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Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
Minute de lettre du 24 mai 1907
Le sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts à M. Daumet, architecte
En réponse à votre lettre du 11 novembre dernier, j’ai l’honneur de vous informer qu’une somme de 11000 f. sera réservée en 1908 sur les crédits des Monuments historiques pour les travaux à exécuter à la chapelle du château de Saint-Germain.
Je vous serai très obligé de me faire parvenir une deuxième expédition de votre devis approuvé le 24 mai 1907 et qui s’élève à 55140 f. 47. »

Lettre et copie de devis concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 30 novembre 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
Comme suite à votre lettre du 28 novembre courant, j’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli la nouvelle expédition du devis de 55140 f. 47 c. que vous demandez.
Je profite de ma lettre pour vous informer que la somme de 11000 francs que j’ai demandée et que vous voulez bien mettre à ma disposition pour travaux à exécuter en 1908 à la chapelle du château de Saint-Germain sera employée uniquement en travaux de plomberie, que je me propose de confier, comme par le passé, sous réserve de votre approbation, à M. Ph. Monduit, entrepreneur de cette spécialité, rue Poncelet 31 à Paris.
L’architecte du château de Saint-Germain

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de diverses natures à exécuter pour l’achèvement de la restauration
Maçonnerie, Prévost et Chalignaux
Restauration des soubassement des façades du château en banc royal de Saint-Maximin
4,003,00 : 12,00
5,00
2,10 : 10,50
7,602,25 : 17,10
[Total :] 39,50
0,40 réduit : 15 m. 840
A 90 f. le m. cube : 1425 f. 60
Refouillements, parements, ravalements, même cube : 15,840
A 11 m. 00 de taille p. m. : 174,24
A 4 f. 20 le m. : 731,81
Pose en reprise par incrustements, idem cube : 15 m. 840
A 9 f. 60 le m. : 152,06
Carrelage des salles du rez-de-chaussée en carreaux céramiques fournis et posés sur ciment sur forme en béton de gravillon et ciment de Poilland avec repiquage, dressement et nivellement du sol, surface : 514 m. 77
A 19 f. 00 le m. : 9780,63
Clôture à droite de l’entrée du vestibule du rez-de-chaussée
Socle : 5,450,55 : 2,98 0,55 : 1,606
Au-dessus : 5,451,65 :8,99 0,35 : 3,146
Entablement : 5,450,60 : 3,27 0,50 : 1,635
[Total :] 6 m. 387
A 115 f. 80 le m. cube : 739,61
Moulage, cube : 6,387
A 3 f. 15 le m. cube : 20,13
Taille des parements, ravalements et moulures, cube : 6,387
A 20 m. 00 p. mètre : 127,74
A 10 f. 25 le m. : 1309,33
Baies du rez-de-chaussée en façade sur la place du Château
6 semblables
Voûtes en briques de Feucherolles de 0,22 et chaux :
6 fois 3,302,10 : 41,58
A 15 f. 00 le m. : 623,70
Enduit en plâtre à l’intrados
Cube : 41 m. 58 à 0 m. 57 courant : 23,91
Enduits de piédroits, trous, scellements, calfeutrements : 30,00
Ensemble : 53,91
A 3 f. 85 le m. : 207,55
Démontage du cadran du donjon et pose en son nouvel emplacement, évalué, compris échafaudages pour la dépose et pour la repose et reprise des murs à l’emplacement de l’ancien cadran : 778,46
Ensemble : 15768,88
Moins rabais de 22,15 % : 3492,81
Total maçonnerie : 12276 f. 07 c.
Charpente Laubeuf
Démontage de la flèche de la chapelle en utilisant les bois à l’Etat pour les échafauds et raccords de la charpente à la suite de la suppression de la flèche : 5500,00
Moins rabais de 12 % : 660,00
Total charpente : 4840,00
Couverture Ch. Monduit
Raccords de couverture après la suppression de la flèche de la chapelle : 1500,00
Crête de la chapelle : 9500,00
Ensemble : 11000,00
Rabais de 10 % : 1100,00
Total couverture : 9900,00
Horlogerie
Changement de l’emplacement de l’horloge du château avec toutes modifications et fournitures nécessaires : 4000,00
Serrurerie
Achèvement des ferrages restant à exécuter sur fossé
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. 00 : 240,00
3 portes à 142 f. 00 : 426,00
Rez-de-chaussée
1 porte à 4 vantaux : 250,00
3 portes croisées à 138 f. 00 : 414,00
3 portes intérieures à 2 vantaux à 138 f ; 00 : 414,00
4 portes intérieures à 1 vantail à 120 f. 00 : 480,00
1 grande croisée à 4 vantaux : 250,00
Tourelle
6 portes à 1 vantail à 120 f. : 720,00
Entresol
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
