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Construction et travaux Français
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Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 15 février 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La somme de 200000 f. que vous avez allouée sur les fonds de l’exercice 1865 pour continuer les travaux de restauration du château de Saint-Germain sera spécialement employée à l’achèvement de la partie nord du château, du côté de la terrasse, jusques et y compris l’escalier d’honneur. En outre, on commencer la restauration de cette façade depuis cet escalier jusqu’à l’angle nord-est.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet, architecte de l’édifice, a fait souscrire aux divers entrepreneurs employés dans le courant des exercices précédents les soumissions suivantes :
Maçonnerie : MM. Planté frères, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, qui s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1865, avec un rabais de 4 p. % sur ces prix
Charpente : M. Tellier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain qui s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions avec un rabais de 5 p. %
Couverture : MM. Monduit et Béchet, entrepreneurs demeurant à Paris, qui s’engagent à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque, entrepreneurs demeurant à Saint-Germain, qui s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, qui s’engage à exécuter les travaux de serrurerie aux mêmes conditions, avec un rabais de 5 p. %
Peinture : M. Louis dit Larible, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, qui s’engage à exécuter les travaux de peinture aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. V. Corbel, entrepreneur à Paris, s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix qu’il a souscrit dans sa soumission qui a été approuvée en 1864.
Sculture : M. A Libersac, entrepreneur demeurant à Paris, qui s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix fixés dans sa soumission qui a été approuvée en 1864.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions qui sont régulièrement rédigées et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 17 février 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Château de Saint-Germain
Minute de lettre du 20 février 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai transmis à M. Questel, inspecteur général des Bâtiments civils, les deux nouveaux projets que vous avez étudiés pour donner, conformément à l’avis du conseil général des Bâtiments civils, une plus grande capacité à la citerne que vous proposez d’établir dans la cour du château de Saint-Germain-en-Laye.
Après avoir examiné votre travail, M. Questel me fait connaître, dans un rapport dont j’ai l’honneur de vous communiquer, ci-joint, copie, que le projet n° 2 offre certains avantages comme économie et facilité d’exécution qui doivent le faire adopter.
Vous voudrez bien, Monsieur, prescrire les mesures nécessaires pour l’entreprise immédiate des travaux, selon les dispositions du projet n° 2. La dépense, évaluée à 20589 f. 623, sera imputée sur le crédit mis à votre disposition pour continuer, en 1865, la restauration du château. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je suis à la veille de pouvoir livrer au musée de Saint-Germain-en-Laye la salle comprise dans la tour d’angle aussi bien que la 1ère pièce du bâtiment nord, et cela dans tous les étages de la vieille demeure. D’ici à 3 ou 4 mois, je pourrai livrer la 2ème salle du bâtiment septentrional et l’administration des Musées impériaux réclamera certainement alors des calorifères pour chauffer ces locaux, comme elle l’a déjà fait pour la grande salle de Mars.
L’on a pu sans inconvénient placer un poêle ordinaire et provisoire dans la salle des fêtes, qui n’est pas restaurée, mais l’on serait assez embarrassé si il fallait poser de semblables appareils dans toutes les pièces de tous les étages du château. Il serait plus prudent et préférable, nous croyons, de construire dans le rez-de-chaussée de forts poêles calorifères pouvant chauffer les salles des étages supérieurs. L’on pourrait, au moyen de 8 appareils avec conduits de chaleur tous verticaux, chauffer tout le musée et nous avons l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous proposer la façon de ces ouvrages et de vous faire parvenir un devis estimatif à cet égard.
Il est toujours dangereux et difficile d’établir des appareils de chauffage après coup et je pourrais, dans le cas où Votre Excellence approuverait ma proposition, construire ces calorifères en même temps que les cheminées décoratives et leurs tuyaux.
Si ma demande était prise en considération, je devrais, en 1865, faire établir 3 calorifères pour chauffer le donjon, la salle de Mars et toutes les pièces comprises entre ce donjon et l’escalier d’honneur.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant supérieur.
Eugène Millet
Paris, ce 22 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Suivant ce que j’avais l’honneur de vous faire connaitre dans un rapport en date du 6 janvier 1864, il est souvent des ouvrages imprévus dans le travail de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. Ces ouvrages sont de peu d’importance peut-être, pris isolément, mais ils finissent par en prendre une assez grande par leur répétition.
Il est un fait assez capital que je dois signaler à Votre Excellence. J’avais espéré que les fondations de tous les contreforts de la cour pourraient être conservés et j’ai constaté au contraire depuis que ces maçonneries ont été faites avec négligence, qu’elles ont eu beaucoup à souffrir de l’humidité, et quelles ne présentent aucune consistance. J’ai déjà fait fouiller auprès de 7 ou 8 de ces éperons et partout j’ai reconnu le même fâcheux état.
Je suis donc contraint de reconstruire entièrement à neuf, en sous-œuvre, et en pierre de taille, toutes les fondations de ces grands contreforts de la cour. Chacune de ces opérations, assez dangereuses, entraine une dépense qu’il est de mon devoir de signaler et j’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous faire parvenir avec cette lettre un devis estimatif à cet égard.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 24 février 1865 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant la reprise des contreforts du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils et monuments publics
Minute de lettre du 1er mars 1865
Le secrétaire général à M. Millet, architecte
Monsieur,
J’ai reçu le rapport que vous m’avez adressé, le 24 du mois dernier, et par lequel vous me faittes connaitre que les fondations des contreforts de la partie des bâtiments du château de Saint-Germain-en-Laye en façade sur la cour sont en très mauvais état et que vous êtes obligé de les reprendre en sous-œuvre. Vous évaluez la dépense qu’entraineront ces travaux, pour 39 éperons, à 79310 f. 83.
Cette dépense est obligatoire et vous aurez soin de la comprendre, chaque année, dans la distribution du crédit mis à votre disposition.
Etc. »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant l’installation de chauffages au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 2 mars 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
La portion nord des bâtiments du château de Saint-Germain, situés en façade sur le jardin de la terrasse, sera bientôt terminée jusqu’au grand escalier d’honneur, et remise au service des Musées qui pourra y installer ses collections avant la fin de cette année.
Il est nécessaire de s’occuper dès à présent des travaux nécessaires pour le chauffage de ces pièces, que ne pourraient chauffer suffisamment les cheminées existant dans chacune d’elles.
M. Millet, architecte de l’édifice, propose d’établir au rez-de-chaussée des bâtiments de forts poêles calorifères, avec conduits de chaleur tous verticaux et bouches de chaleur donnant dans toutes les pièces à chaque étage. Les conduits de fumée passeraient dans les tuyaux de cheminées pratiquées dans les différentes salles.
L’architecte estime que huit calorifères suffiraient pour chauffer convenablement les bâtiments nord-est et ouest du château au fur et à mesure des travaux de restauration.
L’établissement de ces huit calorifères entrainerait une dépense de 19000 f. environ. Cette année, il faudrait en construire 3 seulement dans la partie du château qui sera livrée au service du musée et leur construction, évaluée à 6000 f. environ, serait imputée sur le crédit de 200000 f. alloué en 1865.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier d’approuver le système de chauffage proposé par M. Millet et de l’autoriser à faire construire cette année les trois premiers calorifères.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 4 mars 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettres patentes ordonnant des aménagements dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye

