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Château-Vieux (chapelle)
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Rapport sur la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« A Son Excellence monsieur le ministre d’Etat
Monsieur le Ministre,
A la fin du mois de septembre dernier, j’avais l’honneur de faire parvenir à Votre Excellence 10 feuilles de dessins concernant le château de Saint-Germain-en-Laye. Dans ces croquis, j’avais essayé de retracer les constructions successives de la demeure impériale dont il s’agit. Pour rentrer dans les délais présentes, je devais seulement alors m’occuper de l’enveloppe de la construction et j’ai l’honneur aujourd’hui de vous adresser 10 nouvelles feuilles de dessins s’appliquant à la chapelle du château et complétant mes études préparatoires.
La curieuse et très belle chapelle dont il s’agit remonte au 13ème siècle et a été élevée par saint Louis, qui, né à Poissy, aura voulu aussitôt sa majorité ériger cette dépendance de l’ancien château. Tous les historiens de la ville de Saint-Germain assurent que la chapelle était arrivée jusqu’au règne de Louis XIII sans avoir subi de modifications. Ce monarque voulut entreprendre sa décoration et il chargea de ce soin (si l’on en croit Félibien) le sieur Aubin Vouet. De grosses réparations furent effectuées avant de procéder aux ouvrages de peinture et à partir de cette époque remontent alors les premières mutilations de la chapelle de Saint-Germain.
Louis XIV voulut aussi à son tour modifier cette demeure et il fit construire les 5 gros pavillons qui flanquent le château de la Renaissance et aussi toutes les bâtisses qui surmontent et emprisonnent la chapelle du saint roi Louis XI [sic].
Le constructeur qui élevait le château du 16e siècle avait réussi à engager le moins possible la chapelle et deux des petites faces de l’abside étaient seulement comprises dans ses constructions.
La disposition adoptée par cet artiste, dans son plan, paraît prouver qu’il appréciait à sa juste valeur le curieux édifice que l’on doit assurément à l’un des plus habiles architectes du règne de saint Louis et il est bien regrettable de n’avoir pas trouvé le même respect chez les constructeurs du 17e siècle, qui n’ont pas craint d’engager et de mutiler le monument formant la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye. La construction que nous avons essayée de retracer dans nos dessins est d’une excessive délicatesse. L’architecte qui l’érigeait ne s’est pas contenté de ménager de larges croisées dans ses travées et il a voulu ouvrir entièrement tous les espaces compris entre les contreforts par de grandes et belles vitrines de forme carrée et à meneaux. Cette disposition est toute exceptionnelle, est unique, nous croyons, et nous paraît mériter toute l’attention des personnes qui s’occupent de l’étude de notre art national. Sur ces claires-voies ou croisées à meneaux, les architectes du 17e siècle ont élevé un grand étage d’habitation et de gros murs viennent alors surcharger d’une façon vraiment inquiétante les délicates et savantes constructions du Moyen Âge.
Divers ouvrages de restauration et d’ameublement ont encore été exécutés en 1827 dans la chapelle de Saint-Germain-en-Laye. A cette époque, l’on plaçait à l’intérieur de l’édifice quelques galeries à balustres, l’on érigeait une tribune vers le mur occidental et l’on construisait un autel flanqué de grandes et grosses colonnes en bois, et de l’ordre corinthien.
L’on a surélevé le sol de la chapelle de environ un mètre quinze centimètres, l’on a arraché toute l’arcature inférieure et, malgré toutes les mutilations dont il vient d’être parlé, rien n’est si facile aujourd’hui que de restituer à cette curieuse construction ses dispositions anciennes. Pendant que nous étions occupés à Saint-Germain à dessiner et à mesurer le château pour obéir aux ordres que Votre Excellence avait bien voulu nous donner, nous avons fait faire une fouille au pied de l’un des piliers de la chapelle afin de trouver le sol primitif. Nous avons trouvé dans ce déblai quelques parties de l’ancien dallage aussi bien que les bases des piles et le banc pourtournant toute la construction au-dessous de l’arcature. Le sol a été surélevé au moyen de maçonneries et dans les moellons qu’on arrachait, nous avons été assez heureux pour reconnaître et recueillir d’anciens et précieux fragments de la balustrade du couronnement extérieur. Si l’on continuait les recherches et si l’on rétablissait enfin le sol de cette chapelle à sa hauteur primitive, l’on trouverait très probablement de nombreux débris qui permettraient de rétablir avec la plus grande précision tous les détails du monument. Des piles ont été enduites en plâtre, l’on a appliqué des boiseries sur les soubassements des murailles et il serait utile, nous croyons, de dépouiller l’édifice des revêtements afin d’apprécier la situation. Les recherches dont il s’agit seraient indispensables si l’on voulait rédiger un devis sérieux des ouvrages à entreprendre et il était peut-être de notre devoir de solliciter de votre bienveillance, Monsieur le Ministre, et l’autorisation et le faible crédit de environ 1000 francs nous permettant d’entreprendre les quelques recherches dont il s’agit.
Les premiers dessins du dossier joint à cette lettre retracent l’état actuel de la chapelle, tandis que les dernières feuilles forment un essai de restauration et après la construction du château de François 1er. La chapelle étant un monument historique, nous ne pouvions omettre de rédiger une étude à son égard. Le travail que nous avons l’honneur de soumettre à l’appréciation de Votre Excellence résulte de l’examen des documents laissés soit par l’architecte Ducerceau, soit par le dessinateur graveur Israël Silvestre.
En ce qui concerne l’ensemble de cette chapelle, il serait difficile je crois de commettre des erreurs, car en réalité cette chapelle, quoique mutilée, existe entièrement. Il n’en est pas de même en ce qui s’applique aux détails et nous devions alors, suivant ce qui a été dit plus haut, solliciter la faveur de faire les recherches fort intéressantes pouvant nous aider à reproduire avec précision la belle chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye.
Je suis avec respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
E. Millet
Paris, le 24 avril 1856 »

Ministère d'Etat

Lettre demandant pour l’église paroissiale des objets provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, 18 avril 1863
Sire,
Votre Majesté n’ignore pas que la chapelle du château de Saint-Germain, bâtie par saint Louis dans un style qui rappelle celui de la Sainte-Chapelle, a été par les soins de Louis XIII restaurée dans le goût qui dominait sous le règne de ce monarque. Les boiseries du chœur, le retable de l’autel et l’autel lui-même, quoique s’éloignant du caractère primitif de la chapelle, étaient justement admirés et l’ensemble de cette décoration intérieure était d’une telle magnificence que Louis XIV, malgré son goût pour les constructions et les embellissemens, n’y trouva rien à faire.
Lors de la tourmente révolutionnaire, l’autel fut démoli, les boiseries du chœur furent brisées, les grilles vendues, la dévastation fut complète et il ne resta rien des magnificences dues à la piété de Louis XIII.
Pendant le règne de S. M. Charles X et par les ordres de ce monarque, on entreprit une nouvelle restauration de la chapelle. Les travaux commencés en 1826 furent terminés en 1827 et, le 6 janvier de cette année, fête de l’épiphanie, la chapelle fut bénite et rendue aux solennités du culte. Mais il est à regretter que cette dernière restauration se soit éloignée du style de la chapelle, plus encore que la restauration opérée par les soins de Louis XIII. L’autel, le retable, les boiseries, la chaire, tous les ornemens, en un mot, quoique destinés à une chapelle gothique, rappellent le style des édifices religieux construits depuis Louis XIV. Cette anomalie, qui tend à disparaître et qui, sous l’inspiration si intelligente de Votre Majesté, est remplacée dans les restaurations actuelles par un retour à des embellissemens en rapport avec le style même des édifices, cette anomalie existe dans la chapelle du château impérial de Saint-Germain-en-Laye.
La transformation de ce château en un musée gallo-romain si heureusement commencée d’après les ordres de Votre Majesté et la restauration complète de ce monument historique nécessitera, sans aucun doute, d’importans travaux dans la chapelle et il est à présumer que les hommes spéciaux qui sont investis de la confiance de Votre Majesté songeront à faire disparaître les boiseries et autres ornemens que le mauvais goût a introduits il y a trente-sept ans dans ce magnifique sanctuaire.
C’est dans la prévision de cette opération, que je crois à peu près inévitable, Sire, que j’ose supplier Votre Majesté de daigner ordonner que les boiseries, retable, autel, chaire et autres ornemens modernes qui pourront être éloignés du plan de restauration soient donnés à l’église impériale de Saint-Germain-en-Laye pour être employés par les soins de la fabrique de cette église à la restauration de la chapelle dite chapelle basse tenant à la dite église.
Cette chapelle, Sire, reste de l’ancienne église, quoique dans un état de denuement complet, nous est d’une très grande utilisé à cause de l’exiguïté de l’église. Ainsi, les dimanches et jours de fête, on y célèbre la masse d’onze heures pendant la grande messe paroissiale afin d’éviter l’encombrement de la foule. Cette chapelle pouvant contenir environ trois cents personnes sert aussi pour les réunions de la Société de secours mutuel de saint François-Xavier si heureuse et si reconnaissance de la protection que Votre Majesté daigne lui accorder. Elle sert également pour les catéchismes de la paroisse. En un mot, elle est une annexe indispensable à l’église.
Or, ainsi que j’ai eu l’honneur d’en informer Votre Majesté, cette chapelle, Sire, est tout à fait délabrée et dépourvue d’ornement et si, par un effet de votre généreuse piété, l’église était mise en possession des objets qui pourront être écartés du plan de restauration de la chapelle du château, je ne doute pas que la fabrique ne trouve dans ce don que Votre Majesté daignerait lui faire le moyen de meubler et d’orner la dite chapelle basse et de la rendre ainsi plus digne des cérémonies du culte qui s’y accomplissent et plus en rapport avec les pieux sentiments des fidèles qui la fréquentent.
Si j’avais connu, Sire, la dernière visite que Votre Majesté a faite au château, je me serais empressé de solliciter l’autorisation d’aller lui présenter mes humbles et respectueux hommages.
Daignez agréer l’assurance des sentimens de dévouement et de respect avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Sire, de Votre Majesté le très humble, très obéissant et très dévoué serviteur et sujet.
Chauvel
v. g., curé de Saint-Germain »

