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Saint-Germain-en-Laye
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Lettre concernant des tableaux provenant de la chapelle du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Palais du Louvre, 11 mai 1904
Cher Monsieur,
Pour l’un des renseignements que vous me demandez, je puis vous donner une réponse très précise. Les deux tableaux de Matteo Rosselli appartiennent au Louvre ; ils proviennent de la collection du roi, et ont jadis figuré au château de Saint Germain. Le « Triomphe de David » est au Louvre, n° 1483 du catalogue sommaire des peintures. Quant à la « Judith », elle a été déposée au musée de Toulouse, auquel elle fut envoyée en 1803. Pour plus de détails, voyez : F. Engerand, Inventaire des tableaux du Roy rédigé en 1709 et 1710 par N. Bailly, Paris, Leroux, 1899, in 8, pages 46 et 47. Ces deux tableaux ont certainement dû être transportés au Louvre pendant la Révolution.
Pour l’ivoire, malgré de consciencieuses recherches, je n’ai pas pu arriver à un résultat aussi certain ; et pourtant…
Dans notre plus ancien Inventaire, qui est celui de 1816, je ne trouve qu’un seul Christ en ivoire ; voici textuellement la mention :

  1. – Inconnu [auteur]. – Christ en croix. – Ivoire. – [pas de dimensions]. – Ancienne collection. – [emplacement :] magasin du musée.
    En marge est ajouté cette note au crayon de la main de notre prédécesseur M. Emile Molinier : « Musée de Rennes, 1894 ».
    Ce Christ aurait donc été déposé au musée de Rennes, ce qui doit être exact car nous ne le possédons plus au Louvre.
    Dans l’Inventaire de 1816 (les notes entre crochets sont de moi, bien entendu), vous lisez comme provenance : « ancienne collection ». C’est là une formule courante qui a été adoptée, par ordre, pour désigner prudemment tous les objets provenant des saisies révolutionnaires et des conquêtes impériales. Comme votre Chrost me paraît provenir d’une saisie chez un émigré, car votre référence « inventaire du 14 février 1794 » me fait tant l’effet d’un procès verbal de saisie ; comme d’autre part le Louvre ne possédait en 1816 qu’un Christ en ivoire, provenant presque à coup sûr d’une saisie de ce genre, il me semble qu’on peut, en sains critiques, identifier l’objet du Louvre avec celui de votre document.
    La dimension du Christ en ivoire nous est donnée par l’Inventaire de 1832 : « hauteur, 0 m. 50 ». Vous pourrez le faire contrôler en écrivant à Rennes.
    Quant à l’attribution à Michel Ange, elle n’a aucune importance. Tous les Christs anciens un peu passables ont été donnés à Michel Ange, à Puget ou à Girardon.
    Pour ma peine, je vous demanderai de me dire où a été faite votre saisie du 14 février 1794. Il est toujours utile de préciser les provenances des objets du Louvre, même secondaires.
    Je vois que vous continuez à vous intéresser aux saisies révolutionnaires. Je voudrais bien pouvoir étudier celles dont nous avons les procès verbaux au Louvre, et je le ferai sans doute un jour, mais le temps ?
    Veuillez agréer, cher Monsieur, mes meilleurs compliments.
    Jean J. Marquet de Vasselot »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Soumission pour la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Restauration de la chapelle de Saint Louis du château de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)
Exercice de 1874
Soumission de l’entrepreneur de maçonnerie
Je soussigné Morin Bigle, entrepreneur demeurant à Saint-Germain-en-Laye, rue Neuve d’Hennemont, n° 12
Après avoir pris connaissance
1° du cahier des charges rédigé par l’architecte à la date du 17 mars 1874, spécialement pour la restauration de la chapelle
2° des travaux à effectuer pendant le cours de l’exercice devant s’élever à la somme de vingt-trois mille deux cent cinquante-cinq francs 81 centimes
M’oblige et m’engage à exécuter les ouvrages de maçonnerie qui me seront ordonnés par l’architecte en me conformant à toutes les clauses et conditions du cahier des charges ci-dessus visé et moyennant les prix de la série de la ville de Paris éditée chez Cosse, Marchal et compagnie, édition de mil huit cent soixante-dix.
A Saint-Germain-en-Laye, ce 20 mars 1874
Approuvé l’écriture ci-dessus
Morin Bigle
Approuvé le 10 avril 1874
Le ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts
Fourtou »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant les budgets de la restauration de la chapelle du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Direction des Beaux-Arts
Monuments historiques
Saint-Germain, 25 juillet 1879
A monsieur le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu accorder en 1847 un crédit de 118274 f. affecté à la restauration de la chapelle saint Louis au château de Saint-Germain-en-Laye. Cette somme devant être dépensée par annuités de 25000 f. chacune, il en est résulté qu’au commencement de 1878, il ne reste plus que 18274 f. disponibles sur ce crédit accordé.
Mais dans le courant de la même année, vous avez bien voulu allouer un nouveau crédit pour la continuation des ouvrages de restauration et monsieur Millet, reconnaissant qu’il était nécessaire pour la bonne exécution des travaux, de dépenser en 1878 une somme égale aux annuités précédentes, préleva sur le dernier crédit accordé une somme de 6726 f. destinée à élever pour 1878 la somme totale à la somme de 25000 f.
Il y avait lieu de répartir cette dépense totale entre deux décomptes, l’un s’élevant à 18274 f. et formant la clôture du crédit de 118274 f. et l’autre s’élevant à 4915 f. 97 se rapportant au crédit récemment ouvert.
J’ai l’honneur, monsieur le Ministre, de vous adresser sous pli séparé tout le dossier relatif au premier décompte et j’ai l’honneur de vous transmettre aujourd’hui les pièces qui concernent le second. Ces pièces sont les suivantes :
1 décompte des travaux en double expédition, dont une sur timbre
1 certificat de réception en double expédition, dont une sur timbre
et 4 certificats de paiement, également en double expédition.
Il résulte de ces pièces que le chiffre des travaux exécutés s’élève à la somme de 4573 f. 00
et celui des honoraires de l’architecte à 228 f. 65
de l’inspecteur à 57 f. 16
du vérificateur à 57 f. 16
ensemble 345 f. 97
Total pareil : 4915 f. 97
Les travaux compris dans ce décompte sont les derniers qui aient été exécutés à la chapelle du château de Saint-Germain sous la direction de monsieur Millet.
Je viens vous prier, monsieur le Ministre de donner votre approbation aux pièces comptables que j’ai l’honneur de vous soumettre.
Je suis avec un profond respect, monsieur le ministre, votre très humble et très obéissant serviteur,
L’inspecteur Eug. Choret »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettres confirmant les droits d’usage des habitants de Saint-Germain-en-Laye dans la forêt de Laye

« Françoys, par la grace de Dieu roy de France, au grand maistre enquesteur et general refformateur des Eaues et forestz de nostre roiaulme ou son lieutenant a la table de marbre de nostre Palais a Paris, salut. Nos bien amez les manans et habitans de Sainct Germain en Laye nous ont faict exposer que nos predecesseurs roys de France, que Dieu absolve, leur ont pour plusieurs bons et louables respect donné et octroié plusieurs beaulx droictz, previleiges, concessions et octroiz en lad. forest de Laye, et entre autres droict de pouvoir prendre en lad. forest pour leur chauffage les souches mortes qui se trouveroient en lad. forest et autre bois mort et secq et de pouvoir prendre au crochet de boys toutes les branches mortes et seiches pour convertir en leurdict chauffaige et non ailleurs, ensemble de pouvoir envoier et mectre pasturer leurs bestes aumailles par toute lad. forest, et de tenir et garder en lad. forest tant en temps de pesson que autrement, le nombre de pourceaulx que chacun d’eulx compecte et appartient, sans fraulde, et ce es lieux designez es mainz levees et delivrances qui leur ont esté faictes desd. droictz et aux charges et conditions y declairees, dont ilz ont bien et deuement jouy et usé, et sur l’empeschement qui leur a esté faict en la jouissance desd. droictz, ils ont de vous ou voz predecesseurs obtenu diverses main levees, mesmement par arrest du Conseil privé de feu nostre tres honoré seigneur et aieul du vingt huictiesme jour de fevrier mil cinq cens cinquante six, et doubtant que soubz coulleur du decedz advenu a nostre feu seigneur et pere, que Dieu absolve, on les voulsist troubler en la jouissance desd. droictz, nous ont faict humblement supplier et requerir leur voulloir sur ce pourveoir. Nous a ces causes, voulans conserver lesd. exposans en leurs droictz, vous mandons que, nostre procureur [appellé à ce], s’il vous appert de ce que dict est, mesmement que lesd. exposans tiennent les droictz susd. en lad. forest et soient en iceulx fondez tant par le moien dudict arrest obtenu aud. conseil privé de nostred. feu seigneur et aieul que autres lettres, vallables possession et jouissance d’iceulx, sans y avoir abusé, vous oud. caz faictes lesd. exposans jouir desd. droictz esquelz les trouverez bien fondez selon la possibilité de la forest, noz ordonnances et comme verrez estre a faire par raison. De ce faire vous donnons plain pouvoir et puissance. Car tel est nostre plaisir. Donné a Bloys le XVme jour de novembre l’an de grace mil cinq cens cinquante neuf et de nostre regne le premier.
Par le Roy, me Nicole du Pré,
me des requestes ordinaires de l’hostel, present
De Laumosnier »

Lettres patentes ordonnant des aménagements dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Lettes patentes qui ordonnent une soupe de soixante dix arpens de bois dans la forest de Saint Germain en Laye et la réunion de cinquante arpens de terres, et autres aménegemens dans ladite forest
Données à Versailles le 24 mars 1723
Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, à nos amez et féaux conseillers les gens tenans nostre cour de parlement à Paris, salut. Pour l’augmentation et amélioration de nostre forest de Saint Germain en Laye, nous aurions, en y ordonnant la vente de soixante six arpens de bois par arrest de nostre Conseil du 2 du présent mois pour l’ordinaire de la présente année, ordonné aussi par ledit arrest, pour les causes et raisons y énoncées, qu’il y seroit réuny cinquante arpens appartenans aux religieux d’Ennemont et autres particuliers, le labour et repeuplemens de quelques cantons vagues et l’adjudication au rabais pour le renversement des terriers et la destruction des lapins, le tout aux charges, clauses et conditions y portées, et pour l’exécution dudit arrest nous aurions ordonné que toutes lettres patentes nécessaires seroient expédiées. A ces causes, de l’avis de nostre Conseil, qui a vu ledit arrest, cy attaché sous nostre contre scel, nous avons, conformément à iceluy, ordonné et par ces présentes signées de nostre main ordonnons par le sieur de la Faluère, grand maistre des Eaux et forests au département de Paris, il sera incessamment procédé, au siège et en présence des officiers de la maistrise de Saint Germain en Laye, à la vente et adjudication en la manière accoustumée des soixante six arpens en la forest dudit Saint Germain restans du triage de la Petite Charmeraye pour tenir lieu de ventes ordinaires en ladite maistrise pendant la présente année 1723, à la charge par l’adjudicataire de remettre le prix de son adjudication es mains du receveur particulier de ladite maistrise, pour en compter à nostre profit ainsi que des autres derniers de sa recette, et avons réuny et réunissons au corps de ladite forest et à nostre domaine environ cinquante arpens de terres et pastures appartenanx aux religieux d’Ennemont et à quelques particuliers au dedans de ladite forest entre le triage de la Vente à la Reine, et autres bois adjacens, et le mur de closture, ordonnons que lesdits religieux et autres particuliers propriétaires seront remboursez de la valeur desdites terres sur le prix de la vente desdits bois, au dire d’experts, qui seront nommez d’office par ledit sieur grand maistre, à l’effet de quoy employ en sera fait sous leurs noms dans l’estat qui sera arresté au Conseil pour l’année présente et que le surplus du prix desdits bois, déduction faite des charges de ladite maistrise, sera jusqu’à concurrence et sans aucun divertissement employé au payement des labours et repeuplement en glans ou plan de nature de chesne et autres bois de quarante deux arpens soixante quatorze perches de terres vagues appellées la Commune de Saint Germain et des cantons de la Meutte et d’Acheres, qui sont entourez de palis, suivant l’adjudication au rabais qui en sera faite au même siège par ledit sieur de la Faluère, et l’entrepreneur payé sur ses ordonnances par ledit receveur dans les termes qui seront réglez par le cahier des charges de ladite adjudication. Ordonnons en outre que, conformément à l’article XI du titre des chasses de l’ordonnance des Eaux et forests du mois d’aoust 1669, il sera au mesme siège procédé à autre adjudication pour la destruction générale des lapins dans ladite forest et renversement des terriers. Enjoignons aux officiers des chasses et à ceux de ladite maistrise de tenir soigneusement la main à ce qu’il n’en soit introduit de nouveaux à l’avenir, dont nostre procureur en ladite maistrise sera tenu vous certifier tous les trois mois au grand maistre. Vous mandons que ces présentes vous ayez à faire lire et enregistrer et le contenu en icelles garder et observer selon leur forme et teneur. Car tel est nostre plaisir. Données à Versailles le vingt quatrième jour de mars, l’an de grâce mil sept cens vingt trois et de nostre règne le huitième.
Signé Louis, et plus bas Par le Roy, Phélypeaux, et scellées du grand sceau de cire jaune. »

Quittance pour des réparations de vitreries aux châteaux de Saint-Germain-en-Laye

« En la presence des notaires soubzsignez, Pierre Le Liepvre, vitrier ordinaires des Bastiments du Roy, confesse avoir receu comptant des le dix huictiesme juillet MVIc vingt trois de noble homme messire Anne Jacquelin, conseiller du Roy et tresorier general des Bastiments de Sa Majesté, la somme de deux cens quinze livres quatre solz six deniers à luy ordonnée pour les ouvrages et reparations de vittrerie par luy faictz pour le Roy durant l’année MVIc vingt deux en plusieurs endroictz du chasteau vieil et neuf de Saint Germain en Laye suivant les partyes de ce faictes et veriffiées par le controlleur general desd. Bastiments, de laquelle somme de deux cens quinze livres quatre solz six deniers led. Le Liepvre se contente et en quitte led. sieur Jacquelin, tresorier susd., et tous autres. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé es estudes desd. notaires l’an mil six cent vingt cinq, le vingt cinquiesme jour de juing apres midi, et ont signé.
Pierre Le Lievre
Bruneau, Le Camus »

Marché pour des travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« […] Bergeron, juré du Roy es œuvres de massonnerye, demeurant à Paris, savoir led. sieur Mazière rue Traversante et led. sieur Bergeon rue de Richelieu, parroisse Saint Roch, lesquels ont fait marché, promis et promettent solidairement, sans division, discussion ny forme de fidesjussion, à quoy ilz renoncent, au Roy nostre sire, ce acceptant par messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, baron de Seignelay et autres lieux, conseillers du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, intendant des Finances, surintendant et ordonnateur des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, rue Neuve des Petitz Champs, parroisse Saint Eustache, et par messire Pierre Coquart, sieur de la Motte, conseiller du Roy en ses conseils, intendant et ordonnateur desd. Bastimens de Sa Majesté demeurant rue des Mauvaises parrolles, parroisse Saint Germain l’Auxerrois, à ce present, de faire et parfaire bien et deuement comme il apartient au dire d’ouvriers et gens à ce cognoissans tous les ouvrages de massonnerye mentionnez au devis cy devant escript et pour cet effect fournir par lesd. entrepreneurs de pierre de taille, taille d’icelle, moillon, caillou, chaux, sables et autres matereauux necessaires, plus de faire faire et fournir à leurs frais les ouvrages de charpenterye, couverture, serrurerie, vitrerie et plomberie et autres choses aussy mentionnez audit devis, poser le tout et fournir toutes peines d’ouvriers, eschafaudages, cordages, engins et autres choses necessaires generallement quelconques pour rendre lesd. ouvrages faits et parfaitz et receus en la manière accoustumée, et la clef à la main, dans la fin du present mois de may, le tout suivant les plans et dessein qui en ont esté arrestés, exhibés par led. sieur surintendant, lesquels ont esté à cet instant paraphés par l’un desd. entrepreneurs et des notaires soubssignez à leur requisition, demeurés es mains dud. sieur surintendant pour y avoir recours sy besoin est. Ce marché faict moyennant la somme de vingt quatre mil livres tournois en blocq, laquelle somme led. sieur surintendant aud. nom et intendant promettent faire bailler et payer ausd. entrepreneurs au fur et à mesure qu’ils travailleront ausd. ouvrages. Car ainsy a esté accordé. Promettans. Obligeans lesd. entrepreneurs solidairement. Renonceans. Fait et passé savoir pour led. sieur surintendant et intendant au chasteau de Saint Germain en Laye et pour lesd. entrepreneurs en cette ville de Paris, es estudes des notaires soubzsignez, l’an mil six cens soixante cinq, le treiziesme jour de may apres midy, et ont signé.
Colbert, La Motte Coquart
Maziere
Bergeron
Mouflet, Chouyn »

Marché pour l’entretien du grand parc de Saint-Germain-en-Laye et projet de marché pour l’entretien du jardin du Val

« Marché pour les labours et entretien des grands et petits plants du grand parc de Saint Germain en Laye, 20 août 1669
Devis des labours et ouvrages qui sont nécessaires de faire pour l’entretien des grands et petits plants des avenues et allées du grand parc à commencer en la présente année 1669 et continuer pendant trois années consécutives
Premièrement
Faire les premiers labours des grands plants de six pieds avec des besches partout où il se pourra et le surplus avec des houes
Les seconds labours les faire au mois de juillet avec les houes fourchues et des serfouelles
Faire les troisiemes labours au mois de novembre comme les premiers qui ce doivent faire au mois de mars
Esbourjonner tous lesdits grands plants pendant les deux sèves, les eslaguer pendant l’hyver à la manière que Balthasard d’Ambresne, jardinier flament, l’indiquera, escheniller tous lesdits arbres, emporter les essenilles et les brusler, soudre la charmille qui est plantée dans les rigolles entre les arbres nouveaux plantez.
A l’esgard des petits plants, il fault faire les premiers labours au mois de mars avec les houes fourchues et des grandes pioches.
Faire les segonds labours au mois de juillet avec des serfouettes pour faire mourir les herbes qui se trouveront dans les rayons desdits petits plants.
Faire aussi les troisiemes labours comme les premiers, qui se doivent faire au mois de mars, et regarnir de petits plants dans les rayons sous les endroits où il en manquera en faisant ces derniers labours. Lesd. petits plants seront fournis par Sa Majesté.
Furent présens Henry Dupuis et Louis Houdoin, jardiniers demeurant scavoir ledit Dupuis rue Baffray, fauxbourg Saint Anthoine, et ledit Houdoin à Versailles, de présent à Paris, lesquels ont faict marché, promis et promettent au Roy nostre sire, ce acceptant pour Sa Majesté messire Jean Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Seignelay et autres lieux, conseiller du Roy ordinaire en tous ses conseils du conseil royal, commandeur et grand trésorier de ses ordres, secrétaire d’Estat et des commandemens de Sa Majesté, controlleur général de ses finances, surintendant et ordonnateur général des Bastimens, arts et manufactures de France, demeurant à Paris, en son hostel sciz rue Neuve Saint Eustache, en la paroisse Saint Eustache, et acceptant, de faire les labours, eslaguer les arbres et les esbourgeonner dans les temps, saisons et ainsy qu’il est porté au devis cy devant escript, pendant trois années qui ont commencé au jour Saint Jean Baptiste dernier et qui finiront à pareil jour de l’année que l’on comptera seize cens soixante douze. Ce marché faict moyennant, scavoir, pour trois labours par chacune des trois années […], et treize livres dix sols pour les trois labours de chacun an pour à compte vingt pieds pour passer et compasser pour arpent des petits plants aussy par chacune des trois années, lesquels prix seront payés ausdits entrepreneurs par le trésorier des Bastimens de Sa Majesté en exercice suivant les ordres dudit seigneur surintendant, au feur et à mesure qu’ils feront lesdits labours. Car ainsy. Ce fait en la présence de noble homme […] conseiller du Roy et controlleur general desdits Bastimens, aussy pour ce présent et comparant. Promettant. Obligeant chacun en droit soy, ledit seigneur surintendant en ladite qualité. Renonçant. Faict et passé scavoir par ledit seigneur Colbert au chasteau de Saint Germain en Laye en son appartement et par lesdits entrepreneurs en l’estude de Le Fouyn, l’un des notaires soubsignés, l’an mil six cens soixante neuf, le vingtième jour d’aoust, et ont signé
Colbert, Dupuis
Houduin
Lefebvre, Lefouin

Le sieur Coustillier, jardinier du Roy au pavillon du Val dans le parc de Saint Germain en Laye, s’oblige d’entretenir quatre cens dix huict thoises d’espalliers au pourtour des murs du jardin dudit pavillon, lesdits espalliers présentement plantez en pruniers, abricotiers, peschers, poiriers, pommiers, figuiers, muscats et bourdelots, fournir à ses despens de tous arbres de mesme espece de ceux qui mourront, et entretenir les treillages en bon estat jusques à ce que l’on soit obligé de les refaire de neuf ; que s’il arrive, par la force des vents ou autrement, qu’il s’abbatte quelque pand de mur qui entrainent et rompent lesdits treillages, ledit jardinier ne sera obligé de les retablir.
S’oblige d’entretenir les arbres fruitiers en buisson plantez autour des quarrez à platte bandes du jardin.
S’oblige d’eslever des melons, concombres, fraisiers et autres plantes et d’entretenir à ses despens le nombre de cloches, chassis, nattes et paillessons qui luy seront fournis pour une fois seulement.
S’oblige d’entretenir le potager garny de touttes sortes d’herbes potagères, sallades, artichaux et autres légumes, et un quarré d’asperges de 12 thoises de long sur 10 thoises de large, lequel quarré le jardinier s’oblige de mettre présentement en estat moyennant la somme de deux cens livres qui lui seront payés par-dessus le prix du présent marché pour une fois seulement, tant pour les terres qu’il faudra remuer que pour les fumiers et plants nécessaires pour garnir ledit quarré, qu’il s’oblige d’entretenir par le présent marché.
S’oblige d’entretenir les fleurs et plants de différentes espèces dans le parterre et dans les platte bandes de la principale allée du jardin.
S’oblige aussi d’avoir toujours trois hommes travaillant audit jardin.
Le tout moyennant la somme de douze cens livres par chacun an.

De la main de Perrault :
Monseigneur a ordonné de passer marché avec Henry Dupuis, Louis Houdoin, jardinier, suivant le devis cy joint moyennant la somme de cinq livres cinq sols le cent de thoisé des grands plans et treize livres dix sols l’arpent des petits plants à vingt pieds pour perches l’arpent.
Ce 5 juin 1669
Signé Perrault

En titre sur le revers de la feuille :
Marché pour l’entretien du jardin du pavillon du Val
A signer par Monseigneur »

Arrêt du conseil d’État concernant le bornage de la forêt du Vésinet

« Arrest du conseil d’Estat du Roy du 5 aoust 1751 qui ordonne la fixation, réunion et bornage de la forest du Vézinet avec l’ordonnance de monsieur le grand maître des Eaux et forests étant ensuite, du 12 desdits mois et an
Extrait du registre du conseil d’Estat
Le Roy estant informé que la forest de Vezinet, vulgairement dite garenne de Vezinet, n’a jamais été bornée ou que, l’ayant été, les riverains en ont supprimé les bornes pour en usurper les parties qui sont à leur bienséance, que l’on dit communément dans le pays que cette forêt contient onze cens arpens, que l’incertitude de sa véritable continence procède du peu d’attention que l’on a eu à suivre ce qui étoit prescrit par l’arrest du 26 janvier 1664 rendu pour la réformation de la forest de Saint Germain en Laye et de celle dite pour lors garenne du Vézinet, que l’assiette des forests en cas de réformation étant le premier objet qui se présente naturellement à l’esprit de tous les réformations, et qui doit faire la base de leur opération, ayant échappé alors, il n’est point étonnant que jusqu’ici les officiers d’Eaux et Forests soient demeurés dans la sécurité, qu’étant nécessaire d’y remédier, il faut recourir à tout ce qui peut conduire à une opération aussi importante, qu’il est constant que par l’article 36 dudit arrest du 26 janvier 1664, à l’occasion de la forest du Vézinet, il est dit que la garenne qui étoit lors formée dans cette forest et qui vraisemblablement lui a fait prendre le nom de garenne seroit réduite en continence suivant son ancien établissement, proche la maison du garenier et bruyères joignantes, jusqu’à la muraille qui fait la séparation de lad. garenne et des héritages des particuliers, et divisée des bois taillis qui sont de l’autre part par un fossé, et pour le surplus des bois, que les lapins en seroient détruits, conformément à l’article 35 dudit arrest, avec défenses à toutes personnes d’y en mettre, qu’à la vérité les commissaires dressèrent seulement leur procès-verbal de l’état de ladite forest, qu’il résulte dudit procès-verbal que la garenne étoit partagée en deux parties par le grand chemin de Saint Germain à Paris, qu’elle étoit en terres vaines et vagues pour la plus grande partie, que les endroits plantés en bois étoient en très mauvais état, scavoir les taillis abroutis par les lapins, dont les terriers étoient en grande quantité, que les balliveaux qui y avoient été refais étoient émondés, que, ladite forest reconnue en cet état, les officiers de la maîtrise, le procureur de Sa Majesté en la réformation et les anciens du pays appelés, ayant jugé qu’il étoit nécessaire de détruire la garenne au lieu de la cantonner, ou bien qu’il falloit la laisser subsister, attendu qu’elle étoit affermée 6000 livres, et ce dernier parti étant diamétralement opposé à la disposition dudit art. 36 de l’arrest du 26 janvier 1664, cette alternative ayant été référée à Sa Majesté, Elle ordonna que ladite garenne seroit ruinée pour y faire un lieu de chasse, ainsi qu’il avoit été du tems des rois ses pères et ayeuls, qu’en conséquence le réformateur rendit son ordonnance portant que les bois seroient recepés, la garenne ruinée et que les places vaines et vagues seroient labourées et ensemencées en glands, seines, châtaigniers, et mettre du lapin dans ladite garenne, et d’y introdire aucuns bestiaux, même sous prétexte de droit d’usages, que tous ceux faits résultans du contenu au volume de réformation de ladite maîtrise de Saint Germain ne paroissant point par aucuns actes postérieurs, que les intentions de Sa Majesté ayant été lors remplies, il y a à supposer que ces choses en sont restées là, que les riverains ont usurpé ce qu’ils ont voulu, et que les lapins ont réduit les bois de cette forest en un si total abroutissement qu’ils ne sont d’aucune espérance, que Sa Majesté, désirant connoître la véritable étendue, nature et qualité de ladite forest, et l’asseoir par des bornes immuables, Elle auroit été informée que Henri IV ayant fait construire le Château Neuf de Saint Germain en face du Vézinet, il avoit acquis des habitans du Pecq le terrein qui forme les bas jardins, en les abonnant à mille livres de taille, que depuis Louis XIII, considérrant que le Vézinet, en face du Château Neuf qu’il habitoit, ne contenoit que 284 arpens 24 perches suivant un arpentage constaté par procès verbal de 1606, il avoit acquis en 1612 des seigneurs de Chatou et de la Borde 335 arpens 92 perches et demi, suivant qu’il est mentionné en un procès-verbal de bornage de ladite année 1612, et du seigneur de Croissy 363 arpens 43 perches par contrat passé devant Robineau, notaire, le 21 janvier 1634, qu’enfin Louis XIV y réunit 418 arpens à la mesure de 18 pieds pour perche qui, réduit à 22 pieds pour perche, forment 281 arpens 4 perches, qu’il résulte suivant ce détail que ladite forêt doit contenir 1264 arpens 63 perches et demi, que Sa Majesté ne jouissant pas à beaucoup près de cette quantité, Elle a voulu y pourvoir,
Ouy le rapport,
Le Roy estant en son Conseil a fixé, quant à présent, la forest du Vézinet à 1264 arpens 63 perches et demi, sauf ses autres droits, s’il y échet. Ce faisant, Sa Majesté a ordonné et ordonne que par le sieur du Vaucel, grand maître des Eaux et Forests du département de Paris ou les officiers de la maîtrise de Saint Germain qu’il pourra commettre, il sera procédé à la visite et reconnoissance, autant que faire se pourra, des véritables limites de ladite forest, comme aussi que les contestations qui pourroient survenir lors desdites visites et reconnoissance seront par ledit sieur grand maître ou ledits officiers instruites et jugées sommairement dans le procès verbal de limitation et assiette de ladite forest, et que ce qui sera par eux statué et ordonné sera exécuté par provision, sauf et sans préjudice de l’appel au Conseil, que les appellans seront tenus de faire juger dans le mois, sinon déchus, et les jugemens, ordonnances et sentences dont aura été appellé seront exécutés selon leur forme et teneur, comme chose jugée en dernier ressort ; à l’effet de laquelle délimitation et assiette il sera préalablement, par les arpenteurs que ledit sieur grand maître nommera, procédé à l’arpentage général et à la levée du plan figuratif de ladite forest en son état actuel, pour connaître en quoi elle diffère de sa véritable continence ci-dessus déterminée. Ordonne Sa Majesté que ce qui sera jugé usurpé, et repris pour la parfaire, sera distingué et désigné sur ledit plan, ainsi que les bornes quee ledit sieur grand maître jugera nécessaire de faire planter pour l’assiette de ladite forêt. Ordonne pareillement Sa Majesté qu’après l’assiette de ladite forest par bornes apparentes, tous les riverains seront, à la requête, poursuite et diligence du procureur de Sa Majesté en la maîtrise de Saint Germain, assignés aux plus briefs délais pour représenter les titres de propriétés de leurs héritages, dont sera dressé procès-verbal par ledit sieur grand maître, ou lesdits officiers, en présence du procureur de Sa Majesté, comme aussi qu’il sera procédé à la description de l’état où se trouvera ladite forest, tant en fonds que superficie, pour lesdits procès-verbaux d’assiette, de description de titre et de l’état, nature et qualité de ladite forest rapportés au Conseil, avec l’avis dudit sieur grand maître, être ensite par Sa Majesté ordonné ce qu’il appartiendra. Fait au conseil d’Estat du Roy, Sa Majesté y étant, tenu pour les Finances. A Compiègne, le cinquième jour d’août mil sept cens cinquante un.
Signé Phélipeaux, avec paraphe.
Louis François du Vaucel, chevalier, conseiller du Roy en ses conseils, grand maître enquéteur et général réformateur des Eaux et Forests de France au département de Paris et Isle de France
Veu l’arrest du Conseil dont copie est cy dessus, et tout considéré, nous ordonnons que ledit arrest sera enregistré au greffe de la maîtrise des Eaux Forests de Saint Germain en Laye pour être exécutés selon sa forme et teneur, et en conséquence qu’au jour qui sera par nous ci après indiqué il sera procédé aux opérations portées audit arrêt, à l’effet de quoi ordonnons qu’il sera imprimé, lu, publié et affiché partout où besoin sera, et que par Collot et Ducy, arpenteurs, il sera procédé à l’arpentage général et à la lavée du plan figuratif de ladite forest en son état actuel, le tout à la diligence du procureur du Roy en ladite maîtrise, auquel nous enjoignons d’y tenir la main. Donné en notre hôtel à Paris le douze août mil sept cens cinquante un.
Du Vaucel, et plus bas Par Monseigneur, L’Eclope.
Collationné à l’original par nous écuyer, conseiller secrétaire du Roy, maison, couronne de France et de ses finances. »

Brevet de concierge du jeu de paume de Saint-Germain-en-Laye

« Aujourd’huy vingt un janvier mil sept cent soixante dix, le Roy étant à Versailles, voulant traite favorablement le sieur Lavarde, l’un des paulmiers racquetiers de Sa Majesté, Elle lui a accordé et fait don de la conciergerie du jeu de paulme à Saint Germain, vacante par la démission volontaire du sieur Lataille, pour par led. sieur Lavarde jouir de lad. conciergerie tant qu’il plaira à Sa Majesté aux mêmes privilèges, prérogatives et fonctions dont a joui ou dû jouir led. sieur Lataille, et dont jouissent ou doivent jouir les autres concierges des maisons royales. Mande et ordonne Sa Majesté au sieur marquis de Marigny, lieutenant général des provinces d’Orléanois et de Beauce, directeur et ordonnateur général des Bâtiments, jardins, arts et manufactures royales, commandeur de ses ordres, de faire jouir led. sieur Lavarde du contenu au présent brevet que pour assurance de sa volonté Sa Majesté a signé de sa main et fait contresigner par moy conseiller secrétaire d’Etat et de ses commandements et finances.
Louis
Phélypeaux
Vu par nous marquis de Marigny, conseiller du Roy en ses conseils, commandeur de ses ordres, lieutenant général des provinces d’Orléanois et Beauce, directeur et ordonnateur général des Bâtiments de Sa Majesté, jardins, arts, académies et manufactures royales, le présent brevet pour par led. sieur Lavarde jouir de l’effet d’iceluy suivant l’intention de Sa Majesté. A Versailles le 21e février mil sept cent soixante dix
Le marquis de Marigny »