« Lettes patentes qui ordonnent une soupe de soixante dix arpens de bois dans la forest de Saint Germain en Laye et la réunion de cinquante arpens de terres, et autres aménegemens dans ladite forest
Données à Versailles le 24 mars 1723
Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, à nos amez et féaux conseillers les gens tenans nostre cour de parlement à Paris, salut. Pour l’augmentation et amélioration de nostre forest de Saint Germain en Laye, nous aurions, en y ordonnant la vente de soixante six arpens de bois par arrest de nostre Conseil du 2 du présent mois pour l’ordinaire de la présente année, ordonné aussi par ledit arrest, pour les causes et raisons y énoncées, qu’il y seroit réuny cinquante arpens appartenans aux religieux d’Ennemont et autres particuliers, le labour et repeuplemens de quelques cantons vagues et l’adjudication au rabais pour le renversement des terriers et la destruction des lapins, le tout aux charges, clauses et conditions y portées, et pour l’exécution dudit arrest nous aurions ordonné que toutes lettres patentes nécessaires seroient expédiées. A ces causes, de l’avis de nostre Conseil, qui a vu ledit arrest, cy attaché sous nostre contre scel, nous avons, conformément à iceluy, ordonné et par ces présentes signées de nostre main ordonnons par le sieur de la Faluère, grand maistre des Eaux et forests au département de Paris, il sera incessamment procédé, au siège et en présence des officiers de la maistrise de Saint Germain en Laye, à la vente et adjudication en la manière accoustumée des soixante six arpens en la forest dudit Saint Germain restans du triage de la Petite Charmeraye pour tenir lieu de ventes ordinaires en ladite maistrise pendant la présente année 1723, à la charge par l’adjudicataire de remettre le prix de son adjudication es mains du receveur particulier de ladite maistrise, pour en compter à nostre profit ainsi que des autres derniers de sa recette, et avons réuny et réunissons au corps de ladite forest et à nostre domaine environ cinquante arpens de terres et pastures appartenanx aux religieux d’Ennemont et à quelques particuliers au dedans de ladite forest entre le triage de la Vente à la Reine, et autres bois adjacens, et le mur de closture, ordonnons que lesdits religieux et autres particuliers propriétaires seront remboursez de la valeur desdites terres sur le prix de la vente desdits bois, au dire d’experts, qui seront nommez d’office par ledit sieur grand maistre, à l’effet de quoy employ en sera fait sous leurs noms dans l’estat qui sera arresté au Conseil pour l’année présente et que le surplus du prix desdits bois, déduction faite des charges de ladite maistrise, sera jusqu’à concurrence et sans aucun divertissement employé au payement des labours et repeuplement en glans ou plan de nature de chesne et autres bois de quarante deux arpens soixante quatorze perches de terres vagues appellées la Commune de Saint Germain et des cantons de la Meutte et d’Acheres, qui sont entourez de palis, suivant l’adjudication au rabais qui en sera faite au même siège par ledit sieur de la Faluère, et l’entrepreneur payé sur ses ordonnances par ledit receveur dans les termes qui seront réglez par le cahier des charges de ladite adjudication. Ordonnons en outre que, conformément à l’article XI du titre des chasses de l’ordonnance des Eaux et forests du mois d’aoust 1669, il sera au mesme siège procédé à autre adjudication pour la destruction générale des lapins dans ladite forest et renversement des terriers. Enjoignons aux officiers des chasses et à ceux de ladite maistrise de tenir soigneusement la main à ce qu’il n’en soit introduit de nouveaux à l’avenir, dont nostre procureur en ladite maistrise sera tenu vous certifier tous les trois mois au grand maistre. Vous mandons que ces présentes vous ayez à faire lire et enregistrer et le contenu en icelles garder et observer selon leur forme et teneur. Car tel est nostre plaisir. Données à Versailles le vingt quatrième jour de mars, l’an de grâce mil sept cens vingt trois et de nostre règne le huitième.
Signé Louis, et plus bas Par le Roy, Phélypeaux, et scellées du grand sceau de cire jaune. »

Marché pour un bosquet à côté du parterre du Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye

« Feurent presens en leurs personnes Pierre Herault, Claude Herault, Richard Soret, Martin Herault demeurant à Mareil prest Sainct Germain en Laye, et Jehan Herault demeurant à Lestang, lesquelz ont recongneu et confessé avoir promis, seront tenuz, prometent et gaigent l’un pour l’autre et chacun d’eulx pour le tout, sans division, au Roy nostre sire, ce acceptant par nobles hommes Jehan de Fourcy, sieur de Chessy en Brye, conseiller de Sa Majesté, tresorier general de France à Paris, intendant et ordonnateur de ses Bastimens, et Jehan de Donon, aussi conseiller de Sad. Majesté et controlleur general de sesd. Bastimens, pour ce comparans, de faire et rayonner tous les rayons et rigolles qu’il sera besoing et leur sera monstré par le jardinier en la piece de terre à costé du parterre du logis neuf dud. Sainct Germain du costé du pressoyr, en laquelle Sad. Majesté a commandé estre planté et faict ung boccaige, lesd. rayons chacun d’un pied et demy de large et pareille proffondeur pour y planter avec le menu du hault plant, arracher à leurs despens le menu plant avec toutes les racynes estant dans le parc dud. Sainct Germain, le nectoyer des herbes et porter sur le bord desd. rayons et où il leur sera monstré par le jardinier, moyennant la somme de quatre solz tournois pour chacune perche, à compter vingt deux piedz pour perche. Plus de fournir tout le hault plant, bon, loyal et marchant, tant de charme, hestre que erable qu’il sera besoing pour les pallissades dud. boccaige, de la haulteur de six à sept piedz, portans chacun bonne racyne et chevellure telle qu’elle soit trouvée suffisante par led. jardinier, aussy moyennant la somme de deux escuz pour chacun cent rendu sur la place. Et pour le regard des rachées qu’il est besoing planter au dedans dud. boys, ils leur laisseront le plus de racynes larges et chevellure qu’il leur sera possible jusques à trois et quatre piedz de dyamectre, mesmes y laisser la terre au dessus. Feront en oultre les trous au dedans dud. bosquet pour planter lesd. rachées de la grandeur qu’il les fauldra et au lieu qu’il leur sera monstré par led. jardinier moyennant le pris et somme de ung escu vingt sols pour chacun cent de trous, lesquelles rachées seront charyées aux despens du Roy, et leur sera compté et payé pour chacun cent de brins la somme de deux escuz, ausquelles fins leur sera delivrée commission et permission vallable pour arracher lesd. plantz et rachées aux lieux les plus commodes et moings dommageables que faire se pourra. Et seront lesd. entrepreneurs payez desd. rayons, plantz et rachées aux dessusd. pris au feur et ainsi qu’ils y travailleront, et fourniront par les tresoriers desd. Bastimens suyvant les ordonnances et mandemens dud. sieur de Chessy. Car ainsi a esté le tout accordé. Promectant. Obligeant corps et biens comme pour les propres deniers et affaires du Roy. Renonçant. Es presence de Mathurin Bougars et Jehan Delastre le jeune, tesmoins, et ont lesd. Herault et declaré ne scavoir escripre. A […] aud. bosquet pour planter de la rachée […] qu’il en fauldra et au lieu qui leur sera monstré par led. jardinyer moyennant le pris et somme de ung escu vingt solz pour chacun cent de trous. Le treizieme jour de novembre IIIIxx seize.
Richard Soret, marque dud. Pierre Herault, marque dud. Claude Herault
marque dud. Martin Herault, Mathurin Bougars
Delastres »

