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Ministère des Travaux publics Saint-Germain-en-Laye
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Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction du contentieux des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 22 mars 1877
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 6 courant, vous voulez bien m’informer que le crédit alloué sur l’exercice 1877 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye est de 120000 francs.
Vous m’ordonnez dans cette dépêche de vous fournir, par nature d’ouvrages, l’emploi du crédit et je m’empresse de vous satisfaire :
Le crédit alloué pour les grosses réparations est de : 120000,00
L’on doit prélever :
Le traitement de l’inspecteur des travaux : 2400,00
Le traitement du concierge : 1000,00
Le traitement du gardien des travaux : 1000,00
Les frais de voyages du vérificateur : 300,00
[Total :] 4700,00
Reste pour les travaux : 115300,00
A son tour, la somme de 115300 f. 00 doit se diviser de la manière suivante :
Travaux de diverses natures : 109809,53
Honoraires de l’architecte à 4 % et s’élevant à : 4392,38
Honoraires du vérificateur à 1 % : 1098,09
[Total :] 5490,47
Total égal : 115300,00
En mai 1867, l’on inaugurait le « musée des Antiquités nationales » ; depuis, l’on a bien meublé quelques petites salles mais, en réalité, il y a plus de neuf années qu’on fait attendre de nouvelles parties des bâtiments à l’administration des musées.
Le château de Saint-Germain-en-Laye se déchire, s’écrase de toutes parts, dans les parties où l’on n’a pas attaqué les ouvrages de consolidation et, si cela était possible, il faudrait appliquer toutes les ressources à la restauration proprement du vieux monument historique. L’on ne peut toutefois laisser le musée dans l’abandon et je pense, Monsieur le Ministre, qu’en vue de l’exposition universelle, vous voudrez appliquer une petite partie de crédit à l’organisation de quelques salles destinées au classement des objets.
Le musée possède actuellement toute la partie du bâtiment nord à gauche de l’escalier d’honneur. L’on pourrait, je crois, faire les peintures décoratives et construire tous les meubles des quatre grands salles superposées sises à droite du même escalier sur les exercices 1877 et 1878. De la sorte, l’on mettrait à la disposition du public de nouveaux locaux présentant, pour les 4 étages, une surface de plus de 600 mètres, contenant un grand développement de vitrines et, dans ce cas, la répartition du crédit par nature d’ouvrages se ferait, pour l’exercice courant, suivant ce qui est indiqué dans le tableau annexé à ce rapport.
Dans les travaux de restitution du château de Saint-Germain-en-Laye, l’on suit les excellentes méthodes employées par les maîtres-des-œuvres de la Renaissance. Tous les matériaux sont absolument, entièrement et complètement taillés ou sculptés sur le sol, avant leur pose, et cette manière exceptionnelle n’est plus suivie, de nos jours, que par les quelques architectes qui ont voué leur existence à la restauration des Monuments historiques.
Les matériaux mis en œuvre sont toujours de très petits échantillons et, si cela entraîne de nombreuses tailles de lits et joints, il faut dire aussi que cette méthode à l’immense avantage d’économiser d’une notable façon l’emploi de la pierre de taille, qui est la matière précieuse des constructions. Pour mener à bien de semblables travaux, il faut une organisation tout à fait à part, que je me suis appliqué à perfectionner depuis plus de 15 années et qui m’a fourni de ravissants et habiles ouvriers maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, forgerons, serruriers, menuisiers, qui sont, pour le travail qui s’exécute sous vos ordres, Monsieur le Ministre, de très précieux collaborateurs.
Dans les travaux dont il s’agit, nous avons journellement des reprises en sous-œuvre à effectuer : il nous faut à tous moments refaire des fondations sous les murailles atteignant de 20 à 25 mètres de hauteur et, pour ces opérations périlleuses, il est besoin d’un personnel habitué, attentif, souvent sur le chantier et vraiment dévoué à l’œuvre. Une fausse manœuvre, une négligence, entraînerait souvent la ruine de parties importantes de l’édifice et des pertes irréparables au point de vue de l’art.
