laquelle piece, comedye ou tragicomedye led. des Carreaux sera tenu la mettre es mains d’iceux Lavrechef et Poisson auparavant que qui que ce soit l’aye veust jouer, et en cas qu’il ayt monstré à desseinz de la faire jouer à autre que aud. Poisson et Lavrechef, le present contrat demeurera nul. Laquelle piece sera jouée et representée devant Sa Majesté en cas qu’elle l’agrée et la trouve agreable, lequel des Carreaux sera tenu d’assister et jouer un personnage, tel bon luy semblera, et participera aux proffiy qui en proviendront, sans y comprendre les six vingts livres tournois cy apres declarez. Ce faict moyennant la somme de six vingts livres tournois, laquelle somme led. Poisson et Lavrechef, sollidairement, l’un pour l’autre, un chacun d’eux seul et pour le tout, promettent et s’obligent la bailler et payer aud. des Carreaux ou au porteur si tost et incontinent que lad. piece sera mise es mains desd. Poisson et Lavrechef, lesquelz seront tenus icelle prendre et accepter. Et en cas que Sadicte Majesté ne trouvasse agreable que la piece fut representée devant Elle, seront lesd. Poisson et Lavrechef dechargés du payement de lad. somme de six vingt livres, et sera permis aud. des Carreaux icelle distribuer à qui bon luy semblera, et apres la representation d’icelle sera pareillement permis aud. des Carreaux d’en faire son proffit. Car ainsy. Promettant. Obligeant respectivement. Renonçant. Faict et passé aud. Sainct Germain en Laye à l’estude, es presence de Bernard Rembaud demeurant aud. Sainct Germain, tesmoing.
Descarreaux
L. Poisson, Lavrechef
Ferrand, Ferrand »

Marché pour l’horloge du château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Nous soussignés Charles Lory, maitre orloger demeurant à Paris, parroisse de Saint Gervais, d’une part, et Fiacre Gaudron, entrepreneur des Bâtiments du Roy à Saint Germain en Laye, y demeurant, d’autre part, sommes convenus de ce qui suit :
C’est à scavoir que moy, Claude Lory, m’oblige envers led. sieur Fiacre Gaudron, de lui faire et fournir un horloge pour le château du Val, forest de Saint Germain, de deux pieds de long sur dix huit pouces de largeur, garny de touttes ses roues et dépendances dudit horloge, sonnant l’heures et les demies heures, de founir l’éguille pour le cadran avec sa roue et ses conduittes ainsy que les rouleaux et boulons, cordes et poulies pour la conduite des poids, le tout posé en place, comme aussy l’armature du marteau du timbre de la cloche pour faire sonner l’heure et demie heure (non compris au présent marché la fourniture du timbre sonnant qui sera fourny par led. sieur Gaudron), pour le prix et somme de quatre cents livres, le tout fourny, voituré et pozé en place entre cy [et] la fin de février de l’année prochaine 1763.
Et moyd. Fiacre Gaudron m’oblige de payer audit sieur Lory lad. somme de quatre cens livres, savoir la moitié en pozant laditte horloge, et l’autre moitié deux mois après que la susd. horloge sera pozé.
Et moy, Lory, m’oblige de garantir laditte horloge pendant quatre années consécutives et d’y faire les réparations nécessaires, s’il s’en trouvent à faire. C’est de quoy nous sommes convenus et demeurez d’accord.
Fait double entre nous sous nos signatures privées audit Saint Germain, ce trente septembre mil sept cent soixante deux.
Fiacre Gaudron
C. Lory
Monseigneur le contte de La Marck aura la bontté de payer au fils de monsieur Lory la somme qu’il a marqué au mémoire que j’ay donné à monsieur le contte de La Marck au châtau du Vall en retiran le présan marché, quittance dudis sieur Lory fils
Ce 4e septembre 1763
Fiace Gaudron
J’ay soussigné reconois avoir receu la somme de monseneur le contte de La Marck quat cens quarante cens livre pour parft peument de l’orloge du chataux du Val, que j’ay fait et posez.
Fait à Paris ce huit septembre 1763
Lory le fils »

La Marck, Louis-Engelbert (de)

Marché pour l’entretien du grand parc de Saint-Germain-en-Laye et projet de marché pour l’entretien du jardin du Val