Ministère d'Etat

Rapport concernant la pose d’un paratonnerre sur la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
Division des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Rapport à monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
Vous avez accordé, par décision du 30 mars dernier, une somme de 130000 francs imputable sur le crédit inscrit au chapitre 25 du budget du ministère des Travaux publics, exercice 1878, pour les grands travaux à exécuter au château de Saint-Germain.
Cette somme doit être spécialement employée à la continuation des ouvrages de restauration de la chapelle et de l’aile sud des bâtiments, ainsi qu’à l’exécution de divers travaux de mobilier dans les salles du musée gallo-romain.
M. Millet, architecte du château, a l’honneur de vous informer, par le rapport ci-joint, que la charpente de la flèche de la chapelle est complètement achevée et qu’il est nécessaire de surmonter cette flèche d’un paratonnerre, afin d’éviter tout accident.
La dépense que doit entraîner la construction de ce paratonnerre est évaluée à la somme de 1165 francs. Cette opération rentre donc dans la catégorie des travaux qui, d’après l’art. 39, paragraphe 1er, 1er alinéa du règlement de comptabilité du 18 décembre 1867 peuvent être exécutés de gré à gré.
En conséquence, l’architecte a l’honneur de présenter à votre approbation la soumission ci-jointe, aux termes de laquelle M. Armand François Collin, horloger-mécanicien, s’engage à exécuter les ouvrages concernant la fourniture et la pose du paratonnerre de la flèche surmontant la chapelle, moyennant les prix contenus dans sa soumission.
Cet entrepreneur s’engage en outre à ne dépasser dans aucun cas le prix total de onze cent soixante-cinq francs formant le montant du devis.
La proposition, que j’ai l’honneur de vous soumettre, étant conforme aux dispositions du règlement de comptabilité qui sert de base aux travaux des Bâtiments civils, je vous demanderai, Monsieur le Ministre, de vouloir bien l’approuver et de signer à cet effet le présent rapport et la soumission qui l’accompagne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mon respectueux dévouement.
Pour le directeur des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Le chef de la division des Bâtiments civils
P. Poulin »

Il est porté en marge : « Approuvé, Versailles, le 27 août 1878, le ministre des Travaux publics, C. de Freycinet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Paris, le 12 novembre 1878
A monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli le devis détaillé des travaux restant à exécuter pour achever la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye suivant ce que vous avez bien voulu me demander par votre dépêche en date du 23 juillet 1878.
D’après le détail estimatif, la restauration de la chapelle de saint Louis, du XIIIe siècle, nécessitera une dépense de 244143 f. 08 c. et la moitié de cette somme, seulement, est portée en ligne de compte, l’autre moitié étant supportée par l’administration des Monuments historiques.
J’ai aussi porté dans ce devis les objets mobiliers du château de Saint-Germain, car ces objets sont liés intimement, pour la plupart, à la construction, eu égard à leur destination fixe. D’ailleurs, nous ne proposons, en quelque sorte, que le gros œuvre de ce mobilier, car tous les arrangements intérieurs de ces meubles et toutes leurs garnitures en drap garance sont faits par les soins et aux frais de l’administration des Musées nationaux.
J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère des Travaux publics

Lettre concernant les peintures de la voûte de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Minute de lettre du 9 août 1884, le directeur des Beaux-Arts à M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain
Monsieur,
Vous avez bien voulu appeler l’attention de l’administration des Beaux-Arts sur les vestiges des peintures exécutées par Simon Vouet pour la décoration des voûtes de la chapelle du château de Saint-Germain. Vous faites connaitre à ce sujet que les peintures dont il s’agit étant appelées à disparaître par suites des travaux entrepris pour la restauration de la chapelle, il conviendrait peut-être d’examiner s’il n’y aurait pas intérêt à faire enlever et transporter au Louvre les fragments les mieux conservés.
Mon administration, Monsieur, s’est préoccupée de cette affaire que vous avez bien voulu lui signaler, et monsieur le directeur des Musées nationaux, chargé d’étudier la question, me fait connaître que ces peintures, qui consistaient en de grands médaillons entourés d’arabesques sur fond d’or et représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, sont aujourd’hui dans un état de ruine trop complet pour être placées au Louvre.
D’autre part, la décoration ayant été exécutée presque directement sur les murs à peine recouverts d’un enduit sans épaisseur, le résultat de l’opération qui consisterait à détacher ce qui subsiste des peintures serait fort douteux.
Ces débris ont assurément un réel intérêt historique et ils sont dignes d’être conservés tout au moins à l’aide de reproductions photographiques, peut-être même pourrait-on les enlever et les reporter sur toile, mais ne sauraient être convenablement exposés dans les galeries du Louvre, déjà amplement pourvues d’œuvres plus considérables de Simon Vouet.
Agréez etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant un crédit accordé pour les travaux du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des Palais nationaux
Paris, le 22 juillet 1890
Le directeur à M. Daumet, membre de l’Institut, architecte du château de Saint-Germain-en-Laye
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer que, par décision de ce jour, prise sur ma proposition, M. le ministre vous a ouvert un crédit de quatre mille francs (4000 f.) pour la consolidation des fondations de la tour d’angle de la chapelle dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye.
Cette dépense sera imputée sur les fonds affectés en 1890 aux réfections et grosses réparations des Bâtiments civils.
Je vous prie, Monsieur, de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour l’exécution de ces travaux et de vous entendre avec M. le chef du bureau des comptes et M. le contrôleur principal des Bâtiments civils et Palais nationaux au sujet de la désignation des entrepreneurs.
Agréez etc. »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
Direction des Bâtiments civils et des palais nationaux
2e bureau
Paris, le 20 septembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
M. le Ministre et cher collègue,
Par lettre en date du 2 septembre courant, vous m’avez fait connaître que les deux tableaux déposés dans l’ancienne vénerie du château de Saint-Germain ne sauraient convenir ni au Louvre, ni à un autre musée national, mis que l’administration des Beaux-Arts pourrait, après les avoir remis en état, les attribuer à un musée de province.
J’ai l’honneur de vous annoncer que je consens volontiers à céder les œuvres dont il s’agit à votre département, dans les conditions ci-dessus indiquées. Je vous prie en conséquence de vouloir bien m’indiquer la personne qui sera désignée pour en prendre livraison afin que je donne à M. l’architecte du château de Saint-Germain les instructions nécessaires.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, les nouvelles assurances de ma haute considération.
Le ministre des Travaux publics
Y. Guyot »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant deux tableaux provenant de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Direction des Musées nationaux
Palais du Louvre, le 15 novembre 1890
Monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu me demander à la date du 28 octobre si le musée du Louvre a pris livraison des deux tableaux que M. le ministre des Travaux publics a cédés à l’administration des Beaux-Arts et si ces œuvres d’art peuvent être expédiées, sans être l’objet de réparations, à des musées de province.
J’ai l’honneur de vous informer que les toiles dont il s’agit ont été mises en magasin au Louvre. Toutes deux sont en mauvais état et l’une d’elles est percée de trous. Un de ces trous a plus d’un centimètre carré.
La restauration de ces peintures entrainerait des frais relativement assez élevés, hors de proportion avec leur valeur, à peu près nulle sous le rapport de l’art.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Le directeur des Musées nationaux et de l’école du Louvre
A. Kaempfen »