Les crédits alloués, qu’il faut diviser pour les divers corps d’art, sont assez faibles, et il faut absolument avoir des entrepreneurs habitant la ville pour être à chaque instant à la disposition de mon inspecteur et assister à tous mes rendez-vous, ayant lieu une ou deux fois par semaine. Dans des ouvrages aussi délicats, souvent inquiétants, il faut fréquemment, d’urgence, établir des étaiements, poser des chainages en fer ou en bois, faire des scellements, et j’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous trouverez juste et avantageux à tous les égards de dispenser de l’adjudication et d’ordonner que les travaux de restauration seront poursuivis sur soumissions par les entrepreneurs qui, depuis nombre d’années, sont déjà chargés de leur exécution.
Il y a 3 ou 4 années, j’avais exposé au salon des Artistes, du palais des Champs-Elysées, quelques études sur la curieuse chapelle comprise dans le château et qui fut construite entre les années 1230 à 1240. A ma demande, la direction des Beaux-Arts et la commission des Monuments historiques voulurent bien s’associer à la restauration de cette chapelle par une allocation de 118 mille francs, répartie sur les exercices 1874, 1875, 1876, 1877 et 1878. Nous entamons en ce moment la quatrième annuité de 25 mille francs et messieurs Morin, entrepreneurs de maçonnerie, ont à poursuivre l’œuvre aux termes de leur marché, approuvé par la direction des Beaux-Arts, et je devais, Monsieur le Ministre, porter ce fait à votre connaissance.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 mars 1877 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 25 février 1882
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 27 janvier dernier, vous avez bien voulu m’informer que les bâtiments du château de Saint-Germain avaient été compris pour une somme de cent vingt mille francs dans le crédit affecté en 1882 aux grosses réparations des Bâtiments civils et que cette somme serait particulièrement employée à la restauration du bâtiment sud et à l’installation du mobilier du musée gallo-romain dans les salles de l’angle nord-est.
Vous m’avez demandé en même temps de vous adresser la répartition de ce crédit de cent vingt mille francs par nature d’ouvrages. Cette répartition s’établit comme suit :
Maçonnerie, 75000 f. 00, Morin, soumission conditionnelle
Charpente, 7000 f. 00, Breton, 22 %
Couverture, 8000 f. 00, Gaget Gauthier, 15,30 %
Menuiserie, 10000 f. 00, Berthier, 10,50 %
Serrurerie, 6000 f. 00, Moutier, 7 %
Peinture et vitrerie, 4000 f. 00, Robiche, 14 %
Sculpture, 5000 f. 00, Rouget, série spéciale
Mobilier de l’angle nord-est, 5000 f. 00, Berthier, Moutier et Robiche, avec le rabais ci-dessus
Total égal au crédit : 120000 f. 00
Conformément à votre dépêche, j’attendrai vos instructions pour ce qui concerne la soumission des travaux de maçonnerie.
Je suis, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 23 février 1874
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de votre dépêche dans laquelle vous voulez bien m’annoncer l’ouverture, sur 1874, d’un crédit de 100000 francs pour continuer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, tout en m’ordonnant de vous faire connaître les ouvrages qui pourraient, cette année, être exécutés.
J’ai pu, avec les crédits 1873, arriver à couvrir le pavillon de l’angle sud-est, la partie restante du bâtiment est, et aussi une partie du bâtiment sud, bordant la rue du Château-Neuf. Pour achever les extérieurs de toute cette importante partie du château, il reste à poser le garde-corps des galeries du 1er étage et aussi des balustrades avec vases, couronnes, salamandres et chiffres bordant les combles, aussi bien sur la cour que sur les façades du dehors.
J’ai donc l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer, sur 1874, l’exécution des travaux dont le détail suit :
1° la façon de toutes les balustrades dont il vient d’être question,
2° de poursuivre la démolition du pavillon sud, de la fin du 17e siècle, emprisonnant toute l’abside de la chapelle de saint Louis,
3° de commencer la restauration du pavillon sud de François 1er et la partie ouest attenante du corps de logis sur la rue du Château-Neuf,
4° enfin de commencer la restauration de la curieuse chapelle du XIIIe siècle dans les parties touchant les constructions de François 1er.