Marché pour la fourniture d’arbres pour le Vésinet

« Fut present en sa personne Nicolas Boulangé, marchand d’arbres demeurant à Noisy, ce jourd’huy en ce lieu de Sainct Germain en Laye, lequel vollontairement a promis, promet et s’oblige envers Baptiste Delalande, Louis Delalande, son fils, et Louis Delalande, fils de Jean Delalande, jardiniers du Roy et entrepreneurs des plantz que Sad. Majesté fait faire dans son parq de Vezinet, à ce presens et acceptans, de leur fournir et livrer la quantité de mil pieds d’arbres, ormes de six jusques à neuf poulces de tour en grosseur, à mesurer à trois pieds au dessus des racynes, sur neuf pieds de hauteur, les plus droictz qu’il poura trouver, et les arracher bien et duement, lesquelz mil pieds d’arbres de la qualité cy dessus led. Boullangé promet fournir et livrer jusques dedans led. lieu de Vezinet dans le dernier jour de janvier prochain venant et plus tost sy faire ce peut. Ce present marché fait moyennant le prix et somme de cinquante livres tournois pour chacun cent de pied d’arbres, que lesd. sieurs entrepreneurs seront tenus, ainsy qu’ils promettent et s’obligent sollidairement l’un pour l’autre, chacun d’eux un seul pour le tout, sans division ne discussion et fidejussion aux renonciations requises, bailler et payer audit Boullangé au fur et à mesure que la livraison en sera par luy faite. Car ainsy. Promettant. Obligeant chacun en droit soy corps et biens. Renonçant. Fait et passé aud. Saint Germain en Laye, en l’estude du notaire soubzsigné, presens Louis Guillon, clerc, et de maitre Jacques Delastre, procureur en ce lieu, tesmoings, l’an mil six cens soixante quatre, le vingtiesme jour de decembre, et ont signé, à la reserve dud. Boullangé qui a declaré ne scavoir escrire ne signer, de ce interpellez.
Delalande
Guillon, Delalande
Delagarde »

Lettre concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Du 24 avril 1880
Le sous-secrétaire d’Etat
A M. Lafollye, architecte
Monsieur,
J’ai l’honneur de vous faire connaître la décision que j’ai prise, sur l’avis de la commission des Monuments historiques, au sujet du logement du conservateur du musée de Saint-Germain. A la suite de l’examen de la sous-commission que j’ai désignée à l’effet de rechercher sur place un emplacement pour cette destination, j’ai cru devoir rejeter la proposition d’établir le logement dont il s’agit soit à l’entresol du rez-de-chaussée, qui ne serait point suffisamment éclairé et dont la distribution laisserait à désirer, soit au premier étage, parce que la division en deux de la hauteur de l’étage ancien, au moyen d’en plancher en fer qui couperait les baies, altérerait l’aspect de cette partie du monument et ne donnerait au point de vue de l’habitation qu’un résultat peu satisfait.
Les parties disponibles au deuxième étage du château m’ont paru pouvoir être facilement appropriées aux exigences de la situation et offrir les meilleures conditions pour la distribution d’un appartement. Elles occupent un assez vaste espace et comme elles ne sont pas encore reconstruites, la disposition voûtée qui ne se prête point à cette distribution pourrait être abandonnée et ne pas être rétablir dans la reconstruction. Elle serait maintenue toutefois pour la première salle actuellement existante qui serait comprise dans l’appartement.
Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien étudier un projet dans le sens que viens de vous indiquer et auquel M. le conservateur du musée, qui a accompagné la sous-commission dans sa visite du château, a d’ailleurs donné son assentiment.
En ce qui concerne la salle des conférences, il sera facile de l’établir au rez-de-chaussée, à droite de l’entrée du château, dans l’espace occupé en ce moment par les ateliers de moulage etc., qui seront transférés à la vénerie.
Conformément à l’avis de la commission, j’ai décidé en outre qu’il y avait lieu de conserver la tourelle de François I située au nord, dans l’angle rentrant formé par la rencontre de la chapelle et du bâtiment ouest, de dégager le plus possible la porte du XIIIe siècle donnant entrée à la dite chapelle, et d’abandonner le projet de sacristie qui n’a plus de raison d’être aujourd’hui. »

Lettre concernant le financement des travaux à faire au château de Saint-Germain-en-Laye

« Le 30 avril 1833
Monsieur,
Monsieur le ministre des Finances ayant pensé, Monsieur, que les dépenses d’entretien du château de Saint Germain étaient une charge de la jouissance et devaient être payées par le département de la Guerre tant qu’il continuerait à en disposer, il n’y a lieu ni de faire exécuter les réparations signalées comme urgentes tant par vous que par M. Hébert, ni de pourvoir au remplacement du drapeau tricolore.
Je vous prie en conséquence d’inviter l’agent militaire chargé du service local à s’occuper de ces deux objets qui doivent désormais demeurer étrangers à l’administration des Domaines. »

Préfecture du département de Seine-et-Oise

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du mardy 5e may 1665
Le pallier de la seconde rampe des terrasses neufves est presque restably, et j’espere que dans la journée led. pallier et celuy du grand peron du boulingrin seront restablys.
Les deux dernieres travées de l’attique qui restoient à restablyr seront aujourd’huy achevées à deux heures apres midy au plus tard. On va desmonter la 3e travée du mesme costé, où il se trouve encore des pierres gastées par les gellées, qu’on restablyra aussytost.
On continue le restablissement de la corniche de l’ordre dorique. J’espere faire lever aujourd’huy les deux cloisons de charpenterie du bastiment de Lalande, pour ensuitte achever de garny de sollives le plancher du premier estage. Le mur de la serre dud. bastiment est eslevé de cinq piedz et demy. Il y a dix maçons en plastre qui commencerent hier à eslever le second estage du bastiment de monsieur Delagrange.
Il y a quinze limosins maçons et huict maneuvres qui travaillent incessemment à achever de restablyr les ciments des terrasses du vieil chasteau. J’espere qu’ils finiront dans la semaine, et cependant, Monseigneur, j’auray soin particulier qu’il ne se fasse point de bruict sur lesd. terrasses, ainsy que je vous le promis hier par mon memoire que l’on vous presenta.
Cette ouvrage là est fort longue parce qu’il faut tousjours repasser les joinctz jusques à ce que le ciment aye faict corps.
L. Petit »

