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Récit par Denis-Joseph-Claude Le Fèvre de sa visite à Saint-Germain-en-Laye

« [p. 37] Marly a subi le sort de Sceaux. La révolution a passé par là. Je n'aime pas à rencontrer les pas de cette mégère. J'en détourne les yeux, et je me dépêche d'arriver à Saint-Germain. Nous montons en humble fiacre cette belle voie terrassée qui fut faite pour des carosses à huit chevaux. Nous descendons à l'auberge de la veuve Fortin.
Nos chevaux essoufflés demandent l'écurie,
Et nous le déjeuner, On le sert, nous mangeons.
Il faut voir mes enfans dont la dent expédie
La côtelette mal rôtie,
Pain, cerises, biscuits, brioche, macarons !
Tandis que ces petits gloutons
Font à table ainsi leur partie,
[p. 38] Dans la chambre voisine une lubrique orgie
Nous régale de ses chansons.
C'étaient des acteurs, des actrices
Des boulevards, venus à Saint-Germain,
Qui s'ébattaient, chez la veuve Fortin,
Comme derrière les coulisses.
Quoique mes enfans ne fussent pas d'âge à deviner ces mystères, nous nous sommes empressés de nous éloigner de la scène où ils se passaient, en prenant le chemin du château.
Ce château, bâti en pierres et en briques, est d'une architecture féodale qui lui donne l'air d'une forteresse. Louis XIV, ami de la magnificence, devait s'y déplaire. On dit aussi que l'importunité de voir le lieu de sa sépulture, du séjour de sa grandeur, l'en dégoûta. Si cela est vrai, nous devons à une faiblesse la création de Versailles. C'est un grand effet de plus né d'une petite cause.
La terrasse, ouvrage de Le Nôtre, est magique. Armide n'eût pu en créer une plus belle pour intéresser la vue de Renaud. L’œil règne de là sur un empire qu'il semble avoir conquis, comme César, en se présentant. Si l’œil parlait, il pourrait dire aussi : veni, vidi, vici ; toute sa conquête se montre à lui comme dans une parade, la Seine, une infinité de villages, les hauteurs de Montmorency, ses vallées, les coteaux de Marly, des prairies, des bois, des champs cultivés, et mille maisons de plaisance qui s'élèvent du sein des hameaux, comme des aigrettes d'officiers au milieu d'un groupe de soldats.
[p. 39] Je prenais ma part de royauté, en dominant sur ce vaste espace, quand je fus accosté par un personnage que l'habitude de voir ce spectacle rendait moins attentif que moi. […]
[p. 44] J’avais entendu vanter la forêt de Saint-Germain, elle a surpassé l'idée que je m'en étais faite. Heureux qui, libre de soucis et d'affaires, peut y promener ses rêveries et son indépendance ! que ces allées sont vastes et belles ! que ces pelouses sont douces! Que ces pavillons de verdure sont richement étoffés! Si le labyrinthe de Crète eût ressemblé à cette forêt, Dédale eût aimé sa prison, et Thésée y serait resté avec Ariane.
Cette superbe population d'arbres, plus tranquille que celle des cités, a inspiré à Desmahis une jolie invocation au silence. Le silence l'a exaucé. Il habite sous ces grands et petits dômes de feuillage, et ne permet qu'aux oiseaux de l'interrompre.
En parcourant la forêt dans tous les sens, je n'ai pu passer devant le Val, château du prince de
Beauveau, sans rendre un petit hommage tacite à un hôte aimable que ce château recevait souvent.
Au plaisir, au bon ton fidèle,
C'est dans sa prose et ses couplets
Le plus léger, le plus piquant modèle
[p. 45] Des grâces de l'esprit français.
Voltaire aimait sa muse familière,
Comme un phosphore, un feu follet,
Qui toujours surprend, toujours plait
Par les jets vifs de sa lumière.
Qui ne sait ces vers délicats
Façonnés dans un style honnête
Sur un objet qui ne l’est pas.
Et dont il fit conquête sur conquête ?
Vous rappeler ici ces diamans de vers
Si finement taillés, c'est vous nommer Boufflers.
La promenade donne de l'appétit. Le dîner nous rappelle à l'auberge. Nous repassons devant le château, que je regarde encore. Je serais resté plus long-temps à considérer ce vieux monument, bâti par Louis IV et rajeuni par Henri IV et Louis XIV, si ma compagnie n'eût pas été plus pressée de se mettre à table que de rester en contemplation devant des pierres. Le dernier roi qu'elles ont logé est celui que son gendre avait supplanté à Londres.
Du néant des grandeurs témoignage éclatant,
Ce fut là que Stuart, déchu du diadème,
Sans pompe, sans armée, et réduit à lui-même,
Ne pouvant vivre en roi, vécut en pénitent.
Une grande infortune attendrit toujours l'âme.
Qui sait s'y résigner doit être exempt de blâme.
Cependant, malgré moi, je reste confondu,
Qu’un prince qui porta le sceptre d'Angleterre,
Lorsque ce sceptre fut perdu,
Ait cru le remplacer en prenant un rosaire.
[p. 46] Ce prince passait pour brave, autant qu'il avait été voluptueux dans la cour de délices de son frère Charles II. Mais il y a de ces adversités qui écrasent tous les ressorts ; et quand, tombé de la sphère des grandeurs factices, la foi vous montre une religion qui vous tend une main pour vous relever, et vous fait voir de l'autre, comme refuge certain, une sphère bien plus éblouissante que celle que vous avez quittée ; quand elle vous promet, en échange de la dignité périssable de roi de la terre, la qualité éternelle de citoyen de la république céleste , il n'est pas extraordinaire que, pénétré de la vérité de cette promesse, on se livre à l'abnégation dont Jacques Stuart a donné l'exemple.
Vous aimez, mon ami, que l'on passe du sérieux à l'enjouement. Je quitte donc le château de Saint-Germain pour l'auberge, et le ton de la complainte pour celui de convive. »

