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Construction et travaux
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Procès-verbal d’une séance du conseil général des Bâtiments civils concernant les travaux dans l’ancienne vénerie de Saint-Germain-en-Laye

« M. Phily, rapporteur, donne lecture de son rapport sur le devis des travaux à exécuter pour aménager dans les bâtiments de l’ancienne vénerie à Saint-Germain le logement du conservateur du musée gallo-romain ainsi que les ateliers et magasins dépendant de son service.
Les économies qu’espérait obtenir M. Questel, inspecteur général, dans son rapport par suite de la suppression de la surélévation du bâtiment du fond et s’élevant à la somme de 4339 f. 13 ne répondant pas non plus aux prévisions du conseil, M. le contrôleur est invité à se mettre en communication avec M. Lafollye, architecte, pour obtenir de lui les explications nécessaires afin de faire connaître quels sont les travaux qu’il compte conserver tout en n’exécutant pas la surélévation du bâtiment du fond ainsi que l’indiquait son premier projet.
Le directeur des Bâtiments civils et palais nationaux, présidant le conseil
Le secrétaire »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la remise au musée de deux salles du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 6 juillet 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que nous venons de terminer les travaux de peinture et l’installation du mobilier du 1er étage du pavillon nord-est.
La pièce principale doit recevoir les poteries fines et les bijoux gallo-romains, une des richesses du musée de Saint-Germain.
Monsieur le conservateur, dans le but d’activer la mise en état de cette salle, avait chargé depuis plus d’un mois le serrurier de l’administration de poser dans les vitrines les crémaillères nécessaires pour soutenir les tablettes. Ces travaux ont été exécutés aux frais du musée et j’ai tenu à ce que M. le conservateur commandât lui-même les crémaillères dont il aurait besoin, afin qu’il n’y ait pas d’incertitude pour l’entrepreneur.
La pose de ces crémaillères ayant été commencée avant que nous ayons nous-mêmes complètement terminé les derniers travaux d’achèvement, M. le conservateur a commencé son installation avant que les salles lui aient été officiellement remises. J’en informe Monsieur le Ministre en le priant en même temps de vouloir bien fixer une époque pour remettre officiellement au conservateur du musée les deux salles qui viennent d’être achevées par le service des Bâtiments civils.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une délibération du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye concernant une éventuelle modification des fossés du château