J’ose espérer, Monsieur le Ministre, que vous voudrez bien admettre ces propositions, qui s’appliquent à des portions de l’édifice dans lesquelles on constate des déchirements inquiétants, et qu’il y a intérêt, ce me semble, à consolider le plus tôt possible.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 23 février 1874 »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 7 juin 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En l’absence de M. Millet, empêché par la maladie, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli une note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter au château de Saint-Germain-en-Laye pendant l’exercice 1878.
La mise en adjudication de ces deux natures d’ouvrages, sans présenter d’avantages sérieux pour l’Etat, eu égard aux rabais déjà consentis par les entrepreneurs actuels, ne pourrait avoir que des conséquences fâcheuses pour la restauration du château, si les travaux venaient à être confiés à des entrepreneurs étrangers à l’œuvre déjà commencée.
Ce que je dis pour la menuiserie et la serrurerie, je le dirais également pour les autres corps d’état, particulièrement pour la maçonnerie. Pour appuyer cette opinion, je n’aurais qu’à reproduire les arguments présentés dans les précédents rapports de M. Millet sur cette question.
Je prends donc la liberté, Monsieur le Ministre, de recommandant à votre bienveillance la note ci-jointe, vous priant de considérer que les travaux de restauration destinés à conserver le caractère d’un ancien édifice exigent le concours constant des mêmes ouvriers, employés depuis longtemps à ce travail et habitués à des procédés d’exécution qui ne sont pas ceux des constructions modernes.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret

Château de Saint-Germain
Note concernant les travaux de menuiserie et de serrurerie à exécuter en 1878
Les travaux de menuiserie et de serrurerie sont évalués dans la répartition soumise à Monsieur le Ministre des Travaux publics le 25 avril de la dite année à la somme de : 17000 f. 00 c.
Les ouvrages destinés à l’appropriation des salles du musée gallo-romain tels que parquets, stylobates, corniches, potelets et cymaises ne doivent pas absorber la moitié de cette somme, dont la plus grande partie est réservée à la construction des vitrines qui doivent composer le mobilier des salles à livrer au musée vers la fin du présent exercice.
Cette dernière catégorie d’ouvrages est tout à fait en dehors de la menuiserie ordinaire. C’est plutôt de l’ébénisterie qui est s’exécute au prix de la menuiserie, et conformément aux plans fournis spécialement par l’architecte, plans dont tous les détails doivent être rigoureusement suivis par l’entrepreneur afin de conserver à tout le mobilier un caractère uniforme et tel que ce mobilier s’accorde dans toutes ses parties avec l’ensemble de la restauration. Il s’agit donc ici d’un travail de menuiserie tout à fait particulier et que peut seul mener à bonne fin l’entrepreneur à qui cet ouvrage a toujours été confié dès l’origine et qui a pris par conséquent des habitudes d’exécution qu’on ne rencontrerait pas dans un nouvel entrepreneur.
Les mêmes observations sont applicables à la serrurerie. La totalité des ouvrages de cette nature est estimée dans la répartition ci-dessus mentionnée à la somme de 12500 f. 00, dans laquelle les travaux de grosse serrurerie entrent seulement pour une somme de 3000 francs. Tout le reste doit être employé à la construction des croisées en fer de la chapelle et aux vitrines du musée.
La serrurerie pour les vitrines ne se compose pas de ferrures ordinaires. Elle consiste surtout dans la construction de portes et de châssis en fer rainé, plané et poli, recevant les glaces de la vitrerie, et qui doivent être ajustés avec la précision la plus rigoureuse, suivant les détails fournis par l’architecte. Ce travail a une importance égale à celui du menuisier, avec lequel il doit s’accorder dans toutes ses parties.