Le Fèvre, Denis-Joseph-Claude

Acte de baptême de Marie Xavier Drummond à Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le même jour, par moi prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé, prieur de Saint Germain en Laye soussigné, a été batisée Marie Xavier, née le jour précédent en et du légitime mariage de milord Jean Drummond, comte de Perth, et de dame Marie Gabrielle de Lussan, duchesse d’Albemarle, son épouse, le parein milord Eduard Drummond, la mareine madame Talbot au nom et de la part de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne duairière d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, qui ont signé et le père présent.
Pour Sa Majesté, C. Talbot
E. Drummond
Torth, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Crane à Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le huitième juin mil sept cens treize, par moi prêtre vicaire soussignée Marie, née le sixième en et du légitime mariage du sieur Guillaume Crane, écuyer de la main de la reyne d’Angleterre, et de dame Elisabeth Broomer, son épouse, la mareine madame la duchesse de Perth au nom de Sa Majesté britannique, le parein milord Jacque, duc de Perth, cy devant gouverneur du roy d’Angleterre, lesquels ont signé avec le père.
La duchesse de Perth pour la reine
Le duc de Perth
Crane, Serres »

Acte de baptême de Charlotte Marie Cook dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le mesme jour, par moi prestre, aumônier de Leurs Majestées britaniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye a été baptisée Charlotte Marie, née à Versailles le neuvième du présent mois en et du légitime mariage du sieur Mathieu Cook, brigadier des armées du Roy, et de dame Catherine Caroll, ses père et mère, de la paroisse de Versailles, le parein très haut et très puissant monarque Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine dame Charlotte Trudaine, épouse de messire Daniel François Voysin, ministre et secrétaire d’Etat et des commandements de Sa Majesté très chrétienne, avec permission de monsieur le curé de Versailles, paroisse des père et mère de la baptisée, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de l’église royale et paroissiale de Saint Germain en Laye, lequel a assisté à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, et a signé après Sa Majesté britannique parein, la mareine et le père présent.
Jacques R.
C. Trudaine Voysin
M. Cook
De Benoist, P. Ronchi »

Acte de décès de Louise Marie Stuart, princesse d’Angleterre, à Saint-Germain-en-Laye

« Le vingtième avril mil sept cent douze, a été transféré à Paris dans l’église des révérends près bénédictins anglois, rue Saint Jacque, le corps de très haute et très puissante princesse Louise Marie, princesse d’Angleterre, fille de très haut, très puissant, très excellent monarque Jacque second, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et de très haute, très puissante, très excellente princesse Marie Eléonor d’Est, princesse de Modesne, son épouse, morte de la petite vérole le dix huitième du même mois, à neuf heures du matin, après avoir receu les saintes huilles par les mains de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de ce lieu, âgée de dix neuf ans dix mois et vingt jours, cette princesse étant née au château vieil de Saint Germain le vingt huitième juin mil six cens quatre vingt deux et ayant receu les cérémonies de baptême le vingt troisième aoust de la même année. Son cœur fut porté dans l’église de la Visitation Sainte Marie à Chaillot, et ses entrailles enterrées dans le sanctuaire du grand autel de notre église, vis à vis celles du roy Jacque second, de glorieuse mémoire, son père.
En foy de quoy ont signé milord Jacque Drummond, duc de Perth, cy devant gouverneur du roy d’Angleterre, milord Charle, comte de Middleton, ministre d’Etat de Sa Majesté britannique, et le sieur Guillaume Dicconson, thrésorier de la reyne.
Le duc de Perth
Dicconson
Middleton, De Benoist »

Acte de baptême de Marie Henriette Stafford dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, la princesse d’Angleterre étant sa marraine

