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Corpus numérique sur l'histoire du château et des jardins de Saint-Germain-en-Laye Lafollye, Joseph-Auguste
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Lettre de l’architecte Lafollye concernant son arrivée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Palais de Compiègne
Compiègne, le 16 avril 1879
Monsieur le directeur des Bâtiments civils, à Paris
Monsieur le Directeur,
Je suis allé samedi dernier à Saint-Germain. J’ai vu tout mon personnel et M. le conservateur du musée. J’ai reçu partout un parfait accueil.
Après avoir visité les travaux, M. Chorret m’a expliqué que M. Millet avait à Paris toutes les lettres et instructions émanant du ministère ainsi que les clefs du château et du logement réservé à l’architecte dans l’ancienne vénerie.
Il serait utile que les papiers fussent remis à l’agence avec les clefs. Je désirerais également savoir à quelle époque je pourrai prendre possession du logement.
Je prie Monsieur le Directeur de vouloir bien examiner s’il ne serait pas convenable que les héritiers de M. Millet fussent informés directement de ma nomination par l’administration, et en même temps on pourrait les inviter à remettre soit à l’agence, soit entre mes mains les papiers, documents, clefs etc. pouvant intéresser le service.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Directeur, votre dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Choret, inspecteur des travaux du château, m’a communiqué les propositions qu’il a présentées à Monsieur le Ministre pour l’exercice 1879.
Ces propositions sont ainsi réparties entre les différents corps d’état :
Maçonnerie : 64761 f. 90 c.
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Ensemble : 118761 f. 90 c.
J’ai examiné avec soin l’importance et la nature des travaux à exécuter dans chaque corps d’état, et j’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que ces travaux, sauf la maçonnerie et la sculpture, sont susceptibles d’être mis en adjudication.
Les travaux de maçonnerie consistent dans la continuation des travaux de reprises, de maçonneries de murs, de contreforts, de voûtes etc. Il serait difficile en ce moment, pour ne pas dire impossible, de délimiter les travaux qui pourraient faire l’objet d’une adjudication. Outre cette raison, les procédés employés pour l’exécution des maçonneries viendraient y mettre obstacle. Ces procédés consistent surtout dans la taille de la pierre à pied d’œuvre, avant la pose, dans les soins à prendre pour poser ces pierres taillées, moulurées ou sculptées, sans en épaufrer les arêtes.
Ces procédés exigent des bardeurs et des poseurs habités à ce travail, bardeurs et poseurs qu’un nouvel entrepreneur devra former, ce qui ne lui permettrait pas de aire les travaux aux conditions dans lesquelles peut les faire l’entrepreneur actuel, dont le chantier est instruit et expérimenté.
Pour ces raisons, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre d’ajourner la mise en adjudication des travaux de maçonnerie et de continuer à les faire exécuter sur soumission moyennant un rabais sur la série des Bâtiments civils. Toutefois, je me réserve d’étudier cette question pendant cet exercice, afin de m’assurer si l’entrepreneur consent à un rabais suffisant.
Il me paraît également impossible de proposer à Monsieur le Ministre de mettre en adjudication les travaux de sculpture. Ces travaux sont exécutés depuis plusieurs années par des artistes formés par M. Millet qui, grâce à une parfaite interprétation des anciennes sculptures, en ont fait revivre la manière et le style. On verrait facilement le travail d’une autre main et on perdrait ainsi l’harmonie et l’unité qui rendent aujourd’hui si remarquable l’œuvre de M. Millet.
Les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont au contraire susceptibles d’être mis en adjudication. Ils consistent pour la plupart dans des répétitions de travaux déjà existants. Les entrepreneurs qui seront appelés à concourir pourront facilement apprécier le travail.
Je viens en conséquence prier Monsieur le Ministre, quand il aura examiné cette question, de vouloir bien me faire connaître sa décision dans le délai le plus rapproché, pour que je puisse dresser sans retard les pièces nécessaires pour l’adjudication (cahier des charges spécial pour chaque corps d’état, etc.).
En effet, le moment de commencer ces travaux est arrivé si l’on veut qu’ils soient terminés dans le délai réglementaire et, de plus, M. le conservateur du musée attend avec impatience l’instant où il pourra livrer au public les nouvelles collections dont le musée vient de s’enrichir.