1er étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
2e étage
3 portes à 1 vantail à 120 f. : 360,00
Terrasse
2 portes à 1 vantail à 120 f. : 240,00
Porte à 2 vantaux de la salle des gardiens : 138,00
Porte d’entrée du château avec un guichet ouvrant : 3,15
4,43 : 13,95
A 220 f. le m. : 3069,00
Modification à la croix de la flèche de la chapelle : 200,00
Œil-de-bœuf au-dessus de l’entrée principale du château
Grille en fer forgé et feuillard en tôle : 1000,00
Garde-corps au-devant du fossé de la chapelle sur la cour : 500,00
Ensemble : 9301,00
Moins rabais de 15 % : 1395,15
Total serrurerie : 7905,85
Menuiserie Hoffmann
Achèvement des menuiseries
4 croisées à 2 vantaux à 60 f. : 240,00
3 portes à 1 vantail à 50 f. : 150,00
Rez-de-chaussée
Porte du vestibule à 4 vantaux : 450,00
3 portes intérieures à 2 vantaux avec impostes : 650,00
2 portes intérieures à 2 vantaux : 250,00
4 portes intérieures et extérieures à 1 vantail, à 50 f. 00 l’une : 200,00
Pour la grande baie sur courette : 500,00
Stylobates, calfeutrements, moulures : 900,00
Tourelle
Sicles des marches : 350,00
6 portes sur paliers de repos fermant les réduits : 250,00
Entresol
Poteaux, stylobates, portes, moulures : 950,00
1er étage, même travail : 950,00
Lambris, chambranle de la tourelle : 1500,00
2e étage, stylobates et portes : 350,00
Terrasse, 2 portes à 37,50 l’une : 75,00
Ensemble : 8565,00
Rabais de 10 % : 856,50
Total menuiserie : 7708,50
Ensemble : 46630,42
Imprévu : 4663,04
Ensemble : 51293,46
Honoraires de l’architecte, de l’inspecteur et du vérificateur, calculés à 7 f. 50 % : 3847,0
Montant du devis : 55140 f. 47 c.
Le présent devis dressé par le soussigné architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la nomination de Daumet comme architecte du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 190] M. Antonin Proust demande qu'on rétablisse au procès-verbal les termes dont il s'est servi au sujet de la nomination de l'architecte du château de Saint-Germain, à savoir que M. Jules Roche et lui se sont rendus chez le ministre pour lui rappeler les précédents, qu'ils ne l'ont pas rencontré, mais qu’au ministère ils ont appris que M. Lafollye, architecte, avait été remplacé le jour même de sa démission. M. Proust n’a pas entendu discuter la question devant la Commission, il s'est borné à lui faire une communication et il tient à ce qu'elle soit insérée au procès-verbal.
M. le président invite le secrétaire à donner de nouveau lecture du passage du procès-verbal. Après cette lecture, M. le président croit retrouver au procès-verbal ce que vient d'exposer M. Proust. M. Proust n'est pas de cet avis.
M. le directeur des Bâtiments civils prend la parole pour établir qu'il n'a agi que conformément aux précédents. Il rappelle que la nomination de M. Lafollye a été faite par le ministre des Travaux publics sans consulter son [p. 191] collègue des Beaux-Arts. Il donne lecture de l'arrêté de nomination. La situation n'a pas changé. Le directeur des Bâtiments civils n'avait pas à consulter la commission. Il n'aurait eu, dans tous les cas, qu’à consulter son collègue, il n'a pas cru devoir le faire.
Tout autre, ajoute-t-il, est la situation qui existe au château de Pierrefonds où M. Ouradou fut nommé par le ministre des Beaux-Arts avec l'adhésion du ministre des Travaux publics. Il donne lecture de la lettre d'avis qui montre l'entente intervenue alors entre les deux ministres et rappelle la nomination de M. Lisch qui s’est également faite après entente préalable entre les chefs des deux services. La conclusion est que le successeur de M. Lafollye a été nommé régulièrement et conformément aux précédents.
A la suite de ces explications, M. Darcel et M. de Lasteyrie relèvent la contradiction qui existe dans les manières de procéder pour deux monuments qui se trouvent dans une situation identique.
M. le directeur des Bâtiments civils répond qu'il n'a pas à apprécier les motifs qui ont pu amener cette différence entre les manières de procéder. Il tenait seulement à ce qu’il fût bien constaté qu'il avait agi conformément aux précédents, qu'il n'eût pu même agir autrement qu'il n'a fait.
M. le président considère qu'avant lecture du procès-verbal en séance, extrait devra en être communiqué à M. Antonin Proust et à MM. les directeurs des Bâtiments civils et des Beaux-Arts. »