Quant aux croisées en fer de la chapelle, elles exigent la même exactitude d’exécution, non seulement à cause de leur ajustement avec la maçonnerie, mais encore à cause de leurs dispositions particulières qui diffèrent de celles adoptées dans les croisées en fer modernes.
Les conditions ci-dessus auxquelles doivent satisfaire les ouvrages de menuiserie et de serrurerie ayant toujours été remplies par les entrepreneurs actuels depuis l’origine des travaux, l’architecte soussigné, sans insister sur l’augmentation des rabais consentie par les entrepreneurs, est d’avis qu’il y a lieu, dans l’intérêt de l’œuvre entreprise, de continuer à leur confier l’exécution des travaux dont ils ont été chargés jusqu’à ce jour.
Saint-Germain, 7 juin 1878
Pour M. Millet, empêché,
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 18 mars 1881
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Par votre dépêche du 13 février dernier, vous avez bien voulu m’informer que les bâtiments du château de Saint-Germain avaient été compris pour une somme de 100000 francs dans les crédits affectés en 1881 aux grosses réparations des Bâtiments civils et que cette somme serait particulièrement employée à la restauration du bâtiment sud, à la chapelle et au logement du directeur du musée, et vous m’avez demandé en même temps de vous adresser la répartition de ce crédit de 100000 francs par nature d’ouvrages. Cette répartition est établie comme suit :
Travaux
Maçonnerie : 68190 f. 48
Charpente : 7000 f. 00
Couverture (provisoire) : 1000 f. 00
Menuiserie : 4000 f. 00
Serrurerie : 4000 f. 00
Peinture et vitrerie : 3000 f. 00
Sculpture : 3000 f. 00
Total travaux : 90190 f. 48
Honoraires
Les honoraires de l’architecte, 4 % : 3607 f. 62
Honoraires du vérificateur, 1 % : 901 f. 90
Total honoraires : 4509 f. 52
Traitements et indemnités
Traitement de l’inspecteur : 3000 f. 00
Traitement du concierge : 1000 f. 00
Traitement du gardien : 1000 f. 00
Indemnités du vérificateur pour frais de voyage : 300 f. 00
Total traitements et indemnités : 5300 f. 00
Total pareil : 100000 f. 00
Je joins à cette répartition un tableau contenant le nom des entrepreneurs, leurs rabais et les sommes qui correspondent aux natures d’ouvrages à exécuter, tableau dressé conformément aux instructions contenues dans la même dépêche.
J’exposerai maintenant à Monsieur le Ministre qu’il serait d’extrême urgence de couvrir pour la fin de l’année, et d’une façon définitive, la partie du bâtiment sud attenant à la chapelle, de fermer et de vitrer du côté du mauvais temps toutes les fenêtres du pavillon sud-est (voir le plan annexé). Depuis cinq ans, les constructions du bâtiment sud (teinte verte) sont exposées aux intempéries. Les pluies et les neiges qui sont tombées en si grande quantité cet hiver et l’hiver précédent ont pénétré d’humidité les voûtes des caves et le pied des murs, et il est nécessaire de faire cesser le plus tôt possible un état de choses aussi préjudiciable au monument.
D’un autre côté, pour conserver en bon état les planchers qui ont été établis l’année dernière dans le pavillon sud-est, il faut fermer et vitrer les fenêtres de ce pavillon, autrement les solives, restant exposées aux effets de la pluie, des ventes et des variations de température, se déverseraient, se fendraient et il faudrait les remplacer.
Pour exécuter les travaux urgents cette année, il faudrait un crédit de 125000 francs, qui se répartirait comme suit :
Travaux
Maçonnerie : 73000 f. 00
Charpente : 8000 f. 00
Couverture (définitive) : 11000 f. 00
Menuiserie : 7000 f. 00
Serrurerie : 6000 f. 00
Peinture et vitrerie : 5000 f. 00
Sculpture : 4000 f. 00
Total travaux : 114000 f. 00
Honoraires architecte et vérificateur : 5700 f. 00
Traitements et indemnités : 5300 f. 00
Total pareil : 125000 f. 00
Après cet exposé, je prie Monsieur le Ministre, si les circonstances le lui permettaient, de me donner dans le courant de l’année, sur la réserve, une augmentation de 10 à 15000 francs. Avec cette somme, je ferai mon possible pour faire la couverture définitive de cette partie du bâtiment et j’économiserai ainsi une couverture provisoire qu’il faudra établir à la fin de l’année pour protéger les constructions contre la pluie et contre la neige.