Ministère de l'Instruction publique

Lettre concernant le financement des travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Monuments historiques
République française
Palais-Royal, le 26 novembre 1894
Monsieur le ministre des Travaux publics
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Vous m’avez fait connaître que, d’après les renseignements qui vous ont été fournis par l’architecte du château de Saint-Germain, il serait nécessaire de pourvoir, à bref délai, à la réfection de la tour située dans la cour du château. Vous ajoutez qu’à cette opération est intimement liée celle qui a pour objet la restauration de la chapelle et vous me transmettez le nouveau projet étudiée par M. Daumet en vue de l’exécution de ces travaux, en me priant de le soumettre à l’examen de la commission des Monuments historiques.
En ce qui concerne la partie du projet relative à la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l’escalier de la Renaissance contigu, M. l’architecte Daumet prévoit la reconstruction de cette porte pour être remise en usage et l’établissement d’une sorte de vestibule voûté disposé en avant dans le périmètre de la tourelle ayant pour conséquence la suppression complète de la première révolution de l’escalier. Par suite de cette modification, l’œuvre de la Renaissance disparaîtrait pour faire place à une porte moderne, et cette solution ne donnerait pas plus satisfaction aux intérêts archéologiques qu’aux besoins matériels puisque la Renaissance a créé, dans la travée voisine, une porte qui a été restaurée par Millet et qui sert d’entrée dans la chapelle.
La commission a exprimé l’avis que l’architecte devait dégager autant que possible ces restes du Moyen Âge, mais en les laissant dans l’état fruste où ils ont été trouvés et que la disposition ancienne ne devait pas être modifiée. Je vous serais obligé de l’inviter à tenir compte de cette observation.
Dans le cas, d’ailleurs, où l’on tiendrait à restituer la composition de la porte dont il s’agit, il y aurait un moyen de réaliser cette idée sans inconvénient. Il subsiste, en effet, dans la travée correspondante au sud deux assises des piédroits d’une porte semblable qu’il serait possible de compléter en reproduisant les éléments de la porte du nord et qui servirait de communication avec l’aile sud-ouest du château.
En ce qui concerne l’achèvement de la restauration de la chapelle, vous avez bien voulu me rappeler que mon administration s’est engagée à prendre à sa charge la moitié de la dépense sur le crédit des Monuments historiques et que, d’après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58478 f. resterait aujourd’hui à lui incomber de ce cher, le service des Bâtiments civils ayant encore de son côté à faire face à une dépense de 16053 f.
Je suis prêt à remplir les conditions de l’engagement pris par mon prédécesseur en 1874 et je réserve dès à présent cette somme qui sera payable en deux annuités, à savoir 30000 f. sur l’exercice 1895 et le reste sur l’exercice 1896.
Mais le nouveau devis présenté par M. Daumet évalue à 276172 f. cette partie de l’entreprise, c’est-à-dire que, en dehors des chiffres précités, une nouvelle de 200000 f. serait à partager par moitié ente les deux départements, ce qui porterait à 160000 f. environ la part contributive du budget des Beaux-Arts.
Sans contester la valeur des raisons qui justifient, d’après l’architecte, cette augmentation de la dépense, je ne saurais, relativement à ces propositions nouvelles, m’engager dans les mêmes conditions que mon prédécesseur l’a fait pour le passé qu’autant qu’il serait bien entendu que les travaux seront exécutés sous le contrôle direct de la commission des Monuments historiques, exercé par l’inspecteur général des Monuments historiques qui se concertera avec son collègue des Bâtiments civils, pourra visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux qu’il ne jugerai pas conforme à l’esprit de la commission.
Je vous prie de bien vouloir me faire connaître si vous adoptez cette proposition.
Agréez, Monsieur le Ministre et cher collègue, l’assurance de ma haute considération.
Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Leygues »

Ministère des Travaux publics

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 176] M. Bruyerre, rapporteur, place sous les yeux de la Commission le nouveau projet de flèche dressé par M. Lafollye pour la [p. 177] chapelle du château.
Bien que l'architecte ait modifié son projet primitif en adoptant le style de décoration du XIIIe siècle, la commission est d'avis qu'il y a lieu de le modifier encore en se rapprochant davantage du projet de Millet et en rentrant autant que possible dans le caractère de sa composition. M. Lafollye devrait être en conséquence invité à présenter une nouvelle étude avec détails à l'appui. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« [p. 205] M. le ministre des Travaux publics a fait connaître qu'il serait nécessaire de pourvoir à bref délai à la réfection de la tourelle d'escalier située dans la cour du château et, considérant cette opération comme intimement liée à la restauration de la chapelle, a transmis à son collègue des Beaux-Arts un nouveau projet étudié par M. Daumet en vue de l'exécution des travaux en le priant de le soumettre à l'examen de la commission.
M. Selmersheim, rapporteur en ce qui concerne la partie du projet relative à la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l'escalier de la Renaissance contigu, est d'avis d'écarter les propositions de l'architecte, dont le résultat serait de faire disparaître l’œuvre de la Renaissance pour faire place à une porte neuve, et d’inviter l'architecte à dégager autant que possible les restes du Moyen Âge en les laissant dans l'état fruste où ils ont été trouvés et à respecter la disposition ancienne.
M. l’inspecteur général indique en même temps comment une autre porte reproduisant les éléments de la première pourrait être établie dans la travée correspondante au sud où subsistent deux assises des piédroits d'une porte semblable.
Pour l'achèvement de la restauration de la chapelle, M. le ministre des Travaux publics rappelle que l'administration des Beaux-Arts s’est engagée à prendre à sa charge la moitié de la dépense et que, d'après les comptes arrêtés en 1881, une somme de 58 478 francs resterait lui incomber de ce chef. Mais le nouveau devis de M. Daumet évalue à 276 172 francs cette partie de l'entreprise, soit une nouvelle dépense de 200000 francs à partager par moitié entre les deux départements. Sans contester la valeur [p. 206] des raisons qui, d’après l'architecte, justifient cette augmentation de la dépense, M. l'inspecteur général estime que, si l'administration des Beaux-Arts doit remplir les conditions de l'engagement pris par elle en 1874 pour payer sa part contributive dans la dépense de l'ancien devis, elle ne peut s’engager dans les mêmes conditions pour l'avenir qu’autant qu'il sera bien entendu qu'elle exercera directement, comme par le passé, son contrôle sur les travaux.
M. le directeur des Bâtiments civils demande ce qu'on doit entendre par le contrôle direct. Il est loin de s'y refuser puisqu’il a soumis le projet à l'examen de la commission, mais il ne peut concevoir que l'architecte reçoive de deux ministres des ordres qui pourraient être contradictoires.
M. de Baudot fait ressortir toute la différence qui existe entre voter l'approbation d'un projet ou en surveiller l'exécution : c'est à ce moment que s’exerce véritablement et utilement le contrôle.
M. le président entend que ce contrôle doit être exercé par l’inspecteur général des Monuments historiques, qui se concerterait avec l’inspecteur général des Bâtiments civils, pourrait visiter le chantier et, au besoin, arrêter les travaux s'il ne les jugeait pas conformes à l’esprit de la commission.
M. le directeur des Bâtiments civils déclare accepter dans ces conditions le contrôle de la commission. Sur la demande de M. le directeur des Bâtiments civils, en ce qui concerne les 58000 francs restant dus sur le crédit des Monuments historiques, la commission est d'avis d'en répartir le paiement sur deux exercices, soit 30000 francs sur 1895 et le reste sur 1896. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« M. Daumet demande également à la commission de revenir sur sa décision de murer la porte du XIIIe siècle enclavée dans la tourelle Renaissance au château de Saint-Germain.
Après une observation de M. Lisch qui pense aussi qu’il serait peut-être plus intéressant de laisser la porte dans son ensemble que de la murer, la commission est d'avis qu’il convient de laisser M. Daumet examiner à nouveau la question. »

Procès-verbal d’une séance de la commission des Monuments historiques concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« L'administration des Bâtiments civils demande le concours du service des Monuments historiques pour hâter l'achèvement des restaurations entreprises dans la chapelle. Le devis de la dépense s'élève à 236548 francs 10. On pourrait allouer 100 000 francs sur 4 exercices.
Adopté »

Lettre concernant les travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce pli un décompte et un certificat de réception tous deux en double expédition, dont une sur timbre, ainsi que quatre certificats de payement en double expédition. Toutes ces pièces sont relatives aux travaux de restauration exécutés sous la direction de M. Millet à la chapelle Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye pendant les exercices 1876, 1877 et la première partie de l’exercice 1878.
Leur ensemble constate, tant en travaux qu’en frais de direction, une dépense totale de 68274 f. 00 à l’aide de laquelle ont été exécutées toutes les reconstructions du mur sud de la chapelle depuis le sommet de l’abside jusqu’au sixième contrefort. Elle comprend aussi la reconstruction des croisées comprises entre les contreforts de ce mur, celle de l’arcature, des piliers intérieurs et des deux oratoires, enfin la construction des murs du petit fossé de la chapelle du côté de la cour, celle de l’égout sous la chapelle, ainsi que des épuisements nécessités par la fouille du puits qui reçoit les eaux du comble.
Le crédit accordé s’élevant à 118274 f. 00 et cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, M. Millet avait déjà fourni, pour les exercices 1874 et 1875, un premier décompte s’élevant à 50000 f. 00
Il restait donc pour les exercices 1876, 1877 et une partie de 1878 la somme de 68274 f. 00
Ce sont les pièces comptables de cette dépense que j’ai l’honneur de soumettre aujourd’hui à votre approbation.
Je suis avec un profond respect, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’inspecteur Eugène Choret
Vu par l’architecte soussigné
A. Lafollye
P.S. Il est à remarquer que la dépense pour chaque année ayant été fixée à 25000 f., il ne restait plus pour 1878 que la somme de 18274 f. Dans le but de compléter l’annuité de 25000 f. pour cet exercice, M. Millet préleva une somme de 6726 f. sur le crédit de 50000 f. accordé par Monsieur le Ministre en 1878. Cette somme de 6726 f. fait l’objet d’un autre décompte dont j’ai l’honneur de soumettre également, mais dans un envoi séparé, toutes les pièces de comptabilité à l’approbation de Monsieur le Ministre. »

