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Description archivistique
Louis XIV Saint-Germain-en-Laye
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Acte de baptême de Louise Picaud dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Ce jourd’huy dix huitieme janvier mil six cens quatre vingts deux, ont esté supplées les ceremonies du baptesme en la chapelle du chasteau vieil par monseigneur Pierre du Cambou de Coelin, evesque d’Orleans, premier aumonier de tres hault, tres puissant et tres excellent prince Louis quatorze, par la grace de Dieu roy de France, à Louise, née le douzieme fevrier de l’année mil six cens quatre vingts un et ondoyé le treizieme dud. mois de fevrier avec la permission de monseigneur l’archevesque de Paris, fille de Pierre Picaud, sieur de la Verdenie, valet de garde robe du Roy, et de Françoise Lefebvre, ses pere et mere, le parain tres hault, tres puissant, tres excellent prince Louis quatorze, par la grace de Dieu roy de France, la mareine tres haulte et tres puissante princesse Charlotte Elisabeth, duchesse d’Orleans, lesquels ont signé en presence de moy curé soubsigné.
Louis
Elisabeth Charlotte
P. du Cambout de Coislin, e. d’Orleans
Cagnyé »

Acte de baptême du fils de la nourrice du dauphin dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le 4e jour de may 1667, furent supplées les ceremonies du saint sacrement de baptesme à Louys, né du premier jour de juillet 1666 et ondoyé par M. le curé de ce lieu de Saint Germain en Laye (avec la permission de M. d’Orleans, grand vicaire en ce mesme lieu) dans le chasteau neuf, lieu de sa naissance, et lesd. ceremonies administrées dans la chapelle du chasteau vieil par M. l’abbé de [vide], aumosnier du Roy, avec la permission et consentement dud. sieur curé, y present en son habit d’eglise avec l’estolle au col, et led. Louys fils de noble homme [vide] et de dame [vide], nourrisse de monseigneur le Dauphin, Fils aisné de France, le parrein tres puissant et magnanime prince Louys XIIII du nom, tres chrestien roy de France et de Navarre, present, et qui a donné son nom aud. baptisé, la marreine damoiselle [vide], fille de haut haut et puissant seigneur Philippes de La Motte Houdancourt, vivant duc de Cardone, pair et mareschal de France, et de madame Louyse de Prie, son espouse, et à present sa veufve, gouvernante de mond. seigneur le Dauphin, de Madame royalle et des autres Enfants de France. »

Acte de baptême d’Anne de Comminges dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi étant son parrain

« Le vingt huictiesme jour du mois d’octobre 1648, fut baptisée par maistre Pierre Cagnyé, prestre et curé de l’eglise de Saint Germain en Laye, dans la chapelle du viel château dud. lieu, Anne, fille de messire Gaston Jean Baptiste de Comminges, chevallier et lieutenant des gardes du corps de la Reyne mere regente, et de madame Sibille d’Amalby, sa femme, le parrein qui a donné le nom tres auguste monarque Louys XIIIIe du nom, roy de France et de Navarre, la marreine haulte et puissante princsse madame Claire Clemence de Maillé, espouse de tres hault et puissant prince [vide] de Bourbon, premier prince du sang, grand maistre de la Maison du Roy, grand admiral des mers de France, duc et pair dud. royaume. »

Acte de mariage de François de Bullion, fiancé dans la chapelle du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye en présence du roi

« Le 16e jour de mars 1649, fut solemnisé en face de sainte Eglise le mariage de messire François de Bullion, chevalier, premier escuyer de la grande escuirie du Roy, seigneur de Montlouet, avec damoiselle Louyse Henriette de Rouault, fille de feu messire Alphonse de Rouault, baron de Thienbrune, l’une des filles d’honneur de la Reyne mere regente, apres avoir esté faictes les fiançailles le jour precedent par M. l’evesque d’Uticq, coadjuteur de Montauban, dans la chapelle du viel chasteau de Saint Germain en Laye, es presences de tres hault, tres puissant et invincible monarque Louis XIIIIe du nom, roy de France et de Navarre, de la Reyne regente sa mere, de mademoiselle Anne Marie Louyse d’Orleans, et de plusieurs grands seigneurs de la cour, led. mariage solemnisé en l’eglise dud. lieu de Saint Germain en Laye avec dispense tant puor le saint temps de caresme que pour les 2e et 3e bans non publiez et proclamez en lad. eglise pour certaines et legitimes causes, lad. dispense obtenue à la requeste de lad. dame reyne de maistre Pierre Cagnyé, prestre, curé et vice gerant pour l’absence de messire Eustache de Lesseville, prestre, docteur de Sorbonne et grand vicaire aud. lieu de Saint Germain touchant le spirituel, la benediction dudict mariage faicte par led. sieur curé es presences d’illustres personnes messieurs le marquis de Souches, grand prevost de l’Hostel et Maison de France, de Comminge, lieutenant des gardes du corps de lad. dame reyne, madame Louise Behon, comtesse de Brienne, madame de Brouilly, dame du Puits, gouvernante desdictes filles d’honneurs, et plusieurs autres parents et amys de l’une et de l’autre part. »