Extrait d’une délibération de la commission des Monuments historiques concernant la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait de la délibération de la commission des Monuments historiques dans la séance du 23 mai 1862
La commission est d’avis que M. Millet, architecte chargé de préparer un projet de restauration du château de Saint-Germain, s’est conformé de tous points aux ensembles donnés par les gravures anciennes représentans le château avant les adjonctions de Louis XIV. Elle reconnait qu’une certaine latitude doit être laissée à l’architecte quant à l’exécution des détails. Un seul point dans le projet lui parait devoir faire l’objet d’une observation. Elle n’approuve pas l’annexe proposée pour la chapelle et devant servir de sacristie. Cette construction n’étant pas indispensable et pouvant d’ailleurs être ajoutée, s’il y a lieu, après l’achèvement de la restauration, la commission propose de ne pas la comprendre parmi les travaux à exécuter.
Il résulte de la discussion sur le mode à suivre pour la répartition des allocations annuelles qu’il est dans l’intérêt et pour l’économie de l’entreprise que la somme allouée chaque année soit assez considérable pour tenir constamment ouvert un chantier d’une certaine importante.
Quant à la dépense, elle parait ne pouvoir actuellement être estimée que par un devis sommaire.
La démolition des pavillons et le travail d’une année seulement pourront jeter du jour sur les évaluations. Jusqu’à présent, rien ne parait prouver que celles du bureau des Bâtiments civils soient plus rapprochées de la vérité que celles de M. Millet.
Le chef de bureau, secrétaire de la commission »