« Département de Seine-et-Oise
Arrondissement de Versailles
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal
Séance du 24 février 1882
L’an mil huit cent quatre-vingt-deux, le vingt-quatre février, à 9 heures du soir,
Les membres du conseil municipal se sont réunis au lieu ordinaire de leurs séances à l’hôtel-de-ville sous la présidence de M. le docteur Salet, maire
Etaient présents :
MM. E. Choret, Désoyer, Anferte, Villain, Lepintre, Boudin, Dambrine, de Mortillet, Juteau, Laurent, Faucon, Spéneux, Hervieu, Moissant, Godet, Duval, Johnson, Plessis et Deschastres
M. le maire expose ce qui suit :
Le comité constitué à Saint-Germain à l’effet d’élever, à l’aide d’une souscription publique, une statue à la mémoire de M. Thiers eut, lorsque le succès de cette souscription fut assuré, à s’occuper du choix de l’emplacement de cette statue.
Après avoir examiné tous les points de la ville où ce monument pouvait être placé, il se décida, sur l’avis très formel de M. Antonin Mercié, chargé d’exécuter cette œuvre, pour la place du Théâtre. Cette place, le comité en avait l’assurance, devait être agrandie du côté du château par le reculement d’environ trois mètres du parapet du fossé.
Ce reculement, déjà opéré sur d’autres points, résultait d’un projet d’ensemble dressé par l’architecte du château. Il devait être la conséquence de la reconstitution complète du château de François 1er et de la construction d’une série d’abris destinés à contenir certains objets ne pouvant trouver place dans les salles du château. Le comité, faisant œuvre d’avenir, devait tenir compte, dans la place à donner à son monument, de cette modification prochaine des lieux. Il demanda donc à ce que ce travail, qui devait être accompli dans un temps indéterminé, le fut pour l’époque de l’inauguration de la statue. Il demanda, en outre, afin de corriger autant que possible l’irrégularité de la place un nouvel alignement du côté de la villa Saint-Germain. C’est en tenant compte de ces diverses modifications que fut dressé le plan d’ensemble du monument.
Le conseil municipal adopta successivement d’abord le choix de l’emplacement de la statue (délibération du 26 octobre 1879) puis, les modifications de la place du Théâtre demandée par le comité (délibération du 8 octobre 1879).
Ces modifications d’alignement devenaient, dès ce moment, une œuvre municipale, dont l’administration devait poursuivre la réalisation. Une demande, à laquelle était jointe la délibération du conseil avec les plans à l’appui, fut dès le 3 décembre 1879 régulièrement transmise aux autorités compétentes.
La propriété de la villa Saint-Germain dépendant de l’ancienne Liste civile était alors contestée ou tout au moins incertaine. Il ne put donc être donné aucune suite aux projets se rapportant à cet immeuble. Du reste, de ce côté, le monument ayant un large dégagement, ces alignements avaient une moindre importance.
Mais il n’en fut pas de même pour les modifications d’alignement du côté des fossés du château. Et dans ses deux dépêches des 9 et 21 août 1880, monsieur le ministre des Travaux publics ne fait aucune objection au reculement projeté. Il réserve seulement la question de la dépense. Il accorde même le reculement immédiat à l’aide d’une construction provisoire faite à frais commun par l’Etat et la Ville. Nous verrons tout à l’heure comment sur l’assurance qui fut donnée au conseil municipal de la prochaine exécution d’un travail définitif. Ce travail provisoire ne fut pas exécuté.
Dans ces conditions, la ville de Saint-Germain n’avait qu’à attendre la réalisation de ces assurances, se réservant, au moment de l’exécution, de démontrer, si c’était nécessaire, qu’elle n’avait pas à intervenir dans une dépense dont elle profitait, cela est vrai, mais qui devait toujours et quand même être faite et cela dans l’intérêt du monument lui-même et de la conquête organisation du musée gallo-romain.
Elle s’était bornée à demander à ce que ce travail, résolu depuis longtemps, fut simplement avancé. Le manque de temps, et surtout des raisons d’économie avaient seuls empêché qu’il fut donné satisfaction à sa demande.
Les choses en était là lorsque M. le préfet, à la date du 20 janvier dernier, transmettait à l’administration municipale, avec une lettre explicative, le dossier de cette affaire augmenté d’un rapport de M. l’architecte du château, d’un rapport de M. l’inspecteur général de la 1ère division du ministère, devenu à ce moment ministère des Beaux-Arts et d’un plan complémentaire.
De la lecture de la terre du préfet et de l’examen de ces divers documents, il résultait que la situation était complètement changée. En effet, M. l’architecte du château et après lui M. l’inspecteur général, dont le rapport est en tout conforme à celui de M. Lafollye, concluent que le mur du fossé ne soit plus reculé sur la partie qui borne la place Thiers, que ce reculement ne soit autorisé que sur le plan coupé qui fait face à la maison Dubonnet et, tranchant la question laissée en suspens par le ministre, de savoir à qui incomberaient les frais de cette modification, même partielle. Ils sont d’avis que ces frais doivent être mis entièrement à la charge de la Ville. La circulation autour du monument élevé à M. Thiers serait assurée en supprimant une partie de l’entourage du monument.
C’est sur ces modifications apportées aux précédentes délibérations du conseil municipal, délibérations que M. le ministre des Travaux publics avait accueillis sans aucune espère d’objection, sauf ses réserves sur la dépense à faire, que M. le préfet appelle le conseil à délibérer.
Ces changements dans la manière d’envisager cette question de la part de l’autorité supérieure paraissent résulter exclusivement d’un rapport de M. l’architecte du château et subsidiairement d’un rapport de M. l’inspecteur général.
Il convient donc d’examiner tout d’abord si les raisons émises dans ces rapports sont de nature à nous faire revenir sur des résolutions prises par un grand nombre nous, puis de voir s’ils sont justes indiscutables les motifs invoqués pour faire mettre les dépenses à faire entièrement à la charge de la Ville.
Mais un rapide retour sur le passé est nécessaire pour bien préciser les faits :
L’administration municipale écrivait à la date du 17 juillet 1880 à M. le ministre des Travaux publics, en lui transmettant (à nouveau) les plans détaillés dud. monument et les modifications d’alignement demandées, une lettre qui contenait notamment ce passage :
« Dans ces conditions, je viens vous demander M. le Ministre, de vouloir bien ordonner que le reculement du mur du fossé sur une largeur de 3 mètres dans la partie qui longe la place du Théâtre, travail qui devra toujours et quand même être fait, soit exécuté immédiatement ; ce travail nécessitera la rectification du pan coupé qui donne accès à la place du Château et qui facilitera la circulation sur ce point. »
Dans sa réponse en date du 9 août 1880, M. le ministre des Travaux publics dit d’abord que, « consulté sur cette affaire, l’architecte du château a reconnu avec son collègue de la Ville que le reculement ne devait être que de 2 m. 68. Les travaux définitifs, ajoute M. le ministre, devront nécessiter un certain temps et une dépense d’environ 35000 francs. Rien de définitif ne pouvant être terminé pour l’époque de l’inauguration, il ne peut être question en ce moment, ajoute encore M. le ministre, que d‘une construction provisoire consistant en un pont en charpente qui couvrirait la partie du fossé à réunir à la voie publique. »
Cette construction provisoire devant nécessiter une dépense de 4000 francs, le ministre consent à en prendre la moitié à sa charge. C’est dans cette lettre que M. le ministre des Travaux publics fait toute réserve que la question de savoir comment seraient réglées les dépenses nécessitées par le travail définitif.
Ayant fait demander officieusement à M. le ministre si, vu la situation financière de la ville de Saint-Germain, il ne pourrait se charger de la totalité de la dépense de cette construction provisoire, M. le ministre, dans une lettre en date du 21 août confirmait sa première dépêche et il ajoutait : « si d’ailleurs la participation par moitié est acceptée par la municipalité, je désire que l’architecte se mette en mesure de commencer immédiatement les travaux dont il s’agit et je lui donnerai des instructions dans ce but aussitôt que vous m’aurez fait parvenir votre réponse ».
La question, telle qu’elle avait été posée par M. le ministre des Travaux publics, fut soumise au conseil municipal dans sa séance du 25 août suivant.
Je crois utile de rapporter ici le texte complet du procès-verbal de cette partie de la séance du conseil :
« Le maire communique au conseil une lettre de M. le ministre des Travaux publics en date du 21 août courant, faisant connaître qu’il convent à faire opérer immédiatement le reculement du fossé du château au moyen d’un pont provisoire dont le prix s’élèverait à 4000 francs mais que ce travail, qui doit surtout profiter à la Ville, doit être exécuté par elle et moitié par l’Etat. Le maire observe que le monument érigé à la mémoire de M. Thiers rendra plus difficile l’accès à la rue Thiers et qu’il est indispensable d’élargir cette rue au moyen du reculement projeté, que le travail consenti par M. le ministre permettrait de reculer le trottoir actuel de la rue, puisque le pont qui serait établi sur le fossé servirait, de passage aux piétons et qu’il rendrait possible l’achèvement complet de la place. Il ajoute : que, sans tenir compte du monument de M. Thiers, il y a un intérêt évident à ce que l’espace livré à la circulation soit agrandi sur la place et notamment entre l’angle du fossé et la maison Dubonnet, que ce reculement, qui doit avoir 2 m. 68 de largeur sur une longueur de 54 m. 00 environ serait une amélioration des plus profitables à la ville, que quant à lui il serait d’avis d’accorder la participation demandée car l’espace gagné se trouverait définitivement et immédiatement acquis à la circulation. M. Bourguignon fait observer que si la Ville s’engage à payer la moitié de ces travaux provisoires, il est à craindre que l’Etat ne demande la même participation lors des travaux définitifs. M. Choret répond que c’est justement ce qui ressort de la correspondance de M. le sous-secrétaire d’Etat, qui fait des réserves les plus formelles à ce sujet. M. le maire répond que déjà les fossés du château ont été rétrécis, soit au profit du terrain de l’Etat sur la face du château donnant sur le parterre, soit au profit de la Ville sur la place du Château, et que toujours ce travail a été effectué par l’Etat sans que la Ville ait été appelée à y participer, que du reste, pour prévenir toute interprétation à cet égard, il propose d’insister, dans la délibération qui autoriserait cette dépense sur ce point, que cette somme de deux mille francs ne serait donnée par la Ville que pour ce seul motif que l’Etat s’imposerait, en vue seulement de lui être agréable, un travail dont il ne devrait tirer aucune espèce de profit puisque ce travail provisoire devrait plus tard être détruit pour opérer une construction définitif, que ce serait là le seul motif d’une participation, étant bien entendu que le travail définitif devrait rester entièrement à la charge de l’Etat, ainsi que tous les précédents l’établissent, qu’ainsi on avait tout profit sans courir aucun risque. M. Cagnard ne comprend pas que l’Etat ne prenne pas ces travaux entièrement à sa charge en faveur de l’inauguration du monument du premier président de la République. Le maire répond que le ministre fait déjà une grande faveur à la Ville en prenant à sa charge la moitié de la dépense, attendu que ces travaux sont plutôt une gêne pour le château. M. Carle demande pourquoi l’Etat ne ferait-il pas exécuter ces travaux d’une façon définitive. M. Choret explique que si le travail se faisait immédiatement, il faudrait employer des matériaux neufs, ce qui porterait la dépense à 30000 francs environ et que si, au contraire, on se sert des matériaux provenant de la démolition du pavillon d’angle, le même travail ne coûterait que environ douze mille francs et, de plus, il ajoute que le travail définitif devant être exécuté dans dix-huit mois, il ne voit pas que cette dépense soit bien utile. M. Carle demande si M. Choret croit être bien sûr que ce travail soit exécuté dans dix-huit mois. M. Choret affirme que le travail définitif sera exécutés dans dix-huit mois et qu’en outre, avant cette époque, le pont provisoire deviendrait inutile puisque le pavillon d’angle devant être démoli, le pont devrait être ou effondré par cette démolition, ou tout au moins retranché de la circulation. Après une longue discussion à laquelle prennent part plusieurs membres, le conseil déclare par sept voix contre six qu’il n’y a pas lieu pour la Ville de contribuer à la dépense de ce travail. »
Il ressort de ce qui précède :
1° que l’élargissement de la voie publique par le fait de construction d’abris le long des murs du fossé du château sur la partie qui borne la place Thiers avait été accepté par tous les intéressés, ministre des Travaux publics et architecte du château, sans aucune espèce d’objection.
La seule modification faite à cette époque par l’architecte du château avait été de déporter de 3 mètres à 2 m. 68 le reculement du parapet du fossé.
Bien que la question de savoir à qui incomberait la dépense de cette construction ne fut pas tranchée, cette construction n’était ajournée que pour raison d’économie.
2° que si l’élargissement de la voie publique à l’aide d’une construction provisoire, élargissement autorisé par le ministre compétent sur une longueur de 54 m. et sur une profondeur de 2 m. 68 n’avait pas été réalisée, c’était sur les affirmations précitées.
Ceci bien posé, passons à l’examen du rapport de M. l’architecte du château. Il commence par expliquer les motifs qui, après lui avoir fait émettre en juillet 1880 un avis favorable à l’exécution du projet présenté par l’administration municipale, le conduisent à le repousser à la date du 30 septembre 1881. M. l’architecte s’est bien rendu compte, en juillet 1880, de toutes les défectuosités qu’il trouve dans les projets qui lui étaient soumis, il a bien constaté qu’il n’y avait plus que 6 m. 30 entre un des angles du trottoir extérieur du monument et un point du trottoir extérieur du monument et un point du trottoir du fossé du château. Mais il ajoute que le motif d’élever une statue au libérateur du territoire pouvait seul motiver un avis favorable au projet présenté. Il convient d’abord de répondre que s’il n’y a que 6 m. 30 entre un point des deux trottoirs, c’est précisément parce que le comité croyait à un élargissement d’environ 3 mètres entre ces trottoirs.
Puis, est-ce que M. Thiers n’est plus aujourd’hui le libérateur du territoire et si, à cette époque, cette condition était suffisante pour motiver un avis favorable, pourquoi ne le serait-elle plus aujourd’hui ?
Mais ajoute le rapport, ce n’est plus sur un projet, mais bien sur l’exécution que nous allons examiner ce qu’il est indispensable de faire pour assurer une libre circulation autour du monument.
Il vous paraitra, Messieurs, comme à nous assez bizarre qu’on attende qu’un monument soit exécuté pour voir ce qu’il y a à faire pour assurer autour de lui une libre circulation ; il vous semblera que ce n’est pas après, mais bien avant l’exécution que cet avis aurait dû être émis.
Ainsi, si des modifications avaient été jugées nécessaires, elles auraient pu être faites en temps convenable.
Mais la statue, continue le rapport, n’est pas orientée, elle semble avoir été placée au hazard sur la place, ce manque d’orientation fait ressortir la trop grande proximité du château.
La statue, vous le savez, est dans l’axe de la rue Thiers, l’ensemble du monument est parallèle à la route nationale qui traverse cette place et sa situation est telle que, lorsque le grand pavillon d’angle aura été démoli, la statue fera sensiblement face à la porte de sortie de la gare, d’où elle pourra être aperçue. Pouvait-on faire mieux ?
Les membres du comité et M. Antonin Mercié surtout ont assez cherché pour qu’il me soit permis d’affirmer le contraire. Que notre modeste statue soit un peu écrasée par le splendide château de Saint-Germain, cela se conçoit, mais que le château ait à souffrir de son voisinage, cela me parait difficile. Quoiqu’il en soit, en attendant qu’on puisse déplacer la statue, déplacement fort espérer par M. l’architecte, ainsi que nous le démontre son rapport, on pourrait toujours commencer par en diminuer l’entourage. Et alors, ne tenant plus compte des conditions d’ensemble dans lesquelles le monument avait été conçu, conditions acceptées par tout le monde et par M. l’architecte lui-même, au lieu d’exécuter ces conditions dont une des principales est le reculement du fossé, M. l’architecte trouve plus simple de supprimer une partie du monument, c’est la seule manière à son avis d’assurer la circulation.
Grâce à cette amputation, toute difficulté s’aplanit. M. l’architecte s’est occupé dans son rapport d’une foule de choses qui sont peut-être dans son rapport d’une foule de choses qui sont peut-être en dehors de son terrain. Il a même cru devoir dresser un plan des modifications qu’il juge bon d’apporter à un monument élevé par des souscriptions venant de tous les points de la France, monument en quelque sorte laissé à la garde de la ville de Saint-Germain.
Lors de l’inauguration de ce monument, la presse de tous les partis s’est occupée de cette œuvre. L’opportunité de cet hommage a pu être blâmée par les uns, les détails d’organisation de la fête ont pu être critiqués par les autres, que sais-je encore ? Mais il est un point sur lequel la presse de toute nuance a été unanime c’est pour constater la réussite complète de l’œuvre. Il n’y a pas eu à cet égard une note discordante.
Mais qu’importe à M. l’architecte ! Pour lui, le monument n’est pas de proportion, il est mal conçu, il est mal placé et, ne se rappelant pas que cette place même comportait l’exécution d’un travail accepté par lui plutôt que d’accomplir ce travail, il faut diminuer le monument.
Mais M. l’architecte va plus loin encore ; ici, il faut citer textuellement :
« Nous sommes certain d’être en cela d’accord avec l’opinion publique qui trouve le monument mal situé et nous avons entendu exprimer le vœu que la statue de M. Thiers soit reportée dans les jardins de la mairie le jour où ces jardins ouverts sur le parc seront livrés au public. » [dans la marge : Ce que M. l’architecte appelle les jardins de la Ville, c’est un carré de 24 mètres de côté.]
On ne peut, n’est-ce pas, Messieurs, discuter de pareilles assertions. Je me bornerai donc à dire que le maire et les adjoints de la ville de Saint-Germain, en situation de connaître un peu mieux peut-être que M. l’architecte le sentiment de la population de notre ville, n’ont jamais entend dire rien de semblable. C’est par ce rapport qu’ils ont connu cette manifestation du sentiment public. Ils n’en avaient jamais entendu parler avant ; ils n’en ont jamais entendu parler après.
Et si, depuis, j’ai cherché à connaître ce que pensaient certains personnes de ces affirmations de M. l’architecte du château, je dois dire que j’ai toujours été accueilli avec l’étonnement le plus grand et, en ce qui concerne le déplacement de la statue, avec un sentiment souvent un peu plus vif.
Or, si M. l’architecte s’est occupé ainsi de choses un peu en dehors de ses attributions, il nous semble que, par contre, il a négligé dans son rapport certains points qui, à notre avis, devaient être traités en première ligne. Toutes ces complications résultent de ce seul fait, c’est que le reculement des fossés, reconnu autrefois nécessaire à la complète restauration du château de Saint-Germain et la construction des abris qui devait en être la conséquence jugée indispensable à la bonne installation des collections du musée, ne seraient plus exécutés.
On se rappelle que c’est la connaissance de la construction prochaine de ces abris et par suite de l’agrandissement de la place qui avait déterminé la position de la statue sur un point précis de cette place et qui avait fait concevoir à M. Antonin Mercié le plan d’ensemble de son monument.
Or, aujourd’hui le reculement des fossés n’aurait plus sa raison d’être, ces abris seraient inutiles et leur exécution remise. Pourquoi ?
Voilà les questions qu’il aurait fallu traiter avec détail, démontrer l’inutilité du reculement des fossés, démontrer l’inutilité de ces abris, telle devait être la base du rapport qui devait avoir les conclusions que nous connaissons.
Or, M. l’architecte du château n’en dit pas un mot et M. l’inspecteur général après lui n’y fait aucune allusion.
Eh bien, Messieurs, le reculement des fossés et la construction de ces abris résultaient d’un plan d’ensemble arrêté par Eugène Millet, plan d’ensemble qui avait déjà reçu un commencement d’exécution et dont Eugène Millet s’était entendu avec le conservateur du musée. Ces abris étaient considérés à cette époque comme indispensables à la restauration du château d’abord et à la bonne organisation des collections. Ces collections n’ont pas diminué, je suppose. Prévoit-on, depuis quelques mois, que le musée de Saint-Germain doive avoir une moindre importance ? Nous ne le pensons pas et nous croyons au contraire avoir de très bonnes raisons pour affirmer que ces abris sont aussi indispensables aujourd’hui qu’ils l’étaient autrefois.
Mais, dit M. l’architecte du château, on rétrécirait ainsi le fossé et on nuirait au bon aspect de ce superbe monument.
Parlant dans le même sens, M. l’inspecteur général s’exprime ainsi : « Il me paraitrait déplorable que par suite du choix peu heureux fait pour placer le monument élevé à la mémoire de M. Thiers, votre administration se trouvât entraînée non seulement à des dépenses considérables, mais aussi à nuire par le rétrécissement du fossé à l’effet architectonique du château et particulièrement à celui de la magnifique chapelle qui présente de ce côté son plus grand développement, et cela pour conserver la double grille qui entoure la statue. »
Nous nous sommes déjà expliqué sur le choix de l’emplacement ; celui adopté était le seul possible et, du reste, étant donné le caractère de la statue qu’il avait à faire, M. Antonin Mercié, dont certes le mérite n’a pas besoin d’être rappelé, a affirmé de la manière la plus positive que cet emplacement était le seul qui put convenir.
Quant à ce qui a trait au rétrécissement du fossé, il semblerait résulter de ce texte que ce rétrécissement serait un fait unique et que, par suite, le fossé se trouverait moins large là qu’en tout autre point.
Eh bien, Messieurs, voici la vérité à cet égard et nous verrons tout à l’heure la cause de ces irrégularités ; la largeur du fossé sur la place du Château est de 17 mètres, elle est sur le parterre de 21 mètres puis de 16 mètres, elle est de 17 mètres le long de la cité et de la rue Thiers, sur une autre partie de la rue Thiers elle est de 21 mètres, et enfin sur la place Thiers, là où un rétrécissement de 2 m. 68 avait été accordé, elle est de 24 m. 10. C’est-à-dire qu’en ce point, même avec le rétrécissement concédé, la largeur du fossé serait encore bien plus considérable que partout ailleurs. Vous voyez donc qu’il n’y a pas à craindre que ce rétrécissement nuise à l’effet architectonique du château, pourrait-il en être ainsi de la chapelle ?
Certes, Messieurs, nous professons pour cette merveille d’architecture l’admiration la plus grande, mais nous ne pouvons admettre qu’elle puisse perdre de sa valeur lorsqu’elle sera vue à 21 m. 42 au lieu d’être admirée à 24 m. 10.
Mais il est une considération sur laquelle nous prenons la liberté d’appeler tout particulièrement l’attention de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Cette considération est celle-ci : la restauration du château de Saint-Germain a été entreprise dans le but de reconstituer ce monument dans son ensemble et dans ses détails tel qu’il existait sous François 1er.
Or des plans très précis, très complets, datant de cette époque, nous ont été conservés. De l’examen de ces plans et notamment de ceux publiés par Jacques Androuet du Cerceau dans le premier volume « des Plus Excellents Bastiments de France, édition de 1557 », il résulte que les fossés qui à cette époque entouraient le château avaient partout une largeur uniforme. Cette largeur, mesurée à l’échelle qui accompagne ces plans, est de huit toises, c’est-à-dire un peu moins de 16 mètres. Si on consulte le texte qu’Androuet du Cerceau a consacré au château de Saint-Germain, on trouve cette phrase : « le dit bastiment est accompli de ses fossez regnans autour de huit toises de large ».
Ainsi, le château de François 1er à Saint-Germain était entouré de fossés ayant une largeur uniforme de 16 mètres de large.
En 1680, Louis XIV, ne tenant nul compte de la valeur artistique du château qu’il habitait, mais uniquement pour avoir à Saint-Germain plus de logements, en résolut l’agrandissement. Ordre en fut donné à Colbert, alors ministre secrétaire d’Etat et surintendant des Bâtiments de France. Ces travaux furent exécutés assez rapidement à partir de 1682 sur les dessins et sous la direction de Mansart, premier architecte du roi. La dépense dépassa seize cent mille livres. Cet agrandissement consistait principalement dans l’édification de cinq gros pavillons qui venaient flanquer chacun des angles du château de François 1er.
Deux de ces pavillons étaient assez rapprochés, celui qui existe encore sur la place Thiers et celui qui suivait immédiatement du côté de la rue Thiers, à l’autre bout de la chapelle, qui se trouvait presque complètement englobée par ces deux pavillons.
Si l’on se rappelle que la largeur des fossés avant ces travaux n’était que de 16 mètres et si l’on tient compte de la saillie de 16 m. 40 que ces pavillons devaient faire dans les fossés, on comprendra la nécessité absolue dans laquelle se trouva Mansart d’élargir ces fossés. Cet élargissement ne fut pas partout opéré dans des conditions identiques. Là où les nouveaux pavillons étaient assez éloignés, aux deux extrémités de la ligne droite qui regarde le parterre, par exemple, l’élargissement ne porta que sur la partie du fossé qui faisait face à ces pavillons. Mais là, au contraire, où ces pavillons étaient plus rapprochés, comme ceux construits en face de ce qui est aujourd’hui la place Thiers, l’élargissement porta sur toute la longueur du fossé compris entre ces deux pavillons.
Ainsi se trouvent expliquées les irrégularités que nous constatons aujourd’hui.
Reconstituer le château de François 1er, c’est évidemment faire revire cet admirable monument tel qu’il existait avant sa mutilation. Mais alors que dans ce travail si remarquable de restauration, on s’est préoccupé des détails les plus infinis, que rien n’a été négligé pour ressusciter ce chef-d’œuvre, qu’on a tenu compte des plus petites choses, qu’on a cherché la forme des moindres ciselures, est-il permis de négliger les dimensions et l’aspect général des fossés ? Ne font-ils pas partie intégrante de l’édifice et ne doivent-ils pas concourir à lui restituer sa véritable physionomie ? Cela ne saurait pas faire doute ! C’est ce qu’avait parfaitement compris Eugène Millet lorsqu’il a conçu le projet déjà mis en partie à exécution d’une réfection générale de ces fossés.
Mais cette réfection ne pouvait s’accomplir dans des conditions ordinaires. Le château avait une destination déterminée. Il devait contenir le musée des Antiquités nationales. Or, les salles ne peuvent recevoir certains objets de dimension et de poids considérables, certains restes mégalithiques, des abris extérieurs étaient indispensables. De là l’idée d’élever non pas un mur plein à la place qu’occupait l’ancien mur de soutènement, mais d’utiliser l’espace compris entre le mur actuel et l’ancien mur en construisant des voûtes qui devaient former ces abris.
Ainsi, le château reprenait à l’extérieur son ancien aspect et dans les fossés on avait la possibilité d’organiser une exposition qui n’aurait pu trouver sa place nulle autre part.
Nous croyons donc, en ce qui a trait au principe même du rétrécissement du fossé sur la place Thiers, que l’intérêt de la complète restauration du château de Saint-Germain, celui de la nouvelle organisation des collections et l’intérêt de la viabilité de la Ville sont d’accord pour faire maintenir au conseil municipal sa délibération du 8 novembre 1879.
Nous accepterons donc avec reconnaissance le rétrécissement du pan coupé tel qu’il est proposé par M. l’architecte du château et accepté par M. l’inspecteur général, espérant qu’une étude plus complète de la question amènera M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts à donner une complète satisfaction à la ville de Saint-Germain en exécutant à bref délai des constructions si indispensables au château d’abord et qui permettront en même temps de ne pas toucher au monument de celui qui fut un grand historien, le premier président de la République et le libérateur du territoire.
Il nous faut examiner maintenant à qui doit incomber les dépenses occasionnées par ces constructions, soit qu’elles s’appliquent à une partie seulement de la demande faite par la municipalité, c’est-à-dire aux abris à construire le long du pan coupé, soit sur ce pan coupé et sur la partie du fossé qui borde la place Thiers.
Dans son rapport, M. l’inspecteur général parle de la démolition et de la reconstruction du mur du fossé, opération, dit-il, qui n’intéresse nullement l’Etat. Il semble ignorer que l’élargissement de la voie publique doive être la conséquence de la restauration complète du château et de la construction d’abris nécessaires au musée. M. l’architecte va un peu plus loin et dit que cette rectification permettrait d’avoir en cet endroit les quelques niches demandées par le conservateur du musée pour y déposer des monuments mégalithiques.
Pour nous, il nous semble que la question doit être ainsi posée :
Le projet qui consiste à construire le long des murs du fossé du château une série d’abris à l’effet de donner au château de François 1er sa véritable physionomie et de compléter en même temps l’organisation des collections du musée doit-il être continué ? En un mot, ce travail doit-il être accompli d’abord dans l’intérêt d’un établissement de l’Etat ? Si oui, il est évident que la Ville n’a pas à participer aux dépenses de construction.
Là est toute la question et, pour nous, cette question est résolue dans le sens de l’affirmative la plus absolue. Ce que pourrait faire l’Etat dans ce cas, et cela contrairement à tous les précédents, ce serait de dire à la Ville : je vous livre la jouissance d’une certaine partie d’une construction établie par moi, car il est à remarquer que l’Etat, toujours possesseur du sol, reste propriétaire des constructions qui s’élèvent sur ce sol. En échange de cette jouissance, vous allez me payez une somme à déterminer. Voilà à notre avis le maximum des prétentions que dans ce cas l’Etat peut légitimement élever.
Mais remarquons que l’Etat a déjà commencé ce travail, que des abris ont été construits sur le parterre, que sur la place du Château ces mêmes constructions ont été élevées, qu’une parcelle de terrain fort utile à la circulation a été livrée ainsi à la Ville, et qu’il n’est venu à l’esprit d’aucun administrateur de réclamer quoi que ce soit à la municipalité.
Il y a donc tout lieu d’espérer que si la question est résolue par l’affirmative, c’est-à-dire si la nécessité de continuer l’édification de ces abris est démontrée, la Ville sera appelée comme précédemment à entrer en jouissance de la partie supérieure de ces constructions, à la charge par elle d’assurer l’entretien de la voie publique qui y sera établie.
Les rapports de ces messieurs traitait aussi de la question des alignements demandés au détriment du terrain occupé par la propriété dite villa Saint-Germain devenue aujourd’hui propriété nationale. Ils concluent à ce que cet alignement soit simplement établi par une ligne qui serait le prolongement de la façade du théâtre et ils concluent en outre à ce que le prix du terrain ainsi concédé à la Ville soit établi en raison du prix de revient.
Ici, Messieurs, l’Etat n’a aucun intérêt direct à cet alignement, nul engagement n’a été pris, nul précédent n’est à invoquer et nous n’avons qu’à nous incliner devant la décision qui sera prise, à moins que le conseil ne décide qu’il y a lieu d’examiner si le prix du terrain ne devrait pas être fixé en prenant pour base non pas le prix de revient, mais bien le prix habituel du terrain lorsqu’il est livré à la voie publique par le fait d’un alignement adopté par lui.
C’est pour ces diverses considérations que nous avons l’honneur de soumettre au conseil le projet de délibération suivant :
Le conseil,
Vu les délibérations du conseil municipal en date du 26 octobre et 8 novembre 1879,
Vu les dépêches de M. le ministre en date des 9 et 21 août 1880,
Vu la délibération du conseil municipal en date du 25 août 1880,
Vu la lettre de M. le préfet de Seine-et-Oise en date du 20 janvier 1882,
Vu les rapports de M. Lafollye, architecte du château, et de M. Questel, inspecteur général de la première direction au ministère des Arts,
Considérant que, lorsque le comité chargé d’élever un monument à la mémoire de M. Thiers a eu à s’occuper de l’emplacement de ce monument, il a reconnu que la place du Théâtre était la seule qui put recevoir ce monument, décision confirmée par le conseil municipal (délibération du 26 octobre 1879),
Que cette place devait être agrandie par le fait de la démolition prochaine du grand pavillon d’angle et du reculement des fossés qui devait suivre,
Que dans ces conditions, le comité devait se préoccuper de disposer son monument non pas en vue de la configuration actuelle de la place mais en vue de ce qu’elle devait être à bref délai,
Que les plans de ce monument ainsi dressés ont été approuvés par le conseil municipal (délibération du 8 novembre 1879) et transmis par les soins de l’administration municipale à M. le ministre des Travaux publics, qu’avec ces plans ont été fournies les demandes des alignements jugés nécessaires à leur bonne et complète exécution,
Considérant que, sauf la question de savoir à qui devait incomber le paiement de la dépense à effectuer et une légère modification dans les surfaces demandées, ces demandes d’alignement en ce qui concerne les fossés du château, les seuls dont il fut possible de s’occuper, il n’a été fait par l’Etat aucune objection,
Considérant que bien au contraire ces alignements non seulement étaient acceptés en principe mais que même M. le ministre des Travaux publics en accordait la réalisation immédiate à l’aide de construction provisoire, construction évidemment sans autre utilité pour l’Etat que d’honorer la mémoire d’un grand citoyen et dont il prenait pour ce motif la moitié de la dépense à sa charge,
Considérant que si ces alignements n’ont pas été immédiatement réalisés à l’aide de ces constructions provisoires, c’est pour les raisons qui ont prévalu dans la séance du 25 août 1880, raisons visant le peu de temps qui devait s’écouler pour le rétrécissement définitif des fossés du château et l’économie qui devait en résulter pour l’Etat par l’emploi des vieux matériaux et aussi par suite de l’indécision existant encore aujourd’hui au sujet du logement de M. le conservateur du musée, du personnel, etc.,
Considérant d’autre part qu’en acceptant sans objection ces alignements on autorisait ainsi le comité, qui avait charge de le faire, à exécuter intégralement les plans arrêtés par lui dans les conditions où ils avaient été soumis à l’autorité supérieure,
Qua dans ces conditions et sans entrer dans les considérations de haute convenance qui, à notre avis, auraient dû elles seules faire écarter l’idée de la diminution d’un monument élevé par une souscription nationale et cela dix-huit mois à peine après son érection à la mémoire du premier président de la République, il ne serait pas juste, alors que le monument élevé à M. Thiers a reçu l’approbation unanime, de venir obliger la municipalité à opérer cette diminution et cela parce que les conditions sur l’exécution desquelles l’Etat n’avait fait aucune objection ne doivent plus être remplies,
Considérant du reste que les motifs invoqués dans les rapports de M. l’architecte du château et de M. l’inspecteur, résultant à leur avis de la mauvaise situation de la statue, de son défaut d’orientation, de ce que son entourage est trop grand, etc., sont loin d’être concluants, que du reste toutes ces conditions étaient bien connues à l’avance puisqu’elles avaient donné lieu à un rapport de l’architecte du château, acceptant les alignements proposés,
Considérant que ces alignements étaient la conséquence d’un travail d’ensemble qui devait avoir pour résultat de compléter la restauration du château de Saint-Germain et de doter le musée des Antiquités nationales d’abris propres à y recevoir des objets qui ne pouvaient trouver place dans les salles,
Considérant qu’il n’a nullement été établi que le reculement des fossés jugé indispensable autrefois soit inutile aujourd’hui mais que, bien au contraire, son utilité parait tout aussi évidente,
Considérant qu’en ce qui concerne la raison invoquée que le rétrécissement des fossés serait de nature à nuire à l’effet architectonique du château et de la chapelle, qu’il résulte de l’examen des lieux et des mesures prises que les fossés, qui possèdent une largeur qui varie dans tous les autres points entre 16 et 21 mètres ont une largeur de 24 m. 10 là où un rétrécissement de 2 m. 68 avait été accordé, que dans ces conditions l’inconvénient signalé n’est nullement à redouter puisqu’en ce point la largeur du fossé sera encore plus considérable que partout ailleurs,
Considérant au contraire que l’étude des documents de l’époque établit d’une manière certaine que le château de François 1er était entouré de fossés ayant une largeur uniforme de 16 mètres,
Que la restauration entreprise de ce château a pour objet de le faire revivre tel qu’il était en 1680,
Que dans ces conditions, il paraît impossible de ne pas tenir compte des dimensions et de l’aspect général qu’avaient ces fossés avant que Louis XIV n’ordonnât la construction des gros pavillons d’angle dont le résultat fut de modifier l’aspect et les dimensions de ces fossés,
Considérant enfin qu’il ne serait pas juste que le comité qui s’est consacré à l’édification du monument élevé à la mémoire de M. Thiers voie ce monument amoindri et que la Ville, qui devait compter sur l’élargissement accordé d’une partie si importante pour elle de la voie publique, voie ses espérances déçues et cela par suite de modifications et de retards apportés dans l’exécution des travaux,
Considérant en ce qui concerne le paiement des travaux à exécuter, qu’il s’agisse de donner satisfaction en totalité ou en partie à la demande de la Ville, qu’il y a lieu de tenir compte, avant tout, de savoir si le travail à exécuter ne doit pas l’être pour donner satisfaction à un besoin impérieux d’un établissement de l’Etat,
Que dans ce cas, il est de toute évidence et de toute justice que ce travail soit payé par celui au profit de qui il est exécuté, que tout au plus la Ville pourrait être appelée à verser une indemnité pour la parcelle de terrain dont la jouissance lui serait concédée,
Considérant qu’il doit être évident pour tout le monde que l’exécution de ce travail est indispensable, ne serait-ce que pour restituer au château la véritable physionomie qu’il avait sous François 1er, mais qu’en outre il parait fort utile à la bonne installation des collections du musée, que du reste, déjà commencé sur diverses faces des fossés du château et notamment sur la place du château même, ce travail, qui a eu pour résultat de livrer à la circulation une parcelle de terrain n’a donné lieu à aucune demande d’indemnité vis-à-vis de la Ville,
Considérant, en ce qui concerne l’alignement demandé au détriment du terrain occupé par la Villa Saint-Germain que, de ce côté, l’Etat n’a aucun intérêt direct à la réalisation de cet alignement, qu’il n’a été pris aucun engagement et que du reste cet alignement est moins indispensable à l’aspect d’ensemble du monument élevé à la mémoire de M. Thiers,
Par ces motifs,
Le conseil délibère :
1° En ce qui concerne l’alignement à prendre sur les fossés du château. Il n’y a pas lieu de revenir sur la délibération prise par le conseil municipal dans sa séance du 8 novembre 1879, c’est-à-dire que le conseil, tout en acceptant avec la plus vive reconnaissance l’exécution partielle de ce projet, invite l’administration municipale à insister auprès de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts pour obtenir l’exécution complète dans le plus bref délai possible de l’alignement qui avait été concédé à la Ville ainsi qu’en témoignent les dépêches ministérielles des 9 et 21 août 1880.
2° En ce qui concerne le paiement des travaux. Le conseil estime que ces travaux, comme ceux analogues exécutés précédemment, devant, avant tout, être faits pour restituer au château de Saint-Germain son véritable caractère historique en même temps que pour donner satisfaction aux besoins d’un établissement de l’Etat. La Ville, conformément aux précédents, n’a pas à intervenir dans la dépense.
3° Enfin, le conseil accepte les propositions transmises par M. le préfet en ce qui a trait aux modifications d’alignement du côté de la villa Saint-Germain, faisant toute réserve sur la base qu’il serait équitable d’adopter pour la fixation du prix du terrain à concéder à la Ville.
Après discussion, ce projet de délibération est adopté par seize voix contre trois et une abstention.
Fait en séance les jour, mois et an ci-dessus. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux à réaliser dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, 20 juin 82
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Sur la demande de M. le préfet de Seine-et-Oise et par une lettre en date du 26 mars 1881 émanante de la direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux, M. Sadi Carnot, alors ministre des Travaux publics, a autorisé MM. les ingénieurs chargés de la construction de la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain-en-Laye à occuper temporairement et à enclore certaines parties du parterre de Saint-Germain pour y établir des dépôts de matériaux et des chantiers.
M. Sadi Carnot a accordé cette autorisation sous les conditions énoncées dans un rapport de M. Lafollye, architecte des parterres et terrasses de Saint-Germain, dont il a donné copie à M. le préfet, notamment sous la réserve que, après l’achèvement de l’opération, le parterre de Saint-Germain serait remis dans l’état où il était auparavant.
D’après les renseignements fournis par M. l’architecte, cette opération étant actuellement terminée, il y a lieu, conformément à la réserve sus-indiquée, de pourvoir au rétablissement du parterre dans son état antérieur.
J’ai l’honneur, en conséquence, de vous transmettre ci-joint, avec la lettre et le plan qui l’accompagnent, un devis dressé par M. Lafollye des travaux nécessaires à cet effet. Dans ce dernier, la dépense est évaluée à 17213 f. 70.
Je vous prie, Monsieur le Ministre et cher collègue, de vouloir bien prescrire l’exécution des travaux dont il s’agit et de donner des instructions pour que la dépense de 17213 f. 70 qu’ils occasionneront soit payée sur le budget de votre département.
Agréez etc.
Le ministre
Signé : Jules Ferry »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 17 avril 1885
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 28 mars dernier, avez bien voulu me donner avis que vous avez accordé un crédit de 60000 francs pour la continuation des grosses réparations à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1885.
Les travaux auront pour but l’achèvement des ateliers et des hangars du musée, ainsi que la continuation des ouvrages de restauration du bâtiment sud. ils donneront lieu aux dépenses suivantes :
Pavage : 1000 f. 00
Maçonnerie : 32000 f. 00
Charpente : 2500 f.
Couverture : 3000 f. 00
Menuiserie : 8000 f. 00
Serrurerie : 3000 f. 00
Fumisterie : 500 f. 00
Peinture et vitrerie : 3000 f. 00
Sculpture : 1000 f. 00
Total travaux : 54000 f. 00
Honoraires de l’architecte, 4 p. % : 2160 f. 00
Honoraires du vérificateur, 1 p. % : 540 f. 00
Total honoraires : 2700 f. 00
Traitement de l’inspecteur : 3000 f. 00
Indemnité au vérificateur : 300 f. 00
Total des dépenses fixes : 3300 f. 00
Total égal au crédit : 60000 f. 00
En raison de ce que les travaux mentionnés ci-dessus se rapportent à la continuation et à l’achèvement des ouvrages en cours d’exécution (ateliers du musée, logement du concierge des travaux, etc.), je ne pense pas qu’il y ait lieu de procéder par voie d’adjudication et j’ai l’honneur de vous proposer de traiter par voie de soumissions directes, ainsi qu’on l’a fait l’année dernière.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Rapport concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 19 janvier 1891
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler votre attention sur un édifice d’un intérêt d’art considérable et dont la restauration est entreprise depuis 1860, sur le château de Saint-Germain, notamment sur la chapelle, œuvre d’art classée comme Monument historique. Les travaux spéciaux à cette chapelle ont été commencés en 1873. Ils sont suspendus depuis 1881. Ils s’exécutent au compte de l’Etat par contributions égales entre le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts (Monuments historiques) et le ministère des Travaux publics (Bâtiments civils) comme en témoignent deux lettres échangées entre les ministères aux dates des 5 et 9 mars 1874.
L’ensemble des deux devis approuvés pour la construction de la chapelle s’élève à 498548 f. Les dépenses liquidées de 1873 à 1881 montent à 424470 f. 15, ce qui laisse livre 74077 f. 85. Les imputations sont : crédit des Bâtiments civils : 233447 f. 81, crédit des Monuments historiques : 191022 f. 34, ensemble : 424470 f. 15. Ce qui constitue un disponible de crédit : Bâtiments civils : 15826 f. 19, Monuments historiques : 58251 f. 66, ensemble crédits disponibles : 74077 f. 85.
On pourrait donc, Monsieur le Ministre, reprendre les travaux en demandant à chaque administration les sommes correspondantes aux crédits livres. Mais l’achèvement de la chapelle est intimement lié à la restauration de la tour attenante, dont les travaux incombent entièrement à la charge des Bâtiments civils et pour laquelle vous aviez accordé un premier crédit de 4000 f. sur le dernier exercice. Il m’a paru utile d’étudier les deux opérations au double point de vue des travaux et des dépenses à faire pour leur exécution.
Les travaux de la chapelle et ceux de la tour sont liés depuis la mise à jour par M. Millet, l’éminent architecte du château et peu de temps avant sa mort, de l’ancienne porte d’entrée à cette chapelle ogivale, englobée dans les maçonneries de la tour construite sous François 1er.
Mon prédécesseur, à la suite de cette découverte, avait saisi l’administration d’un projet consistant à faire disparaître la tour pour dégager la chapelle. Mais la commission des Monuments historiques a repoussé cette proposition en déclarant qu’il y avait lieu de conserver la tour contenant un escalier et de remettre en honneur l’ancienne porte de la chapelle. C’est dans ce sens que j’ai cherché la résolution du problème et je viens, Monsieur le Ministre, soumettre ce projet à votre examen. Le projet consiste à supprimer la 1ère révolution de l’escalier afin de démasquer l’arc ogival richement orné et le tympan surmontant le linteau de la porte. Cette combinaison respecterait la voûte rampante de l’escalier dans la presque totalité de son développement. Quelques marches à descendre mettraient les sol de l’entrée à la tour en communication avec le sol de la chapelle. Quant à l’escalier, son départ serait respecté au 1er étage, en communication avec un autre escalier compris au projet dressé par M. Millet. Afin de suppléer à la portion de tour qu’il faudrait faire disparaître au rez-de-chaussée pour démasquer la porte, on établirait une voûte en accord avec le style de l’escalier dont elle devra supporter le poids. Peut-être y aura-t-il lieu pour garantir la solidité de tirer toute cette partie en fer (cet élément de construction tout moderne paraît ici d’un emploi obligé), une avancée peu accentuée sur la cour se reliera avec la construction de la chapelle.
Certainement, Monsieur le Ministre, ce que je crois devoir proposer s’éloigne des constructions si rationelles du Moyen Age et de la Renaissance, en employant ce que l’on pourra qualifier d’artifices. Mais il semble que le but à atteindre peut légitimer le projet et que je suis prêt à modifier si d’autres idées sont suggérées.
A propos de la chapelle, il y a lieu d’examiner la question des dépenses nécessaires à l’achèvement de la restauration. Au commencement de ce rapport, il a été établi qu’il reste disponible 74077 f. 85 sur les crédits alloués. Cette somme sera insuffisante pour achever l’opération interrompue. On peut expliquer cette insuffisance par la difficulté d’évaluer des travaux de cette importance dans l’état de mutilation de cette chapelle abandonnée pendant des siècles et dont témoigne ce qui subsiste encore. Cet examen rend compte que les évaluations ne pouvaient être qu’approximatives. Actuellement, il n’en est plus ainsi. On peut s’appuyer sur des documents précis, les mémoires de dépenses réglés, y puiser les éléments du devis d’achèvement. Pour la chapelle seulement, en comprenant l’ornementation en plomb ouvré de la crête et de la flèche et les vitraux blancs les plus simples, on arrive à la somme approximative de 276172 f., en tenant compte du renchérissement de la main d’œuvre, renchérissement qui doit tenir une large part dans l’écart entre le prix des travaux prévus il y a plus de 25 ans et ceux exécutés depuis 1853 jusqu’en 1881 pendant la période où le main-d’œuvre était à son maximum de valeur.
Quant aux dépenses pour la restauration de la tour et incombant aux Bâtiments civils, si une estimation très exacte ne peut en être faite par suite de son très mauvais état, on peut en comptant largement l’évaluer comme devant s’élever, d’après devis ci-joint, à 64578 f. 00.
En résumé, Monsieur le Ministre, les dépenses à faire pour achever la restauration de la chapelle devront s’élever à 275000 f. environ soit 200000 f. de plus que la somme prévue et sur laquelle 74077 f. 85 sont restés sans emploi, comme j’ai l’honneur de la proposer si les travaux sont repris. Le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts devra y participer, savoir pour crédit arriéré libre : 58251 f. 66
Moitié de l’insuffisance de crédit chapelle : 100000 f. 00
Soit pour 158251 f. 68
Le ministère des Travaux publics devra de son côté participer pour crédit arriéré libre : 15826 f. 19
Moitié de l’insuffisance de crédit chapelle : 100000 f. 00
Restauration de la tour : 64578 f. 00
Soit pour 180404 f. 19
Dernièrement, Monsieur le Ministre, en faisant les propositions d’allocation de crédits pour travaux à exécuter au château de Saint-Germain, je demandais de faire inscrire au chapitre des grosses réparations un premier crédit de 20000 f. applicable à la restauration de la tour attenant à la chapelle. Si M. le Ministre de l’Instruction publique pouvait disposer de pareille somme sur le crédit des Monuments historiques, on pourrait dès cette année reprendre des travaux depuis longtemps interrompus, assurer la conservation de ce qui est déjà exécuté et ôter à une partie du château l’aspect d’abandon qui impressionne péniblement les nombreux visiteurs du musée. Ce serait enfin donner satisfaction à l’opinion du public, étonné deu si fâcheux état de l’œuvre entreprise.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Paris, le 19 janvier 1891
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Lors de votre récente visite au château de Saint-Germain, vous avez pu vous rendre compte de l’intérêt de la restauration entreprise de ce grand édifice, mais aussi de l’abandon dans lequel restent les travaux de la chapelle, enfin de l’état de péril de l’escalier attenant. J’étais à ce moment sur le point de vous adresser la proposition de reprendre les travaux, déjà le projet et les devis étaient dressés… Je vous transmets aujourd’hui le travail comprenant 7 feuilles de dessins, deux devis et un rapport. Ces documents permettront l’examen de mes propositions par les conseils compétents et je me permets de mettre la reprise des travaux sous votre haut patronage.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Rapport sur les travaux de décoration à entreprendre au musée de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Château et parterres de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye, le 26 avril 1892
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Monsieur le conservateur du musée national de Saint-Germain réclame l’achèvement de décorations peintes de deux salles circulaires aux 1er et 2ème étages de la tour nord-est du château. Ces salles font suite aux parties de musée livrées au public et où sont exposés, dans celles du 1er étage, des objets d’époque romaines et gallo-romaines. Les parois de la 1ère salle de la tour, telles qu’elles sont disposées, permettraient de représenter les monuments antiques du sud de la France en perspective aérienne, peut-être à vol d’oiseau. Les panneaux de formes irrégulières permettraient d’y comprendre l’arc d’Orange et le théâtre à gauche de la cheminée, à droite les antiquités de Nîmes, temple de Diane, Maison carrée, arènes, portes d’Auguste et de France, tour Magne, et dans le lointain le pont du Gard. Le 3ème panneau pourrait contenir des représentations des ruines de Saint-Rémy, d’Arles et le pont de Saint-Chamas.
La salle circulaire du 2ème étage fait suite à la partie du musée occupée par des objets de l’époque gauloise de la Marne. Les sujets à traiter en décoration pourraient représenter la porte Noire de Besançon, le tombeau d’Igel près Trèves, l’arc de Reims. Les sujets que j’indique sont compris dans une nomenclature qui m’a été communiquée par la conservation du musée. Ils devraient être traités par des paysagistes d’un talent éprouvé pour ces sortes de décorations et par l’étude des monuments antiques. Je puis citer M. Armand Bernard, demeurant 22, rue M. le Prince, et M. Albert Girard, 69, rue de Courcelles, tous deux anciens pensionnaires de l’Académie de France à Rome. Le dernier a exécuté les peintures des parlements dans la chambre du conseil à la cour de cassation, livrée très récemment à la magistrature.
Les crédits affectés aux travaux de bâtiments du château de Saint-Germain ne permettent pas, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’inscrire la somme nécessaire à l’exécution de ces travaux d’art, que je puis estimer dans leur ensemble comme valant 8000 f. pour les 2 salles et à 1000 f. pour les travaux de décorations accessoires. C’est donc à monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts que vous devrez recourir en lui demandant l’imputation de la somme à allouer aux artistes sur le fonds spécial aux commandes de peinture d’art et sur 2 exercices, pour 4000 f. chacun. Le crédit des Bâtiments civils prendrait à sa charge le travail accessoire, estimé comme il est dit ci-dessus à 1000 f., et que l’on peut considérer comme un achèvement d’un ouvrage entrepris.
En résumé, Monsieur le Ministre, je vous propose de demander le concours de M. le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts pour la partie artistique de décoration des 2 salles dont il s’agit et de participer à la dépense pour une somme de 1000 f. pour les travaux accessoires sur les ressources dont dispose votre administration.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

