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Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me donner advis de ce qui est arrivé à mon filz le Dauphin, et encores que j’espere que ce ne sera rien, j’ay esté bien ayse d’en estre advertye et auray bien agreable que vous me faciez scavoir bien [f. 241] soigneusement tous les evenemens qui arriveront à luy et à tous mes autres enfans. Quelc’un m’a dit que la norrice de mon filz d’Orleans a l’aleine mauvaise, prenez y garde sans qu’elle s’en appercoive et me mandez ce que vous en apprendrez. Je vous les recommande tous et prie qu’il vous ayt et eulx tous en sa saincte garde etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant un voyage de sa fille aînée

« Madame de Montglat,
Amenez demain icy ma fille aisnée avec mes filles de Vendosme et de Verneuil, et laissez tous mes autres enffans à Saint Germain. Ne faictes venir avec elles autres personnes sinon, avec ma fille, mademoiselle Riollant, avec ma fille de Vendosme, [f. 286v] d’Agre et une personne pour la servir, et aultant avec ma fille de Verneuil, sans avoir suitte ny equipage que un lict pour chacune de mesd. filles, car elles n’y sejourneront que jusques à lundy, et je feray que le Roy mon seigneur les nourrira pendant ce temps là. J’envoye le sieur de Villiers, mon escuier d’escurie, avec les carrosses et charroy necessaires pour cest effect, et qui les conduira par le chemin. Sur lequel me remectant, je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la visite d’un ambassadeur à ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le sieur Pierre Guichardin, ambassadeur de mon cousin le grand duc de Toscane doibt aller dans un jour ou deux à Saint Germain pour veoir mes enffans, dont je vous ay bien voulu advertir [f. 326v] affin que vous le receviez avec l’honneur deub à sa qualité et que vous donnerez ordre que ceulx qui sont ordonnez au service de mesd. enffans vous assistent en cette occasion. Continuez à nous mandez de voz nouvelles, sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je vous envoye avec le sieur de Villiers l’un des mes escuyers, les littieres, carrosses, charrettes et mulets qui vous peuvent estre necessaires. Vous donnerez ordre de faire partir et venir samedy mes filles et mon fils d’Anjou, et amenez avec eux le moings de suicte et de bagage que faire ce pourra. Car aussy bien n’y demeureront ilz que sept ou huict jours au plus. Mon fils d’Orleans et ma petite fille demeureront à Saint Germain, et ordonnerez de ce ui leur sera besoing pendant vostre absence. Sur ce je prie etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
La bonne disposition en laquelle sont mes tous mes enfans et l’esperance qu’ilz donnent en leur aage me faict d’autant plus augmenter le desir que j’ay de les veoir. Ce sera bientost, Dieu aydant. Je suis bien ayse que ma fille aisnée face cas des lettres que je luy escris, et luy scay bon gré de celles [f. 83v] qu’elle m’a envoyée, à laquelle pour ceste heure je ne feray poinct de responce, me remectant pour cela à ce que vous luy direz de bouche attendant mon retour à Paris. Je prie Dieu etc.
A Monceaux le XXVIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay receu la lettre qui m’a esté envoyée de vostre part par le sieur de Bonneuil, par laquelle je reconnois bien le soing que vous prenez que ma fille Chrestienne soit bien traictée et assistée en sa maladie, ayant pour cela faict venir aupres d’elle le sieur Haultin, medecin. C’est chose que j’ay eu bien agreable, et que par son advis vous ayez faict demeurer mes autres enfans au viel chasteau en les faisant changer de logements, d’où ils ne puissent encourir aucun danger, nonobstant que je vous eusse mandé de les mener au chasteau neuf si vous l’eussiez trouvé necessaire. Je vous prie d’y avoir tousjours l’œil, et mesme si vous voyez qu’il y ayt trop de monde aupres d’eux et que par la frequentation des uns et des autres il y