« Marché pour les labours et entretien des grands et petits plants du grand parc de Saint Germain en Laye, 20 août 1669
Devis des labours et ouvrages qui sont nécessaires de faire pour l’entretien des grands et petits plants des avenues et allées du grand parc à commencer en la présente année 1669 et continuer pendant trois années consécutives
Premièrement
Faire les premiers labours des grands plants de six pieds avec des besches partout où il se pourra et le surplus avec des houes
Les seconds labours les faire au mois de juillet avec les houes fourchues et des serfouelles
Faire les troisiemes labours au mois de novembre comme les premiers qui ce doivent faire au mois de mars
Esbourjonner tous lesdits grands plants pendant les deux sèves, les eslaguer pendant l’hyver à la manière que Balthasard d’Ambresne, jardinier flament, l’indiquera, escheniller tous lesdits arbres, emporter les essenilles et les brusler, soudre la charmille qui est plantée dans les rigolles entre les arbres nouveaux plantez.
A l’esgard des petits plants, il fault faire les premiers labours au mois de mars avec les houes fourchues et des grandes pioches.
Faire les segonds labours au mois de juillet avec des serfouettes pour faire mourir les herbes qui se trouveront dans les rayons desdits petits plants.
Faire aussi les troisiemes labours comme les premiers, qui se doivent faire au mois de mars, et regarnir de petits plants dans les rayons sous les endroits où il en manquera en faisant ces derniers labours. Lesd. petits plants seront fournis par Sa Majesté.
Furent présens Henry Dupuis et Louis Houdoin, jardiniers demeurant scavoir ledit Dupuis rue Baffray, fauxbourg Saint Anthoine, et ledit Houdoin à Versailles, de présent à Paris, lesquels ont faict marché, promis et promettent au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand trésorier de ses ordres, secrétaire d’Estat et des commandemens de Sa Majesté, controlleur général de ses finances, surintendant et ordonnateur général des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, en son hostel sciz rue Neuve Saint Eustache, en la paroisse Saint Eustache, et acceptant, de faire les labours, eslaguer les arbres et les esbourgeonner dans les temps, saisons et ainsy qu’il est porté au devis cy devant escript, pendant trois années qui ont commencé au jour Saint Jean Baptiste dernier et qui finiront à pareil jour de l’année que l’on comptera seize cens soixante douze. Ce marché faict moyennant, scavoir, pour trois labours par chacune des trois années […], et treize livres dix sols pour les trois labours de chacun an pour à compte vingt pieds pour passer et compasser pour arpent des petits plants aussy par chacune des trois années, lesquels prix seront payés ausdits entrepreneurs par le trésorier des Bastimens de Sa Majesté en exercice suivant les ordres dudit seigneur surintendant, au feur et à mesure qu’ils feront lesdits labours. Car ainsy. Ce fait en la présence de noble homme […] conseiller du Roy et controlleur general desdits Bastimens, aussy pour ce présent et comparant. Promettant. Obligeant chacun en droit soy, ledit seigneur surintendant en ladite qualité. Renonçant. Faict et passé scavoir par ledit seigneur Colbert au chasteau de Saint Germain en Laye en son appartement et par lesdits entrepreneurs en l’estude de Le Fouyn, l’un des notaires soubsignés, l’an mil six cens soixante neuf, le vingtième jour d’aoust, et ont signé
Colbert, Dupuis
Houduin
Lefebvre, Lefouin

Le sieur Coustillier, jardinier du Roy au pavillon du Val dans le parc de Saint Germain en Laye, s’oblige d’entretenir quatre cens dix huict thoises d’espalliers au pourtour des murs du jardin dudit pavillon, lesdits espalliers présentement plantez en pruniers, abricotiers, peschers, poiriers, pommiers, figuiers, muscats et bourdelots, fournir à ses despens de tous arbres de mesme espece de ceux qui mourront, et entretenir les treillages en bon estat jusques à ce que l’on soit obligé de les refaire de neuf ; que s’il arrive, par la force des vents ou autrement, qu’il s’abbatte quelque pand de mur qui entrainent et rompent lesdits treillages, ledit jardinier ne sera obligé de les retablir.
S’oblige d’entretenir les arbres fruitiers en buisson plantez autour des quarrez à platte bandes du jardin.
S’oblige d’eslever des melons, concombres, fraisiers et autres plantes et d’entretenir à ses despens le nombre de cloches, chassis, nattes et paillessons qui luy seront fournis pour une fois seulement.
S’oblige d’entretenir le potager garny de touttes sortes d’herbes potagères, sallades, artichaux et autres légumes, et un quarré d’asperges de 12 thoises de long sur 10 thoises de large, lequel quarré le jardinier s’oblige de mettre présentement en estat moyennant la somme de deux cens livres qui lui seront payés par-dessus le prix du présent marché pour une fois seulement, tant pour les terres qu’il faudra remuer que pour les fumiers et plants nécessaires pour garnir ledit quarré, qu’il s’oblige d’entretenir par le présent marché.
S’oblige d’entretenir les fleurs et plants de différentes espèces dans le parterre et dans les platte bandes de la principale allée du jardin.
S’oblige aussi d’avoir toujours trois hommes travaillant audit jardin.
Le tout moyennant la somme de douze cens livres par chacun an.