Lettre concernant les travaux entrepris dans les jardins du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère des Travaux publics
6e division, 1er bureau
Paris, le 18 janvier 1849
Le ministre à M. Vavin, liquidateur général de l’ancienne Liste civile
Monsieur le liquidateur général et cher collègue,
Vous avez bien voulu, à la date du 7 décembre dernier, adresser à l’un de mes prédécesseurs un plan détaillé et le devis des travaux entrepris sur le parterre de Saint-Germain-en-Laye par suite du passager sur ce parterre du chemin de fer atmosphérique, ainsi que diverses explications qu’il vous avait demandées à ce sujet. Je vous remercie de ces renseignements utiles à mon administration pour la suite à donner à cette affaire.
Comme vous l’aviez pensé, il a été pourvu sur les fonds du ministère des Travaux publics au payement des salaires des ouvriers qui ont été employés depuis le mois de mars jusqu’en juillet à la continuation des travaux dont il s’agit. Mais à l’égard des honoraires qui seraient dus à l’ingénieur auteur du projet, ils ne pourraient être applicables qu’à la rédaction même de ce projet, que je n’accepte qu’à titre de renseignement ; ils restent dès lors complément étrangers à mon administration, laquelle a, depuis le mois de mars, nommé un architecte chargé de diriger les divers travaux qui s’exécutent sur ce point.
Il me reste à vous prier de vouloir bien m’adresser une copie des conventions passées avec la compagnie du chemin de fer atmosphérique relativement au payement de l’indemnité de 50000 f., sur laquelle je vois qu’elle n’a encore effectué aucun versement. En présence de l’intérêt d’achever promptement les travaux entrepris pour occuper un plus grand nombre d’ouvriers du pays, il importe de rechercher les moyens d’obtenir l’exécution de ces conventions.
Recevez etc. »

Ministère des Travaux publics

Arrêt du Conseil concernant la construction d’une caserne pour la garnison d’invalides de Saint-Germain-en-Laye

« Extrait des registres du conseil d’Etat
Sur ce qui a été représenté au Roi qu’en établissant à Saint Germain en Laye une compagnie d’invalides pour veiller à la sûreté de cette ville, le feu Roi aurait destiné au logement de cette compagnie une partie du château neuf de Saint Germain, mais que depuis, Sa Majesté ayant disposé de la totalité de ce château en faveur de M. le comte d’Artois, son frère, il serait devenu nécessaire de placer ailleurs la compagnie d’invalides, que le terrein qui aurait paru le plus propre à former cet établissement est un terrein situé dans la rue de Loraine, actuellement planté en jeunes maroniers, contenant suivant le plan qui en avait été dressé trente trois perches un tiers, à vingt deux pieds quarrés pour perche, que le sieur maréchal duc de Noailles, qui jouit de ce terrein comme faisant partie du domaine de Saint Germain, se serait empressé de consentir à la disposition de ce terrein pour cet usage, qu’en conséquence le sieur Charles Bienvenu, entrepreneur de bâtimens demeurant audit Saint Germain en Laye, aurait offert de faire construire pour son compte et à ses frais, de la manière qui lui serait indiquée par le sieur intendant et commissaire départir en la généralité de Paris, un bâtiment susceptible de loger lad. compagnie d’invalides si Sa Majesté voulait bien lui faire la concession dudit terrein moyennant un cens modique emportant lods et ventes aux mutation suivant la coutume de Paris, se soumettant led. sieur Bienvenu de ne pouvoir disposer dud. bâtiment qu’à la charge et pour l’usage de lad. compagnie d’invalides et autant qu’elle sera audit Saint Germain, au prix et moyennant le loyer qui sera convenu et fixé par led. sieur intendant, et Sa Majesté ayant lesd. offres pour agréables,
Oui le raport du sieur Moreau de Beaumont, conseiller d’Etat ordinaire et au conseil royal des finances,
Le Roi étant en son conseil, ayant égard aux offres dudit Charles Bienvenu, lui a fait et fait concession d’un terrein situé à Saint Germain en Laye, rue de Lorraine, actuellement planté en jeunes maroniers, contenant suivant le plan qui en a été levé et qui demeurera annexé à la minute du présent arrêt trente trois perches un tiers à vingt deux pieds quarrés pour perches, pour en jouir par led. sieur Charles Bienvenu, ses hoirs, successeurs et ayant causes, à titre d’accensement et de propriété incommutable à perpétuité, à la charge de payer au domaine de Saint Germain en Laye un cens annuel et perpétuel de trois livres comportant droits seigneuriaux aux mutations suivant la coutume de Paris, et à la charge en outre ainsi que led. sieur Bienvenu s’y est soumis de faire construire à ses frais et pour son compte dans le cours de la présente année sur une partie dudit terrein un bâtiment susceptible de loger la compagnie d’invalides établie audit Saint Germain ainsi et de la manière qui lui sera indiquée par le sieur intendant et commissaire départi en la généralité de Paris, lequel bâtiment sera spécialement affecté, comme Sa Majesté l’y affecte, au logement de lad. compagnie d’invalides, tant et si longtemps que Sa Majesté jugera à propos de la conserver à Saint Germain, sans que led. sieur Bienvenu, ses hoirs, successeurs et ayant causes puissent sous aucun prétexte employer led. bâtiment à autre usage qu’au logement de lad. compagnie d’invalides.
Veut Sa Majesté que pendant tout le tems que led. bâtiment sera employé au service de lad. compagnie d’invalides, le loyer soit payé aud. sieur Bienvenu suivant et ainsi qu’il sera réglé par led. sieur intendant.
Fait au conseil d’Etat du Roi, Sa Majesté y étant, tenu à Marly le vingt may mil sept cent soixante dix huit.
Signé Amelot 