Etat des crédits alloués et des dépenses effectuées pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Crédits alloués et dépenses effectuées simultanément par les administrations des Bâtiments civils et des Monuments historiques
1° Crédits alloués en conséquence des décisions prises par la direction des Bâtiments civils et par la commission des Monuments historiques au sujet de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain
L’administration des Monuments historiques, se reportant au devis dressé en 1862 par M. Millet, lui a ouvert en 1874 un premier crédit s’élevant à la somme de : 118274 f. 00
Puis à la suite du 2ème devis dressé en 1878, un nouveau crédit de : 131226 f. 89
Ensemble des crédits alloués par les Monuments historiques : 249500 f. 89
De son côté, l’administration des Bâtiments civils donnait l’ordre à l’architecte de prélever chaque année sur les crédits affectés à l’exécution des travaux du château des sommes indéterminées jusqu’à concurrence de 249500 f. 89 c. pour être aussi spécialement employées à la restauration de la chapelle, ce qui a constitué pour cet objet, sur les fonds des Bâtiments civils, un crédit de : 249500 f. 89
2° Dépenses effectuées
Monuments historiques
En 1874, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1875, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1876, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1877, sur le premier crédit : 25000 f. 00
En 1878, sur le premier crédit : 18274 f. 00
En 1878, sur le deuxième crédit : 4915 f. 97
En 1879, sur le deuxième crédit : 17793 f. 44
En 1880, sur le deuxième crédit : 22750 f. 22
En 1881, sur le deuxième crédit : 27288 f. 71
Cette dernière somme de 27288 f. 71, payée pour 14076 f. 28 sur les fonds de l’exercice 1881 et pour le reliquat 13212 f. 43 sur les fonds de l’exercice 1882
Total des dépenses effectuées : 191022 f. 34
Excès des crédits sur les dépenses : 58478 f. 55
Bâtiments civils
En 1873 : 10498 f. 44
En 1874 : 15955 f. 98
En 1875 : 6485 f. 77
En 1876 : 29600 f. 06
En 1877 : 60781 f. 90
En 1878 : 62908 f. 47
En 1879 : 20977 f. 74
En 1880 : 1460 f. 29
En 1881 : 371 f. 31
En 1882 : 5423 f. 57
En 1883 : 244 f. 05
En 1884 : 352 f. 46
En 1885 : 268 f. 81
En 1886 : 0
En 1887 : 570 f. 95
En 1888 : 0
En 1889 : 1280 f. 95
En 1890 : 0
Frais de direction et de surveillance des travaux calculés à 7 ½ % : 16287 f. 06
Total des dépenses effectuées : 223447 f. 81
Excès des crédits sur les dépenses : 16053 f. 08
Des comptes qui précèdent, il résulte que, pour se conformer aux conventions faites par les deux administrations au sujet de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain et clore les opérations en cours qui en sont la conséquence, il y a lieu d’exécuter de nouveaux travaux sur les fonds des Bâtiments civils jusqu’à concurrence d’une somme de 16053 f. 08 c. et sur les fonds des Monuments historiques jusqu’à concurrence d’une somme de 58478 f. 55.
Un troisième devis dressé le 19 janvier 1891 pour le complet achèvement de la restauration de la chapelle de Saint-Germain s’élève à la somme de : 276172 f. 00
Pour pourvoir à cette dépense, il y aurait lieu d’employer d’abord les deux reliquats mentionnés ci-contre soit, sur les fonds des Bâtiments civils : 16053 f. 08
Et sur ceux des Monuments historiques : 58478 f. 55
Ensemble : 74531 f. 63
Reste : 201640 f. 37
Et en se conformant au parti adopté par les deux administrations au sujet de la répartition des dépenses nécessaires à la restauration en question, de partager par moitié entre chacune d’elles, le reste de la dépense 201640 f. 37, soit 100820 f. 185 pour les Bâtiments civils et autant pour les Monuments historiques. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant le sculpteur employé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 8 septembre 1895
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que M. Corbel, sculpteur à Paris, m’a demandé à être chargé de travaux de sculpture au château de Saint-Germain-en-Laye, dont la restauration vient d’être reprise. Il a produit à l’appui de sa demande des références et des titres qui m’ont paru dignes d’être pris en considération. C’est pourquoi je me propose, si tel est votre avis, de confier à ce sculpteur les travaux dont il sollicite l’exécution.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Ministère des Travaux publics