eust quelque danger de prendre cette maladie, de retenir seulement [f. 160v] aud. chasteau avec mesd. enfans ceux qui seront necessaires pour leur service, faisant loger pour quelque temps en autre lieu les autres enfans avec leur suite jusques à ce que mad. fille Chrestienne soit entierement guerie. Dont me reposant sur vous je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIXe avril 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je reçois du contentement d’apprendre que mes enfans continuent tousjours à se bien porter. Vous me ferez plaisir de me mander souvent de leurs nouvelles, et de m’advertir de tout ce qui se passera, tant pour leur particulier que pour les autres qui sont aupres d’eux, affin que s’il se presente quelque chose de nouveau de delà, j’y donne l’ordre qu’il sera requis en cette occasion. Sur ce je prie Dieu etc.
A Paris le Ve juillet 1611
Madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Ce sera tousjours un grand contentement d’entendre souvent des nouvelles de mes enfans, et vous scay bon gré du soing que vous en prenez. Je suis bien aise que mon fils d’Anjou aye repris à present sa premiere disposition, ainsi que l’on me l’a rapporté et que vous me l’escrivez par vostre lettre de ce jourd’huy. Mais pour ce que je croy que le changement d’air ne luy peult apporter que du bien et du soulagement pour la manutention de sa santé comme pour celle des autres, et que mesmes je reconnois qu’à cause des ouvriers qui travaillent au Louvre ils recoivent beaucoup d’incommoditez, je vous ay faict celle cy sur la resolution que j’ay prise de les envoyer avec vous à Saint Germain en Laye pour y loger au chasteau neuf, à ce que vous vous teniez preste pour les y mener et faire conduire au plus tost avec tout leur train et equipage. Se pour cet effect vous avez besoin, outre les commoditez que vous pouvez avoir à Paris, de quelques mulets et charretes pour [f. 188v] mener leur bagage, vous me le fairez scavoir diligemment affin que j’y face donner ordre. J’attends donc de vos nouvelles et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le jour d’hier au soir 1613 »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du XXIXme comme ma fille Claude estoit arrivee le jour precedent en bonne santé a Sainct Germain en Laye, ou mes aultres enfans se trouvoient fort bien, et que mes officiers aud. lieu, apres s’en estre bien enquis, vous auroient asseuré que la ny es environs il n’y avoit pour le present aucun danger de malladies, ce que j’ay estre tres aise d’entendre. Et me ferez plaisir de me advertir le plus souvent que pourrez de leurs nouvelles durant ce voiage que je voys faire au partir d’icey, ce que par la poste pourrez ordinairement faire. Sur ce faisant fin je prie Dieu, mon cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Fontainebleau le dernier jour de mars mil cinq cens quarente sept.
Henry
Clausse
[f. 17v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre, gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
J’ay veu par voz lettres du premier de ce moys que j’ay ce jourd’huy receues comme mes enfans sont en bonne santé et qu’il fait bien sain a Sainct Germain, au moien de quoy vous menez souvent mon filz a l’esbat, qui est le mieulx que vous scauriez faire. Par quoy vouos continurez quant verez le temps a propoz, estant asseuré qu’il ne tiendra a mulletz car j’ay commandé qu’il vous en soit envoyé, vous advisant au demourant, mon cousin, que vous ne me scauriez faire plus grand plaisir et service pour le present que de m’advertir ordinairement des nouvelles de mesd. enfans, ce que je vous prie faire. Et nostre Seigneur, mon cousin, qu’il vous ait en sa sainte garde. Escript a Vaulnisant le IIIme jour de may 1548.
Henry
Clausse
[f. 53v] A mon cousin le sieur de Humyeres, chevalier de mon ordre et gouverneur de mon filz le Daulphin »

Lettre d’Henri II annonçant l’arrivée du jeune Louis de Gonzague à Saint-Germain-en-Laye