Rapport concernant la construction d’une citerne au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 22 mars 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez autorisé, par décision du 20 février dernier, l’établissement d’une citerne dans la grande cour du château de Saint-Germain. L’exécution de ce travail exigera l’enlèvement d‘un cube de terre assez considérable et le remaniement du pavage d’une partie de la cour.
M. Millet a fait souscrire, pour ces divers ouvrages, une soumission spéciale que j’ai l’honneur de présenter à votre approbation :
Le sieur Bechet, entrepreneur demeurant à Saint-Germain, s’engage à exécuter les travaux de terrasse et de pavage, moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1865, avec rabais de 3 p. % sur ces prix. Toutefois, les numéros 59 et 60 de la série relatifs aux prix des transports de terre aux décharges publiques ne lui seront pas applicables. Les transports seront calculés suivant les distances parcourues.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver cette soumission qui est régulièrement rédigée et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 24 mars 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 28 septembre 1865
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
L’architecte du château de Saint-Germain, M. Millet, propose à Votre Excellence que certaines parties du dallage et quelques chéneaux du château, sur les points les plus abrités de la façade nord, ont de la peine à sécher et de couvrent fréquemment de mousse. Il ajoute que, pour obvier à cet inconvénient, il faudrait soumettre ces parties à une silicatisation qu’il pense devoir être appliquée plus tard à l’ensemble de l’édifice. Mais, pour le moment et à titre d’essai seulement, il propose de ne procéder qu’au durcissement d’une superficie de 631 mètres et de confier ce travail à M. Dalemagne, qui, déjà, a été chargé de travaux analogues par votre administration.
A cet effet, il a fait souscrire à M. Dallemagne, demeurant à Paris, rue de Seine, n° 43, une soumission par laquelle cet entrepreneur s’engage à exécuter l’opération ci-dessus indiquée, c’est-à-dire à procéder à la silicatisation de 631 mètres superficiels de parements développés sur les terrasses, chéneaux et balustrades du château de Saint-Germain, à raison de 1 f. 75 par mètre superficiel.
J’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de vouloir bien approuver ces dispositions.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 30 septembre 1865, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 10 février 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Pendant le cours du mois de juillet 1862, vous vouliez bien me donner l’ordre de commencer les ouvrages de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye et de démolir le pavillon nord-ouest, sis à l’angle du parterre et de la place du château, vis-à-vis la gare du chemin de fer.
La restauration a été commencée, vous le savez, à l’angle de la place, et la restauration est à peu près achevée pour toute la partie du bâtiment qui s’étend jusqu’à l’escalier d’honneur. L’escalier d’honneur lui-même est à peu près complètement consolidé et reconstruit. L’on va s’occuper de l’achèvement de la menuiserie et de la peinture, et d’ici à 3 ou 4 mois l’on pourra remettre tout le corps de logis, jusque et y compris l’escalier d’honneur, à l’administration des Musées impériaux.
Je dois songer actuellement à la restauration de la suite du bâtiment et du pavillon nord-est, sis sur le parterre et près la cité Médicis. J’ai l’honneur, en conséquence, de solliciter auprès de vous, Monsieur le Ministre, l’autorisation de procéder à la démolition du gros pavillon de la fin du 17e siècle.
La démolition dont il s’agit dont être faite par parties, au fur et à mesure des ouvrages de consolidation du château, afin de ne compromettre en rien la solidité des constructions de François 1er que nous devons restaurer. La démolition projetée pourrait se faire en ce moment, au moins pour les parties supérieures, et j’ai l’honneur de vous proposer de confier l’opération à M. Planté, entrepreneurs de maçonnerie. Je m’empresse alors de vous faire parvenir, Monsieur le Ministre, une soumission à cet égard tout en sollicitant auprès de vous l’approbation du document.
Les matériaux qui proviendront des bâtisses de Louis XIV sont inférieurs à ce que nous avions pensé. La pierre de taille présente une belle apparence mais elle se décompose très rapidement lorsqu’elle est retaillée et exposée à l’air. Le bois de charpente est rempli d’aubier, très souvent hors de service. Mais il est encore quelques parties qu’on peut rendre en compte pour le réemploi dans les ouvrages de menuiserie. Le moellon est toujours de qualité médiocre mais nous le remettons en œuvre dans nos gros murs, dans la plupart de nos travaux.
En résumé, les matériaux fournis par les démolitions représentent une valeur au moins égale au chiffre fixé par la destruction des bâtiments. Les démolitions doivent se faire avec quelques précautions comme nous le disions plus haut, et il était alors de notre devoir, nous croyons, de proposer à Votre Excellence de faire les démolitions par les entrepreneurs attachés aux travaux.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 10 février 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 17 février 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
D’après les plans du projet approuvé pour la restauration du château de Saint-Germain, les pavillons situés aux angles de cet édifice et qui ont été construits sous Louis XIV doivent être démolis afin de restituer au château, construit sous François I, son ancien aspect.
Les restaurations commencées, en 1862, par l’angle nord-ouest ont été précédées de la démolition du pavillon qui masquait cet angle des bâtiments. Aujourd’hui, ce côté de l’édifice est complètement restauré ainsi qu’une partie de la façade donnant sur le parterre jusques et y compris l’escalier d’honneur. D’après la marche adoptée pour l’exécution des travaux, M. Millet, architecte du château, propose de continuer la restauration de l’autre partie de la façade, jusqu’au pavillon nord-est qui serait démoli cette année.
Cette démolition devra être faite avec les plus grandes précautions et M. Millet a fait souscrire, pour l’exécution de ce travail, une soumission spéciale à MM. Planté, entrepreneurs des travaux de maçonnerie du château.
Aux termes de ce marché, ces entrepreneurs s’engagent à faire cette démolition moyennant le prix de 13709 f. fixé à forfait. Ce prix comprend le triage, le transport, le rangement des matériaux et le nivellement des gravois dans les fossés du château.
Les matériaux qui pourront être utilisés dans la restauration seront pris en compte par l’entrepreneur et le surplus sera vendu par l’administration des Domaines.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver la soumission souscrite par MM. Planté et de signer le présent rapport.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 19 février 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 5 mars 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez compris, le 27 janvier dernier, le château de Saint-Germain pour une somme de 200000 francs dans la répartition du crédit inscrit au chapitre 17 du budget de 1866 pour les constructions et grosses réparations des édifices publics.
Cette somme est destinée à continuer la restauration entreprise depuis 1862 et sera spécialement affectée aux travaux de la façade sur la terrasse.
Les travaux exécutés jusqu’à ce jour ont eu pour objet la démolition du pavillon ouest de la façade sur la terrasse et la restauration de cette façade jusqu’au grand escalier central.
Les travaux de 1866 comprendront la continuation de cette façade et la démolition du pavillon est.
J’ai l’honneur de proposer à Votre Excellence de vouloir bien approuver ces dispositions.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 7 mars 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux réalisés en 1865 au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de ma Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain-en-Laye
Bureau de l’architecte
Rapport
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur, pour satisfaire à vos ordres, de vous faire connaître le détail des ouvrages exécutés pendant l’année 1865 dans le château de Saint-Germain-en-Laye et aussi les propositions des travaux qui pourraient être entrepris en 1866 avec le crédit de 200000 francs que vous avez bien voulu affecter à l’entreprise dont il s’agit.
L’an dernier, avant le 31 décembre 1865, nous avions fait tous les travaux de la 2ème section du bâtiment nord jusqu’à l’escalier principal. Nous avions achevé aussi à peu près la restauration et la consolidation de cet escalier principal. Le crédit alloué nous avait permis en outre d’édifier deux des éperons extérieurs de la face septentrionale au-delà de l’escalier d’honneur. Votre Excellence sait la manière de procéder à Saint-Germain, qui consiste à faire marcher de front les ouvrages sur la cour en même temps que ceux de l’extérieur, et sur la cour alors les travaux s’étendent aussi jusqu’à l’escalier principal.
