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Jacques II Français
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Acte de baptême de Jacques de Gasis dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé dans la chapelle du chateau vieux par monsieur l’abbé Innes, aumosnier du roy d’Angleterre, Jacques, né en legitime mariage ce jourd’huy, fils de monsieur François de Gasis, sieur de Beaulieu, premier chirurgien du roy d’Angleterre, et de Felicité Jullienne, ses pere et mere, le parain tres haut, tres puissant monarque Jacques second, roy de la Grande Bretaigne, la maraine madame la comtesse d’Almont, premiere dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé en presence et du consentement de maistre Estienne Coppin, vicaire de cette paroisse, qui a apporté les saintes huilles revestu de son surplis et de son etole.
Jacques R.
Vittoria Mondecucoli d’Avia d’Almond
Iness, Beaulieu
Coppin, vicaire »

Acte de naissance de la princesse d’Angleterre dans le Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’hui vingt huitieme juin mil six cent quatre vingt douze, la reyne d’Angleterre est accouchée d’unne fille vers les neuf heures du soir et cette princesse, appres unne naissance fort heureuse, fut ondoyée par monsieur l’abbé de Ronchy, premier aumonier de la reyne de la Grande Bretagne, dans le chateau vieux de ce lieu où elle estoit née. Messire François Converset, abbé de Notre Dame de Sully, prieur et curé de ce lieu, estoit present à cet endoyement, revetu de surpellis et d’estolle, lequel a signé avec M. l’abbé de Ronchy.
Ce jourd’huy vingt huitieme juin mil six cent quatre vingt deux, fut ondoyée dans le château vieux de Saint Germain en Laye par monsieur l’abbé de Ronchy, premier aumonier du roy et de la reyne de la Grande Bretagne, unne princesse dont la reyne d’Angleterre etoit accouchée le meme jour dans le meme chateau vieux de ce lieu vers les neuf heures du roi, en presence de tres haut et tres puissant monarque Jacques Estuard, second de ce nom, roy d’Angleterre, d’Irlande et d’Ecosse, son epoux. »

Acte de baptême de Jacques Nairne dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé par monsieur l’abbé Ines, aumosnier du roy d’Angleterre, dans la chapelle du chateau viel de ce lieu, Jacques, né en et de legitime mariage le 24e du present, fils d’honorable homme David Nairne, secretaire de monsieur Carel, et de damoiselle Elisabeth Marie de Campigny, ses pere et mere, le parain tres haut et tres puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la maraine madame madame la comtesse d’Almont, premiere dame d’honneur de la reine d’Angleterre, lesquels ont signé avec le pere et en presence et du consentement de maistre Michel Trinité, vicaire de cette paroisse, lequel a apporté les saintes huilles revestu de surplis et d’estolle.
Jacques R.
Vittoria Montecuculi d’Avia d’Almont
Inese
Trinité »

Acte de baptême de Louise Françoise Stafford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy septiesme jour de decembre mil six cent quattre vingt dix huit, a esté baptizé en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inesse, aumosnier du roy d’Angleterre soussigné, Louise Françoise, née en legitime mariage le cinquiesme du present mois, fille de Jean Stafford, controoleur de la maison de Sa Majesté britannique, et de Marie Susthcot, ses pere et mere, le parrein tres haut et puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, la mareinne tres haute et excellente princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de Sadite Majesté britannique et de tres haute, excellente et vertueuse princesse Marie d’Est, duchesse de Modene et reine d’Angleterre, son epouze, lesquels ont signé en presence et du consentement de messire François de Benoist, prieur et curé de Saint Germain en Laye, qui a apporté les saintes huilles revetu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques R.
Louise Marie
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Jacques de Copley dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptizé dans la chappelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inesse, aumosnier de Sa Majesté britannique, [vide] né en legitime mariage le jour precedent, fils de Jean de Copley, gentilhomme de la chambre de Sa Majesté britannique, et de Henriette Conquet, ses pere et mere, le parrein tres haut et puissant prince Jacques second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, lequel a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huisles revetu de surplis et etolle, et a aussy signé avec le pere present audit baptesme.
Jacques R.
L. Ineses, John Copley
De Benoist »