Rôle de la garnison du château de Saint-Germain-en-Laye

« C’est le roule des monstres de LX lances a cheval et de LX archiers estans en garnison a Saint Germain en Laye soubz le gouvernement et de la retenue de noble homme mons. François de Suroenne dit l’Aragonnois, capitaine de lad. place pour le Roy nostre sire, receues par nous Robert Hedouys et Audry de Villiers, contreroulleur de ladicte garnison, commis ad ce de par le Roy nostred. seigneur, pour ung quartier d’an commençant le XIXme jour de mars et finisant le XXIXe jour de juin ensuivant IIIIc XL.
Et premierement
Lances a cheval :
Jehan de Surienne
Vincent de Surienne
Le bastart de Surienne
Jacquemin de Moulineaulx
Jacques de Millery
Jehan André
Robinet de Launoy
Pierres de Tisy
Pierre d’Oriac dit Lodvat
Jehan Duval
Fery Duval
Huguelin Lescossois
Jehan Dubu
Jehan de Fontenay dit Lodvat
Jehannet Remon
Guillaume Coudaret
Louys Leconte
Jacquet de Savoye
Le grant Jehan
Le bastart Bardenche
Guillaume Legrant
Gillet de Caffaz
Michault Jacquet
Cudinet Bicquet
Estienne Barat
Le bastart de Villecte
Regnault Berengier
Jehan Prevost
Jacquemin Bonnebeuf
Jehan Pomier
Pierre de Savoye
Jehan Bonenfant
Hayne de Bucelles
Le petit Rodigue
Jacquot Lebarbe
Estienne Clanegris
Michiel Lalement
Perrin Lalement
Jehan de Fontenay
Pierre de Beaujeu
Jehan Dallemaigne
Drouet de Vaucelles
Jehault Varlet
Andry Coustant
Jehan de Salses
Gorget de Fontaines
Thevenin Petit
Pierre Dubois
Jehan de Neufchastel
Jehan Omon
Le grand Lauteman
Thomas Detous
Yvon Chevreneau
Loppes de Nelphe
Reganult Legaston
Pierre Gentilz
Berthehemin de Medines
Phelebert Lebourguignon
Jehan Moreau
Andry de Villers, contreroleur
Archiers :
Jehan Brunel
Oudinet de Laufernat
Jehan du Buisson
Le petit Guion
Le petit Breton
Pierre des Crenell
Jehan Berengier
Jehan Dauvergne
Guillaume Bonnet
Jehan de Courtenay
Pierre Lepetit
Estienne Lecouraigeux
Le gros Camys
Anthoine Deciville
Jacquemin Lepiquet
Jehan Thoudez
Pierre Delaplanque dit Lepere
Guillaume Teste
Le petit Jehan
Thevein Lagrigue
Le Picart de Bethisy
Gieffroy Caquart
Guillaume Pasquier
Pierre Seigneur
Jehan Leroy dit Debrie
Roulet Delasausoye
Le Normant du Patis
Jehan Henry
Guillaume Langlois
Jehan Descry
Jehan Luilliet
Guillaume Dubois
Le Picart de Feries
Le gros Philippe
Simon Delaunoy
Robinet Lenepveu
Jehan Tuault
Estienne Lenormant
Le bastart d’Arnouville
Le petit Garsie
Gaspart d’Aragon
Pierre de Villaines
Jehan Maillet
Le petit Lanceman
Thomas Larchier
Le petit Lambart
Hennequin Larmierres
Jehan de Marigny
Guillot Vallon
Jehan Lamoureux
Gaultier Desoppes
Guillaume Le Gascon
Perrenet Larchier
Jehan Charpentier
Francequin Lelombart
Hennequin Duchesne
Ythier Renier
Jehennet de Navarre
Robert Herison
Le bastart Quatrosses
LX archiers
Toutes lesquelles lances et archiers dessus nommés nous Robert Hedouys et Andry de Villers, commissaires devant diz, certiffions avoir veus et passés a monstres audit lieu de Saint Germain, et iceulx estre montés, armés et habillés suffisamment chacun selon son estat, le XXIIe jour de may l’an dessusd. mil IIIIc XL, tesmoins noz signez et sainctz manuels.
R. Hedouys, De Villers »

Mention du Te Deum chanté dans la chapelle de Saint-Germain-en-Laye pour la paix avec l’Empire et de l’imprimerie installée dans l’orangerie

« Le siege mis devant le Ponteaudemer par l’ordre du duc de Longueville, que le gouverneur et les habitans du lieu ont fait lever,
Le Te Deum chanté pour la ratification de la paix avec l’Empire,
Et ce qui s’est nagueres passé à la Cour.
Le doux charme duquel me flate depuis peu de temps l’esperance de la Paix, l’agreable fruict de nostre conferance, m’a fait ressembler à cette pie de Plutarque qui demeura huit jours muette à mediter le son de le trompete d’un triumphe. Mais tandis que je me dispose à faire part de cette joye à tout le monde aussitost qu’elle sera accomplie, si ne faut il pas vous taire entierement ce qui se passe de plus memorable en cette Cour. Où, comme Leurs Majestez receurent il y a quelque temps les tristes nouvelles de la barbarie que la chambre basse du parlement d’Angleterre a exercée [p. 2] sur la personne sacrée de son roy, dont j’ay trouvé le recit si epouventable que j’ay pris sujet de m’informer plus au vray de toutes ses circonstances pour vous donner le plus tard que je pourray dans son estendue une si fascheuse nouvelle, laquelle a esté receue par Leurs Majestez avec l’indignation qu’elle meritoit.
Ainsi furent elles grandement rejouies par la ratification de la paix d’entre l’Empire et la France, signée de l’Empereur, et de l’eschange des instrumens de cette paix fait entre les plenipotentiaires de ces deux grandes couronnes, lesquelles, par ce moyen, demeurent autant affectionnées comme elles ont esté ennemies l’une de l’autre.
En rejouissance de laquelle bonne nouvelle, qui vraysemblablement nous en va bien produire d’autres, Leurs Majestez en firent solemnellement chanter le Te Deum dans la chapelle de ce chasteau de Saint Germain en Laye le 2 de ce mois, sur les 4 heures apres midi, en leur presence et de Son Altesse royale, de Mademoiselle, du prince et de la princesse de Condé, de Son Eminence, des ambassadeurs de Portugal, de Venise et de Savoye, du chancelier de France, de plusieurs archevesques et evesques entre lesquels celui d’Aire, pontificalement vestu, fit les ceremonies de cette action, où assisterent aussi les secretaires d’Estat et plusieurs autres seigneurs du Conseil et de cette [p. 3] Cour. La ceremonie ayant esté fermée par une musique martiale de fifres, de trompettes et de tambours qui disoyent aux Espagnols qu’ils eussent à choisir ou de nous donner matiere d’en faire autant en bref pour leur sujet, ou de les employer bientost apres pour continuer sur eux nos victoires.
Le jour precedent, premier de ce mois, le comte de Saint Aignan parut devant Leurs Majestez à la teste de trois cens gentilshommes par luy assemblez autour de chez soy, de Poitou, Berry, Solongne et Blesois, en quatre escadrons de gens d’armes et deux de fuzeliers, le premier des gens d’armes commandé par ce comte, qui tenoit la droite, le second par le sieur de Mareuil, qui estoit à la gauche, le troisieme par le sieur de Bays, le quatrieme par le sieur de Courbouzon-Houques, comme les fusiliers par des anciens officiers, le sieur de Corbet y faisant la charge de mareschal de bataille, tous des mieux montez et au meilleur equipage qu’on eust pu souhaiter, qui vinrent offrir leur service au Roy en la compagnie de ce comte, deputé pour la noblesse du Blezois à la convocation des Estats generaux de ce royaume.
Le mesme jour, le sieur Zobel, gentilhomme envoyé en cette Cour par la landgrave de Hesse-Cassel, eut de Leurs Majestez son audiance de congé, avec tous les tesmoignages de la grande satisfaction qu’elles ont de cette vertueuse princesse, [p. 4] laquelle, non contante d’avoir par une constance sans exemple, nonobstant les promesses et les menaces des ennemis et les grandes pertes que la guerre a causé en ses pais, persisté jusques à la conclusion d’une paix glorieuse dans l’alliance de cette couronne, leur a encor envoyé offrir toutes ses troupes pour reduire ses sujets à la raison, s’ils ne preferent les bonnes graces de Sa Majesté, à la qualité de rebelles.
Le quatrieme, les deputez du parlement commancerent leur conferance à Ruel avec ceux du conseil du Roy, pour l’accommodement des affaires. Duquel pourparler chacun eut d’abord une si bonne opinion, qui continue encor à present, que le Roy estant allé visiter ce jour là son imprimerie, establie dans l’un des appartemens de son orangerie de ce lieu de Saint Germain en Laye, et Sa Majesté, selon l’inclination qu’elle a à toutes les belles inventions, ayant voulu faire imprimer quelque chose, ne se trouvant rien lors qui eut un sens complet pour luy donner ce divertissement, sans s’ennuyer par trop de prolixité, celui à qui Leurs Majestez ont donné la dirrection de cette imprimerie dicta sur le champ quelque vers faits sur le sujet de cette heureuse et inopinée venue, qui furent aussi promptement imprimez, d’une partie desquels les courtizans ayans eu plusieurs exemplaires, je ne vous les repeteray point, [p. 5] mais vous feray seulement part de l’autre, que leur impatience laissa sous la presse :
J’accepte cet augure en faveur de l’Histoire,
Qu’à l’instant que Paris se met à la raison,
Mon prince visitant sa royale maison,
Va fournir de sujet aux outils de sa gloire.
Embrassez vous, François. Espagnols, à genoux
Pour recevoir la loy, car la paix est chez nous.
Ensuite de quoi ce prince, elevé par son sage gouverneur le mareschal de Villeroy (là present avec le sieur de Villequier, lieutenant general en ses armées et capitaine de ses gardes, le sieur de Bellingham, premier escuyer, le comte de Nogent, capitaine des gardes de la Porte, et plusieurs autres seigneurs et gentilshommes de sa Cour) et instruit en toutes les vertus royales, surtout en la liberalité, qui en est la principale, recompensa plus magnifiquement le travail d’un quart d’heure de ses imprimeurs que celuy de huit jours ne l’eust esté par d’autres.
Quelques jours auparavant, le mareschal de Rantzau fut icy arresté par ordre du Roy, dont l’on n’a pas trouvé à propos de publier encor le sujet.
La levée du siege de Ponteaudemer, investi par huit cens hommes de pied et quatre cens chevaux du duc de Longueville
C’est quelque chose de se bien deffendre, mais quand la valeur se trouve en des bourgeois [p. 6] dont on ne l’attendoit pas quand des gens non aguerris et qui ne s’attendoient à rien moins qu’à quitter leur trafic pour prendre les armes s’en acquittent aussi bien que s’ils estoient de longue main experimentez au fait de la guerre, c’est plus de louange et un tesmoignage qu’on ne peut desormais douter de leur affection envers leur prince. Ce que vous allez apprendre des habitans de Ponteaudemer, ville de Normandie nagueres reduite au service du Roy par le comte d’Harcourt.
Tandis que ce prince se maintenoit dans cette province, par la reputation de son courage et de sa conduite jointe au respect qu’imprime le parti royal dans les cœurs du party contraire, qui ont empesché le duc de Longueville de prendre aucun avantage sur luy, bien que le renfort qu’il attendoit ne l’eust pas encor joint comme il a fait depuis, à scavoir le sixieme de ce mois.
Le sieur de Chamboy, capitaine lieutenant de la compagnie des gens d’armes du duc de Longueville, ayant choisi la nuict du deux au troisiesme de ce mois pour n’estre point aperceu au dessein qu’il avoit d’attaquer cette ville de Ponteaudemer, il s’y rendit des la pointe du jour du troisiesme à la teste de quatre cens chevaux et de huict cens hommes de pied.
Aussitost qu’il fut arrivé, il fit sommer le sieur [p. 7] de Folleville, mareschal de camp, que le comte d’Harcourt y a laissé pour commander, de lui rendre la place et, voyant qu’il ne lui respondoit pas à son gré, le fit sommer une seconde fois. A laquelle sommation ce gouverneur lui ayant respondu à coups de mousquet, ledit sieur de Chamboy logea son infanterie dans le fauxbourg et fit attaquer les premieres barricades. Mais ce gouverneur estant sorti avec soixante et dix soldats du regiment qu’il commançoit à lever, il leur dit : Compagnons, si vous voulez que je vous croye capables de servir le Roy comme vous me l’avez tous asseuré, il me faut montrer icy ce que vous scavez faite, de quoy vous voyez bien que j’ay bonne opinion, veu que je me mets à vostre teste, sans vous avoir veu encor l’epée à la main. Paroles qui animerent tellement ces nouveaux soldats qu’ils se jetterent à corps perdu sur les ennemis, en tuerent quinze ou vingt sur la place, et donnerent la chasse au reste.
Toutefois, cette disgrace n’empescha pas que le sieur de Chamboy, voulant tenir parole au duc de Longueville, ne fist encore quelques attaques en d’autres lieux, mais ils furent si bien repoussez par les bourgeois du lieu, desquels ils pensoyent avoir meilleur marché qu’ils n’avoyent eu des premiers, que le grand feu que firent ces braves habitans, de leurs murailles et de leurs barricades, contraignirent ledit [p. 8] sieur de Chamboy et toute son infanterie te cavalerie qui avoit mis pied à terre à se retirer comme auparavant, et ceux cy à remonter sur leurs chevaux pour se sauver avec plus de diligence, non sans quelque honte d’avoir fait battre des troupes reglées par des bourgeois, et une nouvelle levée, les premiers ayant particulierement donné des marques de leur fidelité et affection au service du Roy, et le comte d’Harcourt n’ayant point esté obligé pour secourir cette ville là de quiter son quartier de La Haye Malerbe, d’où l’on nous a escrit ces nouvelles le cinquiesme de ce mois.
Imprimé à Saint Germain en Laye, le neufieme mars 1649. Avec privilege du Roy »

Estimation du chenil à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an neuvième de la République françoise, une et indivisible, le huit nivôse
Nous Jean André Langibout, architecte expert patenté demeurant à Versailles, nommé par décision du préfet du département de Seine et Oise, en date du cinq du présent mois, à l’effet de procéder à l’estimation d’un domaine national dont la désignation suit, en vertu et conformément à la loi du 27 brumaire an 7
Nous sommes, en conséquence de la commission à nous donnée et susdatée, transporté en la commune de Saint Germain, chez le citoyen Louis Henri Charles Degauville, maire de ladite commune, lequel nous a accompagnez sur les lieux ci après désignés.
Avons vu et visité un domaine national faisant partie du jeu de paulme, provenant de la liste civile, sise dans ladite commune de Saint Germain, rue de la Verrerie, composé de cours et bâtiments, le tout ayant son entrée par sur la dite rue, par un passage et cour commun, tenant des deux côtés au citoyen Douard, d’un bout au corps d’écurie adossé audit jeu de paulme, et d’autre bout au citoyen Guy, laquelle partie désigné sur le plan annexé par une teinte rouge.
L’entrée de la cour principal dudit domaine est par la cour commune. Plusieurs corps de bâtimens en trois sens, puits en ycelle. A gauche de l’entrée est un corps de bâtimens servant d’écurie, duquel il sera parlé à l’article des observations.
Ensuite et en retour sont plusieurs corps de bâtimens servant d’écuries, remises, poulayer et hangard, derrière lesquels sont deux petites cours. Ensuite, à droite de la susdite entrée, sont plusieurs corps de bâtimens. Le tout clos de mur en trois sens.
Elle contient cinquante deux mètres quatre vingt treize centimètres de long, à prendre du millieu du mur en mitoyennetée avec le citoyen Guy, jusqu’au milieu du mur de face de l’écurie adossé au jeu de paulme, sur vingt sept mètres soixante quatre centimètres de large, réduit, à prendre du millieu dud. mur du citoyen Douard et la ligne de démarquation séparant la partie du terrein vend, marqué sur le plan de la lettre A. Ce qui donne en surface la quantité de quatorze cent soixante huit mètres vingt cinq centimètres superficiels, cy 1468 m. 25 cm.
Ensuite de la cour commune est la cour de la partie à vendre, puit en ycelle avec mardelle et sous mardelle en pierre, trois potences en fer au dessus.
Le corps de bâtiment à gauche en entrant dans la cour, adossé au jeu de paulme, servant décurie, grenier au dessus, dans toute la longueur sous appenty couvert en tuille en mauvais état, duquel bâtiment sera parlé plus amplement à l’article des observations.
Le bâtiment et en retour servant d’écurie, grenier au dessus sous comble à deux égouts avec croupe, couvert tant en ardoise qu’en tuille, cheneau et armature en plomb, divisée au rez de chaussé pour quatorze cheveaux, garnie de mangeoire et ratelier, ladite mangeoire garnie d’une plattebande en fer, pillier au devant, pavée dans toute la superficie en grès. Un escalier en charpente montant au grenier, ledit grenier en une seule partie. Les tout garnies de portes, croisées, contrevent, ferrures et fermetures, dont partie en mauvais état.
Ensuite est un autre corps de bâtiment formant deux remises sous comble à deux égouts avec croupe, couvert en tuille, fermées de portes à deux venteaux garnies de serrures, ferrures et fermetures, le tout en mauvais états.
Ensuite et attenant est un poulayer sous appenty couvert en tuille, fermé d’une porte, le tout en vétusté.
Attenant est une basse cours, dans laquelle est un hangard sous comble en appenty, couvert en tuille, en mauvais état. Un arbre fruitier en ycelle en plein raport.
Derrière le corps de remises précité est une cour dans laquelle sont plusieurs arbres fruitiers en plein raport, un petit hangard sous appenty couvert en tuille, en vétustée, plus une bâche de construction garnie en plomb.
En retour de la dite basse cour est un autre corps de bâtiment adossé à la propriété du citoyen Guy, divisé en plusieurs parties, dont une servant ci devant de fournil, avec cheminée en hotte à solive apparente garnie, pavée en grés dans toute la superficie.
Ensuitte est une vacherie avec mangeoire à solives apparentes, grenier au dessus desdites parties sous comble en appenty couvert en tuille, le tout garnie de portes, croisées, ferrures et fermetures en mauvais état.
Ensuite est un bûcher et une remise sous comble en appenty couvert en tuille idem. La remise pavée en grès sans porte. Le bûcher garnie d’une porte, ferrure et fermeture.
Ensuite est une moitié de remise d’après la ligne de démarquation, grenier au dessus sous comble à un égout couvert en tuille.
Observations
1° L’écurie adossée au jeu de paulme ne fait pas partie de la présente estimation quant au fond mais pour les mathériaux seulement.
2° L’acquéreur sera tenu de construire à ses frais un mur de clôture suivant l’alignement du mur de face de ladite écurie de la hauteur de la hauteur de quatre mètres à prendre de dessus le pavé.
3° Le bûcher et chambre au dessus marqués sur le plan de la lettre B et d’une teinte noir ne font pas partie de la présente estimation, ayant été vendu au citoyen Douard.
4° Ne fait pas partie de la dite estimation le tuyeau en plomb qui conduit l’eau dans la bâche qui est dans la petite cour derrière les remises.
5° L’acquéreur fera boucher à ses frais la porte qui communique de ladite cour dans le jardin du citoyen Douard.
6° L’acquéreur sera tenu de faire à frais commun le mur de clôture suivant la ligne de démarquation marqué sur le plan de la lettre A et à ses frais celui en face de la cour commune.
Ce fait, en présence du maire de la commune, après avoir examiné l’état des constructions, chaque en ce qui les concerne, leur emplacemens et distributions, des mathériaux mis en œuvre, résumés par nous faits sur bordereaux séparés résultatnt des mesures par nous prises, longueurs, largeurs et hauteurs des dits bâtimens,
Nous estimons ledit domaine ci-dessus détaillé en revenu annuel à la somme de deux cents francs, cy 200 f.
Lequel revenu, multiplié par quarante d’après la loi, donne en capital la somme de huit mille francs, cy 8000 f.
Les mathériaux de l’écurie adosée au jeu de paulme estimé à la somme de trois cents francs, cy 300
Total des capitaux reunis, montant ensemble à la somme de huit mille trois cents francs, cy 8300 f.
Et sur tout ce que dessus, avons fait et rédigé le présent procès verbal, que nous affirmons sincère et véritable en notre âme et conscience, après avoir opéré pendant trois jours différens, et a ledit maire signé avec nous après lecture faite. A Saint Germain, ce treize nivôse an neuf de la République française, une et indivisible.
Langibout, De Gauville »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation des vestiges du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye appartenant à la Couronne en prévision de leur vente

« L’an mil huit cent trente-deux, le vingt-deux septembre, nous Jean-Antoine Hébert, ingénieur géomètre de l’Etat dans le département de Seine-et-Oise, demeurant à Versailles, avenue de Saint-Cloud, n° 13, nommé par les arrêtés de M. Aubernon, pair de France, conseiller d’Etat, préfet dudit département en date des 17 mai et 29 juin derniers à l’effet de procéder à l’estimation dans tout le département des divers immeubles distraits du Domaine de la Couronne qui seraient jugés susceptibles d’être aliénés,
Après avoir pris les ordres de M. Magnan, directeur des Domaines qui nous a donné en communication :
1° Un procès-verbal de prise de possession d’un terrain situé à Saint-Germain-en-Laye connue sous le nom des ruines de l’ancien Château-Neuf d’Henry IV dressé par M. de Puyjalon, inspecteur de l’Enregistrement et des Domaines à la résidence de Versailles en exécution de l’article trois de la loi du deux mars derniers, dossier n° 50,
2° Une lettre de la direction générale adressée à M. le directeur de Versailles en date du vingt courant, dossier n° 37, 4e division, où il est dit entre autres choses « que rien ne s’oppose à ce que la portion rose d’un plan dressé par (nous) le sieur Hébert contenant les terrains, pavillons et bâtiments soient immédiatement aliénés et qu’il soit procédé aux opérations préliminaires etc., qu’il convient de sursoir à l’aliénation de la partie teintée en jaune claire comprenant les grottes supérieures, dont la concession est demandée par M. Guy, maire de Saint-Germain, au nom de ses administrés,
3° Enfin, l’ordonnance royale du 28 août aussi dernier qui affecte à l’administration des Ponts-et-Chaussés, pour la confection de la nouvelle route, le terrain des grottes inférieures désigné audit plan par la teinte bistre et sur celui de l’ingénieur en chef par un liseré orange,
Après nous être bien convaincu de l’objet de notre mission, nous sommes rendus à Saint-Germain-en-Laye, distance de notre demeure un miriamètre deux kilomètres, au lieudit le Pavillon de Henry IV, où étant arrivé à sept heures du matin, nous avons, étant accompagné du sieur gardien des ruines, parcouru l’ensemble du terrain désigné comme devant être aliéné, nous avons reconnu qu’il fait hache, qu’il est clos de murs, enfin qu’il est divisé en eux parties inégales par un mur ayant environ quatre mètres de hauteur soutenant une partie dudit terrain formant terrasse, d’où les points de vue sont admirables, le rayon visuel embrassant en même tems la vaste plaine qu’arrose la Seine, ses iles verdoyantes, la forêt du Vésinet, la Malmaison (demeure embellie par les soins de Joséphine et où elle finit des jours qui furent quelques fois heureux…), les édifices somptueux de la capitale, les clochers de Saint-Denis ; à droite et à gauche des montagnes bornent l’horizon, celle de Marly, Louveciennes, Bougival, le mont Valérien, Cormeilles, Sannois et autres, dont les versants et les sommets sont couronnés de villages d’édifices remarquables par leur architecture et les traits historiques qu’ils rappellent tel que les arcades de Marly, œuvre du Grand Siècle construite pour conduire les eaux de la machine à Versailles, le pavillon de la Du Barry, celui de la Jonchère, le bâtiment des missionnaires placé sur la hauteur du mont Valérien et autres jolies habitations.
C’est à l’extrémité de la partie supérieure du terrain tenant à la terrasse et au parterre royal de Saint-Germain que l’on trouve le pavillon de Henry IV, bâtiment presque carré ayant huit mètres quarante centimètres d’une face et neuf mètres vingt centimètres de l’autre. Il est élevé de deux étages, lesquels sont surmontés d’un dôme en charpente, triste reste et extrémité d’un vaste château qu’avait fait bâtir Henry IV. C’est dans ce pavillon que naquit Louis XIV ! C’est là où naguère habitait le spirituel auteur Douriska (madame de Duras).
Le rez-de-chaussée, dont l’entrée est par le terrain inférieur, était autrefois consacré à une chapelle où fut baptisé le grand roi… Sa forme est octogone, le plafond en est ceintré si l’on en juge par les vestiges que le tems a respectés. L’intérieur de cette chapelle, qui est revêtue en stuc dans lequel a été incrusté divers coquillages, devoit attirer l’amateur des beaux arts, le travail artistement exécuté a donné comme ornement plusieurs médaillons renfermant dans leur encadrement des sujets allégoriques aux événements du tems, et de piété.
A l’entrée du terrain sur la rue du Château-Neuf existe deux pavillons nouvellement construits par les soins de M. Dubreuil, architecte du domaine de la Couronne. Ces deux pavillons ont chacun onze mètres vingt centimètres de longueur sur six mètres soixante-dix centimètres de largeur et sont élevés d’un rez-de-chaussée sur sol, d’un premier étage carré surmonté d’un comble en charpente.
Le terrain de la terrasse supérieure est de niveau avec le parterre de Saint-Germain. Il est à l’usage de cour. Il a de longueur soixante-treize mètres cinquante centimètres. Celui inférieur a cent soixante-quatre mètres soixante-dix centimètres de longueur. Il est cultivé en nature de terre labourable et jardin. Le sol est de médiocre qualité. Il est inégal, attendu que les terres se sont affaisés par suite de l’extraction de pierres ou effondrement de plusieurs grottes ou galeries souterraines qui ont été comblées et dont on trouve encore des vestiges.
Sous le terrain supérieur existe une galerie plein ceintre construite en pierre ayant de longueur dix mètres soixante centimètres conduisant à un caveau de forme ovale, ayant quatre mètres de largeur dans œuvre. Au-dessous de cette galerie en existe une autre dont l’entrée est condamnée.
A l’extrémité de la cour, ou partie supérieure du terrain, dans le mur tenant au bout de la terrasse de Saint-Germain, existe une baie de porte charetière ouverte sur ladite terrasse pour y donner entrée. C’est à l’égard de ladite baie que le délégué de la Couronne a fait une réserve tendant à la suppression, réserve qui nécessitera de notre part une lettre que nous adresserons à M. le directeur de l’Enregistrement à Versailles, ne pouvant dissimuler à qui de droit que la condamnation de cette baie et de sa porte causera un préjudice notable à l’Etat sans profiter aucunement à la Liste civile ? N’est-il pas notoirement connu que la terrasse et le parterre de Saint-Germain sont livrés au public, que plusieurs propriétaires ont des portes de communication sur ces promenades sans que l’on se soit jusqu’à ce jour occupé d’en priver ceux qui en jouissent.
Après avoir visité les bâtiments et l’ensemble du terrain, nous avons procédé à son arpentage et sommes ajourné à lundi prochain sur les lieux contentieux pour faire la désignation de détail desdits bâtimens, opération utile et devant nous procurer les éléments de notre opération par la connaissance de la quantité et qualité des matériaux.
A tout ce que dessus, il a été vaqué depuis sept heures du matin jusqu’à sept du soir, compris la rédaction de cette première partie qui a eu lieu à l’hôtel du Cheval-Blanc à Saint-Germain-Laie, que nous avons choisi pour domicile jusqu’à la fin de nos travaux de terrain, ledit jour vingt-deux septembre et trois vacations le lendemain vingt-trois septembre, et avons signé. Approuvé trois mots rayés comme étant nuls.
Hébert
Et ce jour vingt-quatre septembre, à six heures du matin, étant rendu au pavillon de Henry IV, nous en avons fait la visite de détail. Il en a été de même dans les deux pavillons, et avons examiné les murs qui enclosent ledit terrein et celui qui le divise en deux parties inégales. Ayant recueilli toutes les notes nécessaires pour faire la désignation en notre cabinet à Versailles, ainsi que les calculs de surface et valeur, nous nous sommes retirés à l’hôtel du Cheval-Blanc où nous avons rédigé cette dernière partie de notre rapport et ajourné indéfiniment jusqu’à ce que l’administration supérieure ait décidé si la baie de porte charetière donnant sur la terrasse sera oui ou non conservée. A ce que dessus il a été vaqué depuis six heures du matin jusqu’à huit du soir, moment présumé de notre retour à Versailles, et avons signé. Approuvé un mot rayé nul.
Hébert
Et ce jour cinq janvier mil huit cent trente-trois, étant en notre cabinet, à huit heures du matin, après avoir de nouveau pris les ordres de M. Magnan, qui nous avait fait passer une copie certifiée par lui de la lettre que lui avait adressée la direction générale en date du 31 décembre dernier (4e division) annonçant qu’il n’a pas lieu d’insister pour la conservation de l’usage de la porte charetière que l’on doit au contraire faire boucher avant la vente, sauf à l’acquéreur à solliciter comme les autres propriétaires voisins de la terrasse de M. l’intendant général de la Liste civile la faculté de pratiquer une ouverture de petite dimension mais sans que le domaine de l’Etat entende aucunement garantir que cette faculté sera accordée. Nous avons mis en ordre les notes par nous recueillies sur le terrain et avons ainsi qu’il suit procédé à la désignation du terrain dit les ruines du château de Henry quatre, partie supérieure des grottes dont ci-après le plan rapporté à l’échelle du cadastre d’un à 1250.
Article unique
Un terrain dit les ruines de Henry IV situé à Saint-Germain-en-Laye faisant hache planté de quelques arbres fruitiers et vignes chasselas en espalier et sur lequel est élevé les trois pavillons dont nous avons parlé, tient d’un bout vers le nord à cause de la hache à la terrasse de Saint-Germain et à la pièce du sieur [vide] plantée en vignes. D’un côté vers l’est, cette partie est soutenue par un mur en terrasse d’environ 6 mètres de hauteur moyenne longeant 1° une portion desdites ruines d’Henry IV cédée aux Ponts-et-Chaussées par l’ordonnance précitée, secondo la rampe de Saint-Germain, régnant sur les grottes supérieures dont la concession est demandée par la ville de Saint-Germain, d’autre bout au midi tient 1° au prolongement de l’avenue du château à partir du mur de la rampe de Saint-Germain jusqu’à un petit mur d’appui qui traverse la rue au haut du montoir, 2° à la rue du Château jusqu’au jardin du sieur Le Bailly, d’autre côté au couchant tient au terrain et maison dudit sieur Le Bailly et à la grande terrasse de Saint-Germain jusqu’au chantier des vignes, notre point de départ.
Ici il est observé que les murs qui enclosent cette propriété aux aspects nord, est, sud dépendent du terrain que nous délimitons. Celui longeant M. Le Bailly parait mitoyen, mais le mur soutenant la terrasse de Saint-Germain appartient au domaine de la Couronne.
La contenance, résultat de notre arpentage, est de soixante-sept ares cinq centiares ou 158 perches 20 centièmes à la mesure de vingt pieds pour perches, cent perches à l’arpent, le pied étant de douze pouces.
L’entrée de ce terrain est par la rue du Château par le moyen d’une porte charetière à deux venteaux avec traverse en bois de chêne. Ladite est ferrée de fortes pentures dont eux sont ceintrées et à pivot ayant leur crapaudine et garnie de sa serrure, sa clef et un loquet. Ladite porte défendue à l’intérieur par une forte barre de fer arc-boutant avec ses supports et est surmontée d’une pièce de charpente. La porte de sortie sur la terrasse devant être bouchée avant la vente, nous n’en parlons ici que pour mémoire.
Désignation sommaire et de détail
Premier pavillon, celui de Henry IV
Se compose d’un rez-de-chaussée, autrefois affecté à l’usage de chapelle, actuellement elle sert de bûcher, d’un premier étage carré surmontée d’un grenier pratiqué dans le dôme dudit pavillon. La construction est en pierre, moelon et brique, les combles sont en charpente et la couverture en ardoise, le tout en médiocre état de réparation.
1er étage, rez-de-chaussée. On y entre par une baie de porte ouverte sur la partie inférieure des terrains à l’aspect sud. Ladite est éclairée par une croisée à deux ventaux dépourvue de son vitrage. Elle est défendue à l’extérieur par six barreaux et trois traverses de fer. A gauche se trouve une baie pour communiquer à l’escallier du premier étage que l’on ne peut pratiquer, étant ruiné. Le sol est partie en terre et l’autre recouvert en grès. Le plafond est surmonté d’un dôme en pierre.
2ème étage
Rez-de-chaussée relativement au sol de la cour des pavillons. Se divise en cinq pièces qui ont chacune leur baie d’entrée mais sont dépourvues de portes et cheminées. La principale entrée de ce premier étage est par la cour des pavillons à l’aspect ouest sous un avant-corps de bâtiment ruiné, fermée d’une porte pleine en bois de chêne ayant deux ventaux, ferrée de fortes pentures, gonds, deux fortes targettes, serrure de sûreté et sa clef. Ces cinq pièces qui originairement n’en étaient qu’une sont éclairées aux aspects nord, est et sud par trois grandes croisées ayant chacune six carreaux. Elles sont ferrées d’espagnolettes et fiches à bouton. Le sol est carrelé et le plancher haut est plafonné.
A gauche dans cette pièce se trouve celle renfermant l’escalier qui descend à la chapelle.
Grenier
On y communique par le moyen d’une échelle volante (en passant sur le toit de la masure) appliquée à une baie sans fermeture. Au plancher bas, les solives et entrevoux sont à découvert. Celui haut, en forme de dôme, est formé par les charpentes qui sont couvertes en ardoises.
Ce grenier est éclairé aux quatre aspects par quatre grandes baies sans fermetures.
Deuxième pavillon, celui à droite en entrant
Se compose d’un rez-de-chaussée élevé sur sol ayant trois pièces, d’un premier étage carré surmonté d’un comble en charpente recouvert en ardoises et nappes de plomb pour les noues.
1ère pièce, magasin. On entre dans le grand magasin par une baie ouverte à l’est, fermée d’une porte en boie de chêne ferrée de fortes pentures dont l’une à pivots, gonds à scellements, une serrure de sûreté, sa gâche et sa clef, plus un loquet à bouton. Cette pièce est éclairée sur la cour, côté du nord, par deux croisées ayant chaque quatre grands carreaux, ferrées convenablement, dont la fermeture est assurée par des targettes et sur la rue par une baie dépourvue de sa fenêtre mais fermée par deux volets ferrée de pentures, gonds et une barre en fer ayant un moraillon.
A l’extérieur, ladite baie est défendue par huit barreaux en fer, carillon, scellée dans le mur, sur lesquels est appuyé un grillage en fer.
L’aire dudit magasin est en plâtre. Le plancher haut est plafonné.
2e pièce, affectée à l’usage de sellerie. Son entrée est sur la cour ou passage entrée des deux pavillons, par une baie fermée d’une porte pleine en chêne ferrée de deux fortes pentures, gonds à scellements ayant une serrure de sûreté, sa clef, sa gâche et loquet à bouton. Les jours se tirent de la cour par le moyen de la moitié de la deuxième croisée commune avec le magasin. Le sol est recouvert en carreaux de terre cuite. Le plancher haut est plafonné.
Cage d’escalier. Son entrée est par ledit passage, fermée d’une porte pleine en bois de chêne ferrée convenablement et fermée d’une serrure de sûreté ayant sa clef, loquet, bouton de tirage.
L’escalier, qui est à double révolution, est composé de vingt-cinq marches en bois de chêne. Au haut dudit existe un pallier défendu par une balustrade en fer de deux barreaux ronds surmontée d’une main courante en fer avec pomme en cuivre. Il est éclairé sur le passage par une croisée à deux ventaux ferrée convenablement, fermée de targettes et garnie de six carreaux de verre.
Premier étage
Se compose de deux pièces dont une à cheminée
1ère chambre. On y communique du pallier de l’escalier par le moyen d’une porte pleine en chêne ferrée de pentures, gonds, garnie de sa serrure de sûreté, gâche et clef. A gauche dans ladite existe une cheminée à la Derancée dont les chambranles et tablettes sont en marbre Sainte-Anne, au contre-cœur une plaque en fonte et deux croissants. Les jours se tirent de la cour vers la nord de deux croisées ceintrées ayant chacune quatre carreaux, ferrées d’équerres et fermées par des targettes. Chaque croisée est défendue à l’extérieur par deux barreaux formant balcon. Le plancher bas est recouvert en carreaux de terre cuite. Celui haut est plafonné. Cette pièce est décorée en papier de tentures.
Deuxième chambre. Sans cheminée. On y communique de la chambre à cheminée par une porte pleine en sapin ayant ses emboitures en chêne, ferrée de fiches à T avec serrure, pêne à bouton. Les jours se tirent de la cour 1° par une croisée ceintrée ferrée convenablement et fermée par deux targettes 2° par une autre croisée donnant sur le jardin, à l’aspect est, ferrée de fiches à bouton et fermée d’espagnolettes. Elles sont défendues à l’extérieur par deux barres en fer, chaque formant balcon. Le plancher bas est recouvert en carreaux de terre cuite. A celui haut les solives sont apparentes. Ladite chambre est décorée en papier.
Troisième pavillon, celui à gauche en entrant
Est composé au rez-de-chaussée de deux pièces affectées à l’usage de remise et cage d’escalier. Au premier étage de trois pièces dont deux à cheminées. Au-dessus sont les combles en charpente couverts en ardoises et nappes de plomb pour les noues.
1ère pièce du rez-de-chaussée, à l’usage de remise, dont l’entrée est par la cour, dépourvue de fermeture.
2e pièce. Comprend l’escalier, échelle de meunier ayant vingt-quatre marches en chêne et sa rampe en bois. Au haut dudit escalier existe un pallier défendu par une balustrade en fer de douze barreaux ronds avec sa main courante. Ledit pallier est éclairé sur la rue par une croisée à deux ventaux, garnie de quatre grands carreaux, ferrée convenablement, ayant pour fermeture des targettes. Elle est défendue à l’extérieur par un volet à deux ventaux ferrée de pentures et consolidée par une barre en fer avec moraillon. L’entrée de cette pièce est par le passage entre les deux pavillons, fermée d’une porte pleine en chêne, ferrée de fortes pentures, gonds à scellement, serrure de sûreté, sa clef, loquet et bouton.
Premier étage
Se compose de trois pièces ayant chacune leur entrée par le pallier de l’escalier dont les portes sont en bois blanc ferrées de fiches à T, deux serrures bénardes et une de sûreté avec leurs clefs et gâches.
1 pièce à droite à l’usage de cuisine. Elle a une cheminée en plâtre garnie de sa plaque en fonte et de ses deux croissants. A côté se trouve un fourneau de construction garni de ses armatures en fer. La paillasse est recouverte en fayence et percée de trois trous qui sont garnis de leurs réchaux de fonte ayant leurs grilles. A côté dudit une pierre d’évier avec son conduit et sa crapaudine en plomb. Les jours se tirent de la cour par une fenêtre ceintrée ayant quatre grands carreaux. Elle est ferrée convenablement et défendue à l’extérieur par deux barres en fer formant balcon.
2ème pièce. Elle est à l’usage de chambre à coucher mais dépourvue de cheminée. Elle tire ses jours de la cour par une baie de croisée.
3ème pièce. A l’usage de chambre à coucher ayant une cheminée dont la tablette et les chambranles sont en marbre noir veiné, le contre-cœur est garni de sa plaque en fonte et de ses croissants. Une croisée et balcon semblable aux deux précédentes.
Les planchers bas de ces trois pièces sont recouverts en carreaux de terre cuite. Ceux hauts sont plafonnés.
La construction générale de ces deux derniers pavillons est moderne. Ils sont en très bon état de réparation. Les matériaux ayant servi à leur construction sont en pierre, moelon, pans de bois. La charpente de comble est en sapin, la couverture en ardoise et quelques parties recouvertes en plomb. Les ravalements sont en très bon état.
La valeur des terrains cumulée avec celle des bâtimens, murs de clôture, arbres et espalliers est de quatorze mille quatre cent francs sur le pied de deux francs cinquante centimes le mètre superficiel. A la condition expresse que la baie de porte actuellement existante sur la grande terrasse de Saint-Germain sera bouchée avant la vente.
Mais pour remplir le but de l’instruction ministérielle du 28 ventôse an 12, encore bien que cet emplacement n’était pas susceptible d’être loué en 1790, que les deux pavillons actuellement existants sont d’une construction moderne, notre avis est qu’à cette époque on n’aurait pu obtenir de valeur locative d’un terrain abandonné depuis longtemps et que n’avait d’autre mérite que le souvenir historique du pavillon d’Henry quatre, qui déjà en 1790 était en ruines, néantmoins nous estimons à douze cents francs le revenu présumé de cette propriété.
Ici se terminant notre mission, nous avons clos le présent procès-verbal d’estimation, que nous offrons d’affirmer au besoin. A cette dernière partie il a été employé six vacations, savoir cinq depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir et le lundi sept depuis neuf heures du matin jusqu’à six heures de l’après-midi, tant pour faire la désignation, le plan du terrain, les calculs nécessaires pour obtenir la surface dudit terrain, sa valeur, celle provenant des matériaux, enfin la rédaction du présent.
Fait clos à Versailles le lundi sept janvier mil huit cent trente-trois. Approuvé trois mots rayés comme étant nuls.
Hébert »