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Bâtiments civils
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1896
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 50000 f. 00
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours d’exécution dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] Les travaux sont en cours d’exécution et doivent nécessairement être continués. La première annuité a été de 30000 francs. Une annuité semblable doit être accordée si l’on ne peut accorder les 50000 francs demandés.
  2. Restauration des parties du château qui avoisinent la chapelle : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il est nécessaire d’entreprendre la restauration de cette partie du château, dont les constructions sont en contiguïté et en liaison avec celles de la chapelle.
    [Observations de l’inspecteur général :] Il serait en effet à souhaiter que cette partie du château, qui paraît d’autant plus délabrée qu’elle se trouve à côté de parties restaurées, fût restaurée à son tour. L’aspect est on ne peut plus misérable.
  3. Parquetage de salles au 2ème étage du bâtiment sud : 4000 f.
    [Observations de l’architecte :] Par suite de la reprise des travaux de restauration du château, le service des Travaux ayant été obligé de demander au service du Musée de lui remettre une partie des locaux dont il disposait, il est nécessaire de lui donner en échange de nouveaux emplacements, et c’est dans ce but que l’architecte demande le parquetage des salles au 2ème étage du bâtiment sud.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux sont d’une urgence incontestable. Il y a donc lieu de donner satisfaction à l’architecte.
    Total des travaux très urgents : 104000 f.
    Travaux nécessaires
  4. Achèvement de la mise en état de la propriété domaniale dite « Villa Saint-Germain » : 18000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail dont l’urgence a été reconnue par l’administration et pour l’exécution duquel elle a déjà alloué des crédits.
    [Observations de l’inspecteur général :] Ces travaux sont restés en cours d’exécution. Nous devons en proposer l’achèvement.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 18000 f.
    Total des propositions pour 1896 : 122000 f. »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 27 avril 1896
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre en date du 1er avril courant qui me fait connaître que vous avez bien voulu mettre à ma disposition un crédit de 34000 francs pour les grosses réparations à exécuter au château de Saint-Germain pendant l’exercice courant.
Je vous donne ci-dessous mon projet de répartition pour l’emploi de ce crédit, en vous signalant qu’il y aurait en conséquence lieu de faire signer des soumissions à MM. Morin, Laubeuf, Hoffmann et Corbel.
Crédit alloué : 34000 f. 00
Maçonnerie, Morin : 20380 f. 95
Charpente, Laubeuf : 2500 f. 00
Menuiserie, Hoffmann : 3500 f. 00
Sculpture, Corbel : 6000 f. 00
Ensemble : 32380 f. 95
Honoraires de l’architecte et du vérificateur calculés à 5 % : 1619 f. 05
Total pareil au crédit alloué : 34000 f. 00
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux d’aménagement intérieur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1896
Monsieur le Ministre,
Le crédit de 4000 francs que vous m’avez alloué pour l’établissement de parquets dans les bâtiments du château de Saint-Germain n’étant pas entièrement dépensé, j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien m’autoriser à employer le reliquat de ce crédit en travaux de menuiserie dans la salle du 1er étage du pavillon sud-est, dont l’occupation est réclamée par le service du musée.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