Acte de baptême de Charles de Fitz-James dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre son grand-père étant son parrain

« Ce jourd’huy neufviesme janvier, a esté baptizé dans la chappelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Charles, né en légitime mariage le jour précèdent, 8e du présent mois, fils de haut et puissant seigneur messire Jacques, duc de Berwik, et de haute et puissante dame madame Anne Bulkeley, son epouze, le parein très haut et puissant prince Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, la mareine très haute, vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, princesse de Modenne et reine d’Angleterre, son epouze, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis, et a signé.
Jacques R., Maria R.
J. Bulkeley, le duc de Berwick
L. Ineses, De Benoist »

Acte de décès de Jacques II, roi d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Du mesme jour, à trois heures et vingt minuttes apres midy, est décédé dans le chasteau vieil de ce lieu très haut, très puissant et très religieux prince Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, aagé de 67 ans onze mois, également regretté des peuples de France et d’Angleterre, et surtout des habitans de ce lieu et autres qui avoient esté témoins oculaires de ses excellentes vertues et de sa religion, pour laquelle il avoit quitté touttes ses couronnes, les cédant à un usurpateur dénaturé, ayant mieux aymé vivre en bon chrestien éloigné de ses états et faire par ses infortunes et sa patience triompher la religion catholique que de régner luy mesme au milieu d’un peuple mutin et hérétique. Sa dernière maladie avoit duré quinze jours, pendant lesquels il avoit receu deux fois le saint viatique et l’extrême onction par les mains de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, son propre pasteur, avec des sentiments d’une humilité si profonde qu’après avoir pardonné à tous ses sujets rebelles et ces plus cruels ennemis, il demanda mesme pardon à ses officiers s’il leur avoit donné quelque sujet de chagrin. Il avoit aussi donné des marques de sa tendresse et religion au sérénissime prince de Galles, son fils, digne héritier de ses couronnes aussy bien que de ses vertus, auquel il recommanda de n’avoir jamais d’autre reigle de sa conduitte que les maximes de l’évangile, d’honorer toujours sa très vertueuse mère, aux soins de laquelle il le laissoit, de se souvenir des bontez que Sa Majesté très chrestienne luy avoit toujours témoigné et de plutost renoncer à tous ses etats que d’abandonner la foy de Jesus Christ. Tout le peuple tant de ce lieu que des environs eu la consolation de luy rendre les derniers devoirs et de le visiter pour la dernière fois en son lit de parade, où il demeura vingt quatre heures exposé en veue, pendant lesquells il fut assisté du clergé de cette église, des révérends pères récollets et des Loges, qui ne cessèrent pas de prier pour le repos de l’âme de cette illustre héros du nom chrestien, que le Seigneur récompense d’une couronne éternelle.
Parmantier
Ce jourd’huy six septième, […] sur les huit heures et demie du soir, fut enlevé du château vieil de ce lieu le corps de très haut, très puissant et religieux monarques Jacques Stuard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, après avoir esté embaumé en la manière accoutumée, pour être conduit aux religieux bénédictins anglois de Paris, faubourg Saint Jacques, accompagné seulement de soixante gardes et trois carrosses à la suitte, ainsy qu’il avoit ordonné, pour donner encore après sa mort un exemple du détachement qu’il avoit eu pendant sa vie des vanitez du monde, n’étant assisté que de ses aumosniers, de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, son propre pasteur, qui ne l’avoit point abandonné dans toutte sa maladie, l’ayant consolé dans tous ses maux d’une manière édifiante et autant pleine d’onction qu’on puisse désirer du pasteur zélé pour le salut de son ouaille. Son cœur fut en mesme temps porté dans l’églize des religieuses de Chaillot. Une partie de ses entrailles, de son cerveau avec ses poulmons et un peu de sa chair sont restées en depost dans cette églize pour la consolation des peuples, tant françois qu’anglois, et pour conserver en ce lieu la mémoire d’un si grand et si religieux prince.
Parmantier »