La mise en adjudication des travaux devant avoir pour conséquence de ne pas permettre de commencer l’exécution avant le mois de juin, pour éviter tous les ans un semblable retard, si préjudiciable aux travaux, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre de faire une adjudication devant durer cinq ans consécutifs ou jusqu’à l’achèvement des travaux.
En attendant les instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Devis de travaux à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, 31 mai 1879
Restauration du château de Saint-Germain
Devis descriptif des travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie à exécuter au château pendant les exercices 1879, 1880, 1881, 1882 et 1883
Charpente
Les travaux de charpente compris dans les exercices ci-dessus mentionnés se composent des ouvrages à exécuter seulement à titre provisoire et des ouvrages à exécuter à titre définitif.
Les ouvrages à exécuter à titre provisoire comprennent tous les étais pour buter et étrésillonner les anciennes constructions et les soutenir pendant l’exécution des reprises en maçonnerie. Ils comprennent aussi la fourniture et la pose des cintres, tant pour la consolidation des anciens arcs que pour la reconstruction de ceux qui font partie de la restauration, et enfin les combles provisoires destinés à garantir les parties de restauration qui ne pourront pas être immédiatement terminées.
Ces étais, ces cintres et ces combles devront être fournis par l’entrepreneur dès que la demande lui en aura été faite par l’architecte. L’équarrissage maximum des grandes contrefiches en sapin employées pour la reprise des contreforts ne devra pas dépasser un carré de 0,36 de côté, l’équarrissage des bois de brin en chêne employés pour étais et pour étrésillons ne pourra être compté en plus que pour un carré de 0,22 de côté. D’ailleurs, l’entrepreneur devra se conformer exactement aux détails et aux indications qui lui seront donnés pour la nature des bois, pour leurs dispositions et pour leurs dimensions.
Les ouvrages à exécuter à titre définitif se composent des planchers du pavillon de l’angle sud-est, de l’achèvement des combles du bâtiment sud, du comble et des planchers du pavillon de la chapelle, de l’achèvement du comble de la chapelle, et des démolitions de planchers et de combles anciens qui pourront lui être ordonnées par l’architecte.
Tous les bois à fournir devront satisfaire rigoureusement aux conditions indiquées dans le cahier des charges tant sous le rapport de leurs natures et qualités que sous le rapport des dimensions qui sont indiquées dans les plans déjà fournis par l’architecte et dans ceux destinés à les compléter. Les démolitions devront être exécutées avec toutes les précautions nécessaires pour éviter tout accident.
Menuiserie
Les travaux de menuiserie compris dans les exercices mentionnés ci-dessus sont de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des croisées, des portes, des parquets, des stylobates, des cimaises, des corniches, des potelets d’angles, des plafonds en boiseries et en général de tous les ouvrages de menuiserie qu’il sera nécessaire d’exécuter avant de livrer à l’administration des Musées les salles du pavillon nord-est, du bâtiment est, du pavillon sud-est, du bâtiment sud et du pavillon de la chapelle.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et indications qui lui seront fournis par l’architecte. Il aura d’ailleurs pour se guider les travaux de même nature déjà exécutés dans les salles livrées au musée gallo-romain et qui devront lui servir de types pour l’exécution de ceux qui lui seront confiés.
Les ouvrages de cette 1ère catégorie comprennent aussi toutes les menuiseries qu’il sera nécessaire d’exécuter dans le bâtiment sud pour l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et pour les logements de deux gardiens et d’un concierge. Pour ces ouvrages, comme pour ceux qui précèdent, l’entrepreneur suivra exactement les détails qui lui seront fournis par l’architecte ainsi que toutes les indications concernant la nature, les dimensions des bois et l’exécution du travail.
Les travaux de la deuxième catégorie comprennent le mobilier à construire dans chacune des salles du musée dont il vient d’être parlé.
Ce mobilier consiste en vitrine, socles, armoires à portes à cadre ou vitrées, tant pour les salles du musée que pour la bibliothèque située dans le bâtiment sud. En un mot, ils comprennent non seulement tous les meubles dont la construction pourra être ordonnée à l’entrepreneur dans les salles qui ne sont pas encore livrées à l’administration des Musées, mais encore tous ceux dont la construction sera jugée nécessaire pour compléter le mobilier des salles déjà livrées.