Des adjudications ont été faites comme le rappelle Monsieur le Ministre pour la menuiserie, la serrurerie, la charpente, la peinture et la vitrerie. Il resterait à mettre en adjudication les travaux de maçonnerie et de couverture.
Les travaux de maçonnerie à faire comprennent :
1° l’achèvement des murs et des façades sur la rue et sur la cour au 2ème étage, commencées en 1880,
2° l’achèvement des voûtes du même bâtiment (1880),
3° la reprise en raccordement des contreforts du même bâtiment sur la cour.
Le compte de ces travaux ne pouvant être arrêté avant l’achèvement de ce corps de bâtiment, je propose de continuer la soumission des travaux de maçonnerie à M. Morin aux conditions stipulées en 1880, le rabais de 7 % consenti par cet entrepreneur étant avantageux pour l’administration en raison de l’augmentation de prix des matériaux et de la main-d’œuvre qui s’est produite depuis trois ans.
Il resterait seulement à mettre les travaux de couverture et de plomberie en adjudication. Les travaux de couverture et de plomberie à exécuter pour couvrir complètement le bâtiment sud (2 annuités) pourront s’élever à plus de 20000 f. et on pourrait y ajouter l’installation des deux réservoirs, montant à plus de 12000 f., qui restent à construire, en deux annuités, dans le pavillon de la chapelle et vers l’angle nord-ouest pour compléter le système de secours contre l’incendie que j’ai proposé à Monsieur le Ministre l’année dernière.
La nécessité de terminer tout d’abord le bâtiment sud et de le clore sur la rue Thiers et sur la cour du château nous forcera à remettre en 1883 les travaux relatifs au logement du conservateur, attendu que si on peut arriver à couvrir cette année la première partie du côté de la chapelle, il restera en 1882 à restaurer le bâtiment sur la cour du château et à remplacer par une couverture définitive la vieille couverture en tuiles qui protège en ce moment les constructions à restaurer, à fermer et à vitrer les fenêtres du bâtiment. Sans compter l’installation des planchers.
En attendant de nouvelles instructions, j’ai l’honneur d’être avec un respect, de Monsieur le Ministre le très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 2 novembre 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
En réponse à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser le 28 octobre dernier, je m’empresse de vous fournir quelques renseignements sur les ouvrages de restauration de l’exercice 1872 du château de Saint-Germain-en-Laye.
Grosses réparations
Pour les ouvrages qui s’exécutent par les vieux procédés, il est intéressant de conserver et d’entretenir le chantier d’ouvriers habités à leur exécution, et je devais arranger les ressources mises à ma disposition pour faire travailler, sans interruption, toute l’année. Le crédit ayant été réduit, j’ai demandé à mes entrepreneurs de restreindre le personnel, de marcher avec lenteur, et de façon toutefois à arriver dans les délais prescrits par votre administration.
Nous avons en 1872 achevé l’escalier du bâtiment méridional, des éperons ont été construits sur la façade de la rue du Château-Neuf, et nous poursuivons la restitution du gros pavillon sud-est, arrivé aujourd’hui à trois assises au-dessus des appuis des croisées du premier étage, c’est-à-dire environ à 16 ou 17 mètres au-dessus du sol des fossés.
J’ai eu l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous transmettre deux mémoires de ces travaux. D’autres décomptes vous seront bientôt transmis. Les travaux seront achevés avec l’exercice. Les dépenses rentreront exactement dans le chiffre du crédit alloué et les derniers mémoires vous seront adressés, je le pense bien, vers la fin du mois de mars 1873.