Récit par le nonce Gualterio de la mort de Jacques II à Saint-Germain-en-Laye

« Su l’avviso che giunse la notte de 12 del corrente dello stato pericolossimo in cui si trovava il Re britannico stimo il nunzio a proposito di traferirsi la matina seguente alla corte de San Germano. Vi trovo S. M.tà con febre, che gli ripligliava per fino a tre volte il giorno con una prostratione totale di forze, e con una sonnolenza gravissima, la quale lo faceva continuamente dormire senza pero impedirgli di riscuotersi ogni volta che volevano dirgli qualche cosa e di rispondere adattatamente con uso di ragione che ha conservato sempre intierissimo per fino all’ultimo. I medici lo facevano fino d’allora disperato, onde il nunzio predetto credette che per edificazione delle due corti e per dimostratione di riconoscenza ad un prencipe ch’era stato coisi fedele alla Chiesa gli corresse debito di assistergli per fino all’ ultimo respiro, si come ha fatto in effetti non abbandonandolo né giorno né notte dal martedi matina perfino al venerdi sera in cui rese l’anima a Dio. Continuo è stato altresi il concorso d’' prencipi della case reale e de gran signori che sono andati a sapere di mano in mano lo stato della sua salute, mà tra gli altri si è distinto con particolari marche d’affetto il sig. prencipe di Conti che per essere cugino germano della Regina ha voluto usare con essa particolari finezze restendo tutti que’ giorni dalla matina per fino alla sera in San Germano. Il Re ha mandato ogni giorno più signori della prima sfera ad informasi dello stato delle cose, et il mercordi dopo desinare vi venne egli stesso in persona. Il nunzio si ritrovava nella stanza della Regina quando fù portato l’avviso della sua venuta. S. M.tà gli disse che non haverebbe voluto che il Re Christianissimo passasse per la stanza dell’infermo, dubitando che si come s’erano sempre teneramente amati cosi potesse seguire una vicendevole commotione in vedersi, e lo incarico di procurare d’indure S. M.tà a passare per un picciolo balcone al di fuori. Il nunzio prego il sig. duca di Lauson [Lauzun] ad insinuarlo a S. M.tà, il quale non fece difficoltà di prendere quella strada mà trovato poi esso nunzio sul medesimo balcone gl’espresse un sommo desiderio di vedere onninamente il Re Britannico, in maniera che si concerto che cio sarebbe seguito appresso la visita della Regina. Entrata S. M.tà nella di lei stanza, fece instanza che si chiamasse il prencipe di Galles. Venuto questi rimasero tutti tre soli, mà si è poi saputo per bocca del Re medesimo che il picciolo prencipe si come era stato un tempo considerabile senza vedere la madre cosi subito che fù entrato nella camera senza riguardo del Re presente gli si getto al collo e ivi con molte lagrime s’abbracciarono cosi teneramente che il Re dice d’havere havuto della pena a distaccarli l’uno dell’alltra. La Regina a cui tratanto il. Re haveva communicato la propria intentione notifico al prencipe la risoluzione presa da S. M.tà di riconoscerlo e trattarlo da Re ogni volte che venisse a mancare il Re suo padre. Il fanciullo che non havea notizia alcuna dell’avvenimento e che non poteva havere ne tampoco sepranza nientedimeno riceve tal avviso come se vi fosse stato preparato, e gettandosi a i piedi del Re gli desse queste precise parole: Io non mi scodero mai che sete voi che mi fate Re, e qualsivolglia cosa che mi succeda impiergaro questa dignità a farvi conoscere la mia riconoscenza. Il Re gli disse che lo faceva volontieri mà sotto conditione che conservasse sempre immutabile le religione cattolica, in cui era stato educato, mentre se fosse stato mai possibile ch’egli l’abandonnasse o volesse anche solamente nasconderla non solo perderebbe affatto la sua amicitia mà sarebbe risguardato con horrore di tutti gl’huomini da bene che sono nel mondo e come l’ultimo e il più vile degl’huomini. A che il prencipe rispose con le proteste della maggiore costanza. Più altre cose furono dette vicendevolmente sopra lo stesso argomento; dopo di che il prencipe si ritirà et essendo uscito dalla camera dirottamente piangendo dette motivo a milord Perth suo governatore di dimandargli che cosa gl’havesse detto il Re di Francia: mà gli rispose che ne haveva promesso il segreto a S. M.tà e che non poteva violarlo. In effetti non vole dirle cosa alcuna. Bensi tornato al suo appartamente si rinchiuse nel gabinetto e si pose a scrivere e domandatogli dal governatore medesimo cio che notasse disse senz’ altro ch’era il discorso tenutogli dal Re Christianissimo, il quale voleva poter rileggere tutti i giorni della sua vita.