Il est bien entendu que le mobilier déjà exécuté servira de type aux meubles à établir.
L’entrepreneur se conformera rigoureusement aux plans et aux détails d’exécution que lui fournira l’architecte.
Serrurerie
Les travaux de serrurerie à exécuter pendant les exercices mentionnés ci-dessus se divisent aussi en 2 catégories :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui sont relatifs au mobilier du musée.
Les travaux de la 1ère catégorie comprennent tous les ouvrages de grosse serrurerie nécessaire à l’achèvement du gros œuvre dans le pavillon sud-est, dans le bâtiment est et dans le pavillon de la chapelle. Ils comprennent également les ferrures des portes et croisées dans les dites parties ainsi que tous les ouvrages de serrurerie nécessaires à l’achèvement complet de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements des deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud. Ils comprennent enfin tous les gros fers qui seront employés pour achever le comble de la chapelle ainsi que ceux destinés à deux des croisées de la dite. Les dimensions de tous ces fers sont semblables à celles des fers déjà posés pour le même emploi et figurés d’ailleurs dans les plans dressés par l’architecte.
Les ouvrages de la 2e catégorie sont relatifs au mobilier à établir dans les salles du musée dont il vient d’être parlé, ainsi que dans la bibliothèque du bâtiment sud. Les ferrures des vitrines seront semblables à celles qui existent dans les salles déjà livrées et l’entrepreneur devra suivre exactement les formes et les modèles qui lui seront indiqués par l’architecte, dont tous les plans et détails d’exécution devront être rigoureusement suivis.
Peinture et vitrerie
Les travaux de peinture et de vitrerie à exécuter pendant les années mentionnées ci-dessus sont encore de deux natures différentes :
1° ceux qui se rattachent à l’achèvement du gros-œuvre,
2° ceux qui concernent le mobilier du musée gallo-romain.
Les travaux de la 1ère catégorie se composent des impressions en minium de tous les gros fers, des peintures à exécuter sur les murs et sur les plafonds des salles à livrer au musée gallo-romain dans le pavillon de l’angle nord-est, dans le bâtiment est, dans le pavillon de l’angle sud-est, dans le bâtiment sud et dans le pavillon de la chapelle.
Ils se composent aussi de la vitrerie en plomb des portes et des croisées de ces salles.
Ils comprennent également les travaux de peinture, de vitrerie et de tenture à exécuter pour l’entier achèvement de l’appartement de M. le directeur du musée et des logements de deux gardiens et d’un concierge dans le bâtiment sud.
Pour tous ces travaux, l’entrepreneur devra se conformer aux ordres et aux indications de l’architecte et, en ce qui concerne la peinture et la vitrerie en plomb des salles du musée, il aura pour se guider les peintures et la vitrerie en plomb des salles déjà livrées et qui serviront de types pour les travaux dont il sera chargé.
Les travaux de la 2e catégorie comprennent la peinture à la poudre des serrures des vitrines composant le mobilier du musée ainsi que la vitrerie des dites vitrines.
Cette vitrerie devra être exécutée en partie en verre demi-double, en partie en verre double, le tout suivant les ordres de l’architecte, qui détermineront les dimensions et la qualité des verres à employer.
Dressé par l’architecte soussigné
Saint-Germain-en-Laye, ce 31 mai 1859
A. Lafollye
Vu et approuvé le 18 juin 1879
Le ministre des Travaux publics
C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les plaques de cheminées utilisées pour le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 9 mars 1880
Monsieur le Ministre,
Monsieur Millet a décoré les âtres des cheminées qu’il a restaurées avec des plaques de fonte provenant de la démolition des pavillons élevés sous Louis XIV. Il n’en reste plus en magasin pour terminer les cheminées en construction. Avant de faire faire des modèles de plaques nouvelles, je viens exposer à M. le Ministre que les magasins du château de Compiègne renferment une quinzaine de belles plaques de fonte de l’époque également de Louis XIV et que la question de les vendre, faute d’emploi, a été posée au temps où j’étais architecte de ce palais, et qu’il peut arriver qu’on finisse par les vendre comme vieille fonte.