Administration de département de Seine-et-Oise

Estimation de la maison du Jeu de Paume à Saint-Germain-en-Laye en prévision de sa vente

« L’an mil huit cent trente trois, le samedi dix neuf octobre
Nous Jean Antoine Hebert, ingénieur géomètre de 1ère classe, expert du domaine de l’Etat eu département de Seine et Oise, demeurant à Versailles, avenue de Saint Cloud, n° 13, nommé en cette qualité par les arrêtés de M. Aubernon, pair de France, préfet dudit département, à l’effet de procéder à l’estimation dans tous le département des divers immeubles distraits des Domaines de la Couronne qui seroient susceptibles d’être aliénés,
Après avoir pris les ordres de M. Soulery, directeur de l’Enregistrement et des Domaines, qui nous a transmis par sa lettre du deux octobre courant le procès verbal de prise de possession, dressé en exécution de l’article trois de la loi du 2 mars 1832 par M. de Puyjalon, inspecteur à la résidence de Versailles, le 24 septembre dernier, par lequel procès verbal il a été reconnu qu’une maison située à Saint Germain en Laye, rue de la Verrerie, n° 10, dite la maison du Jeu de Paume, fait partie du domaine de l’Etat, et que par erreur elle n’avoit pas été comprise dans le procès verbal de remise qui fut faite des biens distraits de la dotation de la Couronne le 11 avril 1832 entre ledit M. de Puyjalon et M. Dubreuil, architecte de la Couronne à Saint Cloud.
Cette remise supplémentaire a été faite en exécution des décisions de M. le ministre des Finances du 1er août 1833 et de M. l’intendant général de la Maison du Roi du 27 du même mois.
Communication nous a été aussi été donnée 1° d’un extrait conforme signé Chambellan, régisseur des domaines de la Couronne, d’un procès verbal d’adjudication de location de ladite maison faite par M. Chambellan au sieur Doyen, propriétaire demeurant au Pecq, et ce par le ministère de M. Ducastel, notaire à Saint Germain en Laye, le vingt sept décembre, pour neuf années à partir du 1er janvier 1833 jusqu’au 1er janvier 1842, et, en outre des charges, il sera payé de loyer annuel cinq cent vingt francs par an ; 2° d’un état de lieux dressé par M. Fontaine, inspecteur des Bâtiments, approuvé par M. Chambellan et M. Doyen le 26 mars 1833.
Etant muni de toutes ces pièces et de la lettre de M. Soulery qui nous donne mission, nous sommes rendus à Saint Germain, où étant arrivés à huit heures du matin, rue de la Verrerie, n° 10, nous avons fait prévenir le locataire, M. Doyen, du motif de notre visite. Il s’est empressé de donner ordre à ses sous locataires de nous faire voir toutes les pièces dont ils jouissent. Après les avoir visitées dans le plus grand détail, nous avons mesuré la surface occupée par les bâtimens, cour et petit jardin, plus un passage et cour commune. Pour acquérir la certitude des droits de communauté, nous avons invité M. Boudet et Hardelle à nous communiquer leurs titres, ce qu’ils ont fait à l’instant même, et en ont plainement justifié. Ensuite, nous avons pris des notes pour faire la désignation de détail en notre cabinet.
L’opération sur les lieux a duré la journée du samedi dix neuf octobre, depuis huit heures du matin jusqu’à 8 du soir, le lendemain dimanche, de sept heures du matin à sept du soir, et le lundi suivant, vingt un, jusqu’à midi, compris retour à Versailles, et nous sommes ajournés au lundi neuf décembre pour faire les travaux de cabinet, et avons signé.
Hebert
Et ce jour lundi neuf décembre, étant en notre cabinet, à neuf heures du matin, nous nous sommes occupés des notes recueillies sur les lieux contentieux. Après qu’elles ont été classées, nous avons fait les calculs de surface du terrain, le plan, minute et sa copie, qui se trouve jointe au procès verbal d’estimation qui fera connoitre la configuration de la propriété qui est délimitée ainsi qu’il suit :
Article unique
Un terrain situé à Saint Germain en Laye, rue de la Verrerie, n° 10, où se trouve un bâtiment d’habitation placé entre deux cours, dont l’un, celle de derrière, est commune entre l’Etat, à cause du bâtiment du Jeu de Paume, M. Boudet et Hardelle.
Un autre petit bâtiment longe la rue. Il est à l’usage de lieux d’aisance. La limité de ce terrain est ainsi formée. Vers le nord, d’un côté tient au grand bâtiment et au jardin du Jeu de Paume dont la concession est demandée par la ville de Saint Germain, et par une cour appartenant à M. Boudet. D’un bout, vers l’est, tient audit sieur Boudet. D’autre côté, vers le sud, tient à la propriété de M. Hardelle, et d’autre bout longe la rue de la Verrerie.
La contenance, résultat de notre arpentage, est de cinq ares soixante six centiares dont la valeur se trouvera à la fin de la désignation dub détail du bâtiment.
Attendu l’heure avancée de la journée, nous sommes ajournés à demain pour faire la désignation sommaire des bâtimens et celle du détail, s’il y a lieu, et avons signé après lecture faire.
Hebert
Et ce jour mardi dix décembre, étant en notre cabinet, nous avons réuni les notes nécessaires pour faire la désignation sommaire du bâtiment, ainsi qu’il suit.
Désignation sommaire de la maison d’habitation, qui a dix neuf mètres quatre décimètres de longueur sur huit m. quatre décimètres de largeur
Le bâtiment est dans une situation agréable, étant près la place du château, du parterre et de la belle terrasse de Saint Germain.
Il est élevé d’un rez de chaussée en partie sur berceau de cave, et partie sur sol, trois étages carrés dont un en attique placé au dessus du 1er entablement, est surmonté de greniers sous combles en bonne charpente, toit à deux égoux couvert en ardoises.
La principale façade, celle ayant vue sur la rue de la Verrerie, est percée de vingt baies symétriquement placées pour portes et fenêtres, lesquelles fenêtres sont défendues chaque par une barre de balcon en fer. Elles sont en bonne menuiserie, ferrées d’espagnolettes et garnies de leurs vitrages en grands carreaux.
La façade côté de la cour est éclairée par dix neuf croisées, dont une est feinte, garnie de leurs vitrages et de onze barres de balcon en fer. Sur cette façade, on trouve trois cuvettes et trois bouts de tuyaux en fer blanc servant à descendre les eaux (le troisième bout de tuyaux appartient à M. Doyen, locataire).
A l’extrémité et sous ledit bâtiment, vers le sud, se trouve deux baies cintrées sans fermeture donnant entrée et sortie à un passage commun qui prend naissance à la rue de la Verrerie par une grande porte cochère à deux ventaux et à guichets, dont l’entretien sera fait aux frais 1° du propriétaire des bâtiments du jeu de paume, 2° des sieurs Hardelle et Boudet, qui ont droit de passage ainsi que dans la cour de derrière, sur laquelle sont ouvertes quatre bayes de portes donnant entrée à M. Hardelle, deux pour M. Bouet et une pour l’entrée du petit jardin qui dépend du grand bâtiment du jeu de paume dont la concession est demandée par la ville de Saint Germain.
L’intérieur de la maison d’habitation est en assez bon état de réparation. Il est divisé en trente pièces formant petits appartemens, commodes à occuper. On y parvient par un bel escalier desservant tous les étages.
La construction générale de ces bâtimens est en moelon. Les soubassemens sont renforcés de parpings en pierre de taille. Les ravalements sont en assez bon état. Deux parties de mur au pignon nord et au mur de face, côté de la cour commune, ont besoin d’être reprises en sous œuvre, ce qui sera pris en considération lors de nos évaluations. Dans la cour longeant la rue, et près le passage commun formant encoignure, se trouve un petit bâtiment élevé d’un rez de chaussée à l’usage de deux cabinets d’aisance, dont les portes sont en bois blanc, ayant leurs serrures, clefs et gâches.
Ce bâtiment construit en appentis est pavé en grès. Il tire ses jours du jardin par un châssis vitré d’un carreau de verre ferré de fiches à bouton et targette.
Les sièges sont élevés en maçonnerie recouverte en planche de chêne. L’une des lunettes est garnie d’une cuvette et son tapipon.
1ère cour. Elle précède la maison, partie a été transformée en jardin entouré d’un treillage qui nous a été déclaré appartenir au portier ; l’autre partie est pavée en grès. Dans ladite existe un robinet amenant les eaux de la ville. C’est de la rue de la Venerie que l’on communique dans cette cour par le moyen d’une porte en chêne à deux ventaux assemblés de panneaux à cadre d’un côté, ferrée de fortes pommelles simples à T et forts pivots à équerre, deux verroux haut et bas sur platine, une serrure double tour, pêne dormant auquel est adapté le cordon de tirage venant de la loge du portier.
Dans le milieu de chaque ventail existe un anneau rond fixé avec écrou. Sur le tableau de gauche se trouve un cordon de sonnette.
2ème cour. Elle est derrière la maison d’habitation. Son entrée sur la rue de la Verrerie est fermée par une porte à deux venteaux en chêne ferrée de forts pivots à équerre, gonds à repos, fléau à bascule avec tringle en fer ajustée dans un moraillon.
Dans le ventail de droite, un guichet ferré de gonds à repos, loquet et targette, serrure dépourvue de sa clef, à l’extérieur un gros heurtoir.
De cette porte, on suit le passage commun fixé dans ses limites par deux murs à droite et à gauche. Ensuite, on parcourt celui pratiqué sous la maison d’habitation qui a pour défense six grosses bornes en pierre.
Le passage à ciel ouvert, celui sous la maison, et une partie de la cour commune sont pavés en grès.
A tout ce que dessus, il a été vaqué ledit jour depuis huit heures du matin jusqu’à six heures du soir, et nous sommes ajourés à demain, onze, pour faire la désignation de détail et avons signé.
Hebert
Et ce jour mercredi onze décembre, étant en notre cabinet à neuf heures du matin, nous avons ainsi qu’il suit procédé à la désignation de détail
Désignation de détail
Rez de chaussée, composé de sept pièces
1ère pièce : vestibule, ou cage d’escalier
On y communique de la cour par une baie fermée d’une porte en chêne ouvrant à deux venteaux, ferrée de pentures et leurs gonds, verroux en haut, fermée d’une serrure à double tour, son entrée, clef et gâche, loquet à bascule et mantonnet. Au dessus, un imposte dormant vitré de 4 carreaux.
Ledit vestibule est éclairé 1° sur la cour commune par 2 croisées ouvrant chaque à deux ventaux vitrés, l’une de 1 carreaux, l’autre de six, dont deux sont cassés. Lesdites ferrées de fiches à bouton, fermées d’espagnolettes, poignées et supports évidés.
A l’une et à l’autre croisées, et pour défense, existe une balustrade en fer composée de sept barreaux ronds, lesquels sont surmontés d’une main courante en bois de noyer.
2° sur la cour, du côté de la rue, par trois croisées, chaque à deux venteaux vitrées. La 1ère de 1 carreaux, la 2éme de 6 et la 3ème de 4. Lesdites ferrées de fiches à bouton, fermées d’espagnolettes, poignées et supports évidés, défendues à l’extérieur par 1 barre de balcon en fer.
Dans ledit vestibule se trouve la baie de trappe donnant entrée à la descente de cave. Elle est fermée d’une porte à deux venteaux en chêne, dont un est mobile et sans ferrure. L’autre est ferrée de deux fortes pentures, gonds à pointes et anneau de fer servant à l’ouvrir et à la tenir ouverte.
Le sol dudit est dallé en pierre au pied et carrelé à l’extrémité.
Le plancher haut est plafonné.
L’escalier qui est à quatruple révolution se compose de soixante quatorze marches en chêne scellées d’un bout dans le mur, d’autre bout assemblées dans leurs limons en charpente, lesquels sont surmontés d’une belle rampe en fer de 116 barreaux ronds, au dessus desquels se trouve une double main courante en fer plat et en bois de noyer. La première marche est en pierre, où on a placé un pilastre en fer qui est dépourvu de son ornement.
2ème pièce : écurie
On y communique du vestibule par une porte en chêne ouvrant à 1 ventail ferrée de pentures et gonds à scellement, fermée d’une serrure sans clef. Au dessus, un moraillon et deux pitons.
Elle est éclairée sur la 1ère cour par deux croisées ouvrant à deux ventaux vitrés, chaque de 8 panneaux, dont 1 carré, ferrées de fiches à bouton, fermées d’espagnolettes, poignée et supports évidés.
Elles sont chaque défendues à l’extérieur par une grille composée de 8 barreaux rond et de trois traverses en fer.
Au fond, attenant à la croisée, une mangeoire garnie de trois anneaux.
Au dessus, un ratelier garni de 10 rouleaux.
Le sol est en carreaux de terre cuite en très mauvais état. Au plancher haut, les solives sont apparentes.
3ème pièce : magasin
On y communique à droite du vestibule par une porte en chêne emboitée du haut par trois barres, ferrée de penture et gonds à scellement, fermée d’une serrure double tour, clef et gâche et deux pitons.
Elle est éclairée sur la cour commune par deux croisées en tout semblables aux précédentes.
Au fond, sur le mur de refend, existe deux jambages de cheminée en pierre dans le plus mauvais état.
Le sol est carrelé en carreaux de terre cuite aussi en mauvais état. Au plancher haut, les solives sont apparentes.
Logement du portier
4e pièce : petit carré
On y communique de la cour par une porte ouvrant à deux ventaux ferrée de pentures et gonds à scellement, verrous haut et bas fermée d’une serrure double tour, sa clef et gâche, loquet à bascule, son mantonnet et son bouton.
Au dessus du ventail de gauche, se trouve le cordon de tirage et les mouvemens d’une sonnette correspondant à la porte d’entrée sur la rue de la Verrerie.
Au dessus de la baie d’entrée sur la cour existe un auvent en chêne.
5e pièce : cage d’escalier
On y communique à droite du petit carré ci-dessus par une baie sans fermeture.
L’escalier est composé de 12 marches en chêne scellées des deux bouts dans les murs.
6e pièce : salle
On y communique du petit carré n° 4 par une porte en chêne vitrée de 4 carreaux, dont 1 cassé, ferrée de pomelles doubles en T, fermée d’une serrure tour et demi, pêne dormant, sa clef et gâche.
Au dessus de cette porte se trouve une sonnette avec tous ses mouvements de tirage.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croessée ouvrant en deux parties dans sa hauteur.
La première vitrée de 2 carreaux dont 1 cassé, ferrée de fiches à bouton, fermée de deux verrous, porte main à patte.
La deuxième partie éclaire l’entresol.
A la droite de cette pièce, une cheminée à la derancée revêtue d’un chambranle et traverse en pierre de liais, garnie au contre cœur d’une plaque en fonte, 2 croissants simples à sellements.
Sur le mur, côté du passage, existe une armoire dans une baie condamnée […], ferrée de fiches à vase, serrure tour et demi, clef et gâche. L’intérieur est garni de trois tablettes.
Le sol est recouvert en carreaux de terre cuite en mauvais état. Le plancher haut est plafonné.
7e pièce : passage commun, placé au rez de chaussée sous le bâtiment
Deux grandes baies ceintrées sans fermeture en facilitent le passage.
Le sol est pavé en grès avec ruisseau d’écoulements.
Entresol composé de 2 pièces
1ère pièce : chambre à coucher
On y communique par le moyen du petit escalier n° 5, au haut duquel se trouve la porte d’entrée en bois blanc, ferrée de pentures, gonds à scellement, serrure tour et demi, son entrée, sa clef et gâche avec anneau de tirage au milieu de la porte.
Elle tire ses jours de la cour commune par la deuxième partie de la croisée éclairant la porte n° 6. Cette croisée ouvre à deux venteaux ferrés de fiches à bouton fermée d’une espagnolette, poignée et supports évidés, ladite vitrée de 4 carreaux dont deux cassés. Les deux parties de la croisée sont défendues à l’extérieur par huit fortes barres en fer rond et trois traverses scellées dans les tableaux.
A droite, un entrejour se tire sur le passage article sept par une croisée ouvrant à deux venteaux, vitrée de 4 carreaux ferrée de pommelles simples, formée d’une targette sur platine.
Le plancher bas est carrelé en petits carreaux de terre cuite dont plusieurs manquent. Au plancher haut, les solives sont apparentes.
2e pièce : petit cabinet
On y communique de la pièce précédente par une porte en chêne de six carreaux, ferrée de couplets, fermée d’un loqueteau à bascule et poignée ronde.
Il tire ses jours de la cour par un imposte de croisée vitrée de 4 carreaux dont un cassé, ferré de fiches à bouton, fermée d’une espagnolette ayant sa poignée et support.
Le plancher est airé en plâtre en mauvais état.
Premier étage, composé de sept pièces
1er : corridor divisé en 2 parties
On y communique à gauche du 1er palier de l’escalier par une porte à chêne assemblée à panneaux à cadre ferrée sur chambranle de fiches à vase, fermée d’une serrure, sa clef, une targette, au milieu un bouton rond de tirage.
Il est éclairé sur la cour par deux croisées semblables en chêne ouvrant à deux ventaux, vitrées chaque de 8 carreaux, ferrées de fiches à bouton, fermées d’espagnolettes, poignées et supports évidés, deux crochets et leurs pitons pour les tenir ouvertes.
A l’extérieur, une bare d’appui en fer.
La deuxième partie du corridor est fermée d’une porte en chêne, panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vases, fermée d’une serrure à pêne dormant, bouton de tirage en cuivre
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
2e pièce : chambre à coucher
On y communique de la 1ère partie du corridor par une porte en chêne à double chambranle ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demie, bouton double olive en cuivre, clef et gâche.
L’embrasure de cette porte est lambrissé.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée semblable à celle décrite au n° 1er.
Au milieu, une cheminée forme l’homond recouverte d’un chambranle, tablette et traverse en marbre Saint Avoine, âtre élevé, contre cœur en brique garni de 2 plaques dont une de foyer.
A l’intérieur, deux croissants. De chaque côté de cette cheminée, les deux bouches de chaleur sont dépourvu de leurs garnitures.
La plancher bas est canelé, le plancher haut est plafonné, orné d’une corniche.
3e pièce : salon
On y communique à gauche de la 2ème partir du couloir par une porte en chêne à double chambranle, ferrée de fiches à vase, serrure tour et demie, bouton double olive en cuivre, clef et gâche.
Ledit salon est éclairé sur la cour commune par une croisée en tout semblable à celle décrite à l’article 1er, un carreau cassé. A l’intérieur, ladite est défendue par une paire de volets en chêne brisés en quatre feuillets ferrés de charnières et demies fiches à vase, supports et agraffes.
A droite, dans cette pièce, se trouve une cheminée de forme l’homond en marbre noir veiné dit petit antique. Le foyer en même marbre est cassé.
L’intérieur est garni de deux plaques en fonte. A l’extérieur, deux croissants. Les bouches de chaleur sont dépourvues de leur garniture.
Dans cette pièce existe une armoire sous tenture, fermée d’un bâti en sapin, ferrée de charnières, 2 boutons d’horloges en cuivre.
A l’intérieur, quatre tablettes sur tasseaux.
Le plancher bas est parqueté en feuilles, coffinés à divers endroits. Celui haut est plafonné avec corniche.
4e pièce : antichambre
On y communique de l’extrémité du corridor n° 1er par une baie fermée d’une porte en chêne assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vases, fermée d’une serrure de sûreté à pêne fourchu dormant et pêne de nuit.
Elle est éclairée sur la cour par une croisée semblable à celles déjà décrites, un carreau cassé.
A l’extérieur, une barre d’appui en fer scellée dans les tableaux.
Cette croisée est aussi défendue par une paire de persiennes en chêne ferrée de pommelles simples à T et gonds à scellements, fermée de loqueteaux à ressort et son tirage, porte main à patte.
Dans cette pièce se trouve une armoire en chêne ouvrant à 2 ventaux, ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demie, sa clef et gâche, garnie à l’intérieur de 5 tablettes.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné et orné de corniches.
5e pièce : chambre à coucher
On y communique de l’antichambre ci-dessus par une porte semblable à la précédente.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée semblable à celles précédemment décrites, un carreau cassé.
A l’intérieur, une barre d’appui en fer.
A gauche dans cette chambre, une cheminée en maçonnerie, forme l’homond, revêtue d’un chambranle en marbre de Languedoc.
Elle est à âtre élevé, le contre cœur et le foyer sont garnis de plaques en fonte.
A l’intérieur, deux croissants et deux pitons de garde feu. Les bouches de chaleur sont bouchées.
A gauche dans cette pièce existe une baie condamnée fermée d’une porte en chêne assemblée à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase.
A droite dans ladite chambre existe une baie fermée d’une porte donnant entrée au petit cabinet n° 7.
Le sol est carrelé, celui haut est plafonné avec corniche.
6e pièce : chambre à coucher, placée au dessus du passage commun
On y communique de l’antichambre n° 4 par une porte semblable à celle d’entrée n° 5, fermée d’une serrure nec de canne, bouton double en cuivre.
Elle tire ses jours du passage commun par une croisée semblable aux précédentes, un carreau cassé, défendue à l’extérieur par une barre d’appui en fer et par une paire de persiennes à lames fines, ferrée de pommelles à T, fermée de loqueteau à ressort et son tirage, garnie l’extérieur d’une paire de volets brisés en chêne, ferrée de charnières et de demie fiches à vase, agraffes et pannetons. Au milieu de cette pièce, une cheminée de forme l’homond revêtu d’un chambranle, tablette, traverse et foyer en marbre royal.
L’intérieur est garni comme les précédentes. Les bouches de chaleur sont dépourvues de leurs garnitures.
Le plancher bas est parqueté en chêne. Celui haut est plafonné avec corniche.
7e pièce : cabinet de toilette
On y communique de la chambre à coucher n° 5 par une porte en chêne assemblée à cadre, ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure bec de canne, bouton double en cuivre.
On communique de cette pièce à la chambre n° 6 par une porte semblable à celle d’entrée mais dépourvue de serrure.
Il est éclairé sur la cour commune par une croisée de même forme et dimension que les précédentes, avec barre d’appui en fer. A l’extérieur est une cuvette en zing avec sa bride.
Le sol est carrelé. Le plancher haut est plafonné.
Et tout ce que dessus a été travaillé les jours onze et douze, chaque par triple vacation, et nous sommes ajournés au quinze courant en notre cabinet pour la continuation de la désignation de détail, et avons signé.
Hebert
Et ledit jour quinze décembre courant, à huit heures du matin, étant en notre cabinet, nous avons ainsi qu’il suit continué notre désignation.
Deuxième étage, composé de sept pièces
1ère pièce : corridor
On y communique à gauche du 2ème palier de l’escalier par une porte assemblée à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase fermée d’une serrure de sûreté, clef et gâche, bouton double olive en cuivre et chainette fixée à un pêne dormant.
Il est éclairé sur la cour par deux croisées vitrées, chaque de six carreaux, ferrées de fiches à bouton, fermées d’espagnolettes, poignées et supports évidés.
Elles sont défendues à l’extérieur par une barre d’appui en fer scellée dans les tableaux.
Le plancher est en carreaux de terre cuite. Le plancher haut est plafonné.
2e pièce : salon
On y communique à gauche du corridor par une porte en chêne assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase, fermée d’une serrure de sûreté à pêne fourchu et dormant, bouton double olive en cuivre, clef et gâche.
Il est éclairé sur la cour commune par une croisée ouvrant à 2 venteaux vitrée de six carreaux, ferrée de fiches à boutons, fermée d’espagnolettes, poignée et support évidés.
Défendue à l’extérieur par une barre d’appui en fer et une paire de persiennes en chêne à lames fines, ouvrant à deux ventaux en chêne, ferrée de pommelles à S, fermée d’un verrou de tirage et son cordon, d’un crochet, son piton, poignée, deux arrêts, chainette et broche.
A gauche, dans le salon, une cheminée de ferme l’homont recouverte d’un chambranle, tablette, traverse en marbre Sainte Anne, garnie au contre cœur de 2 plaques en fonte. Les croissants et les garnitures de bouches de chaleur manquent.
Du salon, on communique à la chambre à coucher par une porte en chêne à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demie, sa clef et sa gâche, deux targettes sur platine.
Le plancher bas est carrelé. Celui haut est plafonné.
3e pièce : chambre à coucher
La principale entrée est par le corridor n° 1er, au moyen d’une porte en chêne assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à base, fermée d’une serrure de sûreté à pêne fourchu et dormant, bouton double en cuivre.
Elle tire ses jours de la cour commune par une croissée défendue à l’extérieur par une barre d’appui en fer et une persienne, le tout semblable à celle de la pièce n° 2.
A droite, dans ladite, se trouve une cheminée forme l’homond, chambranle, tablette et traverse en marbre Sainte Anne, le foyer en même marbre est cassé.
L’intérieur est garni de deux plaques de fonte et de 2 croissants à scellements.
De chaque côté des jambages, deux bouches de chaleur dépourvues de leurs boites en cuivre.
Le plancher bas est carrelé. Celui haut est plafonné.
4e pièce : chambre à coucher
On y communique de la chambre à coucher n° 3 par une porte en chêne à panneaux à cadre, ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demie, sa clef et gâche.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée semblable aux précédentes, défendue à l’extérieur par une paire de persiennes ouvrant en 4 parties, ferrées de pommelles doubles à S, fermées de 2 crochets et pitons, un autre crochet haut et 2 verrous.
Au milieu, une cheminée de forme l’homond dont l’âtre est élevé. Elle est revêtue d’un chambranle en pierre, garnie à l’intérieur de 2 plaques en fonte, de 2 croissants, et à l’extérieure de 2 bouches de chaleur dépourvues de leurs garnitures.
Le plancher bas est carrelé. Celui haut est plafonné.
5e : cabinet de toilette
On y communique de la chambre à coucher n° 4 par une porte en sapin assemblée à cadre à double chambranle, fermée d’une serrure tour et demie, ferrée de fiches à vases.
Il est éclairé sur la cour commune par une croisée semblable aux précédentes, garnie à l’extérieur d’une barre d’appui mais dépourvue de persiennes.
Sur deux côtés du mur existe deux armoires dont une en chêne, celle du fond ouvrant à deux ventaux, ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demi.
L’intérieur est garni de 4 tablettes, compris celle du fond.
L’autre face en retour avec corniche de couronnement fermée par deux portes en chêne ferrées de fiches à vase, l’une des portes est en outre ferrée d’un bouton à rosace, à l’intérieur un bâtis d’armoire, trois tablettes compris fond, une au dessus avec ses tasseaux, une autre avec retour portant sur le bâtis et sur les tasseaux, plus un porte manteau garni de deux rosettes.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
6e pièce : antichambre
On y communique du corridor n° 1er par une porte en chêne assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranles de fiches à vase, fermée d’une serrure de sûreté, pêne fourchu, bouton double olive en fer, clef, gâche et verrou.
Elle est éclairée sur la 1ère cour par une croisée semblable aux précédentes dont un carreau cassé.
Une barre d’appui pour défense à l’extérieur.
A gauche dans cette pièce une porte pour communiquer à la chambre à coucher n° 4. Cette porte est en sapin ferrée sur chambranle de fiches à vase, fermée d‘une serrure tour et demi, sa clef et gâche. Dans cette antichambre existe une armoire en chêne ouvrant à deux ventaux, ferrée de fiches à base, serrure tour et demi, clef et gâche.
A l’intérieur, cinq tablettes.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
7e pièce : cuisine
On y communique de l’antichambre ci-dessus par une porte en chêne assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase, fermée d’une serrure bec de canne, sa gâche.
Elle tire ses jours du passage commun par une croisée semblable aux précédentes ayant à l’intérieur une barre d’appui en fer.
Dans l’embrasement, une armoire coffre ouvrant à un ventail en chêne, le dessus ferré de 2 charnières.
Dans cette pièce existe une cheminée en forme de hotte dont l’âtre est élevé, garni d’un réchaud.
L’intérieur de ladite est garni de 2 plaques de fontes, de bandes de ceinture en fer plat et de croissants à scellement. On y trouve aussi deux supports à vaisselle.
Une armoire placard ouvrant à deux ventaux en chêne ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demi, sa clef et gâche, garnie à l’intérieur de six tablettes, compris deux fonds, et d’un porte manteau garni de trois rosettes.
Dans cette cuisine existe un coffre à bois divisé en deux parties, fermé d’un couvercle dépourvu de ses ferrures.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
Troisième étage, composé de huit pièces
1ère pièce : antichambre
On y communique du palier placé à la dernière révolution de l’escalier par une porte en chêne ferrée de pentures et gonds à pattes, fermée d’une serrure de sûreté, sa gâche, mais elle est dépourvue de clef.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée ayant quatre carreaux, ouvrant à 2 venteaux, ferrée de fiches à bouton, fermée d’une espagnolette, poignée et supports évidés.
A l’extérieur, une bavette en plomb et une cuvette en zing.
Le plancher bas est carrelé en grands carreaux, celui haut plafonné.
2e pièce : corridor
On y parvient à gauche du dernier palier de l’escalier par le moyen d’une porte en chêne ferrée de pentures et gonds à scellement, fermée d’une serrure de sûreté, clef et gâche.
Elle est éclairée sur la 1ère cour par 2 croisées ouvrant à 2 ventaux, vitrées de quatre carreaux, ferrées de fiches à bouton, fermées d’espagnolettes, poignées et supports évidés, deux crochets et leurs pitons pour les tenir ouvertes.
A l’intérieur, une bavette en plomb.
Le plancher bas carrelé, celui haut est plafonné.
3e pièce : salle à manger
On y communique du corridor n° 2 par une porte en chêne assemblée à cadre, ferrée sur chambranle de 2 pommelles à T, fermée d’une serrure de sureté, sa clef et gâche.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée semblable à celle de l’antichambre n° 1er de cet étage.
Au milieu de cette pièce, à gauche, existe une cheminée de forme prussienne dont les tablettes et chambranles sont en pierre.
A l’intérieur, deux plaques en fonte, planches, croissants simples et pitons.
Dans laditte salle à manger, à gauche, existe une baie condamnée dans laquelle se trouve trois tablettes en sapin et leurs tasseaux. Le chambranle ainsi que la porte manquent.
En face cette baie, à droite, existe une porte pour entrer dans la pièce ci après.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
4e pièce : chambre à coucher
On y communique de la salle à manger n° 3 par une porte en chêne assemblée à panneaux ferrée sur chambranle de fiches à vase, serrure tour et demi, clef et gâche, verrou à coulisseau en cuivre, gâche, bouton à rosace en fer et sa plaque.
Il est éclairé sur la cour commune par une croisée semblable aux précédentes, un carreau cassé.
Une cheminée de forme prussienne, revêtue d’un chambranle et tablette de marbre Sainte Anne.
Ladite est à âtre élevé, divisé en deux parties consolidés par des bandes de ceintures en fer, trappe avec tige et crémaillère, planches circulaires et croissants.
En face de la croisée, on remarque une alcôve à pilastre en sapin formant à droite et à gauche deux cabinets divisés par des cloisons aussi en sapin.
Dans l’un de ces cabinets est une porte de dégagement sous tenture. Ladite en sapin, ferrée de charnières, targette et gâche.
Les deux cabinets sont fermés par des portes en sapin vitrées du haut par quatre carreaux, ferrées de fiches à bouton dépourvues de leurs serrures bec de canne.
Dans l’intérieur desdites 2 portes, manteaux garnis de 7 chevilles.
De cette pièce, on communique à la chambre n° 6 par une baie fermée d’une porte en chêne, assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase, fermée d’une serrure bec de canne, bouton double en fer. Cette porte est actuellement condamnée et sert d’armoire.
Le plancher bas est carrelé. Celui haut est plafonné.
5e pièce : antichambre
On y communique de l’extrémité du corridor n° 2 par une porte en sapin emboîtée de chêne, ferrée de pentures et gonds, fermée d’une serrure de sûreté, clef et gâche.
A cette porte, un heurtoir sur platine.
Elle est éclairée sur la cour par une croisée semblable aux précédentes.
En face la croisée, une face d’armoire en chêne avec montans en sapin, fermée par deux portes composées de 4 feuillets de volets barrés, l’une ferrée de fiches à vase, entrée et gâche sans serrure ni clef, marquant l’entrée de la pièce n° 8 ci après.
L’autre ferrée de fiches à vase fermée d’une serrure tour et demi, ayant sa gâche mais dépourvue de sa clef. A l’intérieur, 3 tablettes, compris fond.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
6e chambre à coucher
On y communique de l’antichambre n° 5 par une porte en sapin ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure tour et demi sans clef, entrée et gâche, targette à platine, bouton en fer à rosace.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée semblable aux précédentes.
A droite, une cheminée forme prussienne avec chambranle et tablette.
Cette cheminée est à âtre élevé en deux parties ayant bande de ceinture en fer plat et garnie au contre cœur d’une plaque en fonte et 2 crochets.
La tablette est cassée.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
7e pièce : cuisine
On y communique à droite de la pièce précédente par une porte en sapin assemblée à panneaux à cadre, ferrée sur chambranle de fiches à vase, ferrée d’une serrure bec de canne, bouton double en fer, sa gâche.
Elle est éclairée sur la cour commune par une croisée semblable aux précédentes, ayant bavette en plomb et cuvette en zinc avec barre en fer.
Une cheminée en forme de hotte à âtre élevé garni au contre cœur d’une plaque en fonte et de planches de ventouse.
Un fourreau garni de 2 réchaux ayant plancher d’entresol. Le dessus carrelé en carreaux de fayence et consolidé par une bande de ceinture en fer.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
8e pièce : chambre à coucher
On y communique de l’antichambre n° 5 par une porte en sapin assemblée à panneaux à cadre, ferrée de fiches à vase, fermée d’une serrure bec de canne, bouton double et gâche.
Elle est éclairée sur le passage commun par une croisée semblable aux précédentes.
Au milieu, une cheminée de forme prussienne avec chambranle, tablette et traverse en marbre Sainte Anne. Elle est à âtre élevé en 2 parties.
A l’intérieur, une plaque en fonte, deux croissants.
De cette pièce, on communique dans la cuisine n° 7 par le moyen d’une porte en sapin emboîtée en chêne, ferrée de pommelles à T (elle est provisoirement condamnée).
A droite et à gauche, dans le tableau de la baie d’entrée, existe deux baies d’armoire en sapin emboîtée en chêne, ouvrant à 4 ventaux, ferrées de charnières dépourvues de leurs boutons.
L’intérieur desdites est garni de quatre tablettes, compris fond.
Le plancher bas est carrelé, celui haut est plafonné.
Grenier perdu
On y parvient du dernier palier de l’escalier au moyen d’une échelle volante s’agraffant dans des pitons scellés dans les tableaux.
L’entrée est fermée par une trappe en chêne ferrée de pentures et gonds à pointe.
Il est éclairé sur la cour par un châssis à tabatière dont les carreaux sont cassés, ferrée de fiches à bouton, fermée d’un moraillon, 2 pitons, une broche et sa chainette.
A l’extérieur, une bavette en plomb.
Caves
On y parvient du vestibule du rez de chaussée décrit à l’article 1er par le moyen d’un escalier composé de dix sept marches en pierre, en mauvais état.
L’entrée est fermée par une trappe ouvrant à 2 ventaux en chêne dans ses bâtis aussi en chêne, l’un est ferrée de pentures et gonds avec anneau et crochet, l’autre est sans aucune ferrure.
La cave se compose d’un seul berceau divisé en 3 parties par une cloison en planches de sapin en mauvais état.
Dans ladite, il a été ménagée deux portes en chêne ferrées de pentures et gonds, fermée d’un moraillon et piton.
Le sol est en terre, le plancher est voûté plein cintre.
Lieux d’aisances
Ils sont divisés en 2 compartiments.
On y communique de la cour par 2 baies fermées de 2 portes semblables, ayant leurs serrures et clefs. Les sièges sont en maçonnerie recouverts de planches de chêne.
L’un des compartimens a un siège demi anglaise garnni d’une cuvette en fayence, crochet et bonde. Au bas de ce siège est un escabeau en menuiserie.
Il est éclairé d’un petit châssis vitré d’un carreau fermée d’une targette.
Dans les angles de ces 2 cabinets, 4 tablettes formant encoignures.
Le sol est carrelé, le plancher haut est plafonné.
La désignation de détail étant faite, il nous reste plus qu’à réunir tous les documents qui doivent faire connaître la valeur tant du sol que celle attribuée aux matériaux de divers nature qui sont entrés dans la composition tant extérieur qu’intérieur des bâtimens.
Observant aussi que, si nous considérons comme un avantage la position agréable desdits bâtimens, leur degré de solidité, nous avons égard aux réparations urgentes à y faire, aux servitudes de passage dont ladite propriété est grevée et à la location jusqu’au 1er janvier 1842 en faveur de M. Doyen.
De cette combinaison amenée par les calculs, il appert que la maison du Jeu de Paume et ses dépendances, contenant cinq ares soixante dix centiaires, estimée valoir dix mille francs, représente un revenu net, valeur de 1790, de huit cent trente trois francs quatre centimes, lequel, multiplié par douze conformément à la loi du 5 ventôse an douze, fait la somme de 10000 f. 00.
Notre avis est que la vente doit être faite d’un seul lot.
Ici se terminant notre mission, nous avons clos cette dernière partie de notre procès verbal, à laquelle il a été vaqué les jours quinze et seize, chaque par triple vacation, ce que nous offrons d’affirmer au besoin, et avons signé après lecture faite.
Fait et clos à Versailles le 16 décembre 1833.
Hebert »