Travaux d’entretien
Les ouvrages d’entretien sont à peu près achevés et les derniers travaux, qui sont ceux de fumisterie, vont se terminer. Je poursuis la rentrée des mémoires qui vous seront bientôt transmis. Pour ces travaux, comme pour ceux de restauration, je pense bien rester dans les limites des crédits par vous assignés.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Saint-Germain-en-Laye, le 10 février 1873
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous accuser réception de la lettre en date de ce jour que vous avez bien voulu m’adresser pour m’informer que vous avez réservé un crédit de 100 mille francs, sur le chapitre 22 du budget des Travaux publics, pour les ouvrages de 1873 du château de Saint-Germain-en-Laye. Dans cette lettre, vous me faites l’honneur de m’ordonner de vous faire connaître à quelle partie de l’entreprise l’on doit affecter le crédit alloué, et je m’empresse de vous satisfaire.
Depuis plus de 2 ans, je poursuis la restauration du bâtiment est, la restitution du pavillon de l’angle sud-est, et j’ai été contraint d’entamer la restauration du bâtiment méridional, donnant sur la rue du Château-Neuf. Depuis plus de deux ans, la pluie et la neige pénètrent dans toutes les constructions et causent des désordres et des ennuis de toutes sortes. Je constate des déchirements dans les maçonneries des parties de l’édifice que je n’ai encore pu attaquer, qui indiquent qu’il serait urgent de poursuivre l’œuvre de consolidation.
Mais le crédit alloué ne permettant pas, en même temps, de poursuivre et d’achever les ouvrages en cours d’exécution, j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer pour l’année 1873
1° l’achèvement de la restauration des parties hautes du bâtiment est et du pavillon de l’angle sud-est,
2° l’établissement des toitures définitives de ces deux portions de l’édifice, tout en ajournant la façon des planchers et de tout le petit œuvre.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Le 28 mars dernier, vous avez bien voulu me faire connaître que, par décision du 12 du même mois, vous avez compris le château de Saint-Germain-en-Laye pour une somme de 130000 f. dans la répartition du crédit affecté en 1879 aux grosses réparations des Bâtiments civils, et que cette somme devra être employée ainsi qu’il suit :
Continuation des travaux de restauration de la façade sud : 100000 f. 00 c.
Aménagement et ameublement de quelques-unes des pièces de l’angle nord-est : 30000 f. 00 c.
Total : 130000 f. 00 c.
Par la même lettre, vous m’avez demandé un état de répartition de ce crédit, dressé par natures d’ouvrages, et indiquant l’emploi des sommes allouées.
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli cet état de répartition en vous priant de bien vouloir lui donner votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur,
Eug. Choret »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 30 avril 1879
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
M. Choret, inspecteur des travaux du château, m’a communiqué les propositions qu’il a présentées à Monsieur le Ministre pour l’exercice 1879.
Ces propositions sont ainsi réparties entre les différents corps d’état :
Maçonnerie : 64761 f. 90 c.
Charpente : 11000,00
Menuiserie : 16000,00
Serrurerie : 10500,00
Peinture et vitrerie : 9500,00
Sculpture : 7000,00
Ensemble : 118761 f. 90 c.
J’ai examiné avec soin l’importance et la nature des travaux à exécuter dans chaque corps d’état, et j’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre que ces travaux, sauf la maçonnerie et la sculpture, sont susceptibles d’être mis en adjudication.
Les travaux de maçonnerie consistent dans la continuation des travaux de reprises, de maçonneries de murs, de contreforts, de voûtes etc. Il serait difficile en ce moment, pour ne pas dire impossible, de délimiter les travaux qui pourraient faire l’objet d’une adjudication. Outre cette raison, les procédés employés pour l’exécution des maçonneries viendraient y mettre obstacle. Ces procédés consistent surtout dans la taille de la pierre à pied d’œuvre, avant la pose, dans les soins à prendre pour poser ces pierres taillées, moulurées ou sculptées, sans en épaufrer les arêtes.