Devis complémentaire pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Château de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle de saint Louis
Devis complémentaire des travaux à exécuter par les soins et aux frais de l’administration des Monuments historiques
Construction d’un éperon de la chapelle en roche de Saint-Nom et banc royal de Conflans avec garnissage en maçonneries de moellons hourdées en mortier de chaux hydraulique, estimée d’après ceux déjà exécutés : 15126.00
1 semblable : 15126.00
Construction d’une pile d’angle intérieure, estimée compris parements et d’après celles déjà construites à : 2600.00
1 semblable : 2600.00
Construction d’une grande croisée et d’un mur de soubassement au-dessous, y compris l’arcature inférieure, estimée à : 6137.00
2 semblables : 12274.00
Serrurerie de ces trois croisées, fers à vitraux avec pannetons, clavettes, tôles, barlottières et scellements en cuivre rouge, estimé à la somme de : 4500.00
Construction de la rose, compris parements droits et moulurés, armatures des vitraux, estimée à : 30548.00
Le dallage de la chapelle d’une surface de 225.00 à raison de 40 francs le mètre : 9000.00
Achèvement de la sculpture comprenant la corniche à crochets, les 2 gargouilles, les chapiteaux des piles intérieures de l’arcature inférieure des croisées et de la rose, estimé à : 6800.00
Achèvement de la charpente du comble en bois de chêne de choix, lavé à la scie sur les 4 faces et exactement à vives arêtes, cubant ensemble 27 stères 348, à raison de 210 f. 00 la stère : 5743.08
Voligeage en sapin de 0.027 mil. d’épaisseur, surfaces 285.00 à 5.00 le mètre superificiel, compris tasseaux : 1425.00
Couverture du comble en plomb de 0 m. 0025 d’épaisseur, surface développée 340.00 pesant 28.40 le mètre, poids 9.656 k. à raison de 1 f. 50 le kilogramme, compris façon et pose : 14484.00
Crête de faitage en plomb dudit comble d’une longueur de 18 m. 00 à raison de 400 f. le mètre linéaire, compris façon et pose : 7200.00
Couverture de la flèche en plomb de 0.0025 pesant 28 k. 40 le mètre, surface de la plomberie 250.00 et pesant 7.100 kilog. à 5.00 le kilogramme, compris façon et pose : 35500.00 ; décoration de la flèche, gargouilles, fleurons, couronne et chapiteau, estimé à : 2450.00 : 37950.00
Les portes de la chapelle, la porte de la sacristie et les petits châssis en chêne de choix estimées ensemble à la somme de : 500.00
La peinture des fers à vitraux et des menuiseries estimées ensemble à : 300.00
Vitrerie de l’ensemble des croisées et de la rose, compris les croisées aveugles, surface 420 m. 00, dont 109 m. 00 de vitraux légendaires à 350 f. 00 le mètre : 38150.00 ; le surplus en verre double verdâtre de tons différents montés en plomb à compartiments avec bandes en grisaille au pourtour, surface 311.00 à 80 francs le mètre : 24880.00 ; plus-value d’étamage des croisées aveugles, estimée à : 8800.00 : 71830.00
Ensemble : 244143 f. 08
Dont ½ pour l’administration des Monuments historiques : 122071.54
Honoraires de l’architecte à 5 p. % : 6103.57
Honoraires de l’inspecteur et du vérificateur à 2 ½ % pour ces 2 agents : 3051.78
Frais de direction : 9155.35
Total du présent devis : 131226 f. 89
L’architecte soussigné
Eugène Millet
Paris, le 25 août 1878
Approuvé, le 24 août 1878
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des beaux-Arts
A. Sardoux »

Lettre de l’architecte Lafollye concernant les documents de l’architecte Millet sur le château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 18 octobre 1879
A Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joints les renseignements que vous me demandez par votre lettre du 10 courant.
Je crois devoir exposer à Monsieur le Ministre que pour pouvoir lui donner ces renseignements, j’ai dû les demander à l’entrepreneur lui-même, M. Morin Bigle, attendu que les héritiers de M. Millet ont gardé toutes les pièces de comptabilité qui se trouvaient chez lui lors de son décès.
Au moment où j’ai reçu la lettre de Monsieur le Ministre, j’allais l’informer qu’après avoir pris possession de mon service, j’ai écrit, en mai dernier, à M. Naples, neveu de M. Millet, de vouloir bien me remettre les pièces et les dessins relatifs au château de Saint-Germain et qui étaient restés chez son oncle.
Ma lettre ayant été suivie d’une réponse que je joins à cet envoi et dans laquelle M. Naples semblait rendre les inspecteurs des deux agences responsables des pièces qui pouvaient manquer, j’ai fait procéder au recollement des dessins et des pièces de comptabilité qui se trouvaient à l’agence du château et à l’agence des parterres et des terrasses.
J’ai constaté que, sur 331 dessins numérotés, il en manquait 53 dont l’état est ci-joint.
Renseignements pris, que quelques-uns de ces dessins ont été détruits dans un incendie qui a éclaté chez le maître menuisier et qu’une autre partie, envoyée à l’exposition de Londres, n’était pas revenue à l’agence et qu’elle était restée dans les cartons de M. Millet à Paris.
J’ai été informé en même temps que M. Millet conservait à Paris toutes les minutes des lettres adressées à l’architecte soit par les travaux publics, soit par les Beaux-Arts, et qu’il conservait également à Paris le livre de comptabilité relatif aux crédits alloués pour les travaux de la chapelle par le comité des Monuments historiques, ainsi que les pièces contentieuses comprenant les minutes des contrats et des baux passés entre l’Etat et la compagnie des chemins de fer de l’Ouest.
J’ai écrit à M. Naples et Selmersheim le 27 septembre dernier pour leur demander de nous communiquer, pour en faire des calques, les feuilles de dessins dont M. Millet avait les doubles à Paris, désireux que j’étais de compléter l’œuvre du maître qui doit exister intacte dans les archives du château. Je leur ai demandé aussi d’échanger les lettres administratives originales adressées à l’architecte contre les copies qui peuvent se trouver dans les bureaux des agences, et enfin de nous remettre les pièces concernant le contentieux et la comptabilité.
Ma demande étant restée sans réponse, je viens vous prier, Monsieur le Ministre, de vouloir bien intervenir auprès des héritiers de M. Millet pour que les dessins ainsi que les pièces comptables appartenant à l’administration soient restituées aux deux agences, celle du château et celle des parterres et terrasses.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre tout dévoué serviteur.
A. Lafollye »