Note concernant un budget alloué pour la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 15 avril 1897
Note pour le bureau des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef du bureau des Monuments historiques a l’honneur de faire connaître à son collègue du bureau des Bâtiments civils que la somme de 40478 f. formant le complément de la part que le service des Monuments historiques devait prendre dans les dépenses de restauration du château de Saint-Germain pour l’exercice 1896 est mise à la disposition du service des Bâtiments civils et peut être dès à présent ordonnancée sur l’exercice 1897.
Louis Pâté »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 22 juin 1897
Monsieur le Ministre,
Pour faire suite à mon rapport du 11 février dernier, par lequel j’avais l’honneur de vous proposer un nouvel examen par la commission des Monuments historiques de questions très complexes pour la continuation de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain, je viens vous exposer encore, Monsieur le Ministre, que des difficultés de construction résulteraient de la dernière décision de cette commission ; il s’agit des difficultés que présentent la contiguïté des deux dernières travées de la salle de Mars et la reconstruction de la rose et du pignon de la chapelle telle qu’elle a été prévue par M. Millet il y a bientôt quarante ans.
Les deux travées dont il est question, ainsi que les murs nord-ouest et nord, ont été construits postérieurement à l’époque où s’élevait la plus grande partie de cette salle sous François Ier, salle que terminait à son extrémité une obliquité indiquée aux plans de Du Cerceau. C’est au 17ème siècle que ces travées ont été remaniées et mises en l’état où elles sont actuellement, en même temps probablement qu’on construisait les pavillons formant saillants aux angles du château, pavillons dont le dernier doit disparaître suivant le projet approuvé.
Cette opinion se corrobore par l’examen des parties inférieures des deux travées, lesquelles sont d‘un autre système de construction que les portions plus anciennes et si élégantes du rez-de-chaussée. Dans la salle de Mars même, les sommiers de voûtes sont bruts, les voûtes mal construites. Quant au mur contigu avec la chapelle, sa construction remonte bien à François Ier, mais afin de lui donner une solidité suffisante, on a dû y établir une chaîne de pierre dépassant le parement intérieur de la rose, en la tranchant brutalement, ce qui a été la principale cause de sa ruine.
Deux des arcs doubleaux et le formeret engagé dans le mur du fond de la salle de Mars ainsi que les nervures sont de construction grossière, peu en accord avec la voûte de bel effet et dans tous les cas de plus bel appareil de la salle François Ier. On peut donc estimer, Monsieur le Ministre, que quelque soit le respect dont on pénétré pour ces constructions successives, il est certain cas où des mutilations, eussent-elles la consécration du temps, ne peuvent prévaloir contre la restitution si intéressante de la rose, qui appartient à une époque d’art qui atteignait sa perfection.
Ces considérations ne seraient que d’une importance relative si la réalisation de la dernière décision de la commission des Monuments historiques était conciliable à la fois avec la reconstruction de la rose, aveuglée comme la prévoyait le projet de M. Millet, et le maintien des deux dernières travées de voûtes de la salle de Mars.
Il paraîtrait imprudent, inadmissible même, pour faire place à la rose, de réduire de 1 m. 60 c., qu’elle a maintenant, à 1 m. 15 c. l’épaisseur de la chaine fort élevée (la rose ayant 10 m. 58 c. de diamètre) qui porte l’arc doubleau, les nervures, les voûtes en briques et le comble, chaîne qui est encore surmontée d’un contrefort qui non seulement s’élève à grande hauteur afin de recevoir et d’assurer l’efficacité du chainage de l’arc doubleau, mais aussi d’en neutraliser la poussée. Par surcroit, ce contrefort vient encore surcharger irrégulièrement le dernier arc doubleau de la chapelle, qui portait pignon et qui a subi anciennement une déformation causant le déversement de son piédroit de plus de 0 m. 13 c. du côté du fossé. Sur ce point s’accumulent donc toutes les difficultés, tous les vices de construction.
Les diverses considérations que je viens de faire valoir n’ont pu être développées lors de la visite faite en 1896 par les membres de la commission des Monuments historiques au chantier de travaux. A cette époque, l’exploration de la construction ancienne était encore incomplète : la proposition du dégagement entier de la rose n’avait pu être étudiée ni appuyée de dessins, ce qui à mon point de vue dégage l’œuvre à accomplir de toutes ses difficultés, tout en amoindrissant la dépense à faire.
Après cet exposé de la situation, qui je le crois n’a rien de pessimiste et m’a été suggéré par une étude attentive de l’état de choses existant, permettez-moi, Monsieur le Ministre, d’insister afin que mes objections et les propositions qui en résultent sur des questions si importantes au point de vue de l’art de la construction et de l’esthétique soient soumises à messieurs les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques. Ces deux services, étant intéressés à la restauration de la chapelle, doivent, vous en jugerez probablement ainsi, être consultés sur les résolutions à prendre.
Si, contre toute probabilité, vous décidez, Monsieur le Ministre, qu’il y a lieu de poursuivre les travaux sans nouvel examen, je devrais, après l’avis qui m’en serait transmis par le bureau compétent, afin de poursuivre l’œuvre entreprise, donner des ordres pour le démontage de la couverture, la démolition des remplissages ruinés des voûtes, la dépose de l’arc doubleau et des nervures portés par la chaine qui tranche la rose. La suite du travail comporte la disparition temporaire des deux travées de voûtes adjacentes de la chapelle : il serait périlleux, et fort coûteux à la fois, de supporter par des étaiement de fond, devant subsister longtemps, des arcs et voûtes dont on devrait retrancher des portions pour obtenir une terminaison oblique de la salle de Mars conforme aux indications de Du Cerceau.
Le chantier des travaux est assez vaste pour que les matériaux serviables déposés soient rangés afin d’utiliser tout ce qui serait en état d’être réemployé plus tard.
Je termine, Monsieur le Ministre, en vous demandant une prompte solution afin que les travaux s’exécutent en bonne saison et pour que l’emploi des crédits affectés à l’exercice se fasse dans les meilleures conditions.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Ministère de l'Instruction publique

État de propositions pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Bureau des Palais nationaux
Réfections et grosses réparations
Etat sommaire des propositions faites pour les travaux de réfections et de grosses réparations à exécuter dans les bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1898
Monsieur Daumet, architecte du château de Saint-Germain
Propositions de travaux
Travaux très urgents

  1. Continuation de la restauration de la chapelle, à faire avec la participation des Monuments historiques.
    Contribution des Bâtiments civils : 30000 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail en cours dont l’achèvement s’impose à cause de l’état de profonde détérioration des constructions.
    [Observations de l’inspecteur général :] Travaux à continuer jusqu’à l’achèvement.
  2. Continuation des travaux de restauration de la parties du château qui avoisine la chapelle, dite « salle de Mars », en façade, sur la cour et sur la place du Château : 50000 f.
    [Observations de l’architecte :] Il y a lieu de continuer la restauration du bâtiment de la salle de Mars, en contiguïté de la chapelle. L’état de ce bâtiment est des plus fâcheux, les chéneaux en plomb et la couverture en tuiles sont en état de ruine, l’eau s’infiltre et détériore les voûtes en saturant les murs d’une humidité dont se plaint la conservation du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Même avis.
    Total des travaux très urgents : 80000 f.
    Travaux urgents
  3. Achèvement de la mise en état d’occupation du bâtiment dit « Villa Saint-Germain » : 6000 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail reconnu indispensable par l’administration et pour l’exécution duquel elle a alloué un crédit en 1897.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
  4. Achèvement du mobilier de la salle du musée sise au 1er étage du pavillon sud-est, et de la tourelle y attenant : 5500 f.
    [Observations de l’architecte :] Achèvement d’un travail entrepris en 1897 sur l’instante demande du conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] A continuer.
    Total des travaux urgents : 11500 f.
    Travaux nécessaires
  5. Construction dans la Villa Saint-Germain d’une maison d’habitation pour le conservateur du musée, 1ère annuité : 35000 f.
    [Observations de l’architecte :] Les travaux nécessaires comprennent la construction, sur la partie du terrain libre à la Villa, d’une maison d’habitation pour le conservateur, la partie du château qu’il occupe devant disparaître. Un avant-projet en a été dressé et un devis sommaire établi, dont le montant s’élève à 70000 francs. Si la construction de ce bâtiment était entreprise, moyennant deux allocations de 35000 francs sur les exercices 1898 et 1899, il serait possible en 1900 de dégager la chapelle en faisant opérer la démolition du bâtiment condamné (ci-joint projet et devis sommaire à l’état de renseignement).
    [Observations de l’inspecteur général :] Question plutôt administrative quant à la solution à lui donner.
  6. Exhaussement d’un tronçon de la colonne Trajane dans les fossés du château et construction d’un nouveau tronçon : 5700 f.
    [Observations de l’architecte :] Continuation d’un travail entrepris à la demande du conservateur du musée.
    [Observations de l’inspecteur général :] Idem.
    C. Moyaux
    Total des travaux nécessaires : 40700 f.
    Total des propositions pour 1898 : 132200 f. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant l’installation d’un abri sur la Grande Terrasse de Saint-Germain-en-Laye

« Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq (rive gauche) (Seine-et-Oise)
Le Pecq, 5 janvier 1898
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Le conseil d’administration de l’Union des propriétaires fonciers de Saint-Germain-en-Laye et du Pecq, dont j’ai l’honneur d’être le président, s’est proposé d’établir sur la terrasse de Saint-Germain un abri en fer couvert en tuiles, en vue de protéger les promeneurs en cas d’orage ou de pluie subite.
Cet édicule, dont le plan est ci-joint, serait, une fois construit, offert en toute propriété à la Ville de Saint-Germain, qui consentirait à en prendre l’entretien à sa charge. Il doit coûter à édifier une somme d’environ deux mille sept cents francs (2700 f.).
Nous n’avons pas eu la puérile prétention d’embellir la terrasse ; nous avons cherché seulement à ne pas la déshonorer tout en faisant quelque-chose d’utile pour nos concitoyens.
Nous avons l’honneur, à cet effet, de solliciter votre autorisation afin que cet abri puisse être prêt pour la belle saison prochaine.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma respectueuse considération.
A. Hocquet »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le budget supplémentaire demandé pour les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre
Pour le ministre, le directeur, à M. Daumet, architecte du château
7 juin 98
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par arrêté de ce jour, j’ai mis à votre disposition un crédit de 2000 francs pour les travaux d’appropriation de la Villa Saint-Germain au service du musée des Antiquités nationales. Cette somme est imputable sur le chapitre 43 du budget de l’exercice 1898 (grosses réparations des Bâtiments civils).
La situation actuelle du crédit des Bâtiments civils ne me permettant pas de consacrer à cette opération une somme plus importante, vous aurez à comprendre le surplus de la dépense qu’elle nécessitera dans vos propositions relatives aux travaux à effectuer à l’aide des fonds qui seront allouez pour l’exercice prochain.
Recevez etc.
S. Roujon »

Ministère de l'Instruction publique

Ordonnance de paiement pour réparations de vitrerie faites aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Me François Gabriel, conseiller du Roy, trésorier général des Bâtimens et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures, nous vous mandons que, des deniers de votre charge de la présente année, vous payiez comptant à Claude Cossette, vitrier, la somme de cent cinquante livres dix sept sols dix deniers que nous luy avons ordonnée pour son payement des ouvrages et réparations de vitrerie qu’il a fait en la dépendance des châteaux de Saint Germain en Laye pendant le mois de novembre dernier suivant le mémoire par nous arresté et, rapportant par vous la présente avec ledit mémoire et quittance sur ce suffisante, lad. comme de CLV l. XVII s. X d. sera passée et allouée en la dépense de vos comptes par messieurs des comptes à Paris, lesquels nous prions ainsy le faire sans difficulté. Fait à Versailles le XVIIe jour de décembre MVIIc deux.
Hardouin Mansart »

Hardouin-Mansart, Jules

Procès-verbal d’une assemblée des habitants de Saint-Germain-en-Laye concernant les travaux aux aqueducs

« A tous ceux qui ces présentes lettres verront, André Georges Legrand, seigneur des Alluets, conseiller du Roy, président, prévost, lieutenant général de police de Saint Germain en Laye, Saint Léger, Le Pecq, Achères et dépendances, salut. Savoir faisons que ce jourd’huy lundy dix novembre mil sept cent trente deux, unze heures du matin, en l’assemblée générale des habitans dud. Saint Germain en Laye, en l’auditoire royal, convocquée devant nous à la diligence de Charles Houillié, sindic en charge de laditte communauté, ledit Houillé assisté de maitre Guillaume Bergeron, son procureur, nous a remontré qu’en exécution de l’adjudication faite le vingt un novembre mil sept cent vingt neuf par monseigneur l’intendant de la généralité de Paris à Jean Louis Rousseau des ouvrages de maçonnerie et terrasse à faire pour le rétablissement et augmentation du cours des fontaines de cette ville, ledit Rousseau a presque mis dans leur perfection les aqueducs au terme de laditte adjudication, mais il a été observé qu’il y a nécessité indispensable pour la seureté et conservation desdits aqueducs pour leur perfection et conserver le cours de l’eau jusqu’en cette ville en achevant lesdits ouvrages de faire
Premièrement, cent vingt toises superficielles de pavé sur partye desdits aqueducs, les moins enfoncés sous terre, pour empêcher qu’ils ne soient enfoncés par les voitures ou entrenés par les ravines, lequel pavé sera fait avec pierre de mollière de l’épaisseur d’un pied, bien jointes, garnies et couvertues de sable, dont la dépense montera à raison de cinq livres la toise à la somme de six cent livres suivant l’évaluation et estimation qui en a été faite par le sieur de Lassurance, contrôlleur des Bâtiments du Roy au département dudit Saint Germain, sous la direction duquel se font tous lesdits ouvrages des fontaines.
Item quatre vingt toises de goutières de bois recouvertes dans lesdits nouveaux aqueducs pour faciliter audit entrepreneur le moyen d’achever lesdits aqueducs, qui sont coupés en plusieurs endroits par l’ancien tuyeau et conduite de grez qui doit être réformé afin d’empêcher l’interruption du cours des fontaines et que la ville ne soit point privée d’eau pendant ce travail, la dépense desquels goutières et tuyeaux de planches, compris la façon et la pose, montera à la somme de quatre cent livres à raison de cinq livres la toise courante, suivant l’estimation qui en a aussy été faite par ledit sieur de Lassurance, ainsy qu’il est porté par son certifficat du trente octobre dernier qu’il a représenté, et d’autant que ces ouvrages pressent et n’ont point été compris dans laditte adjudication et n’ayant pu être prévus, ledit Houillé requiert d’être authorisé à les faire faire sauf à les comprendre par la suitte dans les adjudications qui sont à faire pour la continuation et perfection des ouvrages de rétablissements et augmentations du cours desdittes fontaines, à laquelle convocation sont comparus Toussaint Bataille, Charles Delastre, Louis Jamet, Etienne Bergeron, Claude Binet, Claude Antoine Richard, Charles Bollet, Jean Duval, Claude Mahieu, anciens sindics, Nicolas Armagis, maître Charles Mestais, maître Jean François de Cléramboust, Antoine Tronche, Philippe Gonnet, anciens marchands et habitans, et maître Pierre Plouvyé, maître François Duchasteau et maître Claude Jouanin, anciens procureurs, desquels avons, ce requérant le procureur du Roy, pris et receu le serment de fidellement, en leur conscience, de donner leurs avis sur ce que dessus, ce qu’ils ont juré et promis faire, et après avoir conféré ensemble et pris communication du certifficat dudit sieur de Lassurance, ont dit qu’ils sont d’avis qu’il soit fait les cent vingt toises superficielles de pavé nécessaire à faire pour mettre en seureté lesdits aqueducs contre les voitures et ravines, comm’aussy les quatre vingt toises de goutières de bois recouvertures pour faciliter le parachèvement desdits aqueducs, et que pour tout il soit payé la somme de mil livres qui sera avancé par ledit Houillié, sindic, sauf à employer laditte somme dans les nouveaux rolles ou adjudications à faire. Duquel avis, ouy et ce consentant le procureur du Roy, nous avons donné lettres en conséquence et l’homologuant, disons qu’il sera fait lesdites cent vingt toises de pavé et quatre vingt toises de goutières de bois recouvertes nécessaires à faire suivant le certifficat dudit sieur de Lassurance pour la seureté des aqueducs et faciliter le parachèvement d’iceux, et permis audit Houillié, sindic, d’avancer et payer la somme de mil livres pour lesdits ouvrages, sauf à employer laditte somme dans les nouvelles adjudications et rolles, et a esté ledit certifficat dudit sieur de Lassurance déposé au greffe et transcrit ensuitte de la minutte des présentes, et ont lesdits Houillé et Bergeron signé avec le procureur du Roy et nous les an et jour que dessus, ainsy qu’il est dit en la minutte des présentes.
Ensuit la teneur du certifficat dudit sieur de Lassurance
Je soussigné, architecte et contrôlleur des Bâtiments du Roy au département de Saint Germain en Laye, certiffie que le pavé proposé de faire sur les nouveaux aqueducs est très nécessaire pour mettre en seureté lesdits aqueducs contre les voitures et ravines qui passent continuellement par dessus, lequel pavé monte à la quantité de cent vingt toises superficielles à cinq livres chacune toise, fait la somme de six cent livres. Il est pareillement nécessaire, pour empêcher l’interruption des fontaines, de poser quatre vingt toises de goutières de bois recouvertes dans les nouveaux aqueducs pour faciliter à l’entrepreneur le moyen d’achever lesdits aqueducs, qui sont coupés en plusieurs endroits par la conduite de grez que l’on va reformer, lesquelles goutières coûteront pour chacune toise courante la somme de cinq livres, fait pour les quatre vingt toises celle de quatre cent livres.
A Saint Germain, le trente octobre mil sept cent trente deux.
Signé de Lassurance »