S. M.tà fini tratanto la visita della Regina et accostandosi al letto del Re infermo gli fece i più cordiali complimenti. L’altro assopito nella sua sonnolenza habbe sul principio qualche difficoltà a riconoscerlo e l’andava ricercando quasi sospeso con gl’occhi, mà rivoltosi finalmente alla parte ove il Re era, tosto che l’hebbe veduto pose la bocca al riso e dimostro un estremo piacere. La ringratio poi di tutte le finezze le quali qu’usava e singolarmente d’havergli mandato il giorno antecedente il suo primo medico. Dopo varie espressioni d’affetto il Re Christianissimo disse che haverebbe voluto parlare di qualche negozio a S. M.tà Britannica. Ciascheduno volea ritirasi per rispetto mà il Re comando che tutti si fermassero et alzando la voce disse che volea assicurarlo che quando Dio havesse fatto altro di lui, haverebbe presa cura particolare del principe di Galles, e non minore di quella che potesse haverne esso stesso se fosse vivo; che dopo la sua morte lo riconoscerebbe per Re e lo trattarebbe nella medesima forma con cui haveva trattato lui medesimo. Cio che gli rispondesse il Re Britannico non pote udirsi perchè l’Inglesi, de’ quali era piena la camera e che non solamente non s’attendevano ad una tale dichiaratione mà per il contrario haveano probabilità tali da credere tutto l’opposto dettero tutti un’alto grido di Viva il Re di Franci, e gettandosi a i piedi di S.M.tà gli testimoniaronon la loro gratitudine d’une maniera che quanto era più viva et in un certo modo lontana dal rispetto ordinario tanto maggiormente mostrava i sentimenti de loro cuori. Il nunzio dopo haver dato luogo a tal transporto di gioia in quelle genti s’accosto ancor’egli a S. M.tà e gli disse che lo ringratiava a nom di tutta la Chiesa dell’atto eroïco il qual veniva di fare, pregando Dio a volerglielo ricompenzare con altretante fecilità. S. M.tà rispose allora con somma benignità e poi esso nunzio essendo andato servendolo per fino alla carrozza lo richiamo per strada e gli soggiunse ch’egli ben sapeva di quale importanza poteva essere tale risoluzione e conosceva le difficoltà che potevano esservi state mà che il rispetto della religione havea sorpoassato ogni cosa e ve lo haveva unicamente determinato. Si sa poi S. M.tà haver detto in appresso che ben conosceva tutti gli pregiuditii che poteva recargli una cosi fatta determinazione, la quale haverebbe dato pretesto al prencipe d’Oranges d fare de’ strepiti in Inghilterra di suscitargli contro il Parlemento e forse di caggionargli la guerra mà che havea voluto che gl’interessi della religione passassero innazi a tutte le altre cose, lasciando a Dio la cura del resto. In effetti si penetra che la maggior parte del Consiglio fosse di contraria opinione e che l’operato si debbia al solo arbitrio del Re. E’vero che i prencipi della casa reale erano stati di tal desiderio et hanno dimostrato una somma sodisfazione del successo; il duca di Borgogna particolarmente, che se n’espresse ne’ termini più forti che possino imaginarsi.
Ritornando al Re defonto è certo che questa è stata la maggiore consolazione che potesse havere morendo, mentre altro affare temporale non gl’occupava la mente. Ne ha dati altresi gli contrassegni maggiori mentre ordino subito che il prencipe si traferisse a Marli per ringraziarne S. M.tà se bene la Regina non giudico poi d’inviarvelo havendosi mandato in sua vece milord Midleton suo primo ministro. La matina seguente si fece chiamare di bel nuovo esso prencipe e parlandogli del medesimo affare gli ricordo la fedeltà a Dio, l’ubidienza alla madre e la riconoscenza al Re Christianissimo. Né poi ha parlato con alcun prencipe o signore della corte di Francia che non gl’habbia tenuto ragionmento sopra di cio et espressegli le grandi obligazioni che sentiva sù tale soggetto. Queste sono state le sole parole ch’egli habbia impiegate negl’affari del mondo. Tutto il rimanente non ha risguardolo che il Cielo, eccitando di tempo in tempo i preti e i religiosi che l’assistevano a dire delle