Lettre de Carlo Vigarani à la duchesse de Modène concernant la réception du grand-duc de Toscane et le petit appartement du roi à Saint-Germain-en-Laye

« Serenissima Altezza,
Dal letto, ove m’ha confinato alucni giorni sono l’excessiva occupatione havuta per le feste fattesi all’arrivo e dimora qui del Serenissimo Gran Principe di Toscana, subito ricevuti i pregiatissimi commandi de L. A. V. Serenissima, ho’ avisato il signore Pouch, acio con la sua destrezza, e in conformita d’essi commandi, dia qualche lume dell’intentione che hanno cuca il partito le persone, che pensano a la compra de le rendite dell’A. V. Serenissima, siche col prossimo ordinario spero potergliene render conto.
Con l’ultima mia avisai l’arrivo a la corte del Serenissimo Gran Principe, e come S. M. lo havesse ricevuto a la prima visita, come per sorpresa, cise ch’essendo S. M. ne la sua camera con il solo duca di Saint Agnan, ora primo gentilhuoma, e con tre o quattr’altri servitori all’entrar di S. A. mostra d’esser sorpreso, e lasciato il capello su la tavola s’avanzo alcuni passi a riceverlo. E di la lo condusse egli stesse da la Regina. Qualche giorno dopo, il Re havendolo contotto a Versaglia ivi lo regalo di musiche, balli, comedie, collationi, giardini illuminati, e fuochi d’artifizio ; tornando il Re a San Germano, e S. A a Parigi ove sta alloggiato in casa del suo residente benche sia sevito da tutti gli ufficiali, carozze e staffieri del Signore duca di Guisa, il che m’haveva da prima fatto credere che fosse anche allogiato in sua casa.
A San Germano dopoi sele e fatta redere una comedia galante framezzata con balletti, e musciha, e con qualche scena : cosa pero di poca importanza, dopo la quale ogni volta sene ritorna a dormir a Parigi, anzi a cena, essendo ben presso a meza notte quando fnisse l’opera, non essendovi stato convito alcuno per anche, ecredo non vene sara. Tutta la casa di Conde e ritirata credo per la discrepannza de titoli e delle precedenze. Li duchi e Pari non l’honna visitato perche non le ha voluto dar la mano. […]
Ha S. M. fatto fare qui due cabinetti nel suo appartamento tutti ricoperti per tutto di specchi incastrati in cornici di legno indorate e sopradipinte, opera richissima del signore Brun, pittore eccelente : sopra gli spechi son dipinti bellissimi comparti d’ornamenti, che fanno un ammirabil vaghezza, ma la pittura e dietro al cristallo tra esso e l’argento vivo ; maniere e studi nuovi a quale vado applicando con la speranza di ripatriare un giorno per godere l’istessa fortuna del Principe nella sua gloriosa servitu alla serenissima casa, e sotto i clementissimi auspizy de L. A. V. Serenissima, a la quale profadamente inchinandom, mi dedico, de L. A. V. Serenissima,
Umilissimo, devotissimo et obligatissimo servitore.
C. Vigarani
Di S. Germano, li 30 Augusto 1669 »

Lettre de Guy Patin mentionnant l’abandon du fort Saint-Sébastien près de Saint-Germain-en-Laye

« Le Roi a ordonné la dissolution de son camp. On en prend 15000 hommes que l’on envoie à Saint Quentin en Vermandois, d’où ils seront commandés pour le rendez-vous qu’on tient encore secret. Il y a toute apparence que ce sera contre les Hollandais. Ils sont devenus si glorieux depuis leur commerce des Indes que ceux qui traitent avec eux disent qu’ils sont insupportables. Le Roi s’en est cru méprisé et on croit qu’il en garde son ressentiment jusqu’à l’occasion de les en faire repentir. On a envoyé encore 6000 hommes vers Soissons et d’autres ailleurs. »

Lettre de Philippe d’Orléans concernant l’arrestation du chevalier de Lorraine dans son appartement au Château-Neuf