Lafollye, Joseph-Auguste

Certificat de réception des travaux réalisés par l’architecte Millet à la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Département de Seine-et-Oise
Ville de Saint-Germain-en-Laye
Restauration de la chapelle Saint-Louis du château
Exercices 1876, 1877, 1878
Certificat de réception des travaux exécutés par M. Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve-d’Hennemont, n° 12, pour la restauration de la dite chapelle, pendant les trois exercices ci-dessus.
L’an mil huit cent soixante-dix-neuf, le 25 juillet, nous soussigné architecte du gouvernement chargé de la restauration du château de Saint-Germain et de la chapelle Saint-Louis qu’il renferme avons procédé, en présence de l’entrepreneur, à la réception définitive des travaux de maçonnerie qu’il a exécutés pour la dite restauration pendant les exercices 1876, 1877 et 1878.
Après avoir examiné ces travaux dans toutes leurs parties, nous avons constaté qu’ils avaient été exécutés en matériaux de bonne qualité, taillés et mis en œuvre avec soin et suivant les règles de l’art, et conformément aux plans et aux détails dressés par monsieur Millet, alors architecte de l’édifice.
En conséquence, nous avons été d’avis qu’il y avait lieu de prononcer la réception définitive des travaux dont il s’agit, et à cet effet nous avons dressé le présent procès-verbal que nous avons signé.
Fait à Saint-Germain-en-Laye le 25 juillet 1879.
L’architecte du château
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Rapport concernant la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport à la commission par M. Ruprich-Robert, inspecteur général, sur les modifications proposées en ce qui concerne la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
Séance du 21 février 1880
M. Lafollye, architecte du château de Saint-Germain, fait une seconde proposition de travaux qui intéresse particulièrement la chapelle élevée au treizième siècle.
Si les changements de distribution déjà soumis à M. le ministre des Beaux-Arts ont eu pour objet de donner satisfaction aux exigences d’une affectation relevant directement du ministère des Travaux publics, et si ces changements sont admis, il n’en sera sans doute pas de même quand il s’agira de la conservation proprement dite du monument et que cette conservation sera compromise. Nous pensons que les décisions de la commission des Monuments historiques et de M. le ministre des Beaux-Arts, quelles qu’elles soient, ne visant que cette question devront être suivies de point en point, la dite commission étant, en effet, dans ce cas, seule compétence. En principe, pensons-nous, il en doit toujours être ainsi. Si les dispositions d’un édifice classé ne pouvaient être appropriées à un service déterminé qu’en manière d’après coup et étaient insuffisantes, il serait préférable de renoncer à cette destination qui peut toujours trouver satisfaction ailleurs, tandis qu’il n’y a qu’un moyen de conserver un monument classé, c’est de le respecter et cela dans les limites tracées par la commission compétente.
Nous arrivons au projet.
On sait que la chapelle du château de Saint-Germain a été enclavée au seizième siècle et depuis dans des bâtiments d’un tout autre style et qu’elle forme le cinquième côté d’un pentagone irrégulier. En élevant ces constructions, l’architecte de François 1er plaça, dans trois des angles de cette cour, des tours contenant des escaliers. L’une de ces tours fut construite dans l’angle formé par l’un des côtés de la cour et la chapelle, dont elle recouvre la première travée. La façade occidentale de la chapelle et sa magnifique rosace furent aveuglées, ainsi que deux travées de l’abside à cinq pans. Il est certain que l’on peut considérer ces adjonctions comme des mutilations, mais dans la restauration générale entreprise aujourd’hui, est-il raisonnable de les faire disparaître en totalité, ou même en partie ? Telle est la question que soulève le projet de M. Lafollye, qui pense que la tour placée contre la première travée de la nef doit être supprimée.
Voici l’exposé de sa proposition :
« M. Millet, dit-il, avait l’intention de restaurer la tour N (voir le plan) dans laquelle on a retrouvé en 1877 l’ancienne porte d’entrée de la chapelle (on savait depuis 1862 qu’elle devait se trouver à cet endroit). La vis que renferme cette tour dessert l’entresol et le 1er étage, dont la salle de Mars ou grande salle du palais, est desservie par trois escaliers. Ce corps de bâtiment devant être transformé en salle de musée, la vis N deviendrait inutile et sa suppression permettrait 1° de restaurer l’ancienne porte de la chapelle retrouvée presque intacte dans l’escalier, 2° de restituer la verrière au-dessus dans toute la largeur de la travée, 3° de donner une fenêtre de plus à la façade en retour sur la cour. »
Nous ne serions pas d’avis d’approuver la proposition de M. Lafollye et de démolir la tour dont il s’agit, parce que 1° l’architecte M. Millet, qui a commencé la restauration du château, a pris, avec raison, le parti de conserver la chapelle du 13e siècle et toutes les constructions du temps de François 1er, à l’exception de toutes autres adjonctions, 2° que cette cour François 1er forme un très bel ensemble qu’il faudrait bien se garder d’appauvrir par une destruction de ce genre, 3° que l’entrée de la chapelle, au 13e et au 16e siècles, a toujours été placée au même endroit, c’est-à-dire que si la construction de la tour a mutilé l’architecture de cette porte, le passage sous l’escalier n’en a pas moins été conservé, que ce n’est que sous Louis XIV qu’il a été bouché et remplacé par une autre porte dans la travée à côté, 4° que la suppression de la tour ne suffirait pas à rendre à la chapelle son aspect primitif, puisqu’il existe, sur d’autres points, des additions que l’on ne peut se dispenser d’accepter, 5° enfin que la conservateur ne peut nuire à la destination nouvelle.
Nous avons donc l’honneur de proposer à la commission de demander à l’architecte un projet de restauration de la porte du 13e siècle en s’attachant à rendre apparente dans l’escalier sa belle architecture extérieure, ce qui, nous le reconnaissons, pourra présenter quelques difficultés d’étude, mais ne nous a pas paru impossible, et de remanier l’état de situation qu’il a présenté et duquel il résulte un boni de 20000 f. sur les dépenses qu’entrainerait le projet de M. Millet.
Quant à la suppression, dans ce projet, d’une sacristie qui devait être placée à l’extérieur, devant la 1ère travée de la nef au sud, et au rétablissement de l’ancienne porte retrouvée qui occupait cette travée, nous serions d’avis d’adopter cette proposition. En effet, d’une part, cette sacristie serait aujourd’hui sans utilité, et, d’autre part, le sol extérieur ayant été abaissé de plusieurs mètres pour créer le fossé de la nouvelle enceinte, le balcon dont parle M. Lafollye n’étant que la continuation de la galerie ou passage adopté par M. Millet dans les autres travées, galerie traitée en style du 16e siècle, il n’y aurait pas à craindre que l’usage primitif de cette porte fut confondu avec le nouvel état de choses.
Enfin, M. Lafollye touche un 3e point sur lequel nous différons d’opinion avec lui. La restauration du château, dit-il, n’ayant pas un caractère absolument archéologique, l’affectation des bâtiments à un musée ayant restreint le personnel logé à quelques employés, il semble que l’entrée avec pont-levis ménagée sous l’appartement du conservateur, très rapprochée de la porte principale, pourrait être supprimée sans inconvénient. Nous ne le croyons pas. Toutes les distributions adoptées pour le logement du concierge, qui sont exécutées et qui devront être conservées, ne pourraient plus s’expliquer si le pont-levis était supprimé, et il serait absolument regrettable d’ailleurs de faire disparaître, sans qu’on puisse justifier la raison de ce changement, des dispositions anciennes, restituées et pleines d’intérêt.
Des propositions faites par M. Lafollye, il me semble donc, ainsi que nous l’avons dit plus haut, que les seules qui puissent être acceptées par la commission sont le rétablissement des deux portes de la chapelle situées dans la 1ère travée au sud et au nord, en tenant compte des observations qui ont été développées dans le cours du présent rapport.
18 février 1880
Ruprich Robert
Conclusions adoptées »