Administration de département de Seine-et-Oise

Affiche annonçant la vente des meubles du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye, saisis sur le comte d’Artois

« Département de Seine et Oise
District de Saint Germain en Laye
Vente de superbes meubles et effets à Saint Germain en Laye, au château neuf
On fait savoir qu’en exécution de la loi du deux septembre 1792, et de l’arrêté du conseil général du district dud. Saint Germain du 26 dud. mois de septembre, le tout relatif à la vente des biens des émigrés, il sera procédé le dimanche 28 octobre audit an 1792 et jours suivans, sans interruption, s’il y a lieu, ou autres jours qui seront indiqués à la poursuite et diligence de monsieur le procureur syndic dud. district, au château neuf, situé audit Saint Germain, à la vente au plus offrant et dernier enchérisseur
De tous les meubles et effets mobiliers étant dans les lieux et appartemens dud. château neuf qui appartenoient ci-devant à monsieur Charles Philippe, prince français émigré, consistant en plusieurs feux et bras de cheminée dorés en or moulu, glaces en grand volume, meubles d’Aubusson complet, rideaux de croisées encadrés d’Aubusson, pentes d’ornemens, tête à tête, six fauteuils et huit chaises de toilles de Jouy, tentures de différentes toilles et étoffes, sièges de damas vert en bois doré et autres, superbe et grande table de porphire surmontée de deux superbes vases de porcelaine du Japon avec leurs socs de cuivre doré en or moulu et garnie d’ornemens, trictrac, tables à jeux, billard et ses ustenciles, lustres de verre et cristal garnis de cuivre, lits, tentures et sièges de toilles de Jouy, de fleurets, siamoises et autres, le tout en grande quantité, tables de nuit à écrire en bois de chêne, rapport et noyer.
Linge de table et lit de différentes toilles et damassé, commodes, armoires en bois d’acajou à dessus de marbre, en bois de rapport et noyer, secrétaire, chifonnières, tables à manger ovale et quarrée, tables de cuisine etc. etc., porcelaine de Sèves et Chantilly, fayance de Rouen, le tout en grande quantité, batterie de cuisine en cuivre et en fer, et autres meubles et effets de différente nature.
Une collection de tableaux originaux de différentes écoles représentans divers objets par le Primatice, Voete, Sébastien Bourdon, Eustache Le Sueur, Van Mole et autres maîtres etc.
Du matin et de relevé. On commencera par les glaces, ensuite la batterie de cuisine, le linge sera réservé pour les vacations du soir.
Les adjudicataires seront tenus de paier comptant.
Fait en séance publique ce 26 septembre 1792, l’an premier de la République.
Les membres composant le conseil général du district de Saint Germain en Laye,
Signé, Dieulefit Beaulieu, président ; Hébert, Viez, Mieux, Spement, administrateurs ; Chandellier, procureur syndic, et Fournier, secrétaire »

Administration de département de Seine-et-Oise

Rapport sur les travaux à entreprendre à la terrasse du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Le régisseur du domaine de Saint Germain aux membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain en Laye
La terrasse du château, située au nord est, faisant face au parterre, est dans un état de dégradation inquiétant.
Le temps, la pouriture, la gelée ont délité et entamé les dalles qui couvrent la galerie, de manière que l’eau pénètre dans les appartements, dégrade les poutres, les solives, les murs, endommage les voûtes et répand une humidité qui écarte les locataires de cette partie du château.
Il y a 8 ou 10 ans que cette même galerie est portée sur les états de réparations. C’est pourquoi l’entretien en a été absolument négligé.
La détérioration est telle, maintenant, qu’il est de la plus grande importance de s’en occuper sans délay.
Si l’on vouloit faire un revêtissement en plomb, il en couteroit 13 à 14000 l.
Si l’on vouloit enlever les vielles dalles, l’ébranlement seroit dangereux. Il faudroit déplacer les balusrades, rongées par la rouille, jusqu’à solution de continuité.
La dépense, alors, deviendroit inappréciable
1° par les ouvrages de serrureries ;
2° par le travail énorme qui naitroit de proche en proche.
Tout le monde scait qu’un vieux bâtiment perd sa solidité dès qu’on dérange ce que le temps a affermi.
Sous plusieurs fenêtres, les claveaux, formant fermeture, menacent une chute prochaine. Ils ne tiennent point. Le moindre ébranlement peut les faire tomber et teraser les têtes de plusieurs personnes.
Le danger est tel que moi, régisseur, ai l’ordre de les enlever.
Il est très urgent de commencer les réparations, mais il faut les faire solidement et de la manière la plus économique.
Pour parvenir à ces fins, voici les moyens que le régisseur du domaine de Saint Germain propose et soumet aux lumières des administrations.
Il ne faut point se servir de la pique ni du marteau, mais poser des dalles d’un pouce d’épaisseur et les consolider avec le mastic du citoyen Leterrier, de sorte que le vieux et le nouveau, identifiés sans ébranlement, deviennent une seule et même masse, inaccessible à la moindre filtration.
La surface à réparer est d’environ 25 toises. Les dalles coûteront 50 l. par toise : 1250 l.
Observations sur les dalles
Ce prix n’est point exhorbitant vu celui des ouvriers. Elles seront de pierre dure délité et auront 8 ½ pieds de longueur. Les scier, les préparer sans les casser sont des travaux difficiles.
Le transport desdites dalles coutera 5 l. par toise : 125 l.
Observation sur le transport des dalles
On ne devoit pas s’attendre à un prix aussi modique. Les dangers du chargement, du déchargement et des fausses positions dans la voyture étant pour le compte du vendeur.
La pose est évaluée : 190 l.
Le mastic est estimé 25 sols la livre. Il en faudra pour environ : 1400 l.
Observation sur le mastic
Il entre dans la composition de ce mastic de l’huile, de la lilarge, du blanc de céruse, etc. L’augmentation du prix des denrées le rend fort cher. On verra qu’un enduit seul de mastic couteroit plus que le revêtissement en dalles. Il s’ensuit que la solidité et l’économie se trouvent réunis dans le moyen proposé.
[Total :] 2965 l.
Tous les joints de mastic seront payés à raison de onze sols le pied courant de 6 lignes de largeur, et cette réparation sera nécessaire dans tous les lieux qui reçoivent les eaux pluviales.
On peut donc, avec une somme de 3500 l., faire les réparations urgentes du château et rétablir complétement les parties que le défaut d’entretien depuis plusieurs années a détérioré d’une manière menaçante.
Les tuyaux servant à écouler les eaux qui tombent sur la galerie, quoi que très multipliés, sont insuffisants. La petitesse des diamètres rend leur engorgement facile. Alors, l’eau reste stagnante et opère des filtrations.
Il faudra faire des godets plus larges et tailler de toise en toise des pierres en cannivaux.
Les plombs inutiles payeront la dépense extraordinaire des godets et cannivaux.
Cette réparation, faite sous des yeux clairvoyans, durera autant que le château.
Le régisseur du domaine de Saint Germain prie les membres composans le conseil général du directoire du district de Saint Germain de l’autoriser à faire cette dépense avec les produits de location payable, moitié à 6 mois et l’autre moitié 6 mois après.
Le moment est convenable. Il est temps. Si l’on diffère, il faut s’attendre à une réparation énorme et illimitée.
Le régisseur du domaine de Saint Germain
Saint Germain, le 10 juillet 1793, l’an 2e de la République
Crommelin
Nous soussignés, commissaire nommé par le district, estimons que les demandes contenues au mémoire présenté à l’administration du district par le citoyen Crommelin et les moyens de réparations qu’il y propose sont les plus solides et les moins dispendieuses qui puissent employé pour la réparation à faire sur la terrasse du vieux château.
Leveau, Lemoyne »

Soumission pour la location d’un appartement au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Bâtimens de la ci devant liste civile
Au vieux château
Soumission par le citoyen Leclerc Brouains, 400 l.
Je soussigné Guy Charles Jacques Leclerc Brouains, en conformité de l’arrêté du département de Seine et Oise du 3 mai dernier, et de la délibération du conseil général du district de cette commune du 12 du même mois qui autorisent, relativement aux bâtiments de la ci devant liste civile de cette commune, estimation préalablement faite desdits appartemens par un entrepreneur des bâtimens en présence d’un commissaire membre du directoire et du receveur de la régie nationale, à louer de gré à gré aux personnes qui n’auront pas évacuées leurs appartements en vertu de la loi du 27 novembre dernier, et ce pour neuf années qui auront pour époque le premier avril dernier, avec l’expresse condition
1° qu’à l’expiration desd. neuf années, lesdits locataires ne pourront rien enlever des embélissements par eux faits ou qu’ils pourront faire dans le cours dudit bail, à l’exception seulement des glaces et meubles meublant qui seront reconnus leur appartenir sans pouvoir prétendre à aucune indemnité sous quelque prétexte que ce soit, à l’effet de quoi il sera fait par lesdites adjudications de gré à gré une description de la situation des lieux dont une expédition sera remise au directoire du district, une au receveur de la régie et l’autre à la partie prenante, ensemble celle du procès verbal dressé pour l’estimation du loyer de l’appartement dont il s’agit,
2° enfin que si, dans le cours du présent bail, les personnes viennent à décéder dans le cours d’ycelui, leurs héritiers ou ayant cause seront dispensés de continuer le bail en paysant un terme de loyer à partir de celui pendant lequel elles auront laissé les lieux vacans, toutes réparations locatives faites et acquitées,
Fait l’offre et me souvent envers le citoyen Rouqave, inspecteur, pour et au nom de la régie générale de l’Enregistrement, Domaines nationaux et droits y réunis, de prendre à loyer aux charges et conditions ci-dessus spécifiées, pour neuf années commencées le premier avril dernier, avec soumission expresse relativement à l’ère républicain que l’époque du quartier d’octobre 1793 (vieux stile) partira du premier nivos,
Savoir, au vieux château, un appartement composé d’un antichambre, d’une salle à manger, cabinet à cheminée, chambre à coucher à cheminée, trois cabinets de distribution, le tout éclairé par huit croisées faisant face à la rue du vieil abreuvoir ; à l’étage au dessus, deux petites chambres, une cave et finalement un bûcher
Et ce moyennant le prix et somme de quatre cent livres que je me soumets de payer en quatre termes égaux entre les mains du receveur de la régie de la ci devant liste civile, à commencer ainsi qu’il est dit du premier avril dernier pour les trois premiers quartiers, et du premier nivos pour le quatrième, obligeant et hypothéquant à l’exécution des clauses contenues au présent tous mes biens.
Fait triple entre nous soussignés à la Montagne du Bon Air le six nivôse l’an deux de la République, une et indivisible
Rouqave, Le Clerc Brouains
Vu et ouï l’agent national provisoire, le conseil général approuve et homologue la soumission cy dessus aux conditions qu’elle contient pour être exécutée conformément aux arrêts du département et du conseil général du district des 3 et 12 may 1793 vieux stile.
En séance publique, le 14 ventôse l’an 2e de la République, une et indivisible
Les administrateurs composant le conseil général du district de Montagne du Bon Air »