A cette lettre est joint :
« Saint-Germain, le 18 octobre 1879
Château de Saint-Germain-en-Laye
Etat des feuilles de dessein qui manquent au bureau de l’agence du château
Feuille n° 23. Détails de la façade nord

  1. 1ère poutre de l’entresol du bâtiment nord
    63, 64, 65. Couronnement de la tourelle des cabinets d’aisances, croisées de cette tourelle
    69, 70. Arcs-boutants supérieurs du donjon.
  2. Souche de cheminées de la salle des fêtes.
  3. Epi du pavillon de l’horloge
  4. Parquet du 1er étage du donjon et du bâtiment nord
  5. Croisées du donjon
    101, 103, 104, 107. Croisées du bâtiment nord, au premier étage et à l’entresol
  6. Croisées de l’entresol et du 2ème étage du bâtiment nord
    112, 114, 115. Logement du concierge
    117, 118. Portes du 1er étage du donjon et du bâtiment nord
    121, 122. Croisées de l’étage ci-dessus
  7. Grande porte vitrée du logement du concierge
  8. Porte du 2ème étage du bâtiment nord
  9. Boiseries du logement du concierge
  10. Crémones du 1er et du 2ème étage du bâtiment nord
  11. Voûte de la 2ème salle du 2ème étage du bâtiment nord
  12. Boiseries du 1er étage du donjon et du bâtiment nord
  13. Atres des cheminées du bâtiment nord
  14. Porte du salon du concierge
  15. Armoires du salon du concierge
    212, 212 bis, 212 ter. Terrasse-trottoir du parterre devant la façade nord du château
  16. Donjon, bibliothèque du 1er étage
  17. Vases de la terrasse-trottoir devant la façade nord
  18. Nivellement des fossés
  19. Bâtiment nord, 2ème étage, salle à 3 croisées : vitrines adossés aux contreforts
  20. Pavillon sud-est, couronnement de l’angle sur la cour
  21. 273, 274. 3 photographies remises à M. Morin en remplacement de ces 2 feuilles

  22. Porte sur la façade sud
  23. Soubassement de la chapelle
  24. Armature en fer des vitraux de la croisée centrale de l’abside de la chapelle
  25. Cave et tuyaux de chaleur du calorifère du bâtiment sud
    319, 320. Bâtiment nord, 1er et 2ème étage, salle à 4 croisées, détails des vitrines adossées
    321, 322. Détails de maçonnerie concernant la passerelle sur la rue Thiers
    Vu, l’architecte
    Saint-Germain, le 18 octobre 1879
    A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Paris, le 22 janvier 1880
Monsieur le Ministre et cher collègue,
J’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint deux projets dressés par M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain pour la continuation des travaux de restauration de cet édifice.
Le premier de ces projets a pour objet de modifier et de compléter les dispositions prises par M. Millet pour l’installation de la bibliothèque et du logement du conservateur du musée.
Le second est relatif aux restaurations de la chapelle et présente un grand intérêt archéologique. M. Lafollye propose de démolir la tourelle située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, afin de démasquer une porte du XIIIe siècle qui formait, dans la première travée, l’entrée de la chapelle, et de découvrir en même temps la verrière qui surmonte cette porte.
Je vous prie de faire examiner ces projets et de le les renvoyer le plus tôt possible avec votre avis, car ils présentent une grande urgence.
J’ajouterai qu’il me paraitrait y avoir un grand intérêt à inviter la commission des Monuments historiques à déléguer quelques-uns de ses membres pour examiner sur place, de concert avec les membres du conseil des Bâtiments civils, les propositions de M. Lafollye.
Il pourrait s’établir ainsi, entre les deux services, un accord qui serait très profitable à la bonne et prompte solution de cette affaire.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Le sous-secrétaire d’Etat
Sadi Carnot »