Arrêt du Conseil concernant la construction d’une caserne pour la garnison d’invalides de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a été représenté au Roi qu’en établissant à Saint Germain en Laye une compagnie d’invalides pour veiller à la sûreté de cette ville, le feu Roi aurait destiné au logement de cette compagnie une partie du château neuf de Saint Germain, mais que depuis, Sa Majesté ayant disposé de la totalité de ce château en faveur de M. le comte d’Artois, son frère, il serait devenu nécessaire de placer ailleurs la compagnie d’invalides, que le terrein qui aurait paru le plus propre à former cet établissement est un terrein situé dans la rue de Loraine, actuellement planté en jeunes maroniers, contenant suivant le plan qui en avait été dressé trente trois perches un tiers, à vingt deux pieds quarrés pour perche, que le sieur maréchal duc de Noailles, qui jouit de ce terrein comme faisant partie du domaine de Saint Germain, se serait empressé de consentir à la disposition de ce terrein pour cet usage, qu’en conséquence le sieur Charles Bienvenu, entrepreneur de bâtimens demeurant audit Saint Germain en Laye, aurait offert de faire construire pour son compte et à ses frais, de la manière qui lui serait indiquée par le sieur intendant et commissaire départir en la généralité de Paris, un bâtiment susceptible de loger lad. compagnie d’invalides si Sa Majesté voulait bien lui faire la concession dudit terrein moyennant un cens modique emportant lods et ventes aux mutation suivant la coutume de Paris, se soumettant led. sieur Bienvenu de ne pouvoir disposer dud. bâtiment qu’à la charge et pour l’usage de lad. compagnie d’invalides et autant qu’elle sera audit Saint Germain, au prix et moyennant le loyer qui sera convenu et fixé par led. sieur intendant, et Sa Majesté ayant lesd. offres pour agréables,
Oui le raport du sieur Moreau de Beaumont, conseiller d’Etat ordinaire et au conseil royal des finances,
Le Roi étant en son conseil, ayant égard aux offres dudit Charles Bienvenu, lui a fait et fait concession d’un terrein situé à Saint Germain en Laye, rue de Lorraine, actuellement planté en jeunes maroniers, contenant suivant le plan qui en a été levé et qui demeurera annexé à la minute du présent arrêt trente trois perches un tiers à vingt deux pieds quarrés pour perches, pour en jouir par led. sieur Charles Bienvenu, ses hoirs, successeurs et ayant causes, à titre d’accensement et de propriété incommutable à perpétuité, à la charge de payer au domaine de Saint Germain en Laye un cens annuel et perpétuel de trois livres comportant droits seigneuriaux aux mutations suivant la coutume de Paris, et à la charge en outre ainsi que led. sieur Bienvenu s’y est soumis de faire construire à ses frais et pour son compte dans le cours de la présente année sur une partie dudit terrein un bâtiment susceptible de loger la compagnie d’invalides établie audit Saint Germain ainsi et de la manière qui lui sera indiquée par le sieur intendant et commissaire départi en la généralité de Paris, lequel bâtiment sera spécialement affecté, comme Sa Majesté l’y affecte, au logement de lad. compagnie d’invalides, tant et si longtemps que Sa Majesté jugera à propos de la conserver à Saint Germain, sans que led. sieur Bienvenu, ses hoirs, successeurs et ayant causes puissent sous aucun prétexte employer led. bâtiment à autre usage qu’au logement de lad. compagnie d’invalides.
Veut Sa Majesté que pendant tout le tems que led. bâtiment sera employé au service de lad. compagnie d’invalides, le loyer soit payé aud. sieur Bienvenu suivant et ainsi qu’il sera réglé par led. sieur intendant.
Fait au conseil d’Etat du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à Marly le vingt may mil sept cent soixante dix huit.
Signé Amelot 

Lettre concernant le remploi de matériaux du château pour la construction de l’aqueduc de Saint-Germain-en-Laye

« Copie de la lettre en répinse à celle de M. d’Angivillers du 11 dud.
Saint Germain en Laye, le 25 novembre 1784
Monsieur,
Nous avons reçu la lettre que vous nous avez fait l’honneur de nous écrire le 11 de ce mois pour nous faire part de l’autorisation que vous avez donnée à M. de Preye de nous délivrer des matériaux de démolition du château pour les emploier à la conduite des eaux. Recevez, Monsieur, nos plus sincères remerciements de votre attention. Nous aurons le plus grand soin de vous rendre un compte exact des livraisons qui nous seront faites avec M. de Peyre.
Nous sommes avec respect, Monsieur, vos etc. »

Lettre concernant la destruction du château de La Muette

« Du jour de Noel 1662
Le Roy m’a commandé de faire abbatre incessamment le chateau de La Muette dans la forest de Saint Germain. J’en advertis les reverends peres augustins afin que des ce moment ils donnent ordre à enlever les bois de charpenterie qu’il a plu à Sa Majesté de leur donner. Il n’y a poinct de temps à perdre, mesmes pour mesnager le peu que nous en avons il faut travailler nuict et jour, à commencer des demain matin. Je donne ordre des aujourd’hui qu’on commence demain à saper les pavillons où il n’y a poinct de logemens. S’ilz ont besoin de quelque chose de mon service, je serat ravy de le leur rendre en cette occasion et en toutte autre.
Ratabon »

Lettre concernant l’éventuel remplacement de l’entrepreneur de maçonnerie du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Morin
Je viens vous rappeler la lettre que je vous ai adressée à la date du 6 du présent mois dans le but d’obtenir votre dernier mémoire de travaux arriérés, lettre dans laquelle je vous informais que, conformément aux instructions que j’ai reçues, je demanderais au ministre votre remplacement comme entrepreneur du château. Veuillez prendre bonne note que je ferai irrévocablement cette démarche lundi matin 29 courant si vous ne m’avez pas d’ici là donné complète satisfaction.
Veuillez agréer etc.
Signé : Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant la relance des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« M. le Conservateur du musée de Saint-Germain,
J’ai l’honneur de vous informer, de la part de M. Lafollye, qu’il a expédié le 23 juillet dernier à la Direction des Bâtiments civils le dossier complet relatif au crédit de 49000 francs alloué pour travaux à faire pour le service du musée de Saint-Germain, et que depuis cette époque il a fait sans succès plusieurs démarches dans le but d’obtenir l’autorisation de commences ces travaux. Il vous prie de vouloir bien agir de votre côté de manière à arriver aussitôt que possible à un résultat.
Je vous prie d’agréer etc.
Signé : Choret »

Quittance pour des travaux dans l’appartement de mademoiselle de Blois à Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des conseillers du Roy, notaires à Paris, soussignez, Estienne Le Hongre, sculpteur ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de Sebastien François de la Planche, escuyer, conseiller du Roy, tresorier general des Bastimens et jardins de Sa Majesté, arts et manufactures de France, la somme de trois cens quatre vingts quatre livres pour les ouvrages de sculpture et stuc qu’il a faits à l’appartement de mademoiselle de Blois à Sainct Germain en Laye. Dont etc. Quittant etc. Fait et passé es estudes etc. l’an mil six cens soixante dix neuf, le vingt huictiesme jour de juillet.
Le Hongre
Ferret, Moufle »

États des sommes allouées pour les travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 82] Extraict des parties emploiées en l’estat general des Bastimentz du Roy dont la despence est à faire et commandée par Sa Majesté en la presente année mil six centz vingt quatre
[…]
[f. 85] Chasteaux de Saint Germain en Laie
Vieil chasteau
Pour reste des ouvraiges et reparations faictes esd. chasteaux en l’année derniere MVIc XXIII, pour ce qui peult estre deub aux ouvriers : IXm VIIc XVII l.
Les augmentations qui ont esté faictes au [f. 85v] corps de logis neuf de la basse court dud. vieil chasteau : IIIm l.
La cloison à faire en la chambre de la dame de La Roche : VIc l.
Sur les reparations necessaires à faire au vieil chasteau contenuz en ung estat particulier : IIm l.
Le plomb qu’il convient pour reparer la chapelle, cy : VIIc L l.
La vuidange des fossés des chasteaux vieil et neuf : XIIc l.
Pour paver le bout du petit pont dud. vieil chasteau : CLXXV l.
Pour relever tout le pavé de la court : XIIc l.
Pour la conservation des orangers qui sont au jardin de Lalande : XIIc l.
Pour restablir les jambaiges de la grande porte du verger : VIc l.
Pour restablir plusieurs endroictz de la muraille qui separe le parc d’avec le parterre entretenu par Lalande : M l.
Pour resparer ung pan de mur de closture dud. parcq : VIIc LXXV l.
S’il plaist au Roy que l’on restablisse le logis des Loges : M l.
Pour ung puis necessaire dans la chancellerie : Vc l.
[f. 86] Pour la construction du jeu de paulme : XXm l.
L’entretenement de quatre hommes pour le nettoiement du chasteau : IIIc l.
Pour les reparations qui peuvent survenir pendant le cour de l’année : IIIIm l.
[Total :] XLVIIIm XVII l. I s.
Bastiment neuf dud. Saint Germain
Pour relever et reposer tout le pavé qui est le long des offices du Roy : IIIIc l.
Pour remedier aux puanteurs qui se font au hault des deux escalliers dud. château : CL l.
Pour les barreaux de fer qui sont necessaires à plusieurs croisées au hault dud. escallier : IIIc l.
La continuation des terrasses et descentes dud. Saint Germain : XXm l.
Pour ung passage qui donne la commodité aux habitans du Pecq d’aller à leurs heritages, cy : VIc l.
Pour emploier aux reparations qui surviennent pendant le cours de l’année : M l.
[Total :] XXIIm IIIIc L l.
Jardins des chasteaux dud. Saint Germain
Le restablissement à neuf de la treille des muscatz et jassemins : IIIIc XXVIII l.
[f. 86v] Le restablissement des pallisades de bois sauvaige : CLXXV l.
Pour remedier à l’incommodité qui se trouve à l’entrée du parcq quant il pleust : IIc XL l.
Pour refaire de neuf les deux petits parterres qui sont en la descente des grottes : VIIIc l.
Pour les despences extraordinaires desd. jardins aud. chasteau : VIIIc l.
[Total :] IIc IIIIm XLIII l.
[…]
[f. 87] Total du present abregé : IIIIc Lm l. »

Chambre des comptes

Lettre d’Henri IV concernant des arbres fruitiers en partie destinés à Saint-Germain-en-Laye

« A nos amez et feaulx les gens tenans nostre chambre des comptes à Pau
Nos amez et feaulx,
Desirans peupler nos jardins et vergers de Fontainebleau, Saint Germain et les Tuilleries de plusieurs bon arbres fruictiers, notamment de millicotons et pavyes, desquels ils en sont despourveus, et saichant qu’il y en a grand nombre dans les jardins de nostre ville et chasteau de Pau, à cette cause, vous ne ferés faulte, incontinent la presente receue, de faire arracher des dicts arbres de milicotons et pavyes qui sont dans les susdicts jardins et lieux circumvoisins, la plus grande quantité que faire se pourra, à l’aage de deux ou trois ans seulement, et iceux faire delivrer à Arnaud de Bayle, present porteur, l’un de nos fouriers ordinaires, que nous envoyons expres pour cest effect, pour nous les faire amener et conduire jusques aux lieux que nous luy avons ordonné. Sy n’y faictes faulte, car tel est nostre plaisir.
A Rouen, le XIIIe jour de janvier 1597.
Henry »

Henri IV

Lettre d’Henri IV demandant le transfert de ses enfants au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, pour permettre aux ouvriers de travailler au Château-Neuf

« Madame de Monglat,
Je vous fay ce mot pour vous dyre qu’estant resolu d’aller l’un de ces jours à Saynt Germayn an Laye et loger dans le petyt chateau, vous remenyès yncontynant mon fyls et mes autres enfans dans le vyel chateau, et que vous permetyès aus ouvryers que l’on ranvoye pour y travayller, quoyqu’yls vyennent de cete vylle, d’y travayller comme je leur ay commandé, afyn que je trouve l’ouvrage qu’ylz font parachevée. Bonyour, madame de Monglat. Ce IIme aut, à Parys.
Henry »

Henri IV

Lettre de Louis XIV à Colbert concernant les travaux menés à Versailles et à Saint-Germain-en-Laye

« Nancy, 19 septembre 1673
J’ay vu l’estat que vous avez envoyé des ouvrages de Versailles, dont je suis tres content. Je me prepare à sentir quelque plaisir quand j’y arriveray. Ce ne sera pas encore sitost.
Ce que vous me mandez des pompes me fait grand plaisir. Il faudra mesurer les fontaines du parterre, le Triton, la terrasse et la cour de ma mere, qu’elles ne vident en douze heures de jour qu’elles iront d’ordinaire que ce que les pompes hautes, ou celles qui peuvent aller au reservoir, y leveront d’eau en vingt quatre heures.
Il me paroist qu’elles pourront estre d’une grosseur raisonnable. Examinez bien ce que je vous mande, afin que je trouve cela juste en arrivant. Les pieces que vous avez fait faire pour les pompes basses, en cas qu’il rompe quelque chose, sont à propos.
Il seroit bon que Trianon fust recouvert et propre quand j’arriveray. C’est pourquoy il seroit bon de commencer à recouvrir les orangeries de bonne heure, afin que trouve tout achevé.
Je m’attends à trouver beaucoup de fleurs tardives ou avancées, car mon frere m’a dit que le jardin n’en estoit pas si plein qu’à l’ordinaire et que Le Bouteux en avoit en reserve. Je crois que c’est pour cela. Prenez en un peu connoissance.
De mes gens m’ont dit qu’on travaille à la terrasse devant mes fenestres à Saint Germain. Vous ne m’en avez rien mandé. Faites moy scavoir qu’on y fait.
Je suis bien ayse que la chambre de madame de Montespan soit si avancée, et la maison. Faites faire et avancer les peintures le plus que vous pourrez, afin qu’elles ne sentent plus quand nous arriverons.
Mandez moy le veritable estat des moulins de la montagne et si je peux esperer en avoir de l’eau cet huver. Il faut me dire aussy l’estat des conduites qui la doivent menser, et du reservoir de Lalourcey. »