Rapport concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Rapport de la commission par M. Selmersheim, inspecteur général, sur un projet de restauration concernant la chapelle du château de Saint-Germain et la tourelle y attenant
Séance du 9 novembre 1894
Monsieur le ministre des Travaux publics soumet à l’approbation de son collègue des Beaux-Arts un projet de restauration relatif à la chapelle du château de Saint-Germain, dont les travaux sont interrompus, faute de ressources, depuis 1881. Ce projet comprend :
1° La restauration de la tourelle d’escalier du XVIe siècle contiguë à la chapelle dont l’estimation est de 64575 f. 00
2° L’achèvement de la restauration de la chapelle proprement dite évaluée à 276172 f. 00
Ensemble : 340747 f. 00
M. le ministre des Travaux publics, se basant sur la lettre du 11 février 1874 par laquelle l’administration des Monuments historiques s’est engagée à concourir par moitié dans les réparations de la chapelle, demande que le projet soit soumis à l’examen de la commission des Monuments historiques, afin que l’administration des Beaux-Arts fasse connaître quelle somme elle pourra consacrer à la restauration dont il s’agit.
Relativement à la première partie du projet, c’est-à-dire la restauration de la porte de la chapelle du XIIIe siècle et de l’escalier de la Renaissance contigu, M. l’architecte Daumet prévoit la reconstruction de cette porte pour être remise en usage, et l’établissement d’une espèce de vestibule voûté disposé en avant dans le périmètre de la tourelle et dont le résultat sera la suppression complète de la première révolution de l’escalier. Cette conception aura pour conséquence l’annihilation de l’œuvre de la Renaissance au profit d’une porte neuve (car l’ouverture actuelle est dans un tel état de dégradation qu’on ne peut la rendre à son ancienne destination sans la refaire) et cette solution ne donnera pas plus satisfaction aux intérêts archéologiques qu’aux besoins matériels, puisque la Renaissance a créé, à la travée voisine, une porte, qui a été restaurée par Millet, et sert d’entrée directe et commode à la chapelle.
On comprendrait que l’architecte ait cherché à dégager autant que possible, et cela paraît facile, ces restes du Moyen Âge, pour que le public puisse les voir, mais à la condition qu’ils restent dans l’état fruste où on les a trouvés, et que la disposition ancienne de l’escalier ne soit pas modifiée. Nous avons l’honneur de proposer à la commission de se rallier à cette proposition, d’autant plus que si le besoin se fait absolument sentir de restituer la composition de cette porte, on peut donner libre cours à cette idée dans la travée correspondante au sud, où il subsiste deux assises des piédroits d’une porte semblable, qu’il est possible de compléter en copiant les éléments de celle au nord et qui servira de communication avec l’aile sud-ouest du château.
Relativement à l’achèvement de la restauration de la chapelle, Monsieur le ministre des Travaux publics rappelle que d’après les comptes arrêtés en 1881 une somme de 58478 f. 00 resterait à la charge du service des Monuments historiques pour épuiser les prévisions du devis à la coopération duquel cette administration s’est engagée, et que le service des Bâtiments civils n’aurait que 16053 f. 00 à dépenser de ce chef, mais que le nouveau devis dressé par M. Daumet évalue les travaux d’achèvement à 276172 f., on doit, en dehors des chiffres précités, une nouvelle somme de 200000 f. environ à partager par moitié entre les deux départements, ce qui porterait la part contributive du budget des Beaux-Arts à 160000 f. environ.
Monsieur le Ministre justifie l’augmentation de 200000 f. sur les primitives évaluations par le fait qu’à l’époque de la rédaction du premier devis par Millet, il était difficile de se rendre un compte exact de la dépense nécessaire à cette restauration, et que le renchérissement de la main d’œuvre depuis 1881 contribue à cette augmentation.
Sans contester la valeur de ces arguments, on peut faire remarquer que, si l’administration des Beaux-Arts doit remplir les conditions de son engagement de 1874 en ouvrant le crédit nécessaire à l’extinction de sa part contributive sur l’ancien devis, elle ne peut s’engager sur le nouveau devis que s’il est bien entendu qu’elle conservera une large part dans la direction de l’entreprise et exercera librement son contrôle.
Pour nous résumer, nous avons l’honneur de proposer à la commission de décider la modification du projet de restauration de la tourelle et de la porte de la chapelle suivant les indications développées plus haut, pour l’achèvement de la restauration de la chapelle de voter le crédit de 58478 f. 00, montant de la part contributive du service des Beaux-Arts sur le devis primitif, et de subordonner la participation du même service aux nouvelles dépenses au libre exercice du contrôle direct de la commission sur les dits travaux.
Paris, le 8 novembre 1894.
Selmersheim
Les conclusions du présent rapport ont été adoptées par la commission »