« Monsieur, à M. Colbert
Villers Coterets, le 2 fevrier 1670
Monsieur Colbert,
Comme depuis quelque temps je vous crois de mes amis, et que vous etes le seul de ceux qui ont l’honneur d’approcher le Roi qui m’en ayez donné des marques dans l’epouvantable malheur qui me vient d’arriver, je crois que vous ne serez pas faché que je vous prie ici de dire au Roi que je suis venu ici avec la derniere douleur de me voir obligé de m’eloigner de lui, ou de demeurer avec honte à sa Cour. Que je le prie de considerer ce qu’on diroit dans le monde si l’on me voyoit gai et tranquille dans les plaisirs de Saint Germain et du carnaval, pendant qu’un prince innocent, le meilleur ami que j’aie sur la terre, et attaché à moi, languit pour l’amour de moi dans une miserable prison ; de plus, la manière dont on l’a pris a eté pour moi le plus sensible affront que je pusse recevoir, ayant eté longtemps incertain si c’etoit à ma personne que l’on en vouloit, ma chambre ayant eté assez longtemps environnée de toutes parts de gardes, tant [p. 462] aux portes qu’aux fenetres, et tous mes domestiques, epouvantés, me vinrent dire qu’ils ne savoient si c’etoit à moi qu’on en vouloit. De plus, le Roi fit demander à ma femme quel parti elle vouloit prendre ; cela marquoit dont qu’il avoit envie d’autoriser qu’elle ne fit pas son devoir à mon egard en me fuyant. Malgré toutes ces raisons, si je m’etois cru utile au service du Roi, je ne l’aurois pas quitté ; mais la manière dont il m’a traité toute sa vie me fait bien croire le contraire. Je sais que dans l’humeur où je suis, je ne pourrois lui etre que desagreable, et qu’il auroit de la peine meme à avoir à tous momens devant ses yeux un frere qu’il a mis dans le derniere desespoir, que cela seroit tres ennuyeux pour lui, et fort honteux pour moi, que je n’ai aucun dessein que de lui cacher ma sensible douleur, jusques à tant qu’il veuille me redonner de la joie. Que si j’osois je prierois le Roi de se mettre à ma place et de songer à ce qu’il feroit dans une pareille occasion, de me donner conseil lui meme, un conseil tel qu’il le croiroit honnete pour moi, et que tout le monde vit qu’il l’a donné à un frere, qui n’a songé toute sa vie qu’à lui etre agreable et à lui plaire. Cependant j’aime mieux vous ouvrir mon cœur qu’à tout autre, parce que je sais que vous etes sincere et de bonne foi, que vous n’avez d’autres interets que ceux du Roi, et que vous savez mieux que personne que mon malheur m’est arrivé dans un temps où je meritois un autre traitement assurement par toutes les choses que je sacrifiois tous les [p. 463] jours au Roi ; que si M. le chevalier de Lorraine etoit coupable, j’aurois eté le premier à l’eloigner d’aupres de moi, mais qu’il n’a jamais songé qu’à pouvoir meriter ses bonnes graces et son estime ; que j’en pouvois repondre, connoissant mieux que personne le fond de son cœur ; qu’enfin je ferois voir, à la honte de mes ennemis, que j’aimois le Roi plus que moi meme, mais qu’il me donnat les moyens d’accorder ma tendresse avec mon honneur, et qu’en cela je le conjurois de songer que j’etois son frere.
Apres cela, je n’ai rien à vous dire, que de vous assurer que je serai toute ma vie, M. Colbert, votre bien bon ami.
Philippe »

Philippe, duc d'Orléans

Lettre du marquis de Saint-Maurice, ambassadeur de Savoie, concernant le départ du roi de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 27 avril 1672
Je viens d’arriver de Saint Germain. Comme le Roi avait résolu de partir seulement demain, j’y avais conduit M. le comte Cagnol pour faire un peu de cour et nous attentions dans la cour du vieux château l’heure que Sa Majesté dut aller à la messe pour nous faire voir à Elle. Tout d’un coup, on a dit qu’Elle allait partir, sans que personne l’eût pénétré, car Elle n’en avait rien dit à son lever. Elle est soudain descendue à la chapelle pour entendre la messe, puis est montée seule dans une calèche à six chevaux, M. de Duras une autre, accompagnée de dix à douze gardes, et est partie à onze heures pour aller coucher [p. 279] à Nanteuil chez M. le duc d’Estrées et ira demain à Villers Cotterets, où Monsieur et tout ce qui ira joindre le Roi se rendra. Il n’a dit adieu qu’à la Reine et à monsieur le Dauphin ; ceux qui étaient les plus proches de lui lui ont fait la révérence, mais fort à la hâte. Jamais il n’y a eu de pareille surprise à la Cour ; personne n’en a jamais pu pénétrer la véritable cause. On disait bien que ç’a été pour éviter les tendresses qu’il aurait pu avoir en l’adieu des dames. Je ne le crois pas ; en tout cas, si Votre Altesse royale se le persuade, il sera bien de n’en pas parler. Madame de Montespan était sortie de bon matin de Saint Germain, je l’ai rencontrée dans la garenne dans une calèche à six chevaux. Je ne l’ai pas vue, car les rideaux étaient tirés, mais je me suis figuré que c’était elle, à voir derrière son carrosse les gardes qui ont accoutumé de la suivre, et quand j’ai été à Saint Germain, j’ai su que c’était bien elle, et qu’assurément elle était venue en cette ville, bien que je me figurasse qu’elle allait attendre le Roi à Nanteuil. »

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