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Description archivistique
Millet, Eugène Construction et travaux
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Rapport concernant l’aménagement d’un logement pour le régisseur du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Pour satisfaire à vos ordres, je devais visiter le château de Saint-Germain et rechercher l’endroit le plus convenable pour y établir le logement que vous voulez bien m’indiquer.
Les quatre corps de logis qui environnent la cour présentent des largeurs diverses. Trois de ces bâtiments étaient disposés pour la réception et les pièces d’apparat, mais le quatrième, le plus étroit, sis au midi, sur la rue du Château-Neuf, contenait un couloir de dégagement donnant accès à de petites pièces et seul alors ce bâtiment était dans l’origine destiné à l’habitation. J’ai indiqué ces dispositions dans les diverses études que j’ai eu l’honneur d’adresser à Votre Excellence et vous voudrez peut-être, Monsieur le Ministre, vous reporter au travail d’ensemble concernant le château de Saint-Germain-en-Laye.
Le bâtiment dont il vient d’être parlé, sis au midi, n’ayant qu’une faible largeur, étant coupé par de nombreux murs de refend, n’ayant plus aujourd’hui de vue sur les magnifiques jardins de Saint-Germain, devrait être rendu à son ancienne destination, nous croyons, et quelque soit l’établissement que vous voudrez installer dans la demeure dont il s’agit. Dans ces conditions, nous devons avoir l’honneur de vous proposer d’installer dans ce corps de logis l’habitation de M. le régisseur du palais. Nous devons toutefois rappeler que l’arrangement de cette demeure ne pourrait utilement et convenablement se faire, peut-être, qu’après avoir effectué les ouvrages de restauration ayant pour but de remédier au mauvais état de la grosse construction des bâtiments dont il s’agit.
Nous ne savons si vous voudrez, Monsieur le Ministre, ordonner ces ouvrages de restauration et nous devons alors porter nos recherches sur une demeure provisoire dans les appartements conservés et servant, lors du pénitencier, à l’habitation des officiers placés à la tête de cet établissement. J’aurais désiré installer M. le régisseur à l’entresol, dans l’ancien appartement du capitaine, mais les cloisons s’enchevêtrent malheureusement les unes dans les autres, les parquets sont détestables, les cheminées sont organisées de façon à faire craindre un incendie et tout cet ensemble présente enfin un décousu qu’on doit à la présence de divers poteaux destinés à supporter l’appartement supérieur. Je devais donc remonter au premier étage, habité jadis par le commandant, et qui comprend en un mot le plus bel appartement conservé aujourd’hui dans le château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette demeure, sise au niveau des terrasses et du grand balcon, est assez bien conservée, elle s’étend actuellement au dehors du pavillon d’angle sud-ouest, mais j’aurai l’honneur de vous proposer de la contenir dans ce pavillon et d’en distraire diverses pièces présentant ensemble une superficie approximative de 50 à 60 mètres. Dans ce cas, j’aurai l’honneur de proposer à Votre Excellence de faire une cuisine dans l’une des chambres à coucher et de modifier l’appartement de façon à le faire concorder avec ce que nous avons tracé dans le plan joint à ce rapport.
La transformation du logement du pavillon n’entrainerait que de faibles dépenses, si toutefois j’étais autorisé par vous, Monsieur le Ministre, à prendre, par quelques démolitions, un fourneau de cuisine et quelques menuiseries dans le château lui-même, et dans ce cas la dépense s’élèverait au plus à environ mille francs.
J’ajouterai que l’habitation dans le pavillon d’angle sud-ouest ne pourrait gêner en rien les ouvrages de grande restauration et que le régisseur, logé provisoirement de la sorte, pourrait n’abandonner le local dont il s’agit que pour occuper son habitation définitive, ménagée soit dans le corps de logis méridional, soit partout ailleurs, et suivant ce qui me serait ordonné par vous à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 20 août 1857 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant l’aménagement d’un logement pour le commandant du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
L’appartement du premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest du château de Saint-Germain-en-Laye est en presque totalité carrelé en terre cuite. La salle à manger est sombre, ne prend de jour que sur l’escalier, et ne pourrait être acceptée certainement dans ces conditions. La cuisine est mal établie et réclame de sérieux changements. Le cabinet d’aisances se trouve en dehors de l’appartement, dans une cabane extérieure, sur le balcon entourant le château, et cet arrangement me semble et vicieux et incommode. J’ajouterai que le balcon lui-même est en mauvais état et qu’on peut à peine s’aventurer sur ses dalles en pierre.