De la main de Perrault :
Monseigneur a ordonné de passer marché avec Henry Dupuis, Louis Houdoin, jardinier, suivant le devis cy joint moyennant la somme de cinq livres cinq sols le cent de thoisé des grands plans et treize livres dix sols l’arpent des petits plants à vingt pieds pour perches l’arpent.
Ce 5 juin 1669
Signé Perrault

En titre sur le revers de la feuille :
Marché pour l’entretien du jardin du pavillon du Val
A signer par Monseigneur »

Marché pour l’entretien du grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Jehan Perignon, maistre fontenier demeurant à Paris, rue de la Montaigne Saincte Geneviefve, parroisse de Sainct Estienne du Mont, estant de present en ce bourg de Sainct Germain en Laye, lequel a recongnu et confessé avoir cy devant faict et faict encorres presantement au Roy nostre sire, à hault et puissant seigneur messire Albert de Gondy, chevallier des deulx ordres du Roy, duc, pair et mareschal de France, cappitaine de cinquante hommes d’armes des ordonnances de Sa Majesté, et par Icelle commis pour ordonner de la despence de son bastiment de Sainct Germain en Laye, stippullant et ce acceptant pour led. Seigneur, et en la presence de noble homme Jehan de Donon, conseiller de Sad. Majesté et contrerolleur general de ses Bastimens, de faire et parfaire bien et deuement au dict d’ouvriers et gens à ce congnoissans dedans le jour Saint Jehan Baptiste prochain venant, tous et chacuns les ouvrages de potherye de terre, maçonnez à chaulx et cyment, et thuyaulx de plomb qu’il convient et est necessaire faire pour le restablissement des tuyaulx de terre servans à la conduicte des eaux des fontaines dud. Sainct Germain, à commenser depuis la premiere source et prinse d’icelles au lieu que l’on dict Bettemont et la Bidanyere, et revenant apouy jusques au basin de piramide devant l’eglise dud. Sainct Germain, bassin de la basse court dud. chasteau que au grand jardin dud. Seigneur. Fera les trenchées des terres et pierrées par tous les endroictz où passent lesd. eaux pour icelles restablir, ramasera touttes les eaues de source qu’il trouvera depuis led. endroict jusques esd. lieulx et mesme s’il s’en trouve plus hault, à costé ou en tirant pais, les fera entrer dedans les vieulx, anciens et modernes regardz, et joindra les tuyaulx de plomb pour led. cours où il sera besoing en donnant pente suffisante à ideulx pour les faire venir esd. bassins. Lesquelz tuyaulx seront par luy fournis à ses despans et fera en sorte rechercher touttes les eaus perdues, qu’elles soient remises dedans. Ferra les courrois de terre glaise qu’il conviendra pour le sousttenement des eaues qui seront par luy receullyes. Et d’autant qu’au lieud. Aigremont se trouvent la plus part desd. sources perdues, et n’est le cours de la source dud. lieu tel qu’il a esté par le passé, recherchera de plus hault icelle, et laissera le regard où il est, ou bien s’il se trouvoit en fouillant qu’il feist besoing, le rechangera de place, la despence duquel regard pour la maçonnerye d’icelluy sera faicte avecq despens de Sa Majesté, comme aussy seront ceulx qui se trouveront necessaires à faire de neuf et reparer. Et generallement faire en sorte que lesd. eaues puissent venir sans intermission aud. chasteau la vye durant dud. Perihnon, aultrement et a faulte de ce faire led. seigneur Roy fera faire à ses despans led. conduict et ce qui sera necessaire pour faict d’icelluy par telle personne que bon luy semblera, aiant esté seullement une fois interpellé de faire. Et ce moiennant le pris et somme de mil escus d’or sol, laquelle somme sera paié comptant par le tresorier des Bastimens dud. Seigneur, assavoir trois cent trente trois sscus ung tyers presentement, autre trois cens trente trois escus ung tyers à la moictyé dud. œuvre, et autre trois cens trente trois escus ung tyers en la fin de l’œuvre et visittation faicte d’icelle, en la presence dud. sieur controlleur. Fera outre conduire de l’eaue d’icelles fontaines depuys le tuyaux du piramide jusques au jardin dud. Seigneur à l’endroict où il luy sera monstré, fera les trenchées à ses despens et fournira de tuyaulx des grosseurs qui seront necessaires, et pour le reffus des eaues de bassin de lad. basse court, les ferra conduire aud. jardin par les endroictz où les tuyaulx sont ja placez. Et outre lad. somme de mil escus aura et prendre icelluy Perignon pour son entretenemant, sa vie durant, les gaiges ordinaires qu’avoict et prenoict de tout temps feu Jehan de Mestre, cy devant fontenier dud. Sainct Germain, tant par les mains des habitans dud. lieu ou leur procureur, que par les tresoriers de son Espagne presens et advenir par les termes accoustumez, et pour ce faire luy seront expediées lettres patentes de Sad. Majesté adresantes aux tresoriers dud. Espargne et lesdictz habitans contrainctz comme pour les propres denyers et affaires de Sad. Majesté. Et d’aultent que pour lesd. ouvrages et plomberye luy convient avoir plusieurs tuyaulx de plomb, a esté accordé que les tuyaulx cy devant envoyez aud. Sainct Germain, destinez pour lesd. ouvrages, demeureront à son proffict sans que aucune diminution luy soict faite de lad. somme de mil escus ny desd. gaiges. Car ainsy a esté accordé entre lesdictes partyes. Promectant. Obligeant. Renonçant. Ce fut fait et passé aud. Sainct Germain en Laye, es presences de maistre Eslain Gauche, demeurant aud. lieu, et maistre Jacques La Vavasseur, demeurant aud. Sainct Germain, tesmoins. Et a led. Perignon declairé ne scavoir escrire ains a fait une marque sur la minutte desd. presentes. Et quant aud. sieur de Donon et Vavasseur ont signé sur icelle avecq led. juré suscriptz.
Ferrand »