« Le neufième décembre mil sept cens onze, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain, par moi prêtre, aumônier de Leurs Majestées britanniques soussigné, a été baptisée Marie Henriette, née le jour précédent en et du légitime mariage de haut et puissant seigneur Jean Stafford, vice chamberlant et secrétaire de la reyne d’Angleterre, et de haute et puissante dame Thérèse Striklande, ses père et mère, la mareine très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie Louise d’Angleterre, le parein milord Edouart au lieu et place de milord Henry Stafford, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, lequel a assisté à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, et a signé avec le parein et mareine et le père présent.
Louise Marie
Edouard Drummond, J. Stafford
Jean Ingleton
De Benoist »

Acte de baptême de Catherine Nagle à Saint-Germain-en-Laye, la reine d’Angleterre étant sa marraine

« Le vingtième juin mil sept cens onze, a été baptisée par moi prêtre, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain en Laye, Marie Catherine, née le jour précédent, en et du légitime mariage du sieur Jacque Nagle, gentilhomme de la chambre du roy d’Angleterre, et de dame Margueritte Burke, ses père et mère, de cette paroisse, la mareine madame la duchesse de Perth au nom et place de très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie d’Est, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, le parein haut et puissant seigneu Jacque, milord duc de Perth, lesquels ont signé avec le père et M. le prieur.
Au nom de la reine, la duchesse de Perth
Jacques Nagle, le duc de Perth
J. Kearney, M. Burke
De Benoist »

Acte de baptême de Christine Marie Jacqueline Henriette Fitzjames dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le vingt deuxième may mil sept cens onze, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye, par moi prêtre aumônier de Leurs Majestées britanniques soussigné, ont été supplées les cérémonies du saint baptême à une fille née le vingt neufième may mil sept cens trois en et du légitime mariage de deffunt Son Altesse monseigneur Henry Fitzjames, duc d’Albermale, et de madame Marie Gabrielle d’Audibert de Lussan, ondoyée le même jour vingt neufième may mil sept cens trois par le prieur de Bagnol en conséquence de la permission donnée par monsieur l’abbé Pincet, vicaire général de monseigneur l’évêque d’Uzès, dans la chapelle domestique des parens de laditte damoiselle, ainsy qu’il nous a apparu par l’extrait des registres de baptêmes de lad. paroisse de Bagnol signé Romeroy et légalizé par les juges du lieu, laquelle a été nommée Christine Marie Jacqueline Henriette par ses parein et mareine très haut et très puissant monarque Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, et très haute, très puissante et très vertueuse princesse Marie, reyne d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort et curé prieur de Saint Germain, qui a assisté à la cérémonie revestu de surplis et d’étolle, et a signé avec Leurdites Majestés parein et mareine, la mère, l’aieulle maternelle et autres, tous parens.
Jacques R., Maria R.
Jean Ingleton
Marechal duc de Berwick
Ann de Bulkeley, duchesse de Berwick
La duchesse d’Albemarle
Marie Françoise de Raymond, comtesse de Lussan
De Benoist »

Acte de baptême de Bernard Houvard dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le même jour, a été baptisé par moi prêtre, aumônier de Leurs Majestées britanniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain, Bernard, né le même jour en et du légitime mariage du sieur Bernard Houvard, écuyer de Leurs Majestées britanniques, et de dame Anne Rober, ses père et mère, de cette paroisse, le parein haut et puissant monarque Jacques troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine puissante dame Elisabeth Middleton, épouze de milord Edouard Drummond, au nom et place de madame la duchesse de Perth, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, prieur curé de Saint germain, assistant à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, et ont signé.
Jacques R.
B. Howard, E. Drummond
J. Ingleton, De Benoist »

Acte de baptême de Richard François Talbot dans la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye, le roi d’Angleterre étant son parrain

« Le même jour, a été baptisé par moi prêtre, aumosnier de Leurs Majestées britanniques soussigné, dans la chapelle du château vieil de Saint Germain en Laye, Richard François, né ledit jour en et du légitime mariage de haut et puissant seigneur Richard Talbot et de dame Charlotte Talbot, ses père et mère, de cette paroisse, le parein très haut, très puissant et très excellent prince Jacque troisième, roy d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, la mareine très haute, très puissante et très excellente dame Anne de Vucley, épouse de hault et puissant seigneur Jacque, duc de Berwick, pair et mareschal de France, Grand d’Espagne, chevalier des ordres de la Jartierre et de la Toison d’Or, général des armées du roy, en présence et du consentement de messire Jean François de Benoist, docteur de la maison de Sorbonne, doyen de Châteaufort, curé prieur de Saint Germain, lequel a assisté à la cérémonie revêtu de surplis et d’étolle, le roy parein, la mareine, le père et ledit curé ont signé.
Jacques R.
A. Berwick
Talbot
P. Ronchi
De Benoist »

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