orazioni, scegliendo esso stesso quelle che maggiormente desiderava e sopra tutto mostrando un sommo desiderio et una somma divozione della messa, recitandosi la quale egli che nel rimanente del tempo soleva essere addormentato si è sempre tenuto con gl’occhi aperti e facendo con la testa tutti que’ segni di venerazione che la sua positione e la sua debolezza potevano permettergli all’elevazione. Fino agl’ultimi respiri è stato udito recitare delle preghiere et allorché gli manco la voce fù veduto movere a tal ogetto le labra. Oltre di cio ha dimostrata una tranquilità d’animo infinita et una rassegnatione eroica al divino volere: consolandro egli stesso la Regina del dolore che dimostrava per la sua perdita. Ha finalmente dell’infermità et havendo sempre riposto che stava bene. Ha habuto una esatta ubidienza alle ordinationi de’ medici et ha preso senza replica tutto quello che hanno voluto dargli benche vi havesse per altro ripugnanza. Finalmente ha havuto sempre il giuditio sanissimo e la mente etiandio più pronta e più libera di quella che l’havesse per molti mesi antecedenti. Gli è durato de lunedi fino al venerdi sempre in una specie d’agonia patendo varii accidenti che di tanto in tanto facevano crederlo vicino a morire e risorgendo un momento appresso. Gl’ultimi singulti della morte furono brevi e non durarono lo spatio d’un hora e mezza ancor’essi assai miti e cher per quanto pote osservarsi non gl’erano un gran tormento. Spiro venerdi alle tre e mezza della sera pianto con caldissime lagrime da suoi tanto cattolici che protestanti, i quali l’hanno tutti per tanti giorni servito con un’amore et attenzione indicibile. La Regina non ha fatto un tutto questo tempo che piangere mà senza pero abandonare la cura degl’affari correnti. Morto il Re le più grandi angoscie mà persuasa alla fine di lasciarsi mettere in carrozza si è trasferta ad un convento delle monache della Visitatione posto in un villaggio vicino a Parigi per nome Challiot ove si tratterrà fino lunedi sera. Il Re s’era offerto di accompagnarvela in persona mà non ha voluto permetterglielo. Si ritroverà bene a S. Germano nel ritorno che S. M.tà vi farà per riporla nel suo appartamento, et allora si crede che visitarà la prima volta il successore in qualità di Re.
Il nunzio credette di non dover frapporre indulgio alcuno a far questa parte per dare un’esempio autentico agl’ altri ministri e per dimostrare tant maggiormente al nuovo Re la benevolenza della Sede Apolostica, onde passo subito a complimentarlo nel sup appartamento, dicendogli che nel gravissimo dolore che la Chiesa sentiva per la perdita d’un membro cosi principale qual era il Re defunto non poteva invenire maggiore consolazione di quella che gli proveniva dal riconoscerne S. M.tà per successore, non dubitendo che dovesse essere herede ugualmente delle virtù che delle corone del Padre e particolarmnte in cio che risguarda la costanza nella religionez per cui quel principe era stato cotanto glorioso. Rispose che S. S.tà poteva essere certa di haverlo sempre altretanto ubidiente quanto sia stato suo padre. Le disposizioni venture di quella corte non sono per ancora mote mà si avviseranno in appresso. In quanto alle ossequie S. M.tà Christianissima voleva fargliela fare reali a sue spese mà il Re defonto raccommando d’essere sepolto senze pompa e la Regina ha poi talmente insisito sopra la medesima istanza che si à rimasto di far transportare il cadavere senza pompa alle benedittine inglesi per tenervelo in deposito per fino a tanto che piaccia a Dio di disporre le cose in maniera da poterlo riportare nel sepolcro de suoi maggiori in Inghilterra. Ha bensi S. M.tà fatto fare un cuore d’argento dorato coronato alla reale per rinchiudervi quello del del defonto già trasferito segretamente a Challiot per essere risposto vicino a quello della Regina sua madre che si conserva nel medesimo luogo. Pensa inoltre a tutto cio che possa essere di sollievo, di conforto e di commodità alla Regina e procura d’usargli tutte le finezze possibili per consolarla. Il che si rende più necessario quanto l’afflittione dell’animo reca alla medesima pregiudizio anche nel corpo, trovandosi hoggi travagliata da mali di stomaco e da una straordinaria debolezza benche speri che le cose non siano per passare più oltre. »