« Mon cousin,
Mon cousin le duc de Mantoue a envoyé le sieur Ludovic de Gonzague, son frere, aupres de mon filz le Daulphin et pour ce que je desire qu’il soit bien traicté, je vous prie donner ordred e faire bailler quelque bon logis pour son train au villaige de Saint Germain, et quant à sa personne le faire loger dedans le chasteau en quelque bonne et commode chambre. Priant Dieu, mon cousin vous avoir en sa garde. Escript à Compieigne le cinquiesme jour de aoust 1549.
Henry
De l’Aubespine
[f. 3v] A mon cousin le sieur de Humyeres, gouverneur de la personne de mon filz le Daulphin »

Lettre de Marie de Médicis concernant la punition au fouet du dauphin à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay esté bien aise d’entendre les nouvelles de mon fils que ce porteur m’a dictes en me rendant les lettres dont l’avez chargé, et ce soir j’ay celles que mon laquay m’a raportées de vostre part. Je vous prie de continuer à m’en faire scavoir le plus souvent que vous pourrez, et usez de toutes sortes de moiens dont vous vous pourrez adviser pour faire passer à mond. fils ses fantaisies et humeurs opiniastres auparavant que d’en venir au fouet, qui est le dernier remede qu’il y faudra apporter, et principallement en cette saison qui est chaude et en laquelle il se pourroit esmouvoir de colere, comme il fit estant icy l’année derniere. Au surplus, je suis d’advis [f. 277] que vous le faciez desloger du chasteau neuf pour le remectre au viel avec toute la suite, afin que quand le Roy mon seigneur et moy iron par delà, nous trouvions la place vuide aud. chasteau neuf et y puissions loger. C’est ce que j’ay à vous escrire pour cette heure. Priant Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant les précautions à prendre pour la santé de ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Monglat,
J’ay receu les lettres que vous m’avez escrites et ay veu ce que vous me mandez de la santé et bonne disposition de mon fils, de ma fille et de nos autres enfans. Vous me ferez plaisir de continuer à m’en faire scavoir des nouvelles et vous diray que parce que nous sommes icy advertis qu’il court force maladies, et de petite vérolle, rougeolle et mesmes de contagion à Paris et aux bourgs et villages des environs de Saint Germain, je suis d’advis que l’on prenne doresnavant garde quelle sorte de personnes aborderont aud. Saint Germain, et specialement ceux qui aprocheront de mon fils et de nosd. enfans, afin que par ce moien l’on empesche que telles maladies ne s’y engendrent. A quoy je scay que vous aurez tel soing que je ne vous en fera plus particulierement recommandation. Et sur ce etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant la guérison du duc d’Orléans

« Madame de Montglat,
Vous m’avez faict plaisir de me tenir soigneusement advertie de l’estat de la malladie et depuis de la guarison et santé de mon filz le duc d’Orleans. J’ay tout contentement du soing que vous en avez pris et vous prie de continuer tousjours de mesme, tant en son endroict qu’envers tous les autres. J’espere, suivant ce que vous me mandez, que le voila du tout hors de sa malladie, dont je me resjouy, et de ce que tout le reste se porte bien. Vous m’en manderez tousjours des nouvelles aux occasions qui s’en presenteront, cependant je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ du dauphin de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Le Roy mon seigneur et moy [f. 286v] avons enfin resolu de faire venir nostre filz le Dauphin. Je vous escris celle cy affin que vous vous disposiez à le nous amener samedy prochain, et ferez venir avec luy les personnes nommées dans le mémoire que je vous envoye, lesquelz nous avons retenu à son service, et n’en amenez poinct d’autres. Vous y donnerez donc ordre, me remettant au sieur de Souvré de vous faire plus particulierement entendre noz intentions et resolutions, et prie Dieu etc. »

