Affichage de 34 résultats

Description archivistique
Château-Vieux Musée Français
Aperçu avant impression Affichage :

11 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 mars 1862
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Le 15 février 1862, vous vouliez bien me faire l’honneur de m’ordonner de faire exécuter les ouvrages nécessaires pour installer le plutôt possible le musée gallo-romain dans le bâtiment ouest du château de Saint-Germain-en-Laye. J’ai aussitôt donné les ordres utiles et nous n’attendons plus aujourd’hui que le moment où les plâtres seront assez secs pour faire exécuter les ouvrages de peinture et de décoration. L’on s’occupe en attendant du nettoyage des voûtes de la grande salle des fêtes.
Monsieur le directeur général des Musées impériaux a bien voulu me faire connaître qu’il serait urgent de disposer une habitation pour le conservateur du musée et aussi un bureau pour ce fonctionnaire. En ce qui s’applique à l’habitation, nous devons attendre des ordres de Votre Excellence. En ce qui concerne le bureau ou cabinet du conservateur, nous devions faire les recherches utiles et solliciter aussi des ordres auprès de vous, Monsieur le Ministre.
Le bureau du conservateur doit être placé, nous croyons, auprès des salles d’exposition et de façon aussi à pouvoir être facilement indiqué aux visiteurs par le gardien concierge du château. Il doit être précédé peut-être d’un vestibule et accompagné d’un débarras et d’un cabinet d’aisances. Il faut songer aussi assurément au chauffage de ce local et, dans le bâtiment ouest, comprenant la salle de Mars, les cheminées sont vraiment bien rares.
Dans l’étage de l’entresol, près l’escalier A de notre plan, il serait bien difficile, sinon impossible, de trouver un logement convenable pour l’usage dont il s’agit. Cet étage est sombre et fort mal disposé et nous avons dû abandonner nos recherches sur ce point.
Dans l’escalier D, l’on pourrait bien trouver dans la surélévation au-dessus de la chapelle un local suffisant, mais il serait placé à 16 m. 00 au-dessus du sol, à la hauteur d’un cinquième étage de nos habitations ordinaires, et dans ces conditions le bureau du conservateur serait peut-être fort incommode.
Après de sérieuses études à cet égard, nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’établir le cabinet de M. le conservateur au rez-de-chaussée, dans la pièce à la suite de la galerie de François 1er, et de distribuer cet annexe du musée suivant ce qui est tracé en C, C’, C’’ et C’’’ dans le plan ci-joint. Nous avons l’honneur aussi de vous proposer de parqueter la pièce C et d’affecter au magasin du musée la pièce à la suite marquée E dans notre plan.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet »

Ministère d'Etat

Rapport concernant le logement du personnel du musée au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain
Rapport à Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Conformément aux instructions de Votre Excellence, M. Millet, architecte du château de Saint-Germain, a recherché les moyens de loger dans les bâtimens du palais le conservateur adjoint du musée gallo-romain et les deux gardiens des galeries.
M. Millet propose d’affecter à l’habitation du conservateur adjoint une partie du 3ème étage du pavillon sud-ouest, dans lequel habitent déjà le général commandant le château et le régisseur. Cet étage comprend un appartement dans lequel il n’y aurait que de légères réparations à exécuter pour le rendre habitable. Les dispositions en sont indiquées au plan compris dans le rapport ci-joint de M. Millet. Les deux gardiens seraient logés au 4ème étage du même pavillon.
La dépense qu’entraineraient les réparations indispensables et consistant en réfection de cheminées, de peinture et tenture et établissement de deux cabinets d’aisances est évaluée à la somme de 3000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer d’approuver l’exécution de ces travaux et de vouloir bien signer, à cet effet, cette soumission et de signer à cet effet le présent rapport.
La somme de 3000 francs sera imputée sur le crédit de 150000 francs affecté, en 1862, aux travaux de restauration du château de Saint-Germain.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de mon respectueux dévouement.
Le secrétaire général
Eug. Marchand »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 8 mai 1862, le ministre d’Etat, A. Walewski »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Le sous-secrétaire d’Etat à M. Lafolly, architecte
Monsieur,
J’ai soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques les deux plans que vous avez dressés en vue de l’installation de l’appartement du conservateur au musée de Saint-Germain au deuxième étage du bâtiment sud du château. Je lui ai donné en même temps connaissance de votre rapport au sujet de l’escalier ancien dont avez retrouvé le relevé dans les dessins de M. Millet et qui semblerait indiquer l’existence d’un entresol au premier étage.
La commission a écouté avec intérêt cette communication, mais elle a considéré que, fût-il absolument prouvé que cette disposition eût autrefois existé, les raisons qui l’avaient fait écarter lors de la discussion sur l’emplacement que devait occuper l’appartement du conservateur n’en subsisteraient pas moins, c’est-à-dire qu’au point de vue de l’habitation cette disposition ne donnerait jamais un résultat satisfaisant. La commission a, en conséquence, maintenu sa première proposition et, passant à l’examen de vos projets, elle s’est déterminé en faveur de celui qui place les chambres à coucher dans la salle voûtée et le salon près de l’escalier.
En conséquence, j’ai adopté ce dernier projet et je prie M. le ministre des Travaux publics de vouloir bien en autoriser l’exécution. »