Les grands éperons de la cour dans toute la partie occidentale étaient tous en mauvais moellons et briques dans la hauteur des deux étages inférieurs, et des tassements vraiment effrayants s’étaient produits ans les bâtisses et avaient entraîné les parties hautes des murailles et des contreforts. L’on constatait des déversements et des hors d’aplomb atteignant 20 et 25 centimètres sur les parois du corps de logis. Les voûtes qui terminent le dernier étage étaient déchirées et déformées au point de faire craindre leur écroulement.
Nous avons, en 1865, reconstruit à neuf, en sous-œuvre, 7 éperons de la cour avec leurs fondations. L’on a remis d’aplomb les parements supérieurs de ces éperons et l’on a refait la presque totalité de la voûté en pierre et brique de cette portion de l’édifice.
Le travail a été complété par la restauration de toutes les baies de tous les étages du dedans et du dehors, par la pose des balustrades du premier étage et du couronnement, par la construction des cheminées et de leurs souches au-dessus des combles. Avec le crédit alloué, nous avons pu refaire les planchers en charpente aussi bien que la toiture en bois et métal. L’édifice est aujourd’hui complètement à l’abri des eaux pluviales jusque et y compris l’escalier d’honneur.
Pour satisfaire aux ordres que vous avez bien voulu nous donner le 2 février mil huit cent soixante-cinq, l’on a construit dans la cour la grande citerne contenant environ 118 mille litres d’eau. Nous avons ajourné toutefois, dans l’intérêt de la conservation de ces ouvrages souterrains, sis sous le chantier, la façon des citernaux qui doivent compléter l’approvisionnement et suivant aussi l’autorisation que vous avez bien voulu me donner.
L’on a aussi, conformément à vos instructions, fait appliquer du silicate sur quelques parties de l’édifice.
Les ouvrages à entreprendre en 1866 devront comprendre, tout d’abord, la façon du petit œuvre de la 2ème section du bâtiment nord et de l’escalier. L’on s’occupera donc des dallages, de la menuiserie, de la fumisterie, de la serrurerie, de la peinture et de la vitrerie, et vers le mois de juin prochain l’on pourrait mettre en service la tour de Charles V, les salles à la suite et l’escalier d’honneur. De la sorte, on livrerait à l’administration des Musées impériaux d’ici à 3 ou 4 mois au plus tard tous les étages d’une partie du monument présentant environ 900 mètres superficiels.
Pendant l’exécution de ces ouvrages complémentaires, l’on continuerait la démolition du pavillon nord-est de Louis XIV et l’on s’occuperait de toutes les reprises et réédifications du pavillon de François 1er, si profondément mutilé à la fin du 17ème siècle et sis à l’angle du parterre et de la cité Médicis. J’ai rédigé déjà la plupart des dessins et études concernant ce point de l’édifice et je pense porter tous les efforts des ouvriers sur ces travaux, si toutefois Votre Excellence approuve mes propositions à cet égard.
J’ai l’honneur de joindre à ce rapport neuf soumissions souscrites pour les travaux de 1866, qui sont les suivantes et qui portent les rabais dont le détail suit :
Maçonnerie : sieurs Planté, rabais 4 pour %
Charpente : M. Tellier, rabais 5 pour %
Couverture et plomberie : sieurs Monduit et Béchet, rabais 3 pour %
Menuiserie : sieurs Blanchard et Larchevêque, rabais 5 pour %
Serrurerie : M. Moutier, rabais 5 pour %
Fumisterie : M. Ferari, rabais 3 pour %
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible, rabais 6 pour %
Sculpture : M. Corbel, même prix qu’en 1864
Sculpture : M. Libersac, même prix qu’en 1864
Pour compléter les renseignements que vous m’avez fait l’honneur de me demander, je dois vous indiquer, je crois, Monsieur le Ministre, les chiffres approximatifs des diverses dépenses ou la répartition approximative du crédit de 200000 francs que vous voulez bien mettre à ma disposition pour la continuation des travaux de restauration du château de Saint-Germain-en-Laye. La division du crédit se fera à nouveau, nous croyons, de la façon suivante :
Maçonnerie : 132753,00
Charpente : 18000,00
Couverture et plomberie : 4000,00
Menuiserie : 8000,00
Serrurerie : 7000,00
Fumisterie : 6000,00
Peinture et vitrerie : 6000,00
Sculpture : 4000,00
Honoraires et vérification : 94747,00
[Total :] 195420,00
Traitement de l’inspecteur : 2400,00
Traitement du concierge : 1100,00
Traitement du gardien : 1080,00
[Total :] 4580,00
Total égal : 200000 f. 00
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet
Paris, ce 29 mars 1866 »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Rapport concernant les travaux au château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 14 avril 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Vous avez alloué un crédit de 200000 f. pour terminer en 1866 les bâtiments du château de Saint-Germain donnant sur le parterre et compris entre la tour de Charles V et l’escalier d’honneur. Cette partie du monument pourra être livrée au service des Musées impériaux dans 4 mois. En outre, M. Millet propose de continuer la restauration de cette façade sur le parterre.
Le crédit serait réparti ainsi qu’il suit :
Maçonnerie : 132763 f.
Charpente : 18000 f.
Couverture et plomberie : 4000 f.
Menuiserie : 8000 f.
Serrurerie : 7000 f.
Fumisterie : 6000 f.
Peinture et vitrerie : 6000 f.
Sculpture : 4000 f.
Imprévus et frais d’agence : 14237 f.
Total : 200000 f.
Pour l’exécution de ces travaux, M. Millet a fait souscrire aux entrepreneurs ordinaires du château les soumissions suivantes :
Maçonnerie : M. Planté frères qui s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie moyennant les prix de la série de la ville de Paris, exercice 1866, avec rabais sur ces prix de 4 p. %
Charpente : M. Tellier s’engage à exécuter les travaux de charpente aux mêmes conditions, avec un rabais de 5 p. %
Couverture et plomberie : MM. Monduit et Bechet s’engagent à exécuter les travaux de couverture et plomberie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Menuiserie : MM. Blanchard et Larchevêque s’engagent à exécuter les travaux de menuiserie aux mêmes conditions, rabais 5 p. %
Serrurerie : M. Moutier s’engage à exécuter les travaux de menuiserie moyennant les mêmes conditions, rabais 5 p. %
Fumisterie : M. Ferrari s’engage à exécuter les travaux de fumisterie aux mêmes conditions, rabais 3 p. %
Peinture et vitrerie : M. Louis dit Larible s’engage à exécuter les travaux de peinture et vitrerie aux mêmes conditions, rabais 6 p. %
Sculpture : M. Corbel s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix fixés dans la soumission qu’il a souscrite et qui a été approuvée en 1864
Sculpture : M. Libersac s’engage à exécuter les travaux de sculpture moyennant les prix de la soumission qu’il a souscrite et qui a été approuvée en 1864
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver ces soumissions, qui sont régulièrement rédigées, ainsi que les propositions de M. Millet pour l’emploi du crédit de 200000 f. par nature d’ouvrages.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac
Vu
Le secrétaire général
Alph. Gautier »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 16 avril 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Bureau de l’architecte
Paris, le 2 juillet 1866
A Son Excellence monsieur le ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Je fais terminer en ce moment les peintures de toutes les salles du château de Saint-Germain-en-Laye comprises entre le donjon et l’escalier d’honneur. Je pensais me borner à peindre les soubassements à l’huile et à la cire, et à badigeonner les parties hautes de toutes les pièces. Le résultat obtenu ne m’a pas semblé satisfaisant et j’ai dû ordonner la façon de filets formant des refends et la façon de quelques bandes rouges décoratives. Tout ce travail d’ornementation est exécuté par M. Louis dit Larible, l’entrepreneur de peinture du château.
La décoration des salles doit se poursuivre dans l’escalier d’honneur et elle sera faite aussi par M. Larible. Il serait utile assurément de peindre dans cette partie de l’édifice, dans les tympans et entre les pilastres en briques, quelques motifs milieux, quelques salamandres et quelques F couronnées. Les voûtes des paliers sont supportées par des culs de lampe et portent des clefs avec pendentifs et il serait à propos de relever ces sculptures de décoration et de quelques parties d’or.
L’on doit, à Saint-Germain, se montrer extrêmement sobre de décoration et l’on ne saurait toutefois faire plus simple, ce que semble, que ce que nous avons l’honneur de proposer à Votre Excellence. Ces simples travaux de décoration ne sauraient être exécutés par un artiste de talent et je m’empresse de vous faire parvenir un devis estimatif rédigé par M. Denuelle tout en sollicitant l’approbation des ouvrages dont il s’agit.
Je suis avec un profond respect de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur.
Eugène Millet »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