État des lieux au château du Val à Saint-Germain-en-Laye

« Ce jourd’huy seize vendémiaire troisième année républicaine, dix heures du matin, moi Jacques Jubert, administrateur du directoire du district de Montagne Bon Air en l’exécution de l’arrêté du district du jour d’hier, me suis transporté accompagné du citoyen Lefuel, receveur des domaines nationaux, des citoyens Antoine Jérôme Dussautoy, officier municipal, et Grandhomme, notable, tous deux commissaires nommés par délibération du conseil général de la municipalité de Montagne Bon Air ainsy qu’il est porté en l’extrait du registre des délibérations du conseil de ladite commune en date du jour d’hier, lequel est demeuré cy annexé au domaine national du Val pour, en leur présence, constater les dégradations, si aucune existe, et les réparations qu’il conviendroit faire et qui pourroient être à la charge de la citoyenne Beauvau, et au surplus faire toutes les observations et prendre toutes les mesures capables d’assurer les droits de la République, où étant arrivé vers onze heures, ont comparu le citoyen Marie Joseph Daberet, citoyen françois agissant pour et au nom de Marie Charlotte Chabot, veuve de Charles Juste de Beauvau, dont il a pouvoir suivant la procuration passée devant Gibé et son confrère, notaire à Paris, le dix germinal dernier, dont le brevet original enregisré par Dubailly le lendemain est demeuré annexé à la minute d’un acte passé devant Odiot, notaire à Montagne Bon Air le onze floréal dernier, enregistré le treize par Lequoy, déclarant au surplus led. citoyen Daberé qu’il a tout pouvoir nécessaire de lad. citoyenne Beauveau pour les opérations dont est question en l’arrêté du district du quinze du présent mois, lequel a dit qu’il est prêt et offre de nous montrer à l’instant et indiquer tous les lieux et endroits composant l’habitation du Val sous la réserve de tous les endroits de la citoyenne de Beauveau, et a signé :
Dabéré
En conséquence moi administrateur commissaire susdit, j’ai en présence des citoyens susnommés et à la réquisition du receveur des domaines nationaux, malgré l’absence du citoyen Lemoine, inspecteur des Bâtimens nationaux à Montagne Bon Air, quoique requis d’assister auxd. opérations par lettre de l’agent national du district du jour d’hier (lequel citoyen Lemoine était à Paris ainsy que l’a apprit led. citoyen Lefuel) procédé, attendu l’urgence, à l’état des lieux et autres opérations prescrites par l’arrêté susdaté ainsy qu’il suit :
Dans la cuisine éclairée par deux croisées, l’une sur la cour et l’autre sur le jardin
Une grande plaque de cheminée cassée attachée par cinq barres de fer dont une cassée, une potence de fer pour attacher la crémayère, un four et sa porte en tôle, un corps de fourneaux et leur grilles de fer en mauvais état, douze barres de fer scellées dans le mur, et un crochet, deux portes portes en fer scellées dans le mur, un évier et deux supports en fer, deux tuyaux traversants la cuisine, l’un en plomb et l’autre en fer blanc servant à conduire les eaux tant du puis que du comble dans la gâche de la cour, un robinet de cuivre potoine à tête qui conduit l’eau de la gâche dans la cuisine.
En procédant est intervenu led. Boutroug Desmarais, inspecteur des Bâtiments nationaux demeurant à Montagne Bon Air, lequel a déclaré que sur l’invitation à luy faite par le citoyen Lefuel, attendu l’absence du citoyen Lemoine, il est prêt et offre de procéder conjointement avec nous auxd. opérations, et a signé :
Boutheroux Desmarais
Est à observer que dans lad. cuisine il y a cinq grilles de fourneaux de manque et un fourneau de sept pouces à refaire, estimé vingt quatre livres pour rétablir
Un évier en pierre supporté sur deux pieds de fer à refaire, de trois pieds sur vingt sept pouces de large, estimé quarante livres pour le rétablissement
Dans le garde manger à côté éclairé par deux croisées sur le jardin
Les croisées garnies de barre de fer en dehors, huit potances de fer et un bout de rampe en fer rond
Dans le garde manger ensuite
Une auge de pierre, neuf potences de fer, une broche pour porter la viande, deux morceaux de mayente garnis de vingt six crocs pour porter la viande, la porte dud. garde manger garnie de pantures, serrure et loquets. Led. garde manger dallé en pierre et éclairé par trois croisées avec barres de fer au dehors et contrevents en dedans, ouvrant avec poulies.
La porte du bûcher ensuite garnie de ses pantes et serrures. La porte du passage du jardin ferrée et garnie de serrure et verroux. Au dessus de la porte, un auvent de menuiserie et joignant la bâche et supportée par six supports en fer, trois marches de pierre et un grate pied.
Dans le passage, un escalier garni de deux parties de rampe en fer, garnie de leurs vases en cuivre.
Une porte d’une resserre ferrée de pantures et serrure à peine dormant et à broche. Dans lad. office, sept rangé de tablettes. La porte à deux ventaux du côté du jardin à panneaux de menuiserie par en bas et paneaux vitrés par en haut ferrée de pommelles à gonds, serrure à paine dormant, loquet avec bouton à lire, deux verroux à ressorts, deux fortes targettes et deux crampons à porte. Sur lad. croisée, deux guichets en bois ferrés de fiches à roses et de brisures, deux targetes et crampons à pointes, garnies lesd. croisées de panneaux de fil fer par dehors. La porte de descente de cave à barreaux en bois par en haut, ferrée de fortes pantures, serrures à paines dormants et un barreau de fer plat au dessus.
La porte de l’office attenant ferrée sur son chambranle de fiches à broches, serrure de sûreté à paine dormant et demi tour, embrasement en menuiserie et double chambranle. Lad. pièce éclairée sur le jardin par une croisée ouvrant en deux parties avec guichets garnis de toutes ses ferrures et deux barres de fer au derrière desd. guichets, l’appui de la croisée garni d’une tablette en bois.
Dans l’office, un four à pâtisserie et un fourneau de cinq réchauds ronds en fer forgé garni de leur grilles et deux potences en fer. Lad. pièce et corridor carrelée en grands carreaux de terre cuite.
La porte en face de lad. office ferrée de pantures et serrures à peines dormants. Lad. pièce éclairée sur le jardin par une croisée ouvrant en deux parties, garni de guichet brisé et de toutes ses ferrures. Au dessous une tablette en menuiserie, une cheminée en marbre, le chambranle en marbre et la tablette en pierre, une petite armoire à un ventau ferrée de fiches et serrures. Carrelée en carreaux de terre cuite.
Dans l’entresol en montant à gauche
La pièce du fond du corridor, éclairée par une croisée sur le jardin, la porte d’entrée à placards ferrée de pommettes et serrure à tour et demi, une cheminée en pierre de liere et tablette de marbre de Flandre, une plaque de fonte et un soubassement en plâtre supporté par sa barre de fer. La croisée garnie de ses guichets et ferrures.
Dans led. corridor, quatre portes ferrées dont trois à pentures et serrures à tour et demi, et une autre ferrée de pommettes et serrure idem. Lesd. portes garnies de boutons à rosettes. Les croisées garnies de leurs guichets, ferrures et poignées. Dans une pièce, une cheminée à chambranle de pierre de liere, une ventouse pour la fumée. Au dessus des portes, des petits châssis vitrés.
Dans l’entresol, à droite, quatre portes dont deux ferrées de pantures et deux autres de pomette et serrure à tour et demi, boutons à rosette et une targette à chaque. Ayant chaque chambre une croisée garnie de toutes leurs ferrures et guichets. Une cheminée avec chambranle de pierre de liere dans une desd. chambres, une potence et corbeau en fer. Led. entresol carrelé en terre cuite dont plusieurs carreaux à remettre, les réparations estimées à six livres.
Dans le vestibule au rez de chaussée, éclairé par trois croisées sur la cour, dont une porte croisée ferrée de fiches à broches, deux verroux à ressort, une serrure à paine dormant et demi tour, un bouton à olive et gâches encloisonnées à pattes et quatre carreaux d’en bas en bois, les guichets brisés garnis de leurs ferrures et targettes. La croisée ensuite ferrée d’espagnolete avec guichet idem, garnie d’embrasement en menuiserie et chambranle par dehors de barres de fer garnie de plates bandes de fer quartderonnées. La troisième ferrée de verroux à guichets et targettes, et huit carreaux de bois. Une porte séparant led. corridor, ferrée de fiches pivot et un crochet. Au bout dud. corridor, une autre porte entrant dans l’office ferrée de panture et de deux crochets.
Une pièce ayant porte d’entrée à placard ferrée sur son chambranle de fiches à roses, serrure à tour et demi, gâches encloisonnée et bouton à rosette. Un châssis vitré attenant lad. porte. Un autre châssis avec vagistase en fer blanc, guichet brisé et un panneau de fil fer. Une cheminée à chambranle de pierre de liere et tablette de marbre cassée, plaque de fer de fonte et deux croissants.
Une porte ensuite semblable à la précédente et la croisée ouvrant en deux parties. La porte en face idem. Une petite entrée garnie de trois autres portes dont deux avec chambranle et ferrées de pommettes en deux betcannes, serrure à tour et demi. Dans la chambre, une face d’alcôve et deux portes garnies de leur chambranle ferrée de fiches à vases, une avec serrure anglaise et l’autre à betecanne. La face d’alcôve garnie de son chambranle en menuiserie et desus de porte. Lad. pièce éclairée par une croisée à grands carreaux donnant sur le jardin, carreaux de verre de Bohême, ferrée d’espagnolette, guichets brisés, chambranle et embrasements en menuiserie. Attenant la porte, un pilastre en menuiserie de hauteur, une armoire ouvrant en quatre parties garnies de leurs serrures, quatre tablettes. Deux parties de lambris d’appuis. Lad. pièce parquetée, une cheminée en marbre Sainte Anne avec prussienne en maçonnerie, plaque de fer de fonte et deux croissants. La croisée garni de persiennes à feuilles mouvantes ferrées sur leurs dormants de pommettes, deux verroux à ressort et moitié de feuilles mouvantes, une barre de fer avec plate bande quarderonnée.
Dans le passage de l’alcôve garni de lambris d’appui, la porte idem à celle de l’alcôve.
Dans le cabinet ensuite, éclairé par une porte croisée garni de guichets brisés vitrés de verre de Bohêm, ferré d’espagnoletes à verroux et de toutes les frrures nécessaires, et par dehors une persienne mouvante, parqueté et garni de lambris d’appui dont une porte coupée dans led. lambris ferrée comme cy dessus.
La porte sortante dans l’antichambre avec double porte, celle de l’intérieure de lad. pièce ferrée avec ferrure idem aux deux autres, chambranle, embrasenements en menuiserie. La double porte ferrée de serrure à tour et demi et dessus en menuiserie. La porte croisée donnant dans la cour ferrée à fiches à nœuds, quatre verroux à ressorts, une serrure à tour et demi, guichets brisés, ferrée de loquets et d’une targette. La croisée en face de ladite avec guichets ferrés d’espagnoletes et autres ferrures nécessaires, vitrée de verres de Bohême, et par dehors une persienne à feuilles donnantes ferrées. Lad. antichambre garnie de lambris d’appui, quarrelée de carreaux de pierre de lierre et de petits carreaux de marbre noir en mauvais état. La réparation évaluée à cinquante livres. Deux grands poêles de fayance pris dans le gros murs, lesquels ne peuvent être démontés vu les dégradations qu’ils occasionneroit. Une face d’armoire ouvrant à un ventau, ferrée de fiches et d’une serrure à tour et demi. La porte d’entrée du grand escalier à placard ferrée sur son chambranle de fiches à vases, serrure à tour et demi, bouton à rosette, embrasements de menuiserie, double chambranle, deux pilastres, et panneau dessus en menuiserie. L’autre porte dans lad. antichambre, entant dans le grand appartement, ouvrant à deux ventaux, ferrée de fiches à roses sur son chambranle, embrasements et double chambranle en menuiserie, serrure anglaise et anneau en cuivre.
Dans une antichambre ensuite, éclairée par une croisée sur le jardin avec imposte ferrée d’espagnolete et garnie de guichets brisés, garnis de toutes leurs serrures, chambranles de menuiserie au pourtour de lad. croisée et persienne à feuilles fermantes par dehors, deux bouches de chaleur de poêle avec leur garniture de cuivre, et la face du poêle en fayance prise dans l’épaisseur du lambris. Led. antichambre garni de lambris d’appui, une porte garni dans led. lambris ferrée de pivots et serrure à tour et demi et formant armoire sous une partie de l’escalier. Lad. pièce parquetée.
La porte d’entrée du sallon ferrée de fiches à vases et serrure anglaise à boutons et gâche en cuivre dorée d’or moulu, un verroux à cremode, chambranle, embrasements. Deux autres portes idem, trois bayes dont une porte croisée avec impostes ceintrés.
Et attendu qu’il est cinq heures sonnées de relevée, j’ay remis la continuation des opérations cy dessus au jour qui sera indiqué par l’administration et j’ai signé avec le citoyen Daubéré, le commissaire de la municipalité, le receveur des Domaines nationaux et le citoyen Desmarais, le jour et an que dessus.
Lefuel, Dabéré, Dussautoy
Boutheroux Desmarais, Hebert
Et le seize frimaire aud. an troisième de la République françoise, une et indivisible, neuf heures du matin, moy administrateur commissaire susd. et soussigné, assisté du citoyen Dussautoy, officier municipal, du citoyen Lefuel, receveur des Domaines nationaux, et du citoyen Desmarais, inspecteur des Bâtiments nationaux à Montagne Bon Air, me suis transporté au domaine national du Val, où étant, j’ay, en exécution de l’arrêté du conseil général du district du huit brumaire dernier, et en présence des susnommés, et encore en présent du citoyen Daberet, fondé de pouvoir et agissant pour la citoyenne veuve Beauvau, et enfin en l’absence de l’autre commissaire de la municipalité, quoique par lettre de l’administration du jour d’hier la municipalité ait été invité de nommer deux commissaires pour les présentes opérations, procédé au récolement et vérification de la suitte d’état des lieux dressé par led. citoyen Desmarais. Et après avoir examiné tousles lieux et endroits dud. domaine et avoir recollé et vérifié chaque objet l’un après l’autre, j’ay reconnu, et il a été reconnu par tous les susnommés, que led. état des lieux est parfaitement exact, sincère et véritable. En conséquence led. état a été à l’instant certifié véritable, signé et paraphé ne varietur tant pas moy, administrateur commissaire, que par tous les susnommés présents, et est demeuré cy annexé.
Ensuitte led. citoyen Daberet aud. nom a, en ma présence, remis aud. citoyen Lefuel, qui le reconnoit, les clefs des portes des bâtiments dud. domaine national ainsy qu’elles sont désignés par led. état des lieux.
En procédant aux opérations cy dessus, j’ay trouvé les citoyens Jean Baptiste Huart et Nicolas Aloix, tous deux gardes forestiers logés dans partye des bâtimens dud. domaine, et les ay invités d’être présents au recollement et vérification de l’état pour les lieux qu’ils occupent, ce qu’ils ont fait, et ont pareillement reconnu l’exactitude dud. état en ce qui concerne l’occupation qui leur a été assignée pour chacun leur logement. En conséquence, ils se soumettent, chacun à leur égard, de veiller à ce qu’il n’y ait aucune dégradation de commise dans leurs logements et d’instruire aussytôt le receveur de l’agence nationale des domaines nationaux et l’administration de tout ce qui pourra intéresser cette propriété et consever les droits de la République.
Pour remplir le vœu de l’arrêté du conseil général du district des quinze vendémiaire et huit brumaire dernier, j’ay observé avec tous les susnommés que ce domaine infiniment précieux, soit par raport aux bâtiments, soit par raport aux jardins et à la partye de bois gaulis renfermé dans l’enclos, ne peut être loué qu’à une seulle personne, et que si on se détermine à diviser ce domaine, ce seroit l’exposer à des dégradations et à des novations qui deviendroient très préjudiciables et en diminueroient la valeur. Ces observations au surplus ne sont présentées icy que pour instruire la religion de l’administration et la mettre à portée de prendre, dans sa sagesse, le party qu’elle croira le plus convenable aux intérêts de la République.
Dont et de tout ce que dessus j’ay fait et dressé le présent procès verbal en l’une des salles du pavillon du Val, que j’ai signé à l’instant avec tous les susnommés présents, les an et jour que dessus, vers trois heures de relevée.
Dabéré
Boutheroux Desmarais, Dussautoy
Aloix, Huard, Lefuel
Hébert
Vu et après avoir entendu l’agent national, le conseil général, attendu le consentement et l’avis du receveur des domaines nationaux, et par les motifs d’intérêt public énoncés au procès verbal de l’autre part, arrête que la location du pavillon du Val et dépendances sera faite en totallité et à une seulle personne, ainsy qu’il est indiqué, pour le vingt neuf frimaire prochain, aux charges, clauses et conditions qui seront arrêtées par led. receveur.
En séance publique ce 19 frimaire 3e an de la République françoise, une et indivisible.
Les administrateurs du district de Montagne Bon Air
Chandellier, Coustillier, Hebert
Deschien
Prevost, Dufresnay, Fournier, Revinon