Dans le cas où la cession de ces plaques serait possible, je viens prier M. le Ministre de vouloir bien faire demander à mon collègue de mettre à ma disposition les plaques de fonte, aux armes de France, époque Louis XIV, dont il n’a pas l’emploi.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant une éventuelle modification des fossés du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 4 mai 1882
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me transmettre le 4 avril dernier le dossier relatif au reculement du fossé du château et vous m’avez demandé en même temps d’examiner les documents exposés dans le rapport de M. le maire de Saint-Germain et de vous renvoyer les pièces avec mes observations.
Pour me conformer aux instructions de M. le Ministre, j’ai consulté les plans relevés par Du Cerceau, les plans qui nous ont été laissés par l’intendance de la Guerre, 1860, et les plans dressés par M. Millet, 1866.
L’étude de ces documents n’est pas venue confirmer les arguments développés par M. le maire.
Les murs du côté sud du château n’ont pas été modifiés par Mansart. Il a construit de ce côté des pavillons parallèlement aux murs de soutènement.
La citerne profonde établie par M. Millet a 2 mètres du pied du mur, les niches qu’il a pratiquées dans le pan coupé, 1866, donnent au contraire à cette restauration un caractère essentiellement définitif.
De plus, en raison de l’affectation du château à un musée et pour des considérations de construction et d’architecture qu’il serait trop long de développer ici, M. Millet a modifié non seulement les plans mais encore l’architecture du château de François premier.
Pour n’en citer ici qu’un exemple : l’escalier carré et la tourelle rattachée au donjon n’appartiennent pas au plan primitif ; les pilastres décoratifs en briques des étages ont été remplacés à l’extérieur par des contreforts en pierre ; aux couvertures en dalles des terrasses il a substitué une couverture en métal, etc.
Enfin Mansart (et le château de Saint-Germain-en-Laye en est peut-être le seul exemple) a suivi l’ordonnance de l’architecture de François 1er dans la décoration des cinq pavillons qu’il a élevées. Cette circonstance en a justifié la démolition proposée par M. Millet. Si ces pavillons eussent été construits dans l’architecture de l’époque de Louis XIV, le comité des Monuments historiques n’aurait pas accepté aussi facilement un projet faisant disparaître des documents historiques.
Cet exposé établit d’une manière précise qu’il n’entrait pas dans les projets de M. Millet de diminuer la largeur de ces fossés, qui sont encore les fossés du temps de François premier. Mais devant l’importance que le conseil municipal de Saint-Germain paraît attacher à l’agrandissement de la place Thiers, je crois devoir exposer à M. le Ministre que l’architecte est tout disposé à ajourner la solution de cette délicate question jusqu’au moment où le pavillon Louis XIV sera démoli et la salle de Mars restaurée.
A ce moment, s’il est possible, sans porter préjudice aux vues perspectives du château et si la diminution de la largeur du fossé ne peut nuire en rien à l’établissement des monuments mégallitiques et de la colonne Trajane, que le conservateur du musée se propose d’y installer, je serai très heureux d’émettre un avis favorable à la demande présentée par M. le maire au nom du conseil municipal de Saint-Germain.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué et très obéissant serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Bureau de l’architecte
Paris, le 20 avril 1886
A monsieur le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes
Monsieur le Ministre,
Le 8 avril dernier, vous avez bien voulu me faire connaître qu’un crédit de 60000 francs avait été accordé pour la continuation des grosses réparations à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1886 et vous m’avez demandé de vous adresser un relevé par nature d’ouvrages relatif à l’emploi de ce crédit. J’ai l’honneur de vous en adresser ci-dessous la répartition :
Maçonnerie : achèvement des salles de l’entresol et du 1er étage du bâtiment sud, des logements des gardiens du musée et des ateliers ; construction du trottoir dans la cour au pied du bâtiment sud : 23142 f. 86
Couverture et plomberie : couverture et appareils de cabinets d’aisances : 500 f. 00