Louis XIV

Lettre de Colbert à Louis XIV concernant les travaux menés à Versailles et à Saint-Germain-en-Laye

« Sceaux, 28 septembre 1673
Je fis hier, Sire, faire une experience des pompes de Versailles.
Je puis assurer Vostre Majesté que les deux dernieres pompes en chapelets du sieur Francine portent 72 pouces d’eau dans le reservoir haut, et par consequent que les quatre en porteront 144 pouces.
Le reservoir d’en haut estoit entierement plein. Je fis marcher continuellement ces deux pompes et deux autres des quatre basses dudit Francines et de Denis, et cela pour faire l’experience sur la moitié des pompes seulement. D’autant qu’il y aura huit pompes nouvelles qui seront dans le reservoir haut et que je n’en fis aller que quatre, avec l’une des deux de la grande pompe.
Je fis ouvrir les huit jets, scavoir cinq du parterre, le Triton, la cour et la terrasse, à une heure precise du matin. Ils jeterent jusqu’à cinq heures et demie du soir que le reservoir se trouva vide. En sorte que je crois que Vostre Majesté peut faire estat que lorsque les dix pompes porteront toutes dans le reservoir haut, ces huit jets pourront aller douze heures sans difficulté. Mais il y a deux choses à observer : l’une que les dix pompes rempliront le reservoir haut en six heures de temps, et l’autre que la grotte, le Dragon et l’orangerie tirent de ce mesme resevoir.
Je fais travailler nuit et jour aux deux autres pompes en chapelets, et j’espere qu’elles seront en place dans quinze jours.
L’on couvre tout à Trianon, et Le Bouteux promet que Vostre Majesté sera satisfaite sur les fleurs.
Le Labyrinthe, le Marais, la Ceres, les groupes du Theatre et de la cour et les six pieces du grand appartement de Vostre Majesté seront entierement achevés dans le mesme temps.
Il n’y a plus que les doreurs dans l’appartement de madame de Montespan à Saint Germain. Le tout sera achevé dans huit jours.
J’ay fait payer 500 000 livres à compte des 1 200 000 que Vostre Majesté a demandées sur le mois de decembre, outre les 200 000 qui estoient desja payées. J’espere avancer de quatre ou cinq jours le temps que Vostre Majesté m’a donné jusqu’au dix.
J’expederay ce que Vostre Majesté ordonne sur le sujet du parc de Folembray et de la terre d’Aubigni. »

Colbert, Jean-Baptiste

Réponses de Louis XIV sur un mémoire que lui avait envoyé Colbert concernant les travaux menés à Saint-Germain-en-Laye

« Balcons de l’appartement de madame de Montespan
[1° Balcon sur l’escalier. Il ne s’y fera point, il sera seulement blanchy de plastre.] Il faut faire quelques peintures de couleur tres simple. [Scavoir si le Roy veut qu’il soit peint.] Rien que la peinture.
[2° Balcon du lieu destiné pour manger. Scavoir si ce sera la voliere ou le jardin.] Ni voliere, ni jardin.
[3° Idem, à résoudre.] Jardin.
[4° Ce balcon est orné de rocailles avec deux fontaines aux deux costés.] Achever ce qui est commencé. [La rocaille sera bien restablie.] Bon.
[Il reste à faire quatre oiseaux de rocailles à chacun bassin des fontaines.] Il faut les faire. [Le tout sera achevé le 7 octobre.] Bon.
[5° Il y a deux petites fontaines de bois garnies de plomb qui sont hors de leur place. Les tuyaux et ajustages sont rompus.] Il faut les faire raccommoder et poser les bassins. [Scavoir si l’on restablira ces fontaines en les ornant de rocailles et restablissant les tuyaux et ajustages.] Il faut tout accommoder.
[6° Il y a deux rochers en mauvais estat.] Il faut racommoder. [Les tuyaux et ajustages sont rompus. On travaillera des demain à tout restablir.] Je suis tres ayse que la terrasse devant ma chambre soit achevée.
[7° Sur l’escalier, il y a des cages pour des oiseaux. Scavoir s’il y a quelque chose à faire.] Il faut mettre sur la voliere du fil de fer devant et derriere, et peindre ce que vous proposez.
[8° Balcon de passage des deux appartements. Il y a trois fontaines qui seront restablies.] Bon. [Le reservoir et la pompe sont en fort bon estat.]
[Les troisieme et quatrieme balcons estant dans une mesme chambre, et le quatrieme estant orné de rocailles, Sa Majesté donnera ses ordres pour y faire ou la volière, ou le jardin.
Pour le jardin, il faudra au moins huit pouces de terre, ce qui obligeroit à monter de la chambre pour y entrer. Pour eviter cet inconvenient, l’on propose de baisser de ces mesmes huit pouces le plafond du balcon, et par ce moyen l’on entreroit de plain pied de la chambre dans le jardin.] Il faudra laisser la hauteur necessaire pour que les fleurs y puissent venir, de sorte que vous ferez baisser le balcon, s’il est necessaire.
[Pour la peinture des cintres et des costés de ces balcons, il faut cette semaine toute entiere pour les imprimer. Si le Roy veut qu’il soyent peints d’un compartiment et de coquillages, cet ouvrage estant long, il faut quinze jours entiers, outre cette semaine, c’est à dire que dans le 21 ou 22 de ce mois ils seront achevés.] Vous ferez faire des peintures convenables à ce à quoy on les destine.
[Si Sa Majesté veut que celuy qui est destiné à un jardin soit d’un compartiment de treillages, sur un ciel avec des jasmins d’Espagne, des orangers, des volubilis et autres fleurs, plantes et arbrisseaux] Bon. [et que celuy destiné à une voliere soit peint, les corps saillans de differens marbres et les panneaux d’un ciel enrichy d’oiseaux de toutes sortes] Il faut travailler, aussytost que vous aurez reçu ce mémoire, à faire executer ce qu’il contient. [il ne faut que huit jours de temps pour cette derniere manière, en sorte que, dans le 16 de ce mois, le tout sera achevé. Il n’ay aura aucun temps de perdu pour attendre les ordres de Sa Majesté, d’autant qu’il faut huit jours de temps pour imprimer et secher la peinture des impressions.]
Madame de Montespan desire que la fontaine qui sera sur le balcon du jardin puisse jeter un peu gros. »

Louis XIV

Lettre de Colbert concernant l’achat d’ormes pour Saint-Germain-en-Laye

« Sceaux, 6 septembre 1681
Ayant besoin d’un nombre de 8 à 10000 ormes des plus beaux que l’on puisse trouver en Normandie pour les plants des maisons royales, j’envoye à Rouen le nommé Jacques Julien pour en chercher partout et les faire lever et amener à Versailles et à Saint Germain dans le temps qu’il conviendra.
Je vous prie de luy donner un des archers de la prevosté de l’Hostel qui sont aupres de vous pour aller dans tous les lieux où seront lesdits ormes, les marquer et les enlever, en les payant au prix ordinaire. »

Lettres royales concernant les gages du trésorier des travaux à entreprendre au château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 145] François, par la grace de Dieu roy de France, a nos amez et feaulx gens de nos comptes, salut et dilection. Nostre amé et feal notaire et secretaire maistre Nicolas Picart, par nous commis a tenir le compte et faire les payemens de nos ediffices de Fontainebleau, Boullongne et Villiers Costerets, nous a fait dire et remonstrer que pour les desmolitions, reediffications et autres nos bastimens de Saint Germain en Laye, nous luy avons fait expedier nos lettres de commission cy attachees soubs le contre scel de nostre chancellerie, pour en avoir et prendre les gages et taxations qui luy seroient par nous taxez et ordonnez, en nous requerant que nostre plaisir soit suivant nosd. lettres de commission luy faire pourveoir de sesd. gages ou taxations. Nous, a ces causes et parce qu’en oyant ses comptes d’icelle commission vous mieulx que nuls autres pouriez entendre et connoistre quelle taxation il aura merité, vous mandons et ordonnons par ces presentes que, procedant par vous a l’audition et clostures de sesd. comptes, vous lui faitte telle taxation que en vos advis et consciences verrez et connoistrez luy estre justement et raisonnablement faitte, eu esgard a ses assignations, frais, peines et labeurs, outre et par dessus les autres gages et taxations qu’il a de nous pour ses autres charges et commissions de nosd. bastimens, et lad. taxation ainsy que dit est par vous faitte passez et allouez en la despence de ses comptes et rabatez de sa recepte d’icelle commission en rapportant seulement cesd. presentes signees de nostre main par lesquelles vous avons de ce faire donné et donnons pouvoir, authorité et commission et mandement especial, voulons en outre icelle taxation estre dans tel effet, vertu et valleur que nous mesme l’aurions faitte. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant quelsconques ordonnances, rigueur de compte, restrinctions, mandemens ou defences a ce contraires. Donnees a Fontainebleau le 28e de mars [f. 145v] avant Pasques 1542 et de nostre regne le 20e.
Ainsi signé François
Par le Roy, Bochetel
Et scellee en simple queue de cire jaulne »

François Ier

Lettres royales affectant de l’argent aux travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« [f. 204] Henry, par la grace de Dieu roy de France, a nostre amé et feal notaire et secretaire maistre Nicolas Picart, par nous commis a tenir le compte et faire les payemens de nos bastimens et ediffices de Saint Germain en Laye. La somme de 2500 que nous vous avons en cette presente annee fait delivrer des deniers de nostre Espargne pour convertir en ceux dud. Villiers Costerets, et que vous pouvez faire difficulté de ce faire sans vous declarer sur ce nostre vouloir, nous a ces causes voulons et vous mandons que lad. somme de 2500 l. vous couvertissez et emploiez au payement de nosd. ediffices de saint Germain en Laye, et laquelle nous vous avons en tant que besoin seroit ordonnee et ordonnons par ces presentes pour led. effet, nonobstant que la quittance qui a esté par vous baillee au tresorier de nostred. Espargne face expressement mention d’employer lad. somme es ediffices dud. Villiers Costerets, dont nous vous avons relevé et relevons par ces presentes, en rapportant lesquelles, signees de nostre main, ensemble les ordonnances, pris et marchez faits par nostre amé et feal conseiller et ausmonier ordinaire et architecteur maistre Philbert Delorme, commissaire par nous ordonné et deputé pour ordonner des frais desd. bastimens et ediffices, [f. 204v] et les quittances sur ce suffisantes respectivement des parties ou elles escheront seullement, nous voulons les payemens qui auront esté par vous faits d’icelle somme de 2500 estre passez et allouez en la despence de vos comptes et rabatus de la recepte de vostre commission de sesd. ediffices de Saint Germain en Laye par nos amez et feaux les gens de nos comptes, ausquels nous mandons ainsy le faire sans aucune difficulté. Car tel est nostre plaisir. Nonobstant que dessus est dit es quelsconques ordonnances, restrinctions, mandemens ou deffences a ce contraire. Donné a Saint Germain en Laye le 3e janvier 1548 et de nostre regne le 2e.
Ainsy signé Henry et au dessous Par le Roy, Clausse, et scellé sur simple queue de cire jaulne. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 212v] Compte dernier de maistre Nicolas Picart, notaire et secretaire du Roy, durant une annee entiere commancee le premier de janvier 1554 et finie le dernier decembre 1555
Recepte
De maistre Jean de Baillon, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, la somme de 30160 l.
De maistre Raoul Moreau, aussy conseiller du Roy, la somme de 6000 l.
Somme totale de la recepte de ce compte : 36160 l.
[…]
[f. 214] Saint Germain en Laye
[f. 214v] Maçonnerie
A Nicolas Planson, maistre maçon, la somme de 1360 l. pour ouvrages de maçonnerie qu’il a faits aud. Saint Germain
Charpenterie
A Jean Le Peuple, charpentier, la somme de 100 l. pour ouvrages de charpenterie qu’il a faits aud. Saint Germain en Laye
Couverture
A Jean Le Breton, couvreur, la somme de 30 l. pour ouvrages de couverture qu’il a faits aud. Saint Germain
Menuiserie
A Jean Moussigot et Laurens Constant, maistres menuisiers, la somme de 80 l. pour ouvrages de menuiserie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Serrurerie
A Mathurin Bon, maistre menuiserie, la somme de 278 l. 9 s. 8 d. pour ouvrages de serrurerie qu’il a faits aud. Saint Germain en Laye
Vitrerie
A Nicolas Beaurain, vitrier, la somme de 60 l. pour ouvrages de verre par luy faits aud. Saint Germain
A Estienne Guiguebeuf, nattier, la somme de 15 l. pour ouvrages de nattes par luy faits aud. Saint Germain
Somme de la despence aud. Saint Germain : 1923 l. 9 s. 8 d. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 266] Compte premier de maistre Symon Goille durant l’annee finie le dernier de decembre 1557
Recepte
De maistre Bertrand Picart, tresorier ancien desd. bastimens et ediffices du Roy, par quittance dud. Symon Goille, la somme de 4088 l. 15 s. 8 d. pour les bastimens et ediffices du Roy
De maistre Jean de Baillon, la somme de 12900 l.
De maistre Estienne Gerbault, la somme de 12750 l. des deniers provenus des ventes de bois faites en la forest de Compiegne
Somme totale de la recepte de ce compte : 29938 l. 15 s. 6 d.
Despence de ce present compte
[…]
[f. 266v] Autres parties payees pour les reparations du chasteau Saint Germain en Laye, bastiment neuf et theatre fait au parc dud. lieu
Maçonnerie
A Nicolas Planson, maistre maçon, et Jean François, aussy maçon, a eux ordonnee par led. Delorme, la somme de 2720 l. pour ouvrages de maçonnerie par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Charpenterie
A Jean Le Peuple, charpentier, la somme de 150 l. pour ouvrages de charpenterie par luy faits aud. Saint Germain
[f. 267] Couverture
A Jean Le Breton, maistre couvreur, la somme de 60 l. pour ouvrages de couverture par luy faits aud. Saint Germain
Menuiserie
A Jean Huet et Francisque Scibec, maistres menuisiers, la somme de 750 l. pour ouvrages de menuiserie par eux faits aud. lieu
Serrurerie
A Mathurin Bon, serrurier, la somme de 150 l. pour ouvrages de serrurerie qu’il a faits aud. Saint Germain
Vitrerie
A Nicolas de Beaurain, vitrier, la somme de 100 l. pour ouvrages de verrie par luy faits aud. chasteau
A Jean Mignan, maistre nattier, la somme de 189 l. pour ouvrages de nattes qu’il a fait aud. Saint Germain
Somme de la despence faitte aud. Saint Germain : 4169 l. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 255] Compte premier de Jean Durant, present tresorier, commençant le 7e apvril 1556 avant Pasques, finissans le dernier de decembre 1557
Recepte
[…]
[f. 255v] Aultre recepte par led. Durant des deniers a luy ordonnez par messieurs les tresoriers de France pour les reparations des palais, chasteaux, maisons, ponts et autres lieux royaux de cette ville, prevosté et viconté de Paris
De maistre Laurens de Boues, receveur ordinaire de Vallois, la somme de 2000 l. ordonnez aud. Durant par maistre Jean Grolier, seigneur d’Aguisy
De maistre Henry Billouet, receveur ordinaire de Clermont en Beauvoisis, la somme de 2885 l. 9 s. ordonnee aud. Durant par led. seigneur d’Aiguisy
[f. 256] De maistre Jean Chaboullle, commis a la recepte ordinaire de Meleun, la somme de 1306 l. 8 s. parisis
De maistre Claude Chaboullle, receveur aud. Meleun, la somme de 1000 l.
Somme totale de la recepte de ce compte : 43587 l. 17 s.
Despence de ce present compte
[…]
[f. 257v] Autre despence faitte par led. Durant par les ordonnances de messieurs les tresoriers de France pour les reparations necessaires estre faittes en plusieurs pallais, chasteaux, maisons, ponts et autres lieux royaux des ville, prevosté et viconté de Paris
[…]
[f. 259v] Chasteau de Saint Germain en Laye
A Mathurin Bon, serrurier, la somme de 81 l. pour ouvrages de serrurerie par luy faits aud. chasteau de Saint Germain en Laye
A Nicolas Beaurain, maistre vitrier, la somme de 42 l. 6 s. 10 d. pour ouvrages de vitrerie par luy faits aud. chasteau de Saint Germain
Somme du chasteau de Saint Germain en Laye : 123 l. 6 s. 10 d. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 321] Compte troisiesme et dernier de maistre Bertrand Le Picart, tresorier des Bastimens du Roy, depuis le mois d’octobre 1559 jusques au dernier de may 1560
Recepte
De maistre Jean de Baillon, conseiller du Roy et tresorier [f. 321v] de son Espargne, la somme de 29200 l. des deniers provenans des ventes de bois
Despence de ce present compte
[…]
[f. 323] Ouvrages de couverture a Saint Germain en Laye
A Anthoine de Lautour, maistre couvreur, la somme de 75 l. a luy ordonnee par led. abbé de Saint Martin pour les ouvrages et reparations de couverture par luy faits aud. Saint Germain en Laye suivant le marché de ce fait avec led. de Saint Martin »