Suite de l’état commancé au Val en présence d’un administrateur du district, de deux officiers municipaux de la commune de Montagne Bon Air et du receveur de la cy devant liste civile le seize vendémiaire l’an 3ème et continué par moy Desmarais en vertue de la délibération du district en dat du dix huit du présent moy, le 21 vendémiaire et jours suivans
Scavoir, suite du sallon
Les trois croisées sur le jardin, dont une porte croisée ouvrant à deux venteaux, dont un des venteaus est coupé dans sont milieu, forment petite porte en fer en place des petis bois et vitre dedans de quatre glaces, les autres carreaux de verre de Boème.
Le salon garnie de lemberie à grand cadres par le bas en bois de chêne et au dessus des pannaux en stuque ornée de frise sculptée, au dessus des portes des médallions en plâtre avec deux amours de chaques côtés.
En face des croissés, deux parties pour recevoir des tableaux.
Dans la frisse au dessous, une partie ouvrante ferrée de pivaux et au derrièr de ladit un châssis dorment garnie d’un verre de Boème.
Dans le salon, deux cheminées en pans coupés avec chambranles de marbre blan d’Italie, traverces, consolles, tablettes et foyers.
Dans une, cinq plaques de fer de fonte garnissant l’intérieur, au dessus une trape à tiroires en fer et ces coulises fermant le tuyeau de la cheminée, l’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite.
L’autre cheminée, une bouche de chaleur provenant du poêle au pied du grand escalier, en brique.
Au dessus desdites, deux parquets pour glaces en niches renfoncées ornées de pilastres, importes et archivoltes en menuiserie.
Le grand cabinet ensuite du salon tirant son jour sur le jardin par une croissé à grands carraux de verre de Bohème ferrée de fiches, espagnolette avec poigné et support évidé embasses doré et brunit.
Les guichets brissés dessus montant à la hauteur de l’imposte garnie de tous leurs ferrures bronzées et par dehors garnie de persienes ouvrantes à deux venteaux ferré par leurs dormens et la partie basse à feuilles mouvates garnies de toutes leurs ferure.
En face de la croisée, une cheminé avec chembranle de marbre de Flande et le foyé de même marbre cassée. Le contrecœur garnit dans sont pourtour de cinq plaques de fer de fonte et une trape en fer mouvante bouchant le tuyeau de la cheminé. L’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite.
Au dessus de ladit un parquet pour glace ornée de ces baillets.
Le cabinet avec lemberie d’apuit à grand cadres plientes et simaises.
La porte à deux venteaux entrant dans le cabinet de toillete ferrée de fiches à neux, serrure anglaise à boite et gâche en cuivre, boutons doubles ovaux pour le verouil, ladite dorée d’or moulut. Verouils à crémone.
Ledit cabinet éclerée sur le jardin par une croisée idem en tout à la présédante.
Ledit cabinet rond, dans les angles quatre petites armoires ouvrantes chaques à deux venteaux à pannaux de menuiserie par le bas et verre de Bohème par le haut, ferré de fiches à vasses, serures à tour et demie, clef, gâches et entrée.
Dans une des armoires, une cheminé avec chembranle de marbre blan vennée d’Italie et garnie de revetissemens de même marbre dans le pourtour de l’armoire avec deux bouches e challeurs, plafond et foyé idem, en âtre relevée avec embrassure de fer plat par devant une trape en fer mouvante bouchant le tuyeau de la cheminée.
Dans les trois autres armoires, douze tablettes avec compartimens. Au dessus des armoires, une tablette en marbre carderonnée.
Au dessus des médaillons en plâtre suportés par deux aigles. Au dessus des cadres idem et tresses en papier.
Le plafond circuler en calotte et corniche en plâtre au dessout.
La porte à deux venteaux entrant dans la salle à mangée ferrée de fiches à neux, serrure anglaise à boîte de cuivre, boulons doubles et annaux pour le verouil, gâche idem, clef et entrée, et sur l’autre ventraut un verouil à crémone bronzé.
La porte entrant dans la chambre à couché ferré de fiches à vasses, serrure, verouil et crémone idem à l’autre.
Tous les dits portes sont avec chembranles, embrassemens et doubles chembranles.
La chambre éclerée sur le jardin par une croisée à grand carreaux de verre de Bohème ferré idem au autres guichets et persiennes idem. Deux barres d’apuit en fer.
La cheminée en face avec chembranle de marbre Sainte Anne, foyé et retour idem.
Dedant une cheminé à la prusienne en brique avec plaque de contrecœur en fer de fonte, trape mouvante en fer fermant le tuyeau de la cheminé.
La dit pièce garnie de lamberie d’apuit dans son pourtour, dans ledit trois portes coupée ferré de pivaux dont deux avec targette, l’autre condanné.
La porte dans l’angle entrant dans la garderobe éclerré sur le jardin par une croissé idem en tout au autre.
Dans ledit une cloisont séparant le passagr et la garderobe en menuiserie à pannaux à grand cadres à doubles paremens par le bas et pannaux de verre de Bohème au dessut prit dans la menuiserie. Et au dessus, trois pannaux en menuiserie et verre de Bohème en rond dans sont cadre, la port ferrée de fiches à vasses et d’un crochet.
La garderobe garnie de lamberie d’apuit avec une niche avec chambranle et cabinet. De chaques côtés deux portes à pannaux ferrés de fiches à vasses, une avec targete, l’autre d’un bet de canne à resore, boutont simple en olive. Au dessus des portes, deux médaillons en verre dans leurs cadres et pannaux de menuiserie au dessut.
Ladit carlé en carreaux de pierre de lierre et bandes avec carreaux de marbre noire.
La porte d’entrée du cabinet donnant sur la terrasse à plaquards d’un côté arassé de l’autre, ferré de pivaux, d’un bait de canne à boutons doubles et olives.
Ledit éclerré par deux bayes dont une porte croissée ferrée idem en touts au précédantes. Dans celle donnant sur la terrasse, ont a supprimé deux petits bois d’en bas et on a mit deux glaces. La cheminé en face de la croisée sur la terrasse à chembranle de marbre blan veinée à un foyé et les deux retours idem, celui du côté de la porte de tout la largeur et hauteur du mentant, celui opposé n’at que la largeur de la saillie de la tablette.
Le contrecœur garnie de ces cinq plaques de fer de fonte, comprit ces retours et l’âtre carlée en grand carreaux.
Une niche pour un soffat avec chembranle et pillastres de chaques côtés dont les parties basses formantes armoires ferrés de pivaux et bait de cannes simple à boutons en olives. Dedans, onze tablettes.
Le fond de la niche avec parquet pour glace, lemberie d’apuit au dessout, pilastres à cadres pour recevoir la glace, deux pillastres en retours et plafonds. Les deux portes en pans coupée à tenans ferrée de fiches à vasses, deux baits de cannes à boutons doubles dont une forment armoire, et dedans sept tabelettes.
L’autre porte servant de dégagement pour aller à la garderobe.
Une autre porte en face idem.
Tout ledit grand appartement est parqueté en bont état.
Un passage écleré du côté de la terrasse par une croissé idem et carlée en carreaux de pierre de liair et marbre noir. Une autre porte entrant dans une garderobe ferrée idem à la présédante.
Une autre porte à pannaux par le bas et au dessut un grand carreaux de verre de Bohème ferrée idem au dessut de la porte, dont le pannau en verre de Noème dans sont cadre.
Le tout carlée en pierre de marbre idem. La croisée du passage dont moitié est condamné garnie de ces guichets, grand carreaux et persiennes idem au autres. La partie de châssis ouvrante ferrée de fiches et d’une targette à panaise.
La porte atenant à plaquards, doubles parmens, entrant dant un cabinet de bibliothèque, ferrée de fiches à vasses sur sont chembranle, embrasemens et doubles chembranles, serrure anglaise, boutons doubles à boite de cuivre, boucle pour le verouil, gâche en cuivre dorée.
Ledit éclerée sur la terrasse par une porte croiséee idem en tous au autres. Ladit parqueté avec un côté garnie de lamberie d’apuit, deux suppors pour triangles à la croisée.
La porte ensuite, entrant dans une chambre à couché, à pannaux arassée par le haut d’un côté, ferrée de pivaux, sans serrure. Une autre porte de l’autre côté idem en tout, servant de dégagement.
Ladit pièce éclerée sur la forest côté du midi et de la cour par une porte croissée à grand carreaux de verre de Bohème garnie de guichets, persiennes idem au autres.
Une autre porte de communiquations donnant dant l’autre appartement, ferrée de pivaux, d’une serrure à tour et demi, bleuit et doré.
Ladit pièce parqueté et garnie de lamberie d’apuit dans sont pourtour.
La cheminé avec chembranle de marbre Sainte Anne, foyé et retours idem. Dant la cheminé une prusienne en briqe avec plaque de contrecœur en fer de fonte, deux croissans à branches avec boutons en cuivre.
La porte à deux venteaux donnant dant le passage ferré de fiches à vasses, serrures anglaise, verouil à crémone, idem au autre.
Dans les adites appartemens, on laisse tous les portes tapisseries qui sont sur les murs pour auter l’umidité.
Le passage entre la salle à mangé et la chambre sur le midie garnie de lamberie dant tout sont entier et de hauteur dont, au côtés de la porte de la chambre à couché, deux parties ouvrantes à un venteaux ferrée de fiches à vasses, serrures à tour et demie, clefs, gâches et entrée fesant deux armoires.
Ledit éclerée sur la cour par une croisée fesant porte ouvrante à un venteaut ferrée de fiches à briches, d’un bait de canne à boucle en cuivre, pannaut de menuiserie par le bas et deux grands carreaux de verre de Bohème, imposte au dessut. L’autre partie de croissée dormante et carreaux en bois paint et le carreau de l’imposte ouvrant avec guichet.
Au devant de ladit porte croissé, un grand balcont regnant depuit la grille de la grande cour et joiant la terrasse. Le balcont en fer quarré et pannaut de fille de fer par le bas.
En dedant, attenant la porte croisée, un escalier garnie de deux parties de rempe de fer avec barreaux et platebands carderonnée, deux vasses en cuivre.
La porte d’entrée de la salle à mangé à deux venteaux, ferré sur sont chembranle, embrasement et doubles chembranles, garnie de toutes ces ferrures et serrure anglaise idem au autres.
Le passage et la salle à mangé carlé en careaux de pierre et bandes et petit carreaux de marbre noir.
La salle à mangé éclerrée sur la cour par deux croissés à grands carreaux de verre de Bohème ferré de fiches à deux espagnoletes et impostes dormants au dessus, persiennes en dehors à feuilles mouvantes par le bas, ferrée sur leurs dormenset espagnoletes.
La face des crossés avec lamberie de hauteur et une fosse niche.
La face aupossé, une niche pour un poêle à un chembranle de pierre. Au pourtour, une porte finte en plâtre et bois répétant celle entrant dans le cabinet sur le jardin.
Deux niches en pants coupés avec coquilles et consolles desout en pierre servant à laver les mains, chembranles avec archivoltes tent en bois qu’en plâtre.
La porte d’entrée de la salle à mangé ouvrante à deux venteaux ferré idem au précédantes.
De chaques côtés, deux buffets ouvrant chaques à deux venteaux, ferrés de fiches à vasses, serrures à tour et demie, clefs, gâches et entrée, quatre verouils à resors.
Au dessut, deux pannaux de menuiserie avec ovalle en verre de Bohème. Dans un des dit bufet est une porte coupé donnant dans le passage commeun ferré de fiches à broches, d’un bet de cannes et au dessut un ovalle avec sont carreau de verre de Bohème.
Ledit passage boissé dant tout la hauteur, dont une partie ouvrante à deux venteaux ferré de fiches, eux verouils à resors, une petite serrure à tour demie donnant sur le carreaux de verre de Bohème dont il a étté fait mentiont dant le salon.
En face, une porte à deux venteaux brissés en deux, ferré de fiches à broches et de brisures, six verouils à resors et une serrure à paine fourchut et demie tour, entrant dans un petit cabinet boissé, deux médaillons paint en arabesque et les panneaux au dessous ainsi que ceux du corridor peint idem, écleré sur la cour par une croissé ferré de fiches à deux guichets, brissé dessut et coupé dant le haut, ferré de fiches à vasses de brisures, deux verouils à resors par le bas et sur les guichets une targette. La croissé à petit bois et carreaux de verre, par le haut deux vasistaces en fer ouvrant à cordont.
Le passage et cabinet carlée en pierre de lie et marbre noir.
La porte entrant dant le vestibule, ouvrant à deux venteaux, ferrée de fiches à vasses, serrure anglaise sent clef, et sur l’autre venteaut une crémone.
Au dessus, un grand carreau de verre de Bohème.
Le vestibule éclerée sur la grande cour par une porte croissé ouvrante à deux venteaux ferré de fiches à broches et pivaux par le bas, espagnolet avec verouil embassés en cuivre, poigné, support évidé, et sur l’autre venteaut un verouil à resore montté sur platine.
Ladit vitrée en carreaux de verre de Bohème, guichets brisés dessut, garnie de touts leurs ferrures, et par dehors une persienne ferré sur sont dormant avec espagnolet.
Au devant de la dit porte un peront de trois marches de pierre de tout la longueur du bâtiment.
Le vestibule ensuite boisé dant tout la hauteur, dont les deux parties circulers forment armoires, ferrée de pivaux, deux serrures sur même clef, dedant six tablettes, et carllé en carreaux de pierre de liere et marbre noire.
La baye en face du grand escalier avec chembranles et embrassemens en bois.
Au dessut, une ouverture pour un réverbère.
Le vestibule du grand escalier, éclerée sur la cour par deux croissées dont une porte croissé, dont moitié est condamnée, garnie de guichets brissés, ferré de fiches à neux à vasses et de brissures, quatre verouils à ressors, deux locteaux à cordons.
La croissé ferré d’espagnolet avec guichets brissés, garnie de tous leurs ferrures et carreaux de verre à petit bois.
L’escalier garnie de sa rempe de fer avec platebande carderonné et pillastre, rond sant vasse, les trois premières marches en pierre carderonné.
La bouche du poile donnant dant le sallon garnie de sa porte en fer ferment à clef et deux trapes pour ventouses.
Au dessout de l’escalier, du côté du passage, deux parties d’armoires ouvrante chaques à deux venteaux, ferrée de fiches à vasses, serrures à tour demie et clefs, entrés et gâches.
Dedant, une tabelette à chaques avec crochets plats retenant le venteaux de l’armoire.
L’entresole au desssut de la chambre à couché du côté du midi.
La porte plaine à gâche au haut de l’escalier ferrée de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, clef, gâche encloisonné possé avec vis, entrée, boutont à rosette, une targette. Chembranle à la capucine, double chembranle et embrassemens.
Ladit pièce éclerée par un châssis ouvrant ferrée de deux fiches à broches d’un locteaux.
La pièce ensuite en montant trois marches, la porte plaine ferrée de deux pommeles en esse, serrure grise à paine dormant, gâche encloisonnée, boutont à rosette.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée ouvrante à deux venteaux, ferrée de fiches à broches, verouils à resors, poigné à pates, guichets dessut ferré de fiches à vasses et deux targettes et crampons à pattes.
Quatre autres portes plaines ferrés sur leurs chembranles de fiches à vasses, serrures à tour demie, clefs, gâches encloisonnés, boutont à rosetes, entrant dans quatre chambres éclerée par quatre croissés idem à la présédante. Trois desdites pièces à cheminé avec chembranle de pierre de liere, plaques de fer de fonte.
Les crossés avec tablettes en bois en dedant et apuit en plomb par dehors.
L’entresolle au dessut de l’appartement donnant sur le jardin dant le bâtiment sur la cour des cuisines
La porte d’entrée au haut de l’escalier à gâche ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie bénarde, clef, gâche encloisonné, deux targettes à panaches et leurs crampons à pointes.
Attenant, une armoire ouvrante, les deux parties ferrées de fiches à broches, deux serrures sur la même clef, dedant quatre tablettes.
La porte du cabinet donnant sur la cour à pannaux ferré, idem à celle d’entrée, avec chembranle double et embrassemens.
Ledit carllé en carreaux de pierre de liare et marbre noire.
Le cabinet éclerée sur la cour par une croissé à petit bois ferré de fiches d’espagnolet, guichets brissés dessut garnies de tous leurs ferrures et par dehors deux barres de fer dont une avec platbande carderonnée. Ledit cabinet garnie de lamberie d’apuit et papier au dessut avec balite, au dessus de la porte quatre carreaux de verre.
La porte en face donnant sur le jardin, ferré idem à la précédante.
La croissé idem, deux barres d’apuit idem, garnie de lamberie d’apuit à la réserve de la place du lit. Au dessut de la porte trois carreaux de verre. La pièce carlée en petit carreauz de terre cuite.
La porte à plaquards en face de celle de l’antichambre ferré sur sont chembranle de fiches à vasses, serrures anglaise à boîte de cuivre, boutons doubles, verouil, gâche encloisonnée et clef.
Deux autres portes ferrée idem avec chembranles doubles et ambrasemens.
La pièce éclerée sur le jardin, la croissée à carreaux de verre de Bohème ferrée de fiches à broches, espagnolet, guichets brissés dessut garnie de touts leurs ferrures, persienne en dehors ferré sur leurs dormans avec espagnolet, une partie de la dit persienne à feuilles mouvantes, deux barres d’apuit en fer mouvantes et deux crochets avec pitons pour retenire les châssis. Attenant la croisée, une armoire en pant coupée ouvrante à deux venteaux, ferré de pivaux, serrure à tour demie et painne dormant fendut, clef, gâche et entrée, deux crochets dedans cinq tablettes.
La cheminé avec chembranle de marbre verre de merre avec retours, foyée en encadrement de marbre blan et le milieu en marbre Sainte Anne.
Dedant, une cheminé à la prusienne en faillance vaire et banche, une ventouse pour la fumée, plaque de fer de fonte. L’âtre carlée en grands carreaux de terre cuite.
Ladit pièce parquetté, garnie de lamberie d’apuit dant tout sont pourtour.
La pièce ensuite idem à la présédante et éclerée sur la cour, à la réserve du chembranle de la cheminé qui est en marbre blan venné et le foyé en encadrement blan et le milieu en marbre de Flandre. La cheminé à la prusienne idem. Deux croissans simples. Il n’y a point d’armoire dant la pièce.
L’entresolle au haut du grand escalier
La porte à droit, à plaquards, ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, gâche encloisonnée, boutont à rosete, clef et entrée, deux targettes et crempons.
La dit pièce, servant de salle de bains, éclerée sur la grande cour par l’évantails de la croissé du rez de chossé ouvrante sur ceux parties, ferré de fiches à broches et deux targettes.
La pièce garnie de lamberie d’apuit dant son pourtour, une armoire ouvrante à deux venteaux au dessut du lamberie d’apuit ferré de fiches à vasses, deux verouils à resores, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée.
Dans ladit, une niche pour poêle avec sont chembranle en bois au pourtour.
Ladit carlée en carreaux de pierre de liair et marbre noire, une pierre pour la begnoire avec sont tuyeau de plomb monté conduisant les eaux de la begnoire dant la cour.
Une autre porte idem à celle d’entrée dont une targette. Ont entre dant l’emplacement de la chaudier. La pierre carlée idem à la précédante, deux carreaux à reposser.
La porte sur le petit escalier à plaquards ferrée de pommelles sant serrure. Au dessut deux carreaux de verre.
Attenant, une porte vitrée ferrée de pommeles en esse sant serrure. Deux carreaux de verre au dessut.
La porte à plaquard entrant dans la chambre à couché ensuite ferré sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure bénarde à tour demie, boutont à rosette, gâche et clef double, chambranle et embrassemens, ladit éclerée sur le jardin par l’imposte de la croissé du rez de chossé ouvrante en deux parties, ferée de fiches à broches, deux targettes, vitrée de deux grands carreaux de verre de Bohème. Dessut des guichets brissée ferrée de fiches à vasses et de brisures, deux targettes, l’imposte de la persienne ouvrant en dehors garnie de ces ferrures. La cheminé avec chambranle de pierre de liais pain en marbre, tablette et foyé en marbre de Flandre. L’âtre carlée en grand carreaux de terre cuite em soubassement en fer blans, deux croissans, un plaque de fer de fonte.
Ladit pièce garnie de lamberie d’apuit dant sont pourtour, à la réserve d’un petit pilastre entre la cheminé et le chembranle de la porte qui est qe pain sur le mure dant la hauteur de la pièce. Ladte parquetté, le tout en bon état.
Le grand escalier garnie de sa rempe en fer dant toute la hauteur d’un écuillier en bois moulée suportée par des supors en fer scellée dans les murs.
Le paillier dudit carlée en petit carreaux de terre cuite. Eclerée par un imposte de la croissé au dessout ouvrante en deux parties frré de fiches à broches, deux targettes, vitrée en petit careaux de verre.
Au bout du paillier, une porte à plaquards ferée de deux pommeles en esse, serrure bénarde à tour demie, gâche encloisonné, clef, boulont à rosette, une targette à panache.
La pièce éclerée par un imposte ouvrant en deux parties, ferée de pommelles en esse, deux targettes à pannaches possé sur les dormens.
Ladit carlée en petits carreaux.
Un coridore dans lequelle passe le tuyeau du poêle du rez de chaussée.
Deux portes de chembres à plaquards ferée idem à la présédante, dont une serure de surtée à la première porte.
Lesdites éclerée par deux impostes ferée et vitrée idem.
Dant la pièce du fond une petite armoire fermé par un châssis recouvert de toille et papied et un tourniquet en bois. Lesdit pièce carlée idem.
L’étage en atique formant premier étage.
La porte n° 1, au haut de l’escalier, à droite, à plaquards, ferrée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche, entrée, boutont à rosete, embrasemens et double chembranles.
On entre dans un coridor écleré par moitié d’une croisée sur la cour, ferée de fiches à broches, deux verouils à resores.
La porte en face de celle d’entré ferée de deux pommelles en esses, serrure à tour demie, clef, gâche à pointes et entrée, boutont à rosette, une targette.
Ladite pièce éclerée par l’autre moitié de la croisée, ferée idem avec un guichet brissé dessus et, par dehort, une bare d’apuit en fer et persienne ferée de pommelles en esse et gonds à scellemens, crochet ferment sur la barre d’apuit.
Ensuite, une porte vitrée ferée de deux pommelles en esses d’un bet de canne, boutons doubles en olive, gâche à pointes, un imposte au dessus de quatre careaux. Ladit servant de garderobe.
La porte de la chambre à couché à plaqards ferée de fiches à vasses, serure bénarde, gâche encloisonné, boutont à rosette, clef et entrée, deux targettes à panaches et crampons à pointes, chembranle double et embrasemens.
Atenant, une face d’alcôve orné de sont chembranle de menuiserie et pannaut au devant de la porte.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée à grand careaux de vere de Bohème ferée de fiches à broches, espagnolete, guichets brisés dessut garnie de tous leurs ferrures, par dehors deux bares de fer dont une à platebande carderonée, deux crochets pour tenir la crosiée.
Ladit garnie de lamberie d’apuit. Entre la croisée et la cheminé, une armoire ouvrante à deux venteaux ferée de six fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, deux verouils à resors, un crochet. Dedant, quatre tablettes.
La cheminé avec chembranle de pierre de liaire, tablette et foyé en marbre de Flandre. Dedant, une cheminée à la prussienne en brique avec plaque de fer de fonte, deux croissant.
Au dessut, un parquet pour glace avec cadre pour la glace, deux pillastres.
La pièce parqueté.
Les autres pièces dudit appartement carlée en grand careaux de terre cuite.
Le paillier de l’escalier éclerée sur la cour par une croisée ouvrante à deux venteaux ferée de fiches à broches, deux verouil à resors, une poignée à pattes et par dehors une bare d’apuit en fer et persiennes ferée de pommeles en esse, gonds et scellemens, deux crochets.
Au devant, un cofre pour le bois retenut par deux embrassures de fer quarré.
Dant le coridor, quatre croisées dont trois ouvrantes à deux venteaux ferée de fiches, espagnoletes, avec guichets bissés dessus, garnie de tous leurs ferrures et deux crochets.
Par dehors, des barres d’apuis et persiennes idem à la précédante.
La quatrième croisée idem à celle du paillier et cofre pour le bois idem.
L’appartement n° 2. La porte d’entrée à plaquard ferée de fiches à vases, serure à tour demie, clef, gâche encloisonné, entrée, une targette, chambranle double et embrasemens au dessus, un importe vitrée de deux carreaux de verre.
Dans la chambre, deux portes idem et quatre targettes à crampons à pointes.
Ladit éclerée sur le jardin par une croisée à grand carreaux de verre de Bohème avec guichets brisés ferée idem à la 1ère. Deux barres de fer en dehors dont une avec platedande.
La pièce parquetté avec lambris d’apuit dans sont pourtour.
La cheminé avec chembranle de pierre, tablette et foyé en marbre de Flandre. Dedant, une cheminée à la prusienne idem. A l’autre, deux croissans.
Dessut la cheminée, un parquet pour glace avec sont cadre, pilastres et retours en bois.
Dant la gardrobe, deux portes ferrée idem au autres dont une seul clef et point de targettes.
Au dessut des châssis vitrés, deux autres châssis donnant sur l’escalier, dont un ouvrant à deux venteaux ferré de fiches et verouils à resors. Lesdits pièces carlée en grand carreaux de terre cuite.
Appartement n° 3. La porte d’entrée ferrée sur sont chembranle de trois fiches à vasses, une serrure bénarde, à tour demie, clef, gâche encloisonnée, boutons à rosette, une targette à panache, double chambranle et embrasemens, châssis vitrés au dessut.
Les deux portes de la chambre idem et quatre targettes.
La croisée idem en tout à la précédente.
La cheminée idem sant parquet au dessus pour glace.
Ladit pièce parqueté avec lamberie d’apuit dant sont pourtour.
Dant la garderobe deux portes idem ferée de pommelles en esses et châssis vitrée au dessut, une croisée sur le coridor ouvrante en deux parties ferée de fiches, deux verouils à resores.
La porte de sortie dans le coridor idem à la porte d’entrée.
Appartement n° 4. Les portes idem au précédentes. La croisée, le parquet et lamberie idem. La cheminée avec chambranle de pierre, tablette et foyée en marbre de Flandre, plaque de fer de fonte, deux croissans et soubassement en fer blan, l’âtre carlée en grand carreaux au dessut de la cheminée, parquet pour glace idem à l’autre.
Dans la garderobe, deux portes ferée de pommelles en esses, serrures à tour demie bénarde, clefs, gâches et entrée, châssis vitré au dessut, une croisée sur le coridor ouvrante à deux venteaux ferré de fiches à vasses, verouil à resores.
La porte sortant dant le coridor ferée idem à celle d’entrée.
Appartement n° 5. La porte d’entrée sur le coridor idem au précédantes. Dans la chambre, deux autres portes idem. La croisée idem. Le parquet et lamberie d’apuit idem. Deux armoires en pants coupés, ferré chaque de six fiches à vases, dont une est fainte, l’autre avec serrure à tour demie, deux verouils à resores, dedant quatre tablettes.
La cheminée idem à l’autre, parquet pour glace avec cadre, pilastres et deux retours en menuiserie idem. Dant la garderobe et chambre de domestique, deux portes ferée de pommelles, serrures idem au autres. Deux châssis vitrées au dessut, une croisée donnant dant le corridor idem.
Appartement n° 6. La porte d’entrée ferrée de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette, chambranle double et embrasemens.
L’antichambre éclerée sur la cour par moitié de la croisée ouvrante avec guichet idem au autres, barre d’apuit et persienne.
Dant l’antichambre, une armoire ouvrante à un vanteaut ferée de fches, serure à tour demie, clef, gâche et entrée. Dedant, trois tablettes.
La porte de la chambre à couché idem au autres, éclerré par deux croisées dont une sur le jardin idem au précédante, l’autre donnant sur le comble du bâtiment, à petits carreaux de verre, ferée d’espagnolet, guichets brisées dessus, garnie de tous leurs ferrures, et par dehors deux bares de fer, dont une avec platebande carderonée. La pièce parqueté avec lamberie d’apuit.
La cheminé idem au autres sant parquet de glace et la plaque du contrecœur cassée.
La porte de la garderobe ferée de pommelles en esse, serrures à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette. Eclerée par une partie de croisée donnant sur le comble, ferée de fiches, verouils à resors. Un guichet brisé garnie de ces ferrures et crochets.
La porte de la chambre de domestique ferée de pomelles sant serrure.
Eclerée par deux moitiés de croisées dont une sur le comble, ferée idem à l’autre, avec guichet brisée en bois plin et crochet. Deux bares d’apuit en dehors dont une avec plate bande.
L’autre moitié de croisée donnant sur la cour ferée de fiches et une targette, guichet brisée devant ferée de fiches, targette et un crochet. Touts les pièces carlée en grand carreaux en bont état.
Etage dant le comble. L’escalier garnie de sa rampe de fer et ecuilier en bois tournée scellé sur les murs.
La porte plaine à droite ferée de pommelles en esses, gonds à repaux à scellemens, serure à paine dormant grise. La pièce éclerée par trois croisées dont une ouvrante à deux venteaux ferée de fiches, deux verouils à resores, guichets dessut, ferée de fiches et targettes. Les deux autres ferée de fiches à broches et targettes. La pièce carlée en petit carreaux de terre cuite.
Le paillié de l’escalier carlée idem, éclerée par une croisée ouvrante à noix, ferée de fiches, verouils à resores et par dehors une persienne ouvrante en deux ferré sur les poteaux de la lucarne de pommelles en esses, crochets et locteaux.
La pièce ensuite, la porte plaine ferée de pentures, gonds à repaux à scellemens, serrure de surtée. La croisée ouvrante à deux vneteaux ferée de fiches, verouils à resores et par dehors un pannaut de fille de fer. Ladit carlée idem.
La porte du coridore ensite ferée de pentures, serrures bénarde sant clef.
Le 1er appartement dant le coridor. La porte d’entrée ferée de pentures serure bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette, une autre porte idem. La porte de la garderobe idem. Le tuyau du poêle pase dant ladit et vat dans la cheminé de la chambre. La cheminé avec sont chembranle de pierre de liaire, une plaque de fer de fonte, deux croissans.
La croisée ouvrante à deux venteaux ferée de fiches, verouils à resorts à un guichet dessut.
La porte de l’antichambre ensuite ferée sur sont chembranle à la capusine de fiches, serrures bénardes, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
La croisée ouvrante à deux venteaux avec guichets et persiennes garni de tous leurs ferures. Atenant la porte d’entrée, une grande armoire ouvrante à deux venteaux, ferée de fiches, de brisures, serrures à tour demie, clef, gâche et entrée, crochet et trois tablettes.
Au derrière la porte, une autre armoire ouvrante à un venteaut ferée idem. Dedant, trois tablttes sant clef. Cloisons en retour en bois goiant la croisée et suivant le rempan de comble. Une autre armoire à l’opposée idem en tout à la précédante avec clef.
En face de la croisée, une autre petite armoire ferrée sur sont bâtie de fiches à broches d’une serrure à tour demie, clef et entrée. Tout lesdits armoires arassées sur leurs faces.
La porte de la chambre à plaquard ferée sur sont chembranle de deux fiches à vasses, serrures bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, deux targettes, double chembranle et embrasemens.
Ladit chambre à alcôve avec sont chambranle et porte pour faire le lit ferrée de fiches à broches et d’un bait de canne.
La croisée à grand careaux de verre de Bohème avec guichets ferée de fiches à briches et à vasses, pannetons et espagnolet.
La cheminée avec chembranle de pietre de liere et la tablette en marbre de Flandre, plaque de contrecœur en fer de fonte, deux croissans au dessus, un parquet pour glace avec sont cadre.
Sur ladit face de la cheminé, des armoires plaines, celle du côté de la croisée ouvrant en deux parties, ferrée de fiches à broches, d’une serrure, clef, gâches et entrées, l’autre d’un boutont à boite d’horloge. Dedant, deux tablettes. L’autre armoire ouvrante à deux venteaux ferrée de fiches à broches, d’une serrure à tour demie, un crochet. Dedant, quatre tablettes. Le tout en bois de châne.
La porte du cabinet à pannaux ferée de fiches, serrure à boutons doubles en olive, clef, gâche encloisonnée, chambranle double et embrassemens. Ledit éclerée par une croisée idem à celle de la chambre.
La porte de la garderobe à plaquards ferée sur sont chembranle double et embrasement de fiches à vasses, d’un bait de canne, à boutont double. Ledit éclerée par un careaux de vere de Bohème dant sont châssis ouvrant, ferée sur sont dormant de fiches et une targette. La porte de dégagement de la garderobe plaine ferée sur sont dormant de fiches à broches, une serrure à tour et demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette et targette.
La 1ère porte d’entrée de l’autre appartement ferée sur sont chembranle de fiches à vasses, serrure à tour demie, clef, gâches et entrée, boutont à rosette, doubles chembranles et embrasemens.
La 2ème porte plaine ferée de pentures, serrure idem, la croisée de l’antichambre ouvrante à deux venteaux, ferée de verouil à resors, poignée à pattes, persienne en dehors.
En face de la croisée, un petit cabinet en menuiserie, la porte à plaquard ferée de trois fiches à vasses, une serure à tour demie, un petit châssis vitrée et dorment.
La porte de la chambre sur le jardin en bois plain ferrée de pentures, gonds à pattes, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette. La croisée à grands careaux avec guichets idem à l’autre.
La cheminé avec chembranle de pierre de liere, plaque de fonte de fer, deux croissans au dessut, parquet pour glace avec sont acdre et ornement au dessus en bois blant. De chaques côtés de la cheminé, deux armoires en bufet ouvrant chaques en quatre parties, ferée de fiches à vasses de quatre serures à tour demie, trois clefs, une de manque. Dedant, six tablettes. Le tout en bois de chêne.
Au bout du coridor, une porte plaine ferée de pentures, gods à repaux à scellemens sent serrure.
Entrant dant une grande pièce divisée par des cloisons en vieille menuiserie formant deux pièces, dont une porte en face du codiror en bois blan emboîté ferée de pommelles en esse, d’une serrure à tour demie, clef et entré, la croisée ouvrante à un venteaut, ferée de fiches et une targette, par dehors une grille de fer avec traverce dant son milieu, bavette en plomb au dessout.
L’autre porte à plaquard ferée de pommelles, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, deux croisées dont une idem à la précédente, l’autre ouvrante à deux venteaux ferrée de fiches, verouils à resores et par dehors une grille avec traverser dant le milieu, en fer, quarrée, bavette en plomb au dessout. Ledit étage carlée en petit carreaux de terre cuite, en bont état.
Tout le grand bâtiment est garnie de chenaux de plomb dant sont pourtour avec brésil, fetage, tuyeaux de dessantes en plomb amenant les eaux dudit comble dans deux autres chenaux de plomb sur les bâtimens au dessous et tuyeaux de dessantes menant les eaux dant une citerne et dant la cour.
Sur les combles, une jiroire marquant les quatre vans et sur les bâtimens quatre paratonner et leurs conducteurs en fer. Tous les dits combles couvert en ardoises.
Sur les deux faces du grand bâtimens, quatre bustes en marbre blan suporté sur des consolles.
La cour principalle dudit bâtiment fermée dant sont pourtour par des grilles de fer suporté par des bahus en pierre de taille avec un pillier en pierre de taille, traverces en fer dant le milieu et une par le haut, scellé dans les pilliers, et les barreaux scellé dans les bahus de pierre en plomb. La grile ouvrante à deux venteaux garnie de tout ces verouils et serrures, deux arboutans en consolles en fer. La partie de grile du côté de la cour des offices, la partie du milieu sant grille et la partie en face donnant sur la forest sant grille, seulement une barre d’apuit scellé sur le bahut de pierre et par dessout des barreaux de bois, et dant le bas une pareille traverce en fer recevant les barreaux.
Dant l’angle de la grile, tenant au bâtiment, une grille ouvrante dans ladit garnie de sa serrure, clef, gâche allant sur le grand balcont goiant la terrasse.
La cour pavée en grais.
Dans ladit, douze bornes en pierre taillée en rond.
En dehors, côté de la forest, dix bornes de pierre idem.
Au devant de la grile, une chossé en pavé de grais et goiant la grille d’entrée de la cour des offices.
Ladit grile ouvrant à deux venteaux avec frise dant sont milieu. Au dessus, un linteau portant bâtement en fer. La grille avec deux verouils à resores et poignés, serrure, gâche et clef. Une sonnete de métail avec ces mouvemens, fille de fer et chene de fer.
Attenant la grille, en dedant, une niche pour un chien en pierre de taille et couverte de dalles de pierre, une baye garnie de quatre barreaux de fer. La niche fermé d’une vielle porte ferée de deux pentures, serure et clef.
Dant la cour des offices et écuries, cinq bornes de pierre taillé en rond.
La cour pavée en grais.
Le bâtiment atenant la grile composée d’un écurie de vingt sept chevaux garnie de mangoires, ratelliers et poteaux tournés de séparations.
Dant ladite, trois portes à deux venteaux en bois de chêne ferée de pentures, gonds à repaux à scellemens, loquets à boucles, serrures à paines dormans dont deux clefs de moins.
Au dessut des impostes, garnie de leurs châssies dormant avec toille, six croisées avec leurs châssis ouvrans à deux venteaux, ferées de pommelles à queux d’irondes, de verouils à resores et d’un locteaux garnie d’un pannaut en bois par le bas et en toille par le haut.
Dans le milieu de l’écurie, du côté de la cour, un imposte dormant vitrée de trois carreaux de verre.
Du côté de la forest, au droit des ratelliers, deux ouvertures de bayes pour donner de l’aire et garnie dant l’épaisseur du mure de chaques un barreaut de fer.
Dant le bout de l’écurie, une croissée ouvrante à deux venteaux, ferée de fiches à broches, deux verouils à resores et un locleaut vitrée de douze carreaux de verre dont cinq de quassée.
Au dessut de la croisée, un linteaut en fer quarré surportée par deux corbaux de gros fer quarrée et par dehors, côté de la forest, trois barreaux de fer qarée et pannaut de fille de fer.
Ledit pavé en grais en bont état.
Le bâtiment en retour d’équer au fond de la cour, fesant trois remises fermé par chaques une porte à deux venteaux ferée de fortes pentures de longueur des venteaux possé avec clouds, rivée, gonds à repaux à scellemens en plâtre, un fort moraillion à serrure, crempont et support, sent serrure et les portes en mauvait état.
Dant chaque remise, deux bornes de pierre chaques côté, un porte arnois dant chaque garnie de neuf chevilles de bois.
Le petit bâtiment attenant les remises et la cuisine, la baye sent porte au devant, en feuille de pierre. Un escalier conduisant dant la bas cour. La baye d’en haut sent porte.
La porte à droite en entrant au bas dudit escalier ferée de pentures, gonds à repaux, sent serrure.
Une autre porte ensuite idem.
La croisée à panneaux de verre en plomb dont les deux du bas manques, ferée de fiches, d’un verouil à resors, guichets brisée dessut, ferré de 2 fiches à broches de brisure, deux targettes et deux locteaux en mauvais état. La pièce pavée en grais.
Le réservoir dans la cour sur le mur de face de la cuisine, en charpante, avec embrassures ou quatre équerres doubles retenant l’écartement, le dedant doublé en plomb, un fort robinet à têtte en cuivre potin, conduit de plomb venant du puit et traverçant dant la cuisine insi qu’un tuyeaut en fer blant recevant les eaux du comble et tombant dant le réservoir, dont il a étté fait mensiont à l’article de la cuisine.
Le comble au dessut en charpante couvert en ardoise.
Dans l’angle des bâtimens des écuries et remises, la porte au bas de l’escalier en bois de chêne ferée de deux fortes pentures, gonds à repaux en plâtre, un loquet à poussier à segret.
Au devant de ladit, deux marches en pierre.
Le vestibule dallé en partie et pavé de grait.
Au devant de l’escalier, une porte ferée de deux pentures, gonds et serrure commune avec gâche, entrée et clef.
L’escalier montant dans les logemens au dessut des écuries et remises garnis de sa rempe de fer dant tout sa hauteur avec platebande sur le limont et platebande carderonnée sur les barreaux, avec pillastre par le bas en fer rond et vasse en cuivre au dessut.
Les trois premières marches en pierre carderonnée.
La première porte sur le premier paillié à goche en bois de chêne, ferée de pentures, gonds, serrure bénarde à tour demie, clef, gâche et entrée, entrant dans une pièce éclerée sur la forest par une croisée ouvrante à un venteaut ferée de fiches à broches, deux verouil à resores, une poigné à pattes, guichet brissé dessut, ferée de deux pentures, gonds et fiches de brisure, une targette et crampont à pointe. Dant la croisée, un vasistas en fer blan, le carreau fellé.
Par dehors, quatre barreaux de fer avec taverse dant le milieu.
La cheminé avec chembranle de pierre de liaire, dedant une prusienne en brique, plaque de contrecœur en fer de fonte.
Atenant la cheminé, une armoire ouvrante en deux parties, ferrée de fiches à vasses, deux serrures à tour et demie, gâches, clefs et entrées. Dedant, cinq tablettes.
Le pourtour des murs de ladit garnie de voliges dant la hauteur de vingt deux pouces et une tablette au devant de la croisée. Au dessut des voliges, des portes tapisserie sur les murs.
La cloisont du cabinet en planche de sapin à rennes et languetes. La porte ferré de deux couplets, d’une serrure à tour demie, la clef, gâche et entrée. La croisée idem à la présédante avec crochet pour retenir le châssis.
Une armoire ouvrante à deux venteaux ferée de fiches à vasses, deux verouils à resors, un crochet, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée. Quatre tablettes compris dessut. Ladite pièce carlée en petit carreaux de terre cuite.
La porte du coridor en face de l’escalier en sapin ferée de deux pentures. Celle du bas portant pivaut, un loquet, un crochet et pitons.
Dant le coridor, cinq portes plaines ferée chaque de deux pentures dont deux sent serrures, les trois autres avec serrures bénardes, gâches, entrées et clefs, quatre boutons à rosettes.
La croisée du coridor à pannaux de verre en plomb, châssis dormant.
En dehors, quatre barreaux de fer. Au dessout, un fournaut potagé garnie de deux fournaux en fer de fonte sant grilles. Deux bares de fer plat par devant pour sendrier et fournaut.
La première pièce, éclerée sur la basse cour par une croisée idem en tout à la présédante, un careau de tolle pour un tuyeau de poêle, un pannaut de fille de fer, six potances de fer quarré pour tablette.
La deuxième et troisième pièces ensuit, les croisées idem.
Dant la troisième pièce, un lever en piere. Ladit point carlée, aire de plâtre seulement.
La pièce d’entrée éclerée sur la cour par deux croisées ouvrantes à deux venteaux garnie de guichets, brissis avec tout leurs ferrures et espagnolets.
La cheminé, un chambranle de pierre de liaire, ventouse pour la fumée et ces deux bares de fer. Une plaque de fer de fonte, deux croissans. La face de la cheminée garnie de lamberie de hauteur fermant de chaque côté des armoires ouvrantes chaque en quatre parties ferée de fiches à vasses de quatre serrures avec clefs, gâches, entrée et crochets. Dedant lesdits, quatorze tabelettes, compris fond.
Une face d’alcôve avec sont chembranle, cloisons de retour dant laquel est une porte pour faire le lit, ferée de couplets, d’un bait de cannes.
La porte vitrée du passage au pied de l’acauve ferée de fiches, d’une serrure à tour demie.
Dant le passage attenant la croisée, une petite armoire ouvrante à deux venteaux ferée de six fiches à vasses, d’un bait de canne à resort, dedant deux tablettes.
Au dessut de ladit armoire et de la porte, deux armoires ferées de fiches à vasses, de deux serrures sur la même clef, gâches et entrée. Dedant, cinq tablettes, compris fond.
La porte d’entrée de la pièce ensuite vitrée de six carreaux de verre, ferée de deux pommelles en esse et fonds à scellemens, une gâche sent serrure, boutont à rosette. Ladit pièce éclerée par une croisée idem au autres. Un des guichets, le pannaut est coupé par le bas pour donner du jour. Les pièces sont carlées, en bont état.
La croissé sur l’escalier, ouvrante en deux venteaux, ferrée de fiches à broches, deux verouils à resores et poigné à pattes attachées avec vice en bois.
Au fond du coridor, à droit, la porte d’entrée ferée de deux pommelles en esse, d’une serrure à tour demie, gâche encloisonnée, boutont à rosette. La croisée donnant sur la forest ouvrant à deux venteaux avec guichet brisée garnie de tous leurs frrures et espagnolette, vitrée de six grand carreaux de verre de Bohème, en dehors six barreaux de fer et une traverse.
La cheminée avec chembranle de pierre de liaire, tablette en marbre de Flandre. Dedant, une cheminé à la prusienne en briques, plaque de fer de fonte et deux croissans. Au dessut, un parquet pour glace avec sont cadre et pannaut au dessus. Attenant la cheminée et en retour, deux armoires ferée de fiches de brisures, boutons à boîte d’horloge. Une alcôve avec cabinet. Dans la cloisont, une porte pour faire le lit ferée de fiches, de brisures et d’une targette. La porte du cabinet ferée de pommelles en esse, d’un bait de canne à boutons doubles en olive, une porte de dégagement ferrée de pommelles, d’une srerure à tour et demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
La porte d’entrée de la 1ère chambre donnant sur la cour ferée de deux pentures, serrure à tour demie, clef, gâche et entrée, boutont à rosette.
Un petit châssis donnant sur l’escalier ferée de fi

Location au plus offrant de deux appartements au Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« L’an troisième de la République, une et indivisible, le huit floréal, onze heures de matin, nous membres du directoire du district de Saint Germain en Laye, réunis en la salle des ventes avec le procureur syndic, avons annoncé qu’il allait être de suite procédé à la location de deux appartements sis au ci devant château vieux, provenant de la ci devant liste civile, aux charges, clauses et conditions arrêtés par le régisseur des domaines de la liste civile étant ci annexées. Laquelle location a été publiée et annoncée par affiches à la main mises et apposées dans l’étendue de cette commune.
S’est présenté le citoyen Crommelin, régisseur du susdit domaine de la liste civile, lequel a déclaré qu’il venait pour assister aux opérations de ladite location.
De suite, lecture faite des charges, de la désignation, il a été procédé à la réception des enchères sur le premier article, l’appartement occupé ci devant par la mère de la citoyenne Offlyn. Il a été porté par le citoyen Gouverné à la somme de quatre vingt dix livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu qui s’est éteint sans enchère. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Claude François Narcisse Gouverné, médecin demeurant rue des Coches moyennant quatre vingt dix livres de loyer par année. Il a accepté, a élu domicile en sa demeure susdite, et a signé :
Gouverné.
L’appartement dit Bournet évalué soixante livres a été enchéri par le citoyen Nicolet à soixante cinq livres, sur laquelle enchère il a été allumé un premier feu, pendant lequel il n’a été surenchéri par personne. Au moyen de quoi l’adjudication du bail à loyer a été prononcée au profit du citoyen Pierre Nicolet, domestique de la citoyenne Monler, demeurant au vieux château, moyennant soixante cinq livres, outre les charges. Laquelle location il a accepté, a élu domicile en sa demeure, et a signé :
Nicolet.
Dont du tout nous avons dressé le présent procès verbal, que nous avons signé en l’absence des commissaires de la municipalité de Saint Germain avec le citoyen Crommelin et le procureur syndic.
Corborand, Couhert, Crommelin
Chandellier
Langoisne, Dufresnay »

Adjudication des réparations à faire au mur de la grande terrasse à Saint-Germain-en-Laye

« L’an dix de la République française, le seize thermidor, à midi
Le préfet du département de Seine et Oise, assisté du secrétaire général de la préfecture et en présence du receveur des Domaines à Saint Germain en Laye, a annoncé qu’il alloit être procédé, à l’extinction des feux, en la manière accoutumée, à l’adjudication au rabais des ouvrages de maçonnerie à faire pour le rétablissement du mur soutenant les terres de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain, conformément au devis montant à 2832 f. 75 c.
Charges, clauses et conditions de l’adjudication
Art. 1er
L’adjudication se fera à l’extinction des feux au moins offrant et dernier sous enchérisseur.
Art. 2
L’adjudicataire sera tenu de se conformer au devis dont il lui sera remis copie certifiée.
Art. 3
Il devra mettre dans les cinq jours de la présente le nombre d’ouvriers suffisant pour faire promptement lesdites réparations, et il sera obligé d’y faire travailler sans interruption jusqu’à leur entière confection, à peine de demeurer responsable des dommages et intérêts qui pourroient résulter de sa négligence à faire terminer lesd. travaux.
Art. 4
L’adjudicataire sera tenu de faire arracher les parties d’arbustes et racines qui ont pris et se sont formés sous le cordon qui couronne le mur de la grande terrasse et qui sont assez forts pour en soulever le bandeau et le faire tendre à sa destruction.
Art. 5
Si l’architecte des Bâtiments nationaux estime que les ouvrages n’ont pas été faits conformément aux conditions du devis, l’adjudicataire sera tenu de nommer un expert, lequel procédera, conjointement avec l’architecte susdésigné, à une nouvelle vérification des travaux. Et dans le cas où ils ne seroient pas d’accord, ils en nommeront un 3ème pour les départager ou bien ils se retireront devant le préfet qui en nommera un d’office, le tout aux frais de l’adjudicataire.
Art. 6
L’adjudicataire fournira à l’instant même de l’adjudication bonne et solvable caution, laquelle sera discutée et acceptée par le préfet.
Art. 7
Il sera payé par tiers du prix de ces travaux conformément à la décision du ministre des Finances du 13 brumaire an 6.
Art. 8
Il payera sur le champ entre les mains du secrétaire général de la préfecture le montant des frais d’affiche, publication, timbre, enregistrement et expédition du présent.
Lecture faite du devis et du cahier des charges, il a été procédé à la réception des sous enchères pour l’adjudication au rabais des réparations à faire au mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain en Laye, sur une mise à prix de la somme de 2832 f. 75 c. portée au devis.
Ensuite il a été allumé successivement plusieurs feux, pendant la durée desquels la sous enchère a été réduite ainsi qu’il suit :
Pendant le 1er feu, à la somme de deux mille huit cent par le citoyen Ardilleois.
A celle de deux mille sept cent cinquante par le citoyen Maupain.
Pendant la 2e, à deux mille six cent par le citoyen Descartes.
A celle de dix huit cent par le citoyen Brihaut.
Pendant les 3e, 4e, 5e et 6e, l’enchère a été successivement réduit à la somme de dix sept cent cinquante par les citoyens Petit et Fradin.
Pendant le 7e, à celle de seize cent par le citoyen Descartes.
Pendant le 8e, à celle de quinze cent quatre vingt quinze par le citoyen Fradin.
Pendant le 9e feu, personne n’ayant sous enchéri, le préfet a déclaré le citoyen Denis Philippe Fradin, entrepreneur de bâtiment demeurant à Croissy, adjudicataire des travaux à faire pour le rétablissement du mur de la grande terrasse de la forêt de Saint Germain moyennant la somme de quinze cent quatre vingt quinze francs, lequel a accepté ladite adjudication et a présenté pour caution le citoyen François Petit, entrepreneur des bâtiments à Saint Germain en Laye, y demeurant rue des Ecuyers, lequel ayant été reconnu bon et solvable a été accepté par le préfet. En conséquence, led. citoyen Petit, à ce présent, s’est rendu volontairement et constitué caution et répondant solidaire dud. citoyen Fradin pour l’entière exécution des conditions de lad. adjudication, et ont signé
Fradin, Petit
Pour le préfet, absent, le secrétaire général, Peyronet »

États des tableaux trouvés au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Etat des tableaux trouvés au château neuf de Saint Germain en Laye, ainsy que ceux qui ont été transportés du château de Maison actuellement audit château de Saint Germain, remis en compte par monsieur Chalgrin, intendant des Bâtiments de Monseigneur comte d’Artois, au sieur Briasse, inspecteur desdits Bâtimens, le 13e avril 1788 et remis ensuite par ledit sieur Briasse à monsieur Mulard, inspecteur, le [vide] février 1790, d’après un ordre par écrit de mondit sieur Chalgrin
Scavoir :
A. Par le Primatisse, quatre tableaux peints à fresque et sur bois représentant les Amours des Dieux. Ils sont de forme octogone.
B. Par le Voete, quatre tableaux peints sur toile et du même forma et même grandeur représentant alégoriquement l’un la Force, la Justice, la Prudence et la Tempérance. Leur composition est riche et leur grandeur est différente. Deux ont 4 pi. 4 p. pris dans le cercle et deux de même hauteur mais de 5 pi. 6 p. de long.