Gualterio, Filippo Antonio

Lettre de madame de Sévigné à sa fille concernant l’installation de la Cour d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, mercredi 5 janvier 1689
[…] Vous allez voir, par la nouvelle d’aujourd’hui, comme le roi d’Angleterre s’est sauvé de Londres, apparemment par la bonne volonté du prince d’Orange. Les politiques raisonnent et demandent s’il est plus avantageux à ce roi d’être en France : l’un dit oui, car il est en sureté et il ne courra pas le risque de rendre sa femme et son fils ou d’avoir la tete coupée, l’autre dit non car il laisse le prince d’Orange protecteur et adoré des qu’il y arrive naturellement et sans crime. Ce qui est vrai, c’est que la guerre nous sera bientot declarée, et que peut etre meme nous la declarerons les premiers. Si nous faisions la paix en Italie et en Allemagne, nous pourrions vaquer à cette guerre angloise et hollandoise avec plus d’attention ; il faut l’esperer, car ce seroit trop d’avoir des ennemis de tous cotés. Voyez en un peu où me porte le libertinage de ma plume, mais vous jugerez bien que les conversations sont pleines de ces grands evenemens.
[…]
Nous allons vaque presentement à la reception de Leurs Majestés angloises, qui seront à Saint Germain. Madame la Dauphine aura un fauteuil devant cette reine, quoiqu’elle ne soit pas reine, parce qu’elle en tient la place. »

Lettre de madame de Sévigné à sa fille concernant l’installation de la Cour d'Angleterre à Saint-Germain-en-Laye

« A Paris, mercredi 26 janvier 1689
[…] Peut etre que le prince d’Orange n’aura pas le tems cette année de songer à la France ; il a des affaires en Angleterre et en Irlande, où l’on veut armer pour le Roi : nos mers sont toutes emues, il n’y a que notre Mediterranée qui soit tranquille. Je ne sais à qui en ont vos femmes avec leurs vœux extravagans ; je voudrois y ajouter de ne plus manger d’oranges et de bannir l’oranger en arbre et en couleur : ce devroit être sur nos cotes que l’on fit toutes ces folies.
Je crois, en verité, que le roi et la reine d’Angleterre sont bien mieux à Saint Germain que dans leur perfide royaume. Le roi d’Angleterre appelle M. de Lauzun son gouverneur, mais il ne gouverne que ce roi, car d’ailleurs sa faveur n’est pas grande. Ces Majestés n’ont accepté de tout ce que le Roi vouloit leur donner que cinquante mille francs, et ne veulent point vivre comme des rois ; il leur est venu bien des Anglois, sans cela ils se reduiroient encore à moins : enfin, ils veulent faire vie qui dure. »

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