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur et la restauration de la chapelle au château de Saint-Germain-en-Laye

« A Monsieur le Président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 25 octobre 1880
Monsieur le Président du Conseil et cher collègue,
Par une dépêche que vous avez adressée à mon prédécesseur le 1er mai dernier, vous avez fait connaître les dispositions, qu’après avis de la commission des Monuments historiques, vous avez pensé devoir adopter sur les nouveaux projets présentés par M. l’architecte du château de Saint-Germain 1° pour l’appartement destiné à M. le conservateur du musée installé dans le palais, 2° pour la restauration de la chapelle.
Sur le premier point, vous avez déclaré que vous aviez invité M. Lafollye à étudier un projet consistant à reporter le logement du conservateur du 1er au 2e étage de la partie sud du château.
M. Varroy, de son côté, a par lettre du 15 du même mois demandé à cet architecte de hâter le plus possible l’étude de ce projet, de façon à pouvoir, après qu’il vous aurait été soumis, en saisir, à bref délai, le conseil général des Bâtiments civils, qui avait déjà étudié cette question sans la résoudre, parce qu’il lui avait paru qu’elle devait être examinée au préalable par votre administration.
Le nouveau projet que vous avez demandé à M. Lafollye vous a été adressé par cet architecte le 20 mai dernier. Vous avez bien voulu le renvoyer à mon administration le 17 juillet suivant en faisant connaître que la commission des Monuments historiques et vous-même y donniez un complet assentiment.
Quant au deuxième projet de M. Lafollye, qui est relatif à la restauration de la chapelle, ce projet comportant la démolition de la tourelle de François 1er située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment neuf, il ne vous a pas paru que cette démolition fut nécessaire : la cour de la chapelle ne pourrait qu’y perdre, au point de vue de son caractère et de la vérité historique. Vous avez été d’avis dès lors qu’il y avait lieu de la conserver.
Dans cette situation, le conseil général des Bâtiments civils a été saisi à nouveau de l’examen de cette affaire dans sa séance du 10 août 1880.
En ce qui concerne les travaux de restauration de la chapelle, le conseil n’a pas élevé d’objection contre le parti adopté par la commission des Monuments historiques. Mais il n’en a pas été de même pour ce qui est relatif à l’appartement du conservateur. Il a rejeté le nouveau projet daté du 27 décembre 1879. A l’appui de ses conclusions, le conseil a fait remarquer que le projet qui transporte au 2e étage l’appartement du conservateur du musée présente plusieurs inconvénients sérieux : au point archéologique, il fait disparaître dans une notable partie de l’aile sud les voûtes monumentales qui régnaient sans exception sur toute l’élévation du château ; au point de vue du service du musée, il fait perdre aux collections quatre salles du 2e étage, qui devaient être occupées par des monuments ou des objets appartenant à l’époque mérovingienne, placés logiquement à la suite des salles consacrées à cette époque et qui sont installées au même étage du bâtiment est.
Enfin, la suppression de l’entresol du 1er étage ne se justifie pas puisqu’il résulte des renseignements fournis par l’architecte que cet entresol, exprimé sur les façades par des fenêtres plus élevées que les autres, date bien de la construction du château. En supprimant l’entresol, on perd d’ailleurs des surfaces importantes. J’ajouterai que M. le conservateur du musée de Saint-Germain repousse d’ailleurs énergiquement, au point de vue de la bonne installation des collections confiées à sa garde, les modifications qu’on veut apporter au projet primitif régulièrement approuvé.
Dans ces conditions, il y a désaccord entre la commission des Monuments historiques, d’une part, le conseil des Bâtiments civils, l’architecte du château et le conservateur du musée d’autre part. Je pense que la question ainsi controversée ne pourrait être tranchée que par une commission composée à la fois des inspecteurs des Bâtiments civils, des inspecteurs généraux des Monuments historiques et de un ou deux fonctionnaires de l’administration des Musées.
Mais, pour éviter de plus longs retards dans l’exécution des travaux entrepris pour la restauration du château, je serais disposé, en ce qui me concerne, à accueillir favorablement une proposition nouvelle qui vient de m’être adressée par l’architecte et qui consisterait à loger le conservateur du musée dans les bâtiments de la vénerie, au 1er étage, au-dessus des ateliers de moulage. Les études auxquelles M. Lafollye s’est livré permettent d’avoir, dès à présent, la certitude que l’on pourrait trouver une installation spacieuse et parfaitement convenable dans cette dépendance du château. Toutefois, avant de donner des instructions à l’architecte pour qu’il poursuive plus avant l’étude de ce projet, je désirerais, Monsieur le Président du Conseil et cher collègue, avoir votre avis et savoir si vous seriez disposé à accueillir cette proposition.
Je vous prierais donc de vouloir bien me faire parvenir votre réponse dans le plus court délai possible.
Agréer, Monsieur le Président du Conseil et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Sadi Carnot »

Résultats 31 à 34 sur 34