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 7 octobre 1895
Monsieur le Ministre,
Par mon rapport en date du 3 septembre dernier, j’ai eu l’honneur d’exposer à Monsieur le Ministre des travaux publics, qui a dû transmettre ce rapport à la direction des Beaux-Arts, qu’il paraissait nécessaire que la commission des Monuments historiques voulut bien examiner à nouveau la question relative à la remise en usage de la porte originaire de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye, porte masquée par un escalier à l’époque de François Ier, et je demandais aussi que la commission donnât un avis à propos du rétablissement de la rose englobée dans le mur d’une salle monumentale contiguë, dite la salle de Mars.
Depuis, les travaux en cours m’ont amené à faire des sondages à la base du mur portant le pignon de la chapelle. Ces sondages ont révélé qu’un escalier avait existé à l’angle sud-ouest de ce mur : les traces en subsistent non seulement à son ancien départ, près la baie côté des fossés, mais encore à sa partie supérieure, où l’on trouve en place une pierre portant trace du circulaire de l’escalier, ainsi qu’une tête d’homme grandeur nature dans un bel état de conservation. Ces faits nouveaux motiveront l’intérêt de la commission et elle aurait à examiner la remarque suivante : si on s’en tenait à l’exécution du projet tel qu’il a été conçu par M. Millet, on ne pourrait restaurer la rose qu’en la laissant aveuglée, à cause du mur terminal de la salle de Mars qui se bute contre cette rose, ainsi que les planchers des étages inférieurs à cette salle. La remarquable disposition de la rose de la chapelle de Saint-Germain est signalée dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècles, les restes mutilés ont une importance telle qu’il parait désirable de les démasquer du côté de la salle de Mars et de ses étages inférieurs. Ce dégagement pourrait s’opérer eu augmentant d’une travée en longueur cette salle, qui d’ailleurs semble avoir été interrompue dans son achèvement ou mutilée à l’époque où ont été construits les pavillons condamnés à disparaître au projet de restauration. Ce projet ne serait modifié que dans une mesure peu importante, l’ensemble n’en serait pas troublé. On peut même admettre que cette partie de la salle montant de fond, depuis le sol de la chapelle jusqu’aux voûtes de l’ancienne salle augmentée en longueur d’une travée, serait d’un effet pittoresque avec ses galeries entourant l’espace laissé libre. Là pourrait trouver place une pièce du musée importante en hauteur à exposer aux yeux du public.
Le dégagement de la rose, le rétablissement des contreforts de l’escalier dont les traces viennent d’être retrouvées mériteraient un intérêt nouveau : l’escalier reconstruit desservirait le comble de la chapelle, les chêneaux et le passage à hauteur des fenestrages.
On pourrait, au-dessus de la rose, faire paraître la corniche à crochets, continuer la galerie ajourée, la partie de rampe du pignon et l’oculus libé qui a dû occuper le tympan.
Si vous admettez, Monsieur le Ministre, ma proposition, je vous demande de vouloir bien en saisir la commission des Monuments historiques et de renvoyer le présent rapport au bureau compétent, qui très probablement m’appellera sur place à développer les propositions qui précèdent.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Monsieur le directeur des Beaux-Arts
Palais-Royal, le 10 juin 1897
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi d’insister près de vous afin que la demande que j’ai eu l’honneur de vous adresser le 11 février dernier tendant à l’examen de modifications que je propose à des résolutions prises par la commission des Monuments historiques pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain soit suivie d’effet.
Les modifications dont je faisais valoir l’intérêt dans un rapport auquel étaient joints des dessins devraient, vous le jugerez probablement ainsi, Monsieur le Directeur, être examinés par les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, attendu qu’il s’agit d’un édifice ressortissant des deux services.
Les travaux de restauration autorisés sont en cours d’exécution. Leur continuation nécessitera sous peu la décision nouvelle que je sollicite. Je vous prie, Monsieur le Directeur, de hâter cette décision afin que les crédits soient employés en saison favorable.
Je vous présente, Monsieur le Directeur, etc.
L’architecte des parterres et du château de Saint-Germain
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre de l’architecte Daumet concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 16 mai 1898
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de rappeler qu’à la date du 17 février 1897, j’ai demandé, par un rapport motivé, accompagné de dessins, qu’une décision soit prise à propos du dégagement de la façade de la chapelle.
Je pense, Monsieur le Ministre, qu’il est nécessaire, avant de présenter un rapport à la commission des Monuments historiques, qu’une conférence ait lieu entre les inspecteurs généraux des Bâtiments civils et des Monuments historiques, afin d’examiner les propositions que je fais sur la très importante décision à prendre au sujet de la suite à donner aux travaux.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, votre dévoué serviteur.
Signé : Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant la restauration de la chapelle et le déplacement de l’horloge du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterre et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 12 octobre 1906
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
En 1902, le soussigné, avant la reprise des travaux d’achèvement du château de Saint-Germain, avait développé les dessins dressés par son avant prédécesseur M. Millet afin de revêtir de plomberie d’art la flèche de la chapelle, dont la charpente seule est en place sur la croupe de cette partie de l’important édifice.
Quoique l’exécution ait été proposée pour cet ouvrage, aucun crédit n’était disponible. L’ajournement s’imposait et, d’ailleurs, convenait-il de poursuivre l’achèvement d’une pareille œuvre, dans l’indécision où l’on était de la destination de la chapelle.
Plus tard, des ressources nouvelles furent mises à la disposition du soussigné ; elles s’appliquèrent au plus urgent, la continuation de la restauration des deux dernières travées de la chapelle, la reconstruction partielle de l’escalier datant de François Ier qui y est attenant et dont l’état de dégradation confinait à la ruine.
Ces travaux terminés, le conservateur du musée fit approprier la chapelle en division spéciale d’archéologie funéraire gallo-romaine ; on y plaça aussi des fragments provenant du château du Moyen Âge ainsi que des restes de sculptures d’un beau caractère retrouvés dans des démolitions et mal abrités dans les fossés du château, destination bien appropriée et excluant par conséquent tout retour de la chapelle à l’usage du culte, qui seul aurait pu légitimer, dans une certaine mesure, la construction d’une flèche munie de cloches, flèche qu’aucun document authentique ne fait présumer comme ayant été l’une des décorations de l’œuvre du XIIIème siècle, travail qui nécessiterait des frais de modèle et de plomberie d’importance considérable pour un motif qui ne figurait pas au projet dressé en 1862 en vue de la restauration par l’éminent architecte.
Le soussigné pense qu’il peut être proposé de ne pas achever un travail purement décoratif, dont la charpente est exécutée, couverte provisoirement en voliges, et dont seules la croix et ses armatures métalliques sont en place actuellement. Le travail de suppression serait peu important comme dépense.
Une autre proposition peut être faite, en conformité avec l’opinion actuelle, si justement établie, de ne pas supprimer dans les édifices anciens les adjonctions ayant un caractère d’art et de les remettre au contraire en état de conservation ; tel est l’entourage décoratif de l’ancien cadran d’horloge qui surmonte l’entrée du château devenu musée ; l’ampleur du motif datant du 17ème siècle précise l’époque où l’édifice avait été profondément modifié et non sans grandeur ; le soussigné pense que le cadran de l’horloge appliqué sur la tour dite « le donjon » serait mieux à la place qu’il occupait autrefois ; il propose donc de le repose dans son ancien encadrement. Le parement du mur du donjon serait complété et l’aspect extérieur de cette partie, la plus ancienne et la plus sévère du château, reprendrait sa simplicité d’origine.
Le soussigné propose à Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts de renvoyer aux inspecteurs généraux des deux services des Bâtiments civils et des Palais nationaux, et des Monuments historiques l’examen des deux propositions mentionnées au présent rapport et de prendre des déterminations en vue de ce qu’il convient de faire définitivement.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 13 février 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur d’appeler votre attention sur les conséquences des résolutions prises récemment par la commission des Monuments historiques, relativement à l’achèvement de la restauration du château de Saint-Germain ; elles apportent une si complète modification au projet d’origine, pour ce qui concerne la chapelle de cet édifice, que le devis de 172006 francs sur lequel a été établie l’opération engagée en 1902 ne correspond plus, en aucune façon, aux nouvelles décisions. C’est pourquoi je vous propose de considérer cette première opération comme ayant pris fin, et de la remplacer par une nouvelle, basée sur le devis ci-inclus, montant à la somme de 55140 f. 47.
Pour le cas où vous accepteriez cette proposition, je vous demande de vouloir bien m’allouer en 1907, sur les fonds des Monuments historiques, un dernier crédit de 55140 f. 47 qui permettra de terminer la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye, entreprise il y a près d’un demi-siècle.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 7 août 1907
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
Monuments historiques
J’ai l’honneur de vous adresser sous ce plu les soumissions en double expédition à faire signer, compris imprévus, à :
MM. Prévost et Chatignoux, entrepreneurs de maçonnerie : 14503 f. 68
Laubeuf, entrepreneurs de charpente : 5324,00
Monduit, entrepreneur de plomberie : 10890,00
Hoffmann, entrepreneur de menuiserie : 8479,35
Moutier, entrepreneur de serrurerie : 8706,44
Beauvais, horloger : 4400,00
Pour l’exécution des travaux prévus au devis de 55140,47 approuvé le 24 mai 1907, ces travaux devant s’exécuter en 1907 jusqu’à concurrence d’une somme de vingt-cinq mille francs, et le reste sur les exercices suivants.
Les domiciles des entrepreneurs sont les suivants :
Prévost et Chatignoux à l’Isle-Adam (Seine-et-Oise)
Monduit, rue Poncelet 31 à Paris
Laubeuf, Hoffmann, Moutier et Beauvais à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet
P.S. Me référant à l’article 18 du décret du 18 novembre 1882 qui autorise votre administration à traiter de gré à gré avec les entrepreneurs pour l’exécution des travaux d’ordre spécial comme celui dont il s’agir, je propose de confier les travaux d’horlogerie à M. Beauvais, depuis fort longtemps horloger du château de Saint-Germain. »

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 19 mars 1908
L’architecte du château de Saint-Germain à monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat des Beaux-Arts
J’ai l’honneur de vous adresser ci-contre ma proposition pour la répartition du crédit de 11000 [rayé, remplacé par : 4300] francs dont j’ai fait la demande au service des Monuments historiques pour l’achèvement en 1908 de la restauration du château de Saint-Germain-en-Laye.
L’architecte du château de Saint-Germain
Daumet

Château de Saint-Germain
Monuments historiques
Devis des travaux de grosses réparations à exécuter en 1908 pour l’achèvement de la restauration du château
Couverture
Achèvement de la partie supérieure de la toiture de la chapelle : 4000 f. 00
[rayé :] Peinture décorative dans la tourelle du pavillon sud-ouest à exécuter par M. Albert Girard : 4000,00
[rayé :] Bordure ornementale dans cette même tourelle : 1500,00 [annoté :] Travail ne concernant pas les Monuments historiques
Divers, pour échafaudage : 750,00
[Total :] 4750,00
Honoraires, 7,50 f. % : [rayé : 750, remplacé par :] 356,25
Total du devis : [rayé : 11000,00, remplacé par :] 4356,25
Le présent devis dressé par le soussigné, architecte du château
Saint-Germain-en-Laye, 19 mars 1908
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Lettre concernant les travaux de restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Beaux-Arts
Château et parterres et terrasses de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
République française
Saint-Germain-en-Laye, le 15 avril 1908
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu me confier les propositions du 19 mars dernier, enregistrées le 23. J’ai fait au crayon les suppressions et avais pensé tout d’abord à reproduire une nouvelle expédition, mais je me suis avisé, attendu les mentions administratives.
Le crédit à fournir se résume à la couverture du faîtage de la chapelle, soit pour les Monuments historiques 4356,25, laissant un boni sur les prévisions. Vous pourrez, cher Monsieur, modifier les chiffres à l’encre rouge commis au contrôle.
Veuillez recevoir, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Daumet »

Daumet, Pierre-Gérôme-Honoré

Acte de baptême de François Edouard O’Gara dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy douziesme juin, a esté baptizé dans la chapelle du chateau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, François Edouard, né en legitime mariage le jour precedent, fils d’Olivier O’Gara, colonel des dragons de la reine d’Angleterre, et de Marie Flemming, le parein haut et serenissime prince Jacques, prince de Galles, fils de tres haut et puissant monarque Jacques Stuard, second du nom, roy de la Grande Bretagne, et de tres vertueuse et excellente princesse Marie d’Est de Modene, son epouze, la mareine madame de Leez, femme d’honneur de Son Altesse royalle madame la princesse de Galles, lesquels ont signé avec le pere present, le tout en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison et société de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu de Saint Germain en Laye, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’etolle et surplis et a aussy signé.
Jacques P.
Rose Magenis de Lee
De Benoist, Olivier O’Gara, L. Ineses »

Acte de baptême de Marie Ursulle Kearney dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Du mesme jour, a esté baptizée en la chapelle du du chateau vieux de ce lieu par monsieur l’abbé Inese, aumosnier de Leurs Majestez britanniques soussigné, Marie Ursulle, née en legitime mariage le mesme jour, fille de Jean Kearny, gentilhomme irlandois, et de Anne Blake, ses pere et mere, de cette paroisse, la mareine tres haute et vertueuse princesse Marie d’Est, princesse de Modene, epouze de tres haut et puissant monarque Jacques second du nom, roy de la Grande Bretagne, laquelle a signé en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revetu d’etolle et surplis, et a aussy signé avec le pere present à la ceremonie.
Maria R.
L. Ineses
De Benoist, Jean Kearney »