  1. Deux tableaux peint sur toile par Hans Van Achene, élève du Parmesan, représentant l’un l’assemblée des Muses, et le pendant les Muses attentives à la chutte des Pirennées. Les fonds de ses deux tableaux sont terminés par des paysages.
  2. Un tableau du même maître peint sur toile représentant le sacrifice d’Iffigénie. Sa hauteur est de 6 pi. sur 3 pi. 10 de large.
  3. Deux paysages pendants, dans lesquels sont deux vues de ville peint sur toile par Rendue. Leur largeur est de 5 pi. 10 p. sur 5 pi. 8 p. de haut.
  4. Par Sébastien Bourdon, un tableau représentant alégoriquement la France assise sur un throne sous la figure de Vénus, tenant d’une main une flèche et de l’autre une couronne d’olivier en signe de la paix qu’elle accorde à différentes nations figurées par plusieurs femmes à genoux à ses pieds, dont une nègre. Plus bas, deux amours tienne l’une un sceptre et l’autre une couronne. Au dessus de la tête de la principale figure est un rideau verd. Le fond est un paysage. Il est peint sur toile. Sa hauteur est de 5 pi. 3 p. sur 3 pi. de large.
  5. Par Eustache Le Sueur, un tableau peint sur toile, paroit être un départ de chasse. Sa composition est riche. La principale figure ressemble à Marc Orèle. Toutes les figures sont vêtus suivant la coutume romaines. Cet empereur est debout sur le vestibule de son palais. Il a la main gauche appuyée sur l’épaule d’un jeune homme et paroit donner des ordres à un soldat dans l’action de courir pour les exécuter, et derière le prince l’on voit les grands de sa cour, et sur le premier plan plusieurs chiens en laisse retenue avec force par des valets, des chevaux sur l’un desquels est un homme tenant un faucon. Le fond est terminé par une riche architecture. Sa hauteur est de 5 pi. 10 p. sur 4 pi. 6 p. de large.
  6. Paysages peints sur toile par Borzonie. Sur le premier plan, un paysage à gauche. A droite, plusieurs grouppe d’arbres. Sur le second est une partie de mer, sur laquelle paraise plusieurs vaisseaux et des montagne terminent le fond. Sur le devant, plusieurs figures. Sa longueur est de 8 pi. sur 5 pi. 11 p. de haut.
  7. Depuis quelques jours, l’on m’a remis le pendant représentant de même un paysage, mais coupé du côté droit et en bas, et en mauvais état, mais racomodable si on l’exige.
  8. Deux paysages pendants peints sur toile par Rendue où sont représentés des villes connues. Leur longueur est de 10 pi. 10 p. sur 6 pi. de haut.
  9. Par le même, un paysage où est pareillement représenté une ville. Sa hauteur est de 5 pi. 9 p. Sa largeur est de 8 pi. 2 p.
  10. Par Van Achene, un tableau peint sur toile représentant un sacrifice offert par une femme aux idoles. Sa hauteur est de 5 pi. 9 p. sur 4 pi. 6 p.
  11. Un tableau peint sur toile par Van Mole représentant une fête à Cibelle. La statue est trainée par deux lions autour du temple de cette déesse en forme de rotonde. La composition de ce tableau est des plus riches. Sa longueur est de 5 pi. sur 4 pi. 6 p. de haut.
  12. Un autre tableau peint sur toile par le même maître représentant l’assemblée des Dieux. Sa longueur est de 6 pi. 7 p. sur 4 pi. 1 p.
  13. Un tableau peint par Van Achene représentant Cibelle deçendue chez Morphée. Différents prêtres y sont représentés. Sa longueur est de 7 pi. sur 3 pi. 9 de haut.
  14. Par le même maître, un tableau représentant plusieurs guerriers parlant à Cybelle. Sa longueur est de 7 pi. 3 p. sur 3 p. 9 de haut.
  15. Par le même maître, un tableau peint sur toile représentant Méléagre à la poursuite du sanglier. Ce tableau est haut de 3 pi. sur 7 pi. 6 p. de long.
  16. Par le même, un tableau peint sur toile représentant Alexandre prêt à monter Buséphal en présence de Philippe, son père, et des grands de la cour de ce prince. Sa hauteur est de 5 pi. 6 p. sur 3 pi. 7 p. de large.
  17. Par le même maître, un tableau peint sur toile représentant à l’entrée d’un appartement une vieille femme présentant une lettre à un guerrier qui paroit la recevoir avec l’air le plus amoureux, mais sur le devant du tableau ce même homme paroit avoir déchiré la lettre que l’on voit sous ses pieds et dans l’action de tirer l’épée sur cette femme qui s’enfuit saisie de la plus grande frayeur. Sa largeur est de 6 pi. sur 3 pi. 9 p. de haut.
  18. Deux tableaux pendants peints sur toile par le même maître représentant l’un un festin et l’autre deux combattants dont le succès paroit intéresser deux parties ennemies. A droite est une tente dans laquelle sont plusieurs guerriers et dans le fond une ville, sur les remparts de laquelle paroit une grande quantité de spectateurs. Leur longueur est de 5 pi. 6 p. sur 3 pi. 9 p. de haut.
  19. Par le même maitre, une partie de tableau peint sur toile représentant un guerrier invitant une femme à le suivre. Le fond est une forêt. Sa hauteur est de 5 pi. sur 3 pi. de large.
  20. Par le même, un tableau pareillement mutilé et coupé représentant un homme nud et debout, un autre baissé contre terre tenant un réchaud plein de fer. Le fond est une forêts. Sa hauteur de 5 pi. 9 sur 4 pi. 9 de large.
  21. La Victoire figurée par un ange debout et tenant d’une main une lance et de l’autre une couronne d’oliver. Il est peint sur toile par le Voete et de son meilleur temps. Sa forme est en hauteur, terminé haut et bas en deux tiers par deux demie cercle, haut de 7 pi. 6 p. sur 3 pi. 6 p.
  22. Cinq fragmens de tableaux peints sur toile dont l’un représente une figure nue et danssan, un autre Adonis se mirant, un troisième deux figures dont un homme et une femme paroissent du meilleur accord, les deux autres des parties de paysages.
  23. Un autre tableau pareillement coupé dont le sujet est très énigmatique. Une figure est à genoux et dont le bras en est coupé. Plusieurs autres figures sont debout et paraissent s’intéresser à l’action de la scène qui paroit se passer dans un palais ou un temple. Sa hauteur est de 5 pi. 9 p. sur 4 pi. 6 p. de large.
  24. Par le Voete, un tableau peint sur toile représentant Arianne dormant et délaissée par Thésée.
  25. Le pendant représente Arianne sur le bord de la mer, à genoux, les bras étendue et dans l’action la plus touchante. Dans l’éloignement, l’on apperçoit encore le vaisseau dans lequel l’infidèle Thésée s’éloigne d’elle.
  26. Un tableau sur toile trouvé sans châssis représentant la Victoire. Une belle femme assise sur des trophées de guerre tenant en sa main gauche une lance, quatre dont deux tiennent l’une une couronne de laurier et l’autre une palme. Ce tableau est bien mutilé, l’ayant trouvé avec d’autre, dans le tems de la démolition du château neuf, sur des gravats. Ils sont cependant racomodables. Son pendant représente la bonne foy figurée par une femme assise, drappé en violet et par-dessus une draperie orangé, et tient de sa main droite un cœur, et dans l’autre une palme. Au dessous, un ange la couronne. Le fond est un paysage. Leur hauteur est de 5 pi. sur 4 pi. 2 p.
  27. Par le Parmezan, un tableau peint sur toile et trouvé pareillement sans châssis représentant Cybelle deçendue chez Morphée
  28. Un tableau peint sur toile, qui a servy de plafond du lit de la reine, mère de Louis quatorze. Il est peint sur toile par Louis de Boulogne et représente Andimion endormie dans les bras de Morphée diane son char auquel sont attelés des biches. Deux amours les arrêtent. La déesse paroit donner toute son attention et son regard témoigne assez l’impression que ce berger a fait sur elle. La forme de ce tableau est longue de 9 pi. 9 p. sur 5 pi. 9 de haut. Il est terminé par deux demie cercle des deux tiers de sa hauteur. Il est possible de le rendre de meilleure forme.
    Etat d’une partie des tableaux de Maison qui sont entre mes mains
  29. Un tableau ovale en hauteur, copié d’après Raphaël, représentant une Vierge connue sous le titre de la Jardinière. Sa hauteur est de 2 pi. 8 p. sur 2 pi. 2 p.
    Cabinet du jeu
  30. Sur la cheminée, un tableau de 5 pi. 5 p. de haut sur 5 pi. 10 p. peint sur toile représentant Bacchus et Ariane peint par Herault d’après le Ticien.
    Garde robe ensuite
  31. Un tableau de 15 pouce sur 13 pouce, forme oval, représentant Saint Jean peint par Mignard.
    Au premier étage du château, salle des nobles
  32. Sur la cheminée, un tableau de 8 pi. de haut sur 6 pi. peint sur toile en forme oval d’en haut, représentant Venus et Boré accompagnés d’amours.
    Chambre à coucher de Monseigneur
  33. Sur la cheminée, un tableau de 9 pi. 6 p. de haut sur 5 pi. 6 p. de large peint sur toile d’après le Guide, représentant Hercule combattant l’hydre.
  34. Un dessus de porte en ovale en longueur peint sur bois représentant une alégorie de Mars et Vénus avec des génies tenant les différents attributs des dieux.
    Chambre à l’italienne
  35. Un tableau peint sur toile de 4 pi. 6 p. sur [vide] de large par le Fety représentant Judith tenant la tête d’Holoferne avec sa servante.
    Antichambre de l’appartement de madame la comtesse d’Artois
  36. Sur la cheminée, un tableau oval en haut de 7 pi. 11 p. sur 5 pi. de large peint sur toile représentant Jésus au milieu des docteurs, par Philippe de Champagne.
    La porte d’entrée à l’appartement
  37. Un tableau sur toile de 5 pi. 4 p. de haut sur 3 pi. 8 p. représentant sainte Marguerite peinte d’après Raphaël
    Sur la porte d’entrée à l’escalier
  38. Un tableau sur toile de 5 pi. 4 de haut sur 3 pi. 8 p. d’après le Guide représentant David.
    Sur la porte d’entrée à un chambre en aile
  39. Un tableau de 5 pi. 4 p. sur 3 pi. 8 p., Henry en pied par Janet
    Chambre de plein pied en aile
  40. Un tableau sur la cheminée peint sur toile de 8 pi. 8 p. de haut sur 6 pi. représentant le palais du soleil Apolon allant monter son char, par Jouvenet.
    Chambre de madame la comtesse d’Artois
  41. Sur la cheminée, un tableau sur toile de 10 pi. de haut sur 6 pi. représentant Hercule combattant Antée d’après le Guide.
    Dans la même chambre
  42. Un tableau peint sur toile de 5 pi. 6 p. sur 4 pieds représentant le mariage par Lanfran.
  43. Un tableau peint sur toile de 5 pi. 9 p. sur 4 pieds représentant Lucresse, peint d’après le Guide.
  44. Un tableau sur toile de 5 pi. 11 p. sur 4 pi. 7 p. représentant la Sainte Famille peint d’après Raphaël.
  45. Un tableau sur toile de forme ronde de 4 pi. 4 p. de diamètre cancageux, alégorie représentant Louis XIV jeune homme avec la reine sa mère.
  46. Un tableau de 4 p. 10 sur 4 pi. 5 p. représentant Marie Anne d’Autriche.
  47. Un tableau de 6 pieds sur 4 pi. 10 p. représentant Louis XIV jeune.
  48. Un tableau sur toile de 5 pi. 10 p. sur 4 pi. 3 pouce représentant Flore avec des génies, peint par Bosso.
  49. Un tableau sur toile de 5 pi. 6 p. sur 4 pi. 8 p. peint par le Poussin représentant le Buisson ardent.
    Chapelle
  50. Un tableau peint sur toile de 9 pi. sur 6 pi. représentant saint Louis relevant des embassadeurs, peint par Gaspard Craher.
  51. Un tableau sur toile de 6 pi. 6 pouces sur 4 pieds représentant Jésus avec ses diciples et donnant pouvoir à saint Pierre.
  52. Avoir reçu depuis six tableaux venant du château de Maison, scavoir quatre peint sur toile représentant des plaisirs champêtre des premiers tems de Vatteau. Ils sont de forme chantournées, leur largeur est de 3 pi. 3 p. sur 2 pieds.
  53. Un tableau peint sur bois représentant Mars et Vénus par un peintre allemand. Sa largeur est de 3 pi. 11 p. sur 2 pi. 11 p.
  54. Un tableau peint sur toile représentant Léda. Il paroit être des premiers tems du Titien. Sa hauteur est de 4 pi. 6 p. sur 3 pi. 6 pouces de large.
    Signé et paraphé ne varietur par le sieur Philippe François Briasse et led. sieur Prier en la présence de nous, officier municipal et procureur de la couronne au désir de notre procès verbal de ce jourd’hui 23 juin 1791
    Prier, Briasse
    Bulland, Michaud, Hébert, procureur de la commune »

Estimation des deux projets de restauration pour les acrotères du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Détail estimatif et comparatif de la dépense des restaurations des acrotères du couronnement du château de Saint Germain en balustres de l’ancien modèle, avec la restauration proposée en simples parpains
Détail pour un mètre courant
N. B. Cet ouvrage de sculpture sortant des bornes du devis ne peut être exactement calculé d’après les dispositions qui y sont contenues. Ainsi, nous n’avons point compté d’évidement, mais il a fallu compter les tailles préparatoires ainsi qu’il est d’usage pour ce genre d’ouvrage.
Il faut pour un mètre courant 3 balustres ½, lesquels produisent, en pierre de lambourde à raison de 0 m. 19 carrés sur 0 m. 84 de hauteur, 0.105 m. cube de maçonnerie en pierre tendre à 63 f. 00 l’un : 6.61
Le sciage des prismes desdits balustres compté comme demi taille sur les 4 faces nous donne 2 m. 23 carrés, dont moitié 1.11 m. carrés de parement en pierre de taille tendre à 2 f. 50 l’un : 2.77
Les prismes doivent être élégis et épannelés par un ouvrier choisi, afin d’être disposés à être mis sur le tour. Cet ouvrage est d’une très grande sujétion, le moindre coup donné à faux quand on est à la 3e ou 4e face pouvant mettre la pierre hors de servir. Ce travail donne un développement de 2 m. 66 de taille. 2.66 m. carré de taille ci-dessus à double courbure à 3 f. 70 : 9.85
Les prismes ainsi disposés sont mis le tour et réduits de nouveau, et nous donnent en développement, les moulures étant évidées, 2.35 m. carrés de taille, idem à 3 f. 70 l’un : 8.70
34.48 m. courants d’arrêtes à double courbure à 0 f. 40 l’un : 13.97
14 trous de scellement de 0 m. 10 à 0 f. 30 l’un : 4.20
7 goujons en fer pour idem à 0 f. 30 l’un : 2.10
17000 miligrammes de plomb pour la moitié desd. scellement, les autres étant supposés en plâtre à 1 f. 15 l’un : 20.13
[Total :] 68 f. 33
Nous n’avons point compris dans le présent détail les déchets pour pierre cassée et fils qui peuvent s’y trouver et qu’on peut estimer au moins à un sixième.
Détails pour un acrotère en parpains de 0.19 d’épaisseur sur 0.24 de hauteur
0.160 m. cubes de maçonnerie en pierre tendre à 63 f. 00 l’un : 10.08
1.68 m. carrés de parement, un idem à 2 f. 50 l’un : 4.30
[Total :] 14 f. 38
Différence : 53 f. 95
Nous ne parlons dans ce détail ni des bases ni des bahuts, de leurs crampons et scellement, ni des pilastres qui sont les mêmes dans tous les cas.
Le garde du génie Desmarais, employé depuis environ 40 ans dans ce château, a fait faire quelques uns de ces balustres avant qu’on en eut abandonné le système. Ils coutoient de façon seulement 12 f. 00 pièce et en comparant les prix de la journée de ce temps avec celui actuels, cette main d’œuvre reviendroit à environ 20 f. 00. Elle n’est portée dans les détails ci-dessus qu’à 11 f. 50.
Résumé
Il faut en acrotère en balustre à remplacer pour la totalité du château, déduction faite des pilastres, 336.00 m. courant à 68 f. 33 l’un : 22958 f. 88
Si cette restauration se fait d’après le projet et suivant le système adopté par l’ancienne intendance des bâtimens du roi, nous aurons 336.00 m. courant à 14 f. 38 l’un : 4831 f. 68
Différence en plus : 18127 f. 20
On observe qu’en suivant le système d’une restauration semblable à la construction primitive, on tombera nécessairement dans les dépenses effrayantes et inutiles pour un service purement militaire qui ont déjà fait rejetter deux fois par S. M. les projets qui lui ont été présentés par les architectes de sa maison, notamment celui très récent de M. Fontaine pour le même objet, et que si S. M. a bien voulu affecter cette année 300 000 f. pour cet utile établissement, c’est que nous avons prouvé par notre rapport du 15 mars dernier que cette dépense pouvoit être réduite de moitié pour un établissement militaire qui ne demande aucun ornement entièrement superflu.
Si d’un autre côté, l’on considère sur place que la pluspart de ces balustres sont enfoncés à moitié de leur hauteur dans les maçonneries des pentes, on pourra se convaincre que leur effet est à peu près nul.
Versailles, le 11 mars 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale spéciale militaire de cavalerie
Mémoire demandé par la lettre de Son Excellence le ministre de la Guerre en date du 14 mars 1809 relative à l’exécution des mesures prescrites par le décret impérial du 8 mars ordonnant qu’il sera établi pour le 1er juin 1809 dans le château impérial de Saint Germain en Laye, sous le titre d’école militaire spéciale de cavalerie, un établissement de 600 élèves et de 400 chevaux.
Observations préliminaires
Ne connaissant du décret précité que les dispositions ci-dessus énoncées, nous ne ferons qu’indiquer en masse nos idées, dont le développement doit être subordonné à l’organisation et composition de lad. école, dont nous ignorons entièrement les dispositions. Le travail subséquent et définitif de la distribution et emploi des divers corps de bâtiment ne peut se faire qu’avec une entière connaissance de ces dispositions et de concert avec monsieur l’officier général qui sera désigné pour commander cet établissement, lui seul étant à même de bien connaître tous ses besoins.
D’après cela, nous nous sommes proposés trois choses dans le présent rapport.
1° De faire connaître toutes les ressources du château de Saint Germain et l’emploi que l’on peut faire de ses différentes parties pour le service auquel il est destiné.
2° Ce qui manque aud. château pour completter le service de cette école.
3° L’apperçu général des dépenses nécessitées pour un pareil établissement.
Le plan du château de Saint Germain en Laie, bâti par François Ier, présente un D gothique, c’est-à-dire un polygone à cinq côtés inégaux flanqués par autant de pavillons en saillie ayant presque la forme de bastions. Le milieu de ce pentagone est une cour d’environ 3000 mètres de surface entourée de tous côtés par de hauts bâtiments.
Un fossé enveloppe le tout sur un développement moyen d’environ 300 mètre sur 15 de large vis-à-vis les courtines.
Quatre de ces courtines sont composées d’un rez de chaussée, entresol, 1er et 2e étage. Les rez de chaussée, entresols et 2e étage ont de 3 m. 50 à 4 m. 00 de hauteur. Leur largeur est de 10 à 12 mètres. Le 1er étage a près de 7 m. 00 de hauteur.
La 5e courtine, qui est la plus courte, contient la chapelle et ses dépendances et au dessus une très vaste pièce qui servait et peut servir encore de garde meuble.
Les pavillons ont un étage de plus que les courtines et de beaux souterrains. Neuf grands escaliers, des galeries et balcons procurent une communication facile entre toutes les parties de cet édifice.
Passons actuellement à l’emploi que nous proposons pour les différens corps de bâtiments.
La courtine du nord, dans laquelle étaient les grands appartements royaux, étant la plus étendue et ayant vue sur le parterre dont nous parlerons plus bas, nous croyons devoir la proposer pour servir de caserne. Elle est divisée en deux parties à peu près égales par un fort grand escalier qui permet deux grandes divisions pour les élèves, soit qu’on veuille les faire coucher en dortoirs ou en chambres. Chacune de ces deux grandes divisions se subdivisera en cinq subdivisions par cinq étages, c’est-à-dire rez de chausée, entresol, 1er étage où l’on établira un entresol à cause de sa grande hauteur et 2e étage. Chacune de ses subdivisions de 60 lits pourra l’être encore par des chambrées si on le juge convenable.
Une grande latrine sera établie dans l’avant-corps, au devant de l’escalier, en l’élevant dans toute la hauteur du bâtiment et en établissant des trémies à chaque étage et une double cloison avec portes à pivot et des jours dans la saillie de cet avant corps. Elle pourra suffire à tout le service de la caserne. Sa position au nord, avec un courant d’air intermédiaire est et ouest, préviendra toutes espèces de d’exhalaisons pernicieuses dans la caserne.
Le pavillon dit du nord ou du Roi, à la droite de cette courtine, offrira six étages dans lesquels on propose six salles d’exercice ou classes. Si on avait besoin d’un plus grand nombre, on les prendroit dans les entresols au 2e étage de la courtine ensuite, ou du levant. Si l’on veux des réfectoires, ils pourront être placés dans la rez de chaussée de cette courtine. On suppose que les cuisines, qui sont toutes faites, seront établies dans les souterrains du pavillon détaillé ci-dessus.
Tout le 1er étage de cette courtine, ainsi que celui du pavillon à la suite, dit de la Reine, et la courtine ensuite dans lesquels étaient les grands et petits appartements de la Reine, seront ceux du gouverneur, chambre du conseil d’administration, bibliothèque, archives, etc. Leur position centrale et la disposition des galeries et escaliers permettront à monsieur le gouverneur de voir, sans sortir de chez lui, tout ce qui se passe tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement et de se transporter au moyen d’issues particulières et dont il aurait seul la clef dans toutes les parties quelconques de l’édifice.
L’aile du midi, dont nous venons de dire que le premier étage serait affecté pour le gouverneur, pourrait loger dans ses différens étages et entresols, en y joignant les deux pavillons entre lesquels elle est comprise, tous les officiers de l’état major, écuyers et professeurs de l’établissement. On y entre du dehors de la ville par un pont dormant. La porte d’entrée, condamnée depuis plusieurs années, serait remise en état, car on suppose qu’elle servirait seule à l’entrée de MM. les élèves, officiers et professeurs. Une double porte serait pratiquée à l’autre extrémité de la voûte, côté de la cour, pour intercepter la communication entre MM. les élèves et les gens qui auraient besoin chez les personnes indiquées plus haut. Une communication serait établie dans le rez de chaussée, à droite et à gauche de cette voûte. La 1ère, à droite, pour gagner l’escalier dit de la Reine, qui serait seul affecté pour monsieur le gouverneur. La 2e, à gauche, irait gagner l’escalier conduisant aux autres logemens. Les lieux du rez de chaussée compris entre la cour et cette communication serviraient de portiers ou pour un service analogue.
La 4e courtine contient la chapelle, sacristie, logement du chapelain et une terrasse au dessus, exposée en plein midi, qui pourrait en certaines occasions servir de promenoir pour l’infirmerie.
Nous proposons d’établir cette infirmerie dans le pavillon du sud, à la suite de cette chapelle.
Les cuisines, pharmacie, laboratoires, salles de bains peuvent être placés dans les rez de chaussée et étages inférieurs, les chambres de malades, logement d’infirmiers ou salles d’officiers de santé, vestiaire et tout ce qui peut completter un hôpital de 60 malades au moins peut y trouver place. Il y a une communication ouverte avec la tribune de la chapelle. L’escalier donne dans le fossé qui, étant placé au midi, offre, ainsi que la galerie dont nous venons de parler, un promenoir agréable et salutaire aux convalescens. Nous avons préféré ce pavillon pour hôpital, à cause de son isolement des logemens d’un côté par la chapelle, et de l’autre par la courtine de l’ouest dont il nous reste à parler.
C’est dans cette courtine qu’est l’entrée actuelle. Après avoir traversé un pont dormant et une voûte, on arrive sous un vaste porche qui se prolonge de droite à gauche. On propose d’intercepter toute communication de ce côté avec les élèves en ne laissant d’ouvertures grillées que ce qui serait nécessaire à l’éclairage de ce porche. Toute cette courtine, dans laquelle était la salle de comédie, et où il faudra établir des planchers si l’on voulait y faire des logemens, ainsi que le pavillon joignant à la caserne, seroient consacrés à l’économat, c’est-à-dire aux magasins et approvisionnemens de toutes espèces, lingerie, etc. Ce côté, tirant ses jours principaux du côté de la ville, demande à ne pas être occupé par les élèves.
Nous venons de voir les ressources qu’offre le château. Passons maintenant aux objets qui lui manquent pour completter le service de cette école de cavalerie. Ce sont 1° des écuries, 2° une carrière, 3° un manège.
Nous avons d’abord pensé que les écuries dites du manège et de l’hôtel du Maine pourraient servir à cet usage en les mettant en état et en y construisant des écuries pour 100 chevaux de plus, afin de completter les 400. Mais une très grande difficulté se présente, celle de traverser des chemins publics et des rues, et de faire des acquisitions de terreins appartenants à divers particuliers.
Nous croyons donc plus simple et nécessaire à un aussi bel établissement de construire des écuries neuves à l’extrémité du parterre, le long du mur de la forêt. Deux motifs nous ont guidé dans le choix de cet emplacement. 1° La conservation de la belle vue de la terrasse. 2° La proximité des eaux pour le service de ces écuries.
Il est également nécessaire de construire un manège, car celui existant n’est qu’un jeu de paume de 11 m. 00 de largeur sur 30 m. 00 de long, ce qui est évidemment insuffisant, et les difficultés sont les mêmes que ci-dessus pour y arriver.
On propose également de faire ce manège à l’extrémité du parterre, le milieu faisant face à la route impériale dite le chemin neuf, faite à l’usage de S. M. Les écuries viendraient s’y appuyer de droite et de gauche et l’on ménageroit en arrière une cour pour les fumiers et abbreuvoirs. Une partie extérieure du côté de la forêt permettroit l’entrée et sortie des voitures de service sans passer au travers de la carrière, uniquement destinée aux évolutions.
Nous proposons d’établir dans le parterre, terrein dépendant immédiatement du château, la carrière. Cet espace serait suffisant pour permettre la manœuvre de deux escadrons. Il faudrait qu’il fut enclos de murs de 4 à 5 mètres de hauteur au dessus du sol. Les élèves s’y rendraient du château en rétablissant en bois les deux ponts des pavillons renfermant l’aile du nord.
Après avoir fait connaitre nos premières idées, nous allons passer à l’apperçu général des dépenses que nécessite un pareil établissement.
1° La chemise extérieure étant dans le plus mauvais état et plusieurs parties de trumeaux et ceintres menaçant d’une ruine très prochaine, il est nécessaire de faire un ravalement général dont le développement peut être évalué à :
22000 m. carrés de ravalement, que nous estimons, y compris les reprises, à 3 f. l’un : 66000 f.
Les reprises et ravalements ou crépis intérieurs sont doubles, ce qui nous donne 44000 m. carrés à 3 f. 00 l’un : 132000 f.
[Total :] 198000 f.
Les neuf dixième des croisées à petits bois doivent être renouvellés, une partie des portes, et on estime d’après l’expérience que la menuiserie, peinture, vitrerie, serrurerie etc. égale la maçonnerie à 198000 f.
[Total :] 396000 f.
Pour la réparation des couvertures, terrasses et plomberie : 20000
Celle des eaux pour les conduire dans les cuisines, bains, etc. : 5000
La construction des latrines et fosse : 10000
Le rétablissement des deux ponts, fermeture de la cour intérieure, etc. : 10000
Le rétablissement de la chapelle et tribune : 10000
Total des ouvrages à faire au château : 451000, ci 451000 f.
Ouvrages neufs
Ecuries, manège, carrière
240 m. courans d’écuries doubles à 800 f. l’un par estimation : 192000
70 l. courans de manège à 1000 f. l’un par estimation : 70000
1000 m. de murs de clôture à 65 f. l’un : 65000
Total des ouvrages neufs : 327000, ci 327000 f.
Environ 1/6 en sus pour dépenses imprévues, ci 130000
Total général : 908000 f.
A Versailles, le 16 mars 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet

Rapport du directeur
La dépense portée dans le rapport ci-dessus comprend celle nécessaire par aperçu pour porter à sa perfection l’établissement ordonné à Saint Germain. Je vais indiquer les moyens les plus économiques de satisfaire en peu de tems aux ordres de Sa Majesté, qui exige que le 1er juin les élèves puissent être logés.
Pour la réparation générale des couvertures : 10000 f. 00
Pour disposer dans la courtine du nord A le logement des 600 élèves, y compris les réparations en maçonnerie de cette courtine seulement (la partie supérieure du bâtiment est entièrement délabrée sur toutes les faces intérieures et extérieures du château) : 115000 f. 00
Pour disposer le logement de MM. les officiers d’état major de l’école et des employés, pour le plus strict nécessaire : 10000 f. 00
Pour l’établissement d’une grande latrine indiquée dans le rapport : 10000 f. 00
Pour les cuisines, la buanderie, l’infirmerie, les salles de dissipline, les corps de garde, etc. etc. : 10000 f. 00
Dépenses imprévues : 5000 f. 00
[Total :] 160000 f. 00
Après l’exécution de ces travaux, qui peuvent être achevés à l’époque fixée, les élèves et les officiers de l’état major pourront entrer de suite dans l’établissement. Les écuries de l’hôtel du Maine, contenant 400 chevaux, pourront être employées au service de l’école. Il est vrai qu’elles en sont séparées par une isle de maisons indiquée au plan, mais les maisons, dont la propriété peut être évaluée à 120000 f. pourroient, par la suite, être achetées ou échangées contre des domaines, dans le cas où Sa Majesté n’ordonneroit pas le construction des écuries neuves.
Le manège B pourra aussi servir à l’école, mais il est très petit et insuffisant. La construction d’un grand manège convenable pour l’établissement coûtera environ 80000 f. 00.
Quant au logement de monsieur le gouverneur, comme il y aura des décorations intérieurs à ajouter aux distributions actuelles, c’est une dépense sur laquelle on ne peut présenter aucun apperçu avant de connoitre, à cet égard, les intentions de Son Excellence le ministre de la Guerre. Le renouvellement des croisées, les boiseries, parquets, tentures, cheminées en marbre etc. etc. couteront environ 8000 f. 00.
A Saint Germain, le 16 mars 1809
Pour le directeur des fortifications, le sous directeur
Malus »

Mémoire sur les ravalements du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur les ravalemens du château de Saint Germain
Une des réparations les plus pressantes à faire audit château est celle des ravalemens. On peut voir à l’élévation ci jointe, qui représente une des faces extérieures, le caractère de cette architecture.
Les pilastres, plinthes, frontons, corniches etc. qui en forment la décoration sont formés d’un simple plaquis d’une brique boutisse fichée après coup. Aussi dans les faces exposées à l’humidité, telle que celle du côté du parterre ou du nord, et qui nous a servi de base dans nos estimations comme étant la plus endommagée, une partie de ces briques est elle entièrement détachée du reste des autres maçonneries.
Deux causes principales nous paraissent avoir contribué à cette dégradation.
La 1ère, qui est générale à tout l’édifice et qui date de loin, est le mauvais état des chaineaux et de leurs joints, qui permettent aux eaux de s’infiltrer dans la maçonnerie et qui en ont détaché ces plaquis, lesquels en beaucoup d’endroits cessent de faire corps avec les murs de face.
La deuxième est celle de la rupture de quelques unes des chaines ou tirans en fer placés pour tenir l’écartement des voûtes (toujours sur la même face du nord). Il en est résulté un mouvement général dans toute cette partie. Cet effort ayant eu lieu il y a environ trente ans, on ne doit plus rien en redouter. On prie d’ailleurs dans le temps toutes les précautions nécessaires, en replaçant de nouvelles chaines et reprenant en sous œuvre du côté de la cour plusieurs piliers butans qui en avoient besoin.
C’est ce même mouvement, et surtout l’infiltration des eaux, ainsi que nous venons de le dire, qui a occasionné la destruction d’un trumeau et d’une arcade dont le ministre a ordonné la reprise par sa décision du 24 mars dernier, ouvrage qui s’achève en ce moment.
La 1ère idée qui se présente, sous le rapport de l’économie, est celle de la suppression de tous ces ornemens de brique qui ne sont plus en usage, et d’y substituer un ravalement uni avec joints d’appareil semblable au soubassement.
Nous avons calculé, aussi approximativement qu’il nous a été possible, qu’elle seroit la différence de dépense entre le nouveau ravalement ou bien en suivant l’ancien. Le résultat de nos calculs nous offre une différence d’environ 10 à 12 mille francs sur la totalité du dévelopement extérieur du château, c’est-à-dire de 5 à 6 000 f. sur l’état estimatif ci-joint. Ainsi, en supposant que l’on n’y fît qu’un ravalement ordinaire, il ne monterait qu’à environ 40 000 f.
Mais en réfléchissant un peu sur cette innovation, on verra qu’elle entraine après elle une foule d’inconvéniens qui doivent la faire rejetter.
D’abord, en ne conservant extérieurement que des surfaces lisses et blanches, on détruit entièrement l’ordonnance originale de cet édifice, qui porte avec elle le cachet du temps où il fut érigé. L’intérieur de la cour ne peut dans aucun cas être restauré qui suivant la décoration primitive à cause de ses piliers butans, balcons, arcades élevées et tourelles. Ainsi les façades opposées aux regards du public se trouveraient avec un ravalement moderne couvert d’un badigeon, en contradiction manifeste avec la décoration intérieure de la cour, le plan géométral, les entrées, escalier, et l’on peut dire avec toutes les autres parties de l’édifice.
De plus, les doubles pilastres des trumeaux étant destinés à supporter les pilastres en saillie des acrotères, on ne peut détruire ceux là sans reculer ces derniers, qui autrement se trouveraient en porte à faux. Ce changement produirait un assez mauvais effet par sa monotonie. Nous ferons remarquer en outre que, depuis très longtemps, les restaurations ayant été commencées et suivies jusqu’à ce jour d’après le système de l’ancienne décoration, on ne peut y renoncer actuellement sans être obligé de détruire ce qui a été refait jusqu’à présent. D’ailleurs, il y a une si petite différence dans la dépense, qu’on ne doit pas balancer à suivre l’ancien ordre des choses et d’éviter par là toutes les critiques que nous pensons être assez fondées et résultantes du changement que l’on apporterait à la phisionomie de ce monument, peut être l’unique en ce genre.
Nous nous sommes cependant permis un petit changement, motivé par l’économie et d’ailleurs adopté depuis bien des années du côté de la cour, c’est la suppression des balustrades de l’acrotère que l’on est forcé de démonter pour refaire les chaineaux et entablement, et d’y substituer un acrotère plein, en parpains de pierre tendre de même nature que lesdits balustres, recouvert des anciennes tablettes. Cette construction, beaucoup plus économique et plus solide, remplacer avantageusement les balustres sans rien changer à l’ordonnance générale.
Dans un autre mémoire, nous devons également proposer, avec la suppression des terrasses pour leur substituer des toits en tuiles de Bourgogne, le remplacement de leurs balcons par de semblables acrotères destinés à cacher le toit. Mais nous ne faisons qu’indiquer ici ce projet pour faire voir qu’il ne forme aucune disparate avec l’ancienne ordonnance générale, à laquelle il donne même un caractère plus mâle.
Les ravalemens du côté du fossé se divisent naturellement en deux parties : les soubassemens depuis le fond du fossé jusqu’aux balcons, et la partie supérieure. Les soubassemens des pavillons sont parfaitement conservées, il n’y a rien du tout à y reprendre. Il y aura quelques lancis à faire à ceux des courtines, mais comme ils sont rares et peuvent se faire avec de simples échelles et quand on voudra, même dans dix ans, on n’en parle point ici, de même que des restaurations que demandent les contrescarpes, ouvrage qui peut également s’effectuer à volonté et par petites parties.
Nous ne nous occuperons donc ici que de la partie supérieure, ouvrage pressant et qui ne peut être exécuté sans entraver l’enseignement des élèves et déranger leur régime intérieur.
Nous ne présentons même dans l’état estimatif joint au présent mémoire que la moitié desdits ravalemens, c’est-à-dire de la partie affectée aux élèves, le reste étant moins pressant et pouvant également se faire par parties détachées et sans aucun danger ni communication avec eux.
Pour suivre l’ancien système adopté pour la restauration des entablemens, plinthes, corniches et autres ornemens de briques et dont l’expérience de plusieurs années a confirmé le choix, nous démolissions entièrement toutes les parties qui sont tombées ou qui ne font plus corps avec les murs de face, et nous substituons aux briques des moilons esmillés qui se tient bien mieux avec les anciennes maçonneries, puisque les élémens en sont homogènes et q’ l’on donne à ces moilons beaucoup plus de queue et de liaison qu’on ne peut en obtenir avec la brique.
Dans la partie de brique susceptible d’être conservée, tous les joints seront bien dégradés pour être refaits, et toutes les briques rongées par le temps seront remplacées par des nouvelles.
Le plâtre servant aux enduits des parties en moilon sera mêlé d’une quantité suffisante de brun-rouge pour en raccorder le ton de couleur avec celui des briques conservées, et les joints refaits proprement ainsi que cela se pratique dans une partie des édifices de Versailles. Le plâtre du reste des enduits formant les fonds sera mêlé de noir ou grisaille pour en raccorder le ton avec les enduits de même nature susceptible d’être conservés et avec les soubassemens.
On placera un tuyau de descente en fonte légère de Normandie à chaque trumeau susceptible d’en recevoir. Nous n’avons point mentionné cette dépense dans notre état estimatif parce que les balcons des croisées du 2e étage que nous avons remplacé par des murs d’appui (voyez notre rapport du 28 mars) produiront un poids beaucoup plus considérable qu’il ne faut pour couvrir la fourniture et pose desdits tuyaux.
On réparera avec le plus grand soin toutes les pentes, cuvettes, nappes et bouts de tuyaux en plomb destinés à conduire les eaux dans lesdits tuyaux ainsi que les dalles des chaineaux, dont tous les joints seront refaits en mastic de Corbel avec la plus grande surveillance afin de prévenir toute espèce de nouvelle filtration.
Il nous resterait à parler du ravalement de la cour intérieur, différent de celui-ci-dessus, mais comme nous n’avons pas encore pu recueillir tous les élémens nécessaires pour former un travail exact à ce sujet, nous ne pourrons l’envoyer que sous quelques jours.
Versailles, le 3 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur les restaurations à entreprendre à Saint Germain-en-Laye