Lettre de l’architecte Lafollye concernant l’aménagement du logement du conservateur au château de Saint-Germain-en-Laye

« Saint-Germain-en-Laye, le 20 mai 1880
Monsieur le Ministre
Conformément aux instructions contenues dans la lettre que vous avez bien voulu m’adresser le 24 avril dernier, je me suis empressé d’étudier un projet pour aménager le 2e étage du bâtiment sud du château pour y installer le logement du conservateur du musée.
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le projet comprenant deux dispositions.
Dans la première, le salon comprend deux des travées voûtées et les chambres à coucher sont placées près de l’escalier de droite, particulièrement affecté au logement du conservateur.
Dans la 2e, au contraire, les salles voûtées sont aménagées en chambre à coucher et le salon est placé près de l’escalier.
Dans les deux projets, le cabinet du conservateur est au premier étage, à proximité de l’escalier qui dessert le logement. Un petit salon destiné à recevoir les boiseries du temps de Louis XIV emmagasinées à la vénerie vient à la suite. Enfin, une pièce qui pourrait servir pour des commissions est annexée à la bibliothèque qui occupe le reste de l’étage.
Le dossier que j’adresse à M. le Ministre comprend :
1° deux plans du 2e étage (logement du conservateur)
2° un plan du 1er étage avec le cabinet du conservateur
3° le plan du 1er étage dressé par M. Millet
4° le plan du 1er étage et de l’entresol proposé en dernier lieu par l’architecte (18 janvier)
J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur le Ministre, votre très dévoué serviteur.
A. Lafollye »

Lafollye, Joseph-Auguste

Lettre concernant le remploi de matériaux du château pour la construction de l’aqueduc de Saint-Germain-en-Laye

« Versailles, ce 11 novembre 1784
Messieurs les officiers municipaux à Saint Germain en Laye
Je viens de m’apercevoir, Messieurs, que quoique j’aye satisfait dès le 19 du mois dernier à l’objet de votre demande du 5 en autorisant M. Peyre à vous livrer des matériaux de démolition, il m’est échapé de vous en informer directement. J’y supplée par la présente afin que l’ordre de la correspondance soit rempli et que les papiers de votre gestion rapellent en tems et lieu le compte qui sera à faire sur cet objet.
J’ai l’honneur d’être, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.
D’Angiviller »

Marché pour l’arrachage de souches au Vésinet

« Fut present en sa personne Louis Meslin, marchand demeurant en ce lieu, lequel vollontairement s’est obligé et oblige envers François de la Granche, escuyer, exempt des guardes du corps de Sa Majesté et maitre particulier des eaus et forestz de ce lieu de Saint Germain en Laye, d’arracher et faire arracher bien et duement touttes et chacunes les souches et racynes tant des arbres qui ont esté couppez et vendus au proffict de Sad. Majesté par led. sieur de la Grange que des bois taillis qui se trouveront dans touttes les allées et routes qui se font et seront percées dans le parcq de Vsigné appartenant à Sad. Majesté et de remplir bien et dument les troux qui sera necessaire de faire pour les arrachements. Ce present marché fait à la charge de par led. Meslin rendre lesd. allées et routes nestoyées de toutes et chacunes lesd. souches et racynes sans en laisser aucluns chicotz dans terre, dans le premier jour d’apvril prochainement venant, à peynes &c. Sans au surplus pretendre par led. sieur de la Grange aulcuns deniers allencontre dud. Meslin. Car ains. Promettant. Obligeant. Renonçant. Fait et passé aud. Sainct Germain en Laye en la maison dud. sieur de la Grange, presens maistres Laurens Estienne et Louis Guillon, clerc, demeurans en ce lieu, tesmoins, l’an MVIc soixante cinq, le seiziesme jour de janvier avant midy, et ont signé.
DeLaGrange, Meslin
Guillon, Estienne
Delagarde »