Marché pour l’entretien du grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present Nicolas Dupont, fontenier demeurant à Poissy, lequel a promis et promect aux manans et habitans de Sainct Germain en Laye […] de bien et deuement entretenir les cours des eaulx des fontaines dud. Sainct Germain et icelles faire monter par les thuiaulx et caneaulx desd. fontaines au dededans la basse court du chasteau et devant l’eglise dud. Sainct Germain, et icelles par luy mises en cours par lesd. caneaulx les bien et deuement entretenir, et faire en sorte et sy bien que communement lesd. fontaines ayent leurs cours et jettent l’eaue par lesd. caneaulx, à poyne de tous despens, domaiges et interests, en luy faisant fournir par le Roy nostre sire ou monsieur le controlleur general desd. bastimens et tous aultres qu’il apartiendra de thuiaulx seullement, et iceulx prendre aud. Sainct Germain en Laye, et quant aux mathieres qu’il conviendra pour aplicquer et mettre en œuvre lesd. thuiaulx comme masticq, cordages et autres aveq peynes d’ouvriers, en sera tenu fournir led. Dupont à ses despens, à condiction expresse que où led. Dupont sera deffault par quinze jours entiers à faire couleur et jetter l’eaue lesd. fontaines par lesd. caneaulx, lesd. habitans en ce cas pourront sy bon leur semble les faire mettre en cours par autres aux despens, dommages et interests dud. Dupont et sans aulcune subjection et interpellation estre tenuz en faire, à commencer au jour Saint Remy dernier passé et continuer tant et sy longuement et jusques qu’il plaira au Roy nostre sire ordonner sur le fait, estat et intention desd. fontaines. […] »

Marché pour l’entretien du grand cours à Saint-Germain-en-Laye

« Fut present en sa personne Claude Perignon, maistre fontenyer demeurant à Lagny seur Marne, lequel a promis et promect par ces presentes aulx manans et habitans de Saint Germain en Laye […] bien et deument entretenyr le cours des eaues des fontaines dud. Saint Germain et icelles faire monter par les thueaulx et caneaulx desdites fontaines au dedans de la basse court et chasteau dud. lieu et devant l’eglise, et les ayans mis en cours par lesd. thuiaulx et caneaulx les bien et deuement entretenyr en sorte et sy bien que comugnemant lesd. fontaines ayent leurs cours, jetent et liberent l’eaue par lesd. thuiaulx et caneaulx sans aulcune discontinuation, à paine de tous despens, domaiges et interestz, et pour ce faire fournyr lesd. thuiaulx et autres matheriaulx qu’il sera besoing pour led. cours, à condition expresse que où led. Perignon est desfaillant par le temps et espacce de quinze jours entyers à faire coulleur et jecter l’eaue desd. fontaines par lesd. thuiaulx et caneaulx, en ce cas pourront lesd. habitans, sy bon leur semble, les faire mettre en cours et monter par lesd. thuiaulx et canneaulx par autres personnes et gens expers aux despends dudict Perignon sans auculne sommation. […] »

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