Cette lettre est annotée : « Viollet-le-Duc, urgent »

Lettre de l’architecte Lafollye concernant la restauration de la tour d’escalier de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A monsieur Ruprich-Robert
Paris, le 6 février 1880
Monsieur et cher Maître,
Je n’ai reçu que cet après-midi la réponse de M. Choret, et je m’empresse de vous la transmettre.
« Pour ce qui est de la porte de la chapelle, du côté du fossé, lorsque les démolitions en ont fait découvrir les traces, on n’a trouvé que les assises d’ébrasement portant moulures et qui affleurent le dessus du banc. Au-dessus, il n’y avait plus de traces de porte, le bouchement ayant été fait à plein mur avec arrachement dans les deux jambages. »
Il ressort évidemment de la ligne de raccord que l’on voit dans l’escalier, et que vous avez remarqué, que cette tour n’entrait pas dans le plan primitif. La salle de Mars était construite quand il a été exécuté.
Il y a quelques jours que l’on avait terminé le piochement des enduits que j’y avais ordonné pour que la commission puisse voir l’état de la tour et, préoccupé de la porte, ce détail ne m’avait pas encore frappé. Il est vrai que les murs ne sont à nus que depuis huit jours à peine.
Les linteaux en dalles allaient jusqu’aux archivoltes de la porte. J’en fait briser la dernière dalle pour dégager l’archivolte. Ceci vient encore à l’appui de l’opinion que vous avez émise que la porte de la chapelle a servi un certain temps de passage pour aller à la chapelle, et la porte qui fut pratiquée dans la travée à côté ne remonte guère qu’à Louis XIII.
Si vous avez besoin de quelque renseignement, je me tiens à votre disposition.
Veuillez agréer l’assurance de mes meilleurs sentiments.
A. Lafollye
Monsieur Millet ne connaissait qu’une partie de la base du piédroit de la porte sous l’escalier. Il se réservait de la dégager à son retour, et connaissant sa religion pour la chapelle, il est certain qu’il aurait voulu la restaurer. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Liquidation de la dépense des travaux réalisés sous la direction de l’architecte Millet au château de Saint-Germain-en-Laye

« Paris, le 12 février 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Liquidation de la dépense des travaux exécutés sous la direction de M. l’architecte Millet
M. l’architecte Lafollye actuellement chargé de la direction des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye a produit le compte dressé par l’inspecteur, M. Choret, des travaux de M. Millet, architecte décédé.
Le compte est divisé en 2 parties. La première comprend les dépenses faites en vertu de la soumission approuvée le 22 février 1876 pour une somme de 6511 f., l’autre le commencement sous la direction de M. Millet des travaux objet d’une nouvelle soumission de 52000 f. approuvée le 18 octobre 1878.
Le montant des dépenses qui embrassent les exercices 1876, 1877 et 1878 s’établit ainsi selon les comptes révisés :
1° Travaux se rapportant à la soumission approuvée le 22 février 1876
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 63479 f. 80
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 3173 f. 99
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 793 f. 50
Total de la dépense : 68240 f. 79
Acomptes payés, selon les certificats dressés par l’inspecteur
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 56511 f. 62
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 1162 f. 79
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 290 f. 70
Total de la dépense : 58255 f. 81
Solde restant dû sur cette entreprise qui est terminée
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 6968 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2011 f. 20
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 502 f. 80
Total de la dépense : 9984 f. 98
2° Travaux commencés sous la direction de M. Millet se rapportant à la soumission du 18 octobre 1878 (il n’a été payé aucun acompte)
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 4573 f. 00
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 228 f. 65
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 57 f. 16
Total de la dépense : 4915 f. 97
Montant des sommes à payer sur les travaux dirigés par M. Millet
Montant des travaux exécutés par le sieur Marin Bigle, soumissionnaire : 11541 f. 18
Honoraires des architecte et inspecteurs : M. Millet, architecte, 5,70 : 2239 f. 85
M. Choret, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
M. Débrie, inspecteur, 1,25 : 559 f. 96
Total de la dépense : 14900 f. 95
La somme de 14790 f. 95 est imputable sur l’exercice 1878
Le contrôleur des travaux
Gautier »