Marie de Médicis

Lettre de Marie de Médicis concernant des soins à apporter au duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous me faites plaisir de me mander souvent des nouvelles de mes enffans. Je ne suis pas d’advis que l’on baille plus de laict de chevre à mon filz le duc d’Orleans puisque l’on recongnoist qu’il ne luy proffite pas. Au surplus, j’ay esté priée par le sieur de Bressieu de trouver bon que ce peintre qui a desjà faict des portraictz de mes enffans en feist ung de ma fille aisnée pour porter en Angleterre, ce que je luy ay accordé, et ne ferez difficulté de laisser faire led. portraict par ce peintre, [f. 342] lequel en aura encores d’autres à faire par mon commandement. Cependant, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants de Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Orleans a son flux de vente, je suis d’advis qu’il ne bouge de Saint Germain. Touttefois, l’on verra comment il s’en portera entre cy et un jour ou deux. Cependant, il sera à propos que vous teniez touttes choses preparées pour faire partir lundy prochain mes autres enfans avec leur suitte et equipage necessaire et les filles qui sont de leur ballet, et neantmoings vous ne vous acheminerez point que vous n’ayez encores de mes lettres ou du Roy mon seigneur, [f. 6v] comme aussy j’espere que vous me ferez scavoir de leurs nouvelles affin que, suivant cela et le temps qu’il fera, je vous mande la derniere resolution que nous prendrons. Et sur ce, je prie Dieu etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Vous ne sauriés me mander des nouvelles [f. 82v] plus agreables que celles où vous me donnerés asseurance de la bonne disposition de tous mes enfans. Je ne doubte point que vous n’aporterés pour eulx tout le soing et toute l’affection qui est necessaire pour leur gouvernement. Je vous les recommande tousjours. Nous avons achevé en cette ville touctes les ceremonies du sacre du Roy monsieur mon filz, dont je demeure bien contente, et croy que demain je departiray pour m’acheminer vers la ville de Paris, où je me rendray, Dieu aidant, dans sept ou huict jours. Sur ce je prie Dieu etc.
A Reims le XVIIIe jour d’octobre 1610.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay esté bien aise d’entendre de vos nouvelles, de mes enfans et de leur bonne disposition, et vous diray sur ce que vous m’escrivez que je veux bien volontiers accorder à ma fille aisnée la permission qu’elle desire pour reciter sa comedie, dont elle doibt bien apprendre les vers, ayant intention d’aller dans peu de jours à Saint Germain pour voir si elle s’en acquitera bien et si elle les aura bien retenus. Vous l’en [f. 195] advertirez de ma part, affin qu’elle se dispose à bien faire, et surtout qu’elle employe bien le temps à servir Dieu et faire ses exercices ordinaires, affin qu’estant de delà je m’apperçoive qu’elle ayt bien prouffité et que je la trouve bien sage. L’on m’a aussi parlé d’un baptesme que vous desirez faire d’une fille de la sœur de la nourrice du Roy monsieur mon fils, que l’on veult faire tenir sur les fonds par ma fille Chrestienne et mon neveu le marquis de Verneuil. Je trouve bon qu’il se face. Vous prendrez garde neantmoins qu’aux ceremonies qui s’y feront toutes choses soient gardées et observées selon l’ordre et la dignité requise en telle occasion. Sur ce etc.
A Paris le XXXe juin 1611
Madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant ses enfants à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Je suis bien aise que mon fils d’Orleans commence à se guerir de son rume et que mon fils d’Anjou et mes deux filles aisnées s’entretiennent toujours en bonne [f. 229] santé. Mais sur ce que j’ay reconneu par vostre lettre et par ce que m’en a faict le sieur Petit que ma petite fille se trouve indisposée de la fiebvre qui l’a reprise, je vous despeche ce laquay expres pour m’en rapporter nouvelles et me scavoir et dire au vray l’estat de sa maladie pour laquelle je donneray cependant ordre que le medecin Haultin vous aille trouver pour la voir et assister au temps que vous me manderez qu’il en sera besoing. Prenez donc le soing que mad. fille me manque d’aucune chose qui puisse apporter quelque remede et soulagement à son mal, et m’en mandez des nouvelles. Et, en attendant, je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc.
A madame de Montglat, gouvernante de mes enfans »