Menuiserie : mobilier du musée dans les salles du bâtiment est ; parquets ; continuation de l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud ; logements des gardiens et ateliers du musée : 11000 f. 00
Serrurerie : mobilier du musée dans les salles du bâtiment est ; continuation de l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud ; logements des gardiens ; ateliers du musée : 10000 f. 00
Fumisterie : calorifère du bâtiment sud, première annuité : 5000 f. 00
Marbrerie : vestibule de la bibliothèque, paliers de l’escalier du bâtiment sud : 800 f. 00
Peinture et vitrerie : continuation de l’aménagement des salles du 1er étage du bâtiment sud, logements des gardiens du musée : 3200 f. 00
Décoration en carton-pierre : achèvement de la bibliothèque et de son vestibule : 2000 f. 00
Sculpture : cheminée de la salle Henri II au 1er étage du bâtiment sud : 1500 f. 00
Total des travaux : 57142 f. 86
Honoraires :
Ceux de l’architecte à raison de 4 p. % : 2285 f. 71
Ceux du vérificateur à raison de 1 p. % : 571 f. 43
Total honoraires : 2857 f. 14
Total égal au crédit : 60000 f. 00
Suivant les instructions contenues dans votre dépêche du 8 avril, je me concerterai avec le bureau des comptes au sujet des soumissions qu’il y aura lieu de faire souscrire aux entrepreneurs et, si besoin est, au sujet des travaux qu’il y aura lieu de faire mettre en adjudication.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
P. S. Les travaux de fumisterie dont il est fait mention dans la répartition qui précède étant à exécuter en trois ou autre annuités et un projet avec devis ayant été demandé à la maison Geneste, Herscher et compagnie, qui a fourni en outre quelques parties de tuyaux en tôle, l’architecte prie Monsieur le Ministre de faire examiner ce projet par le Contrôle, afin qu’une soumission spéciale puisse être ensuite demandée à ladite maison.
L’architecte
A. Lafollye »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant des travaux à opérer à la gare du chemin de fer dans les parterres de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 24 juin 1886
Monsieur le Ministre,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer deux pièces relatives à la création de l’encoche dans les parterres de Saint-Germain à la suite du bâtiment de la gare :
1° la délibération du 12 novembre 1852 par laquelle le conseil municipal a consenti à ce que la compagnie de l’Ouest fut déliée de la servitude du recouvrement de l’encoche formée par le quai de la gare sur les parterres,
2° la décision ministérielle du 23 janvier 1853 intervenue à la suite de cette délibération.
Monsieur le Ministre me demandait en même temps d’examiner ces pièces et de lui donner mon avis.
J’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que l’examen des pièces précitées, dont nous connaissions l’existence sans connaître toutefois les termes de la décision ministérielle, ne saurait en rien modifier les opinions et les dires que nous avons déjà exposés dans plusieurs rapports (1883) et je crois, pour répondre à Monsieur le Ministre, ne pouvoir mieux faire que de les résumer ici.
Je rappellerai d’abord à Monsieur le Ministre que la délibération du conseil municipal du 12 novembre 1852 approuvant le projet présenté par la compagnie de l’Ouest avait été précédé d’une délibération dans laquelle le même conseil avait repoussé à l’unanimité le projet de la compagnie. Je ne puis dire à la suite de quel arrangement ou de quelles circonstances le conseil municipal a dû revenir sur son premier vote ; mais ce que l’examen même de la délibération met en relief, c’est le caractère peu sérieux des considérations sur lesquels le conseil s’est appuyé pour approuver le projet de la compagnie :
1° donner plus d’espace à la gare
2° faciliter aux habitants la vue du mouvement des trains.
Or 1° cette gare est située à l’extrémité d’un immense parc et 2° à quelques mètres plus loin, la gare est à ciel ouvert.
Maintenant, si nous examinons les termes mêmes de l’autorisation ministérielle, nous voyons que si monsieur le ministre autorisait l’exécution du projet présenté par la compagnie, il rappelait en même temps et d’une manière formelle que cette zone occupée par l’encoche restera la propriété de l’Etat et cette réserve est également inscrite sur le plan du projet de la compagnie signé en double par monsieur de Montalivet et monsieur Pereire.
L’Etat, restant propriétaire, a conservé tous ses droits.