Ces procédés exigent des bardeurs et des poseurs habités à ce travail, bardeurs et poseurs qu’un nouvel entrepreneur devra former, ce qui ne lui permettrait pas de aire les travaux aux conditions dans lesquelles peut les faire l’entrepreneur actuel, dont le chantier est instruit et expérimenté.
Pour ces raisons, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre d’ajourner la mise en adjudication des travaux de maçonnerie et de continuer à les faire exécuter sur soumission moyennant un rabais sur la série des Bâtiments civils. Toutefois, je me réserve d’étudier cette question pendant cet exercice, afin de m’assurer si l’entrepreneur consent à un rabais suffisant.
Il me paraît également impossible de proposer à Monsieur le Ministre de mettre en adjudication les travaux de sculpture. Ces travaux sont exécutés depuis plusieurs années par des artistes formés par M. Millet qui, grâce à une parfaite interprétation des anciennes sculptures, en ont fait revivre la manière et le style. On verrait facilement le travail d’une autre main et on perdrait ainsi l’harmonie et l’unité qui rendent aujourd’hui si remarquable l’œuvre de M. Millet.
Les travaux de charpente, de menuiserie, de serrurerie, de peinture et de vitrerie sont au contraire susceptibles d’être mis en adjudication. Ils consistent pour la plupart dans des répétitions de travaux déjà existants. Les entrepreneurs qui seront appelés à concourir pourront facilement apprécier le travail.
Je viens en conséquence prier Monsieur le Ministre, quand il aura examiné cette question, de vouloir bien me faire connaître sa décision dans le délai le plus rapproché, pour que je puisse dresser sans retard les pièces nécessaires pour l’adjudication (cahier des charges spécial pour chaque corps d’état, etc.).
En effet, le moment de commencer ces travaux est arrivé si l’on veut qu’ils soient terminés dans le délai réglementaire et, de plus, M. le conservateur du musée attend avec impatience l’instant où il pourra livrer au public les nouvelles collections dont le musée vient de s’enrichir.
La mise en adjudication des travaux devant avoir pour conséquence de ne pas permettre de commencer l’exécution avant le mois de juin, pour éviter tous les ans un semblable retard, si préjudiciable aux travaux, je crois devoir proposer à Monsieur le Ministre de faire une adjudication devant durer cinq ans consécutifs ou jusqu’à l’achèvement des travaux.
En attendant les instructions de Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 6 janvier 1872
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser les renseignements que vous avez bien voulu me demander sur la situation des travaux du château de Saint-Germain-en-Laye au 31 décembre 1871.
Nous avons poursuivi la construction de l’escalier du bâtiment méridional près l’angle sud-est. Cet escalier est achevé dans deux de ses étages, la 3e et dernière révolution est taillée et bientôt cet escalier sera achevé. Dans la cour, nous avons repris les parties basses de 2 contreforts et construit la porte d’entrée de l’escalier. Au devant, j’en ai fait toutes les maçonneries d’accotement et les fondations d’une partie du trottoir.
Dans le bâtiment est, nous avons continué la démolition du gros mur joignant le pavillon sud-est et l’on s’occupe de la construction de la grande cheminée du 1er étage du pavillon lui-même.
A l’intérieur, au milieu du corps de logis sur la rue du Château-Neuf, nous avons érigé le mur devant séparer la bibliothèque du couloir de service et posé le plancher haut de cette bibliothèque.
Nous avons fait quelques voûtes en briques du chemin de ronde des côtés sud et est. Nous avons poursuivi la construction des éperons des façades extérieures.
L’entrepreneur de menuiserie a posé toutes les lambourdes des 2 étages dans toute la partie nord-est, dans les salles sur le parterre. Les parquets sont tout préparés mais nous attendons la dessication des scellements pour procéder à la pose des parquets.
Je presse l’établissement des comptes et, il y a peu de jours, j’ai eu l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous adresser déjà des mémoires de l’entreprise.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

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