Lettre de Marie de Médicis concernant la santé du duc d’Orléans à Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’estois en peine de la santé de mon fils d’Orleans lorsque Jollicoeur m’a presenté vostre lettre, par laquelle j’en ay appris des nouvelles, et pour ce que je desire de temps à autre estre advertie du succes de sa maladie, je vous envoye expressement ce laquay pour m’en rapporter et me scavoir dire commnt il se sera dudepuis trouvé. Vous m’en escrirez donc bien au long, et en attendant je prie Dieu etc.
A Paris le Xe novembre 1611 »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque par les marques et observations que [f. 188v] vous faictes de ce qui se passe en suite de la petite indisposition de mon fils, vous reconnoissez qu’il s’en trouve tousjours de mieux en mieux, je croy qu’il n’y aura plus, Dieu aydant, aucun inconvenient de le mener à Saint Germain en Laye. C’est pourquoy, ayant receu la vostre par le medecin Le Maistre en responce de celle que je vous escrivois pour vous en dire ma resolution, je vous ay encores faict celle cy pour la vous confirmer et vous dire que je desire que, s’il n’arrive autre accident à mon fils ou empeschement suffisant pour retarder ce voiage, que vous vous teniez prests pour y aller coucher avec mes autres enfans et toute vostre bande samedy prochain. J’ay donné ordre, suivant ce que vous m’escrivez, de vous faire avoir les mullets et les charrettes du Roy monsieur mon fils, qui seront pour cet effect demain par delà. Si vous avez besoin d’autre equipage plus grand, comme je ne le croy pas, vous y en trouverez aisement. Tenez vous donc preste pour ce voyage. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
Puisque mon fils d’Anjou est maintenant en bon estat de sa santé et que vous la reconnoissez estre telle [f. 190] qu’il n’y a plus d’inconvenient de luy fair prendre l’air, je trouve bon que vous partiez des jeudy prochain pour vous en aller avec toute vostre compagnie à Saint Germain ainsi que vous me le mandez. Vous donnerez ordre à tout ce qu’il vous sera necessaire pour cet equipage en sorte qu’il le face heureusement comme je le desire. J’approuve bien que vous le meniez promener par aucunes des grandes rues de Paris affin de donner ce contentement au peuple de le voir sain et gaillard, mais aussi desiré je qu’il ne s’y arreste point, à cause du mauvais air et des maladies qui y courent. Je suis bien aise que ma fille Crestienne se porte aussi bien. Recommandez moy à eux tous et leur dictes de ma part que je desire qu’ils soient tous bien sages et que cela estant je les aimeray tousjours bien comme leur bonne mere. Sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau etc. »

Lettre de Marie de Médicis concernant le départ de ses enfants pour Saint-Germain-en-Laye

« Madame de Montglat,
J’ay eu ce matin les lettres que vous m’escrivites hier apres le disner de mon fils, par lesquelles je voy qu’il se porte tous les jours de mieux en mieux, dont je me resjouis. Cela estant, je reprens mon opinion de le faire aller avec ses sœurs à Saint Germain en Laye pour y passer le reste de ses beaux jours, car il ne se peult que l’air ne soit maintenant bien corrompu au Louvre à cause des remuement que l’on faict aux fossez et des autres maladies qui sont par la ville et aux environs du Louvre. Partant, je suis d’advis que vous vous disposiez et prepariez toutes les choses pour les faire partir jeudy pour vous rendre le soir à Saint Germain sans plus de retardement, si ce n’estoit qu’il arrivast quelque nouvel accident en la santé de mond. fils qui fust considerable pour vous arrester. Dont vous continuerez à me faire scavoir de jour à autre des nouvelles. Et sur ce je prie Dieu etc.
A Fontainebleau le XIIIIe octobre 1613 »

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