Acte de baptême d’Henry O’Brien dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy quinziesme février, a esté baptizé dans la chapelle du château vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, Henry, né en légitime mariage le jour précédent, fils de messire Charles O’Bryen, millord Clark, et de madame Charlotte Bulkeley, son épouze, ses père et mère, le parein haut et puissant seigneur monseigneur le duc d’Albermare, la mareine sérénissime princesse madame Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut et puissant monarque Jacques second, roy d’Angleterre, et très vertueuse et religieuse princesse Marie d’Est, son épouze, reine d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, et a signé.
Louisa Maria
H. Albemarle
Clare, Bulkeley
P. Ronchi, De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Edmond Jansen dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le prince de Galles étant son parrain

« Ce jourd’huy huictième avril mil sept cent un, a esté baptisé dans la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestées britanniques, Jacques Edmond, né en légitime mariage le jour précédent, fils de Edmond Janson, valet de chambre de monseigneur le prince de Gales, et de Hélène Toben, ses père et mère, le parein sérénissime prince monseigneur le prince de Gales, fils de très haut et très puissant monarque Jacques second du nom, roy d’Angleterre, et de très haute et vertueuse princesse Marie d’Est, reine d’Angleterre, son épouse, la mareine haute et puissante dame madame la contesse Middleton, femme de haut et puissant seigneur monsieur le conte Middleton et gouvernante de la sérénissime princesse d’Angleterre, lesquels ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prestre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huisles revestu d’étolle et surplis, lequel a signé avec le père présent au baptesme.
Jacques P.
K. Middleton
Edmd. Johnson
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême de Jacques Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le quinzième novembre mil sept cens deux, a esté baptisé dans la chappelle du chasteau viel par monsieur l’abé Inese, aumônier de Leurs Majestées britanique, Jacques, né du même jour en et de légitime mariage de Jacques, duc de Berwicke, et dame Anne Boucly, ses père et mère, le parain très haut et très puissant prince Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, la mareine dame Sophea Boukly, dame d’honneur de la reine d’Angleterre et grand mère du baptisé, lesquels ont signé avec le père présent, le tout et en présence et du cosnentement de maistre Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a apporté les saintes huilles et revêtu d’estolle et surplis, et a aussi signé.
Jacques R.
Berwick, J. Bulkeley
L. Ineses, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Ronchy dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy neufviesme jour de novembre de l’année mil sept cens trois, a esté baptisé dans la chapelle du château viel de ce lieu par moy prestre abbé Peregrin de Ronchy, premier aumosnier de la reyne, Marie, née le jour précédent en et du légitime mariage de Joseph Ronchy, gentilhomme du roy, et de O’Nelle, ses père et mère, la mareine sérénissime princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de deffunct très puissant et très religieux prince Jacques Edouard, second du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, et de très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne, son épouse, le parein millord Midletton, qui a aussi signé, le tout du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui y a aussi assisté revestu d’estolle et de surplis, et a aporté les saintes huylles, qui a aussi signé.
Louise Marie
Middleton
De Benoist, Pergrin Ronchi »

Acte de baptême de Marie Françoise Plowden dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le dix sept du moisde may de l’année mil sept cent quatre, a esté baptisé par moy l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, dans la chapelle du château viel de ce lieu, Marie Françoise, née led. jour en et du légitime mariage de messire François Plowden, contrôleur de la maison du roy, et de Marie Stafort, ses père et mère, la mareine très haute et excellente et vertueuse princesse Marie d’Est de Modène, reyne de la Grande Bretagne, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, lequel a aporté les saintes huysles revestu de surplis et d’estole, lequel a signé.
Maria R.
Fra. Plowden, Peregrin Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Thomas Okuidham dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Ce jourd’huy deux janvier mil sept cens six, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, Jacques Thomas, né le jour précédent en et du légitime mariage de Charles Okuidham, capitaine dans les armées du roy de France, et de Denyse Marie Chapelle, ses père et mère, le parain Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine madame la duchesse de Perthe, femme de milord Perthe, tous de cette paroisse, qui ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a assisté à lad. cérémonie, revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Jacques R.
La duchess de Perth
Charles Wyndham
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Jacques Jean de Lastre dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le dix septième du mois de janvier de l’anné mil sept cent cens six, a esté baptisé en la chapelle du chasteau de ce lieu par monsieur Ingleton, docteur de Sorbonne et aumônier de Leurs Majestés britanniques, Jacques Jean, né le mesme jour en et du légitime mariage de Jacques de Lastre, porte arquebuse du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Smith, ses père et mère, le parain Jacques troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, la mareine madame madame la duchesse de Perthe, femme de milord duc de Perthe, qui ont tous signé en présence et du consentement de messire François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de Saint Germain en Laye, doyen rural de Chasteaufort, qui a assisté à lad. cérémonie revestu d’étolle et de surplis qui a aussi signé.
Jacques R.
La duchess de Perth
I. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Anne Gifford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt du mois de mars de l’année mil sept cent six, a esté baptisée en la chapelle du chasteau vieil de ce lieu par monsieur l’abbé Innice, aumonier de Leurs Majestez britanniques, Marie Anne, née le mesme jour en et du légitime de Jean Gifford, chevallier, baronnette d’Angleterre, et de Caterine Middelton, ses père et mère, la mareine Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parain milord Middleton, grand père de l’enfant qui ont tous signé en présence de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Chasteaufort, prieur et curé de ce lieu, qui a aussi signé et a apporté les saintes huiles revestu d’estolle et de surplis, le père présent, et a aussi signé.
Louise Marie
Middleton
J. Gifford, L. Ineses
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Talbot dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt neufvième du mois de may de l’année mil sept cent six, ont esté supplées en la chappelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, les cérémonies du baptesme à Marie, née le vingt septième dud. mois en et du légitime mariage de milord Talbot et de Charlotte Talbot, ses père et mère, lad. enfant baptisée en la maison à cause de la nécessité, la mareine Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, qui a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a aussi signé et apporté les saintes huyles revestu d’étolle et de surplis, le père présent a aussi signé.
Maria R.
P. Ronchi, Talbot
De Benoist »

Acte de baptême de François Plowden dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Du mesme jour, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumosnier de Leurs Majestez britanniques, soussigné, François, né le même jour en et du légitime mariage de François Plowdon, contrôleur de la maison du roy, et de dame Marie Stafford, ses père et mère, le parein très haut et très puissant et très excellent prince Jacques, troisième du nom, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Yrlande, la mareine très haute et puissante dame madame Anne Bouckley, femme de très haut et puissant seigneur milord duc de Berwik, général des armées du roy en Espagne et maréchal de France, qui ont tous signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de ce lieu,k docteur de la maison de Sorbonne, qui a aussi signé et a assisté en lad. cérémonie revestu d’étolle et de surplis et a apporté les saintes huyles.
Jacques R.
Anne Berwick
De Benoist, Fra. Plowden
Jean Ingleton »

Acte de baptême de Louise Elisabeth Sackville dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le même jour, a esté baptisé par monsieur Ingleton, aumônier de Leurs Majestés britanniques en la chapelle du chasteau viel, soussigné, Louise Elisabeth, née le vingt neuf en et du légitime mariage de monsieur Thomas Sacville, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et de dame Elisabeth Darrel, ses père et mère, la mareine haute et puissante princesse dame dame Louise Marie, princesse d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, le parain Jean, millord Fort, qui ont signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benois, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Châteaufort, prieur et curé de Saint Germain en Laye qui a assisté à lad. cérémonie, revestu d’étolle et de surplis qui a aussi signé avec le père présent.
Louise Marie
Forth, Sacjville
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Marie Elizabeth de Lastre dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le trente du mois de mars mil sept cents huict, a esté baptisée en la chapelle du chasteau viel de ce lieu, par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majestés britanniques, Marie Elizabeth, née le vingt huicitiesme dud. mois, en et du légitime mariage de monsieur Jacques de Lastre, porte arquebuse du roy d’Angleterre, et d’Elisabeth Smith, ses père et mère, la mareine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, le parrein haut et puissant seigneur milord duc de Barvick, maréchal de France, général des armées du roy de France, gouverneur de Limoges, qui ont tous signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de l’église royalle et paroissialle de Saint Germain en Laye, qui a aussi signé et a aporté les saintes huiles revestu d’étolle et de surplis avec le père présent, qui a signé.
Louise Marie
Le maréchal duc de Berwick
Delattre
De Benoist, Peregrinus Ronchi »