Ordre de procéder à des ventes dans les forêts royales pour financer les réparations à effectuer dans plusieurs châteaux

« Charles, par la grace de Dieu, roy de France, aux maistres particulliers de noz eaues et forestz de Gisors, vicontez de Lyons, Vernon et Andely ou leurs lieutenans, salut et dillection. Aians entreveu le besoing qu’il y a de faire reparer noz maisons de Chambort, Fontainebleau, Sainct Germain en Laye, La Muette, Boullongne et autres et que, a faulte d’y faire promptement besongner pourroient tomber en telle ruine que ce qui se y pourra a present reparer pour peu chose pourroit à l’advenir beaucoup couster, et estans noz deniers et finances destinees a autres effectz, a esté advisé en nostre conseil privé que pour y satisfaire, estoit expedient de faire faire en ceste presente annee ventes extraordinaires de boys jusques a la somme de soixante quatre mil livres en aucunes forestz, boys et buissons de nostre roiaulme, mesmes en noz forestz dud. Gisors, vicontez de Lions, Vernon et Andely jusques a la somme de six mil livres tournois. Pour vacquer et entendre a faire lesd. ventes en temps et saison propre et convenable es lieux qui nous soient plus utilles et moins dommageables, et eviter aux degastz et depopulation desd. forestz, boys et buissons, est besoing en adresser noz lettres de commission a gens a ce congnoissans, pour ce est il que nous, ce consideré, confians de vous et de voz sens et experience, pour ces causes et autres a ce nous mouvans, vous avons commis et deputé, commectons et deputons par ces presentes pour vous transporter en nosd. forestz, boys et buissons de Gisors, vicontez de Lyons, Vernon et Andely, et icellec appellé noz procureurs, vereurs, sergens et greffiers desd. forestz, apres avoir faict departement de ce que aurez arresté que chacune d’icelles en pourra porter, veoir et visiter les lieux et endroictz ou lesd. couppes et ventes de boys pourront plus commodement estre faictes, et ce faict procedez à l’adjudication et delivrance d’icelles et au prealable de ce qui se trouvera en friche et degast, le tout au plus offrant et dernier encherisseur, jusques a la concurrence de lad. somme de VIm livres, et apres avoir faict crier et proclamer par les villes et lieux des environs ou se feront lesd. ventes le jour que vous aurez conclud et arresté d’y proceder, afin que ceulx qui y vouldront entendre et faire encheres se y puissent trouver, leur ferez scavoir que nous leur avons permis et permectons en faire faire eschallatz de fente et quartier de chesne et iceulx vendre et debiter ou bon leur semblera, nonobstant les ordonnances cy devant faictes au contraire, ausquelles nous avons pour ce regard desrogé et desrogeons par cesd. presentes, et lesd. achepteurs faictes respectivement jouir et user desd. ventes et adjudications, leur limitant le temps dedans lequel lesd. couppes et vuidenges se pourront faire, et pareillement les paiemens d’icelles, qu’entendons estre faictz en deux termes par moictié et egalle porcion que prefigerez au plus brief que faire ce pourra, aiant esgard a la necsssité de nosd. bastimens et qu’il est besoing faire faire lesd. reparations en saison propre et convenable. Et prendrez bien garde qu’il ne soit aucune chose couppé hors le temps de saison, et ordonnerez, si vous voiez que besoing soit icelles faire receper et fossoier es lieux et endroictz requis et necessaires, avec inhibitions et deffences aux coustumiers et usagiers d’icelles forestz, si aucuns en y a, de n’y mectre, faire mectre ou souffrir pasturer leur bestial jusques à ce que les tailliez soient declarez defensables par vous et nosd. officiers, ou que autrement en soit ordonné suivant noz ordonnances sur ce faictes, enjoignant à tous qu’il appartiendra icelles entretenir et observer exactement, et garder tant par vous que eulx en ce faisant les autres solempnitez acoustumez pour le proufict, repeuplement et conservation de nosd. forestz. Et ce faict, arrestez le calcul de ce que monteront lesd. ventes, l’un envoirez aux intendans de noz finances, l’autre au tresorier en la charge et tiers delaisserez es mains de noz receveurs ordinaires, ausquelz ordonnons le recevoir et nous tenir le compte des deniers provenans desd. ventes, et aux achapteurs les leur paier, bailler et delivrer esd. deux termes par moictié egallement, comme dict est, a telz jours que seront pour ce par vous convenuz et arrestez, le dernier desquelz termes entendons estre pour le plus tard au-dedans de l’an que aurez accordé ausd. achapteurs, dont led. receveur sera tenu, a ces fins, prendre bonne et suffisante caution, pour apres estre lesd. deniers portez en nostre recepte generalle de Rouen et apres envoiez en nostre espargne, et par le tresorier d’icelle emploiez pour les effectz cy dessus selon qui luy sera par nous commandé. Et quant aux journees et vaccations desd. officiers et autres menuz fraiz pour les arpentages, mesurages et esxploictz de sergens, criees, proclamations et autres requis et necessaires, mandons par cesd. presentes a nostre amé et feal conseiller le tresorier de France estably aud. Rouen iceulx liquider, taxer et arbitrer, c’est assavoir lesd. vaccations des officiers ainsi qu’il verra et congnoistra ce devoir faire au fur et raison qu’il est porté et prescript par certaines ordonnances du feu roy nostre tres honoré seigneur et pere du premier jour de mars mil Vc LIII, et les menuz fraiz au meilleur mesnagement que faire ce pourra, en y rapportant le vidimus deuement collationné de cesd. presentes, signees de nostre main, pour une foys seullement, les ordonnances de nostred. tresorier et les quictances des parties ou elles eschront, nous voullons les sommes qui auront esté pour ce paiees par nostred. receveur a la cause susd. estre passees et allouees en la despence de ses comptes et rabatues de sa recepte par noz amez et feaulx les gens de noz comptes, ausquelz nous mandons ainsi le faire sans difficulté, promettant avoir agreable, tenir ferme et stable, tout ce que par vous sera sur ce faict et ordonné, et n’y contrevenir en aucune maniere, car tel est nostre plaisir, nonostant oppositions ou appellations quelzconques et sans prejudice d’icelles, pour lesquelles ne voullons estre differé et desquelles, si aucunes interviennent, avons retenu et reservé, retenons et reservons a nostre conseil privé la congnoissance, et icelle interdicte et defendue, interdisons et deffendons a tous noz juges quelzconques, nonostant aussi tous edictz, statutz, ordonnances, restrictions, mandemens et deffences a ce contraires, mandons et commandons a tous noz justiciers, officiers et subjectz que a vous en ce faisant obeissent et entendent dilligemment, et pour ce que de cesd. presentes l’on pourra avoir a faire en plusieurs et divers lieux, nous voullons que au vidimus faict soubz nostre seel roial ou collationné par l’un de noz amez et feaulx notaires et secretaires, foy soit adjoustee comme au present original. Donné a Bloys, le dixiesme jour de fevrier, l’an de grace mil Vc soixante deux, et de nostre regne le troisieme.
Signé Charles et, au bas, par le Roy en son conseil Leurogensis et scellees de cire jaulne sur simple queue.
Collationné a l’original par moy, notaire et secretaire du Roy, le sixiesme jour de apvril avant Pasques mil cinq centz soixante deux. »

Payements concernant Saint-Germain-en-Laye dans les comptes des bâtiments du roi

« [f. 391] Compte neufviesme de maistre Jean Durant, tresorier et payeur des œuvres, ediffices et bastimens du Roy durant une annee entiere commancee le premier janvier 1564 et finie le dernier de decembre ensuivant 1565
Recepte
De maistre Jean de Baillon, conseiller du Roy et tresorier de son Espargne, la somme de 62000 l. par quittance de maistre Jean Durant
De maistre Symon Boullenc, conseiller du Roy et receveur general de ses finances, la somme de 4243 l. 14 s. 11 d.
Dud. Boullenc, la somme de 1440 l. 17 s. 1 d.
Somme totalle de la recepte de ce compte : 67984 l. 12 s.
Despence de ce present compte
[…]
[f. 395] Chasteau de Saint Germain en Laye
Maçonnerie
A Jean François et Jean Chalmeau, maistres maçons, la somme de 730 l. 13 s. 6 d. a eux ordonnee par led. abbé de Saint Martin pour ouvrages de maçonnerie et taille par eux faits aud. Saint Germain en Laye
Menuiserie
A Rollant Vaillant, maistre menuisier, la somme de 375 l. a luy ordonnee par led. abbé de Saint Martin pour ouvrages de menuiserie par luy faits aud. Saint Germain en Laye
Serrurerie
A Mathurin Bon, serrurier, la somme de 302 l. 3 s. 6 d. pour ouvrages de serrurerie qu’il a faits aud. Saint Germain
Somme de la despence du chasteau de Saint Germain : 1407 l. 17 s. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné aud. tresorier de l’Espargne assigner le tresorier des Bastimens du Roy de la somme de dix mil escus sol à prendre sur les deniers provenans des taxes faictes sur les receveurs particuliers du taillon pour l’augmentation des trois deniers pour livre à eux attribué pour la recette du parisis dud. taillon et droict de cinq deniers pour quictance aussy accordé ausd. receveurs du taillon et receveurs des aydes de ce royaume, pour estre lad. somme convertie et employee par led. tresorier des Bastimens en la despence des bastimens des chateaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Arrêt du Conseil concernant des sommes affectées au paiement des travaux aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« Il est ordonné au tresorier de l’Espargne maistre Estienne Puget dellivrer sa rescription à maistre Jean Jacquelin, tresorier des Bastimens du Roy, de la somme de trente ung mil deux cens escuz sol sur maistre Dreux Barbin, receveur general des Finances à Paris, à prendre sur les deniers provenant de l’imposition nouvelle et sol pour livre qui se leve sur les vivres, marchandises et denrées entrans à Paris durant les quartiers de janvier, avril, juillet et octobre de la presente année, qui est à raison de VIc escuz par chacune sepmayne, pour estre icelle somme convertie et emploiée à la contynuation des bastimens des chasteaux du Louvre, Sainct Germain en Laye et pallais des Thuilleries. »

Quittance pour des ouvrages de peinture faits au Château-Neuf

« En la presence des notaires soubzsignez, Loys Poisson, peinctre ordinaire du Roy, a confessé avoir receu comptant de noble homme maistre Henry Estienne, tresorier des Bastimens du Roy, la somme de neuf cens livres tournois en [vide] à lui ordonnée sur les ouvraiges de peinctures, dorures et enrichissemens par luy faictes et qu’il continue faire en la superficie de la voulte de la gallerye neufve de Sa Majesté au chasteau de Sainct Germain en Laye du costé du Pecq, ensemble pour les peinctures des tableaulx et lambris d’icelle gallerye, et ce outre et par dessus la somme de VIIIm troys cens livres tournois par luy cy devant receue, de laquelle somme de IXc livres il se tient contant, en quicte led. sieur Estienne, tresorier, et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Faict et passé es hostelz des notaires le premier jour de janvier, avant midy, mil six cens unze, et a signé.
Poisson, Herbin
De Monhenault »

Lettre d’Henri II concernant le logement de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Depuis mes dernieres lettres, j’ay receu les vostres de III et XIIe de ce moys, tres aise d’avoir veu par icelles comme mes enfans continuent de se porter de bien en mieulx, et povez estre seur que ne me scauriez faire plaisir ne service plus agreables que de m’advertir le plus souvant que pourrez de leurs nouvelles. Et pour ce que j’espere aller bientost a Sainct Germain en Laye, j’ay advisé de faire dresser et accommoder pour eulx et pour ma fille la royne d’Escosse les salles et chambres tant de dessus la mienne que de dessus celles de ma femme, de mon oncle le roy de Navarre et de mon cousin le connestable, comme verrez par le memoire que je vous envoye, et mande a Saint Germain qu’il y face incontinant besongner en la meilleure dilligence qu’il sera possible. Au demourant, mon cousin, ma cousine la grand seneschalle m’a faict requeste pour vostre filz de Becquincourt de l’office d’auditeur de mes comptes a Paris puis nagueres vacqué par le trespas d’un nommé Potarde suivant la promesse que je luy avois cy devant faicte du premier desd. offices qui viendroit a vacquer, ce que je ne luy ay peu accorder pour ce que ja j’avois faict estat de l’argent qui proviendroit d’icelluy office pour employer en mes affaire qui maintenant son merveilleusement pressez, actendu mesmement qu’il se retire peu des deniers de Guyenne a cause des troubles et que dvant qu’il soit guieres je feray bailler a vostred. filz autant d’argent que led. office aura esté vandu. Cependant, il aura ung peu de patience, et au reste je prieray Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. Ecript a Mezieu le XVIIIe de septembre 1548.
Henry
Clausse
[f. 68v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Mention d’un compte comprenant des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 849] Compotus magistri Petri de Burgo Dolensi de operibus regalibus factis Parisius, Pissiaci, apud Sanctum Germanum in Laya, apud Vicennas, et alibi circa Parisius, a nona Septembris M° CCC° XX° usque ad decimam quartam [p. 850] Septembris M° CCC° XXI°, redditus sexta Maii M° CCC° XXII°. Debentur ei LIX l., etc. Tamen habuit cedulam testimonialem a pluribus personis pro ipso, XIIc LXXIII l. XII s. V d. par. Signantur ibi plura recuperanda super magistrum Nicolaum Le Loquetier, plures denario tradi pro sepultura regis Philippi Magni, et super magistrum Petrum de Valenciennes, X l. par., et super Guerran Le Chaufourier, X l. V s. de calce ad valorem dicte summe. Et plura aliqua alia signantur ibi corrigenda et recuperanda. »

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