« Extrait des registres du comité central des fortifications
Séance du 12 avril 1809
Monsieur le directeur des fortifications et du casernement de Paris adresse les projets
1° des ravalemens extérieurs de la partie du château de Saint Germain qui doit être occupée par les élèves de l’école spéciale de cavalerie, montant à la somme de 45 000 francs.
2° d’une grande latrine à l’usage des élèves de cette école, montant à la somme de 7 200 francs.
Le comité des fortifications pense que ces projets méritent l’approbation du ministre.
Seulement, il invite Son Excellence à transmettre à monsieur le directeur les observations suivantes :
1° au lieu de l’acrotère plein du balcon, le comité pense qu’il vaudrait mieux conserver un grillage en fer coupé par des dez ou pillastres construits d’une manière analogue à la décoration.
[dans la marge : Il n’est pas question de cet acrotère dans le projet, il est seulement indiqué au plan. Il a été convenu avec monsieur le directeur qu’on ne devait pas encore s’en occuper, attendu qu’il transmettra sur cet objet une proposition particulière.]
L’acrotère qui couronne l’édifice a moins d’inconvéniens. Il coûtera d’ailleurs 18 127 f. 20 centimes de moins que l’acrotère à balustres.
2° peut-être serait-il convenable que le tableau A, dont la hauteur est très grande relative à la largeur, fut coupé par les corniches du milieu, prolongées et réunies comme celles du sommet. »

Mémoire sur le ravalement intérieur du Château-Vieux de Saint-Germain-en-Laye

« Corps impérial du Génie
Département de Seine et Oise
Place de Saint Germain
Ecole impériale militaire de cavalerie
Mémoire sur le ravalement intérieur du château de Saint Germain affecté à l’école impériale militaire de cavalerie
Les piliers butans, les arcs doubleaux de la voûte des courtines étant extérieurs aux murs de face du côté de la cour, tandis qu’ils sont intérieurs du côté des fasses, il s’ensuit nécessairement une décoration tout à fait différente. Elle est ainsi, que l’autre, accompagnée de plaques de briques formant des encadremens des croisées, mais ces grands piliers saillants sont réunis entr’eux par deux voussures, ce qui forme une suite d’arcades à deux étages également ornées de briques par compartiment. La 1ère voussure ou celle du dessous s’élève jusqu’au niveau du premier étage pour y former un balcon avec garde fou en brique à compartiment. La 2e, un peu en retraite de la 1ère, s’élève jusqu’au niveau des chaineaux pour supporter l’acrotère du couronnement.
Cet acrotère, lors de la 1ère construction, était un balustre qui ont été détruits par le tems. L’expérience ayant fait connaître leur peu de durée, cette construction étant d’ailleurs d’une très grande dépense, l’intendance générale des Bâtimens du Roi jugea dans le tems, et avec beaucoup de raison, qu’il était beaucoup plus avantageux et économique de remplacer ces balustres par des acrotères composés d’un simple parpain. Ce plan adopté, toutes les restaurations du couronnement furent ordonnés et faites d’après ce système. A l’exception de deux travées, tout le côté de la cour a été ainsi réparé.
Ce n’est donc pas sans y avoir été suffisamment autorisé que nous avons cru devoir suivre la même marche pour les autres côtés des quarante quatre arcades formant le périmètre de cette cour. Il y en a de plus ou moins endommagés, plusieurs sont dans un état de ruine du plus menaçant. En général, elles offrent presque toutes du danger, parce que les arcs doubleaux du dessous, n’étant que d’une simple brique plaquée après coup et seulement pour la décoration, le tems et les eaux ayant enlevé les mortiers, beaucoup de briques se détachent successivement à leur tour et peuvent occasionner de très graves accidents à une aussi grande élévation.
Le succès de la restauration dépend ici, ainsi que du côté du fossé, de la bonne réparation des chaineaux et des entablemens. Ainsi qu’il étaoit d’usage dans le tems, on a garni chaque pilier butant d’une goutière ou gargouille de pierre en saillie. Cette construction, dont le vice a depuis été reconnu, nuit beaucoup à la conservation des murs, puisque la moindre agitation de l’air rejette nécessairement les eaux sur leurs crépis, qui ne peuvent résister longtems à cette humidité.
Il seroit avantageux de les remplacer par des tuyaux de descente en fonte légère de Normandie. On peut se faire une idée de l’incommodité de ces gargouilles, qui forment en tems de pluie autant de colonnes d’eau tombant d’une hauteur d’environ 20 mètres dans une cour resserrée, comparable en quelque sorte à un puits. La dépense totale de ces tuyaux mis en place, que l’on peut estimer à près de 20 000 f., pourra être recouverte par différentes parties de fer qui pourront devenir inutile par la suite. Nous ne nous occuperons point ici de ces tuyaux de descente, auxquels nous reviendrons dans un autre moment.
Nous observons en passant qu’une des choses à laquelle nous faisons le plus d’attention dans toutes les restaurations que nous proposons, c’est de conserver toujours la même valeur à l’immeuble. Ainsi par exemple, si dans les chambres nous supprimons des plaques de cheminées, barres de languette ou balcons etc. devenues tout à fait inutils, le même poids des dits métaux doit être emploié en tuyau de descente etc. sur les façades qui en auront besoin.
Passons maintenant à notre ravalement. Nous le faisons exactement tel qu’il était dans l’origine. Seulement, dans les reprises que l’on se trouvera obligé de faire, on remplacera la brique par du moelon enduit de plâtre à briques feintes afin d’obtenir plus de liaison, de solidité et d’économie. C’est d’ailleurs le système adopté depuis un bien grand nombre d’années, nous ne faisons ici quelques observations sur cet ouvrage que pour faire connaître la nécessité de l’entreprendre tout de suite et de l’achever entièrement. Nous avons déjà remarquée plus haut que le mauvais état de quelques uns des piliers ou arceaux menaçait d’accidens très graves. La sûreté des élèves exige non seulement que l’on s’occupe sur le champ de ce travail, mais encore qu’il soit achevé avant leur arrivée.
Cette cour est tellement resserrée que l’appareil de tous les équipages nécessaires à cette réparation en occupe une grande partie, et d’ailleurs cet ouvrage ne pouvant avoir lieu sans une chute continuelle de briques, moelons et plâtres, on ne pourrait répondre des évenemens qui pourraient avoir lieu. La police et le régime intérieur des élèves se trouveraient d’ailleurs tout à fait dérangés par le mouvement et le nombre des ouvriers nécessaires à ce travail.
Nous regardons donc cette réparation comme excessivement urgente et devant précéder l’établissement.
Versailles, le 14 avril 1809
Le capitaine au corps impérial du génie, chef du casernement dans le département de Seine et Oise
Derouet »

Rapport sur les constructions à entreprendre pour l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Extrait des registres du comité central des fortifications
Séance du 25 juillet 1809
Le comité des fortifications examine trois projets relatifs à la réunion des terrains et à la construction des bâtimens nécessaires pour compléter à Saint Germain l’école impériale de cavalerie.
Ces projets sont exprimés sur les feuilles de dessins n° 1, 2 et 3.
La dépense à faire au château même est constante et s’élève, quelque projet qu’on adopte, à 450 000 f.
La dépense relative aux terrains ou bâtimens à réunir ou construire hors du château s’élève
1er projet : 620 000 f.
2e projet : 504 000 f.
3e projet : 586 000 f.
Projet n° 1
Tous les avis se réunissent pour écarter le 1er projet qui est le plus cher, et d’après lequel la totalité des bâtimens additionnels seraient à construire.
Les avis sont partagés sur le 2e et 3e projet.
Chacun de ces deux projets offre des avantages et des inconvéniens que le comité des fortifications va récapituler.
Projet n° 2
On suppose que l’on puisse adopter dans ce projet les modifications suivantes :
1° réserver pour le service de S. M. les grandes écuries H qui sont au-delà de la rue de Paris et ne peuvent être comprises dans l’enceinte de l’école.
2° prolonger la longue terrasse le long de la propriété du sieur Bardel, élargir la rue qui va de l’extrémité de cette propriété au carrefour de la route et de la rue de Paris et les faire servir à S. M. lorsqu’elle veut se rendre directement dans la forêt (voyez les plans n° 2 et 3 où cette route est ponctuée).
3° réunir et applanir le reste de la propriété du sieur Bardel, l’avenue et les autres propriétés particulières pour en former un champ d’exercice vontinu.
Le terrain se prête aux modifications. Voici les avantages et les inconvéniens qu’offrirait le projet n° 2 ainsi modifié :
Les avantages sont :
1° une dépense moindre de 82 000 f.
2° la conservation pour le public et les étrangers qui visitent Saint Germain du grand parterre, qui sert de promenade et de passage pour se rendre à la forêt et à la longue terrasse.
3° dans le grand corps d’écurie EEFF, les maisons 1, 3 ; presque tous les bâtimens additionnels dont le château a besoin, ce qui dispense presqu’entièrement de constructions neuves et permet d’établir définitivement le service des écuries et l’école de cavalier et de l’escadron dans les bâtiments où, suivant les autres projets, il faudrait l’établir et le conserver provisoirement et jusqu’à la fin des constructions neuves.
Les inconvénients sont :
1° d’avoir les écuries plus longues et moins bien distribuées que dans les constructions neuves du projet n° 3.
2° d’enlever au casernement de l’intérieur les écuries EEFF, ce qui ne permet plus de conserver à Saint Germain de garnison ou de dépôt de cavalerie.
3° d’exiger, pour former le champ d’exercice, la démolition de plusieurs maisons et murs de clôture, l’applanissement du terrain, le prolongement de la longue terrasse et l’élargissement de la rue qui doit former la nouvelle route de S. M. dans la forêt (voyez les plans n° 2 et 3).
4° d’exiger une dépense immédiate beaucoup plus forte pour les acquisitions de maisons et de terrains, à moins qu’on ajourne le champ d’exercice dans ce projet, de même qu’on propose plus bas d’ajourner les constructions neuves du projet n° 2 afin d’en diminuer la dépense immédiate.
Si le terrain ne se prêtait pas, du moins sans beaucoup de dépense, aux modifications indiquées dans le projet n° 2, il faudrait ajouter à ces inconvénients la dépense additionnelle, ou le morcellement du champ d’exercice par la route qu’il faut conserver à S. M.
Projet n° 3
Les avantages de ce projet sont :
1° de donner de suite et sans dépense, dans le parterre, un champ d’exercice facile à clorre et tout applani.
2° d’offrir des écuries et un manège plus voisins du château et plus faciles à surveiller.
3° de mieux isoler la partie du château qui sert de caserne.
4° d’exiger une dépense immédiate beaucoup moindre, si l’on ajourne les constructions neuves en se servant provisoirement des écuries EEFF.
5° de conserver et de pouvoir rendre ces écuries au casernement de l’intérieur, quand les constructions neuves seront terminées.
Les inconvénients de ce projet sont :
1° d’exiger une dépense totale beaucoup plus forte à cause des constructions neuves.
2° d’entraîner, si on les exécute de suite, une dépense immédiate plus considérable, et si on les ajourne, de faire dépendre de ces constructions éventuelles l’établissement définitif de l’école.
3° d’enlever au public et aux étrangers qui visitent Saint Germain le parterre qui domine la longue terrasse, lie d’une manière convenable le château considéré comme monument avec la terrasse et la forêt et forme en hyver ou après les pluies la seule promenade saine et praticable de Saint Germain.
Conclusion
Tels sont les avantages et les inconvéniens des deux projets entre lesquels il s’agit de choisir.
L’exacte balance de leurs propriétés et de leurs défauts exigerait des profils et quelques autres renseignemens sur la nature du terrain et des édifices.
Le comité des fortifications se borne donc à cet exposé, qui suffit à Son Excellence le ministre de la Guerre pour juger l’état de la question et le décider d’après les renseignemens ultérieurs que doit transmettre monsieur le directeur du casernement. »

Rapport sur l’installation de l’école militaire de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Guerre
Bureau des écoles militaires
Rapport à Sa Majesté l’empereur et roi
Du 5 novembre 1809
Sire,
Votre Majesté a, par son décret du 8 mars dernier, affecté au service de la nouvelle école militaire de cavalerie le château de Saint Germain, borné à un massif de bâtimens qui entoure une cour longue et étroite. Ce château peut suffire pour caserner, en chambrées, 600 élèves et loger les fonctionnaires militaires et civils qu’il est indispensable de placer près d’eux pour leur surveillance et leur police, mais il n’offre aucune ressource pour les exercer aux manœuvres, surtout de celles de la cavalerie.
J’ai fait examiner les environs du château pour trouver un emplacement convenable. Cet examen a donné lieu à un premier projet qui m’a paru ne pouvoir être adopté.
Il s’agissoit de prendre le parterre pour former la carrière et d’adosser les écuries et le manège au mur de la forêt faisant face au château.
Ce projet avoit le grand inconvénient de mettre les écuries à une distance immense de la caserne, et de rendre la surveillance extrêmement difficile dans les moments où les élèves panseroient leurs chevaux ou seroient au manège. L’espace étoit d’ailleurs insuffisant pour les bâtimens accessoires dépendans du service des écuries. Tout étoit à construire.
Par un second projet, on laissoit le parterre à la ville. On se rejettoit sur l’autre face du château, en s’étendant à sa droite jusqu’à la terrasse.
Ce projet avoit le même inconvénient que le premier. Les écuries étoient à l’extrémité de la carrière, la surveillance étoit encore plus difficile, la cour des écuries étant entourée de tous côtés par des bâtimens qui empêchent qu’on ne la découvre du château. Il falloit acheter un terrein très vaste appartenant à différens particuliers et sur lequel est bâti un assez grand nombre de maisons, dont on n’auroit pu tirer aucun parti, qui auroient gêné pour les manœuvres, que par conséquent l’on auroit été dans la nécessité d’abattre, on bouchoit un chemin public, l’entrée principale du château étoit fermée, ou pour la conserver telle qu’elle est, il falloit laisser comme cela est aujourd’hui une rue qui séparoit la carrière du château. Cette carrière se trouvoit aussi traversée par la route que suit Votre Majesté pour se rendre dans la forêt. Enfin, les élèves avoient la vue sur la promenade publique, ce qui pouvoit faciliter leurs communications au dehors.
Ces deux projets en ont fait naître une troisième, qui réunit les avantages des premiers sans avoir aucun de leurs inconvéniens.
Dans le projet, le parterre est affecté à la carrière. Dans un terrein qui est en avant de l’une des faces du château, on place d’abord les écuries des chevaux d’escadrons, que les élèves doivent panser. Des fenêtres du château, on place sur l’espace qui reste vide entre les deux corps d’écuries et qui sert à la fois de cour des pansemens et de manège découvert. Dans le fond, on établit le manège couvert, avec des écuries de droite et de gauche pour les chevaux de manège n’ayant point de communication avec celle des chevaux d’escadron. En arrière du manège couvert sont les écuries pour les chevaux d’artillerie et de fourgons, l’infirmerie, la forge, les atteliers du sellier, les logemens des personnages employés pour le service des écuries. Le chemin public est conservé, de même que l’entrée principale du château. Les élèves n’ont vue que sur la carrière ou sur les écuries et le manège. Le château se trouve parfaitement encadré, tous les bâtimens sont réunis. Ceux qu’il faut acquérir, et c’est un objet de peu de valeur, sont disposés de manière à pouvoir être facilement appropriés au service auquel ils sont destinés. Avec tous ces avantages, ce projet aura encore celui de laisser pour des dépôts de cavalerie une garnison commode où l’on pourra recevoir 400 chevaux aussitôt que les nouvelles écuries seront construites.
Je joins à ce rapport les 3 plans qui, en présentant l’ensemble des bâtimens, mettra Votre Majesté en état de juger celui des 3 projets qui mérite la préférence, sous le rapport de la dépense le dernier l’emporte sur les deux autres.
Le premier projet couteroit 620000 f.
Le second 504000 f.
Le troisième 586000 f.
La différence sur le premier projet est de 34000 f. en faveur du 3e et, s’il est plus cher de 82 mille francs que le second, il faut remarquer que l’école aura des écuries neuves et le casernement de quoi loger des troupes, ce qui n’auroit pas lieu dans le second projet. J’ajoute qu’en arrachant les arbres, l’emplacement du parterre est tout préparé, tandis que les terreins à acquérir de l’autre côté du parterre auront besoin d’être nivellés.
Le seul inconvénient du 3e projet, c’est de priver les habitans de Saint Germain de la jouissance du parterre. Mais je fais observer à Votre Majesté que le parterre sert moins de promenade que de passager pour aller sur la belle terrasse, à laquelle on arrivera, comme aujourd’hui, et par la forêt et par la nouvelle route que V. M. suivra pour s’y rendre en longeant le mur de l’école. Une considération importante que je ne dois pas omettre, c’est que, dans le second projet, avant de commencer aucune construction, il faudroit débourser de suite environ 250000 f. pour le prix des jardins et maisons à acquérir, tandis que dans le 3e projet, les acquisitions ne s’élèvent qu’à 40000 f.
Si V. M. pense que la seule objection à faire contre ce projet, qui présente d’ailleurs tant d’avantage, ne doit pas le faire rejetter, et que l’intérêt d’un établissement dont la ville elle-même profitera doit l’emporter sur un objet de pur agrément, lorsqu’il est si facile de le remplacer, je la prie d’approuver le projet de décret que j’ai l’honneur de lui soumettre.
Le ministre de la Guerre »

Lettre concernant le projet de faire passer la route du Pecq à travers une partie de l’ancien jardin du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Intendance des Bâtiments de la Couronne
A l’administrateur de la Dotation de la Couronne
Paris, le 20 juillet 1831
Monsieur le Baron,
Vous m’avez fait l’honneur de me communiquer le 16 du mois dernier une lettre de monsieur le préfet de Seine et Oise, accompagnée d’une note de monsieur le maire de Saint Germain, toutes deux relatives à la cession des matériaux existant sur la deuxième terrasse dite du château neuf, pour être employés à la construction d’un nouveau pont au Pecq, en remplacement de celui qui a été détruit par les glaces de l’hyver de 1829 à 1830.
Le nouveau pont, construit en aval de l’ancien, se trouvera sur l’axe de la route de Chatou à Saint Germain et dans la ligne des anciennes constructions dites du château neuf. Ainsi que l’observe monsieur le maire, cette nouvelle disposition nécessite un nouveau tracé pour arriver à Saint Germain, qui raccourcirait de 16 à 1700 mètres, la distance de cette ville à Paris offrirait en même tems l’avantage d’une pente moins rapide que celle de la route actuelle, et serait à l’abri des interruptions que causent souvent sur celle qui passe à Marly les inondations de la Seine. Il résulte donc de ce projet des avantages incontestables, et pour les communications du service public de Paris en Normandie, et particulièrement pour la ville de Saint Germain. C’est pour assurer ces avantages à la commune qu’il administre que monsieur le maire sollicite l’abandon, en faveur de la construction du nouveau pont, des matériaux à provenir de la démolition des grottes et des rampes en ruine qui se trouvent sous la deuxième terrasse.
Cet abandon n’est pas le seul, au reste, que le projet dont il s’agit conduit à demander au domaine de l’ancienne Dotation. La nouvelle route devra passer sur l’emplacement même de cette deuxième terrasse où sont les constructions en question, et le terrein nécessaire au passage de cette route devrait, par conséquente, être également cédé à l’Etat. Au surplus, dès que celle-ci est ordonnée, la cession de terrain, exigée pour cause d’utilité, ne saurait être refusée.
Quoiqu’il en soit, j’ai chargé l’architecte de la division de Saint Cloud d’examiner la demande de monsieur le maire de Saint Germain. Il a visité les lieux avec soin et m’a adressé un calque que j’ai l’honneur de vous transmettre, sur lequel il a figuré par une teinte rouge le pont et la nouvelle route projetés.
Cette route, après avoir prolongé à une certaine distance l’axe du pont, se déploie, à cause de la pente rapide du sol, dans les terres et vergers du coteau, revient longer les clôtures intérieures du domaine en passant par la deuxième terrasse, où sont les grottes, et retourne désoucher au rond point qui, du côté de Paris, donne entrée dans la ville de Saint Germain.
Monsieur Dubreuil reconnait tous les avantages de la communication proposée et regarde comme une idée très heureuse le choix de l’emplacement du nouveau pont et le percé de la route nouvelle. Il lui parait donc que l’administration de la Dotation ne peut qu’être disposée à encourager l’exécution d’un projet si bien conçu.
Il reconnait également que, comme l’annonce monsieur le maire, le chemin que les habitants se sont frayé à travers les ruines dites du château neuf est difficile et dangereux. Par la même raison, il ne peut pas que l’administration ait intérêt à refuser l’abandon des matériaux à provenir de ces ruines, car il n’est pas probable qu’elle conserve l’intention d’en entreprendre un jour la restauration qui, d’ailleurs, serait fort dispendieuse et n’aurait d’objet qu’autant qu’on pourrait en revenir au projet d’élever, sur ce point, un château neuf, dont ces grottes, ces rampes et ces terrasses n’étaient que des accessoires inférieurs. Mais on ne pourrait même en revenir à ce projet dans son intégrité si la nouvelle route est ordonnée légalement puisque, dans ce cas, comme je l’ai dit plus haut, on ne saurait refuser la cession du terrain nécessaire à son passage.
On ne le pourrait, au reste, davantage par d’autres raisons, car plusieurs parties du terrein que ce projet embrassait ont été aliénées et sont devenues des propriétés particulières.
Ce qui reste de ces terreins et qu’il convient de conserver, à raison des souvenirs historiques qui s’y rattachent et à cause de son admirable point de vue, c’est la portion A, joignant le parterre, et dans laquelle se trouve le pavillon dit de Henri IV.
D’après ces considérations, monsieur Dubreuil pense donc, Monsieur le Baron, et je partage à cet égard son opinion, qu’il y a lieu de céder à l’Etat les matériaux à provenir des constructions en ruine qui existent sous la 2ème terrasse teinté en rouge et en jaune sur le plan, ainsi que le terrein nécessaire au passage, sur cette terrasse, de la route projetée.
Seulement, il observe, avec raison, que cette route étant moins large que la terrasse, elle laisserait, sur chaque côté de ses bords, une langue de terre teintée en jaune. Ces deux portions longues et étroites seraient sans objet pour le Domaine. Il convient donc de céder toute la largeur de la terrasse dont l’Etat disposerait à son gré. Les limites du Domaine se trouveraient ainsi régulièrement arrêtées et closes par les murs du jardin dépendant du petit pavillon conservé, et dont je parlais plus haut.
Du reste, l’architecte concluait en proposant que l’Etat remboursât au Domaine, d’après une estimation contradictoire, le prix du terrein cédé et des matériaux qui, dans leur état, deviendraient sans doute une charge onéreuse au Domaine mais qui ne sont pas, néanmoins, sans valeur, puisque leur emploi dans la construction du pont est estimée devoir procurer une économie de 12000 f.
Cette dernière partie de l’avis de l’architecte appelle quelques observations. En principe, l’administration de la Liste civile ne peut aliéner aucune partie des biens de la Dotation sans y être autorisé par une loi. Cependant, il existe en ce genre un précédent qui est tout à fait applicable à l’espèce dont il s’agit. Lorsque le pont actuel de Sèvres fut construit, il devint nécessaire de traverser une portion du parc de Saint Cloud pour rétablir sur la ligne plus directe de ce pont la route de Paris à Versailles. On pensa alors que, nonobstant l’art. 9 de la loi du 8 novembre 1814, cette portion du parc pouvait être cédée sans disposition législative, attendu que ce n’était point une aliénation mais une cession pour cause d’utilité publique notoire et régulièrement établie. Toutefois, la valeur de cette portion de terrein fut compensée, pour la Liste civile, dans une transaction qui obligea l’administration des Ponts et Chaussées à rembourser une notable partie de la dépense des nouvelles clôtures qu’exigeait la sûreté du parc.
Dans le cas où nous nous trouvons, un semblable moyen de compensation n’existerait pas, puisque la cession de la 2ème terrasse dite du château neuf à Saint Germain ne diviserait point le Domaine, et qu’au contraire, comme je l’ai dit, la portion conservée de celui-ci se retrouverait clos par les murs intérieurs qui existent.
D’un autre côté, il me semble que, dans la situation provisoire où se trouve le Domaine de la Dotation, et lorsque nous touchons à l’époque où une loi devra être rendue pour le constituer, il y aurait un parti plus simple et plus naturel de régulariser la cession demandée. Ce serait de retrancher des immeubles de la Dotation dont la conservation sera proposée à Saint Germain toute l’étendue de la 2ème terrasse et des constructions qui s’y trouvent, qui doivent faire l’objet de cette cession. Cette partie rentrerait ainsi dans le domaine de l’Etat, qui deviendrait libre de lui donner la destination projetée sans le concours de l’administration de la Dotation.
A la vérité, cette dernière administration ferait bénévolement, en suivant la marche que j’indique, le sacrifice de la valeur qu’on peut assigner à cette partie du Domaine. Mais je ne sais si, malgré le précédent que j’ai cité, on pourrait dans l’état des choses consentir la cession dont il s’agit sans qu’elle fut approuvée par une disposition législative, et, très vraisemblablement dans ce cas, les chambres jugeraient, dans l’intérêt de l’Etat, cette disposition surabondante, puisqu’elle pourrait effectivement être rendue inutile par le retranchement dans le Domaine de la Dotation nouvelle de la partie que l’Etat réclame pour un service d’utilité publique.
Il vous appartient, au reste, Monsieur le Baron, de prononcer sur cette difficulté et sur les moyens d’exécution. Mais je crois avoir suffisamment établi qu’il convient d’approuver en principe la cession.
J’ai l’honneur de vous renvoyer les deux pièces que vous m’avez communiquées à cette occasion.
Au moment où je terminais cette lettre, j’ai reçu celle que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, sous la date du 15, pour me rappeler cette affaire. Le rapport de l’architecte ne m’état parvenu que le 16. Il ne m’a par conséquent pas été possible de vous répondre plus promptement.
J’ai l’honneur d’être, avec une haute considération, Monsieur le Baron, votre très humble et très obéissant serviteur.
L’intendant provisoire des Bâtiments de la Couronne
A. de Barante »

Procès-verbal de remise au ministère de la Guerre du jardin situé à l’est du château à Saint-Germain-en-Laye

« L’an mil huit cent cinquante, le sept mai, en exécution du décret du président de la République en date du 27 mars dernier qui place dans les attributions du ministre de la Guerre, pour être affecté au service militaire, le jardin dit de la Couronne situé à Saint Germain en Laye et contigu au pénitencier militaire, nous François Fournier, sous intendant militaire de 1ère classe à la résidence de Saint Germain, désigné par monsieur le ministre de la Guerre suivant dépêche du 12 avril dernier à l’effet de prendre possession de ce jardin dont la description sera énoncée ci après
2° M. Louis Jacques Boisset, receveur des Domaines à Saint Germain, demeurant rue Saint Thomas, n° 2, désigné par M. Chardon, directeur de l’Enregistrement et des Domaines au département de Seine et Oise suivant lettre du 29 avril 1850, n° 10270-83 pour effectuer la remise dont il s’agit
3° En présence de M. Delapparent, capitaine du génie en chef à Saint Germain
Les dénommés, agissant aux qualités sus énoncées conformément aux instructions qui leur ont été respectivement données, se sont réunis à l’effet de procéder à la remise et à la prise de possession définitive du jardin dit de la Couronne, indiqué par la lettre A sur le plan dressé par le génie militaire dont fait mention le décret du 27 mars dernier et dont un calque restera ci annexé, et sous le n° 3 de la 108me feuille de l’atlas dressé par l’ancienne liste civile avant la remise dudit jardin à l’administration des Domaines.
Ce jardin situé à l’est du château de Saint Germain et longeant le mur de contre escarpe de la courtine 3-4, confiné au nord par le parterre, à l’est par l’enclos bâti dit la Cité de Médicis, au sud par la rue du Château Neuf, à l’ouest par le fossé du château, à deux entrées, l’une sur le parterre, l’autre sur la rue du Château Neuf, et sa superficie est d’environ 1975 mètres carrés.
Prise de possession
Les désignations et descriptions qui précèdent étant terminées ainsi qu’il est expliqué ci-dessus, monsieur Boisset, au nom qu’il agit, a fait la remise dudit jardin sans exception ni réserve à monsieur Fournier, sous intendant militaire, qui a déclaré en prendre possession définitive au nom du ministre de la Guerre.
En foi de quoi nous avons dressé le présent procès verbal en triple expédition, qui ont été signés après lecture par les personnes sus dénommées.
Fait à Saint Germain les jour, mois et an que dessus
De Lapparent, F. Fournier, Boisset »

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