J’ai l’honneur de proposer quelques changements dans les distributions et je m’empresse en conséquence d’adresser à Votre Excellence un projet à cet égard (voir la feuille de dessins n° 1). L’on pourrait obtenir une galerie d’antichambre parfaitement éclairée, une salle à manger prenant jour sur la place du Château, un salon spacieux, 2 chambres à coucher, un cabinet de travail, une cuisine, un cabinet d’aisances compris dans l’habitation et enfin une chambre de domestique comprise aussi dans l’appartement dont il s’agit. La demeure projetée pourrait être obtenue sans augmenter en quelque sorte la surface occupée par l’appartement actuel et il suffirait d’y joindre l’espace formant aujourd’hui la petite cour (plutôt le puits d’air) disposé pour le service de l’ancien pénitencier de Saint-Germain-en-Laye. Le premier étage du pavillon de l’angle sud-ouest avait jadis une hauteur de environ six mètres. Cet étage a été divisé par un plancher et l’entresol formé de la sorte est trop bas pour permettre d’y établir une habitation convenable. Jadis, le pavillon ne comprenait que deux grandes pièces et l’on n’avait ménagé de conduites de fumée que dans les murailles intérieures. Pendant l’occupation du château par le pénitencier, l’on a voulu augmenter le nombre des cheminées du 1er étage et l’on donnait issue à la fumée des nouveaux foyers par des conduites en métal traversant le plafond et l’entresol et allant rejoindre, tant bien que mal, les tuyaux des murailles. Le triste arrangement, qui ne peut être que provisoire, devait être conservé toutefois si l’on ne veut construire des tuyaux en maçonnerie et faire des dépenses très considérables.
L’entrée du château a été déshonorée par divers ouvrages du 17ème siècle, et à cette époque aussi l’on dénaturait la belle disposition de la salle des gardes ou galerie voûtée du rez-de-chaussée. Pour les besoins du pénitencier, l’on établissait en 1836, je crois, la petite cour dont il a été parlé plus haut. Cette cour est entourée de pans de bois supportés par des poutres avec liens en charpente qui enlèvent au vestibule son aspect élégant et monumental. Après avoir traversé la galerie de la Renaissance, l’on doit s’engager dans un couloir étroit et sombre et gagner de la sorte l’escalier conduisant à l’appartement que vous avez bien voulu me charger d’étudier.
Le vestibule du rez-de-chaussée est pavé en grès sur quelques points et présente des dalles en pierres dans sa plus grande longueur. L’on peut constater de graves détériorations dans le pavé et aussi dans le dallage et un remaniement complet de l’aire serait indispensable, nous croyons. Nombre de baies du rez-de-chaussée ont été défendues soit par des maçonneries, soit par de lourdes grilles en fer pendant le séjour des détenus militaires. Ces clôtures donnent à cette demeure un caractère fâcheux qu’il serait utile peut-être de modifier.
Des ouvrages de restauration seraient nécessaires, nous croyons, dans le rez-de-chaussée, pour donner un accès convenable aux appartements du pavillon sud-ouest et nous devions au moins porter ces faits à la connaissance de Votre Excellence. Nous avons pensé devoir tracer les modifications proposées dans cet étage et nous avons l’honneur de joindre à cette lettre une 2ème feuille de dessins.
Le chiffre de la dépense est assez difficile à fixer avant de connaître avec quelque précision le programme que Votre Excellence voudra bien nous imposer. Nous ne savons si l’on pourra se contenter de carrelages sur quelques points. Nous aurions besoin d’être fixé sur l’importance de cette demeure pour savoir si nous devons prévoir et des ouvrages de dorure et de décor, su les plafonds et les menuiseries doivent être ornés de splendides moulures, etc.
Nous devons toutefois, et pour satisfaire à votre demande, faire suivre ces renseignements d’une évaluation approximative.
Appartement
Travaux de maçonnerie : 900,00
Travaux de charpente : 500,00
Travaux de serrurerie : 500,00
Travaux de couverture et plomberie : 600,00
Travaux de menuiserie et parquets : 3000,00
Travaux de peinture et tenture : 1100,00
Travaux de fumisterie et marbrerie : 550,00
La fourniture des glaces et les travaux divers évalués à : 1500,00
[Total :] 8650,00
Ensemble pour l’appartement : 8650,00
Travaux accessoires
Restauration du balcon de l’appartement : 500,00
Réparation à effectuer dans le cabinet d’aisances de l’entresol et à la suite du changement de la conduite de chute : 200,00
Dallage en pierre du vestibule du rez-de-chaussée et ouvrages divers dans cet étage évalués ensemble à : 6000,00
[Total :] 6700,00
Ensemble : 6700,00
Total de l’évaluation approximative : 75350,00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eug. Millet
Paris, ce 9 avril 1858 »

Ministère d'Etat

Lettre concernant une découverte faite lors de la pose de trottoirs devant le château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère d’Etat
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 22 octobre 1861
A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
Les ouvrages concernant les trottoirs à établir autour du château de Saint-Germain-en-Laye ont été achevés il y a quelques jours déjà. J’ai dû baisser le sol au niveau qui m’était indiqué par l’administration municipale et, après avoir enlevé le vieux pavage, j’ai été surpris de trouver un très large empâtement en pierre de taille dure, de 200 mètres de longueur environ et formant fondation de tout le mur sur la rue du Château-Neuf. J’ai été contraint de faire enlever à la pioche cette pierre dure et de faire tailler les parements. Il en est résulté quelques dépenses que je n’avais pu prévoir. Cet excédent, joint aux ouvrages supplémentaires réclamés par monsieur le général de Girardin pour compléter son appartement, m’a privé de ressources pour réparer les combles du château avant l’hiver.
J’ai donc l’honneur de solliciter auprès de Votre Excellence un crédit de 12 ou 15 cents francs qui serait utile pour remédier aux désordres causés par le vente sur les toitures dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère d'Etat

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