Or si l’Etat a cru devoir faire cette mention, c’est évidemment avec l’intention de s’en servir en temps utile.
L’architecte des parterres, par ses rapports (1883), la Ville par sa délibération du 14 novembre 1881, ont exposé et établi que le moment était venu pour l’Etat de retirer l’autorisation accordée en 1853 et de demander à la compagnie de recouvrir l’encoche comme elle l’avait été primitivement.
En effet, depuis cette époque 1852, la gare s’est agrandie de plus de moitié sur la gauche, elle occupe aujourd’hui toute la partie concédée par le Domaine et par la Ville ; l’espace ne lui manque plus.
Quant à aller voir le départ des trains, ce qui pouvait avoir de l’attraction en 1852 n’en a plus aujourd’hui en 1886 pour les habitants de la ville.
De plus, si à cette époque (1852) la création de l’encoche pouvait ne pas présenter d’inconvénient, il n’en est plus de même depuis plusieurs années, bien des transformations se sont opérées dans les parterres, le mouvement de la ville s’est modifié, le nombre des étrangers a beaucoup augmenté. Chaque été, les fêtes qui se donnaient devant le château, dans les quinconces, loin de la gare, se donnent aujourd’hui dans l’avenue Louis XIV, sur le rond-point de la grille de Pontoise et dans l’avenue des fleurs.
La circulation se fait maintenant par le côté droit de la gare, du côté de l’encoche, et lors des fêtes le trottoir qui borde le chemin de fer et qui mesure seulement 2 m. 20 c. est tellement encombré que la foule vient se heurter contre la barrière, et il se produit quelques fois des accidents aux fêtes de la Saint Louis et aux fêtes nationales, à ce point que la Ville fait éclairer le chemin depuis deux ans.
Le recouvrement de l’encoche permettrait d’élargir le chemin, de rectifier le dessin des parterres, c’est-à-dire de donner une satisfaction légitime à la Ville qui réclame cet élargissement depuis 1852, et aux parterres qui aurait aussi un aspect plus agréables.
J’ai l’honneur d’adresser sous ce pli à Monsieur le Ministre les deux pièces qu’il avait bien voulu me communiquer le 14 mai 1886.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye
Architecte des parterres et terrasse de Saint-Germain »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 1er mars 1886
Monsieur le Ministre,
Conformément à vos instructions, j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint deux nouvelles études de la couverture de la flèche de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye ;
Ces études se rapprochent sensiblement des projets dressés par M. Millet, mon prédécesseur, en 1873 et en 1877.
J’ai joint au dossier le dessin de la charpente de la flèche, qui a été exécutée en 1877 par M. Millet, la photographie du projet dressé en 1873 (voir l’ensemble au portefeuille des Monuments historiques) et le projet dressé en 1877.
Je prie M. le Ministre de vouloir bien présenter les deux nouvelles études au comité des Monuments historiques dans un délai rapproché afin que je puisse dès cette année préparer les dessins des modèles pour les travaux de plomberie.
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre de l’architecte Lafollye concernant les documents de l’architecte Millet sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 18 octobre 1879
A Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joints les renseignements que vous me demandez par votre lettre du 10 courant.
Je crois devoir exposer à Monsieur le Ministre que pour pouvoir lui donner ces renseignements, j’ai dû les demander à l’entrepreneur lui-même, M. Morin Bigle, attendu que les héritiers de M. Millet ont gardé toutes les pièces de comptabilité qui se trouvaient chez lui lors de son décès.
Au moment où j’ai reçu la lettre de Monsieur le Ministre, j’allais l’informer qu’après avoir pris possession de mon service, j’ai écrit, en mai dernier, à M. Naples, neveu de M. Millet, de vouloir bien me remettre les pièces et les dessins relatifs au château de Saint-Germain et qui étaient restés chez son oncle.
Ma lettre ayant été suivie d’une réponse que je joins à cet envoi et dans laquelle M. Naples semblait rendre les inspecteurs des deux agences responsables des pièces qui pouvaient manquer, j’ai fait procéder au recollement des dessins et des pièces de comptabilité qui se trouvaient à l’agence du château et à l’agence des parterres et des terrasses.
J’ai constaté que, sur 331 dessins numérotés, il en manquait 53 dont l’état est ci-joint.