Mention de la destruction des cellules au château de Saint-Germain-en-Laye

« La démolition des cellules qui avaient dû partager les vastes salles du château lors de sa transformation en pénitencier est actuellement achevée. Les pierres et les débris inutiles ont été jetés par les ouvriers dans les fossés. Ce fait, de peu d’importance au premier abord, a pourtant donné lieu à des suppositions d’un projet que nous sommes loin de croire devoir être mis à exécution. Le bon goût et le respect qui président à tout ce qu’on fait actuellement pour la conservation ou la restauration des monuments historiques nous sont un sûr garant que pareille idée n’a pu germer dans le cerveau des architectes habiles appelés à rendre aux habitations historiques le cachet qui marque si bien leur époque ou leur destination positive.
Il ne s’agirait rien moins, nous assurait-on dernièrement, que de combler entièrement, pour les mettre au niveau du sol extérieur, les fossés qui entourent le château sur ses quatre faces. Il est évident que ce serait une véritable profanation ; en lui enlevant ainsi tout son aspect féodal, on ferait un véritable cul-de-jatte de notre vieux monument, et autant vaudrait alors jeter le château lui-même dans les fossés pour le combler. Nous sommes, du reste, un peu rassurés sur ce que cet on-dit pourrait avoir d’inquiétant au point de vue de l’art et des souvenirs ; il ne serait tout au plus question que d’élever d’un ou deux mètres le fond du sol, pour le solidifier, l’assainir et le préparer, par le nivellement, à recevoir des gazons et des plantations qui en rendraient l’aspect plus agréable et le voisinage plus sain, et le débarrasseraient de ces eaux croupissantes qui, pendant les chaleurs surtout, exhalent des miasmes fétides.
L’établissement de quelques passerelles, jetées autour de l’enceinte ; la reconstruction d’un pont à la façade nord, tel qu’il existait jadis, donnant communication avec le parterre ; le remplacement du triste et grand mur de prison par l’ancien parapet à hauteur d’appui, achèveraient de rendre facile les communications du château à la ville, et lui rendraient tout à fait, à l’extérieur, la physionomie qui convient à la demeure royale bâtie par François Ier.
Hâtons-nous de le répéter, du reste, nous avons toute confiance dans les talents, le goût et la haute instruction de ceux auxquels sont confiés les travaux, et nous n’avons parlé que de tout ceci que pour mémoire et pour établir tout ce que peuvent faire faire de suppositions quelques pelletées de plâtras jetées par les fenêtres. »

Marché pour un canal à la fontaine du Pec à Saint-Germain-en-Laye

« Furent presens en leurs personnes Raullant Colle et Marquis Chappel, maçons demeurant à Maisons et à Carrieres, lesquelz ont promis et promectent à noble homme Jehan de Donon, conseiller du Roy et contreroleur general des Bastimens de Sa Majesté, bien et duemant faire le canal qu’il convient faire à la fontaine du Pecq qui condhuict l’eau au jardin du Roy, selon et ainsy qu’il est ja commencé, à raison de quarente deux solz six denyers pour thoise, qu’il leur sera paié par semaine au fur et ainsy qu’il travailleront, aux charges toutteffois prendre le moillon selon et ainsy qu’il le trouveront desmolli dans ledict canner de lad. fontaine, thoisé des deux costez la où il ce trouvera de la maçonnerie. Promectant. Obligeant. Renonçant. Presens maistre Helain Gaulcher, consierge du chasteau dud. Sainct Germain, et Mathurin Bougars et Pierre Billier, tesmoings.
Gaucher, seing dud. Chappel, seing dud. Colle
Mathurin Bougars
Billier, Ferrand »

Lettre concernant l’avancée des travaux à Saint-Germain-en-Laye

« Du dimanche 17e may 1665
J’ay ce matin veu madame de la Motte, suivant vostre ordre, qui m’a faict veoir plusieurs fractions au lambrys de plastre de la voulte de la gallerye qui conduict au jardin du boulingrin, de laquelle voulte il tomba l’autre jour un plastras de la grosseur d’un œuf proche de monseigneur le Dauphin. Je feray demain sonder lad. voulte au droit desd. fractions pour restablyr ce qui se trouvera en danger.
Messieurs les gentilhommes de la chambre ont faict faire un theatre pour les comedies dans l’autre gallerye, du costé du parc. Pour cet effect, il a fallu desmonter le lambrys de menuiserie de deux tremeaux pour conserve les tableaux qui y estoient. L’enduit de plastre au derriere dud. lambrys s’en est trouvé tout ruiné. Ils en demandent le restablissement. Il plaira à Monseigneur d’en ordonner.
Le sieur Lalande m’a ce matin dict que la Reine demanda hier quatre bancz pareils à ceux qui sont au boulingrin pour placer dans l’allée de la face du parterre dud. jardin, outre les deux bancz et la table portative que Sad. Majesté a demandé pour mettre la colation.
Je remarquay hier que les cochers meinent leurs carrosses dans l’abbreuvoir pour les laver, ce qui ruine tout le pavé dud. abbreuvoir. Pour y remedier, il seroit necessaire de mettre une barriere à l’entrée d’iceluy.
Monsieur de Bornard fist hier la visitte des ouvrages de messieurs les entrepreneurs en ma presence, où je luy fis observer les deffautz que j’y ay remarqué.
La ballustrade au dessus du quarré d’ordre dorique est restablye, à la reserve d’un seul appuys. Il reste à restablyr une des petittes rampes au bas du retour de l’attique et tous les briquetages des terrasses, à quoy l’on travailla hier, et à faire le ravallement des deux gros murs qui soustiennent les terres au devant dud. jardin du boulingrin.
Messieurs les entrepreneurs m’ont promis aujourd’huy qu’ils mettront demain vingt tailleurs de pierre pour achever la ballustrade des deux grandes rampes, scavoir dix pour chacune rampe. Je les iray demain veoir entrer en besogne, pour vous rendre conte de la quantité des ouvriers qu’ils y auront mis. Je leur ay dict que vous estiez bien mal satisfaict de leur negligence.
Le charpentier fist hier lever la ferme du bastiment de monsieur Delagrange, qu’il garnira de pannes et de chevrons quand les pignons seront à hauteur.
Led. sieur Dufay a aussy levé une des fermes du bastiment du sieur Lalande.
L. Petit »

Rapport concernant le décor du grand escalier du château de Saint-Germain-en-Laye

« Ministère de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Direction des Bâtiments civils
Château de Saint-Germain
Palais des Tuileries, le 7 juillet 1866
Rapport à Son Excellence le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts
Monsieur le Ministre,
Les salles restaurées du château de Saint-Germain sont peintes, dans leurs soubassements, en teintes plates à l’huile et à la cire. Les parties hautes sont simplement badigeonnées. Des filets formant des refends ont été tracés sur ces teintes afin d’obtenir un effet satisfaisant.
M. Millet se propose de suivre à peu près le même système pour la décoration du grand escalier d’honneur. Toutefois, il désirer être autorisé à faire peindre dans les tympans et entre les pilastres en briques quelques motifs représentant des salamandres et des F couronnées. Il se propose aussi de relever par quelques peintures décoratives avec dorure les parties sculptées des culs de lampe des voûtes des paliers.
La dépense est évaluée, d’après le devis ci-joint, à la somme de 4000 f. environ.
J’ai l’honneur, Monsieur le Ministre, de vous prier de vouloir bien approuver les propositions de M. Millet ainsi que la soumission souscrite par M. Denuelle, peintre décorateur, qui s’engage à exécuter les travaux moyennant les prix du devis joint à la soumission.
Le directeur des Bâtiments civils
E. de Cardaillac »

Il est porté en marge : « Approuvé, Paris, le 9 juillet 1866, le maréchal de France, ministre de la Maison de l’Empereur et des Beaux-Arts, Vaillant »

Ministère de la Maison de l'Empereur (Second Empire)

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