Acte de baptême de Jacques Drummond dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le mesme jour et an, ont esté suppléez les cérémonies de baptesme en la chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laie, par monsieur l’abbé Ronchy, aumosnier de Leurs Majesté britannique, à Jacques, né le seiziesme du mois de mars de la présente année, du légitime mariage de haut et puissant prince Jean Drumond, marquis de Forth, et de haute et puissante et très excellente princesse Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, duchesse d’Albermale et autres lieux, ondoyé en la petite chapelle du chasteau vieil de Saint Germain en Laie, avec la permission de Son Eminence le cardinal de Noailles, archevesque de Paris, en datte du dix sept du mois de mars de la présente année par messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, doyen rural de Châteaufort, le dix huit du mesme mois de mars. Le parain haut et puissant et très religieux prince Jacques troisiesme, roy de la Grande Bretagne, qui a signé en présence et du consentement dudit messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de l’église royalle et parroissialle de ce lieu, qui a aussy signé et apporté les saintes huisles revestu d’estolles et de surplis, avec le père présent. Le duc de Melfort, chevalier de l’ordre de la Jarretierre d’Angleterre, grand père de l’enfant, a aussy signé.
Jacques R.
La duchess de Perth
Le duc de Melfort
Forth
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême d’Edouard Stafford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le sept du mois de novembre mil sept cents huict, a esté baptisé en la chapelle du chasteau viel de ce lieu par monsieur l’abbé Ingleton, aumosnier de Leurs Majestés britanniques soussigné, Edouard, né le jour précédent en et du légitime mariage de Jean Staffort, grand chambellant de la reyne d’Angleterre, et de dame Thérère Strickland, ses père et mère, la mareine haute et puissante et très excellente et vertueuse princesse dame dame Marie d’Es, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, laquelle a signé en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur et curé de ce lieu, qui a assisté à la cérémonie revestu d’étolle et de surplis, qui a aussi signé avec le père présent.
Maria R.
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Georges Colgrave dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Ce jourd’huy premier décembre, a esté baptisé par moy prestre aumosnier de Leurs Majestées britanniques, dans la chapelle du château vieil de cette ville, Georges, né en légitime mariage le mesme jour, fils de monsieur le chevalier Georges Colgrave, capitaine dans le régiment de Lee, et de Elizabeth Simmer, ses père et mère, la mareine très haute et très puissante princesse Marie d’Est, reine de la Grande Bretagne, le tout en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prieur et curé de cette ville, revêtu d’étolle, lequel a apporté les saintes huilles, et ont signé.
Maria R.
P. Ronchi
De Benoist »

Acte de baptême de Louis Jean Edouard Drummond dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le seizième jour de février mil sept cens neuf, a été baptisé par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain, Louis Jean Edouard, né le jour précédent en et du légitime mariage de milord Jean Drumond, marquis de Fort, et de dame M. Gabrielle de Lussan, ses père et mère, duchesse d’Albermarle, ses père et mère, la maraine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, fille de feu Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de haute et puissante et vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parein milord Edouard Drumond, fils de haut et puissant seigneur le duc de Perth, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de Sorbonne, curé prieur de cette paroisse, qui a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, lesquels ont signé avec le père.
Louise Marie
Eduard Drummond
Jean Drummond de Forth
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de baptême d’Elizabeth Jeanne Bourke of Brittas dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt cinquième jour d’avril mil sept cent neuf, a été baptisée par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain, Elizabeth Jeanne, née du même jour en et du légitime mariage de Guilleaume, milord de Britasse, et de dame Marie Nagle, ses père et mère, la maraine haute et puissante et excellente princesse Louise Marie, fille de deffunt hault et puissant monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de haute et puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parein Jean, comte Middleton, ministre de Leurs Majestées britanniques, soussigné, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, qui a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé, le père présent.
Louise Marie
Middleton
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Laure Anne Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le septième d’aoust mil sept cent dix, a été baptisée dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye par moy prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, Laure Anne, née le même jour en et du légitime mariage de hault et puissant seigneur Jacque, duc de Berwick, pair et mareschal de France, Grand d’Espagne, chevalier des ordres de la Jeartierre et de la Toison d’or, général des armées du roy, et de haute et puissante dame Anne de Beukley, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine haute et puissante et très excellente princesse Marie Louise, fille de deffunt haut et puissant monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, laquelle a signé, le parein haut et puissant seigneur Jacque, milord duc de Perth, soussigné, en presence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain en Laye, lequel a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé.
Louise Marie
Le duc de Perth
J. Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Louise Barbe Coghlan dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingt troisième septembre mil sept cens dix, a été baptisée dans la chapelle du château vieil de Saint Germain par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, Louise Barbe, née le jour précédent en et du légitime mariage du sieur Terence Coghlan, major du régiment irlandois de cavalerie de Nugent, et de dame Brigitte Byrne, son épouse, de cette paroisse, la mareine haute et puissant et excellente princesse Louise Marie, fille de deffunt haut et puissant monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de haute et puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, le parein haut et puissant seigneur Jacque, milord duc de Perth, soussignez, du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen rural de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, en l’absence duquel messire Jean Loysif, son vicaire, a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé, le père absent.
Louise Marie
Le duc de Perth
J. Ingleton, J. Loysif, vicaire »

Acte de baptême de Catherine Nagle à Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingtième juin mil sept cens onze, a été baptisée par moi prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain en Laye, Marie Catherine, née le jour précédent, en et du légitime mariage du sieur Jacque Nagle, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et de dame Margueritte Burke, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine madame la duchesse de Perth au nom et place de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, le parein haut et puissant seigneu Jacque, milord duc de Perth, lesquels ont signé avec le père et M. le prieur.
Au nom de la reine, la duchesse de Perth
Jacques Nagle, le duc de Perth
J. Kearney, M. Burke
De Benoist »

Acte de baptême de Charlotte Marie Cook dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le mesme jour, par moi prestre, aumônier de Leurs Majestées britaniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye a été baptisée Charlotte Marie, née à Versailles le neuvième du présent mois en et du légitime mariage du sieur Mathieu Cook, brigadier des armées du Roy, et de dame Catherine Caroll, ses père et mère, de la paroisse de Versailles, le parein très haut et très puissant monarque Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine dame Charlotte Trudaine, épouse de messire Daniel François Voysin, ministre et secrétaire d’Etat et des commandements de Sa Majesté très chrétienne, avec permission de monsieur le curé de Versailles, paroisse des père et mère de la baptisée, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de l’église royale et paroissiale de Saint Germain en Laye, lequel a assisté à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, et a signé après Sa Majesté britannique parein, la mareine et le père présent.
Jacques R.
C. Trudaine Voysin
M. Cook
De Benoist, P. Ronchi »

Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Palais du Louvre, 11 mai 1904
Cher Monsieur,
Pour l’un des renseignements que vous me demandez, je puis vous donner une réponse très précise. Les deux tableaux de Matteo Rosselli appartiennent au Louvre ; ils proviennent de la collection du roi, et ont jadis figuré au château de Saint Germain. Le « Triomphe de David » est au Louvre, n° 1483 du catalogue sommaire des peintures. Quant à la « Judith », elle a été déposée au musée de Toulouse, auquel elle fut envoyée en 1803. Pour plus de détails, voyez : F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710 par N. Bailly, Paris, Leroux, 1899, in 8, pages 46 et 47. Ces deux tableaux ont certainement dû être transportés au Louvre pendant la Révolution.
Pour l’ivoire, malgré de consciencieuses recherches, je n’ai pas pu arriver à un résultat aussi certain ; et pourtant…
Dans notre plus ancien Inventaire, qui est celui de 1816, je ne trouve qu’un seul Christ en ivoire ; voici textuellement la mention :

  1. – Inconnu [auteur]. – Christ en croix. – Ivoire. – [pas de dimensions]. – Ancienne collection. – [emplacement :] magasin du musée.
    En marge est ajouté cette note au crayon de la main de notre prédécesseur M. Emile Molinier : « Musée de Rennes, 1894 ».
    Ce Christ aurait donc été déposé au musée de Rennes, ce qui doit être exact car nous ne le possédons plus au Louvre.
    Dans l’Inventaire de 1816 (les notes entre crochets sont de moi, bien entendu), vous lisez comme provenance : « ancienne collection ». C’est là une formule courante qui a été adoptée, par ordre, pour désigner prudemment tous les objets provenant des saisies révolutionnaires et des conquêtes impériales. Comme votre Chrost me paraît provenir d’une saisie chez un émigré, car votre référence « inventaire du 14 février 1794 » me fait tant l’effet d’un procès verbal de saisie ; comme d’autre part le Louvre ne possédait en 1816 qu’un Christ en ivoire, provenant presque à coup sûr d’une saisie de ce genre, il me semble qu’on peut, en sains critiques, identifier l’objet du Louvre avec celui de votre document.
    La dimension du Christ en ivoire nous est donnée par l’Inventaire de 1832 : « hauteur, 0 m. 50 ». Vous pourrez le faire contrôler en écrivant à Rennes.
    Quant à l’attribution à Michel Ange, elle n’a aucune importance. Tous les Christs anciens un peu passables ont été donnés à Michel Ange, à Puget ou à Girardon.
    Pour ma peine, je vous demanderai de me dire où a été faite votre saisie du 14 février 1794. Il est toujours utile de préciser les provenances des objets du Louvre, même secondaires.
    Je vois que vous continuez à vous intéresser aux saisies révolutionnaires. Je voudrais bien pouvoir étudier celles dont nous avons les procès verbaux au Louvre, et je le ferai sans doute un jour, mais le temps ?
    Veuillez agréer, cher Monsieur, mes meilleurs compliments.
    Jean J. Marquet de Vasselot »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

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