Renseignements pris, que quelques-uns de ces dessins ont été détruits dans un incendie qui a éclaté chez le maître menuisier et qu’une autre partie, envoyée à l’exposition de Londres, n’était pas revenue à l’agence et qu’elle était restée dans les cartons de M. Millet à Paris.
J’ai été informé en même temps que M. Millet conservait à Paris toutes les minutes des lettres adressées à l’architecte soit par les travaux publics, soit par les Beaux-Arts, et qu’il conservait également à Paris le livre de comptabilité relatif aux crédits alloués pour les travaux de la chapelle par le comité des Monuments historiques, ainsi que les pièces contentieuses comprenant les minutes des contrats et des baux passés entre l’Etat et la compagnie des chemins de fer de l’Ouest.
J’ai écrit à M. Naples et Selmersheim le 27 septembre dernier pour leur demander de nous communiquer, pour en faire des calques, les feuilles de dessins dont M. Millet avait les doubles à Paris, désireux que j’étais de compléter l’œuvre du maître qui doit exister intacte dans les archives du château. Je leur ai demandé aussi d’échanger les lettres administratives originales adressées à l’architecte contre les copies qui peuvent se trouver dans les bureaux des agences, et enfin de nous remettre les pièces concernant le contentieux et la comptabilité.
Ma demande étant restée sans réponse, je viens vous prier, Monsieur le Ministre, de vouloir bien intervenir auprès des héritiers de M. Millet pour que les dessins ainsi que les pièces comptables appartenant à l’administration soient restituées aux deux agences, celle du château et celle des parterres et terrasses.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

A cette lettre est joint :
« Saint-Germain, le 18 octobre 1879
Château de Saint-Germain-en-Laye
Etat des feuilles de dessein qui manquent au bureau de l’agence du château
Feuille n° 23. Détails de la façade nord

  1. 1ère poutre de l’entresol du bâtiment nord
    63, 64, 65. Couronnement de la tourelle des cabinets d’aisances, croisées de cette tourelle
    69, 70. Arcs-boutants supérieurs du donjon.
  2. Souche de cheminées de la salle des fêtes.
  3. Epi du pavillon de l’horloge
  4. Parquet du 1er étage du donjon et du bâtiment nord
  5. Croisées du donjon
    101, 103, 104, 107. Croisées du bâtiment nord, au premier étage et à l’entresol
  6. Croisées de l’entresol et du 2ème étage du bâtiment nord
    112, 114, 115. Logement du concierge
    117, 118. Portes du 1er étage du donjon et du bâtiment nord
    121, 122. Croisées de l’étage ci-dessus
  7. Grande porte vitrée du logement du concierge
  8. Porte du 2ème étage du bâtiment nord
  9. Boiseries du logement du concierge
  10. Crémones du 1er et du 2ème étage du bâtiment nord
  11. Voûte de la 2ème salle du 2ème étage du bâtiment nord
  12. Boiseries du 1er étage du donjon et du bâtiment nord
  13. Atres des cheminées du bâtiment nord
  14. Porte du salon du concierge
  15. Armoires du salon du concierge
    212, 212 bis, 212 ter. Terrasse-trottoir du parterre devant la façade nord du château
  16. Donjon, bibliothèque du 1er étage
  17. Vases de la terrasse-trottoir devant la façade nord
  18. Nivellement des fossés
  19. Bâtiment nord, 2ème étage, salle à 3 croisées : vitrines adossés aux contreforts
  20. Pavillon sud-est, couronnement de l’angle sur la cour
  21. 273, 274. 3 photographies remises à M. Morin en remplacement de ces 2 feuilles

  22. Porte sur la façade sud
  23. Soubassement de la chapelle
  24. Armature en fer des vitraux de la croisée centrale de l’abside de la chapelle
  25. Cave et tuyaux de chaleur du calorifère du bâtiment sud
    319, 320. Bâtiment nord, 1er et 2ème étage, salle à 4 croisées, détails des vitrines adossées
    321, 322. Détails de maçonnerie concernant la passerelle sur la rue Thiers
    Vu, l’architecte
    Saint-Germain, le 18 octobre 1879
    A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

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