Rapport concernant l’aménagement des logements de fonction au château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport lu à la séance de la commission du 5 mars 1880
Paris, le 3 mars 1880
Château de Saint-Germain-en-Laye
En conséquence du vœu émis par la commission des Monuments historiques dans sa dernière séance, je me suis rendu à Saint-Germain avec M. l’architecte Lafollye afin de voir s’il serait possible d’y trouver un emplacement convenable pour l’appartement du conservateur, une salle de conférences près de la bibliothèque et des logements suffisants pour les gardiens du château.
De l’examen que j’ai fait, il est résulté que l’appartement du conservateur pourrait trouver sa place dans l’entresol du rez-de-chaussée, dont les dimensions sont plus considérables que celles de l’appartement projeté au-dessus, puisqu’il y faut joindre la surface correspondant à la bibliothèque (cet entresol est destiné aujourd’hui au magasin des livres et à deux surveillants) et que le premier étage deviendrait par ce moyen bien assez vaste pour y établir la salle des conférences et le magasin des livres.
Quant aux logements des employés, il serait également facile d’en trouver dans les bâtiments actuels le nombre de trois qui a été jugé nécessaire. En effet, le logement placé au rez-de-chaussée de l’aile de la bibliothèque ne peut être occupé par un concierge, car la porte de la passerelle sera généralement fermée, et il peut être donné à un surveillant. D’un autre côté, lorsque le bâtiment Louis XIV formant pavillon au sud du château sera démoli, il restera disponible sur la façade nouvelle, à l’entresol et, au besoin, dans un autre entresol qu’on peut créer au premier étage, deux autres logements de gardiens très convenables.
Un seul service, dans ces conditions, serait sacrifié, c’est celui des ateliers. Mais n’y a-t-il pas à prendre, dès le principe, à ce sujet un parti définitif : doit-on laisser les ateliers dans le château ? L’inconvénient qui résulterait de leur isolement du château serait, d’une part, le manque de surveillance immédiate du conservateur sur les objets qui y seraient transportés, et, d’autre part, le désagrément des transports par la ville, qui peuvent être assez fréquents. Ces observations paraissent fondées.
Mais, d’un autre côté, il faut dire que l’emplacement projeté à la vénerie pour les recevoir n’est situé qu’à 300 mètres environ du château, qu’il est beaucoup plus étendu que les ateliers actuels, et muni, sinon des installations nécessaires, au moins de bâtiments plus convenables et mieux éclairés, que les objets plus grands y peuvent être introduits comme, par exemple, les tambours en métal de la colonne Trajane, que la fumée et la mauvaise odeur provenant des opérations de galvanoplastie ne se répandraient pas dans le musée, et enfin que les ouvriers n’auraient plus en général d’accès dans l’intérieur du château. Enfin, à la rigueur, un petit atelier ou dépôt pourrait être conservé au rez-de-chaussée, au-dessous des logements des gardiens dont il vient d’être question.
Devant ces considérations, il m’a paru que la commission accepterait peut-être de préférence ce dernier parti qui consiste à éloigner du palais les ateliers.
Dans ce cas, j’aurais l’honneur de lui proposer de demander à M. Lafollye une étude nouvelle des distributions de l’entresol et du 1er étage, destinés l’un au conservateur, l’autre à la bibliothèque et à la salle des conférences, montrant également la disposition des logements des surveillants.
Ruprich Robert
La commission émet le vœu d’entendre le conservateur, avec qui M. Millet s’était concerté pour dresser les plans. »

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